Success Story

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Success story

REALISES PAR:

SIOUD KHALED

Ben hassine Tarek

Abroughi Oussama

CLASSE : T P 21

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2020 – 2021

PROFESSEUR : Mme Thouraya Benharrath


Success story de Insaf Karoui

Insaf Karoui est l’une des revendeuses


célèbres tunisiennes de chaussures et en
particulier les chaussures de danse sous le
nom de la marque Estrella. Elle était au
début une danseuse professionnelle.
Son parcours est bien particulier. On dit de
certains métiers qu’ils mènent à tout à
condition d’en sortir. Pour elle, c’est son
loisir, la danse, qui l’a menée à la fabrication
quasi artisanale (handmade) des chaussures…de danse. Férue
de danse latine, essentiellement la salsa mais aussi le tango,
elle a remarqué que ses copains et copines de  danse portaient
des chaussures peu adaptées à leur loisir, pourtant il s’agit d’un
accessoire essentiel. A peine s’ils chaussaient ces espadrilles
de genre «gazelle». Mais si de telles savates sont permises aux
entraînements ou aux leçons de danse, ce n’est pas le cas au
cours des soirées dédiées à la danse où il faut être sur son
trente et un.

Participant avec ses amis à un meeting de danse (c’est comme


ça qu’on appelle la virée de tout un week-end dans un hôtel
quelque part dans le monde où la danse est pratiquée jusqu’à
une heure tardive de la nuit et où tout ce qui a trait à la danse
est présent) à Bratislava, la capitale de la Slovaquie, elle a
remarqué qu’il y avait des stands de chaussures, de grandes
marques italiennes ou de fabrication chinoise. Ces chaussures
étaient très chères jusqu’à 200 euros, c’est-à-dire 450 dinars.
Artiste dans l’âme, Mme Insaf Karoui a eu le déclic à ce
moment-là. Et si elle se mettait à fabriquer ces fameuses
chaussures ? si ces chaussures ressemblent à première vue
aux autres chaussures mais elles ne le sont pas tout à fait. Car
c’est au niveau de la semelle que la différence s’opère puisqu’il
faut du daim suède qui puisse adhérer aux pistes de danse
sans les abîmer. Il faut aussi que les talons soient un peu
larges car c’est le point d’appui principal de la danseuse ou du
danseur.
Dans les danses latines, le danseur fait tournoyer sa partenaire
et la tire brusquement vers lui. Il faut des chaussures
appropriées à cette fin. Insaf karoui a été beaucoup encouragée
par ses professeurs, le couple Farès Soltani-Katy Khadija
Tunisienne dans l’âme, un mélange détonant de douceur et de
détermination, elle prend son bâton de pèlerin et va partout où
les chaussures sont fabriquées, à Sfax bien sûr mais aussi à
Bahr Lazrag près de La Marsa et ailleurs, car il faut de la
matière première, du cuir mais aussi ce fameux daim suède.
Elle a commencé à fabriquer des chaussures de ses petites
mains. Mais elle se rend compte qu’il lui faut des moules,
surtout pour le talon un peu particulier comme on l’a dit. Un
moule, c’est quelques milliers de dinars. Elle a commencé en
raclant des fonds de tiroir. Son mari travaillant dans les
télécoms, admiratif, l’aide autant que faire se peut. Qu’à cela ne
tienne. A force de volonté, elle déniche l’homme qui accepte
d’adapter un de ses moules à ses besoins. Soulagée, car le
talon est la partie essentielle de la chaussure de danse, elle
peut continuer tranquillement son rêve. Au cours d’un de ces
fameux meetings, cette fois à Hammamet en Tunisie, on lui
suggère d’offrir des chaussures au couple de danseurs
gagnants.

Elle accepte de bonne grâce. Mais il lui faut fabriquer des


chaussures à la pointure de l’homme et de la femme
vainqueurs. Elle y réussit tant et si bien que cela lui fera une
belle publicité. S’inspirant de la mode à travers Internet, Insaf
Karoui s’oblige maintenant à fabriquer toute une série de la
pointure 37 à 42 dans tous les modèles conçus. Elle ne compte
pas pour le moment ouvrir une boutique. Mais elle est
consciente qu’il faut aller avec ses chaussures sous les bras à
tous les meetings et congrès de danse de notre région, à
Marrakech ville de la danse par excellence, mais aussi à
Beyrouth et à Dubaï. Elle a essayé de travailler avec un
Libanais mais il lui a demandé de mettre son logo à lui, mais
elle a refusé net. C’est son travail à elle, sa griffe à elle, son
idée à elle, ses efforts à elle. Et elle ne veut pas les brader. Sa
marque c’est Estrella et son logo, un couple de danseurs se
tenant par la main.
Estrella est un mot espagnol qui  veut dire étoile, star, vedette,
phare. Mme Insaf Karoui veut que ses chaussures soient tout
cela à la fois. Des étoiles chaussées par  des stars. Elle a déjà
sa page sur Facebook, elle vend en ligne mais cela ne sera pas
suffisant. Il lui faut se faire connaître et elle compte bien s’y
investir. Artiste jusqu’ au bout des ongles, volontaire comme il
n’y en a pas deux, elle est déterminée à se faire une place au
soleil.
A travers son histoire, on trouve qu’elle est une femme forte,
ambitieuse, qu’elle a de la détermination, de la persévérance et
de la confiance en soi qui l’ont incité à se lancer dans ce défi
mais aussi elle est diligente et persistante, elle a pu accomplir
son objectif grâce à ses efforts et son travail laboureur, C’est
l’histoire de Insaf Karoui l’exemplaire de la femme tunisienne
réussie.

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