Grand Mémoire
Grand Mémoire
Grand Mémoire
A
MA
FAMILLE
i
REMERCIEMENTS
Ce mémoire est le fruit d’énormes efforts et sacrifices consentis pendant tout notre
parcours supérieur. C’est également le résultat du soutien et la collaboration de plusieurs
personnes à qui nous adressons nos sincères remerciements. N’ayant pas la possibilité de
remercier toutes les personnes qui ont contribué à sa finalisation, nous tenons toute fois à
remercier :
ii
AVANT-PROPOS
Dans le souci de répondre aux besoins des cadres supérieurs qualifiés, l’Ecole Supérieure
des Sciences Economiques et Commerciales (ESSEC) a été créée en 1979, il s’agit d’une
institution qui forme depuis une quarantaine d’années des managers dans les filières :
En formation permanente :
- Etudes Supérieures de Commerce (ESC) ;
- Etudes Professionnelles Approfondies (EPA)
En formation continue :
- Licence Professionnelle en Organisation et Management (LPOM) ;
- Master’s in Business Administration (MBA) ;
- Développement personnel ;
- Filière Doctorale.
Quant à la formation ESC, elle s’étale sur cinq ans dont deux années (premier cycle)
de formation générale et trois autres années (second cycle) de formation spécialisée. Les dites
spécialisations se font à travers les cinq options ci-après : Comptabilité Finance Audit,
Gestion Marketing, Gestion des Ressources Humaines (GRH), Ingénierie Economique et
financière et enfin Gestion du Commerce International et Supply chain (GCIT).
Au terme de cette formation, l’étudiant est tenu de rédiger un mémoire portant sur un
thème qui découle d’un problème identifié dans une entreprise ; mémoire qu’il devra soutenir
devant un jury et en contribution partielle à l’obtention du DESC. C’est ainsi que nous avons
rédigé ce mémoire, au terme de notre stage académique à la SCTIM MYLO.
Le dit mémoire porte sur le thème : « coûts cachés et performance financière d’une
entreprise du secteur agroalimentaire : une application à la SCTIM MYLO ». Ce sujet
nous permettra de concilier les exigences académiques et professionnelles, de fournir aux
lecteurs une base de travail pour les recherches futures dans ce domaine.
iii
RESUME
Nous nous sommes proposés dans le cadre de notre mémoire de fin de cycle, de faire une
analyse sur les coûts cachés à la SCTIM MYLO. Notre objectif principal est de montrer
l’influence des coûts cachés sur la performance financière de la SCTIM MYLO. De manière
spécifique, nous présentons les outils d’évaluation des coûts cachés utilisés à la SCTIM
MYLO, ensuite nous montrons les conséquences des coûts cachés sur la performance
financière de la SCTIM MYLO et enfin nous présentons les techniques à adopter pour
améliorer la gestion des coûts cachés de la SCTIM MYLO.
Les coûts cachés qui sont par nature complexe à estimer peuvent être révélateurs d’une
faille ou d’une anomalie dans une structure, le but de notre travail sera donc d’évaluer les
causes et les conséquences de ces dysfonctionnements.
Afin d’atteindre nos objectifs, nous avons procédé par une approche qualitative. Après
avoir collecté les informations à travers la recherche documentaire, les entretiens et les
observations nous avons décelé certaines anomalies telles que : une production non contrôlée,
le défaut de qualité des produits, les retards de livraison, une importante quantité des avariés
des produits, le vol des matières premières.
iv
ABSTRACT
We intended in the setting of our memory of cycle end, to make an analysis on the
costs hidden to the SCTIM MYLO. Our main objective is to show the influence of the costs
hidden on the financial performance of the SCTIM MYLO. In a specific manner, we present
the tools of assessment of the hidden costs used in the SCTIM MYLO, then we show the
consequences of the costs hidden on the financial performance of the SCTIM MYLO and
finally we present the techniques to adopt to improve the management of the costs hidden of
the SCTIM MYLO.
The hidden costs that are by complex nature to estimate can be revealing of a faille
or an anomaly in a structure, the goal of our work will be therefore to value the reasons and
the consequences of these dysfunctions.
v
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
vi
LISTE DES TABLEAUX
vii
LISTE DES FIGURES ET GRAPHIQUES
viii
SOMMAIRE
DEDICACES……………………………………....................................................................i
REMERCIEMENTS................................................................................................................ii
AVANT-PROPOS ...................................................................................................................iii
RESUME..................................................................................................................................iv
ABSTRACT.............................................................................................................................. v
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES............................................................................vi
LISTE DES TABLEAUX ………………...............................................................................vii
LISTE DES GRAPHIQUES…………………………………………………………………vii
ix
CHAPITRE 4 : ANALYSE DES RESULTATS DE RECHERCHE ET
RECOMMANDATIONS
SECTION 1 : ANALYSE DES RESULTATS DE RECHERCHE
SECTION 2 : RECOMMANDATIONS
x
INTRODUCTION GENERALE
Les fluctuations de l’environnement dans lequel évoluent les entreprises, les obligent à
redoubler d’effort et à constamment se réinventer afin de rester compétitives et performantes.
Le but premier de celles-ci serait de produire au maximum tout en minimisant les coûts. En
plus elles aimeraient réaliser des bénéfices au moindre coût. C’est ainsi que, certaines
entreprises croient minimiser leur coût sans savoir qu’elles supportent des coûts qui ne sont
pas enregistrés par la comptabilité. C’est pour cela que la plupart des PME africaines ferment
au bout de deux ans. On constate un manque de suivi de coûts. Ceci représente donc un
véritable frein à l’évolution d’une entreprise ainsi que les pertes qui pourront engendrer la
fermeture de celle-ci. La compétition entre les entreprises, augmenterait leur productivité et
faciliterait la croissance des petites entreprises, ainsi que l’émergence de grands conglomérats
africains. Les perspectives économiques en Afrique soulignent que la stabilisation
macroéconomique et les résultats en matière d’emploi sont meilleurs lorsque l’industrie tire la
croissance, ce qui suggère que l’industrialisation est un vecteur puissant de création rapide
d’emplois. Il ne suffit pas de produire mais aussi de contrôler ses coûts de production afin de
réaliser le maximum de bénéfice. Or, les économies africaines ne sont pas industrialisées. Des
changements structurels sont certes en cours mais au travers de la montée en puissance du
secteur des services qui, se caractérisent par l’informel, sa faible productivité́ , et son
incapacité́ à créer des emplois décents. Pour éviter le piège de l’informel et le chômage
chronique, l’Afrique doit s’industrialiser et créer de la valeur ajoutée pour ses abondantes
ressources agricoles et minérales, et ses autres ressources naturelles.
En Afrique centrale, l’économie est faible cela est dû au manque d’industries. Les
seules industries qui sont présentes n’arrivent pas à s’en sortir tout ceci à cause du manque de
suivi des coûts de leur entreprise. En termes de coûts, une évaluation de ces problèmes peut
être faite, pour permettre de rationaliser davantage les processus internes de l’entreprise. Il
n’est pas seulement important de connaître le coût complet d’un produit, d’une activité ou
d’une fonction. Il est aussi nécessaire de connaître les éléments tout à fait neutres ou qui
exercent un impact négatif dans le processus de création de la valeur, et qui, pour la plupart
des cas, échappent au modèle comptable en Afrique Centrale. Les emplois définitifs qui n’ont
pas de noms précis et normalisés, et qui ne peuvent être mesurés et surveillés selon des règles
précises et connues, ne sont rien d’autre que des coûts cachés pour l’essentiel, « les coûts
1
cachés trouvent leur origine dans des dysfonctionnements organisationnels qui proviennent
des comportements humains ».
Selon Savall à l’ISEOR (université Lyon) [1] : « les coûts cachés désignent à la fois
des coûts qui sont pris en compte mais dilués dans différents postes et des coûts qui ne sont
pas pris en compte et qui représente des manques à gagner. »1
Pour le cabinet de courtage et de conseil Gras Savoye Willis Towers Watson, les coûts
cachés sont des coûts qui n’apparaissent pas dans le system d’information de l’entreprise et
qui mettent généralement en difficulté sa performance.
1
Docteur agrégé en sciences de gestion. Il a travaillé pendant plusieurs années en entreprise comme cadre et
conseiller. Il a créé et il dirige l’ISEOR, l’institut spécialisé dans l’analyse socioéconomique des conditions et de
l’organisation du travail. Il est auteur de plusieurs livres dont Maitriser les coûts et performances cachés : le
contrat d’activité périodiquement négociable qu’il a coécrit avec sa collègue Véronique ZARDET.
2
La performance peut être défini comme étant « l'association de l'efficacité et de
l'efficience où l'efficacité consiste pour une entreprise à obtenir des résultats dans le cadre des
objectifs définis et l'efficience correspondent à la meilleure gestion des moyens, des capacités
en relation avec les résultats. »2
La performance de l’entreprise peut encore se définir comme le degré de réalisation du but
recherché ».
Durant ce stage nous avons travaillé au niveau du control de gestion qui nous a conduit
à faire plusieurs constats à la SCTIM MYLO :
- Le défaut de qualité de produit qui entraine un coût de production doublé ou un
affaiblissement de la productivité et de la performance financière de l’entreprise ;
- Le vol des matières premières qui entraine un gonflement de charge et une
diminution de l’efficacité de l’entreprise;
- Une production non contrôlée, ce qui entraine les coûts de stockage ou les ruptures
de stock ;
- Les retards de livraison importants qui diminuent le nombre de jours des ventes ce
qui fait en sorte que les produits arrivent à leur date de péremption avant d’être
livrés cela représente un frein de la performance financière.
Ces différents constats nous amènent à l’étude du thème sur : les déterminants de la
performance financière à travers les coûts cachés une application à la SCTIM MYLO. Il
sera pour nous tout au long de notre travail de déterminer le maximum de coûts cachés dans
cette structure afin qu’elle puisse les traiter.
Sous évalués car bien dissimulés, les coûts cachés constituent de véritables viviers
importants de performance une fois détectés et corrigés. La question principale dans notre
étude se stipule : Quelle est l’influence des coûts cachés sur la performance financière de
la SCTIM MYLO ?
Quels sont les outils d’évaluation des coûts cachés utilisés à la SCTIM MYLO ?
Quelles sont les conséquences des coûts cachés sur la performance financière de la
SCTIM MYLO ?
2
MALLOT J.L et JEAN C., L'essentiel du contrôle de gestion, édition d'organisation, Paris, 1998, P.182
L’instabilité de l’environnement dans lequel évoluent les entreprises, les oblige à redoubler d’efforts et à
constamment se réinventer afin de rester compétitives et performante
3
Quelles sont les techniques à adopter pour améliorer la gestion des coûts cachés de la
SCTIM MYLO ?
Pour répondre à ces interrogations il sera question pour nous de ressortir à la fin de ce
travail l'objectif principal qui est de : montrer l’influence des coûts cachés sur la
performance financière de la SCTIM MYLO.
Dans le but d’atteindre les objectifs escomptés, nous avons opté pour une démarche
structurelle composée de deux (02) parties, chacune subdivisée en deux (02) chapitres.
4
performance financière à travers les coûts cachés. Dans cette partie nous parlerons d’une part
des généralités sur les coûts cachés et la performance financière (chapitre 1) et d’une autre
part les liens entre les coûts cachés et la performance financière de l’entreprise (chapitre 2).
5
La maîtrise des coûts est un atout indispensable au bon fonctionnement d’une
organisation. Toute entreprise se doit de minimiser ses coûts afin d’être performante. D’où la
nécessité d’éviter tout coût supplémentaire qui pourrait ralentir l’efficience de l’entité. Malgré
tous ces efforts de contrôle de coût visible s’ajoutent les coûts cachés qui ont la particularité
de ne pas apparaître dans le système d’information de l’entreprise. Ces coûts cachés sont de
véritables freins pour la performance de l’entreprise c’est pourquoi on se pose la question de
comment les cerner et les maîtriser.
6
Toute entreprise ayant pour but de générer des richesses à moindre coût se doit d’être
optimale dans une optique d’efficacité et d’efficience. Néanmoins cela représente d’énormes
difficultés pour cette dernière. Elle devra alors adopter des mesures organisationnelles afin de
réaliser leurs différents objectifs qui lui va lui permettre d’être efficace et efficiente. Tout au
long de ce chapitre, il sera question pour nous de montrer les généralités sur la performance
financière et d’apporter les explications sur les coûts cachés. La section 1 qui nous offre la
notion de performance financière et la section 2 qui porte sur la notion de coûts cachés.
Pour l’atteinte de ses résultats attendus toute entité se doit de mobiliser autant de
ressources financières. C’est pourquoi elle doit se donner des moyens afin d’obtenir de
meilleurs résultats pour l’atteinte de ses objectifs. Il sera question pour dans cette section
d’éclaircir, de donner les fondements et les bases de la performance financière.
I-NOTION DE PERFORMANCE
La performance reste une notion difficile à cerner, la comprendre est chose non
simplifiée, néanmoins quelques auteurs ont réussi à la définir.
La performance est : « la réalisation des objectifs organisationnels quel que soit la
nature de la variété de ces objectifs. Cette réalisation peut se comprendre au sens strict
(résultat, aboutissement) ou au sens large du processus qui mène au résultat3. »
3
BOURGUIGNON A. « peut-on définir la performance ? », revue française de la
comptabilité, n 269.
7
1.2. Type de performance
8
Le souci d'évaluer les performances financières des entreprises s'est développé́ de plus
en plus au cours des deux dernières décennies. On entend par « évaluation des performances »
une analyse basée sur des indicateurs standards et des ratios financiers visant à mesurer le
niveau de performance et de risque d'une entreprise. Les dits indicateurs sont le plus souvent
repartis en quatre principaux volets: à savoir l'analyse de portefeuille, de l'efficience et de la
productivité́ , et pour finir celle de la profitabilité́ et de la gestion financière.
En évaluant leurs performances financières, ces entreprises se donnent ainsi les
moyens de déceler leurs forces et leurs faiblesses et également de suivre leur évolution dans la
recherche de la viabilité́ financière. Ces informations profitent aussi bien aux actionnaires
qu’aux dirigeants de l’entreprise qui les utilisent pour déterminer le type de support qu'ils
doivent apporter et en mesurer l'efficacité́ ; qu'aux investisseurs qui s'en servent pour identifier
de potentielles sources d’investissement.
L’efficacité est le degré de réalisation des objectifs. On considère qu'une activité
est efficace si les résultats obtenus sont identiques aux objectifs définis. Mais,
pour évaluer l’efficacité d’une organisation de manière absolue, il faut s'assurer
que l'organisation est en adéquation avec son environnement, c'est-à-dire qu'il faut
tenir compte des perceptions des divers intervenants et des groupes concernés par
la vie de cette organisation, notamment des salariés eux-mêmes. On pourra alors
parler d'organisation efficace.
L’efficience est le rapport entre les ressources employées et les résultats atteints.
Un groupe est efficient s’il respecte l’enveloppe des moyens attribués ou s’il
obtient un meilleur résultat que celui fixé avec des moyens similaires. L’efficience
se mesure avec un ratio : résultats obtenus / frais engagés. Ce calcul permet de
s'assurer que l'entreprise utilise de manière optimale ses ressources.
II- Indicateurs de la performance.
Les indicateurs de la performance d'une entreprise sont des grandeurs financières qui
permettent de mesurer la performance des entreprises en valeur monétaire. Ces indicateurs
sont multiples et dépendent d'une organisation à une autre. De manière générale, ces
indicateurs peuvent être regroupés en indicateurs de structures et ceux d'activités.
1.1 Indicateur de la structure financière
Les indicateurs de structure sont ceux qui sont fournis par les éléments émanant du
bilan tel que le fond de roulement, la solvabilité, la liquidité, la trésorerie...
9
Les indicateurs d'activités sont des grandeurs financières tirées du tableau de formation des
résultats comme la rentabilité, le cash-flow, l'autofinancement.
Il faut noter que deux ratios interviennent dans l'analyse de la performance financière à savoir:
10
vente de marchandise (négoces) et de la production vendue de biens et de services
(production). Les principaux aspects de l'analyse du CA visent la dynamique du CA la
structure des activités, le système de facteur explicatif de l'évolution du chiffre d'affaire.
3. Analyse des indicateurs de résultat
3.1. Le compte de résultat
Le compte de résultat est un document comptable de synthèse et un outil d'analyse. Il
détaille la constitution du résultat, les produits correspondent au gains (ou recette) obtenu par
la réalisation des opérations industrielle, commerciale et Financière et les charges
correspondent aux coût (ou dépenses) occasionnés par ces opérations. La différence entre les
produits obtenus et les charges correspondantes permet l'obtention d'un résultat global du
type: Résultat = Produits – charges
Les comptes de résultats présentent un double intérêt :
- la détermination d'un résultat et la formulation d'une appréciation d'ensemble sous les
performances économiques de la période.
- La récapitulation exhaustive des éléments des produits et de charge qui ont contribué à sa
réalisation et l'identification des facteurs favorables et non favorable qui l'on influencer.
Les informations du compte de résultat sont structurées par types d'activité, par types
d'opération ainsi les opérations liées à l'activité de base de l'entreprise (industrielle et/ou
commerciales) constituent les opérations courantes. Elles ont un caractère ordinaire, habituel
répétitif et comprennent les opérations d'exploitation et Financière. Par opposition, les
opérations exceptionnelles ont un caractère accidentel non répétitif.
3.2.1. Analyse des indicateurs intermédiaires de résultat
3.2. 2. Analyse de l'excédent brut d’exploitation
L'EBE est le premier solde intermédiaire de gestion qui présente une signification en
terme de rentabilité, il indique la contribution de l'exploitation à la formation des résultats de
l'entreprise. Cet indicateur met en évidence les performance économique d'une entreprise sur
le plan industriel et (ou) commercial. Sa valeur est indépendante du système d'amortissement
adopté, de la politique Financière et fiscale et les éléments exceptionnels. Cela permet des
comparaisons intra sectorielle pertinentes.
Il est calculé par la différence entre d'une part la valeur ajoutée produite éventuellement
augmentée des subvention d'exploitation accordée à l'entreprise et, d'autre part les frais de
personnel et les impôts à la charge de l'entreprise (non comprise les impôts sur les bénéfices.
L'excèdent brut d'exploitation mesure le profit économique brut provenant du cycle
d'exploitation. Il représente ce qui reste à l'entreprise de la valeur ajouté un indicateur du
11
surplus monétaire potentiel dégagé par les activités industrielles et commerciale. C'est la
ressource fondamentale que l'entreprise tire régulièrement du cycle de son exploitation.
12
Il représente la synthèse du résultat courant et exceptionnel corrigé par la participation de
salarié et les impôts sur les bénéfices.
4. Analyse des indicateurs de résultat monétaire
4.1. Le concept de cash-flow
Le résultat comptable ne caractérise pas le potentiel de liquidité de l'entreprise, parce
qu'il englobe autant les produits et les charges monétaire, qui des produits et charges non
monétaire (calculés). Le flux net monétaire dégagé par l'activité d'une entreprise est connu
sous la dénomination de surplus monétaire. En pratique la notion de surplus monétaire est
désignée par une série de terme qui ont souvent une contenue différent selon les auteurs ou le
pays ; on parle par exemple de cash-flow, capacité d'autofinancement. Le cash- flow signifie
le surplus monétaire généré par une opération particulière ou par l'ensemble des activités de
l'entreprise.
4.2. La capacité d'autofinancement (CAF)
La CAF est un surplus monétaire net global le qualificatif de « net » signifie que cet
indicateur est calculé après impôt le caractère global s'explique par le fait qu'il est généré par
toute l'activité de l'entreprise. Par rapport à l'excédent brut d'exploitation que représente un
flux monétaire généré seulement par l'exploitation la CAF tient compte de toutes les activités
de l'entreprise : l'exploitation financière, exceptionnelle. La CAF peut être calculée par la
méthode soustractive ou par la méthode additive.
5. Analyse de la rentabilité par la méthode des ratios
Généralement la notion de rentabilité est liée à celle de profit, elle présente l'aptitude
d'une entreprise de dégager un résultat compte tenu d'un investissement.
En effet, le ratio de rentabilité a un caractère relatif ; l'aptitude à dégager des résultats doit être
juger relativement au moyen mis en œuvre pour l’obtenir. Dans ce but, l'analyse utilise les
ratios de rentabilité d'exploitation, économique et financière.
13
La rentabilité économique mesure l'efficient des moyens économiques de l'entreprise à
travers les résultats qu'ils génèrent. Le calcul des ratios de rentabilité économique indique les
indicateurs suivants :
- Indicateur de résultat : EBE, RE, RN.
- Indicateur de moyens économiques
At = Actif total
AEB = Actif économique brut : immobilisation brut + BFR
AEN = La rentabilité économique nette : immobilisation nettes + BFR
5.3. Analyse de la rentabilité financière
La rentabilité financière est un indicateur qui permet la comparaison du résultat de
l'entreprise aux apports de actionnaires. Si la rentabilité économique étant le point de mise du
gestionnaire (même si, de fait, le gestionnaire la surveillera aussi pour veiller à satisfaire
l'actionnaire).
Cet indicateur permet au premier niveau l'appréciation de l'utilisation des rapports des
actionnaires, apports enrichi au fil du temps par l'activité de production et/ ou de
commercialisation et les résultats nets qu'elles ont dégagé, et qui ont été mis en réserves.
En somme, la performance financière est une notion qui a plusieurs aspects, pour
qu’une entreprise puisse atteindre ses objectifs elle doit tenir compte de tous ces différents
indicateurs. Et se réajuster si les indicateurs ne sont pas significatifs. En faisant ce genre
d’analyse il sera difficile pour une entreprise de ne pas être performante.
14
Sous évalués car bien dissimulés, les coûts cachés constituent de véritables viviers de
performance une fois détectés et corrigés. Ils augmentent les charges de l’entreprise sans que
celle-ci ne s’en rend compte. Hors toute entité aimerait réaliser des profits à moindres coûts. Il
est alors préférable pour celle-ci d’adopter des techniques qui lui permettront de réduire autant
de coûts que possible. Dans cette section nous allons montrer les différents types de coûts
cachés ainsi que leur caractéristique.
1.1. Définition
Le concept de coût caché a été́ mis en évidence par la théorie socio- économique des
organisations (ISEOR, 1973-1978) issu des courants structuraliste (relation structures –
comportements - résultats) et comportementaliste et béhavioriste (comportements -résultats).
Cette théorie considère l’entreprise comme un ensemble de structure de travail en interaction
avec les comportements du personnel. Le fonctionnement de l’entreprise se décompose en un
bon fonctionnement et des dysfonctionnements.
Pour remédier aux dysfonctionnements, l’entreprise va mettre en œuvre des actions
correctives appelées actions de régulation.
Un coût est dit caché s’il est phénoménologique, s’il est étroitement associé à la notion
de performance. Un coût caché peut être défini comme n’ayant pas d'existence dans le
système d'information de l'entreprise. Ainsi, on ne le trouvera ni au sein des écritures
comptables, ni dans les tableaux de bord.
Les coûts cachés sont la traduction monétaire des activités de régulation liées à la qualité́
du fonctionnement de l’entreprise. Les actions de régulation peuvent avoir comme
conséquence :
L’utilisation de temps supplémentaire pour résoudre un problème ; un sursalaire, un
surtemps. Une perte de production ou une non-production ou bien encore, une non - création
de potentiel.
Une surconsommation de matière, le recours à des acteurs externes à l’entreprise ; un
sursalaire.
1.2 Les types de coûts cachés
15
Un coût caché est la conséquence d’un dysfonctionnement. Il est la traduction monétaire des
perturbations subies par l’entreprise et des mécanismes de régulations qu’elle met en place
pour atténuer leurs effets. Les coûts cachés sont classés en deux catégories : les surcharges et
les non produits.
Ces coûts sont dilués dans les différentes écritures comptables de l'entreprise, et ne sont
donc pas clairement identifiés par des lignes spécifiques, c'est pour cette raison qu'ils font
partie de la catégorie des coûts cachés, On trouve les surcharges suivantes :
Les Sursalaires: en cas de salaires versés sans contrepartie d’une activité́ (accident du
travail) ou de différentiel de salaire entre un titulaire (non payé) et son remplaçant
(intérimaire) c’est l’utilisation inappropriée du temps professionnel en rapport avec le
coût salarial.
Les Surtemps : qui correspondent à des activités de régulation qui prennent du temps
supplémentaire
Les Surconsommations : en cas de perte ou de consommation excessive de matières
premières ou d’énergie (rebuts, déchets, produits non conformes, etc.) quantités de
produits consommés en plus pour réguler les dysfonctionnements.
Ce sont les coûts issus d'une absence de production à cause des dysfonctionnements. Ce
sont également des temps rémunérés qui ne se traduisent pas par un produit.
Telle que :
Non-production : qui surviennent en cas d’absence d’activité ou d’un arrêt de travail c’est
la baisse de la production en cas de dysfonctionnement. Les différents
dysfonctionnements font que la production est plus faible par rapport à l’objectif, d’où
vient le manque à gagner qui traduit la non performance cachée.
Non création de potentiel et les risques qui correspondent à des régulations futures
(non création de potentiel) ou probables (risques).
16
2. Le cadre managérial des coûts cachés : le contrôle de gestion socio- économique
17
systèmes comptables traditionnels, comme ABC/ABM ou UVA, il mobilise la méthode
extracomptable des coûts cachés considérant que les systèmes comptables traditionnels
négligent une part importante des coûts valeurs des activités humaines.
18
qualitatif, un module financier et un module de présentation des résultats visant à produire un
« effet-miroir » auprès des personnes interviewées.
Le module qualitatif
Les dysfonctionnements sont identifiés lors d’entretiens qualitatifs avec l’encadrement
et au moins 30% du personnel de l’organisation diagnostiquée. Ils sont repérés dans six
thèmes qui constituent des variables explicatives du fonctionnement : les conditions de travail,
l’organisation du travail, la communication-coordination-concertation, la gestion du temps, la
formation intégrée, la mise en œuvre stratégique.
Le module financier
Le diagnostic qualitatif en amont pour enrichir et affiner le questionnaire et en aval de
l’enquête quantitatif pour illustrer, commenter, expliciter ou infirmer les résultats du
diagnostic quantitatif. Ce diagnostic se fait via des entretiens individuels semi-directifs et/ou
des entretiens collectifs, des observations. Le calcul des coûts cachés suit un modèle général
de calcul présenté Tableau 1. Pour les calculer, de nouveaux entretiens, cette fois quantitatifs
et financiers, sont menés auprès de l’encadrement de l’organisation diagnostiqué. Ces
entretiens consistent d’abord à repérer la cause des dysfonctionnements au moyen de cinq
indicateurs : l’absentéisme, les accidents du travail et les maladies professionnelles, la rotation
du personnel, les défauts de qualité et les écarts de productivité directe (sous productivité
directe ou sous efficacité).
Accident de
travail
Taux de
19
rotation du
personnel
Défaut de
qualité
Ecart de
productivité
directe
Source : ISEOR 1974-2017
Puis les coûts cachés sont évalués au travers des coûts des conséquences des
dysfonctionnements appelées « actes de régulation ». L’évaluation se fait au moyen de six
composants :
Les surconsommations qui correspondent à des biens ou des services consommés en
excès ;
Les sursalaires qui sont utilisés lorsqu’une activité est réalisée par une personne
titulaire d’une fonction mieux rémunérée que celle qui devrait l’assumer, ou lorsque
des salaires sont versés à des personnes absentes ;
Les surtemps qui correspondent à des activités de régulation qui prennent du temps
supplémentaire ;
Les non productions qui surviennent en cas d’absence d’activité ou d’un arrêt de
travail ; les non créations de potentiel et les risques qui correspondent à des
régulations futures (non création de potentiel) ou probables (risques).
Les régulations des dysfonctionnements sont coûteuses et engendrent des pertes de
valeur ajoutée car elles sont de deux types : les activités humaines et les surconsommations de
biens, matières ou services.
Les temps humains passés à réguler des dysfonctionnements sont valorisés à la
contribution horaire à la valeur ajoutée sur coût variable qui est égale au rapport de la marge
sur coûts variables (ou valeur ajoutée sur coûts variables) sur le nombre d’heures de travail
attendue.
Les surconsommations de biens ou services sont évaluées à partir des coûts effectifs
des biens et des services (coût de revient d’achat).
20
La présentation du diagnostic socio-économique une fois réalisé, le diagnostic est
présenté aux personnes interviewés dans une séance appelée « effet-miroir » pour valider
collectivement, par consensus, les dysfonctionnements et les coûts cachés identifiés.
Une fois validé, le diagnostic sert de plateforme de travail au groupe de projet
socioéconomique. Son rôle est d’inventer des solutions pour réduire les dysfonctionnements
identifiés et convertir les coûts cachés en performances. Une fois mises en œuvre, les
solutions sont évaluées pour mesurer la réduction des dysfonctionnements et des coûts cachés
ainsi que les performances engendrées.
2.2.3. L’axe outils du contrôle de gestion socio-économique
Les outils sont utilisés par tous les managers de l’entreprise. Ils sont au nombre de six
pour instrumenter les six domaines considérés comme cruciaux de la performance socio-
économique et créer une cohérence managériale intra-organisationnelle minimale :
La gestion du temps,
La grille de compétences,
Le tableau de bord de pilotage,
Le plan d’actions stratégiques internes et externes,
Le plan d’actions prioritaires,
Le contrat d’activité périodiquement négociable
Elles ne sont pas statiques car dépendent des différents coûts cachés rencontrés dans
l’entreprise et de la façon dont on décide de les aborder.
21
méthode d’évaluation QQFI (Qualitative, Quantitative et Financière), elle permet de
suivre aussi bien l’évolution du personnel que de l’entreprise à travers les indicateurs
une fois le projet mis en place. L’idée c’est d’organiser les informations de natures
différentes au sein d’un instrument de pilotage décentralisé́ .
Il s’agit alors des différentes méthodes qui sous-tendent l’intervention socioéconomique.
Dans le souci de veiller à ce que cette dernière soit bien déployée dans l’ensemble de
l’entreprise, la démarche HORIVERT accompagne l’innovation socioéconomique.
L’intervention socioéconomique s’accompagne d’une démarche HORIVERT. A travers son
action horizontale qui implique l’équipe de direction et son action verticale qui implique les
personnels dits d’exécution, elle a pour but d’assurer une meilleure intégration de
l’intervention socioéconomique. L’intervention socioéconomique est donc tout un processus
avec un ensemble de méthodes mises à la disposition des entreprises pour gérer au mieux les
coûts performances cachés.
Pour bien piloter les coûts cachés il faut construire des Tableau de bord de pilotage, pour cela
on va tout d’abord élaborer un certain nombre d’indicateurs qui vont permettre de suivre ces
coûts cachés. Actuellement on va suivre les étapes suivantes pour construire les indicateurs :
L’absentéisme
Les accidents de travail
Les arrêts de production
Les retards de livraison
Les pertes facturées non réceptionnées
22
Le matériel non conforme
Les pièces de rechange
Les sur starises
Bien après cela on va définir les objectifs de l’entité par rapport aux dysfonctionnements
listés:
L’étape suivante consiste à déterminer les variables d’action et les indicateurs relatifs à
chaque objectif :
23
maintenues
Pour piloter les Coûts cachés, on va faire appel à un tableau de bord, en utilisant des
indicateurs et des ratios de suivi de ces coûts ainsi qu’un certain nombre d’action pour les
diminuer, il va permettre également de faciliter la lecture de tous les dysfonctionnements en
termes de coûts, actions/solution et indicateurs de suivi.
Formation en
sécurité
Nombre
Organiser des
d’accident/nombre de
tournées inopinées sur le
Accident de tournées.
terrain.
Travail
Coût caché/ Coût de
Sensibiliser le
revient
personnel
24
Nombre de
formation /an
Maintenance Nombre
préventive d’arrêts/nombre de machines
les arrêts de production
TPM maintenues
Coût C / CR
TPM
Nombre de
retours/nombre de
Les matières premières Qualité du délai livraison
clients export. Coût caché sur starise/
et les produits
Coût de revient
Nombre de
Respect des réclamation/nombre
commandes. livraison.
Qualité du service
client.
Nombre de
retard/nombre client
25
Coût caché pertes/
Coût de revient
Les
pertes facturées non
réceptionnées.
Source :
26
La méthode SOF (Social, Organisationnel et Financier):
Ce mode d’évaluation : le SOF, analyse du module Social Organisationnel et Financier,
ou la méthode QQFI ‘’qualitative, quantitative, et financière’’. Cette méthode, appliquée par
l’ISEOR, socio-économique consiste donc à découvrir le gisement de ressources financières
affectées à la régulation des dysfonctionnements et des anomalies
et dont une partie peut être mobilisée pour des activités de création de valeur économique.
Les coûts cachés liés à un indicateur de dysfonctionnement ne sont pas proportionnels à la
fréquence du phénomène observé, le calcul des coûts cachés fondé sur des standards paraît
difficilement applicable.
Les étapes de la méthode :
1- Le module social :
Le Diagramme de Pareto:
27
Le diagramme de Pareto est un moyen simple pour classer ces dysfonctionnements par
ordre d’importance. Ce diagramme et son utilisation sont aussi connus sous le nom de "règle
des 20/80" ou la loi ABC. Le diagramme de Pareto est un histogramme dont les plus grandes
colonnes sont conventionnellement à gauche. Une ligne de cumul indique l'importance
relative des colonnes, pour notre cas l’importance des anomalies en matière de coûts cachés.
La popularité des diagrammes de Pareto provient d'une part parce que de nombreux
phénomènes ‘’anomalies’’ observés obéissent à la loi des 20/80, et que d'autre part si 20% des
causes produisent 80% des effets ‘’ coûts cachés’’, il suffit de travailler sur ces 20% pour
influencer fortement le phénomène, c’est à dire essayer de les attaquer. En ce sens, le
diagramme de Pareto est un outil efficace de prise de décision.
Autrement, pour notre cas de l’atelier phosphorique, le diagramme de Pareto fait
apparaître les causes ou les anomalies les plus importantes qui sont à l'origine des
dysfonctionnements et par conséquence les réparations. Sachant que 20% des causes sont à
l'origine de 80% des coûts cachés.
Construction d'un diagramme de Pareto:
A partir de données recueillies on va suivre les étapes suivantes :
En définitive, les coûts cachés peuvent se présenter sur plusieurs formes et certaines fois
ils sont dissimilés dans les coûts visibles. C’est pourquoi les managers ont du mal à les
connaitre et leur évaluation n’est pas toujours évidentes. Néanmoins plusieurs outils et
méthodes sont utilisés afin de réduire ces coûts. La réduction des coûts est importante pour
toute entreprise qui souhaiterait être performante.
28
CHAPITRE 2 PRÉSENTATION DE LA SCTIM MYLO ET LIENS
ENTRE LA PERFORMANCE FINANCIÈRE ET LES COÛTS
CACHÉS
En quête du positionnement afin d’être leader sur le marché, toute entité se fixe des
objectifs à court, à long et moyen terme pour obtenir cette place. La satisfaction de la clientèle
est la préoccupation principale de ces entités. C’est pour cela qu’il important pour une entité
de définir sa stratégie de performance afin de satisfaire sa clientèle mais en même temps de
minimiser ses coûts.
Le long de ce chapitre, il sera question pour nous de présenter la SCTIM MYLO dans
tout son ensemble en section 1 ; et de décrire le lien entre la performance financière et les
coûts cachés en section 2.
La SCTIM MYLO est une entreprise qui est dans le secteur agroalimentaire. A cet effet,
le secteur d’activité correspondant à l’ensemble des entreprises du secteur primaire qui
produisent des aliments et du secteur secondaire qui transforment ceux-ci en aliments
industriels.
1.Définition
L’industrie agroalimentaire est l'ensemble des activités industrielles qui transforment des
productions alimentaires issues de l'agriculture ou de la pêche en aliments industriels destinés
essentiellement à la consommation humaine (secteur agroalimentaire).
29
Il regroupe deux ensembles (n'est pas comptabilisé la part de secteur agricole composé
des producteurs fermiers et leurs innombrables productions et transformations fermières de
faibles volumes qui sont commercialisées en vente directe) :
le secteur agricole, qui élève le bétail (cheptels moyens à importants), cultive les
végétaux (grandes cultures) et vend les productions agricoles obtenues à l'industrie
agroalimentaire ;
l'industrie agroalimentaire, qui transforme le bétail et les végétaux cultivés en produits
alimentaires industriels.
2. L’industrie laitière
L'industrie laitière est l'industrie agroalimentaire qui achète le lait cru réfrigéré
(principalement de vache mais aussi de brebis et de chèvre) aux éleveurs pour le transformer
en produits laitiers (lait standardisé, yaourt, beurre, etc) ou des sous-produits (poudre de lait).
Les procédés industriels de traitement du lait incluent quasi-systématiquement la
normalisation.
Le lait est la base de nombreux produits laitiers, comme le beurre, le fromage de différents
types de lait ou les yaourts. Certains produits de lait transformés sont utilisés dans les
industries agroalimentaire, chimique et pharmaceutique : lait concentré, lait en poudre,
caséine ou lactose. Le lait de vache et le petit lait servent aussi dans l’alimentation animale.
Le lait est composé principalement d'eau, de matière grasse, de protéines et de calcium.
L'industrie agroalimentaire fait vivre certaines campagnes car elle maintient le tissu de
producteurs laitiers dans certaines zones rurales (notamment les zones d'AOP) pour qui elle
est l'une des principales ressources.
30
Les vertus du yaourt
Incontestablement, le yaourt possède plusieurs qualités. La plus évidente est l’apport en
calcium, indispensable notamment pour la croissance des enfants et pour la solidité des os.
L’apport en protéines est également notable, d’autant que, prédigérées par les ferments
lactiques, elles sont mieux assimilées par le corps. Le yaourt est aussi excellent pour la
flore intestinale. Il est aussi l’allié indispensable des régimes, grâce à ses protéines, qui
aident à atteindre l’impression de satiété et consomment plus d’énergie pour la digestion.
Les substances cachées dans les yaourts
Les procédés de fabrication des yaourts et des laits fermentés se caractérisent par trois
grandes étapes : la préparation du lait, la fermentation et les traitements post fermentaires du
produit. Le diagramme de production diffère selon le type de produit (yaourt ferme ou brassé)
et présente des variantes selon sa teneur en matière grasse et son atome.
La matière première utilisée (lait frais, lait combiné ou mélange des deux) doit être
standardisée en matière grasse enrichi en protéine et éventuellement sucré pour répondre aux
spécifications nutritionnelles et organoleptiques des produits.
31
45°C. Cette température correspond à l’optimum de développement symbiotique des bactéries
lactiques.
c- Conditionnement et stockage
Les yaourts conditionnés dans des pots en verre ou en plastique sont stockés en chambre
froide à 4°C.
La qualité est évaluée par le degré de satisfaction du client, il revient alors aux clients de
décider si la qualité est bonne ou pas. Toutes les entreprises cherchent à satisfaire leur client.
Pour cela ils travaillent autour de la qualité de leurs produits et services. Ainsi la gestion de la
qualité concerne autant la production que l’organisation.
32
33
SECTION 2 LIENS ENTRE LA PERFORMANCE FINANCIERE ET LES COÛTS
CACHES
Cette section, nous permettra de décrire les coûts cachés et de montrer comment ça
affecte la performance financière de la SCTIM MYLO. Il est important de noter que
l’ensemble des coûts cachés qui seront décrits, ont été détecté lors de notre phase
d’observation et dans le cadres de quelques discussions avec les employés. C’est par la
suite que nous avons réalisé une étude méthodologique concernant l’un d’eux. Étant
donné l’énormité de ces coûts cachés, ils ne seront pas tous traités dans le cadre de notre
recherche nous décrirons dans cette section les coûts cachés liés à la logistique, les coûts
cachés liés au marketing, les coûts cachés liés au paiement des salaires, les coûts cachés
liés au vol des matières premières, les coûts cachés liés au défaut de fabrication des
produits et les coûts cachés liés à l’absence du contrôle interne et de l’absence de manuels
de procédures.
1.3 coût cachés des avaries dus au marketing
34
performance financière adéquate. Le fait de ne pas pouvoir vendre ses produits diminue
considérablement la performance financière on assiste à un gonflement de charges.
Le cout de la non qualité peut être défini comme : « la différence entre le prix de revient
actuel du produit et son cout réduit, s’il n’y avait aucune erreur et aucun défaut durant la
conception la réalisation, la commercialisation et l’utilisation. » Alazard et Separi (2010). La
qualité représente un élément essentiel à la performance des organisations, cela montre que la
meilleure qualité permet de réduire les couts de production, des retours clients et de gestion
des insatisfactions.
Le coût d'un défaut qualité varie en fonction de sa découverte c’est une évidence qu'il
est bon de rappeler : plus un défaut qualité est découvert tardivement, plus il coûte cher. En
effet, au fil du processus de fabrication ou de transformation, la matière, le produit, subit des
opérations qui lui confèrent de la valeur ajoutée.
35
3. Les coûts cachés dus à l’absence de manuel de procédure
Il est évident qu’une entreprise détenant un système de contrôle interne pourra mieux
anticiper les risques financiers, opérationnels et légaux. Que ce soit par exemple, pour éviter
des coûts excessifs ou des pertes de revenus dus à des mauvaises décisions de gestion, tout
gestionnaire reconnaîtra que l’implantation de mesures efficaces pour un meilleur contrôle
interne est souvent moins coûteuse que les coûts engendrés par les conséquences de son
absence.
Bien entendu, tout type d’entreprise possède ses particularités au terme d’un système de
contrôle interne. Toutefois, nous pouvons observer des recommandations similaires pour les
ventes, les achats, l’inventaire et les salaires pour l’ensemble des entreprises.
Cette situation peut paraitre surprenante mais à la SCTIM IMYLO, la majeure partie des
taches des employés ne sont pas encadrés par un manuel de procédures et cet état des choses
expose l’entreprise à de grands risques et l’entreprise n’est pas à l’abri des coûts cachés qui se
produisent pendant la réalisation des opérations. On observe alors une altération de la qualité́
et de la fiabilité́ de l’information produite qui engendre des mauvaises décisions de gestion
constituant des pertes financières et des manques à gagner pour l’entreprise.
36
ne sait pas qui fait quoi, qui l’a déjà̀ fait et quand. Ce qui peut également être la cause
d’erreurs.
Dans bon nombre d’entreprise, le service des ressources humaines est là pour
s’occuper des charges du personnel. C’est l’une de leur mission principale, ils ont donc
l’aptitude et l’habilité de mener à bien leur mission. A cet effet la tâche du paiement de salaire
est une mission très délicate car la moindre erreur engendre des coûts supplémentaires. Le
responsable des ressources humaines doit être apte à réaliser cette tâche et être aussi très
vigilant. Pourtant, à la SCTIM MYLO, lors des paiements des salaires, ce n’est pas le
responsable des ressources humaines qui s’en occupe. Nous notons que c’est le responsable
des achats qui s’occupe de cette tache importante. Hors celui-ci n’a pas la qualité requise pour
cela, en plus il est en manque d’information et ceux de manière continue. Ce qui fait en sorte
qu’il y’a beaucoup de problèmes ; car la tâche à exécuter n’est pas faite par une personne
compétente. Étant donné qu’il ne maitrise pas les employés de cette structure, il se trompe
régulièrement lors des paiements. On observe notamment des employés qui ont démissionné
mais dont leur salaire continue à passer. C’est donc un gonflement de charges ce qui affecte
directement la performance financière de l’entreprise. L’entreprise dépense sans le savoir et il
n’y’a pas des mesures barrières face à ce genre de situation. C’est une désorganisation totale
qui empêchera l’entreprise à atteindre sa performance financière. De tels comportements ne
devraient pas être accepter. Aucune sanction n’est faite à cet effet, pourtant c’est un gros
problème car c’est un affaiblissement de la performance financière, tous ces coûts à cause du
manque de compétence, de vigilance et d’un laissé aller.
37
MYLO. Ils ne disposent pas des indicateurs nécessaires pour évaluer ce phénomène.
L’absentéisme est une réalité qui concerne de nombreuses entreprises, tous secteurs
économiques confondus. Il représente un fléau pour de nombreuses entreprises : l’absence
d’un salarié perturbe le fonctionnement de la société, et engendre un coût de remplacement
élevé. Dans cette entreprise, on remarque un problème d’absence régulier aux postes de
travail. Le travail attendu n’est pas celui qui est fourni. Les employés s’absentent beaucoup
car ils n’ont pas de compte à rendre à quelqu’un. Il y’a toute une désinvolture de participation
aux tâches à effectuer ; Un affaiblissement de la productivité et de la performance de
l’entreprise dû au retard, au manque de qualité ; l’entreprise se voit forcer de réorganiser les
collectifs de travail pour combler les absences, souvent à la dernière minute la charge de
travail doit être redistribuée, en répartissant les tâches du salarié absent à d’autres salariés, ce
qui n’est pas toujours apprécié. Cela peut affecter les équipes de travail et la motivation
générale des autres salariés. Parmi les causes liées à l’absentéisme du personnel de la SCTIM
MYLO elles sont différentes : les maladies, es accidents de travail, les absences non justifiées,
les congés exceptionnels, les formations professionnelles. Ensuite, il y a le stress. Les salariés
stressés sont irrités, fatigables, ont des sautes d’humeur… et cela peut aboutir à l’épuisement
professionnel et provoquer de l’absentéisme. La mobilisation pour la reconnaissance du burn-
out comme maladie professionnelle témoigne de la dégradation des conditions de travail et
des conséquences du stress sur la santé mentale des salariés.
Le détournement des matières premières est un fléau social existant dans la majorité des
entreprises. Beaucoup de licenciement sont fait à cause des vols de matières premières c’est
un véritable coût pour l’entreprise. Ce qui vient être un frein dans l’atteinte de ses objectifs.
Des dépenses fictives car ce qui devrait être utilisé pour une tache précise est détourné et ainsi
le même travail un observe un coût double pour le remplacement de la marchandise volée.
L’entreprise se procure des matières premières à des coûts généralement excessifs puis celles-
ci sont détournées par les employés. Nous constatons qu’au sein de la SCTIM MYLO il y’a
un manque de suivi des matières premières lors de la gestion de stock et lors de la production.
Aucun system de control n’est mis sur pied afin de vérifier si la quantité de produit sorti du
magasin est celle qui est utilisée lors de la production. C’est pour cela que le vol est récurrent
dans cette structure. Pour cette structure remarquer un cas de vol ou prouvé qu’il y’a vol est
38
très difficile. Cela demanderait une vigilance très efficace de la part des dirigeants, mais ceux-
ci ne font pas attention pour ce genre de chose. Pourtant ils dépensent énormément pour se
procurer ces matières premières, c’est dommage de mettre tant d’effort pour que cela soit
détournées par les employés.
plus des dommages matériels, les avaries peuvent entraîner divers frais (avaries-frais)
exposés en vue de préserver les objets assurés d'un dommage ou d'une perte matérielle, ou
d'en limiter l'importance, ou encore de permettre aux marchandises de terminer leur
voyage interrompu ou terminé ailleurs qu'au point prévu de destination.
39
Par exemple, les dommages subis par une machine peuvent avoir pour conséquence
d'obliger l'exportateur à faire revenir cette machine à son usine, à la réparer ou
reconditionnement et à la renvoyer à son acheteur, d'où les frais de retour, de remise en
état et de réexpédition souvent élevés.
En somme, il devient important pour nous d’avoir des éclaircis sur le lien entre la
performance financière et les coûts cachés. Il existe dans toutes les entreprises des gisements
de performance qui restent largement inexploités comme on bien pu le constater à la SCTIM
MYLO. Les coûts cachés sont des coûts qui n’apparaissent pas dans le système comptable.
Ils sont très souvent fondus dans le coût des produits et des activités. Même s’ils n’ont pas
d’existence dans le système d’information de l’entreprise, ils peuvent mettre en difficultés sa
performance et même son existence.
La plupart du temps, les coûts cachés proviennent d’un dysfonctionnement humain, lié à
l’organisation, au management, ou tout simplement à la nature humaine. Les coûts cachés
sont des potentiels freins pour la performance financière car accumuler les coûts réduit le
bénéfice que pourrait obtenir une entreprise.
En plus d’avoir présenté la SCTIM MYLO dans son ensemble en passant par son historique
jusqu’à ses différentes activités. Nous avons déjà un aperçu sur les couts cachés qui existent
au sein de la SCTIM MYLO.
Ces informations sont importantes car elles établissent une base pour la suite de notre travail,
élaborées dans les chapitres suivants.
40
SECONDE PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE DES
DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE FINANCIERE A
41
TRAVERS LES COÛTS CACHES
Une fois avoir arboré la première partie, nous débuterons la deuxième partie d’abord
par l’approche méthodologique et ensuite nous déroulerons les résultats obtenus de notre
recherche et enfin nous apporterons quelques solutions pour ces problèmes.
C’est dans cette perspective que le chapitre 3 sera consacré à notre plan de travail par
les différents outils d’analyses, les méthodes adoptées dans notre recherche. Puis nous
apporterons des solutions optimales pour la SCTIM MYLO lui permettant de réaliser des
profits durables en passant par une création de valeur dont le coût sera le plus juste. C’est
donc par cet apport que nous achèverons cette dernière partie au chapitre 4.
Puisqu’il est question de détecter, analyser, éliminer les coûts cachés et montrer leur
conséquence sur la performance financière de cette entreprise, nous terminerons avec des
solutions tels que la maîtrise de ces coûts, et leur réduction. Ainsi, cette deuxième partie est le
centre de déroulement de l’approche mise en œuvre dans notre étude ainsi que les conclusions
dégagées.
CHAPITRE 3 PRÉSENTATION DE LA
MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET
ENVIRONNEMENT DE LA SCTIM MYLO
42
L’objectif de ce chapitre est de présenter : la posture de recherche, la manière dont
l’objet de recherche a été́ traité et l’environnement dans lequel nous avons réalisé́ nos travaux
de recherche ; la manière avec laquelle nous avons obtenu notre terrain et ses
caractéristiques ; comment nous avons traité les matériaux et l’objet de recherche.
Le choix de la méthodologie de recherche n’est pas aussi évident, car il demande une
réflexion au niveau de la démarche du choix de la méthode.
Une méthodologie peut être définie comme la séquence des étapes par laquelle tout
chercheur doit suivre pour faire preuve de rigueur dans sa recherche (Perrien et al., 1986).
Dans cette partie il est question de présenter les raisons qui ont motivées le choix de
la méthodologie choisie. Ce processus se caractérise par le fait qu’il est systématique et
rigoureux et conduit à l’acquisition de nouvelles connaissances. Les fonctions de la recherche
sont de décrire, d’expliquer, de comprendre, de contrôler, de prédire des faits, des
phénomènes et des conduites. La rigueur scientifique est guidée par la notion d’objectivité,
c’est-à-dire que le chercheur ne traite que des faits, à l’intérieur d’un canevas défini par la
communauté scientifique.
Être au plus haut niveau de la performance financière est un défi quotidien en entreprise.
Mais celle-ci fait face aux problèmes comme celui de la maîtrise de ses coûts. Il est alors
43
difficile de cerner certains coûts car ils n’apparaissent pas dans le système d’information de
l’entreprise. C’est pour cela qu’avoir une bonne situation de performance financière est un
problème pour ces entreprises. Elles sont toujours en situation de difficulté à cause du suivi
des coûts.
Les insuffisances observées lors de notre descente sur le terrain nous a permis d’aboutir au
thème :<< coûts cachés et performance financière d’une entreprise du secteur
agroalimentaire >> et nous a permis de nous poser la question de savoir :
Quelle est l’influence des coûts cachés sur la performance financière de la SCTI M
MYLO ?
Pour mieux cerner ce problème nous nous intéresserons également aux interrogations
suivantes
Quels sont les outils d’évaluation des coûts cachés utilisés à la SCTIM MYLO ?
Quelles sont les conséquences des coûts cachés sur la performance financière de la
SCTIM MYLO ?
Quelles sont les techniques à adopter pour améliorer la gestion des coûts cachés de la
SCTIM MYLO ?
L’objectif principal qui est de : montrer l’influence des coûts cachés sur la performance
financière de la SCTIM MYLO.
44
- Les sources secondaires : les informations secondaires ont été collectées à l’aide d’une revue
documentaire effectuée dans les ouvrages, les articles, des revues ainsi que les colloques
dopant des théories sur la gestion des coûts cachés.
Le tableau de besoin en information que nous présentons, comporte des sources primaires qui
englobent les documents pris au sein de l’entreprise, et des sources secondaires dont la
collecte s’est faite sur la base des revues documentaires. Nos sources primaires sont :
l’organigramme de l’entreprise, le rapport d’activité, le tableau de bord. En ce qui concerne
nos sources secondaires, elles englobent les théories et les différents auteurs ayant travaillé
sur les coûts cachés et la performance financière.
Pour rédiger ce projet, il était question de faire un choix entre trois démarches.
❖ La démarche par l’approche quantitative
❖ La démarche par l’approche qualitative
❖ La démarche mixte
45
1.3) Choix de l’approche méthodologique
Chaque étude peut mettre en œuvre une induction ou une déduction, certaines font appel aux
deux.
1.3.1. L’induction
L'induction est l'inférence menant de plusieurs affirmations particulières à une affirmation.
Aristote explique que l'on part de cas individuels pour accéder aux énoncés universels, et
l'oppose à la déduction. Cicéron explique : « L'induction, en nous faisant convenir de choses
évidentes, tire de ces aveux le moyen de nous faire convenir de choses douteuses, mais qui
ont du rapport avec les premières.
1.3.2. La déduction
Dans cette approche nous émettons des hypothèses qui seront ensuite testées à l’épreuve des
faits à partir des connaissances acquises.
Compte tenu des différents faits observés et qui ont permis de tirer des conclusions, la
méthode que nous allons utiliser est l’induction.
1.4 Le processus de collecte et d’analyse des données
Il est question ici d’énumérer les différents outils de collecte et d’analyse des données telles
que vue dans nos cours de méthodologie de la recherche.
1.4.1 Collecte des données
Dans un premier temps, il était question pour nous de recenser les besoins en informations. La
qualité et la quantité d’informations, ainsi que sa nature constituent des conditions utiles à la
validité de toute recherche en science de gestion.
- Les techniques de collecte des données
Pour recueillir les données, plusieurs méthodes sont utilisées. Mais compte tenu du temps de
notre intervention et de l’environnement dans lequel nous nous trouvons, nous avons préférés
trois méthodes : la recherche documentaire, l’observation et les entretiens.
• La recherche documentaire
Il est nécessaire dans un premier temps d’avoir une certaine connaissance sur le thème que
nous traitons.
Des documents interne et externe à l’entreprise nous ont permis d’avoir des informations sur
l’organisation de l’entreprise, ses activités et les procédures. Et pour les documents externes
nous nous sommes référés aux documents tels que les articles et les livres trouvés à la
bibliothèque.
• L’observation
46
Comme son nom nous l’indique, c’est un mode de collecte de données par lequel le chercheur
observe de lui-même, les différents faits c’est-à-dire comportements et autres éléments se
déroulant dans l’entité durant l’intervention. Lors de cette mission malheureusement nous
n’avons pas eu le temps d’observer une activité concernant ce cycle. L’observation
participante permet d’éviter le problème de différence entre le comportement réel et le
comportement verbal. Elle met à jour des éléments souvent inconscients chez l’observé lui-
même. Ainsi, il a été question pour nous de bien observer tous les bureaux mais, en mettant
l’accent sur la direction tant au niveau de sa structure que de son fonctionnement. Cette
technique nous a permis de constater que les employés de la SCTIM MYLO ont du mal à
gérer leurs coûts cachés.
• L’entretien semi-direct
L’entretien semi-direct et une technique qualitative de recueil d’informations permettant de
centrer le discours des personnes interrogées autour d’un thème définis préalablement et
consignés dans un guide d’entretien. Cet entretien s’effectue avec les experts du domaine afin
d’obtenir des informations précises. Dans notre cas nous avons interviewé le chef comptable,
le contrôleur de gestion, le responsable des ressources humaines. Il était question de savoir
s’il y’a eu des changements dans l’entreprise, si les activités se déroulent comme le demande
la procédure, les difficultés liées au cycle en question.
47
1- Présentation des thèmes de l’entretien
L’entretien s’est fait avec les différents responsables de l’entreprise.et se présente ainsi qu’il
suit
- Le premier thème intitulé « connaissance générale de l’entreprise » a pour objectif de nous
informer sur l’évolution, le fonctionnement de la structure. C’est un mode opératoire qui a
pour avantage de pouvoir s’appliquer quasiment à toutes les situations que l’on peut
rencontrer dans la gestion des entreprises, en d’autres termes, l’organisation générale de
l’institution, sa structure interne et son fonctionnement.
- Le deuxième thème intitulé « objectifs généraux du contrôle de gestion » : Il s’agit pour
nous de savoir si l’entreprise a mis en place des objectifs à atteindre en matière de contrôle de
coûts de leurs différentes sections.
- Le troisième thème intitulé « pratique de la gestion des coûts cachés » nous a permis d’avoir
des renseignements sur la gestion des coûts cachés de cette entreprise grâce à l’évaluation
effectuée et à l’implantation des outils et méthodes proposés, des outils à utiliser, la nature des
données collectées, et leur suivi.
- Le quatrième thème axé sur « les difficultés rencontrées » et dont l’objectif est de ressortir
les problèmes ou difficultés dans la gestion des coûts cachés.
Le guide d’entretien et le protocole d’entretien utilisés sont présentés (cf. annexe 1 et 2).
❖ Les répondants
Ce sont des personnes avec lesquelles nous nous sommes entretenus lors de notre intervention
sur le terrain. Sur a base du guide d’entretien nous avons recueillis des informations précises
sur l’entreprise, ses activités, son organisation.
Au terme de ce chapitre qui nous a permis dans un premier temps de présenter
l’entreprise c’est-à-dire son environnement interne et externe et aussi dans un second la
démarche méthodologique retenue pour notre étude. Au vu de ce qui précède nous avons tour
à tour présenté son organisation ses activités, les clients et fournisseurs. Sur le plan
méthodologique, un bref rappel sur la problématique et la méthodologie de l’étude, la
démarche utilisée, le mode d’investigation, le choix de la méthode d’analyse. Le déroulement
de notre recherche nous a conduits vers une analyse des différents coûts cachés. Le résultat
obtenu sera présenté au chapitre suivant.
48
Après avoir soumis le guide d’entretien aux différents responsable il y’a eu nécessité de
décrypter les données recueillies afin de mieux les exploiter. Ce décryptage est explicité par
des méthodes relevant des sciences sociales parmi lesquelles l’analyse de contenu et la
triangulation.
49
Aucune donnée n’est prise en compte si elle n’est confirmée par au moins une autre
donnée émanant d’une autre source
Quand deux données émanant de deux sources différentes ne correspondent pas, il est
nécessaire de recourir à une troisième source pour résoudre le problème
Dans le cadre de cette étude, la triangulation a permis de ressortir les coûts cachés de
la SCTIM MYLO.
Tout au long de cette section, nous avons présenté la méthodologie qui a permis l’atteinte de
notre objectif de recherche initialement défini, ceci à travers la collecte d’informations
essentielles et indispensable pour la recherche des déficiences dans la gestion.
50
Figure 1 : Plan de localisation de la SCTIM SARL.
1.1. Historique
51
Tableau 1: Identification de la SCTIM SARL
Société de Commerce et de Transformation et des Industries Multiples (SCTIM)
Création 08 octobre 2009 à Mfou
Directeur général M. Abdoulaye Abassi
Forme juridique Société à responsabilité limitée
Siège social Yaoundé (BP : 222)
Direction d’usine et Commerciale Douala
N° contribuable M120900030908S – R.C./B09/2008
Activité Production et commercialisation des yaourts, boissons
lactées et boissons rafraîchissantes
Gamme des produits Yaourt à boire sachets (100 mL, 135 mL, 150 ml, 160 ml et
250 ml) et flacons (250 ml, 330 ml et 500 ml), brassés (110
g, 130g, 170 g) de marque Mylo, les boissons au lait (Milk
juice) et les jus.
Contact téléphonique 657103077 / 657103091 / 699 908 559
Capital 10 000 000 FCFA
Chiffre d’affaire 120 000 000 FCFA environ
Masse salariale Environ 15 000 000 F CFA
Effectif Environ 200 personnes (Cadres, techniciens et Ouvriers)
Localisation de l’usine Située à 300 mètres de la gendarmerie de Bojongo.
Localisation commerciale Face entré boulangerie du lycée bilingue Bonaberi
1. INFRASTRUCTURE.
L’usine de la SCTIM est dotée en son sein les infrastructures suivantes :
Deux magasins de stockage des matières premières et consommables (emballages
surtout) ;
Une salle de datage des sachets utilisés pour le conditionnement ;
Deux salles de production : une pour la fabrication et conditionnement des yaourts à
boire en sachets et des boissons rafraîchissantes et une autre pour la fabrication et
conditionnement des yaourts brassés en pots et en flacons et des boissons lactées;
Une unité de fabrication des pots et flacons utilisés pour le conditionnement des
yaourts brassés (yaourt à boire) et des boissons lactées ;
Une étuve pour la fermentation des laits ensemencés et trois chambres froides pour le
refroidissement et conservation des yaourts;
Une station d’approvisionnement en eau CDE, un forage pour le lavage des paniers ;
Un groupe électrogène pour les relais en cas de coupure d’électricité;
Des ateliers de mécanique, de soudure et un garage pour la maintenance et la
réparation des machines et véhicules de l’entreprise;
Un laboratoire de contrôle qualité ;
Des bureaux pour les chefs ;
Des vestiaires où le personnel se change ;
Un réfectoire pour le personnel.
RESSOURCES HUMAINES
L’entreprise (l’usine) possède en son sein plus d’une centaine d’employés repartie dans le
personnel administratif ainsi que dans les différents services à savoir :
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Le service logistique composé de mécaniciens et chauffeurs;
Le service distribution constitué d’agents commerciaux.
2. Ressources financières
Les ressources financières de la SCTIM proviennent essentiellement des revenus générés
par ses activités à savoir la production et la commercialisation des yaourts, boissons
rafraichissantes et boissons lactées.
Forces
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L’entreprise laitière SCTIM Mylo possède plusieurs forces parmi lesquelles :
Son plateau technique constitué en majorité d’un personnel jeune, qualifié, travailleur,
entreprenant et doué d’un esprit d’équipe très développé ;
La disponibilité et l’engagement de son personnel agissant promptement en cas
d’urgence ;
La possession de deux salles de production et de machines sophistiquées ;
La possession d’un service de maintenances et de techniciens, prêts à intervenir en cas de
problème ;
La possession de plusieurs points de distribution à travers le pays ;
Une gamme variée de leurs produits sur le marché (yaourts en pot, en sachets et en
flacons, les boissons rafraichissantes en sachets et les boissons lactées en sachets et en
flacons).
Opportunités
En définitive la SCTIM MYLO est une entreprise industrielle dans laquelle nous avons
appris plusieurs informations la concernant. Nous remarquons que c’est une nouvelle
entreprise qui se bat pour avoir des parts sur le marché malgré la rude concurrence à laquelle
elle fait face.
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Arriver au dernier chapitre de notre travail, il sera question d’évaluer les coûts cachés
et d’analyser la performance financière de la SCTIM MYLO ; ainsi que de donner des
suggestions à adopter afin d’éviter le maximum des coûts cachés au sein de cette
entreprise. Ce chapitre illustre les possibilités d'amélioration de la performance financière
grâce aux différents outils qui y seront expliqués.
Nous nous proposons alors la présentation et l’analyse des résultats en section 1 et les
recommandations pour éviter les coûts cachés en section 2.
Dans cette section, nous analyserons les résultats obtenus à la SCTIM MYLO afin
de leur montrer les dysfonctionnements dans leur system d’organisation.
Pour notre étude nous avons choisi d’étudier les dysfonctionnements liés aux coûts
cachés car ceux-ci ralentissent la performance financière.
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SECTION 2 : RECOMMANDATIONS FACE AUX COUTS CACHES
Décor planté plus haut, il s’agira dans section de donner des recommandations suite au
problème de coûts cachés. Après l’évaluation des coûts cachés, les dirigeants doivent
naturellement paliers à ces dysfonctionnements afin de réduire leurs coûts et d’optimiser en
terme de rendement.
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dire d’acheter des camions neufs et une fois qu’ils sont amortis, en acheter d’autres. Ceci
permettra d’éviter :
-Les pannes successives des camions ;
-Les accidents de travail ;
-Les retards de livraison ;
-Limiter les dépenses dans les coûts d’entretiens.
1.3 Limiter les défauts de fabrication
L’objectif ici sera de mettre des personnes compétentes au niveau de la production. Ceci
permettra d’éviter les défauts de fabrication liés à la non maitrise des formules et des
compositions. En plus les machines et les différents appareils doivent être changer une fois
amortis. L’application de ces suggestions est nécessaire car grâce à cela elle va minimiser ses
coûts.
1.4 Accentuer le service des ressources humaines
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Tâches qui peuvent être déléguées : elles dérivent de la fonction et peuvent être
déléguées régulièrement ou de manière occasionnel
Ce contrat conclu entre les personnels du service, en liaison avec la Direction, consiste à
définir des objectifs à réaliser par le personnel du service dans les domaines de l'activité du
service, la réduction des dysfonctionnements, l'évolution des compétences, grâce aux moyens
mis en œuvre par la Direction pour améliorer les conditions de vie au travail et de
fonctionnement. Cette situation a peu de chance de passer inaperçue, mais son image est
parlante : une personne incompétente fera mal ce pour quoi vous l’avez embauchée, sollicitera
du temps supplémentaire de la part du reste de l’équipe pour réparer ses erreurs et causera des
dommages collatéraux parfois lourds. De la même manière, une mauvaise organisation peut
s’avérer très pesante sur votre rentabilité. La répartition des tâches, la fluidité des processus,
la gestion des informations doivent être optimales.
L’organigramme de l’entreprise doit être revue. L’organisation ne doit pas être figée et
doit pouvoir évoluer avec les nouveaux besoins de l’entreprise (nouveau client,
nouvelle loi, nouveau marché …). Le schéma organisationnel doit être clair et en
même temps rester souple.
Pour cela vous devez vous assurer régulièrement que ces éléments « fonctionnent » : les
processus sont au centre de la fluidité et de la fiabilité du travail entre les individus et un des
piliers de la maîtrise des risques. Sans processus, vos collaborateurs se retrouvent trop
souvent confrontés à un problème « sans solution » et se sentent obligés d’improviser et ce
n’est pas toujours la meilleure solution qu’on invente sur le moment. D’autres choisiront plus
simplement d’ignorer le problème. On sait pertinemment qu’il risque alors de prendre
certaines proportions.
Les outils utilisés sont également fondamentaux : ils doivent être adaptés aux besoins (« ni
trop, ni trop peu ») et bien maîtrisés. Assurez-vous que vos équipes soient régulièrement
formées aux outils utilisés, trop de temps perdu se cache dans leur imparfaite utilisation.
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Ce que l’on doit absolument comprendre et analyser de manière approfondie c’est si le
staffing (travail) dédié à une tâche est le bon. J’ai 5 collaborateurs en production : est-ce
adapté ? J’ai 3 comptables : est-ce conforme ? Si l’équipe de vos collaborateurs est mal
organisée, il est fort probable qu’en réalité le même travail pourrait être réalisé avec une
équipe moins importante.
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prochaine fois que vous penserez que vos équipes doivent être renforcées :
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alors demandez-vous avant s’ils sont bien organisés.
Face aux dilemmes de coûts visibles et de coûts cachés qui sont permanents au sein de
l’organisation et la détermination demande la maîtrise de plusieurs outils de gestion. La
détermination des coûts cachés représente un grand enjeu pour faire face à la concurrence
surtout dans un environnement comme celui du secteur agroalimentaire. Toutes ces
entreprises voudraient minimiser leur coût afin d’être compétitives et faire face aux mutations
continues de l’environnement.
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1.5 Faire recours à un « cost-killer » (tueur de coûts)
Penser à engager un cost-killer c’est chercher comment réduire ses charges. Avoir un tueur de
coûts est une option très efficace. Il permet de recenser et d’évaluer tous les coûts.
CONCLUSION GENERALE
Parvenu au terme de notre travail, Il existe dans toutes les entreprises des gisements de
performance qui restent largement inexploités. Même si leur valorisation est assez complexe,
la recherche des coûts cachés permet d’optimiser les résultats ; alors il est préférable de faire
les bons calculs.
Renforcer une équipe surchargée parce qu’elle est mal organisée n’est pas forcément
un bon calcul ; Sur-solliciter votre Expert-Comptable parce que votre comptable n’est pas
compétent n’est pas forcément un bon calcul ; Laisser en service votre imprimante « qui
marche encore » mais bloque vos collaborateurs 2 heures par jour en « bourrage papier » n’est
pas forcément un bon calcul. Tout ceux-ci sont des coûts cachés et ils pèsent très lourd dans
votre performance.
Une bonne stratégie organisationnelle vous évitera bien des écarts et sera garante de
performance.
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