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Memoire de Master 2
Thème
Démarche Cognitive pour la Revitalisation du Quartier
ZIREGUE MERIEM
Je dédie ce modeste travaille :
ZIREGUE MERIEM
Résumé
Résumé
ملخــــــــــــص
القصور التً شكلت خط التتابع هذا والعالقات التجارٌة والدٌنٌة والثقافٌة بٌن الغرب والشرق ،شمال وجنوب
إفرٌقٌا ،غالبا ما كانت نقطة انطالق للمستوطنات الحضرٌة ،فهً تمثل تراث السكان األصلٌٌن لهذه المستوطنات.
الفضاء الصحراوي الجزائري من خالل موقعه المركزي فً القارة السوداء شكل أرضا ً خصبة إلنشاء هذه
المستوطنات البشرٌة .التغٌرات االجتماعٌة والمكانٌة التً مرت بها الجزائر خالل الفترات المختلفة التً مرت ،ال
سٌما الفترة االستعمارٌة ،لم تكن بدون عواقب .وٌأتً تجاهل التشرٌع الجزائري لخاصٌة هذه المناطق ،لجر قافلة
إندثار شهود تارٌخ بداٌة السكان األصلٌٌن من أول حجر وضع .نتٌجة أخرى لهذه الحقائق هً ظهور المدن المعاصرة
بعٌدا عن المبادئ التً ولدت مع تكٌف اإلنسان مع السٌاق االجتماعً والمناخً والجغرافً.
قصر األغواط هو جزء من هذا اإلرث الذي هو فً طرٌق اإلندثار وٌعانً من المشاكل التً تواجه القصور
كلها تقرٌبا فً الجزائر :التخلً عن هذه القصور من طرف سكانها األصلٌٌن ،وتدهور البٌئة والمرافق المبنٌة ،اآلفات
أالجتماعٌة ودو منة الخرسانة ،والتغٌرات فً النمط المعماري دون رقابة ما تسبب فً انخفاض أسعار األراضً،
وبالتالً تغٌٌر فً الطبقة االجتماعٌة التً تسكن هذه القصور .ولقد قمنا فً عملنا هذا بطرح طرٌقة تدعم عملٌة تنشٌط
قصر األغواط بعد ما منا بدراسة مرفونمطٌة وذلك من أجل تحلٌل الحقائق منذ بداٌتها حتى وصولها للوضع الحالً.
لقد اقترحنا إجراءات تنشٌط تمس مختلف المٌادٌن المعمارٌة والعمرانٌة ،االقتصادٌة ،اإلجتماعٌة وحتى اإلٌكولوجٌة.
Table des matières
Remerciement
Dédicace
Résumé
Table des matières
Liste des figures
Chapitre 1
1.1. INTRODUCTION 01
1.2 PRESENTATION DU CAS D’ETUDE KSAR DE LAGHOUAT 02
1.2.1. Introduction 02
1.2.2. Le vieux Ksar de Laghouat 02
1.3 PROBLEMATIQUE 05
1.4 METHODOLOGIE DE TRAVAIL 06
1.5 CONTENU DES CHAPITRES 2 ET 3 08
1.5.1 Chapitre 2 08
1.5.2 Chapitre 3 : Le cas d’étude 08
CHAPITRE 2
2.1. INTRODUCTION 09
2.2. ETAT DES LIEUX DES KSOUR EN ALGERIE 09
2.3. LES KSOUR DANS LA MEMOIRE ECRITE 12
2.4. LE KSAR 14
2.5. ORIGINE DES KSOUR 17
2.6. MORPHOLOGIE DU KSAR 18
2.7. TYPOLOGIE DES KSOUR 20
2.8. L’ARCHITECTURE KSOURIENNE 27
2.9. IMPLANTATION DU KSAR : CHOIX DU SITE 33
2.10. LES MODE D’ACCES A L’EAU 37
2.11 REFLEXION DE REVITALISATION 41
2.11.1. Définition du patrimoine 42
2.11.2 Définition de la sauvegarde 42
i
Table des matières
2.11.3 Les principaux objectifs du secteur sauvegardé 43
2.11.4 Perspective et justification politique de l’intervention dans les
tissus anciens 44
2.12. CONCLUSION 46
CHAPITRE 3
INTRODUCTION 47
3.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE LAGHOUAT 47
3.1.1. Situation de la ville de Laghouat 47
3.1.2. Accessibilité de la ville de Laghouat 48
3.1.3. Limites de la ville de Laghouat 49
3.1.4. Le climat de la ville de Laghouat 50
3.1.4.1 La température de l’air 50
3.1.4.2 Les précipitations 51
3.1.4.3 L’humidité 51
3.1.4.4 Les vents 51
3.2. ANALYSE DE LA VILLE 52
3.2.1. Méthode d’analyse 52
3.2.2. Analyse diachronique de la ville de Laghouat 52
3.2.2.1. Toponymie Laghouat 52
3.2.2.2. Les origines de la fondation de la ville de Laghouat 53
3.2.2.3. Le cadre géographique du premier fondement de la ville sur
le territoire 55
3.2.2.4. Le processus historique de la ville de Laghouat 57
3.2.3. Analyse synchronique de la ville de Laghouat 67
3.2.3.1. La ville de la période précoloniale 67
3.2.3.2. La ville pendant la colonisation française 69
3.2.3.3. La ville post-coloniale 71
3.2.4. Synthèse de l’analyse de la ville 72
3.3. ANALYSE DE LA L’AIRE D’ETUDE QUARTIER ZGAG EL-HEDJADJ 73
3.3.1. Présentation de l’aire d’étude 73
3.3.2. Evolution chronologique du quartier 74
3.3.2.1. Le quartier avant 1852 74
3.3.2.2. Le quartier durant la période coloniale 74
ii
Table des matières
3.3.2.3. Le quartier après l’indépendance 75
3.3.3. Structure spatiale du tissu urbain du quartier 76
3.3.4. La structure des îlots 77
3.3.5. Les élément structurant du quartier 77
3.3.6. La structure Socio-Spatiale du quartier 79
3.3.7. Etude de la maison 80
3.3.8. Diagnostic et état des lieux du quartier 84
3.3.9. Problématiques soulevées 85
3.3.10. Stratégies de revitalisation 86
Conclusion 87
Bibliographie
Annexe 01
iii
LISTE DES FIGURES
CHAPITRE -I-
CHAPITRE -II-
CHAPITRE -III-
1.1. INTRODUCTION
Les groupements qu’a formé l’homme sur les points vitaux par la
présence de l’eau dans le désert, par un système d’autosubsistance superposé
au système de production marchand, s’étaient développés et subits des
transformations au cours des siècles pour répondre aux besoins de ses
habitants tout en s’adaptant au milieu saharien difficile, ont formé les ksour1.
1
Chapitre I
De par tous cela, les villes Saharienne aujourd’hui passent par une crise
qui se traduit par la difficulté à trouver le type d’habitat, d’agrégat, de ville et
de territoire approprié à chaque localité, où le territoire des ksour ne présente
plus qu’une très petite part des superficies bâties emprisonnée dans un coin
comme partie handicapé pour ne pas dire « ville-morte ».
1.2.1. Introduction
2
Chapitre I
3
Chapitre I
Elle est reliée par la route nationale RN°01 allant jusqu'à l’extrême sud
du pays, et par la route nationale RN°23 du côté nord-ouest, elle contribue à
un flux d’échange socio-économique très important dans l’organisation de
l’espace et le développement de la région.
La RN23
La RN01
- Quartier El-Gharbia
- Quartier El-Safeh
- Quartier Zgag El-Hedjadj (Quartier Ben Badis)
- Quartier El-Zarbia El-Khadra
4
Chapitre I
1.3 PROBLEMATIQUE
5
Chapitre I
3- Cours de structure urbaine master 2, Dr Bougherira Hadji Quenza, université de Blida, année
universitaire 2017/2018.
6
Chapitre I
Organisme
Toute fois reconnaître et faire ressortir les relations entre les différentes
échelles du territoire à l’édifice, et ce, en respectant la chronologie des étapes
de formation d’abord, et de transformations par la suite.
7
Chapitre I
4- Ibid.
8
CHAPITRE 2
Chapitre II
2.1. INTRODUCTION
« L’essentiel d’une théorie réside dans le sens que l’on donne aux mots.
Quand on utilise le vocabulaire des autres, on entre dans leurs systèmes. Pour
résoudre les problèmes, il faut les décomposer en concepts, les nommer par
des mots et les recomposer. »5
Partant de cet intérêt porté aux ksour, nous essayons dans le présent
chapitre d‘élucider et traiter les notions et les concepts liés au Ksar. Les Ksour
dans leur importance font l‘objet d‘études de nombreux chercheurs de
multiples spécialités chacun les décompose est les exprime de par la baie de la
spécialité à laquelle il s‘adhère.
Pour ce faire un petit parcours sur le grand thème des ksour, il semble
indispensable un complément de détails qui puissent nous donner un
maximum d‘éclaircissements sur les notions et concepts du patrimoine
ksourien.
9
Chapitre II
10
Chapitre II
11
Chapitre II
7- Le Touât : est une région de l'ouest du Sahara algérien, située au sud-ouest du Grand Erg
Occidental, dans la wilaya d'Adrar.
8- Tidikelt : Les oasis du Sahara algérien occidental ont la particularité d'être alignées selon un
étroit ruban de verdure qui s'étend sur 1 200 km du nord au sud depuis l'Atlas saharien à
Figuig, jusqu'à In Salah.
9- Le Gourara est une région d'Algérie formée d'un ensemble d'oasis. Cerné par le Grand Erg
Occidental, le Touat et la Saoura et le plateau de Tadmaït - immense étendue plate et pierreuse
qui la sépare du Tidikelt.
.40 ص, الجزائر, المؤسسة الوطنية للفنون المطبعية وحدة الرغاية, نماذج من قصور منطقة األغواط, الدكتور علي حمالوي-10
المنظمة العربية للتربية والثقافة، النقائش والكتابات القديمة في الوطن العربي، القصر القديم: من قصور الجنوب التونسي،) أيوب (عبد الرحماان-11
.130 ص،1811 تونس،والعلوم
12
Chapitre II
13
Chapitre II
16- Dans son ouvrage intitulé « Laghouat ou Les maisons entourées de jardins ».
17- dans son article publié dans la revue africaine, « Notes sur l‘histoire de Laghouat».
18- Traduit par l‘auteur, الدكتور علي حمالوي, نماذج من قصور منطقة األغواط, المؤسسة الوطنية للفنون المطبعية وحدة الرغاية,
الجزائر, ص40-46.
14
Chapitre II
19- Wikipédia.
20- Sous la direction de Marc Côte, La ville et le désert ‘Le Bas-Sahara algérien’, IREMAM-
KARTHALA, 2005, p123.
21- Voir MOUSAOUI.A, Logiques du sacré et modes d’organisation du sacré de l’espace dans le
sud-ouest algérien, thèse de doctorat, 1994, p 370.
22- Commandant GODARD, l’Oasis Moderne essai d’Urbanisme Saharien, la maison des livres
Alger, 1954.
23- Médina : (arb), Litt : ville.
24- CHABOU Meriem, Evolution des Ksour, thèse de magister, EPAU, 1994, p 23-24.
15
Chapitre II
Chez IBN KHALDOUN, l‘existence des villes et des cités résulte des
usages de luxe et de bien-être qui sont postérieur à la simple satisfaction des
besoins essentiels. Autrement dit, la construction et la "planification" urbaine
sont des traits de la culture sédentaire apportée par le luxe et le bien-être.
C‘est ce qui vient après le Bédouinisme27. Pour IBN KHALDOUN28, on
commence par la nécessité de la simplicité, pour satisfaire ensuite les besoins
et les parfaire.
25- ZAÏED A., Le Monde des ksour du Sud-est tunisien, Tunis, Beït al Hikma, 1992, p 32.
26- IBN KHALDOUN, Histoire des Berbères et des dynasties maghrébines, Berti édition, Alger,
p 178.
27- Bédouinisme : l‘organisation sociale de tribus arabes nomades chamelières.
28- IBN KHALDOUN, Histoire des Berbères et des Dynasties Musulmanes de l‘Afrique
Septentrionale, P.Geuthner, 1982.
16
Chapitre II
17
Chapitre II
au treizième siècle, indique bien le rôle important, que jouèrent dans cette
partie de l‘Afrique, et cela depuis la haute antiquité, les influences orientales31.
Rien n‘a été cité dans les sources historiques sur l‘origine du Ksar de
Laghouat, mais il est plus probable d‘être les tribus Berbères qui se sont
installé dans cette région depuis la nuit des temps, qu‘ont construit dans son
endroit des bâtisses pour stocker ses produits et s‘abriter toute fois que
nécessaire, de ce qu‘il leur offre de confort, sécurité et vivacité33.
Les ksour sont généralement dressés sur sols rocheux et terrains élevés
dans un but d‘autodéfense, et aussi pour la préservation des ressources
hydriques et des sols fertiles. Ils ne présentent pas de caractéristiques
typologiques uniformes. (…..). Tandis que dans le sud-ouest, le ksar est
constitué par l‘adjonction d‘entités appelés Kasbet (pluriel de kasbah), entités
fortifiées, cette caractéristique ne se rencontre pas dans la vallée du Mzab ou
18
Chapitre II
dans les ksour du sud-est35. Ainsi dans les ksour de Djebel Amour dont le cas
de Ksar de Laghouat.
Selon les recherches menées par N. Si Amer36 sur les ksour du M‘zab, a
divisé l‘espace ksourien ou le territoire comme elle l‘a appelé en trois espaces
et le décrit comme suit :
1. Agherm : Espace habité,
2. Tindhelt : Espace des morts,
3. Tajemmi : Espace de subsistance et de fraîcheur.
En s‘appuyant sur des éléments naturels, la position de l‘Agherm est
déterminée par rapport à l‘ensemble. Elle se trouve avec un cimetière qui
constitue une limite avec l‘Agherm et vice versa. L‘espace se trouvant entre le
cimetière et l‘Agherm a la vocation de jouer le rôle d‘un volet qui articule entre
un intérieur et un extérieur. La palmeraie figure pour ainsi dire comme l‘autre
extrémité du territoire de l‘Agherm.
L‘implantation de l‘Agherm se fait sur une croupe qui offre la meilleure
protection contre les rigueurs climatiques. Ce mode d‘implantation permet
aussi la protection des terres cultivées, la réserve puis le dégagement des
terres cultivables, la mise hors d‘eau des habitations et des espaces d‘activités
urbaines ainsi que de répondre aux nécessités défensives et ce, dans le passé.
Bien qu‘elle ait été durant les siècles écoulés une donnée déterminante et
décisive de laquelle dépend l‘un des critères de choix du site de l‘Agherm,
l‘eau, restera toujours la source principale symbolisant l‘existence de la vie et
le garant sine qua non de la continuité de la vie dans le M‘Zab.
Alors que Mustapha Ameur Djeradi37 dans ses recherches sur l‘espace
de la mort et refondation des cités, distingue que le ksar est constitué de trois
entités : un espace habité (habitation d‘ici-bas), un terroir et un espace de la
mort (ou habitation de l‘au-delà). C‘est une occupation agglomérée spécifique,
caractérisée par une forme urbaine traditionnelle fortifiée.
19
Chapitre II
20
Chapitre II
Exemple les études de A.G.P. Matin41 qu‘a classé les ksour en 3 types à
savoir leur période d‘aparition :
◊1. Ksour « Gétule » (avant J.C – 100 après J.C), en plus de la
dénomination (Aorir ou bien Taorirt), une situation en acropole et les
constructions en pierres, "pierres grosses ou moellons", ex : Taorirt de
Reggane, Aїzzen et Talebboї, ;
◊2. Ksour « Juif » (100 – 600 après J.C), composé d‘une enceinte à peu
près circulaire, maçonnèe en pierre plates disposées de champs, des
logements comprenant rez-de-chaussée et deux étages. Au centre se
dressait une sorte de donjon isolé, ex : Ksar Mekkid et Tazoult ;
◊3. Ksour de la période après le 7éme siècle.
Dont le colonel Quenard a pris parmi ses critére de classement pour faire
ressortir les 3 types suivant :
◊1. Les forteresse rectangulaire construites sur les monts des
montagnes, entourées de forts en pierre, ex : Ksar Taourirt (Reggane) et
Charouine (Gourara) ;
◊2. Les ksour Circulaires de la période des ‗juifs‘, contenants des tours
de guet à l‘intérieur, et entourées d‘un haut mur mené par un fossé ;
21
Chapitre II
◊3. Ce type contient les ksour construit en brique crue, comprenant des
marabouts surmentés de coupoles circulaire.
Comme était la forme générale aussi le critère de classement pour
Ayoub Abdel-Rahmane dans son ouvrage « Du ksour du sud tunisien » dont il
a dintingué 3 types :
◊1. Type rectangulaire (bérbére), ressemble au troglodytes, construit
sur terre ou sculpté dans la roche, ex : ksar Charef (Reggane), nalout
(lybie), Matmata (Tunisie) ;
◊2. Type carré (romain), ressemble dans sa conception aux forteresses
byzantines, ex : ksar Malouka (Adrar), l‘ancien ksar (Tunisie), Hassi Fkakir
(gourara) ;
◊3. Type circulaire (arabe), type plus développé que les autres à savoir
la surface de stockage et son organisation. Son apparition date d‘environ le
11éme siècle, ex : l‘ancien ksar de Méniâa.
22
Chapitre II
Capot Rey42 a divisé les ksour en 2 types selon leur organisation à savoir :
◊1. Ksour à ruelles étroites et sinueuses, daté d‘environ le 11éme
siècle, ex : Ksar Sidi-Khaled (Biskra) ;
◊2. Ksour à rues larges et droites, daté du début du 16éme siècle, ex :
Ksar Doucen près de la région de Ouled Djellal daté de 1861.
La présence de ‗Kasbah‘ de son absence :
Dans son ouvrage ‗Le Gourara, étude de géographie humaine‘, Jean Bisson
a différencié 4 types de ksour :
◊1. Ksar avec Kasbah d‘une enceinte élevée qui domaine tout le ksar ;
La Kasbah
LE KSAR
FIG 2.3. IGHZER, OASIS DU GOURARA LA KASBAH SURELEVEE
QUI DOMINE LE KSAR
Source : Site d‘internet.
◊2. Ksar sans Kasbah, alors les espaces de stockage sont juxtaposés
aux maisons, et ces ksour sont d‘une taille réduite ;
42- Dans son ouvrage :‘‘ L‘Afrique blanche française, le Sahara français‘‘.
23
Chapitre II
◊4. Ksar d‘un caractére religieux, qui n‘a pas besoin de moyens de
défense (rempart, fort, …etc), car c‘est son ‗Ouali43‘ qui le protége.
43- Ouali, pluriel Oualya de l‘arabe : Awlya, ou qu‘une certaine littérature française appelle
marabout ou Saint personnage dont la conduite et la sainteté et la piété sont reconnues par la
communauté.
44- HAMMOUDI Abdelhalim, Le patrimoine ksourien mutation et devenir ‗le cas du Zab El-Gherbi
Tolga‘, mémoire de magister, université de Biskra, 2014, p 34.
24
Chapitre II
Le col. Quenard s‘est pasé sur des critéres d‘analyse empruntés à A.G.P Martin
et par conséquent reprend les méme erreurs typologiques. Les résultat sont
d‘après Echallier très peu fiable car il parait démontrable que le plan circulaire
est généralement plus ancien que le plan rectangulaire et fut remplacé par lui,
évidemment ceci ne constitue pas une raison applicable à tous les cas de
figure car il existe certaines anomalies qui pourraient démontrer le contraire.
25
26
Type Période Situation Forme Moyens défensifs Matériaux Autres
TABLEAU 2.1. TEBLEAU RESUMANT LES TYPOLOGIES D‘ECHALLIER (Auteur)
La plupart des études menées sur les espaces ksourien, que ce soit
architecturales ou autre étaient ou sur le bas-sahara, ou sur l‘ouest saharien,
alors que le sahara central n‘a eu qu‘une maigre partie pour ne pas dire n‘a
rien eu de ces études.
45- Mustapha Ameur Djeradi, Les arcanes de la maison ksourienne entre signes et signifiants,
Communication présentée aux Ateliers Méditerranéens du Patrimoine, 21 et 22 Avril 2010 à
Bechar.
27
Chapitre II
forme d'un rectangle ou carré, et prend parfois une forme irrégulière sans
angles, ou en termes de matériaux de construction et les espaces qui les
constituent qui répondent aux conditions de vie et du climat, à savoir bit el-
khzine, le patio et les galeries. Ces maisons se caractérisent également par la
simplicité et la cohérence entre le bâti et son environnement, elles sont
dépourvues de tous les aspects du luxe ou de décoration, elles répondent alors
aux exigences de leur l'environnement.
Les maisons dans cette zone se compose de deux parties principales sont:
28
Chapitre II
a) L‘Entrée:
Les entrées dans les régions du sud étaient axiale, puis transformées en un
système en chicane jusqu'à ce qu'elle est devenu le caractère marquant des
habitations de ces régions, de ce qu‘elle offre d‘avantages conformément aux
principes de la religion islamique, qui appelle à préserver les secrets, l‘intimité,
et la liberté de ce qui existe à l‘intérieur. Ce type d‘entrée permet de laisser la
porte ouverte toute la journée afin de créer un courant d‘air avec la cours. Les
portes étaient souvent faites de troncs de palmier, et se caractérisent par une
faible hauteur, mais elles font entrer un âne chargé.
On doit noter que les portes ouvertes dans les rues ou les chemins ne se
disposent pas face à face pour préserver l‘intimité des maisons.
b) La Skifâ:
Les entrées donnent sur une Skifâ ou deux, sombre qui mènent au centre
de la maison Wast Dār et parfois seulement un muret qui empêche la vision de
l‘observateur au centre de la maison. La Skifâ est l'un des composantes de
base de la maison, elle conserve en premier lieu son caractère sacré l‘intimité
et ses secrets, comme c‘est le point de transition entre le monde extérieur et
le monde intérieur. De plus, la Skifâ joue un rôle important dans la famille, car
elle est considérée comme l‘un des endroits convenables pour effectuer
quelques travaux de la maison en raison de sa fraicheur en été. Dans la Skifâ
on met le moulin en pierre utilisé pour écraser des grains secs tels que le blé
et l'orge ou pour effectuer les travaux de tissage. Et dans la Skifâ, l‘étranger
attend jusqu‘à ce que le propriétaire de la maison l‘autorise à entrer.
29
Chapitre II
ambiante dans la région. La fonction de cet élément est non seulement limitée
à ce domaine, mais se traduit également par le rôle social et réglementaire.
d) La Tahdja
Sur cette base, l‘observateur des ksour sahariens rend compte que la plupart
de leurs ouvertures, représentées dans le patio, les galeries, les portes des
chambres et la sortie principale, leur taux est dans la plupart des cas entre ¾
et ½, ce qui permet l'exploitation d'un grand courant d'air et crée un
atmosphère frais. En plus de tout cela, les galeries ont un rôle architectural où
ils servent de support sur lequel le couloir et le plafond de l'étage sont
construits.
Les biout pluirel de biet, sont organisés autour de wast dār, elles se
caractérisent par la simplicité, l‘étroitesse et la forme en longueur,
habituellement ne dépassent pas le rapport ½ pour faciliter le travail du
plancher, et si nécessaire diviser la chambre en deux moitiés par une paroi
incomplète pour servir de support pour les troncs de bois, ce qui est
particulièrement perceptible dans les chambres de ksar Aїn Madhi. La
réalisation du plancher dépend souvent de moyens locaux, d'une longueur qui
ne dépasse pas les deux mètres et demi, comme les troncs de palmier ou les
genévriers, etc. Egalement, elles se caractérisent par l'absence des angles
droits et le manque de rectitude de leurs murs, phénomène connu dans les
30
Chapitre II
Les maisons sont également équipées d'un espace privé connu biet el-
Khzine ou el-makhzen, une pièce qui n‘est pas large par rapport aux autres
chambres, et elle est loin des yeux des gens pour ne pas découvrir ce qu‘il y a
à l‘intérieur. Ces magasins sont constitués de hauts bassins au-dessus du
niveau du sol, divisés entre eux par des murs et surmonté d‘une sedâ, comme
dans les maisons de Tadjmout, ou sous une forme simple qui fournit des
équipements spéciaux à cet effet. C‘est dans el-makhzen qu‘on préserve tout
ce qui est nécessaire à la vie, des grains secs, des légumes, les huiles, le miel
et les dattes, etc.
f) La cuisine ‗cousina‘:
On doit noter aussi que les cheminées dans les ksour sahariens n'étaient pas
confinées aux cuisines, mais étaient également utilisées dans les chambres
pour le chauffage en hiver.
g) Annexes sanitaires :
Parmi les annexes sanitaires les plus importants dans les habitations
ksouriennes, citons les toilettes, ou ce qu'on appelle Kanif qui sont parfois
utilisées comme écuries d'animaux au même temps. Les toilettes sont
31
Chapitre II
généralement situées dans des endroits isolés des espaces de vie, cachées, de
sorte que l'individu peut faire ses besoins sans gêne. En termes de forme et de
design était très simple. Une salle surélevée par des escaliers, qui contient à
l'intérieur un trou ou des madriers de bois placé longitudinalement,
légèrement espacées en mesure de s'asseoir sur les et faire ses besoins sans
gêne. Les toilettes donnent souvent sur la rue, afin de ne pas déranger les
voisins, par une ouverture fermée qui se retire facilement lors du
déchargement. Ces fumiers sont des engrais utilisés dans l'agriculture.
h) la terrasse :
La terrasse on ce qu'on appelle Stah est accessible par des escaliers qui
reposent le plus souvent sur un mur plein vidé à l'intérieur, où une ouverture
de porte donne sur ce vide depuis le mur plein, qu'est utilisé comme un coin à
des fins diverses. Le stah est un vaste espace qui contient parfois une ou deux
chambres et une salle de stockage makhzen. Il est également utilisé dans les
petites maisons comme lieu de repos ou de sommeil la nuit en été, ou un lieu
de réception des invités femmes.
Matériaux de construction :
32
Chapitre II
Pour Ibn-Khaldoun (1934), établir une ville au Sahara sur un site donné,
obéit à certains critères "Pour se protéger de mauvaises conditions
atmosphériques, on veillera à choisir le lieu dans une région où l'air est bon et
pur" (Mouqadima). Aussi, la présence de points d'eau permet aux habitants de
se ravitailler et la proximité des jardins facilite l'exploitation des ressources.
Masqueray46 voit une autre cause dans la formation des cités maghrébines:
"Les ksour ont été bâties sur des collines ou à flancs de coteau, afin d'être
ensoleillés en hiver et protégés des vents, des crues d'oueds et des
agressions" (E. Masqueray, 1983) (fig 2.5). Alors que K. Mahrour note en
1994: "deux critères fondamentaux sont nécessaires pour la formation d'un
établissement humain, la présence de l'eau et l’accessibilité dont l'intensité et
la valeur changent au cours du temps"47.
En somme, le choix du site des villes sahariennes doit être défendu des
agressions, à l‘abri des crues d'oueds, proche des grandes routes du
commerce caravanier transsaharien au milieu des oasis, ainsi profiter des
avantages et douceur du microclimat oasien, mais, aussi, être près des points
d'eaux (seguias, oueds, puits, sources, nappes), pour son approvisionnement
en eau.
33
Chapitre II
La présence de l‘eau
Bien qu‘elle ait été durant les siècles écoulés une donnée déterminante
et décisive de laquelle dépend l‘un des critères de choix du site de l‘Agherm,
l‘eau, restera toujours la source principale symbolisant l‘existence de la vie et
le garant sine qua non de la continuité de la vie49.
34
Chapitre II
Les ksour sont généralement dressés sur sols rocheux et terrains élevés
dans un but d‘autodéfense, et aussi pour la préservation des ressources
hydriques et des sols fertiles51.
Étapes sur les routes commerciales du VIIIe au XIVe siècle «route de l‘or»,
du Sahara au Sahel, «route de la soie» de la Chine aux rives de la
Méditerranée (Fig 2.6) , les oasis se sont développées dans des zones arides
mais à des endroits favorables au passage des caravanes et du commerce en
formant des routes stratégiques, il est ainsi généralement admis que c‘est la
vie relationnelle qui à l‘origine des créations d‘établissements humains dans
ces régions, l‘eau n‘étant qu‘un facteur de localisation (KOUZMINE Y,2007), de
maintien et de développement52.
35
Chapitre II
animé ces vastes espaces entre rive Nord et rive Sud du Sahara. C‘est lui qui
explique leur genèse, comme centres commanditaires ou centres relais au sein
de cet espace relationnel. C‘est lui qui est responsable de la permanence du
fait urbain au Sahara53 ». Comme il a encore lié la recherche d‘eau à cet effet
« Hier, c‘était le besoin de traverser cet espace, alors désert humain en dehors
de ses marges, qui a poussé à y chercher l‘eau et à la mettre au service des
circuits caravaniers transsahariens qui ont fait de la présence de l‘eau un des
élément de fixation de leur relais : "Ce n‘est pas l‘eau qui a fait l‘oasis, c‘est la
vie relationnelle qui a suscité l‘oasis, laquelle a été créée là où l‘eau existait"
54
(M. Côte, 2001) ».
Attachement religieux
53- Ibid., p 5.
54- Id., p 97.
36
Chapitre II
37
Chapitre II
38
Chapitre II
39
Chapitre II
40
Chapitre II
Les oasis se sont développées sur les nappes phréatiques du Grand Erg
Oriental qui sont alimentées par des écoulements en provenance
essentiellement du sud du plateau Chaanba, du Tademaït et de la hamada de
Tinrhert. Selon M. Côte (2006), les puits pouvaient atteindre l‘eau entre 3 m
au nord du Souf et 40 m au sud.
Compte tenu des contraintes liées aux caractéristiques des sols, rendant
impossible l‘excavation de l‘erg sur des superficies très vastes, la création des
ghouts fut opérée sur de petits espaces, entre 1/10e et 1/4 d‘hectare (Côte,
2006).
41
Chapitre II
Les actions d‘intervention sur les faits matériels et immatériels, dans les
tissus anciens ou centres historique, doivent faire l‘objet de sauvegarde de ce
patrimoine collectif.
42
Chapitre II
43
Chapitre II
44
Chapitre II
Conservation intégrée :
conservation intégrale
C‘est une intervention qui vise une remise en état et en valeur des édifices
dont l‘importance historique est majeure (éléments à fort degré de
permanence).
45
Chapitre II
2.12. CONCLUSION
46
CHAPITRE 3
Chapitre III
INTRODUCTION
Notre cas d’étude portera sur le vieux ksar de la ville de Laghouat, nous
allons dans ce chapitre analyser les formation-transformation de la ville de
Laghouat en essayant de retracer son processus des états successifs du
phénomène urbain dans le temps.
« La ville de Laghouat (...) Elle a été bâtie sur les rives de l’Oued M’zi, le
plus grand Oued du sud de l'Atlas saharien, limitée au sud par une large zone
pastorale qui s'étend jusqu'au Bordj de Tilghemt et s'étale sur une superficie
de 400 km². La ville forme deux amphithéâtres qui se font face, sur les flancs
de deux mamelons du Djebel Tisgarine allongés dans le sens Nord-Est au
Sud–Ouest, et dont les sommets sont distants l'un de l'autre d'environ 1800
mètres; c'est entre ces deux mamelons que les canaux d'irrigation, amènent
au moyen d'un barrage de 300 mètres de long sur 10 de large et 3 de
profondeur, les eaux de l'oued Mzi60 et alimentent l’ancien ksar de Laghouat
dans sa petite largeur.»61
60- Oued M’zi : nom que porte l’Oued Djedi dans cette partie de son cours.
61 -ABDELLAOUI Abdelkader et al, le réseau routier un indicateur de la dynamique urbaine, cas
de la ville de Laghouat, Annals of the University of Bucharest – Geography, 2006, p 83.
47
Chapitre III
62- KORKAZ Harz-allah, l’impact des déplacements sur la forme de la ville et leur place dans les
outils de la planification urbaine cas d’étude : la ville de LAGHOUAT, thèse de magister, EPAU,
2013, p 101.
48
Chapitre III
RN23
RN23 RN1
RN47
RN1
49
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45
40
35
30
25 T Moy
T Min
20
T Max
15
10
5
0
JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUL AOU SEP OCT NOV DEC
63- Centre d’études et de réalisation en urbanisme URBATIA unité de Laghouat, rapport d’étude
du PDAU intercommunal de Laghouat-Khneg-Benacer Ben Chohra, juin 2007.
64- Station météorologique de Laghouat.
50
Chapitre III
100
50
Précipitations 2017
0 Précipitations 2006
JAN FEV
MAR AVR
MAI JUN
JUL AOU
SEP OCT NOV
DEC
3.1.4.3 L’humidité :
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Août Sep Oct Nov Dec
Humidité 56 44 32 33 26 23 17 20 29 41 39 53
(%)
Les vents du nord sont des vents froids qui soufflent en période froide,
65- Ibid.
66- Ibid, année 2017.
67- BENARFA Kamal, L’occupation de l’ilot en zone aride pour une protection contre le
rayonnement solaire direct cas de la ville de Laghouat, thèse de magister, université de
Laghouat, 2007, p 57.
51
Chapitre III
Les vents de l’ouest sont des vents chauds et secs surchargés de vents
de sable qui soufflent en été de 65 à 70 jours par an, ils sont fréquents
généralement en juillet.
Dans la langue arabe on trouve deux mots leur pluriel est "Al-
Aghouat" :
68- Cours de structure urbaine master 2 architecture ville et territoire, Dr Bougherira Hadji
Quenza, université de Blida, année universitaire 2017/2018.
ص،2010 ، جامعة بوزريعة، رسالة ماجستير، دراسة حالة سقوف األغواط: ترميم وصيانة السقوف التقليدية بالقصور الصحراوية، التخي بلقاسم-69
. (traduit par l’auteur)23
.666 ص،1973 ، دار المعارف بمصر، مجمع اللغة العربية الجزء الثاني الطبعة الثانية، المعجم الوسيط-70
71- Id.
52
Chapitre III
Ainsi que les auteurs et les officiers français qu’ont écrit sur Laghouat
ont mentionnés d’autres sens sauf qu’ils sont loin de la réalité, comme de dire
que Laghouat est un mot arabe qui désigne maison entourée de jardins75,
qu’est une signifiance qui n’existe pas dans les dictionnaires arabes.
، الجزء السابع، كتاب العبر وديوان المبتدأ والخبر في أيام الع رب والعجم والبربر ومن عاصرهم من ذوي السلطان األكبر،) ابن خلدون (عبد الرحمان-72
.100 ص،1959 بيروت،مطبعة دار الكتاب اللبناني
73- MANGIN (E), notes sur l’histoire de Laghouat (1er chapitre), Revue Africaine, Ed. Adolphe
Jourdan, volume 37, 1893, p359.
74- voir : Durand (D), Visite à Laghouat, 1924.
75- Melia (J), Laghouat ou les maisons entourées de jardins, Paris, 1923, p 30.
53
Chapitre III
54
Chapitre III
Bientôt des migrations de tous pays, attirées par la présence de l'eau, vinrent
s'établir à peu de distance de Ben-Bouta.
79- Kasbah-ben-Fetoh finit par disparaitre vers 1666, et ne resta donc que quatre village
autour de Ben-Bouta, qui continuèrent de vivre en désaccord.
80- Op. Cit., E. MANGIN, p 371/373.
81- OTHMANI-MARABOUT Zahra, Croissance Urbaine : processus et formes d’urbanisation d’une
oasis Cas de Laghouat, Thèse de magister, EPAU, 2000, p 142.
82- GEORGES Hirtz, L’Algérie nomade et Ksourienne, P.TACUSSEL, 1989, p133.
55
Chapitre III
Laghouat avait une position clé aussi bien sur les routes commerciales
transsahariennes du territoire Algérien qu’africain par le rôle de relais qu’elle a
assumé sur ces grands axes caravaniers d’antan (fig 3.8).
56
Chapitre III
84- né à Tlemcen en 1668, mourut à Laghouat en 1737. Il appartenait à une des principales
familles de Tlemcen. Sa vocation pour la vie religieuse se déclara pendant un séjour qu'il fit
dans cette tribu. Il quitta Tlemcen vers 1694, passa à Oran, alla chez les Harrar où il resta
quelque temps, et de là vint à Ben-Bouta pour s'y installer définitivement.
57
Chapitre III
C'est à cette époque que la grande tribu des Larbâa vint s'établir
définitivement dans les environs de Laghouat. Son nom lui venait de sa
division-en quatre fractions, les Maamra, les Hadjadj, les Oulad-Salah et les
Oulad-Zid85.
58
Chapitre III
Hirtz86 décrivait la
composition du ksar Ben-
Bouta : « Oulad Ahlaf, dans les
quartiers est et Oulad Serghin,
dans le district ouest, se
subdivisaient en plusieurs sous-
groupements et le troisième clan,
les Oulad Sidi El Hadj Aїssa,
s’était établi sur les lisières sud ». FIG 3.10. BEN BOUTA –
EL AROUAT A LA FIN
DU XVIIIe SIECLE
Source: GEORGES Hirtz, Op. Cit.
Une déviation de l’Oued-Mzi, appelée Oued-Lekhier (fig 3.10), qui sort de terre
au Nord de la ville, dans un endroit sablonneux, traverse d'abord les jardins
des Hallaf avant d'aller donner la fertilité à ceux des Serghin, et alimente toute
la ville. Le parti le plus habile, le plus actif ou le plus vigilant, se rendait maître
de ce ruisseau et pouvait alors dicter ses conditions à l'autre, qui privé d'eau,
se trouvait à sa merci87.
59
Chapitre III
-En 1741, le Bey du Titteri, à la tête d’une imposante armée, assiégea la ville.
Défait, il reprit la route de Médéa.
-En 1785, le bey d’Oran sur l’ordre du dey d’Alger, mena une expédition
punitive contre LAGHOUAT qui refusait toujours de payer l’impôt annuel de
700 réaux.
A cause de son éloignement, l'oasis paya fort irrégulièrement tribut aux Turcs
d'Alger. Elle se soumit sans coup férir au général MAREY-MONGE en 1844,
mais fit défection quelques années plus tard, donnant asile au chérif
Mohammed Ben Abdallah, ennemi de la France et agitateur redoutable.
88- ROSSO Jean Claude, Pour la mémoire au présent, notre journal.info, INFO 362, 06 février
2014.
60
Chapitre III
Des deux côtés, près des portes à l’extérieur de la ville se tenaient les
marchés, c’est le lieu d’échange entre les nomades et les habitants
sédentaires. Comme toutes les villes du sud, Laghouat est bâtie sur un simple
plan qui consiste à diminuer l’espace au profit de l’ombre, c’est un assemblage
de ruelles, d’impasses, de couloirs et de fondouks entourés d’arcades.
61
Chapitre III
92- Cours HCA ‘habitat traditionnel’, MOUKHTARI Ferhat, université de Laghouat, 2008/2009.
93- Op.cit., OTHMANI-MARABOUT Zahra, p 42.
62
Chapitre III
63
Chapitre III
Donc près de deux décennies, Laghouat fut l’une des principales bases
militaires à la lisière du Sahara. Cette garnison ne cessa de grossir pendant
toute la période de conquête du Sahara. Elle se stabilisera après la guerre de
1914 à 1918 elle se dota de plusieurs unités qui ont participé à toutes les
opérations sahariennes…96
94- LETOURNEAU (R.), Laghouat esquisse Historique de 1843 à 1864, Manuscrit sur Laghouat
30 pages, p 12.
95- Ibid, p 23.
96- TRUMELET (C.), Les Français dans le désert, journal d’une expédition aux limites du Sahara
Algérien, Paris, Garnier, 1885.
97- Id.
64
Chapitre III
qui sont aménagés ou complétés par des constructions neuves qui s’intègrent
harmonieusement dans le décor environnant98.
98- ODETTE , Petit, Laghouat Essai d’histoire sociale, Paris Collège de France, 1976, p 43.
99- Id, pp 44 ; 45.
65
Chapitre III
100- Révision du PDAU de Laghouat, Rapport de la 1er phase ‘Etat de fait’, 2016, pp 49 ; 50.
66
Chapitre III
Oasis
Extension à moyen terme
Extension à long terme
Axe structurant la ville
Axe de transit
FIG 3.17. LA VILLE DE LAGHOUAT A L’EPOQUE POST-COLONIALE
Source : OTHMANI-MARABOUT Zahra, Croissance Urbaine.
67
Chapitre III
noyau sur les trois mamelons du Djebel Tizigrarine qui par leur extension et
conurbation le ksar Ben Bouta a pris naissance.
68
Chapitre III
Extension bi-axiale :
69
Chapitre III
devient un axe porteur de croissance ; de cet axe dérive des axes secondaires
suivant un module de 300 m.
Avenue Félix
Avenue Cassaigne
Trame coloniale
70
Chapitre III
A- Première phase
B- Deuxième phase
Djebel
Lahmar
Oued
M’zi
71
Chapitre III
3.2.4. Synthèse
72
Chapitre III
Notre quartier fait partie de l’ancien ksar de Laghouat, l’un des deux
quartiers formateurs du tissu ancien du ksar. Le quartier des Ouled-Serghine
et celui des Ahllaf, le premier fut transformé pendant la période coloniale à
travers les empruntes architecturales qui persistent à nos jours, par contre le
seconde objet de notre étude a pu résister, malgré les maintes
transformations, et a conservé son aspect général antérieur.
Quartier
Boulevard de Tapis Vert
l’Indépendance
Oasis
Nord
Kef
Tizgrarine
QUARTIER
ZGAG EL-
HEDJADJ
Quartier
Dalaâ
Quartier
Safah
73
Chapitre III
A cette époque le
quartier possédait une tour
sur le sommet extrême de la
colline limite est du quartier FIG 3.26. ZGAG EL-HEDJADJ DURANT LA
PERIODE PRECOLONIALE
"Bordj Ben Abd-Allah", de plus Source : KERROUM Nadir, Contribution à la
restauration des architectures de terre par la durabilité
la présence des remparts que de leurs enduits
possédaient de deux portes du côté de Zgag El-Hedjadj : Bab El-Chergui
(porte de l’est), Bab El-Bhair (porte des vergers). Constitué par un réseau
imbriqué de ruelles, de corridors et d’impasses, suivant un plan qui consiste à
diminuer l’espace au profit de l’ombre.
Fortification de la ville par des remparts, tours, et fort Morand édifié sur
la Tour Abdallah.
74
Chapitre III
Implantation de quelques
équipements (église, école,
hôtel, bain maure)104.
104- KERROUM, Nadir, Contribution à la restauration des architectures de terre par la durabilité
de leurs enduits, thèse magister, université de Laghouat, 2013, pp 9 ; 10.
105- Id.
75
Chapitre III
Rue Commerçante
Ruelle
Impasse
FIG 3.30. HIERARCHIE DES VOIES DANS LE QUARTIERZGAG EL-HEDJADJ
Source : Etablie par l’auteur
76
Chapitre III
Chaque îlot est formé par un ensemble de maisons qui sont serrées les
unes contre les autres, fermées sur elles même, ne possédant qu’une cour ou
Haouch ouvert vers le ciel. La rue commerçante constitue le principal espace
public du quartier, d’une largeur de 3m et sans trottoir, la circulation
mécanique gène les piétons.
77
Chapitre III
78
Chapitre III
Bab El-Oued
Fort Morand
L’Eglise
Marabout
Sidi AEK
Mosquée
El-Khalifa
Mosquée
Drawiche
Rempart
Place de l’Etoile
FIG 3.32. MONUMENTS HISTORIQUES DU QUARTIER ZGAG EL-HEDJADJ
Source : Etablie par l’auteur
79
Chapitre III
familles héritières. Dans le cas des familles non aisé, la maison est divisée par
un mur qui transforme l’ancienne organisation. Le peu de maisons habitées
par leurs propriétaires sont reconstruite en béton. L’envahissement du
quartier traditionnel de maisons en béton alors que le four à chaux se trouve à
côté, dont sa dernière braise s’est éteinte il y a quelques années.
Au-delà des quelques petites variations qui peuvent exister entre les
différents types de maisons dans ce quartier, un certains nombres de
caractéristiques communes identifie ce qu’on peut appeler la maison
traditionnelle type.
80
Chapitre III
81
Chapitre III
82
Chapitre III
mais, pour donner plus de solidité aux mottes de terre, il y fait intercaler
quelques assises en maçonnerie de pierre et de chaux106.
Vers 1938, cette technique n’avait pas beaucoup changé, à part les
quelques légères amélioration qui ont été apportées avec l’utilisation du
ciment, le fer à T, les enduits sur les murs intérieurs et l’aménagement de
fenêtres et de portes.
83
Chapitre III
A travers les visites sur terrain et l’enquête réalisé auprès des occupants
nous avons élaboré les résultats suivants sur les 200 habitations de Zgag El-
Hedjadj:
84
Chapitre III
85
Chapitre III
86
Chapitre III
Conclusion
87
Chapitre III
L’état doit aussi sélectionner le groupe des maisons qui gardent encore
leur style ancien et qui sont en bon état et les restaurer tout en les équipant
pour recevoir les touristes locataires des pièces de ces habitations.
88
Bibliographie
Bibliographie
LES LIVRES
- ZAÏED A., Le Monde des ksour du Sud-est tunisien, Tunis, Beït al Hikma,
1992.
a
Bibliographie
LES THESES
b
Bibliographie
LES REVUES
- Revue de l’orient
- http://algerieterredafrique.blogspot.com
- archives-ouvertes.fr
- https://journals.openedition.org
- http://openarchive.icomos.org
- www.percée.fr
- http://www.pierreseche.com
- revue.org
- Sndl
- Wikipédia.com
c
Bibliographie
COURS
COMMUNICATIONS
d
Bibliographie
de l’Algérie), Congrès Mondial des Études sur le Moyen-Orient et l'Afrique du
Nord, le 19-24 Juillet 2010, Barcelone, Espagne.
ESSAIS ET MANUSCRITS
- GEORGES Hirtz, essai sur l'évolution politique et social de Laghouat depuis
1830.
- ODETTE Petit, Laghouat Essai d’histoire sociale, Paris Collège de France,
1976.
- TRUMELET C., Les Français dans le désert, journal d’une expédition aux
limites du Sahara Algérien, Paris, Garnier, 1885.
DOCUMENTATION EN ARABE
-ابن خلدون (عبد الرحمان) ،كتاب العبر وديوان المبتدأ والخبر في أيام العرب والعجم والبربر ومن عاصرهم من ذوي
السلطان األكبر ،الجزء السابع ،مطبعة دار الكتاب اللبناني ،بيروت .1191
-أبو سالم عبد هللا بن محمد العياشي ،الرحلة العياشية 1661م1663-م ،دار السويدي للنشر والتوزيع ،أبو ظبي.2006 ،
-أوزايد بالحاج ،أ.د .بوسليم صالح ،تجارة القوافل بين الجزائر وإفريقيا جنوب الصحراء في العهد العثماني ودورها الحضاري،
مجلة روافد للبحوث و الدراسات /جامعة غرداية /العدد الثاني (2012م).
-أيوب (عبد الرحمان) ،من قصور الجنوب التونسي :القصر القديم ،النقائش والكتابات القديمة في الوطن العربي ،المنظمة
العربية للتربية والثقافة والعلوم ،تونس .1111
-التخي بلقاسم ،ترميم وصيانة السقوف التقليدية بالقصور الصحراوية :دراسة حالة سقوف األغواط ،رسالة ماجستير ،جامعة
بوزريعة.2010 ،
-شتيح عزالدين ،إعادة توظيف المعالم التاريخية (بناء األمس/وظيفة اليوم) حالة دراسية حصن بوسكارين األغواط ،مذكرة
ماجستير ،جامعة قسنطينة.2011 ،
-الدكتور علي حمالوي ,نماذج من قصور منطقة األغواط ,المؤسسة الوطنية للفنون المطبعية وحدة الرغاية ,الجزائر.
-المعجم الوسيط ،مجمع اللغة العربية الجزء الثاني الطبعة الثانية ،دار المعارف بمصر.1123 ،
e
ANNEXE 01