Cours RDM Et Exercice L3 GC SJP 2015 PDF
Cours RDM Et Exercice L3 GC SJP 2015 PDF
Cours RDM Et Exercice L3 GC SJP 2015 PDF
COURS ET EXERCICES
Pr T. BEDA
RDM
SOMMAIRE
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T. BEDA
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RDM
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T. BEDA
1.1.1. Homogénéité.
Le matériau est supposé homogène, c’est à dire en chacun de ses points il possède la
même propriété et la même structure.
1.1.2. Isotropie.
Il (matériau) est dit isotrope : c’est-à-dire possède les mêmes propriétés mécaniques
quelque soit la direction choisie.
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RDM
NB : La ligne moyenne est le lieu des centres de gravites des sections. L’axe
longitudinal est un cas particulier de ligne moyenne.
1.1.6. Les forces extérieures sont appliquées lentement de telle sorte qu’à chaque
instant le corps puisse être considéré comme en équilibre statique.
Conséquence de l’hypothèse de Hooke :
Si on supprime les forces extérieures, les contraintes et déformations disparaissent.
Principe de la superposition des forces : dans le domaine élastique la somme des forces
extérieures entraîne la somme des contraintes et la somme des déformations.
Forces extérieures contraintes, déformations
1.2. Définitions
1.2.1. Traction
Il y a traction lorsqu’un corps est soumis à une force qui tend à l’allonger.
1.2.2. Compression.
Un corps est soumis à un effort de compression lorsque cet effort tend à le raccourcir.
F
1.2.3. Cisaillement
Un corps est soumis à un effort de cisaillement si cet effort tend à le séparer en deux
tronçons glissant l’un par rapport à l’autre suivant le plan d’une section droite.
1.2.4. Torsion
Un corps est sollicité en torsion lorsqu’il est soumis à un couple qui tend à faire
tourner la section droite autour d’un axe perpendiculaire à son plan.
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T. BEDA
F
Mf
1.2.5. Flexion
Un corps est soumis à un effort de flexion lorsque la
résultante des forces appliquées (coplanaires) comporte un moment
fléchissant.
Mf
1.2.6. Isostatisme
Il y a isostatisme lorsque les équations de la statique permettent à elles seules de
déterminer toutes les actions de liaisons du corps étudié.
Forces extérieures = 0 et Moment des forces extérieures = 0.
1.2.7. Hyperstatisme
Il y a hyperstatisme lorsque ces équations ne permettent pas de les déterminer. Dans ce
cas le nombre d’équations fourni par la statique est inférieur au nombre d’inconnues : ces
inconnues étant les actions de liaison.
La RDM fournit des équations supplémentaires permettant de s’affranchir de cette difficulté.
F F3 F5
1
A B
F2 F4
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RDM
Mf M
Le moment résultant M peut se
décomposer en deux moments :
- Un moment Mt porté par la
tangente à la ligne moyenne : c’est le moment longitudinal ou moment de torsion.
- Un moment Mf perpendiculaire à la ligne moyenne : c’est le moment fléchissant ou
moment de flexion.
1.3.2. Contraintes
Soit une surface élémentaire dS autour
d’un point a de S, soit dF l’action de la partie
B sur A relativement à dS.
dS
La contrainte relative à cette facette est
par définition la limite vers laquelle tend le
dF
rapport .
dS
Quand dS tend vers 0, c’est un
vecteur qui a pour origine le point a et le
sens de la force d F .
- est la contrainte tangentielle ou
contrainte de glissement ou Facette
scission.
- est la contrainte normale.
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T. BEDA
2. TRACTION-COMPRESSION
2.1. Essai de traction
Eprouvette cylindrique
S0
F
L0
Fe
Re (1)
S0
So est la section de l’éprouvette
AB : Phase de déformation permanente. Dès que F > Fe, il y a allongement brusque
de l’éprouvette, le phénomène n’est plus réversible et L n’est plus proportionnelle
à F.
Fm est la charge maximale supportée.
Par définition on appelle résistance à la traction la valeur :
Fm
Rm (2)
S0
Le point B :
Au point B la matière s’écoule comme un corps plastique, l’éprouvette s’allonge même si la
charge décroît : c’est le phénomène de striction.
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RDM
Exemples
Pour l’acier E = 21 1010 Pa; Pour la fonte E = 16 1010 Pa; Pour l’aluminium E = 7.5 106 Pa
p (9)
2.4. Compression
On peut considérer la compression comme un phénomène symétrique (dual) de la traction si
la poutre n’est pas trop longue par rapport à la dimension transversale. Dans ce cas la
contrainte et la déformation sont négatives par convention.
Notons que les limites d’élasticité en traction et en compression peuvent être différentes.
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T. BEDA
F F z F0e a
P
Aire minimale : F0
a
L
Exemples d’application
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3. LE CISAILLEMENT
dx = AC : distance entre
deux sections droites
T dx T très proches
dy = CC’ : glissement
des deux sections
A C
dy droites l’une par rapport
T C’ à l’autre
T : effort tranchant
T : angle de glissement
est supposé petit
(tg )
A
Te
T
On a :
S0
(10)
est la contrainte tangentielle. La limite d’élasticité au glissement (ou au cisaillement) est
définie par :
Te
Reg (11)
S0
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T. BEDA
G est le module de coulomb. Le module de Young E est lié à celui de coulomb G par :
E
G (14)
2 1
est le coefficient de Poisson.
D D0
' (15)
D0
Pour une section rectangulaire, si la hauteur passe de ao à a et l'épaisseur de bo à b alors on
pose :
a a0 b b0
' (16)
a0 b0
Le coefficient de poisson est donc définie par :
'
(17)
étant la déformation longitudinale. est une grandeur adimensionnelle telle que : 0< <0.5
pour les matériaux isotropes.
Exemples
Acier : 0.3 ; gomme : 0.5 ; liège : 0.
Remarque : zz = yy = - xx
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4. LA TORSION
4.1. Essai
Considérons la torsion d’un arbre sollicité par un moment Mt. La section S située à une
distance L de So tourne d’un angle par rapport à So pris comme référence.
M
S0 S, L S1, L1 Mm B
m
A
Me
O
C Mt x
C’
O
α α1
On obtient : G G G
L
est la contrainte en un point situé à une distance du centre de gravité, figure ci-contre.
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T. BEDA
Mt S S (21)
S est aire élémentaire
est la contrainte de cisaillement sur cette aire
S est la force élémentaire de cisaillement
S est le moment élémentaire de la force de cisaillement par rapport au point O
Mt = S Mt = S dS
2 2
Mt = G S Mt = S G dS
2 2
Mt = G S Mt = G S dS
Mt = G I0 Mt = G I0
D’où la formule :
Mt
(22)
I0
I0 est le moment d’inertie polaire de la section.
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5. LA FLEXION SIMPLE
5.1. Caractéristiques géométriques des sections planes.
5.1.1. Moment statique d’une aire plane
y
H
S section considérée dS q
un axe S
M un point de S M
dS élément de surface en M
q la distance entre M et l’axe
x
O
A MH dS MH dS
S S
A q dS q dS (23)
S S
Théorème
Le moment statique d’une surface plane par rapport à un axe est égale au produit de l’aire
S et de la distance de son centre de gravité à l’axe .
A Sd
Conséquences : Le moment statique d’une aire plane par rapport à un axe passant par son
centre de gravité est nul.
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I q 2 dS q 2 dS (26)
S S
Théorèmes de HUYGENS
Le moment d’inertie d’une surface plane par rapport à un axe est égal au moment d’inertie
de S par rapport à un axe parallèle à et passant par le centre de gravité G de S augmenté
du produit de l’aire S par le carré de la distance entre les deux axes.
I I S d2
G
(29)
Rayon de giration : On appelle rayon de giration d’une aire plane S autour d’un axe la
quantité r telle que :
I
r2 (30)
S
I Ox Ix I Oy Iy
D’où : rOx2 et rOy2 (31)
S S S S
I Oxy xy dS xy dS
S S
(32)
5.1.4. Relation entre moments d’inertie lors d’une rotation des axes du repère
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2I xy
tg2 (37)
I y Ix
5.1.6. Moment d’inertie polaire I0 d’une surface plane S ou moment d’inertie par
rapport à un axe perpendiculaire à son plan
y I Oz I0 r 2 dS r 2 dS (38)
S
S
dS
S I0 = x2 y 2 dS x2 y 2 dS (39)
S
M S
r
I0 = IOz = IOx + IOy (40)
x
O
La flexion est dite pure lorsque la poutre (ou une partie) n’est soumise qu’au seul moment de
flexion (portion AB de la figure).
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F A B F
a a
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dx dx d
M M dM T T dT dq 0
2 2 2
dM
T (44)
dx
a a'
y L
G
b' b
Une section aa’ devient bb’ après déformation. y : ordonnée du point considéré.
Pour une flexion pure l’effort normal N est nul. Exprimons que N = 0.
D’où : N S 0
S
Comme = K y, on a: N K y S 0 (45)
S
y S SyG 0 yG = 0 (46)
S
Donc, l’axe neutre passe par G centre de gravité de la section (l’axe neutre confondu à la ligne
moyenne).
Mf y S K y2 S (47)
S S
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Mf KIGz (48)
Mf
D’où : y (49)
I Gz
M fmax
Contrainte maximale : max ymax (50)
I Gz
O = OG : rayon de courbure
L
Loi de Hooke : E
L
M
On a établi : y f
I Gz
B B2 B1 Triangles semblables : OGG1 G1A1A2
G1 y A1 A2 L
G
GG 1 L E
y
y y Mf Mf
A A1 A2 y
E I Gz I Gz
1 Mf
EI Gz
1 Mf
Par convention de signe: (52)
EI Gz
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3/ 2
1 y' 2
(53)
y"
dy
y' . Les déformations étant petites y’2 est négligeable devant un, d’où :
dx
1
(54)
y"
On obtient formule approchée dite équation différentielle de la déformée :
Mf
y" (55)
EI Gz
Autrement écrite : Mf EIGZ y" (56)
Une charge est dite uniformément repartie sur toute la longueur d’une poutre si, divisant la
longueur en parties égales – aussi petites soient-elles – elles supportent la même charge.
Si P est la charge totale sur la longueur L, la charge unitaire est :
P
x C ste p
L
p= (x)
Exemple : Poutre AB, libre en A,
encastrée en B, soumise à une
charge répartie suivant :
A dx C B
x
X
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T. BEDA
ax
p (x) ax3 bx d
C ste
Dans chaque section, la contrainte normale maximale doit être la même et égale à a ( p,
u). Ces poutres ont l’avantage d’être plus légère que les poutres à section constante et plus
flexibles (l’énergie interne accumulée au cours de la déformation est supérieure).
F y Mf Fx
x z
h Mf
ymax C ste
y b p
I
h Fx Fx
6
2 bh3 bh 2
p
12
Fx
p 6 2
bh
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RDM
b(x) z
Forme de la poutre :
x x
z y
Exemple d’application :
Ressorts en lames d’acier pour suspension
de véhicule (camion)
Lame réalisée en acier à haute limite
élastique qui permet d’obtenir le maximum
d’énergie interne accumulée (très flexible)
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T. BEDA
F F
Effort tranchant: T RA ; Moment fléchissant: M f x
2 2
F
Equation de la déformée : Mf = -EIy’’ y1 " x
2 EI
F 2 F 3
y1 ' x C y1 x x Cx K
4 EI 12 EI
Conditions limites :
y( 0 ) 0 (appui) y( 0 ) 0 K=0
L L FL2
y' 0 (symétrie du problème) y' 0 C
2 2 16 EI
F 3 FL2
y1 x x x (61)
12 EI 16 EI
Pour la partie CB (L/2 x L), en raison de symétrie, on remplace dans l’équation ci-dessus
la variable x par (L-x).
La flèche maximale est en C (x = L/2) et vaut :
FL3
ymax x (62)
48EI
Influence de F, L, E et I
- y(x) proportionnel à F (domaine élastique) ;
- y(x) proportionnel à L3, donc influence considérable de L sur y (pour limiter les
déformations, il faudra en tenir compte) ;
- y(x) inversement proportionnel à E, donc pour limiter les déformations, il faut choisir
un matériau dont le module de Young est grand.
- y(x) inversement proportionnel à I. Pour une même section, on a intérêt, pour diminuer
les déformations, à choisir une forme de section dans laquelle la matière est très
éloignée de la fibre neutre.
Les figures ci-contre permettent de tirer la
b
I relation d’inégalité entre les moments d’inertie
h suivant la position de la section : Iy > Iz.
y Donc en plaçant la poutre debout, c’est-à-dire
dans la position I, la poutre fléchit moins
II Par conséquent, la flèche est plus importante
h dans la position II.
b
z
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T. BEDA
6. SOLLICITATIONS COMPOSEES
6.1. Contraintes de même nature
6.1.1. Combinaison de contrainte normale agissant sur une même section
BB2 : 2 0 compression
3 1 2 (63)
b) Flexion et compression
A1 A3 A A2 1 devient négative
1 2 AA1 : 1 0
G x Compression
3
BB1 : 1 0
B3 B1 B2 B
AA2 : 2 0
y Flexion
BB2 : 2 0
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Remarque
La flexion pure présente systématiquement une contrainte de traction et une de compression.
Ceci a été à la base de la notion de matériaux composites (assemblage d'au moins deux
matériaux non miscibles (miscibles : qui peuvent former un mélange homogène), mais ayant
une forte capacité d'adhésion.
La flexion déviée est provoquée par des forces situées dans un plan passant par l’axe
longitudinal d’une poutre, mais ne coïncidant avec aucun plan principal de la poutre.
Exemple
Une poutre de section en I, encastrée à une
extrémité et supportant à 1’autre une force
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B1 B2
y
1
a1
F1 produit un moment G Compression
A2
de flexion d’axe Gy, Effet de F1
contrainte relative 1 Traction A1
a2 x
A a
F2 produit un moment de Traction
flexion d’axe Gz, G x
Effet de F2
contrainte relative 2
2 Compression
b B
Aa : Traction ; Bb : Compression
A1a1 A2 a2
: Compression ; : Traction
3 A2 2 A2 1 A2 max Traction
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RDM
Condition de résistance: 3 A2 Rp
T2 (65)
rés 1 2
M 2
1 Cette formule reste valable quelque soit l’angle entre les deux efforts.
2max
rés 1 2
2max
1
2Contraintes dues à la torsion, proportionnelles à la
2max
distance = GM ( 2 maximale à la périphérique).
1
2max
1
1 Contraintes dues à l’effort tranchant, constantes de
1
même direction et de même sens.
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Contrainte idéale : i
2
4 2
(66)
Retraction
Soit : k (k < 1) (68)
Recompression
1 k 1 k 2 2
i 4 Rp (69)
2 2
Définition F
Le noyau central d’une section est un
domaine situé à l’intérieur de cette section, S
domaine où doit se trouver la trace de la
force qui agit sur la poutre parallèlement à
son axe pour que les contraintes normales,
en tous points de la section, soient de même
signe.
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Exemple de calcul
Détermination du noyau central
d’une section circulaire.
D2 D4
Caractéristiques : S ; I Gx I Gy I
4 64
On considère le cas où x = D/2, d’où :
F FX F 8X
1
D2 D3
A A 2
D D
4 32
Pour obtenir un même signe de contrainte dans entre A et B, il faut que A soit positive, donc :
8X D
1 0 X
D 8
D
Le noyau central d’une section circulaire de diamètre D, est le disque de rayon .
8
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7. LE FLAMBEMENT
Le flambage (ou flambement) est en fait, une sollicitation composée de compression et de
flexion.
Lorsqu’une pièce en forme de poutre rectiligne subit un effort axial croissant tendant à la
raccourcir, on observe successivement deux types de sollicitations.
- Si l’effort F est inférieure à une limite notée Fc (charge critique), la poutre est
comprimée, elle reste rectiligne et se raccourcit.
- Lorsque F atteint Fc, la poutre fléchit brusquement. On observe que la flexion se
produit dans le plan perpendiculaire à la direction principale du plus faible moment
quadratique de la section droite de la poutre.
x b
F
F
h y
y y
h
b z
F
z
F
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RDM
EI z y" Fy 0 (70)
2 F
Solution générale : y(x) = A cos x + B sin x ; (71)
EI z
Calcul de A et B
- Conditions aux limites (CL)
En A (x = 0), on a: y(0) = 0 A=0
En B (x = L), on a: y(L) = 0 B sin L = 0
F k
D’où: (72)
EI z L
La plus faible valeur de F satisfaisant cette relation est obtenue pour k = 1. On appelle cette
valeur, charge critique d’Euler et on la note Fc.
2
EI z
Fc (73)
L2
x Or, on a: (k = 1)
2 L
L
D’où: x
2
B est donc la flèche maximale au milieu de la poutre.
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T. BEDA
Au point A : A Fx ; A A z
Au point B : B Fx ; B B z B B
La symétrie du problème
A B G’
En G’, on a : M f A Fyz
x
Mf Fy EI z y"
A A
y( 0 ) 0 A (78)
F
y'( 0 ) 0 B B=0 (79)
y L Acos L =0 (80)
F
y'( L ) Asin 0 (81)
2
Cas k=1
L
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RDM
2
EI z
D’où, on tire la charge critique: Fc 2 (82)
L
2
L
On peut avoir une écriture similaire au cas précédent en posant l , d’où :
2
2
EI z
Fc
l2
l désigne la longueur libre de flambage et dépend de la nature des liaisons aux extrémités. Elle
est également appelée longueur réduite.
On a : A et B = 0
F
Pour F = Fc, on a L = 2 . D’où l’équation de la déformée :
y 1 cos x (83)
F
La flèche est maximale lorsque : cos x = -1 x= ( = 2 /L)
2
Soit on a ymax à x = L/2. Alors : ymax . Notons que , donc A est indéfini.
F
7.5. Elancement
2
EI z
Fc
l2
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T. BEDA
En effet, on conçoit qu’une poutre courte et trapue doit être calculée en compression alors
qu’une poutre longue et élancée doit l’être en flambage, d’où la notion d’élancement.
l
On définit, pour une poutre, l’élancement : (84)
r
élastique). D’où :
pc
Fa Fc (87)
2 e
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RDM
pc Fc
En remplaçant Fa par sa valeur ci-dessus, on obtient : pc , soit donc Fc = e S. Or,
e S
2 2 2
EI z EI z E
Fc 2 2 eS 2
(89)
l2
e
rl
r2
Cette relation fait apparaître la notion d’élancement critique c, élancement à partir duquel la
poutre devra être calculée au flambage.
2
2 E
c (90)
e
2
pc EI z
Fa (91)
2 e l2
2
2
2
E 2 l l 2S
On sait que : c et , il vient que la charge admissible d’après Euler
e r Iz
est :
2
pc S EI z
Fa 2
(92)
l2
2
c
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8. EXERCICES
Exercice 1
Un élément de machine est constitué de deux pièces cylindriques distinctes, de même
longueur L, dont une creuse 1 et l’autre pleine 2. Elles sont montées en « série » et soumise à
une force F de traction, figure 1. Les caractéristiques sont indicées: Ej, Gj, Dj, Ij, I0j … j=1,2
F
Figure 1 Figure 2
L F
2 M
L 1 1 L 1 2 1
D2
D1
Exercice 2
Un fil en acier de longueur L=AB et de section S est lié en A et B par deux liaisons pivot
parfaites. On suspend au milieu I du fil une masse de poids P et le fil prend la configuration
élastique AiB, voir figure. Soit E le module de Young de l’acier. Le poids du fil est négligé.
Les déformations sont supposées petites : tg ; sin ; cos 1- 2/2.
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Exercice 3
Une structure symétrique est formée de trois poutres 1, 2 et 3 suspendues à un bâti par
des liaisons pivot sans adhérence, faisant un angle entre elles, de module de Young E, de
section S, de résistance à la traction m. Elle est soumise à une force de traction verticale P ,
voir figure.
3 1 2
1) Déterminer la force Pi dans chacune des poutres.
En déduire les contraintes.
2) Donner le critère de résistance dans chaque poutre en
considérant le coefficient de sécurité α.
α α 3) En déduire le critère de résistance de l’ensemble de la
structure.
Figure
Exercice 4
Une barre étagée est formée de deux poutres en séries, de différentes épaisseurs h1 et
h2, de mêmes caractéristiques suivantes : longueur L, largeur b, module de Young E. Elle est
sollicitée en traction par un effort F, figure 1.
h2 h2 F h1
F
L L h2
Figure 1 Figure 2 Figure 3
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T. BEDA
Exercice 5
Deux plaques identiques rectangulaires de côtés a, b et d’épaisseur e, sont assemblées
à l’aide d’un boulon, figure 1.
L’écrou et la tête du boulon ont pour rayon R et le
noyau pour rayon r. Le pas de vis est égal à p.
e Pour un serrage convenable à partir du contact
entre l’écrou, la tête et les plaques, on effectue un
b e tour et demi de serrage.
a b 1) Donner les différentes sollicitations :
a - sur le boulon
Figure 1
b - sur les plaques
On soumet les plaques à des forces longitudinales F, figure 2.
Exercice 6
Un arbre étagé en acier, de caractéristiques E, G et , est sollicité en traction par un
effort F , voir figure.
1) Déterminer l’allongement de l’arbre
dû à cette traction.
D D On remplace la force F par un couple de
1 2
torsion M = M x , voir figure.
l1 l2 2) Déterminer M pour que les sections
Figure d’extrémité tournent d’un angle l’une par
rapport à l’autre.
3) Quelle est la contrainte maximale ?
4) Quelle est la contrainte minimale ?
5) Donner leurs lieux d’application respectifs.
Soit l’angle de rotation d’une section quelconque S du tube de diamètre D1.
6) Donner l’angle de rotation 1 de la section S1 du même tube, située à une distance d1
de S.
7) Déterminer l’angle relatif de rotation φ2 de la section S2 du tube de diamètre D2, située
à une distance d2 de S, c’est-à-dire l’angle que fait S2 par rapport à S.
8) Déduire celui que fait S2 par rapport à S1.
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Exercice 7
On considère une poutre AB de section droite rectangulaire S0 (de largeur b et
d’épaisseur e). La limite d’élasticité en traction est Re, les contraintes de résistance sont : en
Rm
traction Rm et en cisaillement m . On prendra pour le coefficient de sécurité. La
2
poutre est encastrée à l’extrémité A. En B, Elle est sollicitée par une force F suivant son axe
x , comme l’indique la figure ci-dessous.
b
F
x e z
A S S0 B
Figure
1) Donner la contrainte longitudinale 0.
2) Déterminer la contrainte normale et la contrainte de cisaillement dans une section
S faisant un angle avec la verticale, voir figure.
3) Déterminer la force F pour qu’il y ait rupture suivant la section S lorsque :
a- = /4
b- = /3
La force F devient verticale.
4) Donner l’effort tranchant et le moment fléchissant
5) Déterminer la flèche y(x). En déduire la rotation maximale.
Exercice 8
Pour découper un corps cylindrique de diamètre D, de limite d’élasticité au glissement
Reg, de résistance de rupture au glissement Rrg, on utilise une cisaille en acier dur, de longueur
AB=L, sur laquelle on applique une force verticale F , voir figure. Le coefficient de sécurité
est et la distance AC=d.
B 1) Déterminer les réactions RA et RC.
2) Donner d’abord la condition pour être dans le
domaine élastique en tenant compte de la sécurité.
C 3) Quelle force appliquée pour pouvoir découper le
D
A corps ?
Figure
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T. BEDA
Exercice 9
Pour découper un trou cylindrique de diamètre d dans une tôle 1, on utilise un outil 2
appelé poinçon. La tôle est placée sur un bâti 3, voir figure. Une presse soumet le poinçon à
une force verticale F . La tôle est en acier doux de rupture au glissement Rg, tandis que le
poinçon, en acier très dur, a une résistance de
rupture à la compression Rc.
2
1
1) Donner la condition vérifiée par F pour
e qu’il y ait découpage.
2) Etablir la relation entre d, e et les
caractéristiques des deux matériaux (tôle et
d
poinçon) pour que le poinçon ne soit pas
3
détérioré lors du découpage. Le coefficient de
Figure
sécurité par rapport à Rc est α.
Exercice 10
On considère une poutre de session constante et de longueur L, libre en A et encastrée en B.
Elle est soumise entre A et C à une charge répartie comme l’indique la figure. On a AC=a.
a
1) Déterminer les réactions d’appui.
q 2) Déterminer l’effort tranchant et le moment
fléchissant. Déduire
A C
B
Figure
Exercice 11
Soit une poutre sur deux appuis simple, de longueur L et de caractéristiques autres : ,
S, E, Iz. On applique une force transversale F au milieu de la poutre, figure 1.
1) Déterminer l’effort tranchant et le
moment fléchissant.
2) Calculer la flèche y(x). En déduire
la flèche maximale ymax.
3) Commenter sur l’influence des
L
Figure 1 différents facteurs : F, L, E, I.
4) Calculer la rotation de la ligne
élastique aux appuis.
Une autre poutre de longueur double 2L et de mêmes autres caractéristiques,
symétriquement chargée. L’origine est à une distance L/2 de l’extrémité de gauche de cette
poutre (point B), figure 2.
A B C D 5) Calculer la nouvelle flèche v(x).
6) Montrer qu’on peut déduire v(x) à
partir de y(x).
L/2 L L/2
2
Figure 2
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7) Déduire la flèche w(x) lorsque l’origine est plutôt prise à l’extrémité gauche (point A),
figure 2.
Exercice 12
On considère une poutre de caractéristiques: L, E, I, appuyée à ses deux extrémités A et B.
Elle est soumise à une distance d de A à un moment de flexion M, voir figure.
A M B
1) Déterminer les réactions d’appui ;
d 2) Déterminer l’effort tranchant et le moment fléchissant ;
Figure 3) Calculer la flèche y x ;
4) Déduire cette flèche y x lorsque le moment M est
appliqué au milieu de la poutre. Comment peut-on déduire dans ce cas la flèche y x
L L
entre et L à partir de la flèche obtenue entre 0 et ?
2 2
5) Déduire également y x lorsque le moment M est appliqué à l’extrémité B de la
poutre.
Exercice 13
On considère une poutre horizontale de longueur L, de caractéristiques: , E, S, I,
encastrée-libre, soumise à une force verticale F située à une distance d de l’encastrement,
figure 1.
d F
L F
Figure 1 Figure 2
6) Déterminer les réactions de liaison : la force et le moment d’encastrement.
7) Donner l’effort tranchant et le moment fléchissant.
8) Déterminer la flèche.
9) En déduire la flèche lorsqu’on a plutôt la force F appliquée à l’extrémité libre, voir
figure 2.
Exercice 14
Soit une poutre de caractéristiques : , L, S, E, I, appuyée aux deux extrémités et
soumise à un moment de flexion M = M z , voir figure 1.
a F a F
M
x x
y y y
Figure 1 Figure 2 Figure 3
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Exercice 15
Une poutre AB de longueur L, de section constante circulaire S de rayon R, de
caractéristiques , E, I, est en mouvement longitudinal. Le déplacement au point d’abscisse x
est défini par u(x).
admissible et g la pesanteur.
Exercice 16
Soit une poutre de section constante circulaire S de rayon R, de caractéristiques L, ,
E, G, I. On considère une section S0 d’abscisse x. Une section S1 situé à une distance
élémentaire dx de S0 tourne par rapport à cette dernière d’un angle d autour de l’axe x de la
poutre, voir figure.
1) Donner l’angle de torsion par unité de longueur. En
S0 dx S1 déduire en fonction de x.
2) Donner l’angle de glissement en fonction de ; on
donne tg .
3) Est-ce que dépend de x ?
Figure 4) Donner la contrainte en fonction de .
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Exercice 17
Soit une poutre de caractéristiques : L, S, E, I, encastrée à l’extrémité A et libre en B. Elle est
sollicitée par deux forces F1 et F2 comme l’indique la figure 1.
a b
A
A B
B
Figure 2
Figure 1
Exercice 18
Une poutre en bois, de section circulaire, d’axe x est soumise à une torsion. Expliciter
le type de contrainte qui détériore le matériau si après la torsion :
1) On a des fissures transversales, figure 1. Déduire la direction des fibres.
2) On a des fissures longitudinales, figure 2. Déduire encore la direction des fibres.
3) La poutre est maintenant soumise à une flexion simple (flexion + cisaillement) dans le
plan x , y . Mêmes questions si les fissures sont longitudinales, figure 2.
Figure 1 Figure 2
Exercice 19
On considère une poutre droite à section constante encastrée en B libre en A, chargée
uniformément de A à B de taux de charge p, Figure 1.
p
1) Déterminer les actions d’appui en A
A et en B.
B 2) Donner l’effort tranchant et le
Figure 1 moment fléchissant.
La charge repartie est remplacée par une force ponctuelle F appliquée au point A, Figure 2.
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F p
A A
B B
Figure 2 Figure 3
Exercice 20
Un parallélépipède rectangle de côtés a, b, c repose sur un plan horizontal. Il est
soumis à une force verticale descendante F excentrée et placée sur un axe de symétrie, voir
figure. On pose X = G’P, où P est le point d’application de la force F.
Exercice 21
Un parallélépipède rectangle de cotés a, b, c, respectivement suivant les axes x, y, z
(Origine du repère en G, centre de gravité du parallélépipède) repose sur un plan
horizontal.
Il est soumis à une charge verticale descendante F passant par un point N de l’axe z ,
d’ordonnée z sur cet axe, voir figure.
N
b
G’ N
b
’ z P
a
Figure c
c
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Exercice 22
On considère un anneau complet de section circulaire. Il est ouvert en un point P. De
part et d’autre de ce point, on applique la force F (et – F ) suivant l’axe y : F F y , voir
figure. Le petit diamètre est d et le grand
diamètre D = 2 GA.
B
-
1) Déterminer les différents types de
sollicitation et les contraintes relatives dans les
sections droites (de normale la tangente à la
G ligne moyenne) aux points A, B et C.
A
/3 2) Mêmes questions si F F x
3) Si plutôt F F z
4) Déterminer les contraintes dans la section
horizontale au point B lorsque F F y .
B
C
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Exercice 24
On considère un tube rectiligne AB, horizontal, de longueur L, encastré en A et libre en
B, de section circulaire constante telle que d 0.9 (d étant le diamètre intérieur et D le
D
diamètre extérieur).
Une bielle rectiligne BC, horizontale de longueur R, située dans le plan
perpendiculaire à l’axe du tube en B, est fixée sur celui-ci en ce point B.
On applique en C une force verticale descendante F , voir figure. On néglige les
poids.
C
Figure R
A
L B
Exercice 25
On considère une poutre console AB (encastrée-libre) de caractéristiques L, S, E, Iz. On
applique a l’extrémité B, une force transversale F située à une distance d de A, figure 1.
d
B
A
Figure 1
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3) Donner les différentes équations d’équilibre de la poutre (la force de rappel du ressort
sur la poutre est FR=- k ). En déduire les composantes (XA, YA) de la force
d’encastrement RA et celle A du moment d’encastrement A .
4) Calculer le moment fléchissant Mf au centre de gravité G’ d’une section d’abscisse x.
5) En déduire l’équation différentielle sachant qu’on a également Mf = - EIz y .
6) Montrer que la solution générale est de forme :
kyB kL 2 Fc
y x C cos x D sin x x yB 1 avec
Fc Fc EI z
G’
y(x)
A
k
x
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15. BIBLIOGRAPHIE
Mécanique des solides déformables
C. Bacon et J. Pouyet, Hermes science publications, Paris 2000
Théorie d’élasticité
Stephen Timoshenko, J.N. Goodier, Edition Béranger, 1961
Elasticité linéaire
D. Dartus, Editions Cépaduès, 2002
Problèmes d’élasticité
D. Bellet 1990, Editions Cépaduès, 1995
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