Session Juin 2005 Sujet
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Session 2005
Série S SI
Conseils au candidat :
Vérifier que vous disposez bien de tous les documents défmis dans le sommaire.
La phase d'appropriation d'un système pluritechnique passe par la lecture attentive de
l'ensemble du sujet. Il est fortement conseillé de consacrer au moins 30 minutes à cette phase de
découverte.
1 PRESENTATION DE L'ETUDE
Avec cent millions d'utilisateurs transportés par jour, l'ascenseur occupe à ce titre le rang de premier moyen
de iransport collectif en France. Pour ce faire, chaque machine parcourt en moyenne 3 000 kilomètres par an,
sous la libre utilisation de ses passagers. Avec un volume de marché annuel de 9 400 ascenseurs et un parc
de 430 000 machines en usage, I'ascenseur est un produit industriel de grande série.
L'ascenseur constitue un support qui nourrit l'imaginaire collectif. Souvent utilisé au cinéma comme unité de
lieu propice à d'éphémères rencontres, il a également inspiré des auteurs, qui en ont fait un personnage
central tant en littérature, Germinal de Zola, qu'au cinéma, Ascenseur pour I 'échafaudou dans une moindre
mesure Mission Cléopâtre. S'il déplace les personnes, I'ascenseur transporte aussi les esprits et bien que
constituant l'un des moyens de déplacement les plus sûrs, il reste l'objet d'une veille médiatique intense.
Dans ce contexte, l'évolution du produit s'est développée sous deux impulsions majeures, la dimension
technique et la dimension légale.
D'une part, l'évolution technique intègre des efforts en matière :
- de coût (fabrication, temps de montage lors de l'installation, service après vente) ;
- d'architecture des bâtiments (réduction des volumes techniques, esthétique des toitures, maîtrise des
coûts de construction) ;
- d'usage (fiabilité, rapidité des interventions).
'autre part, la législation en terme de sécurité, de maintenance et d'accès aux personnes handicapées ou à
mobilité réduite joue le
rôle de moteur de progrès.
L'évolution de la
réglementation européenne
relative aux ascenseurs
(directive 95-16-CE) a
permis aux constructeurs
d'intégrer les technologies
les plus récentes dans la
conception des systèmes,
en particulier en terme de
technologies embarquées
sur la cabine, de
motorisation et de
communication.
La présente étude se
propose d'analyser les
solutions et les principes
de solutions techniques
mis en œuvre sur un
7. .. ascenseur sans local de
Avec local de machine Sans local de machine machine afin de garantir
aux usagers la précision
d'accès aux étages et un
haut niveau de sécurité.
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Contrainte C l :L'accès sans danger des personnes à la cabine ;
C l impose un système de contrôle de l'arrêt et du maintien à niveau de la cabine à tous les paliers
desservis. Cela est de nature à assurer un accès sans danger et l'accessibilité des personnes
handicapées OU à mobilité réduite (avant ie 3 juiiiet 2013 pour les ascenseurs installes avant le ier janvier 1983). De
surcroît, la norme européenne EN8 1-70 définit les conditions d'accessibilité aux ascenseurs pour les
personnes avec handicap, telle que la précision d'arrêt de la cabine doit être de 10 mm. *
Contrainte C2 : La protection contre les dérèglements de la vitesse de la cabine ;
Contrainte C3 :La prévention des risques de chute et d'écrasement de la cabine ;
C2 et C3 imposent pour les ascenseurs électriques, un parachute de cabine et un limiteur de vitesse
en descente (avant le 3 juiiiet 2008) et pour les ascenseurs électriques à entraînement par adhérence, un
système de protection contre la vitesse excessive de la cabine en montée.
Contrainte C4 : La mise a la disposition des utilisateurs de moyens d'alerte et de communication
avec un service d'intervention, appelé téléalarme.
Les questions du sujet seront essentiellement articulées autour des quatre contraintes techniques C l , C2, C3
et C4.
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5 TIOSME1
- informer les utilisateurs par affichage aux étages et en cabine via le bus ;
- communiquer avec un centre de téléalanne via un modem.
Un variateur pilote le moteur et module l'énergie afin de contrôler le couple moteur en tout point de
fonctionnement, y compris à vitesse nulle. En équipant d'un codeur de position l'axe du rotor et en pilotant la
fréquence f de l'alimentation électrique de ce moteur particulier, dit synchrone, on contrôle sa fréquence de
rotation N :
N=f/p (N en trls, f en Hz et p le nombre de paire de pôles).
Les ordres de mise en mouvement, reçus par le variateur de la carte centrale, diffèrent selon les versions
d'ascenseur. Ces ordres sont:
- soit "de type logique", alors la carte centrale traite les informations de position de la cabine issues
des capteurs de position ;
- soit "de type numérique" véhiculés par le bus CAN, alors le variateur gère intégralement le
mouvement de la cabine.
1 l
Sécuntes goine et cabine
~ i ~
Aflichages
~ ~
Posmon cabine [portes palières. cabine)
9 Question 1C :A partir de la présentation de l'ascenseur (paragraphe 1.3. l), proposer sur votre copie un
schéma cinématique intégrant la gaine et ses rails de guidage, la cabine, un contrepoids, une poulie et un
câble.
Lors du déplacement de la cabine de l'ascenseur d'un étage à l'autre, la vitesse V de la cabine par rapport au
rail croît progressivement pour atteindre la vitesse nominale Vn = 1 m/s, puis décroît jusqu'à la vitesse nulle.
Le diamètre de la poulie motrice est de 280 mm. Le moteur possède 4 paires de pôles.
9 Question 1D :Afin de caractériser l'énergie sortant du variateur au point O :
- calculer lafréquence de rotation du moteur lorsque V = Vn ;
- déduire alors la fréquence de I'alimentation électrique du moteur dont le comportement est défini
paragraphe 1.3.1 ;
- préciser l'évolution de la fréquence de l'alimentation électrique lors du déplacement de la cabine
d'un étage à l'autre ;
- conclure quant au rôle du variateur.
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2 SITUATION D'ÉTUDE : COMMENT AMENER, AU NIVEAU APPELE, LA CABINE
AVEC UNE PRECISION DE POSJTION DONNEE ? ))
L 'objet de cette étude est d'analyser deux solutions technologiques de positionnement de la cabine mises en
ceuvre par le constructeur dans le respect des normes (contrainte Cl) et permetire leur comparaison.
écran
ientissement
montée
La carte centrale exploite les informations des capteurs SEL et ISD et gère le positionnement de la cabine en
envoyant au variateur différents ordres (grande vitesse GV, petite vitesse PV, montée M, descente D). A
partir de ces ordres et des paramètres cinématiques préprogrammés, le variateur élabore la loi d'évolution de
la vitesse (accélérations, grande et petite vitesse) et asservit en conséquence la vitesse du moteur.
Le variateur gère aussi la commande des contacteurs SPI et SP2 (voir DTI "Schéma é1ectrique")t
l'alimentation des électro freins à manque de courant.
Sur un ordre de montée M, le variateur :
- se connecte au moteur par i'intermédiaire des contacteurs SPI et SP2 ;
- délivre une énergie électrique au moteur ;
- débloque les freins par l'intermédiaire du contacteur FR, lorsque le couple moteur est suffisant pour
maintenir la cabine ;
- prend en compte la loi d'évolution de la vitesse.
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2.1.1 Gestion et traitement des informations de position
Les chronogrammes (figure 4) représentent les signaux de commande lors du déplacement de la cabine.
T , Question 2A :A partir de l'analyse des chronogrammes de la figure 4, compléter sur votre copie,
l'algorithme ci-après du programme de la carte ceniraie destiné à la commande du variateur :
Écran Écran
ralentksement ralentissement
Écran descente montée Écran
Début arrêt arrêt
M=l \ /
ISD lA
GY= 1
Répéter
O I > t
Jurqu'à(ISD = O ) 1''
...
O .:. ..
.
> t
: .:
-
:. ..
: :
GV
l i
lA
O .:
i.
.
:
1.
> t
.i :
.
PV 1/\ .. -.
... .
. .... > t
O .. -.
.
i ;
: :
..._..--.__ > t
POUUE MOTRICE
La vérification de 17allongementest effectuée sur la - diamètre Dp=28O mm
partie des câbles de traction, de distance l,,,située
entre le point d'accrochage sur la cabine et le point CAB~EDE TRACTION
de contact avec la poulie. Il y a deux séries de - section S=46,7 mm2
quatre câbles chacune pour soutenir la cabine. Dans - moduie élasticité E=110 000 Mm
une gaine couvrant 8 étages, la longueur l,, varie de CABINE
1 à 26 mètres. - masse MP= 740 kg
- masse admissible MQ=630 kg
Une cabine de masse MP peut accepter une charge
admissible MQ correspondant à 8 personnes.
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Pour chaque câble, on considère que la zone sollicitée satisfait la loi de comportement assimilable, dans le
domaine élastique, à celle d'une poutre soumise à une sollicitation de traction, soit :
9 Question 2F :
- Préciser et justifier, la charge étant donnée, à quel niveau se trouve la cabine lorsque l'allongement du
câble est maximal.
- A partir de cette configuration, afin de déterminer l'écart de position possible de la cabine, calculer la
variation d'allongement des câbles. Veiller à bien préciser les deux situations de chargement considérées.
On suppose une répartition égale des eflorts entre les huit câbles.
La précision du positionnement dépend aussi de la précision du codeur, dont la résolution de position est de
4096 pointsltour.
9 Question 2G :Calculer l'incertitude (en mm) sur la position de la cabine due au codeur ?
9 Question 2H :Conclure au regard de la contrainte Cl.
L'organisation des trames d'informations véhiculées par le bus CAN entre la carte centrale, le variateur et les
cartes palières est donnée sur le document DT2 (communication avec le bus CAN). On s'intéresse aux trames
d'information sur le bus CAN entre la carte centrale et le variateur.
Au départ, la cabine est à l'étage 1.
9 Question 21:Afin de caractériser les trames sur le bus CAN :
- lors de la demande d'appel venant de l'étage 2 dans le but d'atteindre un niveau supérieur, quelles
sont les valeurs (en hexadécimal) de l'identificateur et du premier mot de données de la trame
générée par la carte palière ?
- quelles sont alors les valeurs (en hexadécimal) de l'identificateur et du premier mot de données de la
trame générée par la carte centrale à destination du variateur ?
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.apueuiuio:, ap auis!ue3aui a3 ap iuauiauuo!i:,uoj ap sima xnap iuaiuasalda~queA!ns salapow saq
- m q ne uoddel ~ e io~!d
d uos!e!l ua !oAua1 ap agnod aun -
auin. SP
4
anbusla un3113s i a ~
-a8q!nZ ap al :,am ~uauia:,u!o:, n d uo!ies!l!qouiui!
uos iualnsse !nb 'au!qe:, el ap a~ine,pla ued ap saniis '« sainq:,end » saladde 'su!ay xnap -
: a:,uaZ~n,pa8eu!ay al
apueuiuio:, !nb 'au!qm el ap neaA!u ne ?ni!s '« sainq:,ered » Sap asud ap apueuiuio3 ap auis!ue:,aui un -
En fonctionnement normal (figure 8):
I Z La cabine se déplace en descente à une vitesse constante
1
-.~.-*-.
1 inférieure à la vitesse limite. La poulie d'arrêt est en liaison
.............. .*.... I câblede
pivot par rapport à la cabine. Document DRI, on isole
jd o m m a n d e l'ensemble « poulie renvoi - bras - brin supérieur - brin
P :
inférieur ». La tension de pose du câble de commande est de
750 N. On considère que chaque brin est soumis à un effort
d'intensité égale à la tension de pose.
p i
gain\ poulie?
ü'anet
poulie
de renvoi i + Question 3B :EfSectuer le bilan des actions mécaniques.
Montrer l'état d'équilibre de l'ensemble isolé par rapport à
son point d'articulation (repéré A sur le DRZ).
fi,oui*e8 : "Phase defonctionnement normal"
1. 1
A l'instant du blocage du limiteur (figure 9): 1
La cabine vient de dépasser la vitesse limite. Le limiteur empêche
....... ..... ...
alors la rotation de la poulie d'arrêt qui est considérée comme fixe
par rapport à la cabine. Par inertie, la cabine poursuit son
mouvement.
A cet instant, document DRI, on isole l'ensemble « poulie renvoi -
bras - brin supérieur - brin inférieur ». Le brin supérieur subit une
mise en tension qui entraîne :
- une augmentation des efforts au point E et D ;
- une diminution des efforts au point C et F. .figure 9 : '?hase de blocage"
+ Question 3C : L'équilibre statique est-il conservé ? Justifier votre réponse. Quelle conséquence cela
aura-t-il sur le mécanisme de commande ?
figure I O :parachute
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3.2 ROLEDU CAPTEUR « SURVITESSE CABINE >) DANS LE CIRCUIT ELECTRIQUE DE SECURITE
Le schéma bloc (figure 7) montre qu'une information est transmise vers la partie commande lorsqu'une
survitesse est détectée. Cette information est obtenue à partir du capteur « survitesse cabine >) représenté sur
le DT3.3 .
9 Question 3E : En analysant le circuit de sécurité du document technique DT 1 (Schéma électrique),
expliquer les conséquences de cette information sur l'alimentation des pré-actionneurs du moteur. Préciser à
cet e f i t les éléments mis enjeu, sachant que SCM SF et KS sont fermés enfonctionnement « normal ».
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Schéma électrique
Communication avec le bus CAN (CAN open)
I
bus CAN bus CM bus CAN
I I
remarque - 2 cartes palières sont seulement représentées
Le bus CAN (Controller Area Network)' est un bus série. Il est utilisé pour les échanges d'informations entre
la carte centrale, les cartes palières et cabine et le variateur de vitesse. Chaque élément raccordé sur le bus
constitue un nœud.
Les messages de domées peuvent être émis depuis n'importe quel noeud (carte centrale, carte palière, ...).
Les données échangées sont identifiées par une adresse logique unique sur tout le réseau appelée
« identificateur ».
L'identificateur des informations à destination du variateur est l a h , le premier mot du champ de données
représente le mot de commande dont la définition est la suivante :
Les commandes palières ont un identificateur distinct :(210 + N)h avec N le numéro d'étage. Le premier mot
du champ des données est OOOlh si on appuie sur le bouton poussoir montée, 0002h si on appuie sur le
bouton poussoir descente.
Document réponse DR1
Question 3A :
Vignette C4
Question 3B et 3C :
A TOIY
l
0 poulie de renvoi : 200 mm
t
d(AB) : 295 mm
f- brinsupéneur
côble commande
brin inféfiew
&commande
-TO.q
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Document réponse DR2
Question 3D :
galet isolé
Question 3F :
ouvert 1 temps
-'.
, .
1
. , ,
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,, .-.- , . ,
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Vout A
24 v ... ~ ~ ... r ..- ~
OV + temps
DR Page 2 sur 2