Histoyre Du Mechique
Histoyre Du Mechique
Histoyre Du Mechique
Américanistes
de Jonghe Ed. Histoyre du Mechique, manuscrit français inédit du XVIe siècle. In: Journal de la Société des Américanistes.
Nouvelle Série. Tome 2, 1905. pp. 1-41;
doi : https://doi.org/10.3406/jsa.1905.3549
https://www.persee.fr/doc/jsa_0037-9174_1905_num_2_1_3549
INTRODUCTION,
tort d'en faire un grief à Thévet. S'il estipeu exact et crédule, c'est
qu'il expose comme ;de simples -curiosités, comme des «singula-
ritez » les faits que l'ethnographie contemporaine s'impose le devoir,
d'étudier scientifiquement, consciente de l'importance des
inductions .qui s'amorceront sur ces faits.!
Ledivre capital de, Thévet, ouidunioins celui qu'il a*pu
concevoir comme stel,* est .sa Cosmographie universelle, punie en 1575.
Bien .antérieurement, : en 1554,. il avait publié la relation de ses
voyages enOrientet, en 1558, scelle de soivvoyage.au Brésil;*, Si
l'on veut, d'après les écrits mêmes de Thévet, dater ses 'différents
voyages, on sesheurtera à des difficultés sans : nombre; L'introduc-
tion-de la Cosmographie universelle nous apprend que ses voyages
ont duré J 7 ans oibenvironn Diaprés la •> С os то graphie du -Levant y
sonsvoyage d'Orient avait' commencé en 1549, 1 ; en 1550, nous le
trouvons, à> Ghalcédoine 2 et, en 1552, à Jérusalem3. En 1555, il
accompagna le chevalier de ;Villegagnon au* Brésil français.. Dans
ses ouvrages manuscrits, écrits plus tard, nous lisons qu'il a>fait
deux voyages en Amérique : le premier, en 1550, avec le fameux
pilote Guillaume le Testu4; le second, en 1555, avec le chevalier
navigation^ de Jean- et .Raoul Parmentier, Paris, Leroux, 1883, > p.- 180)," ce
premier voyage avec Testu aurait eu lieu- en 1551.-. Cf. , Ms. fr. n°. 15452 ,
f° 193 v°.
1. Le père de la Géologie française, Pierre Gilles, ďÁlhi. Extrait des
Nouvelles Archives du Muséum, série II, Paris, Masson, p. 17.
2. Ouvrages consultés sur Thévet : Paul GafFarel, Histoire du Brésil français
au XVIe siècle, Paris, Maisonneuve, 1878: Id., Les singularitez de la France
antarctique, avec notes et commentaires, Paris, Maisonneuve, 1878. 'Id.-
Édition de J. de Léry : Histoire d'un voyage faict en la terre du Brésil, Paris,
Lemerre, 1880. H. Ilarrisse, Jean et Sébastien Cabot, dans Recueil de Voyages
et de Documents:.... de MM. Schefer etCordier, Paris, Leroux, 188*2. Heulhard,*
Villegagnon, roi ď Amérique, Paris, Leroux, 1897. J. S. Corbett; Drake and1
the Tudor Navy, 2 vol., 1898, etc.
HISTOYRE DU r MECHIQUE < # 5
«.à, faire 365 jours.. Ils demeurèrent doncques par les, chemins
« quatre. temps qui font 208, ans., Et estant arrivés au. Mechique,
«furent 28, ans àla.funder et alors entrèrent et commencèrent à
« compter despuis la arrivée jusques à présent que fut selon. nostre
« compte , l'an >de l'Incarnation de t Nostre Seigneur Jhesu .Christ
« MIIIGXXI. Tellement qu'il y a GGXXII ans que le;Mechique ast
« estéfundé, et avec le temps qu'ils ont mis en chemin, sont huict
«> temps des siens, et 22 ans et quelques jours, comme iLse. trouve
« au libre de leur compte, que font CGGGXX XVIII ans qu'ils sont
« sortis de leur païs. Et il y a GLXX ans que Mechique » est chef
«î deroiaulme. »
L'interprétation de ce passage présente de sérieuses difficultés.
Faut-il compter 222 ans depuis 1321 ou depuis 1321 + 28 = 1349 ?
Dans. le premier cas,, nous obtenons 1543; dans le second, 1. 1571 ;
;
eť aucune deices deux dates л\е, concorde avec la) donnée « ilya
(u 438 ans qu'ils sont sortis de leur ipaïs ». En .effet, 1543 — 438
= 1105, mais. 1105 + 208 .+ 28.= 1341 1 qui n'est pas la, date
assignée ai la fondation > de Mexico. , D'autre part, ,, 1571- — 438
= 1133, et 1133 + 208 donnent encore 1341.
Pour résoudre ces difficultés, il importe d'analyser soigneusement
le passage, en y faisant ressortir la suite des idées. Le Xiùhtonalli dit
que les Mexicains entrèrent « en Mechique » l'an ОтесаШ, qui est
le .28e de leur premier temps '. A ce propos, l'auteur donne
quelques détails sur le calendrier mexicain. Il interprète ensuite
cette date ОтесаШ (c'est1 indiqué par la conjonction doncques) par
rapporťau foyer d'émigration;, puis il l'identifie avec l'année .1321
et la. met. en relation . avec la date où il. écrit. Alors, ib résume,
citant.de nouveau son livre mexicain,1 toute la chronologie , et finit
par une consideration; sur la durée de la. royauté mexicaine. .
Cette analyse nous permet de négliger la distinction subtile, qui
nous inquiétait, entre l'arrivée au Mexique et l'entrée à Mexico. En
effet, on s'aperçoit aussitôt que l'auteur s'est senti gêné par ce fait :
les Mexicains ont fait leur entrée « en Mechique,» la* 28e année de
leur premier temps. Il en a trouvé cette explication - bizarre : ils
ont' peregrine quatre temps, et ont mis 28 ans à bâtir Mexico. Nous
•
le voyons passer presque inaperçu dans la collection Séguier-Coislin ;
de là, dans le vieux fonds de Saint-Germain-des-Prés, pour entrer
finalement à la bibliothèque nationale de Paris.:
D'autre part, le sort de la Cosmographie universelle elle-même
ne fut. pas heureux. Elle fut très longtemps et, souvent injustement,
frappée de discrédita De nos jours,- un certain revirement semble se
produire, et M. G. Musset pouvait écrire, en 1892- : « La critique
moderne devient tous les jours moins sévère pour ce
chroniqueur l. » M. Bastian s'estdonné la -peine de dépouiller la partie
mexicaine de la Cosmographie. • II en cite souvent, mais sans
critique, des passages, dans son livre intitulé : Die Culturlânder
des al ten Amerika 2. Rien ne prouvetqu'il- ait connu le manuscrit
de Thévet, dont la collation lui eût été indispensable, s'il avait
voulu faire de la critique.
Autorisé par ces exemples, j'ai cru le moment favorable pour
publier Y His toy re du Mechique qui, jusqu'à nouvel ordre, peut
fournir aux chercheurs des indications très précieuses. Pour faciliter
les recherches, je me suis efforcé, dansdes notes marginales, de
faire quelques rapprochements avec les textes les plus connus3. Les
notes au bas des pages sont presque exclusivement linguistiques :
j'y interprète autant que possible les termes nahuas, et j'en redresse
bien souvent l'orthographe vicieuse. Il m'arrive aussi,, mais plus
rarement, d'y commenter des faits. Une stable alphabétique des
termes nahuas,. placée à la fin de ces pages, en rendra, j'espère, la
consultation plus facile. Avant de laisser la parole au bon Thévet,
qu'il me soit en tous cas permis, sinon d'acquitter, du moins
d'affirmer ici une dette. Le présent travail a largement profité des
conversations de M. Lejeal et de ses leçons au Collège de France.
Mis en rapport par lui avec son maître, M. le professeur E.-T. Hamy,
Chapitre I
M si, 114. Tezcuq c'est une vile principale située à huict lieues du
(VI 44) Mechique tant par eau que par terre, de la quelle ceux qui à
в и 400 présant la tienent afîrment avoyr esté eux et ses ancestres les
premiers fundateurs, à là façon suivante : ung jour de bon matin-
fut jetée une flèche du ciel, la quelle cheut en ung lieu diet Tez-
calque 2 qui à présent c'est une vile ; du pertuis de la quelle flèche
sortit ung homme et. une femme ; le nom de l'homme estoit Conte-
Chapitre II
Des barbes du soleill et comme a este' trouvé'< le feu;~
1. La précision des détails est telle,' qu'il est, permis de, supposer que
l'auteur a vu les objets décrits. Ces barbes, qui constituent comme le noyau; de la
légende, ont en effet» existé,1* et étaient l'objet «dei la, vénération, des Indiens.
Quelques autres traits de cette légende se rapportent/ croyons-nous, à, certains
rites d'un culte du feu ou du soleil. ;
2. \malli, = prisonnier,, et teotl — dieu, c'est-à-dire l'âme, du prisonnier,
sacrifié représentée par un ossement orné de papier.
14 SOCIÉTÉ DES!AMÉRICAN1STES DE PARIS
dieu de papier, teinct err sang de hommes, pour ce que toutes les
foys qu'ils gagnoynť quelque bataille,1 lui sacrifioynt >■ le meilleur
esclave que prenoynt; en signe de action de graces, lui ostant'le
ceuren vie, eť moullantçen* le sang !du ceur un papier si-1 large
comme una main, le .quel luy attachoyt,- et1 selon le,conte!que les
Indiens tienent^ il avoyfsdésiale sang ^ dé' quatre vingts mille
sclaves, quand les Espaignols le trouvèrent, les quels le bruslèrent
avecques les barbes du soleill1 et aultres1 idoles.-
Chapitre III *
l'. Nous savons en effet qu'en nahuatl, m initiale se fait très peu sentir.
Inutile d'ajouter que l'étymologie de Mexico, qui suit, est delà fantaisie. •
2.! Metl = maguey, agave ou aloès d'Amérique.
3. Exi ou Echi indique, comme Qui vire, leur lieu d'origine.
4. Ce suffixe est со,1 par abréviation c, et signifie: dans, en.1 La phrase qui
suit est une note explicative du traducteur."
5. Les manuscrits mexicains n° 182 et 183 de la BiblJ'Nat. de Paris donnent'
d'intéressants détails sur ces régions qui appartiennent1 au •- pays des Indiens
111ST0YUIÍ DUiMECIllQUE' 15
coûterons d'y chercher ce que les Mexicains du xvie siècle racontaient- et croyaient
savoir sur leurs ancêtres; mais, même à ce point de vue, il faut bien admettre
qu'ils ont rattaché leurs récits à des localités existantes.
1. Peut-être une autre corruption de Xochipila ou Juchipila ; Alcedo (Dic-
cionnario : geografico,, etc.) mentionne dans cette localité l'existence' d'une
rivière et d'un couvent de Franciscains. ,
1..Xalpa de xalli-pan = sur le sable (Peňafiel: I, 130 ; II, 310).
3. Petite erreur de transcription pour Tezcatlipuca.
4. Dans la Cosmographie, nous lisons Yhim, et M. Bastian l'a cité sous cette
forme. Cette divinité est inconnue dans le panthéon mexicain, et nous croyons
qu'elle s'est glissée dans la traduction de Thévet par suite d'une erreur de
lecture.* Deux faits nous ont mis sur la voie de la vérité ; l'absence de conjonction,
et ensuite la mutilation du. nom de Uitzilopochtli, qui n'est représenté que par
sa dernière partie.1 Il faut en trouver la première partie dans Yhin : cela donne,
en admettant la confusion ordinaire de in avec ui : Huicylopucheli; La
première syllabe de-Yhin ne doit pas nous embarrasser: c'est la conjonction ef, en
espagnol. Le texte espagnol, disait donc : Tezcatlipuca y Huicylopuchtli.
.Thévet, ne connaissant pas la langue nahuatl, a luTezcachipuca; Yhin, Gylopucheli.
A défaut d'autres preuves, celle-ci suffirait à montrer que le manuscrit est
traduit de l'espagnol.,.
5. Orthographe fautive pour Tenaiucan.
H1ST0YRE.DU MECHIQUE:; 17
ventide Mineurs, aussi -peuplèrent en ung lieu nomé Chapultepet \
que, veult dire maison de soûlas, car il est en ung lieu. шгреи hault
où y a une fort bonne fontaine,- et beau Нешроиг plaisir. De ;là ils
vindrent au lieu où, est asture Mechiquej quiialors estoit-plainide
arbres qu'ils appellent me//, d'où, leur est venu: le commencement
de son nom, et après echic et de со ; la quelle ils ont.fundé et orné
de beaux édifices et temples et de là neiontplus bougé jusques à
présent.-
Ghapitrei TV
Du pacte que firent les Otomis avec ceux dé Mëchique,
et de la venue de ceux de Culhua:
■
encores plus que aulcune des aultres. El ainsi que quelcungs dupais
prochain adulteroynt i avec elles;; les. Mechiquiens faicte la alliance
avecques ceux de Tezcuq, leur feirent la guerre, et les aiant vaincus
et rendus soubs sa subjection, les féirenť tributaires hors que ceux
de Cuitlauac1 pour ce qu'ils estoynt enclos de eau et aussi' estoynt
forts et puissants, tellement que ne le peurent jamais vaincre,-' et
pour ce firent paix entre eux. Ce diet seigneur de ïezcuq du >costé
des Otomis a esté le premier qui fit sacrifice de hommes 'et qui
mangoyt de la chayr humaine. Cestuj mesme inventa les mestiers
mequaniques comme charpentier,- orfèvre, cousturier, courdonier
etc. Aussi proufita il beaucoup à la république, car. il a eu cent
quarente enfens masles.-Cestuj-ci commença à faire loys et juger
et constitua ung parlement en son pays. Il pourtoyt grand révérence
aux- dieux et avoyt grand- soing* des temples et» cérémonies; il
ordona laussi* que les > jeunes: 'hommes et filles dancessent ! aux
temples despuys le soyr jusques àminuict pour donner plaisir aux
dieux; II miten sa maison des officiers comme maistre de* haulell
someiiler et ^aultres, г et ordona « qu'il eust en sa, ville» de Tèzcuq
marché.. Au(comencement,àlsi,vestoyntf ses dieux de* papier, car
ils, ne avoynt aultre chose pour lors, mais aussi» tost que* ce seigneur
commença à gaigner de.lor et de l'argent » et des soies," iHeur fit
faire des vestemens les ^.plus s beaux qu'il ;peut avec - beaucoup , de
perles précieuses, belles plumes) et aultres choses: les meilleures
qu'ils trouvoynt, leur sèment le<:temple s de roses et'de fleurs ; et
dançant tousiours davant eux tant ceux de «la vile que les prochains
voisins,' les quels ler diable abeusoyť leur îfaisant i manger quelque
herbe quils noment nauacatl 2 la quelle les faisoyt hors de sens
et voyr beaucoup de visions.. Ce, seigneur de Tezcuq, fit mourir
deux hommes qui abusoyt l'ung de l'aultre et ordonna, que touts
ceux qui seroynl esté trouvés en tel acte fussent occis, et; semblable-
ment les adultères; Après la mort de cestuy-ci succéda ung sien
fils qui procura en tout imiter son père, le quel avoyt nom iVeca-
huatl pilciutli3 qui veulťdire petit jeun; il gaigna avec l'aide des
Chapitre V
De la coustume de compter lès i années,
et de la fundacion dû Mèchiquç.
Les Mechiquièns ont ung libre comme gens plus grandes et chef
du païs, le quel est intitulé XeKutonali l, qui veult dire libre du
compte des * années, par le quel est trouvé qu'ils entrèrent en
Mechique le an de Omecali 2 qui, estoyt lé 28iesme de : leur, premier
temps ; car, ils font quatre temps, chascvmg des quels vault
52* ans, et chascung de ces temps avoyt quatre hebdomadas 3 que
vault chaseugne 13 ans, et l'an avoyt dix huict moys, et le mois
vingt jours; tellement que ung an vient à faire 365 jours 4. Ils
demeurèrent . doneques par les chemins quatre temps qui. font
208 ans. Et estant arrivés au Mechique, furent 28 ans à là funder et
alors entrèrent et commencèrent à compter, despuis .la arrivée
jusques à présent que fut selon nostre compte l'an de l'Incarnation
de Nre Seigneur Jhesu Christ: MIIICXXI. Tellement qu'ihy a
CCXXII ans que le Mechique ast esté fundé, et avec le temps qu'ils
ont mis en chemin, sont huict temps des siens et' 22 ans et quelques
jours, comme il' se trouve au libre de leur compte,, que font
CCCCXXXVIII ans qu'ils sont sortis de leur païs. Et il y a CLXX ans
que Mechique est chef de roiaulme. Ceci est le plus certain compte,
que nous avons seu trouver, car la * première carte qu'ils onts du
{
Chapitre VI
f- 83. De la opinion qu'ils avoynt de la creacion du monde et de ses dieux,
et de la destruction du monde et des deux.
1. Les divinités des 13 cieux répondent aux seigneurs des 13 heures du jour
représentés dans le Codex Borbonicus, et dans le Tonalamatl Aubin ; 1. Xiuhte-
cutli; 2. Tlaltecutli ; 3.'Ghalchiuhtlicue;4.Tonatiuh ; 5iTlaçolteotl ;б:Теоуао-
miqui ; 7. Xochipilli-cinteotl;: 8. Tlaloc; 9. Quetzalcouatl ; 10.r Tezcatlipoca ;
ll..Mictlantecutli ; 12..Tlauizcalpantecutli ; 13.11amatecutli. Cf. Seler,
Commentaire du.Tonalamatl Aubin, p. 26-31.
2. Altération de Xiuhteuctli = seigneur de l'année, qui est le dieu du feu.
3. LV initiale prouve que ce mot est corrompu. Je voudrais y trouver le
nom de la déesse Couatlicue. La disparition de la syllabe finale eue ou que
(ressemblant à la conjonction espagnole) n'a rien d'extraordinaire. Dans le
Codex Fuenleal, où l'orthographe des noms propres est aussi très défectueuse,
nous trouvons de même Ghalchiutli pour Chalchiutlicue, femme de Tlalocate-
cutli. (Garcia Icazbalceta, Nueva Coleccion... III, p. 235.
4. Malgré la traduction « maison de una déesse », nous pensons que ce mot est
une altération de Chalchiuhtlicue.
5. Tonatiuh, le dieu solaire.
6. Tonal-é-quê = ceux qui possèdent, le i soleil]' c'est-à-dire < les /5 :Ciupi-
piltin.
7. Mictlanteutli.
8.Tonacateutli, et Tonacaciuatl (cilmatl est une, fausse lecture de cihuatl);
9. Tlalocan teutli.
10. Je suppose que ceci est une fausse transcription de Queçalcouatl.' Comment
est-elle'
la première partie s'est-elle perdue," et comment la terminaison ansi s'y
jointe? La syllabe que s'est souvent abrégée "q, Ansi peut avoir été le commen-1
cement d'un mot comme ansimismo. Thévet aurait donc ici mal lu et mal traduit. «
HISTOYRE DU MECHIQUE ' 23
quatre, solèills i soubs^ quatre, figures, selon que i est í monstre *par ses
libres, leipremier des quels se appeloyť Chachuich tonajo5 qui est
comme dieu de, pierres précieuses, et que ceux: qui ont vescu soubs
ce soleillmouroynt noies et. quelques ung se tournèrent empoiçons,
et : touts- vivoynt: de une?, herbe de, rivière . nomée aciantHK Le
segond soleill se disoyt Chalchiuh tonaiuh1 et ceux qui vivoynt en
ce temps' mangoynt ?de ;une herbe nomée centencupič et mou-
reurent touts ^bruslés du feu du ciel, des quels les ungs retournèrent
en poules,, les aultres en papallons, lés aultres en chiens. Le troy-
1. Youalteutli.
2. On est presque surpris, au milieu de ces fautes de transcription, de
trouver le nom de Tlauizcalpantecutli aussi correctement écrit. Ce nom est composé
de tlauizcalli (aube du jour) -pan-tecutli.
3. Ometeutli pour Ometecutli (qui présidait à la naissance des garçons)., La
syllabe ome a pu être omise par Thévet dans sa transcription, à cause de la
ressemblance avec le mot précédent, nomé.
.
Chapitre VII
crémation : les serviteurs de Quetzalcouatl brûlèrent son cadavre, • et" de là cet usage
se généralisa.
2. A cet endroit,- la Cosmographie donne < une orthographe plus ,reconnais-
sable: Mitlantentli pour Mictlantecutli;
3. Tlalteutli.
4. Le Codex Fuenleal (ch. V) rapporte1 un < mythe 'qui n'estpas sans^analo-
gie avec celui-ci. Les dieux font passer quatre chemins par le centre de la terre,
et créent quatre hommes pour les aider à remonter le ciel. Tezcatlipuca et
Quetzalcouatl (les mêmes dieux créateurs que dans notre ms.) se changent en arbres.'
26 SOCIÉTÉ DES i AMÉRICANISTES DE PARIS
ungs de- eux demeurèrent le soubstenant a fin qu'il ne. tomba, le
quel ils disent avoyr esté faict le premier -jour de l'an, mais ils me
savent, pas combien il y ař que ce fut, toutes fois leur semble qu'il
y: a cent temps de ceux que nous avons diet, que fontt 10.200 ans *.
La ^segonde année .furent ifaictes îles estoiles,* par» aultres dieux
només Citlaltona et Citlaline 2 sa femme.
La nuict aussi disent avoir esté faicte par aultres [dieux només
Yoaltentli, et sa femme Yacahuiztli 3. Le dieu Tlaloc, qui est dieu
des eaux, fit ceste mesme année Гёаие, la pluie, et pour ce qu'ils
disent que les nuées sortent des monts, ils appellent tous les monts
Tlaloqs 4 que veult . dire seigneurs. Mitlanteuth 5, c'est-à-dire
dieu de enfer funda l'enfer le huictiesme an. Tout ceci faict, les
M 77-78 dieux Tezcatlipuca et Ehecatl délibérèrent de faire homme qui
Tlli% Poséda la terre, et incontinent le diet Ehecatl 6 descendit en enfer.
^IiWe Pour démander à Mitlantentli dé la cendre des morts pour en faire
399- des aultres hommes, le quel dieu de enfer bailla seulement un os
dé largeur de une aulne 7 et quelque cendre, et incontinent quil
Iúy eust baillé le os, s'en repentit fort, car c'estoit là chose la quelle
ilvouloy plus que tout ce qu'ilavoyt, et par ainsi suivit Ehecatl,
pour lui reprendre l'os ; mais Ehecatl fuiant, l'os lùy cheut en terre
et se rompit, par quoy le homme sortit petit ; car, ils disent que les
A l'aide* de ces hommes et de ces arbres, les dieux remontent le ciel. Tezcatli-'
риса et Quetzalcouatl parcourenťle ciel' remonté et tracent un chemin qui est-
la voie lactée. ,
1. La Cosmographie donne ici le chiffre 50.200.' Ni l'un^ni l'autre de ces
chiffres n'est exact, 100X52 égalant 5.200 ans. Ce mythe étrange nous montre
bien un procédé d'information des premiers missionnaires : ils posent des
questions toutes faites, auxquelles les Indiens répondent tant bien que mal.
21: Dérivés de citlallin : étoile. Gitlaline est une orthographe fautive pour cit-
lallicue ou citlallin icue. Gitlaltonac = étoile brillante (tona = qui jette des
feux). Sahagun la considère aussi comme une déesse (trad. Jourdanet, p. .456).
3. Tacauiztli (yacatl-uitztli = épine pointue) est en effet la femme de Youal-
teutli, dieu de la nuit. Cf. Sahagun (trad. Jourdanet, p. 458).
4. Tlaloque, pluriel de Tlaloc. D'après M. Seler, ce nom dérive du verbe tlaloa,
faire pousser. La traduction « seigneurs » qui, est ici donnée doits provenir
d'une confusion avec le mot tlatoqve.
5. Mictlanteutli (le seigneur du lieu des morts).
6. D'après Mendieta, ce rôle serait joué par Xolotl.'
7. D'après la Cosmographie, cet os aurait eu une longueur de quatre pieds.
La largeur n'y est pas indiquée.
HISTOYRE DU MECHIQUE'ï 27
Chapitre VIII
l. Ce. mythe, curieux! a Ла> prétention t de donner, une explication -simple i et.
identique de beaucoup de choses très différentes. II/ semblerait d'après lui que
le sacrifice humain se rattache, du moins par son origine,1 au culte agraire* r .
2. г D'après Mendieta (p., 77-78), Gitlallicue envoya ses 1.600 enfants à-Chico-
moztoc. Gela tient à ce que ce fait mythologique y est rattaché à la création de
l'homme.,
3. C'est1. sans doute. par suite d'une simple négligence que la Cosmographie
donne ici un chiffre différent : 8 ans ou environ.».
30 SOCIÉTÉ ■ DES ' AMERICAN ISTES DE PARIS
м 79-80 et Citlalecue déesse ', les* quels ordonèrent;de faire le soleill qui
T ii, 77 esclaira la terre. En ce temps mesme,1 y avoyt un aultre dieu, nomé
в H,' 399. pilciutentli 2, etsa femme se appelloyť Chuquiquecal ъ\ les quels
avoynt ung fils nomé' Choquipili Í4 et'ung aultre qui n'estoyt pas
sién,( mais lenourrissoint, qui se appelloyt Nanauaton b; du- quel
le père sesdisoit Izpatl 6,; et la mère'Cuzcamianh1; les' quels pre-
noint corps de hommes eťfigure quand bon 'leur- semblohV; quand
donc les dieux vouloynt faire le soleill ,* touts ces comptes eťaultres
faisoynUpénitence pour pouvoyr mériter de1 estre soleil! et offroint
f. se. aux troy s 'grands dieux "perles précieuses, encenset aultres choses
forť riches. 'Mais Nanauaton,1 comme il fut pouvre, il ne * avoyt' rien
pour offrir,1 mais -il ' se • sacrifiyoit avec: une • espine,' se * piquant' à
menujet'offroit de ce qu'il pouvoyt avoir combien que*pouvre.ř II
se assembla avec ses frères, et «fit ung grand» feu» devant les ! dieux;
les quels dirent que celuy qui se meteroyt dans le feu seroyt soleill;
Alors Nanauaton se mit* dans le feu par, art magique,1 en' la quelle
il estoit bien savant ; et se en alla en enfer \- et' de là aporta beaucoup
de riches pièces et fut eslu pour estre soleill 8.
Chapitre IX;
prétation est moins basée sur l'étude individuelle de chaque mythe que sur la
combinaison de ces mythes dans Sahagun et Mendieta. M. Chavero est allé plus
loin : il considère ce mythe solaire dans la version du Codex Fuenleal, qu'il
juge plus ancienne que celle de Sahagun et de Mendieta. D'après cette version,
Quetzalcouatl (dieu de l'étoile matinale) est le père du soleil," et Tlaloc (dieu des
nuages) le père de la lune. Cf. Anales del'Museo пас. de Mexico, I, p. 376 ss.
l.,.Ce eecatl, nom donné à Tezcatlipoca ou à Iztac Mixcouatl.' Cf." Seler,
, Codex Féjérvary-Mayer, p. 52, 54, 61^ etc. Berlin, 1901.
2. Ghiconaui et Ehecatl ne sont pas deux divinités ; mais Ghiconaui Ehècatl
(9 vents) désigne parfois Quetzalcouatl. Cf. Seler. Cod. Féjérvari-Mayer, p. 145.
3. Nous avons déjà dit que la déesse des étoiles s'appelle Gitlallicue ou
Citlallin icue.
4. Faute d'orthographe pour Piltzinteutli. Ce nom se rencontre fortement
mutilé dans le Codex Fuenleal; on peut y lire : Picenticli, Pincetuli, Piciciu-
| tecli, Pilcetecli. Cf. Garcia Icazbalceta, Nueva Goleccion, III, p. 235, 238, etc.
5. Cenleotl ou Cinteotl, de centli ou cintli = maïs,- et teotU Le mythe qui
suit est bien conforme aux idées mexicaines sur le maïs.
к--:
1. Cette forme est évidemment corrompue. Nous croyons qu'il s'agit ici de la
racine comestible appelée cacatzli dans l'édition de Kingsborough, et catateztli
dans l'édition de Bustamante, par Sahagun (Livre XI, chap. 6, par. 9) ??
2. Le chia ou chian est une plante dont la graine .sert à faire de l'huile et
donne par l'infusion une boisson .mucilagineuse- très agréable; nutritive et
rafraîchissante. Cf. R. Siméon, Dictionnaire de la langue nahuatl.
3. Le camotli est une racine de la famille des convolvulacées. Cf. Sahagun,
trad. Jourdanet, p. 519 et 736.
4. Tlaçopilli, composé de tlaçotla : aimer, et pilli : seigneur. M. Seler [Codex
Fèjèrvary-Mayer, p. 64, 98) traduit tlaçopilli par noble prince, et le considère
comme un surnom de Xochipilli.
5. La Cosmographie a omis, les mots : « composé aussi de tletl » et traduit
tlepuca = lumière. La traduction classique de ce nom est (tezcatl-popoca)
brillant miroir.
6. La Cosmographie dit : auquel il apparut. Le contexte indique
suffisamment, me semble-t-il, que c'est Eecatl qui apparaît comme, le serviteur.de,
Tezcatlipoca. Nous nous en tenons donc au texte du manuscrit,
HISTOYRE DU MECHIQUE 33
capachtli l- qui' est. tortue et à- Acilmatl2^ qui est demi-femme,
demi-poiçon, et à- Alicipatli 3 qui est la valeine et' diras à toutes qui
se facent ung pont affin que tu puisses passer, et me amèneras de
chez le soleill les musiciens avec leurs instruments pour me faire
honeur », et, ce diet, se en alla, sens estre plus veu. Alors le dieu
de l'air s'en alla au bord de l'eaue et appela les susnomés, et vindrent
incontinent et se firent pont par le quel il passa. Le quel voiant
venir, le soleill diet à ses musiciens: « Voici «venir le meschant;
personne ne luy responde, car celuy qui luy respondra, ira avec
luy. » Ces dits musiciens estoynt vestus de quatre coleurs : blanc,
rouge, geaune et verd. .Adonc estant arrivé, le- dieu de l'air- les
appela en chantant; au quel respondit incontinent l'ung d'eux, et
s'en alla avec luy et porlala musique qui est celle quils usent à pré- f. s?
sent en ses dances en honeur de ses dieux, comme nous faisons avec
les orgues. Ils disent aussi que Tezcatlipuca leur apparoisoit en вн, 389.
figure de. singe et parloyt par les espaules. Autres foys en figure de
oiseau le quel frapant des aisles faisoyt grand bruict et resveilloit
ceux qui dormoint quand il vouloyt parler à eux. Et ainsi leur per-
suadoit, comme nous recompterons plus emplement en suyvant
nostre histoyre 4 de luy faire sacrifice, car il voioyt quils estoynt
cruels et se plaisoit du sang des hommes, le quel sacrifice ils fai-
soint, ouvrant le cousté du ceur aux esclaves tout en vie, et leur
arrachoynt le ceur, et luy faisoynt manger avant i qu'il mourut. Et
m 82-83 Chapitre X
T(vi,745)°
(11,5) De ung idole,' nomé Queçalboatl, de son origine, euvres et temps
BI4824S1" qui régna.
qu'il*
Aux histoires de ce peuple sauvage, se trouve y avoyt ung
dieu, nomé Comachtli 'l qui print pour femme une déesse, nomée
Chimalma 3, la quelle eust dé luy des enfans entre les quels y avoyt
un nomé"
Queçalcoatl] le quel naquit à Nichatlanco 4 et fut mené à
son grand' père et mère qui le nourrirent, car sa mère mourut de
couches de luy. Le quel après avoyr esté nourri fust mené chez son
père, mais pour ce qu'il'estoyt fort aimé de son père, le haisoynt
ses aultres frères, tant quils proposèrent de le tuer, et pour ce faire
le menèrent avec fraude à une grand* roche, nomée Chalchonolte-
petl 5 qui veultdire roche où l'on faict brusler, et le laissèrent là,
et se descendirent en bas, et mirent le feu à l'entour de la roche;
mais Queçalcoatl se mit dans ung trou, qui avoyt en la roche, et
ses frères s'en allèrent pensant Г avoyr tué; mais, eux s'en estant
aies, il sortit de la roche avec un arc et des flesches, et tira à une
biche et la tua ; et la pernant sus ses espaules, la emporta chez son
père 6 et arriva plus tost que ses frères, et dona la biche à son père-;
etses frères, estant venus," furent émerveillés de le.voyr,' et pen-
1. Ces détails semblent indiquer que ce n'est pas le culte de Tezcatlipuca qui
a inauguré les sacrifices humains.1
21 Camaxtli est' la- même divinité que Mixcouatl (Seler, Cod. Fejervary
Mayer, p. 198)!" Et, de -fait,1 Motolinia donne comme père1 à- Quetzalcouatl,
Iztacmixcouatl [Mem., p. 12). Plusieurs traits du récit qui suit font allusion à
cette parenté avec le dieu des chasseurs.
3. M.' Seler traduit Ghimalman par « der liegende Schild » ou* « auf einem
Schild liegend » [Cod. Fej. Mayer, p. 184).
4. Je propose de lire Michatlauco (de michi, poisson, et atlauhtli, gorge).
5. Lisez Tlachinol-tepec. Cf. Codex Mendoza,, f. 14-14.
6. Les chasseurs étaient les bons serviteurs de Gamaxtli.
HISTOYRE DU -MECHIQUE Зо
Chapitre XI
1. Lisez Tenayuca.
2., Je propose de lire Cullivacan ou bien Gulhuacan. Dans la dernière
hypothèse, Thévet aurait changé Ли en lin ; c'est une erreur de lecture très
ordinaire. Dans le premier cas, nous serions en présence d'une forme culiuacan
parallèle à Gulhuacan. M. Seler rencontra cette forme dans le chant de Giua-
couatl ; pour lui, l'insertion de Vi s'explique par le désir d'éviter le choc de
2 consonnes. En effet, le v est une consonne qui se prononce comme le w anglais
(Ges. Abhandlungen zur Amer. Sprach- u. Alterthumskunde, II, 1057. Berlin,
Asher, 1904).
3. La même localité que celle désignée du nom de Quauviquechula ou
Quauhquechula par Motolinia (Memor., p. 104-105). Elle est située à 8 lieues
de Huexutzinco.
4. Je crois qu'il faut lire Matlac xochitl (10 fleurs) qui est le nom d'un jour.
Les Mexicains donnaient habituellement à leurs enfants le nom. du jour où ils
étaient nés. Mais il s'agit peut-être aussi de matlal xochitl, fleur d'un bleu
foncé.
5. Gholula ou Gholollan. Il s'agit ici du Cholula historique de l'état de
Puebla; Ce nom dériverait de choloa = fuir, et signifierait donc: lieu de la
fuite ,
6. De Gempoalli (vingt) et lan ; ce nom veut donc dire : le lieu des vingt.
38 SOCIÉTÉ ! DES t AMÉRICAN1STES ' DE PAHIS .
de aul 1res. En ceste vile,- demeura 260 ans,1 et jusques en ce, lieu
le poursuivoyt Tezcatlipuca ; le quel se»voiant tant .persécuté i de
ce Tezcatlipuca* s'en* fuit- en. un .désert, et, tirât un:coupjde
flèche > à ung arbre, et .se- mit s de dans le partuis de la flèche,
et ainsi ; mourut;; et ses > serviteurs», le? prindrenf; et le brus-
lèrent, et de : là, demeura la coustume de brusler les ♦ corps
morts l. De la fumée que sortit: de son' corps, , disent avoyr. esté
faicte une. grande estoyle que, se appelle Hesper V Gestuy Queçal-
contl n'eust jamais femme ni enfens 3. Aultres i disent? que quand il
devoyt mourir isen alla en. ung lieu.....
Q
L
Loli, v. Tlotli. Quanhuahuac, v. Quauhnahuac.
Quantiquechula, v. Quauhquechula/
M Quauhnahuac, VII p. 27Г
Quauhquechula, XI p. 37.
Maclalchochitl,' v. Matlacxochitl. Quenametzin, VI p. 24.
Xbpp.22,"
Malteutl, II p. 13. Quetzalcouatl, VI, VII, X,
Matlacxochitl, XI p. 37. 28, 34-38.
Mayauel, VII p. 27: Quetzalhuexotl, VIL p. 28.
Metl, III, VII' pp. 14, 17,28. 16,' 17,' Quivira, III p. 14,
Mexique, III pp. 8, 11, 14, 15,
19, 20, 35.
Michatlauco, X p. 34] R
Mictlanteutli, VI, VII pp. 22, 25, 26.
Mizquitl, VI p. 24. Rintentli, v. Xiuhteutli.
Rontli, v. Couatlicue.
N '
TIachinoltepec, X p. 34.
Tlaloc, VII p. 26. , X
Tlalocanteutli, VI p. 22.
Tlaloque, VII p. 26.
Tlaltentli, v. Tlalteutli. Xalpa, III p. 16.
Tialteutli, VII p. 25. Xehutonali, v. Xiuhtonalli.
Tlalxicco, V р. 21 . Xiuhteutli, VI p. 22.
Tlapco, V p. 21. Xiuhtonalli, V p. 20.
Tlauizcalpantecutli, VI p. 23. Xochiquauitl, VII p. 28.
Tletl, IX p. 32. Xochipilli, VIII p. 30.
Tlotli, I p. 9. Xochiquetzal, VIII p. 30 et peut-être,
Tochtli, Vp. 21. IX p. 31.
Toich, v. Teul. Xolotl, VII p. 27.