Resume Droit Des Assurances
Resume Droit Des Assurances
Resume Droit Des Assurances
I. Introduction
A. Essence de l’assurance
Trois mots définissent l’assurance. Tout d’abord un sentiment, on a besoin de se sentir en sécurité. Une institution car on
doit téléphoner à l’assurance lorsque quelque chose ne va pas. Et pour finir, un contrat vu que l’on doit forcément en
passer un pour être assuré.
Besoin de prévoyance
o Prévention : éviter la survenance du risque
o Compensation : en limiter les conséquences
Technique d’assurance
o Mutualité
o Calcul de probabilité
o Sélection des risques
Constitution de capitaux importants pour l’économie : placements, constitution et gestion de parcs immobiliers,
crédits
Présence internationale croissante
B. Technique d’assurance
Concrètement la technique d’assurance est la manière avec laquelle l’assurance est concrétisée. C’est une méthode que
met en place l’assureur pour s’assurer que l’assuré est assuré.
Technique de solidarité par la mutualité, est une technique fondamentale de la technique d’assurance, c’est une forme de
solidarité, c’est une communauté de risques qui se garantissent les mêmes avantages, ils partagent les conséquences des
risques. Les risques ne se produisent pas chez tout le monde. Le financement est sous forme de cotisations. La mutualité
répartit les risques entre tous les membres. C’est l’assureur qui gère la mutualité, les membres ne sont pas en contact.
L’assureur indemnise les sinistres avec les primes qu’il reçoit des assurés.
La gestion de la mutualité :
La théorie du calcul des probabilités est attribuée à Blaise Pascal, apparition des tables de mortalités au XVII ème siècle.
Premier traité d’actuariat en 1771 par Richard Price qui aura une grande influence sur les compagnies d’assurance.
L’assureur doit déterminer les risques, il ne peut pas savoir quels sont les risques par assureur ça peut être le plus bas
comme le plus haut. Les sciences actuarielles se rapprochent des maths, c’est également un calcul des probabilités.
On doit la loi des grands nombres à Jacques Bemoulli qui est un mathématicien suisse. Le principe est que si on lance un dé
une fois, on a une chance sur six qu’un chiffre donné sorte. Et plus on lance de fois le dé, plus les nombres de fois que
chaque chiffre sortira seront homogènes et on pourra déterminer la probabilité qu’un nombre donné sorte.
La loi des grands nombres détermine la valeur de la prestation de l’assureur. C’est sur ce principe qu’on peut estimer la
survenance des sinistres et leurs coûts moyens. Le prix de la prestation ne peut être connue qu’à posteriori.
L’assureur détermine la prestation en observant les statistiques, la fréquence et le coût des sinistres passés pour ensuite
établir une projection future et des prévisions fondées sur le calcul des probabilités.
Afin d’obtenir un résultat fiable, les statistiques doivent porter sur une multitude de cas, plus il y a de cas plus le calcul de
probabilités est exact. Et il faut recenser des risques homogènes qualitativement et quantitativement.
Homogénéité qualitative
On ne doit pas mélanger les risques, il faut différencier toutes les situations de risques. Par exemple, on ne pourra pas
comparer un incendie dans un bâtiment industriel et un ménage privé.
Homogénéité quantitative
Il faut exclure les sinistres d’ampleur de la statistique. Par exemple une très grosse grêle est exclue des statistiques car sinon
elle monterait les primes de façon injustifiée.
La fixation de la valeur de la prestation de l’assureur en fonction du risque motive l’assuré à prendre des mesures
visant à réduire ce dernier ou ses conséquences (ex: alarme effraction, protection incendie)
Par son activité l’assureur garantit une information sur les risques et la nécessité de s’en protéger
C. Contexte historique
Jusqu’au XVIIIème siècle, société agricole donc solidarité plutôt au sein de la famille. Ensuite allongement de l’espérance de
vie, urbanisation et individualisme. Le cercle familial est réduit à celui fondé à chaque nouveau mariage. XIX ème siècle,
révolution industrielle, poursuite de l’urbanisation. Le salaire est la principale ressource familiale et il y a une perte de la
protection contre les aléas de la vie.
Au XXème siècle, deux guerres mondiales, baisse de la natalité et allongement de l’espérance de vie. Urbanisation
croissante.
Le besoin de se prémunir est aussi ancien que l’humanité. Régimes de compensation exprimés en argent des risques dans
l’Antiquité et au Moyen-Age.
Exemple de dispositions
«Si une caravane est attaquée, le dommage doit être assumé par l’ensemble des participants au voyage»
«Si un voleur ne peut être appréhendé, la communauté sur le territoire de laquelle le délit a été commis et son
chef doivent dédommager la victime»
Développement dès la renaissance. Il y a une possibilité pour l’armateur de transférer à un tiers le risque lié au capital et à
la marchandise transportée. La première police d’assurance connue était à Gênes en 1347. C’est aussi à ce moment que les
probabilités et statistiques se développent et les premières conditions générales.
En Suisse, c’est aux XIXème qu’apparaissent les premières institutions privées. Mais elles n’avaient pas bonne réputation,
faillites, solvabilité pas toujours garantie, etc.
Après la première guerre mondiale, les sociétés d’assurance allemandes n’ont pas pu faire face à l’effondrement de la
monnaie en Allemagne. Les sociétés suisses d’assurances ont alors dû éponger une partie des pertes. Ce fut une période
faste pour la Suisse, les assurances diversifient leurs activités et leurs produits.
Cependant, après la crise des années 90, les assurances doivent se restructurer et trouver de nouvelles synergies et
fusionnent.
207 compagnies en Suisse dont 161 en Suisse et 46 à l’étranger. Paradoxalement le total des primes s’élève à 58.9 milliards
en Suisse et 119.8 à l’étranger.
Employeurs
Investisseurs
Contribuables
Participants à la balance des paiements
Les assureurs privés en tant qu’employeurs représentent plus de 100'000 collaborateurs donc le tiers en Suisse et le reste à
l’étranger.
En tant qu’investisseurs, les actifs placés par les compagnies d’assurances sont investis par exemple sous forme de papiers-
valeurs, dans l’immobilier et par l’octroi d’hypothèques. Les actifs placés sont des réserves pour les assurés.
En tant que contribuables, les compagnies paient des impôts sur leur bénéfice et encaissent le droit de timbre et agissent
en qualité d’agentes du fisc. Ce droit de timbre est un impôt prélevé par la confédération sur des transactions particulières
en particulier l’émission et le commerce de titres ainsi que les paiements des primes d’assurance comme la RC, la casco,
l’assurance ménage, et l’assurance-incendie.
Exonérations : les assurances de personnes périodiques comme les assurances vie, assurances maladie, assurances-
accidents, etc.
En tant que participant à la balance des paiements, plus de la moitié des recettes de prime des assureurs suisses
proviennent de l’étranger. L’assurance suisse est un bon produit d’exportation. Les indemnités versées par les assureurs
sont injectées dans l’économie, notamment en réparant les dégâts causés par les sinistres, ce qui crée des valeurs et
augmente le PIB.
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
A. Définition de l’assurance
Alfred Manes la définit comme suit : "l'assurance est la couverture mutuelle d'un besoin d'argent aléatoire mais estimable
d'avance dont sont menacés d'égale manière une multitude d'entités économiques"
Couverture mutuelle : Solidarité et réciprocité entre tous les membres de la communauté de risques.
Besoin d’argent : la survenance d’un dommage doit occasionner un besoin d’argent – l’indemnisation ne doit pas
aboutir à un enrichissement !
Aléatoire : la survenance de l’événement redouté doit être fortuite, due au hasard. Ce caractère est très
important, ça veut dire qu’il doit y avoir un risque mais que l’événement ne doit pas arriver avec certitude. On ne
peut pas contracter sur quelque chose qui est déjà endommagé.
Estimation anticipée : L’événement redouté, bien qu'aléatoire pour un individu, doit pouvoir être estimé quant à
sa fréquence, son intensité et son coût moyen pour l'ensemble de la communauté de risques.
Menace égale : tous les membres doivent être exposés au même danger.
Eléments supplémentaires :
Organisation : la communauté de risque doit être organisée (par l’assureur) les dépenses et les recettes doivent
s’équilibrer et les contrats définissent les droits et obligations de chacun.
Prime : prestation du preneur d’assurance
Caractère autonome : Tel n’est pas le cas des actes juridiques qui prévoient, en tant qu’obligation accessoire, une
forme d’indemnisation en cas de dommage.
o Exemple : contrat de vente dont la garantie va au-delà des obligations légales, transporteur qui garantit
son partenaire contractuel contre la perte ou l’endommagement de la marchandise transportée.
Définition par la doctrine : « Convention par laquelle, en contrepartie d’une prime, l’assureur s’engage à garantir le
souscripteur en cas de réalisation d’un risque aléatoire prévu au contrat. »
Eléments spécifiques :
Risque
Prime
Prestation de l’assureur en cas de sinistre
Le contrat d’assurance n’est pas un pari. On doit faire des prévisions statistiques et mathématiques mais ce n’est pas dû au
hasard. Quand on conclue un contrat d’assurance l’assureur devrait connaître le risque qu’on représente.
B. Délimitations et distinctions
Les assurances privées sont quasiment tout le temps des compléments aux assurances sociales.
Distinctions :
Dans les assurances sociales, les droits et les obligations sont régis par la législation sur le financement et les
prestations. Dans les assurances privées, tout est défini par le contrat.
Dans les assurances sociales, la procédure administrative est applicable en cas de contentieux tandis que dans les
assurances privées c’est la procédure civile.
Les assurances sociales sont gérées par des institutions publiques, les assurances privées par des entreprises
visant le profit.
Les assureurs privés peuvent être amenées à pratiquer l’assurance sociale - comme par exemple la LAA en dehors
du monopole de la SUVA – sans but lucratif.
En ce moment, le sujet de la caisse-maladie fait débat. Est-ce que l’assurance de base est un appel pour les assurances
complémentaires ? Comme par exemple les fabricants qui vendent des imprimantes bon marchées pour se rattraper sur les
cartouches qui sont très chères. Malgré tout, chacun est libre de contracter une complémentaire auprès d’une autre caisse
mais c’est rare car souvent ça fait plus de paperasse pour les gens. Un autre avantage pour les assureurs c’est qu’avec un
assuré qui a une assurance de base ils peuvent plus facilement cibler leurs besoins pour les complémentaires.
L’assurance RC est privée mais elle a des caractéristiques des assurances sociales, la volonté de protéger les
victimes
o Développement au XIXème siècle suite à l’évolution des moyens de transports. -> La responsabilité fondée
sur le risque remplace la responsabilité pour faute.
o 1875 : loi sur la responsabilité des chemins de fer, ensuite textes concernant les dommages aux ouvriers
dans les fabriques.
Adoption de la loi sur l’assurance maladie et accident en 1911.
Poursuite du développement de responsabilités causales et de la RC
Renforcement du phénomène par l’arrivée de l’automobile
Transfert de responsabilité vers l’assureur
Reconnaissance de nouvelles responsabilités -> volonté de protéger les victimes et donc nouveaux marchés pour
les assureurs.
Les juges admettent plus facilement la responsabilité si l’auteur est assuré
Instauration d’obligations d’assurance dans certains cas par exemple lorsqu’on a un véhicule à moteur
Transfert du poids de la déresponsabilisation vers l’assureur ? A cause des assurances parfois il y a des abus. C’est
pourquoi le droit pénal s’est renforcé
Limite à la liberté contractuelle dans certains domaines comme pour protéger les victimes, par exemple dans les assurances
sociales. Etant automobiliste on représente un risque.
Assurances privées : responsabilités causales aggravées avec obligation d’assurance. Le fait de pratiquer une activité
représente toujours un risque.
A. Entreprise d’assurance
L’assurance est la partie au contrat qui s’engage à fournir la prestation lors de la survenance d’un cas d’un cas d’assurance.
Sa forme juridique (art. 7 LSA) peut être en société anonyme, coopérative MAIS ça ne peut pas être une personne
physique, associations, sociétés en nom collectif, société en commandite ou encore société à responsabilité limitée ! Le but
de ces restrictions est de garantir la pérennité des entreprises d’assurance.
Helvetia Holding AG
o Helvetia Schweizerische Lebensversicherungs-gesellschaf AG
o Helvetia Schweizerische Versicherungsgesallchaft AG
Mobilière Suisse Société coopérative
o Mobilière Suisse Holding
Mobilière Suisse Société d’assurances SA
Mobilière Suisse Société d’assurances sur la vie SA
Protekta Assurance de protection juridique SA
Service externe
o Lien entre l’assureur et ses clients
o Conseillers à la clientèle, agents
Service interne
o Comprend toutes les tâches qui ne relèvent pas du service externe, y compris le service des sinistres
Service externe
o Conseil aux clients
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
Assistance aux clients
Acquisition de nouveaux clients
Représentation de l’entreprise
Souvent tâches dans la gestion du portefeuille
o Agents
Autres canaux de vente comme Internet
Suivant l’envergure et la stratégie de la compagnie d’assurance, le service externe sera divisé en agences générales qui
peuvent revêtir deux statuts distincts :
Agence générale en régie
Agence générale indépendante
Exemple :
Agence général en régie : il va gérer les agences de Suisses avec ses propres collaborateurs. Par exemple la Zurich
assurance décide d’ouvrir une agence à Neuchâtel, donc ils ouvrent une agence ils louent des locaux tout ça mais
l’agence n’a pas de risque économique car ce n’est qu’un employé de la Zurich Assurance
Agence générale indépendante : Generali a Neuchâtel par exemple, c’est une personne indépendante qui a un
contrat d’agence avec Generali et la seule chose qu’il n’est pas à la charge de l’indépendant c’est le
remboursement des cas d’assurance. Il ne vit que des commissions il n’a pas de salaire fixe. Il assume toutes les
autres charges, par exemple le salaire de ses employés...
Service interne
o Direction
o Comptabilité/controlling
o Informatique
o Personnel/formation
o Développement des produits
Adaptation des produits d’assurance au besoin des clients et aux circonstances du marché
Création de nouveaux produits ou développement de produits existants
Questions qui se posent
Quels risques inclure au nouveau produit ?
Quelles prestations servir ?
Quelles franchises prévoir ?
Quelles situations faut-il exclure ?
Exemple : couverture de la perte de bonus dans l’assurance RC véhicule à moteur
o Souscription/gestion des risques
Travail qui consiste à clarifier si et à quelles conditions une proposition d’assurance peut être
acceptée
Exemple
Assurance vie, le proposant déclare avoir subi une opération du cœur quelques années
auparavant. Le service de souscripteur se renseigne sur la gravité de l’opération et détermine
si elle représente une aggravation importante du risque. Dans ce cas, il y aura probablement
une acceptation de la proposition avec une réserve pour le risque « décès par infarctus »
Proposition pour une assurance automobile sur internet, le proposant répond qu’il a été
condamné pour délits à la LCR ou a commis des accidents. La conclusion du contrat par
Internet sera bloquée. Le service de souscription devra statuer sur la proposition.
o Gestion du portefeuille
L’assureur doit savoir en permanence :
Quels clients ont conclu quelles assurances chez lui et quel est leur contenu ?
Quelles prestations ont été servies et quand ?
Où et comment peut-on joindre le client ?
Quelles sont les échéances des assurances et quand faut-il les renouveler ?
Quand faut-il les adapter ?
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
Quand faut-il envoyer les factures ?
o Service des sinistres
Traite les avis de sinistre et les examine (s’agit-il d’un cas d’assurance ?)
Estime le montant des dommages
Traite le cas jusqu’au versement de la prestation
Dans certains cas, un inspecteur des sinistres est chargé d’examiner la situation (ex :
dommage important ou soupçon de fraude à l’assurance)
L’activité de l’assureur privé relève du principe de la liberté économique (Art 27 Constitution fédérale) car c’est l’intérêt de
garantir la pérennité des assurances et donc des assurés. Elle fait néanmoins l’objet d’une surveillance étatique régie par la
LSA -> restriction de la liberté économique basée sur l’art. 98 al. 3 Cst. (Révision totale en 2004, entrée en vigueur le 1 er
janvier 2006, son but était de renforcer la sécurité et la confiance des assurés)
Confiance particulièrement importante dans le domaine des assurances pour plusieurs motifs :
o La signification des contrats est souvent difficile à appréhender
o L’assuré verse en premier une prime pour obtenir une garantie d’assurance
o L’assureur n’exécute son obligation que plus tard, lors de la survenance d’un cas d’assurance -> si
l’assureur est devenu entretemps insolvable l’assuré peut être privé de sa prestation
o L’assuré n’a pas la possibilité de déterminer lui-même si ses primes sont proportionnées avec les
prestations promises -> elles ne doivent être ni trop élevées, au risque de léser l’assuré, ni trop basses
au risque de mettre en péril l’assureur
o L’autorité de surveillance doit identifier les risques susceptibles de ruiner la confiance des assurés
o Elle ne peut pas jouer un rôle de politique économique et influencer la concurrence
o Elle ne peut prendre que des mesures de police
Libéralisation : effets de l’évolution européenne dans l’assurance de choses, puis dans la RC automobile
Association Suisse des Assureurs de Choses
o Interdisant d’appliquer des conditions plus favorable au preneur d’assurance que celles de l’association,
même contre un supplément de prime. Le motif avancé : transparence des prestations
o Augmentation des primes + introduction d’une franchise obligatoire -> cartel
Enquête de la Commission de la concurrence (à l’époque Commission des cartels), recommandations
o D’interdire les ententes cartellaires
o De supprimer les contrôles préalables des conditions générales et des tarifs
o De donner les moyens à l’autorité de surveillance (à l’époque Office fédérale des assurances privées) de
procéder à un contrôle de la solvabilité des entreprises
o Ordonnance du Conseil fédéral en 1989
L’Association Suisse des Assureurs RC automobile connaissait une structure de tarifs commune
La LSA exigeait des critères uniformes pour la fixation des primes (classes de risques, francises, bonus/malus)
Abandon de ce système et libéralisation des primes dès 1 er janvier 1996
Remplacement de divers textes en vigueur jusque-là et adopter une loi qui règle l’ensemble du domaine
Introduire une législation conforme aux règles européennes
o Renforcement du contrôle de la solvabilité des entreprises
o Abandon du contrôle a priori des prestations et des tarifs
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
o Possibilité pour l’autorité, lorsque l’intérêt des assurés l’impose, d’intervenir dans l’exploitation de
l’entreprise
o Surveillance des intermédiaires d’assurance
Prise en compte de la nouvelle législation à venir sur les marchés financiers (Loi sur la surveillance des marchés
financiers du 22 juin 2007....)
Modification de la LCA suite à l’abandon du contrôle a priori, dans le but de protéger les consommateurs
Agrément
Droit du requérant qui remplit les conditions, son but est un but de police, une surveillance administrative. Il n’y a pas
d’analyse de la justification économique de l’activité, donc c’est une pure décision de police. Il n’y a pas de possibilité pour
l’autorité de faire dépendre l’agrément d’une clause de besoin. Une clause de besoin c’est faire dépendre le fait qu’on a un
besoin économique pour créer quelque chose, par exemple si on veut faire baisser les coûts de la santé on va limiter
l’ouverture de cabinets dans une grande ville. Là, la Finma ne peut pas invoquer cette clause pour ne pas laisser une
assurance ouvrir.
L’activité envisagée
Les caractéristiques de l’entreprise requérante (but et organisation, limites territoriales de l’activité envisagée,
données quant à la solvabilité, statuts, bilans et comptes annuels, budgets, ...)
Plan d’exploitation
Base pour statuer sur la demande d’autorisation, mais aussi pour exercer la surveillance
Elément dynamique : les modifications doivent être annoncées (art. 5 LSA)
Une entreprise d’assurance qui pratique la protection juridique en même temps que d’autres branches doit :
a) Confier le règlement des sinistres de l’assurance de la protection juridique à une entreprise juridiquement
distincte (entreprise gestionnaire des sinistres) OU
b) Accorder aux assurés le droit de confier la défense de leurs intérêts, dès qu’ils sont en droit de réclamer
l’intervention de l’entreprise d’assurance au titre du contrat, à un avocat indépendant de leur choix...
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
Groupes et conglomérats : la surveillance des groupes et des conglomérats d’assurance implique une surveillance
consolidée en plus de celle des entités individuelles
Groupe d’assurance : ensemble de sociétés ayant la personnalité juridique dont l’une au moins est une
assurance ; dans son ensemble l’activité du groupe doit être prépondérante dans le domaine de l’assurance (art
64 ss. LSA)
Conglomérat d’assurance : regroupement de sociétés juridiquement indépendantes dont l’une d’entre elles est
une assurance et l’autre une banque ou un négociant en valeurs mobilières ayant une importance économique
considérable. L’activité exercée globalement par ces sociétés doit être prédominance dans l’assurance (art. 72 ss
LSA)
Procédure
C. Intermédiaires d’assurance
Définition à l’article 40 LSA : Toute personne, quelle que soit sa désignation qui agit pour des entreprises d’assurance ou
d’autres personnes en vue de la conclusion de contrats d’assurance ou conclut de tels contrats
Un contrat d’agence : c’est lorsqu’on ouvre une agence générale indépendante à Morges et qu’on conclut un contrat
d’agence avec la Zurich Assurance. Cependant si on est intermédiaire pour la Zurich Assurance en tant qu’agent
d’assurance, il n’y a pas de contrat d’agence, c’est juste un salarié. Les salariés qui travaillent dans une agence générale en
régie sont des intermédiaires.
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
Un
Critères de classification de l’intermédiaire : ces critères servent à savoir si l’intermédiaire devra oui ou non s’inscrire au
registre du commerce. S’il est non lié il devra le faire. C’est également pour savoir qui sera responsable en cas de
dommages dans l’activité.
Transparence : le preneur d’assurance doit être en mesure d’identifier quels intérêts l’intermédiaire représente
(assureur ou preneur d’assurance)
Confiance dans la qualification personnelle et professionnelle de l’intermédiaire
Garanties financières suffisantes pour couvrir la responsabilité civile en cas d’erreurs par l’intermédiaire dans
l’exercice de ses fonctions
Applicabilité subsidiaire du CO, Art 100 al. 1 LCA : Le contrat d’assurance est régi par le droit des obligations pour tout ce
qui n’est pas réglé par la présente loi.
LCA = lex specialis
Forme du contrat
o Aucune forme n’est prescrite
o Peut donc être conclu oralement
o Mais en pratique la forme écrite est la règle
En cas de problème du fardeau de la preuve il est préférable de le conclure par écrit
Dispositions contractuelles
o Conditions générales d’assurance
Similaires aux conditions générales de vente
o Conditions particulières
Elles vont plus dans le détail, par exemple les conditions générales pour une assurance sont
l’assurance en général, mais les conditions particulières sont une sorte d’assurance maladie
o Conditions individuelles ou négociées
On peut difficilement négocier en tant que particulier mais si on est une grande entreprise, la
négociation sera plus probable.
o Formulaire de proposition
C’est le formulaire qu’on remplit avec l’agent ou le courtier qui le transmettra à l’assureur.
o Règlements et statuts des caisses de pension
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
o Convention d’indemnisation suite à un sinistre
Là c’est si on veut se mettre d’accord sur par exemple un montant d’un sinistre. Suite à un
accident l’assureur propose un montant l’assuré signe ou pas
Aucune définition légale concernant les conditions générales d’assurance mais la doctrine a déduit les
caractéristiques suivantes
o Conditions contractuelles
o Pré-formulées
Elles existent déjà lorsqu’on conclut le contrat
o Qui prévalent pour un nombre important et indéterminé de contrats
Elles sont déterminées en masse, les mêmes pour tout le monde
o Qui sont imposées par l’utilisateur (l’assureur)
L’assuré n’a pas le choix, il doit les accepter ou les refuser
o Le contrat ne doit pas être conclu ou ses conditions acceptées sur la base de négociations individuelles
Elles n’ont pas dû faire l’objet de négociations individuelles
L’ensemble doit être accepté comme tel contrat par adhésion conditions
contractuelles = conditions générales
L’interprétation de ces conditions doit être extensive, ce qui veut dire qu’on doit les interpréter de manière large.
Dispositions incluses dans les documents contractuels
Concrétisation dans le domaine des assurances ATF 138 ll 411 : Une clause prévoyant que les indemnités journalières
dues pour cause de maladie sont réduites de moitié en cas de maladie psychique est objectivement insolite. On ne saurait
dénier à une telle clause son caractère subjectivement insolite, en se fondant sur l’expérience générale de la vie, au motif
que la personne assurée dispose d’une formation de médecin et de médecin-dentiste
La maladie psychique est au même niveau que la maladie physique et on n’a pas bien expliqué à l’assuré. Mais si
cette clause était en gras on part du principe qu’on en a connaissance
La clause reste quand insolite même si c’est un médecin car il peut aussi se faire avoir
Si un contrat prévoit la couverture d’un risque de manière générale, celui-ci est couvert dans cette mesure
Si l’assureur veut le couvrir de manière plus restrictive, il doit préciser les conditions contractuelles
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
L’art 33 LCA vise la protection de l’assuré
Le fardeau de la preuve d’une exclusion de couverture appartient à l’assureur
B. Devoirs précontractuels
Base de la responsabilité précontractuelle en générale. Elle n’est pas encrée expressément en droit suisse. Néanmoins l’art.
2 CC impose que tout sujet de droit doit se comporter conformément à la bonne foi. Il en découle qu’une pratique non
conforme à ce principe doit être sanctionnée, même si elle intervient avant la conclusion du contrat. Quand on se comporte
de manière contraire à la bonne foi même dans les discussions préalables au contrat on subit des conséquences.
Ces règles partent du principe que les parties à la négociation sont sur pied d’égalité.
- Règles particulières dans les domaines ou tel n’est pas le cas comme par exemple dans les contrats de
consommation.
Objectifs
o Améliorer la transparence (notamment sur l’identité de l’assureur)
o Faciliter la comparaison des produits (pour favoriser la concurrence entre assureurs)
o Rétablir l’égalité des parties (pour compenser les disparités entre l’assureur et le preneur d’assurance
et la déclaration obligatoire de l’assuré
L’assureur doit, avant la conclusion du contrat d’assurance, renseigner le preneur de manière compréhensible sur son
identité et sur les principaux éléments du contrat d’assurance. Il doit le renseigner sur:
Ces renseignements sont à fournir au preneur d'assurance de sorte qu'il puisse en avoir connaissance lorsqu'il fait la
proposition de contrat d'assurance ou qu'il l'accepte. Dans tous les cas, il doit être à ce moment-là en possession des
conditions générales d'assurance et de l'information au sens de l'al. 1, let. g
Forme
o Aucune prescrite
o L’interprétation téléologique de l’art. 3 LCA et par analogie avec l’art. 45 LSA, la forme doit être durable
ce qui veut dire qu’on doit y avoir accès tout le temps.
≠ Forme orale, téléphone
Développement de la notion de forme textuelle
Vise toute forme de texte, y compris sous forme électronique ou Internet
o Une solution est d’intégrer les renseignements au début des conditions générales
o Une autre est de donner un document séparé, parfois intitulé « Information sur le produit »
Lorsque le contrat d'assurance est un contrat collectif conférant un droit direct aux prestations à des personnes autres que
le preneur d'assurance, celui-ci est tenu de renseigner ces personnes sur les principaux éléments, les modifications et la
dissolution du contrat. L'assureur met à la disposition du preneur d'assurance tous les documents nécessaires à cette fin.
Assurance collective, ex : assurance maladie ou accident conclue par un employeur pour ses employés
Art. 3a LCA
V. Contrat d’assurance
L’assureur
L’intermédiaire
Le proposant : personne physique ou morale qui soumet un risque à assurer (proposition à l’assureur)
Le preneur d’assurance : proposant une fois sa proposition acceptée par l’assureur
L’assuré : personne dont la santé, les biens ou le patrimoine sont menacés par la survenance d’un événement qui
fait l’objet du contrat d’assurance
Le payeur de prime : personne physique ou morale qui s’oblige vis-à-vis de l’assureur à verser la prime
d’assurance selon un plan établi
Le bénéficiaire ou l’ayant droit : personne physique ou morale qui a le droit au versement de l’indemnité
Tout commence par une proposition, c’est une demande faite par le proposant à l’assureur de l’assurer et ainsi de l’inclure
à la communauté de risque. Aucune forme n’est prescrite, elle peut être orale mais la forme écrite est d’usage. Dans
certains domaines, la proposition peut être faite sur le site Internet de l’assureur (ex : RC automobile)
Art 1 LCA
1
Celui qui fait à l’assureur une proposition de contrat d’assurance est lié pendant quatorze jours s’il n’a pas fixé un délai
plus court pour l’acceptation.
2
Il est lié pendant quatre semaines si l’assurance exige un examen médical.
3
Le délai commence à courir dès la remise ou dès l’envoi de la proposition l’assureur ou à son agent.
4
Le proposant est dégagé si l’acceptation de l’assureur ne lui parvient pas avant l’expiration du délai.
Art 4 LCA
1
Le proposant doit déclarer par écrit à l'assureur suivant un questionnaire ou en réponse à toutes autres questions écrites,
tous les faits qui sont importants pour l'appréciation du risque, tels qu'ils lui sont ou doivent être connus lors de la
conclusion du contrat.
2
Sont importants tous les faits de nature à influer sur la détermination de l'assureur de conclure le contrat ou de le
conclure aux conditions convenues.
3
Sont réputés importants les faits au sujet desquels l'assureur a posé par écrit des questions précises, non équivoques.
Le but de l’assureur est d’avoir tous les éléments pour conclure ou non. L’alinéa 2 contraint l’assuré à donner beaucoup
d’informations sur tout. Concernant l’alinéa 3, si l’assureur décide de ne pas poser des questions sur un certain thème,
l’assuré n’est pas obligé de dire quelque chose, mais s’il décide de le faire il doit dire la vérité.
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
Particularité si le contrat est conclu par un représentant : le représentant n’est pas forcément au courant de tout, donc il
serait facile en théorie de contourner le devoir de déclaration. C’est pourquoi l’alinéa 1 de l’article 5 existe. On ne peut pas
passer par un représentant afin de cacher des faits importants
Particularité si le contrat est conclu pour compte d’autrui : C’est le cas où par exemple père de famille fait une assurance
vie sur le compte de sa femme au cas où elle meurt et que les enfants sont les bénéficiaires. Là aussi, le père doit tout
déclarer. Mais peu importe car la mère doit accepter de conclure cette assurance vie.
A noter la différence entre le représentant et celui qui conclut pour compte d’autrui : le représentant ne fait que
représenter la personne qui conclut l’assurance, tandis que celui qui conclut pour compte d’autrui paie par exemple ses
primes même si c’est « autrui » qui est assuré.
La réticence peut avoir de graves conséquences, c’est omettre de dire quelque chose ou de le déclarer inexactement. A
partir du moment où l’on commet une réticence, l’assureur peut décider de résilier le contrat
Délai de résiliation
La réticence marche toujours avec le lien de causalité si l’assuré a commis une réticence mais qu’il meurt de quelque chose
qui n’a rien avoir avec la réticence l’assureur devra indemniser.
Si l’assuré a eu un infarctus alors qu’il était sous contrat et qu’il avait omis de dire qu’il avait des problèmes cardiaques,
l’assureur peut refuser d’indemniser.
6. celui qui doit faire la déclaration ne répond pas à l’une des questions posées et que, néanmoins, l’assureur ait conclu le
contrat. Cette règle ne s’applique pas lorsque, d’après les autres communications du déclarant, la question doit être
considérée comme ayant reçu une réponse dans un sens déterminé et que cette réponse apparaît comme une réticence sur
un fait important que le déclarant connaissait ou devait connaître.
La couverture provisoire est une couverture qui commence à partir du moment où l’assuré signe la proposition et que
l’assureur examine les conditions, l’assureur propose une couverture provisoire « en attendant ». Elle peut être portée sur
les mêmes conditions que la proposition ou être moins étendue.
La couverture provisoire
o L’assureur doit examiner la proposition pour évaluer le risque. Le preneur souhaite bénéficier dès que
possible de la couverture d’assurance
o L’assureur peut lui accorder une couverture provisoire identique à celle visée par la proposition ou plus
réduite
o Elle est limitée dans le temps, mais dure généralement jusqu'à l’acceptation ou au refus de la
proposition par l’assureur
o Elle n’est pas soumise à une forme particulière, mais pour des raisons de preuve, une confirmation
écrite est indiquée
Après conclusion du contrat intervient la police d’assurance. C’est un document qui consigne les droits et obligations de
l’assuré et l’assureur. Ce n’est pas le contrat, c’est la récapitulation des faits et c’est une pièce justificative en cas de sinistre.
il atteste de l’existence du contrat
E. Débiteur de la prime
Art. 18 LCA
1
Le preneur d’assurance est obligé au paiement de la prime.
2
Dans l’assurance pour compte d’autrui, l’assureur a le droit de réclamer aussi à l’assuré le paiement de la prime, lorsque le
preneur est devenu insolvable et qu’il n’avait pas encore reçu la prime de l’assuré.
3
En cas d’assurance au profit d’autrui, l’assureur a le droit de compenser la prime avec la prestation due au bénéficiaire.
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
F. Echéance de la prime
(Art. 19 LCA)
1
Sauf stipulation contraire, la prime échoit pour la première période d’assurance au moment de la conclusion du contrat.
Par période d’assurance il faut entendre le laps de temps d’après lequel est calculée l’unité de prime. En cas de doute, la
période d’assurance est d’une année.
...
3
En cas de doute, les primes ultérieures échoient au commencement d’une nouvelle période d’assurance.
Pour les contrats de courte durée (une année ou inférieure) la prime est due intégralement lors de la conclusion
du contrat
Pour les contrats de plusieurs années, en règle générale, une prime annuelle est convenue. Dans certains cas, le
payeur de prime peut s’en acquitter par fractions (semestrielles, trimestrielles, rarement mensuelles)
H. Lieu de paiement de
la prime
Dette portable (art. 23 LCA) elle n’est payée que quand le montant se trouve sur le compte de l’assureur ou que quand le
montant est remis à l’assureur à son siège.
Fondamental pour le respect des délais précités, exemple : un paiement à la poste le 14 ème jour du délai de sommation
interviendra trop tard.
I. Divisibilité de la prime
Art. 24 LCA
1
La prime n’est due que jusqu’à la fin du contrat lorsque celui-ci est résilié ou prend fin avant son échéance. L’art. 42, al. 3,
est réservé.
2
La prime pour la période d’assurance en cours est due dans son intégralité lorsque le contrat devient nul et non avenu à la
suite de la disparition du risque.
J. Calcul de la prime
La prime de risque est déterminée en fonction de l’estimation de ce dernier (probabilité, loi des grands nombres, etc.)
Egalement en fonction des questionnaires remplis par les assurés.
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
L’assureur y ajoute
o La marge de sécurité
Pour compenser les fluctuations par rapport aux prestations d’assurance prévues. Elle
augmente lorsqu’il y a peu de valeurs empiriques (manque de statistiques) ou lorsqu’il s’agit
d’assurer un risque nouveau (petite communauté de risque). En résumé, Plus on a des cas de
référence, des statistiques, plus notre estimation sera précise. Si on n’est pas sûr on devra
prendre une marge de sécurité plus grande
o La marge pour cumul de risques
Pour tenir compte du fait que plusieurs assurés peuvent subir simultanément des dommages
(par exemple, les véhicules de toute une région peuvent être endommagés par un orage de
grêle)
o La marge pour risque de catastrophe
Un sinistre de très grande intensité peut causer de graves préjudices à un assureur, il prélève
donc sur la prime un faible supplément lui permettant de faire face à de tels dommages
o La marge de renchérissement du coût de la vie
Pour tenir compte de l’augmentation du prix, par exemple des réparations et de la valeur de
remplacement des choses assurées. C’est important pour une assurance vie par exemple.
L’assureur doit se rendre compte que quand l’assuré constitue ses primes, lorsqu’il les
touchera, elles ne vaudront pas la même chose, il est difficile de savoir comment les choses
vont se développer
Ensuite l’assureur soustrait
o Les intérêts qui seront produits par les réserves qu’il constitue
Prime de risque + les surprimes de risques (marges de sécurité, catastrophe et cumul risques) – intérêts = prime nette
Prime brute + éventuels suppléments – rabais particuliers = prime contractuelle qui figure sur la police d’assurance
C’est sur la prime contractuelle qu’on va conclure en principe sauf pour les assurances particulières (voiture, vie)
Selon les types d’assurance (par exemple assurance casco complet voiture (un bonus/malus) peut être applicable. La prime
contractuelle à laquelle le bonus/malus est appliquée devient la prime au comptant
celle que le payeur de prime doit payer à l’assureur.
Limitation primaire
Limitation secondaire
Limitation primaire
o Franchise (montant d’une partie du dommage que l’assureur prend en charge lorsque le sinistre se
produit)
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
Fixe ; l’assuré prend un montant fixe à charge sur chaque sinistre
Par exemple, on a une franchise de 500.-, si on a trois sinistres de 499.- l’assureur ne
prendra rien en charge mais si par contre les sinistres valent 510.- l’assureur
indemnisera à montant de 1530.-
Simple ou intégrale : l’assuré prend en simple charge tous les sinistres n’atteignant pas un
certain montant. Ce montant atteint, l’assureur prend l’intégralité du sinistre en charge
Proportionnelle au sinistre : l’assuré prend en charge une proportion de chacun des sinistres
(p. ex. 10% du dommage
L’assuré prend en charge une part du dommage proportionnelle à la valeur de
l’objet assuré
o Délai d’attente : l’assuré doit attendre un certain délai avant d’avoir droit à la prestation de l’assureur
Par exemple: en indemnité journalière en cas de maladie ou d’accident. Si on conclut un
contrat d’assurance avec un délai d’attente de 90 jours, on ne sera pas indemniser les 90
premiers jours. C’est souvent les employeurs qui font ça pour leurs employés, si un employé
tombe malade, les 90 premiers jours l’employeur prendra en charge.
o Délai de carence : l’assuré doit attendre un certain délai avant que la couverture d’assurance n’entre en
vigueur
La couverture d’assurance qui ne commence pas à courir, on conclut le contrat mais la
couverture d’assurance ne court pas, la différence avec le délai d’attente c’est la couverture
qui court mais la prestation est en attente. Si par exemple on conclut un contrat avec un délai
de carence de 3 mois on ne peut pas annoncer un cas dans ces 3 mois, car sinon les gens qui
ont des problèmes juridiques attendraient au dernier moment pour conclure une assurance
protection juridique.
o Co-assurance : à la demande de l’assuré, le risque de l’assuré est réparti entre plusieurs assureurs selon
le système proportionnel (prime/sinistre)
C’est un assuré qui a un risque très important, il ne peut pas mettre tous ses oeufs dans le
même panier donc il répartit son risque dans plusieurs assurances. Là le système est
proportionnel.
Sur les limitations secondaires, l’assuré ne le sait même pas il n’a aucune influence contrairement aux limitations
primaires.
Limitation secondaire
o Réassurance : rétrocession par l’assureur direct d’une partie du risque à des assureurs tiers (assurance
de l’assureur)
Par exemple SwissAirlines va s’assurer chez XY.. Et l’assurance va conclure le contrat mais elle
constate que le risque est trop grand pour elle, donc XY va réassurer le risque chez un
réassureur, donc un autre assureur.
o Pool : regroupement d’assureurs qui mettent en commun les primes encaissées et se partagent les
sinistres dans la même proportion. On connaît en Suisse notamment le « pool atomique » le « pool
aviation » et le « pool dommages naturels »
Permettent de répartir les charges financières liées aux risques de très grandes envergure (ex :
catastrophes naturelles, marées noires, responsabilité civile en matière de médicaments)
1. Si l’objet du contrat change de propriétaire, les droits et obligations découlant du contrat passent au nouveau
propriétaire
2. Le nouveau propriétaire peut refuser le transfert du contrat par écrit dans les 30 jours suivant le changement de
propriétaire
a. Si on a une assurance bâtiment et qu’il y un changement de propriétaire. Donc si on achète une maison
et qu’il y a une assurance, on doit la reprendre. Il n’y a pas de risque d’avoir de « trou » et qu’on ne soit
d’un coup pas assuré pendant un moment. Si le nouveau propriétaire ne veut pas garder ce contrat il
doit le faire savoir dans les 30 jours.
3. L’entreprise d’assurance peut résilier le contrat dans les 14 jours après avoir eu connaissance de l’identité du
nouveau propriétaire. Le contrat prend fin au plus tôt 30 jours après sa résiliation
Pas de définition dans la loi mais la doctrine la définit comme : réalisation d’un état de fait contre les conséquences duquel
le preneur d’assurance entend se couvrir éléments :
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
1. Prestation de l’assureur
Risk management : participation de l’assureur à la gestion des risques de son assuré + suivi des risques
o L’assureur va déjà coaché son assuré pour limiter les risques.
Prestations administratives (ex : démarches auprès du service des automobiles)
Indemnités
o Pour compenser une perte de patrimoine
o Pour réparer ou remplacer une chose
o Pour prendre en charge des frais médicaux
o Pour verser des montants sous forme de capital ou d’indemnités journalières
Protection juridique active ou passive
o Passive: c’est quand l’assureur prend la défense de l’assuré dans la situation où lui devrait intervenir si
l’assuré perd. Si l’assuré est attaqué en RC, il l’annonce à l’assureur donc l’assureur va le défendre car
s’il perd il va devoir payer. Donc l’assureur va le défendre plus ses intérêts dans ce cas-là
o Active : si on n’est pas content par exemple avec notre patron, il nous vire et on veut contester le
licenciement et on va vers notre assurance protection juridique, là l’assurance va fonctionner comme un
avocat.
Dans les assurances de choses, telles que les assurances « ménage-incendie » par exemple, la somme assurée doit
correspondre à la valeur à neuf de la totalité des biens assurés. Certaines fois ces montants ne correspondent pas. On parle
de :
Sous-assurance
Sur-assurance
Sous-assurance
KENZA KEBAILI RESUME DROIT DES ASSURANCES
o Définition : il y a sous-assurance lorsque la somme assurée est inférieure à la valeur totale des biens
assurés
o Conséquences
En cas de dommage total, l’assureur ne versera que la somme assurée
En cas de dommage partiel, il ne versera pas le montant du dommage effectif mais il tiendra
compte de la proportion entre la somme assurée et la valeur de remplacement (art. 69 LCA)
Sur-assurance
o Définition : il y a sur-assurance lorsque la somme assurée est supérieure à la valeur de remplacement
des biens assurés
o Conséquences
En cas de dommage total ou partiel, l’assureur ne versera que la valeur du dommage alors que
l’on paie des primes trop élevées