Diodore de Sicile - Mythologie Des Grecs
Diodore de Sicile - Mythologie Des Grecs
Diodore de Sicile - Mythologie Des Grecs
Collection dirigée
par
Michel Casevitz
Professeur émérite de grec
à l’Université de Paris Ouest
Aude Cohen-Skalli
ISBN : 978-2-251-91154-0
ISSN : 1150-4129
avec le soutien du
PRÉFACE
La mythologie
comme prélude à l’histoire
L’utilisation du mythe
Nous avons déjà remarqué à quel point Diodore est un bon
représentant de la tendance rationalisante dans ses exposés
mythologiques. Lorsqu’un épisode est trop irréductible, il se
cache derrière un prudent « les mythographes disent que… ».
Mais dans la plupart des cas, fidèle aux influences du roman
d’Évhémère, il reconnaît dans tous les mythes un fonds
d’historicité ; il va même plus avant dans l’historicisation du
mythe quand il voit en lui le précédent d’un événement
historique (c’est le cas mentionné ci-dessus de la prise
d’Alésia par Héraclès, qui sera imité par un Jules César lui
aussi divinisé). Notre monde porte d’ailleurs souvent des
traces tangibles du passé mythique, et ces traces sont autant
de preuves pour Diodore de l’historicité du mythe : les
monumenta éparpillés indistinctement par des dieux, des
héros et des personnages historiques en Sicile, dont on peut
voir encore des pierres de nos jours, plaident bien pour leur
réel passage dans cette île. Dieux, héros et hommes se
rejoignent, et le livre IV est sans doute celui où la symbiose
des demi-dieux et des simples humains est la plus radicale :
figures mythiques et personnages historiques se côtoyent, et
Héraclès traversant le pays ligure peut croiser une jeune
ligurienne accouchant en plein travail dans les champs9 : le
temps du mythe et le temps de Diodore se recouvrent. Les
divinités côtoyent leurs descendants historiques, guerriers
de la guerre de Troie. D’ailleurs tous les guerriers se
ressemblent : ceux de la guerre de Troie ne sont pas
différents de ces guerriers qui aident les héros Héraclès ou
Jason dans leurs exploits. Car on ne peut être rationnel sans
souligner ce point : ces héros ne pouvaient triompher seuls
de tous leurs ennemis. Il leur a fallu déployer d’énormes
forces armées, une façon comme une autre de relier Héraclès,
Nestor et Jules César, tous trois de la même trempe, des
individus « exceptionnels », tous « bienfaiteurs de
l’humanité » et exemples à suivre. Si Héraclès est un héros,
César a des traits héroïques et sera bien sûr divinisé.
Quels sont donc les traits d’un héros, mythique ou
historique ? Les êtres héroïques dépassent leurs
contemporains dans un ou plusieurs domaines. Dans le
meilleur des cas, ils excellent physiquement et moralement,
dans leur force physique et leur intelligence, harmonie
parfaite du corps et de l’esprit. Héraclès et Jason sont tous les
deux dès leur jeune âge supérieurs aux autres jeunes gens
par leurs qualités intellectuelles et physiques. Hommes
d’action et hommes de réflexion, ces héros correspondent
parfaitement à l’idéal hellénistique, puis romain, du chef, de
l’homme d’élite. C’est celui qu’admire Pausanias quand il
décrit les chefs de guerre assez braves pour affronter le
danger, mais assez prudents pour ne pas risquer indûment la
vie de leurs hommes10. Qu’Héraclès soit fort, ça n’a jamais fait
l’ombre d’un doute. Mais on n’a pas toujours souligné ses
qualités de ruse et d’intelligence comme Diodore le fait
quand il décrit sa tactique face au sanglier d’Érymanthe (XII,
1) ou à la biche aux cornes d’or (XIII, 1), sa modération aussi
quand il sauve Alcyône, pourtant la sœur de son ennemi
Eurysthée (XII, 7). Et dans la mesure où l’on a affaire à des
héros devenus très familiers, qui vivent peu ou prou comme
le commun des mortels, on voit Héraclès s’entraîner au
gymnase (X, 2), Dionysos éduqué par son précepteur Silène
(IV, 3) : leurs qualités d’exception ne sont pas innées. Qu’on
soit dieu, héros ou simple mortel, l’éducation est importante
et ne doit pas être négligée. Voilà une leçon très humaine
adressée au lecteur. D’autant plus humaine que les héros ont
leurs faiblesses : Héraclès sombre dans un profond
découragement à la mort de ses enfants, reste prostré, fuit le
contact des autres hommes (XI, 2). Les héros peuvent être
fatigués, et un simple humain peut devenir héroïque.
Les exploits des dieux et des héros ont donc valeur
d’exempla. Que ceux qui veulent devenir des êtres d’exception
prennent le relais, soignent leur éducation et dépassent leurs
collègues ; leurs hauts faits leur vaudront l’immortalité, ne
serait-ce que dans la mémoire collective, comme ces Ligures
farouches, si braves au milieu de leurs conditions de vie
déplorables, dont la rigueur et le courage forcent
l’admiration et restent dans les souvenirs (XX, 1-2).
Cet amour pour les êtres d’exception est évidemment tout
élitiste : il faut un chef aux expéditions, un roi aux peuples.
Les Argonautes, quoique tous exceptionnels, se choisissent
un chef, les Crétois débarqués en Sicile « se querellèrent
après la mort de Minos en raison de l’absence de chef (LXXIX,
5) ». D’où l’importance d’élire un bon dirigeant, un roi
vertueux, pieux, car beaucoup usurpent ce titre en ne le
méritant pas. On voit alors les héros se transformer en
libérateurs, en tueurs de mauvais rois : c’est Héraclès, tout
jeune, libérant le peuple thébain (X), premier exemple d’une
longue série de purges qui le voient libérer les hommes de
souverains indignes et impies. Pourfendeurs de tyrans, les
héros rétablissent l’ordre et la justice. Rois barbares (Busiris,
Phylas, Hippocôon, Phinée, Augias, etc.), pirates et criminels
(Antée, Diomède), monstres sanguinaires (Minotaure, truie
de Crommyon), ce sont de « justes crimes » qu’accomplissent
les héros dans leur croisade pour la civilisation. Bien
évidemment, ils en arrivent aussi à doter le monde
d’inventions bénéfiques : Dionysos donne aux hommes la
vigne, Aristée l’olivier, à chacun de trouver dans quel
domaine il peut se rendre utile à l’humanité. Il y a du travail
pour tous : terres à défricher et à livrer à l’agriculture, fauves
à chasser pour garantir la sécurité des habitants, routes à
tracer, cultes à instaurer, cités à fonder, c’est un véritable
almanach à l’usage du colon que rédige Héraclès dans sa
geste en Occident. Rien d’étonnant qu’on ait vu dans ses
exploits une récupération idéologique du mythe, une
justification a posteriori de la colonisation grecque en Grande
Grèce, colonisation qui n’est pas sans violence parfois
(massacre des Sicanes), mais le chaos n’est pas facilement
vaincu et la violence est parfois juste11.
Ces héros évergètes s’inscrivent tout naturellement dans
l’Histoire, ils servent de modèles aux princes évergètes de
l’époque hellénistique, aux rois bienfaiteurs, sauveurs de leur
peuple ; et le livre IV, lu ainsi, gagne en cohérence. Finis les
invraisemblances, le fantastique, l’irrationnel, dieux et
hommes peuvent se rejoindre dans une même excellence,
pour peu qu’on le veuille, pour peu que le roi soit bon, pour
peu que le simple citoyen ait la volonté d’égaler les plus
grands.
C’est une lecture du mythe, tout aussi légitime que les
autres. Et si le symbole y perd, l’Histoire y gagne. Qu’on le
regrette ou non, Diodore s’en est très honorablement sorti,
sans inconséquence majeure, fidèle serviteur des valeurs
morales et politiques de son époque.
Contenu du livre IV
Introduction
1. Soulignons pourtant les rubriques qui lui rendent justice dans La
littérature grecque d’Alexandre à Justinien, S. Saïd, Que sais-je ? n° 2523,
1990, et dans La littérature gréco-romaine, Anthologie historique, J.-Cl.
Carrière, J. Gaillard, R. Martin, O. Mortier-Waldschmidt, Paris, 1994,
p. 470-471. Et les articles qui tendent à le réhabiliter, comme celui
de Fr. Chamoux, « Un historien mal-aimé : Diodore de Sicile », BAGB,
1990, p. 243-252.
9. 20, 1-3.
10. Voir les chefs messéniens tant vantés par Pausanias au livre IV,
Aristoménès ou Aristodémos, qui savent allier courage et prudence.
Livre IV
1. Résignation prémonitoire quand on sait la piteuse réputation de
Diodore, à peine mentionné dans les diverses Histoires de la
littérature.
5. Dionysos : Diodore en a déjà parlé dans ses livres précédents (I, 15,
6 ; 19, 7). Et dans le livre III, il a déjà consacré de longs passages à ce
dieu ; à ces dieux plutôt, puisqu’il y en a plusieurs, qu’il a d’ailleurs
énumérés d’après les mythographes et les poètes (§ 62 à 66). Et c’est
sur l’image du Dionysos libyen que s’achève le livre III. C’est donc
tout naturellement que le livre IV commence avec le Dionysos grec.
11. Diodore en a déjà parlé (I, 20, 4), à propos d’Osiris : « Dans les
régions où le sol ne permettait pas la culture de la vigne, il enseigna
la préparation d’une boisson tirée de l’orge, qui n’était guère
inférieure au vin par son arôme et sa force ». A l’époque grecque, il
semble que c’était la boisson du peuple en Égypte ; Srabon témoigne
qu’à son époque, à Alexandrie, seule la masse populaire en boit.
13. C’est de l’actualité politique que Diodore introduit ici dans le mythe.
H. Jeanmaire (Dionysos. Histoire du culte de Bacchus, Paris, 1978, p. 366-
367) montre que l’époque hellénistique a vu les cités grecques
revendiquer à nouveau leur indépendance, ce qu’exploitaient
parfois à leur profit certains princes comme Démétrius.
15. Ce texte est précieux car il est le seul à parler de ces fêtes triétérides
peu connues par ailleurs. Mais les mystères demeurent : on ne sait si
ces rassemblements avaient lieu la nuit ou le jour, en plein air dans
la montagne ou dans un sanctuaire. Diodore ne précise ni le lieu ni
le temps, soulignant seulement que ces fêtes sont communes à
« beaucoup de villes grecques ». Il n’en reste pas moins que le texte
de Diodore montre un traitement différent des jeunes filles et des
femmes, au cours de ces fêtes, comme s’il s’agissait de rites
initiatiques à degrés différents selon l’âge des femmes, initiation
complète chez les matrones, initiation de débutantes chez les
jeunes filles. Voir à ce sujet H. Jeanmaire, op. cit., Paris, 1978, p.171-
174.
19. Sabazios : dieu phrygien rattaché au monde grec par son culte à
mystères, qui trouva une large adhésion sous l’Empire romain.
Dionysos-Sabazios et Dionysos-Zagreus, le « serpent cornu », sont
assimilés. Le dieu phrygien bénéficiait d’un culte orgiastique dont
les excès correspondaient parfaitement à ceux de Dionysos Zagreus,
culte marginal qu’on rejetait volontiers dans le camp des barbares.
29. Alcman : poète lydien du VIIe siècle avant notre ère qui écrivit des
hymnes pour des marches ou des danses en l’honneur de dieux. Ils
étaient chantés par un chœur de jeunes filles ou d’hommes avec
accompagnement de cithare et de flûte.
36. Diodore est ici fidèle à la tradition homérique puisque c’est dès
avant sa naissance qu’Héra se montre jalouse, l’éloignant du
pouvoir par une ruse. L’allaitement du bébé par Héra est un signe
avant-coureur de l’adoption future d’Héraclès par les dieux. Comme
dans les poèmes homériques, on perçoit les querelles, les rivalités
entre les dieux (ici, Héra jalouse des enfants de son époux volage).
L’enfant sera finalement adopté par Héra en 39, 3.
37. Héraclès est en tous points un être humain comme les autres :
formation intellectuelle et sportive, éphébie rituelle, il prouve que
l’éducation est déterminante pour l’avenir d’un individu et que
tous, peu ou prou, peuvent atteindre à une forme d’héroïsme.
38. Encore une fois, c’est avec des forces armées colossales que la lutte
pour la justice triomphe. Cette guerre est complètement inhumaine
et n’a rien d’héroïque : armures, dépouilles d’ennemis, ville mise à
sac, puis mariage politique (traité d’alliance) et gestion des affaires
publiques.
39. Comme chez Apollodore (II, 4, 12), c’est l’oracle d’Apollon qui lui
impose le dodecathlos. Sophocle évoquait « les prédictions de
l’antique oracle » (Trach. 824). Pour la constitution du dodecathlos
dans l’art et la littérature, voir F. Brommer, Herakles, die zwölf Taten
des Helden in antiker Kunst und Literatur, Münster-Köln, 1953.
41. Ce lion n’est plus le « fléau des humains » d’Hésiode (Théog. 328-
330), ni le « fléau des bouviers » de Sophocle (Trach. 1092). Même
remarque concernant la biche, « fléau pour les paysans » chez
Euripide (Héraclès 377), le sanglier et l’hydre qui chez Apollodore
ruinent et ravagent le pays : est-ce pour éviter de peindre un pays
grec resté trop sauvage ? Diodore insistera surtout sur la mission
civilisatrice des pays en marge, des pays barbares, et restera très
allusif sur le passé inculte du continent grec.
42. Leurs armes (tronc d’arbre, rocher, hache) sont typiques de leur
symbolique : les Centaures représentent la barbarie qu’Héraclès se
doit d’éradiquer. Voir E. Janssens, « Le Pélion, le Centaure et la
sagesse archaïque », Hommages à Claire Préaux, Bruxelles, 1975,
p. 325-337. On rejoint les « monstres de la montagne » dont parlait
Homère (Il. I, 468).
49. Les épisodes suivants seront plus développés que les épreuves
purement grecques : plus Héraclès s’éloigne du territoire grec,
censé être depuis longtemps civilisé, plus sa mission civilisatrice est
importante et justifiée.
52. Encore une fois, Héraclès n’est pas un héros solitaire et invincible,
mais un être humain très bien secondé, entouré d’importantes
forces militaires.
54. Cette purge des bêtes sauvages est la première d’une longue série où
Héraclès va se montrer le champion de la civilisation : il triomphe
soit d’une nature qu’il doit discipliner (Crète, Libye), soit d’êtres
barbares qui ont perdu chez Diodore leur filiation autochtone et
divine (Antée et autres « dirigeants criminels » en 17, 6, Busiris en
18, 1, les Celtes en 19, 1-4), et qui ont tous la mauvaise habitude de
tuer les étrangers. Ce qui est simplement allusif chez d’autres
(Apollodore par exemple) devient ici lourd d’idéologie et de
moralisation : la nature doit faire place à la culture, le barbare doit
s’incliner devant la société policée.
60. Cette cluse du Tempé pouvait avoir été, d’après d’autres versions,
l’œuvre de Zeus, au temps du Déluge (version reprise par
Apollodore, Bibl. I, 47, 2). Voir aussi les scholies de l’Iliade (A 126
Dindorf) et du Timée de Platon (22a, p. 283 Greene). En faire une
œuvre d’Héraclès insiste sur le côté systématique de son action
civilisatrice, dans tous les domaines.
65. L’égalité dans le travail entre hommes et femmes est un topos qui
touche d’une façon générale tous les peuples qui vivent en pays
celte. Topos non dénué de fondement d’ailleurs quand on songe à la
place de la femme celte dans cette société. Cette parenthèse sur les
Ligures illustre bien la volonté de Diodore de faire d’Héraclès un
héros de l’Histoire tout autant que du Mythe : Héraclès intervient
dans un contexte tout à fait contemporain de Diodore, ce sont les
Ligures de Jules César, rudes comme leur pays.
71. La lutte contre Éryx et le culte qui lui est rendu sont repris en IV, 83.
Culte rendu par les Sicanes, puis par les Carthaginois, les Romains…
Enée prendra la suite d’Éryx (tous deux fils d’Aphrodite). Culte très
complexe puisque, trouvé sans doute à leur arrivée par les colons
grecs, il fut sans cesse récupéré, réinterprété politiquement dans le
sens d’une activité dominatrice des nouveaux arrivés sur les
indigènes.
73. Toute l’aventure sicilienne est marquée par la volonté, une fois
encore, de montrer comment Héraclès a dû lutter contre une nature
hostile et des héros barbares, dans un grand dessein civilisateur.
Pour une comparaison entre les différentes versions de l’épisode
des bœufs de Géryon (Homère, Hésiode, Apollodore, Diodore), voir
C. Jourdain-Annequin, op. cit., p. 258-273, qui s’appuie sur les
travaux de Propp et de Greimas pour étudier la structure des récits
et leur sens.
75. Sur les chefs cités par Diodore, voir E. Siöqvist, « Heracles in Sicily »,
ORom., IV, 1962, p. 117-123, et la mise au point de C. Jourdain-
Annequin, op. cit., p. 285-290. En étudiant les noms de ces chefs, on
se rend compte qu’Héraclès réussit à vaincre toute une société et
que ce combat a une cohérence parfaite à l’intérieur du mythe,
même si les interprétations divergent.
76. Même remarque ici que précédemment : Héraclès prépare la
colonisation de « la ville qui est maintenant Syracuse », en parfait
héros remplaçant la nature par la culture. Pour l’importance de ce
sanctuaire (la fontaine de Cyané) situé en dehors de la cité, lieu de
convergence des citoyens et des visiteurs (autres Grecs et
indigènes), voir M. Giangiulio, « Greci e non greci in Sicilia alla luce
dei culti e delle leggende di Eracle », Modes de contact et processus de
transformation dans les sociétés anciennes, Colloque de Cortona, Pise-
Rome, 1983, p. 813. Syracuse garde des traces du culte à Héraclès :
voir S. Calderone et L. Agnello, « Fondo di skyphos con dedica ad
Heracles (Siracusa) », Epigraphia, X, 1948, p. 143-145. Voir aussi
Plutarque, Vie de Nicias, 1, 2 et 25, 1. Pour les réserves à l’égard de
cette lecture « coloniale », voir C. Jourdain-Annequin, op. cit., p. 276-
278.
79. Les liens entre Héraclès et les rites d’initiation sont bien connus. Les
rites décrits ici, même s’ils apparaissent un peu confus, sont des
rites de passage, avec mort fictive plus ou moins bien comprise à
l’époque de Diodore. Héraclès et Iolaos sont liés dans le culte, trace
de l’homosexualité initiatique qui les unissait sans doute dans le
mythe. Voir B. Sergent, L’homosexualité dans la mythologie, Paris,
1984, p. 90 sq.
80. Héraclès est parfois associé, dans son culte, à la libération des
esclaves, à l’accueil des étrangers dans la cité (voir A. Calderini, La
manomissione e la condizione dei liberti in Grecia, Milan, 1908), mais
l’ouverture des fêtes aux esclaves n’est nulle part aussi radicale
qu’en Sicile.
83. Ces deux versions du mythe des Hespérides illustrent toutes les
deux la volonté rationalisante de Diodore. De plus en plus
rationalisantes d’ailleurs, puisque, après avoir rapidement parlé de
pommes d’or, il n’est plus question que de troupeaux de moutons,
sans aucun destinataire divin. Le jeu de mots « pommes/brehis »
repose sur le double sens du mot grec « mêla » : moutons et
pommes. La quête des pommes d’or est un épisode introduit plus
tardivement que la lutte contre Géryon dans la littérature et l’art
(Sophocle, Euripide, Panyasis, Phérécyde), même si l’art semble
l’avoir intégré plus tôt (le coffre de Cypselos décrit par Pausanias
semble être archaïque, voir H. Stuart Jones, Pausanias, Description of
Greece, Londres, 1918). Il n’en reste pas moins que cette quête est,
pour Diodore, la dernière des épreuves imposées à Héraclès, celle
qui lui donne directement l’immortalité.
84. Diodore reprend ici le thème du héros justicier qui élimine les
barbares, despotes et autres brigands grâce à ses forces armées.
C’est une façon de le sortir complètement du mythe pour l’intégrer
dans l’Histoire des hommes, et de l’intégrer sans heurt dans son
projet global d’Histoire universelle.
88. Les colons adoptent ainsi les mœurs barbares, comme cela avait été
le cas pour Alésia (19, 2). C’est une façon encore de justifier l’action
de Jules César, obligé de conquérir, en deuxième Héraclès, des
régions redevenues barbares. Diodore prend le parti de la
domination romaine. Denys d’Halicarnasse fait de même (voir Ant.
Rom. I, 34 à 44).
92. Les amours d’Héraclès et Omphale ont lieu seulement après son
affranchissement, et un premier enfant lui est né d’une autre
femme, esclave. C’est pourtant ce thème de l’esclave amoureux que
reprendront à l’envi Properce, Sénèque, Apulée, etc. Si Diodore
n’abonde pas dans ce sens, il néglige tout autant ce que d’autres
avaient souligné avant lui, la notion d’esclavage temporaire (pour
dette), qui renvoie sans doute à un lointain passé achéen. La version
de Diodore est intermédiaire : Héraclès n’est plus le héros
homérique ou tragique qui se lamentait et se révoltait devant ses
épreuves humiliantes, il devient celui qui assume volontairement et
orgueilleusement ses efforts, garants de la justice et de son
immortalité.
95. Alors que Diodore « historicise » le mythe, il affirme que les autres
poètes « rendent mythique » l’histoire, deux conceptions bien
différentes de la tradition.
100. Même s’il ne le précise pas, Diodore s’inspire largement, dans cette
version du mythe, de Denys « Bras-de-cuir », Denys Skytobrachion,
de Mytilène qui, au IIe siècle, « a rassemblé ce qu’on sait des
Argonautes et de Dionysos, et bien d’autres histoires remontant aux
époques les plus reculées ». Son Cycle était une véritable
encyclopédie mythologique rédigée grâce à la bibliothèque
d’Alexandrie. Il l’a nommé dans deux passages du livre III (52, 3 et
66, 5). Voir P. Ghiron-Bistagne, « Les avatars de la légende de Médée
dans la tragédie posteuripidéenne et à l’époque gallo-romaine »,
Medeia, GITA, 2, 1986, p. 121-139. Jacoby regroupe d’ailleurs avec les
fragments de Skytobrachion (32 F 14) le récit de Diodore (IV, 40-55).
103. C’est encore par association d’idées que Diodore passe d’Héraclès
aux Argonautes. Certaines liaisons sont moins heureuses. La
légende des Argonautes remonte aux plus anciens temps de la
Grèce, elle est peut-être même antérieure à Homère. Il est vrai
qu’Homère connaît la légende puisque Jason est cité dans l’Iliade (H
467-471 ; X 230 ; F 40 ; Y 745-747) et dans l’Odyssée (1 235-259) ; mais
on va même jusqu’à dire que le périple d’Ulysse s’est inspiré de celui
de Jason (voir H. Erbse, Beiträge zum Verständnis der Odyssee, 1972,
p. 25-26). Rien n’est sûr et cette idée ne convainc pas tout le monde,
mais tout prouve que le mythe est très ancien. Hésiode connaît bien
Jason, Pélias, Aiétès et Médée (Théogonie, 956-962 ; 992-1002), et les
autres poèmes dits hésiodiques (Catalogues, Grandes Éhées)
mentionnent aussi des détails de cette aventure. Et les siècles
suivants vont continuer à reprendre le cours du voyage, avec de
multiples variantes bien sûr. Les Corinthiaca d’Eumélos, les
Naupactica qui seront reprises au Ve siècle par Hérodoros
d’Héraclée, et Pindare évidemment, dans sa superbe IVe Pythique,
qui vient renouveler le mythe en une fabuleuse synthèse poétique.
Au Ve siècle, Simonide (fr. 544-548 ; 558 ; 564, 568, 576 Page) apporte
sa contribution lyrique, mais les plus attirés par la légende sont à
cette époque les Tragiques. La plus grande partie des œuvres a
malheureusement sombré dans l’oubli, et il ne reste guère que la
Médée d’Euripide que nous puissions lire dans son intégralité, mais
Eschyle (Phinée, et une tétralogie : Argô, les Lemniens, Hypsipylé et les
Cabires), Sophocle (Athamas, Phrixos, les Lemniennes, Amycos, Phinée,
les Tympanistai, les Colchidiennes, les Femmes Scythes, Dédale, les
Rhizotomoi faisaient intervenir peu ou prou les héros du grand
voyage), Euripide (Médée, Hypsipylé, Phrixos et les Péliades) et bon
nombre d’auteurs mineurs ont contribué à l’héritage argonautique.
Les auteurs de comédie ont puisé aussi dans ces thèmes (Antiphon
avec Jason, Achaios avec Phrixos, Chérémon avec les Myniennes). Plus
tard, le IIIe siècle continue à honorer la mémoire des héros, avec
bien sûr Apollonios de Rhodes, le chef de la bibliothèque
d’Alexandrie, le grand rival de Callimaque, qui consacra toutes ses
Argonautiques à la glorieuse expédition. En même temps que lui,
Callimaque lui-même et Théocrite ne dédaignaient pas d’y faire
allusion (Hylas de Théocrite et les Aitia de Callimaque). Inutile de
dire que les géographes-historiens ont également beaucoup
apprécié ces navigations lointaines : Hécatée de Milet, Hérodote,
Timée et d’autres comme Phérécyde et Timonax ont essayé de
joindre la tradition poétique et les connaissances de leur temps
(voir É. Delage, La Géographie dans les Argonautiques dAppolonios de
Rhodes, Bordeaux-Paris, 1930, p. 60-67). C’est donc toute une réserve
mythologique que Diodore avait à sa disposition et qu’il se devait
d’utiliser, avec la nécessité de trier, choisir une version, en mixer
plusieurs et rendre compatible ce qui ne l’est pas, le Mythe et
l’Histoire.
105. Autre nom : Pont Euxin (« hospitalier »). Voir Chantraine DELG s.v.
xenos ». C’est peut-être plutôt à cause des tempêtes que la mer dite
aujourd’hui « mer Noire », était appelée Inhospitalière ou, par
euphémisme et intention apotropaïque, Hospitalière (Euxin).
106. Aucune allusion au rôle joué par Héra comme dans d’autres versions
du mythe, par exemple celle d’Apollonios, et déjà, avant lui, celles
d’Homère (Od. XII, 62-72) et Pindare (Pyth. IV, 184…). Elle est
pourtant traditionnellement la protectrice des Argonautes, qui
délègue ses pouvoirs à Médée lorsque celle-ci apparaît. Encore une
volonté d’épurer l’irrationnel ? Diodore ne garde guère que les topoi,
comme celui du peuple tueur d’étrangers (cf. Busiris en Égypte).
107. Le navire est exceptionnellement rapide mais n’a rien de magique ;
nulle mention de la « poutre parlante » prélevée par Athéna dans la
forêt de Dodone comme dans les Argonautiques d’Apollonios. Il est
simplement plus grand que toutes les embarcations construites
avant lui.
108. Héraclès est mentionné sans que soient précisés ses exploits déjà
accomplis au moment de l’expédition. En outre il est nommé ici
chef, alors que la tradition l’évinçait pour laisser le premier rang à
Jason (Apollonios, Argon., vers 328-350).
109. Cet épisode qui fait cette fois de larges concessions au merveilleux
respecte la tradition. Mais comme par hasard Diodore multiplie les
incises prudentes : cinq en quelques lignes (« disent les mythes »,
« dit-on », etc.).
111. Dioscures : « les deux jeunes fils de Zeus », Castor et Pollux. Zeus
apparut à leur mère Léda (femme mortelle) sous l’aspect d’un
cygne.
112. Ces divinités sont les Cabires, aux Mystères desquelles les Dioscures,
Castor et Pollux, avaient été initiés. Il n’est pas question de chants
magiques, comme la tradition le voulait quand il s’agit d’Orphée,
mais de prières. C’était pourtant son chant et sa cithare qui, chez
Apollonios, sauvent les Argonautes des Sirènes (IV, 907-909).
113. Phinée apparaît déjà chez Hésiode (Catalogue, fr. 150-157 ; Grandes
Éhées, fr. 254), et chez Apollonios (op. cit., II, 176-530). Mais l’histoire
y était très différente : Phinée y était un devin aveugle poursuivi et
persécuté par les Harpyes. Ce sont effectivement les Boréades, mais
ailées, qui interviennent dans la tradition pour le délivrer des
monstres, et Phinée les remercie en conseillant les Argonautes dans
leur futur voyage. L’épisode devient ici une aventure très humaine,
où une belle-mère digne de Phèdre calomnie ses beaux-fils devant
leur père aussi crédule qu’avait pu l’être Thésée.
114. C’est donc bien volontairement que Diodore s’éloigne des mythes
pour essayer de donner une version plus rationnelle et humaine de
l’épisode. Ce qui s’oppose un peu aux affirmations de Fr. Bizière
(« Comment travaillait Diodore de Sicile », REG, 87, 1974, p. 374).
118. Cette famille, qui n’a plus rien de divin, est réduite à mettre en
scène un affrontement entre deux filles qui sont les antithèses l’une
de l’autre, Circé la monstrueuse, Médée la bonne âme seule contre
tous.
119. Il n’y a donc pas d’allusion à l’amour de Médée pour Jason, et donc
au rôle d’Héra et de Cypris comme chez Apollonios. Jason donne
simplement à Médée la possibilité de quitter un pays où elle vit en
rupture par rapport à sa famille. Rien sur les flèches envoyées par
Éros, le fils d’Aphrodite, et contre lesquelles Médée ne peut rien : sa
passion avait chez Apollonios une importance que Diodore
abandonne. Mais on a déjà remarqué que Diodore passe sous silence
les histoires d’amour. Le lien envisagé par Jason fait ici penser à un
contrat qui sauvera la vie de Médée sans qu’il soit jamais question
de serments passionnés. Remarquons cependant que Diodore
rejoint ainsi Sophocle, s’il faut en croire le fragment 339 (Pearson =
Radt) où Médée proposait clairement un marché à Jason, rendant
service pour service, à la façon des Lemniennes d’Eschyle : elle
aidera Jason s’il l’épouse. Cette version, plus mercantile, sera
adoptée par les mythographes (Apollodore, I, 9, 23 ; Zénobios 4, 92
Leutsch-Schneidewin). Diodore n’est donc pas le seul à la préférer.
124. Voir note 112 ; Diodore renonce encore à invoquer les chants
d’Orphée et leurs effets magiques.
126. Cf Iliade, Chant V, vers 638 à 642. Diodore a déjà cité ce passage en
32, 2.
128. Cf. Aristote, Histoires des animaux (III, 19) : « Le sang de taureau est,
entre tous, le sang animal qui se coagule le plus vite. » C’est sans
doute pour cette raison qu’il était parfois utilisé dans l’Antiquité
comme poison : en se coagulant quasi instantanément, il bouchait
les artères principales.
129. C’est encore un problème très humain qui se pose aux Argonautes :
comment triompher quand on est si inférieur en nombre face à
l’ennemi ? Médée propose encore son aide, mais sans parler de
magie : ce sont des plantes, là encore, « étonnantes » certes, mais
bien naturelles, qui châtieront l’iniquité et le crime. Diodore insiste
encore sur la justice à rétablir face à un contrat qui ne fut pas
respecté.
130. Rien de magique donc. Maquillage habile seulement, tel que les
comédiens en usent quotidiennement. Médée joue sur la crédulité
de l’assistance et, plus qu’une magicienne, elle se montre surtout
une talentueuse illusionniste. Palaphaitos donnait déjà une
interprétation toute rationnelle.
132. C’est donc par une série de tromperies et de mensonges, et non par
procédés magiques, que Médée arrive à ses fins. Diodore s’efforce
encore de gommer tout le merveilleux possible.
133. Jason a d’autant plus tendance à être magnanime qu’il est lui-même
le témoin étonné des actions de Médée. Tout se fait sans lui, les
hommes n’arrivent que pour cueillir le fruit du travail de Médée. Un
anti-héros comme lui ne peut guère se laisser aller à la sévérité.
134. Héraclès est encore décrit ici comme un être humain, seulement
plus fort et plus courageux que les autres.
135. Même caractéristique que dans les exploits de Jason : les exploits
guerriers sont collectifs et non plus héroïques, individuels. Jason et
Héraclès doivent autant à leur entourage, à leurs alliés, qu’à leurs
qualités personnelles.
136. Rien n’a été dit sur le meurtre d’Aspyrtos, frère de Médée, le
mariage de Jason et Médée et la fin du voyage en Libye, avec le
portage d’Argo.
141. Hérodote prétend que Triton l’avait exigé comme salaire, et que ce
trépied avait été embarqué en Thessalie pour être consacré à
Delphes. Diodore ne dit rien sur le portage d’Argo, développé par
Pindare (Pyth. IV) et Apollonios.
144. C’est Aithra qui a révélé à Thésée l’existence des symbola, épée et
sandales, cachés sous un rocher. Signes de la légitimité paternelle
que Thésée n’a aucun mal à récupérer.
145. L’ascendance de Thésée n’est pas simple : fils d’Égée, roi d’Athènes,
et d’Aithra fille de Pitthée, roi de Trézène. Naissance royale mais
bâtarde puisque conçue hors mariage lors d’un rapide passage
d’Égée à Trézène. Naissance divine aussi si l’on conçoit que
Poséidon, dieu des mers, était l’amant d’Aithra et que la jeune
vierge s’unit à lui sur une île au large de Trézène. C’est cette leçon
que Diodore retient, Égée n’étant que celui qui dissimule les symbola
sous un rocher.
151. Diodore passe sur les relations entre Médée et Thésée, alors que
c’est en rentrant à Athènes qu’il fit la connaissance de la nouvelle
épouse d’Égée.
152. Les exploits de Thésée sont très abrégés ; le héros a sans doute
perdu à son époque son statut de héros athénien, bienfaiteur de la
cité. C’est en tout cas une dimension que Diodore ne cherche pas à
valoriser.
155. Le tribut imposé aux Athéniens par les Crétois est un apport tardif
du mythe ; voir Apollodore, III, 15, 7.
156. La voile noire symbolisait bien sûr la mort des jeunes victimes, la
voile blanche laisse entendre une victoire possible. Simonide la
disait pourpre (fr. 550 a Page ; voir Plutarque, Thésée 17, 4-5). C’est
avec le pilote, et non avec Thésée, qu’Égée passe ce contrat. Mais
Diodore ne précise pas, comme Simonide ou Philochore, que Thésée
se voit attribuer un pilote et un timonier.
159. La fuite d’Ariane avec Thésée est déjà mentionnée dans l’Odyssée (11,
322), et elle connut aussi des variations, surtout en ce qui concerne
le séjour à Naxos. Voir Cl. Calame, Thésée et l’imaginaire athénien,
p. 106-116, « Les neuf versions ».
162. Ce meurtre du père par le fils répond à tous les assassinats de fils
précédents (Androgée, les jeunes Athéniens, le Minotaure).
163. Diodore est très discret sur cet aspect du mythe qui fut largement
récupéré par les Athéniens (Clisthène).
166. On sait que le bâtiment fut exigé aux Grecs par un oracle delphique,
après la bataille de Marathon, parce que Thésée leur était apparu,
immense, à la tête de leurs troupes. Son tombeau devint le refuge
des esclaves fugitifs et des pauvres gens opprimés, en raison du
personnage très « démocratique » qu’avait été Thésée.
172. On sait que Sophocle ne choisit pas cette version : Œdipe devient un
aveugle errant, guidé par sa fille Antigone et chassé de partout,
jusqu’au moment où Colone lui apporte la sérénité du trépas. Au
stade épique de la légende, Œdipe ne cessait pas de régner et
mourait seulement dans une guerre contre des voisins.
173. Adraste avait eu maille à partir avec Amphiaraos, qui avait tué son
père Talaos. Malgré leur réconciliation, Adraste attendait le
moment de se venger, et c’est sa sœur Ériphyle, devenue femme
d’Amphiaraos, qui sera l’instrument de cette vengeance.
181. « L’Homme aux Pieds Noirs » (sa mère l’avait placé à l’ombre, en
laissant sans le vouloir ses pieds au soleil) a selon Diodore épousé
Iphianire. Les autres sources le marient à l’une des filles de Proitos,
guérie par ses soins de sa folie.
182. Nestor est le plus jeune des fils de Nélée et de Chloris, le seul
survivant aussi du massacre qui vit périr tous ses frères sous les
coups d’Héraclès, parce que Nélée avait refusé de le purifier du
meurtre d’Iphitos. Diodore n’a pas fait mention dans la geste
d’Héraclès du meurtre d’Iphitos, rien d’étonnant donc qu’il passe
sous silence ce qui en fut la conséquence. On sent aussi qu’il lui
tarde de quitter la mythologie pour entrer dans l’Histoire, avec les
héros de la guerre de Troie.
183. Plus souvent, Ixion est rattaché à une autre famille lapithe, celle de
Phlégyas.
184. Non seulement Ixion était parjure, mais il était aussi meurtrier d’un
membre de sa famille ; accumuler meurtre et sacrilège justifie le
refus de purification. Il fut même frappé de folie, cette folie qui
l’amena peut-être à faire violence à Héra…
185. En le purifiant, par pitié, Zeus lui avait fait boire l’ambroisie qui
rend immortel. Faveur qui se changea en châtiment puisque, du
coup, son châtiment devint immortel.
189. Encore une fois, ces créatures mythiques deviennent pour Diodore
des barbares appartenant à l’Histoire, de ces peuples sans foi ni loi
que les héros civilisés se doivent de supprimer : c’est l’œuvre
d’Héraclès, de Thésée et Pirithoos.
191. Par exemple dans l’Iliade, II, 729. Machaon était un chirurgien,
Podalirios plutôt un praticien. Diodore précise qu’on les tenait à
l’écart du danger ; en réalité, on trouve Machaon parmi les
guerriers enfermés dans le cheval de Troie, ce qui ne l’épargnait
guère (Virgile, Enéide, II, 263). Il faut voir sans doute dans cette
remarque une allusion historique contemporaine, on protégeait au
temps de Diodore les médecins des dangers du champ de bataille.
192. Diodore déroule très rapidement les généalogies qui lui permettent
d’introduire les héros « historiques ». Il ne s’appesantit pas sur les
épisodes intermédiaires ; il lui suffit de montrer que tous ces
événements sont de la même veine : un dieu (Zeus, Poséidon) enlève
une nymphe, l’installe dans une région qui prend souvent son nom
et engendre une lignée dont sont issus les héros de la guerre de
Troie. Petit à petit ces héros envahissent le récit et permettent de
quitter la vieille époque mythique, les pions se mettent en place sur
l’échiquier de l’Histoire.
194. Plus souvent Oinomaos est piétiné par ses chevaux, ou même tué
par Pélops. Diodore est un des rares à parler de suicide.
204. La version la plus courante dit que Dédale et Icare furent enfermés
dans le labyrinthe que Dédale avait lui-même construit.
214. On dit aussi qu’Actéon avait vu Artémis se baignant nue dans une
source, d’où sa colère. Artémis le transforma en cerf et excita ses
chiens contre lui, lesquels, dégrisés, regrettèrent bien leur geste…
216. Vents étésiens : vents périodiques qui soufflent du nord (ou nord-
est) sur la mer Égée pendant quarante jours, durant la canicule. Cf.
Hérodote 6, 140 / 7, 168 et Strabon 144.
220. Petit à petit Diodore introduit la Sicile et ses héros spécifiques qui
introduisent les mythes « insulaires » du livre V.
II — Lexique :
Acamas : 90
Acastos : 78, 81
Achéens : 98
Achéloos : 58
Achille : 102, 104
Acrisios : 25
Actéon : 111
Actor : 62, 99, 102
Admète : 78
Adraste : 93
Adriatique : 46, 83
Aella : 35
Agamemnon : 85, 101, 102
Agavé : 17
Agénor : 16
Aglaïa : 98
Agrée : 111
Agrigente : 108, 109
Agyriens : 44
Agyrion : 110
Aiétès : 68, 69, 70, 71, 72, 82
Aigialeus : 69
Aigimios : 60, 85
Aison (Éson) : 63, 97
Aithaléia : 83
Aithra : 86, 90, 91
Ajax : 13, 102
Aktê : 116
Alabon : 108
Alcaios : 27
Alcathoos : 93
Alcathos : 102
Alceste : 77, 78
Alcidikê : 97
Alcimènès : 79
Alcinoos : 101
Alcippé : 35
Alcman : 23
Alcmène : 25
Alcmène : 25, 26, 33, 55
Alcmène : 85
Alcméon : 94, 95
Alcyône : 31
Alector : 99
Alégènôr : 97
Aléos : 56, 97
Alésia : 39
Alexandre de Macédoine : 34
Alôeus : 117
Alpes : 39
Alphée : 32, 79, 97
Althaia : 58
Amalthée : 59
Amazone : 35, 90
Amazones : 35, 36, 49
Amphalkès : 98
Amphiaraos : 54, 93, 98
Amphinomé : 74, 78
Amphion : 31
Amphiôn de Thèbes : 98
Amphitryon : 26, 27
Amythaôn : 97, 98, 99
Anaxagoras : 98
Anchise : 105
Andomède : 25
Andraimon : 78
Androgée : 87, 88
Antée : 36, 37, 48
Antigone : 93
Antiochos : 60
Antiôn : 99
Antiope : 36, 49
Antiphatès : 98
Aornos : 42
Aphidna : 91
Aphrodite : 17, 21, 22, 43, 47, 90, 93, 95, 105, 108, 109, 113
Aphrodite Érycine : 108, 113
Apollon : 33
Apollon. : 47
Apollon : 53, 61, 65, 87, 94, 98, 100, 101, 104, 111
Apollon : 112
Aratos : 110
Arcadie : 29, 31, 55, 56, 57, 100
Arcadiens : 60, 84
Arcésilas : 97
Archilycos : 97
Architélès : 59
Aréopage : 106
Arès : 40, 58, 61, 71, 102
Argeia : 93
Argéios : 31
Argiens : 27, 85
Argiopé : 57
Argo : 64, 78
Argolis : 56
Argonautes : 13, 34, 46, 54, 63, 65, 67, 68, 69, 71, 73, 77, 78,
82, 83
Argôon : 83
Argos : 28, 64, 85, 93, 98
Ariane : 87, 89
Aristée : 13, 111, 112, 113
Arné : 96
Artémis : 35, 42, 57, 68, 75, 104, 111, 115
Artémis Tauropolê : 68
Asclépios : 13, 100
Asie : 53, 56, 70, 82, 103, 104
Asiné : 60
Asopis : 101
Asôpos : 13, 88, 101, 102
Asphodèle : 116
Assaracos : 104
Astéria : 35
Astérios : 87
Astyaguia : 99
Astydaméia : 61
Atalante : 57, 64, 72, 93
Athamas : 70
Athéna : 26, 33
Athènes : 46, 81, 86, 87, 88, 90
Athéniens : 49, 50, 62, 88, 89, 90, 94, 107
Athos : 65
Atlantides : 48
Atlas : 47, 48
Atrée : 85
Attique : 49, 86, 88, 91, 106
Augé : 56
Augias : 32, 55
Autolytê : 97
Autonoé : 17, 111
Azan : 55
Bacchantes : 20
Bakkheios : 20
Batéia : 104
Béotie : 17, 18, 38, 95, 101
Béotiens : 18, 96, 97
Bias : 98
Boion : 96
Boiotos : 96, 97
Boréades : 67
Borée : 66, 67
Bosphore cimmérien : 49
Boucolos : 115
Bouphonas : 44
Boutès : 43, 100, 113
Bromos : 20
Busiris : 37, 48
Butaias : 44
Byzantins : 73
Byzas : 73
Cacia : 41
Cacius : 41
Cadix : 82
Cadmée : 94
Cadméens : 96
Cadmos : 16, 95, 111
Caineus : 60
Caius César : 39
Callicarpos : 112
Calliope : 23
Calliope : 24
Callisthène : 15
Calydon : 57, 93
Calydoniens : 58, 59
Cameiros : 85
Camicos : 108
Canès : 78
Capanée : 93
Capys : 104
Cariens : 56
Carthaginois : 37, 44, 51, 52, 114, 115
Carystos : 60
Castor : 64
Catreus : 87
Célainô : 35
Celtes : 39, 82
Centaure : 30, 61
Centaures : 13, 25, 30, 31, 33, 98, 99, 100
Centauros : 98
Céphalos : 78
Céphée : 25, 56
Cerbère : 46
Cercopès : 53
Cercyon : 86
Cèyx : 60, 83
Chalcis : 101
Charmos : 112
Chéloné : 86
Chiron : 31
Chlôris : 98
Chrysaor : 36, 37
Chypre : 60
Circaion : 69
Circé : 68, 75, 80
Cléodaios : 53
Cleonas : 55
Cléônê : 101
Cléopâtra : 66, 67
Clio : 23
Clonios : 97
Clytios : 61
Cocalos : 13, 105, 107, 108
Colchide : 34, 64, 68, 69, 70, 71, 80, 82
Corcyra : 101
Corcyre : 101
Coré : 44
Corinthe : 55, 78, 79, 86
Corinthiens : 78, 81
Corônis : 100
Corônos : 60
Corybas : 87
Corydallos : 86
Corynètès : 86
Corythos : 56
Créon : 27, 28, 78, 80, 81, 92, 96
Crète : 32, 36, 87, 89, 106, 108, 110
Crété : 87
Crétheus : 87, 97
Crétois : 36, 109-110
Créüse : 98
Crios : 71
Crommyon : 86
Cronos : 110
Croton : 46
Crytidas : 44
Ctésippos : 61
Curètes : 110
Cyané : 44
Cychrée : 101, 102
Cyclopes : 100
Cycnos : 61
Cymé : 41
Cyrène : 111
Cyrus : 51
Danaé : 25
Daphné : 95
Daphnis : 13, 31, 113, 114, 115
Dardanien : 104
Dardanos : 13, 66, 104
Dédale : 13, 51, 105, 106, 107, 108
Dédalides : 106
Déesses Mères : 109
Déiphobe : 53
Déïpylé : 93
Déjanire : 35, 57, 59, 60, 61
Delphes : 28, 56, 60, 61, 95
Déméter : 19, 33
Démophôn : 90
Deucalion : 87, 89, 96, 97
Dexaménos : 55
Dia : 89, 99
Dicæarcheia : 42
Diktè : 110
Dimétor : 20
Diomède : 34
Dionysies : 22
Dionysos : 13, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 23, 30, 34, 47, 89, 98,
111, 113
Dioscures : 55, 66, 72, 82, 91
Doride : 60, 96
Doriens : 60, 85, 96
Dorieus de Lacédémone : 44
Doros : 85, 87
Doupon : 31
Dracon : 47, 71
Dryopes : 60
Formia : 83
Gadeira : 37
Gaia : 23, 34, 42
Ganymède : 104
Gaule : 40
Géants : 34, 41, 42
Géryon : 36, 45
Géryoné : 25
Glaucé : 80, 102
Glaucos : 72, 73
Gléneus : 60
Glychatas : 44
Grèce : 28, 38, 51, 64, 70, 84, 112
Grecs : 16, 18, 46, 49, 62, 72, 79, 85, 87, 100, 101, 113
Ialysos : 85
Iardonos : 53
Ibérie : 36, 37, 38
Icare : 107
Icaros : 107
Ida : 87, 104
Idaea : 66
Idéen : 110
Ilion : 53, 74, 104
Ilos : 104
Inde : 18
Inô : 17
Iolaeion : 50
Iolaos : 28, 29, 45, 50, 51, 52, 55, 61, 84
Iolcos : 65, 74, 81, 97
Iolé : 52, 61
Ioléens : 51
Iphianeira : 98
Iphiclès : 55, 57
Iphiclos : 56, 73
Iphigénie : 68
Iphitos : 52, 53, 72
Isis : 22
Ismène : 93
Ismènos : 101
Isocrate : 15
Isoplès : 31
Ister : 83
Isthme de Corinthe : 85, 102
Istriens : 83
Italie : 46, 69, 83, 113
Ithaque : 101
Ithyphallos : 22
Itonê : 87
Itoniens : 53
Itonos : 61, 97
Ixion : 90, 99
Kénaion : 61
Kéos : 112
Kytinion : 96
Lacédémone : 91
Lacinios : 46
Ladôn : 101
Laërte : 72
Laios : 92
Lamos : 53
Lampéia : 29
Laomédon : 53, 54, 65, 73, 104
Lapithes : 13, 60, 98, 100
Lapithès : 98
Léda : 91
Leïtos : 97
Lenaios : 20
Léontée : 78
Léontins : 44
Lerne : 29
Létô : 103
Leucaspis : 44
Libye : 36, 37, 38, 47, 48, 83, 111, 112
Lichas : 61
Licymnios : 55, 57, 61, 84, 85
Ligurie : 40
Lindon : 85
Lipara : 97
Locride : 43
Lucullus : 41
Lycastos : 87
Lycôpée : 93
Lyctios : 87
Lycurgue : 18
Lydiens : 53
Machaon : 100
Maléa : 100
Manto : 98
Marathon : 87
Marpè : 35
Médée : 13, 68, 69, 70, 71, 75, 77, 79, 81
Mèdes : 81
Médie : 82
Mêdos : 81
Mégapenthès : 98
Mégara : 28, 52
Mégaride : 86, 108
Mélampous : 98
Melanchaitès : 31
Mélanippé : 35, 36, 96
Méléagre : 57, 58, 72
Méliens : 60
Melpomène : 23, 24
Memnon : 104
Ménécée : 96
Ménoitios : 62
Mentiôn : 105
Méoniens : 53
Messène : 116
Messénie : 98
Métaponte : 96
Métopé : 101
Mimas : 96
Minôa : 108, 109
Minos : 13, 32, 87, 88, 89, 105, 106, 108
Minos-le-second : 87
Minotaure : 13, 87, 88, 105, 106
Minyens : 27, 28, 38
Misène : 42
Mitraphore : 20
Mnémosyne : 23
Moires : 58
Molion : 61
Mont Éryx : 114
Musée : 46
Muses : 13, 19, 21, 23
Mycènes : 29, 84, 85
Myrtilos : 103
Mysie : 56
Mystères : 90
Nauplie : 56
Nauplios : 56
Naxos : 89
Nélée : 13, 53, 97, 98
Némée : 29
Néphélé : 30, 99
Nessos : 59
Nestor : 53, 97, 98
Nil : 17, 48
Niobé : 13, 33, 103
Nomios : 111
Nymphes : 17, 43, 99, 111, 115
Nysa : 17
Palatin : 40
Pallas : 88
Pallène : 34
Pan : 115
Panathénées : 87
Pandion : 81
Paphlagonie : 103
Parthénion : 56
Parthénopée : 93
Pasiphaé : 32, 87, 106
Pediacratès : 44
Pélasges : 87
Pélasgiotide : 61
Pélasgos : 101
Pélée : 102
Pélias : 13, 63, 74, 75, 76, 77, 78, 81, 97
Pélion : 64, 111
Péloponnèse : 32, 46, 53, 55, 57, 60, 78, 84, 85, 87, 98, 102,
103
Pélops : 13, 25, 99, 102, 103
Pélore : 43
Pelôron : 116
Pénée : 38, 98, 101, 111
Pénéléôs : 97
Penthée : 18
Périboia : 58
Périclyménos : 98
Périméla : 99
Périphas : 98
Persée : 25, 63, 68, 82
Perséides : 26
Perséphone : 19, 42, 46, 47, 90
Perses : 51
Phéax : 101
Phèdre : 90
Phénéos : 55, 57
Phénicie : 16, 17, 82, 87
Phéniciens : 44, 101
Phérès : 78, 97
Philippis : 35
Philoctète : 62
Phinée : 66, 67
Phlègra : 41
Phlionte : 101
Phocidiens : 78
Phocis : 92
Phocos : 102
Phoibé : 35
Pholoé : 30, 31, 100
Pholos : 30
Pholos : 31
Phorbas : 85, 98
Phoronée : 33
Phrixos : 31, 70
Phtia : 102
Phtiotide : 98
Phylas : 60
Phylée : 55, 59
Pinarius : 41
Piréné : 101
Pirithoos : 47, 90, 91, 99
Pisa : 102
Pitthée : 86, 90
Podalirios : 101
Pollux : 64
Polyboia : 98
Polybos : 92
Polydora : 17
Polymnie : 23, 24
Polynice : 93, 95
Polypoitès : 90
Pont : 64, 68, 70, 72, 73, 74, 82, 83
Poséidon : 33, 55, 65, 78, 86, 96, 97, 101, 102, 106, 116
Poseidônia : 42
Priam : 13, 54, 73, 104
Priape : 13, 21, 22
Procuste : 86
Promachos : 74
Prométhée : 34
Pronoè : 98
Propontide : 73
Prothoè : 35
Prothoènôr : 97
Pylos : 53, 98
Pyrigénos : 20
Pythie : 81, 92, 110
Pythô : 81
Radamanthe : 87
Rhégium : 43
Rhodes : 85
Rhodiens : 85
Romains : 39, 41, 52, 83, 114
Rome : 40, 83, 114
Romulus : 40
Sabazios : 19
Salamine : 101
Salamis : 101
Salmoné : 97
Salmonée : 97
Samothrace : 65, 66, 72, 74
Sardaigne : 50, 52, 112
Sarmates : 69
Sarpédon : 87
Satyres : 21
Scamandre : 104
Schoineus : 57, 64, 93
Sciron : 86
Scythes : 49, 66, 69, 71
Scythie : 49, 67
Sélinonte : 108
Sémélè : 17, 47
Sept contre Thèbes : 13, 91, 94
Sicaniens : 107, 109, 114
Sicile : 41, 43, 44, 51, 107, 108, 109, 112, 114, 116
Sidéro : 97
Sigéion : 65
Silène : 19
Sinis : 86
Sinopé : 101
Sparte : 55
Stilbé : 98
Stymphale : 32, 56
Sybaris : 71
Syleus : 53
Syracuse : 44
Syriens : 101
Syros : 101
Syrtes : 83
Talos : 105
Tanagra : 101
Tanaïs : 82
Tantale : 13, 102, 103
Tauride : 68, 69, 71
Tecmessa : 35
Tectamos : 87
Tégéates : 85
Tégée : 85
Télamon : 54, 64, 73, 102
Télèphe : 56
Tempé : 38
Terpsichore : 23, 24
Téthys : 98, 101
Teucer : 104
Teucrien : 104
Teuthras : 56
Thalie : 23, 24
Thébains : 27, 39, 62
Thébè : 101
Thèbes : 17, 27, 50, 80, 81, 85, 92, 93, 94, 96
Themiscyra : 35
Théopompe : 15
Thérée : 31
Thermodon : 35, 49
Théron : 109
Thersandros : 95
Thésée : 13, 36, 47, 49, 81, 84, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 100
Thespia : 101
Thespiades : 50, 51, 52, 72
Thespies : 50
Thespios : 50, 64, 98
Thesprotes : 59
Thessalie : 38, 74, 78, 96, 98, 101, 102
Thessaliens : 63, 81
Thessalos : 79, 81
Thestios : 57
Thétis : 102
Thrace : 34, 46, 49, 66, 113
Thraces : 18, 67
Thriambos : 20
Thyoné : 47
Tibre : 40, 41
Tilphôssion : 95, 96
Timée : 42, 43
Tirésias : 95, 96
Tirynthe : 27, 52, 55
Tisandre : 79
Titans : 22
Tithonos : 104
Tlépolémos : 54, 59, 85
Toison d’or : 34, 64, 70
Toxée : 61
Trachis : 60, 61, 62, 83
Tréton : 29
Trézène : 81, 86, 90
Tricorythos : 84, 85
Triopas : 85
Triton : 83
Troade : 65, 73, 104
Troie : 54, 65, 74, 85, 97, 98, 100, 102, 104
Tros : 104
Troyens : 104
Tychôn : 22
Tydée : 58, 93
Tyndare : 55
Tyndarides : 72
Tyro : 97
Tyrrhénie : 83
Tyrrhéniens : 40
Uranie : 23
Uranie : 24
Vésuve : 41
Zanklè : 116
Zanklos : 116
Zeus : 17, 18, 19, 23, 25, 26, 28, 32, 33, 34, 36, 48, 62, 87, 88,
91, 97, 99, 100, 101, 102, 103, 104, 105, 110
Zeus Olympien : 79
Zeus Sôter : 18
Zeuxippé : 98
Cette édition électronique du livre
Mythologie des Grecs de Diodore de Sicile
a été réalisée le 13 septembre 2019
Flexedo
Elle repose sur l’édition papier du même ouvrage
(ISBN 978-2-251-33929-0).
https://www.lesbelleslettres.com/collections/13-la-roue-a-
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