Dossier 2 Actu Maroc Kossir
Dossier 2 Actu Maroc Kossir
Dossier 2 Actu Maroc Kossir
La rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc en août est le résultat d’une
longue histoire de tensions. Les deux nations n’ont jamais connu de longues périodes d’amitié,
malgré les nombreux facteurs qui les unissent. En effet, elles appartiennent à la même région du
Maghreb, partagent la même religion (islam sunnite et rite malékite) et la même identité, et
parlent un dialecte similaire. Elles partagent en outre une frontière commune de 1 550 km.
Comment expliquer les tensions qui ont caractérisé leurs relations et ont maintenant conduit à une
deuxième rupture des relations diplomatiques ? La première, initiée par le Maroc, a perduré de
1976 à 1988.
En août dernier, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a confirmé la
rupture diplomatique de l'Algérie avec le Maroc après avoir affirmé que la cause était "une
accumulation de circonstances". Bien que le roi du Maroc, Mohammed VI, ait tenté de tendre la
main à son pays voisin, l'Algérie a rejeté les éventuelles propositions de réconciliation, ce qui a
contribué à creuser un fossé abrupt.
Suite à l'annonce du gouvernement algérien, les deux pays se sont engagés dans une importante
escalade de la tension qui a atteint son apogée en septembre dernier lorsque les autorités
algériennes ont fermé l'espace aérien algérien aux avions marocains.
Toutefois, la principale cause de la crise qui marque la distance entre le Maroc et l'Algérie est le
conflit du Sahara marocaine, car Alger s'est révélé être un allié du Front Polisario. Pour sa part, le
président algérien Abdeljamid Tebboune a exprimé son inquiétude après que le Maroc ait
manifesté son soutien à l'ONU au mouvement d'indépendance des tribus kabyles en soutenant "le
droit du peuple kabyle à l'autodétermination".
Après avoir annoncé la fermeture de l'espace aérien, l'Algérie s'en prend à l'un des secteurs clés du
Maroc : le tourisme. A cet égard, la perte d'influence de l'Algérie au sein de l'ONU et sa perte
d'influence diplomatique pourraient avoir conduit à cette décision afin de nuire à son économie.
Dans ce contexte, le Maroc et l'Algérie sont engagés dans une sorte de course à la diplomatie et
aux armes pour affirmer leur influence en Afrique du Nord. D'une part, le royaume alaouite a
commencé à établir des relations de coopération avec Israël, notamment dans le secteur de la
défense et du renseignement, afin d'être en mesure de se défendre contre une éventuelle attaque.
En outre, le soutien diplomatique des États-Unis et leur reconnaissance ultérieure de la
souveraineté marocaine sur le Sahara constituent un appui solide.
Les répercussions à la rupture des relations diplomatiques entre l'Algérie et le Maroc seront
surtout d'ordre économique. Le sujet qui inquiète le plus le Maroc, c'est notamment la possibilité
de la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe, qui relie depuis 1996 les gisements algériens à
l'Europe via le royaume marocain et dont le contrat expire en octobre prochain.
À ce sujet, Alger a laissé la question en suspens en affirmant qu'il reviendra à la société Sonatrach
d'en décider. Mais dans le même temps, l'Algérie a développé le gazoduc Medgaz, acheminant le
gaz directement vers l'Espagne. Alger pourrait donc utiliser cette ligne à la place du gazoduc
marocain, qui transporte 8,2 millions de m3 vers l'Espagne.
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ISMAIL KOSSIR ORAL CNAEM
En ce qui concerne le mouvement de personnes entre les deux pays, Alger a affirmé que les
consulats des deux pays resteront ouverts et que cette décision ne se répercutera pas sur les
marocains résidant en Algérie, ni sur les Algériens au Maroc.
D'un point de vue diplomatique, une telle décision constitue un nouveau coup dur pour l'Union du
Maghreb arabe, bloquée depuis de longues années en raison des relations difficiles entre Alger et
Rabat. La rupture aura probablement un impact sur l'Union africaine qui risque d'être divisée entre
partisans des deux pays.
le Maroc a fait savoir, par voie de communiqué, que l’Espagne considérait désormais « l’initiative
marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible
pour la résolution du différend » relatif à la question du Sahara .
Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a adressé un message au souverain dans lequel
il exprime sa volonté de « construire une nouvelle relation, basée sur la transparence et la
communication permanente, le respect mutuel et les accords signés par les deux parties et
l’abstention de toute action unilatérale, à la hauteur de l’importance de tout ce que nous
partageons ».
Le communiqué évoque également une « détermination à relever ensemble les défis communs,
notamment la coopération pour la gestion des flux migratoires [en] Méditerranée et [à travers]
l’Atlantique, en agissant toujours dans un esprit de pleine coopération […] dans le but de garantir
la stabilité et l’intégrité territoriale des deux pays ».
’Espagne a donc choisi de rejoindre la France et l’Allemagne, qui ont publiquement fait part de leur
soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc. En visite à Rabat le 8 mars, la sous-secrétaire
d’État américaine Wendy Sherman avait réitéré le soutien de Washington à ce plan.
La brouille diplomatique majeure entre Madrid et Rabat avait été provoquée en avril 2021 par
l'accueil en Espagne, pour y être soigné du Covid, du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, ennemi
juré de Rabat.
Elle s'est traduite en mai dernier par l'arrivée massive de migrants d'origine marocaine dans
l'enclave espagnole de Ceuta, sur la côte nord du Maroc, profitant d'un relâchement de la
surveillance des frontières côté marocain.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les réserves en gaz de l’Afrique attirent de plus en
plus les regards, l’Union européenne cherchant notamment des alternatives à son
approvisionnement en gaz par la Russie.
Il y a quatre ans, le roi du Maroc Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari sont
tombés d’accord sur un méga-projet de transport de gaz le long de la côte atlantique, sur pluis de
3.000 km. Un accord entre les deux pays a été signé pour la première fois en 2016.
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ISMAIL KOSSIR ORAL CNAEM
Le ministre nigérian du Pétrole Timipre Sylva a déclaré que le pipeline serait une extension d’un
gazoduc acheminant le gaz du sud du Nigeria au Bénin, au Ghana et au Togo depuis 2010. « Nous
voulons continuer ce même pipeline jusqu’au Maroc le long de la côte. Aujourd’hui, (le projet) est
toujours à l’étude », a affirmé lundi M. Sylva.
Le Nigeria, membre de l’OPEP, dispose d’énormes réserves en gaz, les premières en Afrique et les
septièmes au niveau mondial.
l'exécutif mise sur «Awrach» et «Forsa» pour promouvoir l’emploi et la création d’entreprises
Le programme «Awrach», doté de 2,25 milliards de DH, vise la création, en 2022 et 2023, d’une
activité professionnelle temporaire au profit de 250.000 personnes. Le programme «Forsa», avec
un budget de 1,25 milliard de DH, ambitionne de créer et accompagner, sur une période de 5 ans,
12.000 entreprises.
À caractère temporaire, les emplois à créer dans le cadre du programme «Awrach» concernent
notamment la réalisation de travaux de réhabilitation d’infrastructures et de monuments, la
préparation d’espaces verts, l’enseignement préscolaire, la numérisation des Archives,
l’accompagnement des personnes âgées ou des activités en relation avec l'animation culturelle et
sportive. Le gouvernement souligne que la dimension régionale est fortement présente dans ce
programme afin de garantir sa déclinaison territoriale.
Cette approche permet d’adapter l’offre aux besoins et aux spécificités de chaque région.
S’agissant du programme «Forsa», l’enjeu est d’accompagner les porteurs de projets et les petites
entreprises, tout en insistant sur l’importance et l’intérêt de la mise en œuvre dans «les plus brefs
délais» afin de répondre aux attentes et aux aspirations des Marocains et des Marocaines,
notamment en matière d’emploi, et dans le respect de la justice spatiale.
Le 4,7% est conforté par les chiffres du HCP qui sur une base annuelle a sorti un taux de 3,6% en
février 2022. Nous allons voir en juin prochain s’il y aura une accentuation ou pas. Tout dépend
aussi des éléments géopolitiques, notamment un éventuel embargo sur le pétrole russe… Ce sont
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ISMAIL KOSSIR ORAL CNAEM
des éléments qu’il faut actualiser et qui sont encore une fois entourés de nombreuses
incertitudes», fait savoir M. Jouahri. Interrogé sur une éventuelle stagflation, le wali de Bank Al-
Maghrib infirme. «Il n’y a pas de stagflation. Nous sommes dans une phase de pression
inflationniste qui se confirme. On aurait pu parler de cela en 2019 lorsqu’on a été à 0,2%.
Actuellement la tendance est la même dans les autres pays développés ou émergents. La pression
inflationniste se fait sentir». Compte tenu des facteurs exogènes et des conditions climatiques
défavorables, la croissance économique devrait connaître en 2022 une décélération à 0,7%. Elle
devrait s’accélérer à 4,6% en 2023. Face à ce contexte incertain, le Conseil de Bank Al-Maghrib a
décidé de maintenir l’orientation accommodante de la politique monétaire et de garder en
conséquence le taux directeur inchangé à 1,50%.