Revue - de - Metallurgie - 1932 - t29 - nr11 - s542 - Alliages Al-Si

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Sur les alliages A l u m i n i u m - S i l i c i u m

par MM. BRONIEWSKI et S M I A L O W S K I

O O O

PREMIERE PARTIE

Les alliages du silicium avec l'aluminium étaient aux mesures physiques, ils furent coulés dans des
connus déjà par Sainte-Claire Deville et par Woeh- coquilles en fer de 5 mm. de diamètre. Après une
ler (I), mais leur application industrielle date surtout série de mesures sur les alliages bruts de coulée, on
depuis que M . A . Pacz prit ses brevets pour l'affi- les soumettait à un recuit de 50 heures, dans le
nage de ces alliages par des sels alcalins (2), en vide d'une trompe à eau, à 520° suivie d'un lent
améliorant ainsi sensiblement leurs propriétés méca- refroidissement pendant 50 heures jusqu'à la tem-
niques. Les alliages voisins de l'eutectique furent pérature ordinaire.
alors employés dans la fonderie des métaux légers Les méthodes de mesures ont été décrites dans
sous le nom de alpax en France et aux Etats-Unis et les publications précédentes de notre labora-
sous le nom de silumin dans les autres pays. toire (1).
Le structure des alliages aluminium-silicium est II. — ANALYSE THERMIQUE. — Les principaux
simple : deux faibles solutions solides du côté de points fixés par les nombreuses recherches sur la
l'aluminium et du silicium et des mélanges formant fusibilité des alliages aluminium-silicium se rap-
eutectique. Seules les propriétés mécaniques des portent à la température et à la composition de
alliages, surtout au voisinage de l'eutectique, furent l'eutectique ainsi qu'à la composition de la solution
soigneusement étudiées, alors que l'étude des autres solide u, voisine de l'aluminium, à la température
propriétés physiques, en fonction de la composi- du solidus et à la température ordinaire. Le tableau
tion, fut négligée, à l'exception de l'analyse ther- ci-après donne les résultats des principales études
mique. à ce sujet.
L'étude présente a été faite au Laboratoire de Lorsque les alliages aluminium-silicium sont raf-
Métallurgie à l'Ecole Polytechnique de Varsovie et finés par les sels de sodium, leur courbe de fusibilité
comprend l'analyse thermique, la conductivité élec- devient plus complexe, en rappelant celle d'un
trique, le coefficient de température de la résis- alliage ternaire. D'une façon générale, la composi-
tance électrique, le pouvoir thermo-électrique, sa tion de l'eutectique se déplace de 2 %. Ainsi u n
variation avec la température, la force électromo- alliage à 11,7 % de silicium, montre à l'état brut
trice de dissolution, la dilatation, la dureté ainsi des cristaux primaires de Si, alors qu'après affinage
que quelques paramètres dérivant des essais méca-
apparaissent des cristaux primaires d'aluminium sur
niques.
fond d'eutectique (13). En m ê m e temps la structure
I. — PROPRIÉTÉS PHYSIQUES. de l'eutectique change sensiblement et devient très
Pour la préparation des échantillons nous nous fine, alors que dans les alliages normaux elle est
sommes servis de l'aluminium à 99,7 % provenant assez grossière. La solution solide du côté du sili-
de l'Aluminium Industrie à Neuhausen, d'un alliage cium avait fort peu attiré l'attention. En se basant
intermédiaire à 50 % de silicium avec 1,9 % de sur les données de Fraenkel on pourrait fixer ses
fer et de silicium à 97,3 % de pureté fourni par limites aux environs de 2 % d'aluminium. A un
Geo Blackwell à Liverpool. Les impuretés du sili- résultat semblable arrivent aussi M M . Gwyer et
cium étaient formées par 1,2 % de fer et 1,5 % Phillips (1927).
d'aluminium. Il apparaît donc que la solution solide riche en
Les alliages étaient fondus dans un four à cryptol aluminium dissout au solidus environ 1,5 % de
et leur composition exacte déterminée par l'ana- silicium, mais se dissocie presque entièrement vers
lyse. En ce qui concerne les échantillons destinés (1) Broniewski et Sliwowski, Revue de M é t a l l u r g i e . X X V ,
312 et 397 (1928).
(1) W ô h l e r , Ann. Obem. u. Phrm. Lieb., L X X X X I X . 266, Broniewski et Hackiowkz, Revue de M é t a l l u r g i e , X X V ,
1856. 671 (1928)- X X V I , 20 (1929).
Broniewski et Strasburger, Revue de M é t a l l u r g i e , X X V I I I ,
(2) Brevet des Etats-Unis, n" 1.387.900, du 16 août 1921. 19 et 79 (1931).
MM. BRONIEWSKI ET S M I A L 0 W S K 1

2 % atom. de Si. L'eutectique apparaît sur notre


Tableau des principales é t u d e s sur la fusibilité îles alliages
aluminium-silicium.
diagramme vers 575" et au voisinage de 11,5 %
atom. de Si (11,1 % en poids).
Eutectique
Sol. sol. a Du côté du silicium on voit le dernier arrêt eutec-
% de Si
tique se manifester dans l'échantillon à 90,6 %
Auteurs atom. de Si (90,9 en poids) alors que l'échantillon à
% de temp. temp.
t Si en eutect. ordin.
96,6 % atom. de Si (96,7 en poids) montre un point
poids singulier à 869", propre aux solutions solides. La
<o,5
solubilité de l'aluminium dans le silicium apparaît
Fraenkel (1908) (1) 576 10,5 <I,25
Czochralski 11913) (2) <l
Roberts (1914) l3) 578 10,0 <o,5
% de Si en poids.
Rosenhain, Archbutt et Han-
son (1921) (4) IO,5 i,5 i,5
Hanson et Gayler (1921) (5). 570 10.5 • ,5 1,5 20 40 60 80 100
Guillet (1922 et 1924) (6).. . i3,8 °,7 0,1 , i 1
11.6
Edwards (1923) {-;)
Rassow (1923) (8)
577
i3,8
1,0 0,5
Al Si
Wetzcl (1923) (9)
Otani (1926) (101 578 12,2 >',47 0,1 1410
Gwyer et Phillips (1926 et
577 1,25 0, i5
19 7) ('O
2
"•7
o,o5
1400
Koster et Millier (1927) (12). •,6

(1) Fraenkel, Zs. anorg. Chem., L V I I I , 154 (1908).


(2) Czochralski, Zs. angew. Chem., X X V , 494 (1913).
(3) Roberis, J . Chem. Soc., CV, 1383 (1914). 1200
(4) Rosenhain, Archbutt et Hanson, Elewenth Report to
Alloys Research Committee of the Inst. Mech. Eng. (1921).
(5) Hanson et Gayler, J . Inst. Met., X X V I , 323 (1921).
(6) Guillet, Revue de M é t a l l u r g i e , X I X , 303 (1922) ;
C. R., C L X X V I I 1 , 2081 (1924). 1000 —
(7) Edwards, Chem. a. Me'.. Eng., X X V I I I , 165 (1923)
(8) Rassow, Zs. f. Metailkunde, X V , 106 (1923).
(9) Wetzel, Metalbôrse, X I I I , 737 (1923).
(10) Otani, .T. Inst. Met., X X X V I , 243 (1926).
(11) Gwyer et Phillips, J . Inst. Met., X X X V I , 283 (1926); 800
X X X V I I I , 29 (1927). 656

(12) Kôster et Muller, Zs. f. Metailkunde, X X I X , 52
(1927). 575
(13) Gwyer et Phillips, .T. Inst. Met., X X X V I , 294 (1926), 600
fig. 4 et 5.

200" et que la composition de la solution solide


riche en silicium n'avait pas été suffisamment étu- 400
diée. 0 20 40 60 80 100
Dans nos recherches, l'analyse thermique avait % atomique de Ri.
été faite à réchauffement par enregistrement pho-
tographique à l'aide de l'appareil Le Chatelier-Bro- Figi 1. — Courbe de f u s i b i l i t é . Les solutions solides sont
niewski. Les échantillons avaient été recuits préa- i n d i q u é e s par des hachures.
lablement pendant 50 heures à 520" et lentement
refroidis ensuite. Tableau I. — Analyse thermique.
Les d o n n é e s obtenues sont indiquées au tableau I
et sur la figure 1. % de Si Fusion % de Si Fusion
Dans sa partie riche en aluminium, notre dia-
gramme montre des points d'arrêt eutectique pour en lin en fin
poids poids
les alliages à 0,66 et 0,90 % atom. de Si, ce qui est
dû probablement au fait que le silicium de la solu- o/Al/ o 658 34,4 33,6 53 7 85g
tion solide dissociée n'a pas eu le temps de se 0,69 0,66 5;8 656 51.8 5o,9 577 io5g
o,9" 65 59.5 570 —
redissoudre à la vitesse d'échauffement qui était de i,94
616
4
60.6
55
7,9' 7,60 575 7i>7 7°<9 7 1280
8" par minute environ. Par contre, lorsque l'ana- 10,y io,5 580 5t)5 90.6 55 —
586 90.9 7

lyse thermique était faite au refroidissement à 11,2 10,8 53 7 96,6 869 1400
572 586 96.7 878 1410
12,7 12,2 92,2
une vitesse de 3° par minute, les premiers arrêts 12,4 575 6o5 97,3
12,9
eutectiques n'étaient visibles qu'à une teneur de
KEVUE DE METALLURGIE

donc plus grande qu'on ne l'avait signalée jusqu'à Les alliages riches en silicium ont une très forte
présent. résistance électrique et un coefficient de tempéra­
Résistance électrique. — La résistance électrique ture négatif. L'alliage à 94 % de silicium a uv
des alliages aluminium-silicium n'avait été étudiée coefficient de température voisin de 0. Pour le
jusqu'à présent que pour les faibles teneurs en
silicium, afin de déterminer la limite de la solu­ de Si en poids.
tion solide du silicium dans l'aluminium à diffé­ 20 40 80 80 100
rentes températures. 1
1 1 i i

Ainsi M . Otani étudie la résistance électrique des OC*/o*


alliages de 0,35 à 2,10 % de silicium qu'il trempe à
360", 460° et 550°.
oc
M M . Koester et Millier mesurent la résistance 40
électrique des alliages contenant jusqu'à 1,03 % de i
Si auxquels ils font subir un traitement thermique.

% de Si en poids. 30 •nr»

20 40 60 80 100 Ni
>
i \\
O/ôt 20
\\
40
10 M
nu
\ >

20
3 S U
a \i
8
-40

20 40 60 80 100
% atomique de Si. -20
Fig 2. — C o n d u c t i v i t é é l e c t r i q u e à 0° pour les alliages
bruts- (ligne interrompue) et pour les alliages recuits
(ligne continue).
20 40 60 80 400
% atomique de Si.
M M . Guillet et Ballay (I) étudient ainsi l'influence
de la teneur en fer sur la limite de la solution solide Fig. 3. — Coefficient de t e m p é r a t u r e de la résistance élec­
à 500" en faisant subir un traitement thermique aux trique entre 0" et 100" pąuT los alliages bruts (ligne inter­
rompue) et pour les alliages recuits (ligne continue).
alliages contenant jusqu'à 2,56 % de silicium.
La résistance électrique de nos échantillons était silicium qui fut employé nous trouvons une résis­
mesurée à 0" et à 100°, ce qui permettait d'établir tance spécifique de 0,127 ohms/cm' et un coeffi­ 1

la conductivité électrique et le coefficient de tem­ cient de température a = 0,00179, alors que M . Be-
pérature de la résistance. del (I) indique pour le silicium à 0,1 % de fer une
Les résultats sont indiqués sur le tableau II et sur résistance spécifique de 0,267, et pour le silicium à
les figures 2 et 3. 1,4 % de fer une résistance spécifique de 0,069
Nous voyons sur les diagrammes (fig. 2 et 3) que M . Schulze (2) trouve que le coefficient de tempé­
les courbes correspondant aux alliages recuits rature négatif du silicium est dû au liant des cristaux
passent sensiblement au-dessus de celles pour les et que la résistance électrique d'un cristal unique
alliages bruts, ce qui est dû à la dissociation par de silicium augmente avec la température comme
le recuit de la solution solide riche en aluminium. pour les métaux.
(1) Guillet et Ballay, Revue de M é t a l l u r g i e , X X V I I , 398 (1) Bedel, ,C. R., C L X X X X I I , 802 (1931).
(1930).
(2) Schulze, Zs. f. Metallkunde, X X I I I , 261 (1931).
M M . BRONIEWSKI ET SMIALOWSKI

Tableau II nue vers 1.000° et la soudure froide à la tempéra-


C — c o n d u c t i v i t é é l e c t r i q u e à 0 ° comme inverse de la résis- ture ordinaire, donnerait une force électromotrice
tance spécifique en ohms.
a — coefficient de t e m p é r a t u r e de la r é s i s t a n c e é l e c t r i q u e
entre 0 ° et ioo«. % de Si en poids.
20 40 60 80 100
% de Si C . 10
6
A10
6

poids atom. bruts bruts recuits AlO

o/Al/ 0 35, 34
37,24 40,68 44,65
i,3 1,25 29,06 34,99 37,06 44,26 300
i,5 1.4 28,84 3 ,38
4 36,58 44,i8
28,46 33,44 36,5o 44.04
i ,o 1,9
33,1b 34,70 43.80
2,4 2,3 24.87
4.8 17,53 3o,53 32,68 43,3o 200
4,6
10.0 9,6 22,34 25,73 34,45 43,70
10,3 10,1 21,97 25.44 35,o,S 42,61
io,7 io,3 16,17 25,22 33,67 43,55
34,qo 42,46 100
12,5 12,1 22.96 33,95
12.6 12,2 16,56 23,91 35,o8 42,42
12,9 12,5 .6,83 23,73 34,70 42.30
'4,1 i3,6 18.97 22,77 34,69 43,36
iS, i 14,6 20,62 22,01 34,94 42,21
l6,4 15,9 19,59 20.94 34,53 42,12
19.6 19.0 |3,35 18.95 34,52 41.77
25,1 24-5 9.577 i5,17 33,78 41,48 M00
28,4 27,6 8,352 12,76 33,45 41,22
33,3 32,4 6,626 9,822 33,3g 40,82
38,6 37,7 5,428 7,399 32,08 40,39
3] ,91 40,30 •200
40,0 39.1 5,279 6,977
44.1 43.2 4,016 4,388 32,o5 —
49,6 3,507 4,260 3i ,00 39,42
48, b
50.4 49,4 3,363 3,344 3o,68 3g, 38 H300
54.5 53, b 2, g38 2,4- 9s
3o,36 3o,o6
6o,3 59,4 2,126 2,459 29.27 38, o5
61,7 60,8 2,076 2,391 29.49 37,80
68,2' 67,4 1,122 1,326 29.65 36,43
69,4 68,6 1,2<>7 1,421 38,82 36,61
7>,7 1.169 1,253 36,5o 36,08
7°,9
0,795 0,842 26,68
76,3 75,6
0,341 0,244 20,71
H'?
28,53
84,7 84,2
87,1 86,6 o, 148 0,143 12,36 24,18
q5,8 5 11,82 12,25 - 6,3o - 6,82
9 >7
96, 6
96,5 1 o, o5 IO,OI — 7- 95
— 9,90
96,8 6
9 -7 9,531 9,473 - 10,71 — 12,45
97,0 97,8 8,438 — 14,23 —
97,3 97,2 7,832 7,674 - 17,03 — 17,88

Pouvoir thermo-électrique. — Les mesures


étaient faites entre 0° et 100° et entre 0° et —78°,
ce qui permettait de déterminer par rapport au
plomb le pouvoir thermo-électrique à 0° (A) et sa
variation avec la température (2 B).
Les résultats de ces mesures sont reproduits dans
le tableau III et sur la figure 4.
Nous voyons sur le diagramme (fig. 4) le pouvoir
thermo-électrique (A) croître jusqu'à 95,7 % atom.
de Si et descendre ensuite très rapidement. La
m ê m e allure est manifestée par la courbe de la
variation du pouvoir thermo-électrique (2 B). C'est 20 40 60 80
donc au voisinage de ce maximum qu'il faut fixer
% atomique de Si.
la limite de la solution solide de l'aluminium dans
le silicium. Fig. 4. — Pouvoir t h e r m o - é l e c t r i q u e A et sa variation avec
Il est intéressant de constater qu'un thermo- Va t e m p é r a t u r e 2 B . L a ligne continue s'applique aux
alliages recuits, l'interrompue aux alliages bruts. L a
couple formé par les alliages à 95,7 et 97,2 % atom. partie des courbes correspondante aux alliages riches en
de silicium, dont la soudure chaude serait mainte- silicium est construite à une é c h e l l e réduite.

— 545 —

1
REVUE DE METALLURGIE

'J'ablcau III
d'une quinzaine de volts, si les données établies
A. — Pouvoir t h e r m o - é l e c t r i q u e par rapport au plomb à O peuvent être extrapolées à cette température.
en volts.
2 B. — Variation du pouvoir t h e r m o - é l e c t r i q u e avec la tem­ de Si eu poids.
p é r a t u r e entre — 78 et + 100°.
20 40 60 80 100
1
A. 10" 1 B . 1,,»
% atom.
de Si
bruts recuits bruts recuits

o/Al/ . — 0,48 — 0,16 o,3 2,0


2,0
1.25 — 0,0a — 0,26 0,1 3,9
'.4 - o,57 — o,3i 0,4 4.9
!«S — 0,45 - o,38 — 0,1 3,8
2,3 — 0,27 — 0,42 5,7 4.7
4.6 ' — 0.2Ś — 0,34 2,2
i' 8 1,6
10,0 — o,59 — 0,40 3,2 3,9 Q
10.1 - o,38 — 0,43 — 0,5 5,7
io,3 — o,37 - 0,37 >4 3
4,6
12,1 - 0,45 — .0,35 2,0 b,o
12,2 — 0,07 - o,36 0,2
1
6,4
12,5 — 0,06 — 0,37 0,8 '5,5
i3,6 — 0,44 - 0,40 1,2 5,o j
14,6 - o,38 — 0,40 i,5 4.'
i5,9 - 0.49 - 0,44 6,1 5,3
19.0 — 0,42 — 0,41 4,4 fi 0,8
\
M
24,4 — o, 3 4 - 0,29 4,3 4,0
27,6 — o,35 — 0,36 5,4 3,9
32,4 — 0,28 — 0,29 6,5 4,0 1
37,7 o,o3 — 0 , i3 3,2 4.7
— o,32 — 0,40 — 5,12 3,3 0,4

\
0,01) — 0,06 5,09 6,8
48,6 0,08 — 0,16 6,98 5,2
4<M o,3i — 0,12 8,3! 5,0
53,6 0,27 - 0,14 6,27 4.9
^9,4 o,33 — 0,00 8,6 5,0
60,8 o,5i o,o5 io,3 6,8
6
7,4 1,60 o,83 i5,8 10,1 20 40 60 80 100
68,6 1,63 0,95 15,8 10,7
70,9 1,72 1,29 15.6 12,9 atomique de Si.
75,6 2,24 2,65 21,7 21,8
84,2 10,3g 12,o3 56.6 63,7 Fïg. 5. — Force électro-motrice de dissolution. La ligne con­
86,6 16,20 18,85 62.7 io3 tinue correspond aux valeurs maxima, l'interrompue aux
53,1 107,3 .65 valeurs minima.
90,9 3g'i
95,3 35 261 798 99'
9^.7 325
9

3oo io37 !(.88 M M . Fischer et Baerwind (!) trouvent pour le


96,5 93,6 38,7 272 273 silicium cristallisé dans l'aluminium un pouvoir
96,7 38,5 — 4,6 — .43 - 49,5
97.8 — 270 — 253 - 3u - 865 thermo-électrique moyen entre la température am-
97,2 - 356 — 38y — 5io -877 (1) Fischer c! Baerwind, Zs. an Chem., 1IIC, 56
(1916).

Tableau IV. — Foi ce é l e c t r o m o t r i c e de dissolution en \olts.

F. F i'.
% atom. % atom. % atom.
de Si de Si de Si
max. min.

o/AI/ 1,705 i,565 14,6 i,6is I.5i7 60.8 1,521 1,324


1,25 1,648 1,578 15,9 1,389 1,493 07,4 1,487 1,242
1,4 i,655 7 19,0 1,603 1,477 68,6 1,25o
'.9 1,655 ''II
1,569 24,4 1,593 1,461 70.9
1,47«
1,434 1,233
2,3 1,631 1,58 7
27.6 1,589 1,432 73,6 I,5I5 I ,221
4,6 1,628 1,541 32,4 1,594 l,5i3 84.2 1,487 0,838
9,6 1,G0o 1,590 1,578 1.455 86.6 1,5o6 0,732
1,678 37.7
10,1 1,5yo 1,572 1,464 90,9 3,238 0,423
1,648 3 ,I
0,327
y

io,3 i,5yo 1,549 i,388 95.3 (1,226


43,2
12.1 i,655 1,585 i,56i 1,476 5
9 .7 0,264 0,222
1,648 i,5 3 48,6
12.2 9 1,481 1,291 «6,7 o,233 0,226
1,640 49,4
12.5 1,303
53,0 i,5o5 1,372 97. 2
0,2ù3 0,149
13.6 1,601 1,537 1.329 1,352
59,4

— 546 —
MM. BRONIEWSKI ET SMIALOWSKI

Tableau V. — a—coefficient de dilatation à O" ; 2b—variation du coefficient de dilatation entre —186 et +218".

Coefficient de dilatation Coefficient de dilatation Coefficient de dilatation


% atom. % atom. % atom.
de Si de Si u
de Si
2b. 10 11
a. io 2b.io !l
a. io° i b . 10"

o/Al/ 2 1 ,90 29.3 12,2 17.71 2,80 3g,i 11,17 2,71


1,25 2 1,57 28,7 12.5 17.72 2.69 49,4 9,04 1,89
1,4 21,43 3o,5 13.6 '7,42 2,76 59,4 6,87 1,66
',9 2 I , 20 28,5 • 4,6 17,21 2,79 60.8 6,64 3
I ) 7

2,3 20,90 29,7 15,9 16,91 2,71 70.9 5,o3


4,6 20, 2g 29,7 19,0 16,04 2.70 75.6 4,33 1,48
9,6 18,55 20,9 24,4 14.36 2,55 84,2 3,i6 1,32
10, i 18,24 28,5 27,0 i3,4i 2,23 95.7 2,11 0,98
io,3 18,16 28.4 32,4 12,41 2,23 5
9 ,7 1,86 0,82
12,1 •7,77 28,2 37.7 11.37 2,29 97-2 1,68 0,82

-6
biante et 230° égal à +509,10 volts, alors que le Nos mesures ont porté sur les alliages recuits qui
silicium précipité dans l'argent donne dans les m ê - furent étudiés entre la température d'ébullition de
mes conditions un pouvoir thermo-électrique néga- la naphtaline et celle de l'air liquide. La tempé-
-6
tif de —31 7,10 volts. Les auteurs expliquent ce rature d'ébullition de la naphtaline était déterminée
fait par la présence plus ou moins grande de S i 0 2

dans le silicium, alors qu'il paraît probable qu'ils de Si en poids.


n'ont pas eu affaire à du silicium pur, mais aux
20 40 60 80 100
solutions solides limites du métal dans le silicium.

-
I I I 1 1
Ainsi, en dissolvant l'alliage aluminium-silicium
à 50 % de Si dans l'acide chlorhydrique, nous 1
avons pu constater dans les cristaux de silicium sé- 24
parés une proportion de 2,8 % d'aluminium, alors
que M M . Fischer et Baerwind indiquent que les
cristaux de silicium qu'ils avaient séparés à chaud 16
de l'aluminium contenaient 0,5 % de ce métal. •a
s,
FORCE ÉLECTRQMOTRICE DE DISSOLUTION.
a
Les mesures étaient faites sur les alliages recuits ta
»n
formant électrode dans une solution 0,1 normale de aj
o
<y
NaOH par rapport au charbon dépolarisé par du 3
bioxyde de manganèse. Les résultats sont indiqués -O
0 fi
sur le tableau IV et sur la figure 5.
I21 O
Nous voyons sur le diagramme (fig. 5) un abais- 30
sement lent des valeurs maxima de la force élec-
tromotrice de dissolution jusqu'à 85 % 3e silicium 10
environ et une chute plus rapide pour les teneurs
en silicium plus élevées causée probablement par 0
l'épuisement de l'électrode. Une autre étude, faite 0 20 40 60 80 100
dans une solution normale d'azotate d'ammonium, BM 1339Z
nous a donné une forte dispersion de points rendant % atomique de Si.
difficile la construction des courbes correspondan-
Fig 6. — Coefficient de dilatation a et sa variation avec
tes. la t e m p é r a t u r e 2 b pour les alliages recuits.
DILATATION.
en fonction de la pression barométrique, celle de
M M . Portevin et Chevenard (1) ont étudié la l'air liquide était mesurée par un thermomètre à
dilatation de huit échantillons d'alliages contenant résistance électrique. Le coefficient de dilatation
jusqu'à 25 % de silicium et ont exprimé les résul- est exprimé par la formule a+ 2 bt, les deux coeffi-
tats par une série d'isothermes. cients sont indiqués dans le tableau V et par la
(1) Portevin et Chevenard, Revue de Métall., X X V I I , 434
figure 6.
(1930). Pour la dilatation de notre silicium, nous trou-

- 547 -
REVUE DE METALLURGIE

-6
vons à 0° le coefficient 1,68 x l O , alors que Tableau V I . Dureté Brinell.
M M . Portevin et Chevenard admettent pour le
silicium pur un coefficient voisin de 2.10 -, Comme
H ._ *4)
a 'V
è - S — •0

jreté
la dilatation du silicium est augmentée par les impu- O w O fl u c c/) u
Ui ta c 10 u
retés, nous croyons qu'à l'état pur sa dilatation est 3
ce V
3 CC 4> g
G S? a Q Û C
plutôt voisine de 1,5.10 .
DURETÉ.
o/Al/ 20,3 12,2 21,1 39,. 75,6 203
5
9,4
Les mesures de dureté n'avaient été faites d'une i ,ib '9,8 12,5 21 , 7 43,2 6i,5 84,2 299
' .4 'y,9 i3,6 1Q,8 48,6 66.2 86,6 296
façon systématique que sur des alliages affinés dont i8.3
' /I 14,6 20,2 49,4 68,0 90.9 405
la composition ne dépassait pas 20 % de sili- 2, 3 20,3 '5,9 25,9 53,6 86,2 95.3 49'
4,6 ^4,3 19,0
cium. 19,0 59,4 74,9 05,7 465
9,6 20,3 24,4 24,3 60,8 93,0 96,5 488
10,1 24,3 27,6 23,2 u 3
67,4 96,7 477
32,4 68,b
de Si en poids. io,3 '9.0 3o,8 124 97,8 486
12, I 2D,I 46,3 178 97.2
37,7 7°,9 488

20 40 60 80 100 Les valeurs obtenues sont indiquées sur le ta-


bleau VI et la figure 7.
Nous voyons (fig. 7) que l'ascension de la dureté,
H en fonction de la composition, s'accentue pour les
2 alliages riches en silicium qui atteignent une dureté
comparable à celle des aciers trempés. La grande
dureté du silicium ne permet d'envisager l'emploi
des alliages aluminium-silicium comme alliages anti-
400
friction (1) que pour des essieux plus durs que le
silicium ayant, par exemple, subi une cémentation
par l'azote.
300 MICROGRAPHIE.

La micrographie des alliages recuits voisins de


l'eutectique nous montre l'apparition des cristaux
- 200 primaires de silicium dans l'échantillon à 12,2 %
atom. de Si (fig. 9), alors que l'échantillon à 10,3 %
de Si (fig. 8) n'en manifeste pas de trace. En ce qui
H j concerne les alliages riches en silicium, l'échantil-
100 lon à 90,9 % atom. de Si (fig. 10) montre encore des
restes d'eutectique, par contre celui de 95,3 %
(fig. 1 I ) paraît être formé uniquement par une solu-
] tion solide avec quelques inclusions d'impuretés
20 40 60 pareilles à celles du silicium à 97 % de pureté
80 100 (fig. 12) qui nous avait servi de matière première.
% atomique de Si. La figure 13 (a à J) montre sur une filiation l'en-
semble de la structure des alliages aluminium-sili-
Fig. T. D u r e t é Brinell. cium. On y voit successivement les dendrites clairs
Notre étude se rapporte aux alliages normaux re- de l'aluminium, puis l'eutectique, sur le fond du-
cuits. Une pression uniforme de 62,5 kgs a é t é quel apparaissent ensuite de grands cristaux de
appliquée sur une bille de 5 mm. pour les alliages silicium de plus en plus nombreux et qui finissent,
mous riches en aluminium et sur une bille de 3 mm. enfin, par occuper toute la surface.
pour les alliages riches en silicium, lorsque leur du-
CONCLUSIONS.
reté avait dépassé 150. La mesure de l'empreinte
se faisait au microscope et une correction était faite En ce qui concerne la structure des alliages alu-
pour ramener ces nombres aux conditions nor- minium-silicium n'ayant pas subi d'affinage, nous
males de 500 kgs de pression sur une bille de arrivons dans notre étude aux résultats suivants :
10 mm.
(1) Bochvar, J . Inst. Met., X L I V , 637 (1930).

— 548 —
Fig. 8. — Alliage à 10,3 % atom. de Si après polissage. Fig. 9. — Alliage à 12,2 % atom. de Si a p r è s polissage
Gr. = 200. Gr. = 200.

Fig. 11. — Alliage à 95,3 % atom. de Si a t ' a q u é par


Fig. 10. — Alliage à 90,2 % atom. de Si a t t a q u é par un m é l a n g e d i l u é d'acides fluorhydrique et azoti-
l'acide fluorhydrique d i l u é . Gr. = 200. que. Gr. = 150.

FUR L E S A L L I A G E S A L U MINIUM-S1L1C1U M

Fig. 12. — Alliage à 97 % atom. de Si a t t a q u é par •


un m é l a n g e d i l u é d'acides fluorhydrique et azoti-
que. Gr. = 150.

— 54U —
REVUE DE METALLURGIE

fi
1. L'eutectique aluminium-silicium a été fixé une force thermoélectrique : E.10 =656 f + 0,98 f.
par l'analyse thermique et la micrographie à 575° Ce couple est des plus forts qu'on connaisse jus-
et à 11,5 % atom. de Si. qu'à présent.
2. L a solution solide limite riche en silicium pa- 5° Les alliages hypereutectiques pourraient être
raît contenir environ 96 % atom. de Si au solidus, employés comme alliages antifriction légers, lors-
comme l'indique l'analyse thermique, le pouvoir que les essieux ont une dureté supérieure à 500,
thermo-électrique et la micrographie, et 97 % envi- acquise, par exemple, au moyen de la cémentation
ron à la température ordinaire. par l'azote.
3. Les alliages à 94 % environ de silicium mon- 6. D'une façon générale, nous avons pu constater
trent une résistance spécifique de 0,07 ohms/cm* et que les méthodes indirectes, employées à établir la
un coefficient de température voisin de 0. Malgré structure des alliages aluminium-silicium, donnent
leur fragilité, ils pourraient être utilisés comme ré- des courbes normales, malgré les propriétés assez
sistances électriques. singulières du silicium.
4° Un couple thermo-électrique c o m p o s é d'al-
liages à 96 et 97 % environ de silicium donne (à suivre)

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