1 Les Prémices Format Réduit
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1 Les Prémices Format Réduit
au Proche orient :
I - Les prémices
I - Orient ancien
• Séances 1 et 2 Lundi 30/09 : 9h15-12h15 / Lundi 07/10 : 9h15-
12h15 :
§ Les prémices
§ Les grands sites 1
§ Les grands sites 2
§
• Séances 3 et 4 Lundi 14/10 : 9h15-12h15 / Lundi 21/10 : 9h15-
12h15 :
§ Temples et sanctuaires
Les Histoires se divisent en neuf livres, auxquels les Alexandrins ont donné le nom des neuf Muses. Hérodote y expose la fondation,
puis les progrès de la puissance perse (I-V), qui doit mater la révolte d'Ionie (VI). Le conflit de l'Orient et de la Grèce aboutit aux défaites
de l'Empire perse (VI-IX).
Livre V, Terpsichore
Aristagoras de Milet soulève l'Ionie (499) afin de secouer le joug perse. Athènes entre dans la ligue Ionienne.
Il rédige des Généalogies (Γενεαλογίαι / Genealoíai) des divinités et héros grecs, qui est le
premier essai de critique historique et la première tentative pour émanciper l’histoire des
mythes et de la poésie. La première phrase du recueil déclare ainsi :
« Hécatée de Milet parle ainsi : « J’écris ces notes comme elles me paraissent vraies
car les récits des Grecs sont, à mon avis, aussi nombreux que ridicules. »
Mais, de fait, il se contente le plus souvent d’historiciser les mythes, ou d’en fournir une
version qu'il juge plus vraisemblable. Il est cependant le premier à établir une véritable
chronologie de l'époque héroïque. Seuls 35 fragments nous sont parvenus des
Généalogies.
Thucydide, né vers 460 en Attique, mort entre 400 et 395
L'auteur fait le récit de la guerre depuis son début jusqu'en 411 avant J.-C., en
procédant à une analyse rationnelle des événements et de leurs causes, pour
donner le moyen de comprendre dans l'avenir les ressorts de l'action humaine qu'il
met au centre de l'histoire. L'examen des faits, la reconstitution des discours tels
qu'ils ont dû être tenus, sont les outils de la recherche et de l'exposition de la vérité
qu'il veut livrer. Pages les plus célèbres : L'oraison funèbre prêtée à Périclès, le
tableau de la peste d'Athènes, les analyses de la guerre civile qui gagne les cités
grecques, la relation de l'expédition de Sicile...
Thucydide est un véritable historien au sens où il rationalise les faits et explore les
causes profondes des événements, en écartant tout ce qui procède du mythe ou
de la rumeur.
Pour lui, la qualité fondamentale de son métier est l'exactitude, qui implique
l'impartialité, et son premier devoir consiste donc à rechercher la vérité. Lui-même
expose d'emblée sa méthode (I, XX, XXI, XXII), en expliquant le soin qu'il a mis à
recueillir tous les documents, tous les témoignages, et à les comparer pour en tirer
ce qu'ils contenaient de vérité.
Tout en se voulant les continuateurs d'Hérodote et de Thucydide, les historiens grecs
ou romains se détournent de cet idéal scientifique.
Suivant leur tempérament et les circonstances, ils sont tentés soit par l'éloquence et
la rhétorique, soit par l'engagement politique, soit par la morale. Ainsi, à Rome au Ier
s. avant J.-C., César, Salluste, Tite-Live, Tacite sont non seulement d'illustres historiens,
mais de grands écrivains utilisant d'habiles procédés littéraires. Quant à Plutarque
(Ier s. après J.-C.), il présente ses Vies parallèles en faisant œuvre de moraliste.
Il revient finalement à Lucien de Samosate (120-180 ap. J.-C.) d'écrire le seul traité
historiographique qui ait été conservé de l'Antiquité, Comment l'on écrit l'histoire. Il y
critique sévèrement les historiens de son temps.
« La tâche de l'historien, il n'y en a qu'une ; dire les choses telles qu'elles se sont
passées »
« l'historien ne saurait écrire à la manière des rhéteurs : ce qu'il a à dire a déjà été
dit et sera dit par d'autres, car ce sont des faits accomplis ; il faut simplement les
mettre en ordre et les exposer ; il n'a pas à chercher ce qu'il doit dire, mais comment
il le dira »
Nabonide, dernier roi de l’empire néo-babylonien (555-539)
Le « premier archéologue »
Nabonide, dernier roi de l’empire néo-babylonien (555-539)
Le « premier archéologue »
Je m'employai à mobiliser des travailleurs pour Shamash et Marduk, tenant le pic, portant
la pelle, transportant le couffin. Je les envoyai en masse refaire l'Ebabbar, le formidable
temple, mon sanctuaire exalté. Des spécialistes inspectèrent l'endroit où se rencontrait le
téménos pour en comprendre la décoration. En un mois favorable, en un jour propice, de
l'Ebabbar, le temple de dilection de Shamash et d'Aya, le sanctuaire, leur divine demeure,
la chambre de leurs délices, en suivant l'ancienne décoration de Hammurabi, je posai le
briquetage sur le téménos de l'antique roi Hammurabi.
Etymologie : (ta) archaia (les choses anciennes)/ logos (discours, parole sure)
Cf. chez Platon, le sophiste Hippias, la définit ainsi (Hippias majeur, 285 c) :
« Ce sont, Socrate, les sujets de la généalogie, concernant les héros ou les hommes, ce
sont les établissements de population, la façon dont furent, dans les temps anciens,
fondées des cités, d’une façon générale, tout ce qui est relatif à l’antiquité
(« archaiologia »).
• Il faut attendre l’extrême fin du XIXè s. pour que le Nouveau Larousse Illustré en fasse
une « étude de l’Antiquité tout entière, langues, religions, arts, institutions,
mœurs ».
Jacob Spon (1647-1685)
•faculté de médecine de Montpellier (1667)
•cinq mois à Rome à prendre des notes sur la ville et à recopier des inscriptions (1674)
•Miscellanea eruditae antiquitatis, recueil d'inscriptions latines glanées durant plusieurs
années où il définit le premier ce qu'est l’archéologie
• Recherches curieuses
d’antiquité (sic) de la ville de
Lyon, 1673
Cette définition jette les bases de la science archéologique. Elle met au centre de
l’étude l’objet d’art. D’un socle de statue, des vestiges d’un temple grec, on tire autant
de renseignements que des textes de Pausanias ou de Tite-Live qu’on critique sans
contester la vénérable autorité. Il attribue à l’objet d’art le rôle de témoin et plus
seulement d’illustration.
Ses analyses se font souvent à l’aide d’un raisonnement déductif et critique. Pour
expliquer une monnaie, une sculpture, ou un bâtiment, il a recours à une méthode
comparative, où il confronte l’œuvre telle qu’elle apparaît devant lui aux textes
antiques.
« fouilles du temple d’Isis à Pompéi », premier monument découvert en 1765
Lorsqu'il traduisit l'idéogramme signifiant « argent » et lui trouva la valeur phonétique kaspu(m), il put
rapprocher ce terme de l'hébreu kasp- et ainsi établir qu'il s'agissait d'une langue sémitique après avoir
trouvé d'autres parallèles identiques. Rawlinson établit de son côté le caractère polyphonique des signes
et identifia aussi des homophones, ce qui confirma la complexité de ce système d'écriture
On s’aperçut alors que les signes cunéiformes avaient été inventés pour noter une langue plus ancienne,
disparue de la mémoire des hommes, le sumérien, du nom du Pays de Sumer.
Tablette de
comptabilité
d'Uruk, Uruk III
(c. 3200-3000
av. J.-C.), en
logogrammes
et signes
numériques «
Tablette administrative de la proto-
période d'Uruk III (v. 3200 av. J.- cunéiformes » Une tablette d'Ebla, XXVe siècle av.
J.-C. : signes cunéiformes archaïques
C.), en signes pictographiques.
encore écrits dans des cases
Une liste lexicale de
synonymes akkadien-
sumérien, un des textes
ayant permis la
compréhension du
sumérien, retrouvé à
Ninive, British Museum.
Neo-Assyrian period (934
BC - 608 BC)..
Tablette d’Uruk
Naqsh-e
Rostam-
Behistum
Rawlison à Behistum
Pour enregistrer leurs opérations comptables, Élamites et Sumériens utilisent un système de jetons modelés dans
l’argile (calculi), de taille et de forme différentes selon la valeur convenue, portant parfois des indications de nombre
sous forme de traits incisés.
Ces jetons sont glissés dans une sphère creuse en argile façonnée au préalable autour du pouce, sur laquelle est
apposé un sceau cylindrique identifiant le propriétaire. Ainsi, par exemple, si la bulle de terre contient le
dénombrement d’un troupeau confié à un berger, lorsque celui-ci le ramènera il suffira de briser la bulle pour vérifier
qu’aucune bête ne manque.
Exemples de pictogrammes
en écriture cunéiforme et leur
évolution
Comparaison de
certains signes
entre la période
IV et III d’Uruk
Rotation à 90°
L’évolution de la forme
du calame
Des supports
différents, de
la tablette
d’argile aux
inscriptions
monumentale
s
Les sceaux-cylindres
Apparaissent dès le IVè millénaire mais se
diffusent avec l’invention de l’écriture au IIIè
millénaire
Sceau cylindre représentant une ziggourat, Uruk, seconde moitié du IIe millénaire avant J.-C., Empreinte
d'un sceau-cylindre, provenant de Babylone, représentant une ziggourat et un personnage - prêtre ou
dieu. Staatliche Museen, Berlin.
Ne pas confondre langues (ici) et
écritures
L’épopée de Gilgamesh
Gilgamesh, roi de la ville d'Uruk, est dur et intransigeant envers ses sujets. À la demande
de ceux-ci, la déesse Aruru, maîtresse de la cité, confectionne avec de l’argile un «
double » de Gilgamesh, Enkidu, pour le remettre dans le droit chemin. Personnifié à
l'image d'Anu le dieu du ciel et de Ninurta le dieu de la guerre, c'est un homme sauvage,
dénué de toute élégance naturelle, et destiné à être le miroir de Gilgamesh, son
compagnon, mais à la différence de celui-ci, il est bon. Les deux personnages se
rencontrent en duel. Au terme du combat, tous deux comprennent leur
complémentarité et s’allient pour accomplir de grands exploits. Mais Enkidu meurt et
Gilgamesh, au comble de la tristesse, part à la recherche du secret de l’immortalité
auprès d’Utanapishtim, qui lui fait l’étrange récit d’un déluge. Au moment de partir il lui
révèle l’existence d’une plante de jouvence.
À peine Gilgamesh a-t-il pu se procurer la plante qu’il se la fait dérober par un serpent et
comprend qu’il n’est pas dans la nature de l’homme de vivre immortel. Une telle quête
est vaine et l’on doit profiter des plaisirs qu’offre la vie présente.
Paul-Émile Botta (1802-1870)
Il entreprend en 1843 les premières
fouilles en face de Mossoul à
Quyundjik. Elles se révèlent
infructueuses et même si
l’archéologue anglais Henry Layard
prouvera que les restes de Ninive s’y
trouvaient bel et bien, il découvre
néanmoins quelques briques
inscrites.
ur - ©Mahmoud Bendakir
Botta est obligé en octobre 1844 de fermer le chantier de Khorsabad par manque d’argent.
Arrivé à Paris avec quelques précieuses pièces dont 37 sculptures et des bas-reliefs en février
1847, il inaugure le 1er mai 1847 pour la fête du roi Louis Philippe, le musée assyrien du
Louvre.
1851-1855 : L’Académie des inscriptions et Victor Place
belles-lettres, soucieuse des anglais envoie
Victor Place comme consul à Mossoul.
Empire_City_of_Ashur-
Plan de la ville de Ninive au VIIe s.
(source : wikipedia)
ille d'Assur
ncients/02files/Assyrian_Empire_City_of_Ashur-
htm)l
Plan du Tell de Kuyunjik, Ninive
(source :
http://www.ucl.ac.uk/sargon/essentials/archives/sargonsninevehletters/)
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