Chapitre 2
Chapitre 2
Chapitre 2
Connexité et compacité
Définition 2.1.2. Une partie A d’un espace topologique X est dite connexe
si A munie de la topologie induite est un espace connexe.
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38 CHAPITRE 2. CONNEXITÉ ET COMPACITÉ
On vérifie que f est continue en vérifiant que les images réciproques de tous
les ouverts de {0, 1} sont ouverts :
f ≠1 ({0, 1}) = X, f ≠1 (ÿ) = ÿ, f ≠1 ({1}) = U , f ≠1 ({0}) = X\U .
L’application f est alors constante par hypothèse ce qui implique soit U = ÿ
soit X\U = ÿ. On a bien montré que X est connexe.
Proposition 2.1.1. L’image d’un espace topologique connexe par une ap-
plication continue est un espace topologique connexe.
R æ S1
t ‘æ e2ifit
Exemple 2.1.3. Soit A une partie de R d’intérieur vide. Soit C une compo-
sante connexe de A ; c’est un connexe non vide de R donc un intervalle non
vide de R. Si C contient au moins deux points distincts, x, y œ C, x ”= y,
2.1. ESPACES CONNEXES 41
Cependant, on a que
On a donc que toute partie convexe d’un espace vectoriel normé est
connexe ; en particulier, toutes les boules (ouvertes ou fermées) sont connexes !
Corollaire 2.1.3. Tout ouvert de R s’écrit comme une réunion d’une famille
finie ou dénombrable d’intervalles ouverts deux à deux disjoints.
F
Démonstration. Soit U µ R ouvert. Alors U = Cx et pour tout x œ U ,
xœU
la composante connexe Cx est un ouvert connexe de R par la proposition
précédente et Cx fl Cy = ÿ si x ”= y.
1
= {(x, sin( )) œ R2 | x œ]0, 1]},
x
est une partie fermée et ouverte non vide de U . Comme la relation définie
sur U par : y ≥ z s’il existe un chemin continu dans U joignant y à z est une
relation d’équivalence, on a que les ensembles ÂxÊ, pour x œ U forment une
partition de U . Comme U est supposé connexe, on a que ÂxÊ = U et donc
que U est connexe par arcs.
• Si de plus, J est fini, on dit que (Ai )iœJ est un sous-recouvrement fini
de (Ai )iœI .
Démonstration. Comme X est discret, il est séparé. S’il est fini on a vu qu’il
était quasi-compact. Réciproquement, supposons X infini. Alors ({x})xœX
est un recouvrement ouvert de X. Or, pour tout sous-ensemble fini J de
S
X, {x} = J ”= X car X est infini ; donc ({x})xœX n’admet pas de sous-
xœJ
recouvrement fini et X n’est pas quasi-compact, donc pas compact.
Démonstration. Soit J une partie finie non vide de N et soit N le plus grand
T
élément de J. Comme (Fn )n est décroissante, on a Fn = FN ”= ÿ par
nœJ T
hypothèse. On a alors que, pour toute partie finie J de N de, Fn ”= ÿ,
T nœJ
donc Fn ”= ÿ car X est compact.
nœN
Définition 2.2.3. Une partie A d’un espace topologique X est dite com-
pacte si le sous-espace topologique A de X est compact.
Démonstration. L’espace [0, 1] est métrique, donc il est séparé. Soit (Ui )iœI
un recouvrement ouvert de [0, 1]. Notons
[
A := {a œ [0, 1] | ÷J µ I fini tel que [0, a] µ Ui }.
iœJ
2. On veut montrer que X\A est ouvert. Soit a œ X\A. Alors, pour
tout x œ A différent de a, il existe un ouvert Ux qui contient a et
un ouvert Vx qui contient x tels que Ux fl Vx = ÿ (car X est séparé).
S
A est alors contenu dans Vx donc la famille (A fl Vx )xœA est un
xœA
recouvrement de A. Comme A est compact, il existe une partie finie
S T
de A telle que (A fl Vx ) = A. Or, si on pose U := Ux , c’est une
xœJ xœJ
2.2. ESPACES COMPACTS 47
2. Un point a œ A est dit isolé dans A s’il n’est pas un point d’accumu-
lation de A.
Exercice 2.2.1. Montrer que si A est une partie de X qui n’a pas de points
d’accumulation dans X, alors A est fermée dans X.
Théorème 2.2.3. Dans un espace compact toute partie infinie a des points
d’accumulation.
Remarque 2.6. Un espace topologique qui vérifie (iii) est appelé espace sé-
quentiellement compact.
La proposition suivante est utile pour montrer qu’une suite est conver-
gente
Proposition 2.2.9. Soit (xn ) une suite à valeurs dans un espace métrique
compact X. Alors, (xn ) converge si et seulement si elle admet une unique
valeur d’adhérence.
52 CHAPITRE 2. CONNEXITÉ ET COMPACITÉ
Démonstration. Supposons (X, d) non borné et soit x œ X tel que pour tout
R > 0, B(x, R) ”= X. Alors, on peut construire une suite (xn )n d’éléments
de X telle que lim d(x, xn ) = Œ (on prend xn œ X\B(x, n)). Comme X
næ+Œ
est supposé compact, il existe y œ X qui est une valeur d’adhérence de (xn ) ;
alors pour tout r > 0 la boule B(y, r) contient une infinité de points de (xn )
et on aurait donc d(y, xn ) < r pour une infinité de xn , or
On a montré que toute partie compacte d’un espace métrique est fermée
et bornée. On verra plus tard que dans un espace vectoriel normé de dimen-
sion finie on a aussi la réciproque.
pi : x = (x1 , . . . , xn ) œ X ‘æ xi œ Xi
54 CHAPITRE 2. CONNEXITÉ ET COMPACITÉ
n
P
On pose C1 = N (ei ) et on a alors que, pour tout x, y œ Rn ,
i=1
x 1
N( )= N (x) Ø C2 .
ÎxÎŒ ÎxÎŒ
Théorème 2.2.7. Soit (Xi , di )iœNú une famille dénombrable d’espaces mé-
Œ
Q
triques. L’espace produit X = Xi est compact si et seulement si Xi est
i=1
compact.
Lemme 2.2.6 (Lemme diagonal de Cantor). Soit (Hn )nœN une suite dé-
croissante de parties infinies de N (ie. Hn+1 µ Hn ). Alors, il existe une
partie infinie H de N qui est “presque” incluse dans chacun des Hn , c’est-
à-dire que tous les éléments de H sauf un nombre fini appartiennent à Hn
(ou, autrement dit, les ensembles (H\Hn ) sont finis).
H = {nk | k œ N}.
La suite (nk )k est alors strictement croissante : nk+1 , qui est le (k + 2)ème
élément de Hk+1 , est strictement plus grand que le (k + 2)ème élément de Hk
car Hk+1 µ Hk , donc il est strictement plus grand que le (k + 1)ème élément
de Hk qui est nk .
De plus, nk œ Hn si k Ø n car Hk µ Hn (Faites un dessin !) .