Chapitre 6 Etudes Cas H2SO4 21 22
Chapitre 6 Etudes Cas H2SO4 21 22
Chapitre 6 Etudes Cas H2SO4 21 22
CHAPITRE_6
I.2 – Dénomination
L’acide sulfurique peut également s’appeler :
L'acide sulfurique est vraiment l'acide le plus utilisé. Il est employé comme
solvant, comme déshydratant, comme catalyseur, comme absorbant et bien sûr
comme réactif. Il est utilisé en concentration diluée à fumante, le choix
dépendant des applications. Il est souvent récupéré et réutilisé.
I.4 – Propriétés
L'acide sulfurique anhydre, liquide incolore, inodore et plus ou moins visqueux selon sa
concentration : Poids spécifique 1,83 à + 15 0°C;
Forme plusieurs hydrates de formule générale H 2SO4, n H2O (n
= 1, 2, 3, 4, 6);
Se solidifie à + 10,35 0°C. Sa température de solidification
varie de façon importante avec le degré d'hydratation,
Se vaporise à 320 °C, qui contient environ 98 % d'acide pur.
C'est ce mélange qui constitue l'acide concentré du commerce ;
de densité 1,84, il marque 66 °B.
Le degré Baumé est une unité de mesure indirecte de concentration, via la densité,
inventée par Antoine BAUME . On le note par °B, °Be ou °Bé. 𝑩𝒂𝒖𝒎 é
Attention : le degré de Brix utilise la même notation °B et 𝐁𝐫𝐢𝐱 =
𝟎 ,𝟓𝟓
Mis en contact avec la peau, l'acide pur occasionne de sérieuses brûlures. En conséquence, il
faut avoir soin de verser lentement l'acide dans l'eau ; l'opération inverse provoque une
réaction extrêmement violente avec projection d'acide.
Densité (20°C)
1,8305 g/cm3 (100 %)
1,8361 g/cm3 (98 %)
1,3028 g/cm3 (40 %)
1,1398 g/cm3 (20 %)
II – Procédés de fabrication de l’acide sulfurique
Ces voies dépendent tout naturellement des nombreuses possibilités pour obtenir des matières
soufrées.
Soit de gisement sédimentaire desquels il est extrait par fusion, notamment par le procédé
FRASH qui consiste à l’extraire à l’état fondu par l’air comprimé après dissolution par
injection de vapeur d’eau surchauffée à 160°C sous une pression de 17 bars.
Soit de l’épuration du gaz naturel : Procédé CLAUS
Par combustion de sulfure d’hydrogène (H2S) : 2H2S + 3O2 → 2SO2 + 2H2O
La combustion de H2S, très exothermique, est réalisée dans un four où l’apport d’oxygène est
assuré par l’air atmosphérique. La formation d’eau de réaction nécessite ensuite un traitement
des gaz identique à celui des gaz de décomposition d’acide, pour obtenir des gaz secs ne
contenant plus que SO2, N2 et O2.
Soit à partir de sulfures métalliques : Par grillage de sulfures métalliques comme la pyrite
(sulfure de fer), la blende (sulfure de zinc), la galène (sulfure de plomb) :
4FeS2 + 11O2 → 2Fe2O3 + 8SO2
2ZnS + 3O2 → 2ZnO + 2SO2
2PbS + 3O2 → 2PbO + 2SO2
o Les sulfures métalliques ont des teneurs en soufre variables : 50 % pour la pyrite (sulfure
de fer), 30 % pour la blende (sulfure de zinc).
o Le grillage s’effectue à une température voisine de 800-1000°C, fonction du type de
II.2.3 – Fabrication du gaz sulfureux
II.2.3.1 – Sections de fabrication de SO 2
Une fois fondu et filtré, le soufre est pulvérisé dans une chambre de combustion dans
laquelle est également introduit de l’air préalablement séché dans une colonne alimenté par
l’acide sulfurique de l’unité. L’air est en excès d’une part pour limiter à 1100°C la
température atteinte au cours de la réaction (1) très exothermique et d’autre part pour
fournir l’oxygène nécessaire à l’oxydation ultérieure réalisée lors de la réaction :
A la sortie du four on obtient un gaz ayant une composition volumique de 12% en SO2 et
10% en O2 et 78% de N2.
II.2.3.2 – Opérations de récupération d’énergie thermique
Une chaudière de récupération, en bout de four, dont les tubes de vaporisation produisent
une vapeur saturée à 260°C.
𝑺 𝑶𝟐 ( 𝑬𝒏𝒕𝒓 é 𝒆) − 𝑺 𝑶 𝟐( 𝑺𝒐𝒓𝒕𝒊𝒆 )
𝐓𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐗 ( 𝒆𝒏 % )= . 𝟏𝟎𝟎
𝑺 𝑶 𝟐( 𝑬𝒏𝒕𝒓 é 𝒆 )
II.4.4.2 – Courbe d’équilibre de conversion de SO 2 en SO3
Réaction isotherme
60 à 70% pour les gaz ayant
une teneur en SO2 allant de 8
à 12%.
430 610
II.4.4.3 – Nécessité d’un convertisseur à 4 lis de catalyseur
Donc pour obtenir un taux de conversion valable, il était impossible de réaliser un simple
passage direct du gaz sur le catalyseur par suite de l’évolution de température. Il est donc
nécessaire de concevoir le convertisseur avec 4 lits de catalyseur en général, entre lesquels
le gaz en cours de réaction est sorti et refroidi.
Le catalyseur est constitué d’un support de grande porosité (Kielselguhr, gel de silice...)
possédant une surface très importante sur laquelle est déposée la phase active : du
pentoxyde de vanadium (V2O5) dont la concentration varie de 5 à 10 % en masse.
Les gaz doivent arriver à 430°C sur le 1er lit, l’amorçage de la réaction exothermique
entraînant une montée en température jusqu’à un équilibre à 600°C correspondant à
60% du SO2 converti en SO3.
Entrée Sortie
Réaction isotherme
de SO2 non convertis seront
évacués à la cheminée après
Lit I
absorption et constituent une
teneur inacceptable vis-à-vis
des normes de pollution.
Réaction
A la base de l’absorbeur, sort un acide sulfurique concentré d’une pureté supérieur à 99,5% et à
100°C, qui est envoyé au stockage
En théorie, l’absorption de SO3 dans l’eau est très rapide et totale, mais en réalité, elle n’est
pas complète pour la raison suivante : le dégagement de chaleur provoque la vaporisation d’une
partie de l’eau, qui se combine avec SO3 pour former H2SO4 à l’état vapeur. Cet acide, du fait
de sa faible pression de vapeur, se condense sous forme de très fines gouttelettes qui restent
en suspension dans le courant gazeux et ne sont pas piégées dans l’eau.
En pratique, l’absorption de SO3 est réalisée dans l’acide sulfurique concentré (97,5 à 99 %
en masse), à une température de 70 à 100°C.
Le débit d’acide d’absorption doit être suffisant pour que la concentration en pied de colonne
d’absorption ne dépasse pas 99,5 %.
L’air atmosphérique est séché dans la tour de séchage par l'arrosage d’acide sulfurique fort. L’air
sec est aspiré par une turbosoufflante pour être envoyé au four comme air de combustion.