These 2009
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THESE
pour obtenir le grade de
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Spécialité “Energétique”
le 9 décembre 2009
Jury
Tout d'abord, je désire vivement remercier Monsieur Dominique MARCHIO, mon directeur de thèse,
professeur à l’Ecole des Mines de Paris, de m'avoir accueilli dans son équipe et procuré tous les
moyens nécessaires au bon déroulement de mon travail. Je le remercie sincèrement de l'attention
particulière qu'il a portée à mon travail et de la confiance qu'il m'a accordée dès le début de cette
thèse ainsi que ses conseils, son soutien, son suivi et sa compréhension.
Mes remerciements s’adressent à Monsieur Philippe RIVIERE, mon maître de thèse, responsable de
projets au Centre Energétique et Procédés pour son suivi, ses remarques et ses réflexions pertinentes
qui m’ont accompagné tout au long de ce projet.
Je remercie Monsieur Denis CLODIC, Directeur de l’établissement de Paris du Centre Energétique et
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Procédés, pour m’avoir accueilli dans le CEP, ainsi que pour l’honneur qu’il m’a accordé en acceptant
de présider le jury.
Je suis très sensible à l'honneur que m’ont fait Monsieur Alain TROMBE, professeur à l’INSA de
Toulouse et Monsieur Philippe Haberschill, professeur à l'INSA de Lyon, de rapporter et juger mon
travail.
Je remercie Monsieur Eric AUZENET, ingénieur de recherche et développement au centre de
Recherche et Innovation de CIAT, membre du jury, pour son soutien au cours des expérimentations
et notre collaboration agréable.
Ma reconnaissance s’adresse aussi aux partenaires des projets de recherche que j’ai menés durant
ces trois années : Johan RANSQUIN, Sandrine AMBLARD, Emmanuel PLISSON, Jean de BERNARDI,
Philippe DEWITTE, et Stéphane COLASSON.
Je voudrais ainsi faire part de mes remerciements et amitiés aux membres du CEP, en particulier mes
collègues de bureau Bruno, Marcello, et tous les membres du centre énergétique avec qui j’ai eu le
plaisir d’échanger avec eux particulièrement Assaad ZOUGHAIB et Pascal STABAT.
Je tiens à remercier le personnel du CEP pour leur collaboration au niveau administratif, logistique, et
informatique.
Je n’oublie pas mes amis à Paris et au Liban qui m’ont toujours soutenu et encouragé dans les
différentes périodes de la thèse.
Aussi je remercie ma sœur et mon frère, pour leur soutien moral, leurs émotions, et leur
accompagnement au cours de ce chemin d’études.
Enfin, j’adresse ma gratitude à mes parents, Hanna et Bernadette, pour leur dévouement, leurs
encouragements et leur confiance en moi. Je souhaite leur offrir ce travail complétant un long
parcours d’études commencé à Beyrouth.
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Sommaire
Sommaire .................................................................................................................. 5
Nomenclature ............................................................................................................ 9
Annexes................................................................................................................. 151
A Surface [m2]
cp Chaleur massique [kJ.kg-1.K-1]
D Diamètre [m]
g Accélération de la pesanteur [m.s-2]
G Débit massique spécifique [kg.m-2.s-1]
Ge Paramètre géométrique adimensionnel -
h Enthalpie massique [kJ.kg-1]
h Coefficient de transfert thermique convectif [W.m-2.K-1]
hlv Chaleur latente [kJ.kg-1]
j Facteur j de Colburn -
k Conductivité thermique [W.m-1.K-1]
M Masse molaire [kg.kmol-1]
m Débit massique [kg.s-1]
p Pression [Pa]
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Lettres grecques
Δ Variation, différence
δ Epaisseur de givre [m]
η Rendement (énergétique ou volumétrique) -
ρ Masse volumique [kg.m-3]
τ Taux de compression -
σ Tension de surface [N.m-1]
β Angles des chevrons [ ° ] [rad]
μ Viscosité dynamique [Pa.s]
Indices
a Absorbée
bât bâtiment
c chaud
comp compresseur
dim dimensionnement
e entrée
éc évaporation convective
én ébullition nucléée
f froid
g global
h hydraulique
is isentropique
l, liq liquide
méc mécanique
r rosée
réf référence
s sortie
v vapeur
vol volumétrique
Abréviations
Nombres adimensionnels
Fr Nombre de Froude G²
ρ ² gD
Nu Nombre de Nusselt hD
λ
turbulent-turbulent
⎛ 1 − x ⎞ ⎛ ρ v ⎞ ⎛ μl ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ x ⎠ ⎝ ρl ⎠ ⎝ μv ⎠
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La thèse concerne les pompes à chaleur réversibles (pouvant fonctionner en mode chaud et
froid) destinées au secteur tertiaire, et vise leur optimisation en prenant en compte les
variations de leurs performances hors régime nominal. La thèse aborde ainsi plusieurs
thèmes qui vont de la modélisation thermodynamique détaillée, aux simulations thermiques
des bâtiments, jusqu’aux approches de conception optimisée des pompes à chaleur (PAC)
du point vue de leur performance saisonnière.
En résumé, ce travail présente une modélisation en régime non nominal d’une pompe à
chaleur destinée au tertiaire. Le modèle validé par expérimentation est couplé à un modèle
de besoins de bâtiment afin d’évaluer les performances saisonnières de la PAC et
d’améliorer la conception en fonction de ce critère.
Le chapitre 4 déploie la méthode de calcul des performances saisonnières qui est basée sur
un couplage entre un modèle « externe »1 de cycle de compression et un modèle de besoins
énergétiques du bâtiment. Pour cela, des simulations dynamiques horaires thermiques du
bâtiment sont réalisées sur une typologie de bâtiments représentatifs du parc tertiaire
français [Filfli 2006]. Ces simulations englobent différents scénarios thermiques, différents
bâtiments (neufs et existants) simulés sous différents climats en vue d’une optimisation
saisonnière. Ce couplage permet de calculer le coefficient de performance saisonnier SCOP
en mode chaud et le SEER en mode froid. Une étude de sensibilité suit et permet d’établir
les conditions limites d’amélioration par rapport aux SCOP et SEER de référence.
Les améliorations des performances sont complétées par une étude technico-économique,
basée sur la décomposition des coûts de la PAC selon ses principaux composants. On
conclut en déterminant le temps de retour de la machine optimisée en fonction du lieu
géographique d’installation.
1
Modèle de type boîte noire des performances de la PAC
1.2 Contexte
La croissance du parc de bâtiments en France manifestée par 421 755 logements mis en
chantier et en secteur tertiaire environ 39 millions de m² (+ 5,7%) en 2006, est accompagnée
par des installations de systèmes thermiques de climatisation nécessaires au confort
thermique de l’homme. D’après les chiffres clés du bâtiment 2007 de l’ADEME [ADEME
2007] sur les 17 546 000 m² de surfaces neuves, on recense 5 165 000 m² (+ 50 % sur les 5
dernières années) de surfaces climatisées et 2 592 000 m² (+ 120 % sur les 5 dernières
années) de surfaces rafraîchies; parallèlement, le taux de climatisation centralisée diminue,
alors que le taux de climatisation décentralisée augmente. 50% des bureaux et 39% des
commerces sont climatisés. Ces deux branches représentent à elles seules près de trois
quarts des surfaces climatisées.
Des directives internationales en cours d’élaboration (EPBD, ECODESIGN Lot 1, Lot 10,
ENTR/Lot 6 à venir, Directive EnR, Certificats blancs) visent la réduction de ces
consommations en améliorant les performances énergétiques annuelles de ces systèmes.
Le parc des moyens de production d’électricité français est dominé par des moyens de
production compétitifs, comme le nucléaire, l’hydraulique, l’éolienne et le photovoltaïque, et
de moyens de productions thermiques classiques. Sa structure est à 77% nucléaire, 12%
hydraulique, éolienne et photovoltaïque, et 11% thermique classique. Les principaux
producteurs restent, dans l’ordre, EDF (près de 90% du marché), CNR et Endesa-France.
[DGEMP 2007]
Tableau 1-1: Evolution de la structure de production totale brute d’électricité française [DGEMP 2007]
Cette spécificité du parc français de production électrique dominé par l’électricité nucléaire
propre en termes d’émissions de gaz à effets de serre, conduit à des contenus en CO2 par
kWh d’électricité consommé de l’ordre de 60 à 120 g CO2/kWh en moyenne, à comparer à la
moyenne européenne de 340 g CO2/kWh environ. La Figure 1-1, extraite de la note de
cadrage « contenu CO2 du kWh par usage en France en 2005 », publiée par l’ADEME
(Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) [ADEME 2005], décrit le contenu
en CO2 de l’électricité consommée en France en fonction de l’usage :
produits bruns, et l’indicateur « usages de base » froid, ECS, autres usages résidentiels,
agriculture, transports, BTP et armées climatisation dans le secteur tertiaire [ADEME 2005].
Le contenu en CO2 du kWh de chauffage électrique reste compétitif par rapport au contenu
du chauffage au fioul de 271 gCO2 et du chauffage au gaz naturel de 206 gCO2.
Selon les chiffres clés du bâtiment publiés par l’ADEME [ADEME 2007], et les statistiques
énergétiques publiées en juin 2008, par le Ministère de l’Industrie, et le Ministère de
l'Écologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire
[MEEDAT 2008], le secteur du bâtiment français consomme 43,5 % de l’énergie finale en
2007 (Consommation finale d’énergie : consommation totale d’énergie primaire diminuée de
la consommation de la « branche énergie » i-e centrales électriques, raffineries,
consommation internes et pertes). Ce secteur constituant le premier secteur consommateur
d’énergie émet environ 100 millions de tonnes de CO2 par an représentant 25 % des
émissions nationales.
2
La consommation à climat normal est la consommation corrigée des effets de température (+ 5,41 Mtep en
2007). La consommation considérée est appelée consommation réelle.
Figure 1-2 : Évolution de la consommation finale énergétique française par secteur d’activité
D’un autre côté, sur le plan économique, l’instabilité des prix des matières premières, avec
une tendance générale à la hausse accompagnée d’une forte volatilité, notamment du prix
du pétrole, et du gaz, rend la facture énergétique élevée. Cette instabilité est bien décrite par
la Figure 1-3. En particulier, on note le pic exceptionnel à 147 $ le baril de pétrole en juillet
2008 [BP 2008].
160
140
120
$ US 100
80
60
40
20
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010
Figure 1-3: Evolution du prix du baril du pétrole brut (en dollar constant 2007) pour la dernière
cinquantaine d’années [BP 2008]
C’est dans ce cadre que se situent ces travaux de thèse portant sur l’optimisation des
performances saisonnières des pompes à chaleur réversibles pour le secteur tertiaire.
Par la suite, « optimisation des performances » signifie l’amélioration des
performances en augmentant le rendement à moindre coût.
Une pompe à chaleur est un système thermodynamique qui transfère la chaleur d’une
source chaude à une source froide par apport d’un travail mécanique de compression. Le
compresseur peut être électrique ou entraîné par un moteur à combustion gaz. Une PAC est
appelée PAC réversible (ou inversable) quand elle peut produire du chaud ou du froid selon
la configuration du cycle frigorifique. L’inversion du cycle est assurée par une vanne 4 voies,
comme le montre la Figure 1-4.
Détendeur Détendeur
Evaporateur Condenseur
4 1 Compresseur 3 2 Compresseur
2
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1
4
s
Figure 1-5: Cycle thermodynamique de compression d’une PAC (Diagramme T-s)
La pompe à chaleur est classée parmi les systèmes qui exploitent des énergies
renouvelables, car elle prélève de la chaleur à l’environnement pour chauffer le bâtiment : à
l’air, au sol ou à l’eau. Récemment, le Parlement européen a voté le 17 décembre 2008 la
directive Energie Renouvelable : Directive CE/28/2009 reconnaissant la chaleur contenue
dans l’air comme « énergie renouvelable ».
Le bilan annuel en gaz à effet de serre rejeté (exprimé en équivalent CO2) par une pompe à
chaleur est très performant dans le contexte français, comparativement aux systèmes de
chauffage traditionnels. En France, 1 kWh de chaleur produit avec une pompe à chaleur de
COP de 3, génère environ 5 fois moins de CO2 qu’1 kWh de chaleur produit par une
chaudière au fioul de rendement de 90 %.
La performance d’une pompe à chaleur est définie comme étant le rapport de la puissance
utile produite (calorifique ou frigorifique) sur la puissance consommée par le compresseur et
les auxiliaires. En mode chauffage, le COP représente le rapport de la puissance calorifique
sur la puissance absorbée :
Pcalorifique
COP = (1.1)
Pabsorbée
En mode rafraîchissement, l’EER (‘Energy Efficiency Ratio’) est le rapport entre :
Pfrigorifique
EER = (1.2)
Pabsorbée
Plusieurs types d’émetteurs existent. Les niveaux de température de départ de l’eau dans le
circuit dépendent directement du type de distribution employé, ceci influence directement le
dimensionnement de la PAC. En mode chauffage, des lois d’eau existent. Elles permettent
de contrôler la température du circuit d’eau en fonction de la température extérieure et de
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En mode chauffage
Des valeurs de loi d’eau couramment utilisées pour les PAC sont par exemple :
65 Radiateur
60 Ventilo-convecteur
55 Plancher chauffant
50
45
40
35
30
25
20
-12 -9 -6 -3 0 3 6 9 12 15
Température extérieure [°C]
Figure 1-6 : La loi d’eau en fonction du type de l’émetteur en mode chaud
La puissance thermique de chauffage délivrée par la PAC décroît avec les températures
extérieures basses qui pénalisent aussi les performances de la machine, alors que les
besoins de chauffage augmentent ces conditions nécessitant alors une température de
départ d’eau plus élevée (Figure 1-6).
Le fonctionnement d’une PAC avec appoint est décrit par la Figure 1-6 suivante :
Puissance
Puissance Puissance
thermique de de
thermique calorifique PAC
chauffage
chauffage Dégivrage
Appoint Appoint
seul +PAC
Besoin
Text [°C]
Tarrêt Téquilibre Tdégivrage
calorifique fournie par la PAC est égale au besoin thermique du bâtiment. A cette
température, la PAC fonctionne en continu ; tandis que pour des températures supérieures à
la température d’équilibre, la PAC fonctionne en charge partielle.
L’appoint de chauffage peut être assuré par des résistances électriques ou par une
chaudière.
En mode refroidissement
20
Besoin
Puissance
frigorifique
Text [°C]
Téquilibre
Figure 1-9 : Fonctionnement d’une PAC en mode refroidissement
1.2.2.3 Marché
Le marché des pompes à chaleur air/eau en Europe est en pleine croissance. Le marché
total pour tous types de PAC (réversibles, non réversibles, tertiaires et résidentielles) a
atteint 392 756 unités en 2007 dans l’UE (Union Européenne). On observe une croissance
globale de 4,6 % à partir des 370 447 unités de 2006. Et d’après des estimations d'experts,
le marché total de l’UE ce nombre peut être majoré de 80 000 à 100 000 unités. Ainsi, le
marché 2007 peut être évalué à environ 500 000 unités. [EHPA 2008]
Figure 1-10: Evolution de la répartition des PAC sur 8 pays de l’UE [EHPA 2008]
En nombre d’unités, la France occupe la deuxième place du marché européen des pompes
à chaleur derrière la Suède.
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L’histoire du marché français a subi une évolution à la fin des années 70 et au début des
années 80, avec la crise des prix du pétrole et le programme PERCHE d’EDF (Pompe à
chaleur en relève de chaudière). Cette progression brusque a été rapidement interrompue du
fait du manque d'installateurs qualifiés et de faibles performances qui conduisaient à des
mauvaises performances globales des systèmes.
Le graphe suivant (Figure 1-11) décrit les ventes de pompes à chaleur en France depuis
1976 comparées au prix du baril de pétrole. Le premier pic de ventes de PAC est clairement
observé.
160 180000
140 160000
120 140000
120000
$ US (2007)
100
100000
80
Baril pétrole 80000
60
60000
40 40000
20 20000
PAC
0 0
1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
Figure 1-11: Evolution du marché français des pompes à chaleur [EHPA 2008]
Depuis la fin des années 90, le marché des pompes à chaleur a repris son élan suite aux
initiatives d’EDF (Electricité de France), de l’ADEME et plus récemment du BRGM (Bureau
de recherches géologiques et minières).
A partir de 2005, les ventes ont été stimulées par des crédits d’impôt. La forte hausse du
prix de l’énergie fossile et le développement de la sensibilisation environnementale auprès
des usagers, confirment ce marché en forte croissance, comme le montre le Tableau 1-4,
publié par l’AFPAC (Association française des pompes à chaleur) [AFPAC 2008]. On prévoit
une progression du marché des systèmes de pompes à chaleur pour les années à venir.
Ainsi, l’ADEME annonce un chiffre de 500000 logements équipés de PAC air/eau et eau/eau
en 2020.
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Sol/Sol
5 100 5 400 6 800 7 800 9 600 9 600 7 900
et Sol/Eau
Eau Glycolée /
2 900 3 600 4 900 5 400 8 850 9 000 11 530
Eau et Eau/Eau
TOTAL
8 000 9 000 11 700 13 200 18 450 18 600 19 430
GEOTHERMIE
Air Extérieur/ Eau 4 400 4 700 5 600 12 000 35 060 51 000 133 080
Air/Air - - - - - - -
TOTAL
4 400 4 700 5 600 12 000 35 060 51 000 133 080
AEROTHERMIE
TOTAL 12 400 13 700 17 300 25 200 53 510 69 600 152 510
GENERAL
Tableau 1-4: Distribution des différents types de pompes à chaleur [AFPAC 2009]
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On note que les PAC air/eau occupent la majeure partie du marché français avec 73 %, suivi
par les PAC eau/eau.
1.3 Enjeux
Depuis maintenant une quinzaine d’années, la France subit une croissance soutenue des
consommations d’électricité liées au développement de la climatisation des bâtiments pour
procurer le confort thermique, surtout avec la croissance de vente des refroidisseurs de
liquide réversibles et de PAC réversibles.
La conception et le dimensionnement des composants des PAC étaient basés sur l’objectif
de performance à pleine charge dans des conditions nominales de température extérieure.
Les constructeurs de pompes à chaleur sont en phase de transition vers une conception à
moindre impact environnemental ou à moindre coût global optimisé à charge partielle. C’est
dans ce cadre que ce travail a été réalisé.
1.4 Objectifs
L’objectif principal de la thèse est d’optimiser les performances saisonnières des pompes à
chaleur réversibles destinées au secteur tertiaire. Afin d’améliorer de manière sensible la
performance saisonnière de ces matériels, les principaux efforts de conception doivent porter
sur les conditions de fonctionnement statistiquement représentatives.
Cette amélioration des performances doit bien sûr être atteinte sans une trop forte
augmentation des coûts de fabrication, c’est-à-dire avec des temps de retour acceptables
pour le client final.
Pour une machine réversible, l’optimisation saisonnière s’envisage d’un point de vue annuel.
Pour l’étudier, ceci suppose un couplage du modèle de PAC à une modélisation des
bâtiments et leur système de chauffage/refroidissement.
thermiques, différents bâtiments (bâtiment neuf et existant) simulés sous différents climats
en vue d’une optimisation saisonnière. Ce couplage permettra de calculer par la suite le
coefficient saisonnier de performances en mode chaud SCOP, et en mode froid SEER.
L’optimisation sera abordée dans cette thèse sous deux grands axes :
2.1 Introduction
Ce chapitre présente une modélisation stationnaire des composants d’un système de pompe
à chaleur réversible air/eau constituée de : compresseur, détendeur et échangeurs de
chaleur dans leur fonctionnement en régime nominal et non nominal. La modélisation globale
de la PAC sera traitée dans le chapitre suivant. En mode rafraîchissement, la chaleur est
puisée au circuit d’eau circulant dans le bâtiment et rejetée à l’air ambiant. Inversement, en
mode chauffage, la chaleur est puisée dans l’air ambiant et transférée au circuit d'eau à
l'intérieur.
NOTA : en mode froid, on utilise généralement EER ; la distinction vient du fait qu’en
système d’unité anglo-saxon, l’EER en mode froid est exprimé en Btuh-1/ W et le COP en
W/W.
Q1 T1
=
Q2 T2
40 16
35 T source chaude 35 °C 14
T source froide 12 °C
T source froide 7 °C T source chaude 40 °C 12
30
T source chaude 45 °C
COP idéal, froid
20 8
15 6
10 4
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5 2
0 0
15 20 25 30 35 40 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20
Figure 2-2 : Evolution du COP idéal de Carnot en fonction des différentes températures de sources et
puits (en mode froid à gauche et en mode chaud à droite
Le facteur de Carnot (1 – T0/T) dépend directement des températures des sources et des
puits, cela est clairement décrit dans la Figure 2-2. En effet, en mode froid, le rendement est
exprimé en fonction de deux températures de puits 7 °C et 12 °C par rapport à une source
dont la température varie entre 20 °C et 35 °C, en mode chaud, la température du puits varie
de - 15 °C à + 15 °C pour trois températures de sources 35 °C, 40 °C et 45 °C.
Le cycle de compression réel d’une pompe à chaleur [Lallemand 2003] comporte des
irréversibilités par rapport au cycle idéal de Carnot. Cela est lié à la nature des composants
du système qui comporte des échangeurs de chaleur et un compresseur mécanique qui ne
sont pas parfaits, introduisant des irréversibilités, ainsi que par les propriétés
thermodynamiques du fluide frigorigène.
T2
Q2
Q2
Condenseur
W W
Evaporateur
Q1 Q1
T1
Carnot Cycle de compression
Deux échangeurs thermiques assurent les transferts thermiques du puits au cycle et du cycle
à la source, avec l’écart de température nécessaire entre la source et le fluide frigorigène
pour permettre le transfert de chaleur.
Perte 3
de
T2
Pincement
pression
T1
1
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s
Figure 2-3 : Cycle de compression réel d’une pompe à chaleur et ses irréversibilités
La Figure 2-3 décrit en détail le cycle réel de compression d’une pompe à chaleur (T, s), et
les imperfections :
- le pincement ou écart de température entre la source et le fluide frigorigène ;
- les sections de surchauffe et de sous-refroidissement ;
- la compression non isentropique nécessitant plus de travail qu’une compression
isentropique ;
- les pertes de pression du fluide frigorigène dans le cycle à travers les échangeurs ;
- la détente irréversible du fluide de la haute pression à la basse pression au niveau du
détendeur.
Il faut noter que ces phénomènes ont un rôle variable en fonction des régimes de
fonctionnement. La modélisation prendra en compte cela dans la suite de ce travail.
La littérature concernant les modèles de pompe à chaleur est large et riche. Depuis 1983,
Oak Ridge National Laboratory ORNL développe des outils de modélisation et d'analyse
pour la conception de pompes à chaleur air-air [Rice 1983]. Ces outils ont largement
contribué à la prédiction des performances des pompes à chaleur air-air en régime de
fonctionnement stationnaire tant en mode chauffage qu’en mode refroidissement.
Palm et Claesson [Palm 2006] étudient les échangeurs à plaques, ainsi que les particularités
de ce type d'échangeurs, et présentent des méthodes de calcul pour les différents états du
fluide : liquide, vapeur ou diphasique.
Thome et al. [Thome 2004] proposent un modèle de transfert de chaleur pour les
échangeurs de types micro-canaux en mode d’évaporation. Ce modèle se compose de trois
zones: une zone liquide, une zone diphasique et une zone de vapeur.
Harms et al. [Harms 2004] présentent l'impact du niveau de détail de la modélisation, entre
une approche locale, une simplification des méthodes et une approche globale de deux
paramètres d'écoulement sur la précision de la modélisation des systèmes pour les
climatiseurs autonomes. La ‘méthode simplifiée’ de Harms est suffisante pour prédire les
performances absolues de l'appareil, mais le modèle détaillé permet d’obtenir les
performances avec le niveau de charge en fluide frigorigène optimum et de prévoir
exactement le comportement des échangeurs de chaleur, dans un intervalle de temps plus
long.
Ainsi, les travaux de recherche concernant la modélisation complète des pompes à chaleur
et l’intégration à ses systèmes d'application sont rares. On peut citer [IMST ART 2002], et
MoMo [Bensafi 1999] MOdèles physiques des MOdules de composants servant pour la
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conception et la simulation des PAC et des climatiseurs. La plupart des études, telles que
Kohler et al. [Kohler 2006] visent la conception d'appareils de réfrigération et de
climatisation, sans prendre en compte le système dans lequel ces appareils sont installés.
Au Centre Energétique et Procédés de l’Ecole des Mines de Paris, des travaux de recherche
approfondis concernant la modélisation des pompes à chaleur et de leurs composants ont
été réalisés au cours des dix dernières années, pour la climatisation automobile et pour le
bâtiment.
Cette thèse ajoute à ces études une modélisation de certains composants améliorant
la performance en régime non nominal et une méthode de couplage simple aux
besoins du bâtiment afin de calculer facilement les performances saisonnières de
différentes variantes de conception.
La structure globale du modèle conçu de [Rahhal 2006] et suit celle du cycle frigorifique de
compression. Le cycle est divisé en quatre principaux composants élémentaires : 1—2
compression, 2—3 condensation, 3—4 détente, et 4—1 évaporation comme décrit sur la
Figure 2-4. Chaque composant prend en entrée les grandeurs thermodynamiques
caractérisant l’état fourni en sortie du composant précédent (enthalpie, température,
pression, titre), calcule les grandeurs en sortie et les transmet au composant suivant.
Eau T eau = 40 °C ~ 45 °C
3 2 3 2
Condenseur Condenseur
Air
Compresseurs Compresseurs
Détendeur Détendeur
Mode chaud Mode froid
Air
Evaporateur Evaporateur
4 1 4 1
T w = 7 °C ~ 12 °C Eau
Figure 2-4: Représentation schématique d’une machine air/eau modélisée en mode froid et en mode
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chaud
Le calcul des propriétés thermodynamiques de l’air, de l’eau et du fluide frigorigène fait appel
à des corrélations analytiques établies dans le modèle à partir de la base de données du
logiciel Refprop7 [Refprop7]. Les propriétés de chaque composant sont calculées
successivement.
Dans la suite, les modèles de chaque composant sont détaillés, et la modélisation globale du
cycle sera décrite dans le chapitre 3.
2.3.1 Modélisation
Le modèle de compresseur est développé à partir des données fournies par les
constructeurs de compresseur sous la forme de cartes de performances (débit masse,
puissance absorbée, puissance frigorifique) en fonction des températures de condensation
et d’évaporation.
Le débit masse de fluide au compresseur et la puissance absorbée sont exprimés par une
expression polynomiale standardisée en fonction des températures d’évaporation et de
condensation :
W comp = C 0 + C1 .Te + C 2 .Tc + C 3 .Te .Tc + C 4 .Te 2 + C 5 .Tc 2 + C 6 .Te 3 + C 7 .Te 2 .Tc
(2.5)
+ C 8 .Te .Tc 2 + C 9 .Tc 3
m comp = M 0 + M 1 .Te + M 2 .Tc + M 3 .Te .Tc + M 4 .Te 2 + M 5 .Tc 2 + M 6 .Te 3 + M 7 .Te 2 .Tc
(2.6)
+ M 8 .Te .Tc + M 9 .Tc
2 3
Entrées Sorties
Wcomp [W ]
Température d’évaporation Te [K] Eq (2.5) m comp [kg / s]
Température de condensation Tc [K]
Eq (2.6) ( T, h )refoulement
Ci , Mi , (i = 0…9)
ηglobal ,ηvol
Figure 2-5 : Schéma du modèle de compresseur
Les performances non nominales sont caractérisées par le rendement global et le rendement
volumétrique. Le rendement global est le rapport entre le travail théorique de compression
isentropique et le travail réel :
W
η g = is (2.7)
Wcomp
Wis = m .(h2is − h1 ) est la puissance absorbée par le fluide durant une compression
isentropique, les enthalpies h2is et h1 sont obtenues à partir des données thermodynamiques
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Rendement (%)
85%
Rendement (%)
60% 80%
50% 75%
40% Global 70% Volumétrique
30% Régression 65% Régression
20% 60%
10% 55%
0% 50%
0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Taux de compression Taux de compression
compression est plus facile à manipuler que les cartes de compresseur fournies par le
constructeur dont on en déduit les équations (2.5) et (2.6). En outre, les données décrites
par le constructeur présentent une large gamme d'application. Certaines zones à faible
température de condensation en mode de refroidissement, qui correspondent à la limite de la
plage de fonctionnement conseillée, n'ont que quelques points. Pour cette raison également,
les équations (2.5) et (2.6) sont préférées aux cartes de performances d’origine.
Toutefois, des biais dans les rendements global et volumétrique existent : l’écart maximal
entre modèle et donnée constructeur est de l’ordre de 6 %. Cette différence est due au fait
que les rendements varient pour un même taux de compression avec des températures
d'évaporation et de condensation différentes. Pour remédier à ce problème, une solution est
d'ajouter aux équations (2.9) et (2.10) des termes fonction de la température d’évaporation
Te ou de la température de condensation Tc. Une deuxième solution, proposée par Rice
[Shao 2004] consiste à ajouter un facteur de correction aux équations (2.5) et (2.6) en
fonction de Te.
Il faut enfin préciser que les données fournies par le constructeur sont fournies pour une
surchauffe de 10 K et un sous refroidissement de 0 K. Ces valeurs sont modifiées dans notre
modèle mais les expressions des rendements global et volumétrique sont prises sans
correction.
On note que le modèle du compresseur basé sur les performances annoncées ou mesurées
est à même de représenter différents types de compresseurs hermétiques ou semi-
hermétiques dont les plus courants : scroll, rotatif à piston roulant (rotary) et vis.
La forme des équations ne convient pas pour un compresseur ouvert pour lequel la chaleur
du moteur ne se retrouvera jamais dans le fluide, il faudra donc faire ajouter une équation du
rendement moteur.
Afin de satisfaire les besoins thermiques du bâtiment tout au long de l'année en garantissant
l’efficacité énergétique, les systèmes de climatisation utilisent la compression fractionnée. La
puissance est obtenue à l’aide de deux ou trois compresseurs de tailles inférieures. Le taux
de partition de la puissance peut être par exemple 33% - 66% pour 2 compresseurs ce qui
donne 3 étages possibles 100%, 66% et 33%.
C’est le cas des groupes de productions d’eau glacée (dont réversibles) à compresseurs
scroll et vis plus des étages de régulation par compresseur vis. En général 2 circuits au-
dessus de 40 kW en scroll et au-dessus de 200 kW en vis.
En fonctionnant en mode chaud pompe à chaleur PAC à haute température, on peut avoir un
étage ou plusieurs avec injection, deux compresseurs en série avec refroidissement
intermédiaire, et 2 cycles en cascades.
Puissance fournie
Puissance 2 étages
pertes de
puissances
par dégivrage
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Dégivrage Besoin
Text [°C]
Tmin Tpassage Tdégivrage
Figure 2-8 : Fonctionnement d’une PAC bi-étagée (en mode chaud)
Pour modéliser une compression multi-étagée, il faut disposer d’une courbe de rendement
par étage de compression. C’est ce qui est incorporé dans notre modèle sous la forme
d’équations (2.5) et (2.6) pour chacun des compresseurs.
La fréquence du compresseur à vitesse variable varie pour répondre aux besoins thermiques
nécessaires à la climatisation du bâtiment. Le nombre de tours par seconde ϖ [tr / s] varie
dans un intervalle fixé par le constructeur.
Pour la modélisation du compresseur à vitesse variable, il faut disposer d’une courbe de
rendement fonction de la fréquence de rotation. Dans certains cas, il semble possible
d’utiliser une équation de rendement intégrant comme variable la fréquence de rotation. On
peut citer par exemple [Filfli 2004] et [Shao 2003] qui expriment le rendement global et le
rendement volumétrique en fonction du taux de compression et de la fréquence:
η g = η g (τ ,ϖ ) (2.11)
Rendement global
à Tcond = 45° et Tévap = -15°C ... 15°C
30
35
Rendement global (%) 40
45
50
55
60
65
70
75
80
85
90
Taux de compression
Figure 2-9 : Rendement global d’un compresseur à vitesse variable en fonction du taux de compression
et de la fréquence
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Rendement volumétrique
à Tcond = 45° et Tévap = -15°C ... 15°C
30
35
Rendement volumétrique (%)
40
45
50
55
60
65
70
75
80
85
90
Taux de compression
Figure 2-10 : Rendement volumétrique d’un compresseur à vitesse variable en fonction du taux de
compression et de la fréquence
Les tests présentés à présent ont été réalisés dans le laboratoire de CIAT, constructeur
français de systèmes thermiques et frigorifiques équipé de bancs d’essais situés au
Laboratoire Systèmes Thermodynamiques - Centre de Recherche et Innovation de CIAT à
Culoz.
Une comparaison du modèle de compresseur obtenu à partir des données constructeur avec
des mesures expérimentales réalisées sur le compresseur à vitesse variable, est présentée
dans le Tableau 2-1, pour les points de fonctionnement suivants :
Le wattmètre employé pour mesurer la puissance absorbée est un matériel neuf utilisé pour
la première fois sans étalonnage. Une incertitude de 1 % est donc accordée aux mesures de
puissance absorbée liée à la lecture :
ΔPabsorbée
= 1% (2.13)
Pabsorbée
20
+8%
Pabsorbée calculée (kW)
15
-8%
10
5
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
0
0 5 10 15 20
Pabsorbée mesurée (kW)
Figure 2-11 : Comparaison des puissances absorbées mesurées et calculées par le modèle du
compresseur
Un écart moyen de 6 % est observé entre puissance absorbée par le compresseur calculée
par le modèle et valeurs expérimentales. L’écart maximal est de 8 %. Cela est du
principalement les pertes thermiques aux parois du compresseur négligées.
Choix
Un compresseur η global (τ )
Besoins Données Eq (2.5)
Dimensionnement Tandem
bâtiment constructeur Eq (2.6) ηvol (τ )
Multi-étages
Vitesse variable
MODELE
GLOBAL PAC
Figure 2-12: L’étape de la modélisation du compresseur par rapport à la modélisation globale
On note que le choix du(des) compresseur(s) résulte d’une optimisation économique globale.
L’évaluation de l’amélioration des performances de la PAC selon les variantes de
compresseurs sera détaillée au chapitre 5.
existe plusieurs types de détendeurs, il peut s’agir d’une vanne thermostatique de détente
(TXV), d’un détendeur électronique (EXV), d’un tube capillaire, d’orifices à section variable
ou autre. Les tubes capillaires et les orifices sont des appareilles à section de passage
constante. Ils sont simples et peu chers, mais la régulation de débit est limitée à un domaine
assez étroit. Les EXV comportant un moteur pas à pas permettent une variation du débit sur
une grande plage et adaptent rapidement leur réponse à une variation des conditions de
fonctionnement (et surtout peuvent être contrôlés plus finement en fonction de plusieurs
paramètres du cycle).
Figure 2-13 : (de gauche à droite) détendeur thermostatique [Danfoss], détendeur électronique
[Copeland], et tube capillaire [Somapro]
Bien que les TXV ne soient pas adaptés en cas de large domaine de variation du débit, ils
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
ont l’avantage d’un mécanisme simple et sont les plus répandus dans les systèmes
thermodynamiques.
Pb
1. Bulbe et tube capillaire
Pee
2. Membrane
3. Etanchéité
4. Pointeau ou tige de
Pc Pc poussée
5. Vis de réglage du
x ressort
Fressort Pe
Le détendeur thermostatique, en variant son ouverture, maintient une surchauffe égale à une
valeur ΔTSH de consigne en adaptant le débit de fluide frigorigène.
Débit (max)
Débit (nom)
SS = Static superheat
ΔT SH (maximale) OS = Opening superheat
SH = SS + OS = Total superheat
ΔT SH (statique) ΔT SH (nominale) Surchauffe (K)
[Rice 1983] [Danfoss 2006]
Pour équilibrer le débit compresseur et le débit détendeur, la méthode suivante peut être
adoptée :
comp > m dét il faut réguler de manière à baisser Tévap (voir Figure 2-16) donc Pévap pour
Si m
comp . Cette réduction va faire croître la surchauffe donc
réduire le débit compresseur m
dét .
augmenter m
comp < m dét , il faut augmenter Tévap pour augmenter le débit compresseur
Si par contre m
m comp . Ceci va diminuer la surchauffe et par conséquent diminuer m dét .
0.4
0.35
0.25
Tévap = 15°C
0.2
Tévap = 12.5°C
0.15 Tévap = 10°C
Tévap = 7°C
0.1 Tévap = 5°C
Tévap = 0°C
0.05 Tévap = -5°C
0
0 10 20 30 40 50 60 70
Tcondenseur (°C)
Figure 2-16 : Débit compresseur en fonction de la température de condensation et d’évaporation.
Entrées Sorties
Pression d’évaporation pe [Pa] m dét [ kg / s ]
Pression de condensation pc [Pa] Modèle détendeur ( T, h )sortie
Surchauffe [K]
Le débit masse s’écrit comme une fonction de la différence de pression entre condenseur et
évaporateur Δp = pc - pe, et de la surchauffe ΔTSH :
Un modèle empirique a été établi expérimentalement à partir des essais effectués sur une
machine de référence bi-compresseur munie de deux détendeurs :
Les essais réalisés [CIAT] conduisent à une cartographie du débit détendeur en fonction de
la surchauffe pour le mode chaud et froid :
1 compresseur 1 compresseur
En mode froid En mode chaud 2 compresseurs
2 compresseurs
0.6 0.6
0.5 0.5
Débit détendeur (kg/s)
0.3 0.3
0.2 0.2
0.1 0.1
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 2 4 6 8 10
Surchauffe (K) Surchauffe (K)
Figure 2-18 : Débit détendeur mesuré en fonction de la surchauffe en mode froid (à gauche) et en mode
chaud (à droite)
En mode froid
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Ces deux modèles sont représentés graphiquement par la Figure 2-19 ci-après pour
les points suivants :
Nb de compresseurs P entrée détenteur (bars) P entrée évaporateur (bars) Surchauffe (K)
2 33,4 10,3 6,5
2 30,7 10,4 6,9
2 38,9 10,6 6,5
2 33,3 10,2 6,5
1 27,2 9,7 4,6
1 23,0 9,6 4,2
1 22,3 9,6 4,5
1 32,3 9,6 4,7
1 20,7 9,5 4,2
1 21,6 9,5 3,6
1 28,3 11,6 7,6
1 24,1 9,5 4,2
1 27,0 9,6 4,6
1 compresseur 2 compresseurs
En mode froid
Modèle 2 modèle 1
0.600
0.500
0.300
0.200
0.100
0.000
0 2 4 6 8
Surchauffe (K)
Figure 2-19 : Débit détendeur calculé par les deux modèles en fonction de la surchauffe en mode froid
Le modèle 2 plus simple donne des débits calculés pour les points du cycle en mode froid à
± 2 % en moyenne, il est donc suffisant.
Un inconvénient du modèle 2 apparaît pour la régulation des débits compresseurs faibles (<
0.2 kg/s dans le cas d’un compresseur) ce cas correspond à un fonctionnement à basse
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
température d’évaporation.
Modèle : m = a.ΔTSH + b
Ce modèle est représenté graphiquement par la Figure 2-20 ci-après pour les points
suivants :
1 compresseur
En mode chaud 2 compresseurs
Modèle (1 compresseur)
0.6 Modèle (2 compresseurs)
0.5
0.3
0.2
0.1
0
0 2 4 6 8 10 12
Surchauffe (K)
Ces modèles ont été testés et ont fait apparaître des problèmes de convergence dans le
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
D’autre part, les modèles empiriques présentés dans ce paragraphe ne caractérisent que les
détendeurs définis (DANFOSS TRE 20-20, DANFOSS TRE 20-25), et une étude similaire
serait nécessaire pour caractériser tout autre détendeur, ce qui n’a pas été possible dans
cette thèse.
Ces échangeurs jouent le rôle de condenseur ou d’évaporateur selon que la PAC fonctionne
en mode froid ou chaud. Trois types principaux de modèles d’échangeur existent : global,
zonal ou à volumes finis.
Les modèles de volumes finis sont dédiés à la conception des échangeurs et garantissent
des résultats précis [Harms, 2004], l’échangeur est divisé en un très grand nombre
d’éléments dans lesquels sont décrites les équations de conservation considérant la
distribution spatiale des fluides. Une telle modélisation permet d’étudier les effets locaux
dans le système mais suppose une description de la géométrie précise de l’échangeur en
question et un temps de résolution relativement long.
Les modèles globaux considèrent l’échangeur comme un seul élément homogène dans
lequel les propriétés thermophysiques du fluide sont moyennées. Un modèle global est
simple et nécessite peu de temps de calcul mais il est moins précis quant à la représentation
des phénomènes physiques.
Les modèles zonaux découpent les échangeurs en zones dans lesquelles sont mises en
œuvre les équations de bilan. Les propriétés des fluides sont moyennées sur chaque zone.
Ce type de modèle permet une bonne précision des calculs grâce à la description des
phénomènes de changement de phase du fluide frigorifique.
Dans ce travail, le modèle des échangeurs est destiné au dimensionnement et au calcul des
performances du cycle, on utilise donc un modèle zonal qui est plus rapide que le modèle de
volumes finis et moins précis d’environ 5 % d’après Harms, mais plus précis qu’un modèle
global. On distingue les configurations d’échange : co-courant, contre courant, courants
croisés, et des configurations de surchauffe, de condensation d’évaporation et de sous
refroidissement.
Les modèles zonaux assemblent des éléments discrets dont les sorties sont calculées à
partir des grandeurs d’entrée:
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Écoulement chaud
Tc,e Tc,s
Écoulement froid Élément discret
Tf,e Tf,s
Co-courant
Écoulement chaud
Tc,e Tc,s
Écoulement froid Élément discret
Tf,s Tf,e
Contre-courant
(Tc ,e − T f ,e ) − (Tc , s − T f , s )
Co-Courant: LMTDn = (2.24)
⎛ T − T f ,e ⎞
ln ⎜ c ,e
⎜ Tc , s − T f , s ⎟⎟
⎝ ⎠
(Tc ,e − T f , s ) − (Tc , s − T f ,e )
Contre courant : LMTDn = (2.25)
⎛ T − T f ,s ⎞
ln ⎜ c ,e
⎜ Tc , s − T f ,e ⎟⎟
⎝ ⎠
Le produit cT [kJ kg-1K-1.K] est remplacé par l’enthalpie h [kJ kg-1] du côté fluide frigorigène :
Q = m f (h f , s − h f ,e ) = m c cc (Tc ,e − Tc , s ) (2.27)
Entrées Sorties
Réfrigérant (T , P, x, m comp ) Réfrigérant (T , P )
x=1 x=1, 0.9,…, 0.1 x=0
Eau (Tentrée , m eau ) Eau (Tsortie )
Zone Zone Zone
Géométrie échangeur surchauffée diphasique sous refroidie Puissance échangeur
Capacité échangeur
3
Si on parle de longueur, cela signifie qu’on raisonne à section constante ce qui n’est pas toujours le cas. C’est
donc une hypothèse de plus à émettre. La forme générique serait de parler de surfaces.
Entrées Sorties
Réfrigérant ( T , P, x, m ) Réfrigérant (T , P )
x,…,0.9, 1 x=1
Air (Tentrée , φ , m ) Air (Tsortie , φ )
Zone Zone
Géométrie échangeur diphasique surchauffée Capacité échangeur
Puissance échangeur
Nu = C1 Re m Pr 0,5 (2.29)
où C1 et m dépendent de l’angle des chevrons β (cf. Figure 2-22) variant de 0 ° < β < 67 °,
pour un nombre de Reynolds compris entre 400 et 10000, et un nombre Prandlt compris
entre de 3,3 et 5,9.
Dans cette thèse, la corrélation de Kumar citée dans l’étude comparative réalisée par Ayub
[Ayub 2003] sur les échangeurs à plaques, est utilisée. Elle est de la forme suivante :
Nu = C Ren Pr 0,33 (2.30)
h ⋅ Dh
avec Nu = , k étant la conductivité thermique de l’eau, et Dh le diamètre hydraulique de
k
l’ordre de 5 mm.
Les coefficients C et n varient en fonction du nombre de Reynolds et de l’angle des
chevrons. La corrélation est définie pour un angle des chevrons allant de 30 ° à plus de 65 °
correspondant à un nombre de Reynolds allant de 10 à plus de 500, par exemple, pour un
angle β de 60 ° on aura C = 0.108, n = 0.703 pour Re > 400.
La corrélation de Kumar est ainsi choisie du côté eau et côté fluide frigorigène pour sa
simplicité et sa rapidité de calcul, de même, elle est recommandée par [Ayub 2003] dans son
étude parmi la trentaine de corrélations qu’il présente.
En diphasique, les corrélations de transfert thermique font intervenir en plus des facteurs
géométriques plusieurs paramètres tels que le titre en vapeur, le débit surfacique, le flux de
chaleur.
Les deux modes de fonctionnement en écoulement diphasique de l’échangeur à plaques
(condensation et évaporation) sont présentés :
Condensation
m comp
La corrélation de Shah [Shah 1979] hShah est utilisée quand le débit surfacique G = est
A
supérieur à 200 kg.m-2.s-1 (A étant la section de l’écoulement dans le canal), et l’approche
d’Akers citée par Thome [Thome 2005b] hAkers pour les autres cas :
⎡ 3,8 x 0,76 (1 − x ) ⎤
0,04
= hliq ⎢(1 − x ) +
0,8
hShah ⎥ (2.31)
( pr )
0,38
⎣⎢ ⎦⎥
kliq
hliq = 0, 023Re0,8 Pr 0,4 (2.32)
Dh
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
psaturation
pr = (2.33)
pcritique
pr est la pression réduite du fluide dans notre cas le R410A. Shah recommande d’utiliser la
corrélation ci-dessus pour une plage de pression réduite entre 0,011 et 0,44.
kliq
hAkers = Ci Reni Pr1/ 3 (2.34)
Dh
Geq Dh
avec : Re =
μliq
m ⎡ ⎛ ρ ⎞
0,5
⎤
Geq = comp ⎢(1 − x ) + x ⎜ liq ⎟⎟ ⎥
A ⎢ ⎜ρ ⎥
⎣ ⎝ vapeur ⎠ ⎦
Cliq
Pr = μliq
kliq
350
300
250
Ci ni 200
Nu
50
0
0 50000 100000
Re
Le choix de l’approche d’Akers est justifié par plusieurs études comme celles de Thome et
Longo [Thome 2005b], [Longo 2008], malgré la discontinuité observée qui peut gêner la
convergence autour de Re = 50000. Dans le cas de l’étude présentée, le débit surfacique G
est fréquemment supérieur à 200 kg.m-2.s-1 ; c’est donc la corrélation de Shah qui est utilisée
majoritairement.
Evaporation
La corrélation de Han et al. [Han 2003] est utilisée pour l’évaporation du R410A et du R22
dans des échangeurs à plaques :
kliq
h = Ge1 ReGe2 Bo 0,3 Pr 0,4 (2.35)
Dh
où:
Geq Dh
Re =
μliq
−0,041 −2,83
⎛P ⎞ ⎛π ⎞
Ge1 = 2,81⎜ corr ⎟ ⎜ −β⎟
⎝ Dh ⎠ ⎝2 ⎠
β est l’angle des chevrons exprimé en radian, et Pcorr le pas des nervures,
−0,082 0,61
⎛P ⎞ ⎛π ⎞
Ge2 = 0, 746 ⎜ corr ⎟ ⎜ −β⎟
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
⎝ Dh ⎠ ⎝2 ⎠
q
et Bo le nombre d’ébullition Bo =
Geq hlv
Cette corrélation empirique a été validée expérimentalement par Han et al. sur l’intervalle de
débit masse surfacique de 13 à 34 kg.m-2.s-1 pour les angles de chevrons de 20 °, 35 °, et 45
°, et les densités de flux de chaleur q de 2,5, 5,5, et 8,5 kW/m². Les écarts entre les valeurs
mesurées et calculées sont de l’ordre de 20 %, cette corrélation est adoptée car elle donne
des valeurs acceptables par rapport à l’expérimentation menée sur l’échangeur à plaques de
la PAC dans cette thèse.
Une comparaison des valeurs calculées par le modèle d’échangeur à plaques développé et
les valeurs mesurées expérimentalement, est présentée dans ce paragraphe. Les mesures
sont effectuées pour les points de fonctionnement suivants (Tableau 2-3) :
On rappelle les incertitudes de mesure des capteurs de température utilisés : pour les
thermocouples côté fluide frigorigène 0,2 K et pour les PT100 côté circuit d’eau 0,03 K
[Annexe 2]. Celles des capteurs de pression sont de l’ordre de 0,2 bars.
Où f est la fonction qui relie le mesurande Y à des grandeurs X1, X2, …, Xn dont Y dépend,
Y = f (X1, X2, …, Xn), et chaque uc(xi) est une incertitude-type de la variable Xi.
2 2
⎛ ∂P ⎞ ⎛ ∂Pcalorifique ⎞
⎟ ( Δ (Tsortie − Tentrée ) )
2
⇒ ΔPcalorifique = ⎜ calorifique ⎟ Δm eau 2 + ⎜
2
Δm eau
= 1% (Débitmètre neuf)
m eau
Δ(Tsortie − Tentrée ) = 0, 03K
La Figure 2-23 montre un écart moyen de 0,2 K entre la température du fluide frigorigène à
la sortie de l’échangeur mesurée et celle calculée par le modèle et un écart maximal de 0,6
K, quant à la Figure 2-24 elle compare la pression du fluide frigorigène à la sortie de
l’échangeur, le modèle l’estime à une incertitude moyenne de 0,06 bars et à une incertitude
maximale de 0,3 bars.
50 30
Valeurs mesurées (°C)
+3%
Valeurs mesurées (°C)
+1%
45
-3% -1%
40 25
35
30 20
30 35 40 45 50 20 25 30
Valeurs calculées (°C) Valeurs calculées (°C)
La Figure 2-25 expose une différence moyenne de 1,6 K entre la température de sortie d’eau
de l’échangeur mesurée et calculé maximale de 2 K. La puissance thermique est estimée à
une erreur moyenne de 4 % et une erreur maximale de 8% comme le montre la Figure 2-26
dont 2 % sont liées aux incertitudes de mesure.
50 15
+5% (kW)
Valeurs mesurées (°C)
45
10
-5% -8%
40
5
35
30 0
30 35 40 45 50 0 5 10 15
Valeurs calculées (°C) Valeurs calculées (kW)
(°C)
Une validation plus poussée du modèle global suivra dans le chapitre suivant, à partir des
résultats d’essais obtenus en laboratoire et in-situ sur le cycle global.
⎛ ST ⎞
0,425 −0,035 (2.38)
−0,409 ⎛ s⎞
j3 = 0, 240 Re D ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ SL ⎠ ⎝D⎠
m air D
Re D = (2.39)
Aμair
La corrélation de [Kim 1998] utilisée donne des résultats valides dans les limites suivantes :
un nombre de Reynolds ReD compris entre 500 et 125 000, et des facteurs géométriques qui
correspondent à ST / SL entre 0,857 et 1,654, ST / D entre 1,996 et 2,881, et s / D entre 0,081
et 0,641.
Nu sp = 0.026 Re 0,8
Pr 0.3
en mode froid (2.43)
En écoulement diphasique :
Condensation
La corrélation de Shah (équation. 2.32) modifiée par Bivens [Bivens 1994] est utilisée afin de
permettre de prendre en considération les variations du débit surfacique G:
h = FBiv .hShah (2.44)
−2
⎛ m ⎞
FBiv = 0, 78738 + 6187,89 ⎜ comp ⎟
⎝ A ⎠
A étant la section du tube.
Evaporation
La corrélation de Bivens [Bivens 1992] employée et validée par [Lottin 2002], est adoptée :
1 (2.45)
hm =
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1 F
+
h q
⎡ -1,3×10-4q ρ ×h ⎤
avec F = 0,175 (Tr - Te ) ⎢1- e l lv
⎥
⎢⎣ ⎥⎦
Où Tr et Te sont les températures de rosée et d'ébullition du mélange ; hlv représente la
chaleur latente de changement d’état. h se déduit de l’équation (2.43) :
1
(2.46)
h = (hén
2,5 2,5 2,5
+ héc )
où hén est le coefficient de transfert de d’ébullition nucléée calculé par l’équation de Cooper
[Serch 2007] :
⎛ ⎞
-0,55 (2.47)
p
hén = 55Pr 0,12 ⎜ -log10 ⎟ M -0,5q 0,67
⎝ pcr ⎠
et héc est le coefficient de transfert pour l’évaporation convective en relation avec le nombre
de Froude :
0,85
⎛ 1 ⎞
héc = 2,838hliq Fr 0,2
⎜ 0, 29 + ⎟ pour Fr ≤ 0,25 (2.48)
⎝ X tt ⎠
0,85
⎛ 1 ⎞
héc = 2,15hliq ⎜ 0, 29 + ⎟ pour Fr > 0,25 (2.49)
⎝ X tt ⎠
où :
hliq est évalué par la corrélation de Dittus-Boelter (2.41),
G²
Fr = est le nombre de Froude, et
ρ ² gDh
0,9 0,5 0,1
⎛ 1 − x ⎞ ⎛ ρ v ⎞ ⎛ μl ⎞
X tt = ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ est le paramètre de Martinelli.
⎝ x ⎠ ⎝ ρl ⎠ ⎝ μv ⎠
Une comparaison des valeurs calculées par le modèle d’échangeur à air à tubes ailetés
développé et les valeurs mesurées expérimentalement, est présentée dans ce paragraphe.
Les mesures sont effectuées pour les points de fonctionnement suivants (Tableau 2-4) ;
Tableau 2-4 : Liste des points d’essais réalisés pour la validation du modèle échangeur à air tubes ailetés
La batterie à tubes ailetés est en forme de U surmontée d’un ventilateur. Elle est composée
de 3 rangs de 52 tubes chacun. Les tubes ont une longueur de 2,388 m et un diamètre
hydraulique de 8 mm. Le pas d’ailette est de 1,8 mm.
De même, le modèle d’échangeur à air à tubes ailetés a été calé par rapport aux essais en
fonction de la géométrie de l’échangeur, en particulier le nombre de circuit entre 24 et 26.
60 40
Valeurs mesurées (bars)
Valeurs mesurées (°C)
50 + 18 % +5%
30
40
- 18 %
-5%
30 20
20
10
10
0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40
Valeurs calculées (°C) Valeurs calculées (bars)
P thermique (kW)
110
Valeurs mesurées (kW)
100 + 15 %
90
80
70 - 15 %
60
50
50 60 70 80 90 100 110
Valeurs calculées (kW)
Figure 2-31 : Comparaison des puissances calorifiques mesurées et calculées par le modèle
Pour la condensation dans les mini-canaux, le modèle de Webb pour le transfert de chaleur
en condensation dans des tubes à petits diamètres [Webb 1998], a été retenu. Ce modèle
est issu de 600 mesures sur des points de condensation incluant les points utilisés pour
établir la corrélation de Shah (2.24) :
⎡ 2,35 x 0,76 (1 − x ) ⎤
0,04
= hliq ⎢(1 − x ) +
0,8
hWebb ⎥ (2.50)
( pr )
0,8
⎢⎣ ⎥⎦
hliq est le coefficient d’échange monophasique, estimé à partir de la loi classique de Dittus-
Boetler [Dittus 1930]. pr est la pression réduite, rapport entre la pression de saturation et la
pression critique du fluide. Le modèle a été validé par [Webb 1998] pour les fluides suivants
R12, R134a, R125, et R410A pour une plage de pression réduite entre 0,15 et 0,47.
h = ⎡( F hliq ) + ( S hén ) ⎤
2 2 2
(2.51)
⎣⎢ ⎦⎥
0,35
⎧⎪ ⎛ρ ⎞ ⎫⎪
où : F = ⎨1+ x Prl ⎜ l - 1 ⎟ ⎬
⎩⎪ ⎝ ρv ⎠ ⎭⎪
1
S=
1+ 0,055F 0,1 + Reliq0,16
hliq est estimé à partir de la loi classique de Dittus-Boetler [Dittus 1930], hén est calculé par
l’équation de Cooper (2.47). Ce modèle combine le transfert de chaleur par convection
forcée et par ébullition, et utilise des coefficients d’amplification de la convection forcée (F) et
de diminution de l’ébullition nucléée (S).
Les pertes de pression dues aux frottements dans le circuit hydraulique et dans les
échangeurs sont calculées parallèlement aux calculs thermiques pour chaque élément. Ceci
permet une évaluation correcte des températures des fluides mises à jour au fur et à mesure
qu’on avance dans le calcul des propriétés des éléments qui divisent l’échangeur. Ces
pertes de pression ont la forme suivante :
L ρv2
Δp f = f (2.52)
Dh 2
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Tubes lisses :
- la loi de Blasius [Fox 2004] indépendante des rugosités ε/D qui s’écrit en fonction de
Reynolds :
64 (2.53)
Re < 2000 f =
Re
(2.54)
3000 < Re < 105 f = 0.316 Re−1/ 4
Tubes rugueux :
- pour régime intermédiaire loi de Prandtl [Fox 2004],
Re > 5000
1
f
( )
= 2 log Re f − 0.8 (2.55)
- en monophasique :
kp
f = (2.57)
Re m
où kp et m dépendent du nombre de Reynolds Re et de l’angle des chevrons β.
- en diphasique, les pertes de pression prennent en compte les pertes dues au frottement du
fluide ainsi que les pertes dues à l’accélération causée par le changement d’état. Ces
dernières font appel au taux de vide de l’écoulement,
Δp = Δp frottement + Δpaccélération (2.58)
d ⎡ x ² (1 − x)² ⎤
Δpaccélération = G 2 ⎢ + ⎥ (2.59)
dz ⎣ t ρv (1 − t ) ρl ⎦
où t est le taux de vide défini par la section occupée par la vapeur Av par rapport à la section
Av KH
totale du canal A : t = , qui s’écrit aussi : t = ,
A 1 − x ρv
1+ S
x ρl
Vv
où S est le glissement de vitesse entre les phases vapeur et liquide : S =
Vl
Les modèles les plus répandus dans la littérature comme Zivi, Smith, et Hughmark sont bien
décrits dans les travaux de recherche de Bigot [Bigot 2001]. Le modèle de Hughmark choisi
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dans notre étude fait intervenir les nombres de Reynolds et Froude et nécessite un calcul
itératif car KH est fonction du taux de vide t. Il est préféré par [LeRoy 2000] et [Bonjour 2003]
le recommande aussi, du fait qu’il estime la charge mieux que les autres modèles. Par la
suite, on utilise ce taux de vide uniquement pour le calcul des pertes de pression et on
considère S = 1 (homogène en vitesse),
0,845427
K H = 0, 7266477 − 0, 0003481988Z K − + 0, 0601106 Z K 1/3
ZK
Re H 1/ 6 Fr1/ 8
ZK =
(1 − t )1/ 4
GDh
Re H =
μl + t ( μ v − μl )
2
1 ⎛ Gx ⎞
Fr = ⎜ ⎟
gG ⎝ t ρ v ⎠
Lockart Martinelli généralisé est employé pour évaluer les pertes de pression par frottement :
Δp frottement = ( Δpl ) + ( Δpv ) + C ( Δpl )( Δpv ) (2.60)
G ²(1 − x)² 16
Δpl = 2 f l où : fl = si Rel < 2300
ρl Dh Rel
fl = 0.046 Rel −0.2 si Rel > 2300
G ² x² 16 si Rev < 2300
Δpv = 2 f v où : fv =
ρv Dh Rev
f v = 0.079 Rev −0.25 si Rev > 2300
C = 20
Pour l’échangeur à air (tubes ailetés et mini-canaux), les pertes de charge du côté de l’air
sont calculées par la corrélation établie par Kim [Kim 1998] utilisée par Robinson [Robinson
2000]. Le coefficient de frottement f regroupe le frottement sur les ailettes failettes et sur les
tubes ftubes :
Aailette ⎛ A ⎞⎛ t ⎞
f = f ailette + f tube ⎜1 − ailette ⎟ ⎜1 − ⎟ (2.61)
Atotale ⎝ Atotale ⎠ ⎝ pailette ⎠
où pailette est le pas des ailettes, Atotale la surface totale côté air, Aailette la surface des ailettes, t
l’épaisseur de l’ailette,
−0,365 −0,131 1,22
−0,562 ⎛ ST ⎞ ⎛ s⎞ ⎛ ST ⎞
f ailette = 1, 435 Re D ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ SL ⎠ ⎝D⎠ ⎝D⎠
⎛ ⎞
⎜ ⎟
4 0,118 −0,16 ⎟ ⎛ ST ⎞
ftube = ⎜ 0, 25 + Re ⎜ − 1⎟
π ⎜ ⎛ ST ⎞
1,08 D
⎟ ⎝D ⎠
⎜ ⎜ − 1⎟ ⎟
⎝ ⎝D ⎠ ⎠
Le calcul des pertes de pression dans les échangeurs mini-canaux fait encore l’objet de
recherches, les modèles existants ne donnant pas toujours satisfaction. Par manque de
données susceptibles d’aider au choix d’une corrélation plus appropriée, le modèle bien
éprouvé de [Chisholm 1967], généralement utilisé pour les tubes larges, a été préféré. Il
s’agit de modéliser les pertes de pression par frottement à partir de celles calculées pour une
des phases (liquide ou vapeur) seule. Cette composante s’écrit :
⎧ 1 ΔL 2 G ⎫
2
Δ P = Φ0 ⎨ fl (1 - x ) ⎬ (2.62)
⎩ 2 Dh ρl ⎭
0,5
5 1 ⎛ f ρ ⎞ ⎛ 1- x ⎞
où : Φ0 = 1+ + 2 et X tt = ⎜ l υ ⎟ ⎜ ⎟
X tt X tt ⎝ fυ ρl ⎠ ⎝ x ⎠
Le facteur de frottement f est calculé par les équations de Blasius (2.53) et (2.54).
3.1 Introduction
Au cours de ce chapitre, un modèle thermodynamique détaillé global d’une pompe à chaleur
est décrit. Comme mentionné précédemment, le modèle est le résultat d’un groupement de
sous-modèles de composants du système: les échangeurs de chaleur, le compresseur et le
détendeur.
Le modèle servira par la suite à estimer les performances des différentes voies
d’amélioration d’une PAC.
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Pour le calcul du cycle, les conditions initiales (air, l'eau) doivent être indiquées. Un sous-
refroidissement et une surchauffe de consigne sont également indiqués. A partir des
températures des sources, notamment la température ambiante, le programme fournit une
estimation initiale des pressions d'évaporation et de condensation. En effet, la température
de saturation de l’échangeur à air est directement déduite du pincement fixé lors du
dimensionnement. Ainsi, en définissant la loi d’eau sous laquelle le système fonctionne, la
température de l’échangeur à plaques est déduite, puis les pressions à partir des fonctions
thermodynamiques. La valeur du sous-refroidissement est comparée à la consigne. Selon la
différence entre les deux valeurs, la pression de condensation est ajustée. De même, la
surchauffe est comparée à la consigne. Selon la différence entre les deux valeurs, la
pression d’évaporation est ajustée.
Le modèle a pour objectif de converger pour une valeur définie de sous-refroidissement en
fonction du régime de fonctionnement à charge totale ou partielle, pour une surchauffe fixée.
Début
Modèle compresseur
Entrées
Modèle condenseur
•Conditions d’entrée d’air: Ajustement Ajustement
débit, température ambiante, pression de condensation pression d’évaporation
Modèle détendeur
humidité relative
•Conditions d’entrée d’eau :
débit, température de retour Modèle évaporateur NON
•Charge nominale ou partielle
(nb. compresseurs, ou fréquence)
•Estimation des pressions
d’évaporation et condensation NON
• Géométrie échangeurs Sous-refroidissement calc. Surchauffe calc.
= consigne? = consigne?
OUI OUI
Sorties
Fin
Figure 3-1 : Logigramme global de résolution
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Une pompe à chaleur air/eau fonctionne en continu sans arrêt pour des besoins du bâtiment
supérieurs ou égaux à la puissance maximale qu’elle peut fournir pour un couple de
température extérieure et de température d’eau donné. Elle fonctionne à charge partielle dès
que les besoins sont inférieurs à la puissance maximale qu’elle peut fournir pour les
conditions d’opération correspondant à ce besoin. Le fonctionnement à charge partielle
affecte directement les performances de la machine.
On définit un taux de charge partielle ‘PLR’ (Part Load Ratio) à température des sources
égales [PERSAPAC 2008] :
On définit aussi un ratio PLF (Part Load Factor) de performance à charge partielle par
rapport aux performances à pleine charge :
et cela pour une même température extérieure et une même température d’eau.
Une corrélation exprimant le ratio PLF en fonction de PLR a été établie via un paramètre Z
introduit par la norme italienne UNI 10963 [UNI 2005] qui est le rapport entre la puissance
absorbée à charge partielle et la puissance absorbée à pleine charge :
La plupart des tests effectués à charge partielle pour des PAC air/eau [PERSAPAC
2008] en mode refroidissement et chauffage, montrent un comportement linéaire :
Z = a. PLR + b (3.1)
Z = (1 - b) PLR + b (3.2)
Par suite :
PLR PLR
PLF = = (3.3)
Z (1 - b)PLR + b
1.2
0.6
PLF
0.4
Z
0.2
0
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Part Load Ratio (PLR)
Figure 3-2 : Performances à charge partielle en fonction du taux de charge
Les performances en charge partielle (PLF) sont représentées sur la Figure 3-2 en fonction
du taux de charge. Ces performances (PLF) varient par rapport au type de contrôle de
charge partielle adopté, ainsi la Figure 3-3 compare les performances d’un compresseur
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1.4
1.2
Part Load Factor (PLF)
0.8
0.6
ON/OFF
0.4
Tandem 33 % - 66 %
0.2 Vitesse variable
0
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Part Load Ratio (PLR)
Figure 3-3 : Performances à charge partielles en mode chaud à 10 °C en fonction du mode de contrôle de
la charge partielle (ON/OFF, Tandem, vitesse variable)
Par conséquent, le compresseur à vitesse variable est a priori plus avantageux que la
compression multi-étages en termes de coefficient de performances, car il répond
précisément aux charges partielles permettant la réduction des pertes provoquées par cycle
transitoire, une comparaison plus détaillée sera présentée ultérieurement.
Le givrage est un problème crucial des pompes à chaleur air / eau en saison de chauffage
(Figure 3.4). Ce phénomène se produit sur les ailettes de l’échangeur à air aux conditions
d’air à basse température ambiante et humidité relative élevée. Le givrage réduit le débit
d’air et, par conséquent, les transferts de chaleur entre l'air ambiant et l’échangeur,
contribuant à la diminution de la pression et de la température d'évaporation et provoquant
une augmentation de la puissance appelée par le compresseur. Le givrage se traduit par une
réduction du coefficient de performances.
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Figure 3-4 : Givre sur une batterie à air (à gauche batterie sèche, à droite batterie givrée)
Eau
4 Ech à plaques en 1
évaporation
Vanne 4 voies
Détendeur
Air
Batterie en
3 condensation 2 Compresseur
Figure 3-5 : Mode dégivrage par inversion de cycle (On suppose que le détendeur fonctionne dans les 2
sens)
Les autres techniques de dégivrage utilisées sont moins efficaces [Argaud 2001]. Le
dégivrage par gaz chaud (Figure 3-6) consiste à court-circuiter le fluide de l’entrée du
condenseur, et le mélanger avec le gaz à la sortie du détendeur pour alimenter l'évaporateur
givré.
3 2
Ech à plaques
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Détendeur
Compresseur
Batterie en
4 désurchauffe 1
Figure 3-6 : Mode dégivrage par injection gaz chaud
Argaud [Argaud 2001] envisage deux effets du givrage sur les transferts thermiques :
L’effet de cette résistance thermique est en général négligeable par rapport au colmatage.
Pour le colmatage, on détermine le nouveau débit d’air tenant compte des pertes de charge
liées à la couche de givre pour des conditions de température, d’humidité de l’air et de la
température de la surface des ailettes de la batterie bien déterminées, par le modèle de
[Senshu 1990] :
−n
Δpgivre ⎛ p − e − 2δ ⎞
=⎜ ⎟ avec n voisin de 2 ou 3 (3.4)
Δpsec ⎝ p−e ⎠
où :
Vair
δmax
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Où :
Aext surface totale soumise au givre [m²]
m givre = m air ( wentrée - wsortie ) débit masse de givre [kg/s]
w humidité spécifique de l’air [kg/kg]
Δt temps d’observation [s]
ρg masse volumique du givre variant entre 100 et 400
kg.m-3
ρ g dépend fortement de la ‘constitution’, deux corrélations sont proposées :
−0.455
ρ g = 340 θ surface + 85v [Senshu 1990] v: vitesse de l’air [m/s]
ρ g = 650 exp(0.227θ surface ) [Hayachi 1977a] θ surface : température [°C]
- la deuxième méthode est développée par [Mao 1992] ; l’épaisseur y est exprimée en
fonction de la profondeur de l’ailette x et du temps t :
δ(x)
x
En régime laminaire :
0.238 1.712 0.602 0.808
⎛x⎞ ⎛ −θ ailette ⎞ ⎛ ρ vd ⎞ ⎛ α air t ⎞
δ ( x) = 0.176 ⎜ ⎟ w 2.106
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ (3.6)
⎝d ⎠ ⎝ θ air − θ ailette ⎠ ⎝ μ ⎠ ⎝ d² ⎠
En régime turbulent :
−0.098 1.10 0.343 0.655
⎛x⎞ ⎛ −θ ailette ⎞ ⎛ ρ vd ⎞ ⎛ α air t ⎞
δ ( x) = 0.156 ⎜ ⎟ w 1.723
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ d² ⎟ (3.7)
⎝d ⎠ ⎝ θ air − θ ailette ⎠ ⎝ μ ⎠ ⎝ ⎠
Ayant les pertes de pression dues au givrage, on peut trouver le nouveau débit d’air qui
circule entre les ailettes colmatées comme décrit dans la Figure 3-8 :
Colmatage
ΔPgivrage
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ΔPsec
Courbe ventilateur
10% 10%
0% 0%
-10 -5 0 5 10 -10 -5 0 5 10
Le modèle, repris par [Kinab 2009a] [Annexe 6] décrit l'évolution de la dégradation du COP,
de la puissance calorifique, et de la puissance absorbée par le compresseur en fonction de
la température extérieure et de l’humidité relative en comparant les performances de la PAC
fonctionnant à des conditions de givrage à celles de la PAC hors de ces conditions.
Le modèle est appliqué pour l’évaluation des effets de givrage sur les performances d’une
PAC de référence bi-compresseurs (cf. chap. 5) comme représenté dans le graphe suivant :
3
COP
0
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-15 -10 -5 0 5 10 15 20
Temperature extérieure (°C)
Figure 3-11 : COP en fonction de la température extérieure de la machine de référence (décrite au chap. 5)
Cette approche présente un avantage par rapport aux deux autres parce qu’elle s’appuie sur
des valeurs réelles, et spécifie aussi les fonctionnements à charge partielle en givrage. Par
contre, l’approche est élaborée à partir d’une batterie à air ayant des dimensions et une type
d’ailette définies. Il conviendra de l’adapter à d’autres types de batterie à air comme les
batteries à mini-canaux.
3.4 Auxiliaires
En plus de ses composants principaux (compresseur, échangeurs, détendeur), une pompe à
chaleur comprend des systèmes auxiliaires dont la présence est indispensable pour le bon
fonctionnement de la machine. Parmi ces systèmes auxiliaires, on modélise la
consommation de la résistance de réchauffement du carter d’huile du compresseur, et le
ventilateur, vu leur consommation électrique relativement élevée. La consommation des
composants électriques destinés au contrôle et à la commande du système est faible de
l’ordre de quelques watts.
Un compresseur est souvent muni d’une résistance qui réchauffe son carter d’huile de
manière à conserver une différence minimale de température autour de 10 K entre la
température externe au compresseur et la température de l’huile [Kinab 2008b]. Ce
réchauffement est nécessaire pour éviter que le fluide de migrer vers le carter du
compresseur causant la détérioration du compresseur au démarrage.
Figure 3-12 : Résistances de carter de compresseur (à gauche réchauffement externe [Revos] [Danfoss],
à droite réchauffement interne [Copeland])
Actuellement, la résistance de carter est mise en marche dès que le compresseur est arrêté.
Le contrôle de la résistance de carter peut être fait par rapport à la la différence entre la
température du carter et le point le plus chaud du circuit.
3.4.2 Ventilateur
Le ventilateur est installé sur la batterie à air ; il assure les échanges thermiques par
convection forcée entre l’air et l’échangeur. La courbe caractéristique d’un ventilateur
exprime la charge que le ventilateur peut compenser en fonction du débit d’air et de la
vitesse de rotation (Figure 3-13).
La puissance consommée par le ventilateur est évaluée en fonction du débit d’air aspiré ou
soufflé, de la perte de charge et du rendement :
Qv ( air ) .Δp
Pventilateur = (3.8)
η
Où : Pventilateur est exprimée en W, Qv en m3/s et Δp en Pa,
η rendement global du ventilateur.
Le modèle classique introduit n’a pas pu être appliqué dans cette étude, car il manquait le
rendement global du ventilateur qui dépend de Qv, ainsi que les pertes de charge
engendrées par l’échangeur et le châssis.
N (Tr/min) Débit (m3/h) Pabsorbée (kW)
Pour remédier à ce problème, on a recours à des 990 37100 3.87
valeurs expérimentales mesurées durant les 900 34560 2.88
essais pour corréler le débit (et ou la vitesse de 690 28000 1.43
rotation pour le cas de vitesse variable) à la 500 22000 0.70
puissance consommée. 335 16900 0.29
30000 4 2
y = 8E-06x - 0.0047x + 1.0249
Qv (m3/h)
2
P (kW)
3 R = 0.9989
20000
2
10000
1
0 0
0 200 400 600 800 1000 1200 0 200 400 600 800 1000 1200
N (Tr/min) N (Tr/min)
Figure 3-14 : Débit d’air du ventilateur en fonction Figure 3-15 : Puissance consommée par le
de la vitesse de rotation ventilateur en fonction de la vitesse de rotation
Les systèmes auxiliaires ont un effet sur les consommations de la machine et affectent les
performances annuelles. Ils seront pris en compte parmi les améliorations envisagées au
chapitre 5.
Les essais en laboratoire ont été effectués conformément à la norme EN 14511 [EN14511
2004] par les équipes de CIAT, en tenant compte des points nécessaires à la validation du
modèle de cette thèse en modes chaud et froid.
N.B : les essais de validation ont été limités, notamment en givrage à cause de la cellule
d’essais et du temps imparti.
Compresseur
La technologie des compresseurs à vitesse variable s’est introduite en Europe suite à son
développement aux Etats Unis puis au Japon. L’utilisation de la vitesse variable est de plus
en plus courante et permet l’amélioration de l’efficacité énergétique de la PAC en adaptant
sa puissance thermique aux besoins du bâtiment [Zoughaib 2006]. A cela s’ajoute l’effet de
la réduction de la puissance thermique aux échangeurs à charge partielle qui induit une
réduction des différences de températures et une baisse du taux de compression,
aboutissant à des gains non négligeables en consommation d’énergie.
Les performances des échangeurs sont également influencées par le débit masse réduit à
faible vitesse de rotation. Le très faible débit dégrade le coefficient d’échange de chaleur
interne dans les échangeurs, et contribue à une mauvaise distribution du fluide. Ainsi, un
problème d’entraînement de l’huile de lubrification contenue dans le fluide frigorigène, qui
s’accumule dans l’évaporateur et ne retourne plus au compresseur dégrade les coefficients
de transfert dans cet échangeur causant des dommages mécaniques au compresseur par
manque de lubrification.
aussi réduit car le moteur électrique est normalement optimisé pour 80 % de la vitesse de
rotation maximale, alors que le rendement isentropique est sensé être meilleur à faible débit.
Cependant à des vitesses élevées, les frottements sont accrus et les vibrations importantes
avec des nuisances acoustiques.
Par ailleurs, le démarrage d’un compresseur à vitesse variable est souple, et ne requiert pas
un important courant (5 à 7 fois l’intensité du courant nominal), mais l’électronique de
puissance a des conséquences sur le moteur électrique, conduisant à un vieillissement
accéléré et des nuisances acoustiques ainsi que des échauffements supplémentaires.
Détendeur électronique
Les équations caractéristiques du compresseur choisi ont alors été introduites dans le
logiciel de dimensionnement CIAT pour le choix du détendeur et des échangeurs.
Echangeurs
L’échangeur à plaques a été sélectionné de manière à éviter des fortes pertes de charge
(moins de 50 kPa en monophasique). Une bonne distribution du fluide à travers les canaux
est nécessaire pour l’échange thermique et pour éviter la stagnation de l’huile dans
l’échangeur. Une batterie mini-canaux est choisie comme échangeur à air. La conception et
la fabrication de ce type d’échangeur initialement destiné au secteur automobile a été menée
de façon à correspondre au châssis disponible (machine typique de 50 kW). Une fois la taille
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
de la batterie connue, le système de distribution a été sélectionné ainsi que les ventilateurs.
La batterie mini canaux est de forme en V sous capot du double ventilateur. Comme les
mini-canaux sont une technologie récente ayant fait l’objet d’un accord de confidentialité, la
géométrie n’est pas connue dans la suite.
L’intérêt d’un échangeur mini-canaux, porte essentiellement sur la charge réduite de fluide,
la compacité, l’utilisation des fluides à haute pression comme le CO2, et sur la performance
thermique [Clodic 2007]. On ajoute que l’utilisation de l’aluminium pour la fabrication des
échangeurs mini-canaux offre des avantages en termes de poids de la batterie et de prix par
rapport aux échangeurs standards en cuivre à densité plus élevée et plus corrodable :
Aluminium Cuivre
Masse volumique (kg/m3) 2700 8920
Prix ($/tonne) 1480 4530
Conductivité (W.m-1.K-1) 237 385
La plupart des échangeurs mini-canaux sont fabriqués par extrusion (aluminium, polymères),
se corrodent moins et présentent des formes diverses et des tailles différentes (Figure 3-16).
[APACHE 2008] [Colasson 2007]
De son côté, Thome et Ribatsky [Thome 2005] reprennent les travaux de Kew et Cornwell
sur l’effet du confinement en ébullition pour définir un autre critère de transition, basé sur un
diamètre seuil Dth :
12
⎛ 4σ ⎞
Dth = ⎜⎜ ⎟⎟ (3.9)
⎝ g (ρ A − ρυ ) ⎠
où σ est la tension de surface [N/m].
Ainsi, si le diamètre réel du canal est inférieur à cette valeur seuil, définie pour un fluide et
une température de saturation, le confinement est celui d’un mini-canal.
En résumé, le choix de la batterie mini-canaux présente des avantages en termes de volume
et de poids. Cette compacité a un intérêt environnemental puisqu’elle se traduit par une
charge de fluide frigorigène réduite.
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Ventilateur
Les caractéristiques des deux ventilateurs à vitesse variable identiques associés à la batterie
mini-canaux, peuvent être résumées par leur débit et puissance exprimés en fonction de la
vitesse de rotation [CIATb]. Les caractéristiques des ventilateurs installés sont données sur
les Figure 3-14 et Figure 3-15.
Agencement général
Vanne 4 voies
ECHANGEUR A PLAQUES
INT
COMPRESSEUR
EXT
DETENDEUR
BATTERIE A AIR
Vanne 4 voies
ECHANGEUR A PLAQUES
INT
COMPRESSEUR
EXT
DETENDEUR
BATTERIE A AIR
Le compresseur est un compresseur de type scroll muni d’un inverter qui fait varier la
fréquence de rotation de 30 Hz à 90 Hz.
3.5.3 Instrumentation
Le prototype est instrumenté par différents capteurs pour mesurer les grandeurs nécessaires
à la caractérisation du cycle de compression et évaluer les performances.
L’instrumentation comporte :
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
interface graphique, permet la visualisation sur écran des différentes valeurs mesurées et
calculées, ainsi que le pilotage de certaines consignes de fonctionnement.
Le détail des instruments est présenté en annexe 2 ainsi que les instruments utilisés ensuite
pour le suivi des essais in-situ.
Le fluide frigorigène choisi est le R410A (50% R32 et 50% R125 en masse). Le R410A est
un HFC Hydro Fluoro Carbone conçu à la fin des années 80 pour remplacer le R22 dans les
applications de climatisation. Il est utilisé par l’industrie du conditionnement d’air pour les
performances du cycle, et sa grande capacité volumétrique (excède celle du R22 de 50 %)
qui contribue à la réduction du volume du compresseur. Ce fluide frigorigène nécessite un
lubrifiant synthétique.
considération pour une machine réversible dont les échangeurs interchangent leur rôle de
condenseur à évaporateur en passant du mode chauffage au mode de rafraîchissement.
L’annexe 1 détaille les propriétés du R410A et fait la comparaison par rapport à d’autres
fluides frigorigènes.
La charge en fluide d’une PAC est un élément important dans l’optimisation des
performances. En effet, une surcharge en fluide rend significative la part de la phase liquide
du volume interne du condenseur conduisant à une augmentation rapide de la haute
pression, ainsi qu’une baisse du coefficient d’échange du condenseur entraînant la chute du
coefficient de performance. Par ailleurs, un manque de charge entraîne aussi une diminution
du COP due aux faibles pressions dans l’évaporateur à l’aspiration du compresseur.
La charge du système en fluide frigorifique est déterminée en fonction du sous-
refroidissement en mode chauffage et en mode refroidissement qui permet un bon
fonctionnement de la pompe à chaleur.
Après avoir vérifié l’étanchéité de la machine par des tests de fuite, et chargé le circuit en
fluide frigorigène, les premiers essais de mise en service du prototype de pompe à chaleur
se sont déroulés à partir de mi-novembre 2007 jusqu’à fin décembre 2007.
Le bon fonctionnement du prototype en mode chauffage a été validé par des essais de la
machine installée à l’extérieur du laboratoire. En mode rafraîchissement, les
expérimentations ont été effectuées dans un hall d’essai.
Ces premiers essais jouent un rôle très important sur plusieurs points de la mise en service
de la PAC ; on cite :
Dans ce paragraphe, on présente les essais réalisés en mode froid et en mode chaud. Pour
les essais en froid, la PAC est placée dans une chambre climatique reproduisant les
conditions de température et d’hygrométrie de l’air pour la saison de rafraîchissement. Pour
les essais en mode chaud, la PAC est située à l’extérieur du laboratoire dans les conditions
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
de la saison de chauffage.
Un circuit de compensation est conçu spécialement pour les essais en laboratoire. La PAC
est raccordée à une boucle d’eau permettant de maintenir et de contrôler les conditions de
température du côté de l’eau.
Les essais réalisés pour la validation du modèle ont commencé par la validation du
fonctionnement en mode froid en novembre 2007. Ils sont détaillés dans le Tableau 3-1 :
Les essais réalisés pour la validation du modèle en fonctionnement mode chaud sont
détaillés dans le Tableau 3-2 :
Les essais en mode chauffage ont été réalisés après ceux en mode refroidissement
(décembre 2007) et comportent donc uniquement la charge 2. La machine comporte un
réservoir de liquide qui stocke la différence de charge entre le mode chauffage et le mode
refroidissement permettant d’équilibrer la charge dans le système par rapport à la consigne
de sous-refroidissement.
Pcalorifique (3.10)
COP =
Pabsorbée
(P )
2
1
( ΔP ) ( ΔPabsorbée )
2 calorifique 2
ΔCOP = 2
+
( Pabsorbée ) ( Pabsorbée )
2 calorifique 4
Pfrigorifique
EER = (3.11)
Pabsorbée
(P )
2
1
( ΔP ) ( ΔPabsorbée )
2 frigorifique 2
ΔEER = 2
+
( Pabsorbée ) ( Pabsorbée )
2 frigorifique 4
ΔPabsorbée
= 1% (Wattmètre neuf) (3.12)
Pabsorbée
Δm eau
= 1% (Débitmètre neuf)
m eau
Δ(Tsortie − Tentrée ) = 0, 03K
(3.14)
ΔPfrigorifique 2 = c p 2 (Tentrée − Tsortie ) 2 Δm eau 2 + m eau 2c p 2 ( Δ(Tentrée − Tsortie ) )
2
ΔPfrigorifique ΔPabsorbée
N° point Pfrigorifique Pabsorbée EER ΔEER/EER
Pfrigorifique Pabsorbée
(kW) (%) (kW) (%) (-) (%)
1 18,2 1% 3,8 1% 4,8 2%
2 19,7 1% 3,9 1% 5,1 2%
3 27,5 1% 6,0 1% 4,5 2%
4 29,6 1% 5,9 1% 5,0 2%
5 30,3 1% 5,8 1% 5,2 2%
6 27,6 1% 6,2 1% 4,4 2%
7 30,7 1% 5,9 1% 5,2 2%
8 27,8 1% 7,0 1% 4,0 2%
9 39,3 1% 9,4 1% 4,2 1%
10 56,1 1% 14,2 1% 4,0 2%
11 57,9 1% 14,4 1% 4,0 2%
12 57,9 1% 14,7 1% 3,9 2%
13 57,7 1% 15,7 1% 3,7 2%
Tableau 3-3 : Résultats principaux des essais en mode froid
ΔPcalorifique ΔPabsorbée
N° point Pcalorifique Pabsorbée COP ΔCOP/COP
Pcalorifique Pabsorbée
(kW) (%) (kW) (%) (-) (%)
1 14,8 2% 5,5 1% 2,7 3%
2 15,6 2% 5,9 1% 2,7 3%
3 17,9 2% 7,0 1% 2,5 2%
4 20,3 2% 7,4 1% 2,7 2%
5 20,8 2% 8,4 1% 2,5 2%
6 28,9 1% 10,6 1% 2,7 2%
Les résultats des essais permettent de comparer le modèle thermodynamique de la PAC aux
mesures. Ceci est illustré sur les Figure 3-21 à Figure 3-23 pour le mode froid et sur les
Figure 3-24 à Figure 3-26 pour le mode chaud.
En mode froid
60 20
+ 10 % +8%
15
40
-10 % -8%
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30 10
20
5
10
0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 5 10 15 20
Figure 3-21 : Comparaison des puissances Figure 3-22 : Comparaison des puissances
frigorifiques mesurées et obtenues par le modèle absorbées mesurées et obtenues par le modèle
global global
Le modèle estime la puissance frigorifique livrée par la PAC (Figure 3-21) avec un écart
moyen de 7 % et un écart maximal de 10 %, ainsi que la puissance absorbée avec un
écart moyen de 5 % et un écart maximal de 8 % (Figure 3-22), quant à l’EER il l’estime
avec un écart moyen de 8 % et un écart maximal de 10 % (Figure 3-23).
6
+ 10 %
5
- 10%
4
EER estimé
0
0 1 2 3 4 5 6
EER mesuré
Figure 3-23 : Comparaison des EER mesurés et obtenus par le modèle global
Ces écarts sont liés au sous modèle du compresseur qui néglige les pertes thermiques. Les
incertitudes des éléments de mesure aux écarts sont de l’ordre de 1 % pour la puissance
frigorifique, de 1 % pour la puissance absorbée et de 2 % pour l’EER.
En mode chaud
60 20
+15 %
+ 17 %
50
Pcalorifique estimée (kW)
20
5
10
0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 5 10 15 20
Pcalorifique mesurée (kW) Pabsorbée mesurée (kW)
Figure 3-24 : Comparaison des puissances Figure 3-25 : Comparaison des puissances
calorifiques mesurées et obtenues par le modèle absorbées mesurées et obtenues par le modèle
global global
Le modèle estime la puissance calorifique livrée par la PAC (Figure 3-24) avec un écart
moyen de 8 % et un écart maximal de 15 %, ainsi que la puissance absorbée avec un
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
+ 14 %
4
COP estimé
3
- 14 %
0
0 1 2 3 4 5
COP mesuré
Figure 3-26 : Comparaison des COP mesurés et obtenus par le modèle global
Les incertitudes de mesure en mode chaud sont difficiles à déterminer, elles dépendent du
fonctionnement en givrage/dégivrage de la machine à faible température. De plus, une
incertitude de 10 % est tolérée dans la déclaration des performances à ces conditions de
fonctionnement. Cela amène à dire que le COP est estimé avec un écart de 4 % maximal.
Le bâtiment est situé à Culoz au Centre de Recherche et Innovation CIAT. Culoz, à 240 m
d'altitude, est situé au pied du Grand Colombier (1534 m) dans le département de l’Ain en
Rhône Alpes. De par sa situation géographique, le climat de cette région est un mélange
d’un climat continental tempéré influencé par le climat océanique de l’ouest, le climat
méditerranéen du sud et la proximité des montagnes. Le climat est froid, rigoureux en hiver,
doux en été, et la température moyenne annuelle est de 11 °C.
Le bâtiment est constitué d’une chambre climatique, d’un bureau du personnel, d’une salle
de réunion, et d’une zone climatisée tout autour de la chambre. Cette dernière zone et les
bureaux du personnel ainsi que la salle de réunion sont climatisés et chauffés par la PAC.
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
La PAC est instrumentée pour permettre un bon suivi de son fonctionnement comme décrit
au paragraphe 3.5.3.
Le programme d’acquisition génère quotidiennement des fichiers d’enregistrement de
mesures selon un pas de temps d’acquisition de 10 s. Ces fichiers permettront l’exploitation
du fonctionnement de la pompe à chaleur sur une année.
Les besoins du bâtiment considéré sont difficiles à modéliser, étant donné que le bâtiment a
des usages variés, avec une porte fréquemment ouverte. On utilise par la suite l’énergie
fournie par la PAC comme « charge » du bâtiment en moyenne horaire. D’autre part,
s’agissant d’essais in-situ on ne dispose que des mesures sur des périodes de charge
partielle.
L’évaluation ultérieure des performances annuelles typiques sera faite sur des besoins
correspondant à un bâtiment fictif bien dimensionné et avec une occupation de type
« bureaux ».
kW
5
‐20
0 ‐40
‐60
‐5 ‐80
Février Mars Avril
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
20
15
Tair (° C)
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
-5
heure
Figure 3-29: Température d’air extérieure (°C) saisie le 7 février 2008 (au pas de temps de 10 s)
100
90
80
70
Fréquence (Hz)
60
50
40
30
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
Figure 3-30 : Fréquence de rotation du compresseur lors des mesures saisies le 7 février 2008 (au pas de
temps de 10 s)
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
(i) Givrage/Dégivrage
60
40
Puissance calorifique (kW)
20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
-20
Cyclage
-40
-60
-80
Cycles de givrage/dégivrage
-100
Figure 3-31: Puissance calorifique délivrée par la PAC (kW) le 7 février 2008 (au pas de temps de 10 s)
25
Puissance absorbée (kW)
20
15
10
5
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
Figure 3-32 : Puissance électrique absorbée par la PAC le 7 février 2008 (au pas de temps de 10 s)
50
40
30
20
10
COP
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
-10
-20
-30
-40
-50
Figure 3-33 : COP horaire de la PAC (kW) le 7 février 2008 (au pas de temps de 10 s)
Tair [°C]
Pfrigorique [kW]
40 Pabsorbée [kW] 40
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
30
30
Tair [°C]
20
kW
20
10
10
0
0 ‐10
Juin Juillet Août
Figure 3-34 : Puissance frigorifique et puissance absorbée de la PAC en fonction de la température
moyenne journalière d’air (°C) pendant les mois de juin, juillet, et août
45
40
35
30
Tair (° C)
25
20
15
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
heure
Figure 3-35 : Température d’air extérieure (°C) saisie le 4 août 2008 (au pas de temps de 10 s)
70
60
50
Fréquence (Hz)
40
30
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
Figure 3-36 : Fréquence de rotation du compresseur lors des mesures saisies le 4 août 2008 (au pas de
temps de 10 s)
De même, à l’arrêt de la PAC, l’affichage du compresseur marque 30 Hz mais la fréquence
réelle est nulle, et au démarrage on passe de 0 à une fréquence de fonctionnement du
compresseur qui répond à la consigne de température de départ d’eau. Le temps de marche
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
35
Puissance frigorifique (kW)
30
25
20
15
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
-5
-10
Figure 3-37 : Puissance frigorifique délivrée par la PAC (kW) le 4 août 2008 (au pas de temps de 10 s)
14
12
Puissance absorbée (kW)
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
Figure 3-38 : Puissance électrique absorbée par la PAC le 4 août 2008 (au pas de temps de 10 s)
La puissance délivrée par la PAC sur la Figure 3-37 varie selon la fréquence du
compresseur, de même que la puissance absorbée par le compresseur (Figure 3-38).
25
20
15
COP
10
5
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0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
-5
Figure 3-39 : EER horaire de la PAC le 4 août 2008 (au pas de temps de 10 s)
L’EER « apparent » varie entre 0 et 20, les valeurs qui dépassent 5 correspondent aux
périodes où il y a de la puissance frigorifique produite à l’arrêt du compresseur suite à un
cycle de fonctionnement normal.
Les performances mesurées de la PAC testée in-situ en mode chaud pour différentes
conditions stabilisées, sont données dans le Tableau 3-5 en fonction de la température d’air
ambiant, de la température de départ d’eau, de l’humidité relative et de la fréquence du
compresseur :
Teau (°C)
Tair (°C) Fréquence (Hz) Humidité (%) 30 35 40
50 x x x
30 75 x x x
90 x x x
50 3,09 2,91 2,65
0 50 75 3,10 2,92 2,67
90 x x x
50 x x x
90 75 x x x
90 x x x
50 x x x
30 75 x x x
90 x x x
5 50 3,40 3,12 2,80
50 75 3,50 3,15 2,82
90 x x x
90 50 x x x
75 x x x
90 x x x
50 x x x
30 75 x x x
90 x x 2,83
50 3,79 3,40 2,90
10 50 75 3,80 3,40 2,92
90 x x 2,98
50 x x x
90 75 x x x
90 x x x
50 x x x
30 75 x x x
90 x x x
50 4,09 3,68 3,08
15 50 75 4,18 3,69 3,10
90 x x x
50 x x x
90 75 x x x
90 x x x
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Tableau 3-5 : Carte de performance de la PAC testée in-situ en fonction de la température d’eau, de la
température d’air, la fréquence et la l’humidité en mode chaud (Sans givrage)
La carte présentée est le résultat du traitement des données mesurées au cours de l’hiver
2008. Les points manquants sont dus au fait que les conditions climatiques (hiver
moyennement doux) et que la méthode de traitement n’ont pas permis d’avoir tous les
régimes de fonctionnement. La méthode de traitement consiste à identifier les différents
cycles de fonctionnement de la PAC, et puis en déduire les caractéristiques moyennes en
fonction de la température d’air ambiant, de la température de départ d’eau, de l’humidité
relative et de la fréquence du compresseur. Les différents cycles de fonctionnement (pleine
charge, charge partielle, givrage, dégivrage, et cyclage) sont identifiés en filtrant la
puissance calorifique et la puissance absorbée. Ensuite, les moyennes de la puissance
calorifique et la puissance absorbée sont calculées en périodes de givrage et hors givrage,
ce qui a permis d’estimer l’impact du givrage sur le coefficient de performance (Figure 3-40).
Carte dede
Carte performances
performance de la PAC
PAC testée
testéein-situ
in-situàà50
50Hz
Hz
5
3
COP
Les données disponibles ne nous ont pas permis de calculer l’impact de givrage/dégivrage
pour une température négative et pour une autre fréquence que 50 Hz, pour cela les
résultats expérimentaux de [Flach 2004] décrits au § 3.3.2.3 sont conservés pour prendre en
compte l’impact des cycles de givrage/dégivrage dans la modélisation.
La carte de performance en mode froid de la PAC étudiée n’est pas donnée car la plupart du
fonctionnement de la machine était sur des faibles charges partielles comme mentionné plus
tard, non suffisant pour construire la carte.
La logique de régulation de la PAC est basée sur une consigne de température de départ
d’eau. Cette régulation est différente de celle des machines standards qui adoptent une
régulation basée sur une consigne de température de retour d’eau. Cette différence de
régulation est due au variateur de vitesse qui peut assurer un ajustement fin en adaptant la
fréquence du compresseur rapidement.
Bien qu'à vitesse variable, la pompe fonctionne toujours avec le même débit pour les essais
de la PAC dans notre étude, par ailleurs, on constate qu’elle fonctionne même s'il n'y a pas
de production de chaud ou de froid.
Les essais in-situ effectués en saison de chauffe ont servi pour valider le modèle
thermodynamique global en sa configuration mode chaud. La puissance absorbée par la
PAC est estimée avec un écart moyen de 3 % (Figure 3-41), quant à la puissance calorifique
elle est surestimée en moyenne de 8 % (Figure 3-42).
+ 10 % + 15 %
Valeurs mesurées (kW)
12
35
- 10 %
10
30 - 15 %
8
6 25
6 8 10 12 14 25 30 35 40
Valeurs calculées (kW) Valeurs calculées (kW)
Figure 3-41: Comparaison des puissances Figure 3-42: Comparaison des puissances
absorbées mesurées in-situ et calculées par le calorifiques mesurées in-situ et calculées par le
modèle de simulation modèle de simulation
90 simulation (T2)
80
70 T2 réel
T2
60
On ajoute à cela les incertitudes de mesure, par exemple pour le calibrage des PT100
utilisées pour la mesure de la température sur le circuit d’eau, peut se faire jusqu'à 0,02 ou
0,03 °C en bain d'huile homogène, mais il y a derrière toute une chaîne d'incertitudes :
positionnement de la PT 100, homogénéité des fluides en conduite, matériau de contact
entre sonde et fluide, incertitude de la chaîne d'acquisition du signal électrique, entraînant
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Les essais in-situ effectués en saison de rafraîchissement en été ont servi pour valider le
modèle thermodynamique global en sa configuration mode froid. La puissance absorbée par
la PAC est estimée avec un écart moyen de 4 % (Figure 3-44), quant à la puissance
frigorifique elle est estimée avec un écart moyen de 11 % et un écart maximal de 15 %
comme le montre la Figure 3-45.
Pabsorbée (kW) Pfrigorifique (kW)
14 50
+ 10 % + 15 %
Valeurs mesurées (kW)
Valeurs mesurées (kW)
12 45
- 10 %
10 40
- 15 %
8 35
6 30
6 8 10 12 14 30 35 40 45 50
Valeurs calculées (kW) Valeurs calculées (kW)
Figure 3-44 : Comparaison des puissances Figure 3-45: Comparaison des puissances
absorbées mesurées in-situ et obtenues par le frigorifiques mesurées in-situ et obtenues par le
modèle de simulation modèle de simulation
3.8 Conclusion
Les résultats du modèle thermodynamique de la pompe à chaleur ont été comparés à des
mesures réalisées en laboratoire et in-situ. Les écarts entre résultats de simulation et
mesures expérimentales sont dus principalement à la surestimation de la température de
refoulement du compresseur et aux incertitudes de mesure.
Le modèle est utilisé au chapitre 5 pour évaluer les performances saisonnières de la pompe
à chaleur réversible couplée à un bâtiment.
bâtiment
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Chapitre 4 : Simulation des performances saisonnières
4.1 Introduction
Un index européen de performances des groupes de production d’eau glacée a été établi
[Rivière 2004] ; il est similaire à l’index IPLV (Integrated Part Load Ratio) adopté par l’ARI
[ARI 550/590]. Des projets de normes pour les pompes à chaleur sont en cours d’élaboration
en Europe.
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Ce chapitre 4 présente une méthode de calcul des performances saisonnières d’une pompe
à chaleur réversible qui se base sur un couplage entre le modèle thermodynamique
développé et un modèle de bâtiment.
Le principe est décrit par le schéma ci-après. Le modèle thermodynamique calcule les
performances COP ou EER de la PAC pour différents niveaux de charges. Par ailleurs, le
modèle de bâtiment fournit, en fonction des données météorologiques, du type du bâtiment
et de son usage, les poids énergétiques des différents niveaux de charge, à partir de la
réduction de la courbe de besoins annuelle.
Typologie bâtiment
Conditions de
Données météorologiques
fonctionnement
et d’usage
Les installations de PAC sont ventilées dans le Tableau 4-2 entre neuf et existant. Pour les
résidences et les hôtels/restaurants existants, la plupart des installations correspondent à
des remplacements de chaudière, tandis que les installations de PAC en bureaux se font
essentiellement en neuf (75 %).
Hôtels /
Résidences Bureaux
Restaurants
Installation en bâtiments neufs 25 % 75 % 20 %
Première installation en bâtiments
existants (remplacement de chaudière 70 % 20 % 80 %
ou surface non chauffée)
Rénovation (remplacement pompe à 5% 5% 0%
chaleur)
Total 100 % 100 % 100 %
Tableau 4-2 : Type d’installation des pompes à chaleur en Europe (en % de surface [m²]) [Kinab 2008]
En France, le parc de bâtiments du secteur tertiaire se répartit ainsi en surface (m²) [ADEME
2007] :
Branches Part
■ Commerces 22 %
■ Bureaux 22 %
■ Enseignement 20 %
■ Santé 12 %
■ Sports 8%
■ Cafés, hôtels, restaurants 7%
■ Habitat communautaire 6%
■ Transport 3%
Total 100 %
Figure 4-2 : Répartition des types de bâtiments tertiaires français
Le premier type correspond à des bâtiments de grande taille. Il est subdivisé en trois
branches:
1a) Large espace ouvert de bureaux (14 %),
1b) Bureaux cloisonnés (20 %),
1c) Géométrie mince, bureaux cloisonnés (33 %).
Le troisième type concerne les petits bâtiments existants dans les zones industrielles
péri-urbaines (25 %)
Type du bâtiment 1a 1b 1c 2 3
Part du parc français 14 % 20 % 33 % 8% 25 %
Surface totale utile 15 000 m² 5 000 m² 1 000 m²
Etages (incluant le RDC) 12 4 2
Hauteur sous plafond 3m 3m 2.7 m
Ratio de surface par usage (par rapport à la surface totale utile)
Bureaux 78 % 55 % 60 % 55 % 58 %
Salle de réunion 16 % 22 % 21 % 22 % 18 %
Sanitaires 3% 3% 3% 3% 3%
Circulations 3% 20 % 16 % 20 % 21 %
Ratio de surface de parois déperditives (par rapport à la surface totale utile)
Total 45 % 50 % 66 % 67 % 104 %
Parois verticales 37 % 42 % 58 % 42 % 54 %
(opaques et vitrées)
Toitures 8% 8% 8% 25 % 50 %
13 % 17 % 26 % 9% 21 %
Baies vitrées (verticales) 50% de la surface 27.5 % de la 34 % de la
verticale surface verticale surface verticale
Tableau 4-3 : Caractéristiques générales des bâtiments de bureaux français
Dans notre cas, un calcul en « besoins » est suffisant. Il suffit alors de renseigner les entrées
relatives à l’enveloppe, l’occupation, la ventilation, l’éclairage, la consigne, la perméabilité et
la météo. On calcule heure par heure en régime dynamique les besoins en froid et/ou en
chaud des zones du bâtiment. Ceci permet alors le couplage avec le modèle
thermodynamique de PAC.
Le bâtiment choisi pour les simulations est un bureau de type 3 qui correspond au cas de
petits bâtiments que l’on rencontre dans les zones industrielles ou les pépinières
d’entreprise. La Figure 4-3 donne une représentation de l’aménagement intérieur de l’édifice.
Sa surface est de 1000 m2 [Filfli, 2006].
33 m
Bureaux WC 6m
15 Circulation 3m
13.5 4.5 15
Figure 4-3 : Décomposition en zones du bâtiment de bureaux
Les valeurs retenues pour le cas de base peuvent paraître peu exigeantes au regard de la
réglementation thermique. Notons cependant que l’application rigoureuse de la
réglementation thermique demande de traiter les ponts thermiques, l’isolation du plancher
ce qui grève le coefficient global Ubât. Les ponts thermiques sont comptés dans le coefficient
des parois opaques et l’isolation du plancher est parfaitement réalisée.
Il n’y a, à proprement parler, pas d’exigence sur le facteur solaire des vitrages dans le cas
d’un bâtiment tertiaire non climatisé, la réglementation demande que la température
intérieure conventionnelle Tic soit inférieure à Ticréf calculée avec des valeurs de référence.
Les valeurs de référence des facteurs solaires dépendent de l’orientation, de la classe
d’inertie, de l’exposition au bruit et de la zone climatique. Pour le cas de base, nous retenons
la valeur de 0,6 pour une baie sans protection solaire et 0,2 pour une baie avec protection
solaire. La transmission lumineuse d’une baie sans protection solaire est de 0,6 et est de 0,2
avec protections solaires.
Les caractéristiques d’usage des bâtiments permettent de déterminer les apports de chaleur
internes. Ainsi, le nombre de personnes, les équipements de bureautique et la puissance
d’éclairage sont définis par type de locaux. On définit ensuite des scénarios d’occupation et
d’apports internes.
Bureaux
Le dimensionnement des installations est généralement effectué avec les hypothèses d’une
personne pour 12 m² et d’un apport interne de 15 W/m². Ces conditions, sévères, de
dimensionnement ne sont qu’exceptionnellement rencontrées. Nous supposons qu’au mieux
les bureaux sont occupés à 80 % et que les apports internes sont au maximum de 80 % de
la valeur de dimensionnement. Les Figure 4-3 et Figure 4-4 représentent les profils
d’occupation et d’apports internes.
Ces profils sont issus de résultats de campagnes de mesures sur des bâtiments effectuées
par le CSTB et repris par [Filfli 2006]. La puissance d’éclairage installée est de 18 W/m², le
taux d’utilisation de l’éclairage sera le résultat d’un calcul.
80%
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
40%
80%
16%
Salle de réunion
Les salles de réunion sont dimensionnées pour accueillir une personne par 3,5 m². On
suppose qu’il n’y a pas de matériel informatique installé. La Figure 4-6 montre le profil
d’occupation retenu.
Le profil retenu est issu de campagnes de mesures effectuées par le CSTB. La puissance
d’éclairage installée est équivalente à celle des bureaux.
50%
Circulations et sanitaires
Températures de consigne
Gestion de la ventilation
Pour fixer les idées, la consommation annuelle de chauffage (production par chaudière), de
froid, d’éclairage, et auxiliaires (en énergie finale) des bâtiments modélisés pour le système
de type ventilo-convecteurs 4 tubes en zone H3 à Marseille pour le climat de l’année 1999
s’élève à :
Dans ce travail, le dimensionnement de la PAC en mode froid est basé sur les besoins
maximums de rafraîchissement. Ce dimensionnement est supposé idéal, et calculé à partir
des besoins horaires.
Les résultats des simulations menées constituent une courbe de besoins thermiques
horaires en fonction de la température extérieure pour un climat et un type de bâtiment
donnés. Dans l’esprit des méthodes d’étiquetage, nous allons simplifier le couplage du
modèle bâtiment avec le modèle thermodynamique par réduction de la courbe de charge
annuelle du bâtiment constituée de 8760 points en quelques points représentatifs [Annexe
4].
Les points représentatifs de la courbe de charge annuelle caractérisés par leur poids
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
énergétique et une température extérieure, sont séparés entre mode chaud et mode froid.
Les simulations réalisées sous ConsoClim du bâtiment de référence choisi pour différents
climats français et pour une configuration de bâtiment ancien et neuf, sont maintenant
présentées.
600 600
500 500
Nombre d'heures
Nombre d'heures
400 400
300 300
200 200
100 100
0 0
‐6 ‐4 ‐2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 ‐6 ‐4 ‐2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32
Température extérieure (°C) Température extérieure (°C)
Nice Nancy
600 600
500 500
Nombre d'heures
Nombre d'heures
400 400
300 300
200 200
100 100
0 0
‐6 ‐4 ‐2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 ‐6 ‐4 ‐2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32
Température extérieure (°C) Température extérieure (°C)
Trappes Mâcon
Figure 4-8 : Occurrences des températures extérieures pour une année type
dans les 5 climats considérés
La température extérieure est supérieure à 25 °C durant 591 heures (6,7 %) à Nice contre
seulement 128 heures à Nancy (1,5 %), d’autre part la température est inférieure à 15 °C
durant 4078 heures (46,6 %) à Nice, contre 6273 heures à Nancy (71,6 %)
80
60 Besoins chaud
40 Besoins froid
20
Besoins (kW)
0
-10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35
-20
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
-40
-60
-80
-100
Température extérieure (°C)
Figure 4-9 : Courbe de charge d’un bâtiment ancien à Mâcon (avec un ralenti de nuit)
Le ralenti de nuit ou de période d’inoccupation (réduction de la température de consigne de
chauffage de 20 °C à 15 °C) se traduit par une large dispersion des besoins de chauffage :
réduction de la puissance et relance.
80
60
Besoins chaud
40 Besoins froid
Besoins (kW)
20
0
-10 0 10 20 30 40
-20
-40
-60
-80
-100
Température extérieure (°C)
Figure 4-10 : Courbe de charge d’un bâtiment neuf à Mâcon (avec un ralenti de nuit)
Pchaud Pfroid
τ chaud = τ froid = (4.2)
Pdim_chaud (Tdim_chaud ) Pdim_froid (Tdim_froid )
Les résultats de la réduction sont reportés sur les Figure 4-12 et Figure 4-13. Les points
représentent les taux de charge, en modes chaud et froid.
Poids (T j ) =
∑ Besoins (T )
i j
(4.3)
∑ Besoins i
L1 = 20 %
L2 = 40 %
L3 = 60 %
L4 = 80 %
L5 = 100 %
Si Li tombe entre L1 et L2 par exemple, elle sera partagée entre Li1 et Li 2 comme suit :
L
L5
L4
L3
L2
Li
L1
Temps
Figure 4-11 : Courbe de charge (besoin) normée
Li − L1
Li 2 = Li ⋅ (4.4)
L2 − L1
L − Li
Li1 = Li ⋅ 2 (4.5)
L2 − L1
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Par suite, les températures et les poids correspondants sont calculés par :
T =
∑T i
1
P =
∑L i
1
L1 = 20 %
∑L ∑L
1 1 1
i i
T =
∑T i
2
P =
∑L i
2
L2 = 40 %
∑L ∑L
2 2 2
i i
T =
∑T i
3
P =
∑L i
3
L3 = 60 %
∑L ∑L
3 3 3
i i
T =
∑T i
4
P =
∑L i
4
L4 = 80 %
∑L ∑L
4 4 4
i i
T =
∑T i
5
P =
∑L i
5
L5 = 100 %
∑L ∑L
5 5 5
i i
Une deuxième approche consisterait à fixer les températures et à calculer les taux de charge
et poids correspondants. Elle est décrite dans l’annexe 4. Toutefois, dans cette étude, la
première approche présentée ci-dessus plus simple, est préférée.
On note que la réduction prend en compte uniquement les taux de charge horaires non nuls.
Les puissances de résistances de carter et de veille à l’arrêt de la PAC seront prises en
compte dans le chapitre 5 pour calculer la consommation électrique totale de la PAC.
Les 8760 points horaires obtenus par la simulation du bâtiment sont donc réduits à 5 points
en mode froid et 5 en mode chaud comme décrit dans la Figure 4-12 et la Figure 4-13.
35,0%
20% 40%
30,0%
60%
25,0%
20,0%
Neuf Macon
Ancien Macon
15,0%
10,0%
80%
5,0%
100%
0,0%
10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 Text (°C)
Figure 4-12 : Poids des différents taux de charge en mode froid pour les bâtiments neufs et anciens à
Mâcon
On déduit que le fonctionnement moyen4 à Mâcon (du point de vue énergétique) correspond
à une température d’environ 18 °C en mode refroidissement et un taux de charge de l’ordre
de 35 %.
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60,0%
50,0%
40,0% 20%
Neuf Macon
30,0%
Ancien Macon
40%
20,0%
60%
80%
10,0%
100%
-10,0 -5,0
0,0%
0,0 5,0 10,0 15,0
Text (°C)
Figure 4-13 : Poids des différents taux de charge en mode chaud pour les bâtiments neuf et ancien à
Mâcon
On note que l’irrégularité observée en mode chaud est due à l’effet du réduit de température
en fonction du taux de charge. (Les poids à 100 % correspondent à des relances du
chauffage le matin pour des températures extérieures très différentes de la température
nominale).
4.4.3 Synthèse des résultats obtenus pour les différents climats étudiés
Les résultats de simulation pour les différents climats traités (Nice, Nancy, Mâcon, Trappes,
et Rennes) sont récapitulés dans le Tableau 4-9 pour le bâtiment ancien et dans le Tableau
4-10 pour le bâtiment neuf, en termes de besoins annuels. La puissance frigorifique
4
Le fonctionnement moyen est le résultat d’observation des fréquences cumulées de température extérieure.
(Occurrence)
Dimensionnement
Froid 35/7 Chaud 7/45
W/m² W/m²
Mâcon neuf 58,1 66,4
Mâcon ancien 89,0 101,8
Nancy neuf 60,8 69,5
Nancy ancien 98,0 112,1
Trappes neuf 46,9 53,7
Trappes ancien 71,4 81,7
Nice neuf 59,2 67,7
Nice ancien 92,0 105,2
Tableau 4-11 : Puissances nominales et besoins annuels (voir aussi Annexe 5)
25% 35%
30% 30%
20%
20% Nice
Nice
40% 25%
Nancy 10% Nancy
15% Macon Macon
20%
Poids
Poids
Trappes Trappes 10%
30%
50% 15%
10%
40%
60% 10%
5% 80%
70% 5%
80% 100%
90%
0% 100% 0%
0 5 10 15 20 25 30 35 -5 0 5 10
Température extérieure (°C) Température extérieure (°C)
Figure 4-14: Différents couples (taux de charge, température) pour le bâtiment ancien dans les différents
climats – mode froid à gauche et mode chaud à droite
25% 60%
30% Nice
50%
20% Nice Nancy
Nancy 40% Macon
40%
Macon Trappes
15%
Poids
Poids
Trappes
30%
10%
10%
20% 10%
30%
5%
10% 40%
80%
100% 100%
0% 0%
0 5 10 15 20 25 30 35 -10 -5 0 5 10
Température extérieure (°C) Température extérieure (°C)
Figure 4-15 : Différents couples (taux de charge, température) pour le bâtiment neuf dans les différents
climats – mode froid à gauche et mode chaud à droite
Les valeurs employées dans les courbes de réduction sont reportées dans les Tableau 4-12
et Tableau 4-13 :
Après avoir réduit la courbe de charge horaire d’un bâtiment de 8760 points à 10 points de
taux de charge répartis de 10% à 100% caractérisés par une température extérieure
moyenne de fonctionnement et un poids énergétique associé, pour le mode froid et le mode
chaud, le modèle thermodynamique de PAC calcule le COP ou EER pour chaque point.
Ensuite les performances saisonnières SCOP & SEER sont déduites suivant les formules
suivantes :
B chaud
SCOP = (4.8)
C électriques
10
∑P calo
i ⋅ ni
1 1 1
SCOP = i =1
= = 10 = 10
10
Pcaloi ⋅ ni 10
Pcaloi ⋅ ni Bi Poidsi
∑i =1 COPi
∑
i =1 COPi ⋅ ∑ Pcaloi ⋅ ni
∑
i =1 COPi ⋅ B
∑
i =1 COPi
i
1
SCOP = 10
Poidsi
∑
i =1 COPi
B
SEER = froid
(4.10)
C électriques
10
∑P frigo
i ⋅ ni
1 1 1
SEER = i =1
= = =
10
Pfrigoi ⋅ ni 10
Pfrigoi ⋅ ni 10
Bi 10
Poidsi
∑
i =1 EERi
∑
i =1 EERi ⋅ ∑ Pfrigoi ⋅ ni
∑
i =1 EERi ⋅ B
∑
i =1 EERi
i
1
SEER = 10
Poidsi
∑
i =1 EERi
- En mode froid, un débit d’eau de 9 m3/h entrant à 12,5 °C et sortant à 7 °C, avec un sous
refroidissement de 1 K et une surchauffe de 5 K.
- En mode chaud, un débit d’eau de 9 m3/h entrant à 40 °C et sortant à 45 °C, avec un sous
refroidissement de 1 K et une surchauffe de 7 K.
Le fonctionnement du double ventilateur est fixé à 500 tr/min, donc pour un débit de 22 000
m3/h et une puissance absorbée de 0,67 kW.
Or, les besoins et les puissances du bâtiment de référence varient en fonction des zones
climatiques et du type du bâtiment (cf. Tableau 4-9 et Tableau 4-10) nécessitant un système
thermique convenablement dimensionné pour chaque configuration. Une approche inverse
est adoptée consistant à adapter les bâtiments à la puissance du prototype considéré en
divisant les besoins horaires par un facteur de dimensionnement qui s’exprime par l’équation
suivante :
Pmax( froid )
facteur =
( )
(4.11)
PPAC T ( Pmax( froid ) )
Les facteurs de dimensionnement des différentes zones géographiques et type de bâtiment
issus des besoins et puissances maximales représentés dans le Tableau 4-9 et Tableau
4-10, sont déduits :
On constate que la PAC de référence choisie est largement sous dimensionnée pour les
bâtiments anciens (facteur > 1) alors qu’elle est bien dimensionnée (facteur ~ 1) pour les
bâtiments neufs.
Les résultats des simulations sont donnés pour le bâtiment ancien dans le Tableau 4-15 et le
bâtiment neuf dans le Tableau 4-16 :
On entend par « pertes » dans ce tableau les consommations électriques des réchauffeurs
de carter d’huile en veille lors de l’arrêt de la machine.
On rappelle les significations des différentes expressions utilisées dans ces tableaux ci-
dessous :
Energie produite en froid
SEER =
Energie compresseur + auxiliaires*
Les performances saisonnières en mode froid sont meilleures que celles en mode chaud,
cela est dû principalement au givrage de la batterie à air de la PAC en hiver, ainsi que du fait
que le prototype est conçu pour un fonctionnement privilégié en mode froid.
C’est pour cette raison que les performances saisonnières à Nice sont les meilleures
puisqu’au sud de la France le nombre d’heures de climatisation est plus élevé et le système
fonctionne la plupart du temps en mode froid.
Les consommations électriques annuelles de la PAC sont résumées dans les tableaux
Tableau 4-17 et Tableau 4-18 pour les bâtiments neuf et ancien :
&
Bâtiment ancien Résistances de carter 0,3 0,2 0,2 0,2
Total 30,4 40,6 32,4 32,7
Tableau 4-17 : Résultats de simulations saisonnières pour la PAC prototype en consommation
(bâtiment ancien)
Les consommations du bâtiment ancien sont clairement plus élevées que celles du bâtiment
neuf, par exemple le bâtiment ancien à Nancy consomme 31,4 MWh en mode chaud tandis
que le bâtiment neuf ne consomme que 12,6 MWh.
La résistance de carter qui sert à réchauffer le carter d’huile à l’arrêt de la machine a une
puissance électrique de l’ordre de 60 W. Elle représente environ 1 % des consommations
annuelles en ancien et 2 % en neuf. La puissance de réchauffement du carter du
compresseur calculée « à part », est considérée sans effets thermodynamiques sur le cycle.
Les autres auxiliaires (variateur de fréquence, et veille…) ont une puissance de l’ordre de
100 W lorsque tous les autres composants sont à l’arrêt. Leurs consommations annuelles
sont comptées dans les consommations électriques froid et chaud.
Une comparaison des performances annuelles est présentée dans ce Tableau 4-19 en
fonction du nombre de points de réduction, pour le bâtiment de référence.
La Figure 4-16 montre bien la distribution des points réduits par rapport aux 8760 points de
la courbe de charge annuelle :
80 Besoins chaud
Besoins froid
60
5 points chaud
40 5 points froid
10 points chaud
Besoins (kW)
20
10 points froid
0
-10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35
-20
-40
-60
-80
Température extérieure (°C)
Figure 4-16 : Réduction de la courbe de charge de 8760 points à 5 et 10 points par mode de
fonctionnement pour le bâtiment de référence neuf à Mâcon
5.1 Introduction
Disposant d’un modèle de calcul « PAC + Bâtiment », le chapitre 5 classifie à présent les
voies d’optimisation des performances saisonnières des pompes à chaleur réversible, basé
sur la méthode de calcul des performances saisonnières exposée dans les chapitres 3 et 4.
- Optimum du point de vue local : optimisation par rapport à une courbe de besoin
donnée, on s’intéresse particulièrement à la régulation de la puissance, et à la logique de la
conception du compresseur « optimisé pour le mode chaud » ou « optimisé pour le mode
froid » et à quelques autres variantes définies au cours de ce chapitre.
Les solutions améliorées seront évaluées par rapport à une PAC de référence existante sur
le marché des systèmes thermiques.
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Ensuite, les améliorations exposées seront complétées par une étude technico-économique,
comportant une approximation de la décomposition des coûts des principaux composants
d’une PAC, afin d’avoir une estimation du temps de retour sur investissement de la machine
optimisée en fonction du lieu géographique de son installation.
PAC air / eau réversible (Figure 5-1). Cette gamme représente déjà une évolution par
rapport aux systèmes existants. La PAC fonctionne au R410A et est constituée de deux
compresseurs scroll ZP180 (deux étages de puissance, 50 et 100 %) en parallèle de taille
identique, un échangeur à plaques (64 plaques), une batterie tubes ailetés en U à ailettes
ondulées gaufrées et de deux détendeurs thermostatiques fonctionnant respectivement en
mode été et hiver.
On constate que la PAC de référence choisie est sous dimensionnée pour les bâtiments
anciens (facteur > 1) et surdimensionnée (facteur < 1) pour les bâtiments neufs.
:
Nice Nancy Mâcon Trappes
Machine de SEER 4,80 4,80 4,82 5,15
référence
2 X ZP180 SCOP 2,88 2,32 2,48 2,50
Bâtiment neuf COP annuel 3,99 2,74 3,15 2,93
Tableau 5-3 : Performances annuelles de la machine de référence couplée à un bâtiment neuf
Les consommations annuelles électriques sont aussi calculées pour les différentes zones
géographiques dans le Tableau 5-4 dans le cas du bâtiment ancien,ainsi que dans le cas du
bâtiment neuf dans le Tableau 5-5.
(bâtiment ancien)
45
40
35
30
MWh
25
20
0
Nice Nice Nancy Nancy Mâcon Mâcon Trappes Trappes
Ancien Neuf Ancien Neuf Ancien Neuf Ancien Neuf
On résume les options possibles pour le choix des compresseurs d’un groupement tandem
ou trio à partir de compresseurs existants sans les modifier pour les modes chaud et froid :
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Tandem : 50 % - 50 %, 33 % - 66 %, et 40 % - 60 %
Trio : 33 % - 33 % - 33 %
Le groupement trio n’est pas conseillé par les fabricants de compresseurs pour des
installations de faible puissance.
Une configuration d’un système de même puissance nominale que celle de la machine de
référence d’environ 80 kW (en chaud) est présentée ci-après. D’après le catalogue de
sélection du compressoriste [Copeland], les puissances de 3 compresseurs ZP120, ZP180,
et ZP235 sont données pour les conditions nominales de température d’évaporation de 5 °C
et de température de condensation de 35 °C en mode froid, et de température d’évaporation
de 5 °C et de température de condensation de 50 °C en mode chaud :
En froid En chaud
COMPRESSEURS (*) Tévap = 5 °C Tévap = 5 °C
COPELAND Tcond = 35 °C Tcond = 50 °C
Pfrigo (kW) Pcomp (kW) Pcalo (kW) Pcomp (kW)
ZP120 32,0 5,8 34,0 8,2
ZP180 47,0 8,8 50,5 12,1
ZP235 62,5 11,9 65,5 15,9
Tableau 5-6 : Puissances nominales des compresseurs ZP120 ZP180 et ZP235 [Copeland]
(*) les valeurs sont fournies pour un sous refroidissement de 0 K et surchauffe de 10 K, à 50 Hz, et pour le
fluide 410A
Les partitions (ii) et (iii) se traduisent par 3 étages de puissance de 33%, 66% et 100%. La
configuration (ii) est préférée.
Les résultats de simulations des performances saisonnières de la machine de référence
équipée des 2 compresseurs ZP120 et ZP235 (33% - 66%) à la place du tandem 2xZP180
couplée au bâtiment de bureau décrit au § 4.3.2, sont rapportées ci-après, pour le bâtiment
de référence ancien (Tableau 5-7) et neuf (Tableau 5-8) dans les différentes zones
géographiques, et cela pour un niveau de température en chauffage de 40 °C – 45 °C, et un
niveau de température en refroidissement de 7 °C – 12 °C ; les autres éléments de la PAC
de référence sont inchangés.
Tableau 5-8 : Performances annuelles de la machine de référence équipée des compresseurs ZP120 et
ZP235 couplée à un bâtiment neuf
Les performances annuelles simulées pour le bâtiment neuf sont meilleures que celles
simulées pour le bâtiment ancien quelle que soit la zone géographique,
15%
10%
Gain (%)
5%
0%
Nice Nice Nancy Nancy Mâcon Mâcon Neuf Trappes Trappes
Ancien Neuf Ancien Neuf Ancien Amélioré Ancien Neuf
Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré
-5%
Figure 5-3 : Comparaisons des consommations électriques annuelles de l’option d’amélioration
(compresseurs ZP120et ZP235) par rapport à la machine de référence
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Une réduction des consommations électriques est observée par rapport au cas de référence
qui peut atteindre 14 % dans les bâtiments anciens et 12 % dans les bâtiments neufs à
Trappes.
La faible perte à Nice (bâtiment neuf) est lié à l’interpolation entre étages de puissance.
Rendement global
100%
90%
80%
Rendement (%) 70%
60%
50%
40%
Compresseur intermédiaire
30% Optimisation mode chaud
Optimisation mode chaud
20%
10%
0%
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Taux de compression
Figure 5-4: Rendement global attendu d’un compresseur optimisé pour le fonctionnement en mode
chauffage (à droite) et pour le fonctionnement en mode froid (à gauche)
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Le choix d’un compresseur optimisé pour un taux de compression défini peut engendrer des
problèmes liés à un fonctionnement hors du domaine d’optimisation.
L’effet de cette méthode de conception de compresseur sur les performances d’une pompe à
chaleur est évalué par rapport au cas de la machine de référence couplée au bâtiment de
bureau décrit au § 4.3.2, par simulation en remplaçant les modèles des deux compresseurs
ZP180 standards par les modèles du compresseur CP_ch orienté mode chaud et
compresseur du CP_fr orienté mode froid, sans modifier les autres composants de la PAC.
La taille de chacun des compresseurs conçus est considérée égale au tandem 2xZP180
pour assurer la totalité de la puissance en mode chaud et mode froid.
15%
Gain (%)
10%
5%
0%
Nice Nice Nancy Nancy Mâcon Mâcon Neuf Trappes Trappes
Ancien Neuf Ancien Neuf Ancien Amélioré Ancien Neuf
Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré
Pour des raisons de compacité et de coût, les échangeurs de chaleur d’une PAC sont
dimensionnés juste à la taille nécessaire pour un fonctionnement nominal de la machine. Un
surdimensionnement des échangeurs améliore les échanges thermiques, contribuant à des
performances accrues.
Les simulations des performances saisonnières ont abouti aux résultats suivants :
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
A nouveau, les performances saisonnières de la PAC dans le bâtiment neuf sont meilleures
que celles de la PAC couplée au bâtiment ancien. Les performances globales sont les plus
élevées à Nice, et les plus faibles à Nancy.
Les consommations annuelles électriques sont aussi calculées pour les différentes zones
géographiques dans le cas du bâtiment ancien et du bâtiment neuf :
15%
Gain (%)
10%
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
5%
0%
Nice Nice Nancy Nancy Mâcon Mâcon Neuf Trappes Trappes
Ancien Neuf Ancien Neuf Ancien Amélioré Ancien Neuf
Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré
Avec un ventilateur à vitesse variable, la puissance absorbée est directement liée au débit
d’air aspiré, et le ventilateur alimente l’échangeur à air avec un débit d’air adapté à la vitesse
de rotation du compresseur.
Une comparaison entre les puissances absorbées relatives et les débits relatifs du
ventilateur à deux vitesses fixes de la PAC de référence et ventilateur à vitesse variable est
présentée dans le Tableau 5-22 :
Le ventilateur à vitesse variable de la PAC prototype offre une plage de fonctionnement plus
grande, et fournit 46 % du débit d’air nominal à 7 % de la puissance nominale.
Ventilateur à
vitesse variable
Bâtiment ancien COP annuel 3,89 2,86 3,18 3,10
Tableau 5-23 : Performances annuelles de la machine de référence équipée d’un ventilateur à vitesse
variable couplée à un bâtiment ancien
15%
Gain (%)
10%
5%
0%
Nice Nice Nancy Nancy Mâcon Mâcon Neuf Trappes Trappes
Ancien Neuf Ancien Neuf Ancien Amélioré Ancien Neuf
Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré
Un gain de l’ordre de 5 à 6 % est atteint par la PAC de référence équipée par un ventilateur
à vitesse variable.
Dans le cadre de cette étude, la compression à vitesse variable, et l’échangeur à air mini-
canaux seront étudiés.
en plus répandue, en effet elle offre une adaptation continue aux besoins thermiques
instantanés [Clodic 1998] [Zoughaib 2006] :
- un faible appel de puissance électrique au démarrage,
- un faible niveau de bruit,
- un effet sur les vibrations, [Cuevas 2009].
pertes de
puissances
par dégivrage
Dégivrage Besoin
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Text [°C]
Tmin Tdégivrage
Figure 5-8 : Fonctionnement d’une PAC à compresseur à vitesse variable
Il est conseillé de faire fonctionner à de hautes fréquences en mode chaud. L’effet est en
revanche négatif en mode froid.
Les performances saisonnières simulées avec ce compresseur à vitesse variable sont moins
bonnes que celles de la machine de référence composée du tandem 2xZP180.
Par conséquent, les consommations électriques calculées correspondantes sont plus
élevées que celles de la PAC de référence comme le montre les tableaux suivants pour le
bâtiment ancien (Tableau 5-30) et le bâtiment neuf (Tableau 5-31) :
0%
Nice Nice Nancy Nancy Mâcon Mâcon Neuf Trappes Trappes
Ancien Neuf Ancien Neuf Ancien Amélioré Ancien Neuf
Gain (%)
-5%
-10%
-15%
L’interprétation de ce constat peut être liée au type du compresseur qui n’est pas adapté au
fonctionnement en mode froid. De plus, la consommation de l’électronique de puissance
(onduleur) s’ajoute à la puissance absorbée du compresseur à vitesse variable.
compresseur hypothétique conçu dans le cadre de cette étude pour l’évaluation de la vitesse
variable sur une PAC pas nécessairement adaptée au débit variable de fluide frigorigène
(échangeurs sous dimensionnés, ventilateur vitesse fixe,…).
Le compresseur digital scroll a été envisagé durant cette thèse. Grâce à sa technologie de
régulation de puissance, il offre une facilité de mise en oeuvre, une large gamme de
modulation (10 – 100 %) et une absence de problèmes de retour d'huile [Copeland].
Une étude comparative effectuée par [Ilic 2001] sur un compresseur à vitesse variable, un
compresseur digital scroll et un compresseur standard de tailles comparables, montre que le
cyclage rapide du compresseur digital scroll à des fréquences élevées (0,01 – 0.1 Hz) par
rapport au cyclage compresseur standard (0,001 Hz) ne dégrade les performances de la
PAC que de 2,5 % à 7,5 % pour des cycles de 10 s à 80 s respectivement. Quant au
compresseur à cyclage conventionnel, ses performances sont réduites de 11,5 %.
Comme le montre la Figure 5-10, le temps de cycle est partagé en fonctionnement à pleine
charge et charge nulle en fonction de la charge partielle demandée.
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Les performances d’un compresseur digital scroll (ZRD 72 KCE) [Copeland] pour un cycle à
temps fixé sont décrites en fonction du taux de charge dans la Figure 5-11 suivante :
3.5
3
2.5
COP [W\W]
2
1.5
1
0.5
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Taux de charge (%)
Figure 5-11 : Performance d’un compresseur digital scroll en fonction du taux de charge
Les performances à charge partielle peuvent être déduites de la performance à charge totale
EER à 100%.
En résumé, le compresseur à vitesse variable reste pour l’instant le moyen préféré pour la
régulation continue de la puissance thermique des PAC c’est pourquoi la variante digital
scroll n’a pas été testée.
L’intérêt d’un échangeur mini-canaux expliqué lors du choix des composants du prototype
(chapitre 3), porte essentiellement sur la charge réduite en fluide, la compacité et le poids,
l’utilisation des fluides à haute pression comme le CO2, et enfin les performances
thermiques.
Deux échangeurs sont comparés, le premier est l’échangeur type tubes et ailettes de la
machine de référence, dont la géométrie s’inspire des batteries à ailettes standards en U. Le
deuxième est un échangeur à mini-canaux dont la géométrie est adaptée pour occuper à
peu près le même volume du premier échangeur sur la carrosserie de la machine de
référence. Les données géométriques des deux échangeurs étudiés sont les suivantes :
Nombre de canaux/tube - 25
Pas transversal 15 mm 13 mm
Pas longitudinal 18 mm 35 mm
Pas ailettes w 1,8 mm 1,8 mm
Tableau 5-33 : Géométries des échangeurs étudiées
Tubes
Ailette
Mini-canaux
La surface d'échange apparente (frontale) des deux échangeurs à air est environ 3,104 m2,
et le volume occupé est de l’ordre de 0,240 m3. La surface d’échange extérieure en contact
direct avec l’air de la batterie mini-canaux est environ 200 m2 quant à la batterie tubes ailetés
la surface elle n’est que 100 m2.
La surface d’échange intérieure (côté fluide frigorigène) de la batterie mini-canaux est
environ 40 m2 quant à la batterie tubes ailetés la surface elle n’est que de 10 m2.
La compacité de l’échangeur est définie par le rapport de la surface d’échange extérieure sur
le volume occupé par l’échangeur. Un échangeur est classé « compact » lorsque sa
compacité est supérieure à 700 m2/m3.
On déduit la compacité de l’échangeur mini-canaux qui est égale à 833 m2/m3 alors que celle
de l’échangeur tubes ailetés est égale à 417 m2/m3 clairement plus faible.
Des simulations sont menées pour évaluer cette option toujours à partir de la machine de
référence ; l’échangeur tubes ailetés étant remplacé par l’échangeur mini-canaux. Les
tableaux ci-dessous récapitulent les résultats des simulations annuelles :
Echangeur SCOP
mini-canaux
Bâtiment neuf COP annuel 4,46 3,10 3,55 3,32
Tableau 5-35 : Performances annuelles de la machine de référence équipée d’échangeur à air mini-canaux
couplée à un bâtiment neuf
Les consommations annuelles électriques sont aussi calculées pour les différentes zones
géographiques dans le cas du bâtiment ancien et du bâtiment neuf :
15%
Gain (%)
10%
5%
0%
Nice Nice Nancy Nancy Mâcon Mâcon Neuf Trappes Trappes
Ancien Neuf Ancien Neuf Ancien Amélioré Ancien Neuf
Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré
La réduction des consommations électriques atteinte par l’utilisation d’un échangeur à air
mini-canaux à la place d’un échangeur à air tubes ailetés, est entre 10 et 12 % en fonction
de la zone climatique, par rapport à la machine de référence pour les bâtiments anciens et
neufs.
Le gain apporté par l’emploi d’une nouvelle technique de réchauffage des carters des
compresseurs (Figure 5-14) sera exprimé en pourcentage de gain en consommation par
rapport à la solution traditionnelle.
14%
Gain résistance innovante
Gain contrôle de température
12%
Gain résistance innovante et contrôle de température
10%
8%
6%
4%
2%
0%
Ancien Neuf Ancien Neuf Ancien Neuf Ancien Neuf Ancien Neuf
MACON MACON NICE NICE NANCY NANCY TRAPPES TRAPPES RENNES RENNES
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Figure 5-14 : Gain en consommation des nouvelles techniques de réchauffage des carters
Les tableaux ci-après comparent les consommations électriques annuelles des 2 PACs en
fonction de la zone climatique et du type de bâtiment (bâtiment ancien Tableau 5-39 et
bâtiment neuf Tableau 5-40) :
Tableau 5-39 : Comparaison des consommations des PAC référence et prototype (bâtiment ancien)
On remarque que, à part à Nice, l’économie de consommation est plus importante en valeur
absolue dans le cas des bâtiments anciens en MWh, du fait que les consommations des
bâtiments anciens sont plus élevées que dans les bâtiments neufs. Au contraire, en écart
relatif cette économie de consommation a une influence plus marquée sur les bâtiments
neufs de 8 à 14 % contre 4 à 10 % pour le cas des bâtiments anciens. C’est à Nancy, que la
PAC prototype apporte le gain le plus important.
L’économie en énergie peut être traduite en économie d’exploitation sur la base d’un prix
moyen de l’électricité de 80 € HT/MWh [Eurostat 2008].
Ces économies d’exploitation sont évaluées ensuite par rapport aux coûts de la PAC de
référence et de la PAC prototype dans le § 5.4.5.1.
Les gains énergétiques apportés par les différentes configurations d’amélioration sont
évalués en fonction du type du bâtiment. En effet, la réduction de consommations
d’électricité pour le cas du bâtiment ancien varie de 5 % à 16 %, et de –2 % à 13 % pour le
cas de bâtiment neuf.
L’économie en énergie est à nouveau traduite en économie d’exploitation sur la base d’un
prix moyen de l’électricité de 80 € HT/MWh pour les différentes configurations d’amélioration
de la PAC de référence appliquées pour le cas d’un bâtiment ancien et bâtiment neuf dans
les différentes zones climatiques françaises dans le tableau suivant :
Tableau 5-44 : Economie d’exploitation de la PAC de référence équipées des différentes configurations
d’amélioration
Une décomposition des coûts des principaux composants de la PAC est proposée dans le
tableau suivant. Ces valeurs « indicatives » ont été validées par des constructeurs de
systèmes thermiques. On présente les coûts de fabrication de chaque composant ainsi que
les coûts d’assemblage ou coûts de main d’œuvre.
6 Tube 4% 4% 7%
7 Charge de fluide 2% 1% 3%
8 Bouteille réserve de liquide +
résistance carter 1% 1% 2%
9 Ventilateur 4% 2% 6%
10 Châssis 6% 2% 7%
11 Divers 6% 2% 7%
12 Régulation 2% 1% 3%
13 Electrique 4% 2% 6%
Somme 73% 27% 100%
Tableau 5-45 : Table de décomposition des coûts des principaux composants de la PAC
Pour ce qui concerne la PAC prototype, il est à noter que la pompe de circulation à vitesse
variable utilisée coûte 4 fois plus cher qu’une pompe standard. Quant à la batterie mini-
canaux, il a été fait l’hypothèse qu’elle aurait « en série » le même coût qu’une batterie
standard à tubes ailetés. Il y a néanmoins un surcoût du fait du maintien de la taille de
l’échangeur pour des compresseurs de plus faible puissance. Globalement, le surcoût est
estimé à 2000 €HT par le fabriquant de la PAC.
Le temps de retour le meilleur se situe à Nancy avec environ 5 ans (gains en consommation
plus élevés dans ce climat). Il faut rappeler qu’il s’agit d’un prix de prototype, normalement
plus élevé que celui des systèmes produits en série sur une chaîne de production.
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Au cours de ce chapitre, des options d’amélioration ont été présentées et le prototype conçu
durant cette thèse ne regroupe pas toutes ces options avantageuses.
Les options les plus intéressantes détectées en simulation, qui peuvent constituer une
nouvelle PAC optimisée du point de vue performances saisonnières par rapport à la machine
de référence (§5.2.2) sont :
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
25%
20%
Gain (%)
15%
10%
5%
0%
Nice Nice Nancy Nancy Mâcon Mâcon Neuf Trappes Trappes
Ancien Neuf Ancien Neuf Ancien Amélioré Ancien Neuf
Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré Amélioré
Figure 5-15 : Comparaisons des consommations électriques annuelles des meilleures options par rapport
à la machine de référence
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Une réduction de consommation significative est observée dans toutes les zones
géographiques dans le cas de bâtiment ancien et dans le cas de bâtiment neuf,
L’économie en énergie est traduite en économie d’exploitation sur la base d’un prix moyen
de l’électricité de 80 € HT/MWh pour le cas d’un bâtiment ancien et bâtiment neuf dans les
différentes zones climatiques françaises dans le tableau suivant :
Enfin, la machine de référence regroupant les meilleures options d’amélioration induit des
économies d’exploitation importantes permettant un temps de retour sur investissement des
surcoûts assez réduit.
6 Conclusion - Perspectives
Le présent document présente une étude innovante sur l’optimisation des performances non
nominales de pompes à chaleur réversibles pour le secteur tertiaire.
Le modèle de PAC validé a été couplé avec un modèle de besoins de bâtiment permettant
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Plusieurs options d’amélioration des performances envisagées du point de vue des valeurs
annuelles (chaud + froid) ont été étudiées comportant des voies d’optimisation du point de
vue local par rapport à une courbe de besoin donnée, en particulier : étagement de
puissance, conception du compresseur orienté mode chaud ou orienté mode froid,
échangeurs de chaleur surdimensionnés, et quelques autres variantes définies. Des voies
d’optimisation du point de vue de l’industriel ont également été explorées avec l’intégration
de composants innovants à fort enjeu concurrentiel avec la perspective pour l’industriel de
bien positionner ses produits vis-à-vis de l’étiquetage des performances des systèmes de
climatisation: SEER et SCOP normalisés, en particulier, compresseur à vitesse variable et
échangeurs mini-canaux.
Les solutions améliorées ont été évaluées une à une par rapport à une PAC de référence
existante sur le marché des systèmes thermiques.
Une nouvelle PAC comportant l’ensemble de ces améliorations conduit à des économies de
l’ordre de 25 %.
Enfin, les travaux d’évaluation des performances saisonnières au cours de la thèse pourront
contribuer à la mise en place du coefficient de performances saisonnières des systèmes de
pompes à chaleur (labellisation). Cela permettra d’envisager la réalisation d’un deuxième
objectif : la comparaison de l’efficacité “réelle” des nouvelles technologies utilisées dans la
conception des PAC. Cette nouvelle approche est un vecteur d’innovation pour les fabricants
de systèmes thermiques.
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Annexes
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Annexe 1
Pour la même température de départ d’eau les pressions de condensation avec le R-410A
sont beaucoup plus élevées que celles du R-407C (Tableau 2).
7 TC 1 Aspiration
8 TC 2 Refoulement
9 TC 3 Entrée batterie extérieur gauche CLIM
10 TC 4 Entrée batterie extérieur droite CLIM
11 TC 5 Entrée batterie intérieur gauche CLIM
12 TC 6 Entrée batterie intérieur droite CLIM
13 TC 7 Sortie batterie extérieur CLIM
14 TC 8 Sortie batterie intérieur CLIM
15 TC 9 Départ brin supérieur batterie extérieur
16 TC 10 Arrivée brin supérieur batterie extérieur
17 TC 11 Départ brin inférieur batterie extérieur
18 TC 12 Arrivée brin inférieur batterie extérieur
19 TC 13 Départ brin supérieur batterie intérieur
20 TC 14 Arrivée brin supérieur batterie intérieur
21 TC 15 Départ brin inférieur batterie intérieur
22 TC 16 Arrivée brin inférieur batterie intérieur
23 TC 17 Entrée détendeur CLIM
24 TC 18 Sortie détendeur CLIM
25 TC 19 Entrée échangeur à plaques
26 TC 20 Sortie échangeur à plaques
27 TC 21 Entrée air extérieur batterie droite
28 TC 22 Entrée air extérieur batterie droite
29 TC 23 Entrée air extérieur batterie gauche
30 TC 24 Entrée air extérieur batterie gauche
31 TC 25 Entrée air intérieur batterie droite
32 TC 26 Entrée air intérieur batterie droite
33 TC 27 Entrée air intérieur batterie gauche
La zone H1 est au nord, la zone H3 est une zone méditerranéenne, et la zone H2 les
séparent et côtoie l’océan du nord ouest au sud ouest.
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
En plus, la RT fixe une limite maximale de consommation par mètre carré de surface pour
les consommations de chauffage, de refroidissement et de production d’eau chaude
sanitaire. Cette limitation dépend de la nature de l’énergie de chauffage et du climat.
En fait dans la RT2005, ce n’est pas une valeur absolue qui est fixée mais une indication car
les limites sont fixées par rapport à une référence et la référence varie avec le bâtiment et
les systèmes du bâtiment.
Chauffage électrique (y
Zone climatique Combustibles fossiles
compris pompes à chaleur)
H1 130 kWh primaire/m²/an 250 kWh primaire/m²/an
H2 110 kWh primaire/m²/an 190 kWh primaire/m²/an
H3 80 kWh primaire/m²/an 130 kWh primaire/m²/an
1ère approche : fixer les taux de charge et trouver températures et poids correspondants
Les charges (Wh) sont normalisé Li en les divisant par la charge maximale Chmax, ensuite un
test est fait pour savoir cette charge normée Li se situe entre quel intervalle (voir figure) :
L1 = 20 %
L2 = 40 %
L3 = 60 %
L4 = 80 %
L5 = 100 %
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Si Li tombe entre L1 et L2 par exemple, elle sera partagée entre Li1 et Li 2 comme suit :
L
L5
L4
L3
L2
Li
L1
Temps
Li − L1
Li 2 = Li ⋅
L2 − L1
L − Li
Li1 = Li ⋅ 2
L2 − L1
De même, la température correspondante Ti sera répartie entre Ti 2 et Ti1
Ti 2 = Ti ⋅ Li 2
Ti1 = Ti ⋅ Li1
Par suite les températures et les poids correspondants sont calculés par :
T1 =
∑T i
1
P1 =
∑L i
1
L1 = 20 %
∑L i
1
∑L i
T2 =
∑T i
2
P2 =
∑Li
2
L2 = 40 %
∑L i
2
∑L i
T3 =
∑T i
3
P3 =
∑L i
3
L3 = 60 %
∑L i
3
∑L i
T4 =
∑T i
4
P =
∑L i
4
L4 = 80 %
∑L ∑L
4 4
i i
T5 =
∑T i
5
P =
∑L i
5
L5 = 100 %
∑L ∑L
5 5
i i
2ème approche : fixer les températures et trouver les taux de charge et poids
correspondants
T1 = 12 °C
T2 = 7 °C
T3 = 2 °C
T4 = -2 °C
T5 = -7 °C
T4
T3
T2
Ti
T1
Temps
Ti − T1
di 2 =
T2 − T1
T −T
di1 = 2 i
T2 − T1
Les charges normalisées sont calculés en pondérant par les distances :
Li 2 = Li ⋅ di 2
Li1 = Li ⋅ di1
L1 =
∑L i
1
P =
∑L i
1
T1 = 12 °C
∑d ∑L
1 1
i i
L2 =
∑L i
2
P =
∑L i
2
T2 = 7 °C
∑d ∑L
2 2
i i
L3 =
∑L i
3
P =
∑L i
3
T3 = 2 °C
∑d ∑L
3 3
i i
L4 =
∑L
i
4
P4 =
∑Li
4
T4 = -2 °C
∑d
i
4
∑Li
L5 =
∑L
i
5
P5 =
∑Li
5
T5 = -7 °C
∑d
i
5
∑Li
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Les simulations énergétiques du bâtiment de référence dans les différents climats français
représentés : Nice, Nancy, Trappes et Rennes, ont abouti aux courbes de charges annuelles
horaires suivantes :
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Courbe de charge d’un bâtiment ancien à Nice Courbe de charge d’un bâtiment neuf à Nice
Courbe de charge d’un bâtiment ancien à Nancy Courbe de charge d’un bâtiment neuf à Nancy
Courbe de charge d’un bâtiment ancien à Trappes Courbe de charge d’un bâtiment neuf à Trappes
Annexe 6 : Article
MINES ParisTech - Center for Energy and Processes – 60, bd Saint Michel Paris 75006
ABSTRACT
Building is one of the economical sectors where solutions are available to significantly reduce
energy consumption and greenhouse gases emissions. Electric heat pumps are one of the
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
*Corresponding author: Elias Kinab, Center for Energy and Processes, MINES ParisTech,
60 boulevard Saint Michel, 75006 Paris, France, Tel : +33 140519266, Fax : +33 146342491,
Email: elias.kinab@ensmp.fr , elias.kinab@gmail.com
1 INTRODUCTION
Building is one of the economical sectors where solutions are available to reduce energy
consumption and greenhouse gases emissions. Electric heat pumps are one of the solutions
favored in Europe. Member states of the European Union adopted recently a conventional
primary energy to electricity ratio of 2.5 [1], the first stone required in order to compare
electric heat pumps and fossil fuel boilers. This leads to an increased care for the evaluation of
the seasonal performances of heat pumps.
With high testing costs, heat pump simulation models represent a way to explore several
configurations for different applications, buildings and climate. In order to integrate heat
pump performances in a global building and HVAC equipment tool as DOE2 or TRNSYS, it
is necessary to develop heat pump performance maps including the variations of the main heat
pump performance variables.
Open literature dealing with heat pump models is extensive and rich. In particular, the Oak
Ridge National Laboratory has developed a number of models for the design of electrically
driven air-to-air heat pump by Rice et al. [2]. The ORNL heat pump tool is used to predict
steady state heating and cooling performance of the air source heat pump.
Most of the studies focus on a part of the heat pump system or solve a specific related
problem. Some papers deal with heat exchangers, their types, and their geometries and
introduce new heat transfer and pressure drop correlations from experimental measurements
and observations. Palm and Claesson [3] studied the plate heat exchangers, discussed some of
the characteristics of this type of heat exchangers, and presented a calculation method for
single and two phase flow characteristics. Thome et al. [4] proposed a heat transfer model for
evaporation in microchannel heat exchangers consisting of three zones: liquid slug,
evaporative elongated bubble and vapor slug.
Harms et al. [5] present the impact of modeling complexity among detailed local approach
and simplified global approach methods and two-phase flow parameters on the accuracy of
system modeling for unitary air conditioners.
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Many researchers and manufacturers have studied compressors, their types, features, type of
refrigerant, and estimated their volumetric and global efficiency as well.
Nowadays, few papers can be found which study the complete heat pump system modeling
and how it integrates to its application. Indeed, current studies, such as the Koller et al. one,
[6] describe computer codes modeling a vapor compression cycle to assist design of
refrigeration and air conditioning equipment. However, such models are mainly devoted to
design heat pump at rated conditions.
This paper presents a model developed to simulate the steady state characteristics of a
reversible air-to-water heat pump. In cooling mode, heat sink is the outdoor air and heat
source is the water loop inside the building. Conversely, in heating mode, heat source is the
outdoor air and heat sink is the water loop inside the building.
The model is able to simulate the thermodynamical quantities for several system
configurations during the year by changing parameters of temperature and flow rate for air
and water and refrigerant mass flow rate, in order to represent the different conditions for
seasonal performance calculation.
As mentioned, the model includes detailed sub-models of each component of the system: heat
exchangers, compressor, and expansion valve.
Furthermore, the model handles partial load for a system equipped with a variable speed
compressor or a multiple stage compression. In order to achieve this, heat exchangers sub
models are designed in a way to be valid for low refrigerant mass flow.
The obtained results are validated through experimental data, per component and for the
whole cycle on a prototype in a climatic chamber. The heat pump model can be coupled with
a building model in order to calculate a seasonal energy efficiency ratio SEER and a seasonal
coefficient of performance SCOP. These results are used to choose efficient components and
technical options to maximize the efficiency of the system on an annual basis.
The air to water heat pump circuit is presented in Figure 1 below. The structure of the global
model is a classical vapor compression refrigeration cycle with two compressors in parallel.
The thermodynamic model is divided into modules representing the different thermodynamic
transformations (Figure 2). Each module takes its inlet properties from the precedent module,
calculates its outlet properties and transmits them to the next component. Details of the
equations used are explained hereafter component by component and confronted to the
experimental results.
2.2 Refrigerant
The refrigerant used in this study is the R410A. Calculation of the refrigerant, air, and water
thermodynamic and transport properties is performed by correlations written as computer
code functions, using thermodynamic properties coming from REFPROP [7] data base. These
functions are grouped in a particular module included in a homemade overall source code.
The effects of the circulation of oil [8] are not taken into account in the model.
2.3 Compressor
A compressor model is developed from the data provided by the manufacturer. Performance
curves are given using two equations fitting the compressor energy suction and the mass flow
T T
rate as a function of the evaporating temperature e and the condensing temperature c for a
given suction temperature,
W comp = C 0 + C 1 .Te + C 2 .Tc + C 3 .Te .Tc + C 4 .Te 2 + C 5 .Tc 2 + C 6 .Te 3 + C 7 .Te 2 .Tc (1)
m comp = M 0 + M 1 .Te + M 2 .Tc + M 3 .Te .Tc + M 4 .Te 2 + M 5 .Tc 2 + M 6 .Te 3 + M 7 .Te 2 .Tc
+ M 8 .Te .Tc 2 + M 9 .Tc 3 (2)
C-C M - M9
where 1 9 and 1 are constant coefficients.
Compressor calculating module inputs and outputs are:
Inputs Outputs
Wcomp [W ]
Evaporating Temperature Te [K] Eq (1) m comp [kg / s ]
Condensing Temperature Tc [K] ( T, h )discharge
Ci , Mi , (i =0…9) Eq (2)
η global ,ηvol
Since major systems will operate with variable suction temperature, it is necessary to extend
the compressor model by calculating global efficiency and volumetric efficiency. Compressor
global efficiency expresses the ratio between the isentropic and the real compression work:
W (3)
η g = is
W comp
W = m comp .( h2 is − h1 ) h h
where is is the isentropic energy rate of compression, where 2is and 1
are obtained through REFPROP with the other fluid properties (enthalpy, temperature…) at
the compressor inlet and outlet.
Compressor volumetric efficiency expresses the ratio of the actual delivered gas volume to the
theoretical swept volume of the compressor
Results of the fitting equations versus the manufacturer data are presented in Figures 3 and 4.
Representing global and volumetric efficiencies as functions of the compression ratio makes
computation possible for a wide range of conditions, while using compressor performance
maps limits the calculations to the test conditions. In addition, whether the compression ratio
described by the manufacturer data exhibits a wide application range, some areas for low
condensing temperature in cooling mode, being at the limit of the manufacturer advised
operating range have only a few points. For that reason too, functions are preferred here to the
original performance maps.
However, this bijection between the efficiencies and the compression ratio, very common for
the modeling of compressor efficiencies, does not take into account a possible variation of
efficiencies with different evaporating pressures, superheat and condensing pressures at equal
compression ratio. Experimental results analysis will allow to validate this assumption.
The difference between fitting equations values and the manufacturer data is less than 6 % (6
% for global efficiency and 4 % for volumetric efficiency) for the scroll compressor used in
the basic description of the heat pump,
This compressor module can be adapted to simulate different compressor types: scroll
compressor, variable speed compressor, and multiple stage compressors.
In order to satisfy building thermal demands with a high energy efficiency during the whole
year the system can use staged compression composed of two or three small compressors with
energy rate partition or 33 % - 66 % for 2 compressors. This partition offers many benefits
especially in terms of energy performance by reducing cycling due to adequate adaptability to
partial loads.
Otherwise, a reversible heat pump equipped with 2 compressors allows to have an optimized
one for the heating mode and another one optimized for the cooling mode. This optimization
affects directly the global efficiency. Actually, the maximum global efficiency for the heating
mode will be on the high compression ratio values and conversely on low compression ratio
values for cooling mode as described in figure 5.
The model is capable of simulating all these compressor configurations, provided the
manufacturer furnishes the characteristics.
(8)
Mass flow rate would serve as an input for heat exchangers model.
Thermostatic expansion valves (TXV), electronic expansion valve (EXV), capillary tubes,
short tube orifices are throttling devices used in refrigeration systems as flow regulating
devices. Capillary tubes and short tube orifices are constant area expansion devices. They are
simple and low in cost, but proper flow regulation is limited to a very narrow range of flow
conditions. EXV comprising a stepper motor can accommodate a wide range of flow rate
regulation and allows a quicker response to variations in operating conditions. [10]
Although the TXV is not appropriate for a large range of flow conditions, it has a simple
control mechanism and a lower price than the EXV. Thus, the thermostatic expansion valve
TXV is widely used in the heat pump industry. TXV is used as flow rate control device,
ΔTSH
which feeds back the superheat , and adjusts the mass flow of the evaporator, in order to
maintain a constant superheat to prevent liquid refrigerant from entering the compressor.
Superheat must not be excessive to let heat transfer occur at the heat exchanger surfaces.
Reversible systems might have to install two TXV, one for the heating mode and the other for
the cooling mode.
Inputs to the expansion device model are the evaporating and condensing pressures,
ΔTSH . The expansion is assumed to be an
condenser outlet enthalpy and the superheat
adiabatic process without heat exchange nor work drawn or produced, thus it is an isenthalpic
expansion: 4
h = h3 .
Studies on modelling variable area expansion devices are not advanced enough, which
induces simplified models of the valves to be useful for sizing, but not for off design
simulation. Mass flow rate governing equation depends on the difference of pressure between
the condenser and the evaporator, and on the superheat
ΔTSH . In this study, in a first step, it is
assumed that the expansion device maintains a required superheat level whatever the flow
may be. It is also assumed that the flow in the expansion device is the same as in the
m = m comp
compressor. exp .
The basic air-to-water heat pump model studied in this article involves two heat exchangers
(HEs): a plate heat exchanger (R410A/water), and a finned tube heat exchanger (R410A/air).
These exchangers play the role of condenser or evaporator according to the cooling or heating
mode.
Three levels of detail exist for modeling HEs at off design conditions depending on the
required accuracy on the results: global, zonal or finite elements. In this work, HEs are
modeled by zones for every type of HE whatever its working mode be: parallel flow, counter
flow, cross flow, in a sequence of superheat – condensation – subcooling or evaporation –
superheat. In addition, the models use correlations covering a wide range of flow regime
which allows simulation of partial load regimes.
(T , T )
The discrete elements considered calculate the outlet temperatures h ,o c ,o , starting by the
(T , T )
knowledge of their inlet temperatures h ,i c ,i .
Hot Fluid
Th,i Discrete element Th,o
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Cold Fluid
Tc,i Tc,o
The calculation is based upon the LMTD approach:
Q = F ⋅UA ⋅ LMTD (9)
where - Q is the heat flux exchanged [W].
- UA is the global heat transfer coefficient [W/K], obtained from the correlations
applied on both sides of the heat exchange process.
- F coefficient for the flow type.
- LMTD is the logarithmic mean temperature difference defined by:
ΔT − ΔT1 (Th ,i − Tc ,i ) − (Th ,o − Tc ,o )
LMTD = 2 = (10)
⎛ ΔT2 ⎞ ⎛ Th ,i − Tc ,i ⎞
ln ⎜ ⎟ ln ⎜⎜ ⎟
⎝ ΔT1 ⎠ ⎝ Th ,o − Tc ,o ⎠⎟
for parallel flow HE:
ΔT − ΔT1 (Th ,i − Tc ,o ) − (Th ,o − Tc ,i )
LMTD = 2 = (11)
⎛ ΔT2 ⎞ ⎛ Th ,i − Tc ,o ⎞
ln ⎜ ⎟ ln
⎝ ΔT1 ⎠ ⎜⎜ ⎟⎟
for counter flow HE: ⎝ Th ,o − Tc ,i ⎠
For the other flow types (cross flow), counter flow LMTD is adopted with an adequate F
coefficient. Fouling in heat exchanger was not taken into account as the heat pump modeled
was brand new but should be taken into account in studies on the performances of aged
equipment.
Another expression for the heat flux exchanged between the two fluids:
Q = Cc (Tc ,o − Tc ,i ) = Ch (Th ,i − Th ,o ) (12)
where C = c ⋅ m , c is the specific heat [kJ/(kg K)].
The procedure to solve the set of equations is as follows. An estimate of one of the outlet
temperature Tc,o or Th,o is taken as the initial guess. Then, the other outlet temperature and
heat flux Q are found with equation (12). Next, a new value of Q is determined by using
equations (9). If the newly calculated heat flux value matches the previous one, the element
computation is complete. Otherwise, Q becomes the new estimate of equation (12) and
another computational sequence is performed.
For refrigerant, enthalpy is used instead of C.T .
During the condensing process, refrigerant passes through three regions: superheated vapor,
condensation and subcooled liquid (figure 2). Therefore, modeling of the PHE differs among
these three regions through refrigerant quality x. Indeed, each channel in a circuit of the PHE
is divided into several elements which are a superheated zone, a subcooled zone x=0, and a
two-phase zone subdivided into 10 elements, where vapor quality x is decremented by a value
of 0.1 from 1 to 0.
Condenser model inputs and outputs are:
Inputs Outputs
Refrigerant (T , P, x, m comp ) Refrigerant (T , P )
x=1 x=1, 0.9,…, 0.1 x=0
Water (Tc ,i , m water ) Water (Tc ,o )
Superheated Two phase Subcooled
PHE Geometry zone zone zone PHE Capacity
In the cooling mode, the cycle is reversed through a four-way-valve and HEs exchange their
role. The PHE becomes the evaporator, therefore it will be divided into two zones: two-phase
region subdivided into 10 elements where vapor quality x is incremented by a value of 0.1
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Condensation mode:
m comp
G=
Shah correlation [13] is used when mass flux A is higher than 200 and Akers
approach cited by Thome [14] for the other cases,
k (14)
hliq = 0.023Re0.8 Pr 0.4 liq
Dh
⎡ (15)
⎞ ⎤
0,38
0,04 ⎛ P
h = ⎢(1 − x ) + ⎡3,8 x 0,76 (1 − x ) ⎤ ⎜ crit ⎟ ⎥ hliq
0,8
⎢⎣ ⎣ ⎦⎝ P ⎠ ⎥
⎦
Thome equation:
k (16)
h = Ci Reni Pr1/ 3 liq
Dh
G D
Re = eq h
μliq
With :
m ⎡ ⎛ ρ ⎞
0.5
⎤
Geq = comp ⎢(1 − x ) + x ⎜ liq ⎟⎟ ⎥
A ⎢ ⎜ρ ⎥
⎣ ⎝ vapor ⎠ ⎦
Cliq
Pr = μliq
kliq
Ci ni
Re > 50000 0.0265 0.8
Re < 50000 5.03 1/3
Evaporation mode:
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Han et al. [15] correlation is used for the evaporation of R410A and R22 in plate channels
k (17)
h = Ge1 ReGe2 Bo0.3 Pr 0.4 liq
Dh
where:
G D
Re = eq h
μliq
−0.041 −2.83
⎛P ⎞ ⎛π ⎞
Ge1 = 2.81⎜ corr ⎟ ⎜ − B⎟
⎝ Dh ⎠ ⎝2 ⎠
B is the chevron angle expressed in radian,
−0.082 0.61
⎛P ⎞ ⎛π ⎞
Ge2 = 0.746 ⎜ corr ⎟ ⎜ − B⎟
⎝ Dh ⎠ ⎝2 ⎠
q
Bo =
Geq hlv
and Bo the boiling number
In heating mode, the finned tube heat exchanger FTHE is considered as an evaporator. As
shown in figure 2, refrigerant passes through two regions: evaporation and superheated vapor.
Evaporator model inputs and outputs are:
Inputs Outputs
Refrigerant (T , P, x, m comp ) Refrigerant (T , P )
x,…,0.9, 1 x=1
Air (Th ,i , φ , m air ) Air (Th ,o , φ )
Two phase Superheated
zone zone FTHE Capacity
Alternatively FTHE turns into condenser, and the tubes of the circuit will be divided into
three zones: superheated, two-phase region and subcooled.
The geometry of the FTHE is specified, it also includes the number of tubes heightwise N, the
number of tube rows in the direction of the air flow plate p, the tube spacing in the direction
of air flow SL and in normal to the direction of air flow ST, tube inside and outdoor diameter,
spacing between fins s, tube length l, HE height. Some of these dimensional parameters are
shown in figure 7, which is a side cutaway view of the FTHE.
Air side heat transfer coefficient was first taken from Colburn j-factor correlations for finned
tube heat exchangers given by Kim et al. [16]. The j-factor for a HE with three or more rows
of tubes in the direction of air flow j3 is:
0.425 −0.035 (18)
−0.409 ⎛ ST ⎞ ⎛s⎞
j3 = 0.240 Re D ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ SL ⎠ ⎝D⎠
Where RD is the Reynolds number, based on the tube diameter and depends on air velocity
generated by the fan, is given by:
m D (19)
Re D = air
Aμ air
where A is the front surface of the FTHE facing the air flow direction.
The j-factor correlation for HE with less than three rows jN is:
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⎢⎣ ⎝ SL ⎠ ⎝D⎠ ⎝ D ⎠ ⎥⎦
The heat transfer coefficient is then determined by:
m (21)
hair = jN ⋅ air ⋅ c p ⋅ Pr 2 / 3
A
FTHE refrigerant side correlations :
- For single phase (subcooled region x = 0 or superheated region x = 1) classic correlation of
Dittus-Boelter:
Nu sp = 0.0243 Re 0,8 Pr 0.4 (22)
-For two phase region:
Condensation mode:
Shah correlation (eq. 16) modified by Bivens [17] to take into account the G variations:
h = FBiv .hSHAH (23)
−2
⎛ m ⎞
FBiv = 0, 78738 + 6187,89 ⎜ comp ⎟
⎝ A ⎠
Evaporation mode
where
hnb nucleate boiling heat transfer coefficient calculated by Cooper equation:
-0,55
0,12 ⎛ P ⎞
hnb = 55Pr ⎜ -log10 ⎟ M -0,5q 0,67
⎝ Pcr ⎠
and
hcb convective boiling heat transfer coefficient in relation with Froude number by:
0,85
⎛ 1 ⎞
hcb = 2,838hliq Fr 0,2
⎜ 0, 29 + ⎟
⎝ X tt ⎠
for Fr ≤ 0,25
0,85
⎛ 1 ⎞
hcb = 2,15hliq ⎜ 0, 29 + ⎟
⎝ X tt ⎠
for Fr > 0,25
hliq
where is evaluated by Dittus-Boelter correlation for liquid phase:
k
hliq = 0.0243 Re 0,8 Pr 0.4 liq
Dh ,
G²
Fr =
ρ ² gDh Froude number, and
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2.6.1 Frosting/defrosting
The main problem of air to water heat pump in heating mode is the frosting phenomena,
which occurs on finned tube heat exchanger at low temperature and high humidity ratios.
Frost reduces air flow rate and consequently the heat transfer between the FTHE and the
outdoor air, decreasing the evaporator pressure and temperature and causing high power
demand at the compressor and therefore reducing the coefficient of performance.
Manufacturers use many defrosting techniques, like cycle reversing, resistive heating coil,
hot-gas bypass at the condenser inlet, to mix hot gas discharged from the compressor with the
expanded refrigerant entering the evaporator to defrost the coil.
If the defrosting is not controlled by a standard timer, which is often the case, manufacturers
fix parameters like evaporation temperature evolution, difference temperature between air and
evaporator, or pressure differential between the outdoor and inside of the heat pump enclosure
box.
Cycle reversing is the standard heat pump defrosting method. The defrost process is
accomplished by reversing the normal heating mode, and the heat pump runs in the cooling
mode. During the defrosting operation, high temperature refrigerant is discharged into the
outdoor air coil to melt the frost. During the defrosting cycle, the air cooled fan is normally
turned off to let the frost melt down.
Actually, cycle reversing occurs at regular intervals defined by the heat pump manufacturer. It
usually starts at evaporating temperature of – 3 °C, and stops when the temperature reaches 20
°C.
Modelling of this phenomenon is difficult. Empirical correlations are generally used which
are issued from tests performed under frosting conditions over a winter period. These models
describe the air flow rate evolution function of evaporating pressure or temperature.
2.6.2 Cycling
A heat pump operates continuously when building loads are above the maximum capacity of
the machine (capacity depending on air and water conditions). The heat pump operates in part
load when the building loads are below this maximum capacity. Part load operation directly
affects the performance of the machine. The three main types of partial load control are:
- ON / OFF control of the compressor,
- Management of power stages (bypass of one piston, pull-power variation for a screw
compressor with intermittent control) and fragmentation in a number of compressors in
parallel,
- Continuous variable power (variable speed, digital scroll).
A partial load rate 'PLR' (Part Load Ratio) is defined at equal temperature sources [19]:
Partial load capacity
PLR =
Full load capacity
In addition, a performance ratio PLF (Part Load Factor) is defined as the performance at part
load compared to the performance at full load:
Partial load performance
PLF =
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Prior to cycle calculation, initial conditions (air, water) must be specified together with a
degree of subcooling; this condition prevents performing the refrigerant inventory which
usually leads to high uncertainties. Using the ambient temperature, the program generates its
initial estimate of evaporating and condensing pressures. A flow chart outlines the model
structure and the order of computation in figure 8. Initialization values are necessary to run
the model: inlet air conditions (flow rate, ambient temperature), inlet water conditions (flow
rate, supply temperature) are required to estimate initial evaporation and condensation
pressures. Sizing the compressor and heat exchangers is a preliminary step. The subcooling is
compared to the required one. According to the difference between the two values,
condensation pressure is adjusted. Then superheat is compared to the required value.
Evaporation pressure is adjusted according to the difference.
It seems that the condenser parameters mainly affect the discharge pressure and the
compressor power consumption, while the evaporator parameters mainly affect the refrigerant
mass flow rate and the heat transfer rates which are also noticed by Harms [5].
Results obtained by the model are validated through tests performed on a reference heat pump
machine. This test machine is mounted in a dedicated climatic chamber, where outdoor air is
maintained at specified conditions of temperature and humidity.
The main components of the tested machine are: a PHE with 64 plates, 2 scroll compressors
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in parallel, a FTHE with 24 circuits and 3 tube rows with louvered fins, and two thermostatic
expansion valves one for the cooling mode and the other one for the heating mode.
Temperature and pressure measurement instruments are well distributed on the inlet and
outlet of the heat pump components, and on the supply and return water. In addition,
flowmeter and air velocity measurement devices are used to determine water and air flow
rates respectively.
Testing points are carefully chosen to cover most of the operating conditions in heating and
cooling modes for a wide range of outdoor temperatures. In addition, tests involve partial and
full load considered by choosing compression through one or the two compressors working
together.
The tests are made under the testing conditions specified in the European Standard EN14511
– Part 3 [23], for the points represented in table 1 for cooling mode and table 2 for heating
mode.
The tested machine is settled up in a climatic chamber where outdoor air is controlled at
specified conditions of temperature and humidity. Uncertainties of measurements do not
exceed the values specified in the standard EN14511 – Part 3.
The test results on the reversible HP are shown in tables 3 and 4 in cooling and heating modes
respectively. The number of tests in heating mode was limited because of time and costs: the
climatic chamber available for these tests did not allow to perform tests at negative outdoor
temperature. Hence, only a partial validation of the heating mode model could be done. A
comparison between modelling and experimental results is presented hereafter for both
cooling and heating in figures 10 and 11.
Figure 10 illustrates the comparison between the model and the experimental results in
cooling mode. The first plot (10.a) shows results for the power required by the compressor,
which is predicted within 5 % of error. Compressor mass flow rate (10.b) is perfectly
computed by the model with a difference of 2 %.
Figures (10.a) and (10.b) well describe the distribution of testing points between partial and
full load. In fact, full load points corresponding to high compressor power and high
refrigerant mass flow are grouped together, while partial load points are concentrated on low
compressor power and low refrigerant mass flow rate.
EER is predicted within 8 % of error in figures (10.c).
Figure 11 illustrates the comparison between the model and the experimental results in
heating mode. The first plot (11.a) shows results for the power required by the compressor,
which is predicted within 2 % of error. Compressor mass flow rate (11.b) is perfectly
computed by the model with a difference of 2 % only.
COP is predicted within 8 % of error in figures (11.c).
Simulations were carried out on many configurations, in particular at full load and partial load
with different outdoor temperatures throughout the year, between 15 °C and -10 °C during the
cold season and between 10 °C and 35 °C in summer.
The system performances in cooling mode are shown hereafter (figure 12) at full and partial
load for set point water temperatures of 7/12 °C.
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Performances obtained at partial load are better than those obtained at full load at equal source
and flow rate conditions. This is due to the fact that the heat pump exchangers are designed to
work at nominal conditions, so when working at partial load these heat exchangers are over
sized and better heat transfer happens.
Performance losses due to defrosting in heating mode have been taken into consideration with
experimental results from Flach [24]. Figure 13 shows the system performance in heating
mode at full and partial load for set point water temperatures of 40/45 °C.
Performance defrost loses are about 10 to 15 %, and are observed at outdoor temperature
below 5 °C at full load. Under partial load conditions, defrost should occur at lower outdoor
temperature and could have different impact depending on control options. However, this
information couldn’t be taken into account since it is not available.
The model developed above allows testing several optimization paths and innovative
components for reversible heat pumps. These paths can have a general profit whatever the
application is like employing new heat exchangers technique, increasing air flow rate on the
FTHE… and some paths have a specific benefit depending on the application considered such
as the variable speed compressor and the multiple stage compressors for partial load
optimizations.
These optimization paths will be studied and discussed in future publications.
5 SEASONAL PERFORMANCE
The test campaign has validated the model used to compute the performance of the heat pump
at off design conditions, which is essential for calculating seasonal performances. Actually,
through the thermodynamic model developed, various cooling and heating capacities of the
HP were calculated at full and partial load for different outdoor temperature.
Thus, the coefficients of performance COP in heating mode and energy efficiency ratio EER
in cooling mode are expressed as:
insulation expressed by a U-value depending on the building age and the country regulations,
solar gains, orientation, occupancy loads, artificial lighting, internal load of equipments, and
infiltration. Set points are defined to control the indoor temperature.
The characteristics of the considered building are in accordance with the 2005 French
Building Thermal Regulation. Since there is a large disparity in internal building gains, a
“low” internal gain profile is taken into account in the simulations, with appliance power of
7.5 W/m² in offices and lighting power of 10 W/m² in conference rooms and offices. The
occupancy schedule and the internal gains due to people have a big influence on heating and
cooling energy demands. An internal solar shading factor of 0.4 is considered as well as a
high ventilation rate. Set points temperatures are fixed to: 21-24°C. The heterogeneity of the
building loads has a large influence on the simultaneity of heating and cooling demand. The
simulated heat pump feeding the office building is supposed either on heating or cooling
mode or has been stopped.
Cycling phenomenon occurs when HP works at low partial load ON/OFF mode control. The
annual COP expresses the ratio of heat and cooling energy provided by the HP during the year
on the energy consumed by the compressors. The Annual Performance Factor APF (+
auxiliaries) is the ratio of heating and cooling on all electricity consumed (compressor,
crankcase heating resistance, standby). Following the results of Flash [24], the
thermodynamic losses are supposed negligible and only the energy consumption of parasitic
are considered here (crankcase heater being the most important one).
Simulation results obtained (table 5) show the variety of the HP seasonal performance as a
function of climatic conditions. Nice, well known for hot weather, has the highest seasonal
performance since the HP is cooling mode oriented, therefore Nancy, with colder weather, has
the minimal seasonal performance.
6 CONCLUSION
A vapor compression cycle model has been developed to simulate the performance of an air-
to-water R410A based reversible heat pump at off design conditions. The global model
includes detailed submodels of the system components: compressor, heat exchangers, and
expansion device. The model was successfully tested on a real prototype; it predicts
characteristics of the cycle with a difference of only 5 % in the cooling mode and 8 % in the
heating mode as compared with the experimental results. It is able to calculate a complete
cycle in a few seconds.
The coupling with the building simulation model enables the optimization of the reversible
heat pump in conditions where energy consumption has the largest impact, part load and
reduced temperature as compared to standard conditions.
The optimization is to be completed by an economical study defining cost functions for the
improvement paths.
7 ACKNOWLEDGEMENT
This work was supported financially by the ADEME the French Agency for Environment and
Energy Management.
8 NOMENCLATURE
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Water T w = 40~45°C
3 2 3 2
Condenser Condenser
Air
Heating Cooling
Compressors Compressors
expansion expansion
valve Heating Mode valve Cooling Mode
Air
Evaporator Evaporator
4 1 4 1
T w = 7°C Water
Figure 1: Layout of the vapor compression refrigeration system in heating and cooling modes
T
1—2 Compression
2
2—3 Condensation
3—4 Expansion
4—1 Evaporation
3
1
4
s
Figure 2: R410A vapor compression cycle on T-s diagram with one or two compressors
Efficiency (%)
60% 80%
50% 75%
40% 70%
30% Global 65% Volumetric
20% Regression 60% Regression
10% 55%
0% 50%
0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Pressure ratio Pressure ratio
Global Efficiency
100%
90%
80%
70%
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Efficiency (%)
60%
50%
40%
30% Regular compressor
20% Optimization for heating
Optimization for cooling
10%
0%
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Pressure ratio
Figure 5: Compressor global efficiency optimized for heating mode (to the right) and for cooling
mode (to the left)
Efficiency (%)
60%
60%
50%
50%
40%
40%
30%
w = 45 Hz 30% w = 45 Hz
20% w = 60 Hz 20% w = 60 Hz
10% w = 75 Hz 10% w = 75 Hz
0% 0%
0 2 4 6 8 0 2 4 6 8
Pressure ratio Pressure ratio
Figure 6: Variable speed compressor global efficiency and volumetric efficiency function of pressure ratio
and compressor frequency [9]
3
ST
D
Direction
of air flow
SL
Input
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Condenser Model
Adjust Condensation Adjust Evaporation
•Inlet air conditions: flow rate, Pressure Pressure
ambient temperature Expansion Model
•Inlet water conditions:
flow rate, supply temperature Evaporator Model NO
•Capacity runs or Partial load
(1 or 2 compressors)
•Estimated evaporation pressure
and condensation pressure Calc. Subcooling NO Calc. Superheat
• HE geometries = Req’d Subcooling? = Req’d Superheat?
YES YES
Outputs
Done
Figure 8: Overall model flowchart
40 0.6
25
0.4
- 5% - 2%
20
0.3
15
10
0.2
5
0 0.1
0 5 10 15 20 25 30 35 40 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
Experimental Compressor Power (kW) Experimental Compressor Mass Flow Rate (kg/s)
a) b)
6
5
+ 8%
4
Model EER
3
- 8%
2
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
0
0 1 2 3 4 5 6
Experimental EER
c)
Figure 10: Comparison between model and experiments results in cooling mode
0.6 40
Model Compressor Mass Flow Rate (kg/s)
35
Model Compressor Power (kW)
0.5 + 2%
30 +2%
25
0.4
- 2% - 2%
20
0.3
15
10
0.2
5
0.1 0
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0 5 10 15 20 25 30 35 40
Experimental Compressor Mass Flow Rate (kg/s) Experimental Compressor Power (kW)
a) b)
6
5
+ 8%
4
Model COP
3
- 8%
0
0 1 2 3 4 5 6
Experimental COP
c)
Figure 11: Comparison between model and experiments results in heating mode
6 6
5 5
4 4
EER
EER
3 3
2 2
0 0
0 10 20 30 40 0 10 20 30 40
Ambient Temperature (°C) Ambient Temperature (°C)
Figure 12: Cooling mode performance at partial load (left) and full load (right)
4 4
3 3
COP
COP
2 2
pastel-00566590, version 1 - 16 Feb 2011
Partial load performance with defrost Full load performance with defrost
1 1
Partial load performance without defrost Full load performance without defrost
0 0
-15 -10 -5 0 5 10 15 20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20
Ambient Temperature (°C) Ambient Temperature (°C)
Figure 13: Heating mode performance at partial load (left) and full load (right)
33 m
Offices WC 6m
15 Circulation 3m
13.5 m 4.5 m 15
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