Contrat Sous Traitance Conditions Generales 2020
Contrat Sous Traitance Conditions Generales 2020
Contrat Sous Traitance Conditions Generales 2020
CONTRAT DE
SOUS-TRAITANCE
DU BTP
Édition 2020
CHOIX DES SOUS-TRAITANTS Désignation du sous-traitant dans l’offre. Dans le cas où l’en-
trepreneur principal a produit matériellement au maître de
Examen des compétences techniques l’ouvrage avec son offre, l’offre d’un sous-traitant :
L’entreprise qui envisage le recours à une sous-traitance pro- • s’il devient titulaire du marché, il s’interdit de remettre
cède préalablement à un examen attentif des compétences ce sous-traitant en concurrence avec d’autres ;
techniques des entreprises sous-traitantes candidates.
• si l’offre principale donne lieu à des négociations après la
À cet effet, le sous-traitant justifie de ses compétences pro- remise de l’offre avec le maître de l’ouvrage, l’entrepre-
fessionnelles par tout moyen de son choix. Pour les mar- neur principal tient obligatoirement informé le sous-trai-
chés publics, le sous-traitant peut être amené à produire tant qui a toute latitude pour accepter ou non les consé-
les mêmes documents que ceux exigés de l’entrepreneur quences de cette négociation pour ce qui le concerne.
principal conformément aux textes réglementaires en
vigueur. Conclusion du contrat
Le contrat de sous-traitance est conclu avant ou après la
Reconnaissance de l’apport technique du sous-traitant conclusion du marché principal par l’entrepreneur princi-
dans l’offre de l’entrepreneur principal pal et le maître de l’ouvrage.
Le sous-traitant qui fait un apport technique sous la forme
d’un projet spécifique qui serait utilisé pour la mise au point L’entrepreneur principal s’engage à remettre à son ou ses
de l’offre principale, doit bénéficier d’une reconnaissance des sous-traitant(s) le(s) contrat(s) de sous-traitance signé(s)
droits correspondants. préalablement au démarrage des travaux sous-traités.
Consultation
La consultation doit s’effectuer dans des délais raisonnables PRESENTATION DES SOUS-TRAITANTS
pour que les entreprises consultées puissent valablement étu-
dier le dossier qui leur est remis par l’entrepreneur principal. Conformément à l’article L2193-4 du code de la commande
Le sous-traitant dispose des informations et pièces (plans, publique et à la loi du 31 décembre 1975, l’entrepreneur
études géologiques, …) lui permettant d’évaluer précisé- principal fait accepter l’entreprise sous-traitante et agréer
ment la prestation à réaliser et peut faire une visite préa- les conditions de paiement du contrat de sous-traitance par
lable du chantier en vue de remettre son offre. le maître de l’ouvrage au moment de la conclusion et pen-
Le sous-traitant remet librement son prix en tenant compte dant toute la durée du contrat ou du marché. Le manque-
des spécificités du chantier. ment à ces obligations, constaté par un agent de contrôle,
est passible de sanctions pénales selon les articles L 8271-1-1
Celle des parties qui connaît une information dont l’impor- du Code du travail et 131-38 du Code pénal (amende de
tance est déterminante pour le consentement de l’autre 7 500 € pour les personnes physiques et de 37 500 € pour
doit l’en informer. Cette information est communiquée par les personnes morales).
tout moyen.
Devoir de conseil
Les principes de la loi du 31 décembre 1975 s’appliquent
Le sous-traitant, comme tout professionnel, est tenu d’un
quel que soit le rang de sous-traitance : tous les sous-trai-
devoir de conseil pour sa prestation.
tants doivent être acceptés et leurs conditions de paiement
agréées par le maitre de l’ouvrage.
Respect des délais de préparation et de réalisation
Pour la bonne exécution des travaux objet du contrat de
L’article 2 de la loi du 31 décembre 1975 et l’article L2193-2
sous-traitance, un soin particulier doit être apporté à la défi-
alinéa 2 du code de la commande publique précisent que
nition et au respect des délais tant de préparation que de
« Le sous-traitant est considéré comme entrepreneur prin-
réalisation.
cipal à l’égard de ses propres sous-traitants ».
Conditions de paiement du sous-traitant
Mise en œuvre
Les parties déterminent les conditions de paiement dans le
Il incombe au sous-traitant de 1er rang de déclarer le
contrat de sous-traitance.
sous-traitant de 2e rang auprès du maître de l’ouvrage, sous
Si l’entrepreneur principal bénéficie d’un délai de paie-
réserve de l’accord préalable de l’entrepreneur principal
ment plus court que le délai maximum de paiement légal
(titulaire du marché) qui demeure responsable de l’en-
ou réglementaire, il répercute ce délai au sous-traitant.
semble des prestations exécutées au titre du marché par
Lorsque le marché principal est révisable, les conditions de
lui-même et par les sous-traitants.
paiement du sous-traitant doivent en tenir compte selon
Si le sous-traitant de 2e rang sous-traite à son tour, il lui
les conditions d’exécution de son contrat.
incombe de faire accepter son ou ses sous-traitant(s) auprès
Lorsque le contrat de sous-traitance prévoit que les acomptes
du maître de l’ouvrage, sous réserve de l’accord préalable
seront amputés d’une retenue de garantie, le sous-traitant
de son entrepreneur principal et du titulaire du marché.
pourra y substituer une caution personnelle et solidaire
conformément à la loi d’ordre public n° 71-584 du 16 juillet
Les garanties de paiement
1971 relative à la retenue de garantie.
Dans les marchés publics, remise d’une caution ou d’une
délégation de paiement…
Travaux supplémentaires
Lorsque le maître de l’ouvrage est soumis au code de la com-
L’entrepreneur principal s’engage à établir un avenant, un
mande publique, l’article 6 de la loi du 31 décembre 1975 et
ordre de service préalable ou un ordre écrit pour tous travaux
l’article L2193-14 du code de la commande publique pré-
supplémentaires confiés au sous-traitant. L’entrepreneur prin-
voient que « Le sous-traitant qui confie à un autre sous-trai-
cipal s’attachera, s’agissant de l’augmentation ou de la dimi-
tant l’exécution d’une partie du marché dont il est chargé est
nution de ses propres travaux, aux conséquences qu’elles
tenu de lui délivrer une caution ou une délégation de paie-
pourraient entraîner sur les travaux sous-traités et sur le préju-
ment dans les conditions définies à l’article 14 de la loi
dice qui pourrait en résulter.
n° 75-1334 du 31 décembre 1975 ».
Comptes rendus de chantier
… via l’entrepreneur principal, si le marché le prévoit
L’entrepreneur principal s’engage à transmettre au sous-trai-
L’article 3.6.2 du CCAG-Travaux 2009 modifié en 2014 (cahier
tant, dès réception, les comptes rendus de coordination et
des clauses administratives générales applicables aux mar-
ceux des rendez-vous de chantier qui le concernent.
chés publics de travaux) indique que le sous-traitant direct
(1er rang) ou indirect (2e rang ou plus) qui sous-traite doit
Acceptation des supports
adresser à son entrepreneur principal, soit la copie de la
L’entrepreneur principal, avant l’intervention du sous-trai-
caution qu’il délivre à son sous-traitant, soit l’acte de déléga-
tant sur les supports exécutés par lui-même ou un autre de
tion de paiement, aux fins de transmission au maître de
ses sous-traitants, veille à les faire accepter par le sous-trai-
l’ouvrage. Cela s’applique également si le cahier des charges
tant intervenant. Il s’engage à lui permettre de prendre
du marché prévoit les mêmes dispositions.
toute disposition pour constater l’état des ouvrages sur les-
quels le sous-traitant doit intervenir.
1-2 Les travaux sous-traités seront exécutés conformément aux conditions des pièces contractuelles définies et numérotées
aux conditions particulières.
1-3 En cas de contradiction entre deux ou plusieurs documents particuliers ou entre deux ou plusieurs documents généraux
du présent contrat, les indications du document portant le numéro le moins élevé dans l’énumération priment sur les autres.
En cas de contradiction entre un document général et un document particulier, ce dernier prévaut.
1-4 Il est expressément stipulé que les conditions générales habituellement utilisées par l’entrepreneur principal ou le
sous-traitant, ou tous autres documents similaires, ne sont pas applicables au présent contrat.
1-5 Dans le cas de signature du contrat de sous-traitance avant conclusion du marché principal, l’entrepreneur principal
s’engage pour l’exécution des travaux objet du présent contrat à ne présenter à l’acceptation du maître de l’ouvrage que le
seul entrepreneur désigné comme sous-traitant aux conditions particulières.
En ce cas, le présent contrat est signé sous la condition suspensive expresse que le marché principal comportant le nom et
les conditions de paiement du sous-traitant soit lui-même attribué à l’entrepreneur principal par le maître de l’ouvrage.
Dans le cadre du présent contrat, tout délai exprimé en jours s’entend en jours calendaires, à moins qu’il n’en soit disposé
autrement dans les conditions particulières.
ARTICLE 2
APPLICATION DES DISPOSITIONS LÉGALES ET CONTRACTUELLES
2-1 Acceptation du sous-traitant et agrément des conditions de paiement
Avant l’exécution des travaux objet du présent contrat, l’entrepreneur principal, conformément à l’article 3 de la loi du
31 décembre 1975 et aux articles L2193-4 et L2193-5 du code de la commande publique, doit faire accepter le sous-traitant et
faire agréer ses conditions de paiement par le maître de l’ouvrage. Il informe le sous-traitant de la décision prise par le maître
de l’ouvrage.
Le présent contrat est résilié de plein droit en cas de refus d’acceptation du sous-traitant ou d’agrément de ses conditions de
paiement par le maître de l’ouvrage.
Si l’entrepreneur principal ne fait pas accepter le sous-traitant et agréer ses conditions de paiement par le maître de l’ou-
vrage, il sera néanmoins tenu envers le sous-traitant mais ne pourra invoquer le contrat de sous-traitance à l’encontre du
sous-traitant.
En cas de marché principal public (soumis au code de la commande publique), le sous-traitant doit déclarer qu’il n’entre
dans aucun des cas d’interdiction de soumissionner (articles L2141-1 à L2141-5, articles L2141-7 à L2141-10 du code de la com-
mande publique).
Le sous-traitant doit :
• fournir les documents en matière de lutte contre le travail illégal et la fraude au détachement conformément aux obliga-
tions du code du travail (une annexe est jointe aux conditions particulières) ;
• fournir la justification de ses capacités et compétences professionnelles par tout moyen approprié ;
• fournir les attestations d’assurances telles que prévues à l’article 11 des présentes conditions générales.
Pour l’exécution du contrat, le sous-traitant établi ou non sur le territoire national est tenu de faire porter en permanence, sur le
chantier, par ses salariés et les intérimaires auxquels il a recours, la carte d’identification professionnelle sécurisée délivrée par
l’Union des caisses de France congés intempéries BTP (ou l’attestation provisoire valant carte d’identification professionnelle).
Le sous-traitant répercute cette obligation dans le ou les contrats de sous-traitance qu’il peut être amené à conclure pour
l’exécution de son contrat.
À tout moment pendant l’exécution du marché, l’entrepreneur principal pourra procéder à la vérification des cartes déte-
nues par les salariés et intérimaires du sous-traitant auquel il a recours ou par ceux de ses sous-traitants éventuels. À cet effet,
chaque employeur informe son personnel de cette possibilité de vérification.
L’entrepreneur principal informe le sous-traitant des dispositions applicables au chantier en matière d’hygiène et de sécurité.
Le sous-traitant, pour ce qui le concerne, est tenu de prendre ou de faire prendre toutes dispositions afin d’assurer la sécurité
du chantier, l’hygiène, la santé et la sécurité de ses travailleurs et la sécurité publique.
Le sous-traitant doit procéder ou faire procéder aux épreuves et vérifications réglementaires du matériel qu’il utilise sur le
chantier, en particulier : échafaudages, garde-corps ou filets, engins de levage, installations électriques.
Le sous-traitant, pour ce qui le concerne, doit exercer une surveillance continue sur le chantier à l’égard de son personnel et
de celui qu’il a sous son autorité pour leur propre sécurité et celle des tiers du fait des travaux.
Le sous-traitant est responsable de tous les accidents ou dommages causés à toute personne résultant d’une faute dans
l’exécution de ses travaux ou du fait de ses travailleurs.
Lorsque le chantier est soumis aux dispositions des articles R 4532-1 à R 4532-98 du Code du travail, l’entrepreneur principal
remet un exemplaire du Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé (PGCSPS) et, le
cas échéant, le projet de Dossier d’Interventions Ultérieures sur l’Ouvrage (DIUO) et les mesures d’organisation générales qu’il
a retenues.
Dans ce cas, le sous-traitant dispose, avant le démarrage de ses travaux, pour établir et remettre au coordonnateur SPS un Plan
Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS), d’un délai de 30 jours (8 jours pour les travaux de second œuvre)
après la réception du contrat de sous-traitance signé par l’entrepreneur principal. Le délai de 30 jours (ou de 8 jours) peut être
abrégé si le sous-traitant remet un PPSPS satisfaisant et que le coordonnateur l’accepte et autorise le début des travaux.
Les dispositifs de sécurité mis en place par une entreprise ne peuvent être déplacés ou enlevés par les autres entreprises sans
son accord exprès.
Le sous-traitant est responsable de l’évacuation et du traitement des déchets de ses travaux. Il procède à l’évacuation et à
l’élimination de ses déchets selon les préconisations de l’entrepreneur principal, qui doit fournir toutes les informations à ce
sujet provenant du maître de l’ouvrage. Le sous-traitant doit estimer et intégrer dans son offre le coût des prestations corres-
pondantes.
Dans la mesure où le maître de l’ouvrage ou son représentant doit établir un diagnostic préalable et un recensement des
filières d’élimination des déchets, les préconisations sont transmises au sous-traitant qui les fera siennes.
L’entrepreneur principal doit prévoir de donner au sous-traitant les moyens en termes d’organisation et de délai lui permet-
tant de gérer ses déchets en respectant la législation relative à la protection de l’environnement.
Les parties sont respectivement tenues au respect des règles relatives à la protection des données à caractère personnel
auxquelles elles ont accès dans le cadre de l’exécution du contrat, conformément aux dispositions légales et réglementaires
applicables.
ARTICLE 3
EXÉCUTION DES TRAVAUX
3-1 Le sous-traitant agit en tant qu’entrepreneur et assume de ce fait toutes les charges occasionnées par les travaux sous-trai-
tés, notamment : recrutement de la main-d’œuvre, versement des salaires et des charges y afférentes, établissement des
plans d’exécution et notes de calcul, fourniture et mise en œuvre des matériaux et matériels, paiement des taxes, impôts,
primes d’assurances…, la présente énumération n’étant pas limitative. Les prestations et fournitures éventuelles à la charge
de l’entrepreneur principal sont précisées aux conditions particulières.
3-2 Le sous-traitant doit respecter les règles de l’art, les dispositions légales et réglementaires et les prescriptions prévues aux
conditions particulières.
3-3 Le sous-traitant accepte les augmentations et les diminutions résultant d’un changement de la masse des travaux ou de
la nature des ouvrages prévu au contrat de sous-traitance.
En cas d’augmentation ou de diminution excédant les limites fixées aux conditions particulières du présent contrat, ou à
défaut dans le marché conclu par l’entrepreneur principal avec le maître d’ouvrage, le sous-traitant reste tenu de réaliser les
prestations du contrat.
Il est indemnisé, le cas échéant, du préjudice subi du fait de cette augmentation ou de cette diminution au-delà de ces
limites.
À défaut d’accord entre les parties, le présent contrat peut être résilié par l’une ou l’autre des parties ; dans ce cas, la résiliation
intervient par lettre recommandée avec demande d’avis de réception postal (LRAR) ou lettre recommandée électronique
(LRE). En cas de diminution le sous-traitant a droit au remboursement des dépenses engagées pour l’exécution des travaux.
3-4 Les travaux supplémentaires ou en diminution et les travaux modificatifs sont évalués et réglés comme il est dit aux
conditions particulières, ou par voie d’avenant au présent contrat.
À défaut de stipulation différente prévue dans les conditions particulières, les dispositions ci-après sont applicables :
Le sous-traitant indique sur plans à l’entrepreneur principal, dans les délais raisonnables que celui-ci lui a impartis, les pas-
sages et réservations divers à prévoir dans les matériels ou les ouvrages, pour les besoins des travaux du lot sous-traité.
L’entrepreneur principal fait son affaire et assume les frais nécessités par ces réservations.
Le sous-traitant doit la fourniture et la pose des fourreaux et pièces de scellement.
Le bouchage des trémies d’intérêt commun incombe à l’entrepreneur principal. Si, du fait d’indications erronées ou insuffi-
santes du sous-traitant, des réservations ne sont pas aux emplacements convenables, l’entrepreneur principal ne peut en
être tenu pour responsable et il facture au sous-traitant la valeur des bouchages et l’exécution des nouvelles réservations.
En revanche, l’entrepreneur principal ou l’entrepreneur chargé de l’exécution des travaux est responsable des erreurs qui lui
seraient imputables.
3-53 Scellements
Le sous-traitant exécute à ses frais et conformément aux règles de l’art, les scellements nécessaires aux travaux de son corps d’état.
Toutefois, si des scellements normalement inclus dans les travaux du sous-traitant sont exécutés par l’entrepreneur principal ou par
un autre entrepreneur, ils sont indiqués dans les conditions particulières, qui précisent en outre aux frais de qui ils sont effectués.
Les frais résultant des scellements non prévus sont supportés par l’entrepreneur dont les travaux ont nécessité l’exécution de ces
scellements, et éventuellement par l’entrepreneur principal s’ils sont la conséquence de modifications ordonnées par ce dernier.
L’entrepreneur principal fait exécuter ces raccords par le ou les entrepreneurs spécialisés. Les frais qui en résultent sont sup-
portés par l’entrepreneur dont les travaux ont nécessité l’exécution de ces raccords et éventuellement par l’entrepreneur
principal s’ils sont la conséquence de scellements, modifications ou remplacements ordonnés par ce dernier.
ARTICLE 4
OBLIGATIONS DES PARTIES
4-1 Obligations de l’entrepreneur principal
4-11 L’entrepreneur principal s’engage à fournir au sous-traitant en temps utile, tous les plans et documents précisés aux
conditions particulières.
4-12 L’entrepreneur principal, ou la personne qu’il désigne, établit en accord avec le sous-traitant un calendrier prévisionnel
des travaux à l’aide des éléments fournis par ce dernier, en conformité avec le délai global d’exécution du marché principal,
donné à titre indicatif aux conditions particulières.
4-13 L’entrepreneur principal s’engage à transmettre dès réception, au sous-traitant, les comptes rendus de coordination et
ceux des rendez-vous de chantier qui le concernent. En cas de besoin technique, l’entrepreneur principal pourra faire parti-
ciper le représentant du sous-traitant aux constats et aux réunions le concernant, ainsi qu’aux opérations préalables à la
réception des travaux conduites par le maître de l’ouvrage. Les dispositions consignées dans les comptes rendus transmis au
sous-traitant ont force contractuelle dans la mesure où elles n’ont pas été contestées par le sous-traitant dans les formes et
délais précisés aux conditions particulières.
4-21 Le sous-traitant doit mener à bonne fin l’exécution de ses travaux et, à cet effet, il doit notamment :
4-211 fournir en temps utile à l’entrepreneur principal les pièces énumérées aux conditions particulières ;
4-212 faire toutes les observations qui lui apparaissent opportunes au regard des règles de son art sur les études de concep-
tion ou d’exécution qui lui sont communiquées ; rendre compte de toutes les sujétions intéressant l’organisation du chantier
et l’exécution des travaux ;
4-213 si le présent contrat est signé avant le marché principal, donner à l’entrepreneur principal tous éléments et informa-
tions permettant de traiter le marché principal et relevant de sa compétence professionnelle ;
4-214 aviser immédiatement par écrit l’entrepreneur principal des observations ou réclamations qui lui seraient directement
adressées et s’interdire de remettre au maître de l’ouvrage des prix concernant des travaux modificatifs et d’exécuter tout
ordre qui lui serait donné directement par tout autre intervenant que l’entrepreneur principal ;
4-215 à peine de forclusion, signaler par écrit à l’entrepreneur principal dans un délai maximum de 10 jours à compter de leur
constatation par le sous-traitant, tous les faits qui peuvent justifier une demande ou une réclamation ;
4-216 déléguer un représentant habilité à prendre toutes dispositions relatives à l’exécution des travaux aux réunions de
coordination des travaux qui réunissent les entrepreneurs concernés, et, sur demande de l’entrepreneur principal, aux ren-
dez-vous de chantier qui réunissent le maître de l’ouvrage ou son représentant et les entrepreneurs. En cas de nécessité de
déléguer un nouveau représentant, le sous-traitant avertit préalablement l’entrepreneur principal de ce remplacement ;
4-217 faire diligence aux contrôles rendus nécessaires pour la bonne exécution des travaux ;
4-219 dans les deux mois suivant la réception fournir le dossier de récolement accompagné des notices techniques de fonc-
tionnement.
4-22 Le sous-traitant ne peut sous-traiter tout ou partie des travaux faisant l’objet du présent contrat sans l’autorisation pré-
alable et écrite de l’entrepreneur principal.
À défaut pour le sous-traitant d’avoir obtenu cette autorisation, l’entrepreneur principal peut exiger l’exécution complète des
travaux par le sous-traitant ou, à défaut d’exécution, prononcer la résiliation du présent contrat par application de l’article 14-2
ci-après.
ARTICLE 5
PRIX
5-1 Les prix fixés aux conditions particulières s’entendent pour l’exécution et la parfaite finition de tous les travaux faisant
l’objet du sous-traité, tels qu’ils sont décrits et définis dans les pièces contractuelles répertoriées aux conditions particulières.
Ils sont réputés tenir compte de toutes les circonstances de l’implantation, des spécificités du contrat de sous-traitance et
des délais, et rémunèrent le sous-traitant de tous ses débours, charges et obligations normalement prévisibles.
Si un changement de circonstances, imprévisible lors de la conclusion du contrat, rend l’exécution excessivement onéreuse
pour le sous-traitant, celui-ci peut demander une renégociation du contrat à l’entrepreneur principal. En cas de refus ou
d’échec de la renégociation, les parties conviennent de recourir à une conciliation ou à une médiation.
5-2 Pour les marchés à prix global et forfaitaire, les parties ne peuvent invoquer le devis quantitatif-estimatif pour contester
le caractère ainsi attribué à ce prix.
5-3 Les modalités d’actualisation et de révision des prix sont fixées aux conditions particulières.
5-4 Les travaux supplémentaires confiés au sous-traitant par l’entrepreneur principal font l’objet d’un ordre écrit ou d’un
avenant au présent contrat préalablement aux travaux, y compris en cas de travaux à réaliser en urgence.
5-5 Le sous-traitant bénéficie, s’il en remplit les conditions pour ses propres travaux, des mesures de sauvegarde ou d’indem-
nisation qui seraient décidées par les pouvoirs publics et accordées à l’entrepreneur principal, pour tenir compte d’une
variation de caractère exceptionnel et imprévisible d’un ou plusieurs éléments du prix de revient de ces travaux.
ARTICLE 6
GARANTIE DE PAIEMENT ET MODALITÉS DE PAIEMENT
6-1 Le marché principal est soumis au code de la commande publique ou au Titre II de la loi de 1975
6-11 Conformément à l’article 6 de la loi du 31 décembre 1975 et à l’article R2193-10 du code de la commande publique, le
sous-traitant direct du titulaire dont le montant du contrat de sous-traitance est égal ou supérieur à 600 € TTC, qui a été
accepté et dont les conditions de paiement ont été agréées par le maître de l’ouvrage, bénéficie du paiement direct par le
maître de l’ouvrage pour la part du marché dont il assure l’exécution.
6-12 Les conditions particulières précisent les modalités de règlement (avances, acomptes, solde).
Selon les articles R2193-11 et R2193-14 du code de la commande publique, le sous-traitant direct adresse, à l’entrepreneur
principal, sa demande de paiement comprenant une facture libellée au nom de l’entrepreneur principal, ainsi que toutes les
pièces justificatives permettant le règlement des travaux qu’il a exécutés dans l’une des formes prévues à l’article 1-7 du pré-
sent contrat.
Le sous-traitant adresse également sa demande de paiement au maître de l’ouvrage ou à la personne désignée dans le mar-
ché public (maître d’œuvre) accompagnée d’une copie de la facture adressée à l’entrepreneur principal et de l’accusé de
réception ou du récépissé attestant que ce dernier a bien reçu la demande ou de l’avis postal attestant que le pli a été refusé
ou bien n’a pas été réclamé.
Le maître de l’ouvrage ou la personne désignée dans le marché public (maître d’œuvre) adresse, sans délai, au titulaire une
copie de la facture produite par le sous-traitant.
Le montant de la situation du sous-traitant est éventuellement corrigé du montant des pénalités prévues à l’article 7-5, dont
il est redevable envers l’entrepreneur principal au titre du présent contrat.
Copie de la demande de paiement acceptée ou corrigée par l’entrepreneur principal est adressée au sous-traitant.
6-14 Passé le délai de 15 jours, l’entrepreneur principal est réputé avoir accepté celles des pièces justificatives ou des parties
de pièces justificatives qu’il n’a pas expressément acceptées ou refusées.
6-15 Le délai de paiement du sous-traitant court à compter de la réception par le maître de l’ouvrage, ou par la personne
désignée dans le marché public (le maître d’œuvre), de l’accord total ou partiel de l’entrepreneur principal sur le paiement
demandé, ou de l’expiration du délai de 15 jours si, pendant ce délai, le titulaire n’a notifié aucun accord ou aucun refus.
Le délai de paiement du sous-traitant payé directement est identique à celui prévu au marché pour le paiement de l’entre-
preneur principal, conformément à la réglementation.
Le dépassement du délai de paiement fait courir de plein droit à l’encontre du maître de l’ouvrage, au bénéfice du sous-trai-
tant, des intérêts moratoires au taux réglementaire en vigueur.
En cas de retard de paiement, une indemnité forfaitaire de recouvrement fixée à 40 € est due au sous-traitant. Lorsque les
frais de recouvrement exposés sont supérieurs à ce montant, le sous-traitant peut demander une indemnisation complé-
mentaire sur justification.
6-16 Lorsque le sous-traitant dépose sa demande de paiement sur un portail spécifique de facturation ou sur le portail de
facturation CHORUS PRO, l’entrepreneur principal dispose de 15 jours à compter de ce dépôt, pour accepter ou refuser la
demande de paiement sur le portail de facturation.
6-17 Le sous-traitant qui sous-traite à son tour est tenu de délivrer, à son sous-traitant, la garantie de paiement visée à l’ar-
ticle 6-21.
Si le CCAG marchés publics de travaux en vigueur est contractuellement applicable, le sous-traitant direct ou indirect qui
sous-traite adresse à son entrepreneur principal, soit la copie de la caution qu’il délivre à son propre sous-traitant, soit l’acte
de délégation de paiement, aux fins de transmission au maître de l’ouvrage. Cela s’applique également si le cahier des
charges du marché prévoit une disposition équivalente.
6-2 Le marché principal n’est soumis ni au code de la commande publique ni au Titre II de la loi de 1975 (Titre III de la loi
de 1975)
6-21 Conformément à l’article 14 de la loi du 31 décembre 1975, l’entrepreneur principal fournit au sous-traitant la garantie de
paiement prévue à cet article pour toutes les sommes dues au sous-traitant au titre de son contrat et de ses avenants éven-
tuels. Celle-ci prend obligatoirement la forme d’une caution d’un organisme financier, ou d’une délégation du maître de
l’ouvrage s’engageant à payer le montant des prestations exécutées par le sous-traitant. Cette garantie est délivrée avant le
commencement des travaux.
Sauf dispositions contraires figurant aux conditions particulières, le délai de paiement des sommes dues est fixé au 30e jour
calendaire suivant chaque demande de paiement.
Les conditions particulières peuvent fixer un délai de paiement inférieur ou supérieur à 30 jours, sans dépasser 60 jours à
compter de la date d’émission de chaque facture.
6-23 Le sous-traitant s’engage à fournir dans les délais prévus aux conditions particulières tous les documents permettant le
règlement des travaux qu’il a exécutés.
6-24 L’entrepreneur principal s’engage à revêtir de son acceptation, dans les 15 jours de leur réception, les pièces que doit
produire le sous-traitant à l’appui de sa demande de paiement.
En cas de rejet ou de modification des pièces ci-dessus, l’entrepreneur principal est tenu d’en faire connaître les motifs au
sous-traitant. Copie de la demande de paiement corrigée sera alors adressée au sous-traitant.
6-25 Dans le cas où les sommes dues au sous-traitant sont réglées après la date de règlement figurant sur la demande de paie-
ment, des pénalités de retard sont exigibles le jour suivant cette date jusqu’à la date de paiement effectif. Les pénalités de
retard de paiement sont calculées, sans qu’un rappel soit nécessaire, au taux prévu par les dispositions législatives en vigueur.
6-26 En cas de dépassement du délai de paiement mentionné aux conditions particulières, le sous-traitant peut suspendre
l’exécution des travaux ou des prestations, après mise en demeure de l’entrepreneur principal restée infructueuse à l’issue
d’un délai de 15 jours, faite dans l’une des formes prévues à l’article 1-7 du présent contrat.
6-27 Le sous-traitant qui sous-traite à son tour est tenu de délivrer à son sous-traitant la garantie de paiement visée à l’article 6-21.
Le sous-traitant de premier rang qui sous-traite adresse à son entrepreneur principal, soit la copie de la caution qu’il délivre
à son propre sous-traitant, soit l’acte de délégation de paiement, aux fins de transmission au maître de l’ouvrage.
Les dispositions des articles 6-21 à 6-25 s’appliquent aux sous-traitants de premier rang et suivants.
6-3 Le versement direct par l’établissement de crédit prévu à l’article 1799-1 du Code civil est applicable au sous-traitant qui
remplit les conditions édictées à l’article 12 de la loi du 31 décembre 1975.
ARTICLE 7
DÉLAIS ET CALENDRIERS D’EXÉCUTION
7-1 La période de préparation d’une part, le délai d’exécution global ou les délais d’exécution partiels d’autre part, les phases,
dates et durée d’intervention qui peuvent se situer à l’intérieur de ce ou ces délais en troisième lieu, sont définis ou modifiés
dans les conditions du présent article.
7-21 La période de préparation, si elle est prévue aux conditions particulières, a pour objet de permettre dans la mesure
nécessaire au démarrage des travaux, notamment :
• l’exécution d’études,
• l’établissement d’un calendrier prévisionnel des travaux,
• les approvisionnements, installations et mises en place des matériels,
• la définition des mesures, installations et dispositifs de protection d’hygiène et de sécurité sur le chantier.
7-22 Le point de départ et la durée de la période de préparation sont fixés par les conditions particulières.
7-23 Sauf stipulations contraires aux conditions particulières, le délai d’exécution comprend la période de préparation.
7-31 Les travaux faisant l’objet du présent contrat doivent être exécutés dans le ou les délais fixés aux conditions particulières
ou par avenant.
Le calendrier prévisionnel des travaux établi par l’entrepreneur principal en accord avec le sous-traitant pendant la période
de préparation, ou à défaut de celle-ci en temps utile, fixe, en conformité avec les délais prévus aux conditions particulières,
les dates, tâches et durées d’intervention qui deviendront contractuelles. Ensuite, le sous-traitant soumet, à l’approbation de
l’entrepreneur principal, à la date fixée par ce dernier, un calendrier d’exécution détaillé. Ce calendrier devient contractuel
après accord de l’entrepreneur principal ; il est mis à jour dans les mêmes conditions.
En fonction du dernier calendrier établi, l’entrepreneur principal donne par écrit l’ordre de commencer les travaux.
7-32 Des visites de contrôles préalables à la réception, en présence du sous-traitant, peuvent être prévues au calendrier d’exé-
cution détaillé.
Le ou les délais ne sont prolongés que dans les cas prévus aux conditions particulières. Dès qu’il en a connaissance, l’entre-
preneur principal doit informer le sous-traitant des retards non imputables à ce dernier, susceptibles d’affecter son délai
d’exécution. Il doit établir un nouveau calendrier d’exécution reprenant le délai d’exécution initialement convenu, sauf accord
entre les parties sur une modification dudit délai.
Le sous-traitant doit, sous peine de forclusion, signaler à l’entrepreneur principal les faits susceptibles de donner lieu à pro-
longation de délai, dans un délai de 4 jours ouvrables à dater du premier jour de leur manifestation, dans l’une des formes
prévues à l’article 1-7 du présent contrat. Une décision de prolongation sera alors notifiée par l’entrepreneur principal.
L’entrepreneur principal demeure personnellement responsable de l’exécution de toutes les obligations du marché principal.
7-53 L’entrepreneur principal avise le sous-traitant dès que celui-ci dépasse les délais contractuels par lettre faite dans l’une
des formes prévues à l’article 1-7 du présent contrat.
Un retard d’exécution des travaux de l’entrepreneur principal donne au sous-traitant droit à la modification de son calendrier
d’exécution détaillé, s’il est affecté par ce retard. Si un retard de l’entrepreneur principal dans les travaux qu’il exécute entraîne
un préjudice constaté et prouvé pour le sous-traitant, celui-ci peut en exiger réparation auprès de l’entrepreneur principal.
7-71 Concertation
Si au cours des travaux, il apparaît que le calendrier d’exécution n’est pas respecté du fait du sous-traitant, l’entrepreneur
principal doit le convoquer pour examiner avec lui les mesures à prendre. Les mesures convenues sont notifiées au sous-trai-
tant par lettre valant mise en demeure faite dans l’une des formes prévues à l’article 1-7 du présent contrat.
ARTICLE 8
RÉCEPTION
8-1 Dès qu’il obtient le procès-verbal de réception, l’entrepreneur principal en transmet une copie au sous-traitant.
8-2 Le sous-traitant doit procéder aux travaux nécessaires à la levée des réserves qui relèvent de sa prestation dans les délais
fixés aux conditions particulières. À défaut, l’entrepreneur principal peut, après mise en demeure adressée par lettre recom-
mandée avec demande d’avis de réception postal (LRAR) ou par lettre recommandée électronique (LRE), restée infructueuse
plus de 10 jours, faire exécuter les travaux par une autre entreprise aux frais du sous-traitant sans que celui-ci puisse s’y opposer.
8-3 Les conditions particulières peuvent prévoir le transfert de la garde des ouvrages exécutés par le sous-traitant avant la
réception par le maître de l’ouvrage. Dans cette hypothèse, un relevé contradictoire des travaux est effectué en présence de
l’entrepreneur principal et du sous-traitant dûment convoqué.
Cette retenue de garantie est consignée ou remplacée, au gré du sous-traitant, par une caution personnelle et solidaire
d’un établissement financier. La retenue est restituée ou la caution est libérée un an après la réception des travaux pro-
noncée avec ou sans réserves, sauf opposition motivée par l’inexécution des obligations du sous-traitant.
ARTICLE 10
RESPONSABILITÉS
10-1 Le sous-traitant est responsable des dommages causés à autrui à l’occasion de l’exécution des obligations résultant du
présent contrat et garantit l’entrepreneur principal contre tous recours et actions exercés contre ce dernier de ce chef, et ce
aussi longtemps que la responsabilité de l’entrepreneur principal peut être recherchée.
10-2 Jusqu’à la réception, le sous-traitant doit assumer tous remplacements et réparations, concernant ses travaux, maté-
riaux, équipements, indépendamment de toutes assurances, quitte à exercer les recours qu’il juge utiles. Toutefois, en cas de
constat d’achèvement des travaux sous-traités avant la réception du maître de l’ouvrage, la garde des travaux exécutés par le
sous-traitant peut être transférée à l’entrepreneur principal comme indiqué à l’article 8-3.
10-3 Durant la période de garantie de parfait achèvement d’1 an à partir de la réception, le sous-traitant est tenu de procéder
à la réparation des désordres visés à l’article 1792-6 du Code civil, dans les conditions et modalités stipulées audit article.
10-4 Indépendamment des obligations visées ci-dessus, le sous-traitant est tenu de garantir l’entrepreneur principal pour ses
travaux contre tous recours et actions exercés contre ce dernier en vertu des articles 1792 et suivants du Code civil.
10-5 Pour l’application des articles 10-1 relatif à la responsabilité civile et 10-4 relatif à la garantie de bon fonctionnement et
à la responsabilité décennale ci-dessus, il est précisé que tous règlements amiables et transactions effectués par l’entrepre-
neur principal ou ses assureurs, sans l’accord du sous-traitant, sont inopposables à ce dernier.
En outre, l’entrepreneur principal avise immédiatement le sous-traitant de toute demande amiable ou judiciaire qui lui
serait signifiée.
ARTICLE 11
ASSURANCES
11-1 Le sous-traitant est tenu de s’assurer avant le début des travaux, comme il est stipulé aux conditions particulières. Il s’en-
gage à fournir toutes justifications utiles à l’entrepreneur principal sur simple demande de celui-ci.
11-2 Pour les chantiers de construction relevant du domaine de l’assurance décennale obligatoire (art. L 241-1 du Code des
assurances), le sous-traitant doit, pour le présent contrat, disposer et justifier d’une assurance couvrant sa responsabilité
décennale, valide pour le chantier concerné, couvrant l’activité exercée dans le cadre dudit contrat et conforme aux condi-
tions posées par l’article L 241-1 1 du Code des assurances et ses textes d’application.
Le sous-traitant doit justifier d’un montant pour cette garantie au minimum égal :
• pour les ouvrages d’habitation, au coût des travaux de réparation des dommages matériels de nature décennale causés à
l’ouvrage ;
• pour les ouvrages autres que d’habitation, au coût total de la construction indiqué par l’entrepreneur principal aux condi-
tions particulières, dans la limite de 150 m €.
En cas de CCRD ne comportant pas de clause de renonciation à recours contre le sous-traitant, ce dernier, pour les travaux
qu’il doit exécuter, ne peut être tenu au-delà du montant de garantie auquel les constructeurs sont eux-mêmes tenus en
première ligne, en fonction du corps d’état sous-traité.
ARTICLE 12
DÉPENSES COMMUNES
Les dépenses éventuelles d’intérêt commun sont définies et prises en charge comme il est précisé aux conditions particulières.
ARTICLE 13
PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
Le sous-traitant s’engage à ne pas communiquer à des tiers étrangers aux travaux objet du présent contrat, les plans, élé-
ments de calcul, pièces écrites, et d’une manière générale tous documents et informations qui lui sont remis pour lui per-
mettre de réaliser son étude ou ses travaux.
Il s’engage également à ne pas les utiliser pour d’autres opérations. Plus généralement, il s’engage à respecter la propriété
industrielle des procédés dont la mise en œuvre lui est confiée.
Le sous-traitant garantit l’entrepreneur principal contre tout recours en cas d’utilisation par lui d’un procédé breveté et s’en-
gage à faire son affaire de toute indemnisation du titulaire du brevet de façon à ce que l’entrepreneur principal ne puisse être
recherché, ni les travaux retardés ou interrompus.
Dans le cas où le présent contrat serait résilié au bénéfice de l’entrepreneur principal, le sous-traitant s’engage dès à présent,
moyennant indemnisation, à permettre l’utilisation immédiate des procédés particuliers brevetés ou non, dont il est titulaire
ou utilisateur, et qui sont nécessaires pour l’achèvement des travaux.
ARTICLE 14
RÉSILIATION
14-1 Résiliation de plein droit
Le présent contrat est résilié de plein droit et sans accomplissement d’aucune formalité judiciaire :
• Lorsque le marché principal est lui-même résilié sans qu’il y ait faute de l’entrepreneur principal.
• Dans ce cas, aucune indemnité n’est due de part ni d’autre. Toutefois, dans le cas où une indemnité est versée par le
maître de l’ouvrage à l’entrepreneur principal, celui-ci est tenu de répartir entre les sous-traitants concernés, en proportion
du préjudice qu’ils ont subi, la part d’indemnité correspondant au préjudice retenu par le maître de l’ouvrage pour les
travaux sous-traités.
• Lorsque le marché principal est résilié aux torts de l’entrepreneur principal. Dans ce cas, l’entrepreneur principal doit ré-
parer le préjudice éventuellement subi par le sous-traitant.
• Lorsque le maître de l’ouvrage refuse d’accepter le sous-traitant et d’agréer ses conditions de paiement, conformément
au dernier alinéa de l’article 2-1.
La défaillance contractuelle dûment établie du sous-traitant peut entraîner de plein droit la résiliation du contrat après mise
en demeure adressée par lettre faite dans l’une des formes prévues à l’article 1-7 du présent contrat.
Lorsque la mise en demeure est restée infructueuse à l’expiration d’un délai de 8 jours, l’entrepreneur principal peut résilier
le contrat dans sa totalité ou pour les seules obligations dont la carence du sous-traitant est établie.
L’entrepreneur principal notifie au sous-traitant, par lettre faite dans l’une des formes prévues à l’article 1-7 du présent contrat,
la décision de résiliation et la date à laquelle il sera procédé à un constat contradictoire d’état des lieux et d’avancement des
travaux. En l’absence d’un représentant du sous-traitant, le constat d’état des lieux et d’avancement des travaux est réputé
contradictoire et opposable au sous-traitant.
Cette résiliation s’effectue sans préjudice de la mise à la charge du sous-traitant de tous les coûts, retards et conséquences
dommageables dus à sa défaillance.
En cas de résiliation complète ou partielle du contrat, l’entrepreneur principal peut procéder au remplacement du sous-trai-
tant. Les charges supplémentaires, y compris les incidences du retard résultant de ce remplacement, sont à la charge du
sous-traitant.
Les matériaux en usine et sur chantier affectés à l’objet du contrat, et non encore propriété de l’entrepreneur principal,
deviennent, si celui-ci en fait la demande, sa propriété, à charge pour lui d’en intégrer le droit à paiement dans le cadre du
décompte définitif.
Le matériel indispensable à la poursuite des travaux est laissé ou mis à disposition de l’entrepreneur principal jusqu’au bon
achèvement de l’ouvrage.
En cas de sauvegarde ou de redressement judiciaire du sous-traitant, l’entrepreneur principal, dès qu’il a connaissance de
cette procédure, met en demeure par lettre faite dans l’une des formes prévues à l’article 1-7 du présent contrat, celui qui
dispose du droit d’exiger l’exécution des contrats en cours de lui faire connaître dans un délai d’1 mois (sauf délai différent
imparti par le juge-commissaire) s’il entend exiger la poursuite de l’exécution du présent contrat.
La personne qui dispose du droit d’exiger l’exécution des contrats en cours est :
• soit l’administrateur judiciaire qui décide seul,
• soit le débiteur, s’il n’a pas été nommé d’administrateur judiciaire. Dans ce cas, le débiteur doit obtenir l’accord du man-
dataire judiciaire.
Le présent contrat est résilié si l’administrateur (ou le débiteur) a exprimé la volonté de ne pas en poursuivre l’exécution ou
n’a pas pris parti dans le délai légal ou imparti par le juge-commissaire.
En cas de liquidation judiciaire du sous-traitant, l’administrateur ou à défaut le liquidateur, a la faculté d’exiger l’exécution du
contrat en cours dans les mêmes conditions qu’en cas de redressement judiciaire.
En cas de résiliation, il est établi contradictoirement un état des travaux exécutés par le sous-traitant défaillant, de ses appro-
visionnements, installations et matériels, des acomptes payés et des conséquences de sa défaillance dont il restera contrac-
tuellement responsable envers l’entrepreneur principal.
Pour les marchés visés par les dispositions de l’article 6-2, le présent contrat peut être résilié par le sous-traitant après une
mise en demeure par lettre recommandée avec demande d’avis de réception postal (LRAR) ou par lettre recommandée
électronique (LRE) restée infructueuse pendant un délai d’1 mois, pour défaut de règlement des demandes de paiement
acceptées et dues par l’entrepreneur principal.
Les conditions particulières peuvent prévoir que le sous-traitant se réserve, la propriété de ses fournitures non mises en
œuvre jusqu’à leur complet paiement (articles 2367 et suivants du Code civil), y compris en cas de procédure collective.
ARTICLE 16
RÈGLEMENT DES CONTESTATIONS
À tout moment, les entreprises ont la faculté de régler à l’amiable leurs litiges, notamment par la médiation.
Les conditions particulières déterminent si les différends découlant du présent contrat sont soumis à la conciliation, à la
médiation, à l’arbitrage ou aux tribunaux compétents. Par défaut, les tribunaux du lieu d’exécution de la prestation seront
compétents pour connaître du différend.
Le droit applicable au présent contrat est le droit français et les tribunaux compétents sont les tribunaux français.
CONDITIONS GÉNÉRALES
CONTRAT DE
SOUS-TRAITANCE L’utilisation
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est recommandée
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Édition 2020 des entreprises.