Le Système Bielle-Manivelléquations Horaires
Le Système Bielle-Manivelléquations Horaires
Le Système Bielle-Manivelléquations Horaires
Sommaire
1Histoire
2Exemples d'applications
3Description et terminologie
4Modélisation cinématique
5Équations horaires
6Comportement statique
o 6.1Méthode statique
o 6.2Méthode énergétique
7Cinématique
o 7.1Cas d'axes concourants
o 7.2Cas d'axes non concourants
o 7.3Vitesse
o 7.4Accélération
o 7.5Relation entre couple et force
8Notes et références
9Voir aussi
o 9.1Articles connexes
o 9.2Liens externes
Histoire[modifier | modifier le code]
Schéma de la scierie de pierre de Hiérapolis, la plus ancienne machine connue utilisant un système
de bielles et manivelles.
Les systèmes bielle-manivelle semble connus par les Romains dès la fin du IIIe siècle. Ce mécanisme
semble avoir été utilisé dans la scierie de Hiérapolis1,2,3, ainsi que dans deux scieries
du VIe siècle découvertes à Éphèse et Jerash. Il convertit le mouvement de rotation de la roue
hydraulique en un mouvement linéaire entraînant les scies. Ces scieries sont les plus anciennes
machines connues à associer une bielle à une manivelle1,2,3.
Les concepteurs de l'époque pour corriger les arrêts possibles sur les deux points morts qui peuvent
bloquer le système, associent un volant d'inertie à l'axe de rotation. C'est un volant constitué d'une roue
ou de barres en équerre munies de masses et qui régule la vitesse de rotation du système. Cette
innovation est en fait l'ancêtre du régulateur à boules.
Le système bielle-manivelle est redécouvert au XVe siècle. Un manuscrit anonyme, daté
d’approximativement 1430, dit Anonyme de la guerre hussite4, contient plusieurs dessins de moulins à
bras qui sont la première représentation figurée certaine de ce mécanisme : on y distingue parfaitement
les bielles manœuvrées à bras, et les manivelles.
À la fin du Moyen Âge, le système bielle-manivelle constitue les prémisses d’un nouveau machinisme,
d’abord de petite taille avec les machines à pédales qui libèrent la main de l’ouvrier, comme le tour, la
meule ou le rouet (1470). L’interdiction de ce dernier, longtemps inscrite dans les règlements
de corporations4, montre combien cette innovation est pertinente parce que déstabilisante du point de
vue de l'organisation du travail. Viennent ensuite des machines de plus grande taille, actionnées par les
roues des moulins, comme la scie hydraulique (Francesco di Giorgio Martini), la pompe aspirante et
foulante (XVIe siècle) ou le marteau hydraulique (martinet) qui permet de forger des pièces de grandes
dimensions.
Au XIXe siècle apparait une nouvelle utilisation avec les machines à vapeur et son essor sera fulgurant à
travers le monde.
Différentes utilisations
Moulin à bras.
Rouet à pédale.
e
Volants d'inertie visibles sur un dessin de Villard de Honnecourt (XIII siècle)
Le rémouleur (1840) Alexandre-Gabriel Decamps.
les moteurs à piston (la manivelle est alors réceptrice) : la source d'énergie vient de l'explosion
des gaz introduits dans la chambre et poussant le piston ;
les pompes hydrostatiques (la manivelle est alors motrice) : un couple moteur appliqué à la
manivelle anime l'ensemble, le piston propulse alors le fluide contenu dans la chambre ;
les mécanismes d'ouverture de certaines barrières automatiques (en) (péages ou parking) :
l'intérêt du dispositif réside dans le fait que le moteur animant le mécanisme tourne dans le même
sens pour la levée ou la descente de la lisse, à l'instar des mécanismes d’essuie-glace. La
manivelle effectue exactement un demi-tour pour chaque mouvement ;
les automates ludiques des vitrines décorées des grands magasins : toutes les pièces animées
d'un mouvement alternatif sont entraînées par des moteurs électriques tournant en continu ;
simplicité et effet garanti.
Dans notre configuration le point B est sur l'axe (O, y). On repère la position du mécanisme par la
position angulaire de la manivelle. Vilebrequin tournant, l'angle est fonction du temps. En écrivant la
longueur du segment h(t)=OB , il vient (voir calcul détaillé au § cinématique) :
avec dans le cas d'une rotation à vitesse constante.
Par dérivation, on obtient la vitesse puis l'accélération (voir en § cinématique).
La position angulaire de la manivelle θ en fonction de la position du piston (OB) se détermine avec
la formule réciproque :
Schéma cinématique
Moteur à piston
Transformation rotation en translation
Schéma cinématique
Barrière automatique
Transformation rotation en rotation
{*} La liaison éventuelle avec le volant d'inertie, s'il est présent, est une liaison encastrement.
Équations horaires
le bâti (1).
la manivelle (2), appelée aussi vilebrequin sur les moteurs,
la bielle (3),
L'effecteur (4) : piston, levier , pédale suivant les cas ,
Le système est très généralement complété par un volant d'inertie stabilisant la vitesse de rotation de la
manivelle.
Machine à vapeur, la biellette est reliée à un piston assujetti à une trajectoire rectiligne
Mouvement de demi-rotation, la biellette est reliée à une autre manivelle
La manivelle est dite motrice, quand elle entraine le système - elle fournit l'énergie au système :
cas du rouet, de la scie sauteuse , de la pompe hydraulique, etc.
La manivelle est dite réceptrice, quand elle est entrainée par le système - elle reçoit l'énergie
du système : cas du moteur à piston.
La manivelle (motrice ou réceptrice) est animée d'un mouvement de rotation continue, alors que
l'effecteur est animé d'un mouvement linéaire alternatif, rectiligne ou pas. La bielle est munie de deux
articulations, d'un côté à la manivelle, et de l'autre à l'effecteur. Suivant le type de liaison imposé à
l'effecteur, le système réalise les conversions de mouvement suivantes:
Rotation continue mouvement rectiligne alternatif.
C'est le cas où l'extrémité de bielle est fixée à un piston mobile dans un cylindre ou plus généralement à
une liaison glissière. L'extrémité de bielle décrit un segment de droite. Exemples :