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Résumé :

LE MESSAGE NERVEUX

Prof: FAOUZI AOUINA

1- NATURE ET ORIGINE DU MESSAGE NERVEUX

1-1 LE POTENTIEL DE REPOS (PR)

Le potentiel de repos ou potentiel de la membrane est la ddp qui existe entre la face interne et la face
externe d’une cellule en absence de toute stimulation. Il est de l’ordre de – 70 mV. Il est exprimé
négativement parce que l’intérieur du neurone est négatif par rapport à l’extérieur qui est positif. Ainsi la
membrane cellulaire au repos est polarisée.

Na+

K+

ORIGINE DU POTENTEIL DE REPOS

Le potentiel de repos s’explique par la répartition


inégale des ions Na+ et K+ de part et d’autre de la
membrane du neurone.

[Na+]e ˃˃ [Na+]i et [K+]i ˃˃ [K+]e

C’est un état d’équilibre qui s’explique par :

 Une diffusion passive et sélective des ions


Na+ et K+ selon leur gradient de concentration
à travers des canaux de fuite qui sont toujours
ouverts, liée aux propriétés de la membrane
qui est plus perméable aux ions K+ qu’aux ions
Na+.

 Un transport actif des ions Na+ et K+ contre leurs gradients de concentrations assurée par la pompe
Na+/K+. C’est une enzyme (ATPase) qui décompose l’ATP en ADP + Pi et libère de l’énergie qui sert à
expulser les ions Na+ vers l’extérieur et ramener K+ à l’intérieur.

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1-2 LE POTENTIEL D’ACTION (PA)

C’est la variation brusque et passagère du potentiel de repos suite à une stimulation efficace portée sur
une fibre nerveuse.

1-2-1 PROPRIÉTÉS DU PA

 Une amplitude constante de l’ordre de 100 mV  Obéit à la loi de tout ou rien : non graduable
 Une durée constante d’environ ms  Non sommable
 Une vitesse qui varie de 30m/s à 00 m/s  Propageable
 Nécessite une dépolarisation locale seuil (- 50  Existence d’une période réfractaire
mv/ 20 mV)

1-2-2 CONDITIONS DE NAISSANCE D’UN PA

 Les stimulations S1, S2, et S3


infraliminaires engendrent des
potentiels locaux qui augmentent
d’amplitude en passant de S1 à S3.
 La stimulation S4 est l’intensité minimale
de la stimulation qui déclenche un PA :
c’est l’intensité seuil ou intensité
liminaire qui fait que cette stimulation
soit efficace.
 Les intensités supraliminaires S5 et S6
engendrent des PA identiques.
 Donc le PA nécessite une
intensité seuil pour naître, c’est
lorsque le potentiel local atteint le
seuil de PA (- 50 mV)

Potentiel local PA

 Graduable : l’intensité d’un potentiel local  Non graduable (obéit à la loi de tout ou
varie en fonction de l’intensité. rien) : Le PA a toujours la même amplitude
(100 mV) quelle que soit l’intensité de la
stimulation à condition que celle-ci soit
efficace

 Le PA exige une intensité seuil pour naître (-


 Le potentiel local ne nécessite pas une
50 mV)
intensité seuil pour naître.
 Propageable sans amortissement
 Non propageable (il se propage en
s’amortissant = à décrément spatial). Il n’est
enregistré que près des électrodes
stimulatrices
1-2-3 ORIGINE DU PA

Le PA correspond à une variation de la perméabilité membranaire due à l’ouverture des canaux voltages
dépendants (CVD à Na+ et CVD à K+) à partir d’une valeur seuil (-50 mV).
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Analyse détaillée d’un PA

O : Artéfact de stimulation

OA : Temps de latence :

c’est le temps mis par l’onde de négativité de passer de


l’électrode stimulatrice à l’électrode réceptrice.

ABC : C’est la phase de dépolarisation :

Lorsque le potentiel de la membrane atteint – 50 mV, des CVD à


Na+ s’ouvrent permettant une entrée massive et passive des
ions Na+ à l’intérieur de la fibre ce qui provoque la
dépolarisation. La négativité interne diminue (AB), s’annule en B
puis s’inverse à la positivité (BC).

CD : C’est la phase de repolarisation :

Lorsque le potentiel de la membrane atteint + 30 mV, les CVD à


Na+ se ferment et les CVD à K+ s’ouvrent engendrant une sortie
passive, lente mais massive des ions K+. La négativité interne
augmente et la polarité revient à l’état initial.

DE : C’est la phase d’hyperpolarisation :

Au cours de laquelle la négativité interne continue à augmenter


er dépasse l’état de repos. Elle correspond à une sortie
prolongée de K+ due à la fermeture lente des CVD à K+

La pompe Na+/K+ ramène la membrane au potentiel de repos.

1-2-4 LA PÉRIODE RÉFRACTAIRE

La fibre nerveuse, après avoir été le siège d’un potentiel d’action suite à une stimulation efficace, ne peut
réagir immédiatement à une nouvelle stimulation pendant quelques millisecondes : c’est la période
réfractaire. La fibre nerveuse est inexcitable au moment et juste après un PA. Les CVD à Na+ se referment
rapidement après la phase de dépolarisation et demeurent fermés pendant quelques millisecondes, ce
qui explique l’existence de la période réfractaire.

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2- PROPAGATION DU MESSAGE NERVEUX LE LONG DES FIBRES NERVEUSES

2-1 VITESSE DE PROPAGATION

La vitesse dépend :

 du diamètre de la fibre nerveuse. Les


fibres de plus gros diamètre conduisent
le message nerveux plus rapidement.
 de nature des fibres : la vitesse dans les
fibres myélinisées est plus rapide que
dans les fibres amyélinisées.
 de l’espèce
 de la température

V = Δd / Δt exprimé en m/s

3-2 MÉCANISME DE LA CONDUCTION DU MESSAGE NERVEUX LE LONG D’UNE FIBRE NERVEUSE

FIBRE AMYÉLINISÉE FIBRE MYÉLINISÉE

 En fait le PA ne se déplace pas le long de la fibre nerveuse, mais chaque PA déclenche un autre et
ceci de proche en proche, par l’effet des courants locaux.
 L’arrivée d’un PA en une zone de la fibre nerveuse crée entre cette zone et la zone voisine des
courants électriques locaux (attraction des charges (+) par les charges (-)), ce qui entraîne une
dépolarisation de cette zone voisine. Ainsi le PA est continuellement régénéré tout au long de la
fibre nerveuse.
 La zone qui vient d’être le siège d’un PA reste inexcitable pendant un certain temps  l’existence
d’une période réfractaire expliquée par la fermeture momentanée des CVD à Na+  propagation
unidirectionnelle de PA

 La propagation se fait de proche en proche.  La propagation est discontinue car les


Elle est continue. charges électriques sautent d’un nœud de
Ranvier au nœud voisin. Ceci est dû au fait
que la myéline est un isolant électrique et
que les CVD sont localisés au niveau des
nœuds de Ranvier. On parle dans ce cas
d’une propagation saltatoire qui est plus
rapide que la propagation continue.

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4- LA TRANSMISSION SYNAPTIQUE

Le délai synaptique est le temps nécessaire pour la conduction d’un signal (message) à travers une
synapse. C’est l’intervalle du temps qui s’écoule entre l’arrivée d’un influx nerveux à la terminaison
d’une fibre présynaptique et la création du PA postsynaptique.

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SYNAPSE EXCITATRICE SYNAPSE INHIBITRICE

1- Arrivée d’un PA présynaptique

2- Ouverture des CVD à Ca2+ et diffusion de ces ions dans le milieu intracellulaire (dans les terminaisons
présynaptiques)

3- Entrée de Ca2+ qui active la libération par exocytose, dans l’espace synaptique du neurotransmetteur :

4- excitateur : l’acétylcholine par exemple. 4- inhibiteur : le GABA .

5- Fixation de l’acétylcholine sur des récepteurs 5- Fixation de GABA sur des récepteurs spécifiques
spécifiques de la membrane postsynaptique de la membrane postsynaptique

6- Ouverture des CCD à Na+ et entrée de Na+ 6- Ouverture des CCD à K+ et/ou Cl- et entrée de Na+

7- Modification du potentiel transmembranaire : 7- Modification du potentiel transmembranaire :


naissance d’un PPSE naissance d’un PPSI

8- Élimination de l’acétylcholine de la fente 8- Élimination de GABA de la fente synaptique (par


synaptique (par dégradation par une enzyme ou par dégradation par une enzyme ou par retour
retour (recapture) à l’élément présynaptique. (recapture) à l’élément présynaptique.

SYNAPSE AU REPOS SYNAPSE EN ACTIVITÉ

 Nombreuses vésicules  Vésicules synaptiques moins


synaptiques nombreuses
 Pas de figures d’exocytose  Présence de figures d’exocytose
 Fente synaptique étroite  Fente synaptique large

Comparaison

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5- RȎLE INTÉGRATEUR DU NEURONE POSTSYNAPTIQUE

Dans les centres nerveux, chaque neurone postsynaptique peut recevoir des messages nerveux transmis
au niveau des synapses, par plusieurs autres neurones présynaptiques. Cette transmission se traduit par
l’apparition au niveau du neurone postsynaptique de potentiels postsynaptiques (PPS). Ces PPS se
propagent à la surface des dendrites et du corps cellulaire du neurone postsynaptique, de façon passive et
en diminuant d’amplitude jusqu’au niveau du segment initial ou cône axonique.

Les PA ne peuvent être déclenchés qu’au niveau du cône axonique du neurone postsynaptique.

On appelle intégration postsynaptique la capacité du neurone postsynaptique d’intégrer à tout instant


les informations (les messages) qui lui parviennent des neurones présynaptiques par sommation
temporelle et/ou spatiale. Si la somme algébrique obtenue est ≥ au seuil il y a émission d’un message
nerveux (potentiels d’actions), si elle est inférieure aucun message n’est transmis (PR).

Sommation spatiale Sommation temporelle

Lorsque plusieurs neurones présynaptiques Lorsqu’un même neurone présynaptique transmet


transmettent leur message simultanément au des PA très rapprochés à un neurone
même neurone postsynaptique par des synapses postsynaptique par une synapse excitatrice ou
excitatrices et inhibitrices. Le PPS résultant à une inhibitrice. Le PPS résultant à une amplitude égale à
amplitude égale à la somme algébrique des PPS la somme algébrique des PPS successifs provenant
unitaires. On parle d’une sommation spatiale. Si de la même synapse : on parle d’une sommation
cette somme atteint, au niveau du cône axonique, temporelle des PPS. Si le PPS global atteint, au
le seuil d’un potentiel, un PA est déclenché et se niveau du cône axonique, le seuil d’un potentiel il
propage le long du neurone postsynaptique. déclenche un PA qui se propage le long du neurone
postsynaptique.

Dès que la dépolarisation du cône axonique ainsi obtenue est suffisante, des PA prennent naissance, leur
fréquence qui code l’intensité du message, est d’autant plus élevée que la somme algébrique des PPS
(PPSE global) donne une valeur élevée.

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