Application Du Lean Management
Application Du Lean Management
Application Du Lean Management
L
Lean : Le Lean (signifiant « maigre » en anglais) est une approche systématique visant à
identifier et éliminer tous les gaspillages (ou activités à non-valeur ajoutée) au travers d’une
amélioration continue, en vue d’atteindre l’excellence industrielle. L’objectif est ainsi
d’optimiser la qualité, les coûts et les délais de livraison tout en impliquant le personnel par
une démarche participative. Ces points optimisés de la performance permettent d’atteindre
l’excellence industrielle.
P
Pareto : Méthode de classement de données par ordre d’importance, afin de cibler en toute
efficience le produit demandant des actions d’amélioration en priorité.
T
TRS : Taux de Rendement Synthétique est un indicateur destiné à suivre le taux d’utilisation
des machines. C’est le ratio entre le temps où la machine produit des pièces conformes à sa
cadence normale et le temps pendant lequel la machine est engagée pour produire ce qui est
attendu. C’est une mesure de l’efficacité d’une ligne de production.
Takt Time : C’est un terme allemand désignant le rythme de production avec lequel se
prépare la demande client. C’est le ratio représentant le temps de travail total disponible pour
la production (en minute), divisé par la demande totale des clients pour la période considérée
(en unités).
Tâche à valeur ajoutée : Toute tâche qui apporte de la valeur à la fonction du produit.
Tâche à non-valeur ajoutée : (encore désignée sous le nom de gaspillage ou Muda) est une
action prenant du temps, consommant des ressources ou occupant de l’espace, tout ceci sans
apporter de valeur au produit final.
V
VSM : « Value Stream Mapping » est le premier outil du Lean Management, c’est une
cartographie descriptive du processus permet d’illustrer les flux physiques et les flux
d’information depuis les approvisionnements en matière premier jusqu’au client. Il permet
ainsi d’obtenir une vision simple et claire d’un processus, en prenant en compte l’ensemble
des ressources et des étapes impliquées.
SICOPA : Société Industrielle de Conserves d’Olives et de Produits Agricoles
LM : Lean Management
ONS : Olives Noires dénoyautées en rondelles (Slices)
VA : Valeur Ajoutée
NVA : Non-Valeur Ajoutée
PDCA : Plan-Do-Check-Act
VSM : Value Stream Mapping
TC : Temps de Cycle
TT : Takt Time
LT : Lead Time
TRS : Taux de Rendement Synthétique
QQOQCP : Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Pourquoi
5M : Matière, Matériel, Main d’œuvre, Méthode, Milieu
5P : 5 Pourquoi
INMAA : Initiative Marocaine d'Amélioration
FIGURE 1 : ORGANIGRAMME DE L’USINE SICOPA ..................................................................................... 4
FIGURE 2 : PROCESSUS DE LA RECEPTION ET DE L’OXYDATION DES OLIVES .................................. 5
FIGURE 3 : PROCESSUS DE LA LIGNE DE DENOYAUTAGE ....................................................................... 6
FIGURE 4 : DIAGRAMME «BETE A CORNE» DES BESOINS EXPRIMES PAR L’USINE SICOPA ........... 7
FIGURE 5 : DIAGRAMME DE GANTT DU DEROULEMENT DU STAGE .................................................... 8
FIGURE 6 : LES 7 MUDAS ................................................................................................................................. 11
FIGURE 7 : SCHEMA DE LA DEMARCHE LEAN .......................................................................................... 13
FIGURE 8 : MISE EN ŒUVRE METHODIQUE DU TRAVAIL ...................................................................... 15
FIGURE 9 : EXEMPLES DE SYMBOLES UTILISES DANS L'ELABORATION D'UN VSM ....................... 16
FIGURE 10 : COURBE A CRENEAUX (« TIME LINE ») REFERENÇANT LES TEMPS D'EXECUTION ET
TEMPS D'ATTENTE D'UN PROCESSUS ................................................................................................. 17
FIGURE 11 : DECOMPOSITION DU TEMPS D’OUVERTURE ...................................................................... 18
FIGURE 12 : EXEMPLE DE L'APPLICATION DE LA METHODE DES 5 POURQUOI ............................... 21
FIGURE 13 : DEMARCHE DE CONSTRUCTION DE VSM ............................................................................ 23
FIGURE 14 : CARTOGRAPHIE DE FLUX DE VALEUR ................................................................................ 26
FIGURE 15 : METHODOLOGIE DE SUIVI DU TRS ....................................................................................... 27
FIGURE 16 : EVOLUTION MENSUELLE DU TRS POUR LA LIGNE ONS .................................................. 30
FIGURE 17 : DIAGRAMME PARETO DES ARRETS SURVENUS SUR LA LIGNE ONS ........................... 31
FIGURE 18 : SUIVI DU RENDEMENT DES MACHINES DENOYAUTEUSES ............................................ 35
FIGURE 19 : RESULTAT DU BRAINSTORMING ........................................................................................... 37
FIGURE 20 : DIAGRAMME D’ISHIKAWA (DIAGRAMME CAUSE-EFFET) .............................................. 37
FIGURE 21 : CARTE DE CONTROLE DU TAUX DES DECHETS DES MACHINES DENOYAUTEUSES 40
FIGURE 22 : REPARTITION DU TEMPS D’OUVERTURE ............................................................................ 42
FIGURE 23 : MACHINE DE CONDITIONNEMENT TOYO1 .......................................................................... 46
FIGURE 24 : PROCESSUS DE CONDITIONNEMENT .................................................................................... 46
FIGURE 25 : MACHINE DE DENOYAUTAGE ................................................................................................ 50
1
Avant d’entamer notre projet, il convient d’abord de présenter le contexte général
du projet. Dans ce cadre nous allons consacrer ce chapitre pour la présentation de
l’entreprise d’accueil en mettant le point sur son historique et son organisation en
premier lieu, et en second lieu on abordera les différentes étapes du processus de
production des olives noires dénoyautées en rondelles tel qu’ils se font au sein de
l’entreprise accueillante.
2
I. PRESENTATION DE L’ORGANISME D’ACCEUIL
La SICOPA est dotée d'un parc machines très performant. De cette façon, elle offre un produit
de "tradition" au goût typiquement Méditerranéen tout en l'adaptant aux exigences qualitatives
modernes.
La SICOPA a diversifié ses produits au rythme des récoltes et de la demande sur le marché
international. Elle commercialise ainsi des produits tels que l’oignon sauvage, les artichauts,
les tomates confites, les légumes grillés.
L’entreprise est composée de deux sites de production complémentaire sur la région de Fès,
la SICOPA1, le siège de l’entreprise (situé au QI sidi Brahim), et la SICOPA3 ou PAM-
FOOD, (situé sur la route de Séfrou), pour garantir la disponibilité permanente des matières
premières en stock, ainsi que d’autres filiales à l’étranger pour assurer sa présence sur le
marché mondial [1].
I.2. Historique
Depuis sa création en 1974, la société n’a cessé d’évoluer. Son historique retrace l’acquisition
de son avantage compétitif sur le marché international. Ainsi, la ‘SICOPA’ s'est "pérennisée",
sachant conserver la Tradition tout en continuant d'avancer en intégrant les meilleurs procédés.
A partir de 2008. SICOPA fut acquise par Maroc Invest, qui est une société de gestion de
fonds d’investissement et filiale de Tun Invest Finance Group, leader dans les métiers du
capital investissement au Maghreb et en Afrique Subsaharienne.
3
I.3. Fiche signalétique
Adresse Quartier industriel Sidi Brahim, Rue Ibn Bannaa BP 2049-30000 FES MAROC
Téléphone/ Fax 05 35 64 46 98 / 05 35 65 82 61
Email sicopa@menara.com
I.4. Organigramme
La société possède différents services, chacun ayant un rôle bien défini. L’organigramme
suivant illustre l’organisation des différents services :
Directeur général
4
II. PROCESSUS DE FABRICATION
Face à la variété des produits qu’elle fabrique, la SICOPA comprend plusieurs lignes de
production saisonnières et permanentes, dont la principale ligne de production est la ligne
d’olives noires dénoyautées en rondelles.
Le transport de la matière première au site se fait à l’aide des camions citernes, le schéma
suivant explique les étapes de la réception et de l’oxydation des olives.
HCl Neutralisation
L’étape qui suit l’oxydation est l’étape du dénoyautage et découpage des olives en
rondelles, ceci se fait dans une ligne équipée de 10 machines qui assurent à la fois les 2
étapes (dénoyautage et découpage).
5
Le schéma suivant résume les étapes du dénoyautage.
Réception d’olives
oxydées
Mise en fûts
Dénoyautage et découpage (Déchets d’olives)
en rondelles Rassemblement
noyaux
Passage en densimètre
1 et 2 Vente locale
Mise en fûts
Alimentation trémie de (débris)
conditionnement
Après le dénoyautage et le découpage, la matière est transférée vers une trémie attachée à la
machine de conditionnement. Les poches sont remplies automatiquement avec un jutage à
chaud. Après soudure et stockage dans des chariots, ils subissent une stérilisation pendant une
durée de 16 min à T= 121°C.
L’étape qui suit la stérilisation, c’est l’étiquetage et le passage par les rayons X et vient
ensuite la mise en carton et la palettisation.
Le produit fini est stocké à température ambiante pendant une durée de 10 jours (dite
période d’incubation) avant d’être expédié.
6
III. CONTEXTE GENERAL DU PROJET
Ce travail s’inscrit dans le cadre du projet de fin d’études pour l’obtention du diplôme
d’Ingénieur d’Etat en Industries Agricoles et Alimentaires délivré par la Faculté des Sciences
et Techniques de Fès. Ce stage a été effectué au sein de la SICOPA (Société Industrielle de
Conserves d’olives et de Produits Agricoles du Maroc) à Fès.
III.2. Problématique
Suite à une analyse des historiques de production, nous avons pu constater que la ligne des
olives noires dénoyautées en rondelles (ONS) rencontre plusieurs problèmes qui engendrent
une diminution de la performance des équipements et opérateurs et un manque d’hygiène et
de sécurité, d’où la nécessité d’une intervention immédiate.
L’objectif de ce travail est de contribuer à la détection et analyse des dysfonctionnements
dont le but de les éliminer de la manière la plus adéquate tout en se basant sur une démarche
Lean.
III.3. Besoin exprimé
Les besoins correspondant aux attentes de l’entreprise d’accueil à travers la mise en place
de ce projet se résument dans le diagramme « Bête à corne » suivant :
Mise en place de la
démarche Lean
Management
Figure 4 : Diagramme «Bête à corne» des besoins exprimés par l’usine SICOPA
7
III.4. Acteurs du projet
III.5. Planification
III.6. Contraintes
8
Dans ce chapitre, on va commencer par définir le concept du
Lean Management, son origine et son historique ainsi que la
démarche suivie pour amener une étude avec ce concept. On va
détailler par la suite, les outils de la démarche Lean Management
utilisés durant l’étude que nous avons menée.
9
I. INTRODUCTION AU LEAN MANAGEMENT
I.1. Définition
Le Lean (signifiant « maigre » en anglais) est une approche systématique visant à identifier
et éliminer tous les gaspillages (ou activités à non-valeur ajoutée) au travers d’une
amélioration continue, en vue d’atteindre l’excellence industrielle [2].
L’objectif du Lean est ainsi d’optimiser la qualité, les coûts et les délais de livraison tout en
impliquant le personnel par une démarche participative. Ces points optimisés de la
performance permettent d’atteindre l’excellence industrielle [3].
Dans le monde économique, le seul moyen pour une entreprise de subsister consiste à
maintenir des marges bénéficiaires suffisantes. Toutefois, dans l’économie de marché, qui est
l’environnement actuel, gagner plus en vendant plus cher est difficile à cause de la situation
de concurrence ; il reste donc à dépenser moins en agissant sur les coûts.
Ce modèle était adopté en premier temps par les entreprises japonaises et principalement
par Toyota à partir des années 1950, les concepts essentiels de cette philosophie industrielle
n’ont cessé de se développer au cours des dernières décennies.
Le concept de Lean Management peut être vu comme une évolution des concepts de
e
production au plus juste développés dans nos entreprises à la fin du XX siècle.
10
II.1. Suppression des gaspillages [3]
Le lissage ou la réduction des gaspillages a pour objectif de réduire le Lead Time (délai
entre la formalisation de la demande du client et la mise à disposition du produit fini auprès
du client). L’analyse de ce temps total permet d’identifier deux types de taches au cours d’un
processus de fabrication :
Les taches à valeur ajoutée (VA) : qui apporte de la valeur à la fonction du produit.
Les taches à non-valeur ajoutée (NVA) (encore désignée sous le nom de gaspillage
ou Muda) est une action prenant du temps, consommant des ressources ou occupant
de l’espace, tout ceci sans apporter de valeur au produit final.
Le Lean Management intervient plus particulièrement sur l’identification, l’élimination ou la
réduction des Muda.
Les Muda sont représentés par 7 types de gaspillages, synthétisés en Figure 6 :
11
4. Transport : Déplacements de pièces superflus entre les différents processus.
5. Sur- Qualité (rebuts- rejets) : Produire au-delà de la qualité requise par le client
Jean de La Fontaine avertissait : « Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir
tué. » Le Lean Management nous dit au contraire : « Ne tuez pas l’ours avant d’avoir vendu sa
peau, cela risque de faire du stock, la peau peut s’abîmer et vous n’êtes pas sûr de la vendre !
». Cette petite boutade nous permet de bien saisir les différences fondamentales qui existent
entre la gestion traditionnelle et le Lean Management. Dans le premier cas, on fabrique puis
on vend, dans le second, on vend puis on fabrique. En revanche, la production en flux tendus
permet à l’entreprise d’organiser la production de façon qu’elle ne produit que ce que le
marché demande.
Pour pouvoir réagir rapidement, une entreprise doit se doter d’une structure agile et
réactive, mais il lui faut également développer des organes quasi sensoriels pour se placer à
l’écoute de la société.
Pour se mettre à l’écoute des clients, il faut engager une action en profondeur dans leur
sens. Il est donc indispensable d’instaurer un système d’étude de marché permanent et le plus
complet possible pour bien identifier les besoins.
12
II.5. Gestion de la qualité [4]
La mise en œuvre ou la gestion d’une démarche Lean qui se base sur les principes de la
roue PDCA passe par plusieurs étapes qui facilitent l’identification puis l’élimination de
toutes sortes de gaspillage qui jalonnent de la chaîne de valeur. Etant une démarche, le LM
suit un cheminement de type :
Préparation
Pérennisation Diagnostic
Mise en
Planification
œuvre
III.1. Préparation
13
Constitution de l’équipe : Construire l’équipe qui sera impliquée à temps plein
et au quotidien dans cette étude. L’équipe doit être constituée des différents
responsables des services, des chefs de lignes, des opérateurs et des ouvriers.
Organisation et planification : Etablir le plan et l’emploi du temps sur un délai
précis pour organiser la démarche et minimiser les pertes du temps.
Initiation à la collecte de donné : Envoyer les requêtes de collectes de données
pour les analyses devant être effectué.
III.2. Diagnostic
Pour une transformation Lean, il fallait tous d’abord comprendre la situation actuelle de
l’entreprise par la réalisation d’un diagnostic. L’objectif est l’identification des sources de
pertes, et de comprendre des lacunes et les faiblesses dans le mode de gestion du processus.
Outils utilisés:
Value Stream Mapping (VSM)
Taux de rendement synthétique (TRS)
III.3. Planification
Le diagnostic nous a permet de définir les problèmes et les lacunes qui provoquent des
pertes de rendement, et sur lesquels nous devons agir. Afin de résoudre ces problèmes et
réduire l’influence des lacunes sur la performance de l’entreprise, un planning doit être établi
et doit rassemble : Le plan de travail, les réunions, le suivi hebdomadaire et la formation de
l’équipe consacrée à la mise en œuvre.
Ce plan d’action et le suivi de sa réalisation est une étape qui nécessite l’engagement de
l’ensemble du personnel et l’adoption de la philosophie Lean.
Nous ne pourrons nous arrêter à ce niveau, car une fois que les causes principales ont été
identifiées, il conviendrait de trouver une solution qui permettrait de pérenniser nos résultats à
long terme.
14
IV. METHODES ET OUTILS DU LEAN MANAGEMENT
Le Lean Management propose de nombreux indicateurs et outils, leur mise en place et leur
déploiement ayant pour objectif d’améliorer la performance industrielle.
Afin d’atteindre les objectifs fixés lors de leur déploiement, il est important de s’appuyer
sur une mise en œuvre méthodique, pouvant être divisée en deux grandes étapes :
L’amélioration d’un processus de production commence toujours par une phase d’analyse,
un excellent moyen pour y procéder est d’établir la cartographie du processus en lui agissant
pour illustrer les flux physiques et les flux d’information depuis les approvisionnements en
matière premier jusqu’au client [3]. Il permet d’obtenir une vision simple et claire d’un
processus, en prenant en compte l’ensemble des ressources et des étapes du processus.
Un des objectifs principaux de la VSM est de pouvoir rendre compte du Lead Time (ou
temps de défilement) d’un produit déterminé. L’analyse de la VSM permettra par la suite de
cibler les étapes critiques n’amenant pas de valeur ajoutée et devant donc être optimisées [3].
En effet, cet outil permet de mettre en avant les étapes à valeur ajoutée et celles à non-valeur
ajoutée, et ainsi d’identifier les types de gaspillages existants tout au long du processus [5].
15
Réalisation d’une VSM
Afin de créer une cartographie relatant avec précision la situation actuelle, il est important
d’analyser au préalable l’état actuel : cette analyse permet d’étudier et de comprendre la
situation actuelle et l’organisation de l’atelier [3].
Des symboles propres au « langage VSM » sont à utiliser et permettent une compréhension
facile des flux. Une liste non exhaustive est présentée en Figure 9.
Icônes générales :
16
Chaque opération à valeur ajoutée est caractérisée par un temps d’exécution (ou temps à
valeur ajoutée). Entre chacune de ces opérations, un temps d’attente est renseigné (très
souvent dû au stockage) [3]. La Figure 10 illustre une courbe à créneaux (appelée « Time
Line ») permettant de visualiser ces données :
Figure 10 : Courbe à créneaux (« Time Line ») référençant les temps d'exécution et temps
d'attente d'un processus
.
Calcul du TRS
La collecte des données relatives aux différents types d’arrêts permis de calculer le TRS.
Afin de simplifier les mesures, la figure 11 illustre le schéma explicatif de la mesure du TRS,
et le calcul se fait en se basant sur les formules ci-dessous :
17
Temps d’ouverture
Arrêts
Temps requis programmés
Arrêts de
Temps de fonctionnement brut
production Pause déjeuné
Nettoyage
Temps de fonctionnement net Ralentissement
Arrêts technologiques,
Temps utile Arrêts induites, Arrêts
Non qualité
techniques et manque de
charge
Avec :
18
Le calcul du TRS se fait selon la formule suivante (Défini par la norme NF E60-182) [7] :
TRS = CC * D * E = B / A
L’exploitation des résultats obtenus doit être effectuée de façon journalière (afin de corriger
rapidement les dérives et d’être réactif) et de façon mensuelle (dans le but d’engager des
actions d’amélioration sur les points les plus importants).
Le diagramme de PARETO (ou « diagramme des 80/20 ») est une alternative pour pouvoir
cibler en toute efficience le produit demandant des actions d’amélioration en priorité. Ce
diagramme, présenté sous forme d’histogramme, permet de visualiser les éléments les plus
importants et l’importance relative des éléments entre eux [8].
Cette analyse via le diagramme de PARETO permet donc de cibler le produit sur lequel
l’on souhaite travailler.
Pour certains problèmes détectés, les causes ne sont pas encore clairement identifiées. Les
solutions proposées ne permettent donc pas de les résoudre.
Il est donc capital d’identifier les causes d’origine. Pour cela, le Lean Management
propose divers outils pour la résolution de problèmes.
IV.2.1. le QQOQCP
Cet outil comporte six questions clés, posées systématiquement afin d’obtenir une réponse
précise et spécifique :
19
Quoi ? , Qui ?, Où ?, Quand ?, Comment ? et Pourquoi ?
Le Tableau suivant décrit chacun des six points de cet outil, ainsi que les questions à poser
[8].
Quel moment ?
Description du moment, de la durée,
Quand ? Combien de fois par cycle ?
de la fréquence
Depuis quand ?
Matière
Matériel
Main d’œuvre
Méthode
Milieu
20
IV.2.3. Les cinq pourquoi
Cette méthode permet ainsi de déterminer les causes premières d’un problème. Elle peut
s’utiliser dans un cadre préventif comme dans un cadre curatif.
Ces trois méthodes de résolution de problèmes permettent de cibler avec plus de précision
un problème non résolu, d’en comprendre le contexte et ainsi de trouver les causes racines
afin de solutionner le problème identifié.
21
Après avoir défini le périmètre de notre étude, nous avons
procédé à un diagnostic de l’existant afin de révéler les sources de
pertes les plus pénalisantes, ensuite nous déterminerons les actions
d’amélioration en vue de palier aux différents types de pertes.
22
Introduction
La Ligne (ONS) est la principale ligne de la société qui permet la production de plus de
9000 poches d’olive par jour (842400 Kg). Elle est responsable de 80% des bénéfices, vu son
importance, la SICOPA a consacré la grande partie des améliorations à cette dernière depuis
son engagement au programme INMAA en 2013.
Après avoir défini le périmètre de notre étude, nous avons procédé à un diagnostic de
l’existant. Ce diagnostic s'opère par le biais de deux outils suivants :
A la lumière de ce diagnostic, nous avons pu mettre le point sur les sources de pertes les
plus pénalisantes de la ligne ONS. Ceci nous a guidé à la proposition des actions
d’amélioration qui doivent être mises en place, en prenant le soin de palier aux différents
types de pertes.
Le Value Stream Mapping (VSM) est un outil fondamental dans une démarche Lean,
utilisé pendant la phase de diagnostic pour visualiser la chaîne de production dans son
ensemble, allant de la matière première jusqu’au produit fini.
23
I.1.1. Collecte des informations
Pour tracer la cartographie de l’état actuel, on a besoin des informations qui figureront sur
la cartographie, C’est pour cela on a procédé à une collecte des informations.
La présentation des résultats de cette collecte est détaillée dans le tableau ci-dessous :
Etapes de processus Le produit passe par les étapes citées précédemment (Chapitre I)
24
La vitesse de production, est la quantité théoriquement réalisable
par unité de temps.
Cadence
La cadence de la machine de conditionnement TOYO1 est de 28.5
poches/min.
Oxydation TC = 96h
Dénoyautage TC = 0.0005h
Cycle time
Mise en poches TC = 2.11 s
Traitement thermique TC = 58 min
Mise en carton TC = 5 s
Incubation TC = 10 j
Temps de travail
Demande client Takt time
disponible
25
I.1.2. Dessin de l’état actuel
Livraison
Traitement Mise en
Oxydation Dénoyautage Conditionnement thermique
Incubation
carton
10 T ONE 1150 720 72 Cartons
26
I.1.3. Analyse de la VSM
Le temps nécessaire pour produire la commande annuelle demandée par le client est de
105 136.8 min sachant que la cadence de la machine de conditionnement TOYO1 est de 28.5
poches/min, alors qu’elle a été exécutée réellement dans 320 342 min. donc lorsqu’on
compare le temps du travail théorique et celui réel, on constate qu’il y existe une grande
différence, alors on se demande de déterminer d’où vient ce temps perdu ?
Cet écart nous a permis de mettre en évidence les différentes causes susceptibles de
générer le dysfonctionnement des machines et engendrent l’arrêt répétable de la ligne, par
conséquent provoquent des pertes de temps de production. A la lumière de cette analyse, on
constate que la machine de conditionnement TOYO1 est l’étape critique de la ligne ONS et
qui sera donc le piste d’amélioration, d’où le suivi du taux de rendement synthétique (TRS),
est l’indicateur clé qui permet de donner une vision synthétique et exacte sur le niveau de
performance de la ligne étudiée.
Taux de rendement synthétique (TRS) est un indicateur clé de performance, son intérêt
principal réside dans sa faculté à fournir une vision synthétique et claire de la performance
atteint dans une ligne de production.
L’étude que nous avons réalisé a était focalisée sur la zone de conditionnement d’olives en
poche, équipée par l’ensacheuse TOYO1. (Voir annexe 1)
Préparation de la mesure
Analyse des résultats
- Etablir la fiche
d’enregistrement Synthèse
- Mise en évidence
performance
des causes de - Déploiement des
- Calcul du TRS faiblesse outils nécessaires
Arrêts programmés
Ce sont les arrêts planifiés au préalable et dont la durée d’arrêt
est connue.
Ce type comprend :
Pause déjeuner
Nettoyage
Arrêts technologiques ou
opérationnels Ce type d’arrêts concerne :
Les arrêts pour changement de téflons pour barre de
soudure.
Les arrêts pour nettoyage de téflons
Les arrêts pour changement de séries
Les arrêts pour réglage de la machine
Manque de charge
Ce type d’arrêt dépend de la charge de production (programme
de production)
28
B- Calcul du TRS
La collecte des données relatives aux différents types d’arrêts, nous a permis de faire des
suivis quotidiens et hebdomadaires du TRS, un rapport mensuel a été élaboré afin de bien
visualiser les taux de disponibilité, de qualité et de performance de la ligne étudié.
Arrêts programmés temps d'arrêts prévu (mn) 360 360 270 360 1350
Arrêt pour attente matières (mn) 64.95 147.03 51.93 63.68 327.59
Arrêt pour matière insuffisante (mn) 15.47 8.74 15.6 17.39 57.2
Arrêts induites
Arrêt pour attente chariots (mn) 0 0 0 0 0
29
I.2.2. Analyse des résultats
Pour faciliter l’interprétation des résultats, une représentation graphique des taux de
disponibilité, qualité et performance ainsi que la moyenne TRS du mois est effectuée
comme suit :
Interprétation
Pour ce faire, nous avons cumulé tout au long de cette période, les durées d’arrêts
survenues sur la ligne en minutes. L’objectif est de mettre en évidence les pertes importantes
par rapport au moins importantes comme le montrent le tableau et le diagramme de Pareto
suivants :
30
Tableau 6 : Pourcentage des différents arrêts au niveau de la ligne ONS
0 0.00 100.00
Arrêt pour attente chariots
866.86
Total
D’après les données du tableau ci-dessus nous traçons le diagramme Pareto des arrêts :
31
I.2.3. Synthèse
On remarque d’après le graphique de Pareto que les deux premiers arrêts sont
responsables de 72,51% du temps perdu, d’où la nécessité de les retenir ainsi les arrêts
auxquels nous allons essayer d’y trouver des solutions sont les suivantes :
Pour les arrêts induits tel que l’attente de matière, un plan d’action est mise en place afin
de mettre en évidence les causes de ce type d’arrêt.
Pour les arrêts dûs au manque de charge, il convient de saturer au maximum le programme
de fabrication en optimisant l'ordonnancement en fonction des commandes avec le service
gestion de la chaîne logistique afin d'améliorer le TRS de la ligne.
Alors que pour les arrêts dûs au changement de téflons et nettoyage de la machine,
l’établissement des standards permettra la réduction du temps perdu par ces changements.
32
II. PLANIFICATION ET MISE EN PLACE DES ACTIONS CORRECTIVES
Le diagnostic que nous avons réalisé sur la ligne ONS, nous a permis de constater que
lorsque la ligne de production fonctionne, un problème d’attente de matière provient. Due en
principe à des problèmes au niveau de la zone de dénoyautage qui précède le
conditionnement. SICOPA dispose de 10 machines dénoyauteuses qui fonctionnent en
parallèle dont chacune peut traiter jusqu’à 635 Kg/h (voir annexe 3).
Une diminution de la capacité des machines dénoyauteuses entraîne des arrêts de temps
en temps spécifiquement au niveau de la machine de conditionnement TOYO1 (à un moment
donné l’opérateur de la machine ne trouve pas de la matière pour remplir les poches des ONS,
il arrête la machine en attendant que la matière soit disponible). En se basant sur cela nous
avons rédigé un plan d’action.
Selon le problème défini, et ses causes principales un plan d’action efficace était mis en
action s’articule dans :
Ce plan d’action et le suivi de sa réalisation est une étape qui nécessite l’engagement de
l’ensemble du personnel et l’adoption de la philosophie Lean afin d’assurer une amélioration
continue de la productivité.
33
Capacité de production de la machine de conditionnement TOYO1 :
Le tableau suivant représente alors le rendement théorique des machines dénoyauteuses par
heure.
Rendement Rendement
Vitesse Calibre d’olives Coefficient
(Kg/h/machine) (Kg/h) (10machines)
1950 26/29 0.75 319 3190
2100 30/33 0.7 280 2800
2150 34/37 0.66 240 2400
2200 38/42 0.62 205 2050
On comparant ces valeurs théoriques, on peut dire que la capacité de production de la zone
de dénoyautage est suffisante pour alimenter en continu la machine de conditionnement.
34
D’après ces résultats et pour chercher les causes responsables à la chute du rendement des
machines dénoyauteuses provoquant l’arrêt répétable de la machine de conditionnement, on a
procédé dans un premier temps de faire un suivi d’heure en heure du rendement des machines
dénoyauteuses à partir des données recueillies sur le terrain.
N.B : les machines de 1 à 5 traitent les olives ayant un calibre de 26/29 (c’est à dire un
échantillon de 100g contient 26 à 29 grains d’olives), et les machines de 6 à 10 pour un
calibre de 30/33 (c’est à dire un échantillon de 100g contient 30 à 33 grains d’olives)
1500
Rendement 1000 Rendement
réel réel
1000
Rendement Rendement
standard 500 standard
500
0 0
8h 9h 10h 11h 12h 13h 14h 8h 9h 10h 11h 12h 13h 14h
Interprétation :
Les résultats de la figure montrent que le rendement des machines dénoyauteuses n’atteint
pas les valeurs standards, donc lorsqu’on compare le rendement réel et celui théorique, on
constate qu’il y existe une grande différence, alors d’où vient ce rendement perdu ?
Cet écart nous a permis de mettre en évidence les différentes causes susceptibles de
générer le dysfonctionnement et engendrent la chute du rendement des machines
dénoyauteuses, par conséquent provoquent des pertes de temps au niveau du
conditionnement. Donc l’application des 5M, est l’outil clé qui permet d’extraire les causes
qui peuvent être à l’origine du défaut.
35
II.1.2.2. Application des 5M
L’application des 5M permet de cibler avec plus de précision le problème non résolu,
d’en comprendre le contexte et ainsi de trouver les causes racines afin de solutionner le
problème identifié.
A. Définir le problème par QQOQCP (Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Pourquoi)
La méthode QQOQCP permet d’avoir sur toutes les dimensions du problème, des
informations élémentaires suffisantes pour identifier ses aspects essentiel.
Elle adopte une démarche d’analyse critique constructive basée sur le questionnement
systématique.
Le Brainstorming est une technique qui a pour but de produire un maximum d'idées pour
comprendre le problème.
36
Formation
du personnel
Manque Nettoyage
piéces de des
rechange machines
Etat
mécanique Qualité
des machines d'olives
Oxydation
d'olives
A partir des résultats du brainstorming, le digramme cause-effet est effectué comme suit :
Méthode Matière
Densité de la saumure Hétérogénéité du calibre
Plan de nettoyage
Procédures démarrage Qualité d’olives
Vitesse des machines Oxydation d’olives
Procédure réglage de Choix des fournisseurs
Absence de méthode
la machine
de travaille Chute du rendement des
machines dénoyauteuses
Absence de motivation Eclairage du Qualité des poinçons et lames
et de communication Propreté milieu Vieillissement des machines
Manque de et nettoyage Nettoyage des machines
Communication
formation
difficile Etat mécanique et entretien
37
D. Définir les causes racine par l’outil des 5 pourquoi
Les résultats obtenus ont été collectés d’après une enquête menue auprès des différents
opérateurs.
Main d’œuvre :
Matière :
Machine :
38
Méthode :
A partir de ces causes racines, on peut proposer des actions correctives adéquates pour
leur résolution et maitrise.
Face aux causes racines prédéterminées, nous avons proposé des actions correctives dont
le suivi de leur réalisation est une étape qui nécessite l’engagement de l’ensemble du
personnel, afin d’assurer une amélioration continue de la productivité.
Main d’œuvre
39
- Recrutement du jeune personnel pour créer de la motivation au sein de la société.
- Faire des réunions (Brainstorming) avec les opérateurs de la ligne pour standardiser les
procédures de réglage des machines, et ainsi de créer de la communication manquant.
Matière
- Evaluation de la qualité d’olives à la réception par des fiches de contrôle (voir annexe 4).
- Contrôle de la qualité des olives après l’oxydation (voir annexe 5), et l’ajout d’une étape
de triage avant le dénoyautage pour éliminer les olives molles, déformés et ceux avec
pédoncules, et ainsi de standardiser le calibre.
- Mise en place des fiches de contrôle de la qualité d’olives à la sortie de chaque machine
dénoyauteuses (voir annexe 6), sachant que le technicien laboratoire fait le contrôle après
l’étape de triage où les olives sortantes des 10 machines se rassemblent, donc ceci ne
permet pas de cibler la ou les machines critiques qui provoquent les dommages d’olives et
qui nécessitent une intervention immédiate .
- Recyclage des olives qui restent intactes à la sortie des machines dénoyauteuses.
Machine
- Mise en place des cartes de contrôle pour suivre le taux des déchets (dommages) des
machines dénoyauteuses, qui ne doit pas dépasser le standard de 5%. (voir annexe 7).
40
la carte de contrôle du taux des déchets des machines dénoyauteuses, montre que le taux
de la perte dépasse parfois le standard (5%), ceci montre que l’établissement des cartes
de contrôles est nécessaire pour suivre le rendement des machines dénoyauteuses et
ainsi de faire des interventions immédiate en cas de perte.
- Mise en place de la maintenance préventive afin de diminuer la fréquence d’apparition
des pannes provoquant la diminution du rendement et donc l’arrêt de la machine de
conditionnement TOYO1.
- Nettoyage des machines selon le plan de nettoyage établi, et sa validation par le
responsable hygiène.
- Etablissement des standards de réglages des machines selon le manuel établi par le
constructeur de l’équipement.
- Ajustement quotidien avant le démarrage, des Poinçons, Buses, Gommes, Ressort et
Lames pour chaque machine dénoyauteuses en fonction du calibre d’olives traitées (voir
annexe 8).
II.1.4. Résultats
La mise en place de ces actions correctives est un pas très important vers l’amélioration de
la performance et du rendement des machines dénoyauteuses, afin de limiter les arrêts
répétables de la machine de conditionnement TOYO1 dûs aux attentes de la matière.
Or le gain obtenu par cette amélioration peut être donné comme suit :
Gain en productivité :
Augmenter le rendement des machines dénoyauteuses
Améliorer la capacité de productivité en réduisant les arrêts de la machine.
Gain en temps :
Le total du temps gagné par cette nouvelle politique est presque 327 Min/mois
équivalent à 3931 Min/an.
Gain en coût :
La ligne de production produit un moyen de 2 996 400 poches/an
Alors pendant les 3931 Min/an perdu, la ligne peut produire 3 108 436 poches/an
faisant le calcul pour les poches d’ONS, une poche coûte 20 Dh, donc l’entreprise
peut gagner pendant une année : 2 240 720 Dh/an.
41
II.2. Manque de charge : Amélioration du programme de production
Pour les arrêts dus au manque de charge, nous avons trouvé d’après le graphique suivant
que ce type d’arrêt représente un pourcentage de 14% des pertes totales subis par la ligne
ONS.
Discussion
Le suivi du TRS ainsi que le diagramme Pareto nous ont permis de dévoiler des anomalies
au niveau du taux de disponibilité qui s’explique par des arrêts non planifiés à cause de
l’attente de matière et manque de charge.
42
Comme de nombreuses entreprises, la SICOPA adopte de plus en plus la philosophie du
Lean Management afin d’atteindre l’excellence industrielle, tant au niveau de la qualité, de la
sécurité que des coûts.
Notre étude Lean, appliquée au niveau de la ligne de production ONS nous a permis de :
L’application des actions correctives proposées doit être impérativement mise en œuvre
par des personnes motivées, réactives, responsabilisées et formées. C’est aujourd’hui une
nécessité pour toutes les entreprises à la recherche de l’excellence industrielle face à la vive
compétition internationale.
43
[1] SICOPA. Qui sommes-nous ? [en ligne]. (22/04/2017). < http://sicopa.ma/fr/sicopa-fr/qui-
sommes-nous >
[5] ROTHER, M., SHOOK, J. Learning to See, value stream mapping to add value and
eliminate muda, The Lean Enterprise Institute, 1998, 102 p.
[8] BITEAU, R. Maîtrise des flux industriels, les outils et méthodes pour l’amélioration des
performances (Qualité, délais, coûts). Editions d’organisation RB Conseil. 2002. 124 p.
44
Annexe 1 : Description de la machine de conditionnement TOYO1
Annexe 2 : Fiches d’enregistrement performance ligne olives noires slices
Annexe 3 : Description des machines dénoyauteuses
Annexe 4 : Contrôle des olives à réception
Annexe 5 : Contrôle des olives après l’oxydation
Annexe 6 : Contrôle du rendement qualité des machines dénoyauteuses
Annexe 7 : Carte de contrôle du taux des déchets des machines dénoyauteuses
Annexe 8 : Contrôle de l’état mécanique des machines dénoyauteuses
45
Figure 23 : Machine de conditionnement TOYO1
La machine de conditionnement TOYO1 (construction japonaise) assure le remplissage
des poches par les olives slices avec une cadence de 28.5 poches/min. cette machine fait un
remplissage automatique d’une quantité de (936 ± 15 g) d’ONS avant qu’il soit déposé à
travers la poche, le processus suit les étapes suivantes :
46
1) Les poches sont mises dans un magasin de distribution et sont pris par un vérin
pneumatique qui va les transmettre à des pinces situés sur la tourelle.
2) Passage des poches vides par une imprimante qui détecte leur présence pour marquer
la date.
3) Des venteuses viennent pour ouvrir la poche à l’aide d’une injection d’air.
4) et 5) Remplissage de la poche par une quantité de 936 ±15g d’ONS avec un liquide de
jus de couverture.
6) Premier soudure de la poche, 7) puis la deuxième pour éviter les fuites et les micro-
fuites, avec une température de soudure de 200°C [196 - 210°C].
8) La poche est dirigée ensuite vers le troisième poste de refroidissement (finition).
Le système dispose d’un écran tactile simple et intuitif pour la communication homme
machine qui permet d’accéder aux paramètres de fonctionnement : les consignes de poids, de
vitesse, de la température de soudure, les enregistrements d’alarmes, etc…
47
temps temps temps temps de temps de Qte Qte Quantité Quantité à
temps temps non- TC
Date d'ouverture d'arrêts requis foctionnement fonctionnement Produite conforme défectueuses recycler
utile (mn) qualité (mn) (mn/pièce)
(mn) prevu (mn) (mn) brut (mn) net (mn) (Pièces) (pièces) (Piéces) (piéces)
20/03/2017 480 90 390 348.03 336.42 335.58 0.84 0.035 9605 9588 17 7
21/03/2017 480 90 390 343.55 335.3 334.355 0.945 0.035 9572 9553 19 8
22/03/2017 480 90 390 338.03 337.82 337.155 0.665 0.035 9645 9633 12 7
23/03/2017 480 90 390 305.22 301.735 301.035 0.7 0.035 8615 8601 14 6
semaine 1 1920 360 1560 1334.83 1311.275 1308.13 3.15 37437 37375 62 28
27/03/2017 600 90 510 417.33 325.57 324.555 1.015 0.035 9293 9273 20 9
28/03/2017 480 90 390 331 329.7 328.37 1.33 0.035 9412 9382 30 8
29/03/2017 480 90 390 330.22 325.885 325.115 0.77 0.035 9302 9289 13 9
30/03/2017 600 90 510 446.9 415.205 413.91 1.295 0.035 11854 11826 28 9
semaine 2 2160 360 1800 1525.45 1396.36 1391.95 4.41 39861 39770 91 35
3/4/2017 600 90 510 418.27 411.18 404.18 7 0.035 11731 11548 183 17
4/4/2017 480 90 390 357.74 343.035 342.16 0.875 0.035 9793 9776 17 8
5/4/2017 480 90 390 353.69 341.11 340.48 0.63 0.035 9741 9728 13 5
6/4/2017 480 90 390 351.82 340.55 339.78 0.77 0.035 9725 9708 17 5
semaine 3 1560 270 1290 1129.7 1095.325 1086.82 8.505 31265 31052 213 30
10/4/2017 480 90 390 314.23 303.17 302.54 0.63 0.035 8655 8644 11 7
11/4/2017 480 90 390 335.5 325.325 324.625 0.7 0.035 9289 9275 14 6
12/4/2017 480 90 390 347.33 330.855 330.12 0.735 0.035 9448 9432 16 5
13/4/2017 480 90 390 355.83 345.1 344.715 0.385 0.035 9854 9849 5 6
semaine 4 1920 360 1560 1352.89 1304.45 1302
48 2.45 37246 37200 46 24
Arrêt pour
Arrêt pour Arrêt pour Arrêt pour Arrêt pour Arrêt pour Arrêt de
changement Arrêt pour Ralentissem
changement attente matière attente Manque panne production taux de taux de taux de
Date
de séries
de téflons et réglage de
matières insuffisante chariots de poches technique
Micro arrêts
(épuisement
ent & Micro-
disponibilté performance qualité
TRS %
nettyoage de la machine arrêts (mn)
(mn) (mn) (mn) (mn) (mn) matières)
la machine
20/03/2017 0 7.22 0.12 0 6.5 0 0.6 0 0.53 27 11.61 89.24% 96.66% 99.75% 86.05%
21/03/2017 0 13.88 4.02 0 3.55 0 0 0 0 25 8.25 88.09% 97.60% 99.72% 85.73%
22/03/2017 0 7.48 0 16.85 2.64 0 0 4 0 21 0.21 86.67% 99.94% 99.80% 86.45%
23/03/2017 0 5.5 0 48.1 2.78 0 0 0 0.4 28 3.485 78.26% 98.86% 99.77% 77.19%
semaine 1 0 34.08 4.14 64.95 15.47 0 0.6 4 0.93 101 23.555 85.57% 98.26% 99.76% 83.85%
27/03/2017 0 7.35 0 83.03 2.27 0 0.02 0 0 0 91.76 81.83% 78.01% 99.69% 63.64%
28/03/2017 0 6.46 4 28 1.26 0 0.08 0 0.2 19 1.3 84.87% 99.61% 99.60% 84.20%
29/03/2017 0 5.62 0.77 36 4.46 0 0 0 0.93 12 4.335 84.67% 98.69% 99.76% 83.36%
30/03/2017 0 6.42 0 0 0.75 0 0 29.2 0.73 26 31.695 87.63% 92.91% 99.69% 81.16%
semaine 2 0 25.85 4.77 147.03 8.74 0 0.1 29.2 1.86 57 129.09 84.75% 92.30% 99.68% 78.09%
3/4/2017 0 4.92 4.4 51.93 0 0 0 28.13 0.35 2 7.09 82.01% 98.30% 98.30% 79.25%
4/4/2017 0 5.51 1.63 0 5.92 0 0.2 0 0 19 14.705 91.73% 95.89% 99.74% 87.73%
5/4/2017 0 5.63 0 0 9.68 0 0 0 0 21 12.58 90.69% 96.44% 99.82% 87.30%
6/4/2017 0 7.33 0.2 11.37 1.28 0 0 0 0 18 11.27 90.21% 96.80% 99.77% 87.12%
semaine 3 0 16.06 6.03 51.93 15.6 0 0.2 28.13 0.35 42 34.375 88.14% 96.88% 99.29% 84.76%
10/4/2017 0 2.43 0 38.72 3.62 0 0 0 0 31 11.06 80.57% 96.48% 99.79% 77.57%
11/4/2017 0.27 2.7 4.02 11.96 3.55 0 0 0 0 32 10.175 86.03% 96.97% 99.78% 83.24%
12/4/2017 0 7.05 0 13 4.62 0 0 0 0 18 16.475 89.06% 95.26% 99.78% 84.65%
13/4/2017 0 7.25 0 0 5.6 0 1.32 0 0 20 10.73 91.24% 96.98% 99.89% 88.39%
semaine 4 0.27 19.43 4.02 63.68 17.39 0 1.3249 0 0 101 48.44 86.72% 96.42% 99.81% 83.46%
Bande
d’alimentation
Les olives cassées sans dénoyautage : sont éliminées par les densimètres (grâce aux
différences de densités, les olives avec noyaux tombent au fond du densimètre et sont
facilement évacuées grâce au système de pompage).
Les rondelles cassées et les extrémités des olives : sont éliminées dans la machine à
vibreur (sert à séparer les tranches correctes des bouts et des miettes).
Les olives dénoyautés sans découpage : qui sont éliminées par triage manuelle
(assuré par un convoyeur à bande en présence de deux opératrices).
SICOPA dispose 10 machines dénoyauteuses qui fonctionnent en parallèle dont chacune peut
traiter jusqu’à 635 Kg/h.
50
Contrôle des olives à Date de réception:
Heure :
réception
Livraison
Caractérisation Observation
acceptée ou rejetée
Fournisseur
Variété
Quantité reçue
Calibre déclaré
Calibre controlé
Ph / % Sel
Couleur
% Molles
% Déformés
% Ecrasées
Texture
% Bosselées
% Tachées
% Pédonculées
Corps étrangèrs
Autres anomalies
Action :
51
Zone d'oxydation Responsable :
Date :
Contrôle des olives après l'oxydation Heure :
Caractérisation Observation
Durée d'oxydation
Ph / % Sel
Couleur
% Molles
% Déformés
% Ecrasées
Texture
% Bosselées
% Tachées
% Autres défauts
Observation :
52
Zone dénoyautage
Responsable :
Contrôle rendement machine Date :
Vitesse Rendement
N° machine Calibre
(tr/mn) % Slice % 3/4 % Déchets % F.plateaux % Entier
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Tableau de référence
Calibre Vitesse % Slice % 3/4 % Déchets % F.plateaux % Entier
16/18 1800
18/20 1850
20/22 1900
24/26 1950
28/30 2000
30/32 2100
34/36 2150
38/40 2200
40/42 2250 88 % 7% 5% 0% 0%
44/50 2300
53
Tableau 13 : Suivi du taux des déchets du mois de Mars
Tonnage
Date Calibre Perte en Kg Perte en %
d'olives en Kg
1/3/2017 12990 30/33 606 4.67%
6500 30/33
2/3/2017 604 4.78%
6130 34/37
6110 38/42
3/3/2017 620 5.07%
6120 34/37
6/3/2017 12270 26/29 589 4.80%
7/3/2017 13060 26/29 594 4.55%
8/3/2017 12690 26/29 710 5.59%
5500 38/42
10/3/2017 704 4.25%
11080 34/37
6080 30/33
13/3/2017 740 4.08%
12040 34/37
6080 30/33
14/3/2017 767 4.28%
11850 34/37
15/3/2017 12140 30/33 604 4.98%
16/3/2017 6100 30/33 266 4.36%
6110 30/33
17/3/2017 700 5.66%
6250 38/42
18/3/2017 12190 38/42 689 5.65%
20/3/2017 10970 26/29 576 5.25%
21/3/2017 13470 38/42 608 4.51%
6600 26/29
22/3/2017 598 4.55%
6530 34/37
6590 26/29
23/3/2017 606 4.61%
6550 34/37
6640 26/29
24/3/2017 609 4.52%
6830 34/37
6870 34/37
25/3/2017 604 4.44%
6720 26/29
6720 26/29
27/3/2017 610 4.53%
6740 34/37
28/3/2017 13060 30/33 615 4.71%
29/3/2017 12960 30/33 598 4.61%
30/3/2017 13100 30/33 604 4.61%
31/3/2017 13200 30/33 608 4.61%
54
Zone dénoyautage
Responsable :
Contrôle machines dénoyauteuses Date :
Vitesse Resssort-
N° machine Calibre Plateau Caoutchuc Buse Ressort Lames
(tr/mn) lames
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Tableau d'ajustement
Calibre Vitesse Plateau Caoutchouc Buse Etoil Poinçon
16/18 1800 10.7*22 10.5
27
18/20 1850 10.7*22 10.5 ou 10 RGSO388A
20/22 1900 10.7*22 9.5 ou 10
24
24/26 1950 9.7*22 9.5
7
28/30 2000 22 9.7*22 8.75
30/32 2100 20 8.7*21 8.5
34/36 2150 8.7*21 8.5 213311A
38/40 2200 8.7*21 8.5
40/42 2250 8*21 7.6
16 6
44/50 2300 8*21 7.6
55