ANATOMIE Residanat 2018 DR TAHIR Khaoula PDF
ANATOMIE Residanat 2018 DR TAHIR Khaoula PDF
ANATOMIE Residanat 2018 DR TAHIR Khaoula PDF
ANATOMIE
Programme commun
des concours d’internat
et résidanat
Dr TAHIR Khaoula
Dr TAHIR Khaoula
TABLES DE MATIERES
N° de
Programme Pages 1er tour 2ème tour 3ème tour
question
01 La région axillaire 3
02 L'articulation du coude 13
03 Le nerf radial 7
04 L'articulation de la hanche 19
05 Le nerf grand sciatique 23
06 La région inguino- fémorale 21
07 Le pédicule tibial postérieur 27
08 Le pli du coude 15
09 Le nerf médian 9
10 Le nerf cubital 11
11 L'articulation du genou 25
12 Vascularisation de la main 17
13 L'articulation de l'épaule 5
14 Le péricarde 29
15 Innervation du cœur 31
16 La région supra-cardiaque 33
17 La trachée 35
18 L'œsophage thoracique 37
19 L'espace intercostal 39
20 Le diaphragme thoraco-abdominal 47
Vascularisation artérielle et 49
21
lymphatique de l'estomac
22 La segmentation hépatique 51
23 Le pédicule hépatique 53
24 Le coeco-appendice 65
25 Le duodéno-pancréas 57
26 La loge splénique 59
27 L'artère mésentérique supérieure 61
28 L'artère mésentérique inférieure 63
29 Le petit épiploon 55
30 Le rectum 67
31 L'utérus 73
1
Dr TAHIR Khaoula
32 Le canal thoracique 41
33 La loge rénale 69
34 La prostate 75
35 La vessie 71
36 La segmentation pulmonaire 43
37 Les hiles pulmonaires 45
38 La région temporale 83
39 La cavité orbitaire 77
40 Le globe oculaire 79
41 La région carotidienne. 87
42 La région sus claviculaire. 89
43 Le pharynx 91
44 Les nerfs laryngés 93
45 La loge thyroïdienne 95
46 Les muscles oculomoteurs 81
47 Les fosses nasales 97
48 La glande parotide. 85
49 Le tronc cérébral 99
50 Le troisième ventricule 101
51 Le polygone de Willis 109
52 Les sinus dure- mériens 111
53 Le quatrième ventricule 103
54 Le cervelet 105
55 Le nerf pneumogastrique 107
56 L’hypophyse 113
57 Le sinus caverneux 115
58 Le nerf facial 117
59 Le nerf trijumeau 119
60 La moelle épinière 121
2
Dr TAHIR Khaoula
Q :1 - LA REGION AXILLAIRE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
C’est la région de l'épaule cachée entre le bras et le thorax, elle unit les régions, brachiale, cervicale et pectorale.
Elle est traversée par de nombreux vaisseaux et nerfs et est comblée par du tissu conjonctif lâche
INTERT
• Anatomique : l’importance du pédicule axillaire principale hile vasculaire du membre supérieur.
• Clinique : palpation du pouls axillaire et des adénopathies axillaires.
• Para clinique : artériographie par voie axillaire en cas de contre-indication à la voie fémorale.
• Pathologique : lésions du plexus brachial lors des luxations antéro interne de l’épaule.
• Thérapeutique : chirurgie carcinologique du sein (le curage ganglionnaire axillaire), drainage de pneumothorax,
anesthésie du membre supérieur par bloc du plexus brachial.
ANATOMIE DE STRUCTURE
A- Situation
La fosse axillaire est située :
- Sous la clavicule.
- En avant de l'omoplate (région scapulaire).
- En dedans de l'articulation scapulo-humérale (région deltoïdienne)
- En dehors de la paroi antéro-latérale du thorax.
B- Forme : Lorsque le bras est en légère abduction, elle a la forme
d'une pyramide quadrangulaire tronquée à base inférieure et à grand
axe, inclinée en haut médialement.
CONSTITUTION
Elle est constituée d'une paroi délimitant un espace, la fosse axillaire.
A- La paroi antérieure :
• Le plan cutané : mince et mobile. Dans le fascia superficiel se trouvent des rameaux du nf supra- claviculaire
intermédiaire.
• Le fascia pectoral : recouvre le muscle grand pectoral (3) dont les faisceaux convergent vers la gouttière
intertuberculaire. Il se fixe sur le bord antérieur de la clavicule et le bord latéral du sternum.
II se continue avec le fascia deltoïdien (10) latéralement.
• Le fascia clavi-pectoral : enveloppe les muscles, subclavier (1) et petit pectoral (4).
Il se continue latéralement avec le fascia du muscle coraco-brachial, et en bas, avec le fascia axillaire.
Il est uni à la peau de la fosse axillaire par le ligament suspenseur de l'aisselle (5).
B- La paroi postérieure : Elle est formée de haut en bas par
Le muscle subscapulaire, dont le tendon adhère à la face ant de la capsule de l'articulation scapulo-humérale
Le tendon du muscle grand dorsal (15), qui recouvre le tendon du grand rond (14).
C- La paroi médiale
Elle est représentée par les cinq 1ères côtes, renforcées par les digitations du muscle dentelé antérieur.
D- La paroi latérale : étroite et formée par le muscle coraco-brachial et le court chef du biceps brachial.
E- La base : Elle est excavée, et limitée en avant et en arrière par les plis axillaires antérieur et postérieur
• La peau : souple et garnie de poils, est doublée d'un fascia superficiel, qui présente des tractus fibreux
adhérant au bord inférieur des muscles grand pectoral et grand dorsal.
• Le fascia axillaire : (7) prolonge en arrière le fascia clavi-pectoral et se fixe au fascia des muscles grand dorsal
et grand rond. Latéralement, son bord libre épais forme l'arc axillaire, tendu du bord axillaire de la scapula au
muscle coraco-brachial.
F- L’apex : Il fait communiquer les régions axillaire et latérale du cou. Il est limité par le muscle subclavier
en avant, la 1èrecôte médialement, le bord supérieur de la scapula et le processus coracoïde, en arrière.
LE CONTENU DE LA FOSSE AXILLAIRE
La fosse axillaire contient des paquets vasculo-nerveux noyés dans un tissu conjonctif lâche parsemé de
nombreux nœuds lymphatiques. Le conjonctif, plus dense autour de l'axe VN axillaire, forme la gaine axillaire
qui est le prolongement de la lame prévertébrale du fascia cervical.
3
Dr TAHIR Khaoula
A- L’artère axillaire (5) : Elle traverse la fosse axillaire en diagonale. Entourée du plexus brachial, elle est
longée sur son bord médial par la veine axillaire. Elles donnent successivement :
- Au-dessous de la clavicule, l'artère thoracique supérieure
- Au-dessus du muscle petit pectoral, l'artère acromio- thoracique (10)
- En arrière du muscle petit pectoral : l'artère thoracique latérale (16), qui descend le long de la paroi médiale
du creux axillaire et les branches musculaires subscapulaires.
- Près du bord inférieur du muscle subscapulaire :
L'artère subscapulaire (18) : médialement et se ÷ en artères thoraco-dorsale et circonflexe de la scapula
L'artère circonflexe humérale antérieure : latéralement et contourne la face antérieure du col chirurgical.
L'artère circonflexe humérale postérieure : traverse l'espace axillaire latéral accompagnée du nerf axillaire
pour contourner la face postérieure du col chirurgical.
B- La veine axillaire
Elle longe le bord médial de l'artère axillaire et ses nerfs
satellites. Son bord médial répond aux nœuds lymphatiques
axillaires latéraux centraux et apicaux.
Son bord postérieur croise les branches collatérales de
l'artère axillaire et le nerf thoraco-dorsal. Ces branches
affluentes sont satellites des artères.
C- Le plexus brachial et ses branches terminales
Il est constitué du mixage des rameaux antérieurs des nerfs
spinaux cervicaux (C3 à C8) et thoracique (T1). Ces nerfs
d'origine forment les racines du plexus brachial.
• Les troncs
- Le tronc supérieur est formé par l'union des racines cervicales C5 et C6.
- Le tronc moyen est constitué de la racine cervicale C7.
- Le tronc inférieur est formé par l'union des racines cervicale C8 et thoracique T1.
• Chaque tronc donne 2 divisions, antérieure et postérieure, qui se regroupent pour constituer les faisceaux.
- Le faisceau latéral est constitué par les divisions antérieures des troncs supérieur et moyen.
- Le faisceau médial est constitué par la division antérieure du tronc inférieur.
- Le faisceau postérieur est formé par les divisions postérieures des trois troncs.
• Les faisceaux se divisent en leurs branches terminales derrière le muscle petit pectoral :
- Le faisceau latéral donne le nerf musculo-cutané (3), et la racine latérale du nerf médian (6).
- Le faisceau médial donne le nerf cutané médial du bras, le nerf cutané médial de l’avant-bras (9), le nerf
ulnaire, et la racine médiane du nerf médian.
- Le faisceau postérieur donne le nerf axillaire (4) et le nerf radial.
Le plexus brachial est en rapport étroit avec l'artère axillaire.
- Au niveau de l'apex axillaire, les troncs du plexus brachial sont latéraux.
- Au-dessus du pt pectoral, le faisceau médial est postérieur, les faisceaux latéral et postérieur sont latéraux.
- Derrière le pt pectoral, le faisceau postérieur est postérieur, le latéral est latéral et le faisceau médial, médial
- Au-dessous du petit pectoral (15), le nerf médian est antérieur, les nerfs radial et axillaire, postérieurs, le
nerf musculo-cutané, latéral, les nerfs ulnaire, cutanés médiaux du bras et de l'avant-bras, médiaux.
C- Le lymphocentre axillaire Il comprend :
- Les nœuds pectoraux ou antérieurs, situés près du bord inférieur du muscle grand pectoral (12).
- Les nœuds subscapulaires ou postérieurs, situés le long de l'origine de l'artère subscapulaire.
- Les nœuds inter-pectoraux inconstants, situés entre les muscles pectoraux.
- Les nœuds huméraux ou latéraux, situés contre les faces médiale et postérieure de la veine axillaire.
- Les nœuds centraux au centre du creux axillaire. - Les nœuds apicaux dans l'apex de la région axillaire
CONCLUSION : Le creux axillaire est une région complexe, par ses branches vasculo-nerveuses anastomosées,
ce qui explique la gravité des traumatismes axillaires. C’est une région d’abord chirurgical délicat vu les contacts
intimes avec le paquet vasculo-nerveux.
4
Dr TAHIR Khaoula
Ligament coraco- glénoïdien : C’est un faisceau du ligament coraco huméral qui se fixe à la partie postéro-
supérieure du bourrelet glénoïdal.
Ligament huméral transverse (13) : C’est une bandelette fibreuse tendue en pont entre les lèvres du sillon
intertuberculaire de l’humérus.
ARTICULATION STERNO-COSTO-CLAVICULAIRE
C’est une articulation par emboîtement réciproque (ou articulation en selle) unissant le 1er cartilage costale,
l’extrémité sternale de la clavicule, et le manubrium sternal.
A. Les surfaces articulaires
Elles sont recouvertes de fibro-cartilage.
La surface articulaire de la clavicule : occupant la partie antéro-
inferieure de l’extrémité interne de la clavicule, elle regarde en
dedans, en bas et en avant ; elle est convexe de haut en bas, concave
d’avant en arrière.
La surface articulaire du sternum : est plus étroite que celle de la
clavicule, elle est concave de haut en bas et convexe d’avant en
arrière ; elle regarde en haut, en dehors et en arrière. Cette surface
articulaire se prolonge en dehors par une facette costale qui répond
à l’extrémité interne du 1er cartilage costale.
B. Moyens d’union
La capsule articulaire se fixe autour des surfaces articulaires, et tapissée sur sa surface interne par une synoviale.
Cette capsule est renforcée par 4 ligaments : antérieur, postérieur, supérieur et inferieur.
- Les ligaments antérieur et postérieur : ou ligaments sterno- claviculaires antérieur et postérieur.
- Le ligament supérieur : est composé du ligament sterno-claviculaire sup. et du ligament interclaviculaire
tendu entre les 2 extrémités internes des clavicules en passant par la fourchette sternale.
- Le ligament inferieur : ou costo- claviculaire est tendu obliquement du 1er cartilage costal et de la partie
voisine de la 1ère cote, à l’extrémité interne de la face interne de la clavicule.
ARTICULATION ACROMIO-CLAVICULAIRE
Articulation à surface plane qui unit le bord médial de l’acromion à l’extrémité latérale de la clavicule.
A. Surfaces articulaires
La surface acromiale de la clavicule : Elle est ovalaire et regarde en bas et latéralement.
La surface claviculaire de l’acromion : analogue à la précédente, elle est inversement orientée.
B. Moyens d’union
La capsule articulaire se fixe autour des surfaces articulaires, et tapissée sur sa surface interne par une synoviale.
Cette capsule est renforcée par :
Le ligament acromio-claviculaire : très résistant, il renforce la face supérieure de la capsule.
Les ligaments coraco-claviculaires : il se compose de 2 faisceaux épais les ligaments trapézoïde et conoïde.
- Ligament trapézoïde : il nait sur la partie moyenne de la face supérieure et du bord médial de la portion
horizontale du processus coracoïde et se termine sur la ligne trapézoïde.
- Ligament conoïde : son sommet se fixe sur la partie postérieure du bord médial du processus coracoïde. Sa
base s’insère sur le tubercule conoïde.
CONCLUSION
L'épaule est un complexe articulaire qui comprend plusieurs articulations, qui vont fonctionner ensemble pour
mobiliser l'humérus dans les trois plans de l'espace, et orienter la main pour assurer ses rôles de préhension et
de communication avec l'environnement situé à sa portée.
L'articulation de l'épaule est un motif fréquent de consultation aussi bien dans le cadre de la pathologie aigue :
traumatique, que chronique : sportive, professionnelle ou dégénérative.
6
Dr TAHIR Khaoula
Q :3 - LE NERF RADIAL
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Branche terminale du plexus brachial. C'est l’un des 3 grands nerfs des membres supérieurs.
- C'est un nerf mixte, ou sensitivo-moteur, contribuant à l'innervation sensitive de la main ; surtout moteur :
c'est le nerf de l'extension et de la supination.
INTERET
• Anatomique : La connaissance de l’anatomie topographique et de la fonction de ce nerf ; permettra de faire
le diagnostic de son atteinte.
• Clinique :
Tester l’activité motrice, on demande au patient d’effectuer une extension de la main et des doigts.
L’activité sensitive se teste par la palpation de la tabatière anatomique
• Pathologique : Paralysie du nerf radial d’origine traumatique (luxation de l’épaule, fracture de humérus,
fracture du col radial), compression (tumeur, cal vicieux, sd canalaire, anévrysme), toxique (Alcool, plomb).
• Paraclinique : Radiologie pour exclure une fracture, arthrose, cal ou tumeur, échographie, EMG.
• Thérapeutique : médical, chirurgical (la microchirurgie et les micro sutures), rééducation.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Origine
C’est un nerf mixte qui naît du faisceau postérieur du plexus
brachial. Il reçoit des fibres nerveuses issues des racines C6, C7 et
C8.
B- Trajet et rapports
Dans la fosse axillaire, il est situé en arrière de l’artère axillaire. Il
rejoint ensuite la loge postérieure du bras en passant dans l’espace
axillaire inférieur (ou fente huméro- tricipitale).
Il chemine dans son sillon à la face postérieure de l’humérus,
accompagné par l’artère brachiale profonde, suivant un trajet
oblique latéralement et vers le bas.
Il passe ensuite dans la loge antérieure du bras à environ 10 cm au-
dessus de l’épicondyle latéral en traversant le septum
intermusculaire latéral du bras.
Arrivé au coude, il chemine dans la profondeur du sillon bicipital
latéral et se divise en ses 2 branches terminales au niveau de
l’épicondyle latéral : une branche superficielle sensitive et une
branche profonde motrice.
C- Branches
1. Branches collatérales
- Nerf cutané postérieur du bras : sensibilité de la face postérieure du bras.
- Branches destinées au muscle triceps brachial.
- Nerf cutané postérieur de l’avant- bras.
- Branche destinée au muscle brachio- radial (c’est le seul muscle non extenseur innervé par le nerf radial).
- Branches destinées à l’articulation du coude.
2. Branches terminales
La branche superficielle sensitive (loge latérale) est recouverte par le muscle brachio- radial et suit l’artère
radiale au niveau des ⅔ supérieurs de l’avant- bras. Au ⅓ inférieur le nerf quitte l’artère, contourne le bord
latéral du radius et gagne la face dorsale de l’avant- bras. 3 à 4 cm au- dessus de la styloïde radiale, elle se
termine en 3 rameaux :
7
Dr TAHIR Khaoula
- Un rameau latéral qui se termine par le nerf digital dorsal propre (DDP) du pouce. Il donne naissance sur
son trajet à un rameau thénarien.
- Un rameau moyen : le nerf digital dorsal commun (DDC) du 1er espace qui se termine en se divisant en
nerf DDP médial du pouce et nerf DDP latéral de l’index.
- Un rameau médial : le nerf DDC du 2ème espace qui se termine par le nerf DDP médial de l’index et le
nerf DDP latéral du 3ème doigt.
La branche profonde motrice (loge postérieure) passe entre les 2 chefs du muscle supinateur, contourne le col
du radius et se termine dans la loge profonde postérieure de l’avant- bras en donnant l’innervation de
nombreux muscles superficiels et profonds. Au bord inférieur du muscle supinateur naît le nerf interosseux
postérieur, sensitif, qui chemine entre la couche musculaire profonde et la membrane interosseuse.
8
Dr TAHIR Khaoula
Q : 9 - LE NERF MEDIAN
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Branche terminale du plexus brachial, le nerf médian s’étend de la fosse axillaire jusqu’à la main.
C’est un nerf mixte ; moteur pour la région antérieure de l’avant-bras et la loge thénar, et sensitif pour la partie
latérale de la paume de la main et les 4 premiers doigts.
INTERET
• Anatomique : L’importance de ses rapports avec les autres éléments VN du bras et de l’avant-bras.
• Clinique : on demande au patient de réaliser une pince bi-digitale avec le pouce et l’index
La sensibilité se teste au niveau du pulpe des 3 premiers doigts.
• Pathologique : richesse de sa pathologie traumatique et compressive.
• Chirurgicale : l’évolution des techniques de microchirurgies dans les lésions du nerf médian par syndrome
du canal carpien.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Origine
Le nerf médian prend naissance au niveau de la fosse axillaire par la réunion des 2 racines : médiale issue du
faisceau médial du plexus brachial, et latéral issue du faisceau latéral.
Ces fibres proviennent de C5 et C6 pour la racine latérale et de C8 et T1 pour la racine médiane.
B- Trajet
• A la fosse axillaire : Dans la fosse axillaire c’est l’élément le plus antérieur du paquet vasculo-nerveux, il
chemine donc en avant de l’artère axillaire.
• Au bras : Il chemine dans la loge antérieure du bras au sein du canal brachial de Cruveilhier et reste satellite
de l’artère brachiale qu’il pré- croise de haut en bas et de dehors en dedans.
• Au coude : Au niveau du coude il emprunte le sillon bicipital médial puis, arrivé à la partie supérieure de
l’avant- bras, passe entre les 2 chefs du muscle rond pronateur.
• A l’avant-bras : Il passe sous l’arcade fibreuse du muscle fléchisseur superficiel des doigts, et descend
verticalement dans toute la loge antébrachiale ventrale.
• Au poignet : Au niveau du poignet il chemine dans la partie antérieure et médiane du canal carpien en
s’aplatissant sur le tendon du muscle fléchisseur superficiel destiné à l’index.
C- Terminaison
- Il se termine au bord inférieur du rétinaculum des fléchisseurs
D- Branches
1. Branches collatérales
a. Au niveau du bras
Un rameau vasculaire à l’artère brachiale (5).
Nerf diaphysaire de l’humérus (3).
b. Au niveau du pli du coude et à l’avant-bras
Le nerf supérieur du muscle rond pronateur (7).
Les nerfs des muscles épicondyliens médiaux (8,9,10).
Le nerf inférieur du fléchisseur superficiel des doigts (11).
Le nerf interosseux antébrachial antérieur (12).
2. Branches terminales
Le nerf médian s'épanouit en plusieurs branches dans la loge palmaire moyenne.
• La branche latérale (2) qui se divise en :
- Rameau thénarien du nerf médian (3) :
Il se dirige latéralement, près du bord inférieur du rétinaculum des fléchisseurs.
Il innerve les muscles court abducteur du pouce, opposant du pouce et court
fléchisseur du pouce.
9
Dr TAHIR Khaoula
10
Dr TAHIR Khaoula
Q : 10 - LE NERF ULNAIRE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Branche terminale du plexus brachial, le nerf ulnaire s’étend de la fosse axillaire jusqu’à la main.
C’est un nerf mixte ; moteur pour la partie médiale de la loge antérieure de l’avant-bras et la main, et sensitif
pour la partie médiale de la main.
INTERET
• Anatomique : L’importance de ses rapports avec les autres éléments VN du bras et
de l’avant-bras.
• Clinique : Pour tester la motricité du nerf ulnaire on demande au patient d’écarter
les doigts, ce geste mis en jeu le muscle interosseux. La sensibilité se teste au niveau
du pulpe du 5èmedoigt.
• Pathologique : richesse de sa pathologie traumatique et compressive.
• Chirurgicale : l’évolution des techniques de microchirurgies dans les lésions du nerf
ulnaire.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A - Origine
Le nerf ulnaire prend naissance au niveau de la fosse axillaire à partir du tronc
secondaire antéro médial du plexus brachial. Ces fibres proviennent de C8 et T1.
B - Trajet
• A la fosse axillaire : Dans la fosse axillaire il chemine entre l’artère et la veine axillaire
• Au bras : Il chemine dans la loge musculaire antérieure puis, au niveau du ⅓ inférieur
du bras, il traverse le septum intermusculaire médial pour passer dans la loge
postérieure du bras. Jusqu’à ce niveau il n’a donné aucune branche collatérale.
• Au coude : Il passe en arrière de l’épicondyle médial dans la gouttière épicondylo-
olécrânienne médiale, juste sous la peau.
Il passe ensuite sous l’arcade du muscle fléchisseur ulnaire du carpe (5) puis se place
dans la partie médiale de la loge antérieure de l’avant- bras.
• A l’avant-bras : Il chemine médialement à l’artère ulnaire (3) qui se rapproche de lui.
• Au poignet : Au niveau du poignet il passe dans le canal ulnaire (canal de Guyon) où
il se termine en 2 branches. Avant cela il aura donné des collatérales à partir du coude.
C - Terminaison : A la sortie du canal ulnaire, le nerf ulnaire se divise en 2 branches ;
une branche profonde motrice (6) et une branche superficielle sensitive (7).
D - Branches
1. Branches collatérales
- Rameaux pour l’articulation du coude.
- Nerfs supérieur (2) et inférieur (4) du muscle fléchisseur ulnaire du carpe.
- Nerf pour les 2 chefs médiaux du muscle fléchisseur profond des doigts (3).
- Rameau cutané palmaire.
- Rameau cutané dorsal (5) : il naît à 6 cm au- dessus de l’interligne articulaire du
poignet, contourne l’extrémité inférieure de l’ulna et se divise en 3 branches sensitifs:
• Nerf digital dorsal propre (DDP) médial du 5ème doigt.
• Nerf digital dorsal commun (DDC) du 4ème espace, qui se divise en nerf DDP latéral
du 5ème doigt et nerf DDP médial du 4ème doigt.
• Nerf digital dorsal du 3ème espace, qui se divise en nerf DDP latéral du 4ème doigt
et nerf DDP médial du 3ème doigt
2. Branches terminales
• La branche superficielle sensitive pour la partie médiale de la paume et des
doigts se divise à la partie superficielle de l’éminence hypothénar en donnant :
11
Dr TAHIR Khaoula
13
Dr TAHIR Khaoula
VASCULARISATION ET INNERVATION
Les artères naissent du réseau artériel du coude.
Les lymphatiques se drainent dans les nœuds lymphatiques épicondyliens médiaux et surtout axillaires.
Les nerfs proviennent :
- Pour la face antérieure, des nerfs : radial et musculo- cutané, accessoirement du médian.
- Pour la face postérieure, des nerfs : radial et ulnaire.
CONCLUSION
L'articulation du coude est très stable en raison de la conformité des surfaces articulaires, la solidité des
ligaments passifs et l’action puissante des muscles du coude. Elle est faite pour exécuter les mouvements
suivants : Flexion-extension, pronation-supination, et latéralité.
14
Dr TAHIR Khaoula
Q : 8 - PLI DU COUDE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
C’est l’ensemble des parties molles situées en avant de l’articulation du coude ; c’est la région antérieure du
coude. Elle fait transition entre les loges antérieures du bras et de l’avant- bras.
Il est situé à 5cm au-dessous et au-dessus du pli cutané du coude, il y passe le pédicule vasculaire de l’avant-
bras et de la main.
INTERET
• Anatomique : voie de passage des éléments vasculo-nerveux destinés à la main.
• Clinique : Zone de palpation du pouls brachial, de ponctions veineuses et de la prise de TA
• Pathologique : Les plaies, luxations, fractures.
• Thérapeutique : : l’abord chirurgical du pli du coude est souvent assez difficile, vu l’importance des
éléments vasculo-nerveux de la région.
PLAN OSTEO-ARTICULAIRE
Il correspond à la face antérieure de l'articulation du coude. Cette articulation, complexe, est formé de :
- 3 unités articulaires distinctes :
L’articulation huméro-ulnaire entre la trochlée humérale et l’incisure trochléaire.
L’articulation huméro-radiale entre le condyle huméral et la cupule radiale.
L’articulation radio- ulnaire proximal entre le pourtour radial et l’incisure radiale.
- La capsule articulaire, une enveloppe qui protège et nourrit cette dernière.
- Des ligaments assurent l'union articulaire et permettent la stabilité de cette articulation.
PLAN MUSCULAIRE
La vue ventrale du pli du coude amène 3 groupes musculaires
Deux sillons séparent ces trois groupes : bicipital latéral et
bicipital médial.
A- Groupe supérieur : loge antérieure du bras
Il constitué par la terminaison du muscle biceps brachial (2)
recouvrant celle du muscle brachial (1)
B- Groupe inférieur médial : loge antérieure de l’avant-bras.
1. Le plan superficiel :
- Rond pronateur (3) :
Insertion : forme arcade entre processus coronoïde de l’ulna et
épicondyle médiale huméral
Terminaison : sur la courbure pronatrice
- Muscle fléchisseur radial du carpe (4) :
Insertion : épicondyle médial de l’humérus
Terminaison : métacarpes
- Muscle palmaire long (5)
- Muscle fléchisseur ulnaire du carpe (6)
2. Le plan moyen : Fléchisseurs superficiels des doigts (7).
3. Le plan profond : Fléchisseurs profonds des doigts (8).
4. Le plan le plus profond : Muscle carré pronateur.
C- Groupe inférieur latéral : loge latérale de l’avant-bras.
- Muscle brachioradial (9) :
Insertion : épicondyle latéral de l’humérus
Terminaison : radius
- Muscle long extenseur radial du carpe (10) + muscle court extenseur radial du carpe (11) :
Insertion : épicondyle latéral
Terminaison : face postérieure du métacarpe
15
Dr TAHIR Khaoula
16
Dr TAHIR Khaoula
L’artère ulnaire arrive au bord médial du poignet, L’artère radiale passe en arrière de la 1ère
Présentation
chemine entre le rétinaculum des fléchisseurs et le articulation carpo-métacarpienne, puis entre les
muscle court palmaire, passe médialement par 1er et 2èmemétacarpes pour constituer l’arcade
rapport au crochet de l’hamatum et se dirige palmaire profonde.
latéralement pour former l’arcade palmaire
superficielle.
En avant des tendons fléchisseurs des doigts. Entre les métacarpiens et les tendons
Situation
En arrière de l’aponévrose palmaire superficielle. fléchisseurs des doigts, plus proximale (≈ 1 cm)
que l’arcade superficielle.
17
Dr TAHIR Khaoula
C- Autres arcades
A noter aussi l’existence de 2 autres systèmes anastomotiques :
L’arcade transverse antérieure du carpe : qui relie transversalement les 2 artères de l’avant- bras sous le
muscle carré pronateur, juste au- dessus de l’interligne articulaire du carpe.
L’arcade dorsale du carpe : en regard de la face dorsale de la rangée distale des os du carpe. Elle donne des
artères interosseuses dorsales qui rejoignent les artères digitales communes par l’intermédiaire d’une
anastomose avec des rameaux des artères interosseuses palmaires.
LA VASCULARISATION VEINEUSE
La vascularisation veineuse de la main s’effectue par : des veines profondes et des veines superficielles.
A- Les veines profondes
Elles sont satellites des artères. Il faut distinguer : l’arcade veineuse palmaire profonde et les veines
métacarpiennes palmaires dans la paume de la main.
B- Les veines superficielles
Constituées essentiellement par le puissant plexus veineux du dos de la main d’où part le réseau veineux
superficiel du membre supérieur. Il reçoit également du sang de l’arcade veineuse palmaire superficielle,
plus faiblement développée.
LE DRAINAGE LYMPHATIQUE
La lymphe de la main et de l’avant-bras sont drainées au pli du coude, au niveau duquel on trouve les nœuds
lymphatiques du coude, superficiels et profonds.
CONCLUSION
- La vascularisation de la main est caractérisée par sa complexité et ses multiples anastomoses.
- Elle peut être le siège de plaies artérielles dont le diagnostic peut être clinique ou par exploration
chirurgicale. Il existe une fréquente association entre les lésions nerveuses et artérielles.
- La prise en charge des lésions vasculaires de la main doit absolument être adapté et rapide même en
absence de signes de dévascularisation car une main mal vascularisée est limitée fonctionnellement.
18
Dr TAHIR Khaoula
Q : 4 - L’ARTICULATION DE LA HANCHE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- L’articulation de la hanche, ou coxo-fémorale, est la plus grosse articulation du corps. Située à la racine
du membre inférieur, elle règle l’orientation du membre dans l’espace.
- Portante, elle nécessite une excellente stabilité, ce qui justifie la concordance et la congruence de ses
surfaces.
INTERET
• Anatomique : l’importance de ses rapports avec les structures avoisinantes.
• Pathologique : Elle s’expose à des luxations (LCH, traumatique), fractures (col), inflammation
(coxarthrose, tendinite, bursite), infections.
• Paraclinique : incidence ¾ alaire et ¾ obturateur, échographie, arthroscanner, IRM.
• Thérapeutique : réparation chirurgicale des traumatismes ou luxations, prothèses de la hanche.
LES SURFACES ARTICULAIRES
Les surfaces osseuses sont représentées par :
La tête fémorale (1) : est la partie supéro- médiale de l’extrémité
supérieure du fémur, en forme de 2/3 d’une sphère pleine elle regarde
en dedans en haut et en avant et elle répond à la surface semi-lunaire de
l’acétabulum et à son labrum.
L’acétabulum : C'est une profonde excavation sphéroïde. Il est
circonscrit par un rebord saillant qui le surplombe, le limbus
acétabulaire. Il présente deux parties :
• La surface semi-lunaire (3) : elle est périphérique, encroûtée de cartilage et en forme de croissant, concave
en bas, ses cornes délimitent l'incisure acétabulaire. Le ligament transverse de l'acétabulum unit, en pont,
les deux cornes de l'acétabulum.
• La fosse acétabulaire : elle est centrale, non articulaire, rugueuse et comblée d'un paquet adipeux. Elle
donne insertion à des fibres du ligament de la tête fémorale.
Labrum (2) : C’est un anneau fibro-cartilagineux s’insérant sur limbus acétabulaire et sur le bord inférieur du
ligament transverse, sa face axiale regarde l’articulation et recouverte de cartilage, sa face périphérique
donne insertion à la capsule articulaire.
MOYENS D’UNION
Ils sont nombreux et puissants mais permettent une bonne liberté de mouvement.
A- La capsule articulaire :
C’est un manchon fibreux cylindrique, rétréci à sa partie moyenne.
L’insertion iliaque se fait sur le pourtour osseux du limbus et l’insertion fémorale se fait
en avant sur la ligne inter-trochantérienne antérieure du fémur et en arrière à distance
de la ligne inter-trochantérienne postérieur.
B- La synoviale : tapisse la face profonde de la capsule. Elle s’insère au pourtour des
surfaces articulaires et présente un repli cylindrique, au centre de l’acétabulum,
formant la gaine du ligament de la tête.
C- Les ligaments :
Le ligament ilio- fémoral (4) : c’est le ligament le plus puissant de la hanche. Il est tendu
de l’épine iliaque antéro-inférieure à la ligne inter- trochantérienne.
Le ligament pubo- fémoral : il renforce la capsule en bas et avant. Il est tendu de la branche
supérieure du pubis partie antérieure jusqu’au bord inférieur du col fémoral, juste au-
dessus du petit trochanter. Il s’ajoute au précédent pour former un Z qui barre la coxo-
fémorale et interdit les luxations antérieures.
19
Dr TAHIR Khaoula
20
Dr TAHIR Khaoula
21
Dr TAHIR Khaoula
1. Plan superficiel
Constitué des muscle long adducteur (médial) et Sartorius (latéral),
de leurs insertions supérieurs (épine et angle du pubis, EIAS), ils
convergent en descendant pour former le sommet du triangle.
2. Plan profond
Constitué des muscles ilio-psoas (latéral) et pectiné (médial) ; les 2
muscles s’accolent en descendant, formant une gouttière concave
en avant, dans laquelle cheminent les vaisseaux fémoraux.
3. Les constituants vasculo-nerveux
• Le trépied fémoral, avec :
- La bifurcation de l’artère fémorale commune en 2 branches
superficielle et profonde, après avoir donné ses 4 collatérales qui gagnent le plan superficiel.
- L’artère fémorale profonde : née de la face postérieure de l’artère fémorale commune, elle donne
plusieurs branches : artère circonflexe latérale de la cuisse, circonflexe médiale et quadricipitale.
- L’artère fémorale superficielle : traversant verticalement le trigone fémoral, vers le sommet du trigone
elle passe en arrière du muscle long adducteur.
• La veine fémorale, médial par rapport à l’artère fémorale.
• Deux à trois nœuds lymphatiques, sur la face médiale de la veine fémorale.
• Le nerf fémoral, latéral par rapport à l’artère fémorale, Il donne 4 branches principales :
- Nerf cutané dorsal médial. - Nerf du quadriceps.
- Nerf cutané dorsal intermédiaire. - Nerf saphène
• Le canal fémoral : C’est le segment supérieur du trigone fémoral, zone de communication avec la fosse
iliaque par un large orifice, l’anneau fémoral, limité :
- En avant par le ligament inguinal. - Vers la ligne médiane par un ligament lacunaire.
- En arrière par un ligament pectiné. - Latéralement par la bandelette ilio-pectinée.
Il contient de la zone latérale à l’axe médian : l’artère fémorale, la veine fémorale, les lymphatiques profonds.
Ces constituants sont séparés par des cloisons sagittales ; des hernies peuvent se former à travers la partie
médiale (lymphatiques et graisses) : point faible de la paroi abdominale.
LA REGION INGUINO FEMORALE EXTERNE
A- Le plan superficiel
- La peau.
- Le pannicule adipeux : séparé du tissu cellulaire sous-jacent par un fascia superficialis.
- Le tissu cellulaire sous-cutané ou cheminent des branches du nerf fémoro-cutané.
B- Le plan aponévrotique : très épais, tendu entre le bord antérieur du muscle tenseur du fascia lata et le
bord latéral du Sartorius.
C- Le plan profond : comprend
- La couche profonde musculaire composée des muscles : tenseur du
fascia lata (latéral), Sartorius (médial), le muscle droit fémoral et le
muscle vaste latéral et le muscle vaste intermédiaire.
- Des constituants vasculo-nerveux : cheminent entre les muscles
droit fémoral et vastes :
• Le pédicule circonflexe latéral : formé par l'artère circonflexe
latérale, et 2 veines homologues.
• Le pédicule du quadriceps : formé par l'artère du quadriceps et ses
veines et le nerf destiné au vaste latéral, vaste intermédiaire et au droit
fémoral.
CONCLUSION : L’étude anatomique de cette région revêt un grand
intérêt vu ses application chirurgicale et pathologique ainsi
l’accessibilité de son contenu VN, offre plusieurs possibilités
d’exploration clinique, paraclinique et chirurgical.
22
Dr TAHIR Khaoula
24
Dr TAHIR Khaoula
Q : 11 - ARTICULATION DU GENOU
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- C’est une articulation volumineuse, superficielle unissant la cuisse à la jambe.
- Le genou est constitué par 3 articulations, mettant en contact 3 os (le fémur, la patella, le tibia) :
l’articulation fémoro-patellaire trochléenne et les 2 articulations fémoro- tibiales, condyliennes. Elles
sont indissociables anatomiquement et physiologiquement.
INTERET
• Anatomique : la bonne connaissance de son anatomie permet de comprendre les différents mouvements
qu’elle assure.
• Clinique : La détection des lésions ligamentaires et méniscales se fait par différents tests : Lachman, Jerk
test et tiroir antérieure pour tester les ligaments et Mc Murray, Gridding pour tester les ménisques.
• Pathologique : plaies, rupture tendineuse, lésion méniscale, entorses, fractures, inflammation, arthrose
• Paraclinique : radiographie, ponction, arthroscanner, arthrographie, arthroscopie, IRM, échographie.
Thérapeutique : Infiltration du genou, réparation des fractures et des lésions tendineuses et VN.
LES SURFACES ARTICULAIRES
A- Le fémur : Sa surface articulaire est double
Surface patellaire ou trochlée fémorale : la portion la + haute de la surface fémorale, elle se situe à la face
antérieure de l’extrémité inférieure du fémur en forme de poulie pleine transversale avec une gorge sagittale
et 2 joues. Elle répond à la face postérieure de la patella.
Condyles fémoraux : au nombre de 2, chacun a une partie de sa surface qui forme une surface articulaire et
répond au ménisque et au condyle tibial correspondant.
B- Le tibia
La surface articulaire est double, sur les parties médiale et latérale du plateau tibial. Chacune est située à la
face supérieure des 2 condyles tibiaux et répond au ménisque correspondant à sa périphérie et au condyle
fémoral correspondant sur le reste de sa surface.
C- La patella
Sa surface articulaire est située à la face postérieure de la patella. Elle répond à la surface patellaire du fémur
Elle a une forme quadrangulaire, concave verticalement et séparée en 2 joues par une crête verticale :
- La joue latérale est plus large et légèrement concave de dedans en dehors.
- La joue médiale est plus étroite et légèrement convexe de dedans en dehors.
D- Les ménisques
Au nombre de 2, ce sont des fibro-cartilages en forme de croissant, disposés sur les bords périphériques des
condyles tibiaux. Ils sont triangulaires à la coupe :
- La face périphérique adhérente à la capsule. - La face axiale est encroutée de cartilage hyalin.
- La face inférieure est posée sur le condyle tibial correspondant.
Les ménisques ont une forme semblable à celle des surfaces osseuse correspondantes :
- Le médial, + étroit et + long est en forme de C. - Le latéral, + large et - long est en forme de O.
LES MOYENS D’UNION
A- La capsule articulaire : C’un manchon fibreux continu qui comporte des zones de renforcement et
qui limite la cavité articulaire du genou et adhère latéralement aux ménisques.
B- La synoviale : tapisse la face profonde de la capsule articulaire. Elle couvre les ligaments croisés à la
partie centrale du genou et émet également un prolongement antérieur : le CDS sous- quadricipital.
C- Les ménisques
D- Les ligaments : Articulation fortement sollicitée mécaniquement et non congruente, le genou doit
être servi par un réseau ligamentaire très puissant.
1. Le système collatéral
• Le ligament collatéral tibial : Constitué de 2 faisceaux (profond et superficiel), il se présente
comme une bandelette aplatie de 12 cm de long.
L’insertion des 2 faisceaux se fait sur la partie postéro-inférieure de l’épicondyle fémoral médial
et se termine au niveau de la face médiale du corps tibial en arrière de la patte d’oie.
• Le ligament collatéral fibulaire : Se présente sous la forme d’une structure bien individualisé
de 6 cm de long, arrondie, plus solide.
25
Dr TAHIR Khaoula
26
Dr TAHIR Khaoula
LE NERF TIBIAL
C’est un nerf mixte qui innerve la couche superficielle de la loge postérieure de la jambe et des téguments
correspondants jusqu’au talon. Il est responsable de l’extension du pied sur la jambe et la flexion des orteils.
A- Origine : la branche terminale médiale du nerf sciatique. C'est un nerf mixte constitué de neurofibres
des nerfs lombaires L4 et L5, et sacraux S1, S2 et S3.
B- Direction : Il suit d'abord l'axe médian de la fosse poplitée, puis à la jambe, il descend en obliquant
médialement pour traverser le sillon malléolaire médial.
C- Terminaison :la partie post de la région infra-malléolaire médiale, il ÷ en nerfs plantaires médial et latéral
D- Rapports :
1. Dans la fosse poplitée répond :
• En avant successivement, à la surface poplitée, au ligament poplité oblique et au muscle poplité
• En arrière, au fascia poplité et au muscle gastrocnémien
• Médialement aux muscles semi-membraneux, semi-tendineux, au chef médial du muscle gastrocnémien
• Latéralement au muscle biceps fémoral, au muscle plantaire et au chef latéral du muscle gastrocnémien.
2. Dans la région postérieure de la jambe
• En avant, il repose successivement sur les muscles TP et LFO.
•En arrière, il est recouvert :
- Dans ses deux tiers supérieurs par le muscle soléaire
- Dans son tiers inférieur par le fascia crural et la peau.
• Latéralement, il répond au muscle LFH
• Médialement, au muscle long fléchisseur des orteils.
3. Dans le sillon malléolaire médial
Il est situé en arrière de l'artère TP qui longe le bord postérieur du tendon du
muscle LFO, le tendon du muscle LFH étant plus postéro-latéral.
Il est recouvert par le rétinaculum des fléchisseurs, le tendon calcanéen étant
plus postérieur.
E- Les branches
1. Les branches collatérales
Au genou : A la jambe :
Nerfs du gastrocnémien. Nerf antérieur du tibial postérieur.
Nerf postérieur du soléaire. Nerf du long fléchisseur des orteils.
Nerf du poplité. Nerf du long fléchisseur de l’hallux.
Nerf cutané sural médial. Filets articulaires pour la talo-crurale.
2. Les branches terminales : Dans la région infra- malléolaire médial, il se termine en 2 branches :
- Nerf plantaire médial : se distribue à la loge plantaire médiale.
- Nerf plantaire latéral : se distribue aux loges plantaires moyenne et latérale.
LES VEINES TIBIALES POSTERIEURES
- Les veines tibiales postérieures sont accolées aux artères homonymes. Elles sont souvent doubles voire
triples, et largement anastomosées entre elles.
- Elles naissent de la réunion des veines plantaires latérales et des veines plantaires médiales au niveau du
sillon malléolaire médial. Elles suivent un trajet vertical entre les 2 plans musculaire postérieur de la jambe.
LES LYMPHATIQUES POPLITES
- Les ganglions lymphatiques poplités sont au nombre de 4 à 6, échelonnés le long du paquet vasculaire
et siégeant en regard de l’origine des artères articulaires.
- Ils reçoivent les lymphatiques de la jambe, du pied, du genou et se drainent le long des vaisseaux
fémoraux jusqu'à les ganglions inguinaux.
CONCLUSION
Le pédicule TP est responsable de l’Irrigation, le drainage et l’innervation de la loge post. de la jambe.
La connaissance de son anatomie est indispensable pour l’exploration par imagerie de cette région ainsi que
pour son abord chirurgical.
28
Dr TAHIR Khaoula
Q : 14 – LE PERICARDE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Le péricarde est une enveloppe fibro-séreuse du cœur et l’origine des vaisseaux qui en partent. Il est
constitué de deux parties : l’une, périphérique, le péricarde fibreux, et l’autre, profonde, le péricarde séreux.
- Le sac fibreux recouvre le cœur et s'étend sur les gros vaisseaux sur 2 à 3 cm.
- Les feuillets pariétal et viscéral sont séparés par une petite quantité de liquide séreux, de l'ordre de 20 à
30 ml.
INERET
• Physiologique : limite la diffusion des infections et des processus inflammatoires pouvant provenir des
structures médiastinales avoisinantes. Limite la dilatation des cavités cardiaques et réduit les frictions
entre le cœur et les structures qui l'entourent.
• Pathologique : péricardite aigue d’origine infectieuse (virale, tuberculose), néoplasique (primitive ou
secondaire), traumatique, post IDM, connectivites (lupus, PR…), Péricardite chronique constrictive
• Paraclinique : ECG, échocardiographie, TDM/ IRM thoracique, ponction péricardique, biopsie
chirurgicale.
LE PERICARDE SEREUX
C’est un sac membraneux transparent qui enveloppe le cœur. Il est formé de 2 lames, viscérale et pariétale,
séparées par un film liquidien qui facilite les mouvements cardiaques.
- La lame viscérale, ou épicarde, au contact du cœur, se prolonge par 2 gaines, l’une pour les artères,
l’autre pour les veines.
- La lame pariétale tapisse la face profonde du péricarde fibreux.
A- La ligne de réflexion des lames péricardiques
1. En avant
Elle part de l’origine de l’artère pulmonaire gauche, remonte sur l’aorte ascendante (7) jusqu’à l’origine du
tronc brachio-céphalique, puis redescend sur la veine cave supérieure (8) qu’elle contourne vers la face
postérieure.
2. En arrière
Elle part de la face postérieure de la veine cave supérieure, longe à droite les veines pulmonaires droites,
contourne la VCI sur sa face antérieure pour rejoindre la face postérieure de l’atrium gauche.
Entre les veines pulmonaires, elle forme un cul de sac, le sinus oblique du péricarde (D).
Enfin, la ligne contourne à gauche les veines pulmonaires gauches, pour rejoindre l’origine de l’artère
pulmonaire gauche.
Entre les veines pulmonaires droites et les veines pulmonaires gauches, le péricarde forme respectivement
les récessus inter-pulmonaires droit (10) et gauche (C).
B- Le sinus transverse du péricarde (A)
C’est un passage arciforme étroit unissant les régions droite et
gauche de la cavité péricardique à travers les pédicules artériels et
les veines du cœur.
1. Il est limité :
• En avant, par l’aorte ascendante et le tronc pulmonaire (1).
• En arrière, par la VCS et les atriums.
• En haut, par l’artère pulmonaire droite :
- En arrière de cette artère se situe le récessus rétro-artériel du
sinus transverse.
- Au-dessus et en avant de cette artère, se situe le récessus supra-
artériel qui s’insinue en arrière de l’aorte ascendante, sur 23 mm de
profondeur environ.
29
Dr TAHIR Khaoula
2. Son orifice droit est limité par la VCS, l’aorte ascendante et l’auricule droit.
3. Son orifice gauche est limité par le tronc pulmonaire, l’auricule gauche, l’atrium gauche et le pli de la
veine cave gauche.
Le pli de la veine cave gauche (2) est un pli de l’épicarde vestigial tendu entre la veine pulmonaire supérieure
gauche (3) et l’artère pulmonaire gauche.
Il sépare le récessus pulmonaire (B) de l’orifice gauche du sinus transverse.
Ce récessus est situé au-dessus du récessus inter- pulmonaire gauche et du tronc pulmonaire.
LE PERICARDE FIBREUX
Il forme un sac fibreux et résistant, solitaire de la lame pariétale du
péricarde séreux. Il se continue avec l’adventice des gros vaisseaux
afférents du cœur.
Il est recouvert de franges graisseuses.
- Sa base est fixée au diaphragme par le ligament phréno-
péricardique (16, 18).
- Sa face antérieure est unie au sternum par les ligaments sterno-
péricardiques supérieur (14) et inférieur (15).
- Sa face postérieure répond au médiastin postérieur.
- Son sommet est amarré aux viscères par les ligaments trachéo-
péricardique (13) et oesophago-péricardique (4), et à la lame
prévertébrale par le ligaments vertébro- péricardiques (2).
VASCULARISATION- INNERVATION
A- Les artères
- Les faces antérieure et latérales sont irriguées par l’artère
thoracique interne et sa branche, l’artère péricardico-phrénique.
- La face diaphragmatique est irriguée par les artères phréniques inférieures.
- La face postérieure, par les rameaux de l’aorte descendante.
B- Les veines
Satellites des artères, elles se drainent dans les veines brachio- céphalique, le système azygos (7) et la veine
cave inférieure.
C- Les lymphatiques
Ils rejoignent les nœuds pré-péricardiques, péricardiques latéraux, phréniques supérieurs (17) et trachéo-
bronchiques inférieurs
D- Les nerfs : Ils dérivent des nerfs vagues, phréniques et sympathique.
CONCLUSION
- Le péricarde comporte deux composantes distinctes : un sac fibreux externe et une membrane séreuse
interne. Il joue un rôle anatomique, hémodynamique et mécanique important.
- Il peut être toucher par différentes pathologies pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
30
Dr TAHIR Khaoula
Q : 15 – L’INNERVATION DU CŒUR
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
L’innervation du cœur est assurée par 2 systèmes : intrinsèque et extrinsèque.
- Le système intrinsèque, est le stimulateur physiologique du cœur d’où part l’excitation motrice. C’est
l’automatisme cardiaque.
- Le système extrinsèque : assure la régulation de cet automatisme
INERET
• Pathologique : Trouble de rythme : fibrillation, tachycardie, flutter auriculaire/ ventriculaire,
extrasystoles) Trouble de conduction (bradycardie, bloc sino-auriculaire, bloc auriculo- ventriculaire, bloc
de branches).
• Paraclinique : ECG, Holter cardiaque, test à l’effort, échocardiographie.
• Thérapeutique : Les manœuvres vagales, les antiarythmiques, ablation par radiofréquence, cardio-
conversion/ défibrillation externe, défibrillateur automatique implantable, pacemaker, défibrillateur.
31
Dr TAHIR Khaoula
CONCLUSION
La régulation de l’automatisme cardiaque est assurée par 2 systèmes : sympathique et vagal.
Le système de conduction interne du cœur est stimulateur physiologique du cœur d’où part l’excitation
motrice. C’est de lui que prennent naissance les contractions rythmiques et c’est par lui qu’elles se propagent
au reste du myocarde.
32
Dr TAHIR Khaoula
33
Dr TAHIR Khaoula
dans l’OD à la hauteur du 3èmecartilage costal droit. La VCS se trouve dans la partie droite du médiastin
supérieur, en avant et à droite de la trachée, mais en arrière et à droite de l’aorte ascendante.
A- Les artères de la région supra-cardiaque
1. L’arc aortique (23)
C’est un prolongement incurvé de l’aorte ascendante,
commence en arrière de la 2ème jonction sterno-costale dte,
et se dirige en arcade vers le haut, l’arrière et la gauche.
L’arc aortique monte en avant de l’artère pulmonaire dte et
de la bifurcation trachéale (10) pour atteindre son sommet
sur le côté gauche de la trachée et de l’œsophage (12).
L’arc aortique s’incurve vers le bas sur le flanc gauche du
corps de la 4ème vertèbre thoracique.
A la hauteur de la 2ème articulation sterno-costale gauche, il
se termine en se prolongeant par l’aorte thoracique.
Les branches habituelles de l’arc aortique sont :
• Le tronc brachio-céphalique
C’est la 1ère et la plus grosse branche de l’arc aortique.
Au niveau de son origine, il se trouve derrière le manubrium
et la VBCG, et devant la trachée. Il monte ensuite
obliquement pour se placer à droite de la trachée et
lorsqu’il arrive derrière l’articulation sterno-claviculaire
droite, il se divise en ACC et subclavière droites.
• L’artère carotide commune(ACC) gauche
C’est la 2ème branche de l’arc aortique, prend naissance en arrière du manubrium.
Elle monte en avant de l’artère subclavière gauche. Elle pénètre dans le cou en passant derrière l’articulation
sterno-claviculaire gauche.
• L’artère subclavière gauche
C’est la 3ème branche de l’arc aortique, nait de la partie postérieure de celle-ci.
Elle monte dans le médiastin supérieur à gauche de la trachée et de l’artère carotide commune gauche. En
arrière de l’articulation sterno-claviculaire gauche, elle sort du thorax et pénètre dans la base du cou.
2. Le tronc pulmonaire (28)
Il se détache de la base du VD, et se dirige obliquement en haut, à gauche et en arrière en se projetant sur
la partie médiale des 2ème et 3ème cartilages costaux. Il se divise en 2 branches :
• L’artère pulmonaire droite : destinée au poumon droit, elle est la plus volumineuse et plus longue que la
gauche, se porte horizontalement en arrière de l'aorte ascendante, puis en arrière de la VCS, pour rejoindre
le hile du poumon droit en avant et au-dessous de l’origine de la bronche lobaire supérieure.
• L'artère pulmonaire gauche (26) : destinée au poumon gauche, elle passe en bas de la crosse de l'aorte,
reliée avec la crosse aortique par le ligament artériel (24), pénètre dans le hile pulmonaire gauche après
avoir croisé le bord supérieur de la bronche lobaire supérieure.
B- Les nerfs de la région supra cardiaque
• Le nerf vague (1, 22) : descend dans le cou en arrière et latéralement par rapport aux artères carotides
communes, pénètre dans le médiastin supérieur en arrière de l’articulation sterno-claviculaire et de la VBC,
abandonne le nerf laryngé récurrent puis passe dans l’abdomen.
• Le nerf laryngé récurrent (17) : contourne l’artère subclavière à droite et l’arc aortique à gauche puis
monte entre la trachée et l’œsophage.
• Le nerf phrénique (16) : franchit l’ouverture supérieure du thorax en passant entre l’artère subclavière et
la portion initiale de la VBC, et chemine entre la plèvre médiastinale et le péricarde.
CONCLUSION
La connaissance de l’anatomie de la région supra cardiaque est capitale vue l’importance de ses éléments
vasculo- nerveux.
34
Dr TAHIR Khaoula
Q : 17 – LA TRACHEE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La trachée est un conduit aérifères cartilagineux et membraneux destinés à véhiculer le courant d’air
respiratoire et la phonation.
- La trachée prolonge le larynx, présente un segment cervical et un segment thoracique qui se termine par
une bifurcation en 2 bronches principales droite et gauche.
INTERET
• Anatomique : l’importance de ses rapports avec les organes de voisinage et les éléments VN.
• Clinique : son siège profond la rend inaccessible à l’examen clinique d’où l’importance du paraclinique.
• Pathologique : pathologies inflammatoire, infectieuse, tumorale (adénome, fibrome, carcinome),
traumatique, corps étrangers trachéo-bronchiques, fistule, malformations et sténoses.
• Paraclinique : fibroscopie bronchique, TDM/ IRM cervical ou thoracique.
• Thérapeutique : manœuvre de Heimlich (expulsion d’un corps étranger), trachéotomie, résection
anastomose dans la chirurgie des sténose et tumeurs, prothèses dilatatrices.
CONFIGURATION EXTERNE DE LA TRACHEE
A- Situation- Direction
La trachée s’étend de la vertèbre cervicale C6 à la partie supérieure de la vertèbre thoracique T5 et présente
2 parties, cervicale et thoracique. Presque verticale, elle descend légèrement en arrière et à droite.
B- Forme- Dimensions
C’est un tube cylindrique aplati sur sa face postérieure.
Elle est élastique et mesure chez l’adulte environ 11cm de longueur et 20 mm de diamètre transversal.
CONFIGURATION INTERNE DE LA TRACHEE
De couleur rosée, elle présente des reliefs annulaires, et au niveau de la bifurcation trachéale, une crête
sagittale, la carène de la trachée.
Elle est constituée de cartilages, de ligaments annulaires, d’une paroi membranacée et d’une muqueuse. Le
tout entouré par l’adventice (5).
A- Cartilages trachéaux (1)
Ce sont des anneaux incomplets de cartilage hyalin ouverts en
arrière.
Les cartilages trachéaux sont au nombre de 16 à 20.
B- Ligaments annulaires
Ils unissent les bords adjacents des cartilages trachéaux.
C- Paroi membranacée
Elle prolonge en arrière le périchondre. Elle contient le muscle
trachéal (4) qui est constitué de myofibres lisses
essentiellement transversales. Quelques myofibres
longitudinales sont plus superficielles.
D- Muqueuse trachéale (2)
Elle comprend un épithélium pseudostratifié cilié et sous-
muqueuse de conjonctif lâche riche en vaisseaux, en nerfs, en
glandes trachéales (3) et en amas lymphoïdes.
RAPPORTS DE LA TRACHEE
A- La partie cervicale
- En avant, elle est en rapport avec l’isthme de la glande thyroïde (15) qui recouvre les 2e, 3e, 4ecartilages
trachéaux, les artères thyroïdiennes supérieures, thyroïdienne ima, et brachio-céphalique, les veines
thyroïdiennes inférieures (5) et le thymus.
35
Dr TAHIR Khaoula
Superficiellement, elle est recouverte par les muscles sternohyoïdiens et la lame pré-trachéale du fascia
cervical.
- En arrière, elle répond à l’œsophage (12), accompagné de chaque coté par le nerf récurrent laryngé (17).
- Latéralement, elle est en rapport avec les lobes thyroïdiens, les artères carotides communes et
thyroïdiennes inférieures.
B- La partie thoracique
Elle est dans le médiastin supérieur
- En avant, elle est en contact avec l’arc aortique (23), les artères brachio-céphalique et carotide commune
gauches, les nœuds lymphatiques trachéo-bronchiques, les nerfs du plexus cardiaques et la veine
brachio-céphalique gauche (9).
Plus avant, elle répond au thymus et superficiellement au manubrium sternal.
- En arrière, elle est en rapport avec l’œsophage (12).
- Latéralement, elle est en contact avec les nœuds para-trachéaux et trachéo-bronchiques supérieurs.
- A droite, elle répond au poumon et à la plèvre droite, à la veine brachio-céphalique droite (8), à la VCS
(13), au nerf vague droit (1) et la veine azygos.
- A gauche, elle est en rapport avec l’arc aortique (23), les artères carotides commune et subclavière
gauches (20), et le nerf laryngé récurrent gauche.
C- La bifurcation trachéale (10)
Elle forme un angle d’environ 70° et répond aux lymphonoeuds trachéo-bronchiques inférieurs (11).
- En avant, elle répond à l’artère pulmonaire (26) en haut, les veines pulmonaires en bas.
- En arrière, elle répond à l’œsophage (12).
- A droit, elle répond à l’arc de la veine azygos et nerf vague droit.
- A gauche, elle répond à l’arc aortique
(23), le nerf laryngé récurrent gauche.
VASCULARISATION - INNERVATION
La vascularisation de la trachée est assurée
par :
- Une branche descendante de la
thyroïdienne inf.
- Des rameaux de la thyroïdienne ima
lorsqu’elle existe.
- Des rameaux issus des artères
bronchiques.
L’innervation provient à la fois des vagues,
des récurrents et du sympathique
thoracique.
CONCLUSION
La trachée est un conduit aérifères fibro-
cartilagineux renforcé par les anneaux
cartilagineux destiné à maintenir sa lumière
béante, leur destruction entraine son
affaissement et son rétrécissement à
l’origine d’un gène respiratoire pouvant
conduire à l’asphyxie.
36
Dr TAHIR Khaoula
37
Dr TAHIR Khaoula
38
Dr TAHIR Khaoula
Q : 19 – L’ESPACE INTERCOSTAL
Dr TAHIR KHAOULA
INTRODUCTION
- Il s’agit de l’ensemble des éléments situés dans le cadre ostéo-cartilagineux formé en haut et en bas par
2 cotes voisines et leurs cartilages, en arrière par la colonne vertébrale, en avant par le sternum.
- Seul les 6 premiers espaces intercostaux (EIC) sont donc de vrais EIC.
- Cet espace mesure 2 cm de haut et est fermé par trois couches musculaires. Dans cet espace chemine la
veine, artère et nerf intercostal.
- Il est doublé en dedans par le fascia endothoracique et est en rapport avec l’appareil respiratoire.
INTERET
• Anatomique : La connaissance de l'anatomie normale des espaces intercostaux est une condition
indispensable à la compréhension des aspects normaux et des variantes.
• Pathologique : Plaie thoracique, fracture de cote, infection (Zona IC).
• Paraclinique : Radiographie standard, TDM thoracique.
• Thérapeutique : ponction pleurale, voie d'abord thoracique.
39
Dr TAHIR Khaoula
CONCLUSION
Le paquet VN intercostal chemine à la partie haute de l’espace. Ainsi la ponction pleurale devra être
effectuée au bord supérieur de la cote sous-jacente afin d’éviter le paquet VN.
40
Dr TAHIR Khaoula
Q : 32 – LE CANAL THORACIQUE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Le canal thoracique (conduit thoracique) est le collecteur lymphatique principal de l’organisme. Il traverse
le médiastin postérieur et draine la totalité de la lymphe de l’étage sous diaphragmatique et la lymphe de la
moitié gauche de l’étage sus diaphragmatique vers la circulation sanguine.
INERET
• Anatomique : rapport avec les éléments du thorax.
• Physiologique : rôle immunitaire, transport des acides gras et l’épuration de la lymphe.
• Pathologique : rupture traumatique par chirurgie (cure de malformation cardiaque, curage
ganglionnaire cervical, chirurgie œsophagienne), occlusion (anomalie valvulaire, inflammation de
voisinage, compression extrinsèque, thrombose veineuse du confluent jugulo-subclavier)
• Paraclinique : échographie, lymphographie, TDM.
• Chirurgical : suture de la brèche, ligature du canal thoracique, embolisation du canal thoracique.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
C’est un long vaisseau lymphatique de 40 cm environ qui présente 3 parties,
abdominale, thoracique et cervicale.
Le calibre initial, qui est environ 5mm, diminue dans le milieu du thorax.
Son débit est d’environ 1L/24h.
A- Origine
Située dans l’abdomen, elle est formée des troncs lombaires et intestinaux. Elle
est souvent plexiforme, parfois dilatée, formant la citerne du chyle.
Celle- ci mesure 5 à 7cm de hauteur sur 0,6 cm de largeur. Elle est située à droite
de l’aorte abdominale en regard des corps des vertèbres lombaires L1 et L2.
B- Trajet
1. La partie abdominale : traverse le hiatus aortique du diaphragme à droite de l’aorte.
2. La partie thoracique :
Il parcourt le médiastin postérieur le long de la face droite de l’aorte et à gauche de la veine azygos.
Au niveau de la vertèbre thoracique T5 ou T6, il s’infléchit vers la gauche pour croiser la face postérieure de
l’œsophage puis suivre son bord gauche. Il passe en arrière de l’arc aortique, puis de l’artère subclavière
droite, et est en contact avec la plèvre gauche.
3. La partie cervicale
Dans la base gauche du cou, le conduit thoracique s’incurve en formant une crosse située au niveau de la
vertèbre cervical C7, au-dessus de la coupole pleurale gauche et à 3 à 4cm au-dessus de la clavicule.
L’arc du conduit thoracique répond :
- En avant à l’artère carotide commune, à la veine jugulaire interne et au nerf vague gauches.
- En arrière, à l’artère et la veine vertébrale, au tronc sympathique et au ganglion cervico-thoracique
gauches.
- Latéralement, au nerf phrénique, au tronc thyro-cervical et au muscle scalène antérieur gauches
- Médialement, à l’œsophage et au muscle long du cou.
4. Terminaison
Il se termine à la face postérieure de la jonction jugulo-subclavière. Il présente deux valvules ostiales et une
dilatation dans la moitié des cas.
Il peut se terminer dans la veine jugulaire interne ou dans la veine subclavière gauche.
La terminaison multiple est fréquente.
5. Vaisseaux afférents
Il reçoit les vaisseaux lymphatiques intercostaux, les troncs jugulaires, subclaviers, et le tronc broncho-
médiastinal gauche.
41
Dr TAHIR Khaoula
42
Dr TAHIR Khaoula
Q : 36 – LA SEGMENTATION PULMONAIRE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Chaque poumon est divisé en lobes par des scissures dans lesquelles s’insinue la plèvre viscérale. Chaque
lobe est subdivisé en unités fonctionnelles, les segments pulmonaires.
- Chaque segment pulmonaire est ventilé par une bronche segmentaire, et vascularisé par une artère
segmentaire. La veine intersegmentaire située dans le plan intersegmentaire draine les deux segments
adjacents.
INTERET
• Anatomique : la connaissance des différents segments et leur vascularisation permet l’interprétation
précise des radiographies et d’autres images diagnostiques des poumons ainsi que la bonne localisation
des lésions.
• Paraclinique : radiographie standard, TDM/ IRM thoracique.
• Thérapeutique : extraction de corps étranger, drainage d’un abcès, guide la bronchoscopie, biopsie,
geste chirurgical, résection chirurgicale des segments malades (pneumectomie, lobectomie,
segmentectomie).
LES SCISSURES ET LES LOBES
- Les poumons sont divisés en lobes par les scissures interlobaires.
- Chaque lobe représente une unité fonctionnelle possédant : sa bronche lobaire, un ou plusieurs
pédicules artériels pulmonaires satellites de la bronche, les veines pulmonaires par contre ne sont pas
satellites des pédicules broncho-artériels.
A- Les scissures
1. La scissure oblique
Visible sur les faces des 2 poumons, elle est située dans un plan oblique en bas et en avant, faisant avec
l’horizontale un angle de 45°
Elle commence en haut et en arrière, en regard de l’extrémité postérieur du 3 èmeespace intercostal et finit
en avant, sur la ligne médio-claviculaire, en regard de l’extrémité de la 6èmecote.
2. La scissure horizontale
Propre au poumon droit, elle nait de sa scissure oblique, au niveau de la ligne axillaire moyenne, en regard
de la 4èmecote, et suit le 5èmeespace intercostal.
B- Les lobes
- Au niveau du poumon droit, la scissure horizontale sépare les lobes, supérieur et moyen. La scissure
oblique sépare les lobes moyen et inférieur.
- Le poumon gauche est divisé par la scissure oblique en deux lobes (lobe supérieur et lobe inférieur).
LES SEGMENTS PULMONAIRES
- Un segment pulmonaire correspond à un territoire intra-lobaire de forme plus ou moins pyramidale dont
le sommet est dirigé vers la racine (pédicule) du poumon et dont la base apparait sur la surface pleurale.
- C’est la subdivision la plus volumineuse d’un lobe.
- Il est séparé des segments adjacents par des cloisons de tissu conjonctif.
- Il est tributaire d’une bronche segmentaire et d’une branche segmentaire de l’artère pulmonaire.
- Il porte le même nom que la bronche segmentaire dont il est tributaire
- Il est drainé par des branches intersegmentaires des veines pulmonaires qui cheminent dans le tissu
conjonctif intersegmentaire et qui drainent les segments adjacents.
- Il peut être réséqué chirurgicalement.
- On dénombre habituellement 18 à 20 segments pulmonaires.
43
Dr TAHIR Khaoula
44
Dr TAHIR Khaoula
Q : 37 – LE HILE PULMONAIRE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le hile pulmonaire est une fente située à la face médiastinale de chaque poumon du côté du cœur,
bordée par la réflexion de la plèvre médiastinale sur la plèvre pariétale et se prolonge en bas par le
ligament pulmonaire.
- Il permet le transit du médiastin vers le poumon, et vice versa, des branches de division des : artères
pulmonaires, des bronches principales, veines pulmonaires, des artères bronchiques, lymphatique et
plexus nerveux.
INERET
• Anatomique : Reconnaître l’anatomie normale des hiles pulmonaires permet d’identifier et d’illustrer les
différentes pathologies.
• Paraclinique : radiographie thoracique, endoscopie, artériographie, bronchographie, TDM, IRM
• Pathologique : pathologie tumorale (cancer broncho-pulmonaire, métastases, lymphome), infectieuse
(tuberculose), inflammatoire (sarcoïdose, silicose), vasculaire (embolie pulmonaire, anévrysme de l’AP).
LE HILE PULMONAIRE DROIT
A- Forme
Il a la forme d'une virgule ou d'une raquette à grosse partie supérieure, son bord
postérieur est vertical et son bord antérieur oblique en bas et en arrière.
B- Contenu
Le hile est abordé par le pédicule pulmonaire principal droit dont les éléments
sont organisés en :
- Postérieur : Bronche principale avec la majorité des constituants du
pédicule nourricier du poumon.
- Antérieur : Artère pulmonaire droite (plus postérieure et sus-jacente) et
veine pulmonaire droite supérieure.
- Inférieur : Veine pulmonaire droite inférieure
Le Pédicule principal est fractionné en 3 pédicules lobaires gagnant le lobe
correspondant.
C- Rapports
- En avant et en bas du hile pulmonaire se situe l’impression cardiaque (9) qui se
prolonge en haut par le sillon de la VCS (4).
- Au-dessus du hile se situe le sillon de la veine azygos (14) surmonté de 3 sillons
verticaux, le sillon de la veine brachio-céphalique droite, l’aire trachéale (3) et le
sillon de l’œsophage (12).
- En arrière du hile se trouve le sillon de l’œsophage (12), longé en arrière et en
haut par le sillon de la veine azygos (14).
LE HILE PULMONAIRE GAUCHE
A- Forme
Il a la forme de pipe, caractérisé par l’étalement en hauteur de ses éléments et sa
brièveté sur le plan transversal. Il est plus central que le hile droit.
B- Contenu
Le hile est abordé par le pédicule pulmonaire principal droit dont les éléments
sont organisés en :
- Postérieur : Bronche principale avec la majorité des constituants du pédicule
nourricier du poumon sur sa face postérieure.
45
Dr TAHIR Khaoula
46
Dr TAHIR Khaoula
Q : 20 - LE DIAPHRAGME THORACO-ABDOMINAL
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le diaphragme est un muscle large constituant une cloison étanche entre les cavités thoracique et
abdominale.
- Il est traversé par l’œsophage, des vaisseaux et des nerfs. Il se distingue des autres muscles squelettiques
par sa contraction rythmique permanente, sa richesse en myofibres lentes et le faible nombre de
myofibres par unité motrice.
INERET
• Physiologique : C’est le muscle essentiel de l’inspiration
• Clinique : ses affections s’accompagnent de signes pleuro- pulmonaire, cardiaques ou œsophagiens.
• Pathologique : malformations congénitales (hernie postéro- latérale, hernie hiatale, duplication
partielle), rupture diaphragmatique (traumatisme fermé ou ouvert), tumeurs (lipome, fibrosarcome),
paralysie diaphragmatique (traumatisme, envahissement néoplasique du nerf phrénique)
MORPHOLOGIE DU DIAPHRAGME
Le diaphragme forme une double coupole à concavité inférieure. A l’expiration, le faîte de la coupole droite
répond au 4e EIC, celui de la coupole gauche au 5e espace. A l’inspiration, les coupoles descendent de 2 EIC.
A- Constitution
Le diaphragme est formé d’une zone centrale tendineuse, le centre phrénique, et d’une zone périphérique
charnue d’insertion.
1. Le centre tendineux (3) du diaphragme (centre phrénique)
C’est une aponévrose mince, résistante et d’aspect blanc nacré et brillant.
Il a la forme d’un trèfle à 3 folioles, ventrale, droite et gauche.
L’union des folioles ventrale et droite forme le foramen de la VCI, qui est cerné par 2 faisceaux tendineux :
• La bandelette semi- circulaire supérieure : tendue entre les folioles ventrale et droite, passe en arrière du
foramen de la VCI.
• La bandelette semi- circulaire inférieur : tendue entre les folioles droite et gauche, passe en avant du
foramen de la VCI.
2. Les insertions : elles comprennent 3 parties, sternale, costale et lombaire.
• La partie sternale (2) : constituée de 2 faisceaux qui s’insèrent sur la face postérieure du processus
xiphoïde (1).
• La partie costale s’insère sur :
- La face interne des cotes 6 à 12 et la partie adjacente des cartilages costaux correspondants. Ces
insertions s’imbriquent avec celles du transverse de l’abdomen.
- Le ligament arqué latéral (7), qui est tendu au- dessous du muscle carré des lombes (13), du processus
costiforme de la première vertèbre lombaire à l’apex de la 12e cote.
• La partie lombaire :
Comprend les piliers droit et gauche, le ligament arqué
médian et les ligaments arqués médiaux droit et gauche.
- Les piliers constituent de puissants tendons
longitudinaux.
Le pilier droit (9), plus épais, se fixe sur la face latérale des
corps vertébraux L1, L2, L3 et les disques inter vertébraux
correspondants.
Le pilier gauche (8) se fixe sur la face antéro- latérale des
corps vertébraux L1, L2 et le disque intervertébral
correspondant.
- Le ligament arqué médian (5) forme une arcade
tendineuse unissant les 2 piliers en regard de la vertèbre
thoracique T12. Il limite en avant le hiatus aortique.
47
Dr TAHIR Khaoula
- Le ligament arqué médial (6) est une arcade tendineuse unissant de chaque côté le corps de L1 à son
processus costiforme, en passant au-dessus du muscle grand psoas (14).
B- Orifices du diaphragme
1. Le foramen de la VCI (11)
Il se situe dans le centre tendineux et adhère à la veine. Il est large et se projette au
niveau du disque intervertébral T8 – T9. Il est aussi traversé par des branches du nerf
phrénique droit.
2. Le hiatus œsophagien (4)
Situé au milieu des fibres charnues, il se projette au niveau de la vertèbre thoracique
T10. Il est elliptique et livre passage à l’œsophage, enveloppé du fascia phrénico-
œsophagien, et aux nerfs vagues droit et gauche.
3. Le hiatus aortique
Limité par le corps de la vertèbre T12 et le ligament arqué médian, il est traversé par
l’aorte et le conduit thoracique, et parfois par une anastomose entre les veines
azygos et hémi-azygos.
LES RAPPORTS DU DIAPHRAGME
A- La face thoracique
Elle répond au péricarde qui adhère à la foliole ventrale, et aux plèvres diaphragmatiques droite et gauche.
Le diaphragme est uni à la plèvre pariétale par le fascia phrénico- pleural.
B- La face abdominale
Recouverte en grande partie par le péritoine, elle répond :
A gauche, au lobe gauche du foie, au fundus de l’estomac, à la rate, au rein et à la surrénale gauches
A droite, au lobe droit du foie, au rein droit et à la surrénale droite.
VASCULARISATION -INNERVATION
A- Les artères : riche, et provient de quatre origines :
- Les artères thoraciques internes (2) donnent chacune les artères péricardico- phréniques (3) et musculo-
phréniques (4).
- Les artères phréniques supérieures, petites branches de l’aorte thoracique, vascularisent les parties
adjacentes du diaphragme.
- Les 5 dernières artères intercostales (5) irriguent la périphérie du diaphragme.
- Les artères phréniques inférieures (6), branches de l’aorte abdominale (7),
donnent des rameaux à la face inférieure du diaphragme et les artères
surrénales supérieures.
B- Les veines : satellites des artères rejoignent les veines subclavières ou le
système azygos, via les veines intercostales. Certaines veines se drainent
dans les veines hépatiques.
C- Les lymphatiques : Ils se drainent dans les réseaux lymphatiques
thoraciques et abdominaux.
D- Les nerfs : Les nerfs phréniques assurent chacun l’innervation motrice
d’un hémi-diaphragme. Les 6 derniers nerfs intercostaux assurent
l’innervation sensitive
CONCLUSION
Le diaphragme est un muscle inspirateur par excellence mais qui possède d’autres rôles comme la
suspension des viscères sus mésocoliques et lombaires, l’inhibition du reflux du contenu gastrique la
favorisation la circulation de sang et de la lymphe ainsi que le cheminement de la bile et les vomissements
par ses contractions.
48
Dr TAHIR Khaoula
INTERET
• Pathologique : hémorragies digestives (pathologie ulcéreuse), varices gastriques, anévrysme,
angiodysplasie gastrique, pathologie tumorale.
• Paraclinique : artériographie cœliaque, endoscopie, TDM, IRM.
• Thérapeutique : définir l'attitude chirurgicale en cas de pathologie tumorale (territoire de curage
ganglionnaire), guider les ligatures lors des gastrectomies.
49
Dr TAHIR Khaoula
50
Dr TAHIR Khaoula
Q : 22 – SEGMENTATION HEPATIQUE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La segmentation hépatique est une division fonctionnelle du foie adaptée à la chirurgie.
- Elle aboutit à une subdivision du foie en territoires fonctionnels dénommés secteurs et segments.
- Le système de segmentation est fondé sur l’identification des trois veines hépatiques et du plan de la
bifurcation portale.
- La connaissance de la segmentation hépatique permet une chirurgie d’exérèse plus conservatrice ou une
chirurgie de greffe par la répartition du foie entre 2 patients.
INTERET
• Anatomique : la connaissance de l’anatomie vasculaire portale et veineuse hépatique ainsi que de ses
principales variantes, est indispensable pour une systématisation correcte du foie.
• Paraclinique : facilite la segmentation du foie de façon certaine sur une imagerie en coupes, scanner ou
IRM, localisation de lésions et estimation de volumes hépatiques
• Thérapeutique : radiologie interventionnelle (planifier à l’avance une biopsie, une embolisation portale,
la pose d’un shunt porto-cave par voie trans-jugulaire), chirurgie (résection tumorale ou une
hépatectomie partielle en vue d’une transplantation).
• Pronostique : réduction des difficultés et des complications per- et postopératoires
LES FISSURES HEPATIQUES
Les fissures ou scissures hépatiques sont des plans de dissections dans lesquelles cheminent les veines
hépatiques. Ce sont des repères chirurgicaux pour délimiter les lobes et les secteurs hépatiques.
A- La fissure principale (A)
- Elle contient la veine hépatique moyenne (3).
- Elle part du bord gauche de la VCI (3) et passe au milieu de la fosse vésiculaire.
- Elle partage le foie en un foie droit et un foie gauche.
- En décubitus dorsal, elle fait avec l’horizontale un angle d’environ 60°.
B- La fissure droite (B)
- Elle contient la veine hépatique droite (1).
- Elle passe à droite du bord droit de la VCI (2).
- Elle divise le foie droit en secteurs latéral droit et médial droit.
- En décubitus dorsal, la fissure droite fait avec l’horizontale un angle de 5° à 15°.
C- La fissure gauche ou ombilicale (C)
- Elle est parcourue par la veine hépatique gauche (4).
- Elle passe au niveau du ligament rond du foie (7) et partage le foie en lobes droit et gauche.
- En décubitus dorsal, elle fait avec l’horizontale un angle de 70° à 80°.
- Elle divise le foie gauche en secteurs latéral gauche et médial gauche.
LES SECTEURS HEPATIQUES
Ce sont des subdivisions fonctionnelles des foies droit, gauche et postérieur. Isolé, chaque secteur présente
toutes les propriétés du foie. Il est anatomiquement associé à des conduits de 1 ère division (une branche de
la veine porte, une branche de l’artère hépatique et un conduit biliaire).
Les différents secteurs se drainent dans les veines hépatiques adjacentes.
Leur dissection chirurgicale est facilitée par l’existence de repères anatomiques et de plans de clivage (veines
hépatiques).
LES SEGMENTS HEPATIQUES
C’est la subdivision d’un secteur, chaque segment est associé à des conduits de 2èmedivision.
L’isolement chirurgical d’un segment est plus délicat en raison de plans de dissection moins nets.
A- Le foie postérieur (lobe caudé)
Il correspond au segment I (5). Il est parfois subdivisé en segment I droit et segment I gauche.
51
Dr TAHIR Khaoula
B- Le foie gauche
Il est divisé en secteur latéral gauche et secteur médial gauche.
• Le secteur latéral gauche est subdivisé en :
- Segment II, ou postéro- latéral gauche.
- Segment III, ou antéro- latéral gauche.
• Le secteur médial gauche correspond au segment IV.
C- Le foie droit
Il est divisé en secteur latéral droit et secteur médial droit.
• Le secteur latéral droit est subdivisé en :
- Segment VI, ou antéro- latéral droit
- Segment VII, ou postéro- latéral droit.
• Le secteur médial droit est subdivisé en :
- Segment V, ou antéro- médial droit.
- Segment VIII, ou postéro- médial droit.
D- La vascularisation et le drainage biliaire segmentaires
Chaque segment reçoit une branche de la veine porte, une branche de l’artère hépatique et un conduit
biliaire propre. Tous ces éléments restent solidaires pour aborder un segment.
Le drainage veineux de chaque segment est assuré par une branche d’une veine hépatique.
Le drainage lymphatique segmentaire n’est pas systématisé comme la vascularisation et le drainage biliaire.
Les vaisseaux lymphatiques segmentaires sont largement anastomosés entre eux.
CONCLUSION
- La segmentation hépatique facile, grâce à quelques repères anatomiques simples, la localisation de
lésions afin d’opter pour la meilleure prise en charge thérapeutique, radiologique ou chirurgicale.
- Toute résection qui ne respecte pas la segmentation hépatique conduit à des dégâts vasculaires ou
biliaires dans les segments restants.
52
Dr TAHIR Khaoula
Q : 23 – PEDICULE HEPATIQUE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le pédicule hépatique contient des structures artérielle, veineuse (portales), biliaire, nerveuse et
lymphatique entourées de graisse et recouverte par le péritoine.
- Il est situé dans ligament hépato- duodénal au niveau du bord droit du petit omentum et ses éléments
convergent vers le hile du foie.
- Il peut y avoir beaucoup de variations anatomiques du pédicule hépatique.
INTERET
• Paraclinique : pathologies malformatives, métaboliques, infectieuses, traumatiques ou néoplasiques.
• Paraclinique : échodoppler, TDM, cholangiographie, cholangio- IRM
• Thérapeutique : la connaissance de l'anatomie du pédicule hépatique est indispensable au cours de la
cholécystectomie, la sphinctérotomie endoscopique et toute chirurgie hépatique ou duodéno-
pancréatique
CONSTITUTION DU PEDICULE HEPATIQUE
Le pédicule hépatique groupe en son sein, les structures vasculaires du foie composés essentiellement de
la veine porte, l’artères hépatique propre et des voies biliaires extra-hépatiques. A ces trois éléments
principaux s’ajoutent les éléments accessoires que sont les nerfs et les lymphatiques du foie.
53
Dr TAHIR Khaoula
- La veine pancréatico- duodénale supérieure (5) : draine la veine pylorique et les veines pancréatiques,
se jette sur le bord droit de la veine porte.
B- L’artère hépatique propre (1)
Branche terminale de l’artère hépatique commune (6), elle chemine en avant de la veine porte et à gauche
du conduit cholédoque.
Elle divise dans la porte du foie en 2 branches qui suivent les branches de la veine porte (10)
Elle donne l’artère cystique et l’artère gastrique droite.
C- Les conduits biliaires
1. Le conduit hépatique commun (3-4 cm de longueur, un calibre
de 3 mm)
Il est constitué de la fusion, dans la porte du foie, des conduits
hépatiques droit et gauche qui drainent chacun une moitié du foie.
2. Le conduit cholédoque (8) (5-12 cm de L, un calibre de 3-5 mm)
Constitué de la fusion des conduits cystiques et hépatique commun,
Il descend dans le ligament hépato- duodénal, en avant de la veine
porte, il répond à gauche aux artères hépatique propre et gastrique
droite, au plexus hépatique et aux nœuds lymphatiques hépatiques.
Il passe derrière la partie supérieure du duodénum puis en rétro-
pancréatique avant de se terminer dans la partie descendante du
duodénum, soit en fusionnant avec le conduit pancréatique pour
former l’ampoule hépato- pancréatique, soit directement au niveau de
la papille majeure.
D- Les lymphonœuds hépatiques
Situés le long de l’artère hépatique propre, ils se drainent dans les lymphonœuds cœliaques.
E- Les nerfs hépatiques
Ils proviennent du plexus hépatique qui accompagne l’artère hépatique propre et qui dérive du plexus
cœliaque.
RAPPORTS DU PEDICULE HEPATIQUE
A- Rapports dans la portion duodéno- hépatique
Les éléments sont très regroupés entre eux :
En arrière : la veine cave inférieure par l’intermédiaire du foramen omental.
En avant :
- La face postéro-supérieure de D1,
- La face inférieure du foie
- L'angle droit du côlon en bas
- Et la paroi abdominale antérieure.
A gauche :
- Le petit omentum dont il constitue le bord libre.
- Puis à distance, la petite courbure gastrique.
A droite : le canal cystique et la vésicule biliaire (7).
B- Rapports dans la portion hilaire
Il répond au hile du foie avec le lobe carré en avant et le
lobe dorsal en arrière.
CONCLUSION
- Il existe beaucoup de variations anatomiques du pédicule hépatique.
- Ces différents éléments du pédicule hépatique contractent des rapports étroits entre eux, ce qui explique
les voies de diffusion des processus expansif compressif et infectieux de cette zone d'intérêt chirurgical
majeur, vue la fréquence de la pathologie du pédicule hépatique (HTP, lithiase, traumatismes).
54
Dr TAHIR Khaoula
Q : 29 – LE PETIT EPIPLOON
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le petit épiploon est un repli péritonéal, c’est à dire une zone de réflexion reliant le péritoine pariétal au
péritoine viscéral, résultant d’une organogénèse compliquée. Par définition il relie donc 2 organes, à la
différence des mésos (qui fixent un segment mobile) et des ligaments (étendus entre deux segments
fixes).
- Il est donc constitué de 2 feuillets, séparés de tissu cellulo- graisseux engainant des pédicules vasculo-
nerveux et tendue entre le hile hépatique d’une part, et du tube digestif d’autre part (estomac,
œsophage et duodénum).
INTERET
• Anatomique : important par ses rapports anatomiques avec l’estomac, le pancréas et le foie, sa richesse
en vaisseaux, lymphatiques et nerfs. Il s’agit d’une voie de relai entre le rétropéritoine et le péritoine.
• Paraclinique : TDM ou IRM abdominal, laparoscopie.
• Pathologique : atteint lors de pathologies péritonéales diffuses (carcinose, tuberculose péritonéale),
pathologie propre (ischémique, traumatique, tumoral primitive), la voie de dissémination de certaines
pathologies (pancréatite aigüe, tumeurs pancréatiques /œsophagiennes/ hépatique ou gastrique,
perforations).
• Chirurgical : le chirurgien passe le doigt en arrière du foramen omental pour effondrer le pars flaccida et
contrôler le pédicule hépatique.
DESCRIPTION DU PETIT EPIPLOON
Le petit épiploon est une espèce de rideau transparent, qui réunit le bord droit de l’œsophage, la petite
courbure gastrique, hile du foie et face postérieure de la partie supérieure du duodénum. Il a une forme
trapézoïde avec 4 bords et 2 faces :
A- Bord hépatique
Son insertion hépatique se fait à la face inférieure du foie, puis au niveau du conduit veineux jusqu’à la face
postérieure du foie où ses 2 feuillets divergent pour se poursuivre par les 2 feuillets inférieurs du ligament
coronaire.
B- Bord gastro-duodénal
Il commence en haut sur le bord latéral de l’œsophage abdominale et descend le long de la petite courbure
de l’estomac, passe ensuite sur le duodénum et se termine enfin au niveau du 1er coude de l’anse duodénale.
1. Sur l’œsophage
- Le feuillet antérieur se continue avec le péritoine de la face antérieure de l’œsophage.
- Le feuillet postérieur se réfléchit sur le diaphragme.
2. Le long de la petite courbure : les 2 feuillets se continuent avec ceux qui tapissent les faces de
l’estomac.
3. Sur le duodénum
- Le feuillet antérieur se réfléchit sur la face supérieure de D1.
- Le feuillet postérieur se dispose de façon différente en dedans et dehors de l’artère gastro- duodénale.
C- Bord diaphragmatique
Il est très court, s’étend de l’extrémité supérieure du bord hépatique à l’extrémité supérieure du bord
gastroduodénal, les 2 feuillets sont en continuité avec le péritoine diaphragmatique.
D- Bord libre
Il est verticalement tendu du hile au D1 limitant en avant le foramen omental, il comporte dans son épaisseur
le pédicule hépatique.
E- Face antérieure : elle regarde un peu à gauche, recouverte par la face inférieure du foie.
F- Face postérieure : elle regarde en arrière, un peu à droite, constitue la paroi antérieure du vestibule
omental.
55
Dr TAHIR Khaoula
56
Dr TAHIR Khaoula
Q : 25 – LE DUODENO-PANCREAS
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Le duodéno-pancréas est l’entité anatomo-chirurgicale constituée par la tête du pancréas et les segments
D1, D2 et D3 de l’anse duodénale qui lui sont annexés.
Le reste de la glande (le corps et la queue), D4 et l’angle duodénojéjunal en sont exclus.
INTERET
L’originalité de cet organe, unissant une glande mixte au segment initial de l’intestin, se reflète par :
- Sa situation au centre névralgique de l’abdomen, là où s’enchevêtrent les formations vasculaires,
lymphatiques et nerveuses, nécessaires au bon fonctionnement des organes digestifs et glandulaires.
- Son inaccessibilité à l’examen clinique vue sa localisation profonde.
- Ses intimes connexions avec la voie biliaire principale et avec le plexus solaire rendent compte de ses
expressions cliniques et anatomo-pathologiques.
- Les difficultés de son abord chirurgical et l’importante morbidité liée à son ablation.
LOCALISATION DU DUODENO- PANCREAS
Le duodéno-pancréas occupe un quadrilatère qui s’étend :
- En hauteur : du flanc droit de L1 au L3.
- En largeur : du 1/3 médial du rein droit au tronc de l’AMS qui
représente la limite médiale du fascia fixant le duodéno-pancréas
à la paroi postérieure.
La projection sur la paroi antérieure de l’abdomen est
épigastrique, occupant un quadrilatère déterminé par :
- 2 horizontales : l’une reliant les extrémités antérieures des 8èmes
côtes, l’autre est à 4 cm au-dessus de l’ombilic (7).
- 2 verticales : la ligne blanche et sa parallèle 4 cm à droite.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Le duodénum
L’anse duodénale est solidarisée à la tête du pancréas par des tractus fibreux. Longue d’une vingtaine de cm
et large de 2 à 3 cm, elle a l’aspect d’un C disposé frontalement devant le rachis lombaire. On distingue :
- La partie supérieure D1 (3) : fait suite au pylore ; son segment initial (le bulbe) est situé devant l’isthme
pancréatique, il est mobile. Le reste est sus-pancréatique et fixe. Elle se coude ensuite selon un angle
aigu (genu supérius (2))
- La partie descendante D2 (4) : segment vertical de 8 cm de long (L1 à L4), elle reçoit est les canaux
biliaires et pancréatiques, puis se coude selon un angle droit (genu inferius (6)).
- La partie horizontale D3 (8) : segment transversal de 6 cm, est légèrement ascendant vers la gauche ; sa
jonction avec D4 est déprimée par le passage des vaisseaux mésentériques supérieurs.
B- Le Pancréas
La tête du pancréas (5) est solidaire du duodénum qui la cerne en périphérie. Elle est aplatie avec 2 faces,
antérieure et postérieure et un pourtour.
- La face antérieure est légèrement déprimée par le contact avec l’antre pylorique ; son tiers distal est
barré par la racine du mésocolon transverse.
- La face postérieure est tapissée par le méso-duodénum qui fixe le duodéno- pancréas à la paroi dorsale,
elle est parcourue à droite par l’empreinte du cholédoque, à gauche, par celle de la VMS.
- Le pourtour céphalique : épais au contact de D1 et D2, mince et étalée sur la face ventrale de D3. Il se
continue plus à gauche par un prolongement parenchymateux épais, c’est le processus unciné (11) qui
délimite avec le reste de la tête, l’incisure pancréatique (traversée par les vaisseaux mésentériques sup.
C- Les canaux pancréatiques
1. Le conduit pancréatique
Il présente un trajet sinueux et draine les conduits interlobulaires.
Le conduit pancréatique fusionne avec le canal cholédoque au niveau de l’ampoule hépato- pancréatique. Il
présente avant son abouchement un sphincter propre. L’ampoule hépato- pancréatique s’abouche dans la
partie descendante du duodénum.
57
Dr TAHIR Khaoula
Q : 26 - LA LOGE SPLENIQUE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La loge splénique est un espace sous phrénique gauche à limites bien définies, contenant un organe
spécial c’est la rate qui n’a pas d’autres moyens de fixité que cette habitation.
- La rate est le plus volumineux des organes lymphoïdes. C’est un réservoir de sang qui produit les
lymphocytes, épure le sang, détruit les globules rouges et fabrique l’hémoglobine.
INTERET
• Clinique : à l’état normal, la rate n’est pas palpable mais pércutable à la hauteur de la 10 ème cote.
• Paraclinique : échographie, TDM, IRM, angiographie, scintigraphie splénique, ponction-biopsie.
• Pathologique : pathologie traumatique (ouvert ou fermé), infectieuse (abcès bactérienne, tuberculose,
parasitose), tumorale (lymphome malin, sarcome, métastase), vasculaire (infarctus splénique).
• Thérapeutique : Splénectomie (loge profonde drainage), différentes voies d'abord abdominales ou
thoraco-abdominales, variations anatomiques du hile difficulté chirurgicale)
LIMITES ET RAPPORTS DE LA LOGE SPLENIQUE
La loge splénique est située dans la partie supérieure et postérieure de l’hypochondre gauche, elle est
irrégulière et sculptée par les organes avoisinants. Elle comprend trois parois, une base et un sommet :
- La paroi antéro-médiale : comprend le corps et le fundus de l’estomac, et l’angle gauche du côlon.
- La base : formée par l’extrémité gauche du mésocôlon transverse et par le ligament phrénico-colique G.
- La paroi latérale : constituée par la concavité de la coupole diaphragmatique. Au-delà du diaphragme,
c’est la plèvre, qui recouvre entièrement la rate en arrière.
- La paroi postéro-médiale : formée par le relief de la partie supéro- latérale du rein gauche, entouré de
sa capsule adipeuse.
- Le sommet de la loge : formé par la rencontre de l’estomac avec le diaphragme, un peu au-dessus du
pôle supérieur de la glande surrénale.
Tous ces rapports se font par l’intermédiaire de la cavité péritonéale car la rate est entourée par le péritoine
du feuillet périphérique de la bourse omentale sauf au niveau de l’angle antéro interne (les splénomégalies).
CONTENU DE LOGE SPLENIQUE : LA RATE
A-Anatomie descriptive
1. Situation : située dans l’hypochondre gauche entre le fundus gastrique et le
diaphragme.
2. Forme - Couleur
Sa forme est très variée et représente souvent un tétraèdre. Sa couleur est pourpre foncé
La rate présente : 2 faces (diaphragmatique et viscérale), 2 bords (inférieur et supérieur),
2 extrémités (antérieure et postérieure)
3. Consistance et cohésion : sa consistance est ferme et sa cohésion faible.
4. Mesure
Son poids est d’environ 200g chez l’adulte. Il diminue progressivement chez le sujet âgé.
Sa longueur est d’environ 12 cm, sa largeur de 7 cm, et son épaisseur de 4cm.
5. Moyens de fixité
Appendue à l’arborisation terminale de l’artère terminale de l’artère splénique, la rate est maintenue par les
ligaments gastro- splénique, spléno- rénal et phrénico- colique. Elle est aussi maintenue par les viscères qui
l’entourent et qui délimitent la loge splénique.
B- Anatomie de surface
La rate se projette sur la paroi thoraco-abdominale
- De face, cette projection ne dépasse pas le rebord costal gauche.
- De profil, elle se situe entre la 9ème et la 11ème cote.
- Son extrémité antérieure ne dépasse pas la ligne médio- claviculaire.
59
Dr TAHIR Khaoula
60
Dr TAHIR Khaoula
LES RAPPORTS
Elle est accompagnée dans son trajet du plexus mésentérique supérieur et des nœuds lymphatiques
mésentériques supérieurs.
A- La partie rétro-pancréatique répond :
- En arrière, à la veine rénale gauche, qui la sépare de l’aorte.
- En avant, au corps du pancréas et à la veine splénique.
- A droite, à la veine mésentérique supérieure
B- La partie mésentérique est comprise dans l’épaisseur du mésentère et répond :
- En arrière, au processus unciné du pancréas et à la partie horizontale du duodénum.
- En avant, à la racine du mésentère et aux veines jéjunales et iléales.
- A droite, à la veine mésentérique supérieure.
- A gauche, à l’angle duodéno- jéjunal.
BRANCHES COLLATERALES
A- Dans l’étage supra- mésocolique
L’AMS donne des branches au moment où elle émerge sous le bord inférieur du corps du pancréas :
- L’artère pancréatique inférieure (13) : elle nait du bord gauche et côtoie le bord inférieur du corps et de
la queue du pancréas, qu’elle irrigue.
- L’artère pancréatico- duodénale inférieure (27) : elle nait au niveau du processus unciné du pancréas.
Elle se dirige à droite, en arrière de la VMS, pour s’anastomoser avec les artères pancréatico- duodénales
61
Dr TAHIR Khaoula
supéro- postérieure (21) et supéro- antérieure (24). Elle donne l’artère de l’angle duodénojéjunal et la
1èreartère jéjunale.
B- Dans le mésentère
• L’AMS donne par son bord gauche des branches destinées au grêle :
Les artères jéjunales et iléales (14) : naissent du bord gauche de l’AMS et descendent dans le mésentère.
Elles sont au nombre de 12 à 15. Ces artères sont richement anastomosées entre elles, dessinant des
arcades vasculaires de 1èr, 2ème,3ème et même de 4ème ordre. Des arcades de 1er ordre, juxta- intestinales,
naissent, perpendiculairement à l’intestin, les artères droites. Chaque artère droite se divise en 2
rameaux pour chacune des faces de l’intestin. Ces rameaux sont parfois anastomosés à l’intérieur de la
paroi intestinale.
• L’AMS donne par son bord droit des branches irriguant le cæcum, le colon ascendant, l’angle colique droit
et les 2/3 droits du colon transverse :
L’artère iléo- colique : descend obliquement à droite, le long de la racine du mésentère. Elle se termine
à quelque distance de l’angle iléo- cæcal en branche colique ascendante, artères cæcales antérieure et
postérieure, artère appendiculaire et branche iléale.
L’artère colique droite (16) : se dirige transversalement à droite, dans le mésocolon ascendant. Elle se
divise près de l’angle colique droit en deux branches : l’une, descendante, qui s’anastomose avec l’artère
colique ascendante, et l’autre, ascendante, qui s’anastomose avec l’artère colique moyenne.
L’artère colique moyenne : chemine dans le mésocolon transverse et se divise en 2 rameaux droit et
gauche, qui s’anastomosent chacun avec les artères coliques droite et gauche. (Elle peut être absente).
ANASTOMOSES DE L’ARTÈRE MÉSENTÉRIQUE SUPÉRIEURE
L’artère mésentérique supérieure est largement anastomosée avec le tronc cœliaque par toutes les
collatérales à destination supra-mésocolique et, d’autre part, avec l’artère mésentérique inférieure par
l’arcade colique bordante. Celle-ci permet une suppléance partielle d’une artère mésentérique par l’autre,
mais l’étendue de cette suppléance varie beaucoup avec les sujets.
CONCLUSION
- L’artère mésentérique supérieure
vascularise tout le grêle le cadre
duodéno-pancréatique et le colon droit.
- La connaissance de son anatomie et ses
rameaux, a une importance particulière
pour le chirurgien, surtout dans
l’exécution de l’hémi-colectomie droite.
62
Dr TAHIR Khaoula
- L’artère sigmoïdienne moyenne (6) : s’anastomose avec les artères sigmoïdiennes supérieure et
inférieure.
- L’artère sigmoïdienne inférieure (7) : s’anastomose avec l’artère sigmoïdienne moyenne et l’artère
rectale supérieure.
B- Branche terminale
L’artère mésentérique inférieure (3) se termine en artère rectale supérieure (14).
C’est l’artère principale du rectum et du canal anal. Elle se divise à la hauteur de la 3ème vertèbre sacrale en
2 branches, droite, volumineuse, et gauche, qui irriguent le rectum et la zone des colonnes anales.
CONCLUSION
- L’artère mésentérique
inférieure est destinée à la
partie gauche du colon
transverse, au colon
descendant, au colon
sigmoïde et au rectum.
- La connaissance de son
anatomie et ses rameaux, a
une importance particulière
pour la chirurgie
colorectale.
64
Dr TAHIR Khaoula
Q : 24 - LE CÆCO – APPENDICE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le cæcum est la partie initiale du colon, il forme un large diverticule sous-jacent à l’orifice iléo-colique.
- Il est situé normalement à la fosse iliaque droite (FID), mais il est siège à de grandes variations en rapport
avec son développement embryonnaire.
- L’appendice vermiforme est un petit diverticule creux appendu au cæcum et qui correspond à un
prolongement cæcal atrophié.
INTERET
• Anatomique : Importance de la connaissance de son anatomie avec précision ainsi que ses variations.
• Pathologique : pathologie inflammatoire (recto-colite hémorragique, Crohn), infectieuse (appendicite
aigue, tuberculose), tumorale (adénocarcinome, lymphome, mucocèles appendiculaire)
• Paraclinique : ASP, échodoppler, TDM, IRM, les opacifications digestives coelioscopie.
• Thérapeutique : La fréquence de l’appendicite et l’urgence de l’acte opératoire et thérapeutique.
ANATOMIE DESCRIPTIVE DU CÆCO – APPENDICE
A- Le cæcum
Le cæcum est le cul de sac initial du gros intestin. Il est limité par le plan transversal passant au-dessus de la
jonction iléo- caecale. Haut de 6 cm, il présente un calibre de 6 à 8cm.
1. Situation
Il est situé dans la fosse iliaque droite. Il peut être pelvien chez la femme, infra- hépatique, voire à gauche.
2. Configuration externe
La surface externe du cæcum est recouverte du péritoine et présente :
- Les ténias coliques : ce sont des épaississements de la couche longitudinale de la musculeuse, ils sont au
nombre de 3, un antérieur et 2 postérieurs, qui convergent à la base de l’appendice vermiforme.
- Les haustrations coliques : ce sont des bosselures transversales séparées par des sillons et situées entre
ténias coliques.
- Le cæcum est dépourvu d’appendice omental.
3. Structure Le cæcum est constitué de 4 tuniques :
• La séreuse : formée du péritoine viscéral.
• La musculeuse :
- Sa couche externe constituée de myofibres longitudinales, mince s’épaissit par endroit en ténias coliques.
- Sa couche interne est constituée en myofibres lisses circulaires.
•La sous- muqueuse : constituée de tissu conjonctif lâche contenant des vaisseaux sanguins et lymphatiques,
des cellules adipeuses, un plexus nerveux et des follicules lymphatiques nombreuses au niveau de
l’appendice vermiforme.
• La muqueuse : sa surface est parsemée d’orifices des cryptes intestinales.
4. Configuration interne
Sur la face postéro- médiale s’ouvrent les orifices iléo- caecal et appendiculaire.
- L’orifice iléo- caecal : c’est une fente transversale qui s’ouvre au milieu de la
papille iléo- cæcale, formée par la valve iléo- caecale.
Les lèvres supérieure et inférieure de la valve (1) se prolongent par les freins
antérieur et postérieur (2) de la valve iléo- cæcale.
- L’orifice appendiculaire (4) : il est situé à 1 à 2 cm au-dessous de l’orifice iléo-
caecal (6). Il présente parfois un repli muqueux, la valve appendiculaire (3).
5. Rapports
Habituellement libre, le cæcum est faiblement maintenu par 2 courts plis
péritonéaux (6) unissant les ténias (5) postérieurs à la paroi abdominale
postérieure. Ces plis délimitent le récessus rétro-cæcal
65
Dr TAHIR Khaoula
66
Dr TAHIR Khaoula
Q : 30 – LE RECTUM
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Le rectum est la partie pelvienne du gros intestin qui fait suite au colon sigmoïde en regard de S3.
Le rectum constitue une unité fonctionnelle destinée à permettre la défécation. Il est en rapport étroit avec
les organes génitaux et la vessie.
INTERET
• Anatomique : l’importance de ses rapports VN et avec les organes de voisinage.
• Clinique : syndrome rectal, rectorragie, prêtable à l’examen par le toucher rectal.
• Paraclinique : rectoscopie ou coloscopie, lavement baryte, TDM/ IRM
• Pathologique : pathologie inflammatoire (rectite, RCH, infectieuse), infectieuse, tumorale, vasculaire.
• Thérapeutique : résection partielle ou total du rectum, chirurgie de prolapsus rectal, voie d’abord
périnéale, abdominale et abdomino- périnéale.
GENERALITES
A- Situation- limites
Le rectum est plaqué conte le sacrum.
- La jonction recto- sigmoïdienne est située en regard de S3, à l’extrémité de la racine médiale du
mésocolon sigmoïde.
- La jonction anorectale, correspondant à la ligne anorectale, est située au niveau du diaphragme pelvien,
à 2 ou 3 cm en avant et légèrement en bas de l’apex du coccyx.
B- Forme- Direction
Sur le plan frontal, il est totalement vertical. Sur le plan sagittal, il décrit une courbe concavité ventrale.
Il présente aussi 3 courbures latérales peu marquées à l’état de vacuité : une supérieure et une inférieure,
convexe à droite, et une moyenne, convexe à gauche.
C- Dimensions- Compliance
- Sa longueur est 12 cm environ. Son calibre est de 4cm à sa partie supérieure.
- Sa partie inférieure, dilatée, forme l’ampoule rectale (altérée par l’inflammation de la muqueuse).
- Sa compliance, importante, est d’environ 400 mL.
D- La configuration externe
D’aspect sinueux, le rectum présente 3 sillons transverses, un droit et 2 gauche. Les ténias coliques du
sigmoïde s’étalent sur le rectum pour former la couche externe de fibres musculaires longitudinales.
E- La configuration interne
La paroi interne présente des plis transverses du rectum qui sont semi- lunaires et au nombre de 3. Ils
correspondent aux sillons transverses de la surface externe.
- Le pli transverse supérieur : situé sur la paroi gauche, est à 11 à 13 cm de l’anus.
- Le pli transverse inférieur, situé sur la paroi gauche, est à 5 à 6 cm de l’anus.
- Le pli transverse moyen, situé sur la paroi antéro- latérale droite, est à 8 ou 9 cm de l’anus. Il divise le
rectum en une partie péritonéale, mobile, de grande compliance, et une partie
sous- péritonéale plus fixe, et vide entre les défécations
LES MOYENS DE FIXITE
En haut, le rectum est suspendu par le ligament supérieur du rectum qui se perd
sur la face dorsale du rectum, est contenu dans les 2 lames du mésorectum.
En arrière, l’espace rétro- rectal (11), constitue le moyen de fixité principal du
rectum contre le fascia pré sacral (8), qui adhère au rectum.
Latéralement, le rectum est suspendu par le ligament latéral du rectum (13).
En bas, le rectum est soutenu efficacement par le périnée postérieur, constitué du
faisceau pubo- rectal du muscle élévateur de l’anus (5), du muscle recto- coccygien
et du ligament ano-coccygien (14).
67
Dr TAHIR Khaoula
68
Dr TAHIR Khaoula
Q : 33 – LA LOGE RENALE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- C’est une loge cellulo-adipeuse close, entourant le rein et la surrénale de chaque côté de la colonne
vertébrale. Elle s'étend depuis la 11ème côte jusqu'à la crête iliaque.
- Située à la partie haute de l'espace rétro péritonéale latéral, en avant de la paroi abdominale postérieure,
en dehors de la saillie du rachis lombaire et du psoas, et en arrière du péritoine pariétal postérieur.
INTERET
• Anatomique : la bonne connaissance de l’anatomie de la loge rénale permet de comprendre des
pathologies diverses et leurs applications en chirurgie.
• Pathologique : malformatives (ectopie, agénésie, fusion), infectieuses (pyélonéphrite), traumatique
(ouvert ou fermé), tumoral (kyste, tumeurs malignes), dysfonctionnement (IR, maladie d’Addison...)
• Paraclinique : ASP, échographie, UIV, scintigraphie, TDM et IRM.
• Thérapeutique : néphrectomie, ablation d'un phéochromocytome, transplantation, voie d'abord
chirurgicale est sous-costale antérieure ou antérolatérale par lombotomie
LIMITES DE LA LOGE RENALE
La loge rénale est limitée par le fascia rénal qui comprend 2 lames :
- La lame antérieure (14) : entièrement tapissée par le péritoine, mince et lâche
- La lame postérieure (7) adhérente au fascia diaphragmatique et séparée du
fascia des muscles carrés des lombes et psoas par le corps adipeux (8).
- En haut, les 2 lames englobent la surrénale et s’insèrent sur le diaphragme.
- En bas, les 2 lames s’adossent et fusionnent
- Médialement, elles se replient sur le pédicule vasculaire, cloisonnant ainsi les
loges droite (13) et gauche l’une de l’autre.
La loge rénale contient le rein et la surrénal séparé par le septum inter-surréno-
rénal (5) et entouré d’un tissu cellulo- graisseux lâche, la capsule adipeuse (6).
Le rein est maintenu dans sa loge par la pression abdominale, qui relève elle-
même de la tonicité de la paroi abdominale.
CONTENU DE LA LOGE RENALE
A- Les reins
1. Situation : Les reins sont situés de chaque côté de la colonne vertébrale à la hauteur des T11 et T12 et
des L1-L2. Le rein droit étant plus bas situé que le rein gauche, il atteint le disque L2-L3.
2. Orientation : chaque rein est orienté obliquement en bas et latéralement.
3. Configuration externe : Sa forme est celle d'un haricot, avec un bord latéral convexe et un bord médial
concave dont le tiers moyen constitue le hile du rein.
- Sa surface est lisse (adulte). - Sa couleur rouge brune. - Sa consistance est ferme.
- Dimensions : Longueur = 12 cm (9 - 14,5), Largeur = 6 cm (4,5 - 7,5), Epaisseur = 3 cm.
4. Structure :
• Le parenchyme
La médullaire : formée par les pyramides rénales qui sont séparées entre elles par les colonnes rénales.
La corticale : Il se prolonge entre les pyramides pour constituer les colonnes rénales.
Lobe et lobule rénal : défini par une pyramide rénale et la portion de cortex qui lui est associée.
• Sinus rénal : cette cavité s’ouvre par le hile rénal et contient les vaisseaux rénaux, les calices mineurs et
majeurs et le pelvis rénal. Sur sa paroi saillent les papilles rénales
B- Les surrénales
Les glandes surrénales sont des glandes endocrines paires situées sur l’extrémité supérieure des reins
1. Situation : les glandes surrénales sont situées au-dessus de l’extrémité supérieure des reins. La glande
surrénale gauche, plus bas située, déborde sur la partie supra-hilaire du rein gauche.
2. Configuration externe : La surrénale dte est aplatie sagittalement. La gauche est allongée, en virgule.
- Leur coloration est jaune brun - Leur consistance est molle
69
Dr TAHIR Khaoula
70
Dr TAHIR Khaoula
Q : 35 – LA VESSIE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La vessie est un organe musculo- membraneux, intermédiaire aux uretères et l’urètre, et dans lequel
l’urine, sécrétée de façon continue par les reins, s’accumule et séjourne dans l’intervalle des mictions.
- Sa position, sa taille et ses rapports varient en fonction de son contenu. En se contractant, elle permet
l’expulsion de l’urine vers l’urètre.
INTERET
• Clinique : le globe vésical peut être palpé ou percuté dans la région supra- pubienne, examen par TR/TV.
• Pathologique : pathologie infectieuse (cystite), tumorale (tumeurs épithéliales ou non épithéliales),
obstructive (lithiase vésicale), cystocèle.
• Paraclinique : échographie, la cystographie, la cystoscopie, TDM/IRM.
• Thérapeutique : vidange par cathétérisme urétral ou ponction vésicale, voies d'abord chirurgicale (voie
basse, la voie haute) la coelioscopie et l’endoscopique.
GENERALITES
A- La situation
La vessie, à l’état de vacuité, est pelvienne. Elle est située en arrière de la symphyse pubienne et du pubis.
- Chez l’homme, elle est en avant des vésicules séminales et du rectum et au- dessus de la prostate.
- Chez la femme, elle est en avant de l’utérus et du vagin, et au- dessus du diaphragme pelvien.
La vessie pleine présente une paroi sup qui ascensionne et déborde le bord sup de la symphyse pubienne.
B- La forme
La vessie est piriforme et comprend : un corps globuleux à l’état de réplétion, et aplati à l’état de vacuité.
Il présente une face sup et 2 faces inféro- latérales, un apex ant, un fundus post (base) et un col.
C- Les dimensions : Vide, la vessie mesure L=6 cm et l = 5 cm. Pleine, la vessie double ses dimensions.
D- La capacité
La capacité anatomique max = 2 à 3 L. La capacité physiologique = 150 mL pour le 1er besoin d’uriner et de
300 mL pour le besoin normal.
E- Structure : 3 tuniques
- La tunique externe : elle comprend le fascia vésical et la séreuse.
- La tunique moyenne avec 3 couches externe longitudinale, moyenne circulaire, interne plexiforme
- La tunique interne constituée d’un urothélium reposant sur une lamina propria.
LES MOYENS DE FIXITE DE LA VESSIE
La vessie est bien maintenue, à l’exception de sa face supérieure, par :
• Le fascia vésical (4) : recouvre les faces inféro- latérales et le fundus de la vessie.
• Le fascia ombilico- pré vésical (1) : ses bords supérieurs contiennent les ligaments ombilicaux médiaux et
les artères ombilicales (11). En arrière : il fusionne avec le fascia rétro-vésical (13).
• Les ligaments
- Le ligament ombilical médian (2) : tendu de l’apex vésical à l’anneau ombilical.
- Les ligaments vésicaux antérieurs : dénommés ligament pubo- vésical (6) chez la femme, et ligament
pubo- prostatique chez l’homme.
- Les ligaments vésicaux latéraux : ils se détachent des faces inféro- latérales de la vessie.
- Les ligaments génito- sacraux (homme) : tendus du fascia rétro-vésical au sacrum et au rectum.
- Les ligaments vésico- utérins (femme) : tendus du fundus
vésical à la partie supra- vaginale du col utérin
• Le diaphragme pelvien et le périnée
Chez l’homme, le muscle pubo- prostatique et le périnée
maintiennent la prostate qui soutient la vessie
Chez la femme, la vessie repose sur le vagin qui est soutenu au
niveau de sa face post par le périnée.
71
Dr TAHIR Khaoula
RAPPORTS DE LA VESSIE
A- Le corps vésical
• La face supérieure : recouverte par le péritoine, répond
aux anses intestinales, au colon sigmoïde et, chez la
femme, au corps utérin.
• La faces inféro- latérales : recouvertes du fascia ombilico-
pré vésical et répondent à la paroi pelvienne par
l’intermédiaire des espaces rétro pubien en avant et para vésical latéralement.
B- Le fundus vésical
Il est recouvert du fascia rétro vésical et marqué par
l’abouchement des uretères qui délimite 2 parties, trigonale,
en bas, et rétro trigonale, en haut.
• Chez l’homme
La partie rétro trigonale répond au conduit déférent et au
fundus des glandes séminales. Le péritoine qui les recouvre se
réfléchit sur le rectum en formant le CDS vésical (Douglas).
La partie trigonale répond aux glandes séminales, aux
ampoules des conduits déférents que sépare le septum recto- vésical du rectum.
• Chez la femme
Le péritoine se réfléchit à la limite supérieure du fundus sur l’utérus en formant le cul de sac vésico utérin
La partie rétro trigonale du fundus vésical répond à la partie supra vaginale du col utérin par l’intermédiaire
du septum vésico- utérin.
La partie trigonale répond à la paroi vaginale ant que sépare le septum vésico- vaginal
Les uretères traversent les parties latérales et supérieures du septum vésico- vaginal.
C- L’apex vésical : Il se prolonge par le ligament ombilical médian.
D- Le col vésical
• Chez l’homme : il est entouré par la prostate à laquelle il est uni par du tissu conjonctif
• Chez la femme : il répond latéralement au muscle pubo- vaginal.
VASCULARISATION DE LA VESSIE
A- Les artères
Les art vésicales supérieures : naissent de l’artère ombilicale, elles irriguent les parois sup et lat du corps
• Chez l’homme
L’art vésicale inférieure : branche de l’iliaque interne, irrigue les parties inf du cops et du fundus et du col.
L’art du conduit déférent : branche de l’art ombilicale ou iliaque interne, irrigue la partie sup du fundus.
• Chez la femme
L’artère utérine : irrigue, par ses branches vésico- vaginales et cervico- vaginales, la partie sup du fundus
Les artères, pudendale interne, obturatrices et vaginales : irriguent la partie inférieure de la vessie.
B- Les veines
Les veines des parois vésicales se jettent dans un riche réseau péri vésical qui rejoint :
- En avant, le plexus rétro pubien qui se draine lui-même dans les veines pudendales internes.
- Latéralement, les plexus vésicaux qui se drainent par les veines vésicales dans les veines iliaques internes
C- Les lymphatiques
Les collecteurs lymphatiques sont interrompus par les lymphonoeuds para-vésicaux, latéro- vésicaux et
rétro-vésicaux. Ils se drainent dans les lymphonoeuds iliaques externes médiaux, obturateurs, iliaques
internes et inter-iliaques.
D- Innervation : Les nerfs vésicaux émanent du plexus hypogastrique inférieur et contiennent des
neurofibres sympathiques et parasympathiques.
CONCLUSION : L’anatomie de la vessie est variable en fonction de l'état de la vacuité de la vessie. Ses
rapports sont variables chez l'homme et chez la femme.
72
Dr TAHIR Khaoula
Q : 31 - L’UTERUS
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- L’utérus est l’organe de la gestation, destiné à contenir l’œuf fécondé pendant son évolution et à
l’expulsion quand il est arrivé à son complet développement.
- Cette fonction explique les profondes modifications subies par l’utérus au cours de la vie génitale.
- Les modifications cycliques de sa muqueuse se traduisent, en phase terminale, par les menstruations, s’il
n’y a pas eu de nidation.
GENERALITES
• La situation : l’utérus repose sur la vessie et il est en partie situé entre la vessie en avant et le rectum en
arrière. Il fait saillie dans le vagin.
• La direction : Il est antéversé car l’orifice du col regarde en arrière.
Il est antéfléchi car le corps est incliné sur le col avec une angle de 120° =angle de flexion.
• La consistance : Sa consistance est ferme mais élastique.
• Les mesures : son poids est d’environ 50g chez la nullipare et 70g chez la multipare.
Ses dimensions extérieures moyennes sont : L = 6,5 cm, l = 4 cm, E = 2m.
Sa capacité est d’environ 3 à 4 mL
CONFIGURATION EXTERNE
L’utérus est piriforme avec un léger étranglement, l’isthme utérin, qui sépare le corps et le col.
A- Le corps utérin
Il est conique, aplati d’avant en arrière, avec :
- 2 faces, vésicales, antéro- inférieure et intestinale, postéro- supérieure
- 2 bords, droit et gauche. - Une base convexe ou fundus utérin.
- Des angles ou cornes utérines droite et gauche se continuant avec les trompes utérines
Chaque angle donne insertion en avant au ligament rond, et en arrière au ligament propre de l’ovaire.
B- Le col utérin
Il est cylindrique et donne insertion au vagin qui le divise en 2 parties, supra- vaginale et vaginale.
- L’insertion vaginale : oblique en bas et en avant.
- La partie supra- vaginale du col : elle se continue avec le corps.
- La partie vaginale : rose pâle et percée à son sommet d’un orifice (l’orifice externe du col utérin).
C- Configuration interne
• La cavité utérine : triangulaire et virtuelle, chacun de ses angles latéraux communique avec un canal
tubaire par un ostium utérin de la trompe. Son angle inférieur communique avec le canal cervical par l’orifice
interne du col utérin.
• Le canal cervical : cavité réelle, fusiforme et aplatie sagittalement et remplie par la glaire cervicale.
D- Les moyens de fixité
Un système de soutènement : vagin, diaphragme pelvien.
Un système de suspension : lames sacro- recto- génito- vésico- pubiennes, paramètres.
Un système d’orientation : 5 ligaments
- Ligament large : unissant le bord latéral de l’utérus aux parois latérales du bassin.
- Ligament rond : s’insère sur la face ventrale de la corne utérine, se dirige vers le canal inguinal qu’il
traverse pour se terminer dans la grande lèvre.
- Ligament utéro- ovarien (ou propre de l’ovaire) : unissant la face post de la corne utérine à l’ovaire.
- Ligament utéro- sacré : unissant le col de l’utérus à la face ventrale du sacrum.
- Ligament vésico- utérin : fixant le col à la base de la vessie.
E- Rapports
• Col utérin
En avant : au trigone vésical par l’intermédiaire du septum vésico- vaginal.
En arrière au cap du rectum par l’intermédiaire du septum recto- vaginal.
Latéralement au prolongement inférieur des paramètres et les lames sacro- recto- génito- pubiennes.
• Corps utérin
En avant : répond au dôme vésical par l’intermédiaire du cul de sac vésico- utérin.
73
Dr TAHIR Khaoula
En arrière : répond à la face antérieure du rectum par l’intermédiaire du cul de sac de Douglas.
En haut, le fond utérin : répond aux anses grêles et au colon sigmoïde.
Latéralement : répond au contenu des ligaments larges et paramètres : l’artère utérine et l’uretère.
LA VASCULARISATION ARTERIELLE
A- L’artère utérine : artère principale de l’utérus, elle assure la vascularisation de la majeure partie de
l’utérus, une partie des annexes (trompes et ovaires), du vagin et de la vessie.
1. Origine : Nait du tronc de bifurcation antérieur de l’artère iliaque interne.
2. Trajet : son trajet est divisé en 3 segments, selon sa disposition par rapport au ligament large
• Le segment pariétal ou rétro ligamentaire : en arrière du ligament large.
• Le segment paramétrial ou ligamentaire : dirigé transversalement en décrivant une crosse à concavité
supérieure (surcroisant l’uretère)
• Le segment mésométrial ou intra- ligamentaire : ascendant le long du bord latéral du corps utérin, entre
les 2 feuillets, antérieur et postérieur du ligament large.
3. Terminaison : au niveau de la corne de l’utérus en donnant
• Artère rétrograde du fond utérin
• Artère tubaire médiale : s’anastomosant avec l’artère tubaire latérale (née de l’artère ovarique)
• Artère ovarique médiale : s’anastomosant avec l’artère ovarique latérale (née de l’artère ovarique)
B- L’artère ovarique (1) : partent de l’aorte abdominale sous l’artère rénale.
C- L’artère du ligament rond (11)
Elle nait de la crosse de l’artère épigastrique inférieure et suit le ligament rond. Elle se divise en 2 rameaux
se dirigeant l’un vers la grande lèvre et l’autre vers la corne utérine où il s’anastomose avec un rameau de
l’artère utérine. Elle rend nécessaire la ligature du ligament rond au cours de l’hystérectomie mais est sans importance fonctionnelle.
LA VASCULARISATION VEINEUSE
Le sang veineux utérin est collecté dans les plexus veineux utérins situés dans les mésomètres. Chaque plexus
est drainé essentiellement par :
- Les veines utérines et vaginales : qui se déversent dans les veines iliaques internes.
- Les veines ovariques : qui croisent l’uretère au niveau de la L4 ou L5 et se résolvent en une seule veine
ovarique qui se jette à droite dans la VCI, à gauche dans la veine rénale gauche.
- Les veines du ligament rond (très accessoirement) : se draine vers la veine épigastrique inférieure.
VASCULARISATION LYMPHATIQUE
L’utérus se draine dans le plexus lymphatique para utérins situés dans les mesomètres et les paramètres.
Ils contiennent des nœuds para-utérins inconstants. Chaque plexus est drainé par 2 types de collecteurs :
A- Les collecteurs pelviens
• Le pédicule iliaque externe : situé dans le paramètre, est la voie principale, formé de 2-3 troncs qui passent
devant l’uretère (6) pour rejoindre les nœuds iliaques externes médiaux et obturateurs (1).
• Le pédicule iliaque interne : compte 2-3 troncs qui se portent en arrière de l’uretère et latéralement vers
les nœuds iliaques internes (2) et inter-iliaques (4).
• La voie sacrale accessoire (e) : composée de 2-3 troncs. Ils se
portent en arrière dans les ligaments utéro-sacraux, vers les
nœuds sacraux ou du promontoire (10).
B- Les collecteurs inguinaux (a) :
Ils sont grêles, suivent le ligament rond et aboutissent aux
nœuds inguinaux superficiels médiaux.
Le plexus lymphatique utérin et ovarique (b) échangent des
anastomoses au niveau des cornes utérines.
CONCLUSION
L’utérus n’est vascularisé pratiquement que par les branches
de l’artère utérine. Le drainage veineux est assuré par les
veineux utérins situés dans les mésomètres. Le drainage
lymphatique est assuré par le plexus lymphatique para utérin.
La chirurgie de l’utérus fait partie des interventions les plus
fréquente d’où l’importance de la bonne connaissance de son
anatomie.
74
Dr TAHIR Khaoula
Q : 34 – LA PROSTATE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La prostate est une glande génitale masculine impaire et médiane à sécrétion endocrine et exocrine.
- C’est une glande annexée à la vessie et engaine la partie initiale de l’urètre.
- Elle est d’une grande importance physico- pathologique. Ses sécrétions constituent la majeure partie du
plasma séminal. Son atteinte compromet la fertilité, l’éjaculation et la miction.
INTERET
• Clinique : accessible à l'examen clinique par le toucher rectal.
• Pathologique : processus infectieux (prostatites), dystrophiques (adénomes) ou malins (cancers)
• Paracliniques : échograp pelvienne ou endorectale, TDM/IRM, biologie (PSA, les phosphatases acides)
• Thérapeutique : la voie d'abord la + utilisée est sus pubienne médian, et transurétérale par endoscopie
GENERALITES
A- Situation
La prostate est située dans la cavité pelvienne :
- En arrière de la symphyse pubienne.
- Au- dessous de la vessie.
- Au- dessus du diaphragme uro- génital
- En avant du rectum
- Et entre les muscles élévateurs de l’anus, de chaque côté
B- Forme- Couleur
Elle est conique et aplatie, avec : une base supérieure, un
apex inférieur, une face antérieure, une face postérieure
et 2 faces inféro- latérales. Sa couleur varie en fonction de
son activité, du gris blanchâtre au rose, voire au rouge.
C- Consistance- Mesure
Elle apparait, au toucher rectal, ferme, élastique et régulière.
Elle mesure en moyenne : l = 40mm, E = 20mm et H = 30mm, P = 20g.
RAPPORTS EXTRINSEQUES
La prostate est bien fixée au fascia pelvien pariétal et au périnée par l’intermédiaire de sa loge conjonctive.
A- La loge prostatique
Elle est limitée par le fascia prostatique, qui se prolonge avec le fascia ombilico- pré vésical (1), le fascia
recto- vésical et le fascia pelvien pariétal. Elle contient en avant et latéralement le muscle sphincter de
l’urètre.
B- La base
Elle répond sur son versant antérieur au col de la vessie. Son versant postérieur présente une fente
transversale, la fente prostatique. Celle- ci est pénétrée par les conduits déférents (4) et les conduits des
vésicules séminales.
C- La face antérieure
Etroite et légèrement convexe, elle est située à environ 2cm de la symphyse pubienne. Elle en est séparée
par le tissu cellulaire lâche et le plexus veineux de l’espace rétro pubien. Elle est unie au pubis par les
ligaments pubo- prostatiques (6) qui se fixent près des insertions des muscles élévateurs de l’anus.
D- La face postérieure
Elle présente un sillon médian séparant les lobes droit et gauche. Elle répond au rectum par l’intermédiaire
du septum recto- vésical (14) qui contient le fascia recto- vésical, tendu du CDS recto- vésical (10) au centre
tendineux du périnée. Entre la face postérieure et le fascia recto- vésical (12) se trouve l’espace rétro
prostatique (15).
E- Les faces inféro- latérales
Convexes et inclinées médialement en bas, elles sont recouvertes par le fascia prostatique (7) contenant
dans son épaisseur le plexus veineux prostatique. Elles répondent au fascia pelvien pariétal, recouvrant les
muscles élévateurs de la prostate.
75
Dr TAHIR Khaoula
F- L’apex
Il est au contact du diaphragme uro-génital et recouvert du sphincter de l’urètre. Il est arrondi.
L’urètre émerge en arrière de l’apex le plus souvent.
RAPPORTS INTRINSEQUES
La prostate est traversée par de nombreux conduits :
- L’urètre prostatique : la traverse verticalement. Il est médian et plus proche de sa face antérieure de la
prostate.
- Les conduits éjaculateurs la traversent obliquement pour s’ouvrir dans l’urètre prostatique.
- L’utricule prostatique : c’est un conduit borgne d’aspect piriforme. Il est situé en arrière de l’urètre et
entre les conduits éjaculateurs. Son fundus peut atteindre la base de la prostate. Il s’ouvre par une fente
de 3mm environ au niveau du colliculus séminal.
Il est limité par une paroi fibreuse et sa cavité est tapissée d’un épithélium cylindrique stratifié. Cette cavité
est souvent virtuelle.
STRUCTURE
La prostate est constituée d’une capsule, de glandes prostatiques et d’un riche stroma myo- élastique
- La capsule prostatique : c’est un tissu conjonctif dense et riche en fibres musculaires lisses.
- Les glandes prostatique (30 à 50) : de type tubulo- alvéolaires, s’ouvrent par des conduits prostatiques,
dans l’urètre prostatique.
- Le stroma : caractérisé par la présence de faisceaux musculaires lisses, entremêlés de tissu conjonctif.
SYSTEMATISATION
La prostate présente du point de vue topographique et fonctionnel 4 parties : l’isthme et les lobes moyen,
droit et gauche.
- L’isthme est situé en avant de l’urètre.
- Le lobe moyen : est compris entre l’urètre et les conduits éjaculateurs. Riche en tissu fibro- élastique, il
ne contient que 25% de parenchyme glandulaire.
- Les lobes droit et gauche : sont situés en arrière des conduits déférent,
de chaque côté et en dessous du lobe moyen. Ils représentent 70% des
glandes prostatiques.
VASCULARISATION- INNERVATION
A- Les artères
- L’artère vésicale inférieure (2) donne habituellement :
Une ou plusieurs branches vésico- prostatique (1) : vascularise le col vésical,
l’urètre, les conduits éjaculateurs et la portion prostatique adjacente, supra
colliculaire.
Des branches prostatiques (3) : vascularisent partie de la prostate.
- L’artère pudendale interne participe à la vascularisation de l’isthme, par les artères vésicales
antérieures.
- L’artère du conduit déférent et l’artère rectale moyenne participent accessoirement.
B- Les veines
Les veines de la prostate rejoignent les plexus prostatiques, drainés par les veines vésicales, et le plexus
rétro- pubien, drainé par les veines pudendales internes. Le collecteur terminal est constitué par les veines
iliaques internes.
C- Les lymphatiques
Le réseau lymphatique péri- prostatique qui collecte les lymphatiques prostatiques se draine dans les
lymphonoeuds iliaques externes médiaux, obturateurs, sacraux et glutéaux inférieurs.
D- Les nerfs : Ils proviennent du plexus hypogastrique.
CONCLUSION
L’importance de l’étude de l’anatomie de la prostate relève de :
- La fréquence des affections de cette glande dans la pathologie humaine : HBP, cancer de la prostate.
- Son accessibilité à l’examen clinique (toucher rectal).
- Sa situation de carrefour entre l’appareil urinaire et génital chez l’homme.
76
Dr TAHIR Khaoula
Q : 39 - LA CAVITE ORBITAIRE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
L’orbite est une cavité paire qui contient l’organe de la vision. Située à la jonction des os du crâne et de la
face, elle a une forme pyramide avec :
- Une base antérieure, l’entrée orbitaire.
- Un apex, postéro-médial.
- Quatre parois, supérieure, inférieure, médiale et latérale.
- Et 4 arêtes, unissant chacune 2 faces.
Il se caractérise par la richesse de son contenu et des éléments qui le traversent via nombreux orifices le
mettant en communication avec la base du crâne, les espaces profonds de la face et les fosses nasales.
INTERET
• Anatomique : La connaissance précise de l’anatomie de l’orbite est primordiale pour une meilleure
approche de l’ensemble de la pathologie orbitaire. La compréhension de ses différentes voies de
communication permet d’établir un bilan d’extension précis des processus expansifs orbitaires et
d’expliquer son envahissement par des processus de voisinage.
• Physiologique : protection des globes oculaires et leurs annexes.
• Clinique : palpation de l’ensemble des rebords orbitaire, globes oculaires, paralysie des globes, signes
inflammatoires autour du globe.
• Pathologique : infectieuse, inflammatoire, tumorale, traumatique.
• Paraclinique : échographie, TDM, IRM orbitaire
• Thérapeutique : chirurgie des mucocèles et ostéomes par chirurgie endoscopique.
LESPAROIS DE L’ORBITE
A- La paroi supérieure
Elle est mince, répond au cerveau.
Elle est constituée de la partie orbitaire du frontal et de la petite aile du sphénoïde.
Elle présente dans l’angle antéro-latéral, la fosse lacrymale (21), et dans l’angle antéro-médial, la fossette
trochléaire (4).
77
Dr TAHIR Khaoula
B- La paroi inférieure
Elle est formée par les faces orbitaires de l’os zygomatique et du maxillaire, et le processus orbitaire du
palatin (17).
Elle présente, se dirigeant en avant et médialement, la gouttière infra-orbitaire (12) à laquelle fait suite le
canal infra-orbitaire.
C- La paroi médiale
Elle est très fragile, et constituée de la face orbitaire du maxillaire, de l’os lacrymal (8), de la lame orbitaire
de l’éthmoïde (6), et de la partie pré alaire de la face latérale du corps du sphénoïde.
Elle présente le sillon lacrymal (9) et la fosse du sac lacrymal (9).
D- La paroi latérale
Elle est épaisse et sépare l’orbite de la fosse temporale.
Elle est formée de la face orbitaire de l’os zygomatique (18) percé du foramen du nerf zygomatique et de la
face orbitaire de la grande aile du sphénoïde (20).
LES ARETES DE L’ORBITE
- L’arête supéro- médiale présente les foramens ethmoïdaux antérieur et postérieur (3).
- L’arête inféro- médiale présente dans sa partie antérieure le foramen supérieur du canal naso- lacrymal.
- L’arête supéro- latérale occupée par la fissure orbitaire supérieure (19) qui fait communiquer l’orbite et
la cavité crânienne et qui est divisée par le tendon de Zinn en 2 portions :
• Portion externe qui livre passage de dedans en dehors à : la veine ophtalmique supérieure, le nerf
trochléaire (IV), le nerf frontal et lacrymal branches du nerf ophtalmique.
• Portion interne qui livre passage à : nerf oculomoteur commun (III), nerf oculomoteur externe (VI) et
la branche nasale du nerf ophtalmique.
- L’arête inféro- latérale est définie par la fissure orbitaire inférieure (15) qui fait communiquer l’orbite et
la fosse ptérygo- palatine et qui livre passage à la veine ophtalmique inférieure
L’APEX DE L’ORBITE
C’est la partie postéro-latérale de pyramide orbitaire. Il est défini par le canal optique (1) dont le diamètre
est de 4 mm environ qui contient le nerf optique (II) et l’artère ophtalmique.
L’ENTREE DE L’ORBITE
Cernée par le bord orbitaire, elle mesure 35 mm de hauteur et 40 mm de largeur. Elle comprend :
- Le bord supra-orbitaire, partie du frontal, creusé dans sa partie médiale du foramen (ou de l’incisure)
supra- orbitaire (2) qui livre passage aux vaisseaux et nerf supra- orbitaire. C’est un des points les plus
saillants de la face.
- Le bord infra- orbitaire, constitué des os zygomatique et maxillaire.
- Le bord latéral, formé du processus frontal de l’os zygomatique et du processus zygomatique du frontal.
A 1 cm de la suture fronto- zygomatique se trouve l’éminence orbitaire.
- Le bord médial, dédouble en anneaux de clé, et formé par les crêtes lacrymales antérieure et
postérieure. La première prolonge le bord infra- orbitaire et la seconde le bord supra- orbitaire.
CONCLUSION
- L’orbite est un élément central dans la boîte crânienne et le massif facial.
- L’atteinte de ces parois ou de son contenu porte un préjudice fonctionnel et esthétique.
- Les foramens compris entre ses parois livrent passage aux nerfs et vaisseaux desservant l’orbite et la
face.
- Il est ainsi de grand intérêt de vérifier leur intégrité en cas de pathologie tumorale, infectieuse et
traumatique.
78
Dr TAHIR Khaoula
Q : 40 - LE GLOBE OCULAIRE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le globe oculaire est destiné à la réception des influx visuels. Situé dans l'orbite qui le protège.
- Observatoire avancé du cerveau, il est constitué d'une enveloppe, le bulbe de l'œil, renfermant des
structures transparentes.
INTERET
• Anatomique : La connaissance de l'anatomie du globe oculaire permet d’optimiser le diagnostic,
l’exploration ainsi que le traitement de ses pathologies.
• Paraclinique : Échographie, échodoppler couleur, TDM, IRM.
• Pathologique : tumeurs du globe oculaire, glaucome, cataracte, pathologie vitréorétinienne, pathologie
inflammatoire et infectieuse, pathologie traumatique, inflammatoire, infectieuse, pathologie vasculaire.
BULBE DE L'ŒIL
Il est formé de 2 segments de sphère accolés et de diamètres très différents : le segment cornéal, antérieur,
de petit rayon, est transparent et le segment scléral, postérieur, de grand rayon, est opaque.
A- Tunique fibreuse
Elle comprend : la sclère (9) et la cornée (3) unies par le limbe (5).
1. La sclère
Elle représente les 5/6e postérieurs de la tunique fibreuse. C'est une
membrane résistante, épaisse, inextensible et opaque.
- Sa surface externe : blanc nacré, présente les insertions des muscles
moteurs de l'œil, de nombreux orifices vasculaires et en arrière, la lame
criblée (22), passage du nerf optique.
- Sa surface interne : brune, recouverte par la lamina fusca de la sclère.
2. La cornée
C'est un hublot transparent, enchâssé dans la sclère de 13 mm de diamètre.
Elle répond à la conjonctive (18) en avant, et à l'humeur aqueuse en arrière.
3. Le limbe de la cornée
Zone d'union de la cornée avec la sclère, sa limite extérieure est marquée par le sillon de la sclère.
La tunique vasculaire y adhère en profondeur.
Une formation réticulaire, conjonctivo-élastique, s'organise en un ligament pectiné de l'angle irido-cornéen.
Entre ses fibres siègent les espaces de l'angle irido-cornéen.
B- La tunique vasculaire
Elle assure la nutrition de l'œil, le maintien de la pression et la température constante des liquides intra-
oculaires. On distingue d'arrière en avant : la choroïde (10), le corps ciliaire (6) et l'iris (4).
1. La choroïde
C'est une mince membrane de couleur brunâtre constituant les 5/6èmes de la tunique vasculaire.
- Sa surface externe répond à la lamina fusca à laquelle elle est faiblement adhérente.
- Sa surface interne, lisse, est intimement unie à la couche pigmentée de la rétine.
En avant, elle se continue avec le corps ciliaire au niveau d'une ligne sinueuse, l'ora serrata (19), située à 6
mm environ de la cornée.
2. L’iris
C’est un diaphragme vertical, circulaire, qui règle l’entrée de la lumière dans l’œil.
Son centre est percé d’un orifice, la pupille.
Sa face antérieure, très légèrement convexe.
Sa face postérieure, répond au cristallin et aux procès ciliaires, par l'intermédiaire de la chambre postérieure.
Son bord circonférentiel dessine avec le limbe scléro-cornéen un sillon circulaire, l'angle irido-cornéen, où
se situe le ligament pectiné.
79
Dr TAHIR Khaoula
Il contient le muscle sphincter pupillaire, situé près de la pupille, sa contraction détermine le myosis et le
muscle dilatateur pupillaire qui est plus périphérique, sa contraction provoque la dilatation de la pupille
(mydriase).
3. Le corps ciliaire
Situé entre l'iris et la choroïde, il forme un anneau aplati, triangulaire sur une coupe transversale.
Son sommet, postérieur, répond à l'ora serrata, sa face externe, à la sclérotique, sa base, à l'iris.
Sa face interne présente deux zones :
- En arrière, l'orbiculus ciliaire de teinte brun clair marqué de petits plis, les plis ciliaires.
- En avant, la couronne ciliaire plissée et de teinte plus foncée.
Sa face externe est appliquée sur la sclère.
Sa base est séparée de l'iris par la chambre postérieure du bulbe de l'œil.
Le muscle ciliaire est un muscle lisse. Il occupe la partie périphérique du corps ciliaire contre la sclérotique.
C’est le muscle de l'accommodation. Il tire le corps ciliaire en avant et détend les fibres zonulaires, entraînant
le bombement de la face antérieure du cristallin (pour la vision de près).
C- Tunique interne ou rétine (11)
Enveloppe interne de l'œil, elle comprend d'avant en
arrière les parties iridienne, ciliaire et optique de la
rétine.
1. Les parties iridienne et ciliaire de la rétine
Elles constituent la partie aveugle de la rétine.
Elles sont formées de deux couches épithéliales,
tapissant la surface interne de la zone ciliaire et de l'iris.
2. La partie optique de la rétine
Plus épaisse, elle est seule sensible à la lumière.
Elle est d'une transparence parfaite et présente 2 zones:
- La papille du nerf optique : zone circulaire de 1,5 mm de diamètre située en regard de l'origine du nerf
optique, donc inféro- médiale au pôle postérieur.
- La macula (ou tache jaune) : Zone pigmentée de teinte jaune, elle est elliptique à grand diamètre d'environ
3 mm. Elle est située au pôle postérieur et présente une dépression centrale, la fovéa centralis (12).
LES STRUCTURES INTRABULBAIRES
Ces structures parfaitement transparentes comprennent, d'avant en arrière, les chambres de l'œil, le
cristallin (15) et le corps vitré (20).
A- Les chambres de l'œil
L'iris cloisonne partiellement le segment antérieur de l'œil en deux chambres :
- La chambre antérieure du bulbe (2), spacieuse, est comprise entre : en avant, la cornée et le limbe scléro-
cornéen, en arrière, l'iris et le cristallin.
- La chambre postérieure du bulbe (16), est limitée par : l’iris, en avant, le corps ciliaire, en périphérie, la
zonula et le cristallin, en arrière.
Les chambres communiquent entre elles par la pupille. Elles sont remplies de l’humeur aqueuse. C’est un
liquide incolore et limpide, sécrété par les vaisseaux de l’iris et des procès ciliaires.
B- Cristallin
C’est une lentille biconvexe transparente et élastique. Son élasticité conditionne l'accommodation.
Il est maintenu par la zonule ciliaire (17) qui sert à transmet au cristallin l'état de contraction du muscle ciliaire.
C- Corps vitré : c'est un liquide visqueux transparent, remplissant les 2/3 postérieurs du bulbe de l'œil,
situé entre le cristallin et la rétine.
CONCLUSION
Toutes ces structures du globe oculaire sont destinées à favoriser la formation de l'image sur la rétine puis
transmises par les voies optiques vers les aires optiques.
80
Dr TAHIR Khaoula
81
Dr TAHIR Khaoula
D- Fonction
Les mouvements de l'œil sont possibles grâce à un espace de glissement,
l'espace épiscléral. Ils sont définis en fonction du déplacement de la pupille.
- Le muscle droit latéral est abducteur et le muscle droit médial, adducteur.
- Le muscle droit supérieur élève la pupille avec une adduction.
- Le muscle droit inférieur abaisse la pupille avec une adduction.
- Le muscle oblique supérieur abaisse la pupille avec une abduction.
- Le muscle oblique inférieur élève la pupille avec une abduction.
E- Innervation
- Le nerf oculomoteur (III) innerve les muscles droit supérieur, droit inférieur, droit médial et oblique
inférieur.
- Le nerf trochléaire (IV) innerve le muscle oblique supérieur.
- Le nerf abducens (VI) innerve le muscle droit latéral.
LES FASCIAS ORBITAIRES
Ils ont un rôle de de fixation et de mobilisation du globe oculaire.
A- La gaine du bulbe de l'œil (2)
C'est une membrane blanche, souple et résistante, qui entoure le
bulbe de l'œil.
Elle se fixe en arrière, sur la gaine du nerf optique (6), et en avant,
dans le sillon scléral.
Elle est traversée en avant par les muscles moteurs de l'œil et se
continue avec leurs fascias.
B- Les fascias musculaires (1)
Les muscles de l'œil sont entourés chacun d'un fascia qui s'épaissit
d'arrière en avant.
- Les muscles droit supérieur et élévateur de la paupière
supérieure sont reliés entre eux par des tractus
intermusculaires qui assurent la synergie fonctionnelle de ces muscles.
- Les fascias des muscles droits latéral et médial donnent en avant des expansions latérales et médiales
qui se fixent respectivement sur les os zygomatique et lacrymal.
C- Le septum orbitaire (5)
C'est une lame conjonctive qui unit le bord de l'orbite et les tarses. Il forme la limite de l'orbite
CONCLUSION
Les muscles oculomoteurs sont des muscles striés, solidarisés entre eux par des formations fibreuses et
contractent des rapports étroits avec la gaine du bulbe de l’œil.
Un trouble de fonctionnement des muscles oculomoteur va entrainer des symptômes subjectifs (diplopie)
et objectifs (strabisme).
82
Dr TAHIR Khaoula
Q : 38 – LA REGION TEMPORALE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La région temporale est la région latérale du crâne située au-dessous de la région occipito-frontale, au-
dessus des régions massétérine et parotidienne, en arrière de la région orbitaire.
- Elle est limitée en haut par la ligne courbe temporale supérieure, en avant par le processus zygomatique
de l’os frontal et le bord postérieur et supérieur de l’os zygomatique, en bas par l’arcade zygomatique.
- Elle correspond à la partie squameuse de l’os temporal et à la face temporale de la grande aile de l’os
sphénoïdal.
INTERET
• Anatomique : la connaissance des différents rapports anatomiques de cette région facilite les
interventions chirurgicales.
• Physiologique : protection des organes de l’audition et de l’équilibre et la protection du cerveau.
• Pathologique : traumatisme (l’oreille externe, moyenne, interne), pathologie osseuse (maladie de Paget,
tumeurs), épilepsie temporo-mésiale.
• Chirurgie : les voies d’abord les plus répandues sont les voies latérales (la voie sous temporale et trans-
temporale, voie fronto-temporale, approche transylvienne), les voies postérieures.
CONSTITUTION DE LA REGION TEMPORALE
A. Peau et tissu sous-cutané : Vaisseaux et nerfs superficiels
La peau est recouverte de cheveux en arrière et en haut, glabre, souple
et fine en bas et en avant.
En haut et en arrière, dans la zone recouverte de cheveux, on retrouve
le cuir chevelu avec tous ses caractères.
En avant, le tissu sous-cutané devient lâche et permet le glissement de
la peau sur l’aponévrose épicrânienne sous-jacente. Dans cette couche
sous-cutanée cheminent :
1. L’artère temporale superficielle (8)
- Elle monte à travers la glande parotide et passe entre le tragus et l'ATM
- Elle se divise au-dessus de l'arcade zygomatique en deux rameaux,
frontal (1) et pariétal (4).
- Elle donne des branches parotidiennes, l'artère transverse de la face (2), des branches auriculaires
antérieures (7), l'artère zygomatico-orbitaire (6) et l'artère temporale moyenne (5).
2. La veine temporale superficielle
- Satellite de l'artère temporale superficielle, elle descend verticalement en avant du tragus et en arrière
de l'ATM. Elle pénètre dans la glande parotide et s'unit avec la veine maxillaire.
- Elles reçoivent les veines, temporale moyenne, transverse de la face, de l'ATM et auriculaires antérieurs.
3. Les lymphonœuds parotidiens : assurent le drainage lymphatique de la région temporale.
4. Le nerf auriculo-temporal
C’est une branche sensitive du nerf mandibulaire, monte en avant du tragus et derrière les vaisseaux
temporaux superficiels. Il se termine en branches temporales superficielles, qui innervent les téguments de
la région temporale.
B. Aponévrose épicrânienne et muscles auriculaires
La couche de tissu sous-cutané est limitée profondément par le prolongement latéral de l’aponévrose
épicrânienne et par les muscles auriculaires antérieur et supérieur qui se détachent de cette aponévrose.
L’aponévrose épicrânienne est séparée de l’aponévrose temporale sous-jacente par une couche de tissu
conjonctif lâche.
C. Aponévrose temporale
Il recouvre le muscle temporal. Il est épais, nacré et très résistant. Il s'insère :
- En haut, sur les lignes temporales supérieure et inférieure et sur l'espace compris entre elles.
83
Dr TAHIR Khaoula
84
Dr TAHIR Khaoula
Q : 48 - LA GLANDE PAROTIDE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La glande parotide est la plus volumineuse des trois paires de glandes salivaires principales.
- Elle est superficielle et située au-dessous et en avant du méat acoustique externe, en arrière de la
branche de la mandibule.
- Elle présente un conduit excréteur (conduit parotidien) qui débouche dans la cavité orale, permettant
l'excrétion de la salive lors des repas pour faciliter la mastication, la digestion, et pour le nettoyage de la
cavité orale.
INTERET
• Anatomique : Rapport avec le nerf VII, artère carotide externe, veine jugulaire externe, artère maxillaire.
• Clinique : analyse de la tuméfaction, avec observation et palpation : porte sur sa taille, sa consistance,
sa sensibilité
• Paraclinique : TDM, IRM avec éventuellement injection de marqueurs, parotidectomie exploratrice.
• Pathologique : la parotidite infectieuse (oreillons ou CMV ou bactérienne), inflammation (parotidite
aigue ou chronique), tumorale (adénome, adénocarcinome, lymphome, métastase), lithiase salivaire,
maladie de système (sarcoïdose, tuberculose).
• Chirurgical : Parotidectomie partielle ou totale, conservant ou non le nerf facial
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Forme- Situation
La glande parotide (15) est la plus volumineuse des glandes salivaires. De forme pyramidale, elle possède un
apex et des faces supérieure, latérale, antérieure et postéro-médiale. Elle est jaunâtre et pèse environ 25 g.
Elle est superficielle et située au-dessous et en avant du méat acoustique externe, en arrière de la branche
de la mandibule.
B- Rapports externes
Elle est entourée du fascia parotidien dont la partie superficielle est en continuité avec le fascia massérique
et la lame superficielle du fascia cervical.
- L'apex : Il repose sur le ventre postérieur du muscle digastrique (17), en arrière de l'angle de la
mandibule.
- La face supérieure ou base : elle répond au cartilage du méat acoustique interne et à l'articulation
temporo-mandibulaire.
- La face latérale : elle répond aux nœuds parotidiens profonds et superficiels. Elle est recouverte de la
peau.
- La face antérieure :
Elle est en rapport avec le bord postérieur de la branche de la mandibule, le muscle masséter (16) et la face
externe de l'articulation temporo-mandibulaire. Elle présente un prolongement antérieur qui peut s'isoler
et former la glande parotide accessoire.
- La face postéro-médiale :
Elle répond aux processus mastoïde et styloïde. Les muscles styliens (14) la séparent de l'artère carotide
interne (11), de la veine jugulaire interne et des nerfs glossopharyngiens et hypoglosse.
Elle présente souvent un prolongement pharyngien qui s'insinue entre le muscle ptérygoïdien médial (4) et
le ligament stylo-mandibulaire.
C- Rapports internes
La parotide est traversée par de nombreux vaisseaux et nerfs.
1. Le nerf facial (13)
La parotide est divisée en 2 parties, superficielle et profonde, par le plexus parotidien, division du nerf facial.
2. Les vaisseaux
Ils sont médiaux au plexus parotidien.
85
Dr TAHIR Khaoula
- Les veines, temporale superficielle et maxillaire s'unissent dans la parotide pour former la veine jugulaire
externe qui reçoit, au pôle inférieur de la parotide, la veine rétro-mandibulaire.
- L'artère carotide externe, plus profonde, pénètre la parotide par sa face postéro-médiale, donne sa
branche auriculaire postérieure et se divise en artère temporale superficielle et artère maxillaire.
- Les nœuds lymphatiques intra-parotidiens : Ils sont situés le long de la carotide externe.
D- Conduit parotidien (7)
Long de 5 cm environ, il émerge du bord antérieur de la parotide, parcourt la face latérale du masséter,
contenu dans un dédoublement du fascia massétérique.
Il contourne le corps adipeux de la joue, puis perfore le muscle buccinateur (8) pour s'ouvrir dans le vestibule
oral au niveau de la papille parotidienne.
Celle-ci forme une saillie de la muqueuse orale située en regard de la deuxième molaire supérieure.
VASCULARISATION – INNERVATION
- Les artères : elles proviennent de l'artère carotide externe ou de ses branches.
- Les veines : elles se drainent dans les veines, jugulaire externe et rétro-mandibulaire.
- Les lymphatiques : ils se drainent dans les nœuds parotidiens et de là vers les nœuds cervicaux profonds.
- Innervation :
Les nerfs proviennent du nerf auriculo-temporal, qui véhicule les fibres parasympathiques sécrétoires
postganglionnaires otiques.
Les fibres préganglionnaires véhiculées par le nerf glossopharyngien (IX) gagnent le ganglion otique via le
plexus tympanique et le nerf petit pétreux. Les nerfs sympathiques proviennent du plexus carotidien externe
CONCLUSION
L’intérêt de l’étude anatomique de la glande parotide réside surtout dans ses rapports intimes avec le nerf
facial, sa pathologie est dominée par les tumeurs et sa chirurgie est laborieuse.
86
Dr TAHIR Khaoula
Q : 41 - LA REGION CAROTIDIENNE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La région carotidienne ou région sterno-cléido-mastoïdienne est l'espace située à la partie latérale du
cou, au-dessus de la région sus claviculaire, en arrière et en dehors de la région parotidienne, sus et sous
hyoïdienne, entièrement masquée par le muscle sterno-cléido-mastoïdien.
- Elle contient l’axe vasculaire à destination cervico faciale et céphalique et d’importants éléments nerveux
et lymphatiques.
INTERET
• Anatomique : livre passage au paquet vasculo-nerveux à destination encéphalo-faciale +++.
• Cliniques : palpation et auscultation du pouls carotidien, ADP accessibles à l’examen clinique.
• Paraclinique : artériographie, échodoppler.
• Pathologique : vasculaires (plaies, athéromes, anévrysmes, thromboses), lymphatiques (ADP d’origines
tuberculeuses, néoplasique), nerveuses (paralysies du X, paralysies du XII).
• Chirurgical : curage ganglionnaire, chirurgie carotidienne, prise VVC.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Limites
Quadrilatère allongé, oblique en arrière et en haut, la région carotidienne est limitée :
- En avant par le bord antérieur sterno-cléido-mastoïdien.
- En arrière par le bord postérieur de ce muscle.
- En haut, par une ligne horizontale allant de la mastoïde à l’angle de la mandibule.
- En bas, par la clavicule et la fourchette sternale.
- En profondeur, par la colonne cervicale de C3 à C7 (en arrière) et l’axe viscérale du cou (en dedans).
B- Parois
1. La paroi médiale ou viscérale
Elle est représentée par l’axe viscéral du cou recouvert de sa gaine fibreuse très fine.
Elle comprend de la superficie à la profondeur : - Les glandes, thyroïde et parathyroïdes.
- Le larynx et la trachée cervicale. - Le pharynx et l’œsophage cervical.
2. La paroi postérieure ou vertébrale
Le rachis cervical (de C3 à D1).
Les muscles prévertébraux et les nerfs qui les traversent : 2 groupes :
- Muscles de flexion : long du cou et grand droit antérieur de la tête.
- Muscles de l’inclinaison : scalènes antérieur, moyen et postérieur et intertransversaires antérieurs.
Branches profondes du plexus cervical et du sympathique cervical.
La lame prévertébrale du fascia cervical recouvre le plan musculaire.
C- La paroi latérale : couvercle de la région. Elle est faite de la superficie à la profondeur par :
1. Un plan tégumentaire
La peau : souple en avant et épaisse en arrière. Les rameaux vasculo-nerveux superficiels
Le tissu celluleux sous cutané. Lame superficielle du fascia cervical
2. Un plan musculaire
Un double plan musculaire engainé par la lame superficielle et la lame pré trachéal du fascia cervical
- Superficiel : formé par le muscle sterno-cléido-mastoïdien (SCM)
- Profond : formé en arrière par le ventre post du muscle omohyoïdien (OH) et en avant par le muscle
sterno-hyoïdien (ST), le muscle sternothyroïdien et le muscle thyro-hyoïdien.
CONTENU : LE PAQUET VASCULO-NERVEUX DU COU
A- L’artère carotide commune ACC
1. Origine
La carotide commune gauche naît de la convexité de l'arc aortique.
La carotide commune droite, branche terminale du tronc brachio-céphalique (40), naît à la base du cou.
2. Trajet
Elle monte d’abord obliquement en haut et en dehors, puis verticalement en avant des muscles
prévertébraux, du tronc sympathique et de l’artère thyroïdienne inférieure.
87
Dr TAHIR Khaoula
Elle répond en dedans à la trachée, à l’œsophage, au pharynx et au larynx, en avant aux lobes latéraux du
corps thyroïde, aux muscules SCM et sous hyoïdiens.
3. Branches
L’ACC se termine en artères carotides externe et interne au niveau de l'horizontale passant par le bord
supérieur du cartilage thyroïde. Elles ne font partie de la région que dans leur 1ère portion, située au-dessous
du ventre postérieur du digastrique.
La carotide interne (13) : monte verticalement dans la gaine carotidienne accompagnée par VJI latéralement
et le nerf vague en arrière avant de croiser latéralement le ventre postérieur du muscle digastrique puis elle
s’incline médialement et parcourt le canal carotidien et le sinus caverneux et se termine à la base du cerveau.
La carotide externe (37) : se détache de la face ant de la bifurcation, monte devant la CI, en décrivant un
trajet en S allongé qui l’amène près de l’angle mandibulaire avant de passer sous le digastrique en direction
de la glande parotide. Elle donne des branches collatérales :
A. thyroïdienne sup A. occipitale (11).
A. pharyngienne ascendante (12) A. auriculaire post
A. linguale (35). A. maxillaire (29).
A. faciale (34). A.temporale superficielle
B- La veine jugulaire interne
1. Trajet
Fait suite au sinus sigmoïde dans la partie postérieure du
foramen jugulaire. Elle descend dans le cou, à l'intérieur de la
gaine carotidienne, jusqu'en arrière de l'extrémité médiale de la
clavicule, où elle se termine en s'unissant à la veine subclavière
pour former la veine brachio-céphalique.
2. Rapports
La VJI est croisée en avant par le ventre postérieur du
digastrique et le ventre supérieur de l’omohyoïdien, et recouverte par le SCM.
Médialement, elle répond à la carotide interne, à la carotide commune et au nerf vague.
C- Lymphonœuds cervicaux latéraux profonds
• Les lymphonœuds jugulaires : situés le long de la VJI. Ils se drainent dans les troncs jugulaires droit qui
s'ouvre dans le conduit lymphatique droit ou le tronc gauche qui s’ouvre dans le conduit thoracique.
- Les lymphonœuds jugulaires antérieurs (4) sont situés en avant de la veine jugulaire interne.
- Les lymphonœuds jugulaires latéraux (3) sont sur le bord latéral de la veine jugulaire interne.
- Les lymphonœuds jugulo-digastriques (1) situés entre le ventre postérieur du muscle digastrique et la VJI
- Les lymphonœuds jugulo-omohyoïdiens (5) situés au-dessous du tendon intermédiaire du muscle OH.
• Les lymphonœuds spinaux (13) : accompagnent le rameau musculaire du nerf accessoire.
• Les lymphonœuds cervicaux transverses : satellites de la veine cervicale transverse.
• Les lymphonœuds supra-claviculaires (11) : situés au-dessus de la clavicule, contre la veine subclavière.
D- Les nerfs
Le nerf vague : traverse la région avant de pénétrer dans le thorax, il chemine dans l’angle dièdre ouvert en
arrière que forme la VJI latéralement et la ACI puis la ACC médialement.
Le nerf grand hypoglosse : traverse le trigone carotidien en
longeant le ventre postérieur du muscle digastrique. Il se courbe au-
dessous de l’origine de l’artère occipitale et croise la face latérale
des ACE, facial et linguale.
CONCLUSION :
La région SCM est une région qui a un intérêt anatomo-chirurgicale
dû à l’importance du paquet VN qui la traverse et qui est destinée
à l’irrigation cervico-faciale et céphalique. De ce fait, toute plaie au
niveau de cette région constitue une urgence vitale nécessitant une
exploration chirurgicale immédiate.
88
Dr TAHIR Khaoula
90
Dr TAHIR Khaoula
Q : 43 - LE PHARYNX
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le pharynx est un carrefour musculo-membraneux interposé entre la voie digestive et la voie aérifère,
et dans lequel s'ouvre la trompe auditive.
- Il sert à la déglutition, la respiration la phonation et il participe aussi à l'audition.
- Le pharynx, situé en arrière de la cavité nasale, de la cavité orale et du larynx, est divisé en 3 parties
étagées : le nasopharynx, l’oropharynx et le laryngopharynx.
INERET
• Anatomique : la connaissance de son anatomie et ses rapports avec les structures de voisinage
indispensable pour le diagnostic et la PEC de ses pathologies.
• Physiologique : rôle important dans la déglutition, respiration, phonation, audition.
• Pathologique : malformation, traumatique (plaie, brulure caustique, CE), infectieux, tumorale.
• Paraclinique : endoscopie rigide ou souple, TDM, IRM.
• Thérapeutique : pharyngo- laryngectomie, pharyngectomie latéral.
GENERALITES
A- Forme et situation : c'est un entonnoir irrégulier, étendu de la
base du crâne au bord inférieur du cartilage cricoïde, en regard de
la C6, où il se continue par l'œsophage.
B- Dimensions
Sa longueur au repos est de 15 cm, en contraction de 12 cm.
Il est toujours béant et ses parois antérieure et postérieure sont
distantes d'au moins 2 cm.
C- Rapports
• Les parois, postérieure et latérales
Elles sont recouvertes du fascia bucco-pharyngien.
- En arrière, l'espace rétro-pharyngien sépare le pharynx du rachis
cervical et de la lame prévertébrale du fascia cervical.
- Latéralement, le pharynx répond à la région rétro-stylienne de
l'espace latéro-pharyngien.
• La paroi antérieure : Elle présente trois ouvertures : les choanes
(2), l'isthme du gosier et l'aditus laryngé.
• La paroi supérieure, ou fornix pharyngien : Elle répond au corps du sphénoïde, à la partie basilaire de
l'occipital et à la trompe auditive, latéralement.
D- Nasopharynx (A)
• La paroi antérieure : Elle est ouverte et en continuité avec les cavités nasales par les choanes.
• Les parois latérales : Chaque paroi latérale présente l'ostium pharyngien de la trompe auditive (4). Situé à
environ 15 mm du cornet nasal inférieur.
• La paroi supérieure ou fornix pharyngien : Cette voûte concave en bas et en avant présente latéralement
la tonsille pharyngienne (1) d'aspect plissé.
E- Oropharynx (B)
Communique avec le nasopharynx au niveau de l'isthme du pharynx situé en regard du voile du palais.
L'isthme se ferme au cours de la déglutition. Il se continue avec le laryngopharynx au niveau de l'os hyoïde.
En avant, l'oropharynx communique avec la cavité orale par l'isthme du gosier et répond à la racine de la
langue (10). Sa paroi postérieure répond à l'arc antérieur de l'atlas et au corps des C2 et C3.
F- Laryngopharynx (C)
Situé derrière le larynx. Il se rétrécit rapidement et se continue par I ’œsophage.
En avant, il présente : en haut, l'épiglotte (11), en bas, l'aditus laryngé, de chaque côté de l'aditus laryngé se
trouve une gouttière verticale, le récessus piriforme (13).
En arrière, le laryngopharynx répond aux vertèbres cervicales C4, C5 et C6.
91
Dr TAHIR Khaoula
CONSTITUTIONS DU PHARYNX
A- Muqueuse du pharynx
Au niveau du nasopharynx, la muqueuse présente (=appareil respiratoire) un épithélium pseudostratifié cilié.
Au niveau de l'oropharynx et du laryngopharynx (=orale/œsophagienne) un épithélium pavimenteux stratifié
non kératinisé.
B- Fascia pharyngo-basilaire Il n'existe qu'au niveau des parois postérieures et latérales. Il se fixe :
- En haut à la base du crâne. Sa ligne d'insertion s'étend du tubercule pharyngien au foramen carotidien.
- En avant, de haut en bas sur le bord postérieur de la lame ptérygoïdienne médiale, le raphé ptérygo-
mandibulaire, l'extrémité postérieure de la ligne mylo- hyoïdienne, le ligament thyro-hyoïdien, les
cartilages thyroïdien et cricoïde.
C- Muscles du pharynx
1. Les muscles constricteurs
Ils sont pairs, unis sur la ligne médiane, par le raphé pharyngien,
qui constitue leur terminaison.
Le constricteur sup est recouvert par le constricteur moyen, lui-
même recouvert par le constricteur inférieur.
• Le muscle constricteur supérieur (11) se fixe sur :
Le crochet ptérygoïdien, le raphé ptérygo-mandibulaire (2), la
ligne mylo-hyoidienne de la mandibule (3) et le bord de la langue.
• Le muscle constricteur moyen, étalé en éventail, nait sur :
La petite corne de l'os hyoïde (5) et du ligament stylo-hyoïdien
(13).
La grande corne hyoïde (5) ; la partie cérato- pharyngienne (14).
• Le muscle constricteur inférieur (15), trapézoïdal, s'insère sur :
- La ligne oblique du cartilage thyroïde (6).
- Le bord inférieur du cartilage cricoïde.
• Action : leur contraction entraîne le rétrécissement de la cavité pharyngienne. Celle du constricteur sup.
provoque la formation d'un bourrelet muqueux dans la déglutition, isolant ainsi le nasopharynx. Celle du
constricteur inf forme le sphincter pharyngo-œsophagien qui s'oppose au passage de l'air vers l'œsophage.
2. Le muscle stylo-pharyngien (12) : il naît de la face médiale du processus styloïde (élévateur du
pharynx et du larynx).
3. Le muscle salpingo-pharyngien : Il naît sur le bord inférieur du cartilage tubaire, près de l'ostium
pharyngien (élévateur de pharynx et ouverture de la trompe auditive pendant la déglutition).
D- Fascia bucco-pharyngien
Il recouvre les muscles, buccinateur (1) et pharyngiens. Il fusionne en haut avec le fascia pharyngo-basilaire.
VASCULARISATION - INNERVATION
A- Artères : naissent de l'artère pharyngienne ascendante et accessoirement des artères pharyngiennes
supérieure, palatine ascendante et thyroïdienne inférieure.
B- Veines : se drainent par les veines pharyngiennes dans les veines jugulaires internes.
C- Lymphatiques : rejoignent les nœuds rétro-pharyngiens et jugulaires internes.
D- Nerfs : proviennent du plexus pharyngien. Il est formé des branches pharyngiennes du nerf vague,
du nerf glosso-pharyngien et du ganglion cervical supérieur. Les neurofibres sensitives sont
véhiculées par le nerf glosso-pharyngien (IX) et motrices proviennent du nerf vague pour les muscles
constricteurs, et du nerf glosso-pharyngien pour le muscle stylo-pharyngien.
CONCLUSION
Le pharynx est un conduit musculo-membraneux, c’est la partie post de la loge viscérale du cou. Il joue un
rôle dans la déglutition, phonation, respiration et l’audition.
92
Dr TAHIR Khaoula
93
Dr TAHIR Khaoula
94
Dr TAHIR Khaoula
Q : 45 - LA LOGE THYROIDIENNE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
C’est une loge fibreuse située dans la région sous hyoïdienne médiane en avant de l’axe laryngo-trachéal
qu’il englobe dans sa concavité. Il s’agit d’une dépendance des formations aponévrotique du cou.
Elle contient la glande thyroïde et les parathyroïdes et les vaisseaux thyroïdiens.
INTERET
• Anatomique : les rapports importants du
corps thyroïde avec les organes de voisinages
et surtout avec les nerfs récurrents et les
glandes parathyroïdes.
• Clinique : la palpation de la thyroïde peut à
elle seule révéler un nodule ou un goitre....
• Paraclinique : échographie, la scintigraphie,
TDM, IRM.
• Pathologique : hypo ou hyperthyroïdies,
inflammatoires (thyroïdite), tumorales….
• Thérapeutique : risque de lésions des nerfs
récurrents et l’hypoparathyroïdie définitive.
LIMITES DE LA LOGE THYROIDIENNE
Elle a une forme de "U" ouvert en arrière et moulée sur l’axe viscéral du cou. Elle est limitée par la gaine
thyroïdienne formée de :
A- Paroi dorsale
L’axe vertébrale constitué par la face antérieure des corps vertébraux et les apophyses transverses des 4
dernières vertèbres cervicales, les muscles prévertébraux et les muscles scalènes (11) recouverts par la lame
prévertébrale (20) du fascia cervical dans l’épaisseur de laquelle se place le tronc sympathique cervical.
B- Paroi antérieure
Formée par la réunion des lames superficielle (1) et pré trachéale (21) du fascia cervical.
- La lame pré trachéale du fascia cervical entoure les 2 plans musculaires infra-hyoïdiens : par son feuillet
superficiel, elle enveloppe en dedans le muscle sternohyoïdien (3) et en dehors le muscle omohyoïdien
(9), tandis que son feuillet profond engaine le muscle sternothyroïdien (4).
- La lame superficielle du fascia cervical englobe les veines jugulaires antérieures (5) puis les muscles
sterno-cléido-mastoïdiens (7).
Enfin la peau recouvre un pannicule adipeux ainsi que la partie antérieure du muscle peaucier du cou (8).
C- Paroi médiale : constituée par la gaine viscérale entourant l’axe viscéral du cou.
D- Paroi latérale : constituée par la gaine carotidienne entourant le paquet vasculo-nerveux du cou
(l’artère carotide commune (25), la veine jugulaire interne (26) et le nerf vague (27)).
CONTENU DE LA LOGE THYROIDIENNE
A- La glande thyroïde
Glande endocrine impaire, médiane et symétrique, appliquée sur la partie ant du conduit laryngo-trachéal.
1. Forme
C'est un anneau concave en arrière, présentant une partie médiane mince et étroite, l'isthme, et deux parties
latérales volumineuses, les lobes droit et gauche. Sa couleur est brun rougeâtre et sa consistance molle.
2. Rapports
a) Les lobes thyroïdiens
Ils sont mobiles dans la loge thyroïdienne et présentent chacun la forme d'une pyramide triangulaire.
- Sa face antéro-latérale est recouverte par le muscle sternothyroïdien et plus en avant, par le ventre
antérieur du muscle omohyoïdien et le muscle sternohyoïdien.
(La palpation d'un lobe thyroïdien nécessite l'extension de la tête et sa rotation du côté du lobe à examiner. Ceci permet de relâcher
et d'écarter le muscle sterno-cléido-mastoïdien.)
95
Dr TAHIR Khaoula
- Sa face médiale adhère, par les ligaments thyro-trachéaux latéraux, aux faces latérales des 5 ou 6
premiers cartilages trachéaux. Elle est appliquée contre la face latérale du cartilage cricoïde et la partie
inférieure du cartilage thyroïde (1). Sur cette face cheminent, dans l'angle trachéo-œsophagien, le
rameau externe du nerf laryngé supérieur et le nerf récurrent laryngé (12).
- Sa face postérieure répond à la gaine carotidienne et à son contenu vasculo-nerveux, et aux glandes
parathyroïdes plus médiales.
- Sa base est située à 2 cm environ au-dessus du sternum.
- Son apex reçoit les vaisseaux thyroïdiens supérieurs.
b) L'isthme thyroïdien
C'est une lame aplatie mesurant environ 10 mm de largeur, 15 mm de hauteur et 5 mm d'épaisseur.
- Sa face antérieure, convexe, est recouverte par le muscle sternothyroïdien.
- Sa face postérieure, concave, répond aux 2e, 3e et 4e cartilages trachéaux. Elle adhère aux ligaments
annulaires correspondants et au ligament thyro-trachéal médian.
- Son bord supérieur donne naissance à un prolongement vertical inconstant, le lobe pyramidal.
- De son bord inférieur naît le plexus thyroïdien impair.
B- Glandes parathyroïdes
Quatre petites glandes endocrines situées à la face postéro-médiale des
lobes thyroïdiens. Elles sont paires et comprennent les glandes
parathyroïdes supérieures (2) et inférieures (4).
1. Caractéristiques
Elles sont oblongues de couleur rouge-jaunâtre ou brune.
Chacune mesure : L = 8 mm, l= 4 mm, E = 2 mm et P = 40 mg.
2. Rapports
Elles sont fixées à la face postéro-médiale de la capsule fibreuse de la
glande thyroïde et sont recouvertes du fascia thyroïdien.
- Les glandes parathyroïdes supérieures : situées contre l'apex des lobes
thyroïdiens près de la branche ext du nerf laryngé sup (6).
- Les glandes parathyroïdes inférieures : situées contre la base des lobes.
Chacune est près d'une artère thyroïdienne inférieure et d'un nerf récurrent laryngé.
VASCULARISATION - INNERVATION
A- La vascularisation artérielle
- Les artères thyroïdiennes supérieures pour la thyroïde et les parathyroïdes supérieures.
- Les artères thyroïdiennes inférieures (11) pour la thyroïde et les parathyroïdes inférieures.
- Le l'artère thyroïdea ima pour l'isthme thyroïdien.
B- La vascularisation veineuse
Elles forment un riche plexus péri-glandulaire qui se draine dans les veines thyroïdiennes supérieures (7), et
le plexus thyroïdien impair, drainé par la veine thyroïdienne inférieure (5).
C- Drainage lymphatique
Les lymphatiques thyroïdiens aboutissent, en avant, aux lymphonœuds thyroïdiens, en haut, aux
lymphonœuds prélaryngés, en bas, aux lymphonœuds pré-trachéaux, et latéralement, aux lymphonœuds
cervicaux profonds.
Les lymphatiques parathyroïdiens aboutissent aux lymphonœuds cervicaux profonds.
D- L’innervation
Les nerfs sont issus des ganglions cervicaux sympathiques (13) et ils accompagnent les artères thyroïdiennes
supérieure et inférieure pour gagner les glandes.
CONCLUSION : Son abord chirurgical est un acte délicat ; car ses rapports profonds sont très importants, et
est toujours guetté par le risque de lésion des récurrents et par l'hypoparathyroïdie, d'où l'intérêt d'une
parfaite connaissance de ses rapports. Elle bénéficie d’une vascularisation très riche. Le curage lymphatique
des cancers doit être large.
96
Dr TAHIR Khaoula
97
Dr TAHIR Khaoula
E- L'ouverture piriforme
Triangulaire, à base inférieure, elle est cernée : en bas et latéralement, par l'incisure nasale du maxillaire,
et en haut, par les os nasaux. Du milieu de sa base, pointe l'épine nasale antérieure.
F- Les choanes
Chaque choane est limitée par : le vomer médialement, le corps du sphénoïde
en haut, la lame horizontale du palatin en bas, et la lame médiale du processus
ptérygoïde latéralement
VASCULARISATION ET INNERVATION DES FOSSES NASALES
A- La vascularisation artérielle
L’irrigation artérielle provient de deux systèmes carotidiens :
• La carotide interne :
L’artères éthmoïdales antérieure (4) et postérieure (3) : branches de l’artère
ophtalmique, pour la partie supérieure et antérieure des fosses nasales.
• La carotide externe :
- L’artère sphéno-palatine (1) : branche terminale de l’artère maxillaire, pour la partie postérieure des
fosses nasales.
- La branche médiale de l’artère sphéno-palatine (artère naso-palatine (2)) : longe le bord antéro-
supérieur du vomer et s’anastomose avec les artères éthmoïdales antérieure, palatine descendante (5),
pour former la tache vasculaire.
- L’artère de la sous-cloison : branche collatérale de l’artère faciale, vascularise la partie antérieure du
septum.
B- La vascularisation veineuse :
Les veines (sinus caverneux) jouent un rôle fondamental dans la vasomotricité et le cycle nasal. Le drainage
veineux réalise 3 voies
- Les veines sphéno-palatines vers le plexus veineux ptérygoïdiens, puis vers les sinus caverneux.
- Les veines éthmoïdales vers les veines ophtalmiques puis vers les sinus caverneux.
- Les veines narinaires vers les veines faciales.
C- Les lymphatiques
Les lymphatiques des fosses nasales se drainent essentiellement vers le nasopharynx, ceux des narines vers
les ganglions sous-mandibulaires.
D- L’innervation
L’innervation des fosses nasales est sensitive et sensorielle.
L’innervation sensitive est satellite du système artériel :
- Le nerf sphéno-palatin, branche du nerf maxillaire V2 innerve la partie postérieure des fosses nasales :
paroi latérale des fosses nasales et septum (nerf naso- palatin).
- Le nerf ethmoïdal antérieur, branche du nerf ophtalmique V1, avec ses rameaux médial (septum) et
latéral (paroi latérale), innerve la partie supérieure et antérieure des fosses nasales.
L’innervation sensorielle est assurée par les nerfs olfactifs.
CONCLUSION : Les fosses nasales situées de chaque côté du septum sont allongées sagittalement. Leurs
parois latérales ou turbinales structurées autour des cornets jouent un rôle essentiel dans la physiologie du
nez.
98
Dr TAHIR Khaoula
Q : 49 – LE TRONC CEREBRAL
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le tronc cérébral, partie inféro- antérieure de l’encéphale, unit la moelle spinale au cerveau.
- Il est situé en avant du cervelet et comprend 3 parties : le bulbe ou moelle, le pont et le mésencéphale.
- Le tronc cérébral présente des centres vitaux important, tous les noyaux des nerfs crâniens à l’exception
des nerfs olfactifs et la formation réticulaire.
- C’est le lieu de passage des principales voies motrices et sensitives.
INTERET
• Anatomique : Intérêt de de la connaissance de son anatomie et ses rapports lors des explorations et la
prise en charge thérapeutique.
• Paraclinique : scanner cérébral et rachidien, IRM cérébrale, Biopsie.
• Pathologique : traumatiques (les traumatismes crâniens), malformatifs (congénital), néoplasiques (les
tumeurs de la fosse postérieurs), vasculaire (AVC, anévrisme), dégénérative (maladie de Parkinson)
CONFIGURATION EXTERNE - RAPPORTS
A- Bulbe ou moelle allongée
Il unit la moelle spinale au pont.
Limité en haut par le sillon bulbo-pontique (7) et bas par le
plan passant par l’interstice articulaire occipito-atloïdien.
1. La face antérieure
Répond au foramen magnum et aux artères vertébrales
La fissure médiane antérieure du bulbe : prolongement de
la fissure médiane antérieure de la moelle spinale.
Les pyramides bulbaires (11) : sont limitées latéralement
par le sillon antéro-latéral (12), d’où émergent les racines
du nerf hypoglosse (XII).
2. Les faces latérales
Répond à la face postérieure de la partie péteuse de l’os
temporal et au foramen magnum. Elle est limitée par les
sillons antéro-latéral (12) et postéro-latéral.
L’olive bulbaire (9) : relief ovoïde situé en arrière de la
pyramide, séparée de celle-ci par le sillon antéro-latéral
-Au-dessus de l’olive, dans le sillon bulbo-pontique, naissent les nerfs facial (VII) et vestibulo-cochléaire (VIII).
-Du sillon rétro-olivaire (13) émergent les nerfs, glosso-pharyngien (IX), vague (X) et accessoire (XI)
Sillon postéro-latéral : rejoint le sillon rétro-olivaire et le récessus latéral du 4e ventricule.
Le tubercule trigéminal : limité par les sillons rétro-olivaire et postéro-latéral du bulbe.
3. La face postérieure : Elle répond au cervelet.
Son tiers inférieur : présente le sillon médian postérieur qui sépare les cordons postérieurs. Chaque cordon
postérieur porte à son extrémité supérieure 2 renflements, les tubercules gracile et cunéiforme.
Ses 2/3 supérieurs : constitués par les pédoncules cérébelleux inférieurs et la partie inférieure de la fosse
rhomboïde. Celle-ci est partagée en 2 par le sillon médian bordé par une série de structures saillantes
limitées latéralement par le sillon limitant. On distingue de haut en bas : les stries médullaires du V4, le
trigone du nerf hypoglosse, le trigone du nerf vague, le cordon séparant, l’aréa postréma, l’obex, la fossette
inférieure, l’aire vestibulaire.
B- Le pont
Compris entre le bulbe et le mésencéphale dont il relie les 2 hémisphères à la manière d’un pont. Constitué :
1. La face antérieure
Elle est limitée en bas par le sillon bulbo-pontique, et en haut par le sillon ponto-mésencéphalique.
Elle présente sur la ligne médiane le sillon basilaire, parcouru par l’artère basilaire.
99
Dr TAHIR Khaoula
De chaque côté de la ligne médiane se trouvent des saillies transversales à des faisceaux nerveux et aux
noyaux du pont. Plus latéralement émerge le nerf trijumeau (V).
2. La face postérieure
Cachée par le cervelet, elle forme la partie supérieure de la fosse rhomboïde, bordée latéralement par des
pédoncules cérébelleux supérieurs. Elle est divisée en 2 parties par le sillon médian.
3. Les faces latérales : Elles se confondent avec les pédoncules cérébelleux moyens.
C- Mésencéphales : courte portion rétrécie de l’encéphale, il est compris entre le pont et le cerveau.
1. La face antérieure
Elle est constituée des pédoncules cérébraux (5) séparés par la fosse inter-pédonculaire (4).
La fosse inter-pédonculaire, limitée en avant par les tubercules mamillaires (3), est occupée par la substance
perforée postérieure. Les nerfs oculomoteurs (III) émergent de ses bords latéraux.
2. La face postérieure
Elle est constituée par les colliculus supérieurs et
inférieurs prolongés par les bras des colliculus et les
corps géniculés médial et latéral.
3. Les faces latérales
Chaque face est formée par le trigone du lemnisque
et l’extrémité supérieure d’un pédoncule cérébelleux
supérieur, contourné par le nerf trochléaire (IV).
CONFIGURATION INTERNE DU TRONC CEREBRAL
A- La substance grise
Les noyaux de substance grise peuvent être
subdivisés en deux groupes :
• Les centres segmentaires : noyaux d’origine des
nerfs crâniens, placés sous le plancher du V4.
• Les centres supra-segmentaires : noyaux gris volumineux constituant des relais sur les voies motrices
extra-pyramidales. Les autres sont des relais sensitifs ou sensoriels.
B- La substance blanche : constitue le corps du tronc cérébral.
A ce niveau on retrouve les faisceaux ascendants sensitifs et les faisceaux descendants moteurs.
Elle contient, en plus, le faisceau longitudinal médial, qui constitue des voies d’association entre les noyaux
des nerfs crâniens oculomoteurs (III, IV, VI) et les noyaux du V, du VII et du XI.
VASCULARISATION DU TRONC CEREBRAL
A- La vascularisation artérielle
• Pour la moelle allongée : les artères cérébelleuses postérieures inférieures, pour les régions dorsales.
- L’artère spinale antérieure, pour la R. ventrale. - Les artères vertébrales, pour les R. latérales.
• Pour le pont : se fait essentiellement par des vaisseaux issus de l’artère basilaire les artères pontines et les
artères cérébelleuses inféro- antérieures et supérieures.
• Pour le mésencéphale
- Les artères paramédianes, issues de la bifurcation de l’artère basilaire, pour les régions ventrales.
- Les artères circonférentielles courtes, issues de l’artère cérébrale postérieure, pour les régions latérales.
- Les artères circonférentielles longues, issues de l’artère cérébelleuse supérieure et de l’artère cérébrale
postérieure, pour les régions dorsales
B- La vascularisation veineuse
- Le drainage veineux du tronc cérébral est assuré par un réseaux veineux satellite des artères.
- Les réseaux veineux se drainent dans le sinus basilaire et occipital puis les sinus drainent vers les VJ.
CONCLUSION
- Le tronc cérébral est une partie du SNC, il assure le relai entre les structures de l’encéphale et la moelle
spinal. C’est le centre neuro-végétatif par excellence et l’origine réelle de la plupart des nerfs crâniens.
- Le tronc cérébral assure le contrôle de l’activité mentale et émotionnelle, de la sensibilité viscérale et
somatique, des muscles squelettiques et des muscles de la mimique et respiratoires.
100
Dr TAHIR Khaoula
Q : 50 - LE TROISIEME VENTRICULE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Le 3ème ventricule ou ventricule moyen est une cavité impaire, symétrique et médiane du diencéphale
communique avec les ventricules latéraux par les foramens interventriculaires, et avec le 4 ème ventricule par
l’aqueduc cérébral. Il contient dans son toit des plexus choroïdes qui sécrètent le liquide cérébro-spinal.
INTERET
• Anatomique : la bonne connaissance de son anatomie et ses rapports est primordiale lors dans
intervention chirurgicale.
• Pathologique : hydrocéphalie obstructive suite à une sténose congénitale ou compression
tumorale (kystes colloïdes, lésions gliales et neuro-gliales (astrocytomes, épendymomes,
gangliogliomes), lésions non gliales (craniopharyngiomes, tumeurs du plexus choroïde, méningiomes,
cavernomes, les métastases).
• Paraclinique : TDM/ IRM cérébrale.
• Thérapeutique : traitements de l'hydrocéphalie (dérivation directe : ventriculo-cisternostomie par
endoscopie), chirurgie, microchirurgie.
PAROIS DU TROISIEME VENTRICULE
De forme conique aplatie, il présente 2 parois latérales et une base supérieure, un toit, un plancher, et deux
bords, antérieur et postérieur.
A- Le toit
Il est formé d’une couche d’épendyme tendue entre le bord supérieur des parois latérales. Il est recouvert
par la toile choroïdienne du 3ème ventricule.
B- Le plancher
Il forme un angle dièdre à sommet inférieur. Il est constitué de bas en haut de l’infundibulum, du
tubercinéréum, du chiasma optique, des cops mamillaires, de la substance perforée postérieure et du
tegmentum des pédicules cérébraux.
C- Le bord antérieur : Il est constitué par la lame terminale.
D- Le bord postérieur : Il est constitué par le corps pinéal, la commissure postérieure et l’aqueduc
cérébral.
E- Les parois latérales
Chaque paroi latérale est formée par la face médiale des 2/3 antérieurs du thalamus et par l’hypothalamus ;
Ses parois sont souvent unies entre elles par l’adhérence inter-thalamique.
101
Dr TAHIR Khaoula
102
Dr TAHIR Khaoula
Q : 53 – LE QUATRIEME VENTRICULE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le quatrième ventricule est une cavité de l’encéphale comprise entre le tronc encéphalique et le cervelet
et remplie de liquide cérébro-spinal.
- Son extrémité supérieure communique avec l’aqueduc cérébral, et son extrémité inférieure se prolonge
avec le canal central.
- De forme oblongue à grand axe vertical, il présente une paroi antérieure, la fosse rhomboïde, et une
paroi postérieure, le toit du 4ème ventricule.
INTERET
• Anatomique : la bonne connaissance de son anatomie est primordiale lors dans intervention
chirurgicale.
• Pathologique : hydrocéphalie obstructive (sténose congénitale ou compression tumorale de l'aqueduc
du mésencéphale).
• Paraclinique : TDM/ IRM cérébrale.
• Thérapeutique : traitements de l'hydrocéphalie (dérivation ventriculo-péritonéale, dérivation directe :
ventriculo-cisternostomie).
FOSSE RHOMBOÏDE
Elle est de forme losangique et constituée par les faces
postérieures du pont et de la moitié supérieure du
bulbe.
Le sillon médian sépare longitudinalement la fosse
rhomboïde en 2 parties symétriques, droite et gauche.
Du tiers inférieur du sillon médian (5) partent 3 à 5
cordons nerveux transversaux arciformes, les stries
médullaires du 4ème ventricule (8).
A- L’éminence médiale (6)
C’est une saillie longitudinale limitée médialement par
le sillon médian et latéralement par le sillon limitant
qui sépare des fossettes supérieure et inférieure.
L’éminence médiale présente 2 proéminences :
- Le colliculus facial (7), situé juste au-dessus des
stries médullaires.
- Le trigone du nerf hypoglosse (21), moins saillant.
B- La fossette supérieure (19) : elle est latérale au colliculus facial et la fossette inférieure (10), au trigone
hypoglosse.
C- Le trigone du nerf vague (trigone vagal) (22) : cette saillie est inférieure au trigone du nerf hypoglosse
et à la fossette inférieure.
D- L’aire vestibulaire (9) : latérale aux fossettes supérieure et inférieure, elle s’étend jusqu’au récessus
latéral du 4ème ventricule (20).
E- L’aréa postréma (24)
C’est la région triangulaire séparée du trigone vagal par le cordon séparant (colliculus separans) (23). Cette
extrémité inférieure de la fosse rhomboïde, riche en tissu glial, est très vascularisée.
F- L’obex (13) : il constitue l’extrémité inférieure de la fosse rhomboïde. Il est formé d’une substance grise.
103
Dr TAHIR Khaoula
CONCLUSION
Le 4ème V permet la communication entre les compartiments hydraulique périphérique et ventriculaire.
Le toit de V4 intervient dans la production de LCR par le plexus choroïde.
Le plancher présente des rapports avec les noyaux du plancher.
Une augmentation pathologique du volume des ventricules peut engendrer une hydrocéphalie.
104
Dr TAHIR Khaoula
Q : 54 - LE CERVELET
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le cervelet est la partie la plus volumineuse du métencéphale. Logé dans la fosse crânienne postérieure,
il est situé en arrière du tronc encéphalique et au-dessous du cervelet.
- Il assure la régulation du tonus musculaire, de l’équilibre et de la coordination des mouvements.
INTERET
• Anatomique : la connaissance de son anatomie et ses rapports est indispensable pour le diagnostic et la
prise en charge de son atteinte.
• Clinique : syndrome cérébelleux : dysmétrie, dysarthrie, nystagmus, l’hypotonie avec trouble de la
marche et tendance à la chute du côté de la lésion.
• Pathologique : tumorale (métastase, médulloblastome, neurinome du nerf acoustique), infectieuse
(abcès...), toxique (alcoolisme...), dégénérative (atrophie corticale...), vasculaire (thrombose...)
LA CONFIGURATION EXTERIEURE DU CERVELET
Le cervelet mesure transversalement 8 à 10cm, d’avant en arrière, 5 à 6 cm, et verticalement, 5 cm. Son
poids est d’environ 140 g.
La surface du cervelet est marquée par des sillons, les fissures cérébelleuses. Celles-ci délimitent des
bourrelets, les lamelles cérébelleuses.
A- Faces du cervelet
Le cervelet présente 3 faces : supérieure, inférieure, antérieure.
La fissure horizontale (14) sépare les faces supérieure et inférieure, qui sont recouvertes de méninges.
1. La face supérieure : Elle répond à l’encéphale dont elle est séparée par la tente du cervelet.
2. La face inférieure : Elle présente une dépression médiane profonde séparant les hémisphères, au fond
de laquelle proémine le vermis inférieur. Ses parties latérales et postérieure répondent à l’os occipital.
3. La face antérieure : Elle est appliquée contre le tronc encéphalique et forme le toit du 4 e ventricule. De
ses parties latérales partent les pédoncules cérébelleux supérieurs, moyens et inférieurs.
B- Division anatomique
Le cervelet est formé d’une masse fissurée, le corps du cervelet, unie au tronc encéphalique par les
pédoncules cérébelleux.
1. Le corps du cervelet
Il est formé d’une partie médiane étroite, le vermis, et de 2 parties latérales volumineuses, les hémisphères
cérébelleux.
Le vermis est séparé des hémisphères cérébraux par les sillons paramédians.
L’ensemble du cervelet est divisé en 3 lobes, antérieur, postérieur et flocculo-nodulaire.
- La fissure primaire (11) : sépare les lobes antérieur et postérieur.
- La fissure postéro – latérale (12) sépare les lobes postérieur et flocculo-nodulaire.
Chaque lobe cérébelleux est subdivisé en lobules. Cette
terminologie est essentiellement morphologique.
- Les lobules du vermis : sont au nombre de 9 : la lingula,
le lobule central, le culmen, le déclive, le folium ; le tuber, le
pyramide, l’uvula, le nodule.
- Les lobules des hémisphères cérébelleux : la lingula, l’aile
du lobule central, le lobule quadrilatère antérieur (2), le
lobule quadrilatère postérieur (4), le lobule semi lunaire
supérieur (13) et inférieur (15), le lobule gracile (17), le
lobule digastrique (19), la tonsille cérébelleuse, le flocculus
(5).
105
Dr TAHIR Khaoula
VASCULARISATION DU CERVELET
La vascularisation artérielle est assurée par 3 artères principales :
- L’artère cérébelleuse inféro- postérieure (7) : branche
de l’artère vertébrale (8) et elle se distribue dans la
partie postérieure de la face inférieure du cervelet.
- L’artère cérébelleuse inféro- antérieure (6) : naît du
bord extérieur de l’artère basilaire (4), elle parcourt la
partie antérieure de la face inférieure du cervelet et
s’anastomose avec les artères cérébelleuses inféro-
postérieures.
- L’artère cérébelleuse supérieure (2) : naît de l’artère
basilaire et se ramifie sur la face supérieure du
cervelet.
CONCLUSION
Le cervelet peut être atteint lors de plusieurs affections : vasculaire, tumorale ou inflammatoire responsable
de syndrome cérébelleux caractérisé par : des troubles de la statique et de la marche, des troubles de
coordination et de l'exécution des mouvements et des troubles de tonus.
106
Dr TAHIR Khaoula
Q : 55 - LE NERF PNEUMOGASTRIQUE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le nerf pneumogastrique ou vague X est un nerf mixte, somatique et autonome, dont le territoire s’étend
de la tête au pelvis. Il est riche en neurofibres parasympathique.
- Après la naissance du nerf laryngé récurrent, le nerf vague devient un nerf autonome dont les branches
se mêlent à celles des nerfs sympathiques pour constituer des nerfs viscéraux.
INTERET
• Anatomique : la connaissance de son long trajet optimise le bilan d’une atteinte du X ou ses collatérales.
• Clinique : étude des différents symptômes : bradycardie, dysphonie, syncope vagale, UGD.
• Pathologique : atteinte inflammatoire (encéphalite, méningite), vasculaire (ischémie, hémorragie),
tumorale (neurinome, méningiome, neurinome, métastase), traumatique.
• Paraclinique : scanner/ IRM cérébral, cervical, thoracique ou abdominal/ EMG.
• Thérapeutique : vagotomie partielle ou totale, rééducation orthophonique, stimulation du X.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Origine
Le X émerge du sillon postéro-latéral bulbe, entre le nerf
glossopharygien IX (5), en haut, et le nerf accessoire XI, en bas.
B- Trajet et rapports
1. Dans la fosse crânienne postérieure
Se dirige latéralement et horizontalement vers le foramen jugulaire
2. Dans le foramen jugulaire
Il présente son gg supérieur (3) et il traverse sa partie moyenne
accompagné du nerf spinal XI et de l’artère méningée postérieure.
A sa sortie du foramen jugulaire, il présente son gg inférieur (12).
3. Dans la région rétro-stylienne
Le nerf vague, représenté par son ganglion inférieur, descend dans
la gaine carotidienne, le long de l’angle postérieur d’accolement de l’ACI (4) et la VJI (14), il répond :
Latéralement, au processus styloïde + ses muscles - En avant, au nerf accessoire XI (11,13).
Médialement, au gg cervical sup sympathique (6). - En arrière au nerf hypoglosse (2).
4. Dans le trigone carotidien
Situé dans la gaine carotidienne, le nerf vague répond :
- Latéralement, aux muscles superficiels du cou contenus dans la lame superficielle du fascia cervical.
- Médialement, à l’œsophage et au pharynx. - En avant, au lobe latéral de la glande thyroïde.
- En arrière, aux nerfs cardiaques et au tronc sympathique cervical situé sur la lame prévertébrale.
5. Dans l’ouverture supérieure du thorax
Le nerf vague droit répond :
- En avant, à la veine brachio-céphalique droite. - Médialement ; à l’ACC droite.
- Latéralement, à la coupole pleurale et au nerf phrénique droit.
- En arrière, à l’artère subclavière droite, entourée de l’anse sympathique subclavière.
Le nerf vague gauche répond :
- En avant, à la veine brachio-céphalique gauche - Médialement, à l’ACC gauche.
- Latéralement, à la coupole pleurale et au nerf phrénique gauche.
- En arrière, à la veine subclavière gauche et à la crosse du conduit thoracique, qui se termine dans le
confluent jugulo-subclavier gauche.
6. Dans le thorax
• Dans le médiastin supérieur
Le nerf vague droit répond successivement :
- En avant, à la bronche principale droite, et plus loin à la VCS et au nerf phrénique droit.
- En arrière, à l’œsophage.
107
Dr TAHIR Khaoula
Q : 51 – LE PLYGONE DE WILLIS
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le polygone de Willis ou cercle artériel du cerveau est le système anastomotique des grands axes
artériels de la base du cerveau ; le système carotidien interne en avant et le tronc basilaire en arrière.
- Il est constitué :
En avant des deux artères cérébrales antérieures et l’artère communicante antérieure.
De chaque côté, des deux artères communicantes postérieures,
En arrière des deux artères cérébrales postérieures.
- La morphologie de ce polygone est extrêmement variable d’un sujet à l’autre, et sa valeur fonctionnelle
est bien différente selon les cas ; il joue un rôle fondamental dans la compensation d’une occlusion ou
d’une sténose d’un gros tronc artériel cervical.
INTERET
• Anatomique : la connaissance approfondie du polygone de Willis et ses rapports est indispensable
en neuroradiologie et en neurochirurgie.
• Pathologique : AVC (thrombose, AIT), de syndromes vasculaires expansifs (anévrisme, hématome),
HTIC, insuffisance vertébro- basilaire.
• Paraclinique : artériographie, IRM, TDM avec ou sans injection de PC.
• Thérapeutique : le traitement des anévrysmes par endo-embolisation.
SITUATION DU POLYGONE DE WILLIS
Le polygone de Willis est situé sous la base du cerveau au-dessous de la cavité de 3ème ventricule. Il repose :
- En avant : sur l'étage moyen de la base du crâne.
- En arrière : il déborde la fosse postérieure.
Les artères qui constituent le PW sont situées dans l'espace sous arachnoïdiens.
CONSTITUTION DU POLYGONE DE WILLIS
Le polygone peut être divisé en 3 segments :
A- Segment antérieur carotidien
Il est formé par les 2 artères cérébrales antérieures.
L'artère cérébrale antérieure issue de la carotide interne en regard de l'espace perforé antérieur et en dehors
du chiasma optique.
Elle se dirige en avant et en dedans, surcroise le nerf optique pour rejoindre son homologue par l'artère
communicante antérieure en avant du chiasma optique.
Elle passe ensuite dans la scissure inter hémisphérique pour la vascularisation de la face interne du lobe
frontal et pariétal.
B- Segment postérieur vertébral
Il est formé par les 2 artères cérébrales postérieures.
L'artères cérébrales postérieures naissent par la bifurcation du tronc basilaire (issu de la fusion des 2 artères
vertébrales) sur la ligne médiane du sillon ponto-pédonculaire.
Elles contournent la face latérale du mésencéphale et croisent ensuite les bandelettes optiques pour se
distribuer à la face inferieure du lobe temporal et occipital.
C- Segment latéral
Il est formé par l'artère communicant postérieur.
L'artère communicant postérieur nait de la carotide interne.
Elle se dirige en arrière en croisant la face inferieure de la bandelette optique pour faire anastomose avec
l'artère cérébrale postérieure (elle réunit le segment antérieur et postérieur).
D- Autres branches terminales de la carotide interne
En plus de l'artère cérébrale antérieure et communicante postérieure.
109
Dr TAHIR Khaoula
- L'artère cérébrale moyenne ou sylvienne : elle part en dehors et s'engage dans la scissure de Sylvius pour
vasculariser la face latérale de l'hémisphère.
- L'artère choroïdienne antérieure : une petite artère, elle se dirigeant en arrière et en dehors et pénètre
dans la come temporale du 3ème ventricule pour vascularise le plexus choroïde.
BRANCHES COLLATERALES DU POLYGONE DE WILLIS
1. Branches corticales : destinés à la vascularisation des différentes faces des hémisphère cérébraux
(artère cérébrale antérieure, moyenne et postérieure).
2. Branches profondes : destinées au :
- Diencéphale.
- Noyaux gris centraux.
- Capsules blanches.
CONCLUSION
- Au totale le polygone de Willis comprend le tronc basilaire les deux carotides internes et leurs branches
terminales et l’artère communicante antérieure.
- C’est une voie anastomotique de 1er ordre d’importance, il égalise et répartit les pressions et sert de
protecteur cérébral en cas d’occlusion d’une voie d’apport.
- Les branches artérielles du PW sont peu anastomosées entre elles en périphérie, cela explique les
troubles consécutifs à une thrombose ou à une embolie.
110
Dr TAHIR Khaoula
111
Dr TAHIR Khaoula
SINUS DE LA VOUTE
A- Sinus longitudinale supérieur ou sagittal supérieur
Situé dans le bord supérieur de la faux du cerveau a la face profonde de la suture sagittale son calibre
augmente d'avant en arrière, du trou borgne au confluent des sinus.
B- Sinus longitudinale inferieur ou sagittal inferieur
Chemine dans le bord inferieur de la faux du cerveau jusqu'au sinus droit en arrière.
C- Sinus droit :
Il se situe dans la base de la faux du cerveau a son insertion sur la tente du cervelet. Il reçoit en avant 2
groupes de veines.
- En haut : le sinus longitudinal inferieur.
- En has : les veines profondes du cerveau ; l'ampoule de Galien et les 2 veines basilaires.
D- Le torcular : (confluent des sinus)
Il est situé en regard de la protubérance occipitale interne.
Formé au niveau de la protubérance occipitale, par la confluence du sinus longitudinal supérieur, du sinus
droit et du sinus occipital postérieur.
Il est drainé par les deux sinus latéraux droit et gauche.
E- Les sinus latéraux
Il relie de chaque côté le torcular au golfe de la jugulaire. On lui décrit 2 portions :
- Une transverse : logée dans l'insertion de la tente du cervelet sur la gouttière osseuse de l'écaille
occipitale.
- Une sigmoïde : descend dans une gouttière suivant la suture pétro-occipitale jusqu'au foramen
jugulaire ou le golfe de la jugulaire se continue immédiatement par la jugulaire interne.
CONCLUSION
A part quelques voies accessoires représentées par les veines émissaires de la voute, les veines des trous de
la base et les plexus vertébraux, la circulation veineuse de l'encéphale se fait essentiellement vers la veine
jugulaire interne directement branchée sur le système cave supérieure.
112
Dr TAHIR Khaoula
Q : 56 – L’HYPOPHYSE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- L’hypophyse est une glande endocrine appendue à l’infundibulum de l’hypothalamus par le pédoncule
infundibulaire.
- Elle comprend deux lobes, d’organogénèse et de physiologie différentes : l’adénohypophyse, ou lobe
antérieur, et la neurohypophyse, ou lobe postérieur, qui est une extension de l’hypothalamus.
INTERET
• Physiologique : c’est le chef d’orchestre de la sécrétion hormonale (GH, PRL, FSH, LH, TSH, ACTH,
ocytocine, ADH).
• Pathologique : syndrome d’hyperfonctionnement sécrétoire, tels l’acromégalie, l’adénome à prolactine
(syndrome aménorrhée- galactorrhée...), soit un syndrome d’hyperfonctionnement sécrétoire,
l’insuffisance hypophysaire (syndrome de Sheehan), soit une tumeur non sécrétante (adénome
chromophobe)
• Paraclinique : IRM hypophysaire, analyse sanguine du taux d’hormones
MORPHOLOGIE DE L’HYPOPHYSE
A- Dimensions
De forme ovoïde, l’hypophyse mesure environ 15 mm de largeur, 60
mm de hauteur et 10 mm d’épaisseur.
Son poids est d’environ 35 cg (75% pour l’adénohypophyse et 25%
pour la neurohypophyse).
B- Contenu de la loge hypophysaire
L’hypophyse est située dans la loge hypophysaire et est formée par
la réunion de deux lobes, d’anatomie et de fonctions différentes :
1. L’adénohypophyse
C’est la partie antérieure de l’hypophyse, l’adénohypophyse est
destinée à la régulation de nombreuse glandes endocrines
Elle comprend 3 parties
- La partie tubérale, qui entoure le pédoncule infundibulaire.
- La partie intermédiaire, adjacente au lobe postérieur de
l’hypophyse.
- La partie distale, plus volumineuse, située en avant de la
précédente, et au-dessous de la partie tubérale.
Elle est composée de 5 lignées cellulaires sécrétant 6 hormones : les
cellules somatotropes (GH), les cellules à prolactine, les cellules
corticotropes (ACTH), les cellules thyréotropes (TSH), les cellules
gonadotropes (FSH, LH)
2. La neurohypophyse
La neurohypophyse, partie postérieure de l’hypophyse, est associée à l’hypothalamus du point de vue
morphologique et fonctionnel.
Plus petite que l’adénohypophyse, la neurohypophyse comprend 2 parties, l’infundibulum et le lobe
nerveux :
- L’infundibulum s’évase à sa partie supérieure pour s’unir à l’hypothalamus.
- Le lobe nerveux, ou partie nerveuse, est situé en arrière de l’adénohypophyse.
Elle permet le stockage de l'hormone anti-diurétique (ADH) et de l'ocytocine, secrétée par l’hypothalamus.
113
Dr TAHIR Khaoula
LES RAPPORTS
L’hypophyse, entourée d’une gaine fibreuse dérivée de la dure-
mère, est située dans la fosse hypophysaire de la selle turcique.
A- Les parois, antérieure, inférieure et postérieure
Elles répondent aux parois de la fosse hypophysaire tapissées
par la dure- mère qui constituent le sinus inter- caverneux.
Celui- ci est constitué des anastomoses unissant les sinus
caverneux droit et gauche.
B- Les faces latérales
Elles sont en contact avec les parois médiales du sinus
caverneux et son contenu, l’artère carotide interne et son
plexus, et les nerfs crâniens III, IV, V et VI.
C- La face supérieure
Elle est recouverte du diaphragme stellaire, qui est percé d’un orifice que traverse le pédoncule
hypophysaire.
Le chiasma optique repose sur le diaphragme stellaire, en avant du pédoncule hypophysaire
VASCULARISATION DE L’HYPOPHYSE
Elle est riche et partiellement autonome pour les 2 lobes hypophysaires.
A- Les artères
L’hypophyse est irriguée de chaque côté par une artère hypophysaire inférieure et plusieurs artères
hypophysaires supérieures.
- L’artère hypophysaire inférieure : nait de la partie caverneuse de l’artère carotide interne, se divise en 2
branches médiale et latérales qui forment un anneau artériel autour de la neurohypophyse.
- Les artères hypophysaires supérieures : naissent de l’artère carotide interne
B- Les veines
1. Les veines de la neurohypophyse
Le plexus veineux superficiel et profond de l’infundibulum se draine soit dans :
- Les veines portales courtes et longues.
- Le réseau capillaire veineux de la neurohypophyse qui se draine dans les sinus veineux de la dure- mère
en particulier ceux de la selle turcique.
- Le réseau veineux du 3ème ventricule.
2. Les veines de l’adénohypophyse
Elles constituent le système porte hypophysaire qui véhicule les hormones hypothalamiques vers
l’adénohypophyse.
- Les veines afférentes sont les veines portales longues qui naissent soit aux sinusoïdes de
l’adénohypophyse, soit aux boucles capillaires veineuses.
- Les veines efférentes qui collectent les sinusoïdes adénohypophysaires rejoignent les veines
hypophysaires inférieures qui se drainent dans les sinus veineux de la dure-mère.
CONCLUSION
- L’hypophyse est une structure essentiellement glandulaire appendue au cerveau et qui possède, malgré
sa petite taille, un rôle important dans la production et la régulation des secrétions hormonales de
l’organisme.
- Sa situation intracrânienne profonde et son voisinage avec des structures vasculo-nerveuses
particulièrement sensibles rendent son accès délicat.
- La chirurgie hypophysaire reste alors un acte à risque où le chirurgien doit faire preuve d’une grande
minutie et d’une connaissance parfaite de l’anatomie.
114
Dr TAHIR Khaoula
Q : 57 – LE SINUS CAVERNEUX
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le sinus caverneux est une loge ostéo-dure mériennes extra- durale situées de part et d’autre de la loge
sellaire. Voie de communication entre l’orbite, le massif facial et l’encéphale.
- Il est assimilable à une pyramide quadrangulaire à grand axe antéro-postérieur et à sommet tronqué. Il
s’étend de l’apex pétreux jusqu’à la fissure orbitaire supérieure de l’os sphénoïdal.
- C’est une zone complexe et profonde qui contient de nombreux éléments vasculo-nerveux nobles.
INTERET
• Physiologique : le drainage veineux de la face, orbite et des sinus.
• Clinique : diplopie, douleurs à projection rétro-orbitaire et/ou temporale, hypoesthésies (le territoire du
V1), paralysies du III, VI, V et IV, voire une ophtalmoplégie, exophtalmie, hyperprolactinémie, signes de
compression du TC et du paquet acoustico-facial : vertiges, surdité de perception, paralysie faciale.
• Paraclinique : TDM, IRM (réalisation de coupes fines, coupes coronales) et angio- IRM
• Pathologique : tumorale (primitive : méningiome, lymphome, neurinome ou extension de tumeurs de
voisinage : cavum, sphénoïde, hypophyse), vasculaire (anévrysme de l’ACI intra-caverneuse, fistule,
thrombose veineuse), infectieuse (TK, KH) et inflammatoire (mucocèle sphénoïdale, sarcoïdose).
• Chirurgical : cette région conditionne tout geste chirurgical des structures avoisinantes.
CONTENANT
A- La paroi médiale
Elle est formée par une lame dure-mérienne tendue du
ligament inter-clinoïdien en haut jusqu’à la selle turcique en
bas, formant en même temps la paroi latérale de la loge
hypophysaire.
A- La paroi latérale
Elle est représentée par une lame dure-mérienne, oblique en
bas et en dehors, dédoublée, tendue de la petite circonférence
de la tente du cervelet en haut jusqu’au plancher de l’étage
moyen.
B- La paroi inférieure
Elle correspond au périoste recouvrant la partie médiale de la face supérieure de la grande aile du sphénoïde
C- Paroi supérieure
Elle est représentée par une lame dure-mérienne tendue entre le ligament inter-clinoïdien en dedans et la
petite circonférence de la tente du cervelet en dehors. Cette paroi est traversée dans sa partie postéro-
externe par le nerf III et par l’ACI dans sa partie extra- caverneuse en dedans de l’apophyse clinoïde ant
D- L’extrémité antérieure
Correspond à la fissure orbitaire supérieure. Cette fissure est traversée par les nerfs moteurs oculaires, le
nerf ophtalmique et par les veines ophtalmiques.
LES RAPPORT INTRINSEQUE DU SINUS CAVERNEUX
A- L’artère carotide interne (ACI)
Aborde le sinus caverneux à l'angle postéro latéral de sa face inférieure et en émerge
à la partie antéro médiale de sa face supérieure. Elle n’est fixée qu’à ses points
d'entrée et de sortie.
Décrit un trajet sinueux Dans son trajet intracrânien, la carotide interne décrit une
série de courbes, appelée le siphon. Ce siphon carotidien est divisé en 5 segments
:C5, C4, C3, C2, C1 (trois intra caverneux et deux supra caverneux).
B- Plexus veineux
1. Structure
Il existe de nombreux éléments veineux de petit calibre séparés par des septa fibreux.
115
Dr TAHIR Khaoula
116
Dr TAHIR Khaoula
Q : 58 – LE NERF FACIAL
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Le nerf facial est un nerf mixte comprenant le VII moteur, plus volumineux, et le VII sensitif ou nerf
intermédiaire, qui présente sur son trajet le ganglion géniculé.
INTERET
• Clinique :
- La paralysie facial périphérique de Bell : (lésion nucléaire ou tronculaire), se traduit par une paralysie flasque des
muscles de la mimique de l’hémiface homolatérale. La paupière inférieure est relâchée, mais pas la paupière
supérieure innervée par le nerf OM III, la commissure labiale est affaissée.
- La paralysie facial centrale : (lésion supra-nucléaire), entraine une paralysie de l’hémiface controlatérale avec une
asymétrie du quadrant inférieure, l’innervation du quadrant supérieur est assurée par des fibres cortico-
nucléaires directes.
• Paraclinique : ENMG, Test de Schirmer, Réflexe stapédien : acoustico-facial, Électro-gustométrie, IRM.
• Pathologique : paralysie du nerf facial lors d’un traumatisme (fractures du rocher, traumatisme de la face), tumeur
(parotide, OE, OM, OI), infection (VIH), iatrogène ou à Frigor.
• Thérapeutique : technique de réanimation facial (les greffes nerveuses, les transferts musculaires dynamiques et
les suspensions statiques).
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Origine : Il émergeant du sillon ponto- bulbaire au-dessus de l’olive bulbaire. Le nerf intermédiaire
est situé entre le VII moteur et le nerf VIII.
B- Trajet – Rapports
1. Dans la fosse crânienne postérieure
Le nerf facial, solidaire du nerf vestibulo- cochléaire, chemine dans la citerne ponto- cérébelleuse.
Il se dirige obliquement en avant, en haut et latéralement, vers le méat acoustique interne.
A son origine, il est surcroisé par l’artère cérébelleuse supérieure, puis il surcroise le sinus pétreux inférieur.
2. Dans le méat acoustique interne
Il repose sur le nerf vestibulo- cochléaire, le nerf intermédiaire étant
situé entre les 2 nerfs. Il est accompagné des vaisseaux labyrinthiques.
3. Dans le canal facial
Le canal facial, creusé dans la partie pétreuse de l’os temporal,
présente un trajet en zig- zag. Le nerf qui le parcourt présente :
• La partie labyrinthique (15)
Elle est horizontale et longue de 4 mm. Elle passe entre la cochlée (17)
en avant et le vestibule (13) en arrière. Puis elle se coude en arrière
(angle de 60 °) pour former le genou du nerf facial. A ce niveau se
trouve le ganglion géniculé, qui est triangulaire et grisâtre.
• La partie tympanique (14)
Elle est longue de 10 mm et se dirige obliquement, en arrière et latéralement, parallèlement à l’axe de la
partie pétreuse du temporal. Puis elle s’infléchit en bas et passe entre le conduit semi- circulaire latéral (3),
en haut, et la fenêtre du vestibule (16), en bas.
• La partie mastoïdienne (5)
Elle est verticale, longue de 18 mm, et se termine dans le foramen stylo- mastoïdienne (8) et est entourée
de cellules mastoïdiennes.
Elle répond en dedans, à la fosse jugulaire (10), en arrière, au sinus transverse, et en avant, aux parois
postérieures de la caisse du tympan et du méat acoustique externe.
4. Dans la région parotidienne
Le nerf facial descend en avant, croise la face externe du processus styloïde, et passe entre les muscles
digastrique et stylo- hyoïdien pour pénétrer dans la parotide.
117
Dr TAHIR Khaoula
Dans la parotide, il croise la face externe de la veine jugulaire externe et se divise en 2 branches, temporo-
faciale e cervico- faciale, qui partagent la parotide en 2 parties, superficielle et profonde
Ces branches sont souvent unies par des anastomoses qui forment le plexus intra- parotidien.
C- Branches collatérales
1. Branches intra- pétreuses
• Le nerf grand pétreux (3) : nait du genou du nerf facial, traverse le
ganglion géniculé (2) et chemine dans le canal du nerf grand pétreux, puis
sur la face antérieure de la partie pétreuse de l’os temporal. Il croise la face
inférieure du ganglion trigéminal pour traverser le foramen déchiré.
• Le rameau communicant avec le plexus tympanique
• Le nerf stapédien (14) : nait de la partie mastoïdienne du nerf facial et
monte dans l’éminence pyramidal, pour atteindre le muscle stapédien.
• La corde du tympan (15) : nait au-dessus du foramen stylo- mastoïdien et remonte dans le canal facial,
puis dans le canal de la corde du tympan creusé dans la paroi postérieure de la cavité tympanique. Elle
traverse la fissure pétro- tympanique pour descendre contre la face médiale de l’épine de l’os sphénoïde et
s’incorporer au nerf lingual.
• Le rameau méatique
2. Branches extra-pétreuse
• Le nerf auriculaire postérieur (3) : pour les muscles
auriculaires post et sup. (1) et le muscle occipital (2).
• Le rameau digastrique : pour le ventre postérieur du
muscle digastrique.
• Le rameau stylo- hyoïdien : pour le mus stylo- hyoïdien.
• Les rameaux communicants avec les nerfs IX et X
D- Branches terminales : naissent dans la parotide (4)
1. Branches temporo- faciale :
Elle se divise au niveau du col de la mandibule en 3 branches :
- La branche temporale (13) : donne des rameaux pour le muscle auriculaire antérieur et les muscles de la
mimique, situés au- dessus de la fente palpébrale.
- La branche zygomatique (14) : donne des rameaux pour les muscles de la face, situés entre la fente
palpébrale et la bouche.
- La branche buccale (16) : donne des rameaux pour les muscles buccinateur et orbiculaire de la bouche.
2. Branche cervico- faciale : descend derrière la branche de la mandibule et se divise en 2 branches :
- La branche marginale (18) : innerve les muscles de la face situés sous la bouche et le platysma.
- La branche cervicale (19) innerve le muscle platysma (9).
FONCTION
A- Fonction motrice : Il innerve tous les muscles peauciers de la face et control ainsi la mimique.
B- Fonction sensitive : Il assure l’innervation sensitive du MAE, du tympan et de la conque.
C- Fonction sensorielle : grâce au nerf interm, il assure la sensibilité gustative des 2/3 ant de l’hémi- langue.
D- Fonction autonome par ses fibres :
Parasympathiques : il contrôle la sécrétion des glandes lacrymales, nasales, mandibulaires et sublinguales.
Sympathique : de la corde du tympan, il contrôle la vasomotricité de la langue et des glandes salivaires.
CONCLUSION
- Une bonne connaissance de son anatomie est un prérequis indispensable à l’étude de toute sa pathologie
et celle son environnement.
- Le nerf facial est sujet à de nombreuses variations anatomiques, indispensables à prendre en compte
pour le chirurgien.
118
Dr TAHIR Khaoula
Q : 59 – LE NERF TRIJUMEAU
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le nerf trijumeau ou Vème paire de nerf crânien est le plus volumineux des nerfs crâniens.
- C’est un nerf mixte, sensitif pour les régions de la face et moteur pour les muscles masticateurs. Par ses
connexions, il possède des neurofibres sensorielles et sécrétoires.
- Il se compose d’une racine sensitive volumineuse et d’une racine motrice grêle. Sur le trajet de la racine
sensitive se trouve le ganglion trigéminal.
INTERET
• Clinique : examen des sensibilités des téguments innervés par le V sensitif, la sensibilité cornéenne
(reflexe cornéen), la sensibilité des 2/3 ant de la face de la langue, des gencives et de la face int des joues,
examen de la contraction massétérine (serrer les mâchoires sur un abaisse langue, reflexe massétérique).
• Pathologique : lésion nucléaire (syndrome de Wallenberg, SEP, tumeur), lésions tronculaires (neurinome
de l’acoustique, fracture de la base du crâne, tétanos), atteinte du ganglion du trigéminal, neuropathie
du trijumeau (méningite carcinomateuse, atteinte toxique).
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Origine
Il émerge de la face latérale du pont, à la jonction du pont et du pédoncule cérébelleux moyen.
La racine sensitive, plus latérale, mesure environ 5 mm de diamètre, et la racine motrice 1 mm.
B- Trajet – Rapports
1. Dans la fosse crânienne postérieure
Les racines du nerf trijumeau traversent la citerne ponto- cérébelleuse. Elles se dirigent en avant et en haut
vers la fosse trigéminale de la partie pétreuse de l’os temporal. Le nerf répond :
- En bas, au sinus pétreux inférieur, aux artères labyrinthique et cérébelleuse moyenne.
- En haut, à la tente du cervelet, à l’artère cérébelleuse supérieure et au nerf trochléaire (IV).
- Médialement, à l’artère basilaire et au nerf abducens (VI).
- Latéralement, aux nerfs facial (VII) et vestibulo- cochléaire (VIII).
2. Dans la fosse crânienne moyenne
Le nerf trijumeau présente le ganglion trigéminal situé dans le cavum trigéminal.
- Le ganglion trigéminal (1) : semi- lunaire, de son bord convexe naissent les 3 branches du nerf trijumeau.
- Le cavum trigéminal : diverticule de la dure-mère engainant le ganglion trigéminal et ses branches
jusqu’aux foramens crâniens.
C- Branches terminales
Le nerf trijumeau se divise en 3 branches, les nerfs ophtalmique (V1), maxillaire (V2) et mandibulaire (V3).
Le nerf mandibulaire est un nerf mixte, les autres nerfs sont sensitifs.
1. Le nerf ophtalmique (3)
Il se détache de l’angle médial du ganglion
trigéminal. Il parcourt la paroi latérale du sinus
caverneux au-dessous du nerf abducens (VI) et se
divise en 3 branches terminales, les nerfs lacrymal,
frontal et naso- ciliaire.
• Les branches collatérales
- Le nerf tentoriel : pour la tente du cervelet.
- Les rameaux méningés (2) : sont destinés au
cavum trigéminal et au sinus caverneux.
• Les branches terminales
Elles traversent la fissure orbitaire supérieure.
Seul le nerf naso- ciliaire passe dans l’anneau
tendineux commun (17).
119
Dr TAHIR Khaoula
- Le nerf lacrymal (7) : longe le bord supérieur du muscle droit latéral, traverse la glande lacrymale (8) qu’il
innerve et se termine dans la partie latérale de la paupière supérieure.
- Le nerf frontal (6) : chemine au- dessus du muscle releveur de la paupière. Il se termine en nerf supra-
orbitaire et nerf supra- trochléaire. Il innerve les téguments de la région frontale.
- Le nerf naso- ciliaire : surcroise le nerf optique et l’artère ophtalmique pour atteindre la paroi médiale
de la cavité orbitaire. Il se termine en 2 branches, le nerf ethmoïdal antérieur et le nerf infra- trochléaire.
2. Le nerf maxillaire (15)
Il parcourt la partie inférieure de la paroi latérale du sinus caverneux. Puis il traverse le foramen rond, la
partie supérieure de la fosse ptérygo- palatine, la fissure orbitaire inférieure et le sillon infra- orbitaire.
Il se termine dans le canal infra- orbitaire, en nerf infra- orbitaire (10).
• Les branches collatérales
- Le rameau méningé moyen - Les rameaux orbitaires
- Le nerf zygomatique (9) se divise en nerfs zygomatico- temporal (12) et zygomatico- facial (11).
- Les nerfs alvéolaires supérieurs (13, 20,21) se termine en plexus dentaire supérieur (22).
• Le ganglion ptérygo- palatin (18) : situé dans la fosse ptérygo- palatine, près du canal palatin.
• La branche terminale ou nerf infra- orbitaire : se divise en rameaux palpébraux inférieurs, nasaux externes
et internes et labiaux supérieurs (14).
3. Le nerf mandibulaire (16)
Branche latérale du nerf trijumeau, son tronc court se dirige en
bas pour traverser le foramen ovale. Il se termine dans la fosse
infra- temporale en 2 branches.
• Les branches collatérales : - Le rameau méningé
- Nerf massétériques (2). Nerf ptérygoïdien méd
- Nerfs temporaux profonds (1) Nerf buccal (4)
- Nerf ptérygoïdien latéral (3) Nerf auriculo temporal 8
• Les branches terminales
- Le nerf lingual (12) : volumineux, il se termine en rameaux
linguaux pour la muqueuse du plancher buccal et la langue.
- Le nerf alvéolaire inférieur (10) : volumineux, il nait dans la
fosse infra- temporale, atteint le foramen mandibulaire. Il
parcourt le canal mandibulaire jusqu’au foramen mentonnier
ou il se termine en nerf mentonnier (7).
4. Les rameaux dentaires : Ils naissent des plexus dentaires supérieur et inférieur, chaque rameau
donne un nerf pulpaire et des rameaux péri- odontaux et osseux.
FONCTION
A- Fonction sensitive
1. Le territoire sensitif du V
Il est limité par la ligne coronale (A) passant par le vertex, le tragus et le bord inférieur de la mandibule.
- La zone supra- oculaire : innervée par le nerf ophtalmique (7).
- La zone interoculo- buccale, par le nerf maxillaire (8).
- La zone infra- buccale, par le nerf mandibulaire (9).
2. Les douleurs projetées dentaires
Le territoire superficiel de la face est le siège privilégié des projections des algies dentaires.
B- Fonction motrice : Le trijumeau assure la fonction masticatrice.
1. La paralysie unilatérale, elle entraine une déviation de la bouche du côté atteint et
une hypo- acousie en raison de la paralysie su muscle tenseur du tympan.
2. La paralysie bilatérale : elle entraine l’impossibilité d’ouvrir la bouche
CONCLUSION : Une bonne connaissance de son anatomie est un prérequis indispensable à
l’étude de toute sa pathologie et celle son environnement. Le nerf trijumeau est sujet à de
nombreuses variations anatomiques, indispensables à prendre en compte pour le chirurgien.
120
Dr TAHIR Khaoula
Q : 60 – LA MOELLE EPINIERE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La moelle épinière (spinale) est la partie du système nerveux central située dans le canal vertébral.
- Elle est le lieu de transit des voies nerveuses ascendantes et descendantes qui unissent les récepteurs
périphériques à l’encéphale par l’intermédiaire des nerfs spinaux.
INTERET
• Physiologique : le rôle de la moelle épinière est la transmission d’informations nerveuses (sensorielles,
motrices, centre de coordination des réflexes).
• Pathologique : les compressions (tumeurs), les infections (méningites), les accidents vasculaires
(hémorragie, thrombose), les traumatismes, les carences en vitamines B12 et les affections
inflammatoires (sclérose en plaques).
• Paraclinique : scanner, IRM, ponction lombaire, électromyographie et myélographie.
GENERALITES
La moelle épinière (ME) est une longue tige cylindrique blanchâtre, de consistance molle, légèrement aplatie
dans le sens antéro- postérieur. Elle présente 2 renflements : l’intumescence cervicale et lombaire.
A. Situation
Entourée de ses méninges, elle est située au centre du canal vertébral dont elle suit les courbures.
Son extrémité crâniale fait suite à la moelle allongée au niveau du bord supérieure de l’atlas.
Son extrémité caudale conique, ou cône médullaire, se prolonge par un filament conjonctif, le filum terminal.
Le filum terminal est long de 20 à 25 cm, avec un diamètre de 1 à 2mm. Il présente 2 parties :
- La partie piale recouverte de la pie- mère, située entre les nerfs de la queue de cheval.
- La partie durale, recouverte de la dure- mère spinale. Elle est fixée sur la base du coccyx.
L’apex du cône médullaire est situé en regard du disque L1- L2, du corps de L1 ou de L2.
La ME est maintenue en place au centre du canal vertébral, par le filum terminal et les ligaments dentelés.
B. Dimensions
Longueur = 42 à 45 cm. Poids est d’environ 30 g.
Son diamètre transversal est de 10mm et de 14mm au niveau des intumescences.
C. Configuration externe
Ses faces sont parcourues par des sillons et des fissures longitudinales.
• La face antérieure : présente, sur la ligne médiale, la fissure médiane antérieure, profonde, et de chaque
côté de celle- ci se trouvent les sillons antéro- latéraux, d’où émergent les racines antérieures.
• La face postérieure : marquée, sur la ligne médiane, par le sillon médian postérieur, et de chaque côté de
celui- ci, par les sillons postéro- latéraux, ou aboutissent les racines postérieures.
D. Segmentation de la moelle spinale
Elle présente 31 segments correspondant chacun à une paire de nerfs spinaux : 8 segments cervicaux, 12
segments thoraciques, 5 segments lombaires, 5 segments sacraux et 1 ou 3 segments coccygien.
- L’intumescence cervicale s’étend du C3 au T2.
- L’intumescence lombaire s’étend du T10 au L1.
E. Structure
La moelle spinale est constituée d’un canal, le canal central entourée
de la substance grise, elle-même cernée par la substance blanche, qui
forme la couche périphérique.
• Le canal central (8) : habituellement virtuel, peut se remplir de
liquide dans des conditions pathologiques. Il est entouré de la
substance gélatineuse centrale, formée de péricaryons et de
neurofibres myélinisées.
• La substance grise : formée de péricaryons et de neurofibres
amyélinisées
121
Dr TAHIR Khaoula
Sur une coupe transversale, la substance grise prend la forme d’un H, avec 2
colonnes antérieures (3) et 2 postérieures (1), unies par une colonne
intermédiaire (2).
Au niveau de chaque segment spinal, les colonnes forment les cornes
antérieures, postérieures et latérales.
- Les cornes antérieures : plus massives avec un bord crénelé,
correspondant à l’émergence des neurofibres.
- Les cornes postérieures : plus étroites et piriformes, avec 4 parties : l’apex,
la tête, le col et la base.
- Les cornes latérales : prolongent les colonnes latérales au niveau des
segments spinaux T1 à L3.
• La substance blanche : formée de neurofibres myélinisées. Elle est divisée en cordons :
- Les cordons antérieurs (5) : chacun est compris entre une corne antérieure et la fissure médiane
antérieure (6).
- Les cordons latéraux (4) : chacun est compris entre une corne antérieure et une corne postérieure et
limité par les sillons antéro- latéral (7) et postéro- latéral.
- Les cordons postérieurs : chacun est compris entre une corne postérieure et le septum médian.
Les commissures blanches antérieure et postérieurs : unissent respectivement entre elles les cordons
antérieurs et les cordons postérieurs.
VASCULARISATION
Réseau artériolo-capillaire intra- piemérien
A. Les artères
1. Axe spinal antérieur
Il chemine dans la fissure médiane antérieure.
Il provient de l’union des 2 artères spinales antérieures,
elles-mêmes provenant des artères vertébrales.
2. Axes spinaux postérieurs
Au nombre de deux. Ils cheminent chacun en arrière du
sillon postéro- latéral.
Ils proviennent soit de l’artère vertébrale ou bien de
l’artère cérébelleuse inférieure.
3. Les artères segmentaires
Elles sont issues de l’aorte, rejoignent la moelle spinale
par le trou de conjugaison.
Chaque artère segmentaire se divise en deux branches :
- Antérieure : artère radiculaire antérieure se branche sur l’axe spinal antérieur.
- Postérieure : artère radiculaire postérieure se branche sur l’axe spinal postérieur.
B- Les veines
Elles sont satellites des artères.
Le sang veineux du réseau pie-mèrien va déverser dans les veines spinales puis dans les veines radiculaires
puis dans les plexus veineux péri- rachidien pour rejoindre enfin la circulation générale.
CONCLUSION
- La moelle épinière est la partie du système nerveux situé dans le canal rachidien.
- Elle représente le lieu de passage des principales voies de conduction nerveuse. Elle constitue
également le support des activités réflexes.
- Une section de la moelle épinière est irréversible, elle entraine une tétraplégie en cas de section à
hauteur du rachis cervical, une paraplégie en cas de section à hauteur du rachis dorsal.
122