Cahier Des Charges

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CAHIER DES CHARGES

FIXANT LES CLAUSES ET CONDITIONS APPLICABLES A LA CESSION AUX ENCHERES


PUBLIQUES DES BIENS BATIS CONFIES EN GESTION A L’ANIREF

PREAMBULE
Le présent cahier des charges fixe, conformément aux dispositions du décret exécutif
n°07-122 du 5 Rabie Ethani 1428 correspondant au 23 avril 2007, les clauses et
conditions applicables à la cession aux enchères publiques des biens bâtis confiés en
gestion à l’Agence Nationale d’Intermédiation et de Régulation Foncière (ANIREF).

DISPOSITIONS GENERALES

Article 1er : Objet de la cession.

Le bien, objet de la présente cession, est destiné à recevoir un projet d’investissement


conformément au programme décrit à l’article 21 ci-dessous. Tout changement de
destination ou toute utilisation de tout ou partie de ce bien à d’autres fins que celles
fixées dans le présent cahier des charges entraîne la résiliation de la cession.

Article 2 : Règles et normes d’urbanisme et d’environnement.

La réalisation du projet d’investissement doit être entreprise dans le respect des règles
et normes d’urbanisme, d’architecture et d’environnement découlant des dispositions
réglementaires en vigueur applicables à la zone concernée et celles prévues aux articles
ci-dessous.

Article 3 : Mode de cession.

La cession a lieu par voie d’adjudication, soit aux enchères verbales, soit sur soumissions
cachetées.

Elle est annoncée au moins trente (30) jours à l’avance, par des affiches et des avis
insérés dans la presse et, éventuellement, par tout autre moyen de publicité comportant
notamment :

- la désignation précise et détaillée de ce bien ainsi que sa superficie et sa mise à prix ;

- le lieu d’adjudication ;
- l’indication de la date d’adjudication aux enchères verbales ou de la date limite de
dépôt des soumissions et celle à laquelle il sera procédé au dépouillement de ces
soumissions.

a) Enchères verbales :

La mise à prix qui aura été indiquée dans les affiches sera annoncée par le fonctionnaire
qui préside à l’adjudication.

Les enchères sont au moins de cinq mille dinars (5.000 DA) lorsque la mise à prix ne
dépasse pas cinq cent mille dinars (500.000 DA) et de dix mille dinars (10.000 DA)
lorsqu’elle dépasse cinq cent mille dinars (500.000 DA).

La cession aux enchères verbales n’est prononcée qu’autant que deux bougies allumées
à une minute d’intervalle se sont éteintes successivement sur une même enchère. Si
pendant la durée de ces feux il ne survient aucune enchère, l’adjudication sera
prononcée en faveur de celui sur l’offre duquel ils auront été allumés.

L’adjudication n’est prononcée qu’autant qu’il est porté au moins une enchère sur le
montant de la mise à prix, celle-ci ne peut être abaissée séance tenante. S’il ne se produit
aucune enchère, la vente sera ajournée et renvoyée à une séance dont la date sera fixée
ultérieurement et annoncée dans les mêmes formes que la première.

Dans le cas où deux (2) ou plusieurs personnes ayant fait simultanément des enchères
égales auraient des droits égaux à être déclarées adjudicataires, il sera ouvert de
nouvelles enchères auxquelles ces personnes seront seules admises à prendre part et, si
aucune enchère n’est portée, il sera procédé à un tirage au sort entre ces mêmes
personnes selon le mode fixé par le président du bureau d’adjudication.

b) Soumissions cachetées :

L’offre d’achat est formulée au moyen d’une soumission timbrée accompagnée d’une
notice de renseignements conforme aux modèles fournis par l’administration et de la
justification du versement du cautionnement visé à l’article 5 ci-dessous.

L’offre peut être envoyée ou déposée directement au siège de la direction de wilaya des
domaines désignée dans les placards publicitaires, au plus tard le dernier jour ouvrable
qui précède celui de l’opération de dépouillement, avant la fermeture des bureaux.

Le dépôt direct donne lieu à la remise d’un récépissé au déposant.

Si l’envoi est fait par la poste, il devra l’être par pli recommandé avec accusé de
réception et sous double enveloppe, l’enveloppe intérieure portant la mention :

« Soumission pour la cession du ............................. lot n° ………... adjudication du ……...............».

L’offre d’achat emportera de plein droit pour le soumissionnaire, acceptation de toutes


les charges et conditions imposées par le présent cahier des charges.
La soumission ne peut être ni retirée ni révoquée après la date limite de dépôt indiquée
dans la publicité.

c) Bureau d’adjudication - Commission d’ouverture des plis :

A la date indiquée sur les affiches et avis de presse, l’adjudication aux enchères verbales
ou le dépouillement des soumissions cachetées, selon le procédé retenu, est effectué par
une commission érigée en bureau d’adjudication et composée :

- du directeur des domaines de wilaya, président ;

- du représentant du wali ;

- du chef de l’inspection des domaines territorialement compétent ;

- du directeur de la conservation foncière de wilaya ;

- le cas échéant, du représentant de l’administration centrale (direction générale du


domaine national), à titre d’observateur.

Si l’adjudication a lieu par soumissions cachetées, les soumissionnaires doivent, sauf


empêchement de force majeure, être présents à la séance de dépouillement des offres,
personnellement ou par un mandataire muni d’une procuration comme stipulé à l’article
6 ci-après.

La commission, susvisée, doit accepter l’offre unique ou l’offre la plus avantageuse pour
le Trésor, en cas de pluralité de soumissions.

En cas d’égalité entre les offres, les concurrents sont invités, pour les départager, à
soumissionner une nouvelle fois sur place, à partir desdites offres. En l’absence de
nouvelle offre, l’adjudicataire est désigné parmi les concurrents concernés au moyen
d’un tirage au sort.

Le procès-verbal d’adjudication, dressé séance tenante, est signé par les membres du
bureau d’adjudication (commission d’ouverture des plis) et par (l’) ou (les)
adjudicataire (s).

Article 4 : Personnes admises à enchérir.

Peuvent prendre part à l’adjudication, toutes personnes justifiant d’un domicile certain,
notoirement solvables et jouissant de leurs droits civils.
Article 5 : Cautionnement.

Les personnes qui veulent prendre part à l’adjudication doivent verser un


cautionnement de garantie représentant 10% du montant de la mise à prix du bien dont
elles désirent se rendre adjudicataires. La partie versante devra en apporter la
justification en annexant la quittance qui lui aura été délivrée à sa soumission ou en la
présentant au bureau d’adjudication en cas d’enchères verbales, avant le début des
opérations.

Ce cautionnement de garantie est versé à la caisse de l’inspection des domaines


territorialement compétente, en numéraire ou au moyen d’un chèque certifié. Le
cautionnement versé par la personne déclarée adjudicataire est précompté sur le prix de
l’adjudication.

Le cautionnement versé par les autres enchérisseurs est remboursé à ces derniers ou à
leurs ayants droit, par le comptable qui l’a reçu, sur présentation de la quittance ou du
reçu de versement revêtu par le directeur des domaines de wilaya, d’une mention
attestant que l’adjudication n’a pas été prononcée au profit du déposant.

Article 6 : Procuration.

Toute personne se présentant pour autrui doit justifier :

1) d’une procuration qui sera déposée sur le bureau d’adjudication après avoir été
certifiée par le mandataire ;

2) de la solvabilité du mandant.

Article 7 : Election de domicile.

L’adjudicataire est tenu de faire, dans le procès-verbal d’adjudication, élection de


domicile dans le ressort de la daïra de l’inspection des domaines où le prix doit être
payé, faute de quoi tous actes postérieurs lui seront valablement signifiés au siège de la
commune où il aura été procédé à l’adjudication.

Article 8 : Règlement des contestations.

Toutes les contestations qui pourront s’élever au moment de l’adjudication ou à


l’occasion des opérations qui en sont la suite, sur la qualité ou la solvabilité des
enchérisseurs, sur la validité des enchères et sur tous autres incidents relatifs à
l’adjudication, sont réglées par le président du bureau d’adjudication.

Article 9 : Signature des actes.

La minute du procès-verbal d’adjudication est signée sur le champ par les membres du
bureau d’adjudication ainsi que par l’adjudicataire ou son représentant. Si ces derniers
sont empêchés, ne peuvent ou ne savent pas signer, il en sera fait mention au procès-
verbal. Les pièces qui demeurent annexées au procès-verbal d’adjudication, doivent être
revêtues d’une mention d’annexe signée par toutes les parties. Les renvois et apostilles
sont écrits en marge des actes et sont paraphés par toutes les parties. Les mots rayés
sont comptés et déclarés nuls au moyen d’une mention qui est également paraphée par
toutes les parties.

Article 10 : Garantie.

L’adjudicataire est censé bien connaître le bien qu’il a acquis. Il le prend dans l’état où il
le trouve au jour de l’adjudication sans pouvoir prétendre à aucune garantie ni à aucune
diminution de prix pour dégradations ou erreurs dans la désignation ou autres causes.

La cession est faite sans garantie de mesure et consistance et il ne pourra être exercé
aucun recours en indemnité, réduction ou augmentation de prix quelle que puisse être la
différence en plus ou en moins, dans la mesure ou la valeur. Cependant, lorsqu’il y a
erreur en même temps dans la désignation des limites et dans la consistance annoncée,
chacune des parties a le droit de provoquer la résiliation du contrat. Mais, si l’une de ces
conditions se trouve remplie, il ne peut être reçu aucune demande en résiliation ou
indemnité.

Lorsque la double erreur existe, les parties ne sont admises à demander la résiliation
que dans les deux (2) mois de la date de l’adjudication; passé ce délai, leurs déclarations
ne seront plus reçues et la cession emportera son plein effet.

Il y a également lieu à résiliation si l’on a compris dans la cession un bien ou partie de


bien quelconque non susceptible d’être cédé. Les résiliations ou annulations de la
cession ne donnent ouverture à aucune demande en indemnité, dommages et intérêts
soit envers l’Etat, soit envers l’adjudicataire, excepté lorsqu’il y aura dégradation ou
amélioration.

Article 11 : Servitudes.

L’adjudicataire jouira des servitudes actives et supportera les servitudes passives,


apparentes ou occultes, continues ou discontinues, pouvant grever le bien mis en
cession, sauf à faire valoir les unes et à se défendre des autres, à ses risques et périls,
sans aucun recours contre l’Etat vendeur, sans pouvoir, dans aucun cas, appeler l’Etat en
garantie et sans que la présente clause puisse attribuer soit à l’adjudicataire, soit aux
tiers, plus de droits que ceux résultant de la loi ou de titres réguliers non prescrits.

Article 12 : Objets d’art et d’archéologie, trésors et mines.

L’Etat se réserve la propriété de tous objets d’art ou d’archéologie, notamment édifices,


mosaïques, bas-reliefs, statues, médailles, vases, inscriptions, trésors, monnaies
antiques, armes ainsi que des mines et gisements qui existeraient ou pourraient être
découverts sur et dans le sol de ce bien cédé.
Article 13 : Impôts - taxes et autres frais.

L’adjudicataire supportera, à partir du jour de l’adjudication, les impôts, taxes et autres


frais de toute nature pouvant grever le bien par lui acquis.

Il devra, en outre, se conformer aux lois et règlements de police concernant la voierie, la


salubrité publique, conduits, égouts, etc…, sans aucun recours contre l’Etat.

Article 14 : Frais d’adjudication.

L’adjudicataire paie en sus du montant de l’adjudication, proportionnellement à la mise


à prix de chaque actif immobilier :

1) les frais d’annonces, d’affiches, publications ou autres, préalables à l’adjudication ;

2) le timbre de la minute du procès-verbal d’adjudication et des annexes communes


telles que le cahier des charges et les plans d’ensemble ;

3) le droit d’enregistrement des annexes communes.

Chaque adjudicataire supportera séparément :

- les droits d’enregistrement de la cession ;

- la taxe de publicité foncière ;

- le coût de l’expédition, s’il y a lieu ;

- la rémunération domaniale.

Article 15 : Sous-location – Cession.

L’adjudicataire ne peut, sous peine de résiliation, céder, louer, faire don ou apport en
société du bien qu’il a acquis qu’après réalisation du projet pour lequel il lui a été cédé.

Article 16 : Résiliation de la cession.

La cession est résiliée :

- à tout moment, par accord, entre les parties;

- à l’initiative de l’administration si le cessionnaire ne respecte pas les clauses et


conditions du cahier des charges.

En cas d’inobservation des clauses du présent cahier des charges et après deux (2) mises
en demeure adressées au cessionnaire, par lettre recommandée avec accusé de
réception, demeurées infructueuses, la résiliation de l’acte de cession est prononcée de
plein droit, conformément aux dispositions de l’article 120 de l’ordonnance n° 75-58 du
26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code civil.
Lorsque le manquement est dû à un cas de force majeure, la résiliation donne lieu au
versement, par l’Etat, d’une indemnité due au titre de la plus-value éventuelle apportée
au bien, par le cessionnaire, par les travaux régulièrement réalisés.

Il est entendu par plus-value éventuelle tous travaux de construction réalisés par le
cessionnaire conformément au permis de construire et insusceptibles d’être démolis.

Le montant de la plus-value éventuelle est déterminé par les services des domaines
territorialement compétents sans que cette somme puisse dépasser la valeur des
matériaux et le prix de la main-d’œuvre utilisée.

Les privilèges et hypothèques ayant éventuellement grevé le bien du chef du


cessionnaire défaillant seront reportés sur l’indemnité de résiliation.

Lorsque les constructions réalisées par le cessionnaire ne constituent pas une plus-value
et sont destinées à être démolies, la remise en l’état du bien est à la charge du
cessionnaire défaillant.

Article 17 : Décomptes.

Les quittances délivrées par le chef d’inspection des domaines n’opèreront la libération
définitive de l’acquéreur qu’autant que les paiements auront été reconnus réguliers et
suffisants par un décompte établi par le directeur des domaines concerné,
conformément à la réglementation en vigueur.

Article 18 : Réserve de privilège.

Jusqu’au jour où l’adjudicataire aura rempli toutes les conditions qui lui sont imposées
par le présent cahier des charges, le bien cédé demeure spécialement affecté, par
privilège, à la sûreté des droits de l’Etat.

DISPOSITIONS PARTICULIERES

Article 19 : Désignation du bien.

Le bien objet du présent cahier des charges est détaillé dans la fiche technique jointe en
Annexe I au présent cahier des charges. Cette fiche précise notamment la nature, les
superficies bâties et non bâties, l’adresse complète en précisant la commune et la wilaya,
la délimitation et la consistance du bien considéré.

Article 20: Origine de propriété.

Le bien objet du présent cahier des charge appartient à l’Etat en vertu :


………………………………………………………………………………………………………..
Article 21 : Description du projet d’investissement.

La fiche technique descriptive détaillée du projet d’investissement projeté est jointe en


annexe II au présent cahier des charges.

Article 22 : Capacités financières

Le cessionnaire est tenu de présenter un plan de financement de l’opération visée par le


présent cahier des charges. Ce plan de financement doit préciser :

- le coût prévisionnel du projet tel que défini à l’article 21 ci-dessus ;

- le montant de l’apport personnel (fonds propres du cessionnaire) ;

- le montant des crédits financiers susceptibles de lui être accordés ou dont il peut
disposer.

Article 23 : Autorisation de cession.

La présente cession est autorisée par arrêté n°………...du.............. du wali de..................

Article 24 : Lieu et mode de paiement du prix

L’adjudicataire paie le prix de son adjudication et des frais visés à l’article 14 ci-dessus, à
la caisse du chef d’inspection des domaines de ............ dans un délai maximum de quinze
(15) jours à compter de la date de l’adjudication.

Au-delà de ce délai, l’adjudicataire est mis en demeure de régler, sous huitaine, le prix de
son adjudication majoré d’une pénalité correspondant à 2% du montant dû.

A défaut, l’adjudicataire est réputé avoir renoncé au bénéfice de la cession du bien dont
il s’agit.

Article 25 : Entrée en jouissance – Propriété.

La prise de possession et l’entrée en jouissance par le cessionnaire du bien cédé sont


consacrées par un procès-verbal établi par le directeur des domaines de wilaya
immédiatement après la délivrance de l’acte de cession.

Article 26 : Acte de cession.

L’acte administratif portant transfert de la propriété de l’actif immobilier au profit de


l’adjudicataire, est établi par le directeur des domaines de la wilaya de ....., en vertu de
l’arrêté de délégation du ministre des finances en date du .........................................
Article 27 : Démarrage des travaux - Délais d’exécution - Prolongation éventuelle des
délais.

Le cessionnaire doit faire démarrer les travaux de son projet dans un délai n’excédant
pas...................... et qui commence à courir à la date de délivrance du permis de construire.

Les délais de démarrage et d’exécution des travaux prévus au présent cahier des charges
sont, si leur inobservation est due à un cas de force majeure, prolongés d’une durée
égale à celle durant laquelle le cessionnaire a été dans l’impossibilité de réaliser ses
obligations. Les difficultés de financement ne peuvent, en aucun cas, être considérées
comme constituant un cas de force majeure.

Article 28 : Disposition finale.

L’adjudicataire déclarera dans le contrat à intervenir qu’il a préalablement pris


connaissance du présent cahier des charges et qu’il s’y réfère expressément.

Lu et approuvé,

Le soumissionnaire,

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