Diallo Salé Djibrine Gombo Adef

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‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬

BADJIMOKHTAR-ANNABAUNIVERSITY
UNIVERSITE BADJI MOKHTAR-ANNABA ‫جامعة باجي مختار –عنابة‬

Faculté des Sciences de l’Ingéniorat Année 2019


Département de Génie des Procédés

Filière: Génie des Procédés


Option : Génie Chimique

MEMOIRE

Présenté en vue de l’obtention du diplôme de Master

Contrôle de qualité de l’eau d’alimentation


de la chaudière SITERM (SIDER EL
HADJAR-ANNABA)

Présenté par:
DIALLO Salé
DJIBRINE Gombo Adef

Directeur de mémoire: Pr. TOUBAL Abdelaziz Université Badji Mokhtar- Annaba

Devant le jury :

Président : TOUBAL Abdelaziz Pr. Université Badji Mokhtar-Annaba


Examinateurs : LARBI Lynda M.A.A Université Badji Mokhtar-Annaba
ABIDI Abdenabi M.C.A Université Badji Mokhtar-Annaba
REMERCIEMENT
Tout d’abord, on remercie le DIEU de nous avoir
donné du courage et de la patience pour achever ce
mémoire de fin d’étude Master.
On tient à exprimer toutes nos reconnaissances à
notre Directeur de mémoire Pr. TOUBAL
Abdelaziz. On le remercie de nous avoir encadrés,
orienté, aidé et conseillé.
Nous adressons nos sincères remerciements à tous
les professeurs de l’université BADJI MOKHTAR,
et tous les personnel de SIDER EL HADJAR qui par
leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs
critiques ont guidé nos réflexions et ont accepté à
nous rencontrer et répondre à nos questions durant
notre travail.
Nous remercions nos très chers parents, qui ont
toujours été là pour nous, « Vous avez tout sacrifié
pour vos enfants n’épargnant ni santé ni efforts.
Vous nous aviez donné un magnifique modèle de
labeur et de persévérance ».
Enfin, Nous remercions tous nos Ami(e)s … pour
leur sincère amitié et confiance, et à qui nous
devons nos reconnaissances et nos attachements.
Dédicace
Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, l’amour, le
respect, la reconnaissance, c’est tout simplement que : Je dédie
ce mémoire de Master :
A ma tendre Mère Fadima Collo Diarra : vous représentez pour
moi la source de tendresse et l’exemple de dévouement qui n’a
pas cessé de m’encourager. Vous avez fait plus qu’une mère
puisse faire pour que ses enfants suivent le bon chemin dans
leur vie et leurs études.
A mon très Cher père Nouhoum : Aucune dédicace ne saurait
exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai
toujours pour vous. Rien au monde ne vaut les efforts fournis
jour et nuit pour mon éducation et mon bien être. Ce travail et
le fruit de vos sacrifices que vous avez consenti pour mon
éducation et ma formation le long de ces années.
A mon chers frère : Aboubacar
A mes très chers amis de loin ou de près.
Cette humble dédicace ne saurait exprimer mon grand respect
et ma profonde estime. A tous les membres de ma promotion.
A tous mes enseignants depuis mes premières années d’études.
A tous ceux qui me sont chers.

DIALLO Salé
Dédicace
Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, l’amour, le
respect, la reconnaissance, c’est tout simplement que : Je dédie
ce mémoire de Master :
A ma tendre mère MAIMOUNA RAKHISS : vous représentez
pour moi la source de tendresse et l’exemple de dévouement qui
n’a pas cessé de m’encourager. Vous avez fait plus qu’une mère
qui puisse faire pour que ses enfants suivent le bon chemin dans
leur vie et leurs études.
A mon très Cher père GOMBO ADEF : Aucune dédicace ne
saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect
que j’ai toujours pour vous. Rien au monde ne vaut les efforts
fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien être. Ce
travail et le fruit de vos sacrifices que vous avez consenti pour
mon éducation et ma formation le long de ces années.
A mes chers frères et sœurs.
A mes très chers amis de loin ou de près.
Cette humble dédicace ne saurait exprimer mon grand respect
et ma profonde estime. A tous les membres de ma promotion.
A tous mes enseignants depuis mes premières années d’études.
A tous ceux qui me sont chers.

DJIBRINE Gombo Adef


SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1


I. CHAPITRE  : PRESENTATION DU COMPLEXE SIDER-EL HADJAR ..................... 3
I.1 Historique : .................................................................................................................. 3
I.2 Description du Complexe : .......................................................................................... 4
I.3 Activité(s) principale(s) : ............................................................................................. 4
I.4 Unités : ......................................................................................................................... 5
I.5 Zone fluide :................................................................................................................. 5
I.6 CONCLUSION : ......................................................................................................... 7
II. CHAPITRE  : GENERALITES SUR LES CHAUDIERES ........................................ 8
II.1 Introduction ................................................................................................................. 8
II.2 Différents types de chaudières :................................................................................... 8
II.2.1 Les chaudières à tubes de fumée .......................................................................... 9
a) Présentation…………………………………………………………………………...9
b) Fonctionnement……………………………………………………………………….9
c) Précautions……………………………………………………………………….....11
d) Production de vapeur surchauffée…………………………………………………..11
II.2. Les chaudières à tubes d'eau…………………………………………………..11
a) Présentation……………………………………………………………………......11
b) Fonctionnement…………………………………………………………………...12
c) Précautions…………………………………………………………………...……13
d) Production de vapeur surchauffée…………………………………………………13
II.3 Comparaison des performances ................................................................................. 14
II.4 Mécanisme de la chaudière : ..................................................................................... 15
II.4.1 Alimentation en eau ........................................................................................... 15
II.4.2 Extraction ........................................................................................................... 16
II.4.3 Purge continue .................................................................................................... 16
II.4.4 Les éléments constituant le site de la chaufferie ................................................ 16
II.4.5 Circuits d’une chaudière : .................................................................................. 18
II.5 Principe général de fonctionnement .......................................................................... 19
II.5.1 Exploitation ........................................................................................................ 19
II.5.2 Mise en service des brûleurs et fonctionnement ................................................ 20
II.5.3 Approvisionnement en air de combustion des brûleurs ..................................... 21
II.6 Généralités sur le transport et le transfert de l’énergie thermique : [5] ..................... 24
II.6.1 Par conduction : .................................................................................................. 24
II.6.2 Par convection : .................................................................................................. 25
II.6.3 Par rayonnement :............................................................................................... 26
III. CHAPITRE III : TRAITEMENT DES EAUX ............................................................. 28
III.1 Introduction : ............................................................................................................. 28
III.2 Production de l’eau industrielle : ............................................................................... 28
III.2.1 Dégrillage ........................................................................................................... 28
III.2.2 Coagulation- floculation- décantation : .............................................................. 28
III.2.3 Décarbonatation à la chaux : .............................................................................. 35
III.2.4 Filtration : ........................................................................................................... 36
III.3 Production de l’eau adoucie : .................................................................................... 38
III.3.1 L’adoucissement : .............................................................................................. 38
III.3.1.1 Définition de l’échangeur d’ion : ................................................................ 39
III.3.1.2 Différents types d’échangeur d’ions : ......................................................... 40
III.3.2 La régénération :................................................................................................. 41
III.3.2.1 Etapes de régénération : .............................................................................. 41
III.3.2.2 Méthode de Régénération : ......................................................................... 42
III.3.3 Ultrafiltration :.................................................................................................... 42
III.3.3.1 Fonctionnement ........................................................................................... 44
III.3.3.2 Grandeurs principales et loi de filtration : .................................................. 45
III.3.3.3 Lavage des membranes : ............................................................................. 46
III.3.4 Osmose inverse : ................................................................................................ 48
III.3.4.1 Définition et mécanisme : ........................................................................... 48
III.3.4.2 Conception générale d’une installation d’osmose inverse .......................... 50
III.4 Paramètres à suivre : .................................................................................................. 52
III.4.1 Titre hydrotimétrique (TH) : .............................................................................. 52
III.4.2 Titre alcalimétrique (TA) et titre alcalimétrique complet (TAC) : .................... 53
III.4.3 Les matières en suspension (MES) : .................................................................. 54
III.4.4 Le total des solides dissous (TDS) : ................................................................... 54
III.4.5 Turbidité ............................................................................................................. 55
III.4.6 Le potentiel d’hydrogène (pH) : ......................................................................... 56
III.4.7 La conductivité : ................................................................................................. 57
III.4.8 Le fer : ................................................................................................................ 57
III.4.9 Les phosphates : ................................................................................................. 58
III.5 Problèmes causés par l’eau : ...................................................................................... 59
III.5.1 La corrosion : ..................................................................................................... 59
III.5.2 L’entartrage : ...................................................................................................... 60
III.5.3 L’encrassement biologique : .............................................................................. 60
III.5.4 . Moussage et primage ........................................................................................ 61
III.5.5 Quelques contaminants de l’eau : ....................................................................... 62
III.6 . Lutte contre les problèmes causés par l’eau ............................................................ 63
III.7 Le principe de conditionnement de l’eau de chaudière : ........................................... 65
III.8 Conclusion : ............................................................................................................... 67
IV. CHAPITRE IV : Partie expérimentale .......................................................................... 68
IV.1 Détermination de l’alcalinité ..................................................................................... 68
IV.1.1 Principe : ............................................................................................................ 68
IV.1.2 Réactifs : ............................................................................................................. 68
IV.1.3 Mode opératoire : ............................................................................................... 68
IV.1.4 Expression des résultats : ................................................................................... 69
IV.2 DETERMINATION DU TITRE HYDROTIMETRIQUE TH ................................. 69
IV.2.1 .Principe : ........................................................................................................... 69
IV.2.2 Réactifs : ............................................................................................................. 69
IV.2.3 Mode opératoire : ............................................................................................... 70
IV.2.4 Expression des résultats : ................................................................................... 70
IV.3 DOSAGE DU TITRE CALCIQUE ........................................................................... 71
IV.3.1 Principe : ............................................................................................................ 71
IV.3.2 Réactifs : ............................................................................................................. 71
IV.3.3 Mode opératoire : ............................................................................................... 71
IV.3.4 Expression des résultats : ................................................................................... 71
IV.4 DOSAGE DES CHLORURES .................................................................................. 72
IV.4.1 Principe : ............................................................................................................ 72
IV.4.2 Réactifs : ............................................................................................................. 72
IV.4.3 Mode opératoire : ............................................................................................... 72
IV.4.4 Expression des résultats : ................................................................................... 72
IV.5 DETERMINATION DU pH ..................................................................................... 73
IV.5.1 Principe : ............................................................................................................ 73
IV.5.2 Le pH mètre : ...................................................................................................... 73
IV.5.3 Expression des résultats : ................................................................................... 73
IV.6 DETERMINATION DE LA CONDUCTIVITE ....................................................... 75
IV.6.1 Principe : ............................................................................................................ 75
IV.6.2 Le conductimètre : .............................................................................................. 75
IV.6.3 Expression des résultats : ................................................................................... 75
IV.7 DETERMINATION DES MATIERES EN SUSPENSION ..................................... 76
IV.7.1 Principe : ............................................................................................................ 76
IV.7.2 Mode opératoire : ............................................................................................... 76
IV.7.3 Expression des résultats : ................................................................................... 76
IV.8 DOSAGE DU FER TOTAL ...................................................................................... 77
IV.8.1 Principe : ............................................................................................................ 77
IV.8.2 Réactifs : ............................................................................................................. 77
IV.8.3 Mode opératoire : ............................................................................................... 77
IV.8.4 Expression des résultats : ................................................................................... 77
IV.9 DOSAGE DE L’ACIDE ORTHOPHOSPHORIQUE .............................................. 78
IV.9.1 Principe : ............................................................................................................ 78
IV.9.2 Réactifs : ............................................................................................................. 78
IV.9.3 Mode opératoire : ............................................................................................... 78
IV.9.4 Expression des résultats : ................................................................................... 79
IV.10 Détermination de la turbidité ................................................................................. 79
IV.10.1 Principe : ......................................................................................................... 79
IV.10.2 Mode opératoire :............................................................................................ 80
IV.10.3 Expression des résultats : ................................................................................ 80
IV.11 Expression des résultats des analyses : .................................................................. 80
IV.11.1 Résultats des analyses de l’eau alimentaire .................................................... 81
IV.11.2 Présentation graphique des résultats d’analyses de l’eau alimentaire ............ 83
IV.11.3 Détermination du caractère de l’eau alimentaire : .......................................... 87
IV.11.4 Interprétation des résultats .............................................................................. 90
IV.12 Résultats des analyses de l’eau de chaudière : ....................................................... 90
IV.12.1 Présentation graphique des résultats d’analyses de l’eau de chaudière .......... 92
IV.12.2 Interprétation des résultats .............................................................................. 96
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 99
Liste des tableaux
Tableau II -1 : : Caractéristiques de la chaudière Siterm ......................................................... 13
Tableau II -2 : Comparaison des performances entre chaudière à tubes de fumée et chaudière à
tubes d’eau................................................................................................................................ 14
Taleau III – 1 : Consignes d’exploitation des décanteurs des usines à eau à SIDER .............. 34
Tableau III – 2 : Paramètres physico-chimiques et méthodes de mesure ................................ 58
Tableau IV – 1 : les normes pour les chaudières à tube d’eau ............................................. 81
Tableau IV – 2 : Résultats d’analyse de l’eau alimentaire ....................................................... 82
Tableau IV – 3 : Résultats de calcul de pHS............................................................................. 88
Tableau IV – 4 : Résultats de calcul de l’indice de RYZNAR................................................. 89
Tableau IV – 5 : Résultats d’analyse de l’eau de Chaudière SITERM .................................... 91
Liste des figures
Figure I-1 : Logo SIDER EL HADJAR ..................................................................................... 3
Figure I-2 : Situation geographies de SIDER EL HADJAR ...................................................... 4
Figure II -1 : Chaudière à tubes de fumée .................................................................................. 9
Figure II -2 : Description chaudière à tubes de fumée ............................................................. 10
Figure II -3 : Chaudière à tubes d’eau ...................................................................................... 11
Figure II -4 : Description chaudière à tubes d’eau ................................................................... 12
Figure II – 5 : Vue générale des approvisionnements et des mécanismes de la chaudière ...... 15
Figure III – 1 : Phénomène de coagulation/floculation ............................................................ 30
Figure III – 2 : Décanteur ......................................................................................................... 34
Figure III – 3 : Machine pour produire le lait de chaux ........................................................... 36
Figure III – 4 : Filtre aquazur V ............................................................................................... 37
Figure III – 5 : Filtre aquazur T................................................................................................ 37
Figure III – 6 : Schéma de principe de la production de l’eau industrielle au niveau de l’usine
à eau.......................................................................................................................................... 38
Figure III – 7 : Schéma de principe du mécanisme de l’adoucissement. ................................. 39
Figure III – 8 : Schéma du principe du mécanisme de la régénération. ................................... 41
Figure III – 9 : Schéma du mécanisme de filtration sur membrane ......................................... 43
Figure III – 10 : Schéma d’un écoulement frontal ................................................................. 44
Figure III – 11 : Schéma d’un écoulement tangentiel .............................................................. 45
Figure III – 12 : Principe de l’osmose et de l’osmose inverse ................................................. 49
Figure III – 13 : Eléments constitutifs d’une unité d’osmose inverse ...................................... 50
Figure III – 14 : Prétraitement conventionnel typique ............................................................. 52
Figure IV – 1 : Dosage volumétrique du TA et TAC............................................................... 69
Figure IV – 2 : Dosage volumétrique du TH. .......................................................................... 70
Figure IV – 3 : Dosage volumétrique du TCa++ ........................................................................ 71
Figure IV – 4 : Dosage volumétrique du Cl- ............................................................................ 73
Figure IV – 5 : Couple pH- mètre/Conductimètre ................................................................... 74
Figure IV – 6 : pH- mètre consort « C832 » ............................................................................ 74
Figure IV – 7 : Conductimètre « E587 » .................................................................................. 75
Figure IV – 8 : Spectrophotomètre « H Dr 5000 »................................................................... 76
Figure IV – 9 : Spectrophotomètre « H Dr 5000 » Dosage du fer total ................................... 78
Figure IV – 10 : Spectrophotomètre « H Dr 5000 » dosage de l’acide ortho phosphorique .... 79
Figure IV – 11 : Turbidimètre AL450T-IR .............................................................................. 80
Figure IV – 12 : Variation du TA de l’eau alimentaire en fonction du temps ......................... 83
Figure IV – 13 : Variation du TAC de l’eau alimentaire en fonction du temps ....................... 84
Figure IV – 14 : Variation du TH de l’eau alimentaire en fonction du temps ......................... 85
Figure IV – 15 : Variation du Cl- de l’eau alimentaire en fonction du temps .......................... 86
Figure IV – 16 : Variation du pH de l’eau alimentaire en fonction du temps .......................... 87
Figure IV – 17 : Variation du TA de l’eau de chaudière en fonction du temps ....................... 92
Figure IV – 18 : Variation du TAC de l’eau de chaudière en fonction du temps .................... 93
Figure IV – 19 : Variation du TH de l’eau de chaudière en fonction du temps ....................... 94
Figure IV – 20 : Variation du Cl- de l’eau de chaudière en fonction du temps ....................... 95
Figure IV – 21 : Variation du pH de l’eau de chaudière en fonction du temps ....................... 96
RESUME :
Notre travail a été effectué au niveau de SIDER EL HADJAR (dans la zone fluide et
au niveau du laboratoire central) reposant sur la qualité de l’eau d’alimentation de la
chaudière.
Le générateur de vapeur installé dans l’unité est appelé SITERM, est une chaudière à
tube d’eau très récente qui doit être alimenté par une eau bien traitée et conditionnée d’une
façon stricte pour sa protection.
Pendant notre stage, on a analysé les teneurs des eaux selon une étude statistique
permettant de déterminer l’incontestable fréquence d’échantillonnage, la conformité de la
qualité de l’eau distribuée dans la chaudière et la détermination du caractère de cette eau.

:‫المل ّخص‬
‫ هذا العمل‬،)‫لقد أجرينا عملنا على مستوى مركب سيدار الحجار (داخل منطقة الموائع وعلى مستوى المختبر الرئيسي‬
ِ ‫يهتم بمعرفة نوعية الماء المغذّي‬
.‫للمرْ جل‬

ّ
‫ وهو مرجل حديث ذو أنابيب مائية يشترط في تغذيته‬،SITERM ‫إن مولد بخار المستخدم داخل وحدة اإلنتاج يعرف ب‬

.‫ من أجل حمايته‬،‫ وبطريقة صارمة‬،‫مياه معالجة بشكل جيد‬

‫عي‬ ْ ‫ قد قمنا بتحليل محتويات المياه حسب دراسة إحصائية تسمح بتحديد التكرار‬،‫أثناء فترة التدريب‬
ّ ‫القط‬
ّ
.‫الموزعة داخل المرجل وتحديد ميزة هذه المياه‬ ‫ مطابقة نوعية المياه‬،‫للمعايرة‬

ABSTRACT :
Our work was carried out at SIDER EL HADJAR (in the fluid zone and at the central
laboratory level) based on the quality of the boiler feed water.
The steam generator installed in the unit is called SITERM, is a very recent water tube
boiler which must be fed with water well treated and conditioned in a strict way for its
protection.
During our internship we analyzed the water content according to a statistical study to
determine the undeniable sampling frequency, the conformity of the quality of the water
distributed in the boiler and the determination of the character of this water.
Contexte de l’étude :
Les thèmes qui ont été proposés sont :
 Phénomène d’entartrage des membranes d’ultra filtration
 Corrosion du circuit d’eau de refroidissement
 Efficacité des échangeurs ioniques
Cependant, on n’a pas choisi ces sujets pour des raisons suivantes :
 Pour le premier sujet ; le manque de moyens spécifiques d’une part et
l’absence d’une expérience scientifique d’autre part ne pouvant pas nous
permettre de suivre d’une manière représentative l’évolution de la vitesse de
dépôt en fonction de la température.
 Pour le deuxième ; il est difficile de mesurer la corrosion à cause de
l’indisponibilité du matériel adéquat au niveau de l’unité.
 Pour le troisième, on n’a pas voulu choisir ce thème car il ne nous passionnait
pas
De ce fait on a été donc dans l’obligation de cibler un thème d’étude applicable dans le site et
qui nous passionne contrôle de qualité de l’eau d’alimentation de la chaudière SITERM de
SIDER EL HADJAR-ANNABA.
Problématique :
La zone fluide est considérée comme une cellule pour de multiples besoins, en eau
ainsi qu’en vapeur générée. Cette dernière est produite en général à partir de différentes
qualités d’eau d’alimentation telles que : l’eau adoucie, déminéralisée...
Actuellement l’alimentation de la chaudière se réalise avec l’osmosée.Vu que la
chaudière est nouvellement installé (il y’a 2 ans), il n’a y a pas trop de problèmes.
En générale, les chaudières sont sujets à certains problèmes comme :
 Le soutirage de vapeur entrainant des retours brusques des vapeurs en sortie de
pompage causant ainsi des déformations des tubes ainsi que la perturbation du
niveau du ballon supérieur de la chaudière.
 Suite au vieillissement des différents instruments de commande, il y’a souvent
des alarmes parasitaires comme blocage des paramètres de marche de la
chaudière.
 Formation de résidu entartrant causant des points chauds.
Objectifs de l’étude :
Dans ce travail, notre objectif a été de contrôler la qualité de l’eau d’alimentation de la
chaudière SITERM de Sider. Pour s’y faire, on a recueilli des informations relevées des
archives de prestation analytique au laboratoire central de l’industrie. Ces données analytiques
nous ont permis grâce à des analyses quotidiennes durant la période de stage, de déterminer la
véritable fréquence d’échantillonnage à laquelle l’entreprise doit procéder pour répondre aux
exigences du constructeur de la chaudière.
Introduction générale

INTRODUCTION GENERALE
L'eau, sur terre, est un or bleu omniprésent et indispensable à la vie, elle revêt donc une
grande importance pour tous les êtres vivants. Elle est source de vie, mais aussi objet de culte.
De nos jours elle est même devenue un produit commercial très important.

On peut trouver l'eau sous trois formes ou « états » : liquide, solide et gazeux. Sur terre c'est
sous sa forme liquide qu'elle est la plus répandue. C’est pourquoi notre planète est aussi appelée
" planète bleue ". En effet près de 70% de la surface de la terre est recouverte d'eau (97% d'eau
salée et 3% d'eau douce). On trouve aussi l'eau sous forme gazeuse. Celle-ci provient de
l'évaporation des étendues d’eau (salées et douces) et de l'évapotranspiration des plantes. Elle
génère souvent des nuages qui peuvent être à leur tour sources de pluies. Enfin, on trouve
également l'eau sous forme solide : glaciers, icebergs etc. Le passage de l'eau d'une forme à
l'autre sur terre est décrit par le « Cycle de l'eau ».

L'eau circule en permanence dans l'atmosphère sur et sous la terre, entraînée dans un cycle
sans fin.
Sous l'effet de la chaleur du soleil, l'eau des mers, des fleuves et des lacs s'évapore et forme
les nuages. Ceux-ci sont poussés par le vent, traversant des régions froides se condensent et
engendrent des pluies, de la neige ou des grêles. L'eau ainsi retombée ruisselle sur le sol ou
s'infiltre dans le sous-sol. Elle vient grossir les fleuves, qui eux-mêmes retournent à la mer et le
cycle recommence. L'eau possède des propriétés particulières : elle est qualifiée de « solvant
universel ».
Du point de vu physique, l'eau sert de référence à la normalisation internationale des échelles
numériques : température, densité, masse, chaleur spécifique. Sa chaleur spécifique est
exceptionnellement élevée. Cet état de fait explique la grande inertie thermique et son rôle
régulateur de la température de la surface terrestre. L'état physique de l'eau dépend de la
température et de la pression. Le passage liquide-gaz se fait classiquement à 100°C à la pression
normale. L'eau à l'état solide est plus légère que l'eau liquide.

L'eau possède un fort pouvoir mouillant qui lui donne des propriétés capillaires
particulièrement importantes, par exemple, pour comprendre son comportement dans les sols.
En outre, sa viscosité est très variable selon sa composition chimique ou sa température.

Du point de vu chimique, l'eau est un excellent solvant qui dissout un très grand nombre de
composés minéraux et organiques. L’obtention de l’eau pure (eau sans contaminants bactériens
et chimiques) est très difficile. Même l'eau distillée contient des traces d'ions ou de molécules.

1
Introduction générale

Dans les réactions chimiques, l'eau intervient d'abord par sa dissociation en protons H+,
souvent associés à H2O pour former des protons hydratés H3O+ et en ions hydroxyle OH-. C'est
la prédominance entre ces deux types d'ions qui détermine le pH de la solution.

Les eaux de pluies, pourtant issues essentiellement de l'évaporation de l'eau de mer, se


chargent de minéraux dans l'atmosphère. Une fois tombée, et qu’elle ruisselle ou s'infiltre dans
le sous-sol, l’eau se charge de beaucoup de minéraux et de matières organiques. Certaines de
ces substances sont polluantes ou toxiques et d’autres sont très dangereuses pour les chaudières.

2
Chapitre I Présentation du complexe Sider El Hadjar

CHAPITRE I : PRESENTATION DU COMPLEXE SIDER EL HADJAR


I. CHAPITRE  : PRESENTATION DU COMPLEXE SIDER-EL HADJAR
I.1 Historique :
L’entreprise nationale de sidérurgie a été créée par la société bônoise de sidérurgie (SBS)
en 1959 suite à la mise en application du plan de Constantine.

Après l’indépendance, celle-ci devient Société Nationale Sidérurgie (SNS) et ceci dans
le cadre de la récupération des richesses du pays.

Elle fut créée le 03 septembre 1964 en tant que moyen pour assurer le développement du
pays et améliorer les conditions de vie du peuple, c'est-à-dire répondre aux impératifs
économiques et sociaux du développement du pays.

La SNS a bénéficié des différents plans de développement pour s’étendre aux files des
nécessités et devenir enfin Entreprise Nationale de Sidérurgique (ENS).

L’ENS a développé en 1969 un pôle sidérurgique à EL HADJAR pouvant répondre à une


gamme de produit très variée, en devenant SIDER.

En 2000, et avec la nouvelle politique de partenariat, le complexe prend le sigle ISPAT


et 5 ans après prend le nom MITTAL STEEL et actuellement il est ensuite nommé ARCELOR
MITTAL et actuellement nommé [1].

Figure I-1 : Logo SIDER EL HADJAR

3
Chapitre I Présentation du complexe Sider El Hadjar

I.2 Description du Complexe :


Le complexe Arcelor-Mittal d’El-Hadjar (SIDER) est situé à 15 Km de la ville d’Annaba,
occupant une périphérie de 830 Hectares. Le démarrage du complexe a commencé en 1969 ; il
a pour mission de transformer le minerai de fer et de fabriquer les divers produits sidérurgiques.
L’usine dispose de ses propres installations maritimes reliées au réseau ferroviaire pour le
transport des matières premières et les expéditions des produits finis. Elle dispose d’un réseau
commercial composé de 9 points de vente à travers le pays. Il est alimenté en minerai par voie
ferrée à partir des mines de fer de l’OUANZA et BOUKHADRA, distantes de 150 Km, au sud
du complexe [1].

Figure I-2 : Situation géographique de SIDER EL HADJAR

I.3 Activité(s) principale(s) :


Fabrication de produits plats et longs : Bobines et tôles d’acier, ronds à béton et tubes sans
soudure.

4
Chapitre I Présentation du complexe Sider El Hadjar

 Bobines et tôles laminées à chaud pour : La métallurgie, la mécanique, les chantiers


navals et les industries pétrolière et de transformation (Tubes, bouteilles à gaz).
 Tôles fines et bobines laminées à froid pour : Industries de transformation,
électroménager, mobilier métallique, fûts, tubes…
 Tôles nervurées pour : Bardage pour unités industrielles, couvertures de bâtiments pour
l’agronomie, l’industrie alimentaire et l’élevage…
 Rond à béton pour construction de bâtiments, travaux publics et ouvrages d’art.

I.4 Unités :
 Une unité de préparation de matières premières et agglomérées
 Un haut fourneau
 2 aciéries à oxygène
 Une aciérie électrique
 Un laminoir à chaud
 Un laminoir à froid
 Une ligne de galvanisation, des lignes de cisaillage à froid
 Un laminoir à rond à béton
 Des unités de support et de maintenance

I.5 Zone fluide :


Dans ces dernières années, on a ajouté une autre unité qui est la zone fluide. Le secteur
fluide représente une grande importance dont les installations représentent 80 % et a pour but
de gérer et assurer la circulation des différents types de fluides en fonction des normes
technologiques.

Le secteur fluide comprend les principaux circuits :

 Air comprimé ;

 Eau potable ;

 Eau industrielle ;

 Gaz naturel ;

 Eau brute ;

 Oxygène à une pression de 20 bars ;

5
Chapitre I Présentation du complexe Sider El Hadjar

 Azote à une pression de 10 bars.

L’eau est classée en trois catégories :

 L’eau industrielle ;

 L’eau adoucie ;

 L’eau déminéralisée

a) Utilisation de l’eau industrielle :

Cette eau est utilisée essentiellement pour le refroidissement de certains mécanismes où

la température est moins importante, à titre d’exemple on cite :

 Le refroidissement des machines à couler continue et des billettes ;

 Le refroidissement, l’épuration des gaz (CO, CO2) et les poussières (calamines et


graphites) des convertisseurs ;

 Le refroidissement des échangeurs des paliers presse-étompes des pompes, des


moteurs et divers.

b) Utilisation de l’eau adoucie :

L’eau adoucie destinée spécialement pour le refroidissement des installations si la


température est assez élevée pour éviter la corrosion, à titre d’exemple : les lances, les puits de
lance, les goulottes d’addition et les lingotières.

Elle est aussi utilisée pour le refroidissement des systèmes de captation des gaz et des
poussières des convertisseurs (jupe, hotte mobile, hotte fixe).

La partie consacrée au refroidissement par l’eau adoucie dans notre circuit est
essentiellement la lance qui est décrite d’une façon plus approfondie ci-après :

c) Utilisation de l’eau déminéralisée :

L’eau déminée est destinée à l’alimentation des chaudières à partir de laquelle est
produite de la vapeur surchauffée pour faire tourner les turbines qui entraînent les
alternateurs.

Donc à partir de l’énergie thermique on produit de l’énergie mécanique et ensuite de


l’énergie électrique.

6
Chapitre I Présentation du complexe Sider El Hadjar

I.6 CONCLUSION :
Vu l’importance de la qualité de l’eau de chaudière pour la production de la vapeur
surchauffée alimentant les turbines, nous avons mis l’accent sur l’étude de l’influence de ce
paramètre essentiel (qualité de l’eau de chaudière) pour le bon fonctionnement de l’installation
(chaudière).

7
Chapitre II Généralités sur les chaudières

CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES CHAUDIERES


II. CHAPITRE  : GENERALITES SUR LES CHAUDIERES
II.1 Introduction
Une chaudière (en anglais ; boiler) peut être définie comme un système dans lequel
l’énergie d’un combustible (entrée) est cédée et transférée à un liquide pris dans le cas des
chaudières à vapeur, l’énergie produite permet de changer l’état d’une phase liquide à une phase
gazeuse (sortie).

La chaudière est un dispositif permettant de chauffer l'eau et de produire de la vapeur si


l'eau est chauffée au-delà de la pression atmosphérique. Industriellement, on utilise les
chaudières pour produire la vapeur nécessaire au fonctionnement des procédés. La source de
chaleur peut être fournie par un combustible (gaz, fioul, charbon…) ou une résistance
électrique. L’idée d’utiliser la vapeur comme force motrice remonte au 1er siècle Apr JC avec
l’invention de l’éolipile par Héron d’Alexandrie. Mais ce n’est véritablement qu’à partir de la
fin du 17ème siècle que les ingénieurs ont développé les machines à vapeur modernes. En 1800,
l’ingénieur américain Evans mis au point la première chaudière à tubes de fumée qui servit dans
les premières locomotives. La nécessité d’avoir des débits et pressions de vapeur importants
aboutit en 1867 à la mise au point de la chaudière à tubes d’eau par les ingénieurs américains
Babcok et Wilcox. Depuis, celles-ci se sont sans cesse perfectionnées permettant d’avoir
notamment des rendements de 90,0 %.

Les chaudières à combustible Ce type de chaudière se compose de deux compartiments


distincts :

- l'un dans lequel brûle le combustible : le foyer,


- un autre dans lequel l'eau est chauffée.

II.2 Différents types de chaudières :


On distingue ainsi deux types de chaudière à combustible en fonction de la circulation de
l’eau à chauffer par rapport à la chaleur de combustion :

Les chaudières à tube de fumée

Les chaudières à tube d’eau [3].

8
Chapitre II Généralités sur les chaudières

II.2.1 Les chaudières à tubes de fumée


a) Présentation :

Ce type de chaudière fournit un débit de vapeur saturée de 1 à 25 tonnes/heure, en basse et


moyenne pression. Le combustible utilisé est soit du gaz soit du fioul.

Figure II -1 : Chaudière à tubes de fumée

b) Fonctionnement :
Le tube foyer, qui se trouve dans le ballon même de la chaudière, sous le plan d’eau, collecte
les gaz chauds en sortie de brûleur. Les gaz chauds, accumulés dans un premier caisson à
l’arrière de la chaudière, sont véhiculés par un groupe de tubes immergés dans l’eau du ballon
vers un second caisson à l’avant de la chaudière.

Un second groupe de tubes immergés emmène les gaz vers un troisième caisson à l’arrière de
la chaudière, ce troisième caisson débouche sur la cheminée pour évacuation des fumées vers
l’extérieur. Il y a donc circulation des gaz de combustion dans des tubes assurant, par
conduction vers l’eau de la cuve, la vaporisation par apport de calories.

9
Chapitre II Généralités sur les chaudières

Figure II -2 : Description chaudière à tubes de fumée

1. Foyer

2. Tube de fumée 2ème passe

3. Tube de fumée 3ème passe

4. Boîte arrière à refroidissement par eau

5. Chambre de combustion

6. Brûleur

7. Ventilateur de combustion

8. Vanne de régulation

9. Soupape de sécurité

10. Indicateur de niveau de sécurité d’eau

11. Manomètre

12. Indicateur de niveau à glace

13. Bloc d’isolement


10
Chapitre II Généralités sur les chaudières

c) Précautions

Il est impératif de traiter l’eau de chaudière afin d’éviter le dépôt de tartre à l’extérieur du
tube foyer et des tubes de fumée. En effet, le tartre provoquerait un mauvais échange thermique,
un temps de mise en pression-température plus long, un risque de surchauffe au niveau de tube
foyer, une surconsommation de combustible, une augmentation de la température des fumées
au niveau de la cheminée...

d) Production de vapeur surchauffée

Il est nécessaire de recourir à un surchauffeur (source de chaleur indépendante), en aval de


la chaudière à tubes de fumée.

II.2.2. Les chaudières à tubes d’eau

a) Présentation

Ce type de chaudière fournit un débit de vapeur saturée supérieur à 20 tonnes/heure, en


moyenne et haute pression. Le combustible utilisé est soit du gaz, du fioul, du charbon ou
déchets.

Figure II -3 : Chaudière à tubes d’eau

11
Chapitre II Généralités sur les chaudières

b) Fonctionnement

Ce type de chaudière possède deux réservoirs appelés ballon distributeur (en partie
inférieure) et ballon collecteur (ou encore ballon de vaporisation, en partie supérieure), reliés
par un faisceau de tubes vaporisateurs, dans cet ensemble circule l’eau qui se transforme en
vapeur. Les gaz chauds produits par le brûleur sont directement en contact avec les tubes
vaporisateurs, à l’intérieur de ceux-ci se produit la vaporisation. La vapeur ainsi générée est
collectée dans le ballon supérieur, l’eau excédentaire est ramenée vers le ballon inférieur par
des tubes de chute non soumis à la chaleur. Dans le domaine des hautes pressions, une pompe
peut être installée pour faciliter cette circulation du haut vers le bas.
Il y a donc circulation de l’eau dans des tubes placés à l’intérieur d’une enceinte contenant
les gaz chauds.

Figure II -4 : Description chaudière à tubes d’eau

c) Précautions

La formation de tartre dans les tubes serait préjudiciable au fonctionnement de la chaudière


à tubes d’eau pour les mêmes raisons que celles évoquées à propos des chaudières à tubes de

12
Chapitre II Généralités sur les chaudières

fumée. En outre, l’obturation des tubes pourrait se révéler dangereuse, ce qui ajoute à la
nécessité de traiter l’eau de chaudière.

La paroi extérieure des tubes est exposée aux dépôts de suies et nécessite une action de
ramonage pendant le fonctionnement de la chaudière. Cette action est obtenue par injection de
vapeur ou d’air comprimé via un tube perforé.

d) Production de vapeur surchauffée

Dans une chaudière à tubes d’eau, la tuyauterie qui prend en charge la vapeur saturée
retourne dans le foyer, les gaz chauds apportent à cette vapeur saturée une énergie
supplémentaire qui en élève la température sans en modifier la pression. On obtient ainsi de la
vapeur surchauffée à la sortie.

La chaudière que l’on a utilisée à la zone fluide est une chaudière à tube d’eau nommé
Siterm de type SB-30/176/24OC/NG une marque Turque fabriquée en Istanbul en 2016

Tableau II -1 : : Caractéristiques de la chaudière Siterm


Capacité 30 t/h

Volume 15 m3

Pression de travail 17 bars

Pression de design 25 bars

Pression max 45 bars

Pression de la valve de purge 22 bars

Température de travail 0-240°C

Température de l’eau d’alimentation 100~110°C

combustible Gaz naturel

Pression d’alimentation 155 KW-28A-380V-50HZ

13
Chapitre II Généralités sur les chaudières

II.3 Comparaison des performances


Entre ces 2 types de chaudières il y a plusieurs paramètres qui diffèrent [3].

Tableau II -2 : Comparaison des performances entre chaudière à tubes de fumée et


chaudière à tubes d’eau

Propriétés Chaudières à tubes de Chaudières à tubes d’eau


fumée

Mise en route (à puissance Lente (grand volume d’eau à rapide


équivalente) chauffer)

Adaptation aux médiocre (inertie importante) bonne


changements de régime

Surface de chauffe moyenne élevée

Sécurité médiocres bonne

Encombrement faible fort

Prix limité élevé

Applications usuelles

• Puissance • moyennement • importante


élevée
• Débit • 4 à 200 t/h
• 1,5 à 25 t/h
• Timbre • 90 à 100 bar
(pression max. • 10 à 20 bar (en circulation
d’utilisation) naturelle) et jusqu’à
225 bar (circulation
forcée)

14
Chapitre II Généralités sur les chaudières

II.4 Mécanisme de la chaudière :

Figure II – 5 : Vue générale des approvisionnements et des mécanismes de la chaudière

II.4.1 Alimentation en eau


L’eau de chaudière provient de la station de traitement, de la bâche de récupération des
condensas, du dégazeur, l’appoint en eau dans la chaudière est réalisé grâce à une pompe
alimentaire (souvent doublée) fonctionnant à une pression légèrement supérieure à la pression
interne du ballon.

15
Chapitre II Généralités sur les chaudières

Extraction et purge continue sont deux opérations contribuant à maintenir la qualité de


l’eau dans la chaudière, paramètre essentiel pour le bon fonctionnement de l’installation.

II.4.2 Extraction
L’eau d’alimentation contient des traces de produits de traitement, de sels minéraux et
d’impuretés diverses ; les résidus se déposent au fond du ballon sous forme de boues et doivent
être évacués à l’aide d’un robinet d’extraction. Ce robinet spécial, dont la manœuvre doit être :

• brutale,

• de courte durée (afin d’éviter d’entraîner trop d’eau avec les boues),

• répétée plusieurs fois par jour,

est généralement soit un robinet manuel équipé d’un levier allongé et d’un ressort de rappel en
fermeture, soit un robinet ¼ tour automatisé. Il doit supporter la pleine ΔP et ne pas être
endommagé par le passage des impuretés.

Dans un souci d’économies d’énergie, la vapeur de vaporisation, qui se forme lors de


l’évacuation de l’eau chaude chargée dans ce que l’on appelle le pot de débourbage, peut être
récupérée et envoyée dans un dégazeur, à température et pression faibles. Les boues et eau
excédentaire sont par ailleurs évacuées après refroidissement.

II.4.3 Purge continue


Les produits de traitement et sels minéraux, arrivant avec l’eau d’alimentation et ne
partant pratiquement pas avec la vapeur produite, ont tendance à se concentrer dans le ballon,
qu’ils soient en solution ou en suspension. D’où la nécessité de procéder à une purge de
déconcentration permanente, grâce à un robinet de dégazage spécial, à très faible débit. Le
prélèvement continu se fait à environ 10,0 cm sous le plan d’eau, le dispositif pourra être mis à
profit pour réaliser une prise d’échantillon pour analyse, après refroidissement.

Par ailleurs, la vapeur de revaporisation pourra être récupérée et réutilisée [3].

II.4.4 Les éléments constituant le site de la chaufferie


a) Bâche dégazant : pour alimenter les deux chaudières en eau ultra pure avec une
pression de service de 1.21 bar.

b) Bac pour eau déminéralisée : assurer l’appoint de la bâche, d’une capacité de 300 M3.

16
Chapitre II Généralités sur les chaudières

c) Ballons : Les chaudières sont équipées d’un ballon supérieur ou réservoir d’eau et d’un
ballon inférieur. La vapeur occupe la partie supérieure du corps cylindrique et l’eau occupe
la partie inférieure et cela par différence de densité.

d) Faisceau tubulaire : Le faisceau tubulaire est constitué par des tubes verticaux ou
fortement inclinés, ces tubes mettent les deux ballons en communication (interconnexion).

e) Appareils de récupération : Leur rôle est d’épuiser le plus possible la chaleur contenue
dans les gaz brûlés avant leurs rejets dans l’atmosphère en améliorant le rendement de la
chaudière. Trois appareils répondent à cet objectif.

 Surchauffeur (S) : Il est destiné pour produire de la vapeur surchauffée à partir de la


vapeur saturée sortant du ballon supérieur, il est constitué d’un faisceau de tube en acier
recourbé en serpentin placé devant le circuit des fumées.

 Economiseur (ECO) : C’est un échangeur de chaleur qui sert à récupérer une partie de
la chaleur des fumées sortant de la chaudière à une température assez élevée et à les
transmettre à l’eau d’alimentation. L’eau circule à l’intérieur des tubes et les fumées à
l’extérieur.

 Réchauffeur d’air (RA) : Le réchauffeur d’air est situé entre l’économiseur et la


cheminée, la récupération de la chaleur des fumées présente plusieurs avantages.

• amélioration du rendement par réduction des pertes par les fumées ;

• accélération de la réaction de combustion ;

• diminution de l’encrassement par réduction des suies du fait d’une combustion


plus complète ;

• facilite le séchage et l’allumage des combustibles liquides.

f) Foyer « chambre de combustion » : La chambre de combustion est tapissée de tube d’eau


qui composent les surfaces de chauffe soumises au rayonnement de la flamme.

g) Appareils de sécurité : Les causes d’explosion de la chaudière sont :

• l’élévation excessive de la pression ;

• l’abaissement du niveau d’eau.

Pour protéger la chaudière on utilise les dispositifs suivants :

17
Chapitre II Généralités sur les chaudières

- deux soupapes de sûreté au moins (installées sur le ballon supérieur), réglées de manière
à s’ouvrir dès que la pression devient égale à la pression de calcul indiquée sur le timbre
opposé sur la chaudière ;

- un manomètre sur le quel est clairement indiqué la valeur de la pression de calcul,


permet à l’opérateur de vérifier que la pression de fonctionnement lui est effectivement
inférieure ;

- un autre dispositif de sécurité est installé sur la chaudière et peut provoquer l’arrêt total
de l’alimentation en combustible si le niveau d’eau dans le ballon chute et cela pour éviter
la déformation ou l’éclatement des tubes à cause de l’augmentation brusque de température ;

- par contre un autre dispositif de sécurité permet de diminuer le débit d’eau


d’alimentation en cas d’augmentation de niveau dans le ballon supérieur [4].

Rôle de la circulation naturelle : La circulation naturelle a deux principaux objectifs :

- assurer le refroidissement correct des tubes situés dans les zones les plus chaudes ou
exposés au rayonnement direct du feu, là où ils reçoivent le flux maximal de chaleur ;

- assurer la génération de vapeur saturée, c'est-à-dire le passage du fluide chauffé de l’état


eau à l’état émulsion et vapeur.

II.4.5 Circuits d’une chaudière :


La chaudière est constituée de deux circuits :

 le circuit air-gaz de combustion (porteur des calories de la combustion auquel on


s’intéresse dans notre étude) ;

 le circuit eau-vapeur (récepteur de ces mêmes calories).

a) Le circuit air-gaz de combustion :

L’air destiné à la combustion est poussé par le ventilateur de soufflage, il traverse


d’abord un réchauffeur où il récupère la chaleur encore contenue dans les gaz de sortie de
la combustion ; ce qui a pour effet d’élever sa température. Puis l’air est envoyé aux brûleurs
et participe à la production de la chaleur. Les gaz de combustion produits dans cette chambre
de combustion cèdent une partie de la chaleur aux tubes vaporisateurs, ces gaz sont ensuite
véhiculés au niveau des surchauffeurs où ils cèdent encore de la chaleur.

b) Le circuit eau- vapeur

18
Chapitre II Généralités sur les chaudières

L’eau d’alimentation est réchauffée dans l’économiseur avant d’être envoyé au ballon
supérieur. Le ballon supérieur alimente en eau le ballon inférieur au moyen des tubes
d’alimentation. Dans les tubes vaporisateurs l’eau se transforme en vapeur. La vapeur est
collectée et retourne au ballon.

La circulation de l’eau dans les tubes se fait naturellement. En effet, à mesure que l’eau
monte en température elle se charge de bulle de vapeur et devient de ce fait plus légère :
elle a donc tendance à monter.

Par contre dans les tubes d’alimentation venant du ballon, l’eau est moins chaude, donc
plus dense et de ce fait elle descend. Cette circulation naturelle est dite thermosiphon. Un
schéma général de circulation eau et vapeur dans la chaudière.

II.5 Principe général de fonctionnement


Les chaudières à tube d’eau différent des chaudières à tubes de fumées car l’eau circule
à l’intérieur des tubes et la source de chaleur est à l’extérieur.

Ceci implique des limites de pression beaucoup plus élevées car la contrainte
circonférentielle est plus faible. Ces chaudières sont utilisées lorsque l’on souhaite des
productions vapeur, des pressions importantes ou de la vapeur surchauffée. Ces chaudières
sont beaucoup plus onéreuses que les chaudières à tubes de fumées plus compactes.

A travers le monde, nous pouvons retrouver des chaudières à tubes d’eau jusqu’à des
pressions de 270 bars. La gamme des chaudières à tubes d’eau s’étend de 2000 kg/h à 3500
Tonnes/h. Les plus petites peuvent être livrées montées en une partie. Les plus grosses sont
assemblées sur site. Les chaudières à tubes d’eau fonctionnent sur le principe de la
circulation d’eau.

II.5.1 Exploitation
Les appareils de contrôle et de sécurité équipant la chaudière et ses auxiliaires sont
définis pour un fonctionnement en mode Surveillance Permanente depuis un local voisin
selon la définition de la norme NFE 32020-1.

Ce mode d’exploitation nécessite la présence d’un opérateur près de la chaudière au


moment du démarrage et en cas d’arrêt sur incident ; il n’y a pas de séquences programmées
pour les démarrages et les arrêts.

Construction et architecture

19
Chapitre II Généralités sur les chaudières

Le brûleur est constitué des composants suivants :

1. Dispositif d’alimentation en air à double flux avec deux chambres.


2. Platine avant- registre à air avec un registre à air à réglage manuel monté.
3. Platine avant- dispositif d’alimentation en air.
4. Platine centrale avec raccordement des anneaux de distribution du gaz, tuyau pour le
contrôle des flammes, trou de regard et tuyau de support pour écran d’allumage.
5. Anneau de distribution de gaz avec 8 lances à gaz pivotantes et extensibles.
6. Allumeurs électriques à gaz.
7. Pièce intercalaire.
8. Tuyau de support pour écran d’allumage avec écran d’allumage en rotation.
9. Contrôleur de flammes compact.

II.5.2 Mise en service des brûleurs et fonctionnement


La mise en service des brûleurs est réalisée suivant les instructions et les conditions ci-après
:

a) Brûleurs
▪ Contrôler si les brûleurs sont montés correctement et si toutes les connexions et raccords
aux parties correspondantes des brûleurs sont correctement effectués.
▪ Contrôleur de flammes monté et câble électrique raccordé.
▪ Raccords d’air de refroidissement pour contrôleur de flammes monté.
▪ Robinet à boisseau sphérique ouvert au tuyau optique.
▪ Allumeur monté, câble électrique pour transformateur et contrôleur d’ionisation
raccordé.
▪ Chambres à air de gaz d’allumage et de refroidissement montées.
▪ Commande pneumatique et interrupteur de fin de course par volet d’air secondaire
monté et ajusté.
▪ Robinets à boisseau sphérique de la commande pneumatique d’approvisionnement en
air de commande ouvert.
b) Combustion de gaz naturel

Le gaz à brûler passe dans l´anneau de distribution du gaz du brûleur par un raccord avec
une quantité maximale de 6988 Nm3/h, une pression maximale de 2,0 bars. De là, le gaz se
répand vers les 8 lances à gaz réparties uniformément sur la périphérie.

20
Chapitre II Généralités sur les chaudières

Les tuyères à gaz qui sont vissées sur les lances à gaz sont obliquées sous un angle. Sur ce
biseau, il y a les trous des tuyères dont les dimensions dépendent de la quantité de gaz qui doit
être brûlée et de la pression de gaz qui est à disposition. Le gaz émergeant à grande vitesse
rencontre l'air de combustion déplacé par l´écran d’allumage en rotation. De cette façon, un
mélange est créé qui est facile à allumer. Ce mélange est allumé par un allumeur électrique à
gaz.

II.5.3 Approvisionnement en air de combustion des brûleurs


Le réglage de la quantité d´air de combustion ainsi que le mesurage sont effectués en
commun pour les deux brûleurs. L´air de combustion est partagé en air primaire et air
secondaire dans le dispositif d´alimentation en air. Ainsi, deux chambres séparées sont
disposées à l´intérieur du dispositif d´alimentation en air. La chambre pour l´air primaire est
munie d´un volet d´incidence manuel pour permettre une répartition optimale des quantités d´air
de combustion [4].

a) Air primaire

L´air primaire est conduit sans rotation dans le foyer par le tuyau d´air de chemise.

L´écran d´allumage en rotation provoque une certaine rotation afin de stabiliser la flamme.

b) Air secondaire

L´air complémentaire entre encore dans le dispositif d´alimentation en air par un raccord.
Ensuite, il traverse le registre à air qui se compose de pales directrices courbées. Puis, il passe
dans le foyer par le passage annulaire entre le tube à air central et la pièce intercalaire. Suivant
l´incidence des pales directrices, la rotation d´air est plus au moins forte. Les pales directrices
sont ajustées à l´aide d´un levier actionné à la main et qui remue toutes les pales uniformément.
De cette manière, les bords de la flamme sont refroidis, ce qui a pour conséquence une réduction
de NOX. Plus le registre est fermé, plus l´air tourne et plus la flamme se raccourcit. Ainsi, il est
possible dans certaines limites d‘influencer la forme de la flamme par la rotation d´air. Le
réglage du registre à air s´effectue pendant la mise en service et reste alors inaltéré.

c) Allumeur

L´allumage du brûleur s´effectue par un allumeur électrique à gaz qui utilise du gaz naturel
comme gaz d´allumage. La flamme de l'allumeur est contrôlée par une électrode d'ionisation
montée à l'allumeur qui est interrogée par un relais de flammes.

21
Chapitre II Généralités sur les chaudières

d) Contrôle flamme du brûleur principal

Chaque brûleur est surveillé par son propre contrôleur de flammes compact. Dans le cas où
le contrôleur de flammes n´émet aucun signal de flammes, le brûleur concerné s´arrête sur le
réglage du brûleur.

e) Approvisionnement en air de commande

L'air de commande est nécessaire à la manœuvre des soupapes d’arrêt d’urgence


pneumatiques et des commandes pneumatiques pour la soupape de réglage du gaz et les volets
d´air de combustion.

L´approvisionnement en air de commande pour l´installation de chauffe résulte du système


d'air de commande. La conduite d'alimentation peut être arrêtée à l'aide d'un robinet à boisseau
sphérique.

De la conduite d´alimentation, les câbles de dérivation dérivent à la soupape de réglage de


gaz naturel, à la soupape pneumatique pour la décharge de pression de gaz naturel, à la
commande pneumatique du régulateur de rotation de la soufflante d´air de combustion, aux
combinassions d’arrêt d’urgence de gaz naturel spécifiques aux brûleurs et aux commandes
pour les volets d´air de combustion. Les câbles de dérivation, pour les récepteurs pneumatiques,
sont munis de robinets en boisseau sphérique pour l´arrêt.

La pression d´air de commande minimale est contrôlée par un manostat qui arrête
l´installation de chauffe de la chaudière quand la pression exigée est inférieure à 3,0 bars.

f) Démarrage depuis l’état froid

La croissance de la pression et de la température doit se faire graduellement, à la fois pour


éviter des disparités internes de température, génératrices de contraintes, et pour faire face au
problème du gonflement qui apparaît avec la création des premières bulles de vapeur.

Au premier démarrage (mise en marche après un long temps d’arrêt) la température de la


chaudière est inférieure à 100°C, celle-ci est mise en communication avec l’atmosphère (vannes
d’évents ouvertes) ; la circulation interne et l’homogénéisation des températures sont assurées
en circulation naturelle par la différence de densité des colonnes d’eau plus ou moins chauffées,
ce qui limite à 50/60 °C/h la vitesse d’échauffement admissible. Avec la circulation assistée par
pompe, cette vitesse peut être doublée.

22
Chapitre II Généralités sur les chaudières

Lorsqu’une température de 100°C est atteinte sous 1 bar absolu de pression atmosphérique,
l’apparition des bulles de vapeur provoque une augmentation très rapide du volume occupé par
le fluide chauffé dans les tubes et chasse l’eau vers le réservoir : c’est le phénomène du
gonflement traité dont ce que l’on met un certain temps à maîtriser (arrêt de l’alimentation,
purges, etc.). Ce n’est que vers 4 ou 5 bars que le système revient à peu près à l’équilibre et que
l’on peut fermer progressivement les évents, l’air antérieurement contenu en chaudière ayant
été chassé pendant cette période.

g) Démarrage à chaud

Ce type de démarrage peut avoir lieu après un arrêt de courte durée (un quart d’heure, par
exemple), dans ce cas, la procédure la plus directe consiste à reprendre très rapidement la
charge, en profitant de l’inertie thermique des tuyauteries de liaison pour ne pas soumettre la
turbine (ou un autre organisme connecté à la chaudière) à un coup de froid.

Après un arrêt de plus longue durée, huit heures par exemple, la turbine n’a pratiquement
pas perdu de température alors que la chaudière a perdu une partie de sa pression et, repartant
de zéro, n’obtiendra pas la température de surchauffe. Il est indispensable alors d’assurer un
minimum de débit au moyen d’un by-pass pour avoir suffisamment de feu et faire remonter
l’ensemble des températures.

h) La combustion

La combustion dans la chaudière, se produit grâce à des brûleurs dans un foyer ; on


introduisant de l’oxygène nécessaire à cette combustion sous forme d’air. La combustion par
les brûleurs dans le foyer est réalisée par un mélange d’air comburant et d’un combustible

Les produits de la combustion sortent à haute température du foyer sous forme de fumées
et passent à travers des échangeurs qui transfèrent leur chaleur à de la vapeur saturée pour la
surchauffer dans des surchauffeurs et des resurchauffeurs et progressivement, dans la mesure
où la température des fumées diminue, vers des faisceaux vaporisateurs et vers l’économiseur,
pour les rejetées dans l’atmosphère par une cheminée.

Le gaz naturel est un gaz incolore, inodore, et inflammable quand on l’extrait du sous-sol.
Afin de pouvoir le détecter en cas de fuite, on lui rajoute une odeur caractéristique. C’est le
combustible fossile le plus « propre ». Sa combustion ne génère ni poussière, ni suie, ni fumée.
Elle dégage du dioxyde de carbone CO2, de la vapeur d’eau, un peu d’oxyde d’azote NOx et
très peu de dioxyde de soufre SO2.

23
Chapitre II Généralités sur les chaudières

Pour une production d’énergie équivalente, il dégage :

▪ Deux fois moins d’oxyde d’azote que le fioul et le charbon ;


▪ 30% de moins de dioxyde de carbone que le fioul lourd (fioul non catalysé) ;
▪ 45% de moins de dioxyde de carbone que le charbon.

II.6 Généralités sur le transport et le transfert de l’énergie thermique : [5]


De tous temps, les problèmes de transmission d’énergie, et en particulier de la chaleur,
ont eu une importance déterminante pour l’étude et le fonctionnement d’appareils tels que
les générateurs de vapeur, les fours, les échangeurs, les évaporateurs, les condenseurs, etc.,
mais aussi pour des opérations de transformations chimiques. En effet, dans certains
systèmes réactionnels, c’est la vitesse des échanges de chaleur et non la vitesse des réactions
chimiques qui détermine le coût de l’opération (cas de réactions fortement endo- ou
exothermique). En outre, de nos jours, par suite de l’accroissement relatif du prix de revient
de l’énergie, on recherche dans tous les cas à obtenir le rendement maximal d’une
installation pour une dépense d’énergie minimale. Les problèmes de transfert de chaleur
sont nombreux, et on peut essayer de les différencier par les buts poursuivis dont les
principaux sont :

▪ l’augmentation de l’énergie transmise ou absorbée par une surface,


▪ l’obtention du meilleur rendement d’une source de chaleur,
▪ la réduction ou l’augmentation du passage d’un débit de chaleur d’un milieu à un
autre.

Le potentiel qui provoque le transport et le transfert de l’énergie thermique est la


température. Si deux points matériels placés dans un milieu thermiquement isolé sont à la
même température, on peut affirmer qu’il n’existe aucun échange thermique global entre
ces deux points dits en équilibre thermique (il s’agit bien d’un équilibre thermique car
chacun des points matériels émet une énergie thermique nette de même module, mais de
signe opposé). Le transfert de chaleur au sein d’une phase ou, plus généralement, entre
deux phases, se fait de trois (3) façons :

II.6.1 Par conduction :


Ce transport de chaleur se produit au sein d’une même phase, au repos ou mobile, mais
tranquille (absence de remous), en présence d’un gradient de température. Le transfert de
chaleur résulte d’un transfert d’énergie cinétique d’une molécule à une autre molécule

24
Chapitre II Généralités sur les chaudières

adjacente. Ce mode de transfert est le seul à exister dans un solide opaque. Pour les solides
transparents, une partie de l’énergie peut être transmise par rayonnement. Avec les fluides
que sont les gaz et les liquides, la convection et le rayonnement peuvent se superposer à la
conduction.

Le flux de chaleur (dimension W/m2) transféré par conduction dans une direction
donnée est proportionnel au gradient de température dans cette direction. Cette loi, dite
Fourier postulée dès 1822, est donc telle que la composante sur l’axe Ox du flux est égale
à:

𝒅𝑻
QX = -λ A 𝒅𝒙

Avec

QX : Direction débit de chaleur par unité de temps [J/s]

X : Direction du gradient de température et de déplacement de la chaleur

λ : conductivité ou conductibilité thermique [W/m.K]

A : Surface d’échange [m2]

T : Température [k]

II.6.2 Par convection :


Le transfert de chaleur par convection se produit entre deux phases dont l’une est
généralement au repos et l’autre en mouvement en présence d’un gradient de température.
Par suite de l’existence du transfert de chaleur d’une phase à l’autre, il existe dans la phase
mobile des fractions du fluide (ou agrégats) ayant des températures différentes. Le
mouvement du fluide peut résulter de la différence de masse volumique due aux différences
de températures (on parle alors de convection libre ou naturelle) ou à des moyens purement
mécaniques (on parle alors de convection forcée). Lorsqu’un fluide est en écoulement, une
partie du transfert de chaleur dans le fluide se fait également par conduction et, dans le cas
d’un fluide transparent, un transfert de chaleur par rayonnement peut accompagner les deux
transferts précédents.

La loi fondamentale qui régi la convection est la loi de NEWTON :

Q = h.A. (Ts-Tf)

Q : Débit de chaleur travers le solide [W]

25
Chapitre II Généralités sur les chaudières

h : Coefficient de chaleur [W/m-2.K-1]

A : Surface d’échange [m2]

Tf : Température moyenne de fluide [K]

TS : Température moyenne de fluide [K]

II.6.3 Par rayonnement :


Un point matériel chauffé émet un rayonnement électromagnétique dans toutes les
directions situées d’un même côté du plan tangent au point matériel. Lorsque ce
rayonnement frappe un corps quelconque, une partie peut être réfléchie, une autre transmise
à travers le corps (dit diathermique si tout est transmis), et le reste est quantitativement
absorbé sous forme de chaleur. Si on place dans une enceinte deux corps capables d’émettre
un rayonnement thermique, il existe entre ces deux corps à températures différentes un
échange de chaleur dû à l’absorption et à l’émission de ces rayonnements thermiques. Cet
échange de chaleur est désigné habituellement sous le nom de rayonnement. Les transferts
par rayonnement se poursuivent même lorsque l’équilibre thermique est atteint, mais le
débit net de chaleur échangé est nul. Ce type de transport de chaleur est analogue à la
propagation de la lumière, et il ne nécessite aucun support matériel, contrairement aux
écoulements. Les gaz, les liquides et les solides sont capables d’émettre et d’absorber les
rayonnements thermiques. Dans de nombreux problèmes de transformation d’énergie
thermique, les trois modes de transfert de chaleur coexisteront mais, généralement, au moins
une des trois formes pourra être négligée, ce qui simplifiera le traitement mathématique de
l’appareil de transfert. Nous pouvons dire dès à présent, qu’aux températures ordinaires, le
transport par rayonnement est négligeable, mais il peut devenir notable et prépondérant
lorsque le niveau de température augmente. En outre, signalons que certains transferts
thermiques sont accompagnés d’un transfert de matière entre deux phases. Le flux de
chaleur transféré en présence d’un changement de phase dépend de la nature et des
propriétés physico-chimiques des phases en présence. C’est le cas de l’ébullition, de la
condensation, mais aussi des problèmes d’humidification, de séchage, de cristallisation, etc.
Dans ce qui suit nous allons présenter, pour les trois types de transport de la chaleur, les lois
générales qui les gouvernent. Puis nous traiterons, de manière simple, quelques applications
où le mode de transport de chaleur étudié est prédominant.

La relation de base de rayonnement thermique est celle de STEPHAN BOLTZMANN :

26
Chapitre II Généralités sur les chaudières

e = ε.σ.T4

e : Densité du flux de chaleur

σ : La constante de Stephan-Boltzmann qui vaut dans le système international 5.666971


[W/m2.K4]

ε : Emissivité thermique [adimensionnelle]

T : Température du corps [K]

II.6 Conclusion :

Dans ce chapitre, nous avons décrit la chaudière étudiée, son fonctionnement et ces
différents éléments périphériques. Cette étude nous pouvons conclure que la chaudière est
un système assez complexe vue ça composition en plusieurs sous-systèmes, Chacun d’entre
eux réalise une fonction spécifique (combustion, évaporation, surchauffage…etc.) et quelle
nécessite un haut niveau de surveillance pour obtenir un degré de sécurité suffisant.

27
Chapitre III Traitement des eaux

III. CHAPITRE III CHAPITRE III : TRAITEMNENT


: TRAITEMENT DES EAUX DES EAUX
III.1 Introduction :
L’eau dont nous disposons dans la nature n’est pas directement utilisable pour la
consommation humaine ou industrielle, parce qu’elle se pollue et se charge de matières en
suspension, de déchets des végétaux, des organismes et de sels divers. La présence de ces
nombreux intrants de différentes natures impose un traitement des eaux avant l’utilisation.

On trouvera rassemblées dans cette partie les chaînes de traitement permettant d’obtenir, à partir
d’eau brute, les eaux déminéralisées de qualité suffisante pour alimenter sans problème la
chaudière.

III.2 Production de l’eau industrielle :


L’eau utilisée dans le Complexe d’Arcelor Mittal (SIDER) provient en grande partie du
barrage BOUNAMOUSSA. Cette eau arrivant à l’usine à eau est stockée généralement dans
des réservoirs en béton de capacité considérable sous une pression de 2 à 6 bars, avant qu’elle
ne soit envoyée pour les diverses utilisations des unités du Complexe. Elle subit un traitement
préalable au niveau de l’usine à eau dont le but est de produire une eau industrielle ensuite une
eau adoucie puis enfin une eau déminéralisée par les procédés suivants :

 Dégrillage

 Coagulation- Floculation - Décantation ;

 Décarbonatation à la chaux ;

 Filtration sur un filtre à sable monocouche [6].

 Ultrafiltration(UF)

 Osmose inverse(OI)

III.2.1 Dégrillage
Le rôle principal du dégrillage est une préfiltration pour éliminer les gros matériaux qui
peuvent endommager les installations et réduire l’efficacité globale du procédé de traitement
[7].

III.2.2 Coagulation- floculation- décantation :


L’eau brute contient des particules extrêmement fines. Ces particules peuvent rester en
suspension dans l’eau durant de très longues périodes ; c’est la raison à laquelle il est nécessaire
d’ajouter à l’eau traitée un électrolyte permettant de neutraliser les charges négatives qui sont à
28
Chapitre III Traitement des eaux

l’origine du maintien des suspensions stables. On utilise généralement des sels d’un métal
trivalent ; Fe3+ ou Al3+.

La coagulation et la floculation sont des opérations essentielles notamment pour le


traitement des eaux de surface. Bien que constituant deux étapes distinctes (théoriquement
comme techniquement), la coagulation et la floculation sont inséparables dans la majorité des
cas. Cette double opération précède toujours une ou plusieurs étapes de séparation
liquide/solide, classiquement la décantation ou la flottation et/ou la filtration en profondeur ou
encore, plus récemment, la filtration sur membranes.

Les objectifs de cette double opération sont nombreux. Historiquement, le seul objectif était
la contribution à l'abattement de la turbidité et des matières en suspension. Aujourd'hui, c'est
l'action très importante de ces opérations dans l'élimination des matières organiques dissoutes
qui est principalement recherchée. La coagulation et la floculation peuvent aussi participer à
l'élimination de nombreux micropolluants minéraux ainsi qu'à celle des micro- organismes.

a) Coagulation :

La coagulation est définie théoriquement comme l'opération conduisant à la déstabilisation


des particules colloïdales « stables » pour permettre leur agrégation quand le contact a lieu et
pour rendre ainsi la décantation ou la flottation plus performante. Techniquement, on la définit
plus simplement par « agitation rapide» ou « flash mixing » [7].

La coagulation se déroule en deux étapes successives :

 Décharger les colloïdes généralement électronégatifs présents dans l’eau ;

 Favoriser l’agglomération des particules en flocs plus volumineux et accélérer


leurs chutes. [6-8]

b) La floculation

La floculation est l'opération conduisant à l'agglomération des particules déstabilisées par


coagulation. C'est aussi le terme utilisé pour définir l'étude de la cinétique de cette
agglomération. Techniquement, on la définit plus simplement par« agitation lente». Cette
opération se situe donc toujours après une coagulation.

Au plan théorique, la floculation est représentée par une expression de la cinétique


d'agglomération qui montre que la vitesse d'agglomération des particules sous agitation dépend
principalement :

29
Chapitre III Traitement des eaux

- de l'efficacité de la coagulation ;

- de la concentration en particules ;

-du gradient de vitesse (G) du mélangeur [7].

On peut donc retenir qu’après avoir été déstabilisées, les particules colloïdales ont
tendance à s’agglomérer lorsqu’elles entrent en contact les unes avec les autres. Le taux
d’agglomération des particules dépend de la probabilité des contacts et de l’efficacité de ces
derniers. La floculation a effectivement pour but d’augmenter la probabilité de rencontre entre
les particules grâce à l’agitation du fluide [9].

Figure III – 1 : Phénomène de coagulation/floculation

Dans le cas du traitement des eaux de surface, la coagulation et la floculation sont


pratiquement toujours utilisées et ce sont des opérations déterminantes sur l'efficacité de la
clarification dans son ensemble, donc sur la qualité des eaux traitées. La coagulation doit être
fréquemment optimisée (dose de coagulant et pH de coagulation). En effet, bien que le coût du
coagulant représente une part importante des frais d'exploitation, le rapport « gain de
qualité/coût » de cette opération est toujours le meilleur par rapport aux autres opérations,
comme par exemple les traitements d'affinage (ozonation/CAG, CAP/séparation liquide-
solide).

Choix du coagulant :

30
Chapitre III Traitement des eaux

Le coagulant est de préférence choisi suite à des d'essais. Ces essais doivent être guidés
par les connaissances acquises et habituellement vérifiées en usine :

-le chlorure ferrique est plutôt utilisé pour les eaux peu minéralisées, riches en matière
organique naturelle dissoute (eau douce de cours d'eau et eau de retenue) ;

-le sulfate d'aluminium et les polychlorures d'aluminium (PCA) sont plutôt utilisés pour des
eaux minéralisées, peu chargées en matières organiques (eau de cours d'eau) avec une
préférence pour les PCA en eau froide.

Choix de la dose et du pH :

Les variables permettant d'agir sur le processus de coagulation pour obtenir le meilleur
résultat possible sont pour un coagulant donné, sa dose, le pH de coagulation, ainsi que
secondairement les conditions d'agitation (gradient de vitesse et durée d'agitation). Cependant,
la complexité du système est telle que les bases théoriques de la coagulation/floculation ne
permettent pas à elles seules de préciser les conditions optimales de traitement pour une eau
donnée. Il faut toujours avoir recours à l'expérience dite du « floculateur à hélices» ou« Jar-
test».

Appareillage et méthode du « Jar-test » :

L'appareillage utilisé est généralement constitué d'un agitateur à hélices multipostes (3 ou plus),
muni d'un variateur de vitesse et d'un compte-tours.

1. Remplir des béchers d’un litre d’eau à traiter,

2. A l’aide d’une pipette introduire à dose croissante dans les béchers une solution de
sulfate d’alumine à 10g/l,

3. Plonger l’hélice dans le premier bécher et mettre le floculateur en marche en agitant


vigoureusement (100 à 200 trs/min). Plonger le pH-mètre dans le premier bécher et à
l’aide d’une pipette ajouter une suspension de chaux à 1g/l jusqu’à l’obtention du pH de
floculation,

4. Retirer l’hélice et la sonde de pH-mètre et noter la quantité de chaux injectée,

5. Reprendre les étapes 3, 4, et 5 pour le deuxième béchers mais sans enlever l’hélice et
calculer la différence de la quantité de chaux injectée entre le premier et le deuxième
béchers,

31
Chapitre III Traitement des eaux

6. Plonger les hélices dans tous les béchers et ajouter les quantités de chaux
proportionnellement aux quantités de sulfate injectées par rapport au résultat obtenu à
l’étape 6,

7. Ajouter, s’il existe, à dose constante la quantité optimale de polymère 1g/l,

8. Agiter vigoureusement pendant 2 à 3 minutes (100 à 200 trs/min) et réduire en suite la


vitesse d’agitation à environ (30 à 40trs/min) pendant 15 à 20 minutes,

9. A la fin de l’agitation lente retirer doucement les hélices des béchers sans casser les
flocs et laisser décanter pendant 20 à 30 minutes,

10. A l’aide d’une pipette ou d’une seringue, prendre une quantité d’eau décantée et
déterminer les turbidités,

11. Plonger la sonde de pH-mètre dans les béchers, les pH de floculation doivent être
presque identiques,

12. Appliquer les taux de sulfate, chaux et polymère du bécher ayant la plus faible valeur
de turbidité en eau décantée.

Objectifs recherchés

Les objectifs principaux de l'expérience du « Jar-test» sont très fréquemment de deux


ordres, et ce pour un paramètre donné de qualité (turbidité, MES, COD, métaux) :

-déterminer la dose optimale de coagulant (et de floculant) ;

-déterminer la zone optimale de pH de coagulation.

c) Décantation :

La décantation gravitaire tient une place primordiale dans les filières de traitement
d'eaux de surface pour la production d'eau potable. Ce phénomène est assuré par voie physique,
il s’opère par effet de gravité.

Elle est toujours précédée de la double opération de coagulation/ floculation et toujours suivie
d'une filtration. La décantation est parfois remplacée par la flottation. Une fois le floc formé, il
faut réaliser la séparation solide-liquide qui permettra d’obtenir d’une part l’eau clarifiée et
d’autre part les boues ; on utilise, en général, l’action de la pesanteur sur les particules en
suspension et l’on recueille ensuite l’eau claire à la partie supérieure de l’appareil, alors qu’on
soutire les boues sédimentées dans la partie inférieure [8].

32
Chapitre III Traitement des eaux

La coagulation floculation se déroule généralement de la suite

Coagulation/floculation par l'aluminium ou le fer (ferrique)

Les effets du fer ferrique et de l'aluminium en coagulation sont dus à leurs pro- duits
d'hydrolyse qui sont des complexes hydroxo-métalliques principalement insolubles dans les
conditions de leur utilisation.

Des diagrammes théoriques de solubilité de l'aluminium et du fer dans l'eau pure en


fonction du pH peuvent être facilement calculés et tracés à partir des va- leurs des constantes
d'hydrolyse. Dans des conditions proches de la neutralité, ce sont donc les solides Al(OH)3(s)
et Fe(OH)3(s) qui sont formés majoritairement et qui précipitent dans le milieu sous forme de
micro-flocs.

La formation de ces précipités s'accompagne toujours de libération d'acidité qui peut


être neutralisée par la base faible que représente l'ion hydrogénocarbonate (HC03- ), très souvent
présent dans l'eau à traiter. Si cette neutralisation « naturelle» est insuffisante pour stabiliser le
pH, il sera nécessaire d'injecter une base forte (généralement la chaux ou parfois la soude) dans
l'eau.

Il existe deux mécanismes principaux de coagulation des colloïdes par l'aluminium ou


le fer ferrique qui se positionnent dans deux zones (de conditions optimales) des diagrammes
de solubilité. La première est située dans des zones de pH proche de (ou légèrement supérieure
à la neutralité); le mécanisme prépondérant est le piégeage dans un précipité et le potentiel zêta
résultant est généralement négatif même en conditions optimales. La seconde zone correspond
à des milieux légèrement acides (pH 5 à 6) ; le mécanisme principal est la neutralisation de la
charge primaire des colloïdes et le potentiel zêta résultant est nul pour des conditions optimales.

Coagulation/floculation complémentaire par les polymères

Ce mode de coagulation/floculation par les polymères naturels ou (surtout) de synthèse


est de plus en plus utilisé en seconde étape après l'ajout de sels de fer ou d'aluminium,
notamment en usine de traitement des eaux de surface avec un décanteur à grande vitesse. Pour
cette application, les réactifs polymères sont généralement appelés « floculants », bien que leur
rôle soit également de coaguler.

Les mécanismes induits par l'ajout de polymère (généralement anionique) sont la coagulation
par neutralisation de la charge primaire et/ ou l'adsorption suivie d'une floculation par pontage
inter-particulaire des particules coagulées.
33
Chapitre III Traitement des eaux

Figure III – 2 : Décanteur

Pour savoir que le décanteur marche normale on fait des prélèvements de boues au niveau du
compartiment central du décanteur

Taleau III – 1 : Consignes d’exploitation des décanteurs des usines à eau à SIDER
Hauteur de boues mesurées en éprouvette de 250 après 10 minutes de
repos
Hauteur inférieur à 20 Hauteur inférieur à 20 Hauteur supérieur à 30

TA inferieur a Augmenter la chaux Augmenter la chaux Augmenter la chaux


(TAC/2) – 0.5 Augmenter les purges
TA égale (TAC/2) Vérifier l’injection de Si l’eau est limpide Augmenter les purges
+/-0.5 FeCl3, si elle est tout va bien
normale diminuer les Si l’eau est trouble
purges augmenter le FeCl3
TA supérieur a Diminuer la chaux Diminuer la chaux Diminuer la chaux
(TAC/2) + 0.5 Cesser les purges Augmenter les purges
Augmenter le FeCl3

34
Chapitre III Traitement des eaux

III.2.3 Décarbonatation à la chaux :


La décarbonatation à la chaux est un traitement de précipitation qui a pour effet de
réduire la dureté temporaire d’une eau qui est due à la présence des bicarbonates de calcium
Ca(HCO3)2 et de magnésium Mg(HCO3)2. [10].

La chaux employée sous forme de lait de chaux Ca(OH) 2 précipite les bicarbonates de
calcium et de magnésium sous forme de cristaux (petits grains fins). Les réactions de
décarbonatation sont les suivantes :

En premier temps, l’eau contient du CO2 ; celui-ci réagit le premier sur la chaux pour
former de l’hydrogénocarbonate de calcium :

2CO2+ Ca(OH2) Ca(HCO3)2

Par conséquent, une augmentation du TAC et de TCa++ favorise la précipitation du


CaCO3, selon la réaction :

Ca(OH) 2+ Ca(HCO3)2 2CaCO3 +2 H2O

Si TCa++ < TAC, on a ensuite la réaction suivante :

Ca(OH) 2+ Mg(HCO3)2 MgCO3 + CaCO3 +2 H2O

Un excès de chaux conduira à la réaction :

Ca(OH) 2+ MgCO3 CaCO3+Mg(OH) 2

Il suffit de retirer les petits grains contenus dans l’eau pour avoir une eau partiellement épurée
[10].

35
Chapitre III Traitement des eaux

Figure III – 3 : Machine pour produire le lait de chaux

III.2.4 Filtration :
La filtration a pour but de retenir sur un support les matières en suspension apportées
par l’eau brute ou résultante d’un traitement préalable dans lequel on fait percoler l’eau décantée
à travers un milieu poreux qui idéalement retient les particules solides, et laisse passer le liquide.

La rétention des matières solides contenues dans l’eau provoque une obstruction
progressive des interstices entre les éléments constitutifs de la matière filtrante. Après un temps
de fonctionnement les filtres seraient colmatés ce qui nécessitent un lavage. Les filtres sont
lavés par brassage à l’air fourni par un suppresseur et simultanément avec un retour d’eau
fournie par une pompe de lavage pour faciliter l’évacuation des impuretés.

Il y a deux types de filtres, les filtres aquazur T et les filtres aquazur V. Ces deux types sont
caractérisés par :

36
Chapitre III Traitement des eaux

- une filtration sur haute couche de sable homogène,

- une grande hauteur d’eau assurant une pression positive en tout point du filtre, ce qui permet
d’éviter les dégazages dans le lit filtrant.

L’eau filtrée ayant traversée le sable, puis les buselures, est reprise sous le plancher par le
canal de sortie d’eau filtrée.

Figure III – 4 : Filtre aquazur V

Figure III – 5 : Filtre aquazur T

37
Chapitre III Traitement des eaux

On peut résumer les procédés de traitement dans le schéma ci-après :

Ajout de Fecl3

Eau brute Ajout de


Ca(OH) 2

Filtre à sable
Adjuvant de
floculation

Evacuation
des boues Bâche à eau chlorée
filtrée (eau industrielle)

Figure III – 6 : Schéma de principe de la production de l’eau industrielle au niveau de


l’usine à eau.

III.3 Production de l’eau adoucie :


La présence d’une forte concentration en minéraux dans une eau conduira dans certaines
conditions à des phénomènes de précipitation et donc à l’apparition de dépôt. En particulier,
pour éviter la formation de tartre, le constructeur procède alors aux traitements d’adoucissement
à l’aide d’une résine échangeuse d’ions.

III.3.1 L’adoucissement :
L’adoucissement est une technique qui élimine les ions qui cause la dureté de l’eau en
général, les ions calciums et magnésiums. L’eau percole sur une résine échangeuse de cations
sous la forme ionique sodium qui permet la substitution aux ions Ca2+ et Mg2+ présents dans
l’eau, d’ions Na+ fixés sur la résine, selon la réaction suivante :

Ca++ Ca
+ 2 R -Na 2 Na++ + R2
++
Mg Mg

38
Chapitre III Traitement des eaux

La figure III – 7 illustre cette réaction : les billes de résine sont initialement chargées avec des
ions sodium (Na+).Comme on le voit schématiquement, chaque ion calcium ou magnésium qui
pénètre dans la résine est remplacé par deux ions sodium qui en sortent.

Figure III – 7 : Schéma de principe du mécanisme de l’adoucissement.

Il est essentiel de faire l’adoucissement sur une résine échangeuse d’ion à partir d’une
eau parfaitement clarifiée (turbidité inférieure à 2 NTU) avec un TAC de l’ordre de 2 à 6 °F.

Lors de l’usage d’un échangeur d’ion il faut tenir compte des facteurs limitant l'usage
des résines tels que :

 La charge organique dissoute ou certains agents complexants pouvant empoisonner la


résine ;

 Une forte teneur en matières en suspension pouvant engendrer facilement le colmatage


de la colonne [10].

III.3.1.1 Définition de l’échangeur d’ion :


Les échangeurs d’ions sont des substances granulaires insolubles, comportant dans leur
structure moléculaire, des radicaux acides ou basique susceptibles de permuter, sans
modification apparente de leur aspect physique, et sans altération ou solubilisation, les ions
positifs ou négatifs, fixés sur ces radicaux , contre des ions de même signe se trouvant en
solution dans le liquide pendant leur contact.

Cette permutation est appelée échange d’ion [11].

39
Chapitre III Traitement des eaux

III.3.1.2 Différents types d’échangeur d’ions :


La plupart des résines utilisées de nos jours sont des matières synthétique produites à
partir d’un polymère (habituellement des chaînes de polystyrène reliées entre elles par du
divinylbenzène).

Fondamentalement, on distingue :

A) Echangeur de cations :

 Echangeur de cations fortement acide :

Ce sont des copolymères styrène-divinylbenzène, dotés de groupement fonctionnel


sulfoné (R-SO3H), fixé par action de l’acide sulfonique après polymérisation, d’où leur
désignation courante des résines « polystyrène sulfoné ». Ces résines se présentent sous forme
de bille plus ou moins colorées en jaune. C’est pratiquement le type utilisé pour la production
de l’eau adoucie au niveau de l’ACO2.

 Echangeurs de cations faiblement acides :

Ce sont des résines polyacryliques caractérisées par la présence de radicaux carboxyliques


COOH, pouvant s’apparenter à certains acides organiques tels que l’acide formique ou acétique.
Elles se différencient des échangeurs fortement acides sur deux points :

 Elles fixent seulement les cations Ca2+, Mg2+, Na2+ …. liés aux bicarbonates mais ne
peuvent échanger les cations en équilibre avec des anions forts (SO42-, Cl-, NO3-);

 Elles se régénèrent facilement (réaction d’un acide fort sur des sels d’acides faibles) ; la
réaction est totale, avec des taux de régénération voisins de la stœchiométrie.

B) Echangeur d’anions :

 Echangeur d’anions fortement basique :

Les résines fortement basiques sont des amines quaternaires. Leur squelette est soit
acrylique, soit polystyrénique, à structure gel ou macroporeuse. Elles servent pour fixer les
acides faibles comme l’acide carbonique ou la silice. Elles peuvent également libérer les bases
et leurs sels.

 Echangeur d’anions faiblement basique :

40
Chapitre III Traitement des eaux

Ces produits sont des amines généralement tertiaires. Les amines primaire sont rarement
utilisées et ont une basicité très faible.

Leur squelette est soit polystyrénique à structure macroporeuse, soit polyacrylique. Les
résines polyacryliques ont plus de capacité et retiennent l’acide carbonique mais sont difficiles
à rincer [11] [12].

III.3.2 La régénération :
Les résines ont une capacité de fixation de calcium limitée, lorsque cette capacité limite
est atteinte après passage d’un certain nombre de mètres cubes, le calcium de l’eau brute n’est
plus fixé et réapparaît en sortie d’adoucisseur : c’est la fuite de dureté. L’adoucisseur n’est plus
en mesure de remplir son rôle et il faut donc procéder à la régénération [12].

La figure.6 illustre la réaction réversible où les billes de résine sont chargées avec des ions
calcium et magnésium. Après ce procédé, la résine retourne à sa forme ionique afin qu'elle
puisse être réutilisée pour un nouveau cycle.

Figure III – 8 : Schéma du principe du mécanisme de la régénération.

III.3.2.1 Etapes de régénération :


 Détassage :

Cette étape consiste à établir un courant d’eau ascendant qui met la résine en expansion.
Contrairement les particules solides ainsi que les fines particules de la résine sont évacuées vers
l’égout. Cette opération est extrêmement importante car elle permet d’éliminer les matières en
suspension qui auraient décanté et facilite la fixation du sodium. On admet que le débit
nécessaire est le même que le débit instantané en phase de production d’eau adoucie [8] [9].

41
Chapitre III Traitement des eaux

 Régénération :

On introduit alors la solution régénérante, généralement concentrée, en la faisant percoler


lentement.

 Rinçage :

On déplace ensuite le régénérant par de l’eau, à faible débit, jusqu’à ce que le lit de résine
n’en contienne plus que des traces. C’est la phase de déplacement ou rinçage lent.

Ensuite, on procède à un rinçage rapide à un débit plus élevé de façon à éliminer les dernières
traces de régénérant. L’opération se termine lorsque tous les chlorures de sodium sont
totalement éliminés et la dureté à la sortie de l’adoucisseur est voisine de zéro [8].

III.3.2.2 Méthode de Régénération :


 Régénération à Contre-courant : pour ce procédé, on injecte la solution concentrée
en ion A de bas en haut, de couches moins saturées aux couches complètement saturées
pour ne pas laisser de places à l’ion B à s’accrocher, d’où on aura un meilleur rendement.

 Régénération à Co-courant : pour cette opération, la solution concentrée en ion A, est


mis au contact avec les couches d’échangeur saturées en ion B, qui vont être chassées
de la résine, limogées de la couche supérieure vers les couches moins saturées. Dans ce
cas on aura une mauvaise régénération dû à la présence des ions B dans les couches
inférieures.

Les avantages de la régénération à contre-courant se présentent comme suit :

 Amélioration de rendement et par conséquent diminution de la consommation


des réactifs ;

 Amélioration de la qualité de l’eau traitée.

III.3.3 Ultrafiltration :
La membrane est définie comme une couche mince semi-perméable qui joue le rôle
d’une barrière sélective, sous l’effet d’une force motrice, elle permet l’arrêt ou le passage de
substances dissoutes [7] [13].

42
Chapitre III Traitement des eaux

Figure III – 9 : Schéma du mécanisme de filtration sur membrane

Le résultat d’une opération de filtration membranaire est la séparation du fluide à traiter en


deux parties de concentrations différentes :

- Le retentât qui contient les molécules ou particules retenues par la membrane ;


- Le perméat qui contient les molécules qui traversent la membrane.

La clarification membranaire est très utilisée pour la production d'eau potable à partir d'eaux
souterraines pour lutter contre la turbidité des eaux d'origine karstique et/ou pour traiter les eaux
souterraines contenant des matières organiques naturelles ou anthropiques (avec injection de
coagulant et/ou de charbon actif en poudre dans ce cas).

Les membranes d’UF utilisées, depuis la fin des années 1980 jusqu'à aujourd'hui, ont été et
sont toujours organiques, principalement en polysulfone (PSf) ou en acétate de cellulose (AC),
voire en polypropylène (PP) ou encore en fluorure de polyvinylidène (PVDF).Utilisées pour
séparer des macromolécules et d’espèces colloïdales. Le solvant ainsi que les solutés de faible
masse molaire traversent la membrane selon un mécanisme convectif sous l’effet de la pression,
tandis que les espèces de taille supérieures (colloïdes, protéines, polymères) sont retenues [7].

Les pressions (jusqu’à 5 bar) sont supérieures à celles rencontrées en microfiltration et le


seuil de coupure se situe entre 103 et 106 Dalton. Elles sont disposées dans des modules en
fibres creuses mises à part quelques exceptions. Ces membranes peuvent être à peau interne ou
externe.

43
Chapitre III Traitement des eaux

Utilisées seules pour le traitement de l'eau les membranes d'ultrafiltration connaissent des
limites pour la rétention des pollutions dissoutes telles que les micropolluants organiques mais
aussi le fer, les nitrates, l'ammoniaque. C'est pourquoi leur avenir passe par leur combinaison
avec d'autres types de traitement qu'ils soient physico-chimiques (adsorption sur charbon actif,
oxydation) ou biologiques et c’est ainsi qu’on traite encore l’eau en utilisant la technique de
l’osmose inverse.

III.3.3.1 Fonctionnement
On distingue deux modes d'alimentation en modules à fibres creuses, pour la clarification
par UF [7].

a) Ecoulement frontal :

L'eau à traiter peut être amenée perpendiculairement à la membrane. Il s'agit alors d'un
écoulement dit « frontal », souvent pratiqué en MF et UF. Le mode d'alimentation frontal assuré
par une pompe dite « de gavage », mode de plus en plus utilisé même en UF : l'extrémité aval
des fibres est obstruée, noyée dans le carter. Le taux de conversion Y est de 80 à 100 %. C'est
le mode le moins consommateur d'énergie et d'investissement [13].

Figure III – 10 : Schéma d’un écoulement frontal

b) Ecoulement frontal :

44
Chapitre III Traitement des eaux

L'écoulement de l'eau à filtrer peut être aussi tangentiel afin de limiter l'accumulation
progressive de solutés sur la membrane et la formation de « gâteau ». Dans ce cas, La
recirculation assurée par une seconde pompe : le flux de retentât est évacué par l'extrémité aval
des fibres et est relié à l'aspiration de la pompe de recirculation. L'eau sortante est alors séparée
en deux flux, le perméat qui passe au travers de la membrane et le retentât ou concentrât qui est
recyclé à un débit bien plus important. En UF, le débit de recirculation peut être plusieurs
centaines de fois plus importante que le débit de perméat.

Figure III – 11 : Schéma d’un écoulement tangentiel

III.3.3.2 Grandeurs principales et loi de filtration :


Quels que soient le mode de filtration et la mise en œuvre des membranes en différents
modules, les principaux paramètres utilisés dans les modèles de filtration , ainsi que dans la
pratique pour le dimensionnement et l'exploitation, sont la pression transmembranaire (ΔP ou
PTM, par exemple en bar), le taux de rejet ou de rétention observé (TR 0 bs' sans unité), le flux
de perméation (J, par exemple en m3/(m2.h)) et le taux de conversion (Y, sans unité).

La loi de filtration de base, régissant le transfert à travers une membrane poreuse, découle de
l'expression de DARCY, comme dans le cas d'un matériau granulaire, mais avec des symboles
différents.

J = A*. ΔP = ΔP. A / ɳL

J : flux de perméation (en m3/(m2.s))

45
Chapitre III Traitement des eaux

A : perméabilité de la membrane à une température donnée (m3/m2)

A*: perméabilité standard de la membrane (par exemple en L/(h.m2.bar))

ɳL: viscosité dynamique de l'eau (Pa.s, ou poiseuilles)

ΔP: pression transmembranaire (Pa)

Les UF sont généralement sujets à des accumulations de matières favorisant ainsi le colmatage.
Le colmatage est dû à l'accumulation de matière en surface et dans la membrane. Il conduit à
une diminution de l à pression constante ou à une augmentation de ΔP à flux constant, ainsi
qu'une modification des propriétés filtrantes de la membrane. Les deux mécanismes principaux
de colmatage en MF et UF «lâche» sont le dépôt et l'adsorption à la surface de la membrane et
à l'intérieur des pores. Et pour éviter ce phénomène de colmatage on peut utiliser plusieurs
méthodes.

III.3.3.3 Lavage des membranes :


a) Rétrolavage :

Le but du rétro lavage est de nettoyer la membrane des dépôts créant une résistance
facilement éliminable (comme un dépôt de type« gâteau »).Ce rétro lavage présente
généralement les caractéristiques suivantes :

pour l'ultrafiltration en mode tangentiel ou mixte : avec perméat chloré (à 0,3 g/m3) pendant
environ 60 s avec une périodicité de 1 à 3 h et un débit au moins deux fois égal à celui de
l'alimentation.

Le rétro lavage est programmé par temporisation, mesure de la pression ou encore de la


turbidité. Malgré ces rétro lavages, la perméabilité des membranes de MF et (surtout) de UF
diminue au fur et à mesure des cycles de filtration. En mode frontal (mixte), une méthode de
lutte consiste à effectuer un « flushing », c’est-à-dire une ouverture de la boucle de recirculation.

b) Nettoyage chimique :

Des nettoyages chimiques sont également indispensables. Ce nettoyage chimique est


généralement réalisé quand le flux a diminué de 40 % (en moyenne). Les conditions sont très
variables d'une installation à une autre. Plusieurs types de réactifs sont utilisés :

-la soude pour dissoudre les dépôts de matières organiques naturelles ;

-l'acide nitrique ou citrique pour dissoudre les dépôts métalliques et/ou les complexer ;

46
Chapitre III Traitement des eaux

-les oxydants (chlore principalement ou peroxyde d'hydrogène) pour les dépôts de biofilms ;

-des complexants et détergents divers.

On peut citer quelques cas pratiqués sur plusieurs usines. Très variables, ils sont plus le
résultat d'habitudes d'exploitation que de l'application de consignes définies par le
dimensionnement initial. Par exemple :

-pour une installation donnée d'ultrafiltration, il est pratiqué un lavage chimique une fois par
jour à pH 13, et une fois tous les 4 jours à pH 2 (10 min chacun) ;

-pour une autre installation en UF, la pratique est de laver avec un détergent (à 70 g/m2), tous
les 200 à 600 m3 d'eau traitée par m2 ;

-pour certaines filtrations membranaires en UF et en MF, c'est plutôt l'eau chlorée (à 200 mg/L)
et des solutions d'acide citrique (à 20 g/L) qui sont utilisées ;

-pour une autre installation en MF, il est pratiqué un nettoyage chimique une fois par mois à la
soude et à l'acide et si nécessaire avec du peroxyde d'hydrogène [7].

On procède généralement au lavage comme suite :

Traitement à la soude :

Pour éliminer les composés organiques 500 µl de NaOH concentré (32%) sont ajoutés
à 4 litres d'eau osmosée. Cette solution est filtrée à 15 bars ; 0,7 mis et 40 oc pendant 30 minutes.

Rinçage :

La membrane est rincée avec de l'eau osmosée à 15 bars et 0,7 m/s à température
ambiante jusqu'à ce que le pH redevienne normal (6,2).

Traitement à l'acide :

L'acide est utilisé pour éliminer les composés minéraux. Plusieurs acides ont été testés
: citrique, sulfurique, chlorhydrique, phosphorique. Les deux derniers semblent être les plus
efficaces. Le traitement est effectué à 15 bars ; 0,7 m/s et 40°C pendant 30 minutes avec 1,5 ml
d'acide chlorhydrique concentré dans 41 d'eau osmosée.

Rinçage :

La membrane est à nouveau rincée avec de l'eau osmosée à 15 bars et 0,7 m/s à
température ambiante jusqu'à ce que le pH redevienne normal.

47
Chapitre III Traitement des eaux

III.3.4 Osmose inverse :


III.3.4.1 Définition et mécanisme :
L'Osmose inverse, procédé relativement ancien, a été développé pour le dessalage de
l'eau. C’est un procédé haute pression, énergétiquement performant, utilisé pour l’élimination
de l’eau par concentration de composés à faible poids moléculaire. Elle peut aussi être utilisée
pour le traitement des eaux usées. Ce procédé est couramment utilisé pour la pré-concentration
des produits laitiers ou alimentaires avant l’évaporation, le traitement des condensats des
évaporateurs et la purification des eaux de process. La membrane a donc été conçue comme
semi-perméable ne laissant passer que l'eau et arrêtant tous les sels.

Le phénomène d’osmose est un phénomène qui tend à équilibrer la concentration en


solutés de part et d’autre d’une membrane semi-perméable. Le phénomène d’osmose est un
phénomène naturel courant, notamment à travers les membranes cellulaires. La membrane
semi-perméable laissera passer le solvant (le soluté ne passe pas) pour équilibrer la
concentration. La différence de concentration crée une pression, appelée Pression osmotique.
Pour inverser le passage du solvant et augmenter la différence de concentration, il faut appliquer
une pression supérieure à la pression osmotique.

Ce procédé permet de filtrer des solutions contenant des espèces de très faible masse
molaire et ne laisse passer que le solvant et qui arrête tous les sels. Il utilise des membranes
denses. La séparation solvant – soluté se fait par un mécanisme de solubilisation-diffusion, La
pression appliquée doit être supérieure à la pression osmotique exercée en amont de la
membrane par la solution filtrée pour observer un flux de perméat à travers la membrane. Les
pressions appliquées varient de 20 à 80 bars. Considérons un système de deux compartiments
séparés par une membrane semi-perméable sélective et contenant deux solutions de
concentrations différentes (figure ci-dessous). Le solvant (généralement l’eau) s’écoule à
travers la membrane du compartiment de la solution moins concentrée vers le compartiment
contenant la solution la plus concentrée, c’est le phénomène d’osmose. Si on applique
progressivement une pression sur le compartiment de la solution la plus concentrée, le flux
d’eau qui traverse la membrane va diminuer, puis s’annuler quand la pression appliquée
atteindra à la pression osmotique. Si on applique une pression supérieure à la pression
osmotique, l’eau va traverser la membrane dans le sens inverse du flux osmotique, c’est le
phénomène d’osmose inverse [13].

48
Chapitre III Traitement des eaux

Figure III – 12 : Principe de l’osmose et de l’osmose inverse

La pression osmotique peut être calculée par la loi de Van’t Hoff qui stipule que la pression
osmotique exercée par un soluté est égale à la pression que ce corps aurait exercé dans l’état
gazeux parfait dans le même volume (V) et à la même température (T). Si le soluté est dissocié
en n ions, la pression osmotique sera n fois supérieure. La pression osmotique d’une solution
est proportionnelle à la concentration en solutés.

L’expression de la pression osmotique est donnée par l’équation de Van t’Hoff qui s’écrit :

π= iMRT

Où :

• π est la pression osmotique exprimée en pascal (dans l’industrie, on utilise plutôt le bar ou le
psi [101 325 Pa vaut 1,013 bar ou 14,65 psi]) ;

• M est la molarité exprimée en mol/m3 ;

• R est la constante des gaz parfaits, soit 8,314 J/mol·K ;

• T est la température en degré Kelvin (K) ;

• i est un facteur égal à un pour les molécules qui ne se dissocient pas, sinon il est égal au
nombre d’ions libres (comprendre dissociés) pour les électrolytes. Pour les solutions diluées, le
chiffre i correspond au nombre d’ions. Par exemple, pour une solution diluée de chlorure
d’aluminium (AlCl3), i sera égal à 4. Si le milieu est concentré, i est plus faible que la valeur
attendue, car une partie des ions restent associés et il peut alors prendre des valeurs non entières.

49
Chapitre III Traitement des eaux

Comme sa détermination est problématique lorsqu’on s’écarte de l’idéalité, des corrélations


semi-empiriques entre les paramètres des solutions et la pression osmotique ont été développées
au fil du temps pour permettre d’en estimer la valeur à partir de facteurs facilement mesurables,
comme les solides dissous pour les eaux, le degré Brix pour les sucres, etc...

III.3.4.2 Conception générale d’une installation d’osmose inverse

Figure III – 13 : Eléments constitutifs d’une unité d’osmose inverse

Les principaux constituants d’une installation d’osmose inverse sont :

• Membranes et modules

• pompe à haute pression

• Plusieurs cuves de stockage, ainsi que tous les appareils de mesures nécessaire (conductimètre,
débitmètre, manomètre, thermomètre,…)

• pompes doseuses

• le poste de prétraitement

50
Chapitre III Traitement des eaux

• le poste de nettoyage

Le prétraitement de l’eau avant osmose inverse est absolument nécessaire car les
membranes d’osmose inverse sont très sensibles au colmatage et une bonne qualité de l’eau en
entrée des modules d’osmose inverse est indispensable pour assurer des performances stables
de l’osmose inverse sur le long terme.

Le prétraitement a pour objectif la réduction du colmatage, l’augmentation de la durée


de vie des membranes, l’amélioration de la qualité de l’eau produite et la maintenance des
performances de l’osmose inverse.

Les procédés de prétraitement peuvent être divisés en deux catégories : les


prétraitements physiques et les prétraitements chimiques. Les prétraitements physiques incluent
les préfiltres mécaniques, les filtres à cartouche, la filtration à sable et la filtration membranaire.
Le prétraitement chimique consiste en l’addition d’inhibiteurs d’entartrage, de coagulants, de
désinfectants et de polyélectrolytes.

Au cours du temps la concentration en solution salée augmente puisque la majorité des


molécules sont retenues d’un seul côté de la membrane. De ce fait la pression osmotique
augmente également près de la couche limite, avec des risques de précipitation des composés à
faible produit de solubilité. Pour le même rendement, la pression à appliquer est donc plus
élevée. Pour éviter ce phénomène on balaye la membrane du côté de la solution salée par un
flux d’eau continu. Toute l’eau n’est pas filtrée, une partie sert à nettoyer la membrane. Ce
procédé est donc semblable à une filtration tangentielle. L’eau non filtrée est appelé retentât
tandis que l’eau qui a traversé la membrane est appelé perméat.

Afin de limiter la consommation d’énergie du procédé, on place sur le circuit du retentât


une turbine qui permet de récupéré une partie de l’énergie contenue dans ce fluide sous haute
pression.

A l’heure actuelle, la plupart des usines d’osmose inverse utilisent un procédé de


prétraitement conventionnel qui généralement consiste en un prétraitement physique et
chimique [13].

51
Chapitre III Traitement des eaux

Figure III – 14: Prétraitement conventionnel typique

III.4 Paramètres à suivre :


Pour identifier la qualité d’eau, il est indispensable de connaître certains paramètres
utilisés pour l’analyse de l’eau, et donc la caractériser. Les paramètres les plus courants sont :

III.4.1 Titre hydrotimétrique (TH) :


La dureté ou titre hydrotimétrique d’une eau correspond à la somme des concentrations
en cations métalliques à l’exception de ceux des métaux alcalins et de l’ion hydrogène. Dans la
plupart des cas la dureté est surtout due aux ions calcium et magnésium auxquels s’ajoutent
quelquefois les ions fer, aluminium, manganèse, strontium.

La dureté est encore appelée dureté calcique et magnésienne ou consommation de savon.


Elle s’exprime en milliéquivalents de concentration en CaCO3. Elle est aussi très souvent
donnée en degrés français.

Le titre hydrotimétrique indique la teneur globale en ions alcalino-terreux présents dans


l’eau [10] ; on distingue :

La totalité des sels de calcium et de magnésium ; désignée par TH totale

Où TH= TH Ca++ + THMg++

La totalité des sels de calcium ; désignée par TH calcique ;

La totalité des sels de magnésium ; désignée par TH magnésium ;

52
Chapitre III Traitement des eaux

La dureté carbonaté correspond aux carbonates et de bicarbonates de calcium susceptibles de


précipiter par ébullition ; désignée par TH temporaire ;

La dureté non carbonatée correspond au sulfate et au chlorure de calcium, il est égal à la


différence entre le TH et le TAC ; désignée par TH permanent [10]

Le titre hydrotimétrique s’exprime en degré français (°F), qui correspond à la dureté d’une
solution contenant 10mg /L de CaCO3 [10].

III.4.2 Titre alcalimétrique (TA) et titre alcalimétrique complet (TAC) :


À l’inverse de l’acidité, l’alcalinité d’une eau correspond à la présence de bases et de
sels d’acides faibles. Dans les eaux naturelles, l’alcalinité résulte le plus généralement à la
présence d’hydrogénocarbonates, carbonates et hydroxydes.

D’autres sels d’acides faibles peuvent aussi être dosés et interfèrent dans la mesure :
acides humiques, phosphates, citrates, tartrates… La silice ionique peut aussi interférer
notamment lorsque le pH est supérieur à 8,5.

On distingue comme pour la mesure de l’acidité, deux titres qui sont le titre
alcalimétrique ou titre alcalimétrique simple (TA) et le titre alcalimétrique complet (TAC).
L’unité utilisée est le degré français (1°f = 10 mg. L-1 de CaCO3 = 0,2 mil- liéquivalent. L-1).

On trouve parfois des ouvrages qui mentionnent l’alcalinité exprimée en mg. L-1 de
CaO. Dans les pays anglo-saxons l’alcalinité (notée Alk) est exprimée en mg. L-1 de CaCO3.
Le TA et le TAC étant mesurés successivement sur un même échantillon, les deux méthodes de
dosage seront présentées en même temps. Il convient tout d’abord de préciser les conditions et
la signification de ces mesures.

Ces deux valeurs permettent de connaître les concentrations en bicarbonates, carbonates


et éventuellement en hydroxydes contenus dans l’eau.

Le TA permet de déterminer la teneur en hydroxydes et seulement la moitié de celle du


carbonate dont les sels fixent le pH au-dessus de 8,3.

TA= [OH-] + ½ [CO3- -]

Le TAC permet de déterminer la teneur en hydrogénocarbonates, carbonates et


hydroxydes dont les sels fixent le pH au-dessus de 4,3.

TAC= [HCO3-] + [CO3- -] + [OH-]

53
Chapitre III Traitement des eaux

III.4.3 Les matières en suspension (MES) :


Les matières en suspension (MES) constituent l’ensemble des particules minérales et/ou
organiques présentes dans une eau naturelle ou polluée. Elles peuvent être composées de
particules de sable, de terre et de sédiment arrachées par l’érosion, de divers débris apportés par
les eaux usées ou les eaux pluviales très riches en MES, d’êtres vivants planctoniques
(notamment les algues). Elles correspondent à la concentration en éléments non dissous d’un
échantillon. L’abondance des matières en suspension dans l’eau favorise la réduction de la
luminosité et abaisse la production biologique du fait, en particulier, d’une chute de l’oxygène
dissous consécutive à une réduction des phénomènes de photosynthèse [14].

Toute particule en suspension peut être théoriquement sédimentée (ou décantée) sous
l’action de la pesanteur (gravité), mais à une vitesse qui dépend principalement de la taille et
de la densité de la particule, ainsi que de la température de l’eau.

Pour les particules en suspension dans les eaux naturelles, c’est généralement
l’expression de STOKES (chute en régime laminaire) qui permet de calculer cette vitesse de
sédimentation, connaissant les caractéristiques physiques de la particule (diamètre équivalent à
la sphère de même volume, masse volumique ou densité) et la température de l’eau. Cette
expression permet aussi d’évaluer le diamètre d’une particule connaissant sa masse volumique
(ou sa densité), après mesure de sa vitesse dans une eau dont on connaît la température. C’est
le diamètre équivalent à la sphère de même volume que la particule (dv).

vS = (ρS – ρL).g.dv2/18.μL

vS : vitesse de sédimentation (m. s-1).

ρS et ρL : masses volumiques de la particule et de l’eau, respectivement (kg. m-3).

μL : viscosité dynamique de l’eau (Pa. s).

g = 9,81 m. s-2.

Les matières en suspension sont des impuretés caractérisées par le fait qu’elles sont
visibles à l’œil nu. Cette quantité de matière peut être déterminée directement par une méthode
spectrophotométrie qui n’exige aucune étape de filtration [14].

III.4.4 Le total des solides dissous (TDS) :


Le TDS signifie le total des solides dissous et représente la concentration totale des
substances dissoutes dans l’eau. Il est composé de sels inorganique tels que (calcium,

54
Chapitre III Traitement des eaux

magnésium, potassium et sodium) et des carbonates (nitrates, bicarbonates, chlorures et


sulfates) ainsi que quelques matières organiques. Des sources d’eaux minérales contiennent
de l’eau avec un taux élevé de solides dissous parce qu’elles ont coulé au travers des régions
où les roches contiennent beaucoup de sel.

L’eau dans les prairies contient beaucoup de solide dissous dus aux fortes quantités de
calcium et magnésium dans le sol. Ces minéraux peuvent aussi provenir d’activités
humaines. Les eaux de ruissellements agricoles et urbains peuvent provoquer un surplus de
minéraux dans les sources d’eaux comme les bassins d’eaux usées, eaux industrielles et le
sel qui est utilisé pour dégivrer les routes.

Les substances minérales dissoutes dans les eaux naturelles pratiquement toutes plus ou
moins ionisées. La salinité totale d’une eau est par définition égale à la somme des cations
et des anions contenus dans cette eau [15].

III.4.5 Turbidité
La turbidité est le caractère trouble de l’eau .Elle est due à la présence des matières en
suspension finement divisées : argiles, limons grains de silice, matières organiques, etc.
l’appréciation de l’abondance de ces matières mesure son degrés de turbidité. Celui- ci sera
d’autant plus faible que le traitement de l’eau aura été plus efficace. La variabilité de la turbidité
dépend des facteurs locaux et des conditions spécifiques :

-L’état des sols avant les chutes de pluies et le degré de cohésion des particules.

-La fréquence et l’intensité des pluies.

-L’arrivée d’une grande quantité de boue liée au rôle du ruissellement de surface et celle
ramenée par les Oueds affluents et les effondrements locaux des berges en périodes de hautes-
eaux ce qui augmente la turbidité des eaux.

Les mesures de turbidité ont donc un grand intérêt dans le contrôle de l’épuration des
eaux brutes.

De toute façon, les échantillons doivent être agités vigoureusement avant la mesure. En
raison des caractéristiques propres aux matières en suspension, telles que taille, forme, indice
de réfraction, couleur, etc., les difficultés de comparaison sont évidentes. Il en est de même si
l’on veut rapprocher les mesures de turbidité des mesures de matières en suspension [7] [14].

55
Chapitre III Traitement des eaux

III.4.6 Le potentiel d’hydrogène (pH) :


C’est une échelle logarithmique qui varie de 0 à 14 qui traduit l’acidité ou la basicité
d’une solution ; la neutralité étant à pH 7. Le pH est l’un des paramètres importants influençant
la tendance entartrante ou agressive d’une eau naturelle : d’une manière générale, une baisse de
pH favorise le caractère agressif et une élévation de pH favorise le caractère entartrant [10]
[14].

Le pH est relié à l’activité en protons par :

pH = – log10 aH

aH : activité en ions H + à l’équilibre, avec confusion généralement admise entre l’activité et la


concentration, erreur qui peut être considérée comme négligeable en eau douce, mais qui
devient significative en eau fortement minéralisée, saumâtre ou en eau de mer.

Les valeurs du pH peuvent être calculées dans des cas simples. Si on confond activité et
concentration, la valeur approchée du pH d’une solution d’acide fort ou de base forte (dits «
totalement dissociés ») est directement relié à la concentration de l’acide ou de la base :

pH = – log10 [acide fort] ou pH = 14 + log10 [base forte]

Pour un monoacide faible, dont l’équilibre acide/base, défini par une constante d’équilibre ou
constante d’acidité Ka, est le suivant HB ↔ B + H + avec Ka = aH. aB/aHB, l’expression du pH
est :

pH = pKa + log aB/aHB

En confondant activité et concentration et avec quelques approximations, la valeur du


pH dans ce cas peut être reliée à la concentration en acide faible :

pH = ½ pKa – ½ log10 [acide faible]

Pour une base faible, la même approche conduit à :

pH = 7 + ½ pKa + ½ log10 [base faible]

La valeur du pH a une importance primordiale sur de nombreuses étapes de traitement,


comme la coagulation/floculation, la rétention des métaux sur les filtres, la désinfection, les
traitements de finition (mise à l'équilibre, décarbonatation, adsorption, ozonation,
nanofiltration) et la plupart des traitements spécifiques (nitrification, dénitrification,
déferrisation, démanganisation, élimination de nombreux métaux et métalloïdes).

56
Chapitre III Traitement des eaux

III.4.7 La conductivité :
La conductivité est la mesure de la capacité de l’eau à conduire un courant électrique.
Elle varie en fonction de la présence d’ions, de leur concentration, de leur mobilité et de la
température de l’échantillon. Elle est liée à la concentration et à la nature des substances
dissoutes. En général, les sels minéraux sont de bons conducteurs par opposition à la matière
organique et colloïdale, qui conduit peu. Par conséquent, dans le cas des eaux usées fortement
chargées en matière organique, la conductivité ne donnera pas forcément une idée immédiate
de la charge du milieu. Dans les autres cas, elle permet d’évaluer rapidement le degré de
minéralisation de l’eau et d’estimer le volume d’échantillon nécessaire pour certaines
déterminations chimiques.

La mesure de la conductivité électrique est l’une des plus simples. Elle repose sur la
capacité de la solution à transmettre le courant entre deux électrodes. Cette capacité dépend de
la concentration en molécules chargées de la solution. Elle est importante pour le contrôle de la
qualité des eaux résiduaires. Valeur inverse de la résistivité, paramètre très largement utilisé en
hydrogéologie, la conductivité est en fonction de la concentration en espèces ionisés,
principalement la matière minérale.

Ce paramètre doit impérativement être mesuré sur le terrain. La procédure est facile et
permet d’obtenir une information très utile pour caractériser l’eau.

Elle est en relation directe avec la salinité totale de l’eau. Elle augmente si la salinité
totale de l’eau est élevée, donc augmente le courant de corrosion pour un potentiel donné [15].

La conductivité électrique d’une eau (γ ) est la conductance d’une colonne d’eau


comprise entre deux électrodes métalliques de 1 cm2 de surface et séparées l’une de l’autre de
1 cm. Elle est l’inverse de la résistivité électrique (ρ) [14].

γ = 1/ρ = (1/R). (L/S)

γ : conductivité (en Ω-1.m-1 ou S. m-1).

ρ : résistivité (en Ω. m).

R : résistance (en Ω).

L : distance entre les deux électrodes (en m). S : surface de chaque électrode (en m2).

III.4.8 Le fer :
Le fer se trouve dans l’eau sous différentes formes ; on peut théoriquement distinguer :

57
Chapitre III Traitement des eaux

Fer en suspension (à l’état ferrique, principalement) ;

Fer dissous (fer à l’état ferrique solubilisé et fer à l’état ferreux) [12]

III.4.9 Les phosphates :


Apportés par certains types de traitement, ils existent sous forme libre (orthophosphate),
de polyphosphates ou de phosphate lié à des produits organiques (phosphonates). Le maximum
autorisé est de 5mg /L exprimé en P2O5. [15]

Tableau III – 2 : Paramètres physico-chimiques et méthodes de mesure


Normes des
Paramètres Unités Méthodes Instruments
analyses

pH / Electrochimique pH-mètre NFT90-008

χ μs /cm électrochimique conductimètre NFT90-031

Volumétrique : titrage
TA mg CaCO3/L / NFT90-36
acide jusqu’à pH= 8,3

Volumétrique : titrage
TAC mg CaCO3/L / NFT90-36
acide jusqu’à pH= 4,3

Volumétrique :
complexométrie à
TH mg CaCO3/L / NFT90-003
l’EDTA avec le noir
ériochrome T

Volumétrique : au
Cl- mg /L / NFT90-14
nitrate d’argent

Spectrophotomètre
MES mg /L Spectrophotométrie à 810 nm de NFT 90-105-2
longueur d’onde

NaOH mg/L Volumétrique / NFT 90-019

58
Chapitre III Traitement des eaux

Spectrophotométrie au Spectrophotomètre
PO43- mg /L molybdate à 608 nm de NFT 90-105
d’ammonium longueur d’onde

Spectrophotométrie à Spectrophotomètre

Fer total mg /L l’orthophénanthroline à 510 nm de NFT 90-017

longueur d’onde

Spectrophotomètre
mg /L Spectrophotométrie à 815 nm de NFT 90-007
SiO2-
longueur d’onde

III.5 Problèmes causés par l’eau :


III.5.1 La corrosion :
Elle est causée en raison de l’aération permanente de l’eau ainsi saturée en oxygène, de
la qualité de l’eau disponible et des micro-organismes. [16]

La corrosion est le retour d’un métal à sa forme de minerai. Le fer, par exemple, retourne sous
forme d’oxyde de fer sous l’effet de la corrosion. Cependant, le procédé de corrosion est une
réaction électrochimique complexe et prend diverses formes.

La corrosion peut produire une attaque générale sur une large surface ou peut résulter en
une attaque très localisée. La corrosion est un problème pertinent causée par l’eau dans les
chaudières. La corrosion peut avoir énormément d’origine et la nature différentes dû à l’action
de l’oxygène dissous, elle peut résulter d’hétérogénéités à la surface du métal ou au fer
directement attaque par l’eau.

a) Types de corrosion :

 Corrosion uniforme : se caractérise par une attaque de toute la surface de l’échantillon


expose au milieu.

 Corrosion caverneuse : due à une différence d’accessibilité de l’oxygène entre deux


parties d’une structure, créant une pile électrochimique.

 Corrosion par piqûres : produite par certains anions, notamment les chlorures, sur les
métaux protégés par un film d’oxyde mince.
59
Chapitre III Traitement des eaux

 Corrosion sélective : oxydation d’un composant de l’alliage, conduisant à la formation


d’une structure métallique poreuse.

 Corrosion bactérienne : cette forme de l’attaque se reconnait à certaines


caractéristiques, selon que les micro-organismes agissent directement sur le procédé de
corrosion ou qu’ils participent indirectement, par leur métabolisme, à la détérioration
[16].

III.5.2 L’entartrage :
L’entartrage résulte de la précipitation cristalline directement sur les surfaces
métalliques avec formation d’incrustations adhérentes ce qu’on appelle le tartre [17].

Les principaux paramètres contrôlant la précipitation de ces tartres sont généralement la


température, dont l’élévation diminue la solubilité des sels concernés, ainsi la concentration en
ions. Ce phénomène concerne les sels dissous dans l’eau principalement :

 Carbonate de calcium ;

 Hydroxyde de magnésium ;

 Sulfate de calcium.

La déposition des couches de tartres sur la surface du métal diminue le coefficient du


transfert de chaleur et peut conduire à l’éclatement des tubes sous l’effet du point chaud [18].

III.5.3 L’encrassement biologique :


Les algues, les champignons et les bactéries filamenteuses ont la propriété de piéger
toutes les matières minérales en suspension dans l’eau recirculé et de former ainsi des magmas
gélatineux très volumineux qui adhérent aux surfaces et entraînent ainsi une perte de transfert
de chaleur et une diminution du débit d’eau. Car un circuit de refroidissement constitue un
milieu privilégié pour le développement des organismes vivants. On y trouve air, chaleur et
lumière, qui peuvent générer dans des conditions favorables pour leur développement. [10]

Afin d’éviter tous ces problèmes, il est nécessaire de conditionner les eaux destinées à
l’utilisation avec des additifs chimiques spécifiques, généralement par des pompes doseuse
dans les circuits.

Tout métal a une tendance à revenir à son état où se trouve dans la nature sous forme d’oxyde,
sulfates, carbonates, etc. Les réactions anodiques et cathodiques se déroulent principalement en
présence d’oxygène qui influe directement sur la vitesse de corrosion

60
Chapitre III Traitement des eaux

Le pH est aussi un facteur déterminant, il entre dans le calcul de l’indice de RYZNAR (IR) qui
reste la meilleure approche pour déterminer le caractère d’une eau.

Cet indice est très utilisé dans les études de conditionnement sur les eaux bicarbonatées
calciques.

Il permet de définir empiriquement la tendance à la corrosion ou à l’entartrage d’une eau aérée,


sa définition est comme ci-joint :

IR = 2pHs pH réel

Où :

 pHs est le pH théorique de saturation, calculé d’après le tableau de TILLMANS (voir


annexe ), et il est en fonction de :

 Du CO2 semi combiné ;

 Le titre alcalimétrique complet (TAC) ;

 pH réel est mesuré à la température considérée.

Tableau III – 3 : Tendance de l’eau suivant IR

Les valeurs de l’indice de RYZNAR Le caractère de l’eau


IR ˂ 3.7 Très entartant
3.7 ˂ IR ˂ 6.4 Moyennement entartant
6.4 ˂ IR ˂ 6.65 Légèrement entartant
IR = 6.65 A l’équilibre
6.65 ˂ IR ˂ 6.9 Légèrement corrosif
6.9 ˂ IR ˂ 8.7 Moyennement corrosif
IR > 8.7 Très corrosif

III.5.4 . Moussage et primage


a) Moussage :

Le moussage sont les bulles ou la mousse qui sont créés à la surface de l’eau des chaudières
et sortent avec la vapeur, et sont causées par la forte concentration en solide dans l’eau des

61
Chapitre III Traitement des eaux

chaudières. Cependant, on ne croit généralement que les surfaces spécifiques telles que les
semences alcalines, les huiles ; les corps gras, les graisses, certains types de matière organique
et les solides suspendus sont particulièrement favorables à la formation de moussage. En
théorie, les solides en suspension se rassemblent sur un film à la surface entourant la bulle de
vapeur et la rendent plus dure. Ainsi, la bulle de vapeur résiste à la cassure et s’accumule en
mousse. Plus les particules sont fines, meilleur est leur accumulation en bulle [16].

b) Primage :

Le primage est le transfert de grandes quantités en gouttelettes d’eau dans la vapeur, qui
baisse le rendement énergétique de la vapeur et entraine des dépôts des cristaux de sels sur les
surchauffeurs et dans les turbines. Le primage peut être causé par une mauvaise construction
de la chaudière, des régimes excessifs, ou des fluctuations soudaines en demande de vapeur. Le
primage est parfois aggravé par les impuretés dans l’eau des chaudières [17].

III.5.5 Quelques contaminants de l’eau :


On cite quelque est contaminants de l’eau d’alimentation des chaudières, leurs effets et les
traitements possibles :

 la température, elle provoque, notamment quand elle s’élève une meilleure diffusion
permet un meilleur contact avec l’oxygène.
 Dioxyde de carbone, élément corrosif, forme l’acide carbonique en condensat, s’élimine
par désaération.
 Oxygène ; il favorise la corrosion notamment par piqures des tubes de la chaudière. pour
éliminer ce gaz on utilise la désaération ou le traitement chimique (par exemple le sulfite
de sodium, l’hydrazine).
 Dureté ; elle forme un dépôt de calcaire dans la chaudière, empêche le transfert
thermique, et diminue l’efficacité thermique. L’élimination se fait par adoucissement en
plus d’un traitement interne dans la chaudière.
 Chlorures ; ils provoquent le primage ; des dépôts de sels dans les surchauffeurs… on
applique la dé ionisation pour éliminer les chlorures.
 Le cuivre ; il peut provoquer des corrosions dangereuses. Il est souvent apporté par des
condensats mal conditionnés qui ont été en contact avec des appareils de cuivre ou
alliage cuivreux. Il arrive dans la chaudière en état d’oxyde de cuivre plus o moins
soluble et est réduit à l’état métal, donc insoluble par le milieu réducteur qui règne dans

62
Chapitre III Traitement des eaux

l’eau de chaudière. Il se dépose sur les tubes ou il forme des couples galvaniques très
dangereux étant donné leur forte localisation [18].

III.6 . Lutte contre les problèmes causés par l’eau


La corrosion démographique dans le monde s’accompagne d’une augmentation de la
demande d’eau potable. L’industrie est un utilisateur de premier plan. Les qualités nécessaires
dans l’industrie sont variées et correspondant à des emplois de valeur ajoutée inégale. Si les
petites et moyennes entreprises peuvent souvent se satisfaire d’eau potable ou d’un forage, la
taille et la situation des grandes usines les conduisent à utiliser des sources moins coûteuses
pouvant aller jusqu’à l’eau de mer.

En méditerranée, les besoins en eau conséquence dans le future accuse une croissance
effective.

Pour couvrir ces demandes, l’industrie se tourne d’une manière générale, vers les eaux
de surfaces moins coûteuses. Les utilisations de l’eau dans l’industrie sont extrêmement variées
et pour suites les conditions de qualité imposées à l’eau oscillent dans d’assez larges limites.
Parmi les principales utilisations de l’eau, on cite le refroidissement, la desserte industrielle et
commerciale, la production d’énergie et aussi l’alimentation des chaudières.

Dans les chaudières nous sommes obligés de se poser la question, quelles sont les
caractéristiques de cette eau ?

L’eau alimentaire des chaudières peut contenir des impuretés concentrées à un seuil
raisonnable, sans dépasser les limites de tolérance.

Il est stipulé que l’eau doit, autant que possible, être exempte de matières en suspension,
avoir un résidu sec faible et une faible teneur en éléments tels que l’oxygène dissous, le fer, le
cuivre, la silice….

a) Protection contre la corrosion :

Les méthodes de lutte contre la corrosion, les plus utilisées sont :

 La protection active : protection cathodique et anodique ;

 L’emploi d’inhibiteur de corrosion ;

 La protection passive par revêtement ;

 La protection par modification du milieu.

63
Chapitre III Traitement des eaux

b) Protection contre l’entartrage :


 Les solutions les couramment appliqués sont :
 Décarbonatations à la chaux ;
 Décarbonatations sur les résines carboxyliques ;
 Injection des acides (lessivage) ;
 Séquestration par polyphosphate ;
 Adoucissement sur résines échangeuses d’ions.
c) Protection contre le moussage et le primage :
La mesure la plus courante pour empêcher le moussage et le primage est de
maintenir la concentration en solides dans l’eau de chaudières à des niveaux
raisonnablement faibles. En évitant de hautes teneurs dans l’eau, des charges excessives
dans les chaudières et les changements soudains de charge on aide aussi à éviter ces
problèmes [16].

Très souvent, les condensats contaminés retournent dans les systèmes de chaudières
entrainant des problèmes de transfert. Dans ce cas, le condensat devrait être temporairement
rejeté jusqu’à la source de contamination soit trouvée et éliminée. L’utilisation d’agents
chimiques anti-moussage et anti-primage, mélanges d’agents tensio-actifs, élimine la mousse,
empêche le transfert de fines particules dans la vapeur, et peut être très efficace en empêchant
le primage dû aux hautes concentrations d’impuretés dans l’eau de chaudière.

Les chaudières sont exigent pour leur l’eau d’approvisionnement. Comme de la vapeur est,
produite la concentration en sels dissous augmente et forme des dépôts à l’intérieur de la
chaudière. Ceci conduit à des faibles transferts de chaleur et réduit l’efficacité de celle-ci. Les
gaz dissouts tel que l’oxygène et le dioxyde de carbone réagiront avec les métaux dans les
systèmes de chaudière et entraineront une corrosion.

Afin de protéger la chaudière de ces contaminants, ils devraient être contrôlés ou


éliminés, grâce à des traitements internes ou externes.

Le traitement externe est la réduction ou l’élimination des impuretés de l’eau hors de la


chaudière. En générale, le traitement externe est utilisé quand la quantité de telles ou telles
impuretés de l’eau d’alimentation est trop élevée pour être tolérée par le système de la chaudière
en question.

64
Chapitre III Traitement des eaux

Le traitement interne est le traitement des impuretés à l’intérieur du système de la


chaudière. Les réactions se produisent dans les lignes d’alimentation ou dans la chaudière. Ce
traitement peut être utilisé seul ou avec un traitement externe. Son but est de réagir correctement
à la dureté de l’eau d’alimentation, d’éliminer les boues, de réduire l’oxygène et d’empêcher le
moussage de l’eau des chaudières.

III.7 Le principe de conditionnement de l’eau de chaudière :


Le principe de conditionnement de l’eau de chaudière est simple [17] :

• Toute dureté apportée par l’eau d’alimentation doit être soit précipité dans la chaudière
sous forme non entartrant, soit chélate ;
• L’eau de la chaudière doit contenir un excès de réactif afin de précipiter une quantité
supplémentaire de dureté qui pourrait arriver accidentellement.
• Des dispositions sont à prendre pour éviter les dépôts de silice.

Pour ce faire on a ces principaux réactifs de conditionnement :

 Les phosphates : utilisés en conditionnement sont de 2 types les mono et les poly
phosphates. à partir de 40 bars environ, on maintient habituellement le rapport : PO4NA3
/ NaOH supérieur à 1.
L’action protectrices du phosphate trisodique est due à une phosphatation superficielle
qui passive le fer. L’excès de phosphate trisodique est indispensable pour prévenir les
corrosions dues à la soude libre que pour empêcher l’entartrage.
 Les séquestrant ou chelatants : les plus connus sont les sels de sodium des acides
nitrilotriacétique.
 Les dispersants : il s’agit d’une catégorie de produit agissant davantage sur la boue
formée dans la chaudière que sur la précipitation de la dureté. les plus anciennement
utilisés sont les tanins, les produits naturels, les lignosulfonates, les polymères
synthetiques, etc.
 Les agents anti-moussage et anti-primage : les facteurs permettant d’éviter ou éliminer
le primage ne correspondent pas, dans le cas le plus général, à l’introduction d’un réactif
de conditionnement.
Les seuls réactifs de conditionnement qui puissent être introduits pour lutter contre le
primage sont des dispersants et les antimousse : alcool à longues chaines, polyols,
polyamides, silicones, etc. l’emploi de ces produits est généralement utilisés pour les
chaudières à basse et a moyenne pression ; leur dose d’emploi est de quelques

65
Chapitre III Traitement des eaux

milligrammes par litre d’eau. Dans le cas de la chaudière à très haute pression, certaines
spécifications imposent comme traitements de base la distillation ou la déminéralisation.
 Dégazeur thermique : délivrant une eau à quelques grammes d’oxygène par litre. A
basse pression, ce traitement est souvent suffisant, mais quand la pression en chaudière
s’élève, la solubilité de l’oxygène augmente et, à partir d’une eau d’appoint dégazée on
peut retrouver en chaudière une centaine de grammes d’oxygène.
C’est pourquoi on ajoute à l’eau dégazée un réducteur chimique qui détruit les dernières
traces d’oxygène dissous et constitue dans l’eau de chaudière une réserve de produit
réducteur capable de parer aux aléas de fonctionnement. Des produits peuvent être
utilisés :
 Sulfite de sodium
Il agit suivant la réaction :

Na2SO3 + ½ O2 Na2SO4

Aux températures qui règnent en chaudière, la vitesse de réaction du sulfite est


suffisante, même sans catalyseur.
 Hydrazine
Elle réduit l’oxygène suivant la réaction :

N2H4 + O2 2H2CH-N2

L’hydrazine n’apporte aucune salinité à l’eau puisque elle-même et ses produits


de décomposition sont volatils. Cependant, au-delà de 270°C, elle se décompose
partiellement en ammoniac.
Ces deux réducteurs peuvent également être utilisés pour déduire la totalité de
l’oxygène dissous si on ne se dispose pas de dégazeur. Les doses doivent être
ajustées en conséquence et, dans le cas de sulfite de sodium, on doit tenir compte
de la salinité supplémentaire apportée, tant pour la détermination des purges
nécessaires que pour se prémunir contre la formation de dépôts de sulfate de
calcium. Le hydrazine est fortement déconseillé a cause de sa toxicité (effet
cancérigène)

66
Chapitre III Traitement des eaux

En absence de dégazeur thermique, la réduction de l’oxygène pourrait s’effectuer avantagement


avec de la tanate de sodium. Son emploi est très économique sur les chaudières à moyen
pression et d’ailleurs, il coute trois fois moins cher que l’hydrazine et il n’apporte aucune
salinité à l’eau.

 Les produits neutralisants : ils sont volatils et se condensent en même temps que la
vapeur. Deux caractéristiques de ces composés sont importante leur pouvoir neutralisant
et leur coefficient de partage entre l’eau et la vapeur. les plus utilisés sont :
 L’ammoniaque ;
 Le cyclohexylamine
 La benzaylamine
 La morphine
Ceci étant l’ammoniaque est généralement déconseillée à cause de son action corrosive
sur le cuivre et ces alliages. Le choix entre les trois aminés dépend de plusieurs facteurs,
parmi lesquels l’odeur, celle de la benzylamine étant particulièrement désagréable. Le
cyclohexylamine et la morphine ont n pouvoir dissolvant beaucoup moindre que
l’ammoniaque, d’ailleurs ils sont préférés.

III.8 Conclusion :
La conclusion que l’on peut tirer de cette partie est qu’il est bien connu qu’un
conditionnement soit possible, mais il doit être contrôlé avec une grande rigueur.

Les chaudières elles-mêmes semblent avoir quelques peines à établir les spécifications de
l’eau d’appoint, car il est inconvenable d’avoir une chaudière en zéro absolu en sodium,
chlorure ou silices.

Seul un conditionnement correct de l’eau d’appoint, à l’aide des additifs chimiques et des
bons matériels nous permettent d’avoir une qualité d’eau optimale pour l’alimentation des
chaudières.

67
Chapitre IV Partie expérimentale

CHAPITRE IV : PARTIE EXPERIMENTALE


IV. CHAPITRE IV : Partie expérimentale
IV.1 Détermination de l’alcalinité
(Titre alcalimétrique et titre alcalimétrique complet)

IV.1.1 Principe :
Ces déterminations sont basées sur la neutralisation d’un certain volume d’eau par un
acide minéral dilué, en présence d’un indicateur coloré, mesurés par la méthode volumétrique
appliquée au laboratoire central Arcelor –Mittal (sider)

IV.1.2 Réactifs :
 Acide sulfurique à 0.02N
 Phénolphtaléine à 0.5%
 Méthylorange à 0.5%

IV.1.3 Mode opératoire :


a). Détermination de TA :

 On prélève 100 ml d’eau à analyser dans un erlenmyer.


 On ajoute 2 à 3 gouttes de phénolphtaléine.
 Une coloration rose doit alors se développer ; dans le cas contraire le TA est nul.
 On verse ensuite lentement l’acide sulfurique dans l’erlenmeyer à l’aide d’une burette
graduée, en agitant constamment jusqu’à décoloration complète de la solution. Le pH
est alors de l’ordre de 8.3.
 On lit directement sur la burette le TA exprimé en degré français (°F).

b). Détermination de TAC :

 On utilise l’échantillon traité précédemment, ou la prise d’essai primitif s’il ya pas eu


de coloration.
 On ajoute deux à trois gouttes de solution de méthylorange, on verse ou on continue à
verser à l’aide de la burette le même acide, en agitant constamment, jusqu’au virage du
jaune au jaune orangé. Le pH est alors de l’ordre de 4.3.

 On note le volume lu à la burette au moment du nouveau virage.

68
Chapitre IV Partie expérimentale

IV.1.4 Expression des résultats :


V 1 : volume d’acide en millilitres lu à la burette et exprime le TA en °F.

V 2 : volume d’acide en millilitre lu à la burette.

Retrancher ce volume V2 de 0.5 ml correspond à la quantité d’acide nécessaire pour le


virage de l’indicateur, qui est un peu plus faible que le pH de neutralisation des bicarbonates.

Par conséquent V2 0.5 exprime le TAC en °F

Pour convertir, ensuite, le TA et le TAC en milligrammes de CaCO3 au litre, on a :

1°F= 10mg de CaCO3 /L

Figure IV – 1 : Dosage volumétrique du TA et TAC

IV.2 DETERMINATION DU TITRE HYDROTIMETRIQUE TH


IV.2.1 .Principe :
La détermination du TH est basé sur la formation de complexes entre les alcalino-terreux
et le sel disodique de l’acide éthylènediamine tétra acétique (EDTA) en présence de noir
ériochrome T en milieu tamponné.

IV.2.2 Réactifs :
 Sel di sodique de l’acide éthylène diamine tétra acétique : solution à 0.01 N ;
69
Chapitre IV Partie expérimentale

 Solution indicateur noir ériochrome T


 Solution tampon ammoniacale (pH 10).

IV.2.3 Mode opératoire :


 On prélève 100ml d’eau à analyser dans un erlenmyer;
 On verse environ 2ml de la solution tampon ;
 On ajoute 4 à 5 gouttes de noir ériochrome T ;
 Si la coloration est bleu nous concluons une absence de calcium (Ca) et magnésium
(Mg) ;
 si la coloration est rose violet, nous déduisons une présence de calcium (Ca) et
magnésium (Mg) dans l’échantillon étudié ; pour ceci, il sera nécessaire de procéder à
un titrage avec l’EDTA jusqu’à l’obtention de la coloration bleue.
 On lit directement sur la burette le TH exprimé en degré français (°F).

IV.2.4 Expression des résultats :


V : volume de la solution d’EDTA lu à la burette et qui exprime le TH en °F. Pour convertir
le TH en milligrammes de CaCO3 au litre, on a :

1°F= 10mg de CaCO3 /L

Figure IV – 2 : Dosage volumétrique du TH.

70
Chapitre IV Partie expérimentale

IV.3 DOSAGE DU TITRE CALCIQUE


IV.3.1 Principe :
La détermination du TCa est basée sur la formation de complexes entre les ions calcium et le sel
disodique de l’acide éthylène-diamine tétraacétique (EDTA) en présence de calconne
carboxylique en milieu tamponné.

IV.3.2 Réactifs :
 Hydroxyde de potassium 20% (solution tampon pH 12)
 Sel disodique de l’acide éthylène diamine tétraacétique : solution à 0.01 N ;
 Acide calconne carboxylique (indicateur coloré).

IV.3.3 Mode opératoire :


 Prélever 100 ml d’eau à analyser ;
 Ajouter 2ml de KOH et environ 0.4 g de l’indicateur ;
 Mélanger et doser immédiatement. Ajouter la solution d’EDTA tout en continuant
d’agiter ;
 Verser lentement en fin de dosage, le virage est atteint lorsque la couleur devient
nettement bleue.
 On lit directement sur la burette le TCa++ exprimé en degré français (°F).

IV.3.4 Expression des résultats :


V : volume de la solution d’EDTA lu à la burette et qui exprime le TCa++ en °F. Pour
convertir le TH en milligrammes de CaCO3 au litre, on a :
1°F= 10mg de CaCO3 /L

Figure IV – 3 : Dosage volumétrique du TCa++

71
Chapitre IV Partie expérimentale

IV.4 DOSAGE DES CHLORURES


Elle se fait à l’aide d’un spectrophotomètre qui est un appareil qui permet de mesurer
l’absorbance d’une solution homogène et d’une longueur d’onde donnée sur une région
spectrale donnée [18].

IV.4.1 Principe :
C’est le dosage du chlore combiné à des chlorures par le nitrate d’argent, en présence
de chromate de potassium comme indicateur.

IV.4.2 Réactifs :
 Chromate de potassium (K2CrO4) à 5% (indicateur) ;
 Nitrate d’argent (AgNO3 à 0.1 N).

IV.4.3 Mode opératoire :


 Prélever 100 ml d’eau à analyser ;
 Ajouter 1 ml de chromate de potassium ;
 Dans le cas où la coloration est rouge brique nous concluons une absence des chlorures.
 Si la coloration est jaune, nous déduisons une présence des chlorures dans l’échantillon
étudié ; pour ceci, il sera nécessaire de procéder à un titrage avec le nitrate d’argent à
0.1 N jusqu’à l’apparition d’une teinte rouge brique.

 On lit directement sur la burette le volume de nitrate d’argent.

IV.4.4 Expression des résultats :


V : Volume de nitrate d’argent lu directement sur la burette dont la teneur en ions chlorures est
mesuré par la relation :

Cl- (en mg/L)= V nitrate d’argent en ml×35,5

Avec : V : volume du nitrate d’argent en ml ; 35,5 : est la masse molaire du chlorure (Cl-)

72
Chapitre IV Partie expérimentale

Figure IV – 4 : Dosage volumétrique du Cl-

IV.5 DETERMINATION DU pH
Elle est réalisée par un pH-mètre : le pH-mètre est un appareil électronique permettant de
donner la mesure du pH d’une solution.

IV.5.1 Principe :
Le pH de l’eau à analyser est déterminé à l’aide d’un pH mètre équipé d’une électrode
de verre étalonnée.

IV.5.2 Le pH mètre :
Le pH mètre est constitué d’une électrode que l’on plonge dans la solution dont on veut
connaitre l’acidité ; les valeurs du pH s’affiche alors sur l’écran du pH-mètre.

L’électrode doit être bien rincée à l’eau distillée avant chaque mesure et l’appareil doit
être régulièrement étalonnée pour que les mesures soient fiables.

IV.5.3 Expression des résultats :


Les résultats sont exprimés en unités de pH à la température de l’eau.

73
Chapitre IV Partie expérimentale

Figure IV – 5 : Couple pH- mètre/Conductimètre

Figure IV – 6 : pH- mètre consort « C832 »

74
Chapitre IV Partie expérimentale

IV.6 DETERMINATION DE LA CONDUCTIVITE


IV.6.1 Principe :
La conductivité de l’eau à analyser est déterminée à l’aide d’un
conductimètre muni de deux électrodes de verre étalonnées.

IV.6.2 Le conductimètre :
Cet appareil de mesure est constitué d’une électrode que l’on plonge dans la solution
dont on veut connaitre la salinité totale ; le résultat s’affiche sur l’écran du conductimètre.

L’électrode doit être bien rincée à l’eau distillée avant chaque mesure et l’appareil doit
être régulièrement étalonné pour que ses mesures soient fiables.

IV.6.3 Expression des résultats :


Les résultats sont exprimés en unités de s / cm à la température de l’eau.
Grâce au facteur de conversion, la conductivité sera exprimée en TDS en mg/ L.

Figure IV – 7 : Conductimètre « E587 »

75
Chapitre IV Partie expérimentale

IV.7 DETERMINATION DES MATIERES EN SUSPENSION


Elle se fait à l’aide d’un spectrophotomètre qui est un appareil qui permet de mesurer
l’absorbance d’une solution homogène et d’une longueur d’onde donnée sur une région
spectrale donnée [18].

IV.7.1 Principe :
L’analyse s’effectue par une méthode photométrique. La mesure se fait à l’aide d’un
instrument « spectro H Dr 5000 » qui n’exige aucune étape de filtration ou pesage.

IV.7.2 Mode opératoire :


 Sélectionner sur le spectrophotomètre le programme d’analyse : MES ;
 Etalonner l’appareil avant de mesurer l’échantillon ;
 Prélever dans une cuve l’échantillon d’eau à analyser ;
 La valeur des MES sera affichée directement sur l’écran de l’appareil.

IV.7.3 Expression des résultats :


Les valeurs lues sur l’écran de l’appareil expriment la teneur en MES en mg /L.

Figure IV – 8 : Spectrophotomètre « H Dr 5000 »

76
Chapitre IV Partie expérimentale

IV.8 DOSAGE DU FER TOTAL


Elle se fait à l’aide d’un spectrophotomètre qui est un appareil qui permet de mesurer
l’absorbance d’une solution homogène et d’une longueur d’onde donnée sur une région
spectrale donnée.

IV.8.1 Principe :
A l’ébullition l’acide chlorhydrique libère le fer sous forme ionique .Il est ensuite réduit
à l’état ferreux par l’acide ascorbique et dosé colorimétriquement, en utilisant la coloration
rouge donnée par les sels ferreux avec l’orthophénanthroline.

IV.8.2 Réactifs :
 solution saturée d’acétate de sodium ;
 0,3 ml de solution d’acide ascorbique à 1% ;
 solution d’orthophénanthroline à 0,1% ;

IV.8.3 Mode opératoire :


Dans un tube à essais en pyrex prélever 10ml de l’eau à analyser. Ajouter 1ml de solution
d’acide chlorhydrique et porter à l’ébullition pour assurer la solubilisation du fer, refroidir,
ajuster à 10 ml avec de l’eau bidistillée bouillie, puis ajouter successivement :

 0,5 ml de solution saturée d’acétate de sodium ;


 0,3 ml de solution d’acide ascorbique à 1% ;
 1 ml de solution d’orthophénanthroline à 0,1%.
Préparer un témoin avec 10 ml d’eau bidistillée. Ce témoin sera traité dans les mêmes conditions
que l’essai. Laisser au repos les deux tubes à température ambiante pendant 30 min. Enfin
effectuer les lectures au spectrophotomètre à la longueur d’onde de 510nm

IV.8.4 Expression des résultats :


La courbe donne la teneur en fer exprimée en mg /L.

77
Chapitre IV Partie expérimentale

Figure IV – 9 : Spectrophotomètre « H Dr 5000 » Dosage du fer total

IV.9 DOSAGE DE L’ACIDE ORTHOPHOSPHORIQUE


Elle se fait à l’aide d’un spectrophotomètre qui est un appareil qui permet de mesurer
l’absorbance d’une solution homogène et d’une longueur d’onde donnée sur une région
spectrale donnée.

IV.9.1 Principe :
Les phosphates en solution acide et en présence de molybdate d’ammonium donnent un
complexe phosphomolybdique qui est réduit par l’acide ascorbique en développant une
coloration bleue. Les mesures sont effectuées à l’aide d’un spectrophotomètre.

IV.9.2 Réactifs :
 Sulfomolybdique ;
 Acide ascorbique à 20 g / L.

IV.9.3 Mode opératoire :


 Prendre 40 ml d’échantillon ;
 Ajouter 4 ml sulfomolybdique puis ajouter environ 0.1 gr d’acide ascorbique ;
 Mettre sur la plaque chauffante pour une minute d’ébullition ;

78
Chapitre IV Partie expérimentale

 Bien mélanger ;
 Refroidir, et compléter à 50 ml avec de l’eau distillée ;
 Régler la longueur d’onde à 608 nm ;
 Faire la lecture d’absorbance sur le spectrophotomètre ;
 On effectue la lecture par rapport à l’essai à blanc.

IV.9.4 Expression des résultats :


La lecture d’absorbance sur le spectrophotomètre donne directement la
teneur en PO43- exprimé en mg/L.

Figure IV – 10 : Spectrophotomètre « H Dr 5000 » dosage de l’acide ortho phosphorique

IV.10 Détermination de la turbidité


Elle est effectuée grâce à un turbidimètre : c’est un appareil permettant la détermination de la
turbidité. La mesure est effectuée pour connaitre le degré de la pollution physique de l’eau [18].

IV.10.1 Principe :
La turbidimétrie fait partie de la photométrie ; elle repose sur la comparaison de la
lumière diffusée par les matières en suspension, détectée à 90° à celle émanant d’une solution
standard de turbidité connue.

79
Chapitre IV Partie expérimentale

IV.10.2 Mode opératoire :


 Etalonner l’appareil avant de mesurer l’échantillon d’eau ;
 Mesurer la turbidité de l’échantillon ; l’unité usuelle est le NTU (unité de turbidité
nephélométrique)

IV.10.3 Expression des résultats :


Les valeurs lues sur l’écran de l’appareil expriment la valeur de la turbidité en NTU

Figure IV – 11 : Turbidimètre AL450T-IR

IV.11 Expression des résultats des analyses :


Le Tableau IV – 1 représente les caractéristiques des eaux pour les chaudières à tube
d’eau à circulation naturelle et à eau d’appoint déminéralisée [11].

80
Chapitre IV Partie expérimentale

Tableau IV – 1 : les normes pour les chaudières à tube d’eau


Pression de service 5-15 15-40 40-60 60-75
(bar)

Eau d’alimentation
pH ≥ 8.5 ≥ 8.5 ≥ 8.5 ≥ 8.5
TH (°F) ˂ 0.20 ˂ 0.10 ˂ 0.05 ˂ 0.05
O2 (mg/l) ˂ 0.02
Fe total (mg/l) ˂1 ˂ 0.05 ˂ 0.05 ˂ 0.03
Cu total (mg/l) ˂ 0.05 ˂ 0.03 ˂ 0.03 ˂ 0.01
Eau de chaudière
pH 10-12 10-11 10-11 10-11
TAC (°F) ≤ 25 ≤ 20 ≤ 15 ≤ 10

TA (°F) TA ≥ 0.5 TAC impératif

Salinité totale ≤ 900 ≤ 700 ≤ 500 ≤ 300


(mg/l)
Cl-(mg/l) ≤ 200 ≤ 150 ≤ 100 ≤ 50

NaOH (mg/l) ˂ 30 ˂ 20 ˂ 10 ˂5

Si O2 (mg/l) ≤ 20 ≤ 20 ≤ 15 ≤ 10

PO43-(mg/l) 30-80 20-60 10-40 5-20

Les résultats d’analyses effectués au niveau du laboratoire central pendant la période de notre
stage sont montrés dans les tableaux.

IV.11.1 Résultats des analyses de l’eau alimentaire


Les résultats d’analyses de l’eau alimentaire dégazée par un dégazage thermique (dégazage
physique) sont représentés dans le Tableau IV – 2 :

81
Chapitre IV Partie expérimentale

Tableau IV – 2 : Résultats d’analyse de l’eau alimentaire


Jours TA TAC TH Ca Mg Cl¯ PH TDS χ T

(°F) (°F) (°F) (°F) (°F) (mg/ (mg/l) (µS/cm) (°C)


Cl¯)

1 0,00 0,60 0,50 0,30 0,20 3,55 7,09 28,00 18,00 15,00

2 0,00 0,70 0,80 0,60 0,20 3,55 7,80 28,00 18,50 15,50

3 0,00 0,00 3,40 3,00 0,40 7,10 7,08 74,00 18,60 14,00

4 0,00 0,50 0,60 0,40 0,20 3,55 11,90 26,00 16,00 13,00

5 0,00 0,50 0,60 0,40 0,20 3,55 7,25 22,00 13,80 14,00

6 0,00 0,50 0,40 0,30 0,10 3,55 7,00 18,00 11,80 15,00

7 0,00 0,60 0,60 0,40 0,20 3,55 7,67 25,00 15,80 14,50

8 0,00 0,60 0,60 0,40 0,20 7,10 8,10 28,00 17,20 13,00

9 0,00 0,60 0,70 0,50 0,20 7,10 7,25 25,00 16,00 14,50

10 0,80 1,40 0,80 0,60 0,20 10,60 8,75 47,00 30,00 14,00

11 0,00 0,80 0,70 0,50 0,20 7,10 7,12 22,00 14,50 16,00

12 0,00 1,00 0,80 0,60 0,20 7,10 7,48 35,00 23,00 15,00

13 0,00 1,00 0,90 0,70 0,20 7,10 7,37 38,00 24,00 13,50

14 0,00 0,60 0,60 0,40 0,20 3,55 7,45 13,00 9,10 15,50

15 0,00 0,60 0,60 0,40 0,20 7,10 7,98 17,15 11,50 16,00

16 0,00 0,80 0,80 0,60 0,20 7,10 7,80 22,00 15,50 18,00

17 0,00 0,90 0,90 0,70 0,20 7,10 8,14 27,00 18,40 16,00

18 0,00 0,80 0,80 0,60 0,20 7,10 7,67 25,00 17,00 15,50

19 0,00 0,90 0,90 0,70 0,20 7,10 7,44 27,00 18,00 16,00

20 0,00 0,50 0,50 0,30 0,20 3,55 7,15 14,00 8,60 13,50

82
Chapitre IV Partie expérimentale

IV.11.2 Présentation graphique des résultats d’analyses de l’eau alimentaire


 Variation du TA :

Figure IV – 12 : Variation du TA de l’eau alimentaire en fonction du temps

83
Chapitre IV Partie expérimentale

 Variation du TAC :

Figure IV – 13 : Variation du TAC de l’eau alimentaire en fonction du temps

L’ensemble des résultats du TA et du TAC permettent de connaitre les concentrations


en bicarbonates, carbonates et éventuellement en hydroxydes contenus dans l’eau. Nous
remarquons un écart important entre les valeurs du TA et du TAC et cela dénote la présence
de bicarbonate qui peut provoquer une forme libre de CO2 agressif pour les chaudières. Il
apparait clairement que le TAC est élevé par rapport aux normes, c’est -à- dire la teneur en
bicarbonate est élevée dans notre échantillon analysé.

84
Chapitre IV Partie expérimentale

 Variation du TH :

Figure IV – 14 : Variation du TH de l’eau alimentaire en fonction du temps

D’après les résultats regroupés dans le tableau et le graphique tracé ci-dessus, il


apparaît clairement que la valeur de la dureté totale de l’eau adoucie, se situe entre 0,5 °F et
0.9 °F excepté un pique supérieur à 3 °F. On remarque alors que le TH est supérieur à celui
des normes opérationnelles et qui ne devait pas dépasser les 0.20 °F ; ceci révèle un mauvais
fonctionnement des membranes d’ultrafiltration et des osmoseurs. Cette fuite de dureté est
probablement due soit à la mauvaise régénération des résines soit au colmatage des résines à
cause de la mauvaise qualité de l’eau d’alimentation des membranes d’ultrafiltration. Une
dureté non conforme conduit évidemment à la formation de tartre au niveau des tubes de la
chaudière ainsi que plusieurs problèmes perturbant le fonctionnement de l’installation.

85
Chapitre IV Partie expérimentale

 Variation du Cl- :

Figure IV – 15 : Variation du Cl- de l’eau alimentaire en fonction du temps

Il est important de noter que les ions chlorures sont susceptibles de réagir avec l’eau en
produisant de l’acide chlorhydrique. Par conséquent, il s’ensuit localement des zones à pH
très faibles qui accélèrent la corrosion du métal. Suite à l’analyse de l’eau d’alimentation, on
remarque une présence de chlore acceptable qui doit être inférieur à 30 mg/cl- selon les
normes.

86
Chapitre IV Partie expérimentale

 Variation du pH :

Figure IV – 16 : Variation du pH de l’eau alimentaire en fonction du temps

Les valeurs de pH doivent être dans l’intervalle de 8 à 9 et les valeurs optimales


supérieures à 8,5. Les résultats d’analyses montrent des valeurs légèrement inférieures aux
normes préconisés. L’ajustement de pH à ce niveau peut se remédier par l’injection de la
soude ou de l’acide sulfurique. Au niveau de l’unité, le pH doit être ajusté normalement par
l’injection de la soude afin d’avoir des valeurs de pH dans les normes.

IV.11.3 Détermination du caractère de l’eau alimentaire :


Il existe différentes méthodes graphiques permettant la mesure et la caractérisation de
la tendance d’une eau. Parmi ces méthodes, on a choisi d’utiliser la relation de l’indice de
RYZNAR.

Le pHs est défini comme étant le pH théorique de saturation, et il est calculé en utilisant le
tableau de TILLMANS (voir annexe). A noter qu’avant d’utiliser ce tableau, les valeurs du
TAC exprimées en (°F) doivent être convertis en mg de CaCO3 /L sachant que :

1°F= 10mg de CaCO3 /L

87
Chapitre IV Partie expérimentale

Les résultats de l’exploitation de cette méthode sont rassemblés dans les tableaux suivants :

Tableau IV – 3 : Résultats de calcul de pHS


Jours TAC pHS
(mg CaCO3/l)
1 6 8,15

2 7 8,13

3 8 8,07

4 5 8,23

5 5 8,23

6 5 8,23

7 6 8,15

8 6 8,15

9 6 8,15

10 14 7,70

11 8 8,07

12 10 7,95

13 10 7,95

14 6 8,15

15 6 8,15

16 8 8,07

17 8 8,07

18 8 8,07

19 9 8,03

20 5 8,23

88
Chapitre IV Partie expérimentale

Tableau IV – 4 : Résultats de calcul de l’indice de RYZNAR


Jours pH pHS IR

1 7,09 8,15 9,21

2 7,80 8,13 8,43

3 7,14 8,07 8,14

4 11,90 8,23 4,56

5 7,25 8,23 9,21

6 7,00 8,23 9,43

7 7,67 8,15 8,66

8 8,10 8,15 8,20

9 7,25 8,15 9,05

10 8,75 7,70 6,65

11 7,12 8,07 9,02

12 7,48 7,95 8,42

13 7,37 7,95 8,53

14 7,45 8,15 8,85

15 7,98 8,15 8,32

16 7,80 8,07 8,34

17 8,14 8,07 8,00

18 7,67 8,07 8,47

19 7,44 8,03 8,62

20 7,15 8,23 9,31

89
Chapitre IV Partie expérimentale

IV.11.4 Interprétation des résultats


L’analyse de l’indice de RYZNAR de notre eau d’alimentation montre un caractère
moyennement corrosif à part quelques cas où l’eau dévient très entartrant ou très corrosive. On
peut donc conclure que l’eau d’alimentation de la chaudière est moyennement corrosive car la
moyenne de l’indice de RYZNAR est de 8,31.

IV.12 Résultats des analyses de l’eau de chaudière :


L’eau alimentaire subit un traitement chimique par injection des produits déjà cités
(comme la morphine l’hydrazine…) avant qu’elle alimente la chaudière.

Les résultats de l’analyse de cette eau sont représentés dans le tableau IV – 5 :

90
Chapitre IV Partie expérimentale

Tableau IV – 5 : Résultats d’analyse de l’eau de Chaudière SITERM


Jours TA TAC TH Ca Mg Cl¯ pH TDS χ T

(°F) (°F) (°F) (°F) (°F) (mg/ (mg/l) (µS/Cm) (°C)


Cl¯)

1 12,40 14,80 8,00 7,60 0,40 142,0 11,87 764 930 16,00

2 14,00 17,00 9,80 9,40 0,40 163,3 11,87 846 980 14,50

3 14,70 10,80 10,0 9,60 0,40 177,2 11,75 960 1140 15,00

4 18,00 21,80 11,0 10,80 0,20 181,7 11,90 1035 1350 19,00

5 16,40 20,40 11,0 10,60 0,40 215,5 11,99 1151 1450 17,5

6 18,80 22,00 11,0 10,60 0,40 220,0 10,95 1152 1470 18,00

7 10,00 11,60 8,00 7,40 0,60 71,0 11,54 627 800 18,00

8 11,00 14,40 7,40 6,80 0,60 78,0 11,68 716 850 15,00

9 37,00 40,00 8,00 7,80 0,20 99,4 11,11 1574 2210 22,5

10 14,40 16,00 9,40 9,00 0,40 142,0 11,82 962 1200 17,00

11 19,60 23,00 8,00 7,40 0,60 134,9 11,82 1144 1660 24,00

12 17,00 19,00 8,60 8,40 0,20 142,0 11,90 1095 1300 15,00

13 31,00 34,00 10,8 10,40 0,40 99,4 11,96 1474 2180 25,00

14 22,00 26,00 8,80 8,40 0,40 106,5 11,90 1095 1300 16,00

15 14,00 16,80 7,40 7,20 0,20 106,0 11,75 858 1130 19,5

16 13,00 15,00 7,60 6,40 1,20 106,5 11,73 723 880 16,00

17 10,00 12,00 6,40 6,00 0,40 106,5 11,61 611 710 14,00

18 10,00 13,00 7,00 6,20 0,80 106,5 11,57 637 775 16,00

19 10,40 13,00 6,60 6,20 0,40 106,5 11,57 668 852 18,00

20 14,00 16,60 5,40 5,20 0,20 71,0 11,74 820 950 14,5

91
Chapitre IV Partie expérimentale

IV.12.1 Présentation graphique des résultats d’analyses de l’eau de chaudière


 Variation du TA :

Figure IV – 17 : Variation du TA de l’eau de chaudière en fonction du temps

92
Chapitre IV Partie expérimentale

 Variation du TAC :

Figure IV – 18 : Variation du TAC de l’eau de chaudière en fonction du temps

L’ensemble des résultats du TA et du TAC permettent de connaitre les concentrations en


bicarbonates, carbonates et éventuellement en hydroxydes contenus dans l’eau. Nous
remarquons un écart important entre les valeurs du TA et du TAC.

Normalement le TA ≥ 0.5 TAC et dans notre cas majorité des analyses montre des TA ≥ 0.8
TAC alors que les valeurs optimum selon les normes se trouve autour de TA ≈ 0.7 TAC et cela
dénote la présence de bicarbonate qui peut provoquer une forme libre de CO2 agressif pour les
chaudières. Il apparait clairement que le TAC est élevé par rapport aux normes, c’est -à- dire la
teneur en bicarbonate est élevée dans notre échantillon d’eau.

93
Chapitre IV Partie expérimentale

 Variation du TH :

Figure IV – 19 : Variation du TH de l’eau de chaudière en fonction du temps

94
Chapitre IV Partie expérimentale

 Variation du Cl- :

Figure IV – 20 : Variation du Cl- de l’eau de chaudière en fonction du temps

Il est important de noter que les ions chlorures sont susceptibles de réagir avec l’eau en
produisant de l’acide chlorhydrique. Par conséquent, il s’ensuit localement des zones à pH très
faibles qui accélèrent la corrosion du métal. L’analyse de l’eau de chaudière a montré des
valeurs acceptables inférieures à 200 mg/cl- .

95
Chapitre IV Partie expérimentale

 Variation du pH :

Figure IV – 21 : Variation du pH de l’eau de chaudière en fonction du temps

Les valeurs du pH selon les normes doivent être dans l’intervalle de 10 à 12 pour les
eaux de chaudières. Les analyses du pH montrent des acceptables car ils se situent entre 10.95
et 11.99.

Les valeurs optimales se situent entre 10,5 et 11. L’ajustement du pH de l’eau de


chaudière peut se faire par l’injection de la soude ou de l’acide sulfurique. Vu que les valeurs
de l’analyse effectuée sont légèrement supérieures, une injection de l’acide sulfurique est
fortement recommandée.

IV.12.2 Interprétation des résultats


Il ressort de l’ensemble des résultats rapportés grâce à nos analyses que l’étude
analytique du contrôle de l’eau d’alimentation et de la chaudière a montré un caractère
agressif de ces eaux.

Nous suggérons à cet effet les correctifs suivants :

96
Chapitre IV Partie expérimentale

 Une vérification des modes opératoires pour confirmer le caractère


répétitif des résultats.
 Accorder tous les soins dans la préparation des solutions.
 Veiller au respect du bon dosage des additifs.
 Une nécessité de l’ajustement du pH.
 Une nécessité de l’ajustement des inhibiteurs et leur suivi.
 L’analyse quotidienne des paramètres NaOH, SiO2, P2O5.
 Il est nécessaire de se conformer aux normes préconisées par le
constructeur.

97
Conclusion générale

Conclusion générale

Au cours de notre stage de fin d’études, qui a fait l’objet de ce mémoire, l’accent a été
mis sur les principaux procédés de traitement des eaux.

A partir de ces résultats, on peut dire qu’une minimisation des dépôts de tarte et de
corrosion dans les installations de production de vapeur est la clé d’une exploitation efficace et
économique.

Aussi, un traitement rigoureux des eaux industrielles, des eaux déminéralisées avant
l’entrée dans la chaudière protège celle-ci contre l’attaque agressive de l’eau.

Nous recommandons l’installation d’un système de contrôle et de correction


automatique de la qualité de l’eau pour répondre aux exigences sévères du design afin
d’augmenter la fiabilité de cette chaudière.

Enfin, nous pouvons dire que ce stage d’une courte durée effectué à SIDER EL
HADJAR nous a permis de mieux comprendre le traitement des eaux par différentes méthodes.

Aussi, nous avons eu l’occasion de mieux comprendre le phénomène de corrosion des


circuits de l’eau de chaudière qui influence énormément le rendement de ces machines, et
comment agir contre ce problème par un conditionnement des eaux d’alimentation.

98
Référence Bibliographique

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] : Document Arcelor Mittal.

[2] : Dossier technique ACO2

[3] : J.J.BARON-« chaudière-technique de l’ingénieur », Ed ISTA, 1948

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refroidissement au niveau de l’ACO2 ». Mémoire de fin d’études. Département de chimie
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[11] : Mémento technique de l’eau. Processus élémentaire du Génie physico-chimique en


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Complexe Agroalimentaire Cevital ». Mémoire de fin d’études. Département de chimie,
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Référence Bibliographique

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