Conditions D'Uti1, Isation de La Methode - de L'Amidon Des Tubercules Tropicaux Cultlves Cameroun" Polarimetrique Pour Le Dosage
Conditions D'Uti1, Isation de La Methode - de L'Amidon Des Tubercules Tropicaux Cultlves Cameroun" Polarimetrique Pour Le Dosage
Conditions D'Uti1, Isation de La Methode - de L'Amidon Des Tubercules Tropicaux Cultlves Cameroun" Polarimetrique Pour Le Dosage
RESUME
Les valeurs des coefficients rotatoires des amidons de 26 variété,s appartenant
à 10 espèces de tubercules tropicaux sont déterminées mettant en évidence une
variabilité intra et interspécifique suffisamment importante pour que soit recom-
mandée la détermination du coefficient rotatoire caractéristique de l’amidon de
chaque variéte btudiée si l’on veut utiliser la méthode polarimétrique d’EWEKS
pour des dosages répétitifs.
ABSTRACT
I
INTRODUCTION
Les méthodes de dosage de l’amidon nécessitent dans un premier temps une
dispersion qui peut se faire selon différentes modalités : empesage, action de certains
acides ou de certains sels. La détermination de la teneur en amidon se fait ensuite :
r
c
Parmi toutes les méthodes essayees dans notre laboratoire (DIhILER, 1964 ;
E\VERS. 1965 ; rHI\'END e t al., 1965),la méthode EWERS est celle qui s'est révelée
présenter le plus d'avantages en raison de sa simplicité e t de sa rapidité d'exécution
et de la bonne reproductibilité des résultats.
Enfin, nous avons comparé les valeurs obtenues par la méthode enzymatique de
THIVEND et al. (1965) et la méthode polarilnétrique d'E\YERS modifiée (1965)
sur des amidons purifiés et sur des moutures de tubercules entiers.
MATERIEL ET METHODES
MATERIEL UTILISE
Les amidons ont ét6 extraits de la fraction comestible de tubercules ou racines
cultivés dans les stations agronomiques de la région de Yaoundé (Ecole Nationale
Supérieure? Agronomique de Nkolbisjon) ou de l'Ouest-Cameroun (Station de
l'Institut de la Recherche Agronomique à Bambui).
METHODES
Extraction de l'amidon
82
/$' '
recueilli est alors lavé à l'eau permutée, puis décanté. Après plusieurs lavages et
décantations ou centrifugations successifs, le produit résiduel est dispersé et agité
dans un mélange à un volume de toluène pour neuf volumes de solution aqueuse
de chlorure de sodium à 4 p . 100, afin de séparer les protéines de l'amidon du
milieu. Après une nouvelle série de lavages l'eau permutée, alternant avec des
décantations ou des centrifugations, la suspension est séchée à une température
inférieure à 45' C. Finalement le produit sec est broyC modérément e t passé 8.
travers un tamis à mailles de 0,25 mm.
alata 1 white Ex B a h t
goana Ex West Indies
Bulbifera 1 Ex Nkometi
esculenta 1 E 171
2 E 272
C.R.S20 =
ho x 100
T x PE x h1.S. x 2
Origine de Cendres Prodines Lipides Insoluble Pentosanes Amidon C.K.S. (1) Nombre de
l'amidon
~~
Dioscorea
esculenta
1
'2
0,11
0,13
0,OO
0,OO
0,11
0,22
1,85
0,81
0,21
0,21
--
"7,.
I 183,83*0,32
98,63 181,01*0,46
7
9
VM 182,4
Manihot
-1 0,05 0,OO 0,03 0,13 0,12 99,67 184,72*0,38 24
esculenta VM 184,7
(1) Coefficient rotatoire des amidons à 20' c +erreur standard V.M. :Valeur moyenne.
RESULTATS ET DISCUSSION
Valeur des coefficients rotatoires spécifiques. Variations inter et intra-spécifiques.
Les valeurs des coefficients rotatoires des amidons de 26 variétés,appartenant à
10 espèces différentes de tubercules tropicaux sont données dans le tableau 2.
Le\ valeur5 mo) ennes obtcnues pour chaque espèce s'dchelunnent entre 1 81,4
et 186,8 inettant en e\ idence une 1 ariabilite inrerqpécifique légèrement plus iinpor-
tante que celle o b w l é e chez le> céréales cnurmtes (181,3 pour l'avoine 5 185,9
pour le riz).
1.a \ ariabilite intraspécifique est du mème or,h-e de grandeur : les écarts relatifs
dépasscnt 3 TI entre differentes 1 arietes de Colocusici nntiquoruni OLI de Dioscoreu
dun1 rtoni l n ,
Nombre
(hipine de Cendres Proteiner 1,ipides Insoluhle Pentos.~nes )\midon C.K.S. I 1 I de diter-
I' am idon Formique minations
86
Les différences obseivées, bien que significatives sur les échantillons Ctudiés,
sont relativement faibles : l'utilisation du même coefficient rotatoire quelque soit le
stade physiologique des tubercules ne devrait pas provoquer d'erreurs relatives
supérieures 1'5 % dans le dosage de l'amidon.
b
100 0,14 0,52 0,05 0,06 0,oo 99,23 182,OO +0,46 13
~~~~~~ ~ ~ ~~ -
Les différences observées restent suffisamment faibles pour que dans le cas
d'apport modéré d'engrais azoté, l'emploi du coefficient rotatoire unique pour
le dosage de l'amidon selon la méthode EWERS n'entraîne pas d'erreurs relatives
supérieures à 1 %.
. o
Revue Science et Technique, (Sci. Santé) 1982. N . 3 : 81-91
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Tableau 5. Variation du coefficient rotatoire spccifiquc de l’amidon de 4 espèces
de tubercuks tropicaux en fonction du traitement subi pdalablement à la dispersion
par l’acide chlorhydrique.
Ipomea
Batatas 1 98,2 98.6 - 0,4
Manihot
Esculenta 1 99,4 99.7 - 0,3
Xanthosoma
Sagittifolium 1 99,7 99,4 + 0.3
-
- 1,3
~~
88
&
.
Les différences restent faibles, sauf pour certaines espèces (Colocasia anti-
quorum, Dioscorea dumetoruni, Dioscorea rotundata) dont les amidons, comme
celui du Maïs, pourraient être dispersés incomplètement en raison du manque de
fiabilité de notre autoclave our lequel la température maximum, lue sur le mano-
g
mètre, varie entre 132 et 138 C .
Les différences entre les résultats fournis par les deux méthodes sont plus
importantes lorsqu’elles sont appliquées au dosage de l’ensemble de la partie comes-
tible des tubercules (Tableau 7). Ces écarts peuvent résulter d’une dispersion impar-
faite lors de l’application de la méthode enzymatique, mais surtout de l’utilisation
pour la méthode EWERS, d’un coefficient rotatoire moyen pour chaque espèce
ce qui en raison de la variabilité iiitraspécifique du coefficient rotatoire, peut être B
l’origine d’écarts relatifs supérieurs à 3 %.
Les coefficients rotatoires cles amidon\ estraits des tubercules de deux esptces
d“ignames ont subi des variations en rapport avec I’ige physiologique des tubercules
à la recolte, la durée de leur conselvation et la quantité d’engrais azoté qui leur a été
apportée au cours de leur cro~ssmce.Tourefoi\, ces variations restent suffisamment
faibles pour auutoriqer lors de d o q e de routine de l‘amidon par la méthode ELVERS,
l’emploi du coefficient rotatoire caracteristique de l’amidon de la variété quelque
soit l’dge phyhiologique des tubercules, leur dnree de conservation et les apports
d’engrais azote au cou] de leur croiss‘ince.
BIBLIOGRAPHIE
an--<
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17. TRECHE, S., AGBOR EGBE, T., MBOME LAPE I. et MBA MEZOUI, C., -
Essais d’adaptation de procédés technologiques à la fabrication de
produits séchés à partir d’ignames cultivées au Cameroun (Dioscoreu
dumetoium et D. Rotunduta) paraitre.