Mecanique Des Roches 1-2
Mecanique Des Roches 1-2
Mecanique Des Roches 1-2
4ème année
Parties 1 et 2
D. HANTZ
Année 2017-2018
Cours de mécanique des roches
Pré-requis
Bases de mécanique des milieux continus, notions de géologie.
Plan du cours
1. Description structurale des massifs rocheux
2. Description et propriétés physiques du matériau rocheux
3. Notions de rhéologie
4. Comportement mécanique
4.1. Comportement à court terme du matériau rocheux
4.2. Comportement à long terme du matériau rocheux (fluage)
4.3. Comportement des discontinuités
4.4. Comportement du massif
5. Contraintes naturelles, déformations et ruptures dans la croûte terrestre
Bibliographie
CFMR (Comité Français de Mécanique des Roches). Manuel de mécanique des
roches, tome 1: Fondements, 265 pages, Les Presses de l'Ecole des Mines, Paris,
2000.
VULLIET L., LALOUI L., ZHAO J. Mécanique des sols et des roches, 603 pages,
Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, 2016.
FRANKLIN J.A. et DUSSEAULT M.B. Rock Engineering, 600 pages, McGraw-Hill,
1989.
GOODMAN R.E. Introduction to Rock Mechanics, 562 pages, Wiley, 1989.
Norme NF EN ISO 14689-1 : Dénomination, description et classification des roches.
A télécharger gratuitement
Recommandation AFTES (Association Française des Travaux en Souterrain).
Caractérisation des massifs rocheux utile à l'étude et à la réalisation des ouvrages
souterrains. http://www.aftes.asso.fr/publications_recommandations.html
HOEK E. Practical Rock Engineering.
http://www.rocscience.com/education/hoeks_corner
Partie 1
DESCRIPTION STRUCTURALE DES MASSIFS ROCHEUX
D. HANTZ
Le comportement mécanique d'un massif rocheux dépend, d'une part, du matériau rocheux (ou
matrice rocheuse) qui le constitue, d'autre part, des discontinuités (ou joints) qui le découpent. La
description des différents matériaux rocheux relève de la pétrographie (cours de géologie), et l'étude
de leur comportement mécanique constitue un domaine important de la mécanique des roches, traité
dans un autre chapitre. L'analyse structurale (ou tectonique) d'un massif consiste à décrire les
caractéristiques et l'organisation des discontinuités qui le découpent, et à expliquer leur genèse en
relation avec l'histoire tectonique du massif. D'autre part, l'eau souterraine contenue dans les
discontinuités et dans la matrice influence fortement le comportement mécanique du massif. La
connaissance des conditions hydrogéologiques est donc nécessaire à toute étude d'ingénierie des
roches (cours d'hydrogéologie).
L'objectif de ce chapitre est d'apprendre à décrire la structure d'un massif rocheux. La genèse de cette
structure sera traitée dans le chapitre consacré aux contraintes et déformations dans la croûte terrestre.
2.1. AFFLEUREMENT
Nature de l'affleurement : naturel (falaise, lit d'une rivière, roche moutonnée, etc.) ou artificiel (talus
de déblai réalisé à l'explosif, sondage à la pelle mécanique, etc.).
Représentativité : situation géographique et géologique, dimensions, pente, orientation
2.2. FORAGE, GALERIE OU PUITS
Forage carotté (avec orientation des carottes) ou destructif (avec observation endoscopique)
Méthode de creusement de la galerie ou du puits (fracturation induite)
Inclinaison et direction du forage, de la galerie ou du puits.
3
4. STRUCTURE DU MASSIF
4.1. ORGANISATION DES DISCONTINUITES EN FAMILLES
DIRECTIONNELLES
Les discontinuités d'un massif rocheux sont liées aux phénomènes intervenant lors de sa formation et
aux états de contrainte qu'il a subis au cours de son histoire géologique. Il est donc normal qu'elles ne
soient pas orientées de manière aléatoire, mais qu'elles s'organisent en familles de même orientation et
de mêmes caractéristiques. Ces familles sont généralement mises en évidence en représentant, en
projection stéréographique, les normales de toutes les discontinuités observées dans une zone
homogène. Chaque plan étant représenté par un point, il est facile de repérer les discontinuités ayant
des orientations voisines et de déterminer la normale au plan moyen, qui est le barycentre des
normales. Attention, prendre les moyennes des azimuts et des pendages conduirait à des erreurs dans
certaines situations : pendages proches de la verticale (erreur sur le pendage) ; azimuts proches de 0-
180° (erreur sur l'azimut).
Les familles ayant été définies à partir des orientations, les caractéristiques communes de chacune
d'elles doivent être déterminées. Pour les paramètres quantitatifs (orientation, extension, espacement,
JRC), des analyses statistiques peuvent être réalisées (histogrammes, moyennes, écart-types).
4
f(x) = λ e-λx
où λ est la fréquence moyenne (inverse de l'espacement moyen).
La fonction de répartition s'écrit : P (X<x) = 1 - e-λx
Une famille comportant un petit nombre de joints de grande extension peut avoir la même
fréquence qu'une autre comportant un grand nombre de joints de faible extension (figure 7). Pour
mieux décrire la géométrie d'une famille de fractures, la détermination de la fréquence doit être
complétée par la connaissance des extensions.
4.2.3. Extensions d'une famille de discontinuités
Si toutes les discontinuités sont entièrement visibles sur un affleurement, leur extension moyenne peut
se calculer directement.
Si certaines discontinuités sont visibles partiellement (une seule extrémité visible) mais
qu'aucune ne traverse entièrement l'affleurement (figure 8), on peut calculer l'extension moyenne à
partir d'un nombre de discontinuités équivalent n, donné par la formule suivante:
n = n0 + n1/2
n0 et n1 étant respectivement les nombres de discontinuités dont 2 extrémités et une extrémité sont
visibles. La longueur de trace moyenne s'obtient alors en divisant la longueur totale des discontinuités
observées sur l'affleurement par le nombre n. (Contrairement à l'espacement, l'extension moyenne n'est
pas affectée par l'orientation du plan d'observation).
Lorsque la fenêtre d'observation est trop petite pour appliquer cette méthode (certains joints
n'ont aucune extrémité visible), la longueur de trace moyenne peut être estimée par la formule
suivante, si les traces des joints sont parallèles à la hauteur h de la fenêtre (figure 9):
Lm = h (2n2 + n1) / (2n0 + n1)
n2 étant le nombre de joints n'ayant aucune extrémité visible.
L'estimation n'est bonne que lorsque la longueur u de la fenêtre est suffisante et h est de l'ordre de
grandeur de Lm. En effet, si h est trop petit devant Lm, n0 et n1 tendent vers 0 et l'estimation de Lm tend
vers l'infini.
Pour une famille dont les traces font un angle avec la hauteur de la fenêtre (Figure 10), la formule
précédente devient :
Lm = [h u (2n2 + n1)] / [(2n0 + n1) (h sin + u cos)]
u étant la longueur de la fenêtre.
Priest et Hudson (1981) ont proposé des méthodes pour estimer l'extension moyenne en dépit
des problèmes d'échantillonnage rencontrés lorsque l'on mesure les extensions des discontinuités
recoupées par une ligne de mesure, située au pied d'un affleurement. (Tout d'abord, la ligne de mesure
intersecte préférentiellement les discontinuités les plus longues. Ensuite, on ne peut observer qu'une
partie des discontinuités, car elles disparaissent sous le sol et sont éventuellement interrompues par le
sommet de l'affleurement).
5. COMPLEMENTS
5.1. DESCRIPTION D'UNE DROITE
On définit l'attitude d'une droite par son pendage (ou plongement) par rapport à l'horizontale, et par la
direction (ou azimut) de ce plongement (direction dans laquelle la droite descend), compris entre 0 et
360°.
5.2. DESCRIPTION D'UNE DROITE ORIENTEE (OU D'UN VECTEUR)
On définit l'attitude d'une droite orientée par la direction dans laquelle elle est orientée, comprise entre
0 et 360°, et par son pendage (négatif vers le bas, positif vers le haut).
BIBLIOGRAPHIE
AFTES. Caractérisation des massifs rocheux utile à l'étude et à la réalisation des ouvrages souterrains.
Tunnels et ouvrages souterrains, n°177, mai-juin 2003, pages 138-186.
http://www.aftes.asso.fr/publications_recommandations.html
5
CFMR. Manuel de mécanique des roches, tome 1, Fondements. 265 pages, Les Presses de l'Ecole des
Mines, Paris, 2000.
Franklin J.A. et Dusseault M.B. Rock Engineering. 600 pages. McGraw-Hill, 1991.
Jaboyedoff M., Philippossian F., Mamin M., Marro C., Rouiller J-D. Distribution spatiale des
discontinuités dans une falaise, approche statistique et probabiliste. 90 pages. VDF Hochschuleverlag
AG an der ETH Zurich, 1996.
Priest, S.D. & J.A. Hudson (1976) Estimation of discontinuity spacing and trace length using scan line
surveys. Int. J. Rock Mech. Min. Sci and Geomech., Vol. 18, pp. 183-197.
Sornette D. (2000) Critical phenomena in natural sciences : chaos, fractals, selforganization and
disorder, concept and tools, Springer.
6
RECONNAISSANCE PRELIMINAIRE ET DESCRIPTION STRUCTURALE DES
MASSIFS ROCHEUX - PLAN DU RAPPORT DE TP (à lire avant le TP)
On supposera qu'il s'agit d'une étude préalable à un projet d'élargissement de la route (mais
sans aborder le problème de la stabilité du talus).
Les tâches à réaliser sur le terrain sont en italique
8
Annexe
REPRESENTATION STEREOGRAPHIQUE
D'OBJETS TRIDIMENSIONNELS
D. HANTZ
La représentation stéréographique permet de représenter sur un plan (le stéréogramme), certains objets
situés dans l’espace tridimensionnel, tels que : droites, demi-droites, plans, cônes, demi-espaces,
pyramides, dièdres, … Ces objets sont constitués par un ensemble de demi-droites, issues d'un même
point S (sommet du cône, par exemple).
La représentation stéréographique peut se décomposer en trois étapes (illustrées par la figure 1 dans le
cas d'une demi-droite) :
Une translation, qui déplace l'objet de manière à amener le point S en un point O, centre d'une sphère,
dite sphère de référence.
L'intersection de cet objet avec la sphère de référence.
La projection de cette intersection sur un plan horizontal.
En ingénierie des roches, la projection utilisée est la projection stéréographique ou de Wulff, qui
permet de projeter les points de la sphère sur un plan horizontal passant par O, à partir d’un foyer situé
au sommet (ou à la base, selon la convention utilisée) de celle-ci. Cette projection a la propriété de
transformer un cercle de la sphère en un cercle du plan de projection, mais la surface du cercle n'est
pas conservée. Elle est également utilisée en cartographie, notamment pour représenter les régions
polaires.
En géologie structurale, on utilise la projection de Schmidt, qui à la propriété de transformer un cercle
de la sphère en une ellipse de même surface.
La représentation stéréographique d'une demi-droite (ou d'un vecteur) est un point, situé à l’intérieur
du cercle de référence si celle-ci est dirigée vers le bas, et à l’extérieur si elle est dirigée vers le haut
(figure 1). Une droite est représentée par deux points (figure 2). Un plan est représenté par un cercle
passant par deux points diamétralement opposés du cercle de référence (figure 3). Ces deux points
représentent l'horizontale du plan (courbe de niveau). Sa ligne de plus grande pente est également
représentée par deux points, dont un correspond au vecteur pendage (dirigé vers le bas). Un cône est
représenté par un cercle, mais qui ne passe pas par deux points diamétralement opposés du cercle de
référence ("petit" cercle, par opposition aux "grands" cercles, qui représentent des plans).
Pour représenter un plan, on utilise un canevas construit en projetant les méridiens et les parallèles
d'un globe dont l'axe de rotation serait horizontal. Les méridiens du canevas représentent donc des
plans de différents pendages, dont la direction commune est celle de l'axe du globe (qu'on appellera
axe du canevas). Les parallèles du canevas permettent de mesurer des angles dans les plans représentés
par les méridiens. On les utilise également pour faire tourner des droites autour de l'axe du canevas.
9
Représentation stéréographique d'un plan P et de sa normale
10
Département Géotechnique
Partie 1
DESCRIPTION STRUCTURALE
DES MASSIF ROCHEUX
D. HANTZ
2015
MASSIF
Discontinuités
ROCHEUX Faille
(description structurale)
• Type
• Persistance ou extension ou continuité (= taille, surface,
longueur)
• Ouverture (épaisseur)
• Remplissage, étanchéité
• Rugosité, morphologie
• Altération et résistance des épontes (surfaces rocheuses)
• Orientation (ou attitude)
Joints de stratification
Espacement =
épaisseur des strates
Types de discontinuité
Joints de stratification
Diaclases
Types de discontinuité
Faille (Comboire)
8
Types de discontinuité
Types de discontinuité
10
Types de discontinuité
Types de discontinuité
? L>>…
L=…
L>…
? ?
Ouverture et remplissage
ouverture
Rugosité
Profils de rugosité typiques pour déterminer le JRC
(Joint Roughness Coefficient) d'après Barton et Choubey (1977)
10 cm
15
10
mm
Résistance des épontes
Principe du scléromètre
(ou marteau de Schmidt)
17
Nord Nord
pendage pendage
+ direction du pendage
(N, E, S or W)
• Une direction (azimut) se mesure dans le plan horizontal avec une boussole
(dans le sens horaire)
• Un pendage se mesure dans le plan vertical avec un clinomètre
18
Relevé sur fenêtre d'observation
Relevé en sondage
Forage
Méthode de la ligne de mesure
Fréquence = Nombre de joints par unité de longueur
normale aux joints
Décamètre
Fréquence des familles de discontinuités
Méthode de la ligne de mesure
• Fréquence de la famille J1
F1 = nombre de joints / L
• Espacement moyen
S1 = L / nombre de joints
Normale aux
discontinuités
Espacement
réel (Er)
24
Fréquence des familles de discontinuités
Méthode de la ligne de mesure Une correction est nécessaire si la ligne
n’est pas normale aux joints
Famille de joints
25
d2
set no. 2
Deuxième cas : tous les joints ne sont pas entièrement visibles, mais
l'extension moyenne est nettement plus petite que la fenêtre d'observation.
27
28
Extension des familles de discontinuités
u
hu( 2n2 + n1 )
Lm =
( 2n0 + n1 )( h sin q + u cos q )
n0 : nombre de joints dont les deux extrémités sont visibles
n1 : nombre de joints dont une extrémité est visible
n2 : nombre de joints dont aucune extrémité n'est visible 29
Pour mesurer les longueurs sur photo, il est nécessaire de redresser la perspective
(rendre les lignes de fuite parallèles), comme dans l'exemple ci-dessous.
Sans mise à l'échelle, il suffit de définir les lignes verticales et horizontales.
Avec mise à l'échelle, il faut donner les coordonnées de plusieurs points caractéristiques
de l'image (QGIS).
Fréquence et extension d'une famille de joints
4m 4m
Dans les deux cas, la fréquence moyenne est de 0,5 m-1, mais les extensions
moyennes sont différentes: 4 m et 1 m.
Remarque : pour la stabilité d'un massif, c'est le premier cas qui est généralement le
plus défavorable ; les familles présentant les plus grandes extensions sont donc les
plus importantes.
31
Bd Joseph Vallier
Rocade Sud
32
33
34
Extrait de la carte géologique de la France à 1/50 000, BRGM
35
Extrait de la carte géologique de la France à 1/50 000, BRGM
36
3. Le travail du géologue dans le cycle
d’excavation en « Drill and blast »
Base de données et synthèse des paramètre géotechnique sur les
sections excavées
37
38
REPRESENTATION STEREOGRAPHIQUE
Représentation d'une demi-droite
Demi-droite
PROJECTION
sur un plan
Foyer
TRANSLATION
Représentation
O
stéréographique
Cercle de de la demi-droite
Sphère de référence
référence
Nord
INTERSECTION
avec la sphère
Plan de projection
39
REPRESENTATION STEREOGRAPHIQUE
Représentation d'une droite et d'un plan
Foyer Plan de
Droite projection
D+ D-
Coupe
verticale
Horizontale
Représentation
Plan Nord
du plan
Horizontale
Vecteur ● Vecteur
O
pendage pendage
Normale
(inférieure) au plan Normale
(inférieure) au plan
Intersection Plan de projection
avec la sphère
40
REPRESENTATION STEREOGRAPHIQUE D'UN PLAN
Plan de
projection
Autres systèmes de projection d’une sphère sur un plan
(d’après Steve Dutch)
(equivalent)
From sphere
True visual view; all circles plot as Mostly in structural geology for drawing
Orthographic perpendicular to Great distortion near edges
ellipses or straight lines. block diagrams
plane
From center of Great circles always plot as straight Extreme radial distortion, cannot plot
Gnomonic Mineralogy
sphere lines even one hemisphere
From point
All circles on sphere plot as circles Most widely used projection in
Stereographic opposite point of Radial distortion
on plane mineralogy and structural geology
tangency
Draw arc from
Structural geology, for statistical
Equal Area point on sphere Area conserved, moderate distortion Curves are complex
analysis of spatial data
(equivalent) to plane
Systèmes de
projection
utilisés en
cartographie
(pour information)
Ex:
UTM
Canevas de Wulff (projection stéréographique) et de Schmidt (projection
équivalente) d’après Steve Dutch
N90°
46
REPRESENTATION STEREOGRAPHIQUE D'UN PLAN
Seuls les demi-plans inférieurs (et les normales inférieures) sont représentés
Plan de pendage
30° Est
Protractor’s method to
Vecteur normal visualize a plan
à ce plan (Lisle, 2004) Strike
47
PLAN HORIZONTAL
48
Représentation de plusieurs plans par leurs normales inférieures
Identification de famille de discontinuités
+
Famille 1 ++
+ + Famille 3
+++
+++
+ +
+++
++ + Famille 2
+ + + ++
+
Famille 3 ++
+
49
Les cercles (ou les ellipses) représentent des cônes d'angle solide égal à
1% du demi-espace inférieur (1% de 2π stéradians)
Ils permettent de déterminer le nombre de normales situées dans ces cônes
++
+
51
Pourcentage de normales
2 dans 1% de l'aire du
stéréogramme
Projection de
l'hémisphère inférieure
(=foyer en haut de la
sphère de référence)
Partie 2
DESCRIPTION ET PROPRIÉTÉS
PHYSIQUES DU MATÉRIAU ROCHEUX
D. HANTZ
2015
53
MASSIF
ROCHEUX Discontinuités
Faille
Matériau
rocheux
(généralement
considéré en
géotechnique
comme un milieu
continu homogène
équivalent)
54
Description et propriétés physiques du matériau rocheux
Selon l'Eurocode 7, la description et la dénomination doivent être conformes à la norme EN ISO 14689-1
Tableau A.1. Aide à la dénomination des roches pour les projets géotechniques
1 cm
Granite gris du Sidobre (poli). Blancs : feldspaths (microcline 12% et plagioclases 39%) ; gris :
quartz 39% ; noir : biotite 10%. Bon exemple de structure holocristalline (= entièrement cristalline).
Ce granite est en réalité une granodiorite intrusive. 56
LE MATERIAU ROCHEUX : UN MILIEU HETEROGENE
Granite. Looking at granite between crossed polarisers makes it easier to distinguish the individual
crystals. The rock is made up of interlocking rectangular feldspars and irregular clear quartz, all in
shades of dark grey through to white. The crystals showing yellow colours are mica (muscovite)
and tourmaline. Field of view 8 mm, polarising filters. 57
This sandstone is made of quite well rounded grains of quartz, cemented together by
58
calcium carbonate. Cambrian, NW Scotland. Field of view 3.5 mm, polarising filters.
LE MATERIAU ROCHEUX : UN MILIEU HETEROGENE
Gabbro : on voit bien les pyroxènes aux teintes vives (fissurés) et les plagioclases en 59
pyjama rayé.
Andésite : texture microlitique (= avec petits cristaux invisibles à l’œil nu) avec quelques
phénocristaux de plagioclases. Les taches noires correspondent à des bulles (pores). 60
LE MATERIAU ROCHEUX : UN MILIEU DISCONTINU
Amphibolite. This rock was originally a basic magmatic rock (basalt or dolerite). When
metamorphosed, the heating and compression changed the original minerals to hornblende (green)
63
and feldspar (colourless), and gave the rock a banding of minerals. Field of view 2 mm.
Schist (garnet mica schist). In this schist, viewed between crossed polarisers, the parallel mica
flakes show up in bright colours, and large rounded garnet crystals appear black. Field of view 6
mm, polarising filters. 64
MODELES STRUCTURAUX DU MATERIAU ROCHEUX
(Wittke, 1990)
Exemples : micaschiste,
ardoise, calcschiste
Exemple : ardoise 65
MASSIF ROCHEUX
DISCONTINU
Discontinuités
Faille
Matériau
rocheux
•Continu
équivalent
•Supposé
homogène
•isotrope ou
anisotrope
66
MODÈLES STRUCTURAUX DE MASSIFS ROCHEUX
A DEUX ECHELLES (MATERIAU ET MASSIF)
(Wittke, 1990)
67
Vv
Porosité = Volume des vides / Volume total n=
Vt
Le volume des vides Vv peut être mesuré Vt - Vs
directement ou déduit du volume solide Vs : n=
Vt
•Calcul du volume total par mesure des dimensions ou par la
poussée d'Archimède dans le mercure (qui ne mouille pas la roche)
•Mesure du volume des vides par saturation sous vide, puis pesée
(donne la porosité connectée)
ou
•Mesure du volume solide au pycnomètre, après broyage (permet
d’obtenir la porosité totale)
Deux types de porosité :
•Porosité de pores (np)
•Porosité de fissures (nf)
69
70
VITESSE DES ONDES P
VP
Indice de continuité (%) : IC = 100 *
VP
VP : vitesse mesurée dans l’échantillon
(entre 2 céramiques piézoélectriques)
L L : longueur de
VP =
t l’échantillon
T : temps de parcours
1 C
VP* : vitesse calculée *
=å i
VP i VPi
Ci : concentration volumique en minéral i
Vpi : vitesse dans le minéral i
IC = 100 – A np – B nf
•A << B (l’influence des fissures est plus importante)
•En général nf << np (n ≈ np)
S’il n’y a pas de fissures : IC = 100 – 1,5 n = ICp
S’il y en a : IC < ICp
72
VITESSE DES ONDES P
Evaluation des porosités liées aux pores (nP) et aux fissures (nF) à partir de l'indice de
continuité (IC) et de la porosité totale (n) (d'après Tourenq et al., 1971)
73
Influence de la porosité de
fissures (nf) sur le rapport des
vitesses des ondes P à l'état
saturé (Vpsat) et à l'état sec (Vpsec)
pour différents calcaires
(CFMR, 2000)
74
VITESSE DES ONDES P
Matériau Masse Vitesse
volumique (m/s)
(g/cm3)
Quartz 2,65 6 050
Olivine 3,2-3,6 8 770
Amphibole 2,9-3,2 6 800
Orthose 2,5-2,6 5 680
Plagioclase 2,6-2,8 6 220
Muscovite 2,7-3 5 880
Biotite 2,8-3,1 5 360
Calcite 2,7 6 320
Dolomite 2,8-3,1 7 900
Halite 2,1-2,6 4 320
Gypse 2,3-2,4 5 200
Eau 1 1 500
Air 0,001 330 75
Q : débit volumique
Q Dh S : section transversale à l’écoulement
=k h : charge hydraulique (h = z + p/γw)
S Dx x : direction de l’écoulement
k : conductivité hydraulique (m/s) ou coefficient
de perméabilité de Darcy
p : pression
Q K Dp K : perméabilité (intrinsèque) du matériau (m2)
= μ : viscosité du fluide (Pa.s)
S m Dx Pour l’eau à 20°C, μ = 10-3 Pa.s
76
CONDUCTIVITE HYDRAULIQUE DU MATERIAU ROCHEUX
k (m/s)
Roche Laboratoire Terrain
Grès 3.10-5 à 8.10-10 10-5 à 3.10-10
Argilite 10-11 à 5.10-15 10-10 à 10-13
Calcaire, 10-7 à 10-15 10-5 à 10-9
dolomite
Basalte 10-14 10-4 à 10-9
Granite 10-9 à 10-13 10-6 à 10-11
77
Dilatation thermique
DL • α : coefficient de dilatation thermique linéaire
1D : = aDT
L (K-1)
(5.10-6 à 25.10-6 K-1 pour la plupart des roches,
3D : e ij = aDTdij 9.10-5 K-1 pour la glace)
• αv = 3α est le coefficient de dilatation thermique 78
volumique