Enquête A - Fontaine Typologie Des Exploitations
Enquête A - Fontaine Typologie Des Exploitations
Enquête A - Fontaine Typologie Des Exploitations
ENVIRONNEMENT
ANNEE UNIVERSITAIRE 2008/2009
Stage Professionnel Master II
Sous la direction de
M. Xavier. AUGUSSEAU
Chercheur au CIRAD
Alexandre FONTAINE
La Bretagne, Saint‐Denis
Soutenu le 9 septembre 2009
2
SOMMAIRE
INTRODUCTION.......................................................................................................................... 10
1.3. L’analyse statistique des données pour le fonctionnement des exploitations........ 18
2.1. Analyse du contexte agricole sur les trois communes concernées par le projet
GAMOUR ........................................................................................................................ 23
3
2.2.1. L’analyse des axes factoriels :............................................................................ 37
2.4. Les pratiques agricoles actuelles contre les mouches des légumes ....................... 50
3.1. L’appropriation du projet GAMOUR au vue de la diversité des exploitations. .... 54
3.4.1 Les difficultés liées au travail de terrain et à l’exploitation des données .............. 57
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................... 62
SITOGRAPHIE.............................................................................................................................. 63
TABLE DES ANNEXES................................................................................................................... 63
4
REMERCIEMENTS
- Un Grand Merci à tous les Agriculteurs, qui nous ont généreusement accueillis et
donnés de leur temps précieux et envers qui j’éprouve un grand respect. Je leur
souhaite beaucoup de courage dans leurs entreprises à chacun.
5
RESUME
4 conventionnelles
et
De manière générale, l’exploitation applique des stratégies différentes sans que ces
dernières ne fassent l’objet d’un type. Ainsi, il serait utile de tenir compte de la diversité des
exploitations agricoles pour le déroulement du projet.
6
ABSTRACT
- Conventional 4
and
7
TABLE DES SIGLES
A
AB :Agriculture Biologique
S
SAU : Surface agricole Utilisée.
8
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Figure 2 les zones agricoles à protéger et les projets urbains (carte extraite du document de travail
de l'étude charte 2006, ZADA.................................................................................................. 25
Figure 5 Emprise des périmètres de protection de captage (carte extraite du document de travail
de l'étude charte 2009).............................................................................................................. 31
Figure 14: Date de plantation de chouchou au sein des sites pilotes ............................................. 56
Figure 15: Date de plantation de la courgette au sein des sites pilotes .......................................... 56
9
INTRODUCTION
Le présent rapport de stage a été écrit suite à une expérience professionnelle de cinq mois
au sein du Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le
Développement (CIRAD), basé à La Bretagne (Saint-Denis). Le séjour s’est déroulé en raison
d’un stage en fin de cursus du Master Professionnel E.C.E G.U.E, du 06 avril au 15 septembre
2009. L’offre de stage fait suite à un travail effectué à l’occasion du module de formation « Projet
Tutoré ». Le stage s’est déroulé dans le cadre du projet GAMOUR (Gestion Agroécologique des
Mouches des légumes de La Réunion), au préalable de la mise en place d’un Observatoire des
Impacts.
Le projet GAMOUR se veut de résoudre, en trois ans, le problème des mouches des
légumes, véritable fléau des cultures de cucurbitacées (chouchou, concombre, etc.) (cf. Annexe 1).
GAMOUR participe ainsi au développement d’une agriculture productive et écologique, et offre
une image renouvelée et « propre » de l’agriculture réunionnaise. Cette finalité se scinde en deux
objectifs généraux : concevoir et transférer une protection agroécologique des cultures et
mobiliser l’ensemble des acteurs autour de l’enjeu de l’agriculture durable. Il est un projet de
recherche-développement élaboré par le CIRAD et les partenaires du monde agricole, et porté par
la Chambre d’Agriculture. Ses objectifs spécifiques sont de :
10
La coordination du projet est un aspect important. La mise en place d’un Observatoire des
Impacts est attendue dans le but de favoriser cette coordination, par un meilleur partage de
l’information entre les acteurs du projet. Il mobilisera l’information récoltée sur le terrain, sous
formes d’indicateurs adaptés, pour la restituer auprès de tous les acteurs du projet. L’Observatoire
est ainsi conçu selon les attentes des partenaires et des agriculteurs. Son rôle dépasse celui de la
coordination car il participera au suivi et à l’évaluation du projet (par le fonctionnement et
l’efficacité des dispositifs de mesure et de piégeage). A terme, il s’agit de créer un outil
opérationnel de suivi et de pilotage pour les futurs sites adhérents au sein desquels les conditions
d’encadrement seront différentes. Ce dispositif de suivi et d’évaluation permettra de :
• mesurer l’efficacité des techniques proposées par GAMOUR, telles que le dispositif de
mesure de la pression des mouches
• mesurer l’impact des techniques sur les exploitations agricoles, au travers, par exemple,
des rendements, du revenu, ou de l’organisation du travail de l’agriculteur
• permettre un bilan des connaissances et des compétences acquises par l’agriculteur au fil
des formations.
L’Observatoire des Impacts prendra la forme d’un système d’information constitué d’une
base de données gérée par une application informatique, via le site internet du projet GAMOUR.
En effet, le site internet du projet mettra à disposition de tous les acteurs et de toute autre public,
les informations qui leur seront utiles. Il hébergera d’ailleurs le Système d’Information
Géographique prévue par le projet, dans le cadre de la mise en place du réseau de surveillance, et
de la formation et la sensibilisation des agriculteurs.
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Environnemental, Agriculture et Gestion Intégrée des Ressources (REAGIR) dont la fonction
globale est d’étudier les interactions entre le développement agricole et le milieu naturel et le
contexte social. Au sein du projet GAMOUR, Xavier AUGUSSEAU fait partie de l’équipe
chargée de la mise en place de l’Observatoire des Impacts et de son fonctionnement.
12
caractéristiques. Le diagnostic porte sur le fonctionnement des exploitations agricoles et leurs
pratiques sur les cultures des cucurbitacées. D’une part, l’analyse du fonctionnement sert à établir
une caractérisation globale de l’exploitation agricole. Ce travail permettra aussi d’acquérir des
références initiales pour identifier les futurs intéressés du projet. D’autre part, l’analyse des
pratiques sur les cultures des cucurbitacées consiste à connaître, avant le transfert des technologies
agroécologiques, les stratégies actuelles de lutte des agriculteurs contre la mouche des légumes.
L’objectif est aussi d’acquérir l’information permettant d’analyser l’appropriation des nouvelles
techniques de GAMOUR par l’agriculteur au sein d’une exploitation déjà organisée. Les résultats
attendus de la demande professionnelle sont de plusieurs types :
13
STAGE ALEXANDRE FONTAINE AU SEIN DU PROJET GAMOUR
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1. DEMARCHE ADOPTEE DANS LE CADRE DU DIAGNOSTIC
Afin de répondre aux objectifs affectés à ce travail, deux types de travail ont été mené. Le
premier travail porte sur une typologie du fonctionnement global des exploitations maraichères et
le second sur une analyse des stratégies de lutte appliquées sur les cultures cucurbitacées. La
méthodologie présentée s’attache à décrire les étapes et les outils utilisés pour établir le
diagnostic.
Un travail préalable a été nécessaire pour préparer les étapes successives de l’étude et les
missions de terrain. Les documents de travail, portant sur les diagnostics de Charte de
Développement Agricole, ont permis d’avoir une vision générale et complète de l’agriculture sur
chacun des territoires communaux. Divers documents (ouvrages à format numérique, rapports,
guide) ont servi de référence pour la compréhension de la démarche, de la méthodologie
d’enquête, et de l’analyse des données. Des recherches ont été effectuées sur la science
agronomique et le problème des mouches des légumes en général. Le recueil des données s’est
également opéré par la consultation des sites Internet, ainsi que par des entretiens avec les
techniciens et des enquêtes avec les agriculteurs.
15
organisation du parcellaire, coûts de fonctionnement (intrants, main d’œuvre, temps de
travail), équipement, revenus
• décrivant l’environnement socio-économique (le suivi, et la commercialisation)
La majeure partie des informations a été récoltée lors des enquêtes d’exploitations.
L’ensemble des 28 agriculteurs maraichers adhérant au projet GAMOUR a été enquêté au pas des
réunions d’informations des agriculteurs et de la disponibilité de ces derniers.
De manière générale, chaque enquête a été prévue pour une durée de 1h30 et réalisée en
binôme pour la majeure partie, avec Amélie ROCHE. Amélie ROCHE est stagiaire, et étudiante
en sciences cognitiques à l’Ecole Nationale de Sciences Cognitiques (ENSC) à Bordeaux. Sa
mission, au sein du projet GAMOUR, a été de
16
• D’analyser le besoin en information de l’ensemble des acteurs (agriculteurs-
techniciens) du projet, et de révéler les réseaux d’information existant entre les
différents acteurs.
Comme dit précédemment, le projet GAMOUR trouve son application au sein de quatre
fermes AB et des exploitations maraichères localisées sur des sites pilotes. Un site pilote est un
lieu géographique restreint sur lequel est testé l’influence des techniques agroécologiques. Les
enquêtes n’ont donc concerné que des exploitations maraichères volontaires et motivés situées.
• 16 sont situées sur la zone du Piton Bloc - Domaine du Relais, pour la commune de Petite-
Ile (5 agriculteurs au Domaine du Relais, et 11 agriculteurs sur la zone du Piton Bloc
• 9 sont localisées à l’Entre-Deux (4 agriculteurs sur Laurent Lauret, 3 agriculteur sur Trou
Magasin et 2 agriculteurs sur Grand Fond)
• 3 sont à Mare à Poule d’Eau, pour la commune de Salazie.
Dans le cadre du projet GAMOUR, les exploitations agricoles adhérentes ont vu leurs
parcelles cartographiées, y compris les fermes AB. La cartographie occupe un rôle majeur dans la
mise en place d’un dispositif de surveillance par Cécile GUEZELLO, stagiaire, étudiante en
Master E.C.E G.U.E deuxième année. De plus, elle est d’une grande importance dans le
diagnostic des exploitations maraichères.
1
Il s’agit d’un projet dont l’objectif est de produire et de diffuser des références techniques nouvelles sur la culture des
mangues. Dans le cadre de ce projet, Marie Lemarié était préalablement chargée d’identifier les pratiques des
producteurs de mangue (s’inspirant elle-même de la méthode de Nathalie GIRARD).
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Dans le fonctionnement de l’exploitation, elle offre une information supplémentaire sur
l’organisation du parcellaire cultivé par l’agriculteur, et permet d’évaluer les surfaces des diverses
cultures. Concernant les stratégies de lutte sur les cucurbitacées, la cartographie informe sur la
tangibilité des cultures discutées pendant l’enquête.
Initialement, la cartographie des sites pilotes était intégrée dans les objectifs de la mission,
et permettait d’anticiper le questionnement durant le temps consacré à l’enquête. Effectivement, le
stage avait commencé par les relevés GPS des premières exploitations gagnées au projet, à savoir
les fermes AB. Les objectifs de la mission ayant évolué, la cartographie a été effectuée par Cécile
GUEZELLO, excepté les relevés GPS et la cartographie du site pilote de Salazie réalisés
personnellement.
A l’issue de chaque enquête, les données du questionnaire ont été mobilisées afin de
réaliser des fiches de synthèse (Cf. Annexe 4) sur le fonctionnement global de l’exploitation.
L’objectif était d’avoir une vision agrégée, schématisée, et organisée de la situation de
l’exploitation agricole. Les données ayant trait aux différents itinéraires techniques ont pris la
forme d’un calendrier annuel retraçant l’ensemble des opérations sur les cultures. L’usage d’un
enregistreur vocal a été utile pour récupérer les informations omises ou complexes de l’enquête.
Dans le but de produire l’analyse des exploitations maraichères, les données ont fait
l’objet d’un traitement statistique à l’aide du logiciel XLSAT 2009. Les fermes AB n’ont pas
intégré l’analyse multicritère. En effet, la question de l’appropriation des nouvelles techniques de
GAMOUR ne se pose pas de la même façon pour ces exploitations. Les systèmes de production
fonctionnent déjà selon une logique agroécologique. Elles n’entrent donc pas dans l’analyse avec
les exploitations conventionnelles.
18
1.3.1. La réalisation de la typologie de fonctionnement
Une typologie ne se résume pas à son aspect descriptif. L’objectif de la typologie est
d’identifier les éléments significatifs à comparer et leur donner un sens dans une construction
d’ensemble compréhensive (Jollivet, 1965, cité par Capillon, 1993).
Les méthodes utilisées pour la concevoir dépendent des données existantes, de leur
fiabilité et des moyens disponibles pour procéder à une collecte supplémentaire. Il y a donc, en
conséquence, des problèmes de choix des variables à observer ou mesurer, d’échantillonnage (qui
ne se pose pas dans ce stage).
19
Ascendante Hiérarchique (CAH) des exploitations permet enfin d’affiner les groupes révélés
précédemment.
L’action finale consiste à superposer les variables et les individus afin de définir des
groupes d’exploitations maraichères qui ont un sens, et qui confirme l’expérience du terrain de
l’enquêteur.
Les données récoltées durant les enquêtes ont fait l’objet d’une sélection pour
l’établissement de la typologie. En effet, la réalisation d’un tableau exploitations/variables a suivi
l’étape des enquêtes sur le terrain. Les réponses de l’agriculteur ont été codées et classées sous
forme de modalités de variables. Les résultats des premières analyses statistiques ont permis de
retrancher les variables moins pertinentes, et de garder les variables intéressantes pour l’analyse
des exploitations. Le résultat final est le fruit d’un processus itératif entre les résultats des
différentes ACM et la soustraction des variables inintéressantes. Les variables décrivant
réellement la diversité des exploitations de manière pertinente sont :
l’âge
l’obtention d’un diplôme
la Surface Agricole Utilisée
la proximité par rapport à l’exploitation
la date d’installation
le contexte de la reprise
le suivi de formation
la part du maraichage dans l’exploitation (en %)
la part des cucurbitacées dans l’exploitation (en %)
la part du chouchou dans l’exploitation (en %)
la diversification
le niveau d’équipement
la nature des intrants
la possession d’un lieu de stockage
le mode de commercialisation
20
1.3.2. L’Analyse des Correspondances Multiples
L’Analyse des Correspondances Multiples (ACM) est l'une des méthodes les plus
classiques de la statistique multivariée. Elle permet d'extraire le maximum d'information sous une
forme simple et cohérente à partir d'un ensemble très important de données et sert à mettre en
évidence les interrelations entre les variables et les ressemblances (proximités) et oppositions
(dissemblances) entre les observations.
Cette méthode s’applique aux ensembles de données qualitatives d’au moins deux
variables qualitatives. En tant que méthode d'analyse de données multifactorielles, son rôle est de
résumer un ensemble de données. Les conditions principales, à respecter, afin de pouvoir
l’utiliser, sont :
Au bout de l’analyse, on obtient des axes factoriels utiles pour la construction des
composantes principales que sont les valeurs propres. Il s’agit ici de diminuer le nombre de
dimensions des observations. Chaque axe factoriel correspond un facteur (F1, F2, …) qui est une
combinaison des variables de départ. Les facteurs ne sont pas corrélés entre eux. Ces derniers,
ainsi que les valeurs propres, sont présentés dans des tableaux triés par ordre décroissant de
variabilités.
Un des résultats important de l’ACM est la représentation graphique donnée sous forme de
nuages de points, qui permet de visualiser les résultats. La méthode d’interprétation visuelle
occupe une grande part. L’analyse repose sur la description des différents axes factoriels par les
modalités des variables les représentant significativement.
21
1.4. Le type de données à utiliser dans la stratégie de lutte
Le projet GAMOUR apportera de nouvelles techniques au sein des exploitations, qui sont
déjà organisées. La connaissance des pratiques agricoles actuelles sur les légumes est utile pour
apprécier l’appropriation du projet GAMOUR. Les pratiques se définissent par la manière adoptée
par l’agriculteur d’effectuer une opération culturale.
Dans le cadre du stage, on a souhaité s’intéresser précisément aux stratégies de lutte contre
les mouches des légumes. L’analyse des pratiques consiste à décrire les différentes opérations des
agriculteurs et d’analyser les différentes stratégies de lutte actuellement appliquées contre la
mouche des légumes. Le travail présenté au sein de ce rapport est une première approche des
pratiques, qui se basent sur les informations récoltées à ce jour. D’autres éléments, concernant les
pratiques agricoles, ne sont pas abordés dans l’analyse et au sein de ce rapport, mais seront pris en
compte ultérieurement.
Les fiches synthétiques sur le fonctionnement et les calendriers culturaux réalisés après les
enquêtes d’exploitation ont permis de rendre compte de la diversité des pratiques. En effet, les
acteurs du monde de la recherche s’aperçoivent qu’il existe bien une diversité des pratiques
agricoles chez les agriculteurs. Cette diversité est encore mal connue et les connaissances
scientifiques associées non stabilisées. Les pratiques Celle-ci n’est pas dictée uniquement par des
critères administratifs et règlementaires (Nathalie Girard2, 2004). L’agriculteur est le mieux placé
pour révéler cette logique, d’où l’importance de l’entretien avec ce dernier (Jean-Pierre DARRE3,
2004).
2
Zootechnicienne et Chargée de Recherche en ingénierie des connaissances au sein de l’équipe Médiations,
Unité SICOMOR, Centre INRA de Toulouse
3
Ethno-sociologue membre du GERDAL (Groupe d’Expérimentation et de Recherche : Développement et
Actions Locales)
22
2. RESULTATS
2.1. Analyse du contexte agricole sur les trois communes concernées par le
projet GAMOUR
Le projet GAMOUR trouve son application au sein de territoires fortement touchés par le
problème des mouches des fruits et des légumes. Malgré le constat de la situation phytosanitaire
par le monde agricole et ses partenaires, peu nombreuses sont les études disponibles traitant la
question sous l’angle économique. La dernière étude4 s’y rapportant, réalisée en 1993, évalue un
coût d’environ un million d’euros de pertes. Les impacts ont été analysés au niveau de la perte des
légumes non-vendus, des dépenses occasionnées pour la lutte, et du manque à gagner par les
restrictions à l’exportation. Cependant, on suppose que la situation a empiré vu l’arrivée d’un
autre type de mouche Bactrocera zonata (Cf. Annexe 1). Malgré le problème des mouches sur les
cucurbitacées, on observe une activité agricole organisée, à l’intérieur de laquelle GAMOUR
devra s’intégrer.
L’agriculture à l’Entre-Deux prend naissance au début du XVIIIe siècle, dans les parties
reculées et inaccessibles, par le marronnage (notamment au Dimitile). Ce n’est que vers 1750, que
les parties basses sont exploitées, par le développement de la culture du café sur l’île. Sur ordre de
la Compagnie des Indes, d’autres cultures apparaissent, pour le ravitaillement des navires et la
subsistance des habitants. Ce qui lui value le nom de « Petit grenier du Sud », et lui permis de se
développer sur les bases d’une culture spéculative destinée à l’exportation (vanille, blé, maïs,
autres céréales), mais aussi de cultures vivrières et de l’élevage (pratiqués pour l’autosubsistance).
Vers la fin du XVIIIe siècle, l’agriculture contribue à l’essor de la commune jusqu’ à lui permettre
l’indépendance alimentaire. La canne à sucre se développe progressivement ainsi que d’autres
spéculations (soja, arrow-root, tabac, maïs) jusqu’au XXe siècle, au détriment du café et du
géranium.
4
Bunge-Vivier. V., 1993. Impact économique des mouches des fruits à La Réunion et perspectives de la lutte
raisonnée. CIRAD-FLHOR, Mémoire de fin d’études ENSA/CNEARC
23
L’installation du réseau d’irrigation, en 1920, a permis de nombreuses innovations et une
diversification en maraichage. La fermeture en 2004 de l’usine de la Balance a conduit à l’arrêt de
l’activité des planteurs de canne et une réorientation vers le maraichage pour certains.
Aujourd’hui, même si de nombreuses cultures ont été abandonnées (tabac, canne à sucre,
géranium), l’agriculture reste la principale activité de l’Entre-Deux. Elle n’a pas seulement la
fonction productive, mais aussi :
• Paysagère : par la formation des paysages ruraux et du cadre de vie, qui font le charme et
l’attraction des visiteurs et habitants des communes voisines
• Environnementale : du fait que l’Entre-Deux désire être une porte du Parc Nationale, et
valoriser son activité agricole, sa ruralité et sa zone naturelle importante
• Economique et social : l’agriculture tient une place primordiale, les agriculteurs vivent
encore de leurs activités en restant le revenu principal des agriculteurs, en dépit des
difficultés de la filière « fruits et légumes » affectant les petits et moyens producteurs.
La proximité des zones agricoles avec les habitations, les bourgs et la ville elle-même,
qualifie l’agriculture Entre-deusienne de périurbaine. Depuis les années 1990, elle est menacée
par une forte pression foncière grandissante (Figure 2). La situation parcellaire de la commune
facilite ce phénomène car les surfaces de moins de 1 ha dominent, et la taille moyenne des
exploitations est de 2,4 ha (inférieure à la moyenne départementale de 4,7 ha).
24
Figure 2 les zones agricoles à protéger et les projets urbains (carte extraite du document de travail de l'étude
charte 2006, ZADA
25
note un développement important des friches et une forte pression urbaine, par laquelle les
habitations se développent et le parcellaire agricole se morcelle.
La figure 3 nous présente les surfaces cultivées et la part des cultures au sein des
exploitations du projet. On observe que les surfaces sont petites, soit en moyenne de 0,96 ha. Ceci
confirme la tendance générale de la commune. Le chouchou occupe une part conséquente des
exploitations, allant de plus de 23 % pour l’exploitation la moins concernée à 100 % de
l’exploitation pour celle ne produisant que du chouchou. Les enquêtes de terrain ont permis de
confirmer la tendance à la diversification. De part le problème des mouches, certains agriculteurs
ont mis de côté, momentanément, la culture des cucurbitacées et du chouchou, en attendant une
solution.
26
Ce sont pour la plupart des exploitations de 3 à 4 ha de type familiale, dont la main
d’œuvre est essentiellement familiale et qui bénéficie d’une entraide. Elles connaissent des
difficultés techniques dues à la mouche des légumes. A cela s’ajoutent le manque d’encadrement
technique et de main d’œuvre. Les exploitations ne sont pas solvables toute l’année. Les surfaces
anciennement en cucurbitacées sont en parties adonnées à l’arboriculture ou vers d’autres cultures
moins sensibles à la mouche. Le déséquilibre écologique à l’échelle locale et les traitements
chimiques ont conduit à la prolifération d’un autre type de mouche sur lequel les techniques sont
inefficaces. Les difficultés économiques les conduisent à réduire leurs investissements et à ne pas
embaucher de main d’œuvre si ce n’est collectivement, a contrario. La commercialisation
s’effectue via le Marché de Gros, 47 adhérents sont Entre-deusiens (chiffre de 2006), et par lequel
la commune se démarque dans la culture de pois et de haricots.
Les divers enjeux agricoles sur le territoire communal sont de deux types :
27
2.1.2. L’agriculture à Petite-Ile :
Au XVIIème siècle, Petite-Ile commence à être exploitée sur les mi-pentes par les colons et
le cordon littoral par la Compagnie des Indes (café, cultures vivrières). L’économie sucrière prend
la place du système caféier, cependant les conjonctures économiques et la poussée démographique
mènent une partie de la population à migrer et à conquérir les Hauts de l’île. Petite-Ile connait un
tournant dans son histoire agricole, par la culture des plantes à parfum, par laquelle la société
paysanne des Hauts du sud va naitre. Ce développement prend de l’importance avec le
démantèlement des grands domaines fonciers et la réalisation de la route Hubert Delisle (RD3),
qui traverse la commune. Entre 1960 et 1990, la Départementalisation et la crise des plantes à
parfum amène l’exode rural vers les bas, où domine la canne à sucre. Le constat du déséquilibre
Haut/Bas et de la saturation du littoral ont conduit à une seconde reconquête.
Selon le RGA de 2000, on compte 425 exploitations agricoles dont 360 inscrites à
l’AMEXA en 2007. La taille moyenne d’une exploitation est de 3,7 ha (inférieure à la moyenne
départementale). Le monde agricole Petite-Ilois est dynamique car même si 66 % des exploitants
et co-exploitants sont sans formation, il s’avère que 58 % des repreneurs (jeunes) sont formés et
expérimentés. Les agriculteurs sont majoritairement propriétaires de leurs parcelles à hauteur de
73 % (ils représentent 57 % de la SAU). La population agricole est vieillissante car 9 % des
agriculteurs ont moins de 30 ans, 36 % ont moins de 40 ans, tandis que les plus de 50 ans sont à
de 45 %.
28
forain, et les organisations de producteur, telle que Terre Bourbon (6 maraichers adhérents), Vivéa
(4 maraichers sous serre et 1 plein champ), OPTR (Organisation de Producteurs Terre
Réunionnaise (1 maraicher). La filière est peu structurée malgré des efforts.
Les deux principales zones de maraichage sont localisées sur des sites concernés par le
projet GAMOUR, à savoir le Domaine du Relais (où on retrouve peu d’exploitants sur de grandes
parcelles) et le Piton Bloc/Charrié.
La figure 4 nous montre que les exploitations Petite-Iloises sont en moyennes plus grandes
qu’à l’Entre-Deux, par 2,66 ha. Les surfaces sont surtout cultivées par des cultures autres que les
légumes, et les cucurbitacées, telles que les fruits (fraise, tomate). Les cucurbitacées sont cultivées
sur des surfaces de 1885 m² en moyenne.
Les enquêtes ont montré que la culture des cucurbitacées se font en été, ce qui explique la
forte présence des autres cultures légumières (chou, carotte, navet, salade, pomme de terre …).
Effectivement, la part des légumes (sauf cucurbitacées) est de plus de 10 % pour chaque
exploitation. Le poids des autres cultures est très important.
Le Domaine du Relais accueille une agriculture innovante malgré des terrains difficiles et
sensibles à l’érosion. Les activités dominantes sont le maraichage et les prairies. On y trouve du
29
maraichage intensif, propriétaire de leurs parcelles et quelques friches, malgré le fait que cette
zone soit un espace de reconquête depuis les années 1980.
Le Piton Bloc/Charrié est une zone de diversification alimentée par les retenues
collinaires. On observe une augmentation des surfaces maraichère plein champ (carottes, tomates,
gingembre) au détriment de la canne à sucre. Les types de sols présents sur les sites pilotes sont
favorables à l’agriculture diversifiée, à savoir les andosols désaturés, mais ils sont fragiles.
Le territoire de Petite-Ile comporte nombres d’enjeux agricoles en lien étroit avec le projet
GAMOUR. Les activités maraichères connaissent un développement grandissant suite auquel il
convient de mieux s’organiser afin de reconquérir le marché local et de limiter l’importation. Le
projet GAMOUR vise à offrir un meilleur environnement par une réduction des traitements
phytosanitaires. Les sites pilotes du Domaine du Relais et de Piton Bloc sont concernés par cet
aspect du projet. En effet, les Hauts de Petite-Ile font l’objet de périmètres de protection de
captage d’eau potable (Figure 5).
30
Figure 5 Emprise des périmètres de protection de captage (carte extraite du document de travail de l'étude charte 2009)
31
2.1.3. L’agriculture à Salazie :
L’agriculture nait véritablement à Salazie lorsque les terres sont concédées une première
fois par arrêté le 1ier décembre 1830, puis en 1834. Suite au défrichage des premiers occupants,
l’agriculture est de subsistance et s’intègre peu à peu dans les marchés locaux organisés. Le milieu
étant peu adapté à la canne à sucre, les diversifications végétales se développent, ainsi que
l’élevage grâce au Plan d’Aménagement des Hauts (PAH) de 1980.
L’agriculture occupe une place fondamentale dans l’économie Salazienne car ce secteur
concerne 22 % des emplois (soit 297 emplois) en 1999 sans compter l’informalité qui occupe une
grande part. On compte environ 346 exploitations agricoles pour 485 ha (RGA 2000). Ce fait
prend d’avantage d’importance quand on sait que 82 % de la population travaille dans le territoire
communal. La population agricole est relativement jeune car 47 % des exploitants agricoles ont
moins de 40 ans.
Toutefois, les exploitations sont en générale de petites tailles, puisque la surface moyenne
est de 1,4 ha et que 51,2 % des exploitations sont inférieures à 1 ha. A cela s’ajoute le relief, et les
divisions parcellaires (héritage, achat, …). Ces dernières années connaissent une augmentation
des exploitations moyennes, c’est à dire comprises entre 5 et 9 ha. Le maraichage est une activité
de taille à l’échelle car 42 % des surfaces sont concernées par les légumes. L’élevage est aussi
important dans le cirque, en 1989 on a estimé que plus d’une exploitation sur deux possédait un
bœuf tirelire. Le mode de faire-valoir le plus répandu est le faire-valoir direct et concerne 65 % de
la SAU. La population agricole est très mobilisée car la commune compte de nombreux
groupements agricoles avec des missions variées.
Le site pilote de GAMOUR se localise sur un ilot qui connait une activité maraichère
importante, à savoir Mare à Poule d’Eau.
32
Figure 6 : Surfaces cultivées à Mare à Poule D’eau.
Le graphique des exploitations adhérentes nous montre que le site est dominé par la
culture des cucurbitacées, avec une grande part de chouchou. Cette part varie entre 13 % et 100
%. L’enjeu est d’autant plus important que la production réunionnaise de chouchou, et de cresson
provient à 85 % environ de la commune.
Salazie réunie les conditions agronomiques favorables (sols bruns, irrigation, grandes
parcelles, accès) pour le maraichage (plein champ ou sous serres) malgré une certaine érosion. Les
enjeux pour une agriculture respectueuse à Salazie, sont importants, surtout actuellement. En
effet, le cirque occupe un rôle important dans la gestion de la ressource en eau, puisqu’elle se
situe dans la zone au vent, avec une pluviométrie importante. Onze points de captage d’Adduction
en Eau Potable ne sont pas protégés par la règlementation. Le projet de basculement des eaux
prévoit, par le biais de deux captages (Rivière du Mât et Rivière Fleurs Jaunes) le transfert d’une
partie de la ressource hydrique vers l’Ouest.
Par conséquent, des périmètres de protection de captages sont mises en place, et qui
s’étend sur 143 ha de diversification (légumes compris). Ils vont impliquer une mise aux normes
des servitudes concernant les ICPE élevage et les pratiques agricoles. Les dispositifs futurs
s’appliqueront sur l’épandage, l’utilisation des produits phytosanitaires et sur les pratiques
contribuant à l’érosion des sols. GAMOUR est susceptible d’offrir de nouvelles pratiques visant
33
non seulement à lutter contre le problème phytosanitaire de la mouche, mais aussi à procurer un
moyen doux en vue de la diminution de l’utilisation des produits chimiques.
L’agriculture et le maraichage de Salazie sont très importants alors que le contexte socio-
économique et les contraintes règlementaires diffèrent des autres sites pilotes.
34
2.2. Le fonctionnement des exploitations agricoles
35
36
2.2.1. L’analyse des axes factoriels :
Le graphique de la projection de F1 sur F1 montre que cet axe permet de distinguer les
exploitations grâce aux modalités qu’elle renseigne.
37
L’axe factoriel F1 distingue les exploitations qui :
38
2.2.1.2. L’axe factoriel F2 :
39
Se distingue les exploitations qui :
L’axe factoriel F3 représente une part moindre l’information, à savoir 10,8 %, et renseigne
sur le mode de commercialisation, la date d’installation, la part du maraichage, le niveau
d’équipement et la part du chouchou. Le graphique de la projection de F3 sur F3 ne permet,
contrairement aux autres axes factoriels, de distinguer des groupes de modalités qui font sens.
40
2.2.2. La répartition des observations :
Les proximités et les oppositions des variables suggèrent que les observations
(exploitations agricoles) obéissent à des modalités qui les rassemblent en un groupe, mais qui les
opposent aux autres groupes. Une classification hiérarchique permet d’observer 3 types
d’exploitations, qui partagent des caractéristiques communes.
41
La confrontation des types donnés par la C.A.H. et les enquêtes de terrain nous permettent de
distinguer 2 sous-groupes au sein du groupe 1. Cette distinction est confirmée par la projection
des axes factoriels F1 et F2. Les principaux types décrites avec leurs principales caractéristiques
sont donc :
A une SAU moyenne, fait beaucoup de maraichage, ne diversifie pas son exploitation
en canne ou verger ou élevage, commercialise chez les marchands de légumes et au
1 marchés (de gros et forains), n’utilise que du fumier, s’est installé entre 1989 et 1996,
a un âge moyen, bien équipé, possède un lieu de stockage, est proche de son
exploitation, ne cultive pas le chouchou
Fait pas mal de chouchou, est jeune, installé entre 1997 et 2008, est moyennement
2
équipé, fait un peu de maraichage
N’habite pas sur place, n’a pas de lieu de stockage, commercialise au marché de gros,
3
utilise l’engrais et le fumier, a une petite SAU, s’est installé avant 1989.
42
43
2.3. L’interprétation des types d’exploitation
Le type 1 illustre les exploitations équipées et très orientées vers le maraichage de plein
champ. Ce type d’exploitations possède une Surface Agricole Utilisée moyenne se situant entre
1,5 ha et 2,8 ha, alors que le foncier total varie de 1,5 ha et 12 ha. L’exploitation comporte des
parties en friches qui sont inexploitées. Les agriculteurs concernés sont âgés entre 43 et 46 ans.
L’exploitant s’est installé pour la plupart entre 1989 et 1996 via la vente d’un propriétaire foncier,
dans un contexte de reconquête agricole des hauts de la commune.
L’exploitant est équipé d’une camionnette, d’un tracteur et d’un matériel de labour et
d’atomisation des produits phytosanitaires. Il emploie de la main d’œuvre temporaire durant les
retards de plantation et les périodes de récolte. Il utilise exclusivement du fumier et fait appel à
l’engrais qu’exceptionnellement.
Le maraichage plein champ occupe une grande part dans l’exploitation : plus de 80 % de
son exploitation. La culture des cucurbitacées occupe une faible part : 20 %. La production est
écoulée en combinant les modes de commercialisation : le marché forain, le marché de gros, les
marchands de légumes, et quelques fois les distributeurs. Il s’agit d’un type d’agriculteur qui assez
récurrent à Petite-Ile. Malgré le problème des mouches, les cucurbitacées se cultivent surtout en
été.
44
Un exemple typique : Monsieur type 1 :
Monsieur Type 1 est un agriculteur de 51 ans, et est sans diplôme. Il s’est installé en 1995 en louant des
parcelles d’exploitations auprès d’un particulier. Son foyer se compose 2 enfants et son épouse travaille
dans la comptabilité. Elle ne participe pas beaucoup à l’exploitation sauf durant ses périodes de congés.
L’objectif de Monsieur Type 1 est de continuer le métier d’agriculteur.
Il loue 6 ha de terre dont il utilise 3 ha. Il se trouve qu’il laisse une partie de son foncier en jachère. Il
possède une retenue collinaire, qui lui permet de gérer à bien l’irrigation en aspersion sur l’exploitation.
Son niveau d’équipement lui permet de diversifier son maraichage. Il possède un tracteur, équipé d’un
retor, puis d’un semoir de carotte, et d’un atomiseur à rampe. Il utilise du fumier, au détriment de
l’engrais, qu’il achète avec un autre éleveur de la commune.
Il a toujours cultivé du maraichage, mais a changé certaines cultures en raison de maladie. A l’heure
actuelle, il possède environ : 1,1 ha de pomme de terre, 3300 m² d’oignons, 7300 m² de chou, 2800 m² de
salade, 1200 m² de brède, 1400 m² de rubis, 400 m² de persil, et 2700 m² de citron. Il cultive aussi de la
courgette, du concombre, du poireau, et de la carotte, mais qui ne sont pas actuellement présentes sur
l’exploitation. Il a arrêté la culture des cucurbitacées suite au problème des mouches des légumes. Le
projet l’intéresse, car il souhaite diversifier en courgette et concombre.
Il vend ses légumes au Marché de gros de Saint-Pierre et dans plusieurs marchés forains (Tampon, Saint-
Leu, St-Pierre). Il a des clients fidèles sur certaines cultures. Cela lui permet d’enchainer les lots de
cultures. Il bénéficie du suivi de FARRE sur les agrumes qu’il a cultivés pour valoriser les mauvaises
terres, mais aussi de la Chambre d’Agriculture sur le maraichage. Il achète ses plants de cultures chez un
pépiniériste. Il est adhérent de plusieurs association, au sein d’une desquelles il est président.
45
Le type 2 comporte les exploitations récentes cultivant une grande part de
cucurbitacées.
Il s’agit d’une petite exploitation dont le chef est relativement jeune puisqu’il a moins de
43 ans. Il s’est installé entre 1997 et 2008, et est moyennement équipé. En effet, bien que
possédant une camionnette et un matériel léger de labour et de pulvérisation, il ne possède pas de
tracteur.
Il commercialise ses productions aux marchés de type marché de gros de Saint-Pierre ou marché
forains. Ce type se retrouve au sein des 3 sites pilotes, mais de manière plus fréquente à l’Entre-
Deux. Ce type d’exploitation trouve un intérêt direct à GAMOUR car elle est grandement
concernée par l problème des cucurbitacées.
Monsieur type 2 est un agriculteur de 40 ans. Il possède le BPA (Brevet Professionnel Agricole). Il a hérité
4 ha et loue 2 ha via la SAFER selon une location emphytéotique. Il s’est installé en 1990. Son équipement
est récent. Il est irrigué par aspersion et possède un camion et une camionnette et un pulvérisateur à dos.
Lors d’un travail du sol demandant un équipement plus élaboré, il fait appel à une aide extérieure. Ses
cultures sont très diversifiées. Il possède : 2100 m² de chouchou, 2900 m² de citrouille, 3900 m² de maïs,
700 m² de haricots, 5800 m² de maïs, 1100 m² de pêche. En été, il cultive de la calebasse, (100 m²) et de la
pipangaye (300 m²). Il vend ses produits au marché forain.
46
Le type 3 illustrent les vieilles exploitations peu équipées. Il s’agit plus souvent
d’exploitations familiales. Ce type d’exploitation possède une surface agricole utilisée, de 0,6 ha
alors que la surface totale est en moyenne de 1,5 ha. L’agriculteur est âgé entre 50 et 54 ans.
L’installation s’est faite avant 1989. A l’heure actuelle, l’agriculteur s’estime être en fin de
carrière. Celui-ci est seul sur l’exploitation et n’a pas de main d’œuvre. Cependant l’épouse, sans
profession, participe à la vie de l’exploitation en aidant par exemple pour la période des récoltes.
Le foyer n’habite à pas à proximité de l’exploitation, et ne possède pas véritablement de lieu où
stocker le matériel ou les produits phytosanitaires. L’agriculteur utilise aussi bien le fumier que
l’engrais pour ses cultures. Il vend les productions au marché de gros de Saint-Pierre. La culture
du chouchou était la principale dans ce type d’exploitation. Mais on observe un certain désintérêt
au profit d’autres cultures insensibles aux mouches et plus rentables. La diversification en culture
fruitière est récurrente, et occupe une part importante dans l’exploitation.
Monsieur type 3 a 54 ans et est sans diplôme. Il a effectué 2 formations au cours de son activité. Celui-ci
a une épouse et 2 enfants. Il a acheté ses parcelles d’exploitation depuis une dizaine d’années, mais s’est
installé en 1985 en tant que locataire. Il ne possède aucune main d’œuvre mais son épouse participe à la
récolte.
Il possède 1,15 ha en Surface Agricole Utile mais la surface cultivée d’élève à 0,5 ha. Le milieu est en
partie difficile d’accès.. Il n’habite pas à proximité de l’exploitation et ne possède pas de bâtiment de
stockage des produits phytosanitaires et pour le matériel. Il achète de l’engrais pour toutes ses cultures.
Il n’est pas équipé et ne possède qu’une camionnette et un matériel très léger (pompe à dos,
débrousailleuse, …), et l’irrigation par aspersion.
Sa culture principale est le chouchou, il possède une treille de 3500 m², 120 m² de pois (qu’il cultive à
l’occasion), 70 m² de patole, 900 m² de tangor, 260 m² de grenadine, et quelques arbres fruitiers en
bordures. Il lui arrive aussi de planter du piment. Les pertes occasionnées sur le chouchou, par la
mouche des légumes, la pousser à expérimenter une partie de la treille en grenadine. Sa production se
vend au marché de gros de Saint-Pierre, qu’il fréquente 2 fois par semaine.
47
Le type 4 représente de grandes exploitations très diversifiées qui font peu de
cucurbitacées.
Une exploitation de ce type est grande de 11 ha de surface agricole utile en moyenne (16,6
ha pour la plus grande). Elle est caractérisée par les grandes surfaces cultivées, variant de 1,9 ha à
16 ha. Cependant, la part de friche est non-négligeable au sein de ce type d’exploitation.
L’installation a été marquée par une dynamique successive d’agrandissements. Le maraichage
occupe une part négligeable par rapport aux autres cultures. Le niveau d’équipement est bien
adapté à l’orientation du système de production.
Le système de productions est très diversifié et se base sur d’autres spéculations que le
maraichage : canne à sucre, arboriculture, culture fruitière, cultures sous serres, ou même
l’élevage. En effet, le maraichage occupe peu de place, moins de 50 %. En moyenne, la culture
intensive des légumes occupe près de 1,3 ha des exploitations. Les cucurbitacées sont cultivées
occasionnellement étant donnée le problème des mouches des légumes. L’installation des cultures
en serre, ou son projet, sont une caractéristique de ce type d’exploitation. Ils commercialisent via
des organisations de producteurs selon des quotas de production.
Monsieur type 4 a 40 ans, est marié et a 3 enfants. Il est sans diplôme mais il a une formation en irrigation.
Il est propriétaire d’une partie de son foncier, l’autre étant en location emphytéotique avec la SAFER.
Le maraichage plein-champ occupe peu de place dans l’exploitation. Il cultive 1,3 ha de chouchou, 3000 m²
de tomates sous serres, 8 ha de verger composé de tangor, de kaki, de pêche, de bibasse. Les subventions a
fortement encouragé le dynamisme de l’exploitation par la création de nouveaux ateliers de cultures
(vergers). Ses productions sont valorisées par une organisation de producteurs. Il arrive qu’il fréquente
quelques marchés forains. Il fait parti d’une association d’exploitants agricoles dont il est le président, et
est en contact avec les organismes du monde agricole.
48
2.3.2. Les fermiers AB :
La première ferme est très diversifiée et peu équipé sur un milieu difficile. Son revenu est très
diversifié car il vend ses cultures dans son propre magasin de fruits et légumes. Il est un
agriculteur très investi dans les activités de vulgarisation de l’Agriculture Biologique
(interventions en association, crèches et écoles) et loue une grande partie de son foncier. Son
objectif est d’atteindre l’autonomie alimentaire et de pouvoir investir dans des chambres d’hôte.
5
AMAP : Association de Maintien pour une Agriculture Paysanne
49
plusieurs débouchés, ce qui lui permet les écouler un maximum et de réduire ses emprunts sur son
matériel.
La troisième ferme s’est récemment installée sur des terres qu’elle commence à peine de
cultiver. L’âge récent de l’exploitation explique la proportion des cultures maraichères, qui sont
une source de trésorerie. Bien qu’elle soit en recherche de clientèle, elle a le projet d’investir dans
d’autres ateliers, tels que l’élevage et ou l’arboriculture, et ensuite de créer une ferme
pédagogique.
Enfin la dernière exploitation se différencie des autres en ce que la place est importante,
soit 6000 m² sur 9000 m². Ces productions ne connaissent qu’un écoulement régulier via le réseau
AMAP. Il n’a pas d’objectif précis si ce n’est de diversifier les cultures maraichères.
2.4. Les pratiques agricoles actuelles contre les mouches des légumes
L’analyse des pratiques consiste à décrire les différentes opérations des agriculteurs et
d’analyser les différentes stratégies de lutte actuellement appliquées contre la mouche des
légumes. Dans le cadre de cette analyse, nous distinguerons le chouchou des autres
cucurbitacées du fait que ses spécificités culturales (culture pérenne, culture sur treille) et en
raison de son importance au sein des sites pilotes.
2.4.1. Le chouchou
50
Figure 12:Stratégies des agriculteurs de GAMOUR sur le chouchou
Les résultats de l’enquête montrent que les agriculteurs de l’Entre-Deux traite tous de
manière systématique contrairement aux agriculteurs Salaziens traitent seulement lors de la
recrudescence des mouches des légumes. Quelque soit la manière, on observe que le
traitement le plus fréquent est « 1 fois par semaine ».
D’autre part, le problème des mouches est tellement important au sein de certaines
exploitations que les traitements phytosanitaires deviennent inefficaces. Le chef
d’exploitation décide alors de ne plus traiter ses cultures tout en continuant d’exploiter sa
treille. Quoique victime de pertes, son exploitation reste viable grâce aux autres ateliers du
système de production, et lui permettent d’assurer son revenu.
51
partie de sa treille précédemment en chouchou. Ces profils sont assez récurrents à de l’Entre-
Deux.
2.4.2. Le concombre
Afin de donner un exemple des stratégies de lutte sur les cucurbitacées (hors
chouchou), nous avons choisie de donner un exemple (cf Annexe 7). Nous étudierons
l’exemple du concombre, qui est la seule culture qui est représentée de manière équilibrée sur
les 3 sites pilotes. De la même manière que le chouchou, on observe que les stratégies de lutte
sont différentes :
Le traitement systématique, caractéristique de tous les sites pilotes, est appliqué avant et
pendant l’attaque des mouches. En effet, certains agriculteurs n’appliquent le traitement
contre les mouches seulement lorsqu’ils constatent leur présence. Selon les agriculteurs, ce
traitement se prolonge en période de récolte. L’intervention la plus fréquente est « 1 fois par
52
semaine ». Sur Petite-Ile, les surfaces de cultures en cucurbitacées sont en généralement
traités au moyen de la pompe à dos car :
53
3. DISCUSSION
La proportion des cultures au sein des exploitations est un élément important dans
l’analyse de l’appropriation des techniques du projet. L’intérêt pour le projet est différent
selon la part de l’exploitation concernée.
En effet, on retrouve des exploitations qui ont abandonnée la culture des cucurbitacées
et les exploitations très diversifiées construisant leur revenu sur d’autres cultures. Pour ces
derniers, les cucurbitacées occupent une moindre part au sein de l’exploitation. Le projet
GAMOUR est donc une opportunité qui permettrait d’accorder plus d’importance et de sûreté
à ce type de culture.
Néanmoins l’intérêt est différent pour les exploitations récentes, qui cultivent de
manière importante différentes cucurbitacées (la part du chouchou étant prépondérante) et les
vieilles exploitations peu équipées. L’enjeu devient donc plus important car la part impactée
par GAMOUR est supérieure. A terme, le projet permet d’augmenter la solvabilité de ces
exploitations en difficultés.
Le transfert des nouvelles techniques nécessitera que l’agriculteur soit plus présent sur
les parcelles cultivées (ex : opération de ramassage des fruits). Cela implique donc plus de
quantité de travail sur son exploitation de la part de l’agriculteur. Concernant les grandes
exploitations très diversifiées et celles cultivant d’autres cultures, la question de la gestion du
temps de travail se laisse poser.
Les enquêtes ont permis de montrer que le suivi est un aspect important pour le projet.
Il est un critère très pertinent, même s’il n’a pas été compris dans l’analyse. Selon les sites
pilotes, on distingue les agriculteurs suivis des agriculteurs non-suivis, voire isolés (Amélie
ROCHE, CIRAD, 2009). En effet, les agriculteurs Petite-Ilois connaissent un suivi et un appui
54
technique régulier, contrairement aux agriculteurs de l’Entre-Deux, et de Salazie en général.
De plus, les agriculteurs adhérents à des organisations de producteurs bénéficient d’un
meilleur suivi, des techniciens de cette même organisation. Il nécessite donc que le projet
GAMOUR tienne compte de ce constat, pour offrir le suivi le plus efficace possible pour les
agriculteurs.
Les enquêtes d’exploitation ont permis de retracer l’itinéraire technique sur l’ensemble
des cultures dont les cucurbitacées. Le croisement de la typologie et des diverses stratégies de
lutte contre la mouche permet de savoir si un type d’exploitation applique une stratégie
particulière.
Les exploitations équipées et très orientées vers le maraichage de plein champ ont des
stratégies variées, qu’on ne peut généraliser. Le constat est le même concernant les vieilles
exploitations peu équipées et les exploitations très diversifiées cultivant peu de cucurbitacées.
JANVIER FEVRIER MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE DECEMBRE
ENTRE-DEUX
agriculteur A
agriculteur B
agriculteur B
agriculteurs C
agriculteur D
agriculteur E
SALAZIE
agriculteur F
agriculteur G
agriculteur H
agriculteur I
Légende :
Période de plantation Salazie
Hiver Entre‐Deux
D’une manière générale, les cucurbitacées (hors chouchou) diffèrent selon les sites
pilotes. Le climat Entre-Deusien permet aux agriculteurs de cultiver les cucurbitacées durant
toute l’année. Les conditions climatiques étant plus sévères dans les hauts de Petite-Ile, les
cucurbitacées se récoltent surtout en été. Les plantations s’effectuent donc généralement au
sortir de l’hiver. Ainsi, la période de traitement contre les mouches dépend de la date de
plantation.
Il serait intéressant de savoir si les dates de plantation tenues par les agriculteurs sont
révélatrices de stratégies de lutte contre les mouches.
De plus, les sorties de terrain n’ont pas permis de mettre en évidence les relations entre
les stratégies de lutte et divers éléments concernant les pratiques (temps de travail sur les
opérations culturales sur la lutte et la mode d’utilisation des insecticides).
L’analyse des stratégies de lutte ne comprend pas seulement les opérations culturales
mises en œuvre contre les mouches. Elle s’étend aussi à d’autres champs tels que le choix des
56
semences ou les traitements phytosanitaires contre d’autres insectes nuisibles à la mouche ou
pas.
Pour des raisons liées à la fin du contrat de stage, l’évaluation économique des coûts
sur les cucurbitacées ne sera pas présentée dans ce rapport et fera l’objet d’un prolongement
du stage de formation.
57
l’organisation de l’enquête pour avoir une information de qualité et pour ne pas abuser du
temps de l’agriculteur.
L’analyse statistique a été possible par un long travail de préparation des données. Il a
consisté à juger de la pertinence des variables. De nombreuses analyses statistiques ont été
effectuées dans le but de retirer les variables non pertinentes et de garder décrivant
véritablement les exploitations maraichères adhérentes au projet.
Des aptitudes ont été mobilisées et approfondies, afin de mener à bien la mission
confiée dans le cadre du stage, à savoir le sens de la rigueur, d’analyse et de synthèse, la
capacité d’adaptation à une nouvelle discipline, et le sens du contact avec les agriculteurs.
La science agronomique n’a pas fait l’objet de modules de formation dans la cadre du
Master Espace Construction et Environnement Spécialité Génie Urbain et Environnement.
Cependant, ce dernier propose une formation pluridisciplinaire solide sur des sujets
concernant les dynamiques spatiales, productives, et leurs conséquences en matière
d’aménagement et d’environnement, et de façon plus générale, d’organisation du paysage
urbain ou rural. Le module de formation Agriculture Tropicale (de l’Unité d’Enseignement
Génie Rural) et le Projet Tutoré donne un aperçu des champs de connaissances et
compétences à mobiliser dans la réalisation de mission d’étude dans le monde rural et
agricole. La mise en place du projet GAMOUR implique des questionnements étendus à la
discipline agroécologique. Les champs d’investigation résultant sont aussi de dimension
environnementale, géographique, économique et sociale.
En effet, le projet GAMOUR se veut d’intervenir sur des cultures maraichères des sites
pilotes, qui s’intègrent dans une dynamique économique et sociale établie. L’influence
environnementale est certaine. Mais les apports du projet à la filière du maraichage, et aux
sites pilotes peuvent donner lieu à d’autres changements divers. L’adoption d’une agriculture
écologique pourrait donner une image de marque à destination des produits concernées et
profitable pour le territoire concerné via le tourisme. De plus, le mode de production
écologique pourrait entraîner une redynamisation de la filière et de nouveaux revenus pour les
agriculteurs. Ces diverses pistes de réflexion sont des champs de questionnement accessibles
au Master du Génie Urbain et Environnement.
59
CONCLUSION
Dans le cadre de l’Observatoire des impacts, le stage a permis de caractériser les types
d’exploitations agricoles adhérentes au projet GAMOUR. Les exploitations se différentient
par leur fonctionnement global et leur pratique agricole (stratégie de lutte). L’analyse
multicritère a permis de les différentier selon des critères tels que le niveau d’équipement, les
surfaces cultivées, la part du maraichage et des cucurbitacées, l’âge de l’exploitant, et le mode
de commercialisation, etc.
60
BIBLIOGRAPHIE
61
SITOGRAPHIE
www.cirad.fr
http://www.flore-reunion.com
62
Table des annexes
Annexe 6 : Contributions des principales variables dans la construction de l’axe factoriel F1..... 79
63
Annexe 1 : Les mouches des Cucurbitacées
Classification :
Insecte, Diptera,
Tephritidae, Bactrocera
Nom binomial :
Bactrocera cucurbitae
Noms vernaculaires :
Mouche du melon
Classification :
Insecte, Diptera,
Tephritidae, Dacus
Nom binomial :
Dacus ciliatus
Noms vernaculaires :
Mouche éthiopienne des cucurbitacées
Classification :
Insecte, Diptera,
Tephritidae, Dacus
Nom binomial :
Dacus demmerezi
Noms vernaculaires :
Mouche des cucurbitacées de l’Océan Indien
Description
Les mouches adultes mesurent environ 8 mm. Leur abdomen est formé de 5 ou 6 segments visibles, se terminant,
chez la femelle, par un ovipositeur long, pointu et télescopique qui lui permet de pondre ses œufs dans la pulpe
des fruits. Les espèces se distinguent par l’ornementation de leurs ailes, de leur thorax et de leur ovipositeur.
Les œufs sont en général blancs et allongés. Les larves, incolores à l’éclosion, prennent la couleur
ivoire. Les pupes, d’une forme d’un tonnelet de couleur jaune à brun, mesurent 3 à 4 mm.
Distribution et plantes-hôtes
125 espèces végétales appartenant aux familles des fabacées, des solanacées et surtout des cucurbitacées, ont été
reconnues dans différents endroits du monde comme plantes-hôtes de Bactrocera cucurbitae. A la Réunion, cette
espèce attaque principalement les cucurbitacées (courgette, concombre, chouchou, melon, citrouille…).
- Dacus demmerezi est un ravageur des cucurbitacées dans les Mascareignes et à Madagascar.
- Dacus ciliatus est un important ravageur des cucurbitacées en Afrique, au Pakistan, en Inde, à Maurice
et à la Réunion.
64
Annexe 2 : Présentation du CIRAD
LE CIRAD
Le CIRAD est le Centre de Coopération Internationale en Recherche
Agronomique pour le Développement qui voit le jour en 1984. Il est présent
dans plus de 50 pays du monde, au service des pays du Sud.
65
Annexe 3 : Questionnaire d’enquête
Enquêteur : Date :
Identification de l’exploitant
Adresse : Téléphone :
Identification de l’EA
Famille et employés
Entre-aide :
Historique de l’E
67
Enquêteur : Date :
Foncier Equipements (matériels, Système de culture (rotation, Evènements autres
électricité, irrigation) variétés, stratégie, etc. (aides ou subventions,
climat, main d’œuvre)
68
Enquêteur : Date :
N°parcelle
cadastrale
Occupation
Cultures
précédentes
Surfaces
cultivées
Pente
Inondation
Irrigation (type
et date)
Aménagements
(type et date)
Production
Parcellaire
69
Enquêteur : Date :
CALENDRIER DE TRAVAIL
Cultures Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc
70
Enquêteur : Date :
Coûts de fonctionnement
Culture Opérations (préparation sol, Type Q*Prix Nature (familiale, extérieur) Temps de travaux Type (entre-aide, Coût MO
semis, traitements, Intrants salariale-temps plein, H*salaire
fertilisation) partiel, contrat horaires
permanent, saisonnier)
71
Enquêteur : Date :
Matériel
Bâtiments
Prestation de service
72
Enquêteur : Date :
Revenus
Crédit ?
Revenus complémentaires
Chez d’EA
Famille
Condition de vente
Acheteurs Vente directe
(mode livraison, prix)
73
Enquêteur : Date :
Travaillez-vous avec des intermédiaires entre les consommateurs et vous ? Si oui lesquels ?
Etes-vous soumis à un cahier des charges, à des systèmes de culture, à des techniques de culture-sur quel type
de culture ?
Environnement social
Adhérent à un groupement à vocation agricole, à une OP, à une coopérative, suivi par la CA :
Oui, lequel :
Non
Coût
74
Enquêteur : Date :
Perspectives d’avenir
75
Annexe 4 : fiche de synthèse sur le fonctionnement
76
77
Annexe 5 : Tableau des valeurs propres et pourcentage d’inertie
F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8
Valeur propre 0,265 0,197 0,170 0,129 0,111 0,107 0,084 0,080
Inertie (%) 17,296 12,835 11,093 8,396 7,248 6,998 5,452 5,229
Inertie ajustée 0,045 0,019 0,012 0,004 0,002 0,002 0,000 0,000
Inertie ajustée (%) 39,929 17,156 10,837 3,903 2,004 1,673 0,290 0,185
78
Annexe 6 : Contributions des principales variables dans la
construction de l’axe factoriel F1
Contribution dans la
Variables
construction de F1
79
Annexe 7 : Calendrier cultural.