Cheville Traumatique PDF
Cheville Traumatique PDF
Cheville Traumatique PDF
Dr Guillemot Pierrick
Service de médecine du sport
CHU Rennes
❖ Interrogatoire :
❖ ATCD (recherche d’accidents d’instabilités anciens),
❖ Circonstances du traumatisme : mécanisme lésionnel,
sensation de craquement (de grande valeur si
retrouvée), gonflement (immédiat ou différé), douleurs,
impotence fonctionnelle
II. 1- Les lésions du plan ligamentaire latéral
❖ Examen clinique :
❖ Inspection : gonflement et tuméfaction (l’oeuf de pigeon pré
malléolaire latéral, ecchymose)
❖ Testing tendineux (fibulaires, tendon d’Achille,…) et
ligamentaire
❖ Palpation : recherche des points douloureux (Ottawa) au
niveau osseux et ligamentaire : malléoles, la base du 5ème
métatarsien, les ligaments, naviculaire, Chopart, Lisfranc
❖ Sensibilité et motricité (nerf fibulaire commun ?)
II. 1- Les lésions du plan ligamentaire latéral
Stiell and all, Decision rules for the use of radiography in acute ankle injury.
JAMA, 1993, 269, 1127-1131
II. 1- Les lésions du plan ligamentaire latéral
❖ Radiographies dynamiques
❖ aucun intérêt dans le cadre d’une entorse récente
❖ seule indication : dans le cadre d’une laxité chronique,
en dehors d’un épisode récent
II. 1- Les lésions du plan ligamentaire latéral
❖ Diagnostics Différentiels :
❖ Lésions osseuses : fracture de la malléole externe, du
processus latéral du talus, la styloïde du 5ème méta….
❖ Lesions tendineuses : luxation des fibulaires (écaille
latéraux malléolaire à la radio, signe pathognomonique
mais rare)
❖ Autres lésions ligamentaires : entorse du Chopart et du
Lisfranc, entorses sous-talienne
Douleurs résiduelles 2 mois après une entorse chez un
homme de 30 ans
Homme de 50 ans . Entorse il y a 3 mois. douleurs externes résiduelles
Radiographies considérées comme normales
Pseudarthrose du processus latéral du talus
II. 1- Les lésions du plan ligamentaire latéral
❖ Traitement :
❖ Traitement immédiat : RICE
❖ Rest, Ice, Compression, Elévation, (en Français ; GREC :
Glace, repos, élévation, compression)
❖ Si la lésion paraît grave ou s’il existe un doute :
décharge complète puis réévaluation
II. 1- Les lésions du plan ligamentaire latéral
❖ Interrogatoire :
❖ Mécanisme lésionnel en rotation externe forcée en dorsi-flexion du pied
❖ soit sur un traumatisme appuyé : joueur tombant sur le sol, face
médiale du pied au sol et recevant une charge
❖ soit sur un traumatisme non appuyé : skieur enfourchant avec sa
spatule un piquet de slalom
❖ Séquence lésionnelle : ligament antérieur puis ligament et membrane
interosseuse
❖ Douleur face antéro-latérale, présente à l’appuie disparaît en décharge
II. 3-Les lésions de la tibio-fibulaire inférieure
❖ Examen clinique :
❖ Inspection : empâtement de la face antérieure diffusant
vers la face latérale
❖ Testing : douleur en flexion dorsale ; rotation externe
forcée, genou à 90° et talo crurale en position neutre
(Kleiger test) ; pression transversale des 2 os (squeeze test
de Hopkinson)
❖ Palpation : douleur au niveau de l’interligne tibio-fibulaire
II. 3-Les lésions de la tibio-fibulaire inférieure
❖ Imagerie :
❖ Radiographies standards : à faire
❖ Échographie : permet une étude plus précise
❖ Scanner si suspicion d’arrachement osseux
❖ IRM, ArthroTDM : peu d’indication
II. 3-Les lésions de la tibio-fibulaire inférieure
❖ Classification :
❖ Stade 1 : présence de signes cliniques spécifiques sans
rupture ligamentaire ni avulsion osseuse
❖ Stade 2 : rupture du ligament antérieur ou avulsion
osseuse non déplacée et sans écart de la syndrome
❖ Stade 3 : diastasis
II. 3-Les lésions de la tibio-fibulaire inférieure
❖ Traitement :
❖ Protocole RICE
❖ Stade 1 : glaçage et décharge partielle quelques jours
❖ Stade 2 : traitement orthopédique par immobilisation
stricte et sans appui pour 3 à 6 semaines
❖ Stade 3 : traitement chirurgical
III. La cheville chronique
❖ On peut regrouper toutes les manifestations chroniques
pouvant affecter la cheville :
❖ les séquelles de lésions ligamentaires : douleurs,
instabilité, laxité
❖ les conséquences microtraumatiques, soit direct,
soit indirects par hyperutilisation aux limites
physiologiques
❖ De nombreux tableaux pathologiques existent
III. 1-La cheville douloureuse
Les fibroses péri-articulaires
❖ Cause la plus fréquente des séquelles douloureuses des
entorses. Cette fibrose est due à la cicatrisation
« pathologique » des lésions ligamentaires initiales
❖ Signes cliniques : tuméfaction douloureuse permanente,
limitation d’amplitude en flexion dorsale, pas
d’instabilité, zone douloureuse exquise
❖ ex : conflit antéro-latéral : fibrose cicatriciel comblant la
gouttière pré-péronière
Les fibroses péri-articulaires
❖ Imagerie :
❖ Radio dynamique normale
❖ Echo + I.R.M.
❖ Epaississement et déformation du TAFA + comblement
de la gouttiere talo-fibulaire antérieure (tissu fibreux de
hyposignal T1- T2)
Les fibroses péri-articulaires
❖ Traitement :
❖ Repos sportif
❖ kinésithérapie : physiothérapie
❖ Infiltration
❖ Débridement arthroscopique et synovectomie partielle
Ossifications et corps étrangers
❖ Conséquences de microtraumatismes directs ou les séquelles de petits arrachements
capsulaires ou ligamentaires. Il peur aussi exister des ossicules surnuméraires
❖ Intra-articulaire ou péri-articulaire
❖ Douleurs chroniques parfois aiguë, blocage si intra-articulaire, sensation d’insécurité
voire d’instabilité
❖ Examen clinique pauvre, perception d’une ossification si elle est superficielle
❖ Rx, scanner et arthroscanner : afin de bien localiser les corps étrangers (CE)
❖ Traitement :
❖ Les CE intra-articulaires sont retirés par arthroscopie
❖ Les CE péri-articulaires : on peut essayer le traitement médical (physiothérapie,
infiltration). Si résultats insuffisants, exérèse chirurgicale à discuter
Lésions ostéochondrales du dôme astragalien
❖ 4 types de pathologies différentes :
❖ Les fractures parcellaires pseudarthrosées du dôme : souvent supéro-
latérales, contemporaine d’une entorse de la cheville
❖ L’ostéochondrite de l’adolescent : presque toujours médiale et qui peut
devenir douloureuse dans les suites d’un traumatisme ; parfois bilatéral
❖ Les lésions dystrophies ou de nécrose partielle : médiales ou latérales, de
pathogénie discutée mais presque toujours secondaire à un traumatisme
ancien
❖ Les kystes muqueux intra osseux, probablement secondaire à des lésions
chondrales traumatiques
❖ Si l’expression clinique peut être similaire, l’imagerie et le traitement sont
différents
Lésions ostéochondrales du dôme astragalien
❖ Traitement :
❖ Fractures parcellaires pseudarthrosées du dôme : retirées par
arthroscopie
❖ L’ostéochondrite : ablation du noyau par arthroscopie et
perforation du fond de la niche
❖ Les lésions dystrophies ou de nécrose partielle : curetage,
comblement par greffons spongieux ou greffes
ostéocartilagineuse en mosaïque
❖ Kyste muqueux : mêmes techniques
Conflit astragalien antérieur
❖ Douleur antérieures, sur l’interligne tibio-tarsienne lors de la dorsiflexion
❖ Cause exact débattue. Présence d’un faisceau accessoire du ligament
tibio-fibulaire antérieur (ligament de Basset - 80 % de la population), qui
vient en conflit avec le talus en cas d’instabilité même minime
❖ Clinique : Limitation de la flexion en charge, quelques fois empâtement,
douleur col du talus et de la marge tibiale antérieure
❖ Test d’impaction antérieur positif
❖ Rx de profil, complétées éventuellement par des clichés en flexion et
extension forcées : objectivent le conflit et les ostéophytes
❖ IRM : tissus mous, chondral et sous chondral
Conflit astragalien antérieur
Conflit astragalien antérieur
❖ Traitement :
❖ Repos sportif
❖ Immobilisation , physiothérapie
❖ Infiltration
❖ Chirurgie : débridement du tissu et des ostéophytes
Le syndrome du carrefour postérieur
❖ Phénomènes de coincement postérieur entre la marge postérieure du tibia, la queue du talus et la partie
postérieure de l’articulation sous-talienne, conséquence de microtraumatismes répétés en flexion
plantaire forcée.
❖ Facteurs favorisants ou associés : Apophyse postérieure longue du calcanéum, Os trigone, Synovite du
récessus postérieur de l'articulation talo crurale, Synovite du récessus postérieur de l'articulation sous
talienne, Ténosynovite du tendon long fléchisseur de l’hallux
❖ Sports exposés : danse, foot, rugby
❖ Signes cliniques : douleurs postérieurs aiguës lors de traumatismes en flexion plantaire forcée (tacle,
shoot contré) ; reproduction des douleurs par flexion plantaire brutal, augmentée par la percussion du
talon
Le syndrome du carrefour postérieur
❖ Rx de profil, complétées par des clichés en flexion plantaire
forcée : modifications locales (difficultés d’interprétation de la
queue du talus avec une grande variabilité individuelle)
❖ Scanner et arthroscanner : modifications osseuses postérieures
et dilatation kystique postérieure
❖ IRM : recherche signes de souffrance (oedème osseux,
synovite)
❖ Traitement : Médical par infiltration, chirurgical pour excision
des parties molles et de la queue de l’astragale en cas d ‘échec
Le syndrome du sinus du tarse
❖ La stabilité de l’articulation sous-talienne est assurée par le ligament calcanéo-fibulaire et le ligament
interosseux talo-calacanéen (ou ligament en haie). Donc toute entorse grave peut entraîner une lésion
de la sous-talienne
❖ Signes cliniques :
❖ Sensation d’instabilité et d’insécurité de l’arrière pied
❖ Douleurs de l’arrière-pied, sous et pré-malléolaire dans les mouvements de prono-supination,
notamment à la marche en terrain irrégulier et gênantes pour les changements de direction et les
réceptions de sauts…
❖ Douleurs à la mobilisation de l’articulation sous-talienne
❖ Rx standards et echographie : non contributives
❖ TDM et IRM pour le diagnostic
❖ Traitement : médical surtout avec infiltration dans le sinus, stabilisation de l’arrière pied avec Orthèses
plantaires avec cuvette ou coque ; la chirurgie peu d’indication (sauf ablation d’une ossification)
Les pathologies des tendons fibulaires
❖ Luxations récidivantes :
❖ Signes cliniques : accidents de type instabilité lors de la
luxation, de localisation rétro-malléolaire, reproduction de la
luxation lors des mouvements d’éversion contrariée surtout
avec une pression en arrière des tendons
❖ Rx : écaille osseuse latéro malléolaire, pathognomonique
❖ Échographie : l’examen le plus performant car dynamique
❖ IRM : intérêt de préciser un éventuel syndrome fissuraire
associé
❖ Traitement : chirurgical par réinsertion du rétinaculum
Les pathologies des tendons fibulaires
❖ Les syndromes fissuraires :
❖ Lésions longitudinales ± complètes
❖ Signes cliniques : douleurs et tuméfaction rétro-
malléolaires, qq phénomènes d’instabilité. Douleur au
testing et à la palpation
❖ Échographie peu fiable ; intérêt de l’IRM ++
❖ Traitement : chirurgical : suture ou excision d’une
bandelette et refaire le rétinaculum
III. 2-La cheville instable - Laxités chroniques latérales :
❖ Rx dynamiques :
❖ Manuelle : passive : opérateur
reproduisant l’examen clinique en
salle de radio
❖ Instrumentale : Telos (150 N) :
passive : forces appliquées
quantifiées, reproductibles sans
irradiation pour l’opérateur
❖ Auto varus : active : impliquant le
patient
III. 2-La cheville instable - Laxités chroniques latérales :
❖ Traitement :
❖ Le traitement initial est conservateur :
❖ Corrections des troubles statiques associés ou
favorisants : varus de l’arrière pied, pied plat
❖ Rééducation proprioceptive et reprogrammation
neuromusculaire (Thonnard, Chanussot):
❖ Orthèses (perte d’efficacité du stripping de 40 %
au bout de 10min),
III. 2-La cheville instable - Laxités chroniques latérales :