FicheTox 20
FicheTox 20
FicheTox 20
Formule :
NaOH
Substance(s)
NaOH
Nom Hydroxyde de sodium
Numéro CE 215-185-5
Etiquette
HYDROXYDE DE SODIUM
Danger
H314 - Provoque de graves brûlures de la peau et de graves lésions des yeux
Les conseils de prudence P sont sélectionnés selon les critères de l'annexe 1 du réglement CE n° 1272/2008.
215-185-5
Caractéristiques
Utilisations
[1 à 4]
Propriétés physiques
[1 à 7]
Hydroxyde de sodium
Formule NaOH
N° CAS 1310-73-2
Point d'ébullition 1 388 °C (solide, 100%) 216 °C (solution à 80 %) 128 °C (solution à 40 %) 118 °C
(solution à 20%)
Propriétés chimiques
[1 à 7]
L'hydroxyde de sodium est un produit très hygroscopique qui absorbe rapidement l'humidité de l'air et, en même temps, fixe le dioxyde de carbone avec lequel il
forme du carbonate de sodium.
La dissolution de l'hydroxyde de sodium dans l'eau s'accompagne d'une libération très importante de chaleur, la réaction peut être violente. Les solutions aqueuses
libèrent également de la chaleur lorsqu'elles sont diluées : une solution à 40 % ou plus d'hydroxyde de sodium génère, lors de sa dilution dans l'eau, une grande
quantité de chaleur portant la température au-delà du point de fusion, ce qui peut conduire à des projections sporadiques et incontrôlées de liquide corrosif. Des
recommandations sont préconisées pour les opérations de dissolution ou de dilution (voir chapitre Recommandations).
L'hydroxyde de sodium est une base forte dont les solutions aqueuses, très alcalines, réagissent vigoureusement avec les acides.
Les réactions de l'hydroxyde de sodium avec de nombreux composés organiques ou minéraux tels que le phosphore, l'hydroquinone, le méthanol, le chloroforme,
les acides forts, les chlorures d'acides, les anhydrides, les cétones et les glycols peuvent être violentes, voire explosives.
En présence d'eau, l'hydroxyde de sodium réagit avec les nitroalcanes en formant des sels qui sont explosifs à l'état sec.
Avec le 1,2-dichloroéthylène, le trichloroéthylène et le tétrachloroéthane, il se forme du mono- ou du dichloroacétylène, composés qui s'enflamment spontanément et
peuvent exploser facilement.
La décomposition thermique de l'hydroxyde de sodium à haute température conduit à la formation de fumées d'oxyde de sodium.
Certains métaux tels que l'aluminium, le zinc, l'étain, le plomb ainsi que le bronze et le laiton sont attaqués par les solutions aqueuses d'hydroxyde de sodium avec
dégagement d'hydrogène, gaz très inflammable et explosible. Jusqu'à 65 °C, l'acier inoxydable n'est pas attaqué par les solutions aqueuses d'hydroxyde de sodium,
quelle que soit leur concentration. Certains aciers spéciaux peuvent résister jusqu'à 90 °C. Les métaux qui résistent le mieux à l'action corrosive de l'hydroxyde de
sodium en solutions même concentrées et à chaud sont le nickel et quelques alliages spéciaux au nickel [4].
L'hydroxyde de sodium et ses solutions aqueuses attaquent certains plastiques, élastomères, revêtements mais pas le téflon et les autres fluorocarbones, le
polychlorure de vinyle, le polypropylène, le polyéthylène haute ou très haute densité [4].
Récipients de stockage
Matériaux conseillés : acier ordinaire, acier inoxydable, acier ébonité ou caoutchouté, citernes revêtues intérieur ement de résine époxy.
Matériaux à éviter : aluminium, zinc et alliages, cuivre et alliages.
VLEP et mesurages
Pathologie - Toxicologie
Toxicocinétique - Métabolisme
[2]
aucune biodisponibilité systémique n'est attendue dans des conditions normales de manutention et d'utilisation.
Chez l'animal
Au contact de la peau humaine, à des concentrations non irritantes, le faible passage transcutané des ions Na + et OH - rend l'absorption de l'hydroxyde de sodium
très difficile. Dans ces conditions, le passage d'ions OH - ne peut changer le pH du sang et les ions Na + , réussissant à pénétrer dans l'organisme, représentent une
quantité négligeable par rapport à celle provenant du sel ingéré via la nourriture. C'est pourquoi aucune biodisponibilité systémique n'est attendue dans des
conditions normales de manutention et d'utilisation.
Les effets toxicologiques rapportés sont liés aux propriétés corrosives ou irritantes selon la concentration de l'hyd roxyde de sodium.
Toxicité expérimentale
Toxicité aigüe
[2, 8]
L’hydroxyde de sodium et ses solutions aqueuses sont caust iques pour la peau ou toute muqueuse avec laquelle ils entrent en contact. La gravité des lésions dépend de
la quantité appliquée, de la concentration de la solution et du temps de contact. Chez l’animal, une solution de soude à 5 % est corrosive pour la peau ; au niveau
oculaire, les concentrations corrosives sont de l’ordre de 1,2 à 2 %.
L'exposition à des aérosols d'hydroxyde de sodium est responsable d'une irritation intense, puis de lésions caustiques des muqueuses oculaires et des voies
respiratoires. Des rats Wistar, exposés à des aérosols d'hydroxyde de sodium pendant 2 heures (diamètre moyen 0,8 µm ; concentration 750 µg/L), présentent une
laryngite aiguë après 1 heure d'exposition, persistant à 24 heures.
En cas de contact cutané, brûlures, ulcérations profondes et décès ont été observés chez la souris ; toutefois, aucune mortalité ou brûlure n'est rapportée si la zone
d'administration est immédiatement lavée. En effet, des souris ont été exposées à de la soude diluée à 50 %, au maximum 2 heures, avec différents temps de rinçage
de la zone testée (immédiat, après 30 minutes, 1 heure, 2 heures ou aucun). Les taux de mortalité suivants ont été observés : 0, 20 %, 40 %, 80 % et 71 %,
respectivement. Cette étude met aussi en évidence le caractère retardé des brûlures chimiques, avec des symptômes pouvant apparaître plusieurs heures après
l'exposition [8].
Par voie orale, les études disponibles sont anciennes et ne suivent pas les protocoles des lignes directrices. Toutefois, elles montrent toutes des atteintes de la
muqueuse gastrique des animaux exposés, plus ou moins importantes en fonction de la dose administrée. Ainsi, des rats exposés à de la soude 0,2 N (soit 0,8 %)
présentent une nécrose d'au moins 2/3 de la muqueuse gastrique ; pour une concentration de 2 %, toute la muqueuse est atteinte et des métaplasies intestinales se
développent. De même, une destruction de la couche superficielle de la région squameuse de la muqueuse et une thrombose des vaisseaux sont observées chez le
chat exposé à une solution aqueuse à 8,3 % d'hydroxyde de sodium. L'activité érosive au niveau de l'estomac a été évaluée chez le rat, avec un score d'érosion
maximal de 100 %. L'exposition à des solutions aqueuses de 0,4, 0,5 et 0,62 % conduit à des scores d'érosion de 10, 65 et 70 %, respectivement.
Une DL50 de 325 mg/kg pc (100 % NaOH) a été détermin ée chez le lapin [9]. L'administration orale d'hydroxyde de sodium produit des lésions caustiques du tube
digestif (ulcération, hémorragie, perforation) ; chez les survivants, l'évolution vers la sténose des lésions du tractus digestif supérieur est le risque majeur à terme.
Irritation, sensibilisation [2,11]
Les effets observés au niveau cutané varient en fonction de la dose appliquée. Des porcelets sevrés ont été exposés à des solutions aqueuses de soude 2 N (8 %), 4 N
(16 %) et 6 N (24 %), appliquées sur la peau de la partie inférieure de l'abdomen [10]. Des cloques sont apparues dans les 15 minutes suivant l'application. Une sévère
nécrose de l'ensemble des couches de l'épiderme a été observée chez les animaux exposés aux solutions de soude à 8 et 16 %. À la plus forte dose, les cloques sont
plus profondes et atteignent l'hypoderme.
Chez le lapin, l'exposition à des solutions d'hydroxyde de sodium de l'ordre de 1 % (pansements occlusifs, 24 heures) est à l'origine d'érythème non réversible en 8
jours et d'œdème réversible en 72 heures : l'indice d'irritation moyen déterminé est de 2, 7 traduisant un caractère irritant modéré [11 i, ii]. Une solution à 5 %
entraîne quant à elle l'apparition d'érythème sévère non réversible, de nécroses et d'escarres, mettant en évidence les propriétés caustiques de la soude [12].
De même au niveau oculaire, plusieurs études réalisées sur le lapin rapportent des effets dont l'intensité varie selon les concentrations de la solution. Jusqu'à 0,3 %,
ces solutions ne sont pas irritantes et n'induisent aucun effet [14]. Les solutions avec des concentrations de l'ordre de 0,4 à 1 % provoquent une irritation modérée
(conjonctiv ite, iritis) ; au-delà, des atteintes de la cornée et des nécroses sont observées [11 iii, 12, 13].
Des lésions oculaires sévères sont toujours observées en cas de contact prolongé avec une solution dont le pH est supérieur ou égal à 11,5.
Pour la sensibilisation, aucune donnée n'est disponible chez l'animal.
Suite à un contact répété avec l’hydroxyde de sodium ou ses solutions aqueuses, des lésions sont observées au niveau cutané et respiratoire, liées aux propriétés caus‐
tiques de ces solutions.
Dix rates ont été exposées à des aérosols d'une solution aqueuse à 40 % d'hydroxyde de sodium, pendant 30 minutes, 2 fois par semaine. Les concentrations
atmosphériques ne sont pas précisées ; 80 % des particules constituant les aérosols avaient un diamètre inférieur à 1 µm ; l'expérimentation qui devait durer 2,5 mois
a été arrêtée après 3 semaines parce qu'elle était très mal tolér ée. Les animaux ont été sacrifiés 10 jours plus tard. Des ulcérations bronchiques, des bouchons
mucocellulaires intraluminaux, des foyers d'emphysème ont été observés à l'autopsie. Trois des animaux avaient des tumeurs pulmonaires qui ne sont pas décrites.
Un contact cutané, répété ou prolongé, peut être à l'origine de dermite.
Effets génotoxiques
[2]
Effets cancérogènes
Aucune donnée chez l'animal n'est disponible.
Toxicité aigüe
[1, 5, 17, 18, 19, 20]
En milieu professionnel, les principales voies d'exposition sont les voies respiratoire et cutanée.
La contamination cutanée ou oculaire entraîne localement des brûlures chimiques dont la gravité est fonction de la concentration de la solution, de l'importance de la
contamination et de la durée du contact. Selon la profond eur de l'atteinte cutanée, on peut observer un érythème chaud et douloureux, la présence de phlyctènes
ou une nécrose. L'évolution peut se compliquer de surinfection, de séquelles esthétiques ou fonctionnelles. Un cas de décès dû à une exposition cutanée accidentelle
massive à une solution d'hydroxyde de sodium concentrée chauffée à 95 °C a été rapporté chez un ouvrier d'une usine d'alumin ium [21].
Au niveau oculaire, la symptomatologie associe une douleur immédiate, un larmoiement et une hyperhémie conjonctivale. Des lésions séquellaires sont possibles :
adhérences conjonctivales, opacités cornéennes, catar acte, glaucome, voire cécité.
L'exposition par inhalation à des vapeurs ou des aérosols d'hydroxyde de sodium provoque immédiatement des signes d'irritation des voies respiratoires :
rhinorrhé, étern uements, sensation de brûlure nasale et pharyngée, toux, dyspnée, douleur thoracique. Des cas de sensation d'irritation nasale, pharyngée et
oculaire ont été décrits pour des expositions à l’hydroxyde de sodium inférieures à la valeur limite de 2 mg/m 3 (de 0,2 à 2 mg/m 3 ), sans précisions concernant
d’éventuelles co-expositions. Toutefois, ces données sont insuffisantes pour établir une relation dose-effet. La survenue d’un œdème laryngé ou d’un
bronchospasme peut d'emblée engager le pronostic vital. À l'arrêt de l'exposition, la symptomatologie régresse le plus souvent, mais un œdème pulmonaire lésionnel
peut survenir de façon retardée, jusqu'à 48 heures après l'exposition. Secondairement, la surinfection bactérienne est la complication la plus fréquente.
L'hypersécrétion bronchique et la desquamation de la muqueuse bronchique en cas de brûlure étendue sont responsables d'obstructions tronculaires et
d'atélectasies. À terme, des séquelles respir atoires sont possibles : asthme induit par les irritants (en particulier, syndrome de dysfonctionnement réactif des voies
aériennes ou syndrome de Brooks), sténoses bronchiques, bronchectasies, fibrose pulmonaire.
L'ingestion d'une solution concentrée d'hydroxyde de sodium est suivie de douleurs buccales, rétrosternales et épigastriques associées à une hypersialorrhée et des
vomissements fréquemment sanglants. L'examen de la cavité bucco-pharyngée et la fibroscopie œsogastroduodénale permettent de faire le bilan des lésions
caustiques du tractus digestif supérieur. Le bilan biologique révèle une acidose métabolique et une élévation des enzymes tissulaires, témoins de la nécrose tissulaire,
une hyperleucocytose et une hémolyse ainsi qu'une hypernatrémie. Des complications peuvent survenir à court terme : perfor ation œsophagienne ou gastrique,
hémorragie digestive, fistulisation (fistule œsotrachéale ou aorto-œsophagienne), détresse respiratoire (révélant un œdème laryngé, une destruction du carrefour
aérodigestif, une pneumopathie d'inhalation ou une fistule œsotrachéale), état de choc (hémorragique, septique...), coagulation intravasculaire disséminée (évoquant
une nécrose étendue ou une perforation). L'évolution à long terme est dominée par le risque de constitution de sténoses digestives, en particulier œsophagiennes ; il
existe également un risque de cancérisation des lésions cicatricielles du tractus digestif.
Toxicité chronique
[22 à 24]
Effets génotoxiques
Pas de donnée.
Effets cancérogènes
[25]
Dans une ancienne étude de mortalité réalisée chez 291 employés de deux sites de production d'hydroxyde de sodium (exposition estimée à 0,5 mg/m 3 et 0,5 - 2
mg/m 3 selon le site), le nombre de décès par néoplasies malignes était inférieur à celui de la population américaine masculine de type caucasien sauf pour les cancers
des organes digestifs : 7 cancers observés [estomac (2), foie (1), rectum (1), colon (1), cancer gastro-intestinal généralisé (2)] pour 4,3 attendus (SMR de 163, intervalle
de confiance non mentionné dans la publication). Il n'y avait pas de relation observée avec la durée ou l'intensité de l'exposition pour ce groupe de pathologies.
Réglementation
Rappel : La réglementation citée est celle en vigueur à la date d'édition de cette fiche : 1 er trimestre 2012
Les textes cités se rapportent essentiellement à le prévention du risque en milieu professionnel et sont issus du Code du travail et du Code de la sécurité sociale. Les
rubriques "Protection de la population" , "Protection de l'environnement" et "Transport" ne sont que très partiellement renseignées.
Travaux interdits
Jeunes travailleurs de moins de 18 ans : article D. 4153-17 du Code du travail. Des dérogations sont possibles sous conditions : articles R. 4153-38 à R. 4153-49 du Code du
travail.
Entreprises extérieures
Article R. 4512-7 du Code du travail et arrêté du 19 mars 1993 ( JO du 27 mars 1993) fixant la liste des travaux dangereux pour lesquels il est établi par écrit un plan de
prévention.
Classification et étiquetage
a) substance hydroxyde de sodium :
Le règlement CLP (règlement (CE) n° 1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 (JOUE L 353 du 31 décembre 2008)) introduit dans l'Union euro‐
péenne le système général harmonisé de classification et d'étiquetage ou SGH. La classification et l'étiquetage de l'hydroxyde de sodium, harmonisés selon les deux systèmes
(règlement et directive 67/548/CEE), figurent dans l'annexe VI du règlement CLP. La classification est :
Protection de la population
Article L. 1342-2, articles R. 5132-43 à R. 5132-73, articles R. 1342-1 à 1342-12 du Code de la santé publique :
étiquetage.
Protection de l'environnement
Installations classées pour la protection de l'environnement : les installations ayant des activités, ou utilisant des substances, présentant un risque pour
l'environnement peuvent être soumises au régime ICPE.
Pour consulter des informations thématiques sur les installations classées, veuillez consulter le site ( https://aida.ineris.frl) ou le ministère chargé de l'environnement
et ses services (DREAL (Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et duogement) ou les CCI (Chambres de Commerce et d’Industrie)).
Transport
Se reporter entre autre à l’Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route (dit " Accord ADR ") en vigueur (
www.unece.org/fr/trans/danger/publi/adr/adr_f.html). Pour plus d’information, consulter les services du ministère chargé du transport.
Recommandations
Stockage
Stocker l'hydroxyde de sodium dans des locaux bien ventilés, à l'écart des acides et autres produits incompatibles (voir Propriétés chimiques). Le sol de ces locaux
sera incombustible, imperméable, résistant à la corrosion et formera une cuvette de rétention afin qu'en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se
répandre au dehors. Selon l'importance du stockage, prévoir l'écoulement vers une cuve de neutralisation.
Bannir de la construction et du local tout métal ou objet métallique susceptible de réagir avec dégagement d'hydrogène au contact de l'hydroxyde de sodium.
Mettre le matériel électrique en conformité avec la réglementation en vigueur.
Maintenir les récipients soigneusement fermés et étiq uetés correctement. Reproduire l'étiquette en cas de fractionnement des emballages.
Prévoir à l'extérieur et à proximité du local de stockage des équipements de protection individuel, notamment des appareils de protection respiratoire isolants
auton omes, un poste d'eau à débit abondant ainsi que des douches de sécurité et des fontaines oculaires.
Interdire de fumer.
Matériaux conseillés : acier ordinaire, acier inoxydable, acier ébonité ou caoutchouté, citernes revêtues intérieur ement de résine époxy.
Manipulation
Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé l'hydroxyde de sodium ou ses solutions aqueuses. En outre :
Instruire le personnel des risques présentés par la substance, des précautions à observer et des mesures à prend re en cas d'accident.
Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
Éviter l'inhalation de poussières ou d'aérosols d'hyd roxyde de sodium. Effectuer en appareil clos toute opér ation industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration
des poussières, vapeurs, aérosols à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire
pour certaines opérations exceptionnelles de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni
d'un filtre de type P. Pour des interventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire isolant autonome est nécessaire.
Contrôler régulièrement la teneur de l'atmosphère en hydroxyde de sodium (aérosol basique ou aérosol particulaire de composé du sodium - voir § Méthodes de
détection et de détermination dans l'air).
Éviter le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants et des lunettes de sécurité à
protection latérale. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
Les matières recommandées pour les gants ou les vêtements de protection dépendent de la concentration en hydroxyde de sodium [32] :
solutions à 30 - 70 % de NaOH : caoutchouc naturel, caoutchoucs butyle, néoprène ou nitrile, polychlorure de vinyle, Viton ® , Viton ® /caoutchouc butyl, Barrier
® , Silver Shield/4H ® , Trellchem ® HPS ou VPS, Tychem ® SL(Saranex ® ) - CPF3 - F - BR/LV - Responder ® ou TK sont recommandées, mais le polyalcool vinylique
n'est pas recommandé car rapidement dégradé ;
solutions > 70 % de NaOH : caoutchouc néoprène, polychlorure de vinyle, Trellchem ® HPS ou VPS ;
solutions saturées : polyéthylène, Tychem ® SL (Saran ex) ou Responder ® .
Prévoir l'installation de douches de sécurité et de fontaines oculaires.
Effectuer les transvasements, dissolutions, dilutions d'hydroxyde de sodium ou de ses solutions concentrées, de manière à éviter les surchauffes locales, les
projections de liquides et la formation de vapeurs/brouillards/aérosols.
La dissolution d'hydroxyde de sodium sous forme d'écailles, cubes ou grains dans l'eau doit s'effectuer très progressivement par petites quantités et en agitant en
La dissolution d'hydroxyde de sodium sous forme d'écailles, cubes ou grains dans l'eau doit s'effectuer très progressivement par petites quantités et en agitant en
raison de la forte quantité de chaleur qui peut se dégager et entraîn er une vaporisation de l'eau accompagnée de violentes projections. Ne pas verser d'eau sur
l'hydroxyde de sodium.
Ne pas procéder à des travaux sur et dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l'hydroxyde de sodium sans prendre les précautions d'usage
[33].
En cas de fuite ou de déversement accidentel de faible importance, récupérer le produit solide (ou le produit liquide traité par un absorbant) puis laver ensuite la
surface souillée à l'eau. Si le déversement est important, évacuer le personnel et ne laisser intervenir que des opérateurs spécialement entraînés munis d'un
équipement de protection approprié. Pour le choix de l'absorbant (absorbant naturel, chimique ou « expert neutralisant », selon les situations, on pourra se
reporter au document INRS « Les absorbants industriels » [34].
Ne pas rejeter les résidus à l’égout ou dans l’environnement.
Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et correctement étiquetés. Les éliminer dans les conditions autorisées par la
réglementation.
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spectrométrie d'émission atomique avec plasma à coup lage inductif - Partie 2 : Préparation des échantillons. Décembre 2001 (En cours de révision).
31 | Norme ISO 15202-3 (X43-265-3) Air des lieux de travail -- Détermination des métaux et métalloïdes dans les particules en suspension dans l'air par spectrométrie
d'émission atomique avec plasma à couplage inductif - Partie 3 : Analyse. Décembre 2005.
32 | Forsberg K, Mansdorf SZ - Quick selection guide to chemical protective clothing. 5 th ed. Hoboken : John Wiley and Sons ; 2007 : 203 p.
Auteurs
N. Bonnard, M.-T. Brondeau, D. Jargot, B. La Rocca, N. Nikolova-Pavageau