Sources de L'histoire Africaine Aux XIXe Et XXe Siècles
Sources de L'histoire Africaine Aux XIXe Et XXe Siècles
Sources de L'histoire Africaine Aux XIXe Et XXe Siècles
chartes
Mbaye Saliou. Sources de l’histoire africaine aux XIXe et XXe siècles. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2004, tome
162, livraison 2. pp. 483-496;
doi : https://doi.org/10.3406/bec.2004.463458
https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_2004_num_162_2_463458
Abstract
The sources of African history in the 19th and 20th centuries reviewed in this article concern the
history of Africans in Africa, especially in French-speaking Africa south of the Sahara, where the
different states show obvious similarities in administration and institutions, rooted in their common
colonial history. Any survey of archives must extend to both colonial and post-colonial records
preserved in Africa, as well as colonial records kept in metropolitan France, plus printed
documents, Arabic manuscripts and oral evidence. Altogether these sources offer a wealth of
information on Africa, and are acknowledged by Africans as sources of their own history; yet, like
any historical source, they should also be subjected to internal and external criticism.
Zusammenfassung
Die hier vorgestellten Quellen für die Geschichte Afrikas im 19. und 20. Jahrhundert betrachten die
Geschichte der Afrikaner in Afrika, genauer im frankophonen Afrika südlich der Sahara, dessen
Kernstaaten deutliche Ähnlichkeiten in Verwaltung und Institutionsgefüge aufweisen, da sie auf
eine gemeinsame koloniale Vergangenheit zurückblicken. Von archivalischer Bedeutung sind
sowohl die in Afrika verwahrten Archive der Kolonialzeit und der Unabhängigkeit wie die in
Frankreich lagernden Kolonialarchive; weiterhin sind gedruckte Archivquellen, arabische
Manuskripte und mündliche Archive zu berücksichtigen. Die Gesamtheit dieser Quellen entwirft
ein umfassendes Bild der Geschichte Afrikas, und die Bewohner des Kontinents betrachten sie als
die Quellen ihrer eigenen Geschichte; wie alle Quellen sind sie zugleich der internen und externen
Kritik und Evaluierung unterworfen.
Bibliothèque de l’École des chartes, t. 162, 2004, p. 483-496.
par
Saliou MBAYE
Les historiens européens ont bien souvent considéré que l’histoire s’écrit
avec des documents. Or, comme pendant longtemps on a estimé que l’Afrique
était dépourvue de documents, on a vite fait de conclure que le continent
africain ne pouvait pas prétendre à l’écriture de son histoire ; tout au plus
pouvait-on parler d’ethno-histoire, ou d’anthropologie historique de l’Afrique.
C’était le point de vue de beaucoup d’historiens européens, notamment
d’Henri Brunschwig et encore, en 1970, de Raymond Mauny 1.
Il faudra attendre les années de l’Indépendance pour que les historiens
africains et des spécialistes de l’histoire de l’Afrique travaillent au renverse-
ment de la tendance. Du 27 au 30 décembre 1972, à l’université de Dakar, se
tenait en effet le premier congrès de l’association des historiens africains. Il y fut
affirmé la nécessité d’écrire l’histoire de l’Afrique en faisant appel à toutes les
sources disponibles. En 1965 déjà, l’UNESCO avait lancé le projet d’une
histoire générale de l’Afrique, dont les huit volumes ont été publiés à Paris de
1986 à 1998. C’est dans cette perspective que l’organisation internationale
s’employa dès lors à faire recenser les sources archivistiques et bibliographi-
ques conservées dans les archives et les bibliothèques d’Europe, donnant ainsi
naissance à un guide des sources de l’histoire d’Afrique, élaboré avec le
concours du Conseil international des Archives 2. Par la même occasion, elle
réhabilita les sources orales en créant deux centres pour la collecte et le
1. R. Mauny, Les siècles obscurs de l’Afrique noire, histoire et archéologie, Paris, 1970. On
commence à explorer cette tranche d’historiographie ; voir ainsi Emmanuelle Sibeud, Une science
impériale pour l’Afrique ? La construction des savoirs africanistes en France, 1878-1930, Paris,
2002.
2. Conseil international des archives, Sources de l’histoire de l’Afrique au sud du Sahara dans
les archives et bibliothèques françaises, Zug, 1971-1976, 2 vol. (Guide des sources de l’histoire de
l’Afrique, 3-4). — Outils bibliographiques : Alfred Martineau, Paul Roussier et Joannès Tramond,
Bibliographie d’histoire coloniale (1900-1930), Paris, 1932 ; Ministère des armées, État major de
l’armée de terre, Service historique, Guide bibliographique sommaire d’histoire militaire et
coloniale française, [sous la dir. de René Couvet], Paris, 1969.
Saliou Mbaye, directeur des Archives du Sénégal, Immeuble administratif, Avenue Léopold
Sédar Senghor, Dakar (Sénégal).
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4. La France perdit alors le Canada et le Sénégal, à savoir Saint-Louis du Sénégal. Elle conservait
Gorée et y nomma des gouverneurs.
5. Parmi les répertoires élaborés par les secrétaires archivistes, on peut citer : Archives du
Sénégal [désormais : ARS] 1 B 228 (1816-1832), Répertoire analytique de la correspondance du
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ministre de la Marine au Gouverneur du Sénégal [dressé en 1832 par le commis Bertrand] ; ARS
1 B 229 (1816-1849), Table alphabétique et des matières de la correspondance du ministre de la
marine avec le Gouverneur [dressée en 1850 par le commis Brun] ; ARS 1 B 230 (1850-1860),
Répertoire chronologique des dépêches ministérielles à consulter ; ARS 1 B 231 (1866-1867),
Répertoire [alphabétique] des dépêches ministérielles ; voir S. Mbaye, Guide des archives de
l’Afrique occidentale française, Dakar, 1990.
6. L’AOF a été créée le 16 juin 1895. Elle disparaît en 1959 avec la mise en place de la
Communauté franco-africaine et la naissance des États membres de la Communauté. Le dernier
haut-commissaire, Pierre Messmer, quitte Dakar en décembre 1959.
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Elles y ont retrouvé les archives rapatriées des groupes de colonies : Indochine,
Madagascar, Algérie, Afrique équatoriale française, Côte française des Somalis.
Il s’agit de documents présentant un caractère politique, diplomatique, mili-
taire ou privé. Ces archives ont été répertoriées en détail dans le guide des
sources de l’histoire d’Afrique publié par l’Unesco et le Conseil International
des Archives 8, et dans l’État général des fonds, publié par la Direction des
Archives de France 9.
La section Outre-mer des Archives nationales a été créée, pour les recueillir,
en 1961. Elle est héritière de l’ancien service des archives du ministère des
Colonies. Les archives coloniales avaient été administrativement séparées des
archives de la Marine par le décret du 3 février 1882. Le décret du 27 janvier
1910 autorisa le ministre des Colonies à « déposer » au Palais Soubise (Archives
nationales) les archives des colonies antérieures à 1789 « présentant un carac-
tère purement historique ou privé ». En 1953, pour éviter des dysfonctionne-
ments, la date fut portée à 1815.
Furent ainsi conservés rue Oudinot, et aujourd’hui au CAOM, dénommé
ainsi en 1987, les documents produits et reçus par le ministère chargé des colo-
nies depuis 1881. On y retrouve également les archives des différentes direc-
tions (Affaires économiques, Travaux publics, ...), de l’Agence économique des
colonies (1889-1953), de l’École coloniale (1887-1959), de comités et commis-
sions créés auprès du ministre pour lui apporter des lumières (Commission de
vérification des banques coloniales, Commission des travaux publics, ...), du
Conseil supérieur des colonies (1882-1939), etc. Ces documents ont fait l’objet
d’un classement par Christian Schefer à partir de 1911 : il s’agit d’un classe-
ment méthodique contraire au respect des fonds. Les documents ont été en effet
classés par séries géographiques (Afrique, Amérique, Océan Indien, ...) et à
l’intérieur de ce groupe par pays, puis à l’intérieur du pays par séries thémati-
ques, au nombre de vingt (par exemple, Sénégal et dép[endances] I, Correspon-
dance générale ; Sénégal et dép VII, Administration générale et municipale,
etc.).
Ce fonds comprend aussi le Dépôt des papiers publics (DPP) créé par l’édit
royal de juin 1776, et le Dépôt des fortifications des colonies (DFC). Le Dépôt
des papiers publics regroupe les doubles des papiers d’état civil, des recense-
ments, des greffes, des notariats et les documents des hypothèques de la
conservation foncière. Ces doubles ont été envoyés à Paris jusqu’en 1912, date à
laquelle l’envoi a cessé pour les papiers des greffes, des notaires et des hypothè-
ques ; seul l’envoi de l’état civil a été maintenu jusqu’aux indépendances. Le
décret D 65-422 du 1er juin 1965 a ensuite prescrit le dépôt au service central
d’état civil du ministère des Affaires étrangères (Nantes) des registres d’état
civil datant de moins de cent ans, établis pour les Français nés ou vivant dans les
anciennes colonies de la France. Le Dépôt des fortifications des colonies, créé en
1778, regroupe des cartes, plans et mémoires concernant les possessions fran-
çaises outre-mer, réunis par les Archives de la Marine et des Colonies et par les
dépôts de fortification locaux. Les documents sont classés par pays (Gorée, Côte
d’or et Gabon, Sénégal, etc.). On y retrouve, outre des documents iconographi-
ques (plans de ville, de bâtiments administratifs, etc.), des instructions données
aux gouverneurs, des mémoires, des rapports.
3. Les archives privées. — Aux archives publiques, il faut ajouter, pour les
compléter, les archives privées, tantôt données ou déposées dans les archives
publiques, tantôt maintenues comme des fonds autonomes : archives de
congrégations religieuses (Congrégation du Saint-Esprit), des chambres de
commerce, de banques et de sociétés opérant outre-mer.
Aux Archives du Sénégal, on trouve dans la série Z des documents de chefs de
canton 10 ou d’interprètes, des papiers provenant de familles ayant joué un rôle
politique, économique et social.
Le CAOM conserve aussi des « papiers privés », classés dans la série APC. Il
s’agit de documents ayant appartenu à d’anciens gouverneurs (Pierre Boisson,
Henri Gaden, etc.), à d’anciens officiers, à d’anciens chargés de mission. Il faut
également noter les papiers d’agents (série PA), qui sont, eux, des papiers
publics produits ou reçus par des agents dans l’exercice de leur mission. Sont
rangés dans cette série des documents ayant trait aux activités d’anciens
ministres comme Albert Sarraut, d’anciens gouverneurs comme Camille Guy,
ou d’anciens explorateurs, tel Savorgnan de Brazza. Il faut y ajouter les archives
privées d’entreprises relatives à l’outre-mer. Ces archives ont rejoint le CAOM
en 1994 et 1995.
10. Le canton était une unité administrative dirigée par un notable indigène appelé chef de
canton. Celui-ci était souvent choisi au sein des familles ayant vocation au commandement.
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4. Les archives imprimées. — Aux côtés des archives publiques et privées qui
constituent l’essentiel de nos fonds d’archives, il faut signaler l’existence des
archives imprimées, qu’elles soient officielles ou non.
la-Forêt, 1996, et P. Rosière, Pierre Tascher (1875-1938), grand reporter, photographe, éditeur de
cartes postales à Saint-Louis du Sénégal, Meudon-la-Forêt, 1996.
14. Voir en particulier Abdalah Ben Abderrahman, Tarikh es-Soudan, trad. franç. par
O. Houdas, Paris, 1898-1900, 2 vol. ; Mahmoud Kâti, Tarikh el-fettach ou chronique du chercheur,
pour servir à l’histoire des villes, des armées et des principaux personnages du Tékrour, trad. franç.
par O. Houdas et M. Delafosse, Paris, 1913-1914. Ces deux œuvres, parues dans les Publications de
l’École des langues orientales vivantes, Documents arabes relatifs à l’histoire du Soudan, ont été
rééditées en 1964 dans la Collection UNESCO d’œuvres représentatives, Série africaine. Voir aussi
M. Delafosse, Chroniques du Fouta sénégalais traduites de deux manuscrits arabes inédits de Siré
Abbâs-Soh et accompagnées de notes, documents annexes et de cartes, avec la collab. de Henri
Gaden, Paris, 1913 (Collection de la Revue du monde musulman). Voir enfin, tout récemment,
Shaykh Muusa Kamara, Florilège au jardin de l’histoire des noirs (Zuhur Al-Basatin), t. I-1,
L’aristocratie peule et la révolution des clercs musulmans (vallée du Sénégal), [trad. de l’arabe]
sous la dir. de Jean Schmitz, Paris, 1998 (Documents, études et répertoires publiés par l’Institut de
recherche et d’histoire des textes).
15. Langues locales transcrites avec l’alphabet arabe enrichi de signes diacritiques pour les
sonorités étrangères à l’arabe.
16. Boubou Hama, dont le fonds est conservé à Niamey, était un homme politique et chercheur
nigérian (1906-1982) ; il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages. L’IFAN conserve quatre fonds
de manuscrits arabes : fonds Vieillard ; fonds Cheikh Moussa Kamara ; fonds Brevié ; fonds
Figaret. Voir plus généralement la communication présentée par Mouhamed Said Ould Hamedy,
« Manuscrits africains anciens », au colloque international des bibliothèques nationales en Afrique
francophone subsaharienne (Dakar, 5-7 mai 2003), sous presse.
17. J. Cuoq, Recueil des sources arabes concernant l’Afrique occidentale du VIIIe au XVIe siècle
(Bilad al-sudan), Paris, 1975 (Sources d’histoire médiévale, 6).
18. Conseil international des archives, Sources de l’histoire de l’Afrique au sud du Sahara...,
t. II, Bibliothèques, Zug, 1976.
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(ainsi nommée d’après El Hadji Omar Tall, 1797-1864) prise par Archinard, à
Ségou, en 1890. Cette collection riche de 518 volumes est conservée à la division
des manuscrits orientaux de la Bibliothèque nationale de France 19. Elle com-
prend l’ensemble de la bibliothèque d’El Hadji Omar, enrichie de documents et
de livres réunis par son fils Ahmadou. Les documents sont en arabe, à quelques
rares exceptions près, en fulfuldé, en arabe dialectal et en français. En 1993,
l’Association (sénégalaise) des études oumariennes, présidée par Thierno
Mountaga Tall, actuel khalife de la Oumariyya au Sénégal, a acquis un micro-
film de la collection, soit un total de 272 bobines.
Autre exemple, avec les manuscrits collectés par Georges de Gironcourt lors
d’une mission scientifique effectuée de 1908 à 1912 en Afrique de l’ouest et au
Cameroun avec le soutien du ministère des Colonies et de la Société de géogra-
phie de Paris. À cette occasion, « il récolta pas moins de 223 manuscrits
représentant plus de 4000 pages de texte arabe serré sur l’histoire et les
traditions de l’Afrique intérieure » 20. Le fonds Gironcourt est aujourd’hui
conservé à la Bibliothèque de l’Institut à Paris.
tes. Elle concerne aussi les récits de vie, comme les enquêtes sur des faits
sociaux de l’histoire récente. Aujourd’hui, presque toutes les recherches sur
l’histoire contemporaine sont fondées, en partie, sur des enquêtes d’histoire
orale. L’histoire orale est de ce fait devenue une donnée fondamentale de
l’archivistique contemporaine. Le produit des enquêtes est soit déposé (par
contrat de dépôt), soit donné aux Archives (en ce cas il suit le sort des archives
publiques), soit intégré à des collections privées. À titre d’exemple, je peux citer
l’expérience en cours à l’École normale supérieure de Dakar, où des ensei-
gnants ont monté un laboratoire sur la collecte et la conservation de l’histoire
orale. Un livre vient d’être publié, Dialogue avec Abdoulaye Ly (Dakar, 2003 :
entretien conduit par Babacar Fall et al.).
Quant à la tradition orale, elle porte sur les souvenirs du passé transmis
oralement et qui sont le produit de la dynamique d’une culture. Il s’agit de
témoignages oraux concernant le passé d’un ou de plusieurs peuples qui ont fait
l’objet d’une transmission à travers une chaîne temporelle. La tradition orale se
pratique dans les pays ayant connu l’écriture, comme la Finlande, mais elle a
surtout cours dans des régions où la société n’a d’autre recours, pour perpétuer
ses souvenirs, que de les confier à la mémoire. Or l’Afrique, ayant tardé à se
familiariser avec l’écriture, a beaucoup misé sur la tradition orale pour conser-
ver sa mémoire. Le Père Jean-Baptiste Labat écrivait ainsi en 1728 :
« Ils [les nègres] n’ont point d’annales de ce qui se passe chez eux, parce qu’ils
n’ont pas l’usage de l’écriture ; excepté les Marabous et quelques grands sei-
gneurs, personne ne sait n’y lire n’y écrire. Ils se servent des caractères arabes
pour écrire leur propre langue et n’en connaissent point d’autres. Malgré cette
ignorance ils savent parfaitement bien ce qui s’est passé dans les temps les plus
reculés. Ils ont une mémoire si heureuse et une tradition si constante de ce qui
s’est passé chez eux qu’ils ont appris de leurs pères et que ceux-cy avaient appris
de leurs aïeuls. On remarque qu’ils ne varient pas le moins du monde et qu’ils
retiennent jusqu’aux moindres circonstances. C’est par leur moyen que M.
Brue 21 a connu une infinité de choses des commencements de la compagnie et de
ses établissements ; les noms des premiers directeurs, le temps de leurs gouver-
nements, leur (sic) rappels, leurs morts et quantité d’autres particularités ; dont
les registres de la compagnie ne disaient pas un mot, quoique ce fussent très
souvent des choses dont la mémoire aurait dû être conservée soigneusement pour
l’intérêt de la compagnie » 22.
21. Il s’agit d’André Brue, qui a été directeur de la compagnie du Sénégal à deux reprises, de
1697 à 1702, et de 1714 à 1720.
22. Jean-Baptiste Labat, Nouvelle relation de l’Afrique occidentale, contenant une description
exacte du Sénégal et des païs situés entre le Cap Blanc et la rivière de Sierra Leonne jusqu’à plus
de 300 lieues en avant dans les terres..., éd. Paris, 1728, t. II, p. 151-152.
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23. R. Mauny, Les siècles obscurs... C. Descamps, Contributions à la préhistoire dans l’Ouest
sénégalais, Dakar, 1979 ; La préhistoire du Sénégal, recueil de documents, Dakar, 1982.
24. J. Greenberg, The languages of Africa, Bloomington, 1963.
25. Catherine Coquery-Vidrovitch, La découverte de l’Afrique, Paris, 1re éd. 1965, préface de la
nouv. éd., 2003.
B.É.C. 2004 sources de l’histoire africaine 495
« Pour vous prouver que cette lettre vient de moi, lorsque le palabre fut fini à
Lampsar vous êtes rentré au fort. Là, je viens vous retrouver avec mon mari, vous
êtes accompagné de M. Alsace et d’Amat. Vous m’avez dit que vous désiriez me
voir seule pour parler, je vous ai répondu qu’il n’y avait là que mon mari et mon
frère, vous m’avez demandé aussi quel était le chef du Walo aujourd’hui, je vous
ai répondu c’est moi. Si cela est, la lettre vient de moi » 26.
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* *
Saliou Mbaye.