(MFE) Finance Participative (Islamique)
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Introduction
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MASTER ESIF 2015/2016
Le Maroc est très en retard par rapport à d’autres pays voisins. Malgré que la finance
islamique est présente dans le jargon de ses autorités monétaires depuis plus de vingt
ans maintenant. Les activités dites islamiques ont fait leur appariation en octobre 2007,
date où le gouverneur de la Banque Centrale du Maroc (Bank Al Maghrib) a autorisé
la commercialisation des produits nommés officiellement « Alternatifs ». Depuis cette
date, ces nouveaux produits n’ont pas pu convaincre la grande masse des
consommateurs marocains, et leur commercialisation a rencontré certains obstacles :
cherté, manque de sensibilisation, manque de compétences, absence de cadre
réglementaires approprié,…Par conséquent, l’impact était clair, à peine 111 millions
MAD en 0188. Mais, la contradiction est choquante : 94% des marocains autrement dit
7 marocains sur 10 sont favorables pour des produits et services bancaires conformes à
la Charia! (selon une étude récente menée par le cabinet Islamic Finance Advisory &
Assurance Services).
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L’économie islamique n’est pas une science, si l’on entend par là un système de connaissance
Fondé sur l’observation et la rationalisation logique des phénomènes réels.
Pour ce faire, et pour souligner le caractère doctrinal de l'Economie islamique, il nous suffisait
donc de dire que «la doctrine est un modèle alors que la science est une interprétation» pour
savoir que l'Economie islamique est une doctrine et non pas une science. Aujourd’hui on parle
de science économique et surtout dans les pays occidentaux car il s’agit d’incorporation des
modèles mathématiques dans l’économie, mais en réalité l’économie n’est pas une science.
Il est donc erroné d'appeler la société islamique, une société capitaliste, même lorsqu'elle
autorise la propriété privée d'un certain nombre de capitaux et de moyens de production. De
même il est erroné de l'appeler société socialiste même si elle (la société islamique) se sert du
principe de la propriété publique et de la propriété de l'Etat, pour certaines richesses et
certains capitaux. Et enfin, il est aussi erroné de la considérer comme un mélange de celle-ci
et de celle-là, donc Le modèle économique islamique est différent du capitalisme et du
communisme. L’argent en Islam est à Dieu et non pas à l’individu ni à l’Etat.
L’économie islamique essaie de créer une harmonie entre l’intérêt personnel et l’intérêt social
en changeant les préférences individuelles en fonction des priorités sociales.
L’Islam a mis en place la zakat comme pilier de l’Islam pour mieux distribuer les richesses et
subvenir aux besoins des pauvres…
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Elle s’inscrit ainsi dans le cadre plus général des produits financiers éthiques .elle s’adresse a
tous ceux qui souhaitent une finance plus responsable et qui intègrent dans leurs décision
investissements un certains nombre de critères extra financiers notamment la bonne foi, la
confiance, la franchise …..
Pour la plupart des musulmans. La finance islamique tire ses racine puise son essence même
dans l’esprit de justice, de solidarité, en un mot dans l’équité qui doit régner au sein de la
communauté, entretenant par la même la bonne entente entre les membres de celle-ci.
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Malaisiennes décident d’investir les ressources collectées auprès d’un grand nombre de petits
épargnants dans des projets industriels a travers une expériences appelée le Tabung Haddji .
Une 2ème expérience en 1963 en Egypte dite le Mit Ghamr, initiative privée dont l’objectif
de son fondateur Ahmed al Najjar est d’assurer l’intermédiation entre des ressources
financière d’épargnants et des petits investisseurs locaux (coopérative d’épargne /
investissement) , expérience qui a donne naissance a la 1er banque islamique : la Mit Ghamr
proposant des comptes d’épargne bases sur le partage des bénéfices . Par la suite plusieurs
événements s ont marque le lancement de la finance islamique :
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contractuel sur le prêt que pour toute autre forme d’intérêt de retard ou d’intérêts déguisés en
pénalités et commissions.
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Dans le tableau ci-dessous une synthèse des principale distinctions entre banques islamiques
et banques traditionnelles :
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Compte courant Les dépôts des clients Les dépôts des clients
constituent une infinie partie apportent une manne
des ressources de la banque importante pour la banque
islamiques. traditionnelle.
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1) La Moudarabah :
Cette opération met en relation un investisseur (Rab el Mal) qui fournit le capital
(financier ou autre) et un entrepreneur (Moudarib) qui fournit son expertise .Comme dans
la commandite, la responsabilité de la gestion de l’activité repose entièrement sur
l’entrepreneur.les fonds sont alors investis dans des transactions conformes à la Charia et
les profits générés sont partagés et distribués entre les investisseurs, suivant une
répartition convenue dés la signature du contrat.
En somme, dans le cadre d’un Mudaraba, c’est la banque qui apporte la totalité des fonds,
laissant à son partenaire le soin de la gestion, mais les éventuelles pertes sont entièrement
supportées par la banque, sauf s’il y a négligence de l’entrepreneur, tandis que les profits
sont distribués entre les différents partenaires du contrat, suivant une répartition convenue
dés la signature de celui-ci, pour peu que le capital de départ soit libéré.
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2) La Musharaka
Désigne le contrat dans lequel deux ou plusieurs parties associent leur capital financier,
humain et/ou physique afin de développer un nouveau projet commercial ou de participer à
une entreprise existante. Leur participation donne droit à la gestion commune du projet et à la
rémunération de leur investissement définie par un partage des profits ou des pertes
occasionnés par l'élaboration du projet.
Même si l’application des mécanismes du contrat de dette classique n’est pas autorisée par
l’islam, il existe, en finance islamique, des instruments dont le fonctionnement se rapproche
de celui des mécanismes de crédit bancaire traditionnels avec quelques différences
importantes .la des instruments de financement islamique prévoit une répartition différente
des risques et exclut l’utilisation d’un taux d’intérêt comme moyen de rémunération.
1) La Mourabaha :
C’est une méthode de financement très populaire. C’est une procédure par laquelle le client
demande a la banque d’acheter une certaine marchandise et s’engage a lui racheter avec un
profit convenu d’avance, en remboursant le financement de la banque a tempérament ou au
comptant.
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2) Al Salam :
La vente Al Salam est une vente à terme, c’est-à-dire une opération où le paiement se fait au
comptant alors que la livraison se fait dans le futur. La finance islamique interdit, en principe,
la vente d’un bien non-existant car celle-ci implique le hasard (gharar). Mais, pour faciliter
certaines opérations, notamment dans l’agriculture, des exceptions ont été accordées. Ce
contrat constitue également une solution pour le financement des intrants de production.
3) L’ijara :
C’est une forme de crédit bail ou le cas échéant de location vente conforme a la charia qui
peut être utilise pour financer toutes sortes d’actifs mobiliers ou immobiliers ainsi que pour le
financement de projet d’infrastructure de longue durée.
2) L’assurance Takaful :
Takaful dérive du verbe arabe kafalah (garantir). C’est un concept d’assurance basé sur la
coopération et la protection et sur l’aide réciproque entre les participants. Il est fondé
également sur la mutualisation des risques, l’absence d’intérêt (interdiction du riba), le
partage des profits et des pertes (Moudharaba), la délégation de gestion par contrat d’agence
(Wakala) et l’interdiction des investissements illicites (Haram). Dans l’assurance Takaful, on
différencie les fonds des actionnaires et des sociétaires.
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Cette ouverture ne date pas d’aujourd’hui. En effet, ses prémices ont commencés vers la fin
des années 80.
Depuis, les banques des pays de Golfe n’ont pas cessé de manifester leur intérêt pour le
marché marocain ou une bonne partie de leur épargne s’y investit. A titre d’exemple, la
banque islamique internationale du Qatar a tenté, en septembre 2003, la création d’une banque
Quataro-marocaine.
Dés la deuxième semaine du mois d’octobre 2007, les premiers produits de financement
alternatifs existaient déjà sur le marché Marocain. C’était Attijariwafa Bank, le leader du
pays, qui avait ouvert ce marché.
Ainsi, Attijariwafa Bank, par sa lettre du 09/10/2007, adressée aux différents responsable,
était le premier à avoir mis sur le marché deux formules bien ficelées, qui sont « Miftah Al
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Du coté de la filiale Wafasalaf, qui a visé le segment du crédit auto en lançant « Ijar Al
Wafaa » , il s’agit d’une location avec option d’achat. Pour le principe, le client désigne un
véhicule de son choix que Wafasalaf se charge d’acheter pour lui.
Le 25 novembre dernier, après plus de deux années d’attente, le projet de loi n° 103.12 relatif
aux établissements de crédit et organismes assimilés a été adopté à Rabat. Il définit le statut
des banques islamiques au Maroc et précise les produits qui pourront y être commercialisés.
Selon la nouvelle législation, les banques islamiques au Maroc seront appelées comme en
Turquie « banques participatives ». La question du contrôle et de la supervision des
institutions nouvellement créées sera confiée au Conseil supérieur des oulémas. Sur 395
membres que compte la Chambre des représentants, 161 ont voté en faveur du projet et aucun
n’a voté contre.
Par l’adoption de cette loi, l’État marocain envoie un signal très fort en direction de ses
partenaires moyen-orientaux et espère attirer ainsi près de 30 milliards d’euros dans son
économie. Ces capitaux doivent permettre de résoudre le problème de liquidité dont souffre le
secteur financier marocain.
Les décideurs marocains espèrent aussi que le développement de cette finance permettra
d’accroître le taux de bancarisation de la population.
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Du côté des banques marocaines, la Banque centrale populaire du Maroc (BCP) et la Banque
marocaine du commerce extérieur (BMCE) se préparent depuis plusieurs mois à créer des
structures spécialisées, alors que Dar Assafaa, filiale d’ Attijariwafa Bank, propose déjà des
produits depuis 2010.
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www.lafinacepourtous.com
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