Cours1 PDF
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Nicolas Moreau
Introduction
0.8
0.6
0.4
0.2
−0.2
−0.4
−0.6
−0.8
−1
500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
60
0.5
0.4 50
0.3
0.2 40
Puissances [dB]
0.1
0 30
−0.1
20
−0.2
−0.3
10
−0.4
−0.5
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
1300 1350 1400 1450 1500 1550 1600 1650 1700 1750 1800 Frequences [kHz]
Fig. 1.1 – Exemple d’un signal de parole : début d’une phrase (“Des gens ...”) prononcée par un
locuteur féminin. Effet de zoom et représentation fréquentielle du signal correspondant.
– Trois types de sons : voisés (signaux périodiques sur une durée inférieure à 100 ms, existence
d’une fréquence fondamentale, d’harmoniques), non-voisés (variations plus rapides, signal
0.8
0.6
0.4
0.2
−0.2
−0.4
−0.6
−0.8
−1
2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000
100
0.5
90
0.4
80
0.3
70
0.2
Puissances [dB]
60
0.1
0 50
−0.1 40
−0.2 30
−0.3
20
−0.4
10
−0.5
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
7000 7200 7400 7600 7800 8000 8200 8400 8600 8800 9000 Frequences [kHz]
Fig. 1.2 – Exemple d’un signal de musique : violon. Effet de zoom et représentation fréquentielle
du signal correspondant.
– Bande Hi-Fi : l’oreille est sensible à des fréquences comprises entre 20 Hz et 20 kHz ⇒ fe
= 32 kHz (bande FM, un peu juste), 44.1 kHz (CD), 48 kHz (studio production).
– Timbre d’un instrument caractérisé par les pics dans le spectre.
– Importance de la représentation fréquentielle. Interprétation généralement plus facile dans
le domaine fréquentiel que dans le domaine temporel. Exemple d’un signal dégradé par une
opération de compression.
Z +∞ Z +∞
x(t) = X(f )ej2πf t
df avec X(f ) = x(t)e−j2πf t dt
−∞ −∞
+∞ Z +T0 /2
X 1
x(t) = X(k)e j2πkt/T0
avec X(k) = x(t)e−j2πkt/T0 dt
T0 −T0 /2
k=−∞
Z +1/2 +∞
X
x(n) = X(f )ej2πf n df avec X(f ) = x(n)e−j2πf n
−1/2 n=−∞
N −1 0 −1
NX
1 X
x(n) = X(k)ej2πkn/N0 avec X(k) = x(n)e−j2πkn/N0
N0
k=0 n=0
2.1 Introduction
– Signaux déterministes à temps continu : modélisables par une fonction x(t) avec t ∈ R à
valeurs réelles ou complexes. Ce sont soit des signaux “test” (fonction rectangle, sinusoïde),
soit des “réponses impulsionnelles” de filtre.
– Classification de type continuité, dérivabilité peu utile. Distinction entre signaux d’énergie
finie et de puissance finie.
– Définitions :
Puissance instantanée
R +∞ = |x(t)|2
Energie = −∞ |x(t)|2 dt
R +T /2
Puissance moyenne = limT →∞ T1 −T /2 |x(t)|2 dt
sin(πf T )
X(f ) = = T sinc(f T ).
πf
Observation : x(t) de “durée” finie (support de x(t)), X(f ) de “bande” infinie (support de X(f )).
Existence de relations d’incertitude.
x(t)
X(f )
Linéarité
Homothétie temporelle : x(at)
X(f /a)/a
Exemple : magnétophone ralenti ⇒ perception plus graves des fréquences.
Translation temporelle : x(t − t0 )
X(f ) e−j2πf t0
Amplitude conservée, phase modifiée. La phase est directement reliée à l’origine des temps.
Modulation : x(t) ej2πf0 t
X(f − f0 )
Opération fondamentale en transmission. Création d’un “multiplex fréquentiel” :
K
X K
X
y(t) = xk (t) ej2πfk t
Y (f ) = Xk (f − fk )
k=1 k=1
Transmission de plusieurs signaux distincts sur un même support (fil de cuivre, liaison
hertzienne) à la condition que ces signaux soient à “bande limitée”.
R +∞
Pondération par une fenêtre : x(t) × y(t)
−∞ X(λ)Y (f − λ) dλ
Résultat très utile pour formaliser l’extraction d’une portion de signal. Cf exemple d’un
signal de parole en introduction. Utilisation de la fonction rectangle.
sin(πf T )
y(t) = rectT (t)
Y (f ) = T = T sinc(f T )
πf T
R +∞
Interprétation graphique de −∞ X(λ)Y (f − λ) dλ pas tout à fait évidente. Etude détaillée
plus tard.
R +∞
Convolution : x(t) ∗ y(t) = −∞ x(τ )y(t − τ ) dτ
X(f ) × Y (f )
Opération fondamentale dans l’étude des systèmes : opération de filtrage.
Exemple : Y (f ) = rectB (f ) ⇒ filtrage passe-bas “idéal”.
R +∞ R +∞
Parseval : −∞ |x(t)|2 dt = −∞ |X(f )|2 df
Conservation de l’énergie, isométrie.
Signal réel : X(−f ) = X ∗ (f ) ⇒ |X(f )|2 = X(f )X(−f )
Symétrie hermitienne.
+∞ Z T /2
X 1
x(t) = X(k) e j2πkt/T
avec X(k) = x(t) e−j2πkt/T dt
T −T /2
k=−∞
Z T /2 +∞
1 2
X
P = |x(t)| dt = |X(k)|2
T −T /2 k=−∞
δ(t)
1(f )
j2πf0 t
δ(f − f0 )
e
a
a cos(2πf0 t)
[δ(f − f0 ) + δ(f + f0 )]
2
+∞ +∞ +∞
X 1 X j2π n t 1 X k
δ(t − nT ) = e T
δ(f − ).
n=−∞
T n=−∞ T T
k=−∞
2.3.3 Exemple
On désire avoir une représentation fréquentielle d’un signal d’horloge de la forme :
+∞
X
y(t) = x(t − pT2 )
p=−∞
avec
x(t) = rectT1 (t).
On a
+∞ Z T2 /2
X 1
y(t) = Y (k) e j2πkt/T2
avec Y (k) = y(t) e−j2πkt/T2 dt
T2 T2 /2
k=−∞
Z +∞
1 1 k T1 kT1
Y (k) = x(t) e−j2πkt/T2 dt = X(f = )= sinc( )
T2 −∞ T2 T2 T2 T2
ce qui donne comme transformée de Fourier “au sens des distributions”
+∞
T1 X kT1 k
Y (f ) = sinc( ) δ(f − ).
T2 T2 T2
k=−∞
1.2
0.8
0.6
0.4
0.2
−0.2
−0.4
−4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4
Réponse impulsionnelle
On appelle réponse impulsionnelle d’un filtre, la réponse du filtre à l’entrée particulière x(t) =
δ(t). On la notera par la suite h(t). Cette réponse est-elle suffisante pour caractériser le filtre,
i.e. connaissant h(t) peut-on calculer y(t) quelque soit x(t) ?
Pseudo-démonstration via l’intégrale de Riemann. On suppose x(t) “suffisamment régulière”
pour pouvoir définir
+∞ +∞
X X 1
xT (t) = x(nT ) rectT (t − nT ) = x(nT ) rectT (t − nT ) T.
n=−∞ n=−∞
T
Appelons hT (t) la réponse du filtre à l’entrée (1/T )rectT (t). En appliquant la propriété de linéa-
rité et d’invariance, on obtient
+∞
X
xT (t) → yT (t) = x(nT ) hT (t − nT ) T
n=−∞
Remarques :
– Filtre causal. La réponse impulsionnelle est nulle pour t < 0. On a
Z t
y(t) = x(τ ) h(t − τ ) dτ.
−∞
R +∞
– Filtre stable. On montre qu’une CNS est que −∞ |h(τ )| dτ < ∞.
– Mémoire d’un filtre causal et stable. Le support de h(t) est l’intervalle [0, ∞[ à cause
de la causalité et h(t) tend vers zéro à cause de la stabilité. Dans la pratique, la réponse
impulsionnelle peut être considérée comme nulle à partir d’un certain instant t0 . On appelle
alors l’intervalle [0, t0 ] la mémoire du filtre (notion très relative). Dans la construction de
y(t) seules les valeurs de l’entrée dans l’intervalle [t − t0 , t] interviendront.
Remarques :
– La relation y(t) = x(t) H(f0 ) si x(t) = x0 ej2πf0 t veut dire que les exponentielles complexes
sont les “fonctions propres” des filtres et que H(f0 ) est la “valeur propre” correspondante.
– Il est possible de caractériser un filtre en faisant une série de mesure. On fait une “analyse
harmonique” en mesurant l’amplitude y0 et le déphasage φ0 de la sinusoïde de sortie et en
écrivant |H(f0 )| = y0 /x0 et Arg H(f0 ) = φ0 . Lieu de transfert.
– La relation Y (f ) = H(f ) X(f ) traduit l’opération de filtrage. Suivant la forme du module
de H(f ), on parle de filtres passe-bas, passe-haut, passe-bande ...
– Dans la pratique, c’est l’application qui impose la forme du module de H(f ). Le problème
consiste alors à déterminer les caractéristiques du filtre dans le domaine temporel. On
parle de synthèse de filtre. Définition d’un gabarit nécessaire car un filtre passe-bas du
type H(f ) = rectT (f ) impossible.
La réponse impulsionnelle du filtre n’est pas la bonne réponse car on ne sait pas “implanter”
un produit de convolution. On montre qu’une équation différentielle à coefficients constants
est une autre façon de caractériser un filtre et que cette forme (ou plutôt) l’équation
intégrale correspondante s’implante à l’aide d’amplificateurs opérationnels, de résistances
et de capacités.
– Tous ces problèmes seront abordés lors de l’étude des systèmes à temps discret (étude plus
simple dans ce cas) et on dira que pour les systèmes à temps continu c’est la même chose
(plutôt que l’inverse).
2.4.4 Exos
Intégrateur
Système défini par la relation
Z t
1
y(t) = x(τ ) dτ.
T t−T
Etude du filtre passe-bas idéal H(f ) = rect2B (f ) e−j2πf t0 soumis à l’entrée x(t) = rectT (t).
Réponse impulsionnelle : h(t) = 2B sinc(2B(t − t0 )). Par la suite t0 = 0 pour simplifier.
Réponse à l’entrée rectangulaire :
Z T /2 Z 2B(t+T /2)
y(t) = 2B sinc(2B(t − τ )) dτ = sinc(u) du
T /2 2B(t−T /2)
Z x
y(t) = g(2B(t + T /2)) − g(2B(t − T /2)) avec g(x) = sinc(u) du
0
Le tracé de g(x) puis de y(t) permet de constater que le temps de montée d’un filtre passe-bas
est de l’ordre de 1/B.
Echantillonnage
3.1 Introduction
Numérisation = discrétisation de l’axe temporel (échantillonnage) + discrétisation des am-
plitudes (quantification, codage de source).
Intérêt d’un signal mis sous forme numérique : grande immunité au bruit, stockage (reproduc-
tibilité indéfinie), transmission possible avec a priori un taux d’erreur aussi faible que l’on veut,
possibilité de traitements très élaborés, arrivée du “tout numérique” pour des raisons économiques
(existence de circuits performants et peu coûteux).
Inconvénients : distorsions introduites lors de la numérisation, plus large occupation spectrale
lors de la transmission.
Exemple : CD. Bande “Hi-Fi” [20 Hz - 20 kHz]. Echantillonnage caractérisé par un para-
mètre : la fréquence d’échantillonnage fe = 1/T = 44.1 kHz. Quantification caractérisée par un
paramètre : la résolution b = 16 bits/ech. Débit = 44.1 × 16 = 705 kbits/s (par voie). Nécessité
de codes correcteurs d’erreur (codage de canal). Lecteur de CD ≡ récepteur d’une chaîne de
communication. Exemple d’un traitement : “MPEG-Audio”. Actuellement possibilité de réduire
le débit d’un signal par un facteur 10 (ordre de grandeur) sans perte de qualité grâce à un
traitement sophistiqué.
à la condition que ces sommations aient un sens (aucune difficulté dans la pratique). On appellera
Y (f ) cette expression.
Z +∞
cn = X(u)ej2πu(−nT ) du = x(−nT )
−∞
X(f ) Y (f )
6 6
- -
f −fe +fe f
Y (f ) H(f )
6
-
−fe −B +B +fe f
Fig. 3.2 – Conditions suffisantes pour qu’il n’y ait pas perte d’information.
On a donc
+∞
1 X k
X(f ) = H(f ) X(f − ).
T T
k=−∞
En appliquant la formule de Poisson, on obtient
+∞
X
X(f ) = x(nT )H(f )e−j2πf nT
n=−∞
ce qui entraîne
+∞
X
x(t) = x(nT )h(t − nT )
n=−∞
avec Z 1/2T
t
h(t) = T ej2πf t df = sinc( ).
−1/2T T
On en déduit le “théorème d’échantillonnage ”. Si les deux conditions suivantes sont respectées :
– x(t) est un signal à bande limitée [−B, +B], i.e. si X(f ) = 0 pour |f | > B
– et si fe ≥ 2B,
alors il n’y a pas de perte d’information par échantillonnage parce que l’on peut reconstruire
exactement le signal x(t) à partir de ses échantillons
+∞
X t − nT
x(t) = x(nT )sinc( ). (3.2)
n=−∞
T
C’est la “formule d’interpolation” dont le principe est visualisé figure 3.3 en se limitant à une
somme de 3 termes. Interpolation au sens “signal à bande la plus limitée”. La plus petite fréquence
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
−0.05
−0.1
−0.15
−0.2
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Phénomène de “recouvrement des spectres” (aliasing). Il s’agit la plupart du temps d’une dégra-
dation (phénomène désagréable pour des signaux de parole ou de musique par exemple) excepté
de rares cas où ce phénomène est directement exploité (exemple de la stroboscopie).
En effet (sous forme d’exo)
Soit x1 (t) = cos(2πf1 t). On choisit fe = 4f1 . Expression de x1 (nT ), X1 (f ) et Y1 (f ) ?
Soit x2 (t) = cos(2πf2 t) avec f2 = f1 + fe . Expression de x2 (nT ), X2 (f ) et Y2 (f ) ?
Quel est le signal dont la transformée de Fourier est rectfe (f )Y2 (f ) ? Quel est le signal dont
la transformée de Fourier est [rectfe /2 (f − 5fe /4) + rectfe /2 (f + 5fe /4)]Y2 (f ) ?
Conclusion : après l’échantillonneur, on ne fait pas la différence. La fréquence f2 est vue
comme la fréquence f1 . L’échantillonneur est un opérateur modulo fe .
ftc
ftd = .
fe
La fréquence “analogique” (à temps continu) ftc est exprimable en Hertz. La fréquence “numéri-
que” (à temps discret) ftd est sans dimension.
+N
X t − nT
x̂(t) = x(nT )sinc( ) ≈ x(t).
T
n=−N
Le “délai de reconstruction” est égal à N T . C’est grave ou pas suivant les applications. Com-
munications mono-directionnelles (diffusion) : pas grave. Communications bi-directionnelles
(conversation téléphonique) : grave si N T est trop important.
3.4.2 Bloqueurs
Dans la pratique, on emploie des bloqueurs
Bloqueur d’ordre 0 : x̂(t) = x(nT ) pour nT ≤ t < (n + 1)T .
Bloqueur d’ordre 1 : x̂(t) = ax(nT ) + bx((n − 1)T ) pour nT ≤ t < (n + 1)T .
Etc.
On peut chercher à caractériser le type de dégradation apportée lorsque l’on utilise un bloqueur
d’ordre 0 (convertisseur N/A). Il s’exprime sous la forme
+∞
X
x̂(t) = x(nT )h(t − nT )
n=−∞
-
−fe +fe f
Transformées
X(f ) est une fonction périodique de période 1 (il suffit de connaître X(f ) pour f ∈ [−1/2, 1/2]).
La formule précédente est simplement le développement d’une fonction périodique en série de
Fourier. On a donc Z 1/2
x(n) = X(f )e+j2πf n df. (4.2)
−1/2
4.1.2 Justification
Considérons un signal x(t) et sa transformée de Fourier à temps continu Xtc (f ). On a la
relation Z +∞
x(t) = Xtc (f )e+j2πf t df.
−∞
Si x(t) est à bande limitée [−B, +B] et si 1/T = fe ≥ 2B, on peut écrire
Z +fe /2
x(nT ) = Xtc (f )e+j2πf n/fe df.
−fe /2
4.1.3 Propriétés
On donne, table 4.1, les principales propriétés de la transformée de Fourier à temps discret
en les comparant à celles de la transformée de Fourier à temps continu (sans démonstration car
ces démonstrations sont très simples).
X(f − f0 ) X(f − f0 )
Translation x(t − t0 ) x(n − n0 )
temporelle e−j2πf t0 X(f ) e −j2πf n0 X(f )
R +∞ P+∞
Convolution −∞ x(τ )y(t − τ )dτ m=−∞ x(m)y(n − m)
X(f )Y (f ) X(f )Y (f )
Produit x(t)y(t) x(n)y(n)
R +∞ R +1/2
−∞ X(λ)Y (f − λ)dλ −1/2 X(λ)Y (f − λ)dλ
Signal réel X(−f ) = X ∗ (f ) X(−f ) = X ∗ (f )
R +∞ 2
R +∞ 2
P+∞ 2
R +1/2 2
Parseval −∞ |x(t)| dt = −∞ |X(f )| dt n=−∞ |x(n)| = −1/2 |X(f )| df
Tab. 4.1 – Principales propriétés de la transformée de Fourier à temps continu et à temps discret.
4.1.4 Exemples
“Impulsion à temps discret”
x(n) = 1 si n = 0, x(n) = 0 sinon. On a X(f ) = 1 ∀f .
Signal rectangulaire
x(n) = 1 pour 0 ≤ n ≤ N − 1, sinon 0.
N −1
X 1 − e−j2πf N sin(πf N )
X(f ) = e−j2πf n = −j2πf
= e−jπf (N −1) .
1−e sin(πf )
n=0
A comparer avec la transformée de Fourier à temps continu de la fonction x(t) = rectT (t)
qui est égale à T sinc(f T ).
Remarque : x(n) peut être vu comme le résultat de l’échantillonnage de la fonction rectN T (t−
(N − 1)T /2) avec T = 1. On a donc
+∞
X
X(f ) = U (f − k) avec U (f ) = N sinc(f N ) e−jπf (N −1) .
k=−∞
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
N −1
1 X −jπ(f −f1 )(N −1) sin(π(f − f1 )N ) sin(π(f + f1 )N )
X(f ) = [e + e−jπ(f +f1 )(N −1) ].
2 sin(π(f − f1 )) sin(π(f + f1 ))
n=0
+∞ +∞
1 X −j2π(f −f1 )n 1 X
X(f ) = [e + e−j2π(f +f1 )n ] = [δ(f − f1 − k) + δ(f + f1 − k)]
2 n=−∞ 2
k=−∞
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Fig. 4.2 – TFTD (module) du signal x(n) = cos(2πf1 n) pour 0 ≤ n ≤ N − 1, sinon 0 avec
f1 = 0.123 et N = 10.
4.1.5 Exos
Soit x(n) un signal à temps discret de bande [−1/9, 1/9]. Tracer symboliquement le spectre
du signal y(n) = x(n) × cos(4πn/3).
(choix d’une fenêtre non-centrée pour simplifier les notations par la suite). L’approximation
réalisée peut être étudiée en exploitant la relation
Z +1/2
Y (f ) = X(λ)V (f − λ)dλ.
−1/2
Apparition d’“ondulations”, cf figure 4.2. Existence de nombreuses fenêtres ayant des “bords plus
doux” (Hamming, etc, cf chapitre 5).
N −1
k X k
Y (f = )= x(n)e−j2π M n pour k = 0 · · · M − 1.
M
n=0
Exemple
On part d’un cosinus de durée infinie x(n) = cos(2πf1 n). Sa transformée de Fourier à temps
discret est un double peigne de Dirac
+∞
1 X
X(f ) = [δ(f − f1 − k) + δ(f + f1 − k)].
2
k=−∞
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Fig. 4.3 – TFD (module) du signal x(n) = cos(2πf1 n) avec f1 = 0.123, N = 10 et M = 20.
Conclusion
On montre que la TFTC, la TFTD et la TFD donnent des résultats “cohérents” si le signal
à temps continu x(t) est périodique (période T0 ), à bande limitée (nombre fini de raies), si la
fréquence d’échantillonnage fe = 1/T est supérieure à la fréquence de Nyquist et si N est choisi
de façon que T0 = N T . Alors la TFTC est composée de N raies espacées de 1/N T et les N
valeurs de la TFTD sont précisément les coefficients du développement en série de Fourier.
Dans la pratique, ces conditions ne sont jamais vérifiées. On cherche par exemple à détecter
plusieurs sinusoïdes dans du bruit. Problème de la résolution spectrale. Condition suffisante
(pas forcément nécessaire) pour discriminer deux sinusoïdes : que leur fréquences (normalisées)
respectives f1 et f2 vérifient |f1 − f2 | > 2/N .
1
A(A∗ )t = I.
N
On peut donc calculer les N valeurs x(0) · · · x(N −1) à partir de X(0) · · · X(N −1). La transformée
de Fourier discrète inverse a pour expression
N −1
1 X
x(n) = X(k)e+j2πnk/N .
N
k=0
On remarque que x(n + mN ) = x(n). Toute suite périodique de période N peut s’écrire sous la
forme d’une somme de N exponentielles complexes.
Prenons l’exemple du “peigne de Dirac” à temps discret de période N ,
+∞
X
x(n) = λ(n − mN )
m=−∞
4.2.4 Propriétés
On retrouve, table 4.2, toutes les propriétés habituelles à la condition de calculer tous les
indices modulo N (lorsque l’indice courant sort de l’intervalle [0 · · · N − 1]).
Remarque concernant le produit de convolution. Ce qui nous intéressera par la suite c’est le
produit de convolution
+∞
X
u(n) = x(m)y(n − m)
m=−∞
de deux signaux à temps discret de durée infinie. La propriété de “convolution” précédente est
relative à deux signaux de durée finie avec un indice courant calculé modulo N
N
X −1
v(n) = x(m)y[(n − m) mod N ].
m=0
Comme on sera amené par la suite à vouloir calculer u(n) à l’aide de v(n) en exploitant X(k)Y (k)
pour bénéficier de l’algorithme de FFT, on distinguera le produit de convolution à temps discret
u(n) = x(n) ? y(n) et le produit de convolution circulaire v(n) = x(n) ⊗ y(n).
1
Au niveau des notations, on distingue volontairement le symbole de Kronecker λ(n) qui ne présente aucun
problème mathématique de l’impulsion de Dirac δ(t) (ou δ(f )) qui réclame de grandes précautions.
On réalise une première décomposition suivant les indices pairs et les indices impairs de x(n)
X(0) 1 1 1 1 x(0) 1 1 1 1 x(1)
X(1) 1 W 2 W 4 W 6 x(2) W 1 W 3 W 5 W 7 x(3)
X(2) = 1 W 4 W 8 W 12 x(4) + W 2 W 6 W 10 W 14 x(5)
1 W 8 W 16 W 24 W 4 W 12 W 20 W 28
X(4) x(0) x(1)
X(5) 1 W 10 W 20 W 30 x(2) W 5 W 15 W 25 W 35 x(3)
X(6) = 1 W 12 W 24 W 36 x(4) + W 6 W 18 W 30 W 42 x(5)
Posons
U (0) x(0) U (1) x(1)
U (2) x(2) U (3) x(3)
= A0 = A0
et .
U (4) x(4) U (5) x(5)
U (6) x(6) U (7) x(7)
On réalise une deuxième décomposition pour calculer [U (0), U (2), U (4), U (6)] (ou pour calculer
[U (1), U (3), U (5), U (7)]).
U (0) 1 1 1 1 x(0)
U (2) 1 W 2 W 4 W 6 x(2)
U (4) = 1 W 4 W 8 W 12 x(4)
U (6) 1 W 6 W 12 W 18 x(6)
U (0) 1 1 x(0) 1 1 x(2)
= +
U (2) 1 W4 x(4) W2 W6 x(6)
1 W8 W 4 W 12
U (4) x(0) x(2)
= −
U (6) 1 W 12 x(4) W 6 W 18 x(6)
On obtient
U (0) V (0) 1 0 V (2)
= +
U (2) V (4) 0 W2 V (6)
U (4) V (0) 1 0 V (2)
= −
U (6) V (4) 0 W2 V (6)
On réalise une troisième décomposition pour calculer [V (0), V (4)] etc.
0
X(1) U(2) V(4) W x(4)
-
0
X(2) U(4) W V(2) x(2)
-
2 0
X(3) U(6) W V(6) W x(6)
- -
0
X(4) W U(1) V(1) x(1)
-
1 0
X(5) W U(3) V(5) W x(5)
- -
2 0
X(6) W U(5) W V(3) x(3)
- -
3 2 0
X(7) W U(7) W V(7) W x(7)
- - -
4.3 Transformée en z
4.3.1 Introduction
Présentation “minimale”. Dans ce cours, la présentation de cette transformée n’est pas néces-
saire. Il est bon tout de même d’avoir un peu de vocabulaire car cette transformée est largement
utilisée par les “traiteurs de signaux”. Formalisme assez commode pour étudier des filtres “numé-
riques” (à temps discret).
4.3.2 Définition
On appelle transformée en z de la suite {x(n)} la fonction de la variable complexe z définie
par
+∞
X
X(z) = x(n)z −n
n=−∞
à la condition que cette somme ait un sens. Nécessité de définir lePdomaine de convergence. Si
on appelle ρ1 le rayon de convergence de la série entière X+ (z) =P +∞ n=0 x(n)z
−n i.e. que X (z)
+
existe pour |z −1 | < ρ1 et ρ2 le rayon de convergence de X− (z) = −∞ n=−1 x(n)z −n i.e. que X (z)
−
existe pour |z| < ρ2 , alors la transformée en z est définie sur la couronne 1/ρ1 < |z| < ρ2 .
Pour une suite à valeurs réelles ρ1 et ρ2 sont des réels positifs. Existence d’une correspondance
biunivoque entre une suite {x(n)} et une série X(z) uniquement à l’intérieur du domaine de
convergence (s’il est non vide) à cause de l’unicité du développement en série de Laurent pour
une fonction holomorphe dans une couronne.
Intérêt de la transformée en z : être une représentation “compacte” de l’ensemble des valeurs
numériques si on réussit à sommer la série ⇒ manipulation très aisée.
Si le cercle unité appartient au domaine de convergence, alors la transformée de Fourier à
temps discret existe et on a la relation
X(f ) = X(z)|z=ej2πf
4.3.3 Exemples
Exemple d’une suite causale : x(n) = 0 pour n < 0, x(n) = an pour n ≥ 0 avec a ∈ R.
+∞
X 1
X(z) = an z −n =
1 − az −1
n=0
à la condition que
|az −1 | < 1 ⇒ |z| > |a|.
Le domaine de convergence est donc dans ce cas l’extérieur du cercle de rayon |a|.
Exemple d’une suite anticausale : x(n) = 0 pour n ≥ 0, x(n) = −an pour n < 0 avec a ∈ R.
−1
X +∞
X
X(z) = − an z −n = 1 − a−n z n
n=−∞ n=0
1 1
X(z) = 1 − −1
=
1−a z 1 − az −1
à la condition que
|a−1 z| < 1 ⇒ |z| < |a|.
b0 + b1 z −1 + · · · + bQ z −Q
X(z) = .
1 + a1 z −1 + · · · + aP z −P
avec P et Q deux entiers positifs quelconques. La méthode la plus standard consiste à réaliser
une décomposition en éléments simples.
Exemple : quel est le signal causal ayant comme transformée en z
z−a
X(z) = .
(z − b)(z − c)
On a
b−a c−a
X(z) = +
(b − c)(z − b) (c − b)(z − c)
Comme on cherche un signal causal, il faut développer suivant les puissances négatives de z. On
écrit
z −1 b−a a−c
X(z) = [ −1
+ ]
b − c 1 − bz 1 − cz −1
z −1
X(z) = [(b − a)(1 + bz −1 + b2 z −2 + · · · ) + (a − c)(1 + cz −1 + c2 z −2 + · · · )].
b−c
Donc
1
x(n) = [(b − a)bn−1 + (a − c)cn−1 ].
b−c
Produit de convolution
Si
+∞
X
y(n) = x(k)h(n − k)
k=−∞
alors
+∞
X +∞
X
Y (z) = x(k)h(n − k)z −n = X(z)H(z).
n=−∞ k=−∞
Généralement pas de problème dû au domaine de convergence car pour les signaux habituels
le cercle unité appartient au domaine de convergence de x(n) et de h(n) donc de y(n).
Autres propriétés
Translation temporelle, produit, parité, Parseval.
Un filtre dans une machine c’est constamment calculer cette expression (souvent en temps
réel, c’est à dire au rythme d’arrivée des x(n)).
– Si l’entrée est elle-même causale (on démarre la récurrence à l’instant n = 0), les conditions
initiales associées à l’équation récurrente doivent être prises nulles pour respecter le principe
de superposition. L’introduction de conditions initiales non nulles posent un problème
(représentation des systèmes en “variables d’état” non abordée dans ce cours).
– Terminologie
P = 0, Q > 0 : Filtre RIF (réponse impulsionnelle finie), MA (moving average), tout zéro,
non-récursif.
P > 0, Q = 0 : Filtre AR (auto-régressif), tout pôle.
P > 0, Q > 0 : Filtre RII (réponse impulsionnelle infinie), ARMA.
– Ce n’est qu’une façon de caractériser un filtre. Il en existe trois autres.
On utilisant la propriété de linéarité, on voit que la sortie y(n) à l’instant n est la somme de la
contribution de x(n) pondérée par h(0), plus la contribution de x(n − 1) pondérée par h(1), plus
etc.
Exemple d’un filtre défini par (5.1) avec P = 0
h(n) = bn si 0 ≥ n ≥ Q
= 0 sinon.
La réponse impulsionnelle est à support fini d’où la terminologie filtre RIF. Dans ce cas particu-
lier, le produit de convolution et la relation de récurrence ont exactement la même forme
Q
X
y(n) = bi x(n − i).
i=0
Dans le cas général, il existe deux façons de calculer le même résultat. L’équation récurrente est
beaucoup plus intéressante dans la pratique car elle ne met en jeu que des sommations finies.
alors
L
X L
X
y(n) = al ej(2πfl n+φl ) H(fl ) = al |H(fl )|ej(2πf1 n+φl +Arg(H(f1 )) .
l=1 l=1
Ce développement se généralise aussi au cas d’une entrée comportant un nombre infini d’expo-
nentielles. On trouve
Z +1/2 Z +1/2
j2πf n
y(n) = Y (f )e df = H(f )X(f )ej2πf n df.
−1/2 −1/2
Q
X P
X
Y (z) = bi z −i X(z) − ai z −i Y (z)
i=0 i=1
PQ −i
Y (z) i=0 bi z
= .
X(z) 1 + Pi=1 ai z −i
P
5.1.5 Relations
– La réponse en fréquence est la transformée de Fourier à temps discret de la réponse impul-
sionnelle.
– La fonction de transfert est la transformée en z de la réponse impulsionnelle.
– Interprétation géométrique du module de la réponse en fréquence. Exemple
(1 − βz −1 )
H(z) = .
(1 − αz −1 )(1 − α∗ z −1 )
|(1 − βe−j2πf )| MC
|H(f )| = −j2πf ∗ −j2πf
=
|(1 − αe )|.|(1 − α e )| M A.M B
où M, A, B et C sot respectivement les images de ej2πf , des poles et du zéro comme
le montre le tracé de la figure 5.1. Cette interprétation est intéressante car elle permet
A
M
+1/2 C 0-
Re
-1/2
un tracé approximatif de |H(f )|. Toutes les propriétés des filtres peuvent être appréciées
qualitativement par simple inspection de la position des pôles et des zéros. Les pôles proches
du cercle unité entraînent des “pics”. Les zéros proches du cercle unité entraînent des
“vallées”.
La condition est également nécessaire car si elle n’est pas vérifiée, le signal x(n) = signe[h(n)]
qui est borné fait diverger le filtre pour n = 0.
– On montre que pour un système causal, une autre CNS est que les pôles de la fonction de
transfert soient strictement à l’intérieur du cercle unité.
La réponse en fréquence d’un filtre n’a un sens que si le filtre est stable. La fonction de transfert
d’un filtre instable existe mais le domaine de convergence de H(z) n’inclut pas le cercle unité.
Existence de critères algébriques.
Module :
|H(f )|2 = 1/(1 + 2a1 cos(2πf ) + a21 )
Comme
|H(0)| = 1/|1 + a1 | et |H(1/2)| = 1/|1 − a1 |
on remarque que l’on obtient un filtre passe-bas si −1 < a1 < 0 et un filtre passe-haut si
0 < a1 < 1.
Fonction de transfert :
H(z) = 1/(1 + a1 z −1 )
Pôle = −a1 (si à l’intérieur du cercle unité ⇒ stabilité sinon instabilité (la réponse impulsionnelle
est une suite divergente)).
Filtre RIF
Réponse impulsionnelle :
{h(n)} = {1, 2, 3, 4, 3, 2, 1, 0, · · · }
Fonction de transfert :
H(f ) = [(1 + e−j2πf )(1 + e−j4πf )]2 = [e−j3πf (ejπf + e−jπf )(e2jπf + e−j2πf )]2
16
20
14
10
12
0
[echelle lineaire]
10
−10
[dB]
8 −20
6 −30
4 −40
2 −50
0 −60
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Fig. 5.2 – Module de la réponse en fréquence du filtre RIF suivant une échelle linéaire (à gauche)
ou une échelle en dB (à droite).
calculer la chute en dB entre le lôbe principal et le lôbe secondaire. On trouve 22 dB. C’est
peu. Pour filtrer du signal de parole en bande téléphonique, il faut au moins 50 dB, pour de
la musique 100 dB (l’oreille est sensible à des variations de puissance de plus de 100 dB). Par
contre, il supprime totalement la fréquence 1/4.
Exemple de l’aspect manipulatoire de la transformée en z
s’écrit
ce qui entraîne
La factorisation de H(z) permet d’en déduire de façon exhaustive tous les systèmes d’équations
récurrentes équivalents à la relation initiale.
Filtre réjecteur
soit
H(z) = 1 − 2 cos(2πf0 )z −1 + z −2
1 1
H(z) = = .
(1 − ρejφ z −1 )(1 − ρe−jφ z −1 ) 1 − 2ρ cos(φ)z −1 + ρ2 z −2
sin[(n + 1)φ]
h(n) = ρn
sin(φ)
On donne, figure 5.3, la réponse impulsionnelle et le module de la réponse en fréquence lorsque
ρ = 0.9 et φ = π/4.
15
1
10
0.5
−0.5
−5
−1 −10
0 5 10 15 20 25 30 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
5.2.1 Principe
On rappelle que H(f ) est nécessairement une fonction périodique. Comme H(f ) est la trans-
formée de Fourier à temps discret de la réponse impulsionnelle, on en déduit directement
Z +1/2
h(n) = H(f )ej2πf n df.
−1/2
On en déduit Z +1/2M
sin(πn/M ) n
h(n) = M ej2πf n df = = sinc( ).
−1/2M πn/M M
+∞
X
y(n) = h(k)x(n − k). (5.2)
k=−∞
0.8
0.6
0.4
0.2
−0.2
−0.4
−20 −15 −10 −5 0 5 10 15 20
Fig. 5.4 – Réponse impulsionnelle d’un filtre quart de bande (M = 4) et fenêtre de Hamming
sur 41 échantillons.
+N
X
ŷ(n) = h(k)x(n − k) (5.3)
k=−N
et non pas
+2N
X
ŷ(n) = h(k)x(n − k).
k=0
Pour évaluer l’approximation réalisée, il faut comparer la nouvelle réponse en fréquence Ĥ(f ) à
celle du filtre idéal. Comme
+∞
X +∞
X
ŷ(n) = h(k)v(k)x(n − k) = ĥ(k)x(n − k)
k=−∞ k=−∞
Le tracé de la figure 5.5 montre l’introduction d’ondulations lorsque l’on utilise une fenêtre
rectangulaire particulièrement au voisinage des sauts brusques de H(f ). Ces ondulations sont
dues à celles présentes dans V (f ) (cf figure 4.1). Pour atténuer l’importance de ces ondulations, on
peut être tenté d’augmenter le paramètre N . Les ondulations ne disparaîssent pas. Elles sont juste
localisées dans une bande de fréquence de plus en plus étroite. C’est le “phénomène de Gibbs”.
On voudrait que V (f ) ait un lobe principal le plus étroit possible et des lobes secondaires les plus
petits possibles. C’est contradictoire. Un bon compromis est donné par la fenêtre de Hamming,
montrée figure 5.4, comme on peut le constater, figure 5.5, où on compare la réponse en fréquence
Ĥ(f ) lorsque l’on utilise une fenêtre rectangulaire et une fenêtre de Hamming.
On donne, table 5.1, les “performances” de quelques fenêtres.
4.5 10
4 0
3.5 −10
3 −20
[echelle lineaire]
[dB]
2.5 −30
2 −40
1.5 −50
1 −60
0.5 −70
0 −80
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Fig. 5.5 – Réponse en fréquence d’un filtre quart de bande avec N 0 = 2N + 1 = 41 après
pondération par une fenêtre rectangulaire (en bleu) ou par une fenêtre de Hamming (en rouge).
Les amplitudes sont données en échelle linéaire (à gauche) ou en décibel (à droite).
Filtre causal
ỹ(n) = ŷ(n − N ).
On obtient
{h̃(0) · · · h̃(2N )} = {ĥ(−N ) · · · ĥ(N )}
C’est très artificiel. On n’a rien changé exceptée la définition de l’origine des indices n !
Gabarit
Le développement précédent montre que la réponse en fréquence d’un filtre ne peut pas être
parfaitement plate ni en bande passante, ni en bande affaiblie et que la bande de transition ne peut
pas être infiniment étroite. Il faut donc introduire des degrés de liberté : on définit un “gabarit”
en précisant le taux d’ondulation en bande passante, le taux d’ondulation en bande affaiblie (ou
le taux de réjection) et la largeur de la bande de transition en fonction de l’application.
Dans l’exemple précédent, le taux de réjection est de l’ordre de 50 dB si l’ordre du filtre RIF
est égal à N 0 = 41 et si on utilise une fenêtre de Hamming. C’est suffisant si on désire filtrer
du signal de parole en bande téléphonique (dynamique en puissance de l’ordre de 50 dB). C’est
insuffisant pour du signal de musique (dynamique en puissance de l’ordre de 100 dB). Il faut
alors augmenter l’ordre.
Peut-on prendre des ordres très élevés ? Cela dépend de la fréquence d’échantillonnage du
signal et de la puissance de calcul du processeur utilisé. Par exemple, pour du signal de musique
échantillonné à 44.1 kHz et filtré dans un microprocesseur capable d’effectuer 107 multiplica-
tions/accumulations par seconde1 , on trouve que N 0 doit vérifier 44100N 0 ≤ 107 soit N 0 ≤ 200.
où W (f ) est une fonction de pondération. On montre, figure 5.6, la réponse en fréquence d’un
filtre quart de bande après pondération par une fenêtre de Hamming (en rouge) ou après utilisa-
tion de l’algorithme de Remez (en noir). L’ordre du filtre et la bande de transition ont été choisis
identiques. Conclusion !
20
10
−10
−20
[dB]
−30
−40
−50
−60
−70
−80
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Fig. 5.6 – Réponse en fréquence d’un filtre quart de bande après pondération par une fenêtre de
Hamming (trait plein) ou après utilisation de l’algorithme de Remez (trait pointillé).
signal intermédiaire v(n) qui prend les valeurs x(n) si n = mM et qui est égal à zéro sinon. Il a
perdu de l’information contenue dans x(n) mais il reste à la même cadence. On a
+∞
X
v(n) = x(n) λ(n − mM )
m=−∞
M −1
1 X j2π k n
v(n) = x(n) e M .
M
k=0
Donc
M −1 +∞ M −1
1 X X 1 X k
V (f ) = x(n)e−j2π(f −k/M )n = X(f − ).
M n=−∞
M M
k=0 k=0
La transformée de Fourier du signal à temps discret y(m) qui est le signal v(n) débarrassé des
termes nuls, s’écrit
+∞ +∞
X X f f
Y (f ) = y(m)e−j2πf m = v(mM )e−j2π M mM = V ( ).
m=−∞ m=−∞
M
Donc
M −1
1 X f −k
Y (f ) = X( ).
M M
k=0
Remarque
On considère un signal à temps continu x(t) admettant comme transformée de Fourier à temps
continu Xtc (ftc ). On suppose que x(n) est obtenu par échantillonnage de x(t) à la fréquence fe .
Le signal à temps discret y(m) est obtenu par échantillonnage de x(t) à la fréquence fe0 = fe /2.
On a
+∞ +∞ f
1 X fe X −j2π ftc
0 m
Ytd (ftc ) = Xtc (ftc − k ) = y(mT 0 )e e .
2T 2 m=−∞
k=−∞
On en déduit
1 f f −1
Y (f ) = [X( ) + X( )].
2 2 2
y(nM ) = x(n)
y(nM + l) = 0 pour l ∈ {1 · · · M − 1}.
Filtrage interpolateur
La sortie du filtre interpolateur est donnée par
+∞
X
v(m) = h(m − k)y(k)
k=−∞
+∞
X m−k
v(m) = y(k)sinc( ).
M
k=−∞
En posant m = nM + l et k = pM + q, on obtient
+∞ M −1
X X nM + l − pM − q
v(nM + l) = y(pM + q)sinc( ).
p=−∞ q=0
M
Puisque
y(pM ) = x(p)
y(pM + q) = 0 pour q ∈ {1 · · · M − 1}
on obtient
+∞
X l
v(nM + l) = x(p)sinc(n − p + ). (5.4)
p=−∞
M
sinc(n − p) = 0 pour p 6= n.
5.3.3 Conclusion
Pour passer d’un signal de musique échantillonné à 48 kHz à un signal échantillonné à 32
kHz, il faut d’abord sur-échantillonner par un facteur 2 puis sous-échantillonner par un facteur
3. Le filtre interpolateur qui suit le sur-échantillonneur doit être un filtre demi-bande et le filtre
décimateur qui précède le sous-échantillonneur doit être un filtre tiers de bande. Il suffit donc
d’intercaler entre le sur-échantillonneur et le sous-échantillonneur un unique filtre tiers de bande.
x(n) u(n)
- −m - +m - v(n) - y(n) - w(n)- xa (m)
z −1 H(f ) ?M
-
6 6
On a
On montre, figure 5.11, la “représentation binaire” d’une sinusoïde à temps discret de fréquence
1/50. On montre, figure 5.12, le signal w(n) lorsque H(f ) est un filtre passe-bas de fréquence de
coupure 1/2M avec M = 4 ou 8 (pour rendre le tracé lisible, on représente w(n) comme s’il était
un signal à temps continu).
Pourquoi ? Prématuré. Il faut remplacer dans (5.5) y(n) par y(n) = v(n) + q(n) où q(n) est
une source de bruit.
1 2
0.8
1.5
0.6
1
0.4
0.5
0.2
0 0
−0.2
−0.5
−0.4
−1
−0.6
−1.5
−0.8
−1 −2
10 20 30 40 50 60 10 20 30 40 50 60
0.8
0.6
0.4
0.2
−0.2
−0.4
−0.6
−0.8
−1
10 20 30 40 50 60
Fig. 5.12 – Versions arrondies (traits pleins) d’une sinusoïde (trait pointillé) de réquence 1/50
lorsque M = 4 ou 8.
6.1 Introduction
Nécessité d’un modèle probabiliste. Exemple d’une chaîne de communication. Une source
émet de l’information. Cette information passe dans un canal (sous la forme d’un signal déter-
ministe). Le récepteur observe la sortie du canal et cherche à récupérer l’information émise. Ce
signal est imprévisible pour (au moins) deux raisons :
– le message est inconnu pour le récepteur (sinon quelle est l’utilité de cette transmission),
– le message a subi des perturbations
– de nature déterministe (le canal peut être assimilé à une opération de filtrage),
– de nature aléatoire (addition de bruits).
Un modèle pour le signal reçu : un processus aléatoire à temps continu.
Autre exemple : cf figures 1.1 et 1.2. Problème : comment synthétiser de la parole (par un
filtre AR excité par un bruit blanc), de la musique (quelques sinusoïdes plus du bruit).
Dans ce développement (très sommaire), étude de quelques propriétés d’un processus aléatoire
à temps discret X(n) :
– Que veut dire processus aléatoire à temps discret stationnaire (au 2ème ordre au sens large),
2 , de fonction d’autocovariance R (k), de
centré, gaussien (laplacien,...), de puissance σX X
densité spectrale de puissance SX (f ), ergodique dont une réalisation (trajectoire) est le
signal (observé) x(n) ?
– Quelles sont les propriétés des processus aléatoires à temps discret après une opération de
filtrage ?
Rappel : Variable aléatoire = application mesurable (de Ω → R telle que l’image réciproque
X −1 (B) ∈ A ∀ borélien de R) définie sur un espace probabilisé(Ω, A, P ) où Ω est l’ensemble des
évènements, A un sous-ensemble de Ω possédant une structure particulière et P une mesure de
probabilité.
FX (x; n1 ) = P {X(n1) ≤ x}
ou la densité de probabilité pX (x; n1 ) (si la fonction de répartition est différentiable par rapport
à x), on peut calculer tous les moments d’ordre M
Z +∞
E{X M (n1 )} = xM pX (x; n1 )dx.
−∞
mX (n1 ) = E{X(n1 )}
mX = E{X(n)}
E{X 2 (n)} = σX
2
+ m2X = RX (0) + m2X .
Corrélation temporelle
+N
1 X
RX (k, ω) = lim x(n)x(n + k)
N →+∞ 2N + 1
n=−N
– Expression déterministe
– symétrique RX (−k) = RX (k)
– ∀n1 , n2 , les v.a. X(n1 ) et X(n2 ) sont mutuellement indépendantes, donc décorrélées (réci-
proque non vraie). C’est donc un bruit blanc.
Moyenne temporelle
+N
1 X
mX (ω) = lim a cos(2πf1 n + Φ(ω)) = 0 ∀ Φ(ω)
N →+∞ 2N + 1
n=−N
Corrélation statistique
Z 2π
dφ
RX (n, k) = E{X(n)X(n + k)} = a2 cos(2πf1 n + φ) cos(2πf1 (n + k) + φ)
0 2π
a2 2π
Z Z 2π
dφ dφ
RX (n, k) = [ cos(2πf1 (2n + k) + 2φ) + cos(2πf1 k) ]
2 0 2π 0 2π
a2
RX (n, k) = cos(2πf1 k).
2
Corrélation temporelle
+N
1 X
RX (ω) = lim a2 cos(2πf1 n + Φ(ω)) cos(2πf1 (n + k) + Φ(ω))
N →+∞ 2N + 1
n=−N
+N
a2 1 X
RX (ω) = lim [cos(2πf1 (2n + k) + 2Φ(ω)) + cos(2πf1 k)]
2 N →+∞ 2N + 1
n=−N
a2
RX (ω) = cos(2πf1 k).
2
Conclusion : processus stationnaire et ergodique au 2ème ordre (au sens large) de densité spectrale
de puissance
+∞
a2 X
SX (f ) = [δ(f − f1 − k) + δ(f + f1 − k)].
4
k=−∞
Deux cas extrêmes : une suite i.i.d. est totalement imprévisible (source “sans mémoire”), une
sinusoïde à phase aléatoire est presque totalement prévisible.
6
+A
11 o
o
x(n)
o q(n)
10 o
-
n
01 o
00 o
o
-A
Le processus aléatoire Q(n) est une suite de variables aléatoires indépendantes et identiquement
distribuées (une suite i.i.d.). La moyenne de l’erreur de quantification est nulle, sa variance est
donnée par
∆/2 2
∆2 A2 −2b
Z
2 2 1 2 1 2A
σQ = E{Q (n)} = x dx = = = 2 .
−∆/2 ∆ 12 12 2b 3
Si on suppose X(n) uniformément réparti dans l’intervalle [−A, +A], hypothèse irréaliste pour
un signal quelconque mais cela entraîne un calcul simple, sa moyenne est nulle et sa variance a
pour expression Z A
2 2 1 A2
σX = E{X (n)} = x2 dx = .
−A 2A 3
On obtient la relation qui donne la puissance de l’erreur de quantification en fonction de la
puissance du signal et de la résolution b
2
σQ 2
= σX 2−2b .
E{X 2 (n)}
10 log10 = 10 log10 22b = 6, 02 b.
E{Q2 (n)}
Le fait de rajouter un bit revient donc à augmenter le rapport signal sur bruit de 6 dB. Exemple
du CD : entre le seuil d’audition absolu et le seuil de douleur, l’oreille a une dynamique en
puissance de l’ordre de 120 dB. Il aurait donc fallu que le CD réalise une quantification scalaire
sur 20 bits (au lieu de 16) !
Si on suppose X(n) gaussien, on obtiendrait
2
σQ 2
= c σX 2−2b avec 10 log10 (c) ≈ 4.3 dB
se généralise
+∞
X
Y (n) = h(k)X(n − k)
k=−∞
ou que l’on se limite à l’étude d’un filtrage d’un p.a. par un filtre RIF (combinaison linéaire
d’un nombre fini de v.a.). On rappelle qu’une condition de stabilité du filtre est que la réponse
impulsionnelle soit de module sommable.
+∞
X +∞
X
E{Y (n)} = E{ h(k)X(n − k)} = h(k)E{X(n − k)}
k=−∞ k=−∞
+∞
X
E{Y (n)} = mX h(k) = mX H(0).
k=−∞
Cette moyenne ne dépend pas de l’instant d’observation n. Si le processus d’entrée est centré, le
processus de sortie l’est aussi.
Intercovariance entrée-sortie
On supposera X(n) centré par la suite (pour simplifier). Appelons
+∞
X
RXY (n, k) = E{X(n)Y (n + k)} = E{X(n) h(l)X(n + k − l)}
l=−∞
+∞
X +∞
X
RXY (n, k) = h(l)E{X(n)X(n + k − l)} = h(l)RX (k − l)}.
l=−∞ l=−∞
on obtient
SXY (f ) = H(f )SX (f ).
Autocovariance de la sortie
+∞
X
RY (n, k) = E{Y (n)Y (n + k)} = E{Y (n) h(l)X(n + k − l)}
l=−∞
+∞
X +∞
X
RY (n, k) = h(l)E{Y (n)X(n + k − l)} = h(l)RY X (k − l).
l=−∞ l=−∞
SY (f ) = H(f )SY X (f )
Comme
RY X (k) = E{Y (n)X(n + k)} = E{X(n)Y (n − k)} = RXY (−k)
et que
+∞
X +∞
X
SY X (f ) = RXY (−k)e−j2πf k = RXY (k)e−j2π(−f )k = SXY (−f )
k=−∞ k=−∞
on obtient
SY (f ) = H(f )SXY (−f ) = H(f )H(−f )SX (−f )
finalement
SY (f ) = H(f )H(−f )SX (f ) = |H(f )|2 SX (f )
puisque SX (f ) est une fonction paire et que H(f ) a la propriété de symétrie hermitienne.
Utilisation de la transformée en z
Processus gaussien
Comme
on obtient
Z +1/2
SY (f )df ≈ 2SX (f1 )∆
−1/2
pour ∆ suffisamment petit. Comme le premier membre est nécessairement positif (ou nul), on
remarque que SX (f ) ≥ 0 ∀f . SX (f ) s’interprète comme une densité spectrale de puissance.
Processus ARMA
Si le processus d’entrée X(n) est un bruit blanc centré de variance σX2 , la sortie Y (n) est un
2 2
processus de densité spectrale de puissance SY (f ) = |H(f )| σX . Par exemple, si le filtre est un
filtre AR(4) avec deux fois deux pôles complexes conjugués de module légèrement inférieur à 1
et d’argument +/ − π/8 et +/ − π/4, on obtiendra en sortie un processus aléatoire ayant de la
puissance surtout concentrée dans deux bandes de fréquence voisines de f = 1/8 et f = 1/4. On
voit qu’il est facile de créer un signal synthétique ayant des composantes spectrales particulières.
Caractéristiques du filtre
b
H(z) = si |z| > |a|
1 − az −1
b
H(f ) = si |a| < 1
1 − ae−j2πf
b2
|H(f )|2 =
1 − 2a cos(2πf ) + a2
{h(0), h(1), h(2), · · · } = {b, ba, ba2 , · · · }
2
SX (z) = σX (cz + 1 + cz −1 )
2
SX (f ) = σX (1 + 2c cos(2πf ))
cz + 1 + cz −1
SY (z) = b2 σX
2
(1 − az)(1 − az −1 )
1 + 2c cos(2πf )
SY (f ) = b2 σX
2
1 − 2a cos(2πf ) + a2
Souvent, on désire connaître la puissance du processus de sortie
Z 1/2
2 2
σY = E{Y (n)} = RY (0) = SY (f )df
−1/2
cz 1 + 1 + cz −1 dz
Z
2 1
σY2 = b2 σX
2πj Γ (1 − az)(1 − az −1 ) z
cz 2 + z + c
Z
2 2 2 1
σY = b σX dz
2πj Γ z(1 − az)(z − a)
et en appliquant le théorème des résidus (deux pôles à l’intérieur du cercle unité z=0 et z=a)
c ca2 + a + c 2 1 + 2ac
σY2 = b2 σX
2
[ + ] = b2 σ X
(−a) a(1 − a2 ) 1 − a2
cz + 1 + cz −1
SY (z) = b2 σX
2
(1 − az)(1 − az −1 )
3ème méthode
X X
σY2 = E{ h(k)X(n − k) h(l)X(n − l)}
k l
X
σY2 = 2
h(k)[ch(k − 1) + h(k) + ch(k + 1)]σX
k
+N
1 X
mX = E{X(n)} = lim x(n)
N →∞ 2N + 1
n=−N
+N
1 X
RX (k) = E{X(n)X(n + k)} = lim x(n)x(n + k).
N →∞ 2N + 1
n=−N
m
b X est une v.a. puisqu’elle dépend d’un tirage aléatoire. Elle a une moyenne et une variance
N −1 N −1
1 X 1 X
b X } = E{
E{m X(n)} = mX = mX
N N
n=0 n=0
N −1 N −1
1 X 2 1 X
b X } = E{[(
var{m X(n)) − mX ] } = 2 E{[ (X(n) − mX )]2 }
N N
n=0 n=0
N −1 N −1 N −1
1 X X 1 X |n|
b X} = 2
var{m RX (n − m) = [1 − ]RX (n).
N N N
n=0 m=0 n=0
Donc var{mb X} =
6 0 mais on montre que limN →∞ var{m
b X } → 0. On dit que cet estimateur tend
“en moyenne quadratique” vers mX .
−1−k
NX
bX (k) = 1
R x(n)x(n + k) pour k = 0 · · · N − 1.
N
n=0
Comme
−1−k
NX
bX (k)} = 1 N −k
E{R E{X(n)X(n + k)} = RX (k)
N N
n=0
cet estimateur est biaisé mais “asymptotiquement sans biais”. Nécessité de calculer aussi var{R
bX (k)}
mais calcul compliqué.
Remarque : on aurait pu choisir
−1−k
NX
1
R
bX (k) = x(n)x(n + k)
N −k
n=0
ce qui aurait rendu l’estimateur sans biais mais on montre que la variance est alors beaucoup
plus importante. Globalement l’estimateur biaisé est bien préférable (on lui trouvera par la suite
de nouvelles qualités). Le fait de pondérer la sommation qui comporte en fonction de k de moins
en moins de termes par toujours 1/N permet de tenir de moins en moins compte de cette somme
qui est de moins en moins fiable !
+∞
X ∞
X
SX (f ) = RX (k) exp(−j2πf k) = RX (0) + 2 RX (k) cos(2πf k)
k=−∞ k=1
N −1 −1−k
NX
X 1
SbX (f ) = [ x(n)x(n + |k|)] exp(−j2πf k)
N
k=−N +1 n=0
ce qui donne
N −1
1 X
SbX (f ) = | x(n) exp(−j2πf n)|2 .
N
n=0
En effet
N
X −1 N
X −1 N
X −1
2
| x(n) exp(−j2πf n)| = x(n) exp(−j2πf n) x(m) exp(+j2πf m)
n=0 n=0 m=0
– La densité spectrale de puissance SbX (f ) reste, pour toutes les valeurs de f possibles, une
variable aléatoire dont il peut être intéressant de déterminer la moyenne et la variance.
Dans le cas d’une pondération par une fenêtre dans le domaine temporel, la moyenne est
donnée par
+∞ +∞
X 1 X
E{SbX (f )} = [ v(n)v(n − k)E{X(n)X(n − k)}] exp(−j2πf k)
N n=−∞
k=−∞
+∞
X
E{SbX (f )} = q(k)RX (k) exp(−j2πf k)
k=−∞
avec
+∞
1 X
q(k) = v(n)v(n − k).
N n=−∞
On a donc Z 1/2
E{SbX (f )} = Q(f ) ∗ SX (f ) = Q(λ)SX (f − λ)dλ.
−1/2
Il existe donc un biais qui disparait si N → ∞. Le périodogramme est un estimateur
“asymptotiquement sans biais”.
Il faudrait donner l’expression de la variance E{[SbX (fk ) − E{SbX (fk )}]2 }. On peut montrer
que cette variance ne tend pas vers 0 lorsque N → ∞. On dit que cet estimateur n’est pas
“consistant”. Pour le rendre consistant, il faut pondérer le signal observé par une fenêtre ...
6.5.2 Modélisation
On modélise le signal observé comme étant la réalisation d’un processus aléatoire
où Φ(ω) est une variable aléatoire équirépartie entre 0 et 2π et où B(n) est un bruit blanc centré
de variance σ 2 non-corrélé avec X(n) = a cos(2πf1 n + Φ(ω)).
On a vu que X(n) est un processus aléatoire stationnaire au 2ème ordre (et ergodique) de
fonction d’autocovariance
a2
RX (k) = cos(2πf1 k).
2
On en déduit que Y (n) est un processus aléatoire stationnaire centré de fonction d’autocovariance
a2
cos(2πf1 k) + σ 2 δ(k).
RY (k) =
2
Etudions quelques propriétés de la matrice d’autocovariance
RY (0) · · · RY (N − 1)
ΓY = ··· ··· ···
RY (N − 1) · · · RY (0)
On obtient
ΓY = ΓX + σ 2 I.
La matrice ΓX est de rang non complet. En effet, on a
ce qui entraîne
RX (k) + α1 RX (k − 1) + RX (k − 2) = 0
donc
RX (0) RX (1) RX (2) 1 0
RX (1) RX (0) RX (1) α1 = 0
RX (2) RX (1) RX (0) 1 0
Seuls deux vecteurs colonne de ΓX sont linéairement indépendants ce qui montre que le rang de
ΓX est égal à = 2.
Appelons λ1 et λ2 les deux valeurs propres non-nuls (et positives puisque ΓX est semi-défini
positif) de ΓX et v 1 et v 2 les deux vecteurs propres correspondants. Appelons w3 · · · wN les
vecteurs engendrant l’espace nul. Comme
ΓY v = ΓX v + σ 2 v = (λ + σ 2 )v
ΓY w = ΓX w + σ 2 w = σ 2 w
on en déduit que les valeurs propres de ΓY sont égales à
λ1 + σ 2 , λ 2 + σ 2 , σ 2 , · · · , σ 2
et que le vecteur propre associé à la plus petite valeur propre doit être de la forme [1, α1 , 1]t .
6.5.3 Algorithme
L’étude précédente donne la démarche. Il faut, dans la pratique, se limiter à la connaissance
d’un nombre fini de valeurs observées. On en déduit l’algorithme :
1. A partir de y(0) · · · y(N − 1), calculer
−1−k
NX
1
R̂X (k) = y(n)y(n + k) pour k = 0, 1, 2.
N
n=0
2. En déduire
arg max |Y (k)|
f1 = .
N
Comparaison avec la méthode précédente ?
A.1 Introduction
– Parole en bande téléphonique : fe = 8 kHz ⇒ [300 Hz - 3.3 kH].
– Débit de référence ≈ 13 bits × 8 = 104 kbit/s. Nombreux codeurs existants. But : diminuer
le débit sans trop dégrader la qualité. Qualité acceptable de 64 kbit/s (RNIS) jusqu’à 6.3
kbit/s (partie son du visiophone). Pour un débit plus faible (débit visé = 2.4 kbit/s)
⇒ faible qualité. Codeur “LPC10” complètement démodé maintenant mais grand intérêt
pédagogique.
– Schéma très général d’un codeur de parole : schéma de la figure A.1. x(n) est le signal
de parole original, y(n) le signal en sortie du filtre d’“analyse”, ŷ(n) l’entrée du filtre de
“synthèse” et x̂(n) le signal de parole reconstruit avec
A(z) = 1 + a1 z −1 + · · · aP z −P .
– Traitement en deux étapes : calculer les coefficients du filtre A(z) à partir du signal ori-
ginal puis déterminer l’entrée du filtre de synthèse de telle sorte que la qualité du signal
reconstruit soit la meilleure possible tout en respectant la contrainte de débit (2.4 kbit/s).
– Actualisation des coefficients du filtre et détermination de l’entrée du filtre de synthèse
toutes les vingtaine de ms en supposant le signal “localement stationnaire” dans chacune
de ces fenêtres. x(n) est de la forme x(n) = x(mN + l) mais on notera par la suite
les N = 160 échantillons (pour du signal de parole échantillonné à fe = 8 kHz) dans chacune
de ces fenêtres.
P
X
y(n) = x(n) − v(n) = x(n) + ai x(n − i)
i=1
l’erreur de prédiction.
avec
N −1
1 X 2 1
σ̂Y2 = y (n) = y t y.
N N
n=0
soit
y = x + Γa
on peut écrire
1 t 1
σ̂Y2 = (x + (Γa)t )(x + Γa) = (xt x + 2(Γt x)t a + at Γt Γa).
N N
r + Raopt = 0
aopt = −R−1 r.
On a aussi
(σY2 )min = σX
2
+ 2at r − at r = σX
2
+ at r.
A.2.3 Remarques
– Les deux solutions sont très comparables ce qui n’est pas étonnant puisque N1 Γt x est une
estimée du vecteur r et N1 Γt Γ est une estimée de R. La différence (essentielle mais subtile)
est que la matrice de covariance exacte étant définie positive (sauf dans le cas limite où le
processus est harmonique), cette matrice est toujours inversible alors que la matrice
x2 (1) + · · · x2 (N − 2)
t x(0)x(1) + · · · + x(N − 3)x(N − 2)
ΓΓ =
x(0)x(1) + · · · + x(N − 3)x(N − 2) x2 (0) + · · · x2 (N − 3)
reste symétrique mais elle n’est plus forcément définie positive. On peut montrer aussi que
cette propriété de positivité entraîne que tous les zéros du polynôme A(z) sont à l’intérieur
du cercle unité ce qui assure la stabilité du filtre de synthèse (propriété très importante
dans la pratique).
– Dans la pratique où on ne dispose que de N données observées, on désire maintenir cette
propriété de positivité. On peut observer que remplacer une moyenne statistique RX (k) =
E{X(n)X(n − k)} par une moyenne temporelle
N −1
1 X
R̂X (k) = x(n)x(n − k)
N
n=k
∂E{|Y (n)|2 }
=0 ⇒ E{Y (n)X(n − i)} = 0 ∀i = 1 · · · P.
∂ai
Supposons P grand. Comme Y (n) est non corrélé avec tous les X(n − i) précédents et que
Y (n−i) est une combinaison linéaire de ces X(n−i), on en déduit que Y (n) est non corrélé
avec Y (n − i). L’erreur de prédiction Y (n) est donc un bruit blanc mais cette propriété
n’est vérifiée a priori que si P → ∞ (comportement asymptotique). On appelle le filtre
donnant Y (n) à partir de X(n) le “filtre blanchissant”.
– Si Y (n) a été totalement blanchi, on peut écrire
On a donc
σY2
SX (f ) = .
|A(f )|2
σY2
SX̂ (f ) = = SX (f ).
|A(f )|2
+∞
X
ŷ(n) = α λ(n − mT0 + ϕ)
m=−∞
est un bon candidat. Dans cette expression, λ(n) est le symbole de Kronecker qui vaut 1 si n
= 0, 0 sinon, T0 = fe /f0 est la période fondamentale exprimée en nombre d’échantillons et ϕ
une valeur appartenant à {0, · · · , T0 − 1} traduisant notre incertitude sur la phase. Le signal
ŷ(n) peut être alors interprété comme la réalisation d’un processus aléatoire Ŷ (n) dont il est
intéressant de déterminer les propriétés.
1
en exploitant la fonction matlab randn par exemple
0.3 0
0.2
−10
0.1
Puissances en dB
−20
0
−30
−0.1
−40
−0.2
−50
−0.3
−60
−0.4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
50 100 150 200 250 300 Fréquences en kHz
vaut
+∞
X α2
RŶ (k, n) = α2 E{ λ(n − mT0 + ϕ)} =
m=−∞
T0
si k est un multiple de T0 , 0 sinon. La moyenne et la fonction d’autocorrélation étant indépen-
dantes de l’instant d’observation n, le processus Ŷ (n) est stationnaire de moyenne 1/T0 et de
fonction d’autocorrélation
+∞
α2 X
RŶ (k) = λ(k − mT0 ).
T0 m=−∞
La densité spectrale de puissance SŶ (f ) est la transformée de Fourier à temps discret de RŶ (k).
On a donc
+∞ +∞ +∞
α2 X X α2 X
SŶ (f ) = λ(k − mT0 ) exp(−j2πf k) = exp(−j2πf mT0 )
T0 T0 m=−∞
k=−∞ m=−∞
ou de façon équivalente
+∞
X m
SŶ (f ) = α2 δ(f − )
m=−∞
T0
en se rappelant qu’un train d’impulsions de dirac admet une sorte de développement en série de
Fourier et que l’on a donc la formule générale
+∞ +∞
X 1 X j2π n t
δ(t − nT ) = e T .
n=−∞
T n=−∞
2
Son expression est plus simple que celle de la fonction d’autocovariance.
Comme le tracé de droite de la figure A.2 a été obtenu à partir d’un nombre fini de données
observées, on “voit” sur ce tracé le lobe principal de la transformée de Fourier à temps discret
de la fenêtre de pondération. Dans cette simulation, on a pris une fenêtre de Hamming de durée
2N . Le lobe principal a pour largeur 4fe /2N ce qui correspond à 100 Hz, valeur cohérente avec
celle observée sur le tracé.
Le filtrage de ŷ(n) par le filtre dont le module au carré de la réponse en fréquence est
représenté en noir sur la figure A.2 donnera bien un signal dont la densité spectrale de puissance
se superposera avec le tracé en bleu de cette figure.
A.4 Conclusion
Toutes les 20 ms, on transmet les paramètres suivants.
– Les coefficients du filtre A(z). Dans le codeur LPC10, P = 10. En prenant comme ordre
de grandeur 3 ou 4 bits pour coder un coefficient, on obtient un débit de l’ordre de 1.5 à
1.8 kbit/s.
– La puissance σY2 dans le cas d’un son non voisé ou de façon équivalente le coefficient α
dans le cas d’un son voisé ce qui coûte 50 × 6 ≈ 300 bit/s (pour couvrir 50 dB par pas de
1 dB).
– La distinction voisé/non voisé soit 50 bits/s.
– Enfin la période fondamentale soit 50×log2 (T0max −T0min ) = 350 bits/s si on prend T0min =
20 (f0max = 400 Hz correspondant à une voix d’enfant très aigue) et T0max = 147 (f0min = 54
Hz correspondant à une voix d’homme très grave).
En sommant toutes ces contributions, on obtient un débit global de l’ordre de 2.4 kbit/s.
B.1 Introduction
Les signaux que l’on est amené à traiter dans la pratique (du signal de parole, des signaux
biomédicaux, des signaux radar ...) ne sont ni périodiques, ni stationnaires. Les caractéristiques
spectrales du signal à analyser évoluent avec le temps. On cherche une représentation temps-
fréquence adaptée.
B.2 Définitions
On appelle transformée de Fourier à temps discret à court terme la fonction de deux variables
+∞
X
X(n, f ) = h(n − l)x(l)e−j2πf l
l=−∞
Il s’agit d’une opération de modulation du signal x(n) par l’exponentielle complexe à la fréquence
(−k)/N suivie d’une opération de convolution. La transformée de Fourier discrète à court terme
s’interprète comme une translation vers la gauche du spectre du signal x(n) suivie par un filtrage
caractérisé par la réponse en fréquence H(f ), transformée de Fourier à temps discret de h(n).
Lorsque l’on utilise une fenêtre rectangulaire, il s’agit d’un filtrage passe-bas comme le montre le
tracé de la figure 4.1. Il en est de même pour tout autre type de fenêtre (Hamming, Kaiser ...).
Ce filtrage passe-bas est d’autant plus sélectif que la fenêtre d’analyse est longue. La résolution
fréquentielle est donc directement fonction de la longueur de l’observation. Le choix de N est le
résultat d’un compromis car on désire généralement avoir aussi des fenêtres courtes pour pouvoir
analyser des phénomènes courts.
Si l’on met en parallèle N filtres de même réponse en fréquences H(f ), on obtient un banc
de filtres appelé banc de filtres d’analyse. Il extrait du signal sa contribution fréquentielle dans
toutes les sous-bandes centrées aux fréquences multiples de 1/N .
Il existe une deuxième interprétation en écrivant Xk (n) sous la forme
+∞
k X k
Xk (n) = e−j2π N n [h(n − l)ej2π N (n−l) ]x(l)
l=−∞
+∞
k X k
−j2π N n
Xk (n) = e [h(l)ej2π N l ]x(n − l).
l=−∞
La transformée de Fourier discrète à court terme s’interprète maintenant comme un filtrage passe-
bande de x(n) par un filtre de réponse en fréquence H(f − k/N ) suivi par une translation du
spectre du signal. Les deux interprétations sont équivalentes. Le banc de filtres est dit uniforme.
N −1
1 1 X k
x(l) = [ Xk (n)ej2π N l ].
h(n − l) N
k=0
Cette expression montre qu’il n’est pas nécessaire de calculer Xk (n) à tous les instants n. La
connaissance de Xk (n) pour n multiple de N semble suffire a priori pour reconstruire le signal.
On donne dans ce paragraphe un premier élément de réponse à ce problème de reconstruction
[?].
On appelle
N −1
1 X k
x̃(n, p) = Xk (n)ej2π N p
N
k=0
+∞ N −1
X 1 X k
x̂(p) = f (p − n) Xk (n)ej2π N p . (B.2)
n=−∞
N
k=0
Le signal reconstruit x̂(p) à l’instant p est obtenu par ”recouvrement et addition” (overlap-add).
Donnons à la fenêtre d’analyse la possibilité de glisser à chaque étape de M échantillons avec
1 ≤ M ≤ N , c’est-à-dire que l’on évalue une transformée de Fourier discrète à court terme tous
les mM échantillons. Les relations (B.1) et (B.2) deviennent
+∞
X k
Xk (m) = h(mM − l)x(l)e−j2π N l
l=−∞
+∞ N −1
X 1 X k
x̂(p) = f (p − mM ) Xk (m)ej2π N p .
m=−∞
N
k=0
Cherchons les conditions que doivent remplir les deux fenêtres de pondération h(n) et f (n) de
façon que l’on puisse reconstruire exactement le signal. On a
+∞ N −1 +∞
X 1 X X k k
x̂(p) = f (p − mM ) h(mM − l)x(l)e−j2π N l ej2π N p
m=−∞
N
k=0 l=−∞
+∞ +∞ N −1
X X 1 X −j2π k (l−p)
x̂(p) = [ f (p − mM )h(mM − l) e N ]x(l).
N
l=−∞ m=−∞ k=0
Comme
N −1
1 X −j2π k (l−p)
e N = 1 si l = p + qN
N
k=0
= 0 sinon
En pratique, comment remplir cette condition ? Supposons que les deux fenêtres sont de durée
finie et de même durée N . On peut vérifier que cette condition est remplie, par exemple,
– si les deux fenêtres sont des fenêtres rectangulaires avec N = M ,
– si M = N/2 et si
πn
f (n)h(−n) = sin2 ( ) pour 0 ≤ n ≤ N − 1
N
= 0 sinon.
La théorie dite des bancs de filtres à reconstruction parfaite permet de généraliser cette étude.
Egalisation
C.1 Introduction
– Emetteur : d(n) ∈ {0, 1}, a(n) ∈ {−1, 1}, he (t) = filtre d’émission.
X
xe (t) = a(n)he (t − nT )
n
– g(n) = filtre causal de durée finie L prenant en compte l’ensembles filtre d’émission/filtre
caractérisant le canal/filtre de réception.
x(n) dépend non seulement de a(n) mais aussi des symboles précédents. On parle d’Inter-
férence Entre Symboles (IES).
Problème (cf figure C.1) : Détermination d’un filtre supplémentaire de réponse impulsionnelle
w(n) atténuant l’IES de façon à simplifier la prise de décision.
– 1ère idée : “égaliseur zero forcing” = “inverser” le filtre g(n). Si le bruit est de très faible
puissance, il suffit de filtrer x(n) par le filtre w(n) tel que W (z) = 1/G(z) pour obtenir
y(n) ≈ a(n).
– 2ème idée : “égaliseur de Wiener” = minimiser E{|A(n) − Y (n)|2 }.
Préalable : estimer g(n) à partir de x(n) connaissant a(n). En effet, dans la pratique, on
connaît les filtres d’émission et de réception mais pas le filtre caractérisant le canal (qui peut
varier fortement au cours du temps).
b(n)
a(n) s(n)
- +mx(n)
? y(n) â(n)
- g(n) - w(n) - Seuil -
X X
E{X(n)X(n + k)} = E{[ g(n − l)A(l) + B(n)][ g(n + k − p)A(p) + B(n + k)]}
l p
XX
= g(n − l)g(n + k − p)E{A(l)A(p)} + E{B(n)B(n + k)}
l p
X
2
= g(l)g(l + k) + σB δ(k).
l
X
RAX (k) = E{A(n)X(n + k)} = E{A(n) g(n + k − l)A(l) + A(n)B(n + k)}
l
X
RAX (k) = g(n + k − l)E{A(n)A(l)} = g(k).
l
At x + At Ag opt = 0
g opt = [At A]−1 At x.
Interprétation géométrique : opt est orthogonal au sous espace engendré par les vecteurs colonnes
de A.
– Mais si G(z) = 1 − 2z −1 le pôle de W (z) est à l’extérieur du cercle unité. Il faut trouver un
développement (en série de Laurent) dont le domaine d’existence contienne le cercle unité.
Il suffit d’écrire W (z) sous la forme
1 z 2 2 z z2
W (z) = = [1 + (1/2)z + (1/2) z + · · · ] = − − + ···
−2z −1 (1 − (1/2)z) 2 2 4
Comme
X
E{A(n)X(n − k)} = E{A(n)S(n − k)} = g(p)E{A(n)]A(n − k − p)} = g(−k)
p
, on obtient X
w(l)RXX (k − l) = g(−k) ∀k
l
ce qui donne dans le domaine fréquentiel :
G(−f )
W (f )SXX (f ) = G(−f ) ⇒ W (f ) = 2 .
|G(f )|2 + σB
Concrètement on résout
..
.
w(−Q))
0
RXX (0) ..
RXX (Q) .
..
g(L − 1)
.. .. .. ..
. w(0) = .
. . .
RXX (Q) · · · RXX (0)
.
..
g(0)
w(Q)
0
..
.
où RXX (k) est estimé à partir des données x(n) et g(k) par la procédure précédente d’identifi-
cation du canal.
La puissance du bruit en sortie est plus faible que dans le cas zero forcing mais au détriment de
l’IES.
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