Précipitation

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Hydrologie Générale

Prof. André Musy


Section SIE et GC
4ème semestre 2005

Les précipitations et les régimes hydrologiques

Exercice 1 Exercice 2 Exercice 3

  Exercice 1: Construction d'un hyétogramme (dépouillement d'un pluviogramme)

On dispose des diagrammes d'enregistrement des précipitations de la Station de l'IGR à Ecublens - Lausanne
dont on a extrait une courte période (voir figure).
L'appareil enregistreur, de type "à siphon", possède une surface réceptrice de 200 cm2. La vitesse de
déroulement du diagramme est de 10 mm/h. Le réservoir à siphon se vide chaque fois que le collecteur a reçu
une quantité d'eau équivalente à 10 mm, ce qui se traduit sur le papier par une trace verticale et une remise à
zéro du stylet-traceur.

On vous demande de :

1) Sachant que la vitesse de déroulement du diagramme est de 10 mm/h et que le réservoir à siphon se vide
chaque fois que le collecteur a reçu une quantité d'eau équivalente à 10 mm, représenter la lame précipitée
cumulée en fonction du temps.

2) Dessiner un hyétogramme en adoptant un pas de temps de 1 heure.

3) Calculer les intensités maximales (exprimées en mm/h) sur les intervalles de temps suivants: 30 min, 1 h et 2
h.

 
Pistes de résolution :

 Toutes les informations de l'énoncé ne sont pas forcément utiles pour répondre aux questions.
 Calculer les lames précipitées par intervalle de 30 minutes.
 L'enregistrement montre la hauteur de pluie cumulée (en mm) jusqu'à 10 mm avant de revenir à zéro.

Réponse

Exercice 2 : Construction de courbes IDF.

Les précipitations tombées à Sousse (Tunisie) ont été enregistrées sur une période de 10 ans environ. Le
dépouillement de ces observations a été effectué de manière à déterminer les courbes "intensité - durée -
fréquence" (IDF): cela signifie que pour chaque averse, on a mesuré l'apport pluviométrique maximum pour
différentes durées de référence (t=6, 15, 30, 45, 60 minutes). Cette analyse est résumée dans le tableau donnant
les dix valeurs d'intensité maximales observées.

On vous demande de :

1) dresser un tableau donnant les intensités (mm/h) en fonction de la durée de référence t et de la période de
retour T. On adoptera les périodes de retour suivantes : 1, 2, 5 et 10 ans.

2) représenter graphiquement ces résultats   par des courbes i=f(t) pour les différentes périodes de retour.
    

3) calculer les paramètres des courbes i=f(t) pour T= 2 et 5 ans, selon l'expression analytique donnée par
Montana.

Dix plus grandes intensités pour chaque durée :


 

6' 152 120 120 108 96 95 92 90 80 78


15' 130 120 93 80 60 58 57 54 48 47
30' 103 78 74 57 52 43 39 38 34 32
45' 81 68 47 37 36 28 26 26 25 23
60' 71 56 42 32 27 24 23 21 19 18

Pistes de résolution :

 Attribuez des temps de retour aux données en réfléchissant sur le nombre de dépassements d'une
intensité donnée par rapport aux 10 ans d'observation.
 Utiliser l'expression simplifiée de Montana : i(t)=a/tb avec a et b des paramètres d'ajustement qui sont
fonction du temps de retour T et de la région étudiée.
 Pour un temps de retour donné, l'estimation des paramètres a et b est facilitée en linéarisant la fomule
de Montana en prenant le logarithme de par et d'autre de l'équation on obtient: ln(i(t))=ln(a)-bln(t)

 
Réponse

Exercice 3 : Estimation de la pluviométrie annuelle moyenne pour le bassin versant de la Broye à Payerne

On considère le bassin versant de la Broye à Payerne, dont la superficie est de 392 km2 pour une altitude
moyenne de 710 mètres. On désire estimer la lame précipitée moyenne annuelle pour ce bassin, ceci en utilisant
les données regroupées dans le tableau 1 et la figure 1.

Tableau  1 : Stations pluviométriques de MétéoSuisse avec leur lame précipitée annuelle moyenne.

Numéro ISM Nom station Altitude Lame précipitée


[m] moyenne
[mm/an]

5720 Romont 688 1128

5830 Semsales 873 1511

5870 Moudon-Ville 525 1102

5900 Payerne-Ville 450 900

6137 Villars-Tiercellin 850 1343

6150 Thierrens 770 1061

6160 Chanéaz 758 1005

6170 Châbles (FR) 589 1014

8025 Fruence 830 1656

8060 Tour de Gourze 915 1266

On vous demande d'estimer la lame précipitée moyenne annuelle pour le bassin versant de la Broye en utilisant
successivement la :

1) moyenne arithmétique,

2 ) méthode des polygones de Thiessen,

3 ) méthode des isohyètes.

Veuillez comparer et critiquer les résultats obtenus par ces méthodes.


 

Figure  1 : Bassin versant de la Broye à Payerne - Réseau hydrographique et stations pluviométriques se
trouvant à proximité du bassin

Pistes de résolution :

 Pour la méthode de Thiessen, tracer les médiatrices entre chaque station pluviométrique, puis déterminer le
polygone attribué à chaque station.
 Pour la méthode des isohyètes, tracer les courbes d'iso-pluviométrie (espacées d'une valeur de 100 mm) de la
même manière que les courbes de niveau d'une carte topographique.
 La lame précipitée moyenne entre deux isohyètes est égale à la moyenne de ces isohyètes.

Réponse

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Corrigé des exercices (chapitre 3)

Réponse Exercice 1

Démarche à adopter :

1. Calculer les lames précipitées par intervalle de 30 minutes.


2. Calculer la somme cumulée de la lame précipitée à la fin de chaque pas de temps.
3. Les intensités, exprimées en mm/h, sont égales à la lame précipitée (en mm) sur le pas de temps,
divisée par le pas de temps (en heure).

Résultats :

1) La lame précipitée totale est d'environ 36.8 mm.

Lame précipitée
Lame précipitée
Heure Temps cumulée
cumulée
(pluviographe)
[h] [h] [mm] [mm]
10:30 0.0 3.1 0.0
11:00 0.5 3.1 0.0
11:30 1.0 3.1 0.0
12:00 1.5 3.1 0.0
12:30 2.0 3.1 0.0
13:00 2.5 3.1 0.0
13:30 3.0 3.1 0.0
14:00 3.5 3.1 0.0
14:30 4.0 3.7 0.6
15:00 4.5 4.6 1.5
15:30 5.0 10.0 6.9
16:00 5.5 4.5 11.4
16:30 6.0 10.0 16.9
17:00 6.5 5.0 21.9

2) Hyétogramme au pas de temps de 1 heure.

Les intensités, exprimées en mm/h, sont égales à la lame précipitée (en mm) sur le pas de temps, divisée par le
pas de temps (en heure). Ici, le pas de temps t = 1 heure.
3) Les intensités maximales sur différents pas de temps sont les suivantes :

Pas de temps Intensité maximale


(heure) (mm/h)

0.5 11.4

1.0 10.0

2.0 8.2

Réponse Exercice 2

Démarche à adopter :

Estimation du temps de retour

1. Pour une durée de précipitation donnée, la plus grande lame précipitée observée a une probabilité
d'apparition de 1 fois en 10 ans correspondant à une probabilité de 0.1. Le temps de retour étant
l'inverse de la probabilité de dépassement (équation 3.3), il est donc égal à 10 ans.
2. Pour la 5ème plus grande lame précipitée, la probabilité de dépassement associée est de 0.5 puisque 5
lames précipitées lui sont supérieures durant les 10 ans d'observation; ainsi son temps de retour est de
2 ans.

Estimation des paramètres de la formule de Montana

1. Pour un temps de retour donné, représenter graphiquement les couples (ln(t),ln(i)) pour chaque durée
de précipitation t.
2. La droite de régression passant par les couples (ln(t),ln(i)) a une pente égale au paramètre -b de la
formule de Montana, alors que son ordonnée à l'origine est égale à ln(a).
Résultats :

1) Estimation du temps de retour

Tableau des intensités pour différentes durées t et différents temps de retour T

Durée de l’averse t Période de retour T ( années )

(min.) 1 2 5 10

6 78 96 120 152

15 47 60 120 130

30 32 52 78 103

45 23 36 68 81

60 18 27 56 71

2) Représentations graphiques des courbes IDF :

3 ) Estimation des paramètres de la formule de Montana


On obtient les valeurs a et b suivantes pour les temps de retour :

   pour T = 2 ans, avec t exprimé en minutes :

ordonnée à l'origine (Ln(a)) = 5.52 soit a = 248.6

pente de la droite (-b) = -0.51 soit b = 0.51

  pour T = 5 ans : a = 251.2, b = 0.35 avec t exprimé en minutes

Ces couples donnent les intensités suivantes :

t T = 2 ans T = 5 ans

(min.) i (mm/h) i (mm/h)

6 99.3 135.3

15 62.1 98.6

30 43.6 77.6

45 35.4 67.5

60 30.6 61.1

Réponse Exercice 3

Démarche à adopter :

Méthode de Thiessen
1. Déterminer les médiatrices entre les stations pluviométriques, puis les polygones associés à chaque
station pluviométrique.
2. Calculer la pluie pondérée à chaque station, qui est égale à la pluie de la station considérée multipliée
par la surface du polygone associé à la station.
3. Calculer la pluie moyenne du bassin versant d'après la formule (3.7).

Méthode des isohyètes

1. Déterminer les isohyètes de manière identique à la détermination des courbes de niveau d'une carte
topographique.
2. Calculer la pluie moyenne entre deux isohyètes.
3. Multiplier la pluie moyenne entre deux isohyètes par la surface comprise entre ces deux courbes (pluie
pondérée).
4. Calculer la pluie moyenne du bassin versant d'après la formule (3.8).

Résultats :

1) Méthode moyenne arithmétique

La lame précipitée moyenne sur le bassin de la Broye, déterminée par moyenne arithmétique, est d'environ
1200 mm/an.

2) Méthode des polygones de Thiessen

Tableau  1 : Méthode des polygones de Thiessen – Aire d'influence des stations pluviométriques de MétéoSuisse

Numéro ISM Nom station Aire d'influence


[km2]

5720 Romont 45.1

5830 Semsales 67.4

5870 Moudon-Ville 86.0

5900 Payerne-Ville 41.1

6137 Villars-Tiercellin 45.5

6150 Thierrens 22.6

6160 Chanéaz 14.2

6170 Châbles (FR) 9.7

8025 Fruence 35.1

8060 Tour de Gourze 25.5

La lame précipitée moyenne sur le bassin de la Broye, déterminée selon la méthode des polygones de Thiessen,
est d'environ 1230 mm/an.
Figure  1 : Méthode des polygones de Thiessen – Aires d'influence des stations pluviométriques se trouvant à
proximité du bassin versant de la Broye

3) Méthode des isohyètes

Tableau  2 : Méthode des isohyètes – Moyenne inter-isohyète et surface correspondante

Moyenne inter- Surface inter-


isohyètes isohyète
[mm/an] [km2]

950 24.9

1050 116.4

1150 83.2

1250 48.8

1350 76.7

1450 42.0

La lame précipitée moyenne sur le bassin de la Broye, déterminée selon la méthode des isohyètes, est d'environ
1190 mm/an.
Figure  2 : Méthode des isohyètes – Isohyètes déterminées à l'aide des stations pluviométriques se trouvant à
proximité du bassin versant de la Broye
Hydrologie Générale
Prof. André Musy
Section SIE et GC
4ème semestre 2005

Les précipitations
Questions de compréhension

 Les précipitations sont-elles variables à l'échelle d'un événement pluvieux ?


 Par quels critères peut-on différencier une averse d'une autre ?
 Quelles sont les deux lois générales de pluviosité ?
 Le comportement hydrologique du bassin versant est-il influencé par la distribution de la pluie dans
l’espace et dans le temps ?
 La méthode de la moyenne arithmétique est-elle recommandée pour calculer la pluie moyenne sur un
bassin versant si le relief du bassin n'est pas homogène ?

Hydrologie Générale
Prof. André Musy
Section SIE et GC
4ème semestre 2005

QUIZ 03 - Les précipitations

1. Vrai - Faux  
  Les nuages sont formés, par accumulation dans les hauteurs de l'atmosphère, de
  minuscules gouttelettes d'eau.
  Les noyaux de condensation sont constitués de particules provenant des éruptions
  volcaniques, de poussières arrachées au sol, de poussières de combustion, de
pollens, etc.
  Une masse d'air qui s'élève se réchauffe, ce qui provoque l'évaporation des fines
  gouttelettes d'eau au sein du nuage.
  Le phénomène de condensation de vapeur d'eau sur les gouttelettes d'eau des nuages
  n'est pas suffisant pour former des gouttelettes de précipitation.
  Le processus de coalescence est le processus par lequel les molécules d'eau
  s'évaporent de la gouttelette d'eau du nuage pour aller se solidifier sur le cristal de
glace qui devient plus gros, puis tombe.
  Le processus de Bergeron est le processus par lequel les gouttelettes au sein d'un
  nuage entrent en collision entre-elles et grossissent pour finalement tomber.

2. Les précipitations...
sont dites stratiformes lorsqu'elles résultent d'une ascension rapide des masses d'air dans
  l'atmosphère.
sont dites convectives lorsqu'elles sont très localisées et qu'elles sont produites par l'instabilité
  convective de l'air.
  de type orographique sont très importantes en région montagneuse.
associées à des nuages de types "stratus" couvrent de grande étendue, elles durent
  longtemps mais sont de faible intensité.
associées à des nuages de types "cumulus" sont très étendues, de courte durée mais très
  intense.
sont très variables dans le temps aussi bien à l'échelle annuelle qu'à celle d'un événement
  pluvieux.
présentent une variabilité dans l'espace très faible et ceci quelle que soit l'échelle spatiale
  prise en compte (régionale, locale, etc.).

3. Vrai - Faux  
  Un pluviographe est un pluviomètre comportant un dispositif d'enregistrement en
  continue des hauteurs de précipitation.
    Un pluviomètre fournit une mesure régionale des précipitations.
  L'intensité des précipitations lors d'un évènement pluvieux est obtenue à partir des
  mesures d'un pluviographe.
  Plus le réseau de pluviomètres est dense et plus l'ensemble des mesures est
  représentatif de la lame d'eau tombée sur une surface donnée.
  La structure d'une averse influence fortement le comportement hydrologique du bassin
  versant.
  Une carte d'isohyètes est une représentation graphique de la distribution spatiale d'une
  précipitation sur une période de temps donnée.

4. Avec un pluviomètre, on a mesuré une précipitation de 12 mm. Combien cela représente-t-il en


volume par unité de surface ?
  1200 l/ha

  120 m3/ha

  12 m3/ha

  1,2 l/m2

5. Répondez aux questions ci-dessous à partir de l'observation des deux figures A et B suivantes :

  Que représente la figure A ? Que représente la figure B?


 

  
  Est ce que la figure B peut être rattachée à l'événement présenté dans la figure A ?
  Oui Non  
  A quel type de précipitations correspond l'événement de la figure A ?
  ...  

6. Quelle est la valeur moyenne des précipitations tombées sur le bassin versant ci-dessous ? Utiliser
la méthode des polygônes de Thiessen.

  [mm]

7. Parmi les méthodes ci-dessous, laquelle ou lesquelles n'est / ne sont pas utilisée(s) pour calculer la
pluie moyenne sur un bassin versant si le relief du bassin n'est pas homogène ?
  La méthode de Thiessen.

  La moyenne arithmétique.

  Le krigeage.

  La méthode des isohyètes.

8. Le temps de retour d'un événement considéré est défini par T = 1 / p, ou p est la probabilité ...
  de non-dépassement de l'événement au cours d'une année quelconque.

  de dépassement de l'événement au cours d'une année quelconque.

 
9. Vrai - Faux  
    Une pluie de fréquence centennale se produit tous les cent ans.
  La probabilité et le temps de retour ne sont que des estimations de l'invraisemblance
  de l'événement considéré.
  Le temps de retour est la durée moyenne séparant deux occurrences de l'événement
  considéré.
  Les temps de retour sont supérieurs ou égaux à un an car la probabilité de la formule
  T=1/p est nécessairement inférieure ou égale à 1.
    Le temps de retour est lié aux notions de régularité des phénomènes extrêmes.
  Un temps de retour peut s'appliquer à des évènements qui ne se sont pas produits et
  qui ne se produiront peut-être jamais à l'avenir.

10. Les courbes Intensité-Durée-Fréquence...


traduisent graphiquement le fait que pour une durée de pluie donnée, plus le temps de retour
  est grand et plus l'intensité moyenne maximale sera importante.
  permettent de calculer des pluies de projets.

  permettent d'apprécier la répartition spatiale de la pluviosité sur un bassin versant donné.


sont construites à partir d'ajustements fréquentielles de séries de pluies extrêmes qui
  utilisent la loi de Gumbel.
sont établies sur la base de l'analyse d'averses enregistrées à une station au cours d'une
  longue période.

11. Pour une région donnée, la quantité d'eau qui tombait habituellement en une année (700 mm) est
tombée en un mois provoquant des crues dommageables. Ceci s'est produit en 1979, 1988, 1991,
2000 et 2001 au cours des 25 dernières années.
  Quelle est la probabilité d'occurrence de ce phénomène ?
  [%]
  Quel est son temps de retour ?
  [ans]
  S'il a lieu en 2004, a-t'il autant de chance de se produire en 2005 ?

  ...

Pourquoi?

12. Quelles séries de précipitations peut-on utiliser pour construire des courbes IDF dans une région
donnée selon la loi de Montana ?
  Série de maximums annuels de pluies journalières pour une période d'au moins 20 ans.

  Série de maximums annuels de pluies horaires pour une période d'au moins 20 ans.

  Série de maximums annuels de pluies sur 3 jours pour une période d'au moins 20 ans.

  Série de maximums annuels de pluies sur 5 jours pour une période d'au moins 20 ans.
 

13. Vrai - Faux  


  Pour certains épisodes pluvieux, plus on s'éloigne du centre de l'averse et plus
  l'intensité de la pluie est faible.
  Le coefficient d'abattement est le rapport de la hauteur de pluie moyenne au minimum
  ponctuel de précipitations.
  L'analyse des hauteurs des précipitations en fonction de la surface conrcernée
  permet de construire des courbes " hauteur de précipitation - surface".
  Plus l'averse concerne une grande superficie, plus le coefficient d'abattement sera
  faible
    Plus l'averse est de courte durée, plus le coefficient d'abattement sera important.

Réponses

Hydrologie Générale
Prof. André Musy
Section SIE et GC
4ème semestre 2004

QUIZ 03 - Les précipitations

1. Vrai - Faux  
  Les nuages sont formés, par accumulation dans les hauteurs de l'atmosphère, de
  minuscules gouttelettes d'eau.
  Les noyaux de condensation sont constitués de particules provenant des éruptions
  volcaniques, de poussières arrachées au sol, de poussières de combustion, de
pollens, etc.
  Une masse d'air qui s'élève se réchauffe, ce qui provoque l'évaporation des fines
  gouttelettes d'eau au sein du nuage.
  Le phénomène de condensation de vapeur d'eau sur les gouttelettes d'eau des nuages
  n'est pas suffisant pour former des gouttelettes de précipitation.
  Le processus de coalescence est le processus par lequel les molécules d'eau
  s'évaporent de la gouttelette d'eau du nuage pour aller se solidifier sur le cristal de
glace qui devient plus gros, puis tombe.
  Le processus de Bergeron est le processus par lequel les gouttelettes au sein d'un
  nuage entrent en collision entre-elles et grossissent pour finalement tomber.

2. Les précipitations...
sont dites stratiformes lorsqu'elles résultent d'une ascension rapide des masses d'air dans
  l'atmosphère.
sont dites convectives lorsqu'elles sont très localisées et qu'elles sont produites par l'instabilité
  convective de l'air.
  de type orographique sont très importantes en région montagneuse.
associées à des nuages de types "stratus" couvrent de grande étendue, elles durent
  longtemps mais sont de faible intensité.
associées à des nuages de types "cumulus" sont très étendues, de courte durée mais très
  intense.
sont très variables dans le temps aussi bien à l'échelle annuelle qu'à celle d'un événement
  pluvieux.
présentent une variabilité dans l'espace très faible et ceci quelle que soit l'échelle spatiale
  prise en compte (régionale, locale, etc.).

3. Vrai - Faux  
  Un pluviographe est un pluviomètre comportant un dispositif d'enregistrement en
  continue des hauteurs de précipitation.
    Un pluviomètre fournit une mesure régionale des précipitations.
  L'intensité des précipitations lors d'un évènement pluvieux est obtenue à partir des
  mesures d'un pluviographe.
  Plus le réseau de pluviomètres est dense et plus l'ensemble des mesures est
  représentatif de la lame d'eau tombée sur une surface donnée.
  La structure d'une averse n'influence pas le comportement hydrologique du bassin
  versant.
  Une carte d'isohyètes est une représentation graphique de la distribution spatiale d'une
  précipitation sur une période de temps donnée.

4. Avec un pluviomètre, on a mesuré une précipitation de 12 mm. Combien cela représente-t-il en


volume par unité de surface ?
  1200 l/ha

  120 m3/ha

  12 m3/ha

  1,2 l/m2

5. Répondez aux questions ci-dessous à partir de l'observation des deux figures A et B suivantes :

  Que représente la figure A ? Que représente la figure B?


Un hyétogramme de pluie. La courbe des hauteurs cumulées exprimée en %. Elle permet de visualiser la st

 
  
  Est ce que la figure B peut être rattachée à l'événement présenté dans la figure A ?
  Oui Non  
  A quel type de précipitations correspond l'événement de la figure A ?
  Convectives  

6. Quelle est la valeur moyenne des précipitations tombées sur le bassin versant ci-dessous ? Utiliser
la méthode des polygônes de Thiessen.

  160 [mm]

7. Parmi les méthodes ci-dessous, laquelle ou lesquelles n'est / ne sont pas utilisée(s) pour calculer la
pluie moyenne sur un bassin versant si le relief du bassin n'est pas homogène ?
  La méthode de Thiessen.

  La moyenne arithmétique.

  Le krigeage.

  La méthode des isohyètes.

8. Le temps de retour d'un événement considéré est défini par T = 1 / p, ou p est la probabilité ...
  de non-dépassement de l'événement au cours d'une année quelconque.

  de dépassement de l'événement au cours d'une année quelconque.

9. Vrai - Faux  
    Une pluie de fréquence centennale se produit tous les cent ans.
  La probabilité et le temps de retour ne sont que des estimations de l'invraisemblance
  de l'événement considéré.
  Le temps de retour est la durée moyenne séparant deux occurrences de l'événement
  considéré.
  Les temps de retour sont supérieurs ou égaux à un an car la probabilité de la formule
  T=1/p est nécessairement inférieure ou égale à 1.
    Le temps de retour est lié aux notions de régularité des phénomènes extrêmes.
  Un temps de retour peut s'appliquer à des évènements qui ne se sont pas produits et
  qui ne se produiront peut-être jamais à l'avenir.

10. Les courbes Intensité-Durée-Fréquence...


traduisent graphiquement le fait que pour une durée de pluie donnée, plus le temps de retour
  est grand et plus l'intensité moyenne maximale sera importante.
  permettent de calculer des pluies de projets.

  permettent d'apprécier la répartition spatiale de la pluviosité sur un bassin versant donné.


sont construites à partir d'ajustements fréquentielles de séries de pluies extrêmes qui
  utilisent la loi de Gumbel.
sont établies sur la base de l'analyse d'averses enregistrées à une station au cours d'une
  longue période.

11. Pour une région donnée, la quantité d'eau qui tombait habituellement en une année (700 mm) est
tombée en un mois provoquant des crues dommageables. Ceci s'est produit en 1979, 1988, 1991,
2000 et 2001 au cours des 25 dernières années.
  Quelle est la probabilité d'occurrence de ce phénomène ?
  20 [%]
  Quel est son temps de retour ?
  5 [ans]
  S'il a lieu en 2004, a-t'il autant de chance de se produire en 2005 ?
La probabilité d'apparition est la même chaque année et égale à 20%

  OUI

Pourquoi?

12. Quelles séries de précipitations peut-on utiliser pour construire des courbes IDF dans une région
donnée selon la loi de Montana ?
  Série de maximums annuels de pluies journalières pour une période d'au moins 20 ans.

  Série de maximums annuels de pluies horaires pour une période d'au moins 20 ans.

  Série de maximums annuels de pluies sur 3 jours pour une période d'au moins 20 ans.

  Série de maximums annuels de pluies sur 5 jours pour une période d'au moins 20 ans.

 
13. Vrai - Faux  
  Pour certains épisodes pluvieux, plus on s'éloigne du centre de l'averse et plus
  l'intensité de la pluie est faible.
  Le coefficient d'abattement est le rapport de la hauteur de pluie moyenne au minimum
  ponctuel de précipitations.
  L'analyse des hauteurs des précipitations en fonction de la surface concernée permet
  de construire des courbes " hauteur de précipitation - surface".
  Plus l'averse concerne une grande superficie, plus le coefficient d'abattement sera
  faible
    Plus l'averse est de courte durée, plus le coefficient d'abattement sera important.

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