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CONSTRUCTION ET ENTRETIEN DES ROUTES

LA VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE


AUX LIANTS HYDRAULIQUES
ÉCOLOGIE, ÉCONOMIE ET CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

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E C I M BÉTON
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JOUR
CONSTRUCTION ET ENTRETIEN DES ROUTES
LA VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE
AUX LIANTS HYDRAULIQUES
ÉCOLOGIE, ÉCONOMIE ET CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

INTRODUCTION 5

CHAPITRE 0 | INTRODUCTION 9
CHAPITRE 1 | VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE
POUR LA CONSTRUCTION ET L’ENTRETIEN
DES ROUTES 19
CHAPITRE 2 | VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE :
ASPECTS RÉGLEMENTAIRES ET NORMATIFS 21

CHAPITRE 3 | TRAITEMENT DES SOLS : PRINCIPES GÉNÉRAUX 27


CHAPITRE 4 | TRAITEMENT DES SOLS : RÉALISATION
ET CONTRÔLES 34
CHAPITRE 5 | RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE
À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES 41
CHAPITRE 6 | RETRAITEMENT AUX LIANTS HYDRAULIQUES
D’UNE CHAUSSÉE CONTENANT DES HAP 55
CHAPITRE 7 | RETRAITEMENT D’UNE CHAUSSÉE
AU LIANT COMPOSÉ 59
CHAPITRE 8 |RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE
À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES -
RETOUR D’EXPÉRIENCE : A10 65
CHAPITRE 9 | RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE
À FROID AUX LIANTS MIXTES - RETOUR
D’EXPÉRIENCE : CHANTIER À L’INTERNATIONAL 71
CHAPITRE 10 | VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE :
ÉVOLUTION DU MATÉRIEL 77
CHAPITRE 11 | VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE :
ASPECTS ÉCONOMIQUES 88
CHAPITRE 12 | VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE :
CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE 93
CHAPITRE 13 | VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE :
CONCLUSION 93

SOMMAIRE | 3
LE TRAITEMENT ET LE RETRAITEMENT DES MATÉRIAUX
POUR INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT : ASPECTS
TECHNIQUES, ÉCONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX

Préambule
Pour construire et entretenir son réseau d’infrastructures, la France puise annuellement
200 millions de tonnes de matériaux dans ses réserves naturelles. Ce phénomène n’est pas
unique. On le retrouve dans tous les pays du monde.
Les impacts sur le milieu naturel ne sont pas négligeables. Citons entre autres : la réduction
des réserves en granulats, les nuisances générées par les transports et les risques induits par
le trafic des véhicules, sans oublier le délicat problème de la gestion des rebuts issus de la
déconstruction d’ouvrages ainsi que de l’exploitation des gisements.
Or, il est possible d’atténuer cet impact tout en réalisant des économies substantielles,
en considérant les matériaux des sites à aménager ou à entretenir comme un gisement que
l’on peut valoriser par un traitement approprié. Aujourd’hui, on distingue trois grandes filières
de valorisation : le traitement des matériaux naturels en place ou en centrale, le retraitement
in situ des chaussées, le recyclage des matériaux issus de la construction-déconstruction
d’ouvrages.
La France figure au rang des leaders mondiaux dans les procédés faisant appel à la chaux,
au ciment et aux liants hydrauliques routiers. Le Symposium International intitulé “Traitement
et Retraitement des Matériaux pour Travaux d’Infrastructures“, TREMTI 2005, leur a donné un
éclairage particulier en réunissant à Paris, du 24 au 26 octobre 2005, les principaux experts
mondiaux d’une activité qui connaît un fort développement depuis une cinquantaine d’années.

Contexte
Il est devenu incontestable que le développement économique passe par le développement
des moyens de communication et qu’à ce titre, les infrastructures de transport (routes,
chemins de fer, aéroports, voies navigables) jouent un rôle majeur.
La construction et l’entretien d’un réseau de transport moderne et cohérent mobilisent des
quantités importantes de matériaux : qu’ils soient non liés, comme les matériaux naturels,
les graves non traitées (GNT), ou qu’ils soient traités avec un liant ou un réactif comme le
bitume pour faire des graves-bitume, le ciment pour faire des graves-ciment ou du béton,
ou la chaux, seule ou en association avec d’autres composants d’apport.
Ainsi, la construction d’une chaussée routière suppose de mobiliser sur une épaisseur
pouvant atteindre un mètre, un volume considérable de granulats. En France par exemple,
pour entretenir et développer le réseau d’infrastructures, 200 millions de tonnes de
granulats sont puisées chaque année dans les réserves naturelles.
En outre, extraire et fabriquer les granulats, les transporter jusqu’au lieu de fabrication,
produire les matériaux élaborés ou les mélanges, puis les transporter de la centrale au
chantier et enfin les mettre en œuvre, sont des opérations qui ne sont pas sans impact sur
l’environnement. Il en est de même pour les opérations d’entretien et de réhabilitation des
ouvrages en fin de vie.

Valoriser les matériaux en place pour construire


ou entretenir les réseaux d’infrastructures !
Pour limiter les impacts évoqués précédemment et les nuisances générées par le transport
(pollutions, bruit, risque d’accidents, dégradation du réseau routier, etc.), une alternative aux
solutions traditionnelles consiste à exploiter le gisement constitué par les matériaux présents
naturellement sur le projet concerné. Grâce à la technique du traitement des sols à la chaux,
au ciment ou aux liants hydrauliques routiers, il est possible de valoriser des matériaux
aux caractéristiques initiales médiocres tels que limons, argiles, sables, marnes, matériaux

PRÉAMBULE | 5
évolutifs, etc. pour les utiliser en ouvrages de terrassements ainsi qu’en assises
de chaussées. Quant aux chaussées anciennes, on peut en retraiter les matériaux in situ
plutôt que de les évacuer en décharge pour les remplacer par des matériaux neufs.
Ceci se traduit par une diminution considérable du trafic induit par le chantier. Son volume
est divisé par 100, par rapport à une technique traditionnelle. L’impact sur l’environnement
est moindre et en accord avec les exigences actuelles du développement durable.

Traitement, retraitement et recyclage


Le traitement des sols pour infrastructures de transport, le retraitement en place
des chaussées et le recyclage des matériaux du Bâtiment et des Travaux Publics sont
des procédés qui donnent aujourd’hui d’excellents résultats en termes de performances
techniques et économiques, ainsi que de respect de l’environnement. La chaux aérienne
calcique, le ciment et les liants hydrauliques routiers sont les produits de traitement les plus
employés, que ce soit sous forme pulvérulente ou sous forme de coulis.
Le traitement des sols avec un liant (chaux, ciment, liant hydraulique routier) consiste à
incorporer ce liant dans le sol, avec éventuellement un complément en eau, et à mélanger
le tout plus ou moins intimement, généralement in situ, jusqu’à l’obtention d’un matériau
suffisamment homogène pour lui conférer des propriétés nouvelles. Cette technique utilise
les affinités chimiques du sol et du liant, par opposition au seul traitement mécanique,
comme le compactage.
Le traitement pour l’amélioration des sols, qui vise à modifier les caractéristiques des matériaux,
le plus souvent la teneur en eau, pour faciliter leur emploi. Il répond donc à un objectif
court terme. Le traitement pour la stabilisation des sols, qui vise à augmenter durablement
les performances pour résister notamment aux sollicitations mécaniques et climatiques, et
augmenter la durée de vie des ouvrages. Il répond alors à un objectif long terme.
Le retraitement des chaussées en place est une technique destinée à recréer, à partir
d’une chaussée dégradée, une structure homogène aux performances adaptées au trafic
à supporter. Elle consiste à incorporer au matériau obtenu par fractionnement de l’ancienne
chaussée, de la chaux et/ou du ciment ou du liant hydraulique routier, et à les mélanger
intimement, in situ, jusqu’à l’obtention d’un matériau homogène et performant.
On réalise ainsi, après réglage et compactage, une nouvelle assise de chaussée sur laquelle
on applique, soit une couche de surface, soit d’autres couches de chaussée si la partie
retraitée ne peut, à elle seule, supporter les sollicitations du trafic.
Le recyclage des matériaux du BTP est une technique qui consiste à récupérer et
valoriser des matériaux provenant des activités de construction (déblais d’excavations
ou de tranchées, fouilles d’ouvrages) ou de déconstruction (fines issues de la démolition
d’infrastructures...).
Sous la pression réglementaire, confortée par des considérations économiques évidentes,
ces matériaux vont de moins en moins en décharge. Ils sont traités à la chaux, au ciment ou
aux liants hydrauliques routiers et recyclés, grâce à des procédés technologiques innovants,
pour fabriquer de nouveaux matériaux destinés à la construction d’infrastructures (routes,
plate-formes).

Avantages du traitement et du retraitement des matériaux


Ils offrent des avantages techniques, économiques, écologiques et environnementaux.
Le traitement et le retraitement à la chaux et/ou au ciment ou aux liants hydrauliques
routiers permettent l’obtention de matériaux homogènes, durables et stables, présentant

PRÉAMBULE | 6
des caractéristiques mécaniques comparables à celles d’une grave-ciment ou d’une
grave hydraulique. En outre, ces matériaux se caractérisent par une grande rigidité et
une excellente tenue à la fatigue. Ils ont un bon comportement par temps chaud sans
déformation, ni orniérage et un bon comportement vis-à-vis des cycles de gel-dégel, grâce
à la rigidité du matériau et à l’effet de dalle induit.
La réutilisation des matériaux en place et le recyclage des matériaux constituent un facteur
d’économie important puisqu’ils réduisent au minimum les déblais issus du décaissement,
la mise en décharge, l’apport de granulats et le coût de leur transport. L’absence de
transport de granulats ou des déblais en décharge contribue à la préservation du réseau
routier, situé au voisinage du chantier. Enfin, ce sont des techniques très économiques,
notamment du fait de la durée plus courte des travaux : l’économie réalisée par rapport à
une solution classique est de l’ordre de 30 % environ.
Le travail à froid réduit sensiblement la pollution et le rejet de vapeurs nocives dans
l’atmosphère. En outre, cette technique permet une importante économie d’énergie
globale, par la réduction des matériaux à transporter, des matériaux à mettre en décharge
(donc une diminution des impacts indirects, des gênes à l’usager et aux riverains) et de la
fatigue du réseau routier adjacent au chantier. La réutilisation des matériaux en place limite
l’exploitation des gisements de granulats (carrières, ballastières), ressources naturelles
non renouvelables. Ce qui contribue à préserver l’environnement.

Quelques données chiffrées


Il n’est pas facile d’avoir une vue précise de l’activité au niveau mondial, d’autant que nous
savons peu de choses sur la situation actuelle en Chine considérée comme le berceau de la
technique. Néanmoins, on peut affirmer qu’à ce jour, l’activité est plus particulièrement
développée en Amérique du Nord et en Europe.
On estime, en effet, que plus de 500 ateliers (un atelier étant composé d’un malaxeur et de
la capacité d’épandage associée) évoluent sur chacune de ces deux parties du globe pour
faire du traitement en place. Une rapide extrapolation nous permet de penser qu’en tout,
plus de 2000 ateliers sont en activité dans le monde.
La France, un des champions du traitement et du retraitement en Europe avec l’Allemagne,
consomme annuellement 1,2 à 1,5 millions de tonnes de liants (ciment, liants hydrauliques
routiers, chaux) mis en œuvre par environ 150 ateliers de traitement. Cette activité s’est
développée par la volonté de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre publiques
qui ont su instaurer un dialogue entre les divers intervenants (prescripteurs, entrepreneurs,
fabricants de matériels, producteurs de liants) favorable à la recherche de la compréhension
des phénomènes, à l’innovation et à la maîtrise de la technique.
Grâce à cela, la France peut s’enorgueillir d’avoir activement favorisé le développement
progressif de ces techniques, jusques et y compris au niveau des couches de chaussée.
Elle a aussi contribué au perfectionnement de la technologie (performances des malaxeurs,
précision des épandeurs) ainsi qu’à l’évolution des liants vers des produits mieux adaptés aux
besoins des opérateurs (liants hydrauliques routiers, liants à faible émission de poussière).

Joseph ABDO
Directeur Délégué Routes
CIMbéton - France

PRÉAMBULE | 7
CHAPITRE 0 : INTRODUCTION | 8
CHAPITRE 0
INTRODUCTION

AMÉNAGEMENT DURABLE DES TERRITOIRES 10

UN TOUR DE FRANCE DÉBUTÉ EN 2008 12

CHAPITRE 0 : INTRODUCTION | 9
AMÉNAGEMENT DURABLE DES TERRITOIRES

Constat
• Depuis70 ans, la filière ciment / béton s’est structurée pour accompagner le développement
des territoires.
>>Gérer les territoires de façon économique (réduction des coûts de construction et d’utilisa-
tion des ouvrages),
>>Maitriser le développement urbain (densifier, structurer, favoriser les transports collectifs),
>>Assurer et améliorer le cadre de vie (air, bruit, confort thermique, espaces végétalisés),
>>Protéger l’environnement (cycle de l’eau, déchets, biodiversité),
>>Assurer une mixité sociale, une diversité fonctionnelle,
>>Produire des énergies renouvelables (éolien, méthanisation,..),
>>Développer l’économie locale (emplois locaux).

• Leciment et le béton accompagnent le développement des collectivités territoriales.


Ils offrent une multitude de solutions pour :
>>Mieux Vivre,
>>Mieux Circuler,
>>Mieux Protéger la planète.

Tout en s’inscrivant dans l’économie circulaire qui relocalise dans les territoires la valeur
ajoutée liée à l’innovation et à la mise en œuvre de l’écologie industrielle.

CHAPITRE 0 : INTRODUCTION | 10
Mieux vivre
Pour habiter, travailler, produire, se détendre, s’instruire,…dans un cadre :
• plus
sûr,
• plus
beau,
• plus
confortable…
et offrir des solutions techniques pour accompagner l’évolution des bâtiments, des terri-
toires et des villes.

Mieux circuler
Améliorer la circulation des personnes, des biens et des fluides pour accompagner le déve-
loppement économique des territoires, et rendre les déplacements des usagers plus sûrs et
plus agréables.

Mieux protéger la planète


Limiter l’empreinte environnementale de nos concitoyens, participer à la réduction des
consommations de ressources et d’énergie, contribuer à la protection de la faune et de la
flore… le ciment et le béton proposent là encore des solutions !

CHAPITRE 0 : INTRODUCTION | 11
CHAPITRE 1
VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE
POUR LA CONSTRUCTION ET L’ENTRETIEN DES ROUTES

LE CONTEXTE 16

LES IMPACTS DES PROJETS ROUTIERS 16

LES SOLUTIONS CIMENT/LHR POUR RÉDUIRE CES IMPACTS 17

BIBLIOGRAPHIE 18

CHAPITRE 1 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE POUR LA CONSTRUCTION ET L'ENTRETIEN DES ROUTES | 15
LE CONTEXTE

La route, une nécessité


• La route : moyen de communication nécessaire au développement.
>>Mais, sa construction et son entretien nécessitent beaucoup de matériaux.
• Les matériaux :
>>Matériaux non liés comme la Grave Non Traitée (GNT),
>>Matériaux traités au bitume comme les Graves-Bitumes (GB) et les Enrobés Bitumineux,
>>Matériaux traités aux Ciments ou aux Liants Hydrauliques Routiers pour faire des
Graves-Ciment (GC), des Graves-Liants Hydrauliques Routiers ou du Béton de ciment.

La route consommatrice de matériaux


Pour étendre et entretenir le réseau routier en France :
• 180 Millions de tonnes de Granulats sont puisées annuellement dans les ressources
naturelles, soit un volume de 100 Millions de m3,
• 3 Millions de tonnes de bitume (sources GPB),
• 1,5 Millions de tonnes de liants hydrauliques (Ciment/LHR - sources SFIC).

LES IMPACTS DES PROJETS ROUTIERS

Les impacts sur le site d'extraction


Impacts importants sur le milieu naturel :
• Perturbation des écosystèmes des rivières dans lesquelles sont dragués les matériaux
(Ballastières),
• Nuisances générées par les transports et les risques induits par le trafic des véhicules,
• Réduction des réserves en granulats et pénurie dans certaines régions.

Les impacts durant la construction et l'entretien de la route


• Les étapes :
>>Extraction et fabrication des constituants élémentaires (Granulats et liants),
>>Transport des constituants élémentaires jusqu’aux Centrales de malaxage,
>>Fabrication des matériaux routiers (GB, BB, GC, GLHR, BC),
>>Transport des matériaux routiers de la Centrale au Chantier,
>>Mise en œuvre des matériaux pour la construction ou l’entretien de la Route.
• Conséquences :
>>Épuisement des ressources naturelles : Énergie, eau, granulats,
>>Impacts sur le milieu naturel : Déchets, acidification, eutrophisation, écotoxicité,
>>Impacts sur l’environnement : Gaz à effet de serre, ozone.

Les impacts durant l'utilisation de la route


Consommation de carburants :
• Énorme quantité d’énergie consommée par les véhicules sur toute la période de service de la route.
• Conséquences :
>>Épuisement des ressources énergétiques
>>Pression énorme sur la faune et la flore
–– de par la barrière parfois infranchissable que la route constitue,
–– des rejets de métaux lourds et des débris en tout genre (pneus, plastique, etc.),
–– des polluants engendrés par le trafic routier (CO2, NOx, etc.).

CHAPITRE 1 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE POUR LA CONSTRUCTION ET L'ENTRETIEN DES ROUTES | 16
LES SOLUTIONS CIMENT/LHR POUR RÉDUIRE CES IMPACTS

La filière de la valorisation des matériaux


Aujourd’hui, il est possible d’atténuer ces impacts tout en réalisant des économies
substantielles, en considérant les matériaux des sites à aménager ou à entretenir
comme un gisement que l’on peut valoriser par un traitement approprié.
On distingue deux grandes filières de valorisation :
• Le traitement aux liants hydrauliques des matériaux naturels en place ou en centrale,
• Le retraitement en place à froid des anciennes chaussées aux liants hydrauliques.

Valoriser les matériaux pour construire les routes


Le Traitement des sols à la chaux, au ciment ou aux liants hydrauliques routiers :
• Permet de valoriser des matériaux aux caractéristiques inadaptées et non utilisables à l’état
naturel tels que limons, argiles, sables, marnes, matériaux évolutifs, etc., pour les utiliser en
ouvrages de terrassements ainsi qu’en assises de chaussées,
• Consiste à incorporer un liant dans le sol, avec éventuellement un complément en eau,
et à mélanger le tout plus ou moins intimement jusqu’à l’obtention d’un matériau
suffisamment homogène pour lui conférer des propriétés nouvelles.

Épandeur de liant Malaxeur

Sol avant traitement Sol après traitement

Valoriser les matériaux pour entretenir les routes


Quant aux chaussées anciennes, le retraitement des chaussées en place :
• Permet de retraiter les matériaux in situ plutôt que de les évacuer en décharge pour les rem-
placer par des matériaux neufs,
• Consiste à incorporer au matériau obtenu par fractionnement de l’ancienne chaussée,
du liant hydraulique routier, et à les mélanger intimement, in situ, jusqu’à l’obtention d’un
matériau homogène et performant.
On réalise ainsi, après réglage et compactage, une nouvelle assise de chaussée sur laquelle
on applique :
• soit une couche de surface,
• soit d’autres couches de chaussée si la partie retraitée ne peut, à elle seule, supporter
les sollicitations du trafic.

CHAPITRE 1 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE POUR LA CONSTRUCTION ET L'ENTRETIEN DES ROUTES | 17
Valoriser les matériaux : les avantages techniques
Techniques au point, codifiées à tous les niveaux,
• Obtention de matériaux homogènes, durables et stables, dotés d’une grande rigidité
et d’une excellente tenue à la fatigue,
• Bon comportement par temps chaud sans déformation, ni orniérage,
• Bon comportement vis-à-vis des cycles de gel-dégel, grâce à la rigidité du matériau
et à l’effet de dalle induit.

Valoriser les matériaux : les avantages économiques


• Réduction au minimum des déblais issus du décaissement, la mise en décharge, l’apport
de granulats et le coût de leur transport,
• Absence de transport de granulats ou des déblais en décharge contribue à la préservation
du réseau routier, situé au voisinage du chantier,
• Optimisation de la durée des travaux,
• Economie réalisée par rapport à une solution classique pouvant atteindre 30 %.

Valoriser les matériaux : les avantages écologiques et environnementaux


• L a préservation des ressources naturelles non renouvelables (carrières, ballastières) :
utilisation des matériaux en place,
• Une importante économie d’énergie globale: réduction des matériaux à transporter, des
matériaux à mettre en décharge (donc une diminution des impacts indirects, des gênes à
l’usager et aux riverains) et de la fatigue du réseau routier adjacent au chantier,
• Le travail à froid réduit sensiblement la pollution et le rejet de vapeurs nocives dans
l’atmosphère.

Le marché mondial du traitement et du retraitement


Techniques principalement développées en Amérique du Nord et en Europe.
On estime, en effet, que plus de 2000 ateliers sont en activité dans le monde, dont environ :
• 600 ateliers (un atelier étant composé d’un malaxeur et de la capacité d’épandage associée)
évoluent sur l’Amérique du Nord,
• 600 ateliers en Europe, dont 200 en France.

BIBLIOGRAPHIE

Guide Technique
Réalisations des remblais
et des couches de forme Guide Technique
Fascicule I et Fascicule II Retraitement en place
SETRA / LCPC, 1992 des anciennes chaussées
(réédité en 2000). SETRA / LCPC, 2003.

Guide Technique Guide Technique


Traitement des sols à la chaux Traitement des sols à la chaux
et/ou aux liants hydrauliques et/ou aux liants hydrauliques
Application en remblais Application en assises
et couches de forme de chaussées
SETRA / LCPC, 2000. SETRA / LCPC, 2007.

CHAPITRE 1 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE POUR LA CONSTRUCTION ET L'ENTRETIEN DES ROUTES | 18
CHAPITRE 2 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ASPECTS RÉGLEMENTAIRES ET NORMATIFS | 20
CHAPITRE 2
VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE
ASPECTS RÉGLEMENTAIRES ET NORMATIFS

LE CADRE RÈGLEMENTAIRE ET NORMATIF 22

BIBLIOGRAPHIE 25

CHAPITRE 2 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ASPECTS RÉGLEMENTAIRES ET NORMATIFS | 21


LE CADRE RÈGLEMENTAIRE ET NORMATIF

Définition d'une norme


Une NORME est :
• Une spécification technique, c’est-à-dire un document définissant les caractéristiques
d’un produit ou d’un service.
• Le fruit d’un consensus entre différents intervenants : fabricants, maître d’ouvrage,
utilisateurs…
• Approuvée par un organisme reconnu à activité normative.
• Destinée à une application ou un usage répétés.
• Un langage commun et une référence commune.

ELLE CODIFIE L’ÉTAT DE LA TECHNIQUE

Les grandes familles de normes


On distingue 3 niveaux de normes
• Les NORMES FRANÇAISES (NF) : Documents produits par l’AFNOR.
• Les NORMES EUROPÉENNES (EN) : Documents produits par le Comité Européen de Normalisation
(CEN) et élaborés par des comités techniques (TC). Les normes européennes approuvées par le
CEN sont obligatoirement adoptées comme normes nationales par tous les pays membres donc
homologuées comme norme française par l’AFNOR. Lorsqu’une norme est adoptée, elle induit le
retrait de toute norme nationale contradictoire.
• Les NORMES INTERNATIONALES : Normes mises au point au sein de l’Organisation Internationale
de normalisation (ISO), elles ne sont pas systématiquement transposées en normes Françaises.

Les différents types de normes


On distingue :
• Les NORMES DE MATERIAUX et DE PRODUITS qui définissent en particulier les caractéristiques
des composants.
• Les NORMES D’ESSAIS qui fixent les méthodologies à respecter pour mesurer les
caractéristiques des produits.
• Les NORMES DE CONCEPTION, DE CALCUL et DE DIMENSIONNEMENT.
• Les NORMES DE MISE EN ŒUVRE et D’EXECUTION.
• Les NORMES D’ORGANISATION.

Les normes relatives aux liants


Les liants, utilisés dans le traitement des sols et dans le retraitement des anciennes
chaussées, doivent satisfaire aux exigences des normes :
• NF EN 197-1 : « Ciment - Partie 1 : Composition, spécifications et critères de conformité des
ciments courants ».
• NF EN 459-1 : « Chaux de construction - Partie 1 : définitions, spécifications et critères
de conformité ».
• NF EN 13282-1 : « Liants Hydrauliques Routiers - Partie 1 : composition, spécifications
et critères de conformité des liants hydrauliques routiers à durcissement rapide ».
• NF EN 13282-2 : « Liants Hydrauliques Routiers - Partie 2 : composition, spécifications
et critères de conformité des liants hydrauliques routiers à durcissement normal ».

Les normes relatives aux matériaux


Les matériaux, obtenus par les techniques de traitement des sols et de retraitement
des anciennes chaussées, doivent satisfaire aux exigences des normes :
• NF EN 14227-1 : « Mélanges traités aux liants hydrauliques - Spécifications -
Partie 1 : Mélanges granulaires liés au ciment ».
• NF EN 14227-5 : « Mélanges traités aux liants hydrauliques - Spécifications -
Partie 5 : Mélanges granulaires traités au liant hydraulique routier ».

CHAPITRE 2 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ASPECTS RÉGLEMENTAIRES ET NORMATIFS | 22


• NF EN 14227-15 : « Mélanges traités aux liants hydrauliques - Spécifications -
Partie 15 : Sols traités aux liants hydrauliques ».
• NF EN 13242 : « Granulats pour matériaux traités aux liants hydrauliques et matériaux
non traités utilisés pour les travaux de génie civil et pour la construction des chaussées ».
• NF EN 13285 : « Graves non traitées - spécifications ».
• NF P 18 545 : « Granulats - Éléments de définitions, conformité et codification ».
• NF P 11 300 : « Exécution des terrassements - Classification des matériaux utilisables
dans la construction des remblais et des couches de forme d’infrastructure routière ».
• NF P 11 301 : « Exécution des terrassements - Terminologie ».
• NF P 98 080 : « Chaussées - Terrassement - Dimensionnement - Partie 1: Terminologie
générale ».
• NF P 98 100 : « Assises de chaussées - Eau pour assises - Classification ».

Les normes relatives à la méthodologie d'étude


Les matériaux, obtenus par les techniques de traitement des sols et de retraitement
des anciennes chaussées, doivent satisfaire aux exigences des normes :
• NF P 98 114-1 : « Assises de chaussées - Méthodologie d’étude en laboratoire des matériaux
traités aux liants hydrauliques - Partie 1 : Graves traitées aux liants hydrauliques ».
• NF P 98 114-2 : « Assises de chaussées - Méthodologie d’étude en laboratoire des matériaux
traités aux liants hydrauliques - Partie 2 : Sables traités aux liants hydrauliques ».
• NF P 98 114-3 : «  Assises de chaussées - Méthodologie d’étude en laboratoire des matériaux
traités aux liants hydrauliques - Partie 3 : Sols traités aux liants hydrauliques ».
• NF P 98 230-3 : « Préparation des matériaux traités aux liants hydrauliques ou non traités -
Partie 3 : Fabrication en laboratoire de mélanges de graves ou de sables pour la confection
d’éprouvettes ».
• NF EN 13 286-50 : « Mélanges traités aux liants hydrauliques et mélanges non traités -
Partie 50 : Méthode de confection par compactage avec un appareillage Proctor
ou une table vibrante des éprouvettes de matériaux traités aux liants hydrauliques ».
• NF EN 13 286-53 : « Mélanges traités aux liants hydrauliques et mélanges non traités -
Partie 53 : Méthode de confection par compression axiale des éprouvettes de matériaux
traités aux liants hydrauliques ».

Les normes d'essais en laboratoire


Les matériaux, destinés aux techniques de traitement des sols et de retraitement
des anciennes chaussées, doivent être caractérisés conformément aux normes :
• NF P 94 049-1 : « Sols - Reconnaissance et essais - Détermination de la teneur en eau
pondérale des matériaux - Partie 1 - Méthode de la dessiccation au four à micro-ondes ».
• NF P 94 049-2 : « Sols - Reconnaissance et essais - Détermination de la teneur en eau
pondérale des matériaux - Partie 2 - Méthode à la plaque chauffante ou panneaux rayonnants ».
• NF P 94 050 : « Sols - Reconnaissance et essais - Détermination de la teneur en eau
pondérale des matériaux - Méthode par étuvage ».  
• NF P 94 051 : « Sols - Reconnaissance et essais - Indice de plasticité Ip ».
• NF P 94 056 : « Sols - Reconnaissance et essais - Analyse granulométrique - Méthode
par tamisage à sec après lavage ».
• NF P 94 068 : « Sols - Reconnaissance et essais - Mesure de la capacité d’absorption de bleu
de méthylène d’un sol ou d’un matériau rocheux - Détermination de la valeur de bleu de
méthylène d’un sol ou d’un matériau rocheux par l’essai à la tache ». 
• NF P 94 078 : « Sols - Reconnaissance et essais - Indice CBR après immersion - Indice CBR
immédiat - Indice Portant immédiat. Mesure sur échantillon compacté dans le moule CBR ».
• NF P 94 093 : « Sols - Reconnaissance et essai de compactage Proctor - Détermination des
références de compactage d’un matériau - Essai Proctor modifié - Essai Proctor normal ».
• NF P 94 100 : « Sols - reconnaissance et essais. Matériaux traités à la chaux et/ou aux liants
hydrauliques. Essai d’évaluation de l’aptitude d’un sol au traitement ».
• NF EN 13286-2 : « Mélanges traités aux liants hydrauliques et mélanges non traités -
Partie 2 : Méthodes d’essai de détermination en laboratoire pour la masse volumique
de référence et de la teneur en eau. Compactage Proctor ».
• NF EN 13286-3 : « Mélanges traités et mélanges non traités aux liants hydrauliques -
Partie 3 : méthodes d'essai de détermination en laboratoire de la masse volumique
de référence et la teneur en eau - Vibro-compression à paramètres contrôlés ».

CHAPITRE 2 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ASPECTS RÉGLEMENTAIRES ET NORMATIFS | 23


• NF EN 13286-41 : « Mélanges traités et mélanges non traités aux liants hydrauliques - Partie
41 : méthode d'essai pour la détermination de la résistance à la compression des mélanges
traités aux liants hydrauliques ».
• NF EN 13286-42 : « Mélanges traités et mélanges non traités aux liants hydrauliques -
Partie 42 : méthode d'essai pour la détermination de la résistance à traction indirecte des
mélanges traités aux liants hydrauliques ».
• NF EN 13286-43 : « Mélanges traités et mélanges non traités aux liants hydrauliques -
Partie 43 : méthode d'essai pour la détermination du module d'élasticité des mélanges
traités aux liants hydrauliques ».
• NF EN 13286-45 : « Mélanges traités aux liants hydrauliques et mélanges non traités -
Partie 45: Méthode d’essai pour la détermination du délai de maniabilité des mélanges
traités aux liants hydrauliques ».
• NF EN 13286-47 : « Mélanges traités aux liants hydrauliques et mélanges non traités -
Partie 47 : Méthodes d’essai pour la détermination de l’indice portant californien (CBR),
de l’indice de portance immédiate (IPI) et du gonflement ».
• NF EN 13286-49 : « Mélanges traités aux liants hydrauliques et mélanges non traités -
Partie 49 : Essai de gonflement accéléré pour les sols traités à la chaux et/ou aux liants
hydrauliques ».

Les normes d'essais de contrôle sur chantier


Les ouvrages réalisés avec les techniques de traitement des sols et de retraitement
des anciennes chaussées, doivent être contrôlés en se référant aux normes :
• NF P 94 063 : « Sols - Reconnaissance et essais - Contrôle de la qualité de compactage -
Méthode au pénétromètre dynamique à énergie constante. Principe et méthode
d’étalonnage des pénétrodensitographes - Exploitation des résultats - Interprétation ».
• NF P 94 105 : « Sols - Reconnaissance et essais - Contrôle de la qualité de compactage -
Méthode au pénétromètre dynamique à énergie variable. Principe et méthode
d’étalonnage du pénétromètre - Exploitation des résultats - Interprétation ».
• NF P 94 113 : « Sols : reconnaissance et essais - Essai de pénétration statique ».
• NF P 94 114 : « Géotechnique - Sols : reconnaissance et essais - Essai de pénétration
dynamique type A ».
• NF P 94 115 : « Géotechnique - Sols : reconnaissance et essais - Sondage au pénétromètre
dynamique type B ».
• NF P 94 117-1 : « Sols : reconnaissance et essais - Portance des plates-formes -
Partie 1 : module sous chargement statique à la plaque (EV2) ».
• NF P 94 117-2 : « Sols : reconnaissance et essais - Portance des plates-formes -
Partie 2 : module sous chargement dynamique ».
• NF P 94 117-3 : « Sols : reconnaissance et essais - Portance des plates-formes -
Partie 3 : coefficient de réaction de WESTERGAARD sous chargement statique
d'une plaque ».
• NF P 98 200-1 : « Essais relatifs aux chaussées - Mesure de la déflexion engendrée par
une charge roulante - Partie 1 : définitions, moyens de mesure, valeurs caractéristiques ».
• L a série des normes NF P 98 200-2 à NF P 98 200-7 : Essais relatifs aux chaussées -
Mesure de la déflexion ».
• NF P 98 218-2 : « Essais relatifs aux chaussées - Essais liés à l’uni - Partie 2 : Mesure avec
la règle roulante de trois mètres ».
• NF P 98 218-3 : « Essais relatifs aux chaussées - Essais liés à l'uni - Partie 3 : détermination
de quantificateurs d'uni longitudinal à partir de relevés profilométriques ».

Les normes relatives aux matériels


La fabrication des mélanges et leur mise en œuvre doivent être effectuées conformément
aux spécifications des normes suivantes :
• L a série des normes NF P 98 701 à NF P 98 772.
• NF P 98 115 : « Assises de chaussées - Exécution des corps de chaussées - Constituants -
Composition des mélanges et formulation - Exécution et contrôle ».
• NF P 98 732-1 : « Matériels de construction et d’entretien des routes - Fabrication
des mélanges - Partie 1 : Centrale de malaxage pour matériaux traités hydrauliques
ou non traités ».

CHAPITRE 2 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ASPECTS RÉGLEMENTAIRES ET NORMATIFS | 24


BIBLIOGRAPHIE

Guide Technique
Réalisations des remblais
et des couches de forme Guide Technique
Fascicule I et Fascicule II Retraitement en place
SETRA / LCPC, 1992 des anciennes chaussées
(réédité en 2000). SETRA / LCPC, 2003.

Guide Technique Guide Technique


Traitement des sols à la chaux Traitement des sols à la chaux
et/ou aux liants hydrauliques et/ou aux liants hydrauliques
Application en remblais Application en assises
et couches de forme de chaussées
SETRA / LCPC, 2000. SETRA / LCPC, 2007.

NOTES

CHAPITRE 2 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ASPECTS RÉGLEMENTAIRES ET NORMATIFS | 25


CHAPITRE 3 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS | 26
CHAPITRE 3
VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE
LE TRAITEMENT DES SOLS : PRINCIPES GÉNÉRAUX

PRÉSENTATION 28

CONSTITUANTS 28

AMÉLIORATION 29

STABILISATION 30

PÉRENNITÉ DU TRAITEMENT 33

BIBLIOGRAPHIE 33

CHAPITRE 3 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS | 27


PRÉSENTATION

Définition
Modification d’un sol :
• soit
«naturelle»
• soit
par ajout d'un «élément»

Objectifs
Accroissement des caractéristiques géotechniques :
• soit
amélioration (accroissement temporaire),
• soit
stabilisation (accroissement pérenne).

Intérêt
Réutilisation de sols naturellement «impropres».

Avantages
Utilisation de matériaux du site naturellement impropres
• Préservation des matériaux nobles (carrières)
• Diminution des zones de dépôts
• Suppression de la circulation de poids lourds sur le domaine public :
>>Absence de nuisances (bruit – poussières) et de risques d’accidents
>>Préservation des voiries
• Bilans écologique et économique favorables (dans la plupart des cas)

Limite
Mise en œuvre «technique» (compétence) – zones à traiter (surface minimum)

Application
Quasiment tous les chantiers, quelque soit leur importance. Pour les «petits» chantiers
(volume, coût, délais de préparation et de réalisation), il existe toujours des solutions
adaptées (études, matériels…).

CONSTITUANTS

Constituants
• Eau conformément à la norme NF P 98-100
• Sols
• Produits de traitement

Sols
• Définition :
>>Matériau naturel issu de l’altération de roches mères,
>>Identifié et classé selon la norme NF P 11-300
• Principaux paramètres d'identification vis à vis du traitement :
>>Granularité : D mm
>>Argilosité : VBS - IP
>>Etat hydrique : teneur en eau
>>Teneurs en éléments chimiques : matières organiques – sulfates – nitrates…
>>Caractéristiques physiques : dureté - abrasivité

CHAPITRE 3 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS | 28


Produits de traitement
CIMENT LIANTS HYDRAULIQUES ROUTIER
NORME NF EN 197-1 NF EN 13282-1 et NF EN 13282-2
DÉNOMINATION CEM HRB
TYPE I à V (Portland pur … composé)
12,5 – 22,5 – 32,5 MPa
CLASSES RC 32,5 – 42,5 – 52,5 MPa (28 jours) (28 jours pour les liants de la partie 1
et 56 jours pour les liants de la partie 2)
«normal» (≥ 150 mn)
DÉLAI DE PRISE R (rapide) – N (normale) – L (lente)
«rapide» (< 150 mn ou 90 mn (si E-RS))
DÉLAI DE
Environ 2 à 3h Environ 4 h à 6 h
MANIABILITÉ (à 20°)
- Clinker (65 à 100 %) pour CEM I & II
Laitiers HF – clinker - chaux
CONSTITUANTS - Clinker (5 à 65 %) pour CEM III & V
PRINCIPAUX Calcaire – laitiers HF – CV – Calcaire – laitiers LD – CV –
pouzzolane – schistes calcinés … pouzzolane – schistes calcinés …

CHAUX - NF EN 459 CHAUX VIVE CHAUX ÉTEINTE


TENEUR EN CHAUX LIBRE > 80% > 50%
FINESSE (passant à 0,08 mm) > 50% > 90%
RÉACTIVITÉ T°> 60° en 25 mn

AMÉLIORATION

Objectifs
• But : accroissement, MÊME TEMPORAIRE, des caractéristiques géotechniques
• Réutilisation des sols «impropres» trop humides
>>diminution de la teneur en eau naturelle
>>amélioration de la portance (traficabilité, compactage)
• Performances recherchées :
>>état hydrique « moyen »
>>portance EV2 au moins égal à 20 à 30 MPa (IPI > 5 à 8)

Types de traitement
• Traitement naturel
Abaissement de la teneur en eau par :
>>Aération : cette technique nécessite :
–– des délais importants,
–– une météo favorable,
–– une énergie de "brassage" importante,
–– un phasage des travaux.
>>Essorage par drainage et/ou mise en dépôt provisoire
Cette technique s’adresse essentiellement à des sols relativement perméables.
>>Mélange avec une matière sèche (sable, cendres volantes,…)

• Traitement par ajout de liant


>>Liant hydraulique routier « prise rapide » :
–– action : acquisition de la prise – réaction en quelques heures (2 à 3 h)
–– dosage minimum moyen : 2 à 3 %
–– malaxage : pulvi-mixer
>>Chaux vive :
–– action : abaissement de la teneur en eau – réaction immédiate
–– dosage minimum moyen : 1 à 2 %
–– malaxage : charrue (ou pulvi-mixer)

CHAPITRE 3 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS | 29


STABILISATION

But : accroissement pérenne des caractéristiques géotechniques et mécaniques.

Destinations principales
Essentiellement les ouvrages en terre « techniques » :
• Remblais techniques
>>arase « AR2 »,
>>Bloc Technique d’ouvrages d’art ou d’ouvrages hydrauliques,
>>Remblais de Zone Inondable ou de Zone Humide,
>>talus raidis…
• Couches de forme
• Assises de chaussées

Intérêts par rapport aux matériaux granulaires


• Avantages
>>Utilisation de sols naturellement impropres,
>>Réduction d'épaisseur (à performance équivalente),
>>Possibilité d’obtenir des performances mécaniques plus élevées (PF4).
• Limites
>>Mise en œuvre plus « délicate » (=> compétence nécessaire)
>>Contraintes de mise en œuvre :
–– plus grande dépendance vis-à-vis des conditions météorologiques,
–– nécessité de respecter le délai de maniabilité du mélange.
>>Délais à respecter pour avoir une résistance suffisante avant de pouvoir :
–– remettre en circulation,
–– bénéficier de l’insensibilité à l’eau et de la non-gélivité.

Matériaux
• Remblais techniques et couche de forme
Sols conformes à NF P 11-300
• Assises de chaussées

CRITÈRES LIMITATIFS
TYPES DE SOLS
GRANULARITÉ (MM)
(APRÈS ÉLABORATION ÉVENTUELLE) ARGILOSITÉ
D max* D **
SOLS FINS A1 – A2 VBS < 5 ou Ip < 20 ≤ 31,5 ≤ 20
B5 – B6 VBS < 2,5
SOLS SABLEUX ≤8 ≤ 6,3
B2 0,2 < VBS < 1
B5 – B6 VBS < 2,5
SOLS GRAVLEUX ≤ 31,5 ≤ 20
B3 - B4 0,1 < VBS < 1

Performances à atteindre
• Remblais techniques
>>Performances requises :
–– pérennité = insensibilité à l’eau : CBR ≥ IPI
–– portance EV2 ≥ 50 MPa soit CBR ≥ 20 à 25
–– amélioration de la cohésion (talus raidis)
>>Liants :
–– Chaux : 1 à 2% pour les matériaux à tendance « argileuse » (VBS > à environ 1)
–– LHR : 3 à 4 % pour des matériaux à tendance « sableuse » (VBS < à environ 1)
• Couches de forme et assises de chaussées
>>Circulation possible : délai pour avoir : Rc > 1 MPa (1,5 à 2 pour des trafics lourds)
>>Insensibilité à l’eau :
Rc immersion / Rc 60 > 0,6 (0,7 pour assises de chaussées) (VBS > 0.5) ou 0,8 (VBS < 0.5)
>>mélange non gélif : délai pour avoir : RtB > 0,25 MPa.
>>caractéristiques mécaniques : « Rt / E » à 90 jours

CHAPITRE 3 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS | 30


>>pour assises de chaussées : IPI > 20 (A1,A2) – 30 (B sableux) – 50 (B graveleux)
>>liants :
––chaux (pré-traitement à 1 à 2%) + LHR (4 à 6%) pour les matériaux à tendance « argi-
leuse » (VBS > à environ 1)
––LHR : 4 à 6 % pour des matériaux à tendance « sableuse » (VBS < à environ 1)

Classification mécanique « couche de forme »

TRAITEMENT TRAITEMENT
CLASSE
EN EN
MÉCANIQUE
CENTRALE PLACE

1 Zone 1

2 Zone 2 Zone 1

3 Zone 3 Zone 2

4 Zone 4 Zone 3

5 Zone 5 Zone 4

Études préalables - faisabilité


• Homogénéité du gisement des matériaux
Caractérisation par l’homogénéité des valeurs d’identification (VBS, OPN ou OPM.)
• Essai d’aptitude au traitement (NF P 94-100)
>>objectif : détermine l’aptitude d’un sol à « réagir » positivement au traitement
>>intérêt : réponse rapide (2 semaines)
>>limite : il ne peut pas servir à dimensionner un ouvrage.

PARAMÈTRES À CONSIDÉRER
ESSAI « ACCÉLÉRÉ » : APTITUDE
7 JOURS À 40° AU TRAITEMENT RÉSISTANCE
GONFLEMENT
EN COMPRESSION
VOLUMIQUE Gv (%)
DIAMÉTRALE RtB (MPa)
APTE Gv ≤ 5 RtB ≥ 0,20
TRAITEMENT
DOUTEUX 5 < Gv ≤ 10 0,10 ≤ RtB < 0,20
AVEC LHR OU CIMENT
INAPTE Gv > 10 < 0,10

Étude de formulation
• Couche de forme « grands chantiers » et assises de chaussées « > t3 »
(étude niveau 2 du GTS avec variations de paramètres)
• Exemple de couche de forme : sable limoneux « B5 »
(D = 20 mm - VBS = 0,48 – OPN = 2,07 à 10,7 %)

CHAPITRE 3 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS | 31


COMPACITÉ 98 % OPN 96 % OPN

TENEUR
W % OPN W % OPN
EN EAU DÉLAIS
CIRCULATION ZONE
RÉSISTANCE Rc (Mpa) RtB / E (Mpa) Rt / E
À 90 JOURS
DATE ESSAIS 27/07 17/08 18/09 17/08 18/09 18/10

DÉLAIS 60
7 28 60 JOURS 28 60 90
(JOURS) (IMMERSION)

3% LHR 0,72 1,10 1,19 1,05 / 88% > 23 0,16 / 3697 0,27 / 5112 0,28 / 5301 5 / HZ

4% LHR 1,18 1,70 1,41 / 83% >6 0,25 / 4611 0,32 / 6147 5

5% LHR 1,65 >6 0,38 / 8168 0,40 / 8505 5 (4)

6% LHR 1,46 >5 0,34 / 8185 0,42 / 9017 4 (5)

1% CaO
1,22 >7 0,35 / 6312 5 (4)
+ 5% LHR

(Rt = 0,8 x RtB)

Etudes « petits chantiers »
• Couche de forme
• GTS

DOSAGES PRÉCONISÉS
CLASSES DE SOLS
POUR UNE COUCHE DE FORME PF2
(C) - A1- B5 1 % CaO + 7 % LHR

(C) – A2 – B6 1.5 % CaO + 7 % LHR

(C) – A3 2 % CaO + 7 % LHR ou 6 % CaO

(C) – B1 – B2 et D1 6 % LHR

(C) – B3 – B4 et D2 – D3 5 % LHR

Autres matériaux Étude nécessaire

• Détermination du dosage par « expérience » (géotechnicien connaissant le traitement) :


>>utilisation de formulations connues sur des matériaux identiques
>>interprétation des résultats d’une étude « court terme » : aptitude ou Rc à 7 j et RtB / E à 28 j
>>se limiter à des formulations « basiques » (PF2)
• Assises de chaussées (< t3 et mélange éprouvé)
 tude réduite (1 formulation) : voir Guide « Traitement des sols à la chaux et / ou aux liants
É
hydrauliques - Application à la réalisation des assises de chaussées »

Dimensionnement de la couche de forme

CLASSE DE L’ARASE AR 1 AR 2

ÉPAISSEUR DE LA COUCHE DE FORME

CLASSE MÉCANIQUE 3 30 cm 40 cm 25 cm 30 cm
DE LA COUCHE
DE FORME TRAITÉE 4 30 cm 35 cm 45 cm* 30 cm 35 cm

5 35 cm 50 cm* 55 cm* 35 cm 45 cm*

CLASSE
PF 2 PF 3 PF 4 PF 3 PF 4
DE PLATE-FORME OBTENUE
* Traitement en 2 couches

CHAPITRE 3 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS | 32


Dimensionnement des assises de chaussées
• Trafic :
>>Couches de fondations : ≤ TC5 (T1)
>>Couches de base : ≤ TC3 (T3)
• Dimensionnement :
>>méthode : « Guide technique SETRA / LCPC 1994 / Alizé » reprise dans le Guide « Traite-
ment des sols à la chaux et / ou aux liants hydrauliques - Application à la réalisation des
assises de chaussées » et dans la future NF P 98-086
>>paramètres :
––trafic TC – classe mécanique T – qualité du traitement AC (abattement sur Rt et E)
––paramètres mécaniques de calcul : Guide « Traitement des sols à la chaux et / ou aux
liants hydrauliques - Application à la réalisation des assises de chaussées » et dans la
future NF P 98-086
>>Structures « type » : Guide « Traitement des sols à la chaux et / ou aux liants hydrauliques -
Application à la réalisation des assises de chaussées »

PÉRENNITÉ DU TRAITEMENT

Cas général
• Pas de problème de vieillissement constaté (recul de plus de 30 ans)
• Les caractéristiques mécaniques continuent de croître

Problèmes de prise rencontrés (chantiers GUINTOLI)


• Ilssont rares et se traduisent, au niveau de l’étude de laboratoire, quelque soit le LHR et le
dosage, par :
>>une faible résistance initiale
>>une stagnation des résistances dans le temps
• Ils concernent des natures de matériaux assez précises :
>>Matériaux riches en micas,
–– Certaines arènes granitiques (MASSIF CENTRAL)
–– Certains schistes sédimentaires altérés (RENNES / ANGERS)
>>Matériaux riches en sulfates (gypse) : marnes du Keuper (METZ / THIONVILLE).

BIBLIOGRAPHIE 0 Couverture traitmt:0Couverture 6/11/09 11:07 Page 1

C OLLECTION
TECHNIQUE T 70
C I M B É TO N

TERRASSEMENTS ET ASSISES DE CHAUSSÉES

Traitement des sols


aux liants hydrauliques

Guide Technique
Réalisations des remblais
et des couches de forme T 70 • Terrasements
Fascicule I et Fascicule II et assises de chaussées.
SETRA / LCPC, 1992 Traitement des sols
(réédité en 2000). aux liants hydrauliques.

Guide Technique Guide Technique


Traitement des sols à la chaux Traitement des sols à la chaux
et/ou aux liants hydrauliques et/ou aux liants hydrauliques
Application en remblais Application en assises
et couches de forme de chaussées
SETRA / LCPC, 2000. SETRA / LCPC, 2007.

CHAPITRE 3 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS | 33


CHAPITRE 4
VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE
LE TRAITEMENT DES SOLS : RÉALISATION ET CONTRÔLES

MATÉRIELS DE TRAITEMENT 36

RÉALISATION DU TRAITEMENT EN PLACE 37

CONTRÔLES SUR CHANTIER 38

MATÉRIELS DE CONTRÔLE 39

BIBLIOGRAPHIE 39

CHAPITRE 4 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS : RÉALISATION ET CONTRÔLES | 35
MATÉRIELS DE TRAITEMENT

Matériels de préparation
Cas de matériaux « grossiers » avec un « D max » > 100 à 150 mm :
• élimination par tri (manuel ou
pelle mécanique) ou par criblage
• réduction par concassage :
• en place
• installation mobile

Épandeur de liant
• Système de dosage :
>>aux « sacs »
>>non asservi (dosage volumétrique)
>>asservi (dosage volumétrique ajusté par dispositif pon-
déral) et avec largeur d’épandage réglable.
• Précision du dosage :
>>coefficient de variation : Cv = écart-type / moyenne
>>exactitude : écart entre la valeur moyenne épandue
et la valeur visée

VALEURS INDICATIVES Cv EXACTITUDE


Amélioration < 20%
Stabilisation (couche de forme) < 10% < 5%

Malaxeurs

VALEURS CHARRUE PULVI-MIXER


INDICATIVES À DISQUES À SOCS (ROTOR À ARBRE HORIZONTAL)

Faible Forte Finesse


CARACTÉRISTIQUES
épaisseur traitée épaisseur traitée de la mouture
ÉPAISSEUR TRAITÉE 0,15 à 0,20 m 0,30 à 0,50 m 0,35 à 0,45 m

LIMITES D < 250 à 350 mm D < 100 à 120 mm

TRAITEMENT Chaux LHR ou Chaux/LHR


Remblais ordinaires Remblais techniques - couche de forme -
DESTINATIONS
et pré-traitement à la chaux chaussées

CHAPITRE 4 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS : RÉALISATION ET CONTRÔLES | 36
Arroseuse
• "Queue de carpe" : non asservie
• A rampe : asservie ou non
• Enfouisseuse
• Injection d’eau dans la cloche du malaxeur

RÉALISATION DU TRAITEMENT EN PLACE

Zone de traitement
À L’EXTRACTION SUR LE LIEU D’EMPLOI
APPROVISIONNEMENT Matériau traité Matériau non traité
- épaisseur traitée uniquement fonction de la puis-
sance du malaxeur. - moins d'opérations pendant le délai de maniabilité
AVANTAGES
- meilleure maîtrise de l’homogénéité du traitement « traitement-compactage ».
sur la totalité de l’épaisseur de la couche à traiter.
- r isque de chargement de matériau non traité (ou
perte de matériau traité lors du chargement) - nécessité de pré-régler et pré-compacter de la
INCONVÉNIENTS -n  ombreuses opérations pendant le délai de couche de forme avant traitement.
maniabilité : « traitement-chargement-transport- - risque de sous dosage en fond de couche
régalage-compactage ».

Épandage
• Quantité à épandre :
1000 x dosage (%)
Q(kg/m2) = épaisseur (m) x masse volumique sèche (t/m3) x
100 - dosage (%)
• Délai de mise en œuvre :
>>Eau/ traitement : variable suivant quantité et nature du matériau : quelques minutes
à plusieurs heures ou jours.
>>Pré-traitement CaO / traitement LHR : 1 à 2 h minimum.
>>Épandage LHR / malaxage : immédiat.

Malaxage
• Epaisseur traitée :
>>≤ 0,40 m en 1 couche
>>au-delà : 2 ou plusieurs couches
• Qualité du malaxage :
>>Homogénéité : couleur
>>Finesse de la mouture (fraction fine argilo-limoneuse) :
–– Pour une amélioration : D mm ≤ 80 à 100 mm
–– Pour une stabilisation : D mm ≤ 20 à 40 mm

Compactage
• Caractéristiques :
>>Couches de forme q3

CHAPITRE 4 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS : RÉALISATION ET CONTRÔLES | 37
–– C% = 98,5 OPN (moyenne)
–– C% = 96% OPN (fond de couche)
>>Assise de chaussées q2
–– C% = 97 OPM (moyenne)
–– C% = 95% OPM (fond de couche)
• Il doit être terminé avant la fin du délai de maniabilité du liant.

Réglage
• Il doit se faire par enlèvement de matériau :
>>Niveleuse : nivelette - guidage sur fil - laser - GPS
>>Raboteuse : guidage sur fil - laser - GPS
• Tolérances altimétriques « courantes » :
>>Couche de forme : +/- 3 cm
>>Assise de chaussées : +/- 3 cm (fondation), +/- 2 cm (base).

Protection
• Objectif : éviter :
>>la déshydratation de surface avant la prise .
>>la fissuration (couche de forme traitée au LH) :
––elle n’est, en général, pas considérée comme préjudiciable.
––une solution «anti-remontée de fissures » est à envisager seulement si l’épaisseur de la
chaussée est < 18 cm (Manuel EGIS)
• Produit de cure :
>>émulsion à 60 ou 65 % de bitume,
>>eau

CONTRÔLES SUR CHANTIER

Contrôles durant le traitement


• Teneurs en eau : gammadensimètre – poële
>>Sur le matériau naturel,
>>Après chaque arrosage / malaxage.
• Liants :
>>Quantités épandues : bac (ou bâche) et bouclage journalier,
>>Réactivité de la chaux,
>>Auto-contrôle du fabricant - Prélèvements conservatoires.
• Suivi du malaxage :
>>Epaisseur,
>>Homogénéité.

Contrôles après le traitement


• Compactage :
>>Q / S
>>Densité et teneur en eau en place : gammadensimètre
• Réception :
>>Topographique : altimétrie - largeur

CHAPITRE 4 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS : RÉALISATION ET CONTRÔLES | 38
>>Uni (APL) sur les assises de chaussées
>>Géotechnique : déflexions

DÉFLEXIONS MAXIMALES
(sous essieu de 13 tonnes)

TRAITEMENT CHAUX LHR (avec ou sans chaux)

PF2 120 / 100 mm 80 / 100 mm

PF3 80 / 100 mm 60 / 100 mm

PF4 - 50 / 100 mm

MATÉRIELS DE CONTRÔLE

Essai à la plaque Potancemètre en continu Dynaplaque II

Déflectographe « LACROIX » Gammadensimètre

BIBLIOGRAPHIE

Guide Technique
Réalisations des remblais
et des couches de forme Guide Technique
Fascicule I et Fascicule II Retraitement en place
SETRA / LCPC, 1992 des anciennes chaussées
(réédité en 2000). SETRA / LCPC, 2003.

Guide Technique Guide Technique


Traitement des sols à la chaux Traitement des sols à la chaux
et/ou aux liants hydrauliques et/ou aux liants hydrauliques
Application en remblais Application en assises
et couches de forme de chaussées
SETRA / LCPC, 2000. SETRA / LCPC, 2007.

CHAPITRE 4 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - LE TRAITEMENT DES SOLS : RÉALISATION ET CONTRÔLES | 39
40 CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 40
CHAPITRE 5
RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES
EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES

CONTEXTE 42

OBJECTIFS 43

PROCÉDÉ 44

 RITÈRES DE PERFORMANCES
C
DES MATÉRIELS DE RETRAITEMENT 44

ÉTUDES TECHNIQUES 46

DIMENSIONNEMENT 48

EXÉCUTION 50

AVANTAGES DE LA TECHNIQUE DE RETRAITEMENT 52

BIBLIOGRAPHIE 53

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 41


CONTEXTE

La problématique
• Entretienet maintien de l’intégrité des chaussées : les chaussées vieillissent
et s’usent sous l’effet du trafic et des conditions climatiques.
Trafic + Âge + Conditions climatiques -> Dégradations
• Les dégradations sont de deux types : superficielles ou structurelles
>> Dégradations superficielles -> Concernent la couche de roulement.
>> Dégradations structurelles -> Concernent la structure de la chaussée : couche de
roulement, couche de base, couche de fondation et éventuellement le support de
chaussée.

Dégradations, causes, défauts et techniques d’entretien

TECHNIQUES
DÉGRADATIONS CAUSES DÉFAUTS
D’ENTRETIEN

> Fissurations
> Usure de la couche > Enduit superficiel.
longitudinales
de roulement et transversales. > Réfection de la couche
SUPERFICIELLES sous l’effet du trafic. de roulement en
> Arrachements,
> Fatigue des couches enrobés après fraisage.
plumage.
de surface. > BCMC.
> Orniérage à petit rayon.

> Fissurations
longitudinales > Reconstruction
> Fatigue des couches dans les traces de roues. de chaussée
d’assise sous l’effet après décaissement.
> Fissurations
du trafic. transversales >Renforcement épais
STRUCTURELLES > Évolution du trafic lourd. très dégradées. en GB ou BC avec
relèvement des seuils.
> Effet du gel/dégel. > Affaissements.
> Retraitement en place
> Drainage insuffisant. > Faïençage, nids
aux LH avec maintien
de poules.
des seuils.
>Orniérage grand rayon.

Entretien structurel d’une chaussée - deux solutions techniques


• Reconstruction ou renforcement épais :
>> Reconstruction = décaissement de la chaussée existante sur une épaisseur importante et
reconstruction d’une chaussée neuve.
>> Renforcement épais = fraisage des couches de surface dégradées et rechargement
par des couches d’assise neuves.
Techniques lourdes (durée de chantier importante), coûteuses, néfastes pour la sécurité
des usagers et des riverains (risque d’accident), sources de nuisances pour les riverains (bruit,
vibrations, poussières...) et à forts impacts sur l’environnement.
En outre, pour le renforcement, l’épaisseur peut poser des problèmes de hauteur de seuil ou
de tirant d’air pour les ouvrages.
• Retraitement en place aux Liants Hydrauliques :
Solution technique reconnue comme étant la plus rationnelle car la plus économique
et la mieux adaptée à l’environnement.

Structures du réseau routier français


• Nature des matériaux de couches de roulement :
>>Matériaux bitumineux : 98,3%
>>Béton de ciment : 1,7%
• Nature des matériaux pour couches d’assise :
>>GNT : 60%,
>>Matériaux bitumineux : 25%
>>Matériaux traités aux liants hydrauliques : 15%
• Structures favorables au retraitement en place aux Liants Hydrauliques.

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 42


Domaines d’emploi du retraitement en place
Ensemble des routes quel que soit le trafic : Autoroutes, RN, RD, zones aéroportuaires,
portuaires, industrielles, voiries communales et rurales.

Exemple : couche de fondation de la voie lente de l’autoroute A10 à Poitiers (depuis 1985).

Guide CFTR
“Retraitement en place à froid des anciennes chaussées”
• Rédaction :
> Comité Sectoriel « Méthodologie» duCFTR,
> Groupe de travail présidé par le LROP
et constitué d’experts des LRPC,
du SETRA, du LCPC, des entreprises routières et de CIMbéton.
• 4 Parties :
> Présentation du guide.
> Livret I – Liants hydrocarbonés.
> Livret II – Liants hydrauliques.
> Livret III – Liants composés.

OBJECTIFS

Patrimoniaux
• Réhabilitation structurelle par création d’une nouvelle assise de chaussée :
> Adaptation de la portance du corps de chaussée au trafic.
> Restauration de la pérennité de la chaussée pour une nouvelledurée de vie par le calcul
d’une épaisseur de retraitement aux LH (classe IV au sens du guide CFTR/SETRA).
• Requalification géométrique de la chaussée :
> Reprise d’un profil en travers bombé.
> Calibrage ou élargissement possible de la chaussée.
> Reprise des dégradations de surface (faïençage, affaissements de rives, déformations per-
manentes).

Environnementaux
• Démarche volontariste de protection de l’environnement et de maîtrise des ressources :
> Économie en granulat d’apport : chaussée = gisement potentiel de matériaux qui ont des
caractéristiques mécaniques exploitables.
> Économie de transport et élimination des nuisances associées (bruit, poussières,
vibrations, détérioration des voiries annexes, accidents).
> Économie d’énergie.
> Engagement des syndicats routiers et terrassiers dans la démarche de protection de l’envi-
ronnement dans la CEV.
> Economie de mise en décharge : éviter la création de déblais de routes qui prennent le
statut de déchets.

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 43


PROCÉDÉ

• Procédé destiné aux chaussées comprenant une couche supérieure hydrocarbonée


de 2 à 10 cm d’épaisseur et une grave en partie inférieure (traitée ou non).
>>Défonçage et humidification de la chaussée
>>Epandage du liant hydraulique et dosage : 3 à 6 %, humidification éventuelle.
>>Retraitement par fraisage des anciennes couches, correction granulaire éventuelle
et malaxage, profondeur de retraitement comprise entre 20 et 40 cm.
>>Pré-compactage, pré-fissuration (éventuelle), réglage et compactage définitif.
>>Enduit de cure pré-gravillonné (éviter la dessiccation et pouvoir être circulable).
>>Couche de roulement en fonction de la classe du trafic.

CRITÈRES DE PERFORMANCE DES MATÉRIELS DE RETRAITEMENT

Pourquoi des critères de performances ?


• LL’objectif recherché est double :
>>Optimiser le choix des matériels compte tenu de la qualité du matériau du site.
>>Optimiser les contrôles a posteriori par l’adéquation entre choix du matériel et qualité
des
matériaux.
• Niveaux de qualité du matériel : la gamme de matériel de retraitement utilisé offre des per-
formances variées : épandeur (asservi ou non), pulvimixeur (fonctions et niveaux de puis-
sances différents), compacteurs (classes variées).
2 Niveaux de qualité de retraitement : R1 et R2.
• Niveaux de qualité des matériaux : le retraitement se fait en place avec des matériaux du site,
donc de qualité variable.
2 Niveaux de qualités des matériaux : M1 et M2.

Critères de performances des matériels de retraitement


• Coefficient LTV de qualification des épandeurs :
>>L : Homogénéité Longitudinale d’épandage du liant,
>>T : Homogénéité Transversale d’épandage du liant,
>>V : Possibilité de faire varier la largeur d’épandage.
• Coefficient HEPIL de qualification des matériels de retraitement
(fragmentation
et malaxage) :
>>H : Homogénéisation du matériau avec le ou les liants,
>>E : Maîtrise de l’Epaisseur traitée,
>>P : Puissance disponible pour fragmenter l’ancienne chaussée,
>>I : Présence d’un dispositif d’Injection d’eau,
>>L : Dosage de Liant sous forme liquide.
• 3 niveaux : Note 3, la meilleure et 1, la moins bonne.
• Analyse multicritère des coefficients HEPIL et LTV pour un niveau de retraitement.

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 44


Matériels nécessaires pour obtenir Matériels nécessaires pour obtenir
le niveau de qualité R1 de retraitement le niveau de qualité R2 de retraitement
3 2 1 3 2 1

H seulement H
si T=3
E E

MALAXEUR
et V=3
P P

I I

L L

ÉPANDEUR L L

T T
seulement si H=3 seulement si H=3
V V

Compactage : qualité q1 si t>T3 ou q2 si t≤T3 Compactage : qualité q2


Emploi de compacteurs V5 ou V4 et P2 Emploi de compacteurs V3 ou V4 ou V5 et P2
(voir V3 suivant l'épaisseur compactée)

Accepté Accepté sous conditions Refusé

Niveaux de qualité des matériaux en place


Deux niveaux de qualité des matériaux en place M1 et M2
• Un matériau M1 doit satisfaire aux deux conditions :
>>Courbe granulométrique s’inscrivant dans le fuseau de la norme NF EN 13-285.
>>Propreté des matériaux (VBs ≤ 0,8).
• Un matériau M2 : Si une des 2 conditions ci-dessus est non satisfaite.

Exigences de qualité du retraitement


Niveaux de qualité de retraitement
• 2 niveaux de qualité de retraitement R1 (la meilleure) et R2
• Qualité R1 obligatoire pour couche de base et quand classe trafic > T3

CAS DE CHANTIER QUALITÉ


FONCTION DE
CLASSE DE TRAFIC DE RETRAITEMENT DE COMPACTAGE
LA COUCHE RETRAITÉE
Liaison ou base T > T3 R1 q1

R1 q2 (admise)
Liaison ou base T ≤ T3
R2 (admise) q1

R1
Fondation Tous trafic q2
R2 (admise)

Pulvimixeurs
Comportant une fraise faisant office de malaxeur :
>>Malaxage uniquement vertical.
>>Exemple : RACO 350, CATERPILLAR SM-350, WR 2500 SK (HEPIL : 22333)

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 45


>>Principe de fonctionnement :

Le matériau
de l’ancienne
chaussée
est mélangé
au liant puis
compacté.

Ateliers de reconditionnement
Comportant une fraise et un malaxeur longitudinal séparés :
>>Malaxage vertical et dans le profil en travers.
>>Exemples : Arc 700, Arc 1000, (LTV : 332, HEPIL
: 33333).
Wirtgen WR 4200 (HEPIL : 33333) en location.

ÉTUDES TECHNIQUES

Diagnostic de la chaussée existante


(non spécifique à la technique de retraitement en place)
• État mécanique de la chaussée à établir en fonction :
>>Des données existantes (archives).
>>De relevés visuels (dégradations de la couche de roulement, état de l’assainissement...).
>>De mesures de portance ou de déflexions.
>>De sondages et/ou carottages (nature des matériaux, épaisseurs et collage des couches en
place).
>>Ou mieux ! des tranchées en travers.

Caractérisation des matériaux prélevés en place


Elle permet de déterminer le niveau de qualité du matériau en place M1 ou M2, et de vérifier
l’aptitude du matériau au traitement.
• Nature des matériaux (GNT, GTLH, matériaux bitumineux).
• Granulométrie
• Propreté : VBS
• Teneur éventuelle en matières organiques (sulfates, sulfures, nitrates..) qui pourraient pertur-
ber la prise hydraulique (gonflements, absence de prise).

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 46


Faisabilité de la technique
• Granularité des matériaux : D max = 63 mm (aucun élément supérieur à 80 mm,
sinon écrêtage ou concassage).
• Propreté : VBS ≤ 0,8 g (pré-traitement à la chaux si VBS > 0,8 g).
• Épaisseur de matériaux à retraiter suffisante (compatible avec le procédé
et le dimensionnement), sinon apport de matériaux.

Étude de formulation : (systématique pour des trafics élevés > T3)


• Analyse granulométrique et homogénéité des matériaux à retraiter.
• Choix du liant hydraulique et du dosage.
• Étude du délai de maniabilité.
• Étude des performances mécaniques (Rt et E, pris en compte à 360 jours) :
>>Essai Brésilien pour des mélanges allant jusqu’à 20% de matériaux bitumineux
(Rt = 0,8 Rtb).
>>Essai de traction directe si plus de 20% de matériaux bitumineux.
>>Extrapolation des résultats obtenus à 28 jours (avec ciment) et à 60 jours (avec LHR).

LIANT ÂGE Rt / Rt360 Et / Et360

Ciment 28 j 0,60 0,65

LHR 60 j 0,70 0,80

Classification des matériaux retraités

CLASSE TRAITEMENT TRAITEMENT


MÉCANIQUE EN CENTRALE EN PLACE (*)

1 Zone 1

2 Zone 2 Zone 1

3 Zone 3 Zone 2

4 Zone 4 Zone 3

5 Zone 5 Zone 4

(*) Ce déclassement ne s’applique


qu’au matériel de qualité R2
(Avis des professionnels)

Études techniques
• Étude de formulation : Pas obligatoire pour des trafics faibles ≤ T3
• Les caractéristiques des matériaux retraités sont alors données par le tableau suivant :
CAS DE CHANTIER QUALITÉ QUALITÉ
DE RETRAITEMENT R1 DE RETRAITEMENT R2

CARACTÉRISTIQUES MATÉRIAU MATÉRIAU MATÉRIAU MATÉRIAU


OBTENUES APRÈS ABATTEMENT M1 M2 M1 M2

MODULE E (MPa) 20 000 18 000 18 000 13 000

σ6 (MPa) CONTRAINTE À 106 CYCLES 0,70 0,55 0,55 0,35

• Un matériau M1 doit satisfaire aux deux conditions :


>>Courbe granulométrique s’inscrivant dans le fuseau de la norme NF EN 13-285.
>>Propreté des matériaux (VBs ≤ 0,8).
Si une des 2 conditions est non satisfaite : M2.

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 47


DIMENSIONNEMENT

Méthode de dimensionnement
Elle est définie dans le guide technique «Conception et dimensionnement des structures de
chaussées, SETRA/LCPC 1994».
Elle consiste à évaluer les paramètres suivants :
• Le trafic cumulé,
• La portance du sol support,
• Les caractéristiques des matériaux envisagés,
• Le dimensionnement proprement dit par le logiciel ALIZE III.
• Vérification au gel /dégel (éventuellement).

Méthode de dimensionnement appliquée à la technique de retraitement


• Le trafic cumulé :
>>Il se détermine selon
la méthode de calcul classique, défini dans le guide SETRA/LCPC
1994,
>>L a connaissance de ce trafic cumulé, nous permet de connaître la nature et les
épaisseurs des couches de roulement conformément au tableau suivant :

CLASSE DE TRAFIC COUCHE DE ROULEMENT

T4 et T5 Enduit superficiel et ECF

T3 et T 2 4 à 6 cm de BBSG

T1 8 cm de BBSG (2 couches)

• La portance du sol support :


>>Elle se détermine par la mesure du module EV2 sur la partie conservée de l’ancienne
chaussée ou par une mesure de déflexion sur l’ancienne chaussée,
>>La portance du sol support est appréciée par un retro calcul.
>>Si le drainage est correct le niveau de portance est correct et l’arase insensible au gel
dégel.

• Les caractéristiques des matériaux envisagés :


>>Soit à partir des résultats de l’étude de formulation
>>Soit en retenant, par défaut, les caractéristiques des matériaux retraités données par le
tableau suivant :
CAS DE CHANTIER QUALITÉ QUALITÉ
DE RETRAITEMENT R1 DE RETRAITEMENT R2

CARACTÉRISTIQUES MATÉRIAU MATÉRIAU MATÉRIAU MATÉRIAU


OBTENUES APRÈS ABATTEMENT M1 M2 M1 M2

MODULE E (MPa) 20 000 18 000 18 000 13 000

σ6 (MPa) CONTRAINTE À 10 CYCLES


6
0,70 0,55 0,55 0,35

• Un matériau M1 doit satisfaire aux deux conditions :


>>Courbe granulométrique s’inscrivant dans le fuseau de la norme NF EN 13-285.
>>Propreté des matériaux (VBs ≤ 0,8).
Si une des 2 conditions est non satisfaite : M2.

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 48


Détermination de l’épaisseur de la structure retraitée
Extrait du «Guide Technique Retraitement en place des anciennes chaussées – SETRA/LCPC
– 2003 »

Fiche : R1 M1
Hypothèses : E = 20000 ; σ6 = 0,7 ; Sn = 1 ; Sh = 3 ; -1/b = 16 ; Kc = 1,6 ; r = 12,5%
durée de vie 20 ans ; accroissement trafic 2%
PORTANCE SUPPORT MPa
TRAFIC EN 50 80 120
NOMBRE DE PL PAR SENS
Trafic cumulé 6 6 6
0,74 à 1,3.106
(de 85 à 150 PL/j/sens avec CAM = 0,8) 30 29 25

Trafic cumulé 6 6 6
0,43 à 0,74.106
(de 50 à 85 PL/j/sens avec CAM = 0,7) 30 28 24

Trafic cumulé 4 4 4
0,22 à 0,43.106
(de 25 à 50 PL/j/sens avec CAM = 0,5) 30 28 25

Trafic cumulé 4 4 4
0 à 0,22.106
(jusqu'à 25 PL/j/sens avec CAM = 0,4) 29 27 24

Fiche : R1 M2
Hypothèses : E = 18000 ; σ6 = 0,55 ; Sn = 1,5 ; Sh = 3 ; -1/b = 16 ; Kc = 1,6 ; r = 12,5%
durée de vie 20 ans ; accroissement trafic 2%
PORTANCE SUPPORT MPa
TRAFIC EN 50 80 120
NOMBRE DE PL PAR SENS
Trafic cumulé 6 6 6
0,74 à 1,3.106
(de 85 à 150 PL/j/sens avec CAM = 0,8) 36 35 30

Trafic cumulé 6 6 6
0,43 à 0,74.106
(de 50 à 85 PL/j/sens avec CAM = 0,7) 36 34 30

Trafic cumulé 4 4 4
0,22 à 0,43.106
(de 25 à 50 PL/j/sens avec CAM = 0,5) 36 34 30

Trafic cumulé 4 4 4
0 à 0,22.106
(jusqu'à 25 PL/j/sens avec CAM = 0,4) 34 33 29

Fiche : R2 M1
Hypothèses : E = 18000 ; σ6 = 0,55 ; Sn = 1,5 ; Sh = 5 ; -1/b = 16 ; Kc = 1,6 ; r = 12,5%
durée de vie 20 ans ; accroissement trafic 2%
PORTANCE SUPPORT MPa
TRAFIC EN 50 80 120
NOMBRE DE PL PAR SENS
Trafic cumulé 6 6 6
0,74 à 1,3.106
(de 85 à 150 PL/j/sens avec CAM = 0,8) 38 36 32

Trafic cumulé 6 6 6
0,43 à 0,74.106
(de 50 à 85 PL/j/sens avec CAM = 0,7) 37 35 32

Trafic cumulé 6 6 6
0,22 à 0,43.106
(de 25 à 50 PL/j/sens avec CAM = 0,5) 36 34 32

Trafic cumulé 4 4 4
0 à 0,22.106
(jusqu'à 25 PL/j/sens avec CAM = 0,4) 36 34 30

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 49


EXÉCUTION

• L’exécution
des travaux de retraitement des chaussées en place au ciment ou au LHR suit, en
règle générale, le processus suivant :
>>Défonçage de l’ancienne chaussée,
>>Remise au profil,
>>Correction granulaire éventuelle par apport de nouveaux matériaux ou par concassage ou
par écrêtage ou par les trois solutions à la fois,
>>Épandage du liant hydraulique,
>>Humidification éventuelle,
>>Malaxage,
>>Pré-compactage : la bande retraitée est pré-compactée au 1/3 ou 2/3 de l’énergie totale
de compactage
>>Réglage, pré-fissuration éventuelle et compactage définitif,
>>Réalisation de la protection ou de la couche de surface.

Scarification Matériau existant

Épandage liant Malaxage en place

Atelier de reconditionnement Protection

Contrôles
• Contrôles de qualité :
Il est réalisé en deux étapes :
>>Durant l’exécution,
>>À la fin des travaux.
• Contrôles de qualité durant l’exécution :
>>Qualité et quantité des matériaux importés
sur le chantier (liant, correcteur granulaire,
eau, additives, etc.),
>>Teneur en eau
>>Épandage du liant,
>>Granularité du matériau retraité,
>>Homogénéité du mélange,
>>Compacité,
>>Profondeur du retraitement.

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 50


• Contrôles de qualité après l’exécution :
>>Épaisseur retraitée,
>>Performances mécaniques du matériau retraité
(éventuellement),
>>Déflexion à 7 jours et à long terme,
>>Uni de surface.
>>Prévoir des purges.

Gestion des contraintes d’exécution : la réalité du terrain


• Des chaussées à retraiter parfois hétérogènes :
>>Plusieurs types de matériaux rencontrés.
–– Nature pétrographique, propreté…
–– Choix d’un liant adapté (ex : matériau crayeux = liant spécial craie)
>>Beaucoup d’anciennes chaussées de type empierrement … conduisant à D > 80 mm.
>>Nécessité d’une préparation granulométrique des matériaux.

>>Nécessité de garantir une bonne teneur en eau car les corps de chaussées sont secs.
• Nécessité de concilier le délai de maniabilité et le délai de restitution de la chaussée
au trafic lourd.
>>Phases multiples
>>Délai de maniabilité le plus long possible pour assurer l’ensemble des opérations
de retraitement.
–– Liant hydraulique à prise lente … mais pas trop.
>>Phase de durcissement rapide pour autoriser une restitution de la chaussée au trafic.

• Miseen œuvre : après épandage du liant hydraulique


(épandeur asservi, contrôle
à la bâche).
>>Régalage : effectué soit par une niveleuse,
soit par une table de finisseur dans le cas d’une
machine multifonction.
>>Pré-compactage : dans un premier temps, la bande
retraitée est précompactée
au 1/3 ou 2/3 de l’énergie totale de compactage
>>Pré-fissuration : souhaitable pour des trafics ≥ T 3,
>>Réglage à la niveleuse
>>Compactage final et maintien de la teneur en eau
>>Enduit de cure

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 51


• Recouvrement des bandes retraitées :
Dans le cas de retraitement par plusieurs bandes dans le profil en travers, on s’assure
d’un recouvrement des bandes de l’ordre de 10 cm

• Gestion des émergences dans les travaux


urbains :
>>Solutions possibles de retraitement
à proximité des obstacles
(Bordures, regards…) :
–– Repérage des émergences,
–– Démontage,
–– Retraitement,
–– Remontage des émergences,
–– Matériaux rapportés.

• Gestion des émissions de poussières :


>>Disposer d’un atelier d’arrosage performant
>>Ne pas travailler par grand vent (> 30 km/h)
>>Utiliser les liants hydrauliques à émission de poussières réduites
>>Disposer d’un atelier avec incorporation des liants dans le recycleur

AVANTAGES DE LA TECHNIQUE DE RETRAITEMENT

Sur le plan environnemental


• Réduction des Gaz à Effet de Serre (GES)
• Économies d’énergie et de carburant
• Valorisation des matériaux et préservation des ressources non renouvelables
• Moindre gêne de l’usager
>>Réduction des nuisances liées aux approvisionnements du chantier
>>Réduction des délais d’intervention
>>Travaux pouvant être réalisés sous circulation

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 52


> Accès riverains maintenus
• Sécurité accrue (pas de décaissement)

Sur le plan patrimonial


• Durée de vie analogue aux solutions traditionnelles de construction de chaussée
• Correction parfois possible de la tenue au gel / dégel,
• Conservation des seuils en traversée d’agglomération

Sur le plan environnemental et économique


• Pas d’évacuation = pas de déchets = pas de frais de décharge. Principe de servitude
• Mais protection des exécutants !!!

Sur le plan économique


• Rapidité d’exécution / solution de reconstruction traditionnelle
> Rendement de 1 500 à 3 500 m²/jour
• Coûts : solution 10% à 30% plus économique qu’une solution traditionnelle
• Économies directes et indirectes (protection du réseau routier avoisinant)

BIBLIOGRAPHIE

S SUR :
H A R G E A B LE
T T É LÉ C
U LTA B LE S E
CONS
U M ENTS .NET
DO C
. C I M B ETO N
LH R

C olleCtion
teChnique T 71
C i m b é to n

L’entretien structureL des chaussées

soupLes et semi-rigides

Le retraitement en place à froid


aux liants hydrauliques
T 71 •
L'entretien structurel des
chaussées souples et semi- T 58 et C 58 •
Guide Technique rigides - Le retraitement Retraitement en place à froid
Retraitement en place en place à froid aux liants des anciennes chaussées
des anciennes chaussées hydrauliques, CIMbéton, aux liants hydrauliques
SETRA/LCPC, 2003. 2013. CCTP-Type, CIMbéton, 2008.

CHAPITRE 5 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES | 53


© Eiffage

 CHAPITRE 6 : RETRAITEMENT AUX LIANTS HYDRAULIQUES D’UNE CHAUSSÉE CONTENANT DES HAP | 54
CHAPITRE 6
RETRAITEMENT AUX LIANTS HYDRAULIQUES
D’UNE CHAUSSÉE CONTENANT DES HAP

LE CONTEXTE 56

SOLUTION 56

BIBLIOGRAPHIE 57

 CHAPITRE 6 : RETRAITEMENT AUX LIANTS HYDRAULIQUES D’UNE CHAUSSÉE CONTENANT DES HAP | 55
LE CONTEXTE

Une problématique nouvelle


Pollution des chaussées par des produits autrefois utilisés tels que le goudron contenant des
Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP).
En fonction de la teneur en HAP (1 ppm = 1 mg/kg), les matériaux de chaussées peuvent être
classés en déchets inertes, en déchets non dangereux ou en déchets dangereux. Leur stoc-
kage ou leur usage est alors parfaitement règlementé. Trois types d’installation de stockage :

• ISDI = Installation de Stockage de Déchets Inertes (anciennement classe 3).


• ISDND = Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (anciennement classe 2).
• ISDD = Installation de Stockage de Déchets Dangereux (anciennement classe 1).

Règlementation : stockage et usage

Constat
• En France, il y a seulement 16 Installations ISDD.
• Coût de stockage
>>Coût de stockage dans une installation ISDD ≈ 400 €/tonne.
Suspension de nombreux projets suite à diagnostic positif.
>>Coût de stockage dans une installation ISDND ≈ 120 €/tonne.
>>Coût de stockage dans une installation ISDI ≈ 50 €/tonne
• Solution : le retraitement en place au Liant Hydraulique d’une chaussée polluée aux HAP avec
un atelier adapté.

SOLUTION
• Privilégier
le réemploi par traitement in-situ des chaussées polluées aux HAP (Hydrocarbures
Aromatiques Polycycliques).
• Garantir la sécurité sanitaire et environnementale de l’opération.
• Offrir une solution alternative et moins coûteuse à l’enfouissement technique.
• RECYCLEAN®- Procédé EIFFAGE Route

 CHAPITRE 6 : RETRAITEMENT AUX LIANTS HYDRAULIQUES D’UNE CHAUSSÉE CONTENANT DES HAP | 56
Description du procédé
• Évolution des ateliers de retraitement en place de chaussées ARC 700 – 1000 et ARM 2500
en mettant au point un procédé de traitement sous protection humide (voile d’aspersion
continu), baptisé RECYCLEAN®.
• Procédé testé en liaison avec le RST (réseau scientifique et technique) du MEDDE, en parti-
culier le CEREMA / LR de ROUEN et la DREAL, séduits par l’initiative.

Réalisations
• Action CEREMA – LR de Rouen :
• Validation technique , mesures sanitairesd’émissivité, et mesures environnementales (risque
de relargage) ont démontré l’efficacité du procédé et de la protection par voie humide mise
en place pour les agents et riverains évoluant autour de l’atelier.
• 2012 : Voie d’accès Aéroport de Rouen Boos.
• 2013 : Quartier des Sapins – Agglomération de Rouen

Avantages / intérêts
• Technique permettant d’apporter une solution au maître d’ouvrage, tout en évitant des sur-
coûts parfois considérables pour la collectivité (impôts mis en décharge !).
• Gain économique et environnemental : économie matière par réemploi / technique à froid à
haute valeur ajoutée.
• RECYCLEAN® : lauréat du concours CIRR 2015 / Vainqueur du trophée FNTP 2015 « maté-
riels et procédés » / Finaliste Trophée Innovation EIFFAGE 2015

BIBLIOGRAPHIE

C olleCtion
teChnique T 71
C i m b é to n

L’entretien structureL des chaussées

soupLes et semi-rigides

Le retraitement en place à froid


aux liants hydrauliques
T 71 •
L'entretien structurel des
chaussées souples et semi- T 58 et C 58 •
Guide Technique rigides - Le retraitement Retraitement en place à froid
Retraitement en place en place à froid aux liants des anciennes chaussées
des anciennes chaussées hydrauliques, CIMbéton, aux liants hydrauliques
SETRA/LCPC, 2003. 2013. CCTP-Type, CIMbéton, 2008.

 CHAPITRE 6 : RETRAITEMENT AUX LIANTS HYDRAULIQUES D’UNE CHAUSSÉE CONTENANT DES HAP | 57
CHAPITRE 7 : RETRAITEMENT D’UNE CHAUSSÉE AU LIANT COMPOSÉ | 58
CHAPITRE 7
RETRAITEMENT D’UNE CHAUSSÉE AU LIANT COMPOSÉ

RETRAITEMENT D'UNE CHAUSSÉE AU LIANT COMPOSÉ 60

MATÉRIEL 61

AVANTAGES / INTÉRÊTS 61

EXEMPLE DE CHANTIER 62

CONCLUSION 62

BIBLIOGRAPHIE 62

CHAPITRE 7 : RETRAITEMENT D’UNE CHAUSSÉE AU LIANT COMPOSÉ | 59


RETRAITEMENT D'UNE CHAUSSÉE AU LIANT COMPOSÉ

Objectif
• Matériau à « plus faible module » (8 000 à 15 000 MPa).
• Matériau à capacité de déformation suffisante.

• Adaptation aux portances du sol, risques de fissuration nuls.

Définition

Ancienne Structure Émulsion Ciment E au Couche


chaussée décohésionnée bitumineuse de base de
haute qualité

Domaine d’emploi
• Technique de classe V
• Renforcement structurel.
• Correction d’un défaut des couches de surface.
• Couche de liaison, base ou fondation.
• Epaisseur 10 à 15 cm jusqu’à 30 cm.
• Tous trafics.

Principe
• Qualité de retraitement R1
• Qualité de compactage q1

Épandage Apport Fragmentation Apport d'émulsion Compacteur


de liant d'eau Humidification malaxage
réglage
pré-compactage

CHAPITRE 7 : RETRAITEMENT D’UNE CHAUSSÉE AU LIANT COMPOSÉ | 60


MATÉRIEL

Pulvimixeur
Engin comportant une fraise faisant office de malaxeur :
• Malaxage uniquement vertical.
• Exemple : RACO 350, CATERPILLAR SM-350, WR 2500 SK (HEPIL : 22333).

Atelier de reconditionnement
Engin comportant une fraise et un malaxeur longitudinal séparés :
• Malaxage vertical et dans le profil en travers.
• Exemples : ARC 700 / ARC 1000, (LTV : 332, HEPIL : 33333).
• Wirtgen WR 4200 (HEPIL : 33333) en location

AVANTAGES / INTÉRÊTS
• Rigidité comprise entre celle d’un enrobé à module élevé et d’un béton bitumineux.
• Insensibilité à l’orniérage.
• Performances mécaniques « modulables ».
• Risque de fissuration quasiment nul.
• Point-clé : Emulsion / Ciment

CHAPITRE 7 : RETRAITEMENT D’UNE CHAUSSÉE AU LIANT COMPOSÉ | 61


EXEMPLE DE CHANTIER
Rd 748 – la chapelle st-laurent (79), 2015
• Maître d'ouvrage : Conseil Général des Deux-Sèvres
• Trafic estimé : 195 PL/j (TC4)
• Structure existante : enrobé / GNT / sol support
• Étude de formulation : σ6 = 0,60 MPa ; E = 9.100 MPa
• Dosage FLEXOCIM® : 4,5 % de ROLAC 645 + 1,5 % d'émulsion

CONCLUSION
• Technique intéressante
• Procédés spéciaux
• Besoins en matériel spécifique
• Avantages du retraitement en place
• Développement encore faible

BIBLIOGRAPHIE

C olleCtion
teChnique T 71
C i m b é to n

L’entretien structureL des chaussées

soupLes et semi-rigides

Le retraitement en place à froid


aux liants hydrauliques
T 71 •
L'entretien structurel des
chaussées souples et semi- T 58 et C 58 •
Guide Technique rigides - Le retraitement Retraitement en place à froid
Retraitement en place en place à froid aux liants des anciennes chaussées
des anciennes chaussées hydrauliques, CIMbéton, aux liants hydrauliques
SETRA/LCPC, 2003. 2013. CCTP-Type, CIMbéton, 2008.

CHAPITRE 7 : RETRAITEMENT D’UNE CHAUSSÉE AU LIANT COMPOSÉ | 62


CHAPITRE 8
RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE À FROID
AUX LIANTS HYDRAULIQUES - RETOUR D’EXPÉRIENCE : A10

RAPPEL DU RÉFERENTIEL TECHNIQUE 66

RETOUR D’EXPERIENCE - VL TRONC COMMUN A10-A11 66

BIBLIOGRAPHIE 69

CHAPITRE 8 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE A FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES - RETOUR D’EXPÉRIENCE : A10 | 65
RAPPEL DU RÉFERENTIEL TECHNIQUE

Technique d’entretien des anciennes chaussées


Reconstituer une nouvelle couche en plusieurs étapes :
• Fragmentation de la chaussée existante,
• Correction éventuelle par apport de granulats,
• Reprofilage transversal,
• Valorisation du matériau par ajout d’un liant, d’eau et malaxage,
• Mise en œuvre de la couche retraitée (épandage, réglage, compactage),
• Mise en œuvre d’une éventuelle couche de base et/ou liaison,
• Mise en œuvre de la couche de roulement.

Les avantages de la technique


• Environnementaux : économie de ressources naturelles, réduction de l’impact du transport
des matériaux, économie d’énergie,
• Techniques : homogénéisation des matériaux en place, élimination des fissures, correction
des profils, limitation des rehaussements de chaussées,
• Économiques : plus rapide que les techniques traditionnelles de reconstruction, limitation
de l’évacuation des déchets, moindre recours à des ressources naturelles.

Les limites de la technique


• Dimension maximale du plus gros éléments (< 63 mm) : les chaussées rigides ou pavés sont
exclues,
• Les mêmes limites que celles du produit traditionnel correspondant,
• Le comportement à long terme et en fatigue est assimilé à celui du produit conventionnel
correspondant.

Les produits d’entreprise - eurovia


Chaque entreprise a inclus ce type de technique dans sa gamme.
EUROVIA propose RECYVIA® :
• 30 à 100 % de matériaux recyclés,
• Une expérience de plus de 20 ans – 3 millions de m² mis en œuvre,
• Traitement en place ou en centrale,
• Traitement à l’émulsion, à la mousse de bitume ou au liant hydraulique,
• Compatible pour couche de forme et couches d’assise.

RETOUR D’EXPERIENCE - VL TRONC COMMUN A10-A11

Historique et objectifs
• Traitement de la VL sur l’intégralité de l’itinéraire par section de 4 à 6 km par an depuis 2009,
• Problème de drainage et de dégradation prématurée de la VL => reprise de la VL et mise en
place d’un drainage au niveau de la BAU,
• Répondre à un trafic de 3900 PL/jour – 30 ans – 5 % de croissance – TC730,
• Reprise générale de la couche de roulement avec purges éventuelles en VM.

CHAPITRE 8 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE A FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES - RETOUR D’EXPÉRIENCE : A10 | 66
Localisation du chantier

Techniques retenues
• Volonté de recourir à des techniques environnementales,
• Choix d’un retraitement en place de l’ancienne chaussée pour obtenir une couche de forme
haut de gamme,
• Fort recours aux AE pour les couches d’assise (40 %) et roulement (20 %) en matériaux bitu-
mineux.

Méthodologie type appliquée :


• Rabotage – 3 cm et stockage pour recyclage,
• Rabotage – 8 cm et stockage pour recyclage,
• Rabotage – 9 cm et évacuation,
• Traitement en place (LH) sur une épaisseur de 35 cm pour obtenir PF4,
• Mise en œuvre couche d’accrochage sur le traitement après rabotage de 5 cm,
• Mise en œuvre en 2 couches de 19 cm de RENFOVIA® 0/14 40R,
• Mise en œuvre de 3 cm de RUGOVIA® TM 0/10 20R au bitume modifié.

Méthodologie d’étude
• Reconnaissance «amont» sur l’ensemble de l’itinéraire par auscultation à grand rendement
et carottages,
• Détermination tous les ans sur la zone à traiter de points représentatifs,
• Réalisation de sondages pour prélèvements de matériaux,
• Réalisation des études en laboratoire pour traduire les différents mélanges rencontrés,
• Choix du dosage en liant pour obtenir un matériau de classe mécanique 4 in situ.

CHAPITRE 8 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE A FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES - RETOUR D’EXPÉRIENCE : A10 | 67
• EXEMPLE 2015

F1 (PK11+200 + PK12) F2 - PK12) F3 - PK11+200

SABLE BITUME - % 93 70 70

SOL EN PLACE (B2) - % 23 23

LIGEX FPL1 - % 7 7 7

W WOPN WOPN + 2 % WOPN - 2 % WOPN WOPN + 2 % WOPN - 2 % WOPN WOPN + 2 % WOPN - 2 %

Date de moulage 24/03/15 08/04/15 08/04/15 24/03/15 08/04/15 08/04/15 24/03/15 08/04/15 08/04/15

Rt (Mpa) 0,3 0,37 0,34

E (Mpa) 4610 3900 4110


94100
GV (%) 0,00 0,00 0,00

Aptitude adapté adapté adapté

Date d'écrasement 20/04/15 06/05/15 06/05/15 20/04/15 06/05/15 06/05/15 20/04/15 06/05/15 06/05/15

Rt (Mpa) 0,43 0,45 0,31 0,46 0,48 0,37 0,41 0,41 0,31
28 jours
E (Mpa) 1260 1610 1500 2060 2520 1880 1760 1610 1410

Zone GTS 2 2 2 2 2 2 2 2 2

Date d'écrasement 22/06/15 07/07/15 07/07/15 22/06/15 07/07/15 07/07/15 22/06/15 07/07/15 07/07/15

Rt (Mpa) 0,50 0,51 0,30 0,52 0,58 0,38 0,45 0,51 0,36
90 jours
E (Mpa) 2040 2270 1820 2710 2630 2280 2650 2240 1840

Zone GTS 2 2 3 2 2 3 2 2 3

Classe mécanique in situ 3 3 4 3 3 4 3 3 4

Réalisation du chantier et réception


Exemple 2015 :
• 20000 m² RECYVIA®,
• 9100 t RENFOVIA®,
• 1280 t RUGOVIA® TM.
• Réception en taux de compactage (objectif q3 atteint) et en portance (objectif PF4 atteint).

CHAPITRE 8 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE A FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES - RETOUR D’EXPÉRIENCE : A10 | 68
BIBLIOGRAPHIE

T 58 et C 58 •
Guide Technique Retraitement en place à froid
Retraitement en place des anciennes chaussées
des anciennes chaussées aux liants hydrauliques
SETRA/LCPC, 2003. CCTP-Type, CIMbéton, 2008.

NOTES

CHAPITRE 8 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE A FROID AUX LIANTS HYDRAULIQUES - RETOUR D’EXPÉRIENCE : A10 | 69
CHAPITRE 9 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE A FROID AUX LIANTS MIXTES - RETOUR D’EXPÉRIENCE : CHANTIER À L’INTERNATIONAL | 70
CHAPITRE 9
RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE A FROID AUX LIANTS MIXTES -
RETOUR D’EXPÉRIENCE : CHANTIER À L’INTERNATIONAL

TRAITEMENT MIXTE RECYVIA 3/3 : 3% CIMENT + 3% ÉMULSION 72

RETOUR D’EXPERIENCE : CHANTIER A L’INTERNATIONAL 73

BIBLIOGRAPHIE 75

CHAPITRE 9 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE A FROID AUX LIANTS MIXTES - RETOUR D’EXPÉRIENCE : CHANTIER À L’INTERNATIONAL | 71
TRAITEMENT MIXTE RECYVIA 3/3 : 3% CIMENT + 3% ÉMULSION

Historiquement
Retraitement en place d’anciennes chaussées au ciment avec une part importante de
matériaux bitumineux.

Intérêt
• Plusfaible module, sans chute importante de résistance >>> matériau présentant une
meilleure performance intrinsèque
• Limitation de la fissuration de retrait (+ grande pérennité des structures)

Le traitement mixte : emploi, règles, avantages


• Liant mixte : ciment à 3% + émulsion de bitume (mousse) à 3%
• En place (P) ou en centrale (C)
• Matériaux :
>>Agrégats d’enrobé (issus du rabotage in-situ)
>>GNT (0/31,5) – (suivant granulométrie du mélange)
>>Emulsion – classiquement C60 (indice de rupture > 170)
>>Ciment – classe 32,5 ou 42,5
>>Eau >> Optimum Proctor Modifié
• Avantage du retraitement mixte (environnementaux, matières premières, rapidité
d’exécution)
• Limites des retraitements (dépendant des matériaux en place ; pavés, inclusions dans le
corps de chaussée en milieu urbain)
• Epaisseur de retraitement jusqu’à 30 cm (suivant structure)
• Jusqu'à un trafic T0 (1200 PL/jour)
• Etudes similaires au retraitement général (préalable)
• Dimensionnement (Etudes laboratoire similaires MTLH)
• Approche perfomantielle :
>>Module de rigidité : E (13286-43)
>>Traction indirecte par fendage: Rtb (EN 13286-42)
• Procédé référencé dans le guide de retraitement en place à froid du SETRA (juillet 2003) –
Livret III – Classe V

Le traitement mixte : matériel


Atelier type pour le retraitement en place :
(Epandeuse Liant)
• Citerne eau
• Citerne émulsion
• Raboteuse (Wirtgen)
• Atelier de compactage (P et VT)

CHAPITRE 9 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE A FROID AUX LIANTS MIXTES - RETOUR D’EXPÉRIENCE : CHANTIER À L’INTERNATIONAL | 72
RETOUR D’EXPERIENCE : CHANTIER A L’INTERNATIONAL

PRODUIT CHANTIER % AE LIANTS E/RTB (MPA)


1-2 % ciment
RECYVIA (FLEX) Canada
Ville de Québec 70% + 3 % d’émulsion 3000-4000 /?
(en place / centrale)
ou mousse de bitume
3 % de ciment
RECYVIA Roumanie (PHE) Brasov 100% AE 9500/0,6
+ 3 % d’émulsion
3 % de ciment
RECYVIA Pologne (PHE) DK16 - Iława 70% -
+ 3 % d’émulsion
Route n°3 3 % de ciment
RECYVIA Rep. Tchèque (PHE) 60% 4700/0,4
Librice-Smirice + 3 % d’émulsion

• EUROVIA – Pologne : DK – 16, Iława


• Retraitement en place émulsion + ciment (trafic KR 1 – 4 = faible à moyen)

Route départementale : Trzebinia Contournement de Chrzanów

EUROVIA – Pologne
• Structure « type » proposée en variante

EUROVIA – Roumanie : Brasov


• Trafic de 10 millions d’essieux (11,5 t)
• Retraitement en place sur 18 cm (précautions particulières fraisage + compactage)
• RECYVIA en couche de base
• Module de rigidité = 9 500 MPa
• Traction indirecte = 0,58 MPa

NB : 3 % de ciment ≈ 10000 MPa (0,58 MPa)


>>> maîtrise de la fissuration MTLH de classe 3 (préfissuration, procédés de limitation, etc.)

CHAPITRE 9 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE A FROID AUX LIANTS MIXTES - RETOUR D’EXPÉRIENCE : CHANTIER À L’INTERNATIONAL | 73
EUROVIA – Canada - RECYFLEX
>> Traitement en centrale à l’émulsion (1,5 à 2,2%) + ciment (0,8 à 1,5%)

>> Application sur 2x2 voies: Autoroute n°20 en couche de fondation

EUROVIA – Canada - RECYVIA

Route 202 – Lacolle - Québec

CHAPITRE 9 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE A FROID AUX LIANTS MIXTES - RETOUR D’EXPÉRIENCE : CHANTIER À L’INTERNATIONAL | 74
BIBLIOGRAPHIE

T 58 et C 58 •
Guide Technique Retraitement en place à froid
Retraitement en place des anciennes chaussées
des anciennes chaussées aux liants hydrauliques
SETRA/LCPC, 2003. CCTP-Type, CIMbéton, 2008.

NOTES

CHAPITRE 9 : RETRAITEMENT DES CHAUSSÉES EN PLACE A FROID AUX LIANTS MIXTES - RETOUR D’EXPÉRIENCE : CHANTIER À L’INTERNATIONAL | 75
CHAPITRE 10 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ÉVOLUTION DU MATÉRIEL | 76
CHAPITRE 10
VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE
ÉVOLUTION DU MATÉRIEL

INTRODUCTION 78

VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE 78

L’APPROVISIONNEMENT DU LIANT 78

L’ÉPANDAGE 79

LE MALAXAGE 80

LE NIVELAGE 83

LE COMPACTAGE 84

CONCLUSION 85

BIBLIOGRAPHIE 85

CHAPITRE 10 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ÉVOLUTION DU MATÉRIEL | 77


INTRODUCTION

La valorisation des matériaux en place ou en centrale évolue depuis de nombreuses années :


• Procédés
• Matériel
L’un ne peut aller sans l’autre.

L’évolution du matériel prend en compte les 3 piliers du Développement Durable :


• Écologique : impact contrôlé sur l’environnement
• Sociétal : sécurité et ergonomie
• Économique : performances et enregistrement pour la gestion du chantier.

Réduction des émissions de polluants


Évolution de la réglementation européenne et américaine

VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE

Les opérations

Liant

Épandage Malaxage

Compactage avant arrosage !

Réglage Compactage

L’APPROVISIONNEMENT DU LIANT

Le matériel
• Il
permet un approvisionnement rapide et en quantité appropriée avec les besoins pour
l’épandage.
>>Vrac pour emploi immédiat ou stockage en silos par camions citernes
>>Sacs (exceptionnel actuellement)

CHAPITRE 10 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ÉVOLUTION DU MATÉRIEL | 78


En 1970, des sacs... ...10 ans plus tard, du vrac

Capacité des citernes


• En 1980 : 24 t
• En 2014 : 27 t

Cadences d’approvisionnement
• Chantiers moyens : 4 à 5 porteurs par jour (4 à 5000 m²/J)
• Grands chantiers : adapté aux capacités d’épandage (40 porteurs par jour)

À certaines conditions possibilités du Fercam (train + camion) : 1200 t / livraison

L’ÉPANDAGE

Évolution des épandeurs


• Besoins : quantité épandue adaptée avec une répartition uniforme du liant.
• Apport du matériel : assurer une homogénéité d’épandage et en un minimum de passe.

Tracté

Types et capacités des épandeurs


• TRACTÉ
Capacité : 10 à 19 m3
Largeur de travail fixe ou variable : 1 à 2,8 m
>>Les plus : J
 upe anti poussières,
Contrôle et gestion du dosage.
Porté
• PORTÉ
Capacité : 2 à 3,5 m 3

Largeur de travail fixe ou variable : 0,8 à 2,5 m


>>Les plus : B
 oitier de commande en cabine,
Sonde niveau de la cuve.

• SURCHÂSSIS ROUTIER OU AUTOMOTEUR


Capacité de 10 à 18 m3 Automoteur
Largeur d’épandage fixe ou variable de 0,6 à 2,5m
>>Les plus : F
 iltration anti poussières au chargement,
Graissage centralisé,
Caméra de recul,
Pneus large pour sol faiblement porteur...

CHAPITRE 10 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ÉVOLUTION DU MATÉRIEL | 79


Qualité de l’épandage
Débit volumétrique du liant asservi avec la vitesse de l’épandeur
>>Répartition
homogène quelle que soit la vitesse.

Débit volumétrique ajusté par un contrôle pondéral, asservi à la vitesse de l’épandeur


>>Adaptation à la variété des densités des liants.

Largeur d’épandage variable


>>Gain de temps et éviter les surépaisseurs dans les zones de chevauchement.

Précision du dosage longitudinal et transversal


>>Critères L / T

Qualité longitudinale et transversale


du dosage Critères L / T
Transversal < 10 %
Longitudinal < 5 %

Évolution des épandeurs


Automatisation du nettoyage du rotor alvéolaire.

Avantage : garantie pour la précision d’épandage.

Les épandeurs - conclusion


Grace à leurs caractéristiques le matériel permet :
• d’avoir le CV (coefficient de variation)
adapté au besoin,
• des largeurs variables d’épandage.

Amélioration des performances, de l’ergonomie du poste de conduite, facilité d’utilisation.

LE MALAXAGE

Le matériel de malaxage
• Ce matériel est connu sous les noms : malaxeur, pulvimixeur, pulvérisateur ou stabilisatrice
en place
• Il permet de :
>>décohésionner ou fragmenter les matériaux en place,
>>mélanger de façon homogène ces matériaux avec le(s) liant(s) et l’eau.

CHAPITRE 10 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ÉVOLUTION DU MATÉRIEL | 80


Principe de fonctionnement des stabilisateurs en place

Types de matériels
• Pour :
>>traitement des sols en place
>>retraitement des chaussées en place
• Trois types de matériels :
>>tracté
>>automoteur
>>atelier de reconditionnement de chaussées multifonction(épandage et malaxage)

• TRACTÉ
Rotor horizontal – mouture fine – bonne homogénéité
Profondeur : 20 à 40 cm
Largeur de travail : 2,2 m à 2,5 m
>>Le plus : Rampe d’injection d’eau dans la cloche

CHAPITRE 10 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ÉVOLUTION DU MATÉRIEL | 81


• AUTOMOTEUR
Profondeur : 30 à 60 cm
Largeur : 2,4 m à 2,6 m
>>Les plus : E
 ssieu oscillant
Caméra de recul
Ergonomie poste de conduite.
>>Ergonomie : Cabine,
Poste de conduite droite ou gauche ,
Siège réglable,
Visibilité accrue,
Facilité d’entretien.

• ATELIER
DE RECONDITIONNEMENT DE CHAUSSÉES
Profondeur 40 cm - Mouture fine

Qualité du malaxage
La qualité du malaxage dépend :
>>de la puissance disponible sur le rotor,
>>de la vitesse de rotation du rotor,
>>de la vitesse d’avancement de l’engin,
>>de la forme et du nombre des outils,
>>de leur disposition sur le rotor,
>>de leur usure,
>>du volume de matériau retenu dans la chambre de malaxage.

Ces caractéristiques permettent de classer le matériel suivant HEPIL

CHAPITRE 10 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ÉVOLUTION DU MATÉRIEL | 82


LE NIVELAGE

Niveleuses
• Ergonomie
• Sécurité
• Gestion de la maintenance
• Aide à la conduite pour une qualité d’exécution

Ergonomie
• Meilleure visibilité : forme de la cabine et du vitrage, larges rétroviseurs et de plus en plus
caméra arrière et monitor
• Facilité de conduite : joystick électrohydraulique, moins d’effort, plus de précision
• Confort : siège réglable pour réduire les vibrations

Sécurité
• Détection du conducteur :
frein serré si conducteur absent
• Cabine ROPS FOPS
• Coupe batterie
• Bruit et vibration

Gestion de la maintenance
Surveillance à distance de la machine pour assurer une meilleure disponibilité.
• Envoi des données à distance :
>>diagnostic en temps réel
>>accès facile, aux données enregistrées, pour technicien entretien
• Information du conducteur de toute anomalie par l’intermédiaire d’un affichage

Aide à la conduite – qualite d'exécution


Positionnement de la machine par GPS et contrôle du nivellement de la plateforme.
Assurance d’une meilleure précision du nivellement par rapport aux valeurs visées.

CHAPITRE 10 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ÉVOLUTION DU MATÉRIEL | 83


LE COMPACTAGE

Les compacteurs
• Matériel incontournable, les compacteurs sont de divers types
Principales évolutions des dernières années :
• amélioration de la visibilité,
• amélioration du compactage (puissance et forme de la bille …),
• guidage des engins, mesure et enregistrement des données.

Ergonomie
Visibilité,
Isolation cabine,
Joysticks,
Climatisation,
Moyens d’accès

Amélioration du compactage /
contrôle continu du compactage
• 3 objectifs :
>>Faciliter les taches de l’opérateur,
>>vérifier les opérations de compactage
en vue
de leur évaluation,
>>Gérer le contrôle automatique de compactage.

La traçabilité absolue du compactage !

• 6 caractéristiques :
>>Rigidité du sol,
>>Évolution du compactage,
>>Positionnement et traçabilité
pendant
les opérations de compactage,
>>Documentation en continu,
>>Rapport de vérification et documentation,
>>Communication.

Mesure, enregistrement et gps


• Informations enregistrées pour le contrôle du compactage
>>Identification du compacteur, de la surface traitée,
historique des opérations, évaluations statistiques, ...
• Communication entre dispositifs de compacteurs intelligents
>>Électronique embarqué, communication sans fil,
protocole de communication...
• Contrôle de fin du compactage
>>comparaison entre ce qui est réalisé et le but à atteindre
• Traçabilité du compactage
>>positionnement avec ou sans GPS ou cartographie à bord

CHAPITRE 10 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ÉVOLUTION DU MATÉRIEL | 84


CONCLUSION

Le matériel :
• a considérablement évolué dans les 20 dernières années et continue d’évoluer,
• s’adapte en permanence aux besoins des chantiers,
• a son évolution propre en terme d’ergonomie, de sécurité, et de protection
de l’environnement.
Soyons ensemble pour poursuivre cette évolution.

BIBLIOGRAPHIE

Guide Technique
Réalisations des remblais
et des couches de forme Guide Technique
Fascicule I et Fascicule II Retraitement en place
SETRA / LCPC, 1992 des anciennes chaussées
(réédité en 2000). SETRA / LCPC, 2003.

Guide Technique Guide Technique


Traitement des sols à la chaux Traitement des sols à la chaux
et/ou aux liants hydrauliques et/ou aux liants hydrauliques
Application en remblais Application en assises
et couches de forme de chaussées
SETRA / LCPC, 2000. SETRA / LCPC, 2007.

NOTES

CHAPITRE 10 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ÉVOLUTION DU MATÉRIEL | 85


CHAPITRE 11 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ASPECT ÉCONOMIQUES | 86
CHAPITRE 11
VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE
ASPECTS ÉCONOMIQUES

LES ASPECTS ÉCONOMIQUES 88

COMPARAISONS COUCHE DE FORME TRAITÉE/NON TRAITÉE 89

 OMPARAISONS ÉCONOMIQUE
C
TRAITEMENT DU SOL VS RECOURS AUX EMPRUNTS 90

 OMPARAISONS ÉCONOMIQUE
C
RETRAITEMENT VS RENFORCEMENT GB 91

BIBLIOGRAPHIE 91

CHAPITRE 11 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ASPECT ÉCONOMIQUES | 87


LES ASPECTS ÉCONOMIQUES

La nécessité d’une étude économique


 a décision de recourir à la valorisation en place des sols ou des graves doit être justifiée
L
par une étude économique prenant en compte un maximum d’aspects et notamment, ceux
induits par les contraintes de protection de l’environnement.

La méthodologie d'une étude économique


 ’étude économique consiste à comparer l’estimation du coût de la solution valorisation à
L
celui de solutions alternatives traditionnelles. Cette comparaison doit notamment se faire
à partir d’une analyse affinée des différentes composantes du coût (direct et indirect) de
chaque solution.

Décomposition du coût d’un sol traité


INCIDENCE DE CHAQUE POSTE INCIDENCE DE CHAQUE ENGIN DANS LE COÛT
DANS LE COÛT TOTAL DU SOL TRAITÉ DE LA FABRICATION ET DE LA MISE ŒUVRE DU SOL TRAITÉ

Compacteur P Rampe à eau


Fabrication / mise en œuvre 12% 12%
25%
Compacteur V Épandeur
LHR 12% 15%
45%
Enduit de protection
5% Niveleuse
12%
Études préalables
5%
Contrôles
5% Malaxeur
Rampe à eau
Chaux 25%
12%
15%

Décomposition des coûts des techniques

TRAITEMENT EMPRUNTS GRANULAIRES


Extraction et fabrication des
40 à 45 %
Fabrication et transport du liant 50 à 60 % granulats
Transport des granulats 40 à 45 %

Mise en œuvre 20 à 25 %
Mise en œuvre, études
Etudes préalables, contrôles 10 à 20 %
15 à 25 % et contrôles
et enduits de protection

RETRAITEMENT RENFORCEMENT
Fraisage 5 à 10 %

Fabrication et transport du liant 60 % Fabrication en centrale


(fabrication & transport 40 à 60 %
des constituants compris)
Transport
Mise en œuvre 10 à 20 % 5 à 10 %
(centrale -> chantier)
Mise en œuvre, études
Etudes préalables et contrôles 20 à 30 % 30 à 40 %
et contrôles

CHAPITRE 11 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ASPECT ÉCONOMIQUES | 88


COMPARAISONS COUCHE DE FORME TRAITÉE/NON TRAITÉE

VRNS - GB3/SC3 - Trafic TC620 (6,5 MPL)


CDF TRAITÉE CDF NON TRAITÉE
PST 3 Arase AR1 AR2 AR1 AR2 GTR 92
Matériaux CdF A2 Traité D21 Non Traité GTR 92
Epaisseur CdF (m) 0,35 0,35 0,40 0,30 GTR 92

CAS 1
Classement PF PF2 PF3 PF2 PF2 GTR 92
Chaussée GB3/SC3 14/22 11/19 14/22 14/22 Cat. Struct. 98
Epaisseur CdF (m) 0,50 0,35 0,80 0,50 GTR 92
CAS 2

Classement PF PF3 PF3 PF3 PF3 GTR 92


Chaussée GB3/SC3 11/19 11/19 11/19 11/19 Cat. Struct. 98

Comparaison des structures PF2 & PF3


40
CAS 1
20

-20

-40

-60 AR1 /PF2T AR2 /PF3T AR1 / PF2NT AR2 /PF2NT


GB3 14 11 14 14
SC3 22 19 22 22
D21 non traité -40 -30
A2 traité -35 -35

Plate-formes optimisées PF3


40
CAS 2
20

-20

-40

-60

-80 AR1 /PF3T AR2 /PF3T AR1 / PF3NT AR2 /PF3NT


GB3 11 11 11 11
SC3 19 19 19 19
D21 non traité -80 -50
A2 traité -50 -35

Bilan
Sous réserve d’une vérification de la tenue au gel.
Systématiser la PF3 pour une structure de chaussée minimum & unique en AR1/AR2.
Les répercussions économiques se situent alors au niveau de la couche de forme.
Hyp. : coût A2 traité CaO + ciment = coût D21 = 23 €/m³
Ecart en AR1/PF3 : 23 € x (0,80 - 0,50) = 6,90 €/m²
Ecart en AR2/PF3 : 23 € x (0,50 - 0,35) = 3,45 €/m²
(Hors surcoût de mise en dépôt sols fins en solution NT)
Avantage solution traitée !

CHAPITRE 11 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ASPECT ÉCONOMIQUES | 89


Plate-formes et structures de chaussées optimisées

BBTM sur 2,5 cm BBTM sur 2,5 cm

BBSG sur 6 cm BBME sur 6 cm

EME2 sur 9 cm
GB3 sur 16 cm
GC4 sur 18 cm
GC3 sur 24 cm
Structure -13 cm PF3 Structure
granulaire PF3 traitement de sol
35 cm LTCC

80 cm D21/D31 30 cm par LTC

-15 cm

COMPARAISONS ÉCONOMIQUE TRAITEMENT DU SOL VS RECOURS AUX EMPRUNTS

Cas des PST et couches de forme


C’est souvent à ce niveau de transition entre terrassements et chaussées que doit porter
l’essentiel de la réflexion stratégique de dimensionnement car les répercussions
technico-économiques ne sont pas négligeables.
C’est aussi l’originalité de la méthode française de conception des chaussées qui cherche
à valoriser au mieux les performances de la plate-forme pour le dimensionnement
des chaussées.

CHAPITRE 11 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ASPECT ÉCONOMIQUES | 90


COMPARAISONS ÉCONOMIQUE RETRAITEMENT VS RENFORCEMENT GB

RETRAITEMENT EN PLACE VS RENFORCEMENT


COÛT MISE EN ŒUVRE COMPARAISON ÉCONOMIQUE COÛT MISE EN ŒUVRE
MATÉRIAU RETRAITÉ (€/m3) RENFORCEMENT (€/m3)

3 4 8 7
Coût total Coût total Coût total Coût total
matériau retraité (€/m3) (€/m2) renforcement (€/0,4m3) renforcement (€/m3)
0 2 4 6 8 10 12 14€/m3 40 40 40 100 10 6 2
36 84 0
36 36 90

32 32 32 80

28 28 28 70

24 24 24 60

20 20 20 50

16 16 16 40

12 12 12 30

8 8 8 20
Coût matériau renforcement
Coût liant fabrication + transport 4 4 10 4 fabrication + transport (€/m3)
(€/m3 de matériau) Matériau retraité (cm) Renforcement (cm)
90 80 70 60 50 40 35 30 20 10 5 10 13 15 20 25 30 35 40 10 20 30 40 50 60 70 80 90
40 36 32 28 24 20 16 12 8 4 1 2 3 4 5 6 7 8 160 140 120 100 80 60 40 20
10 Dosage Distance 5
liant (%) équivalente (km)
20 10
90
30 15

40 20
80
50 0,15 25

60 30
70
70 0,20 35

80 40
60
90 0,25 45

100 50
0,30 50
110 55

120 60
0,35 40
200 180 160 140 120 100
130 70
210 190 170 150 130 110 90 2,4 2,2 2 1,8 1,6 0,40 0,45 0,50 €/m .km
3 0 10 20 30
Quantité liant Coût transport matériau
(kg/m3) renforcement (€/m3)

©J.Abdo - Cimbéton
2 1 5 6
COÛT LIANT DENSITÉ SÈCHE COÛT TRANSPORT MATÉRIAU COÛT FABRICATION MATÉRIAU
FABRICATION + TRANSPORT (€/t) MATÉRIAU À RETRAITER (t/m3) RENFORCEMENT (€/m3.km) RENFORCEMENT (€/m3)

BIBLIOGRAPHIE

0 Couverture traitmt:0Couverture 6/11/09 11:07 Page 1

C OLLECTION
TECHNIQUE T 70
C I M B É TO N

Guide Technique TERRASSEMENTS ET ASSISES DE CHAUSSÉES

Guide Technique Traitement des sols Traitement des sols


aux liants hydrauliques

Réalisations des remblais à la chaux et/ou aux liants T 70 • Terrasements


et des couches de forme hydrauliques et assises de chaussées.
Fascicule I et Fascicule II Application en assises Traitement des sols
SETRA / LCPC, 1992 de chaussées aux liants hydrauliques,
(réédité en 2000). SETRA / LCPC, 2007. CIMbéton, 2013.
C OLLECTION C olleCtion

T 30 • Étude comparative T 71 • L'entretien


TECHNIQUE
T 30 teChnique T 71
C I M B É TO N
C i m b é to n

Guide Technique en technique routière. structurel des


ÉTUDE COMPARATIVE EN TECHNIQUE ROUTIÈRE
TRAITEMENT DES SOLS VS EMPRUNTS GRANULAIRES L’entretien structureL des chaussées

soupLes et semi-rigides

Traitement des sols Méthode graphique de comparaison


économique et environnementale Traitement des sols vs Le retraitement en place à froid
aux liants hydrauliques chaussées souples
à la chaux et/ou aux liants IMPACT MISE EN ŒUVRE
SOL TRAITÉ
TRAITEMENT DES SOLS VS EMPRUNTS GRANULAIRES

4 8
IMPACT MISE EN ŒUVRE
GRANULATS

emprunts granulaires. et semi-rigides


hydrauliques Méthode graphique de Le retraitement
3 7

Sol traité (cm) Granulat (cm)


35 50
90 80 70 60 50 40 30 20 10 10 20 30 40 50 60 70 80 90
1 2 3 4 5 6 7 8 9 180 160 140 120 100 80 60 40 20
10 Dosage liant Distance équivalente
(%) (km)
20

30

Application en remblais comparaison économique en place à froid aux


40

50

60

70

80

90

100

110

120

130

140
© J. ABDO - CIMBÉTON

2 1 5 6

et couches de forme et environnementale, liants hydrauliques,


IMPACT DU LIANT DENSITÉ SÈCHE IMPACT TRANSPORT IMPACT EXTRACTION
FABRICATION + TRANSPORT DU MATÉRIAU À TRAITER MATÉRIAUX ET FABRICATION GRANULATS

SETRA / LCPC, 2000. CIMbéton, 2009. CIMbéton, 2013.

T 31 • Étude comparative
en technique routière.
Retraitement des chaussées
en place vs renforcement.
Guide Technique Méthode graphique de
Retraitement en place des comparaison économique
anciennes chaussées et environnementale,
SETRA / LCPC, 2003. CIMbéton, 2010. Disponible sur le site : lhr.cimbeton.net

CHAPITRE 11 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - ASPECT ÉCONOMIQUES | 91


CHAPITRE 12 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 92
CHAPITRE 12
VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE
CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

 ES SOLUTIONS CIMENT/LHR
L
POUR LA CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE 94

LES ANALYSES DE CYCLE DE VIE ACV 95

BIBLIOGRAPHIE 100

CHAPITRE 12 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 93


LES SOLUTIONS CIMENT/LHR POUR LA CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Valorisation énergétique
Du côté de l’industrie cimentière
Les sociétés cimentières et leurs partenaires mettent tout en œuvre pour respecter
l’environnement et réduire les nuisances :
• liés à l’extraction des matières premières,
• lors de la fabrication du ciment et des liants hydrauliques routiers,
• lors de la mise en œuvre des matériaux.

Au niveau des cimenteries


Lutte contre l’effet de serre
et valorisation matière • Des ressources énergétiques préservées (Efficacité énergétique des installations, recours à
des combustibles de substitution) et des impacts minimisés (en particulier gaz à effet de serre).
Nota : Pour la période 1990 – 2000, l’industrie cimentière a réduit de 20% les émissions
de CO2 à la tonne de ciment.
• Des commissions de concertation avec les riverains, les élus et les associations pour
les informer de la bonne marche des installations et des projets en cours.
• Large gamme de produits adaptés aux besoins :
>>nature des ouvrages,
>>nature des sols,
Réaménagement des carrières >>optimisation des dosages,
>>performances visées.
• Qualité et régularité,
• Disponibilité sur tout le territoire,
• Conformes aux normes,
• Capacité de livraison adaptée,
• Compétence et assistance technique basées sur plus de 25 ans d’expériences,
• Constante innovation.

Au niveau des entreprises


• Les entreprises de terrassements et les entreprises routières ont adopté depuis plusieurs
années ces solutions techniques pour limiter les nuisances et les impacts dans la construction
neuve et dans les travaux d’entretien des chaussées et des plates-formes.
• les techniques de valorisation des matériaux par traitement aux liants hydrauliques, font
maintenant partie des solutions couramment pratiquées et maîtrisées par les entreprises :
>>Du remblai courant pour voirie locale, aux ouvrages routiers et autoroutiers, puis aux
plates-formes portuaires et aéroportuaires, puis aux plates-formes de toutes natures, de
la plus petite à la plus grande, puis aux infrastructures pour TGV, etc.
>>En effet, il faut savoir qu’en France, aujourd’hui, plus de 30% des sols terrassés
en moyenne chaque année sont traités aux liants hydrauliques.
Bien entendu, tous les problèmes n’ont pas été résolus, la technique, comme toute technique,
présente encore des marges de progrès.
Par exemple :
• Comment traiter tous les sols ?
• Peut-on réduire les délais d’étude en laboratoire ?
• Quelle est la durabilité des sols traités ?
• Avec quelles machines traiter les matériaux blocailleux ?

Au niveau des maîtres d’ouvrage


Bien entendu, cela ne s’est pas fait tout seul. Nous le devons à la volonté de la Maîtrise
d’ouvrage / Maîtrise d’œuvre publique, animée :
• par un souci d’économie,
• de bonne gestion des ressources naturelles,
• de respect des délais,
• et de préservation de l’environnement.
Elle a su pour cela entretenir un véritable dialogue entre tous les intervenants, projeteurs,
entrepreneurs, constructeurs de matériels, producteurs de liants, pour faire progresser
la technique en s’appuyant sur les retours d’expérience.

CHAPITRE 12 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 94


Mais surtout, à l’instar des entreprises, la Maîtrise d’ouvrage publique a su faire face
à ses responsabilités en assumant sa part de risques, bien épaulée en cela par son réseau
technique des laboratoires qui a assuré avec succès les travaux de recherche et de codification.

Au niveau des fabricants de matériels


Pour les constructeurs de matériels, il fallait satisfaire la demande des concepteurs et des
entreprises en répondant à leurs besoins technologiques dans les domaines de traitement
des sols et du retraitement des chaussées.
Les matériels spécifiques « Épandeur » et « Malaxeur » ont été sans cesse perfectionnés pour
apporter au niveau des chantiers :
• puissance,
• performance,
• précision,
• rendement,
• contrôle embarqué par ordinateur,
• suivi GPS.

LES ANALYSES DE CYCLE DE VIE ACV

Comment évalue-t-on les impacts environnementaux ?


On utilise le concept de « Analyse de Cycle de Vie » ou ACV, défini par la Norme NF P 01 010.
L’analyse de cycle de vie (ACV) est un outil pour évaluer les impacts environnementaux d’un
système (c’est-à-dire l’ensemble des opérations de rapportant à un produit fini).
La méthodologie de l’ACV est décomposée en 4 étapes :
• définitions des objectifs (frontières du système étudié),
• l’inventaire de cycle de vie (ICV),
• évaluation des impacts sur l’environnement,
• recherche d’améliorations.

Qu’est-ce que l’inventaire de cycle de vie « ICV » ?


L’ICV consiste à faire le bilan des flux entrant et sortant sur toutes les phases de cycle
de vie d’un produit fini.
Ces flux sont ensuite regroupés et pondérés pour calculer les 10 impacts environnementaux
cités dans la norme NF P 01-010.

Entrants Inventaire Sortants

Production Émissions dans l'air


Matières premières
Transport Émissions dans l'eau

Énergie Mise en œuvre Déchets

Vie en œuvre Produits utilisables


Eau, etc
Autres émissions
Fin de vie
dans l'environnement

CHAPITRE 12 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 95


Les données d’inventaires (ICV) sont quantitatives et présentées sous forme de tableaux
regroupés en plusieurs grandes catégories.
• Consommation des ressources naturelles énergétiques et non énergétiques
• Consommation d’eau
• Consommation d’énergie récupérée, de matière récupérée
• Émissions dans l’air
• Émissions dans l’eau
• Émissions dans le sol
• Déchets valorisés
• Déchets éliminés

Qu’est-ce que l’inventaire de cycle de vie « ICV » d’un sol traité ?

ICV LHR ICV sol ICV eau

ICV mise en œuvre


ICV transport LHR épandage, malaxage,
compactage, nivellement

ICV sol traité

Étapes et phases de l’ACV d’une route construite avec des matériaux traités

Fabrication des LHR Cimenterie

150 Km Phase
Transport des LHR
construction

Mise en œuvre Chantier


0 an

Entretien à 10 ans 10
Phase
Sans déchet
20 utilisation
Entretien à 20 ans
30
Démolition
Fin de vie à 30 ans Fin de vie
et recyclage

Les 10 indicateurs environnementaux


1/ C
 onsommation de ressources énergétiques
2/ Indicateur d'épuisement de ressources
3/ Consommation de l'eau
4/ Déchets solides
5/ Changement climatique
6/ Acidification atmosphérique
7/ Pollution de l'air
8/ Pollution de l'eau
9/ D
 estruction de la couche d'ozone stratosphérique
10/ Formation d'ozone photochimique

CHAPITRE 12 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 96


Modélisation

Quelques résultats ACV


ÉNERGIE PRIMAIRE TOTALE (EN MJ)

4,5

3,5

2,5

1,5

0,5

0
Total Production Transport Mise Vie Fin
en œuvre en œuvre de vie

Décomposition des impacts environnementaux des techniques

TRAITEMENT EMPRUNTS GRANULAIRES


Extraction et fabrication des
35 à 40 %
Fabrication et transport du liant 90 à 95 % granulats
Transport des granulats 50 à 55 %
Mise en œuvre, Mise en œuvre, études
5 à 10 % 5 à 10 %
études préalables et contrôles et contrôles

RETRAITEMENT RENFORCEMENT
Fraisage 5 à 10 %

Fabrication et transport du liant 90 à 95 % Fabrication en centrale


(fabrication & transport 75 à 85 %
des constituants compris)
Transport
5 à 10 %
Mise en œuvre, (centrale -> chantier)
5 à 10 %
études préalables et contrôles Mise en œuvre, études et
3à5%
contrôles

CHAPITRE 12 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 97


Comparaison environnementale

CHAPITRE 12 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 98


RETRAITEMENT EN PLACE VS RENFORCEMENT
ÉNERGIE MISE EN ŒUVRE COMPARAISON ENVIRONNEMENTALE : ÉNERGIE ÉNERGIE MISE EN ŒUVRE
MATÉRIAU RETRAITÉ (Mj/m3) RENFORCEMENT (Mj/m3)

3 4 8 7
Énergie totale Énergie totale Énergie totale Énergie totale
50 matériau retraité (Mj/m3) (Mj/m2) renforcement (Mj/0,4m3) renforcement (Mj/m3) 125
40 1000 100
30 1000 1000 2500 75
20 900 50
10 900 900 2250 25
0 0
800 800 800 2000

700 700 700 1750

600 600 600 1500

500 500 500 1250

400 400 400 1000

300 300 300 750

200 200 200


500
Énergie matériau renforcement
Énergie liant fabrication + transport 100 100 100 250 fabrication + transport (Mj/m3)
(Mj/m3 de matériau) Matériau retraité (cm) Renforcement (cm)
90 80 70 60 50 40 35 30 20 10 5 10 13 15 20 25 30 35 40 250 500 750 1000 1250 1500 1750 2000 2250
1000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 1 2 3 4 5 6 7 8 160 140 120 100 80 60 40 20
10 Dosage Distance équivalente 100
liant (%) (km)
20 1 200

30 1,5 300 2250


2
40 400
2,5
50 500
3 2000
60 600
3,5
70 700
4
80 800 1750

90 5 900

10000 100 1000


1500
110 6 1100
9000
120 1200
8000 7
130 1300 1250
7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 2,4 2,2 2 1,8 1,6 0 250 500 750 1000
Quantité liant Énergie transport matériau
(kg/m3) renforcement (Mj/m3)

©J.Abdo - Cimbéton
2 1 5 6
ÉNERGIE LIANT DENSITÉ SÈCHE ÉNERGIE TRANSPORT MATÉRIAU ÉNERGIE FABRICATION MATÉRIAU
FABRICATION + TRANSPORT (Mj/t) MATÉRIAU À RETRAITER (t/m3) RENFORCEMENT (Mj/m3.km) RENFORCEMENT (Mj/m3)

RETRAITEMENT EN PLACE VS RENFORCEMENT


IMPACT CO2 ÉQ. MISE EN ŒUVRE COMPARAISON ENVIRONNEMENTALE : CO2 IMPACT CO2 MISE EN ŒUVRE
MATÉRIAU RETRAITÉ (kg CO2 éq./m3) RENFORCEMENT (kg CO2 éq./m3)

3 4 8 7
Impact CO2 éq. total Impact CO2 éq. total Impact CO2 éq. total Impact CO2 éq. total
10 matériau retraité (kg CO2 éq./m3) (kg CO2 éq./m2) renforcement (kg CO2 éq./0,4m3) renforcement (kg CO2 éq./m3) 4
7,5 100 3
5 100 100 250 2
2,5 90 1
0 90 90 225

80 80 80 200

70 70 70 175

60 60 60 150

50 50 50 125

40 40 40 100

30 30 30 75

20 20 20 50
Impact CO2 matériau renforcement
Impact CO2 liant fabrication + 10 10 fabrication + transport (kg CO2 éq./m3)
10 Matériau retraité (cm) Renforcement (cm) 25
transport (kg CO2 éq./m3)
90 80 70 60 50 40 35 30 20 10 5 10 13 15 20 25 30 35 40 25 50 75 100 125 150 175 200 225
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 1 2 3 4 5 6 7 8 160 140 120 100 80 60 40 20
10 Dosage Distance
liant (%) équivalente (km) 2,5
20 5

30 7,5
0,05
40 10

50 12,5
0,075
60 15

70 0,1 17,5

80 20

90 0,125 22,5

1000 100 25
225
110 0,15 27,5
900
120 30
800 0,175 0,2 0,25 0,3 110
130 32,5
700 600 500 400 300 200 100 2,4 2,2 2 1,8 1,6 0,225 0,275 0,325 0 25 50 75 100 125 150 175 200
Quantité liant Impact CO2 transport matériau
(kg/m3) renforcement (kg CO2 éq./m3)
©J.Abdo - Cimbéton

2 1 5 6
IMPACT CO2 LIANT FABRICATION DENSITÉ SÈCHE IMPACT CO2 TRANSPORT MATÉRIAU IMPACT CO2 FABRICATION MATÉRIAU
+ TRANSPORT (kg CO2 éq./t) MATÉRIAU À RETRAITER (t/m3) RENFORCEMENT (kg CO2 éq./m3.km) RENFORCEMENT (kg CO2 éq./m3)

CHAPITRE 12 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 99


BIBLIOGRAPHIE

T 88 • Béton
et Développement Durable T 89 • Béton
Analyse du cycle de vie et Développement Durable
de structures routières Analyse du cycle de vie
Document synthétique de structures routières
CIMbéton. CIMbéton.

C OLLECTION
TECHNIQUE
T 30
C I M B É TO N

ÉTUDE COMPARATIVE EN TECHNIQUE ROUTIÈRE


TRAITEMENT DES SOLS VS EMPRUNTS GRANULAIRES

Méthode graphique de comparaison


économique et environnementale
T 30 • Étude comparative T 31 • Étude comparative
TRAITEMENT DES SOLS VS EMPRUNTS GRANULAIRES
en technique routière. en technique routière.
Traitement des sols Retraitement des chaussées
IMPACT MISE EN ŒUVRE IMPACT MISE EN ŒUVRE
SOL TRAITÉ GRANULATS
4 8

3 7

10

20
Sol traité (cm)
90 80
1 2
70
3
60 50 40
4 5 6
35
30 20 10
7 8 9
Dosage liant Distance équivalente
(%) (km)
50 Granulat (cm)

10 20 30 40 50 60 70 80 90
180 160 140 120 100 80 60 40 20
vs emprunts granulaires. en place vs renforcement.
Méthode graphique Méthode graphique
30

40

50

60

70

80

90

100

110

de comparaison économique de comparaison économique


120

130

140
© J. ABDO - CIMBÉTON

2 1 5 6
IMPACT DU LIANT DENSITÉ SÈCHE IMPACT TRANSPORT IMPACT EXTRACTION
FABRICATION + TRANSPORT DU MATÉRIAU À TRAITER MATÉRIAUX ET FABRICATION GRANULATS

et environnementale, et environnementale,
CIMbéton, 2009. CIMbéton, 2010.

Logiciel de comparaison
économique et
environnementale •
Disponible sur le site :
lhr.cimbeton.net

CHAPITRE 12 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 100


CHAPITRE 13
VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE
CONCLUSION

LE CONTEXTE 104

LE BILAN 105

LES VOIES DE PROGRÈS 106

CHAPITRE 13 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONCLUSION | 103


LE CONTEXTE

Prise de conscience... pour l’environnement


• 1987 : Rapport BRUNTLAND
• 1992 : Sommet de la terre à Rio
• 1998 : Protocole de Kyoto

Enjeux environnementaux
• Raréfaction des ressources naturelles
• Changement climatique
• Pollution

Prise en compte... au niveau de l’État


• 1992 : Réglementation Déchets
• 2007 : MEDAD... MEEDDAT... Grenelle de l’Environnement... MEEDDM... MEDDTL

Prise en compte... dans la route


• Objectifs :
>>minimiser la consommation des ressources naturelles,
>>réduire la consommation des énergies fossiles,
>>diminuer les émissions des gaz nocifs pour l’environnement et pour la santé.
• Les solutions :
>>valorisation des matériaux en place,
>>réduction des distances de transport,
>>techniques à froid,

Valorisation des matériaux en place aux liants hydrauliques routiers


• Bilan environnemental positif
• Aspects économiques : techniques très compétitives. Les économies engendrées par les techniques
de valorisation des matériaux en place par rapport aux techniques classiques peuvent atteindre 30%.
• Aspects règlementaires et normatifs : techniques parfaitement codifiées
• Aspects techniques: techniques maîtrisées à tous les stades (de la conceptionà la réception
des ouvrages). Un réseau de fournisseurs et d’entreprises quadrillent tout le territoire.

Guide Technique
Réalisations des remblais
et des couches de forme Guide Technique
Fascicule I et Fascicule II Retraitement en place
SETRA / LCPC, 1992 des anciennes chaussées
(réédité en 2000). SETRA / LCPC, 2003.

Guide Technique Guide Technique


Traitement des sols à la chaux Traitement des sols à la chaux
et/ou aux liants hydrauliques et/ou aux liants hydrauliques
Application en remblais Application en assises
et couches de forme de chaussées
SETRA / LCPC, 2000. SETRA / LCPC, 2007.

CHAPITRE 13 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONCLUSION | 104


S SUR :
H A R G E A B LE
T T É LÉ C
U LTA B LE S E
CONS
U M ENTS .NET
DO C
. C I M B ETO N
LH R

T 31 • Étude comparative
en technique routière.
Retraitement des chaussées
T 58 et C 58 • en place vs renforcement.
Retraitement en place à froid Méthode graphique
des anciennes chaussées de comparaison économique
aux liants hydrauliques et environnementale,
CCTP-Type, CIMbéton, 2008. CIMbéton, 2010.

0 Couverture traitmt:0Couverture 6/11/09 11:07 Page 1

C OLLECTION C OLLECTION
TECHNIQUE
C I M B É TO N
T 30 TECHNIQUE T 70
C I M B É TO N

ÉTUDE COMPARATIVE EN TECHNIQUE ROUTIÈRE


TRAITEMENT DES SOLS VS EMPRUNTS GRANULAIRES TERRASSEMENTS ET ASSISES DE CHAUSSÉES

Méthode graphique de comparaison


T 30 • Étude comparative Traitement des sols
économique et environnementale
en technique routière. aux liants hydrauliques

IMPACT MISE EN ŒUVRE


SOL TRAITÉ
TRAITEMENT DES SOLS VS EMPRUNTS GRANULAIRES

4 8
IMPACT MISE EN ŒUVRE
GRANULATS
Traitement des sols
3

Sol traité (cm) 35 50 Granulat (cm)


7

vs emprunts granulaires. T 70 • Terrasements


Méthode graphique et assises de chaussées.
90 80 70 60 50 40 30 20 10 10 20 30 40 50 60 70 80 90
1 2 3 4 5 6 7 8 9 180 160 140 120 100 80 60 40 20
10 Dosage liant Distance équivalente
(%) (km)
20

30

40

50

60

70

80

90

de comparaison économique Traitement des sols


100

110

120

130

140
© J. ABDO - CIMBÉTON

2 1 5 6
IMPACT DU LIANT DENSITÉ SÈCHE IMPACT TRANSPORT IMPACT EXTRACTION
FABRICATION + TRANSPORT DU MATÉRIAU À TRAITER MATÉRIAUX ET FABRICATION GRANULATS

et environnementale, aux liants hydrauliques,


CIMbéton, 2009. CIMbéton, 2013.

C olleCtion
teChnique T 71
C i m b é to n

L’entretien structureL des chaussées

soupLes et semi-rigides

Logiciel de comparaison Le retraitement en place à froid

économique et
aux liants hydrauliques
T 71 • L'entretien structurel
environnementale • des chaussées souples
Disponible sur le site : et semi-rigides
lhr.cimbeton.net Le retraitement
en place à froid aux liants
hydrauliques,
CIMbéton, 2013.

LE BILAN

Recul très variable selon…


• Les techniques…
Traitement de sols ou Retraitement de chaussées.
Recul plus important pour la technique de « Traitement des sols en place ».
• Les régions…
Techniques bien développées dans les régions dépourvues de ressources granulaires.
Ile-de-France, Normandie, Nord, Champagne, Centre...
• Les entreprises…
Entreprises de terrassements ou entreprises routières.
Mais aussi, au sein même de chaque famille d’entreprises !

Les points positifs…


• Bon comportement sous tous trafics depuis 20 ans pour le Retraitement et 40 ans pour le Traitement.
• Les performances mécaniques mesurées à 1 an sont comparables à celles observées
avec les matériaux élaborés en centrale !
• Bon uni et maintien de l’uni dans le temps.
• Fissuration transversale bien maîtrisée si techniques de préfissuration et LHR !

CHAPITRE 13 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONCLUSION | 105


Les points délicats... à surveiller !
• Les études préalables : attention aux inhibiteurs de prise des LHR !
• L’organisation des travaux : bien préparer le chantier… Ces techniques n’aiment pas
l’improvisation ! Surtout, attention aux délais de maniabilité des LHR.
• La cure : à faire dans les délais, avec beaucoup de soin.
• L’entretien de la fissuration : à faire et au bon moment !
• La remise en circulation : délai minimal à observer !... Rc ≥ 2,5 MPa.

LES VOIES DE PROGRÈS

État des lieux :


• Bilan favorable sur tous les plans :
>>technique,
>>économique,
>>environnemental.
• Développement mitigé des techniques
>>Très bon développement de la technique de traitement des sols en Terrassements,
>>Moins bon développement en Assises de chaussées !…
>>Développement très limité de la technique de Retraitement des chaussées en place
à froid aux LHR...

Les pistes...
• Informer tous les acteurs et diffuser les connaissances sur ces deux techniques,
• Convaincre la Maîtrise d’Ouvrage, la Maîtrise d’Oeuvre…
>>De la nécessité d’intégrer ces techniques dans le cadre des Appels d’Offres !
>>Mieux, de les imposer en Solution de Base !
• Convaincre les entreprises et les fournisseurs de répondre aux Appels d’Offres d’une façon
compétitive.

Pour notre belle planète !...


... Et les générations futures !

CHAPITRE 13 : VALORISATION DES MATÉRIAUX EN PLACE - CONCLUSION | 106


7, place de la Défense | 92974 Paris-la-Défense Cedex | Tél. : 01 55 23 01 00 | Fax : 01 55 23 01 10
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version avril 2018

© CIMbéton 2018. Photos DR.


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te n a i re
n o s par
ave c

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