AAC Thèses 2021 ADEME
AAC Thèses 2021 ADEME
AAC Thèses 2021 ADEME
Appel à
candidatures
Edition 2021
Le programme Thèses est un des outils d’intervention pour mettre en œuvre la stratégie Recherche de
l’ADEME, qui vise à encourager les recherches accompagnant la transition énergétique et écologique
dans un contexte de changement climatique en vue de préparer et de soutenir les actions
opérationnelles de l’Agence. Ce programme n’a pas vocation à financer des travaux de thèse en
recherche fondamentale.
Ainsi, depuis 1992, plus de 1 800 étudiants ont bénéficié de ce programme de formation pour ensuite
s’insérer professionnellement dans les établissements publics, dans les entreprises, dans les métiers
de service, voire pour créer leur propre entreprise.
Chaque année, l’ADEME sélectionne environ 50 nouveaux doctorants, sur une base moyenne de
200 candidats.
En lien avec le plan national science ouverte et en l’absence de l’institution d’un régime de
confidentialité, il est souhaité que les publications scientifiques issues des recherches menées dans le
cadre de la thèse soient déposées dans une archive ouverte et dans la mesure du possible publiées
dans des revues ou ouvrages nativement en accès ouvert.
2 Critères de recevabilité
Le dossier de candidature doit OBLIGATOIREMENT comporter les informations suivantes.
Titre de la thèse,
Nom du candidat,
Nom(s) du directeur(s) de thèse (impérativement Habilité à Diriger des Recherches HDR)
Résumé du projet de thèse suffisamment explicite pour identifier, à sa lecture, la
problématique adressée (25 lignes maximum),
Descriptif du projet de thèse : cf. document « Modèle – Descriptif Thèse ADEME ».
3 Critères d’éligibilité
3.1 Le candidat
Doit être titulaire ou en cours d’obtention d’un Master ou diplôme permettant l’inscription dans
une Ecole Doctorale au 1er Octobre 2021
Doit avoir un cursus de bon niveau et adapté au sujet
Ne doit pas effectuer d’autres activités professionnelles
3.3 Le cofinanceur
Le cofinancement peut être apporté par un ou plusieurs organismes
Toute structure (française ou étrangère) dotée d’une personnalité morale peut se porter
cofinanceur
Le cofinancement apporté sera de 50% du montant estimatif (cf. point 8- Contractualisation et
coût du cofinancement ci-dessous)
Cofinancement par un Conseil Régional : vous devez vérifier la recevabilité du projet, le
calendrier et les modalités de dépôt auprès du Conseil Régional
4 Critères de sélection
Le dossier sera évalué selon les 3 critères suivants :
la cohérence du projet avec les axes thématiques identifiés dans l’appel à candidatures
thèses (cf. partie II- « Priorités édition 2021 »),
la qualité scientifique du projet de thèse (méthodologie, plan proposé, pertinence de la
démarche scientifique, positionnement par rapport à l’état de l’art…),
la qualité académique de la proposition au regard de la réalisation d’une thèse (cursus du
candidat, capacité d’encadrement du laboratoire…) :
- le candidat : cursus, motivation pour le projet de thèse et compétences,
- le laboratoire : références sur le sujet proposé, moyens matériels et encadrement du
doctorant.
RAPPEL :
Si le candidat est retenu, il sera SALARIE DE l’ADEME à temps complet, et
préparera sa thèse dans les locaux du(des) laboratoire(s) d’accueil.
L’ADEME ne finance que le salaire du doctorant.
AUCUN frais annexe ne sera pris en charge par l’ADEME
(frais de déplacement, d’installation, etc.)
6 Contacts
Administratifs
theses@ademe.fr
prenom.nom@ademe.fr
Il est fortement recommandé au candidat de contacter les ingénieurs référents listés dans cet
appel à candidatures pour s’assurer que le sujet projeté s’inscrit bien dans les priorités et les
attentes de l’ADEME.
Diplômes universitaires
CV du candidat
Candidat ou Laboratoire d’accueil Lettre de motivation
Descriptif de thèse
1. Rémunération du doctorant
L’ADEME rémunère le doctorant à hauteur de 1 918,44 € (tarif 2020) pour les 2 premières années,
portée à 1,5 fois le Smic la 3e année. Un contrat CDD de 2 ans renouvelable 1 an, si avis favorable lors
du bilan à mi-parcours, est proposé au doctorant. Ces montants sont des minimas : le cofinanceur peut
proposer une rémunération supérieure (la participation de l’ADEME est cependant plafonnée à 50 % du
montant minimal).
L’ADEME s’engage uniquement sur la rémunération du doctorant. Tout autre frais (missions,
colloques, tickets restaurant, impression de la thèse, soutenance…) reste à la charge du
laboratoire d’accueil.
D’une manière générale, le travail de thèse doit avoir un aspect novateur, c’est-à-dire nouveau et
entraînant une révision ou une transformation de l’existant, il est fondé sur une hypothèse théorique,
qui permet de repenser une question ou de problématiser une question émergente.
Les exigences suivantes sont ainsi attendues pour les projets de thèses :
Eclairer des phénomènes et sujets peu étudiés ou émergents,
Démontrer la pertinence d’une nouvelle perspective appliquée à l’objet de la thèse
(en comparaison notamment à des perspectives déjà utilisées),
Obtenir et analyser de nouvelles données empiriques.
Les enjeux cruciaux que représentent l’évolution du climat, le gaspillage des ressources non
renouvelables, la dégradation des milieux et de la biosphère appellent des transformations radicales
et une évolution profonde des systèmes socio-économiques existants et des modes de vie. De ce
fait, l’ADEME est attachée à détecter les signaux faibles et démarches novatrices qui annoncent ou
rendront possibles ces transformations et à mieux qualifier leurs impacts. Cette exigence parcourt
l’ensemble des thématiques détaillées ci-après.
Pour cet appel à candidatures 2021, une attention particulière sera portée aux projets de thèse
explorant le champ des technologies numériques et de leur usage au service de la transition
écologique.
Les projets de thèses correspondants devront s’inscrire dans les priorités thématiques listés ci-
dessous en lien avec les personnes désignées dans ces rubriques.
Les axes thématiques et questionnements prioritaires de recherche pour lesquels sont attendus des
projets de thèse pour cette édition 2021 sont précisés dans les chapitres thématiques :
Ce dernier chapitre est dédié aux questionnements plus transversaux et aux travaux attendus relevant
des sciences humaines et sociales sur les différents champs thématiques.
Outre les éléments de questionnements sur l’évaluation des impacts environnementaux présents au
sein des chapitres thématiques, les développements méthodologiques concernant l’évaluation des
impacts environnementaux appliquée aux filières, secteurs et thématiques à partir d’approches
systémiques (ACV notamment et ses déclinaisons : Empreinte Carbone par exemple) seront
traitées dans le chapitre 2, paragraphe 2.1, sauf dans les rares cas où le travail de recherche présente
une spécificité sectorielle majeure.
Il est fortement recommandé au candidat de contacter les ingénieurs référents listés dans cet
appel à candidatures pour s’assurer que le sujet projeté s’inscrit bien dans les priorités et les
attentes de l’ADEME.
Le mail de ces ingénieurs référents est de la forme : prenom.nom@ademe.fr
(nom composé : prenom.nomnom@ademe.fr ; prénom composé : prenom-prenom.nom@ademe.fr)
Economie circulaire
Thématiques : Evaluation environnementale globale ; Ecoconception ; Economie circulaire et
aménagement du territoire; Ecologie industrielle et territoriale ; Economie de la fonctionnalité ;
Consommation responsable, sobriété ; Allongement de la durée d’usage ; Recyclage et valorisation
matière/énergétique ; Disponibilité des matières premières primaires et de recyclage pour la transition
écologique et énergétique
Energie durable
Thématiques : Solaire Photovoltaïque, Thermique et Thermodynamique ; Energies Marines
Renouvelables ; Eolien en mer ; Géothermie de surface, Géothermie profonde ; Hydrogène ; Réseaux
électriques ; Réseaux de chaleur ; Stockage électrochimique,; Power to X ; Conception de procédés
éco-efficients pour une industrie décarbonée ; Captage, valorisation du CO2
L’enjeu est alors de contribuer à l’émergence d’un usage, d’une gestion et du développement
raisonnés des villes et territoires de demain en s’intéressant aussi bien à la conception de bâtiments
et systèmes urbains performants qu’au développement puis à la mise en œuvre d’outils de régulation
et de planification notamment dans les domaines de la mobilité et de l’énergie. Une juste prise en
compte des pratiques doit porter un changement vers des solutions et comportements vertueux. A
cet effet, la maîtrise du développement des systèmes urbains, intégrant des contraintes (pollution
des sols) ou préoccupations (énergie, mobilité, habités, produire…) est un enjeu majeur qui passe
forcément par des changements de paradigmes d’action, la diversification et la confrontation des
savoirs au-delà de la requalification de terrains déjà urbanisés.
Favoriser l’intégration d’intelligence dans les composants de construction en premier lieu dans
un objectif d’optimisation énergétique et de ressources; assurer la communication entre les
différents composants, ainsi qu’avec les usagers et gestionnaires ; améliorer l’ergonomie et les
interfaces homme-machine ; améliorer la maintenance et la robustesse des systèmes
intelligents, établir un bilan environnemental des architectures numériques déployées basé sur
une ACV et du coût de ses systèmes.
Développer des outils de conception (ex : outils de conception multicritères, analyse de cycles
de vie) ; développer, caractériser et optimiser des matériaux, composants et systèmes
d’enveloppe et leur intégration dans le bâtiment (ex : nouveaux matériaux, composants et
systèmes d’isolation, enveloppe multifonctionnelle…) ; concevoir des équipements (ex :
systèmes de ventilation innovants, systèmes innovants de production d’énergie, piles à
combustible) favorisant la réduction des consommations énergétiques et de ressources des
bâtiments et l’amélioration du confort de l’ambiance intérieure (notamment le confort d’été)
permettant de s’adapter aux évolutions du climat tout en réduisant les émissions de gaz à effet
de serre et les autres impacts sur l’environnement).
Sur la thématique confort, il est attendu des travaux sur le développement de méthodologies
de caractérisation de celui-ci par des approches multicritères et la détermination d’indicateurs
de confort à partir d’études numériques et expérimentales.
- Spécifiquement sur le confort d’été, le développement de méthodologies liées à la
prise en compte de ce dernier dans les méthodes d’évaluation et d’optimisation de la
performance thermique et énergétique des bâtiments est attendu, notamment dans un
contexte de changement climatique (augmentation des températures moyennes,
La prise en compte des sols et les services qu’ils rendent dans l’aménagement du territoire
Le sol est au cœur d’enjeux planétaires essentiels pour l’humanité et les êtres vivants (sécurité
alimentaire, régulation de l’eau, lutte contre le changement climatique, préservation de la biodiversité,
production d’énergie, développement des villes…); La question de l’artificialisation des sols est
également de plus en plus prégnant au niveau des politiques publiques et exige des solutions
opérationnelles à l’échelle de l’aménagement du territoire dans l’objectif d’une trajectoire ZAN (Zéro
Artificialisation Nette). De nouvelles approches sont nécessaires afin de mieux considérer et
quantifier l’ensemble des services rendus par les sols, que ce soit en milieu urbain, agricole ou
forestier. Il s’agit donc d’être en mesure d’arbitrer entre les différents usages des sols en fonction de
leur nature, de leur situation au sein des territoires mais également en considérant l’ensemble des
services rendus dans une optique de sobriété foncière et de préservation des milieux écologiques et
agricoles. Le développement d’approches est attendu dans le domaine de :
L’évaluation économique des services écosystémiques rendus par les sols, et l’évaluation des
coûts de la dégradation des sols.
La définition d’indicateurs opérationnels de caractérisation et de suivi de l’artificialisation des
sols et des services écosystémiques rendus (y compris monétaires).
L’intégration des fonctions des sols et des services qu’ils rendent dans les politiques publiques
territoriales, notamment dans les outils de planification.
L’évaluation de l’efficacité des solutions opérationnelles de restauration des fonctions
écologiques des sols et de renaturation des sols dans des sites dégradés urbain et péri-urbain
Le développement des Outils de prospective pour visualiser les trajectoires du ZAN à l’horizon
2035-2050 (à l’échelle nationale et territoriales) et orienter les politiques publiques;
.
Evaluation économique des services
écosystémiques et coûts de la dégradation des sols:
Isabelle FEIX
Sol et aménagement du territoire :
Anne LEFRANC (Territoires urbains)
Cécile GRAND (Friches urbaines et sites pollués)
Thomas EGLIN (Territoires ruraux)
Enfin, un volet de recherche est ouvert sur des approches prospectives visant à la prévention de
situations de sites pollués et/ou à dépasser les verrous actuels pour placer la gestion des sites
pollués dans une démarche compatible avec la transition écologique. Au-delà des cadres actuels
(lois ALUR, terres sorties de sites relevant de la réglementation des déchets…), il s’agit d’explorer
de nouvelles pistes (ou d’identifier des pistes en rupture) de politiques publiques, réglementaires,
juridiques, organisationnelles, financières et/ou économiques propres :
à prévenir l’émergence de nouveaux sites pollués (dont ceux à responsable défaillant),
à placer la gestion des terres excavées dans une pleine logique d’économie circulaire
(prévention de la production de terres excavées, solution de restauration via des opérations de
génie écologique de sols en place ou via des opérations de reconstruction de sols).
1 https://www.ademe.fr/sites-sols-pollues-bilan-7-annees-recherche-dinnovation
2 https://www.ademe.fr/evaluer-benefices-socio-economiques-reconversion-friches-lutter-contre-
lartificialisation-outil-benefriches
Démarche de planification de la requalification des friches polluées, gisement foncier : Didier MARGOT
Aspects opérationnels de la requalification des friches polluées, modèles économiques, bénéfices socio-
économiques : Laurent CHATEAU
Valeurs de fonds pédo-géochimiques : Hélène ROUSSEL
Ressource « sol », terres excavées et économie circulaire : Guillaume MASSELOT
Dans le domaine de l’économie circulaire sont attendus des travaux de thèse sur :
Les différents piliers de l’économie circulaire (cf. parties 2.1 à 2.8),
L’amélioration des connaissances concernant les matières premières non renouvelables et
non énergétiques (partie 2.9).
Les impacts environnementaux et sanitaires des déchets et de leurs filières de gestion sont traités
dans la partie 5.2 « Impacts sanitaires et environnementaux ».
Concernant la modélisation de la technosphère, les travaux pourront porter sur tout type d’approche
systémique potentiellement connectable aux méthodes de caractérisation listées ci-dessus :
- Approches micro bottom-up, en attributionnel ou en conséquentiel : ACV-A, ACV-C,
approches sites (B-GES ou multi-critères), et toute méthode d’empreinte en déclinant
- Approches meso : MFA
- Approch macro top-down : EEIO
- Le tout en prospective ou non
- L’hybridation de méthodes : EEIO+ACV (hybridation possible dans les deux sens),
MFA-ACV, ACV + approches locales (eq Qualité de l’air en local par exemple via le
couplage ACV-SIG, Pollution des sols en local, etc.), etc
Les problématiques associées aux BDD d’ICV, y compris celles utilisées en EEIO, pourront être traitées
par exemple relativement aux questions essentielles de consistance et d’interopérabilité, ou encore
aux problématiques d'interfaçage entre inventaire du cycle de vie (technosphère) et méthodes de
caractérisation (écosphère). Des questions spécifiques relatives à la modélisation de la technosphère
par l’ICV seront également traitées :
- Méthodes d’analyse de l’incertitude et de la variabilité
- Gestion de la multifonctionnalité : expansion de systèmes, allocations, y compris
appliquée à la fin de vie (recyclage, incinération)
- Méthodes d’allocation pour le passage d’une analyse par unité fonctionnelle (ACV)
à une communication par unité de vente (affichage d’empreinte environnementale)
- Stockage de carbone biogénique
- Modélisation de systèmes multifonctionnels (produits ou services)
- Etc.
les méthodes systémiques multi-approches et les problématiques qui les caractérisent sont également
des enjeux à étudier :
- Le couplage des méthodes d’évaluation des impacts sociaux, économiques et
environnementaux :
o LCSA = LCA + LCC + SLCA
o autres
Consolidation des connaissances dans les BDD d’ICV et les LCIA (Life Cycle Impact Assessment) :
La consolidation des travaux d’amélioration de la connaissance relative à la qualité de l’air intérieur ou
extérieur, à la pollution des sols au sein de bases de jeux de données génériques d’ICV (comme
Ecoinvent) et de méthodes de caractérisation des impacts (midpoint) et dommage (impacts de la
pollution des sols sur la santé humaine et les écosystèmes) entre également dans le champ du présent
appel
Le développement de BDD d’ICV appliquée aux services numériques, au-delà du travail réalisé dans
le cadre du projet NégaOctet, est attendu.
NB : Le traitement des problématiques méthodologiques listées ici (et non exhaustives) pourra être
illustré par des cas d’études sectoriels portant sur le bâtiment, la mobilité, l’agriculture, etc. ou tout autre
périmètre couvert par exemple par un éco-organisme. Dès lors que la problématique n’est pas
spécifique au secteur, elle sera traitée ici plutôt que dans les autres chapitres sectoriels ou thématiques.
2.2 Ecoconception
Des travaux sur les sujets suivants sont attendus :
- Solutions numériques à très haute performance environnementale, à l’échelle du service
numérique ou d’une des briques qui le compose (logiciel, terminal, réseau, datacenter), basée
sur une approche multicritère et cycle de vie
- Développement d’outils et méthodes pour intégrer une démarche d’écoconception dans le
processus de R&D à des TRL très faibles, là où l’ACV n’est pas encore possible
- Dans le secteur du bâtiment : développer des méthodes et outils d’écoconception permettant
dès l’amont la réduction des impacts environnementaux dans le choix des solutions techniques :
changements d’usages, réversibilité, modularité, déconstructibilité en vue du réemploi) (voir
également sur ce point le chap.1, section 1.1 bâtiments performants)
3 https://www.ademe.fr/developpement-durable-territoires-voie-leconomie-fonctionnalite-cooperation
Métaux rares et critiques (se reporter aux points 3.1 et 3.2 pour le stockage électrochimique
ainsi que pour le photovoltaïque et les attentes spécifiques sur les procédés, modules et
installations)
Intégration de matières premières secondaires pour faire baisser les consommations
énergétiques dans l’industrie (se référer à la partie 3.1 « Conception de procédés éco-
efficients pour une industrie décarbonée »)
Recyclabilité des composants de la filière hydrogène (se référer à la partie 3.1 « Production et
conversion de l’énergie »)
Plastiques (y compris micro plastiques).
Matériaux composites.
Caractérisation des matières issues des déchets (développement de méthodes
d’échantillonnage et d’analyse). A ce titre, des travaux sur les polluants traces dans les flux de
recyclage (RFB, huiles minérales, …) sont attendus : caractérisation des flux, détection des
micropolluants, identification de voies de valorisation (recyclage vs enjeux sanitaires…).
NB : Les questions spécifiques au bâtiment sont traitées dans la partie 1.1 « bâtiments
performants ».
Nouvelles voies de méthanisation de déchets organiques.
Modes de valorisation des types de déchets à venir (issus de produits récemment conçus et
mis sur le marché) et évaluation économique d’éventuelles chaînes de valeurs de recyclage
(flux émergents, produits ayant une fin de vie lointaine)
NB : Le tri et le recyclage des matériaux biosourcés sont traités dans la partie 4 « Forêt,
agriculture et bioéconomie ».
Par ailleurs, l’apport des nouvelles technologies dans le domaine du recyclage (IA, robotique…)
pourra faire l’objet de travaux de thèse.
Méthanisation : Julien THUAL
Gestion et valorisation organique, organisation territoriale des acteurs de ces filières : Fabienne MULLER
Valorisation du biogaz et biodéchets de gros producteurs : Olivier THEOBALD
Plastiques : Adeline PILLET
Métaux : Rachel BAUDRY
Autres champs : Nicolas PETIT
Il s’agit de :
Mieux comprendre les stocks et flux de matières premières dans l’anthroposphère.
Evaluer l’évolution de la demande et de l’offre en particulier pour les matières premières critiques
selon le développement des technologies innovantes, en particulier afin de déterminer des
situations de criticité des approvisionnements.
Evaluer les potentiels de recyclage et la participation de celui-ci à l’approvisionnement du marché
en tenant compte des paramètres d’équilibre économique et des contraintes techniques.
Mieux connaître les freins et les leviers permettant la substitution matières vierges/matières
recyclées sur les plans techniques (fonctionnalités, normes, DTU…), économiques (fiscalité,
comptabilité, changement d’outil industriel…), sociologiques (représentations, comportements,
peurs...) sociaux (impacts emplois) ou politiques (décisions/incitations nationales, locales).
Approche transversale : Jean-Louis BERGEY
Recyclage : Rachel BAUDRY
Le présent appel à candidature se situe en amont de l’appel à projets de recherche Energie Durable.
Il en reprend les grands axes en ciblant certaines filières énergétiques sur lesquelles des travaux de
thèse sont attendus.
b) Solaire Photovoltaïque
Sont uniquement attendus des projets de thèse portant sur les thématiques suivantes :
Amélioration des impacts environnementaux liés aux modules photovoltaïques
d) Géothermie de surface :
Les projets de thèse devront contribuer à répondre à l’un des objectifs suivants :
Faciliter l’intégration et la maintenance du stockage thermique souterrain (sondes,
aquifères, parois, …) dans les installations de chauffage/rafraîchissement de bâtiments,
d’îlots de bâtiments, de serres, …
Faciliter la conception, la mise en œuvre, l’exploitation et la maintenance de boucles d’eau
tempérée.
Géothermie de surface: Astrid CARDONA-MAESTRO
e) Géothermie profonde :
Sont attendus des projets de thèse qui privilégieront le transfert vers la géothermie de
techniques et de savoir-faire développés dans le secteur pétrolier et gazier ou l’apport de
nouveaux outils et/ou de nouvelles méthodes, concernant :
l’exploration des ressources géothermiques profondes dans le but de réduire le risque
géologique ;
la réalisation des opérations avec l’objectif de réduire les coûts du volet sous-sol ;
une meilleure gestion de la ressource géothermale.
g) Hydrogène :
Les sujets attendus portent sur :
Le stockage de l’hydrogène :
Les recherches prioritaires attendues porteront sur :
o les compressions de rupture jusqu’à 900 bars,
o le stockage ou le conditionnement d’hydrogène sous forme liquide, notamment
sur l’amélioration ou la rupture sur la chaîne de l’hydrogène liquide et les
nouveaux vecteurs de transport liquide (ex : molécules organique LOHC,
ammoniac…)
Les projets seront sélectionnés sur le rendement énergétique et les densités volumique et
massique de la solution ainsi que sur le modèle économique proposé à terme.
h) Réseaux électriques :
Développer des solutions techniques innovantes sur plaque interconnectée et produire des
connaissances autour de la gestion de la fréquence et de l’inertie dans de ces systèmes
électriques.
Développer des algorithmes ou des méthodes de répartition des appels de flexibilité en
fonction des prévisions de contraintes, selon les critères économiques, énergétiques et
d’équité entre les producteurs.
Développer des modèles d’analyse économique comparatives entre différentes solutions
de gestion des congestions à la maille BT, tant sur le réseau que sur les productions (yc
moyens de stockage) pour valider des modèles de développement des gestionnaires de
réseau.
Mieux connaître les interactions des différents systèmes de régulation et de protection
dans un système électrique en transition d’une production électromécanique centralisée
vers une production répartie et interfacée par électronique de puissance. Proposer de
nouvelles stratégies.
Produire des connaissances permettant d’arbitrer entre Grid forming et Grid following en
ZNI.
Mieux connaître les problématiques de courant de court-circuit dans un système à fort taux
de production interfacée par électronique de puissance.
j) Stockage électrochimique:
Les sujets auront pour objectifs généraux d’améliorer les performances intrinsèques des
systèmes (fiabilité, rendement, consommation de matière, substitution de matières critiques,
durée de vie, sécurité, coût, recyclabilité).
Plus particulièrement :
Etudier ou améliorer les nouveaux matériaux d’électrode : sodium, silicium, matériaux à
conversion.
Batterie tout solide : problématiques aux interfaces, nano/micro structuration.
Batterie verte (électrolytes, quinones, 100% organique…).
Adaptation et optimisation des procédés de recyclage et notamment, les procédés de
recyclage permettant de récupérer des matériaux dont la qualité est suffisante pour pouvoir
être intégrés à la fabrication de nouvelles batteries.
Pour 2021, une attention plus particulière sera portée aux propositions traitant :
Du procédé de recyclage des batteries Li-ion permettant d’aller jusqu’au grade batteries
(technologie « hydrométallurgie poussée » et/ou prétraitement optimal, valorisation
directe, etc…)
Du développement de diagnostic du vieillissement des batteries Li-ion, en lien avec le
potentiel de seconde vie des batteries.
k) Power to X :
Développer des systèmes de conversion d’énergie renouvelable en vecteur énergétique ou
produits à valeurs ajoutées.
Sont prioritairement attendus les sujets de recherche sur le développement de réactions
électrochimiques directes du CO2 pour la production de méthane ou méthanol ou autres
molécules synthétisables en une étape.
L’industrie a mis en place des mesures d’efficacité énergétique depuis plusieurs années. Entre 1990 et
2014, ce secteur a diminué ses consommations énergétiques de 11 % et ses émissions de gaz à effet
de serre de 40 %. Le potentiel d’amélioration de l’efficacité énergétique, atteignable d’ici 2035, est
évalué à 20 %, par la seule application de bonnes pratiques humaines (comportements, méthode
d’exploitation des outils industriels, organisation) et des meilleures techniques disponibles. Toutefois
pour accéder à des gisements de gains en gaz à effet de serre supplémentaires, nécessaires à l’atteinte
de ses objectifs définis dans la stratégie nationale bas-carbone, elle doit, à la fois, substituer les énergies
fossiles qu’elle utilise par des énergies décarbonées et faire émerger des innovations de rupture au sein
des procédés.
Les sujets de thèse attendus accompagneront prioritairement la transition énergétique des industries
grandes consommatrices d’énergie (papier-cartons, acier, aluminium, grands intermédiaires chimiques
(NH3, Chlore, éthylène), sucre, ciment, verre). Ils viseront à participer à l’atteinte des objectifs de
décarbonation au moyen :
Ces travaux sont attendus dans le cadre de la récupération et l’utilisation du CO 2 issu des sources
fixes d’émissions industrielles de procédés fortement émetteurs ou issu de la purification de
biogaz :
o Pour les technologies de captage de CO2 : développer des technologies de captage de
rupture permettant un réel gain énergétique et adaptées aux contraintes des procédés
industriels. Les sujets traitants d’optimisation des technologies de captages considérées
comme « mature » ne seront pas prioritaires.
o Pour la valorisation chimique du CO2 : développer des procédés de transformation du CO2
permettant la production de produits énergétiques, chimiques ou matériaux. Sont considérés
comme prioritaires les sujets de développement de procédé intégré {captage-valorisation du
CO2}, Pour la valorisation biologique du CO2 : développer des procédés de conversion
biologique du CO2 en produits ou intermédiaires pour la chimie, en matériaux ou en produits
énergétiques
La thématique Stockage géologique du CO2 porte uniquement sur les aspects impacts- se reporter à la
partie 5 au point sur « Stockage géologique du CO2 »
De gestion de l’énergie à l’échelle des sites industriels ou d’éco-systèmes industriels plus larges
Les projets de recherche attendus peuvent aussi s’inscrire dans une logique globale de gestion de
l’énergie. Cette intégration énergétique vise la décarbonation avec toutes ses composantes
décrites ci-avant. Elle peut aussi se concevoir dans une approche systémique sur des périmètres
plus larges qu’un ensemble de procédé : à l’échelle d’un site industriel (intégrant procédés,
utilités…), à l’échelle d’un éco-système industriel (optimisation des ressources grâce aux synergies
entre les industriels) voire d’un territoire (écologie industrielle et territoriale).
o Comme évoqué au sein du paragraphe 2.4 dédié à l’écologie industrielle et territoriale,
sont particulièrement attendus des travaux portant sur les zones industrialo-portuaires et/ou
sur des synergies impliquant l’industrie lourde, pour analyser en quoi l’EIT peut être un facteur
d’accélération de la transition industrielle
Les sujets qui relèvent des nouveaux modèles économiques de l’industrie sont traités en 6.2.
Les sujets ne concernant que l’intégration de ressources biosourcées s’inscriront dans le thème 4.1
«Innovation et Eco-efficience des systèmes de production, de transformation et de valorisation des
biomasses ».
Solaire Photovoltaïque :
Sont uniquement attendus des projets de thèse portants sur les thématiques suivantes:
Diminution des impacts environnementaux liés aux modules photovoltaïques
Amélioration des connaissances scientifiques sur l'analyse de cycle de vie et les impacts
environnementaux des modules et installations photovoltaïques ; développement de
méthodologies permettant d'assurer la traçabilité des composants et des étapes de fabrication
d'un module photovoltaïque, quelle que soit sa technologie et les lieux d'assemblage de chaque
composant.
Durabilité et fiabilité des centrales photovoltaïques
Acquisition de connaissances ou structuration d’outils méthodologiques sur les interactions entre
vieillissement des composants, défaillances et défauts rencontrés sur la durée de vie des
systèmes photovoltaïques ; préfiguration d’essais ou de certifications, logiciels de supervisions
permettant d’identifier rapidement la possibilité d’occurrence de ces défauts et leurs impacts sur
la production électrique et sur la durée de vie des centrales photovoltaïques.
Intégration du photovoltaïque dans des produits de construction
Se reporter au 1.1 « Des bâtiments performants aux territoires durables » de la partie 1 « Villes
et Territoires durable » pour une description des attentes sur ce point
Agrivoltaïsme (synergie entre production photovoltaïque et production agricole)
Acquisition de connaissances sur les interactions entre systèmes photovoltaïques et cultures
agricoles afin d'identifier et de caractériser des indicateurs, permettant de quantifier un taux de
synergie agricole, dans l’objectif de définir les cas de figure les plus favorables : systèmes PV,
types de culture, types d'exploitations…
Appropriation et intégration territoriale des projets photovoltaïques
Se reporter au 1.1 « Des bâtiments performants aux territoires durables » de la partie 1 « Villes
et Territoires durable » pour une description des attentes sur ce point.
Photovoltaïque : Céline MEHL, Rodolphe MORLOT
NB : dans le cadre de cette édition de l’appel à candidature, nous excluons les travaux portant
directement sur l’alimentation ainsi que ceux sur les valorisations énergétiques de la biomasse via
les biocarburants.
Il s’agit d’accompagner des travaux de recherche qui répondent aux objectifs de mobilisation et
d’utilisation de la biomasse (alimentaire et non alimentaire), en lien avec les objectifs de
substitution des ressources fossiles, de lutte contre le changement climatique et d’adaptations à ses
conséquences, tout en promouvant la gestion durable des sols et des écosystèmes, et la prise en
compte des problématiques environnementales, économiques et sociales des filières et des
territoires. Dans ce cadre, il s’agit également d’analyser les leviers activables par les pouvoirs
publics (mécanismes économiques, réglementation, information, formation…) pour accompagner
la transition vers une économie reposant sur une utilisation accrue et durable de biomasses.
Cet appel à candidature se situe en amont de l’appel à projet GRAINE « Gérer, Produire et Valoriser
les Biomasses : une bio-économie au service de la transition écologique et énergétique », dont la
liste des lauréats des éditions 2016, 2017 et 2019 est consultable sur le site de l’ADEME.
L’évaluation des impacts des évolutions des pratiques de gestion sylvicole (coupe rase,
monoculture, récolte arbres entiers, remise en gestion des forêts peu exploitées) et des
niveaux de prélèvements en forêt sur la qualité de sols et biodiversité, et recommandations
de bonnes pratiques
Impacts des évolutions des pratiques de gestion sylvicole : Alba DEPARTE
Pour cette édition, seront considérés uniquement les travaux portant sur :
Le développement des énergies renouvelables et des valorisations non alimentaires de
la biomasse dans les systèmes de productions agricoles, en lien avec les transitions
agroécologiques et numériques.
(NB : les questions relatives aux méthodes de caractérisation des pollutions, impacts et dommages
utilisées dans les approches systémiques de type approche sites, ACV ou EEIO, sont abordées au
chapitre 2.1).
Secteur du transport :
- Évaluer l’impact de l’incorporation, à différentes teneurs (E10, E20 pour l’essence et B7,
B10, B30 pour le gazole), de biocarburants (1G et 2G) dans les carburants fossiles sur la
formation dans les moteurs à combustion interne de composés organiques de volatilité
intermédiaire (COVI) ou semi-volatils (COSV), ayant un nombre d’atomes de carbone
supérieur ou égal à 11, fortement soupçonnés d’être précurseurs d’aérosols secondaires.
Les mesures devront être réalisées sur banc dynamique moteur ou banc à rouleaux
véhicule avec une attention particulière sur la phase de montée en température du moteur
et des systèmes de post-traitement (essais départ à froid).
- Établir des facteurs d’émissions en g/km des particules hors échappement (frein, pneu,
chaussée) pour les différents types de véhicules routiers (VP, VUL, PL, bus, car, 2RM) en
fonction des vitesses de circulation, des types de roulage (ville, route, autoroute) ou autres
à définir.
Laurent GAGNEPAIN
Sites pollués :
Déterminer, comparer, tester et améliorer les performances des outils (de terrain /
portable) de quantification en temps réel des concentrations de composés volatils
couramment rencontrés en sites pollués afin de gérer de façon plus réactive le suivi et
la gestion opérationnelle des impacts des chantiers de dépollution en cas de
dépassement des seuils de gestion ; les seuils de quantification visés seront
significativement plus bas que les seuils de gestion, ces derniers pouvant être estimés
à partir des valeurs guides liées à des expositions sub-chroniques (a minima), voire
chroniques.
Franck MAROT
Mieux connaître les enjeux sociaux pour accompagner efficacement la mise en œuvre de
solutions ou de communications d’évolution des comportements des différents acteurs,
notamment dans les secteurs principaux d’émissions de polluants (transport, chauffage au
bois, agriculture, bâtiments)
Anaïs ROCCI, Nathalie POISSON
La reconquête des friches et la mise en sécurité des sites pollués, voire leur remise en état font
parties des missions de l’ADEME. Au travers de la requalification de ces sites, et au-delà de la
gestion des risques environnementaux qu’ils peuvent présenter, c’est la lutte contre l’étalement
urbain qui est visée, permettant de réduire la surconsommation d’espaces et d’énergie (notamment
lié aux transports des biens et des personnes sur de plus grandes distances) et de préserver les
autres usages fonciers (agricoles, forestiers, espaces naturels).
Les besoins de recherche sont multiples (définition de valeurs de fond dans les sols, caractérisation
de la pollution, de ses effets, solutions de remédiation, intégration de ces sites aux stratégies
urbaines…) et nécessitent de mobiliser de nombreuses disciplines en vue d’une gestion durable
de ces sites (sciences du sol, sciences économiques, humaines et sociales).
Les étapes de gestion des sites pollués génèrent des incertitudes à tous les niveaux, notamment
liées à l’hétérogénéité des matrices environnementales (air, eaux, sols), aux facteurs humains, à
la représentativité des échantillons et des modèles de transfert et d’exposition, aux incertitudes
analytiques, aux variations de qualité du milieux (cycles hautes eaux/basses eaux, jour/nuit,
saisonnière, météorologiques…). Les thèses présentées devront aider à mieux prendre en
compte les incertitudes dans les processus de décision et contribuer à réduire ces
incertitudes afin de gérer au mieux les sites pollués.
5 https://www.ademe.fr/sites-sols-pollues-bilan-7-annees-recherche-dinnovation
Développer une meilleure complémentarité dans l’acquisition des données d’exposition à des fins
sanitaires et environnementales (à l’image de ce qui a été fait sur les PCB et dioxines.
Limitation des transferts des polluants dans l’air et les denrées autoproduites : Franck MAROT
- L’exploration de pistes nouvelles ou en rupture pour apporter des éléments permettant des
modes d’actions aux bénéfices de la communauté sur la gestion des incertitudes associées au cycle
de vie de la donnée en sites et sols pollués : communiquer sur des résultats non-précis, décider en
présence d’incertitude, de seuils non précis, le respect d’un seuil sous contraintes. Les proposants
pourront consulter l’état de l’art « Prise en compte des notions d'incertitude dans la gestion des sites
et sols pollués, 2019 » 6.
Incertitudes : Yves DUCLOS
Un effort important de recherche est nécessaire pour améliorer nos connaissances sur l’impact des
domaines d’intervention de l’ADEME sur la santé humaine y compris dans l’entreprise et les
écosystèmes.
Une partie des travaux dans ce domaine seront conduits en cohérence avec les attentes exprimées
dans l’APR Impacts de l’ADEME. En effet, nous sommes exposés à une multitude de substances
parfois mal connues et les effets combinés sont scientifiquement difficiles à appréhender. Les
difficultés objectives de mesures des effets des mélanges sont sources d’incertitudes et de
difficultés dans la gestion des risques induits. L’ADEME souhaite donc soutenir des travaux pour
mieux connaitre l’impact de ces mélanges de polluants que ce soit des effets toxiques aigus et
chroniques, cancerigènes, génotoxiques ou autres, sur toutes les cibles, homme, écosystèmes et
organismes des écosystèmes terrestres et aquatiques … Ces recherches porteront sur les
domaines d’intervention de l’ADEME : la qualité de l’air (extérieur et intérieur) cf 5.2.1., les
émissions des transports, des activités agricoles, la pollution des sols et les filières de traitement
des déchets.
6 https://www.ademe.fr/prise-compte-notions-dincertitude-gestion-sites-sols-pollues
Développer des marqueurs d'impacts de la pollution de l'air sur les espèces cultivées en
agriculture
Laurence GALSOMIES
Etudier le "potentiel oxydant" comme marqueur de l’impact sur la santé des particules
atmosphériques
Rechercher des indicateurs globaux santé et environnement pour par exemple mieux
appréhender les couplages modes actifs (vélo, marche …) et pollution de l’air
Hélène DESQUEYROUX
5.2.3 Effets de la pollution des sols sur la santé humaine et les écosystèmes
Les projets de thèse attendus sur ce champ couvriront plus particulièrement les domaines
suivants :
L’amélioration des connaissances, outils et méthodes permettant d’évaluer les effets sur le
vivant des contaminants présents dans le sol et dans toutes les autres matrices
environnementales connexes. Les travaux viseront à améliorer les connaissances sur les
effets toxiques et écotoxiques des mélanges de substances polluantes d’origine industrielle
sur les organismes vivants (substances mères et métabolites). Ils porteront plus
Comment organiser une transition écologique vers un modèle économique et social sobre en
énergie et en ressources, moins polluant et moins émetteur de gaz à effet de serre, et adapté au
changement climatique ?
Comment organiser une transition énergétique et écologique (TEE) qui soit également juste et
solidaire, prenant en compte les impacts sociaux (sur les ménages, sur les emplois) ?
Améliorer la prévention et la gestion des déchets, aller vers une consommation et un
approvisionnement durables, diffuser les énergies renouvelables, augmenter l’efficacité énergétique,
diminuer les différentes pollutions de l’air… sont autant de moyens pour y parvenir et d’objectifs pour
l’ADEME qui ne pourront pas être atteints à partir des seuls progrès techniques.
Les Sciences Humaines et Sociales (SHS) contribuent de façon importante à observer et expliquer
la manière dont les sociétés s’organisent pour produire, consommer, aménager… et plus
généralement se développer. Elles peuvent ainsi jouer un rôle important pour éclairer, dimensionner
et soutenir les politiques publiques et les innovations sociales.
Les thèses viseront à observer et analyser les pratiques des différents types d’acteurs (publics,
économiques, sociaux, citoyens et consommateurs) dans le champ de la transition écologique et
solidaire. Il s’agit de comprendre les contraintes et les dynamiques économiques et sociales à
l’œuvre afin de favoriser le développement de nouveaux modes de production et de modes de vie
plus durables. Les recherches peuvent porter spécifiquement sur les conditions réelles d’usage,
l’information et les valeurs, les jeux d’acteurs dont les rapports entre producteurs et consommateurs,
les processus décisionnels, les freins et les leviers d’évolution, les mesures d’accompagnement à
mettre en place. Il s’agira de questionner les leviers de mobilisation (et la transformation effective
des pratiques) des citoyens mais également des décideurs économiques et des élus.
Des travaux sont plus particulièrement attendus sur les conditions et les ressorts de la massification
et de la pérennité des changements de comportements :
Comment mobiliser massivement dans la transition ? Comment passer de cette « obligation
morale » de changement de nos modes de vie à une stratégie fondée sur l’envie, le désir pour
susciter l’adhésion ? Quel est la place des imaginaires pour faire évoluer les comportements ? Quel
rôle des « récits » ou « vision » pour donner envie de ce changement de société ?
Quelle pérennité des changements de comportement induits par les différents dispositifs d’incitation
au changement (nudge, incitation économique, leviers informationnels, expérientiels), ou des
évènements conjoncturels (grèves, crise sanitaire, etc.) et/ou biographiques (déménagement,
arrivée d’un enfant, décohabitation parentale, etc.) ?
Anaïs ROCCI
- la place du numérique dans les dispositifs d’incitation au changement : quel rôle des outils
numériques d’accompagnement au changement par rapport à un accompagnement plus « humain »
(analyse de l’efficacité des différents outils persuasifs mobilisés et du type d’accompagnement au
regard de l’enjeu de personnalisation mais aussi de massification des effets), quels bénéfices et
quels coûts de déploiement de ces outils?
Anaïs ROCCI
Des travaux relevant de sciences humaines et sociales sont par ailleurs attendus sur les thématiques
suivantes : (NB : Sur l’alimentation durable, il n’est pas attendu de projet cette année).
Sur la consommation et les modes de vie sobres, Le rapport individuel et notre rapport collectif à
la définition des besoins essentiels ou fondamentaux permettant d’assurer une bonne qualité de vie
et de respecter des limites environnementales.
- La réception et l’acceptabilité par les consommateurs des discours sur la sobriété et des
discours pointant les pratiques de surconsommation portés par des acteurs engagés ou qui
émergent dans les politiques publiques.
- L’identification, la caractérisation et la qualification des impacts environnementaux et sociétaux
de ces initiatives et modes de vie sobres: quels sont les indicateurs qui permettraient d’identifier
les gains environnementaux, économiques et sociaux ?
- Les possibilités de ces initiatives d’influencer leur ecosystème proche et la société en général
pour soutenir le virage vers une transition écologique (diffusion, normes sociales, économie,..).
- Les approches systémiques qui peuvent aider à répondre aux besoins fondamentaux des êtres
humains (par exemple principes de la permaculture)
(Les travaux de recherche relatifs à l’évaluation environnementale, ACV ou autre, avec un cas
d’étude portant sur la présente thématique seront traités en 2.1).
Sur les nouvelles pratiques de mobilité en lien avec l’essor du numérique et l’émergence des
véhicules autonomes, les travaux devront s’inscrire dans la problématique suivante :
- l’émergence des technologies d’automatisation des véhicules (navettes ou véhicules
autonome) qui s’initie aux travers d’expérimentations dans les territoires, ouvre un champ de
recherche sur les interactions de ces nouvelles solutions avec les consommateurs, les citoyens,
les décideurs publics et les offreurs de mobilité (notamment les questionnements sur
l’acceptabilité, les attentes, les inquiétudes et les risques d’exclusion, le coût ainsi que sur les
opportunités de transformation des pratiques de mobilité).
Nouvelles pratiques de mobilité, essor numérique et véhicules autonomes :
Bertrand-Olivier DUCREUX
La mobilisation des apports des sciences humaines et sociales en matière d’évolution des
comportements pour accélérer le passage à l’action des cibles (ménages, entreprises,
collectivités…) sur la rénovation énergétique des bâtiments concernés (secteurs résidentiel et / ou
tertiaire, en fonction de la cible étudiée).
Sur les friches et sites pollués, des travaux sont attendus afin d’améliorer la compréhension des
enjeux et comportements liés à la gestion des sites pollués et leur prise de conscience par les acteurs
associés.
La gestion des sites pollués conformément à la méthodologie nationale dédiée d’avril 2017 repose sur
3 grands axes :
Maitriser les sources de pollutions et les pollutions concentrées, quand celles-ci sont identifiées,
à l’aide de traitement quand cela est possible,
L’examen du risque plutôt que celui du niveau de pollution intrinsèque,
La gestion du site en fonction de l’usage auquel il est destiné.
Cette approche pragmatique au regard des capacités techniques et économiques des traitements,
peut conduire sur la base d’un bilan coût/avantage (BCA) à accepter que des pollutions résiduelles
restent en place, pour autant que soient démontrées leurs innocuités sanitaire et environnementale.
Ces pollutions résiduelles peuvent, dans certains cas, conduire à imposer des mesures constructives,
des restrictions d’usage, parfois par le biais de servitudes afin de garantir de façon pérenne un niveau
de risque sanitaire et environnemental acceptable pour (et pas suffisamment par) les populations
riveraines.
- i) la compréhension des enjeux associés à la gestion des sites pollués selon les 3 axes
précédemment décrits ; ii) l’analyse des leviers permettant de faire évoluer les comportements face à
la gestion du « risque résiduel » associé au maintien d’une pollution résiduelle (diffuse, industrielle ou
urbaine) et en considérant les différents territoires (urbain, péri-urbain, rural) et iii) des propositions
d’actions adaptées aux différents acteurs (population, gestionnaire, autorités administratives) pour
favoriser le changement des comportements face à un risque résiduel, qui intègrent l’acceptation
sociale du risque et des incertitudes associées, l’acceptation de vivre sur un terrain dégradé par la
pollution et de devoir respecter des contraintes formulées par les pouvoirs publics que cela peut
impliquer.
Des travaux sont attendus permettant de caractériser les capacités d’adaptation au changement
climatique et les stratégies déployées par les organisations pour inscrire leurs activités dans la
transition écologique.
Stratégie d’adaptation des organisations. Métriques et standards pour l’alignement des portefeuilles
aux objectifs de résilience et d’adaptation au changement climatique :
Céline PHILLIPS
Une attention particulière sera portée sur les Outremer afin de mieux prendre en compte les
dimensions multiculturelles et la présence de communautés locales ayant encore des modes de vie
très traditionnels où l’impact et l’appropriation de ces nouveaux modes de production doivent être
étudiés très finement sous l’angle des comportements et des usages.
Outre mer : Suzanne PONS
7 https://comrisk.fr/
Economie circulaire
Les différents types de travaux attendus ici doivent permettre de contribuer au besoin général de
connaissances sur l'évaluation (ex ante et ex-post) des impacts d'une transition vers une économie
circulaire sur l’activité économique, l’emploi, la consommation de ressources naturelles et le
changement climatique, afin d’éclairer les choix et les décisions des acteurs économiques et de
guider le dimensionnement et l’évolution des politiques publiques. Les travaux de thèse pourront par
exemple porter sur :
8 NDC : contributions déterminées au niveau national ; les NDC présentent les politiques et mesures
climatiques des pays pour réduire les émissions et s’adapter aux changements climatiques dans de
nombreux secteurs,
Une attention particulière sera portée sur les Outremer afin de mieux prendre en compte les
dimensions multiculturelles, telles que la circulation des populations aux frontières
Outre mer : Suzanne PONS
Transition et justice sociale: Gaël CALLONNEC, Hervé GOUEDARD, Emmanuel COMBET, Sarah THIRIOT
Les aides publiques à l’innovation industrielle portées par l’ADEME cherchent à soutenir les
entreprises dans leur production de nouvelles solutions technologiques plus vertueuses pour
l’environnement et de développement de nouveaux marchés dans un contexte contraint par la
réglementation européenne des aides d’Etat. L’évaluation ex-post des politiques d’innovation
industrielles doit permettre d’approfondir la connaissance des effets des aides sur les
entreprises qui en bénéficient afin de progressivement les maximiser. Dans quelle mesure
l’évaluation d’impact permet-elle de mieux orienter l’argent public vers les formes d’aide les plus
efficaces à la fois d’un point de vue économique et environnemental ?
Par ailleurs, les démarches d’évaluation d’impacts, particulièrement dans le domaine de
l’innovation, se heurtent encore à des défis méthodologiques : des travaux théoriques et/ou
méthodologiques de développement d’outils d’analyse ex post des impacts socio-économiques
sont également attendus. Les approches peuvent être quantitatives, qualitatives ou mixtes
(mêlant méthodes expérimentales ou quasi expérimentales (économétrie, expérimentations
sociales) et enquêtes quantitatives et qualitatives sociologiques, ethnographie, etc.).
Evaluation ex post des politiques d’innovation : Isabelle SANNIE - Laurence OULD FERHAT
Les travaux attendus porteront notamment sur l’identification des acteurs et des réseaux porteurs
des enjeux emplois-compétences en matière de transition écologique et de leur dynamique : Quels
obstacles et opportunités existent pour le développement de ces réflexions et d’outils d’actions
Des travaux sont également attendus sur l’impact plus spécifique de la transition industrielle en terme
d’évolution des emplois en fonction des reconversions sectorielles et/ou territoriales, relocalisation
des emplois industriels,
Impact emploi de la transition industrielle : Cyrielle BORDE
Se reporter au point 1.1 Bâtiments performants pour les questionnements spécifiques sur l'évolution
de l'emploi et des compétences du secteur bâtiment.
Historiquement, le développement des Energies Renouvelables (EnR) électriques repose sur des
politiques nationales de soutien (tarif d’achat, complément de rémunération, quotas…).
Depuis quelques années, émergent au sein de l’Union Européenne des offres d’électricité verte dont
l’importance en volume ne cesse de grandir selon les données de l’Association of Issuing Bodies.
Dans leurs stratégies de commercialisation, les fournisseurs mettent en avant qu’en souscrivant à
une offre d’électricité verte le consommateur contribue à la transition énergétique.
Les travaux attendus devront notamment apporter un éclairage sur les évolutions passées et futures
du développement de ces offres, sur les liens entre ces offres et les politiques nationales de soutien
au développement des EnR électriques. Pourquoi les offres d’électricité verte se développent-elles
plus rapidement dans certains pays que dans d’autres ? Les offres d’électricité verte pourraient-elles
se substituer aux politiques nationales de soutien ?
Les travaux attendus porteront sur l’analyse et l’évaluation d’outils de politiques publiques et/ou
mécanismes portés par des acteurs privés pour :
engager les acteurs du secteur agricole et des filières agroalimentaires dans les trajectoires
long terme d’adaptation au changement climatique.
mieux intégrer la résilience et l’adaptation au changement climatique dans les transitions bas
carbone du secteur agricole et des filières agroalimentaires.
Sur le captage et stockage du CO2, la réflexion portera sur les modèles de développement du
captage et stockage géologique du CO2 (CSC) à travers une gouvernance multipartites (états-privés)
pour soutenir des projets CSC multilatéraux impliquant différents états (ex : projet de stockage des
émissions de la face nord de l’Europe en Mer du Nord). Les sujets attendus s’attacheront à éclairer
sur les risques associés pour le développement de technologies comme le CSC en se basant sur
ces nouveaux schémas.
Captage et stockage géologique du CO2 : Aude-Claire HOUDON
Se reporter au point 1.1 « Bâtiments performants » pour les questionnements spécifiques portant
sur le financement de la performance du bâtiment et au point 6.2 « Evaluation et financement de la
transition industrielle » pour les questionnements liés au financement de la transition industrielle
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