Ccsbrief Mar Fre
Ccsbrief Mar Fre
Ccsbrief Mar Fre
SITUATION DE LA SANTÉ
Le Maroc est en pleine transition épidémiologique, avec une montée des maladies non
transmissibles (MNT), qui contribuent pour 75% des décès dans le pays (cancer, maladies
métaboliques, y compris diabète, maladies cardiovasculaires, qui contribuent pour 40% des causes
de mortalité). Les accidents contribuent pour 7% tandis que le reste de la mortalité (18%) est
attribué aux maladies transmissibles, à la mortalité maternelle et périnatale et aux conditions liées
à la nutrition. La prévalence estimée de l’hypertension artérielle est élevée à 32,4%; les autres
facteurs de risques étant l’obésité et l’hyperglycémie à jeune estimés à 16,4% et 9,9%
respectivement.
Le Maroc a accéléré ses efforts envers la réduction de la mortalité maternelle et infantile entre
1990 et 2015 avec une réduction de mortalité maternelle de 78.1% et une réduction de la
mortalité infantile de 65%. En 2016, le ratio de la mortalité maternelle était de 72,6 pour 100.000
naissances vivantes et la mortalité infantile de 27,1 pour 1000 naissances vivantes.
L’extension de la couverture vaccinale et les programmes de contrôle des maladies dans le pays
ont facilité l’élimination des principales maladies transmissibles, y compris la poliomyélite, le
paludisme, le trachome et la schistosomiase.
Cependant, la tuberculose reste un défi dans certaines régions. Un programme multi-sectoriel a
http:// www.who.int/countries/en/ été lancé en 2013 pour faire face à cette situation de santé publique. La prévalence du VIH/SIDA
reste faible et relativement stable dans la population générale, autour de 0,1% (2017) avec une
Région de l’OMS Méditerranée
orientale prévalence plus élevée parmi certaines populations cibles à risque. Le Maroc a le taux de
couverture par les traitements antirétroviraux le plus élevé comparativement aux autres pays de la
Revenu Région Méditerranée orientale.
Groupe de revenu de la Banque mondiale intermédiaire,
tranche inférieure
POLITIQUES ET SYSTÈMES DE SANTÉ
Santé de l’enfant La constitution de 2011 reconnaît le droit à la santé.
Enfants nourris exclusivement au sein pendant les premiers 27,8
mois de vie (%) (2010-2011) Le système de santé marocain est composé d’un secteur public et d’un secteur privé (incluant des
prestataires à but lucratif et non lucratif). Le secteur public comprend 2.689 centres de soins de
Couverture par le vaccin DTC3 chez les enfants d’un an (%) 99
(2016) santé primaires et 144 hôpitaux à différents niveaux : local, provincial, régional et tertiaire. Le
Statistiques démographiques et socioéconomiques nombre total de lits hospitalier est de 22.146. Le secteur privé est composé de 6.763 cabinets
privés et de 439 cliniques, concentrées dans les zones urbaines et dans le nord de la côte
74,2 (H) Atlantique.
Espérance de vie à la naissance (années) (2015) (i) 75,8 (H+F)
77,4 (F) Le système de santé connaît une pénurie importante de ressources, en particulier de ressources
Population totale (en milliers) (2017) (ii) 34.852.121 humaines : la densité est de 0,68 médecins et 0,84 infirmiers et sages-femmes pour mille
habitants. Par ailleurs, malgré une augmentation du budget de la santé, l’investissement dans le
% de moins de 15 ans (2017) (iii) 27 secteur de santé reste faible (moins de 6% PIB) et les dépenses directes des ménages élevées
% de plus de 60 ans (2017) (iv) 10,16 (autour de 54%).
Indice de pauvreté : % de la population disposant de moins de 2,5 Le système de santé marocain est en pleine réforme de régionalisation avancée, avec
$1,25 par jour (PPA) (2007) l’institutionnalisation de 12 nouvelles régions. Avec la généralisation de l’assurance maladie pour
Taux d’alphabétisation des adultes (+ de 15 ans) (%) (2007- 67 les populations pauvres et vulnérables (RAMED) en 2012, 8,5 millions de personnes
2012) supplémentaires ont maintenant accès à des services de santé gratuits dans le secteur public. Les
Rang selon l’indicateur d’inégalité de genre (2015) (v) 113 employés des secteurs publics et privés sont couverts par l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).
Rang selon l’indice de développement humain (2015) (vi) 123 Le gouvernement travaille à l’assurance maladie des indépendants, qui représente 1/3 de la
Systèmes de santé population. Les citoyens Marocains ont cependant exprimé un manque de satisfaction envers le
Total des dépenses de santé en pourcentage du produit système de santé, en particulier la qualité des soins et l’iniquité d’accès aux services, notant une
5,91 différence importante entre les zones urbaines et rurales.
intérieur brut (2014)
1.1 Accompagner l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie sur la qualité et la sécurité des soins
Renforcer l’accès équitables des
1.2 Appuyer une réforme des soins de santé primaires centrés sur la personne, ancrée sur la médecine de famille, avec
populations à des services de qualité la participation de la communauté
à un coût abordable, en vue de 1.3 Renforcer la coordination entre les niveaux de la pyramide du système de soins, et avec les différents intervenants
tendre vers la couverture sanitaire et le secteur privé
universelle 1.4 Contribuer à la mise en œuvre de la politique pharmaceutique nationale
1.5 Soutenir les efforts de renforcement de l’offre de services dédiés à la prise en charge des populations à besoins
spécifiques en particulier les personnes ne situation de handicap, les personnes âgées et les migrants
PRIORITÉ STRATÉGIQUE 2:
2.1 Accompagner la mise en œuvre de la stratégie nationale multi sectorielle de contrôle des maladies non-
Contribuer à la réalisation des
transmissibles
objectifs du développement durable y inclus la prévention, la promotion de la santé et les soins palliatifs ainsi que le développement de la santé mentale
notamment la réduction des 2.2 Consolider les acquis et appuyer les efforts d’innovation visant le renforcement des programmes, notamment ceux
inégalités en santé et de la charge de ciblant la santé maternelle, néonatale, infanto-juvénile et les malades transmissibles.
morbidité et de mortalité 2.3 Renforcer l’évidence en matière d’inégalités sociales, économiques et de genre en santé, afin de mettre en place des
stratégies multi sectorielles pour agir sur les Déterminants Sociaux de la santé
PRIORITÉ STRATÉGIQUE 3:
Renforcer les fonctions essentielles 3.1 Développer les capacités requises conformément au Règlement Sanitaire International, en vue de faire face aux
urgences
de santé publique et la sécurité
de santé publique et d’assurer la sécurité sanitaire.
sanitaire 3.2 Renforcer les capacités de surveillance, d’évaluation des risques et de contrôle des infections, y compris la résistance
antimicrobienne, des malades et des traumatismes.
3.3 Soutenir la mise en œuvre de la stratégie de santé environnementale et renforcer les capacités d’évaluation des
risques
sanitaires et de riposte liées à la dégradation de l’environnement et aux changements climatiques.
PRIORITÉ STRATÉGIQUE 4:
Accompagner la dynamique de la 4.1 Appuyer et accompagner la mise en œuvre de la politique de développement et de gestion des ressources humaines
en santé
régionalisation avancée et renforcer
4.2 Accompagner la mise en œuvre de la régionalisation dans le domaine de la santé notamment par le renforcement
la gouvernance du secteur de la santé des capacités
4.3 Soutenir le développement et la mise en œuvre des outils de planification stratégique.
4.4 Consolider le système national d’information sanitaire en améliorant la production des données et leur utilisation
notamment le système d’enregistrement et l’état civil et les statiques vitales.
4.5 Accompagner le pays dans l’identification et la mise en œuvre de mécanismes institutionnelles renforçant la
multisectorialité
© Organisation mondiale de la Santé 2018. Certains droits réservés. La présente publication est disponible sous la licence CC BY-NC-SA 3.0 IGO.
Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’OMS aucune prise de position quant au statut juridique des pays,
territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les traits discontinus formés d’une succession de points ou de tirets sur les cartes représentent des
frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l'objet d'un accord définitif.
La présente publication ne représente pas nécessairement les décisions ni les politiques de l’Organisation mondiale de la Santé.