Jaccard Camille Jean
Jaccard Camille Jean
Jaccard Camille Jean
M ÉMOIRE TECHNIQUE
26 juillet 2018
Mémoire technique Introduction
Travail de Bachelor
II 26 juillet 2018
Introduction Mémoire technique
Travail de Bachelor
AVANT PROPOS
Cette étude s’inscrit dans le cadre du travail de diplôme pour la formation bachelor d’ingénieur
en génie civil. Il porte sur le thème de la géotechnique et vise à approfondir les connaissances de
l’étudiant dans cette matière.
Afin de permettre à l’étudiant de profiter pleinement de cette expérience, le travail s’est effectué
en collaboration avec le bureau d’étude GADZ Géotechnique & Environnement au Mont-sur-Lau-
sanne et s’intéresse à un projet réel en cours de réalisation.
Selon le cahier des charges fourni à l’étudiant, les objectifs sont les suivants :
Pour que ce projet conserve sa confidentialité sur les intervenants, aucun nom ne sera donné dans
ce rapport et les éléments permettant une identification seront cachés ou tracés.
REMERCIEMENTS
En premier lieu, je tiens à remercier grandement Mme Erika Prina Howald pour son soutien et pour
m’avoir permis de réaliser ce travail dans de bonnes conditions et sur un sujet aussi intéressant.
Je remercie également M. Xavier Dewarrat et toute l’équipe de GADZ pour le temps et la considé-
ration accordée à mes questions et pour leurs explications pratiques et théoriques.
Un grand merci également à ma famille et ma copine pour leur soutient, leur patience et leur tolé-
rance durant ce travail de Bachelor mais également tout au long de mon cursus.
Je finirai par remercier certain de mes camarades pour la collaboration et l’atmosphère positive
lors de ces trois années de Bachelor.
IV 26 juillet 2018
Introduction Mémoire technique
Travail de Bachelor
1 INTRODUCTION ............................................................................................................................... 3
1.1 Objectif de l’étude ................................................................................................................................... 3
1.2 Situation générale ..................................................................................................................................... 3
1.3 Concept structural .................................................................................................................................... 4
3 FONDATIONS ................................................................................................................................. 11
3.1 Variantes d’exécution ............................................................................................................................ 11
3.2 Dimensionnement ................................................................................................................................... 12
3.2.1 Sécurité structurale ........................................................................................................................ 12
3.2.2 Aptitude au service........................................................................................................................ 14
3.2.3 Contrôles et surveillance ............................................................................................................... 16
5 EXÉCUTION ................................................................................................................................... 25
5.1 Etapes de réalisation .............................................................................................................................. 25
5.2 Analyse des risques ................................................................................................................................. 26
6 CONCLUSION ................................................................................................................................ 29
7 RÉFÉRENCES ................................................................................................................................ 30
8 ANNEXES ....................................................................................................................................... 35
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Mémoire technique Introduction
Travail de Bachelor
ABRÉVIATIONS
(ECA) Etablissement d'assurance contre l'incendie et les éléments naturels du canton de Vaud
DOCUMENTS
Plans
[1] Situations et coupes d’architecte (avant-projet, état du 13.04.2018)
Normes
[3] SIA 2602013 Base pour l’élaboration des projets de structures porteuses
[5] SIA 261/12013 Actions sur les structures porteuses – Spécifications complémentaires
Directives
Néant
Textes légaux
[11] Ordonnance sur les atteintes portées aux sols (OSol, état du 12 avril 2016)
[12] Loi fédérale sur la protection des eaux (LEaux, état du 1er janvier 2017)
[13] Ordonnance sur la protection des eaux (OEaux, état du 1er juin 2018)
[14] Ordonnance sur le traitement des déchets (OTD, état du 1er juillet 2011)
2 26 juillet 2018
Introduction Mémoire technique
Travail de Bachelor
1 Introduction
Le bâtiment à l’étude fait l’objet d’un permis de construire sur la parcelle n°2564, d’une superficie
de 6'745 m2. Il s’agit d’une parcelle agricole actuellement en culture dont l’affectation a changé
au profit d’une zone industrielle et d’artisanat. Elle est placée au nord-ouest du centre-ville et de la
gare à l’angle de la Route Cantonale RC151c et de la Route de la Chaux. A une centaine de
mètres au Sud-Ouest de la parcelle s’écoule La Venoge.
Le terrain a une pente d’environ 7.5 % en direction du Sud-Est. Son altitude varie entre 406 m/mer
et 306 m/mer aux extrémités de la parcelle.
26 juillet 2018 3
Mémoire technique Introduction
Travail de Bachelor
Concernant l’affectation des surfaces, le rez-de-chaussée accueille le hall d’entrée, une cafétéria
ainsi qu’un lieu de lecture et de détente. Les étages 1 à 4 sont principalement alloués à des surfaces
de bureau et autres locaux administratifs. Les étages 3 et 4 disposent également d’une large sur-
face de terrasse. L’attique abrite de petites surfaces de bureau, des locaux techniques et accueille
une terrasse et des toitures végétalisées non-accessibles sur lesquelles sont disposées des panneaux
solaires. Les deux sous-sols sont quant à eux utilisés pour du stockage et pour un grand parking.
Les plans d’architecte en état du 13 avril 2018 sont disponibles en annexe A2.
Comme il est possible de le constater sur la figure ci-dessus, le bâtiment est partiellement enterré
entre le rez-de-chaussée et le 1er sous-sol. Les 2ème et 3ème sous-sols (le parking) sont quand-à-eux
complétement enterrés.
Les aménagements extérieurs sont principalement composés de places de parc ou de points d’ac-
cès pour les véhicules comme la rampe pour le parking souterrain au Sud et le quai de chargement
pour les camions à l’Est.
4 26 juillet 2018
Caractéristiques du site Mémoire technique
Travail de Bachelor
2 Caractéristiques du site
Données existantes :
Les données disponibles sur les guichets cartographiques :
Les recherches sur ces supports ont mené à se pencher sur des problèmes liés aux dangers
naturels : glissement de terrain et séisme ; mais également sur certains liés à l’environnement :
bâtiments voisins, protection des eaux et pollution des sols.
Les cartes récoltées par GADZ aux services industriels de Bussigny ont principalement servi à
définir les emplacements des sondages réalisés en 2016 et à connaître les contraintes lors de
travaux de terrassement.
3 sondages verticaux datant de 1963 pour l’un et de 1987 pour les autres :
Le forage de 1963 a été réalisé jusqu’à une profondeur de 10.1 m et ceux de 1987 par son-
dages carottés au pénétromètre lourd jusqu’à une profondeur de 25.5 m. Ces deux son-
dages sont à considérer avec précaution car le plan de situation associé ne les indique pas
clairement. De plus, l’un d’eux comporte une incohérence altimétrique avec la coupe du
terrain naturel. En comparaison avec les autres sondages effectués en même temps, il s’agit
du seul comportant un si grand écart d’altitude (+4.0 m). Ceci est d’autant plus étonnant
que son altitude fût déterminée lors de sa mise en ligne selon le plan de situation.
Tous ces éléments, hormis les 2 rapports d’étude, sont disponibles aux annexes B et C.
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Mémoire technique Caractéristiques du site
Travail de Bachelor
2.2 Géologie
La Commune de Bussigny se situe sur le bassin molassique du jura. Plus précisément et selon les
informations de l’Atlas géologique (geo.admin.ch, annexes B1 et B2), la parcelle est sise sur un sol
glaciaire rhodanien (Würm) datant du quaternaire. Il est composé de cailloutis des plates-formes
du retrait avec marnes feuilletées. A son extrémité Sud-Est, il est possible de trouver des alluvions
récentes.
Grâce aux forages à disposition, on peut définir la stratigraphie du terrain comme suit :
* : Terminologie VSS complétée avec des indices de classification pour la cuvette genevoise
Le toit rocheux n’ayant pu être atteint par les sondages, sa profondeur n’a pu être déterminée. On
ne fera donc aucune considération à ce sujet pour le projet.
Le sondage S1 a démontré que l’ensemble du massif est non consolidé ce qui implique qu’il y aura
une forte réponse élastique lors du chargement. On constate également qu’à partir de la couche
As d2 le massif est varvé et fluant. La présence de nombreux cailloux alpins peut prétendre à la
présence d’un bloc erratique dans le terrain. Ces déductions impliquent la nécessité d’être vigilant
lors de la réalisation des travaux souterrains autant sur le maintien des enceintes de fouilles lors du
terrassement que pour la réalisation des fondations.
Une proposition de la stratigraphie pour les coupes A-A et B-B des plans d’architecte est disponible
en annexe C9.
2.3 Hydrogéologie
Les sondages réalisés par le bureau GADZ donnent des informations relativement concluantes sur
la position de la nappe phréatique. Bien que les résultats sur les pressions interstitielles obtenus avec
les CPTu sont discutables car la distinction entre les pressions dues au fonçage et celles dues à l’eau
ne sont pas bien distinctes, ces résultats permettent de situer approximativement le niveau de la
nappe. Concernant les données du piézomètre installé dans le sondage S1, on obtient les résultats
suivants :
Données Puit S1
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Caractéristiques du site Mémoire technique
Travail de Bachelor
La partie crépinée du piézomètre débutait à une profondeur de 10.0 m ce qui indique que, selon
la stratigraphie définie pour ce sondage, elle se trouve dans la couche As d2 que l’on peut consi-
dérer comme imperméable (cf. coefficient de perméabilité §2.4). Le bureau GADZ a rencontré à
l’occasion d’un autre mandat des nappes captives dans sol similaire à Bussigny. On peut donc
supposer que le niveau d’eau présent dans le piézomètre provient d’un aquitard sous pression dans
la couche inférieure. Ainsi, la charge hydraulique sous la couche As d2 peut être estimée entre 8.0
et 10.0 m. Ces mesures ayant été effectuées en été, il est probable que le niveau d’eau critique
soit différent.
Un essai de pompage a également été réalisé dans le piézomètre en mars 2017 mais chose éton-
nante sur le suivit piézométrique (cf. annexe C2.4) la hauteur d’eau n’est jamais remonté jusqu’à
son niveau initial.
L’écoulement dans le terrain doit principalement avoir lieu dans la couche As b2. En effet, comme
les couches inférieures ont une perméabilité très faible, l’écoulement y est probablement très lent.
Preuve en est par les relevés du piézomètre dans le sondage S1. Le caractère stratifié des sédiments
glacio-lacustres indique néanmoins qu’un écoulement doit avoir lieu dans ces strates mais à des
vitesses très faibles. Il est donc préférable de parler de niveau de saturation plutôt que de niveau
de nappe phréatique. On fait l’hypothèse que celui-ci est parallèle au niveau du terrain naturel à
une profondeur variant entre 3.0 et 5.0 m.
As d2 20.5 24 ÷ 28 5 ÷ 12 45 ÷ 60 3.00E-08 3 ÷ 10
As e2 20.0 22 ÷ 25 5 ÷ 10 40 ÷ 50 - 3.5 ÷ 7
As e12 19.5 22 ÷ 25 7 ÷ 10 60 ÷ 70 - 7 ÷ 10
Appréciations des résultats en laboratoire des essais sur des échantillons du forage S1 pour
les valeurs de 𝛾𝑘 et de 𝑘 ;
Appréciation des résultats des sondages CPTu1 et CPTu2 pour les valeurs de 𝜑𝑘 ′ , 𝑐𝑘 ′ et 𝐸𝑘 ;
Détermination en laboratoire du coefficient de perméabilité d’après l’expression empirique
de Slichter (1897-1898) sur la base de la granulométrie ;
Vérification des valeurs d’après l’expérience du bureau répertoriée dans les rapports internes
nommés Etude statistique des sols de la cuvette genevoise (GADZ, 1997) et Coefficients géo-
techniques utilisés dans un dimensionnement (GADZ, 1986) ;
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Mémoire technique Caractéristiques du site
Travail de Bachelor
A l’angle au Sud-Est de la parcelle se trouve un glissement de terrain permanent qui couvre une
surface d’environ 185 m2. Il s’agit d’un glissement de terrain profond permanent de catégorie 2B
et diagnostiqué comme lent (2-10 cm/an) avec une profondeur de 2 à 10m (cf. annexe B5).
Selon la carte des dangers GPP (cf. annexe B4), la zone atteinte par le glissement a un degré de
danger moyen de classe 5 (état du 30.08.2013). Le reste de la parcelle est quant à elle soumise à
un danger considéré comme nul.
Le glissement a précédemment fait l’objet d’une étude concernant la construction du pont pour
la route RC 151c. Selon les relevés d’étude obtenus auprès de la Commune de Bussigny, on peut
constater que des inclinomètres ont été implantés. Ceux-ci indiquent un déplacement d’environ
7.0 cm/an aux abords de la parcelle.
Pour l’obtention d’un permis de construire, une demande doit être adressée à l’ECA. Ceci nécessite
de remplir un formulaire accompagné d’une étude plus poussée et d’être inscrit au registre des
géotechniciens agréés.
2.5.2 Séismologie
Selon des données disponibles sur le géo-portail de l’Etat de Vaud (cf. annexe A2.3) et conformé-
ment à la norme SIA 2612013 annexe F, la parcelle se situe en zone sismique Z1 sur un sol de fondation
de classe MZS (ECA, 2012). On peut donc considérer que la valeur de dimensionnement de l’ac-
célération horizontale du sol vaut 𝑎𝑔𝑑 = 0.6 𝑚/𝑠 2.
Cette investigation est suffisante pour répondre aux exigences de l’État de Vaud et de l’ECA en
matière d’étude préliminaire des risques de séisme sur la parcelle. Des investigations complémen-
taires peuvent néanmoins être réalisées pour définir le spectre de réponses élastiques spécifique à
cette zone.
2.6 Environnement
Cette section a pour objectif d’identifier les principaux enjeux environnementaux sur la zone
d’étude. Elle n’a pas la prétention de se substituer à une quelconque étude d’impact environne-
mental.
La parcelle est sise entre deux parcelles construites (au Nord et à l’Est) et, comme décrit au §1.2,
entre deux portions de routes (au Sud et à l’Ouest). Trois bâtiments sont présents aux abords de la
parcelle. Au Sud, il s’agit d’un bâtiment communal à une distance de 11.0 m de la limite parcellaire.
A l’Est, un bâtiment administratif se situe à une distance de 5.0 m. Dans le cas où un terrassement
nécessiterait l’implantation de clous ou de tirants d’ancrage ayant emprise sur les parcelles voisines,
une étude complémentaire devrait être réalisée. Voici quelques pistes pour faciliter les recherches :
Visiter les lieux pour avoir une première estimation des possibilités d’implantation ;
S’adresser aux propriétaires des parcelles voisines pour obtenir une autorisation d’implanta-
tion et de surcroit les plans des bâtiments ou des installations présentes ;
S’adresser à la Commune pour obtenir les plans de mise à l’enquête des bâtiments si les
propriétaires ne sont pas en mesure de les fournir et les plans d’équipement de la zone ;
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Caractéristiques du site Mémoire technique
Travail de Bachelor
La parcelle se situe dans un secteur AU de protection des eaux. Elle est donc sise sur un aquifère
formé de roches meubles contenant une nappe d’eaux souterraines exploitables (pouvant fournir
de l’eau potable).
Ceci étant, il sera nécessaire lors de la construction et de l’exploitation du bâtiment que des me-
sures soient prises afin d’assurer une protection de ces eaux autant sur le plan qualitatif que quan-
titatif.
Les mesures décrites par la LEaux, par l’OEaux et par l’OFEV indiquent que la DT veillera à :
ne pas laisser s’infiltrer dans les eaux des substances qui peuvent les polluer ;
ce que les prélèvements opérés dans une nappe souterraine (p.ex. rabattement de nappe)
ne doivent pas être durablement supérieurs à la quantité d’eau qui l’alimente ;
ce que les prélèvements d’eau souterraine respectent les prescriptions relatives aux débits
résiduels des eaux superficielles (dépassements brefs admis selon conditions particulières) ;
ce que la construction ne diminue pas de façon notable et permanente la capacité d’em-
magasinement ni d’écoulement ;
Suite aux investigations sur le géo-portail de l’État de Vaud, il s’avère que la parcelle étudiée n’est
pas inscrite au cadastre des sites pollués (cf. annexe B6).
Par précaution, trois échantillons de terre végétale ont été prélevés, un pour chaque sondage S1,
CPTu1 et CPTu2 à une profondeur entre 0.2 et 0.4 m. Les sondages n’ont pas rencontré de remblais
(type de sol à risque), donc la probabilité de trouver une quelconque pollution est réduite.
Les résultats obtenus pour les études menées au laboratoire du bureau GADZ (cf. annexe C8) mon-
trent que toutes les teneurs en matières polluées sont comprises entre la valeur indicative et le seuil
d’investigation définit dans l’OSol. Selon le document dérivé de cette ordonnance, « Instructions
sur les matériaux terreux » (OFEFP, 2001), ce sol est composé de matériaux terreux peu pollués et
doit être valorisé sur place ou, pour le surplus, être éliminé conformément à l’OTD ou être déposé
sur des sols dont le niveau de pollution est supérieur ou égal à celui mesuré. Comme suggéré dans
le document, ces terres peuvent donc être utilisées pour la réalisation des aménagements exté-
rieurs du bâtiment.
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Mémoire technique Caractéristiques du site
Travail de Bachelor
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Fondations Mémoire technique
Travail de Bachelor
3 Fondations
La démarche de dimensionnement des fondations du bâtiment se base sur le diagramme déci-
sionnel suivant :
Ainsi le choix du type de fondation prend en considération un grand nombre d’éléments qui ont
été définis dans le chapitre 2.
Radier général ;
Fondation sur semelles (filantes sous mur et ponctuelles sous colonne) ;
Fondation sur pieux.
Sur cette parcelle, nous sommes en présence d’un sol glacio-lacustre fluant de très mauvaise qua-
lité dont les essais au pénétromètre statique ont montré une faible résistance en pointe. Le radier
général et les fondations sur semelles font partie de la catégorie des fondations superficielles ce
qui indique que leur comportement correspond à une portance surfacique. Au vu de la charge
importante du bâtiment, il est impensable d’utiliser ce type de fondation. Par élimination on peut
conclure que la seule variante possible est la fondation sur pieu flottant.
Concernant le type d’exécution des pieux, le cas le plus adéquat dans ce type de sol serait les
pieux par battage ou par vibro-fonçage. L’effet de succion provoqué par le caractère cohésif des
sols est un point d’autant plus favorable. Cette solution implique néanmoins un impact sur le voisi-
nage ce qui peut être néfaste pour les infrastructures alentours, en particulier concernant les vibra-
tions induites par la mise en œuvre. En considérant la proximité du glissement et du pont qui y est
fondé, on constate que cette solution n’est pas réalisable du fait que ces vibrations pourraient
amplifier le déséquilibre à la surface de glissement et ainsi provoquer l’instabilité ou la ruine du pont.
Le choix s’oriente alors sur des pieux forés. En considérant la possibilité que le choix d’enceinte de
fouille soit réalisé avec des parois moulées, il peut être intéressant du point de vue de l’installation
26 juillet 2018 11
Mémoire technique Fondations
Travail de Bachelor
de chantier d’envisager des fondations de type barrette. Ainsi une seule foreuse serait utilisée.
Cette option comporte néanmoins quelques inconvénients : la longueur de forage est limitée par
la difficulté de mise en œuvre ; elle constitue une barrière à l’écoulement ce qui est contraire aux
exigences pour une zone de protection des eaux de type Au. Ce dernier point ayant posé pro-
blème lors des discussions avec la DGE, cette option est à écarter.
3.2 Dimensionnement
Il n’existe pas de méthode universelle pour le calcul des pieux. En effet, leur comportement dépend
entre autre du type de terrain, des conditions hydrogéologiques, du mode d’exécution, du type
de matériau du pieu, etc. Ces conditions influencent la façon dont travaille le pieu à savoir si celui-
ci porte principalement en pointe (pieu colonne) ou par frottement latéral (pieu flottant).
En analysant la géométrie du bâtiment, on constate que les pieux travaillent presque uniquement
en compression. La situation de risque pouvant provoquer une sollicitation horizontale est la situa-
tion accidentelle de séisme. Comme expliqué au §2.5.2, cette étude nécessiterait des investiga-
tions complémentaires plus conséquentes qui n’entrent pas dans le cadre de ce travail.
Dans la situation présente, il est difficile d’atteindre une couche permettant un fonctionnement de
type pieu colonne. Il est donc nécessaire de considérer que la capacité portante du pieu sera
majoritairement induite par frottement latéral. Cette capacité est d’autant plus prévisible que les
sols sont de type cohésif.
Modèles de calcul
Selon les caractéristiques énoncées ci-dessus, on considérera principalement les modèles de calcul
suivants :
Document Technique Unifié (français) : Cette méthode s’appuie sur les travaux de plusieurs
auteurs et est applicable pour tous les types de sol. Elle permet de vérifier les paramètres
géotechniques définis précédemment par corrélation avec les résultats d’essais in-situ.
Lang & Huder : Cette méthode a été développée à l’ETHZ. Elle est efficace pour dimension-
ner les pieux courts dont la longueur n’excède pas plus de 12 fois le diamètre. En effet, on
constate ensuite une large divergence avec les résultats des autres méthodes une fois ce
seuil atteint en particulier en condition drainée.
Salgado : Cette méthode est très citée dans les documents provenant du Canada. Elle s’ap-
plique aux pieux forés et associe au calcul de capacité portante la densité relative du sol.
Rollberg : Cette méthode est très largement utilisée dans la norme allemande. Elle s’appuie
sur les résultats des essais SPT ou CPT pour déterminer une valeur globale de résistance. En
principe, cette méthode est valable uniquement pour les sols non-cohésifs mais permet tou-
tefois une bonne approximation de la capacité portante en pointe.
Poulos : Cette méthode est utilisée pour estimer le tassement sous les pieux isolés. Elle consi-
dère un massif avec un comportement élastique-linéaire et applique des coefficients pour
intégrer de conditions aux limites particulières.
Meyerhof : Cette méthode est utilisée pour estimer le comportement d’un groupe de pieux
dans l’argile. La capacité portante est associée à un comportement de rupture en bloc alors
que le calcul des tassements est estimé par une méthode empirique.
Un descriptif des hypothèses et des formules utilisées pour le calcul des pieux selon chaque mé-
thode est disponible dans la feuille de calculs en annexe D2.
12 26 juillet 2018
Fondations Mémoire technique
Travail de Bachelor
Afin de vérifier chaque résultat, le logiciel GOE5, développé par la société française Fine software,
a été utilisé. Celui-ci permet le calcul de pieux isolés et de groupes de pieux. De même, les infor-
mations concernant la méthode de calcul du logiciel sont disponibles dans la feuille de calculs en
annexe D2.
Capacités portantes
D’après le plan de descente de charge fourni par l'ingénieur structure, on peut définir que les pieux
seront certainement disposés sous des colonnes ou des murs.
Selon les dispositions constructives issues des règles d'usage, il est recommandé de ne pas dépasser
une longueur de vingt fois le diamètre pour éviter que le pieu ait un comportement ductile. De
même, pour l'ancrage d'un pieu dans une couche de portance supérieure, on retiendra un enfon-
cement de trois fois le diamètre pour s’assurer que le pieu soit bien fiché.
Suite à plusieurs essais pour déterminer la géométrie et la capacité portante des pieux, on en retient
3 types avec les caractéristiques suivantes :
L’ensemble des notes de calcul ayant conduit à déterminer ces résistances sont disponibles à l’an-
nexe D3.
Les capacités portantes choisies sont relativement sécuritaires. En effet, la méthode de calcul con-
sidère le cas non-drainée (aussi appelé calcul en 𝑐𝑢,𝑘 ). De ce fait, des coefficients supplémentaires
ont été utilisé pour réduire la cohésion apparente qui est une valeur déterminée sur la base de la
statistiques des essais (cf. §2.4 et annexe C3.4). Pour les capacités portantes unitaires issues des
essais CPTu, un facteur tenant compte de la différence de matériau entre la sonde en acier et le
pieu en béton a été appliqué (cf. note de calcul en annexe D2). Ainsi les capacités portantes des
pieux ont été principalement déterminées en considérant le frottement latéral issu des essais majo-
rés par le coefficient de matériau et la capacité en pointe déterminée avec les méthodes de cal-
cul.
Dans notre cas, on cherche à atteindre la couche As e12 qui comporte une capacité portante plus
importante. Avec les géométries définies précédemment on constate que le pieu P1 dépasse les
20 ∗ ∅ mais n'atteint pas les 3 ∗ ∅ d'enfoncement prescrit. Il s'agit d'une situation de compromis pour
limiter les tassements et augmenter la capacité portante.
Pour la plupart des situations de charge sur colonne, on constate un dépassement de la résistance
pour un pieu isolé. Il est donc nécessaire d’utiliser des groupes de pieux. Certaines considérations
complémentaires ont été retenues pour le dimensionnement des groupes de pieux dans l’argile
(Sinniger, 1981) :
Privilégier un espacement entre les pieux selon l’intervalle 2.5 ∗ 𝐷𝑝 ≤ 𝑠 ≤ 3.5 ∗ 𝐷𝑝 (borne infé-
rieure pour des raisons géotechniques et supérieure pour des raisons économiques) ;
Comme mesure en cas de capacité portante du groupe trop faible, privilégier la solution
d’allonger les pieux ;
Grâce à l’étude de plusieurs soumissions (document non fourni pour cause de confidentialité),
l’établissement d’un prix moyen pour des pieux forés tubés a pu être déterminé. Ainsi la solution la
plus économique a pu être choisie pour déterminer le type de pieu et leur nombre. La place sous
le radier étant relativement restreinte, le choix s’est parfois porté sur un groupe ayant l’emprise
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Mémoire technique Fondations
Travail de Bachelor
minimum (cf. annexe D5). Les charges sur les cages d’escaliers étant particulièrement importantes,
la décision est prise de procéder à un regroupement des charges afin de permettre la répartition
des pieux nécessaires. En effet, en augmentant les dimensions de la longrine et en ajoutant la re-
prise de charge des murs et des colonnes proches, une meilleure répartition des pieux est permise
(cf. plan de répartition annexe D6)
Une fois l’étude des possibilités de chaque groupe réalisé, on constate que les pieux de type P1,
qui posaient problème quant à leur géométrie, peuvent tous être remplacés par un équivalent
type P2 ou P3 pour un moindre coût. Cette solution a également l’avantage de réduire la quantité
de matériel sur le chantier et ainsi réduire les manipulations (poste très coûteux pour l’exécution).
Les groupes constitués de deux pieux ont été considéré comme ayant simplement une capacité
portante doublée. On retiendra les groupes de pieux suivants pour le dimensionnement :
On obtient donc la solution de répartition proposée à l’annexe D6. Celle-ci ne comporte que les
pieux sous les colonnes et murs intérieurs. En effet l’évaluation des soutènements pour la fouille me-
nant au choix de parois moulée, leur portance est évalué au chapitre 4.
La norme SIA 267 2013 est relativement claire à ce sujet, les exigences en termes de tassement et de
tassement différentiel doivent être fixées au cas par cas. Ainsi on se réfère généralement à la base
de projet de l’ingénieur structure. Celle-ci n’ayant pas été transmise, on estime les exigences en
termes de tolérances.
On trouve dans la littérature des ordres de grandeurs permettant de définir les tassements admis-
sibles en fonctions des impacts sur le bâtiment.
14 26 juillet 2018
Fondations Mémoire technique
Travail de Bachelor
Tableau 7 : Ordre de grandeur des distorsions angulaires admissibles pour les bâtiments (Magnan, 2000)
Les locaux au sous-sol et au rez-inférieur ayant la fonction de stockage, on définit comme admis-
sible une distorsion angulaire à 𝜔 ≤ 300.
1
Pour la modélisation sur logiciel, les charges à l’ELS n’ayant pas été transmises par l’ingénieur struc-
ture, leurs valeurs ont été estimées grâce aux charges à l’ELU2 soumis à une réduction par un fac-
teur 𝛾 = 1.4.
L’estimation des tassements selon le modèle de Meyerhof (méthode empirique) n’est pas particu-
lièrement appropriée à une situation de déplacement en bloc des groupes de pieux dans l’argile.
Ainsi le calcul des tassements pour chaque groupe le plus sollicité a été effectué sur le logiciel GEO5
et donne les résultats suivants :
Charge Tassement
Pieu / Groupe
𝐸𝑑 [kN] 𝑠 [mm]
P2 2’500 60
P3 3’200 72
G1 5’340 91
G2 6’750 84
G3 12’460 90
G4 66’960 169
G5 7’710 81
G6 6’390 38
G7 36’570 127
G8 38’080 113
Les distorsions angulaires entre deux groupes de pieux ont donc été estimées en considérant le
tassement au centre de la longrine. Pour chaque niveau de sous-sol, voici la distorsion maximale
calculée :
26 juillet 2018 15
Mémoire technique Fondations
Travail de Bachelor
Les tassements différentiels dans le bâtiment sont donc considérés comme admissibles.
Pour compléter cette étude, une modélisation globale du comportement de la structure peut être
modélisée sur un logiciel aux éléments finis.
Les pathologies que l’on rencontre fréquemment en cours de chantier pour les fondations sur pieux
sont les suivantes (Labiouse, 2017) :
Défaillance du terrain ;
Détérioration du contact tête de pieu / structure de liaison ;
Défaillance du corps du pieu ;
Détérioration issue de la mise en œuvre.
Il est donc nécessaire d’avoir un œil critique lors de la réalisation des travaux en particulier sur les
compétences de l’entreprise en matière de mise en œuvre (inclinaison du pieu, qualité du béton,
préparation soigneuse des recépages, etc.) mais également à des indicateurs indirects comme la
quantité de béton coulée par pieu. Ces deux éléments permettent dans un premier temps de dia-
gnostiquer une éventuelle défaillance du terrain ou une malfaçon d’un pieu. L’avantage des pieux
foré est que le matériel excavé peut être inspecté et le terrain de portance identifié.
Il existe ensuite des méthodes d’auscultation des pieux pour identifier sur un échantillon de
quelques pieux d’éventuel défauts structurel et/ou de portance. Celles-ci peuvent éventuellement
remplacer un essai de chargement mais restent bien moins fiable.
Dans la situation présente, du fait de manque de place sur le chantier il est difficile d’effectuer un
pieu d’essais. Ainsi les méthodes suivantes sont à prioriser :
Auscultation dynamique (essai PIT ou essai PDA)
Auscultation sonique
16 26 juillet 2018
Terrassement et travaux spéciaux Mémoire technique
Travail de Bachelor
Nous sommes donc dans un terrain meuble. Au Nord du terrain, la place est relativement restreinte
ainsi le choix s’oriente directement vers une fouille à écran. Sur les autres côtés il y a plus d’espace
mais le sol étant de mauvaise qualité (fluent) il est nécessaire de partir sur le même type de fouille.
Grâce au schéma ci-dessus il est possible de constater que les profondeurs d’excavation sont telles
qu’il sera nécessaire d’étayer la fouille soit avec des tirant d’ancrage (les clous n’étant pas envisa-
geable dans un sol de cette qualité) soit avec des butons.
On se souvient également de la présence d’eau dans le terrain. Ainsi le choix doit s’orienter vers un
ouvrage de soutènement étanche ou d’un ouvrage accompagné d’un dispositif de rabattement
de nappe. L’installation de pompage longue durée nécessitant des mesures environnementales,
ceci entraine un surcoût non négligeable. Au vu des essais douteux in situ (cf. §2.3) on laissera cette
solution de côté.
26 juillet 2018 17
Mémoire technique Terrassement et travaux spéciaux
Travail de Bachelor
Tableau 10 : Prix des palplanches (sans fourniture) selon la technique de mise en place (Rime, 2007)
Vibrofonçage 30 ÷ 36
Battage 40 ÷ 50
Presse hydraulique 80 ÷ 90
La fouille étant située en zone de protection des eaux Au, l’eau en provenance de l’amont de
l’écran de soutènement doit être restituée en aval. Ainsi un système de drainage latéral doit être
installé. Concernant l’exécution des parois moulées, la méthode d’exécution implique l’utilisation
de boue de bentonite. Il est ainsi nécessaire d’obtenir une autorisation de forage et de faire valider
la composition de la boue par la DGE.
L’installation de tirant d’ancrage nécessite deux choses. La première est l’autorisation des proprié-
taires des parcelles voisines car au vu du manque de place au Nord de la fouille (lieu où l’excava-
tion est la plus importante) l’emprise sur les terrains alentours ne peut être évitée. La deuxième est
un rabattement du niveau d’eau dans le terrain du fait que l’exécution de ce type de matériel ne
peut être réalisée sous nappe. Cette condition implique également un risque de tassement pour
les infrastructures alentours. Etant donné ces deux inconvénients en plus de ceux cités précédem-
ment, on laisse cette solution de côté.
4.1.1 Pré-dimensionnement
Les deux variantes retenues pour être évaluées par calculs sont donc :
Afin de faciliter la conception des deux variantes et le choix des grandeurs géométriques, le logiciel
GOE5 est utilisé. Celui-ci utilise pour les calculs la méthode des modules de réaction (cf. §4.2.1).
La situation choisie est la plus défavorable à savoir celle au Nord de la parcelle avec une hauteur
d’excavation de ℎ = 9.5 + 0.5 = 10.0 𝑚 (SIA 267 2013 §12.4.2.1). Les deux variantes sont évaluées à
leur état final d’excavation avant la réalisation de la structure porteuse.
Au premier abord et afin d’anticiper les étapes d’excavation, on considère deux rangées de bu-
tons espacés de 𝑒 = 5.0 𝑚 à une hauteur proche de celles des futurs dalles soit à 𝑧𝐵1 = −2.5 𝑚 et
𝑧𝐵2 = −7.5 𝑚.
18 26 juillet 2018
Terrassement et travaux spéciaux Mémoire technique
Travail de Bachelor
Selon la note de calcul disponible en annexe E1, on constate que ce type de paroi ne convient
pas à la situation présente. En effet, les exigences en termes de résistance en flexion ne sont pas
remplies et au vue des efforts dans les butons on peut conclure que cette solution est à écarter.
La démarche pour le pré-dimensionnement de la paroi moulée est quelque peu différente du fait
que son rôle est double. Elle doit servir de mur de soutènement lors des travaux souterrains mais
également reprendre la descente de charge lors de l’exploitation. Ainsi la première approche est
de déterminer la longueur de fiche par calcul de capacité portante d’un mètre de mur
(𝑞𝐸𝑑 = 1′000 𝑘𝑁⁄𝑚′ ). On obtient 𝑡 = 15.0 𝑚 (cf. annexe E3). Ensuite, une vérification de la géométrie
selon les dimensions finales de la fouille a pu être effectuée grâce au module Vérification des
écrans de soutènement du logiciel GEO5.
Cette variante c’est avérée être Admissible tant d’un point de vue de la sécurité structurale que
des déplacements. Elle nécessite néanmoins le dimensionnement d’une armature conséquente
pour reprendre l’effort de flexion et les forces de cisaillement en jeu.
26 juillet 2018 19
Mémoire technique Terrassement et travaux spéciaux
Travail de Bachelor
4.2 Dimensionnement
Le dimensionnement des soutènements s’appuie principalement sur la sécurité structurale et l’ap-
titude au service lié au phasage d’excavation. Afin de dimensionner au mieux la fouille, on étudie
deux situations de soutènement à savoir au Nord et au Sud de la parcelle.
3. Excavation jusqu’à une profondeur 𝑧2 = −8.5 𝑚 avec pompage des eaux jusqu’à rabatte-
ment au niveau de fouille si besoin à l’aide de puis filtrant ou de puisards ;
20 26 juillet 2018
Terrassement et travaux spéciaux Mémoire technique
Travail de Bachelor
5. Excavation jusqu’à la profondeur finale de la fouille 𝑧3 = −10.0 𝑚 avec pompage des eaux
jusqu’à rabattement au niveau de fouille :
2. Installation d’une rangée de butons espacée de 𝑒 = 5.0 𝑚 à une profondeur 𝑧𝐵1 = −2.5 𝑚 ;
3. Excavation jusqu’à la profondeur finale de la fouille 𝑧3 = −6.5 − 0.5 = −7.0 𝑚 avec pom-
page des eaux jusqu’à rabattement au niveau de fouille si besoin :
26 juillet 2018 21
Mémoire technique Terrassement et travaux spéciaux
Travail de Bachelor
Modèles de calcul
Les modèles de calcul utilisés pour le dimensionnement du soutènement sont les suivants :
Poussées et butées des terres : Cette méthode s’appuie sur la théorie de Rankine et complé-
tée par les hypothèses de Coulomb-Poucelet pour les pressions actives et les abaques de
Caquot-Kérisel pour les poussées passives. Cette méthode est utilisée pour vérifier les résultats
obtenus par le logiciel.
Modules de réaction : Il s’agit de la méthode utilisée par le logiciel GEO5 pour calculer les
pressions exercées et les tassements subits par les soutènements. Cette méthode s’appuie
sur le modèle de Winkler où le sol est modélisé comme un ressort et l’écran comme une
poutre. Elle est complétée par la théorie de Schmidt pour la détermination des raideur des
ressorts décrivant l’interaction entre ces deux éléments.
Morgenstern & Price : Cette méthode est utilisée par le logiciel GEO5 pour vérifier la stabilité
au glissement de l’enceinte de fouille. Elle s’appuie sur la méthode des tranches pour la
détermination de l’équilibre.
Suite au calcul réalisé (cf. annexe E2) on constate que la stabilité du fond de fouille est assurée.
Pour la paroi Nord, l’étude par logiciel permet d’obtenir les enveloppes des efforts ci-dessous (cf.
note de calcul en annexe E2) :
22 26 juillet 2018
Terrassement et travaux spéciaux Mémoire technique
Travail de Bachelor
La valeur des efforts dans les butons a pu être vérifiée par calcul de poussée et butée (cf. an-
nexe E4) et constate que les forces données par le logiciel sont plus grandes que celles obtenues
par calcul. On se trouve donc dans une résolution sécuritaire.
Pour la paroi moulée au Sud, on obtient les enveloppes des efforts ci-dessous (cf. note de calcul
en annexe E5) :
Ce deuxième soutènement étant moins sollicité que le premier pour une paroi identique, on con-
clut que la sécurité structurale est admissible.
Les efforts de dimensionnement à l’ELU2 présentés sur les figures ci-dessus sont ceux transmis à l’in-
génieur structure pour le dimensionnement des pavois moulées en béton armé. Les valeurs des
efforts dans les butons sont ceux transmis aux entreprise pour le choix de l’outillage.
Selon la norme SIA 267 2013 §12.5.1.4, les états-limite de service suivants sont examinés :
Les limites admissibles d’aptitude au service sont atteintes du point de vue des tassements,
des déplacements et des déformations de l’ouvrage ;
D’autres limites admissibles, mentionnées dans la convention d’utilisation, sont atteintes.
Selon la littérature (Philipponat, Hubert, 2000), on considère l’état limite de service selon l’exigence
suivante :
𝑢 ≤ 0.01 ÷ 0.03 ∗ ℎ
26 juillet 2018 23
Mémoire technique Terrassement et travaux spéciaux
Travail de Bachelor
Si l’on se réfère à la SIA 260 2013 Annexe A Tab. 4, la valeur indicative de service pour l’aptitude au
fonctionnement sous cas de charge fréquent doit répondre à l’exigence :
ℎ
𝑢≤
300
La valeur définie par la SIA étant plus contraignante, on gardera celle-ci pour la vérification.
Les valeurs respectives de déplacement à l’ELS (cf. annexe E2 et E5) pour les deux situations de
soutènement évaluées sont les suivantes :
10′000
Paroi moulée Nord : 𝑢 = 30 𝑚𝑚 < = 33 𝑚𝑚
300
7′ 000
Paroi moulée Sud : 𝑢 = 15 𝑚𝑚 < = 21 𝑚𝑚
300
Etant donné la nature du soutènement, une partie des méthodes de contrôle et de surveillance
sont identiques à celles applicable pour les pieux (cf. §3.2.3).
A celles-ci d’ajoute néanmoins quelques mesures complémentaires permettant le suivi des défor-
mations de la paroi moulée. On citera simplement les possibilités suivantes :
Pose d’inclinomètre dans la paroi ;
Pose d’extensomètre et tassomètres dans le massif de sol à l’arrière de la paroi ;
Pose de cibles topographiques sur la paroi (et/ou les bâtiments alentours) ;
Pose de capteurs de force dans les butons ;
24 26 juillet 2018
Exécution Mémoire technique
Travail de Bachelor
5 Exécution
Ici est développée une possibilité de réalisation étape par étape avec quelques précautions
d’usage :
1. Décapage du sol sur une épaisseur de 𝑒 = 0.5 ÷ 1.0 𝑚 et aplanissement des surfaces pour
permettre la venue des foreuses. Conformément aux exigences sur la protection des sols les
horizons A et B doivent être dissociés et entreposé séparément sur des géotextiles.
2. Implantation des cotes de positionnement des pieux et des parois moulées par un géomètre.
5. Exécution de la phase 1 d’excavation dans la zone 1 (cf. image ci-dessous) jusqu’à la pro-
fondeur 𝑧1 = −3.5 𝑚 .
11. Réalisation de la structure de l’ouvrage dans les zones 1 et 2 en retirant niveau par niveau
les butons ceci jusqu’au niveau du rez-de-chaussée ;
12. Exécution de la phase 1 d’excavation dans la zone 3 jusqu’à la profondeur 𝑧1.1 = −5.0 𝑚 .
13. Mise en place des butons pouvant s’appuyer sur la structure déjà construite dans la zone 3
à la profondeur 𝑧𝐵1 = −4.0 𝑚.
14. Exécution de la phase 3 d’excavation dans la zone 3 jusqu’à la profondeur 𝑧1.1 = −8.5 𝑚 .
15. Réalisation de la structure de l’ouvrage restant en retirant niveau par niveau les butons.
26 juillet 2018 25
Mémoire technique Exécution
Travail de Bachelor
Géologie
Comme précisé au §2.2, il est possible de rencontrer un bloc erratique lors de l’excavation ou du
forage des pieux ou de la paroi moulée.
Le risque est donc déterminé comme acceptable. Ainsi des méthodes de forages adaptés doivent
être prévues en réserve au cas où ce problème surviendrait. La conséquence d’un tel événement
serait principalement d’ordre financer.
Dans les sols ayant été décrits comme fluents à une profondeur variant de 3.0 à 4.9 m, la création
de talus pour l’excavation peut poser problème.
Le risque est donc déterminé comme acceptable. Un système de puits sera certainement implanté
pour abaisser le niveau d’eau dans la fouille ce qui permet de prévenir partiellement ce type
d’événement.
Hydrogéologie
L’aléa principal que l’on peut rencontrer dans ce domaine et la présence d’une nappe captive
en sous-sol. Cette situation n’a pas été observée sur place directement mais, comme expliqué pré-
cédemment, on sait d’expérience que ce phénomène existe dans la région de Bussigny.
26 26 juillet 2018
Exécution Mémoire technique
Travail de Bachelor
Du fait que ce problème a été diagnostiqué précédemment, il a été pris en considération dans les
calculs de capacité portante et de stabilité des soutènements. En outre, un système de puis est
prévu en réserve pour permettre de palier à un tel événement. On détermine donc le risque
comme acceptable.
Environnement
Malgré les prélèvements réalisés sur les sondages, il existe une possibilité de rencontrer des terres
polluées lors de l’excavation. Le terrain ayant en principe toujours servi pour des activités agricoles
(cf. photos historiques annexe B8), il est possible d’avoir localement une pollution aux hydrocar-
bures ou au plomb selon les activités de l’exploitant.
Le risque est donc déterminé comme acceptable. Si la situation venait à se présenter lors de con-
trôles ponctuels, les terres polluées doivent être bien séparées des terres propres. Cette situation
engendrerait un problème de surcoût pour le dépôt en décharge des terres polluées.
Exécution
Les risques liés à l’exécution sont imputables au bureau ou l’entreprise ayant la responsabilité du
suivit de chantier.
Il peut arriver, lors de la réalisation des pieux ou des parois moulées, que pour des questions d’erreur
ou d’inattentions lors de la mise en œuvre ces éléments comportent des malfaçons.
Ces risques ont été inclus dans le dimensionnement et des marges ont été considérées. Il est impor-
tant que lors de l’exécution des premiers éléments un responsable soit présent pour sensibiliser les
ouvriers aux aléas qu’ils peuvent rencontrer et aux conséquences si cela fait normalement parti de
leurs compétences. Il est également conseillé d’utiliser les méthodes de contrôle (cf. §3.2.3 et
§4.2.3) sur les éléments ayant une importance particulière pour la portance du bâtiment.
Il peut arriver que lors de l’excavation, le niveau en fond de fouille ne soit pas respecter et que cela
entraine (si dépassement en pied de paroi) une instabilité des écrans de soutènement.
Au même titre que pour l’exécution des pieux, le responsable du suivit de chantier doit informer les
exécutants des risques encourus et venir vérifier le niveau ponctuellement. En cas de dépassement
important, il est primordial de remblayer le surplus de terre excavé.
La sécurité sur chantier est un point important, c’est pourquoi le responsable du suivit de chantier
doit être intransigeant. Il peut néanmoins arriver qu’un accident de personne ait lieu.
Pour réduite les risques, il est nécessaire d’introduire certaines règles de comportement et d’infor-
mer les intervenants des enjeux et des conséquences qu’un non-respect des règles peut entrainer.
Pour ce faire, en Suisse, on peut se baser sur les exigences de la SUVA.
26 juillet 2018 27
Mémoire technique Exécution
Travail de Bachelor
28 26 juillet 2018
Conclusion Mémoire technique
Travail de Bachelor
6 Conclusion
La présente étude a démontré que la construction du bâtiment administratif selon les plans d’ar-
chitecte et les estimations faites par l’ingénieur structure est possible sur ce terrain. Certaines consi-
dérations sont ainsi nécessaires pour la construction.
Etant positionné en zone de protection des eaux Au, une attention particulière devra être portée
sur les mesures quantitative est qualitatives à prendre. La proximité d’un glissement nécessite des
précautions quant aux machines et aux techniques de construction utilisées (limitation des vibra-
tions). Une attention particulière doit être portée sur les conditions hydrogéologiques (possibilité de
nappe captive) lors des terrassements et autres travaux spéciaux.
Pour les fondations, deux types de pieux ont été retenus afin de reprendre les charges sous les murs
et colonnes du bâtiment. Des groupes de pieux conséquents doivent être positionnées sous les
cages d’escalier afin de reprendre la charge importante. Les longrines devront être dimensionnées
afin que les charges puissent être réparties uniformément sur les pieux du groupe.
Pour finir, le choix de soutènement s’est porté sur des parois moulées en béton armé. Les étapes
d’excavation et de mise en place des butons décrites dans ce rapport doivent être respectées lors
de l’exécution.
Camille-Jean Jaccard
26 juillet 2018 29
Mémoire technique Références
Travail de Bachelor
7 Références
[1] BAKOUR, Azzeddine, 2008. Comportement des fondations profondes sous charges : aspects
structuraux et géotechniques. Mémoire. Monréal : Ecole de Technologie Supérieur Université
du QUébec.
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tiques pour la protection des eaux souterraines [en ligne]. 2004. OFEFP. Disponible à
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[4] Bussigny, 2018. Wikipédia [en ligne]. [Consulté le 22 mai 2018]. Disponible à l’adresse :
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[5] Bussigny est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de l’Ouest lau-
sannois. La commune est appelée Bussigny-sur-Morges jusqu’en 1959, puis Bussigny-près-Lau-
sanne jusqu’en 2014. La commune est nominée Cité de l’énergie en 2013. Elle obtient le
statut de ville en 2015. Page Version ID: 147772601
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[7] ECA (ECA-Vaud) - Site officiel de l’Établissement d’assurance contre l’incendie et les élé-
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[9] FUNK, Hanspeter, DECROUEZ, Danielle et WILDI, Walter, [sans date]. Lexique lithostratigra-
phique de la Suisse. Lexique lithostratigraphique de la Suisse [en ligne]. [Con-
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[10] Géotechnique, 2018. Wikipédia [en ligne]. [Consulté le 22 juillet 2018]. Disponible à
l’adresse : https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=G%C3%A9otechnique&ol-
did=144404952 Page Version ID: 144404952
[11] LABIOUSE, Vincent, 2017. Ouvrages géotechniques. février 2017. EPFL. Notes de cours Troi-
sième année bachelor Printemps 2017
[12] LE CONSEIL FÉDÉRAL SUISSE, 2016. RS 814.12 Ordonnance du 1er juillet 1998 sur les atteintes
portées aux sols (OSol). Le portail du Gouvernement Suisse [en ligne]. 12 avril 2016. [Con-
sulté le 28 mai 2018]. Disponible à l’adresse : https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compi-
lation/19981783/index.html
[13] Le pieu foré tubé de grand diamètre [Les ouvrages de fondation], [sans date]. [en ligne].
[Consulté le 11 juillet 2018]. Disponible à l’adresse : http://lycee-cherioux.fr/Mooc/fonda-
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[15] Nos Techniques, [sans date]. Sif-Groutbor SA [en ligne]. [Consulté le 19 juin 2018]. Disponible
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[16] ODIER, Michel, 2009. 6025: Réhabilitation du collecteur eaux usées du Chemin du Bochet.
30 26 juillet 2018
Références Mémoire technique
Travail de Bachelor
[17] PHILIPPONNAT, Gérard et HUBERT, Bertrand, 2000. Fondations et ouvrages en terre. Paris : Ey-
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[18] Pieux forés / Nos métiers / FRANKI FONDATION, [sans date]. [en ligne]. [Consulté le 11 juil-
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[19] PRINA HOWALD, Erika, 2017. Fondations et ouvrages de géotechniques. . Cours Bachelor.
HEIG-VD. 2018 2017.
[20] RECORDON, Edouard, 1986. Dynamique des eaux souterraines. 1986. EPFL & UNINE.
[22] SERRA, Oberto, 1979. Diagraphies différées: bases de l’interprétation. Pau : Paris : Elf-Aqui-
taine ; diffusion, Technip. Bulletin des centres de recherches Exploration-production Elf-Aqui-
taine : Mémoire, 1, <7 >. ISBN 978-2-901026-06-8. TN871.35 .S47
[23] Site officiel du Canton de Vaud | État de Vaud, [sans date]. [en ligne]. [Con-
sulté le 24 mai 2018]. Disponible à l’adresse : https://www.vd.ch/
[24] SWISSTOPO, 2018. Carte de glissements de terrain permanents [en ligne]. [Carte d’intensité].
Vaud : ASITVD.ch. Disponible à l’adresse : http://www.geo.vd.ch/theme/dangers_nat_thm
[25] VULLIET, Laurent, LALOUI, Lyesse et ZHAO, Jian, 2016. Mécanique des sols et des roches: avec
écoulements souterrains et transferts de chaleur. Lausanne : PPUR. TGC. ISBN 978-2-88074-
961-3.
[26] ZIHLER, Jürg, DETTWILER, Johannes et ZÄCH, Christoph, 2001. Instruction, Evaluation et utilisa-
tion de matériaux terreux [en ligne]. 2001. OFEFP. Disponible à l’adresse : www.bafu.ad-
min.ch/publications VU-4812-F
26 juillet 2018 31
Mémoire technique Références
Travail de Bachelor
Majuscules latines
𝐶𝑐𝑢 - Degré d’uniformité
𝐶𝑐𝑑 - Courbure
𝐷 mm Diamètre des grains
𝐸 kPa Module d’élasticité, module de Young
𝐸𝑜𝑒𝑑 Kpa Module oeudométrique
𝐹𝑠 - Facteur de sécurité global
𝐺 kPa Module de cisaillement
𝐻 m Charge hydraulique
𝐼𝐶 - Indice de consistance
𝐼𝑃 - Indice de plasticité
𝐾0 - Coefficient de poussée des terres au repos
𝐾𝑎 - Coefficient de poussée active des terres
𝐾𝑝 - Coefficient de poussée passive des terres
𝑀𝐸 kPa Module de déformation (essai de plaque)
𝑁𝑐 - Facteur de capacité portante
32 26 juillet 2018
Références Mémoire technique
Travail de Bachelor
Minuscules grecques
𝛼 ° Angle
𝛼 - Facteur
𝛽 ° Angle
𝛽 - Facteur
𝛾 kN/m3 Poids volumique apparent humide
𝛾𝑠 kN/m3 Poids volumique des particules solides
𝛾𝑤 kN/m3 Poids volumique de l’eau
𝛾𝑠𝑎𝑡 kN/m3 Poids volumique saturé
𝛾𝑑 kN/m3 Poids volumique apparent sec
𝛾′ kN/m3 Poids volumique déjaugé
𝛿 ° Angle de frottement ouvrage-sol
𝜀 - Déformation
𝜀𝑣 - Déformation volumique
𝜃 ° Angle
𝜈 - Coefficient de poisson
𝜌 kg/m3 Masse volumique
𝜌𝑑 kg/m3 Densité sèche
𝜌𝑅 - Densité relative
𝜎 kN/m2 Contrainte totale
𝜎′ kN/m2 Contrainte effective
𝜏 kN/m2 Contrainte de cisaillement
𝜑′ ° Angle de frottement interne effectif
𝜑𝑢 ° Angle de frottement interne apparent
𝜒 - Rapport de rigidité entre semelle et terrain
26 juillet 2018 33
Mémoire technique Références
Travail de Bachelor
Figure 2 : Coupe A-A du bâtiment selon plans d'architecte (état du 13.04.2018) ...................................... 4
Figure 3 : Diagramme décisionnel pour les fondations (Prina Howald, 2017) ............................................. 11
Figure 4 : Diagramme décisionnel pour les types de fouille (Labiouse 2017) ............................................. 17
Tableau 7 : Ordre de grandeur des distorsions angulaires admissibles pour les bâtiments (Magnan, 2000)
.............................................................................................................................................................. 15
Tableau 10 : Prix des palplanches (sans fourniture) selon la technique de mise en place (Rime, 2007)
.............................................................................................................................................................. 18
34 26 juillet 2018
Annexes Mémoire technique
Travail de Bachelor
8 Annexes
Annexe A
A1 Carte de situation
A2 Plans d’architecte
Annexe B
B1 Atlas géologique Vaud
Annexe C
C1 Situation des sondages
C2 Sondage S1 - GADZ
C9 Stratigraphie
Annexe D
D1 Plan de charges
26 juillet 2018 35
Mémoire technique Annexes
Travail de Bachelor
Annexe E
E1 Note de calcul de la fouille nord variante 1
Annexe F
F1 Plan de proposition d’étapes de terrassement
36 26 juillet 2018