Mémoire
Mémoire
Mémoire
REMERCIEMENTS
-2-
Je remercie sincèrement Madame le Professeur Elisabeth Seguin Professeur
de pharmacognosie à la faculté de médecine et Pharmacie de l’université Rouen,
qui m’a constamment guidée au cours de mon travail au laboratoire de
pharmacognosie Paris V, aidée par ces connaissances, ses précieux conseils.
Recevez ici l’expression de ma profonde gratitude.
-3-
Je tiens à remercier Monsieur Yahyia Abdelwahabe, Professeur à
l'université de OUM El-Boughi, pour la précision de ces conseils, Recevez ici l'
expression de mon profond respect.
-4-
ABREVIATIONS UTILISEES
-5-
J : Constante de couplage
λ : Longueur d’onde
DMSO: Diméthylsulfoxide
COSY : Correlation Spectroscopy
HSQC : Heteronuclear Single Quantum Correlation
HMBC: Heteronuclear Multiple Bond Correlation
NOESY: Nuclear Overhauser Exchange spectroscopy
HETCOR: Heteronuclear Chemical Shift Correlation
COLOC: 2D-Long range CH Correlation
S: Singulet
d: Doublet
dd: Doublet de doublet
t: Triplet
m: Multiplet
CI50 : Concentration inhibitrice de la croissance de 50% des celllules
Ip: Intraperitoniale
IMAO: Inhibitrice de la monoamine oxydase
-6-
Introduction Générale
La pharmacopée, prise dans son sens le plus large, est l’art de préparer des
médicaments. Elle prend ses origines dans une mosaïque de traditions ancestrales.
L’exploitation des pharmacopées empiriques reste une source importante de nouvelles
substances actives et de nouveaux médicaments.
Au fil des siècles, la thérapeutique par les plantes s’est dissociée des pratiques magiques
pour devenir empirique puis scientifique. Cela était évident en début du 19ème siècle qui
marque la découverte des alcaloïdes (la morphine, la strychnine, quinine…)[1, 2]. Dans les
pays industrialisés, les recherches dans le domaine des plantes médicinales sont variables
durant les dernière décennies. Néanmoins, les substances actives isolées constituent environ
25% des préparations médicamenteuses [1].
Les composés purs sont généralement utilisés quand les principes actifs des plantes
produisent une forte et spécifique activité ou bien avaient un faible indice thérapeutique [1].
Depuis quelques années, des changements fondamentaux ont marqué l’étude des
produits naturels biologiquement actifs et la façon par laquelle les recherches devront être
conduites [4]. En effet, la sélection de l’espèce étudiée est un facteur crucial dans le succès
-7-
ultime de la découverte des agents biologiquement actifs présents dans les plantes [5]. Ces
derniers sont destinés pour guérir des maladies dues aux tumeurs, aux virus et au
dysfonctionnement du système nerveux central.
En Algérie, pays avec 3000 espèces dont 15 % endémiques [6] où la population a
recours à la médecine traditionnelle, on commence à entreprendre des études systématiques
portant sur des plantes médicinales de sa flore.
Les objectifs fixés sont l’inventaire ainsi que l’évaluation chimique et
pharmacologique des plantes médicinales Algériennes, dans le double but de valoriser et de
rationaliser leurs usages traditionnels et d’isoler des composés d’intérêt thérapeutique
potentiel.
Notre travail s’insère dans les programmes de recherche développés par le laboratoire
d’obtention de substances thérapeutiques (LOST). Il se veut une contribution à l’étude
phytochimique et biologique de plantes médicinales appartenant à notre flore.
La première partie du présent travail porte sur l’étude phytochimique d’une Rutaceae,
Ruta montana. Cette plante récoltée de l’Est Algérien, a été choisie en fonction de
considérations chimiotoxonomique et biologique.
La seconde partie, a pour objet l’étude phytochimique d’une plante du Sahara et
appartenant à la famille des Compositae, Matricaria pubescens. Cette famille, largement
distribuées dans le règne végétal, est une source de métabolites secondaires particulièrement
variés, tels que les flavonoides, les sesquiterpènes lactones qui constituent des têtes de série
intéressantes pour le développement de molécules à potentialités pharmacologiques [7, 8].
La troisième partie consiste à l’étude des métabolites secondaires d’une plante
endémique connue pour son effet anti-dépresseur. Il s’agit de l’hypericum perfoliatum, plante
endémique récoltée de l’Est Algérien.
-8-
BIBLIOGRAPHIE
-9-
- 10 -
Chapitre I :
Aperçu Bibliographique
- 11 -
I. Aperçu bibliographique
I. 1. Introduction
La famille des Rutaceae a été décrite initialement en 1782 par Durande [1], puis par A.L
Jussieu en 1789 [2]. D’après Cronquist [3], les Rutaceae appartiennent à la division des
D’autres auteurs, tels que Dahlgren, Takhtajan, Thorne et Reveal placent les
Rutaceae dans l’ordre des Rutales (Perleb 1826) [4].
La famille des Rutaceae comprend prés de 1500 espèces regroupées en environ 150
genres. Cette famille est plus ou moins cosmopolite, avec une forte concentration dans la zone
intertropicale et dans les régions tempérées de l’hémisphère Sud (Australie, Afrique du Sud )
[5].
Les Rutaceae sont caractérisées par des poches sécrétrices d’un type qui n’est rencontré
dans aucune autre famille dites schizolysigènes [6]. Ces poches, d’origine épidermique, sont
toujours superficielles et libèrent leur contenu, une huile essentielle, à la moindre pression.
Beaucoup d’espèces des rutaceae sont utilisées en pharmacie et dans l’industrie agro-
alimentaire, telles que diverses espèces du genre Citrus [7]. Leurs flavonoïdes sont
principalement utilisés pour améliorer l’insuffisance veino-lymphatique, et leurs huiles
essentielles sont utilisées en parfumerie [7].
Les Rutaceae sont riches en alcaloïdes [8-9], triterpènes [10], coumarines [11] lignanes
et huiles essentielles plus particulièrement trouvés dans les espèces R. angustifolia [12] R.
I. 2. Le genre Ruta
a). Introduction
Le genre Ruta appartient à la famille des Rutaceae. Ce genre a été découvert par C. Von
Linné. Le Ruta est aussi connu par son nom français rue ou grec « Ρΰτη » dont la signification
fait allusion à ses vertus emménagogues [15]. Les synonymes recensés sont rue fétide, rue
puante, péganion, herbe de grâce [16].
L’intérêt suscité par l’étude chimique du Ruta revêt plusieurs aspects:
- 12 -
• Un aspect chimique, en raison de la présence, dans ce groupe, de nombreux alcaloïdes
[17].
• Un aspect pharmacologique : depuis la découverte, dans l’éspèce R. graveolens, pour
la première fois, du rutoside ou quercétine 3- rhamnoglucoside. Selon Weiss, la
richesse de la plante en ce principe (1 %) peut la faire utiliser au même titre que le
marron d’Inde dans l’insuffisance veineuse [18].
La Rue c’est largement répandue dans le monde entier à cause de ses propriétés
ornementales et médicinales, elle est souvent cultivée dans les jardins pour ses qualités
décoratives en variété de couleur bleue ou panachée et parfois naturalisée [22,23]. Elle a été
introduite en Grande Bretagne, en Espagne, un peu moins en Italie et en Yougoslavie.
L’Espagne est le grand producteur d’huiles essentielles de la Rue. Elle a été introduite en
médecine chinoise, il y a près de deux siècles et est devenue très connue par la population
[20,23,24].
La Rue pousse spontanément dans les rochers, les lieux arides, vieux murs, collines
sèches et elle est abondante dans les terrains calcaires des régions méditerranéennes [21].
En Algérie, elle est rencontrée dans les zones montagneuses de l’intérieur sur l’Atlas
Saharien et les pelouses arides [16].
b). Appellations
La Rue a revêtu plusieurs appellations depuis qu’elle est connue : Rue puante, péganion,
herbe de grâce, plante de bonheur, Rue de la Bible [25].
Dans la médecine traditionnelle grecque et latine, la Rue est tirée du nom Ruomaique
qui signifie préserver ou du nom Réuo pour dire libre de maladie [26].
C’est une ancienne herbe médicinale qui a été longtemps utilisée comme contre-poison
et comme talisman contre la sorcellerie chez les Grecs. Les Romains l’utilisaient surtout pour
améliorer la vision [27]. Ainsi, avec les branches de Rue, on aspergeait l’église d’eau bénite
avant les messes. La Rue était une composante du vinaigre des quatre voleurs qui détruisaient
les victimes pendant l’épidémie de peste en Angleterre, en 1665 [27].
- 13 -
c). Utilisation du Ruta en médecine traditionnelle
Différentes variétés de Ruta, en Afrique et dans d’autres continents, entrent dans la
composition de plusieurs préparations médicamenteuses utilisées en médecine traditionnelle.
En règle générale, les différentes parties de la plante sont utilisées fréquemment comme
abortif, emménagogue, antirhumatismal, antispasmodique, antiparasitaire et antalgique.
Le tableau [1] présente les multiples usages traditionnels de plusieurs Ruta de part le
monde.
Tableau [1] : Quelques usages traditionnels du Ruta
Partie
Espèce Pays Voie Usages Réf.
utilisée
R. angustifolia Tunisie Feuilles Orale Gastrites, hypertension, [28]
Aménorrhée, diarrhées,
vermifuge.
Feuilles Externe Fièvre
Feuilles Orale Aérophagie du nourrisson
Toux
Feuilles Cataplasme Céphalées
Rhinites
- 14 -
gouttes Bourdonnement d’oreilles,
otites, épilepsie
Inhalation Fièvre
Orale, Abortive, toxique
Injection
Orale Affection du foie, de
l’appareil respiratoire
goutte, oedèmes,
l’oligurie, paralysies,
règles douloureuses
Tampons L’epistaxie
Cataplasme Migraine
Orale Coliques, contre les vers
intestinaux et les morsures
de serpent
Arabie Parties Laxative, [32,
Saoudite aériennes anti-inflammatoire, 33,
antispasmodique, abortive, 34,
épilepsie, emménagogue, 35]
colique, maux de tête,
rhumatisme, leucoderma,
aphrodisiaque
R. montana Espagne Plante entière Orale Fièvre [36]
emménagogue
abortive, antispasmodique
contre les vers intestinaux
Algérie Parties Emménagogue [37]
aériennes
Antispasmodique
Rubéfiant, poudre
écharrotique
R. graveolens France Feuilles, Inhalation Digestive, sédative, [22,
plante entière abortive, emménagogue, 19]
anti-rhumatismale,
antivirale
Antihelminthique
Grande Plante entière Orale Emménagogue, [27]
Antispasmodique
Bretagne,
Europe du
sud
Chine, Feuilles Phlébites, varices, [22]
épilepsie, problèmes
Canada
nerveux, maladies de
l’utérus
- 15 -
Suisse Fleurs et Stupéfiant [19]
feuilles
antiseptique
emménagogue
abortive
Plante entière Orale Antispasmodique, [39]
protection des vaisseaux
sanguins (capillaires) ,
digestion, stimulation des
muscles, emménagogue
Turquie, racines Externe Rubéfiant de la peau [40,
Chine 41]
Orale Fertilité
Maroc Graines Orale Douleurs gastro- [31]
plante fleurie, Gouttes intestinales, conjonctivite,
racines Orale abortive
Inde Plante entière Orale Antiseptique, stimulant [33]
(utérus et système
nerveux), contre-poison,
emménagogue, abortive,
hystérie
Rhumatisme, douleurs
coliques, atonique,
Externe aménorrhée, ménorragie
R. sylvestris France Externe Désordres veineux [42]
L’exploitation sélective du contenu des Ruta utilisées dans ces différentes pharmacopées
demeure ainsi une des voies prometteuses de découverte de médicaments nouveaux.
- 16 -
I. 3. Travaux chimiques antérieurs sur le genre Ruta L.
De nombreux travaux ont été réalisés sur le genre Ruta L., aboutissant à l’identification
Rutaceae ont pu être mis en évidence dans le genre Ruta L. à l’exception notable des
La diversité des voies du métabolisme secondaire des Rutaceae se reflète donc dans la
chimie des espèces du genre Ruta L. à partir desquelles ont été isolés notamment des
alcaloïdes, des amides, des coumarines, des lignanes, des flavonoïdes et des triterpenoïdes.
I. 3. 1. Les coumarines
a). Etymologie
L’expression coumarine a été introduite en 1820 par VOGEL pour désigner tout
hétérocycle ayant un oxygène 1. Les coumarines tirent leur nom de « coumaroun » nom
vernaculaire de la fève Tonka (Dipteryx odorata Wild, Fabaceae).
Il est intéressant de mentionner que la coumarine n’est pas la première substance isolée.
En effet, en 1812 Vauquelin a pu isoler un dérivé glycosylé à partir de la plante Daphnia
gnidium appartenant à la famille des Thymeliaceae et il l’avait nommée Daphnine [43].
O O
C6H11O5
1
Le squelette de base des coumarines est constitué de deux cycles accolés de types (C6 –
C3) avec neuf atomes de carbones [44]. Ils sont considérés comme étant des 2H-1-
benzopyran -2- ones, donc, des lactones des acides O-hydroxy-2-cinnamiques.
b). Répartition
A l’exception des algues, ces composés sont les constituants caractéristiques du règne
végétal chlorophyllien [45]. Ils peuvent également se trouver dans le règne animal : les
glandes à sécrétion odoriférante du castor (3,4 – benzocoumarines) et certains
microorganismes [44].
- 17 -
Les coumarines sont largement répandues chez les plantes supérieures, particulièrement
dans certaines familles : Fabaceae, Asteraceae, Ombelliferae et Rutaceae. C’est dans ces deux
dernières que sont rencontrées les molécules les plus complexes [46].
O O HO O O CH3O O O
2 3 4
2 coumarine 3 umbelliferone 4 herniarine
D’autres coumarines qui ont subi un changement dans leur structure de base, par
addition des unités de C5 originaires de l’acide mévalonique, se rencontrent dans peu de
familles. En effet, la participation du précurseur mévalonate est également possible pour
donner des dérivés mixtes de l’acide shikimique et mévalonique qui sont les furano et
pyranocoumarines [47,49,50].
La première réaction est la condensation du phosphoénol pyruvate (PEP) avec
l’érythrose -4- phosphate pour former un composé en C7 : le 3-désoxy -D- arabino-
heptulosonate -7- phosphate (DAHP) [49]. La cyclisation du DAHP en 3- déhydroquinate met
en jeu une condensation aldolique intramoléculaire intervenant après l’élimination du
phosphate (schéma 1) [51].
- 18 -
COO-
OH OH OH
O
HO DAHP 3 - déhydroquinate 3 - déhydroshikimate
OH
érythrose 4 - phosphate
Schéma 1
+ COO-
HO Enz-B-H HO - Enz-B:
Enz-B: COO- COO
H
H H H
Enz-N Enz-N Enz-N OH
OH OH +
+
OH
OH OH
3 - déhydroshikimate
Schéma 2
- 19 -
COO- COO- COO-
O OH HO P O
OH OH
OH OH OH
3 - déhydroshikimate shikimate shikimate 3-phosphate
COO- COO-
O O COO- O COO-
P
OH OH
chorismate
Schéma 3
Le réarrangement précyclique du chorismate donne le préphénate. Ce réarrangement est
catalysé par une enzyme (chorismate mutase) capable de transférer la chaîne latérale dérivée
du PEP pour qu’elle soit directement liée sur le carbocycle. En conséquence, le squelette des
phénylpropane est engendré (schéma 4).
COO-
COO- COO- O
-OOC
O
O COO-
OH
OH
chorismate préphénate phénylpyruvate
Schéma 4
La transamination de l’acide phénylpyruvique conduit à la formation de la phénylanine.
(schéma 5) [44,49,52].
NH2
-
- 20 -
Par contre, la tyrosine se forme à partir du précurseur l’acide prephénique sur lequel se
fait l’oxydation qui permettra la formation de l’hydroxyle phénolique
(schéma 6).
NAD+ NADPH, H+
OH O OH OH
ac. préphénique tyrosine
Schéma 6
NH2
NH2
OH OH
tyrosine ac. para- coumarique
Schéma 7
- 21 -
CO SCoA CHO CH2OH
Schéma 8
CH2 O ~P~P
+ PPi
CH2
Schéma 9
OH
+
NADPH; H+ NADP
Schéma 10
- 22 -
COOH COOH
OH O O
acide o - coumarique coumarine
acide cinnamique
COOH COOH
HO OH HO O O
HO
acide p - coumarique
Schéma 11
H H
H
O O
O O
O
H
H
5 psoralène 6 xanthyletine
O O O
O O
O
7 angélicine 8 seseline
- 23 -
oxydation de la double liaison du chaînon isopentenylique [47] . Le résultat de cette réaction
est fonction de l’orientation de l’attaque nucléophille :
• Formation d’une hydroxyisopropyldihydropyranocoumarine ou
• Formation d’une hydroxyisopropyldihydropyranocoumarine dans le cas d’une
attaque sur le carbone tertiaire (schéma12) [44,47,56].
O O O O O O
HO
10 marmecine 5 psoralène
OH O O
9 7-diméthylsuberosine
OH
O O O
O O O
6 xanthyletine
HO O O
3 umbelliferone
O O O
O O O
12 columbianétine 7 angélicine
OH
OH O O
O O O O O O
11 osthénol
OH 8 seseline
Schéma 12
L’étude bibliographique du genre Ruta a montré que ce dernier est très riche en
coumarines. Le tableau [2] représente les produits isolés de quelques espèces de ce genre.
- 24 -
Tableau [2] : Dérivés coumarines isolés de quelques espèces du genre Ruta L.
Espèce Origine Dérivés coumarines Structure Réf
R .angustifolia Espagne Bergaptène 13 [57]
Isopimpinelline 14
Xanthotoxine 15
Chalepensine 16
Isoscopolétine 26
Rutamarine 31
Espagne Angustifoline 32 [12]
Scoparone 33
6, 7, 8-triméthoxycoumarine 34
Espagne Psoralène 5 [58]
Bergaptène 13
Xanthotoxine 15
Benahorine 17
Isoimpératorine 18
Héraclenol 19
Angustifoline 32
7-dimethylrutacultine 27
Escaparone 33
6, 7, 8-triméthoxycoumarine 34
R.bracteosa Espagne Bergaptène 13 [59]
Psoralène 5
Xanthotoxine 15
R. chalepensis USA Chalepensine 16 [60]
Chalepine 44
Acétate de chalepine 45
Italie Xanthotoxine 15 [61]
Chalepensine 16
- 25 -
Espagne Bergaptène 13 [54]
Byakangélicine 20
Chalépensine 16
Isoscopolétine 26
Isopimpinelline 14
Psoralène 5
Rutamarine 31
Xanthylétine 6
Xanthotoxine 15
Arabie Coumarine 2 [62]
Saoudite
Chalépensine 16
Arabie Chalépensine 16 [63]
Saoudite
Chalépine 44
Arabie Isoimperatorine 18 [64]
Saoudite
Allemagne Isorutarine 46 [65]
Rutarensine 47
Turquie Chalépine 44 [66]
Chalepensine 16
Turquie Chalépensine 16 [67]
Chalépine 44
Rutamarine 31
Bergaptène 13
Isopimpinélline 14
Xanthotoxine 15
Turquie Coumarine 2 [68]
Xanthotoxine 15
Bergaptène 13
Rutolide 53
Portugal Xanthotoxine 15 [69]
Bergaptène 13
Arabie Chalepensine 16 [70]
Saoudite
Umbelliferone 3
R. graveolens Hongrie Daphnoterine méthyl ether 54 [71]
Allemagne Xanthylétine 6 [72]
Byakangélicine 20
- 26 -
Allemagne Daphnoretine 55 [73]
Dophnoretine Méthyl ether 54
Allemagne Gravelliférone 56 [74]
Allemagne Chalepensine 16 [75]
Gravelliferone Méthyl ether 57
3-(1,1-dimethyl allyl) Herniarine 59
Allemagne Psoralène 5 [76]
Allemagne Psoralène 5 [77]
Bergaptène 13
Rutaretine 48
Herniarine 4
Scopoletine 35
Umbélliferone 3
Hongrie Bergaptène 13 [78]
Psoralène 5
Isopimpinelline 14
Xanthotoxine 15
Isoimpératorine 18
Allemagne Rutamarine 31 [79]
Hongrie Bergaptène 13 [80]
Xanthotoxine 15
Isoimpératorine 18
Psoralène 5
Allemagne Rutaretine 48 [81]
Allemagne Isoimperatorine 18 [82]
Hongrie Psoralène 5 [83]
Hongrie Daphnorine 62 [84]
Rutarine 49
Scopoletine 35
Marmésine 10
Rutaretine 48
Ex. URSS Umbelliférone 3 [85]
Xanthotoxine 15
Psoralène 5
Bergaptène 13
Isoimpératorine 18
Rutamarine 31
- 27 -
Hongrie Umbelliférone 3 [86]
Scopélétine 35
Rutaretine 48
Marmesine 10
Bayakangélicine 20
Rutarine 49
Isorutarine 46
Espagne Bergaptène 13 [87]
Rutamarine 31
Isoimpératorine 18
Psoralène 5
Pangeline 21
Hongrie Rutamarine 31 [88]
Psoralène 5
Isoimpératorine 18
Xanthotoxine 15
Bergaptène 13
Canada Psoralène 5 [89]
Xanthotoxine 15
Bergaptène 13
Isopimpinelline 14
Canada Psoralène 5 [90]
Xanthotoxine 15
Bergaptène 13
Dimethylallyl-herniarine 60
Rutamarine 31
Isopimpinelline 14
3-(1'-1'-dimethylallyl) herniarine 59
Chalepensine 16
Diméthoxychalepensine 63
Ex.URSS 7-8-Dimethoxy-3-(α,α- 61 [91]
dimethyallyl coumarine,
Psoralène
5
Bergaptène
13
Xanthotoxine
15
Hongrie Suberenone 28 [92]
Allemagne 3-(1,1-Dimethylallyl)scopoletine 50 [93]
- 28 -
Ex.URSS Bergaptène 13 [94]
Xanthotoxine 15
Rutamarine 31
Isoimperatorine 18
Psoralène 5
Canada Umbelleferone 3 [95]
Scopoletine 35
Psoralène 5
Xanthotoxine 15
Isopimpinelline 14
Rutamarine 31
Rutacultine 58
6,7-dimethoxy-3-1,1- 51
demethylallyl coumarine)
Isopimpinelline 14 [96]
Sphondine 64
Xanthotoxine 15
Psoralène 10
Bergaptène 13
Pimpinelline 65
Coumarine 2
Isobergaptène 66
Hongrie Isorutarine 46 [97]
Allemagne Bergaptène 13 [98]
Isopimpinelline 14
Malaisie Bergaptène 13 [99]
Psoralène 5
Allemagne Naphthoherniarine 67 [100]
Canada Psoralène 5 [101]
Xanthotoxine 15
Isopimpinelline 14
Bergaptène 13
Pologne Psoralène 5 [102]
Bergaptène 13
Xanthotoxine 15
Isopimpinelline 14
- 29 -
3-(1,1-Dimethyallyl scopoletine 52 [103]
7-O-B-D-glucopyranoside
R. montana Espagne Chalépensine 16 [104]
Chalépine 44
Australie Rutolide 53 [105]
Espagne Bergaptène 13 [106]
Psoralène 5
Espagne Rutamarine 31 [107]
Chalepensine 16
Rutolide 53
Bergaptène 13
Xanthotoxine 15
Chalepine 44
Umbelliferone 3
Daphnoretin Méthyl ether 54
Daphnoretine 55
Ex. URSS Chalepensine 16 [108]
Xanthotoxine 15
Bergaptène 13
Daphnoretine Méthyle éther 54
Scopoletine 35
R. microcarpa Allemagne Bergaptène 13 [109]
Byakangelicine 20
Impératorine 22
Espagne Byakangelicine 20 [11]
Xanthyletine 6
Luvangetine 68
Bergaptène 13
R. oroejasme Espagne Aesculétine 36 [53]
Citroptène 37
Sesiline 8
Espagne Coumarine 2 [110]
Herniarine 4
Psoralène 5
Bergaptène 13
Xanthotoxine 15
Isopimpinelline 14
- 30 -
Espagne Isopimpinelline 14 [11]
Coumarine 2
Herniarine 4
Bergaptène 13
Psoralène 5
Umbelliferone 3
Byakangelicine 20
Xanthotoxine 15
Espagne Psoralène 5 [111]
Bergaptène 13
Xanthotoxine 15
Isopimpinelline 14
Imperatorine 22
Xanthyletine 6
Luvangetine 68
Graveolliferone Me ether 57
Sabandinine 38
6,7,8-trimethoxy coumarine. 34
Herniarine 4
Espagne Easculetine 36 [112]
Citroptene 37
Seseline 8
Espagne Oreojasmine 69 [113]
Fatagarine 70
R. pinnata Les îles Luvangetine 68 [114]
canaries
Byakangelecine 20
Marmesine 10
Umbelliferone 3
Aesculétine 36
Scopolétine 35
Espagne Xanthotoxine 15 [115]
Thamnosine 71
Pennarine 39
Furopeninnarine 23
- 31 -
Espagne Coumarine 2 [53]
Herniarine 4
Umbelliferone 3
Psoralène 5
Bergaptène 13
Xanthotoxine 15
Byakangelecine 20
Espagne Isooxypeucedanine 24 [116]
Pangéline 21
Oxypeucedanine 26
Héraclenol 19
Byakangelicine 20
Ulopterol 40
Sabindinol 41
Espagne Coumarine 2 [11]
Sabandinine 38
Sabandinone 42
Herniarine 4
Bergaptène 13
Saphondine 64
Furopinnarine 23
Isoimpiratorine 18
Isopimpinelline 14
Isobergaptène 66
Oxypeudonine 26
Xanthotoxine 15
Séséline 8
Espagne Psoralène 5 [117]
Bergaptène 13
Isopimpinelline 14
Sabandine 43
- 32 -
Las palmas Xanthyletine 6 [118]
Les îles Luvangetine 68
Canaries
Isopimpenelline 4
Sabandine 43
Thamnosine 71
Furopennarine 23
Pinnarine 39
Espagne Tamarine 29 [119]
6-(3'-ethoxy-2-hydroy-3'- 30
methylbutyl)-7-
méthoxycoumarine.
R1
O
O O
R2
13 R1 = OCH3 R2 =H
14 R1 = OCH3 R2 = OCH3
15 R1 = H R2 = OCH3
16 R1 = H R2 = H
17 R1 = OCH2CH=C(CH3)2 R2 = OCH3
18 R1 = OCH2CH=C(CH3)2 R2 = H
19 R1 = H R2 = OCH2CH(OH)C(CH3)2OH
20 R1 = OCH3 R2 = OCH2CH(OH)C(CH3)2OH
21 R1 = OCH2CH(OH)C(OCH3)=CH2 R2 = H
22 R1 = H R2 = OCH2CH=C(CH3)2
23 R1 = OCH3 R2 = OCH2CH = C(CH3)2
24 R1 = CH2COCH(CH3)2 R2 = H
25 R1 = OCHCHOC(CH3)2 R2 = H
- 33 -
R1
R2 O O
26 R1 = OH R2 = OCH3
27 R1 = OCH3 R2 = C(CH3)CH=CH2
28 R1 = CH=CHCOCH3 R2 = OCH3
29 R1 = OCH3 R2 = CH(OH)CH2
30 R1 = OH R2 = C(OCH3)OET
R1
O O O
OR2
31 R1 = C(OCH3)2CHCH2 R2 = COCH3
R1 R3
R2 O O
32 R1 = H R2 = OH
R3 = C(OCH3)CH=CH2
33 R1 = OCH3 R2 = OCH3
R3 = H
R1
R2
R3 O O
R4
34 R1 = H R2 =OCH3
R3 = OCH3 R4 = OCH3
- 34 -
35 R1 = H R2 = OCH3
R3 = OH R4 = H
36 R1= H R2 = H
R3 = OH R4 = H
37 R1 = OCH3 R2 =H
R3 =OCH3
38 R1 = OCH3 R2 = OCH2O
R3 = H R4 = OCH3
39 R1 = OCH3 R2 = H
R3 = OCH3 R4 = OCH2CH=CH(CH3)2
40 R1 = CH2CH(OH)C(OH)(CH3)2 R2 = H
R3 = OCH3 R4 = H
41 R1 = OCH2CH(OH)C(OH)(CH3)2 R2 = H
R3 = OCH2O R4 = H
42 R1 = OCH2COCH(CH3)2 R2 = H
R3 = OCH2O R4 = H
43 R1 = OCH3 R2 = OCH2
R3 = H R4 = OCH3
R2
R1 O O O
44 R1 = C(CH3)2CHCH2 R2 = C(CH3)2OH
45 R1 = C(OAC(CH3)2 R2 = C(CH3)2CH=CH2
R2 O O O
R1
46 R1 = OCH3 R2 = C(OH)(CH3)2
47 R1 = OCH3
R2 = Glc-O-H2CH2COCH3OHCH2CO2CH2
48 R1 = OH R2 = C(OH)(CH3)2
- 35 -
49 R1 = OGL R2 = C(OH)(CH3)2
50 R1 = OH R2 = OCH3
R3 = C(OCH3)CH=CH2
51 R1 = OCH3 R2 = OCH3
52 R1 = OCH3 R2 = B-D-glycopyranosyl
R1
R2
O O O
53 R1 = H R2 = CHC(CH3)2CH2
R1
O O O
R2 O O
54 R1 = OCH3 R2 = OCH3
55 R1 = OCH3 R2 = OH
R3
R1
R2 O O
56 R1 = CH2CH=C(CH3)2 R2 = OH
R3 = C(CH3)2CH=CH2
57 R1 = CH2CH=C(CH3)2 R2 = OCH3
R3 = C(CH3)2CH=CH2
58 R1 = OCH3 R2 = OCH3
R3 = C(OCH3)2CH=CH2
- 36 -
R3
R1 O O
R2
59 R1 = OCH3 R3 = C(CH3)2CH=CH2
R2 = H
60 R1 = OCH3 R2 = H
R3 = C(CH3)2CH=CH
61 R1 = OCH3 R2 =OCH3
R3 = C(CH3)2CH=CH2
R1
O O O
R2 O O
62 R1 = OCH3 R2 = OGl
R1
R2
O O O
R2
63 R1 = OCH3 R2 = OCH3
R3 = C(CH3)2CH=CH2
R1
R2
O O O
64 R1 = OCH3 R2 = H
65 R1 = OCH3 R2 = OCH3
- 37 -
66 R1 = H R2 = OCH3
O R1
R2
R3 O O
67 R1 = OCH3 R2 = OCH3
R3 = COCH3
R1
R3
O O O
R2
68 R1 = H R2 = OCH3
R2
R1 O O
O
O O
69 R1 = OCH3 R2 = OCH3
70 R1 = H R2 = OCH3
O R2 R1 O
71 R1 = OCH3 R2 = OCH3
- 38 -
e). Activités biologiques des coumarines :
Les coumarines sont connues pour leurs effets toxiques sur les animaux [120]. En effet,
Gray et son équipe [45] ont montré que l’ingestion ou le contact avec les plantes contenant
certaines des quantités de coumarines peuvent avoir des effets nocifs sur l’organisme non
adapté à leur détoxification.
Une étude scientifique rigoureuse menée par Grawron et son équipe [121] sur le
potentiel carcinogène des coumarines a montré la cytotoxité des coumarines vis-à-vis des
cellules cancéreuses Héla – 3 à la dose de 5 µg/ml. L’influence des coumarines était élevée en
déterminant le contenu protéinique dans les souches de culture à des concentrations variantes
entre 5 et 50 µg/ml. La quantité de protéines cellulaires et la croissance de ces cellules ont
diminué remarquablement.
En 1957, O’Neal et son équipe [122] testèrent l’effet des coumarines sur la promotion
des tumeurs cutanées chez les rats blancs induites par les irradiations ultraviolettes. Plus
tard, des travaux ont montré l’efficacité des coumarines pour bloquer le cancer induit
chimiquement par la 4- nitroquinoline -1- oxyde ou par les radiations [123]. Cependant, il est
prouvé que la coumarine, rutamarine 31, possède le même effet que l’agent anti-tumoral, le
mercapto- purine. Les expériences ont montré, à raison de 25 µl/ml, que la rutamarine 31
stoppe complètement la synthèse de l’ADN [6].
L’administration de l’umbelliférone 3 et de la coumarine 2 sur des malades atteints de
cancer ou de brucellose à raison de 100 mg/j a provoqué l’augmentation des cellules
lymphocytes Helper T dans la circulation sanguine périphérique [124]. En conséquence, les
coumarines se révèlent être des composés thérapeutiquement promoteurs dans l’amélioration
du système immunitaire [123].
Il est parfaitement établi que les coumarines sont des composés à fort pouvoir anti-
fertile. En effet, l’injection intraperitoniale des coumarines à raison de 3 à 4 µg/kg chez les
rats et les hamsters a donné des résultats intéressants [125,126] :
• Formation de kystes et tamponation des follicules dans les ovaires.
• Dans les reins : c’est la coalition segmentaire et l’apparition des ganglions.
- 39 -
croissance des bactéries responsables de la décomposition du cellulose Polyanigum
cellulosum [44].
La phototoxicité d’un certain nombre d’espèces végétales indigènes ou exotiques est
connue depuis longtemps. Cette phototoxicité survient toujours après un contact avec la
plante suivie d’une exposition à la lumière solaire [44]. En 1980, Schemmer et son équipe
[132] ont examiné l’activité photo-toxique des furocoumarines vis-à-vis des microorganismes
(Chlamydomonas reinherdu à 5 µg/ml et 0,1 mM/l et sous l’effet des radiations ultraviolettes
(60 min, 2 - 2,7 w/m2), les résultats étaient très importants. Ces réactions phototoxiques
endommagent les macromolécules biologiques. Il a été démontré que ces composés peuvent
donner lieu à des cycloadditions en 3,4 et/ou en 4,5 avec les bases pyrimidiques de l’ADN.
Ces cycloadditions peuvent être mono-ou bifonctionnelles et, dans ce dernier cas, former des
liaisons croisées entre les paires de bases des acides nucléiques, et ainsi induire des lésions du
génome (schéma 13) [133, 134].
O O
H O 3
4
NH
N
O 4'
O O 5'
N
H
O O O O
Schéma 13 : Cycloadition monofonctionnelle sur la thymine
- 40 -
• Anticoagulants coumariniques, actuellement élaborés sur le modèle du
dicoumarol.
• Agents protecteurs contre les pathologies des plantes.
• Agents protecteurs contre les radiations ultraviolettes. Les produits naturels tels
que l’huile essentielle de bergamote sont autorisés comme des photodynamisants
dans les produits solaires, cependant, ils augmentent le nombre de mélanocytes et
accroissent la production de mélanine.
Les produits séparés des espèces du genre Ruta ou d’autres genres de Rutaceae ont
plusieurs intérêts pharmacologiques que le tableau 3 résume clairement et succinctement.
- 41 -
Spasmolytique, [78,83,147,149,
148,44,141,150]
Contre la propagation des virus en utilisant
l’ADN,
Provoque la contraction de l’utérus isolé,
Erythème de la peau,
Hyperpigmentation,
Vércicataire,
Photophytodermatites,
Photomutagénie,
Phototoxique,
Contre les infections de la peau, vitiligo,
psoriasis,
Blocage de l’oxydation du glucose,
Antifongique
Rutarine Antibiotique [136]
Chalipine Antifertilisant [126]
Impératorine Photomutagénie, [148,151,
Phototoxique, 144]
Photophosphorilisation dans la mitochondrie,
Inhibe la prolifération de lymphocytes
Bergapténe Fungicide, [152,153, 154,
155]
Phototoxique,
Photo dermatite,
Diminue le cancer de peau
Scopoletine Antibactérien [145]
Umbelliferone Antibactérien, [142,156]
Blocage de la respiration et la
phosphorilisation dans la mitochondrie,
Mutagène
- 42 -
Xanthyletine Antifongique [158,159]
Luvangetine Antifongique [158,159]
+
Ostruthine Antimicrobien (G ) [160]
7-Méthoxycoumarine Antimicrobien (G-) [161, 157]
Antifongique (agent protecteur)
I. 3. 2. Les alcaloïdes
C’est le nom générique de substances azotées d’origine végétale, de structure souvent
complexe et de poids moléculaire élevé. Ce sont des bases primaires, secondaires et tertiaires
ou des hydrates d’ammonium quaternaires renfermant des noyaux hétérocycliques [50].
Les alcaloïdes constituent, à côté des coumarines, un second groupe de métabolites
secondaires largement répandus dans la famille des Rutaceae et plus particulièrement dans le
genre Ruta L. [13].
Parmi les métabolites de l’acide anthranilique, les quinolones et surtout les furo
(2, 3-b) quinoléines sont abondantes dans les espèces du genre Ruta L. [14].
Les furo-(2,3-b)-quinoléines, dont la biogenèse met en jeu la substitution électrophile
d’une quinolone par une unité isoprène activée suivie d’une cyclisation, sont très largement
représentées chez les Ruta L. [17]. Platydesmenium 72, présente dans les différentes parties
de R. graveolens [161], reflète cette origine biogénétique. A partir de tels composés, une
oxydation en position benzylique suivie d’une élimination acido-catalysée d’eau et d’acétone,
permet l’aromatisation du noyau furane. Les furo-(2, 3-b)-quinoléines totalement
aromatiques, telle que la dictamine 73, la γ-fagarine 74 et la skimmianine 75, constituent une
série d’alcaloïdes ubiquistes dans la famille des Rutaceae [162].
CH3 OCH3
OH
N O
N O
72 platydesmenium 73 dictamnine
OCH3
N O CH3O N O
OCH3 OCH3
74 γ – fagarine 75 skimmianine
Les acridones, dont la biosynthèse met en jeu une unité anthranilique et trois unités
acétates sont rencontrés uniquement dans la famille des Rutaceae. Nous pouvons citer, à titre
d’exemple, l’arborinine 76 et la rutacridone 77 [163].
- 43 -
OH O OCH3
O
OCH3
OCH3 N O
N
H C = CH2
CH3
CH3
76 arborinine 77 rutacridone
L’étude bibliographique du genre Ruta L. a montré que ce dernier est très riche en
alcaloïdes. Le tableau [4], ci-après, représente les produits isolés de quelques espèces du
genre Ruta L. Les composés connus ont été identifiés par comparaison de leur constantes
physiques et de leur données spectrales avec celles préalablement publiées [164].
Ulubelen a particulièrement étudié l’espèce Ruta montana ; cette étude a permis d’isoler
un alcaloïde nouveau. Il s’agit de la montanine 78 [165]. Une étude chimique plus récente
effectuée sur l’extrait chloroformique de la plante entière a révélé également la présence de
quatre nouveaux alcaloïdes. Ces composés sont : 2-(nonan-8-one)-(1H)-4-quinolone 79 2-
(nonan-8-one)-4-méthoxyquinoline 80, 2-(nonan-8-one)-N-méthyl-4-quinolone 81 et 2-
(décan-9-one)-N-méthyl-4-quinolone 82 [170].
- 44 -
Tableau[4]: Alcaloïdes isolés de quelques espèces du genre Ruta L.
Espèce Origine Alcaloïde Structure Réf.
R. angustifolia Espagne Kokusaginine 83 [56]
Skimmianine 75
Arborinine 76
Espagne Gravéoline 86 [12]
R. bracteosa Espagne Gravéoline 86 [59]
R. chalepensis Espagne Kokusaginine 83 [59]
Skimmianine 75
Espagne Kokusaginine 83 [167]
Skimmianine 75
Arborinine 76
Dictamnine 73
Graveolinine 87
Rutacridone 77
Arabie Saoudite Taifine 88 [168]
- 45 -
Turquie Kokusaginine 83 [170]
Skimmianine 75
Arborinine 76
γ-fagarine 74
Graveoline 86
3-hydroxygraveoline 98
- 46 -
Allemagne Graveoline 86 [172]
Graveolinine 87
Allemagne 2-[4-(3,4- 109 [173]
metylenedioxyphenyl)buty
l]-4-(1H)-quinolinone
Allemagne Rutacridone 77 [174]
- 47 -
Allemagne 1- hydroxy-3- methoxy-N- 101 [184]
methyl acridone
Isogravacridone chlorine
92
Hongrie Gravacridonediol 93 [185]
Gravacridonediol 94
Glycoside
Allemagne Gravacridonediol 93 [186]
Gravacridonetriol 95
Ex. URSS 1-Hydroxy-3-methoxy- N- 101 [187]
méthyl acridone
Rutacridone
77
1-Hydroxy-N-
99
méthylacridone
Hongrie Rutacridone epoxide 96 [188]
Gravacridonole 97
Allemagne Hydroxyrutacridone 113 [189]
epoxide
1-Hydroxy-N-methyl- 99 [98]
acridone
Rutacridone
77
Rutacridone epoxide
96
Gravacridone chlorine
114
Hallacridone
115
Dictamnine
73
γ -fagarine
74
Skimmianine
75
Rutacridone epoxide
96
Hallacridone
115
- 48 -
Allemagne Gravacridonediol acetate 117 [191]
Gravacridonetriol 95
Gravacridonediol 93
Rutacridone 77
Rutacridone époxide 97
1-Hydroxy-N- 102
méthylacridin-9 (1OH) –
one
Allemagne Isogracridone chlorine 92 [192]
France Ribaliniume 106 [193]
Rutaliniume 107
Platydesminiume 72
Rutacridone époxide 97
Rutacridone 77
Hallacridone 113
1-Hydroxy-N- methyl – 103
9(10H)- acridone
1- Hydroxy –3-methoxy-
N-methyl9(0H) acridinone
- 49 -
R2
R3
N R1
R4
78 R1= R2 = OCH3 R3 = R4 =H
N R2
R1
79 R1= H R2 =(CH2)7COCH3
OCH3
N R
80 R= (CH2)7COCH3
N R2
R1
81 R1 = CH3 R2 = (CH2)7COCH3
82 R1= CH3 R2 = (CH2)8COCH3
- 50 -
OCH3
R1
R2 N O
R3
O N O
N
CH3
O 86 O 87
R1 N O
R2 Et
88 R1= OCH3 R2= H
89 R1= H R2= OCH3
90 R1= OCH3 R2= OCH3
- 51 -
O O O OH
O
N
N O
O
92 CH3
91 CH3 R
CH2Cl
R= C OH
CH3
O OH
N O
CH3
R
CH2OH
93 R= C OH
CH3
CH2O glucose
94 R= C OH
CH3
CH2OH
95 R= C OH
CH2OH
96 R= CH2
CH3
CH2
97 R= C
CH2OH
- 52 -
O
OCH3
N O
98 CH3
O
O R1
R2
N R3
CH3 R4
O OCH3
NH O N O
104 O 105 O
R1
OH
OH
N O
R2
- 53 -
106 R1 = H R2 = OCH3
OR
HO
OH
N O
107 R= CH3
OCH3
OH
N O
108
CH3
N O
H
109
OCH3
R N O OH
CH3
110 R=H
R1
OH
OH
N O
R2
111 R1 = OCH3 R2 = CH3
- 54 -
OCH3
OH
OH
N O
112
CH3
O OH
O
CH2
R1 = C
N O CH3
CH3
R1
113 OH
O OH
CH2OH
N
O
R= C Cl
CH3
114 R CH2OH
- 55 -
O OH
N O
CH3
O
115 R = CH 3
R
116
O
N O
OCH3 CH3
O
OH
O OH
CH3
N O
R= C OCH2OAC
CH3
R 117 OH
OH OCH3
118 N O
N O
119 CH3
OCH3
CH3O
N O
O
HO
120 OH
- 56 -
Intérêts pharmacologiques des alcaloïdes
Les alcaloïdes sont des substances particulièrement intéressantes pour leurs activités
pharmacologiques dans les domaines les plus variés : SNC, SNA (sympathique et
parasympathique), cardio-vasculaire, anesthésie, tumeurs, maladies parasitaires,…etc
[44,197,198 ].
Ils agissent au niveau du système nerveux central qu’ils soient dépresseurs (exp :
morphine, scopolamine ;…) ou stimulants (strychnine, caféine) [199] ou au niveau du
système nerveux autonome sympathomimétique (éphédrine) ou sympatholytique
(yohimibine) certains alcaloïdes de l’ergot de seigle, parasymptomimétiques (ésérine,
pilocarpine…) antichollinergiques (atropine, hyoscyamine,…), ganglioplégiques (spartéine ;
nicotine).
D’autres ont des propriétés anesthésiques locales (cocaine), antifiorillantes (quinidine),
antitumorales (vinblastine, ellipticine,…), antipaludiques (quinine), amoebicides (émetine)
[17,200].
Les Rutaceae sont riches en alcaloïdes [11] telles que dans les espèces R. angustifollia
[12], R. chalepensis [9] et R. graveolens [176]. Ces composés possèdent des activités
pharmacologiques très importantes. En effet, les diverses fractions de l’extrait de R.
graveolens, de même que les composés isolés, ont fait l’objet de tests biologiques relatifs à
l’activité spasmolytique. Ces tests ont montré que la dictamnine 73, la γ-fagarine 74, la
skimmianine 75 et la kokusagénine 83 sont actives sur les rats et les porcs de Guinée [7]. En
plus, la rutacridone époxide 109 et l’hydroxyrutacridone époxide 111 possèdent une activité
antimicrobienne intéressante comparée avec celle de l’éthacridone lactate utilisée en
médecine [136].
Les alcaloïdes isolés des espèces du genre Ruta présentent des intérêts
pharmacologiques que le tableau [5] résume clairement.
Tableau[5] : Relation entre structure chimique et activité pharmacologique de quelques
alcaloïdes.
Alcaloïde Activité Réf.
Dictamine Spasmolytique [202,136,148]
Antibactérienne
Mutagénique
Photomutagenecité
Photo toxicité
γ –fagarine Spasmolytique [201,76,175,80,136,
Mutagénique 202,203,148]
Provoque les échanges entre les
chromatides homologue
Photomutagenecité
Phototoxicité
Skimmianine Spasmolytique [201,76,175]
Propagation des virus de DNS
Mutagénique
- 57 -
Photomutagenecité
Phototoxicité
Kokusaginine Spasmolytique [201,76,175]
Mutagénique
Arborinine Spasmolytique [76,80,200,146]
Propagation des virus de DNS
Inhibition de l’acétyle–β-
méthyle choline : responsable
de la contraction des grandes
artères
1-Hydroxy-2,3- Spasmolytique [175]
dimethyl–N-
methylacridone
4-Hydroxy-2,3- Spasmolytique [80]
dimethoxy–10-
Propagation des virus de DNS
methylacridone
Rutacridone epoxide Antibactérienne [136,193,204]
Mutagénique
Hydroxyrutacridone Antibactérienne [136]
epoxide
Arborinine Antispasmodique [205]
Inhibation de l’acétyle - β -
méthyle choline
Pteleine Mutagénique [203]
Rutacridone Mutagénique [191,205]
Isogravacridone chlorine Mutagénique [191,192]
Rutamarine Antispasmodique [146]
I. 3. 3. Les flavonoides
On trouve chez les Ruta L., des flavonoides glycosylés appartenant en particulier aux
groupes des flavones comme la Rutine 121, et la quercétrine 122, toutes deux largement
répandues chez les Rutaceae. Leur mode de substitution oxygénée rappelle leur biogènese,
issue d’une unité cinnamique, à l’origine des atomes de carbone des cycles B et C et de trois
unités acétiques à l’origine du cycle A, pratiquement toujours porteur d’atomes d’oxygène en
position 5 et 7.
OH OH
OH OH
OH O OH O
O O
OH OH
- 58 -
121 rutine 122 quercétrine
OH
OH
OH O
123 quercétol
Tableau [6] Flavonoïdes isolés de quelques espèces du genre Ruta L.
Espèce Origine Flavonoïde Structure Réf.
R. chalpensis Turquie Rutine 121 [207]
R. graveolen Pologne quercétine 123 [208]
Pologne Rutine 121 [209]
R. montana Turquie Rutine 121 [210, 211]
I. 3. 4. Les lignanes
Les lignanes sont issus du couplage oxydatif intramoléculaire de deux unités
phénylpropanoiques issus du métabolisme cinnamique. La savinine 124 et la saventinine 125,
deux composés isolés du R. graveolens [207], illustrent cette catégorie de métabolites.
O
CH2
O O
O CH
H2 C
O O O
124 savinine
- 59 -
H
O
O
O
O
H O
O
125 saventinine
Les lignanes possèdent des propriétés biologiques intéressantes [215] telles que :
• Inhibition d’enzymes, en particulier de la phosphodiesterase de l’AMPC
(Adenosine Monophosphate cyclique) et des enzymes de la chaîne respiratoire.
• Activité antihypertensive du bis-D-glucoside de (+)-pinorésonol.
• Activité antimitotique, hépatoprotectrice et antivirale.
- 60 -
O
R
126 R=CO-Me
127 R=CH2- CH2- CH2- CH2-CO-Me
128 R=CH2- CH2- CH2- CH2-CHOH
129 R=CH2- CH2- CH2- CH2- CH2- CH2-CO-Me
130 R=(CH2)4CH=CH2
O OH
O C CH C (CH2)6 O
O O
131
- 61 -
BIBLIOGRAPHIE
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Alcaloïdes-Ruta Graveolens : Revue Botaniqus, Chimique et Pharmacologique ( Etude
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- 72 -
Chapitre II :
Description des
Travaux
- 73 -
II. Description des travaux
II. 1. Place dans la systématique
R. montana L. appartient à:
• Dicotylédone
• De l’ordre des Rutales
• Du sous-ordre Rutineae
• Famille des Rutaceae
• Sous-famille des Rutoidées
• Genre Ruta.
linéaires, lancéolées ou souvent très allongées, enroulées en dessous par leur bord, leurs faces
supérieurs sont couvertes de pustules sécrétant une essence extrêmement malodorante. Les
fleurs, petites de 4 à 5 mm, de couleur jaune, sont groupées par 5 à 6 en cyme composée
ordinairement de 4 divisions, pétales concaves, denticulés sur les marges, calice persistant.
Elles comportent 4 à 5 carpelles libres, multiovulés, à style soudé. A maturité, le fruit est une
capsule globuleuse, s’ouvrant en deux valves et laissant apparaître une graine globuleuse,
- 74 -
Ruta Montana
1995, on été séchées à l’ombre. Un échantillon (référence ZKBN LOST Rm 95) a été
Des essais préliminaires ont mis en évidence la présence d’alcaloïdes, ce qui nous a
encouragées à effectuer une extraction spécifique de ces derniers.
II. 4. Extraction :
Les parties aériennes de Ruta montana L., séchées et pulvérisées, sont lixiviées dans
l’éther de pétrole pendant 48 heures. Après filtration et évaporation du solvant sous pression,
la phase organique I est testée pour la présence des alcaloïdes.
Les marcs épuisés par l’éther de pétrole sont ensuite lixiviés dans le méthanol
(80%) pendant 6 jours. Les solutions extractives sont acidifiées à l’aide d’acide chlorhydrique
à 2 % puis filtrées. Le filtrat est épuisé par le chloroforme.
La phase acide est alcalinisée par NaOH jusqu'à pH = 9 puis de nouveau épuisée par le
chloroforme.
La phase chloroformique est ensuite lavée à l’eau, séchée sur sulfate de magnésium et
ensuite évaporée à sec. Le résidu obtenu est de 34 g (schéma 1).
- 75 -
Schéma 1: Schéma d'extraction
- 76 -
II. 5. Séparation et purification :
Le but de cette étape est de réaliser la séparation d’une grande quantité de molécules
alcaloïdiques natives (individuelles).
Environ, 34g de l’extrait chloroformique sont déposés sur une colonne de gel de silice
(type 60, 240-300 mesh, Merck) préparé dans l’éther de pétrole. L’élution est réalisée par un
gradient d’éther de pétrole-acétate d’éthyle, commençant par l’éther de pétrole pur. Ensuite,
on augmente la polarité par l’addition progressive de l’acétate d’éthyle pur, par un mélange
acétate d’éthyle-méthanol, et enfin par du méthanol pur.
Des fractions de 50 millilitres ont été collectées et analysées par chromatographie sur
couche mince. Les plaques ont été examinées à la lumière UV (365nm ) et révelées à l’aide du
réactif Dragendorff puis chauffées.
Les fractions sont réunies suivant leurs tâches en CCM Tableau [1].
- 77 -
ETUDE DE LA FRACTION 1
Chromatographie sur colonne
Dépôt : 3340mg
Colonne : diamètre 3.5 cm
Phase stationnaire: silice flash 35-70 µm
Phase mobile: Ether de pétrole-acétate d’éthyle
Les résultats de ce suivi sont présentés dans le tableau [2].
- 78 -
Ep-AcOEt – 75/25 49 à 61 (sf8) 890,00
Ep-AcOEt – 75/25 62 à 65 (sf9) 55,20
Ep-AcOEt – 75/25 66 à 69 (sf10) 47,00
Ep-AcOEt – 75/25 70 à 71 (sf11) 7,20
Ep-AcOEt – 75/25 72 à 73 (sf12) 8,80
Ep-AcOEt – 75/25 74 à 81 (sf13) 13,2
Ep-AcOEt – 75/25 82 à 85 (sf14) 13,0
Ep-AcOEt – 75/25 86 à 92 (sf15) 4,2
Ep-AcOEt – 70/30 93 à 104 (sf16) 850
ETUDE DE LA FRACTION 2
Dépôt : 600mg
Colonne : diamètre 30mm
Phase stationnaire: silice flash 35-70um
Phase mobile: Ether de pétrole-Acétate d’éthyle
A l’issue de ce fractionnement, les résultats obtenus se présentent comme suit (Tableau
[4]).
Tableau [4] : Séparation chromatographique de la fraction 2
Solvant d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Ep-AcOEt-90/10 1à9 (sf1) 190
Ep-AcOEt-70/30 10 à 11 (sf2) 110
Ep-AcOEt-70/30 12 (sf3) 160
Ep-AcOEt-70/30 13 (sf4) 140
Ep-AcOEt-70/30 14 (sf5) 360
Ep-AcOEt-50/50 15 à 19 (sf6) 620
Ep-AcOEt-30/70 20 à 22 (sf7) 120
Ep-AcOEt-30/70 23 à fin (sf8) 320
- 79 -
La chromatographie a permis d’isoler 30 mg (BM4) qui cristallise dans l’éther de
pétrole sous forme d’aiguilles jaunes pâles.
ETUDE DE LA FRACTION 5
Dépôt : 330mg
Colonne : diamètre 15mm
Phase stationnaire: silice flash 35-70um
Phase mobile: Ether de pétrole-Acétate d’éthyle
Le fractionnement a été réalisé comme suit ( Tableau [5] ).
ETUDE DE LA FRACTION 7
Dépôt: 166,7 mg
Colonne: diamètre 10 mm
- 80 -
Phase stationnaire: silice flash 35-70 µm
Phase mobile: chloroforme-hexane
Le tableau [6] englobe les résultats obtenus.
ETUDE DE LA FRACTION 12
Dépôt: 1740 mg
Colonne: diamètre 100 mm
Phase stationnaire: silice flash 35-70 um
Phase mobile: Ether de pétrole-Acétate d’éthyle et finalement le méthanol.
Les résultats de ce suivit sont présentés dans le tableau [7].
- 81 -
Tableau [7] : Séparation chromatographique de la fraction 7
Solvant d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Ep-AcOEt-70/30 1 à 13 ( sf1) 270
Ep-AcOEt-50/50 14 à 44 ( sf2) 40
Ep-AcOEt-30/70 45 ( sf3) 20
Ep-AcOEt-30/70 46 à 50 ( sf4) 180
Ep-AcOEt-20/80 51 à 55 ( sf5) 50
AcOEt- 100% 56 à 73 ( sf6) 200
AcOEt-MeOH 99/1 74 à 75 ( sf7) 200
180
- 82 -
II. 6. Identification structurale des produits isolés
L’identification des composés isolés du R. montana est basée sur :
• La fluorescence.
• Le calcul des Rf à partir d’une CCM.
• L’interprétation des séries spectrales
• (UV, IR, RMN, 1H et 13C).
• Co-chromatographie en présence de témoins.
Produit (BM4).
Le spectre de masse en ionisation chimique (DiC/NH3) (spectre n°1) montre un ion
pseudomoléculaire à m/z= 217 [M+H]+ correspondant à une masse moléculaire de 216
compatible avec la formule brute C12H8O4. La présence d’un ion de fragment à m/z = 202 [M-
15], correspondant à la perte d’un méthyle, confirme ainsi la présence d’un groupement
méthoxyle. La présence des ions de fragments à m/z = 187 confirme la perte d’une molécule
de CO.
Le spectre IR (spectre n°2) présente des bandes d’absorption à 1728 cm-1 (C=O
aromatique), 866 cm-1 (cycle furane), 1605 cm-1 (C=C furane), 1180 cm-1 (OCH3).
- 83 -
Spectre n°2: IR du produit BM4
Le spectre UV (spectre n°3) montre des maxima à 208, 247, 262 et 283 nm suggérant
une structure de série furocoumarinique porteuse de substituants oxygène en position 8 [3].
- 84 -
Spectre n°3: UV du produit BM4
Le spectre de RMN du proton (spectre n°4) enregistré dans CDCl3 montre les signaux
caractéristiques suivants à:
• 4,25 ppm, sous forme de singulet de trois protons correspondant a un groupement
métoxyle.
• 6,30 ppm, sous forme de doublet (J = 9,6 Hz), correspondant au deuxième proton H-
3 coulpant avec H-4.
• 6,75 ppm, sous forme de doublet (J = 2,0 Hz), correspondant au deuxième proton H-
3’ du noyau furane couplant avec le proton H-2’.
• 7,29 ppm, sous forme d’un singulet attribuable au proton H-5 du noyau
aromatique
• 7,62 ppm, sous forme de doublet (J = 2,0 Hz), correspondant au proton H-2’ du noyau
furane.
• 7,70 ppm, sous forme de doublet (J = 9,6 Hz), correspondant au proton H-4 couplant
avec le proton H-3.
- 85 -
Spectre n°4: RMN H du produit BM4
Ces résultats permettent de proposer la structure suivante pour le produit BM4 :
5 4
6
3' 3
2'
O
8 O 2 O
7 1
OCH3
13
Le spectre de RMN C (spectre n°5) présente des signaux de 12 atomes de carbone,
avec en particulier un signal à 61,3 ppm attribuable au groupement méthoxyle. Les signaux
correspondant aux carbones C-2', C-3' du cycle furane sont observés respectivement à 146,6
ppm et 106,7 ppm.
- 86 -
Spectre n°5: RMN 13C du produit BM4
- 87 -
Spectre n°6: COSY H-H du produit BM4
L’expérience HMBC (spectre n°7), met en évidence les couplages C–H longue distance
en 2JC-H et 3JC-H entre :
• Le proton H-2' et deux carbones résonant à 126,0 ppm et 147,6 ppm. Ces
déplacements chimiques sont attribués respectivement aux carbones en C-6 et C-7.
• Le proton H-4 et quatre carbones résonant à 112,9 ppm, 116,4 ppm, 132,7 ppm et
142,9 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués respectivement à C-5, C-10, C-
8, C-9.
• Le proton H-5 et six carbones résonants à 144,8 ppm, 116,4 ppm, 126,0 ppm, 132,7
ppm, 147,6 ppm et 142,9 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués
respectivement à C-4, C-10, C-6 et C-8, C-7 et C-9.
• Le proton H-3’ et deux carbones résonant à 126,0 ppm, 147,6 ppm. Ces déplacements
chimiques sont attribués à C- 6, C-7.
• Le proton H-3 et un carbone à 116,4 ppm attribué à C-10.
- 88 -
Spectre n°7: HMBC C-H du produit BM4
Cette technique a fait apparaître, en zone aromatique, le système AB (J = 9,7 Hz) des
deux protons H-3 et H-4 d’une coumarine à 6,29 et 7,69 ppm, ainsi qu’un autre système AB (J
= 2,5Hz), de deux protons H-2’ et H-3’ d’un noyau furane, à 7,62 ppm et 6,75 ppm.
Deux signaux des carbones C-2' et C-3' résonant respectivement à 146,6 ppm et 106,6 ppm
Deux signaux des carbones C-3 et C-4 résonant respectivement à 115,3 ppm et 144,8 ppm
- 89 -
Spectre n°8: RMN 13C (J-modulé) du produit BM4
Cette coumarine avait déjà été isolée de différentes espèces de Ruta L. telle que R.
montana [5], R. graveolens [6], R. chalepensis [7], R oroejasme [8] et R. pinata [9].
- 90 -
Produit F1sf10 :
Le spectre de masse (spectre n°9) en ionisation chimique (DiC/NH3) montre un ion
pseudomoléculaire à m/z 246 [M]+ compatible avec la formule brute C13H10O5.
OCH3
5 4
6
3
3'
2'
7
O 8 O 2O
1
OCH3
- 91 -
Produit F7sfIII :
Le spectre de masse ESI (spectres n° 10, 11), présente un ion pseudo moléculaire à m/z = 327
[M+Na]+en mode positif et en mode négatif [M-H]-, correspondant à la formule brute
C16H16O6. La présence des fragments à 232, 203, 117 et 158 confirme la perte d’une molécule
de CO qui présente l’une des caractéristiques majeures des furocoumarines.
- 92 -
Spectre n°11 : SM du produit F7sf1II
Le spectre UV (spectre n° 12) permet d’observer les bandes à 218, 248, 263 et 299 nm
(double liaison du cycle pyrone) suggérant une structure de série furocoumarinique.
- 93 -
Le spectre de RMN du proton (spectre n° 13), enregistré dans CDCl3, montre les
signaux caractéristiques suivants à :
• 1,30 ppm et 1,34 ppm, sous forme de deux singulets correspondant aux protons des
méthyle H-4" et H-5", respectivement.
• 3,89 ppm, sous forme d’un doublet de doublet (J = 7,8 Hz, J = 2,1 Hz) correspondant
au proton H-2".
• 4,41 ppm, sous forme d’un doublet de doublet (J = 10,0 Hz, J= 7,0 Hz) correspondant
au proton H-1"b.
• 4,75 ppm, sous forme d’un doublet de doublet (J = 10,0 Hz, J = 2,1 Hz) correspondant
au proton H-1"a.
• 6,34 ppm, sous forme d’un doublet (J = 9,5 Hz), correspondant au proton H-3.
• 6,82 ppm, sous forme d’un doublet (J = 1,7 Hz) correspondant au deuxième proton du
noyau furane H-3’ couplant avec le proton H-2’.
• 7,36 ppm, sous forme d’un singulet attribuable au proton H-5 du noyau aromatique.
• 7,69 ppm, sous forme d’un doublet (J = 1,7 Hz) correspondant au proton H-2’ du
noyau furane.
• 7,75 ppm, sous forme d’un doublet (J = 9,5 Hz), correspondant au proton H-4
couplant avec le proton H-3.
- 94 -
5''
OH
3''
4''
HO
2'' 1''
O O 1'
7 O
2
2'
3 5 6
4 3'
O O 1'
7 O
2
2'
3 5 6
4 3'
Le spectre de RMN 13C (J-modulé) (spectre n° 14) présente des signaux de 16 atomes de
carbones, avec en particulier les signaux des groupes CH2 et CHOH apparaissant à 75,5 et
76,0 ppm.
- 95 -
Spectre n°14 : RMN 13C (J-modulé) du produit F7sf1II
L’expérience HMBC (spectre n° 15) met en évidence les couplages C-H longue distance
en 2JC-H et 3JC-H entre :
- 96 -
• Le proton H-2' et deux carbones résonant à 126,1 ppm et 146,6 ppm. Ces
déplacements chimiques sont attribués à C-6 et C-2' respectivement.
• Le proton H-4 et cinq carbones résonant à 160,5 ppm, 116,4 ppm, 142,9 ppm,
112,4 ppm et 130,8 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués à C-2, C-
10, C-9, C-5, et C-8, respectivement.
- 97 -
• Le proton H-4 et le carbone C-4 résonant à 144,4 ppm
Le spectre RMN du carbone 13C (J-modulé) (spectre n°14) permet d’observer le signal
caractéristique du carbonyle résonant à 160,5 ppm et des signaux apparaissant à 75,5 ppm (C-
1"), 7,60 ppm (C-2"), 71,6 ppm (C-3"), 25,0 ppm (C-4"), et 26,5 ppm (C-5") correspondant
aux carbones de la chaîne latérale substituée en position 8.
• Un système ABX, constitué de trois doublets de doublets d’un proton chacun, centrés
sur 4,75 ppm (J = 7,7 Hz, J =2,1 Hz), 4,41 ppm (J = 10,0 Hz, J = 7,7 Hz), 3,89 ppm (J
= 7,7 Hz, J = 2,1 Hz).
• Deux singulets intégrant pour 3 protons à 130 ppm et 134 ppm, correspondant à deux
groupements OCH3.
Les 16 signaux du spectre de RMN du carbone ont été eux aussi attribués à l’aide
d’expérience de RMN multi-impulsionnelles (J-modulé), HSQC 13C-1H et HMBC 13C-1H.
Cette dernière technique a permis de déterminer la position du substituant prényle porté par
C-8 grâce aux corrélations observées entre :
- 98 -
• H-1"a à 4,75 ppm et C-2" à 76,0 ppm, C-3" à 71,6 ppm et C-8 à 130,8 ppm.
• H-1"b à 4,41 ppm et C-2" à 76,0 ppm, C-3" à 71,6 ppm et C-8 à 130,8 ppm.
• H-2" à 3,89 ppm et C-1" à 75,5 ppm, C-3" à 71,6 ppm.
• CH3-4" à 1,30 ppm et C-1" à 75,5 ppm, C-3" à 71,6 ppm et C-5" à 26,5 ppm.
• CH3-5" à 1,34 ppm et C-4" à 25,0 ppm.
Produit F7sfII :
Le spectre de masse (spectres n°17, 18) à haute résolution obtenu en ionisation par
électroflash ou ESI (Electrospray Spray Ionisation) présente un pic à m/z = 351 pour l’ion
moléculaire [M-H]-en mode négatif et m/z = 375 pour l’ion [M + Na]+ en mode positif soit
une masse égale à M = 352 correspondant à une formule brute C19H12O7. La confirmation de
- 99 -
la présence d’un groupement méthoxyle est apportée par un fragment à m/z=336. La présence
des ions de fragments à m/z = 115, 147 confirme la perte d’une molécule de carbonyle CO.
Le spectre UV (spectre n°19) permet d’observer des bandes à 230, 267, 325 et 344 nm
typiques d’un dérivé7-alkoxycoumarine [12].
- 100 -
230 (0.85) 344 (0.98)
325 (0.9)
267 (0.43)
Le spectre de RMN du proton (spectre n°20), enregistré en solution dans CDCl3, montre les
signaux caractéristiques suivants à :
• 3,90 ppm, sous forme d’un singulet de trois protons correspondant à un groupe
méthoxyle.
• 6,31 ppm, sous forme d’un doublet (J= 9,5 Hz) correspondant au proton H-3'.
• 6,86 ppm, sous forme d’un singulet correspondant au proton H-5 du noyau
aromatique.
• 6,90 ppm, sous forme d’un singulet, correspondant au proton H-8 du noyau
aromatique.
• 6,93 ppm, sous forme d’ un doublet (J= 2,0 Hz) correspondant au proton H-8’ du
noyau aromatique, couplant avec le proton H-6’.
• 6,99 ppm, sous forme d’un doublet de doublet (J= 8,5 Hz, J= 2,0 Hz)
correspondant à H-6’ couplant avec le proton H-5’.
• 7,48 ppm sous forme d’un doublet (J= 8,5 Hz ) correspondant au proton H-5' du
noyau aromatique.
- 101 -
• 7,74 ppm, sous forme d’un doublet (J= 9,5 Hz) correspondant au proton H-4’
couplant avec le proton H-3’.
1
O
5' 4'
MeO 7 O
6' 3'
2
2'
HO 6 3 7' O
5 O O
4 1'
- 102 -
Spectre n°21:COSY H-H du produit F7sfII
Les 19 signaux du spectre de RMN du carbone ont été eux aussi attribués à l’aide
d’expériences de RMN multi-impulsionnelles : J-modulé.
Le spectre RMN du carbone (J-modulé) (spectre n°22) présente un ensemble de signaux
en particulier à 56,1 ppm et à 145,5 ppm caractéristiques d’un groupement méthoxyle et
hydroxyle respectivement.
Les signaux apparaissant à 161,3 ppm (C-2) et 159,7 ppm (C-2') correspondent aux deux
carbonyles [13].
Aux champs les plus faibles, parmi les carbones porteurs de protons, apparaît un signal à
143,6 ppm attribuable au carbone C-4' [14].
Le spectre montre aussi des signaux à 136,6 ppm (C-3) et 130,3 ppm (C-4) attribuable
aux carbones d’une double liaison oléfinique conjuguée.
- 103 -
Spectre n°22:RMN 13C (J-modulé) du produit F7sfII
Ce nouveau produit naturel, pour lequel nous proposons le nom rutamontanine (6-
hydroxy-7-méthoxy-3,7' dicoumaryl éther) est inédit. La recherche bibliographique a montré
que l’homologue de ce dérivé qui est la daphnorétine, dont le groupement méthoxylé est en
position 6, isolée de Daphne cannabina [15] présente un spectre du proton (spectre n°23)
différent ce qui conforte notre structure présentant le méthoxyle en position 7.
- 104 -
Spectre n° 23 : RMN 1H du produit daphnorétine
- 105 -
II. 7. Caractéristiques physiques et spectrales des produits
isolés.
Produit BM4 : 8-méthoxy psoralène (Xanthotoxine).
Formule brute: C12H8O4 5 4
6
F : 249°C (CH2Cl2/Et2O). 3' 3
Spectre U.V. : λmax nm /log ε (MeOH) : 208, 247, 262, 283 2'
O
8 O 2 O
-1 7
Spectre I.R. : (KBr) v max cm : 3290, 1728, 1605, 1498. 1
OCH3
Spectre de masse : DIC/NH3 : m/z : 216 [M+].
Spectre de R.M.N du 1H : (400MHz, CDCl3).
Déplacement
Constante de
chimique Intégration Multiplicité Attribution
couplage J(Hz)
δ(ppm)
4.21 3H s - H (OMe)
6.30 1H d 9.6 H-3
6.75 1H d 2 H-3’
7.29 1H s - H-5
7.62 1H d 2.0 H-2’
7.70 1H d 9.6 H-4
2'
7
O 8 O 2O
1
OCH3
- 106 -
F7sfIII: 8- (2,3- dihydroxy-3-méthylbutoxy) psoralène (héraclenol).
Formule brute: C16H16O6
5''
F: 118°C (CH2Cl2/Et2O). OH
3''
Spectre U.V. : λmax nm /log ε (MeOH) : 218, 248, 263, 259 4''
-1 HO
Spectre I.R. (KBr) v max cm : 3544, 1723, 1608, 1495, 2''
1''
1390, 1374, 875.
O
Spectre de masse : m/z : 304. 1002 [M+].
O O 1'
7 O
Spectre de R.M.N. du 1H : (400MHz, CDCl3). 2
2'
3 5 6
4 3'
Déplacement
Constante de
chimique Intégration Multiplicité couplage J(Hz)
Attribution
δ(ppm)
1.30 1H s - H-4’’
1.34 1H s - H-5’’
3.89 2H dd 7.7, 2.1 H-2’’
4.41 2H dd 10.0, 7.7 H-1’’b
4.75 2H dd 10.0, 2.1 H-1’’a
6.34 1H d 9.5 H-3
6.82 1H d 1.7 H-3’
7.36 1H s - H-5
7.69 1H d 1.7 H-2’
7.75 1H d 9.5 H-4
- 107 -
Déplacement
Constantes de
chimique Intégration Multiplicité Attribution
couplage J(Hz)
δ(ppm)
3.90 3H s - OMe
6.31 1H d 9.5 H-3’
6.86 1H s - H-5
6.90 1H s - H-8
6.93 1H d 2.0 H-8’
6.99 1H dd 8.5, 2.0 H-6’
7.48 1H d 8.5 H-5’
7.49 1H s - H-4
7.74 1H d 9.5 H-4’
- 108 -
II. 8. Conclusion
Le choix principal de notre travail s’est fixé sur une espèce du genre Ruta pour l’étude
des composés du métabolisme secondaire, notamment les alcaloïdes, elle est très répandue
dans l’Est de notre pays et elle est considérée comme une plante médicinale ; il s’agit du R.
montana L.
Quatre coumarines ont été isoleés des parties aériennes de l’espèce R. montana. L’une
d’elles est un composé naturel nouveau dont la structure a été déterminée à l’aide de
techniques de RMN multi-impulsionnelle. Il s’agit de la 6-hydroxy-7-methoxy-3,7’-
dicoumarinyl éther.
Les structures ont été établies par l’étude de leurs différents spectres et par haute
technique de résolution.
- 109 -
BIBLIOGRAPHIE
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- 110 -
- 111 -
I. Aperçu bibliographique
I. 1. Introduction
La famille des Compositae est l’une des plus distribuées dans le règne
végétal. Cette famille comprend plus de 13 tribus, 1000 genres et 23000 espèces
[1,2]. En Algérie, il en existe 109 genres et 408 espèces [3] et en France, 111 genres
et 638 espèces [2]. Cette vaste famille est économiquement importante, elle fournit
des plantes alimentaires : Laitues (Lactuca), Endives, Chicorée (Cichorium),
Artichauts (Cynara), Salsifis (Tragopogon). Le tournesol (Heliantus annuus) est
cultivé pour son huile riche en acides gras.
Plusieurs espèces sont utilisées en pharmacie : Le Semen-contra (Artemisia
cina Berg), l’Arnica (Arnica montana L.), la Chamomille (Matricaria chamomilla
L. et Anthemis nobilis L.), le pied de chat (Antenaria dioca gartn) [1]. Une des
proprietés typiques de la famille des Compositae est sa richesse en composés
naturels divers. On y trouve des terpenoïdes, des flavonoïdes et des alcaloïdes [4].
C’est une famille très riche en lactones sesquiterpéniques qui représentent des
principes amers typiques de cette famille [4].
I. 2. Description botanique
Les Compositae, surtout représentées dans les régions tempérées et
froides du globe [5], sont principalement des herbes, vivaces ou non, mais aussi
des arbustes ou sous-arbrisseaux, parfois des herbes, rarement des plantes
aquatiques ou des plantes grimpantes ou encore des épiphytes. Les feuilles sont
le plus souvent alternes, mais aussi opposées ou radiales, simples exstipulées
[6].
- 112 -
poils sur leurs parties végétatives et par le manque de paillettes sur le réceptacle
de leurs capitules [7].
I. 3. Usages traditionnels
La médecine traditionnelle a attribué de nombreuses propriétés thérapeutiques a la
Matricaire (Chamomille allemande) qui ont été souvent discutées. Parmi les principales
propriétés, il y avait l’usage en tant qu’antispasmodiques, fébrifuges, antispastiques des
organes de la digestion, emménagogues, antinévralgiques, anti-allergiques et bactéricides. En
usage externe, la Matricaire est un anti-inflammatoire, un cicatrisant de la peau et des
muqueuses. Elle est prescrite contre les inflammations de la bouche, des oreilles, des yeux et
contre diverses affections cutanées. L’huile essentielle est également utilisée comme agent
antirhumatismal [5,8].
- 113 -
Italie Plante Orale Sédative [17]
entière
République Plante Orale Antispasmodique [18]
tchèque entière externe Anti-inflammatoire
Antiseptique
Japon Antimutagénique [19]
Espagne Pollen Conjonctivite [20]
Produits cosmétiques
Dermatologique
Iraq Injection Anti-inflammatoire [21]
Plante Orale
Yougoslavie Ulcère [22]
entière
Plante Externe
Japon Eclaircissement de la peau [23]
entière
Iran Antioxydant [24]
Inhibe la production des
Japon [25]
mélanocytes
Italie Sédative, spasmolytique [26]
Plante Inhalation
Pologne Anti-allergique [27]
entière
Plante Antiviral
France [28]
entière Anti-herpétique
Plante
Japon Antimutagène [29]
entière
Plante Externe Stimule la croissance des
Espagne [30]
entière cheveux
Espagne Pollen Externe Conjonctivite [31]
Plante Hydratant
Japon [32]
entière Traitement de l’eczéma
Plante Traitement des dermatites
entière atopiques
Japon [33]
Traitement de l’exoroderma
sénile
Plante [34]
Japon Antioxydant
entière
- 114 -
Fleurs Orale Tonique amer, eureptique
Antispasmodique
Externe Anti-inflammatoire
Plante Orale
M. indica Chine Anti-cancer [35]
entière
Plante Externe Traitement des cheveux
Chine [36]
entière hypertendus
Plante
Chine Pneumonie des bébés [37]
entière
M. inodora Plante Antiviral
France [28]
entière Anti-herpétique
M. nigellifolia Plante
Angleterre Désordre nerveux [38]
entière
M.
Japon Anti-inflammatoire [39]
matricaroîdes
M. pubescens Plante Orale Affections gastro-
entière intestinales
Calculs biliaires
Tumeurs internes
Maroc Otites
[40]
Algérie Rhumatismes
Sciatiques
Névralgies
Parfumer et conserver le
beurre fondu
M. recutita Fleurs Orale Spasmolytique
Argentine [41]
Sédative
Plante
EX.URSS Antioxydant [42]
entière
Italie Antimycotique [43]
Brésil Agents Antisolaires [44]
Plante Anti--inflammatoire
entière (respiratoire,
Italie [45]
gastroentérique)
Alimentation des enfants
- 115 -
Plante
Egypte Anti-ulcère [46]
entière
Plante
Lituanie Antioxydant [47]
entière
Anti-inflammatoire
Italie Anti-ulcère [48]
Cicatrisant de la peau
Plante Anti-inflammatoire
Allemagne entière Antiseptique [49]
Spasmolytique
Fleurs Orale Antispasmodique
Digestif
Diurétique
Externe Anti-inflammatoire
Orale Contre le syndrome de
l’intestin irritable
Le manque d’appétit et
l’indigestion
L’insomnie, anxiété ou
stress
[8]
Suisse Contre l’endormissement
des bébés
Contre l’hypertension
Externe Pommade contre les
piqûres d’insectes, les
plaies, le prurit de
l’eczéma, les irritations
anales ou vulvaires
Inhalation Contre le catarrhe nasal, les
rhumes des foins, l’asthme
et la bronchite
- 116 -
A l’exception des alcaloïdes, les recherches phytochimiques ont permis de
mettre en évidence, dans le genre Matricaria, tous les composés caractéristiques
des Compositae.
Ces dernières, lors des études chimiosystématiques, ont montré une grande
variété de métabolites secondaires et des procédés biosynthétiques différents. On
a ainsi pu mettre en évidence, au cours des études chimiques sur les Compositae,
différents types de composés chimiques [50] :
• Coumarines
• Flavonoïdes
• Terpènes
• Hétérosides
• Sesquiterpènes lactones
Les composés coumariniques rencontrés chez le genre Matricaria [51] sont le plus
souvent des composés simples comme c’est le cas de l’Herniarine 1 et l’umbelliférone 2.
CH3O O O HO O O
1 Herniarine 2 umbelliférone
Ahmed et al, ont particulièrement étudié l’espèce M. chamomilla. Cette
étude réalisée sur l’extrait chloroformique des fleurs à permis d’isoler les deux
coumarines Herniarine 1 et l’umbelliférone 2 [52]. Le tableau [2] illustre les
composés séparés du genre Matricaria.
- 117 -
Allemagne Herniarine 1 [55]
Umbelliférone 2
Italie Umbelliférone 2 [56]
Herniarine 1
France Herniarine 1 [57]
Umbelliférone Methyl. 4 [58]
ether
Umbelliférone 1
Scopolatine 5
Turquie Herniarine 1 [59]
Umbelliférone 2
Italie Herniarine 1 [60]
Bulgarie Coumarine 6 [61]
Umbelliférone 2
M. discordea Ex-URSS Umbelliférone 2 [62]
Herniarine 1
Ex-URSS Herniarine 1 [63]
M. matricarioïdes Canada Umbelliférone 2 [64]
Ex-URSS Herniarine 1 [65]
M. pubescens Autriche Herniarine 1 [66]
M. recutita Allemagne Herniarine 1 [67]
Canada Umbelliférone 2 [68]
Herniarine 1
Russie Coumarine 6 [69]
Isoscopolétine 7
Scopolétine 5
Herniarine 1
Umbelliférone 2
Esculétine 8
Hongarie Herniarine 1 [70]
Slovaquie Herniarine 1 [71]
Italie Umbelliférone 2 [72]
Herniarine 1
Canada Umbelliférone 2 [73]
Herniarine 1
Ex-URSS Herniarine 1 [74]
Roumanie Umbelliférone 2 [75]
M. romanae Herniarine 1
R4
R3
R2 O O
R1
- 118 -
Coumarine R1 R2 R3 R4
3 OCH3 OCH3 H H
4 OCH3 OH H H
5 H H H H
6 H OCH3 OH H
7 H OH OCH3 H
8 H OH OH H
Tableau [3] : Relation entre structure et effet pharmacologique des coumarines isolées du
genre Matricaria
Coumarine Activité Réf
Herniarine Anti-solaire [70,80,79]
Antifongique
Stimule les réponses allergiques
Umbelliférone Antimicrobienne [68,14]
Photoactive
Coumarine Antimicrobienne [68]
Photo active
I. 4. 2. Les flavonoïdes
- 119 -
OH OH
Glc-O O Glc-O O
OH
OH O OH O
OH
OH OH
HO O O
OH
OH
ORha OH
O
OH OH O
11 rutine 12 quercétine
Les flavonoides isolés du genre Matricaria sont regroupés dans le tableau [4].
- 120 -
Allemagne Apigénine 17 [55]
Luteoline 18
Patulitine 13
Quercétinee 11
Apigénine 7- glucoside 19
2’’,6 ‘’diacétate
Italie Apigénine7- glucoside 2”,6”- 19 [86]
diacétate
Italie Apigénine 17 [87]
Apigénine-7-glucoside 9
Apigenine-7-acetylglucoside 16
France Apigénine 17 [57]
- 121 -
Allemagne Apigénine 8-B-O-( 4’’O- 29 [100]
acétyl) glucoside
Allemagne Apigénine 7-glucoside 9 [99]
Slovaquie Apigénine 17 [71]
Allemagne Apigénine 17 [101]
Apigénine 7- glucoside 9
R5
R4 R6
R3
R2 O
R7
R1
R8
OH O
Flavonoïde R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8
13 OCH3 OH H H OH OH H OH
14 H GLc H H OH OH OH
15 OCH3 H H H OCH3 OCH3 OCH3 OCH3
16 H 2’’,6’’acetate) H H H OH H H
GLc
17 H OH H H H OH H H
18 H OH H H OH OH H H
19 H O –(diacétyl)- H H H OH H H
Glc
20 H OH H H H OH H OGlc
21 OCH3 OH H H OCH3 H H OCH3
22 OCH3 OCH3 H H OH OH H OCH3
- 122 -
23 OCH3 OCH3 OH OH OH H H H
24 OH OCH3 OH OCH3 H H H H
25 OCH3 OH H H OH OH H OCH3
26 OCH3 OH OH H H H OH H
27 OH OH H H OH OH H OCH3
28 OH H H H OH OH H O-GLc
29 OH H H H H OH H (4’’-acetyl)
GLc
Tableau [5] : Relation entre structure et effet pharmacologique des flavonoïdes isolés du
genre Matricaria.
Produit Activité Réf
Apigénine Spasmolytique [107]
Anti-inflammatoire
Inhibe l’infiltration des granulocytes [12]
Inhibe la locomotion [108]
Anxiolytique [26]
Sédative
Luteoline 7-glycoside Spasmolytique [107]
Traitement de la pigmentation de la
peau
Antiviral [108]
Lutéoline Spasmolytique [12]
Inhibe l’infiltration des granulocytes [109]
Anti- inflammatoire [110]
Traitement de la pigmentation de la [111]
peau
Patulétine Spasmolytique [12]
Quercétine Spasmolytique [12]
Anti-inflammatoire [109]
Apigénine 7-( 6-O- Anti-inflammatoire [12]
acétyl) glucoside
Apigénine 7- glucoside Spasmolytique [12]
Anti-inflammatoire [109]
- 123 -
Apigénine diglycoside Spasmolytique [12]
Rutine diglycoside Spasmolytique [12]
Rutine Anti-inflammatoire [12]
Chrysine Anxiolytique [110]
Inhibe la locomotion
O H
N
O
32 Fagaramide
N
H
H
33 γ-Sanshool
Les isobutylamides oléfiniques possèdent des activités biologiques diverses, ils peuvent être anti-insecticides, anti-mollusques, anti-
tussifs, stimulants, anti-inflammatoires, antiseptiques, analgésiques et anti-tumoraux [114, 115].
- 124 -
OH
O-CO-CH3
H
34 matricine 35 bisabol
- 125 -
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[115] Bohlmann F., Granger M., Krüger M., 1983, Tetrahedron, 23, 123.
[116] Das M., Ram G., Singh A. Mallavarapu G. R., Ramesh S., Ram M.,
Kumai S. 2002, J. Flavour and Fragrance, 17(1), 12.
[117] Kocurik S., Granits L., 1979, Farm. Obz., 48(3), 111.
[118] Stransky K., Streibl M., Ubik K., Kohoutova J., 1981, Anstrichum, 83(9),
347.
- 132 -
II. Description des travaux
Matricaria pubescens
- 133 -
II. 3. Matériel végétal :
Le matériel végétal étudié a été récolté au mois d’avril 1996, en période de
floraison dans la région de Biskra (Sahara Septentrional).
Un échantillon d’herbier (Référence LOSTMp 04/96) a été déposé au laboratoire
d’obtention de substances thérapeutiques (LOST), faculté des sciences université Mentouri,
Constantine.
II. 4. Extraction :
700g des parties aériennes et racines de la plante séchée sont mises à macérer
dans un mélange méthanol-eau (70 /30)v/v pendant 3×24 heures. L’extrait
hydroalcoolique est filtré puis évaporé à sec sous pression réduite à une
température inférieure à 50°C jusqu'à l’obtention d’un résidu sirupeux sec. Ce
dernier est repris par de l’eau distillée. Une décantation à la chambre froide
pendant une nuit permet le dépôt des composés hautement lipophilles (la
chlorophylle, les cires, les résines, les boues terpéniques, le sable etc… La solution
ainsi dégraissée subit une filtration ou plusieurs sur verre fritté n°3 permettant
de faciliter la chromatographie. La phase aqueuse obtenue est épuisée
successivement par le chloroforme (extrait-A), l’acétate d’éthyle (extrait-B), et le
n-butanol (extrait-C) (schéma1).
- 134 -
Schéma 1 : Schéma d’extraction
- 135 -
II. 5. Séparation et purification
Etude du résidu chloroformique
Le but de cette étape est de réaliser une première séparation des composés
avant la confection de la colonne, l’adsorbant est mis en suspension dans le
solvant de base (éther de pétrole) sous agitation magnétique afin d’homogénéiser
la bouillie formée avant de l’introduire dans la colonne.
Une quantité de 5g de l’extrait brut est solubilisée dans un minimum d’éther de pétrole
puis introduite dans une colonne de gel de silice flash (35-70µm) en phase et pression
normales. L’élution est réalisée au moyen de l’éther de pétrole dont on augmente la polarité
par l’addition progressive de l’acétate d’éthyle, puis on élue avec un mélange d’acétate
d’éthyle-méthanol et enfin par du méthanol pur. 17 fractions ont été obtenues selon le tableau
[1].
- 136 -
Etude de la fraction a (Fa) :
La fraction a (0,46g), provenant du rassemblement des fractions F2 et F3, est
chromatographiée sur colonne de gel de Silice (35-70µm). 11 fractions ont été obtenues selon
le tableau [2]
Etude de la fraction a4 :
La fraction a4 (89,2 mg) est chromatographiée sur colonne de gel de silice
(20-45µm) éluée avec le cyclohexane puis un gradient croissant d’acétate d’éthyle. Des
fractions ont été recueillies selon le tableau [4]
- 137 -
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cy-AcOEt- 90/10 1-12 -
Cy-AcOEt- 85/15 12-18 (a4-1’) 8,1
Cy-AcOEt- 85/15 19 (a4-1”) 9,3
Cy-AcOEt- 85/15 20-62 (a41) 27,5
Cy-AcOEt- 85/15 63-116 (a42) 8,1
Cy-AcOEt- 84/16 117-125(a43) 14,3
Cy-AcOEt- 82/18 126-153(a44) 9,5
Les fractions a41-I, a41-II, a42, a41' ont été rassemblées pour donner la nouvelle fraction FN (40,4
mg).
Etude de la fraction FN :
La fraction FN (40,4 mg) est chromatographiée sur colonne de gel de silice
(20-45µm) éluée avec le cyclohexane puis avec un gradient de polarité croissante d’acétate
d’éthyle de 6 à 8 % conduisant: aux produits N1 (20,1 mg) et N2 (19,8 mg). Tableau [6]
- 138 -
II. 6. Identification Structurale des produits N1, N2 et BND
Produit N1 :
Le spectre de masse en ionisation chimique (DiC/NH3) (spectre n° 1),
montre un ion pseudomoléculaire [MH]+=177, correspondant à la formule brute
C10H8O3.
[MH]+
Spectre n° 1 : SM du produit N1
Le spectre UV (spectre n° 2, 3), présente des valeurs de λmax de 203,4 (1,332), 204
(1,903), 214 (1,191), 322 (1,162) nm, caractéristiques d’une coumarine oxygénée en position
7 [3].
- 139 -
203.4 (1.332)
214 (1.191)
322.4 (0.582)
302 (1.162)
Spectre n° 2: UV du produit N1
- 140 -
Spectre n° 3: UV du produit N1
5 4
6 3
2
RO 7 O
O
1
aromatique
Noyau CO
Spectre n° 4: IR du produit N1
- 141 -
• 6,75 ppm, sous forme de doublet de doublet (J = 8.0 Hz, J = 2.0 Hz),
correspondant au proton H-6 couplant avec H-8.
• 6,85 ppm, sous forme de doublet (J = 2.0 Hz), correspondant au proton H-8,
couplant avec le proton H-6 et H-5.
• 7,35 ppm, sous forme de doublet (J = 8.0 Hz), correspondant au proton H-5.
• 7,65 ppm, sous forme de doublet (J = 10.0Hz), correspondant au proton H-4,
couplant avec le proton H-3.
H3C 7 2
O O O
8 1
- 142 -
6.85 d 1H 2.0 H-8
7.35 d 1H 10.0 H-5
7.65 d 1H 10.0 H-4
Cette structure est confirmée par le spectre de RMN13C (spectre n° 6) qui présente des
signaux de 10 atomes de carbone dont le signal à 55,75 ppm, propre au groupement
méthoxyle et les signaux à 128,7 ppm, 112,6 ppm, 162,8 ppm, 100,9 ppm, 155,9 ppm, 112,5
ppm correspondant à la résonance des carbones C-5, C-6, C-7, C-8, C-9, C-10 respectivement
(tableau [8]).
- 143 -
Ces données suggèrent une structure de l’herniarine en accord avec les
données de la littérature [4].
Cette structure est confirmée par comparaison avec les caractéristiques
physiques et spectrales de l’herniarine dont le point de fusion coïncide avec celui
que nous avons mesuré : 115º (éther diéthylique) [4].
Cette coumarine a été antérieurement isolée de deux espèces du genre Matricaria L., M.
chamomille L.[5, 6, 7] et M. pubescens [4].
- 144 -
Produit N2 :
Le spectre de masse en ionisation chimique (Dic/NH3) (spectre n° 7),
montre un ion pseudomoléculaire [MH]+ = 179, correspondant à la formule
brute C10H10O3.
Spectre n° 7: SM du produit N2
Le spectre UV (spectres n° 8, 9) présente des maxima à 204,4 (1,189) et 279,7 (0,107) nm,
- 145 -
- 146 -
Le spectre IR (spectre n° 10) présente les bandes d’absorption du carbonyle à 1752 cm-1,
du groupement méthoxyle à 2850 cm-1 et 1652 cm-1 du noyau aromatique.
Spectre n° 9: UV du produit N2
Le spectre RMN du proton (spectre n° 11) enregistré dans CDCl3 ressemble à celui de
l’herniarine mais il se distingue par la disparition des protons aromatiques du cycle lactone et
leur remplacement par 2CH2 qui apparaissent à 4,18 et 4,28 ppm. Le tableau [9] résume les
valeurs et les attributions effectuées.
- 147 -
Spectre n° 11: RMN 1H du produit N2
5 4
6 3
H3C 7 2
O O O
8 1
- 148 -
Cette structure est confirmée par le spectre du RMN13C (spectre n° 12) qui présente des
signaux de 10 atomes de carbone caractéristiques de la 3,4-dihydroherniarine (tableau [10]).
La déhydro-3,4-herniarine est décrite ici pour la première fois pour l’espèce Matricaria
pubescens.
- 149 -
Produit BND :
Le spectre de masse en ionisation chimique (Dic/NH3) (spectre n°13),
montre un ion pseudomoléculaire [MH]+ =250, correspondant à la formule
brute C14H19NOS. La présence des ions de fragments à m/z = 177, 149 est le
résultats d’une perte du fragment NHCH2Me2 suivit de la perte d’une molécule
de CO, cela étant un critère typique pour les isobutylamides [10,12].
- 150 -
Spectre n°14: RMN 1H du produit BND
• 0,93 ppm, sous forme de doublet (J = 6.5Hz), correspondant aux deux 1,81 ppm,
sous forme d’un multiplet, correspondant au proton du groupement methine CH2-
CH-Me2.
• 3,18 ppm, sous forme de doublet de doublet (J = 6.5Hz, J = 7.0 Hz),
correspondant au groupement méthylène lié à l’azote –NH-CH2-CH.
• 3,69 ppm, sous forme d’un pseudo doublet (J = 4.5 Hz), correspondant au proton
du groupement methylène lié au cycle thiophène 2 ( 6- CH2).
• 5,61 ppm, sous forme d’un large triplet (J = 18.0Hz), correspondant au
groupement –NH-.
• 5,82 ppm, sous forme de doublet (J = 15.0 Hz), correspondant au proton H-2.
• 6,22 ppm, sous forme de multiplet, correspondant aux protons oléfiniques H-4 et
H-5 .
• 6,81 ppm, sous forme de doublet (J = 3.5 Hz), correspondant au proton thienyle H-
3.
• 6,95 ppm, sous forme de doublet de doublet (J = 5.0 Hz, J =3.5 Hz ),
correspondant au proton thiényle H-4’.
- 151 -
• 7,17 ppm, sous forme de doublet de doublet (J = 5.0 Hz ), correspondant au
proton thienyle H-5’.
• 7,25 ppm, sous forme de doublet de doublet (J = 15.0 Hz, J =8.0 Hz ),
correspondant au proton H-3.
- 152 -
Spectre n°16: RMN 1H étalé du produit BND
H
4' 3'
6 4 2
CH2 N
1
5' C
2' 5 3
S
1' O
- 153 -
Tableau [10] : Données R.M.N 1H (300MHz, CDCl3)
δ(ppm) Multiplicité Intégration J(Hz) Attribution
0.93 d 6H 6.5 2CH3
1.81 nonat 1H 7.0 -CHMe2
3.18 dd 2H 6.5 ; 7.0 NH-CH2CH
3.69 d 2H 4.5 6-CH2
5.61 t(large) 1H - -NH-
Cette structure est confirmée par le spectre de RMN13C (spectre n° 18,19) qui présente
des signaux de 14 atomes de carbone caractéristiques de la (2E,4E)-6-(2-thienyl)-2,4-
hexadien-isobutylamide en accord avec les données de la littérature [4]. Tableau [12].
H CH3
4' 3'
6 4 2
CH2 N
1
5' C CH3
2' 5 3
S
1'
O
- 154 -
Spectre n° 18: RMN 13C du produit BND
- 155 -
Spectre n° 19: RMN 13C du produit BND
Tableau [12] : Données R.M.N 13C (300MHz, CDCl3)
δ(ppm) Carbones
166.2 C1
141.6 C2 (thienyl)
140.2 C3
139.1 C5
129.6 C4
127.0 C4 (thienyl)
125.0 C3 (thienyl)
124.0 C5 (thienyl)
123.5 C2
147.0 N-CH2
33.1 C6
29.64 isobutyl
20.1 2xMe
- 156 -
II. 7. Conclusion
Le but principal de notre travail est d’étudier le métabolisme secondaire de l’espèce
Matricaria pubescens. L’attention que nous avons donnée à cette plante est justifiée par le fait
qu’elle est peu étudiée malgré son appartenance à la famille des Compositae.
Les structures ont été déterminées grâce aux méthodes spéctroscopiques (UV, IR, RMN,
Masse).
- 157 -
BIBLIOGRAPHIE
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[2] Quezel F., Santa S., 1962-1963, Nouvelle flore de l’Algérie et des régions
désertiques méridionales, Vol. 1-2. Ed. CNRS, Paris France.
[5] De pasquale A., Silvestri R., 1975, Atti- Conr. Naz. Olu Essenz. Suiderir.
Agrum, 6-7, 136.
[6] Kunde R., Isaac O., 1979, Planta med., 37(2), 130.
[7] Redaelli C., Formentini L., Santaniello E., 1981, Planta med., 43(4), 413.
[9] Bohlmann F., Zdero C., 1967, Chem. Ber., 100, 104.
[12] Greger H., Grenz M. et Bohlemann F., 1981, Phytochemisty, 20(1), 2581.
- 158 -
- 159 -
II. Description des travaux
La plante a été récoltée au mois de juin de l’année 2001, dans la région de JIJEL (Est
Algérien).
II. 4. Extraction
Après séchage dans un endroit sec et aéré, à l’abri des rayons solaires, les parties
aériennes broyées sont pesées (m=2kg) et mises à macérer dans un mélange (MeOH/H2O) de
proportion 70 :30 pendant 24 heures. Cette opération est répétée trois fois avec
renouvellement de solvant.
- 160 -
Après filtration, concentration à une température n’excédant pas 35°C, cet extrait
contenant toujours du methanol est additionné d’eau distillée à raison de 400 ml pour 1Kg de
matière sèche. Après quelques heures d’agitation, le mélange est filtré.
Le filtrat obtenu subit, dans un premier temps, des affrontements liquide-liquide avec
l’éther de pétrole (trois extractions) qui entraîne les cires, les graisses, ainsi que les composés
lipophiliques. 9,4 grammes d’extrait éthero-petrolique sont ainsi obtenus.
Le second affrontement se fait avec CHCl3 qui entraîne les terpenoïdes. La phase
organique est concentrée en donnant 9,5 grammes d’extrait chloroformique. La troisième
extraction utilise l’acétate d’éthyle (trois extractions) qui entraîne les flavonoïdes aglycones et
les monohéterosides. 17 grammes d’extrait d’acétate d’éthyle sont obtenus.
Enfin la dernière extraction se fait avec le n-butanol (3 extractions) qui extrait les
composés phénoliques di-O-glycosylés ainsi que les tri-O- et C- glycosides. L’évaporation
sous pression réduite donne 34 grammes de l’extrait n-butanol.
Ce protocole d’extraction est résumé dans le schéma 1.
- 161 -
Schéma général de l’extraction
- 162 -
II. 5. Contrôle chromatographique des extraits :
- 163 -
Tableau [1 ] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait éthero-
pétrolique.
Étude de la fraction 1
Chromatographie sur colonne
Dépôt = 2126,9 mg
Colonne = diamètre 3,5 cm
Phase stationnaire = silice flash 35-70 µm (65 g)
Phase mobile = cyclohexane-acétate d’éthyle.
Les résultats de ce suivi sont présentés dans le tableau [2].
Tableau [2] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait éthero-
pétrolique (fraction 1)
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl 100 % 1 - 2 (F1) -
Cycl -AcOEt 99,9 / 0,1 3 - 12 (F2) 616,2
Cycl -AcOEt 99,9 / 0,1 13 - 24 (F3) 168,9
Cycl -AcOEt 99,9 / 0,1 25 - 32 (F4) 414,07
Cycl -AcOEt 99,9/0,2 33-54 (F5) 247,4
Cycl- AcOEt 99,2/0,8 55(F6) 102,1
Cycl-AcOEt 99/1 55-97 (F7) 96,2
Cycl-AcOEt 99/1 98-210 (F8) 47,2
Cycl-AcOEt 50/50 211-213 (F9) 83,73
Cycl- AcOEt 50/50 214-230 (F10) 351,1
- 164 -
Dépôt : 785,1 mg
Colonne : diamètre 2,2 cm
Phase stationnaire : gel de silice 20-45 µm
Phase mobile :Toluène
Le tableau [3] englobe les résultats de suivi de la colonne.
Tableau [3] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel silice de l’extrait éthero-pétrolique
fraction A :
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Tol 100% 13 -14 (A1) 154,9
Tol 100% 15 - 17 (A2) 188,1
Tol 100% 18 - 19 (A3) 96,8
Tol 100% 20 - 26 (A4) 122,3
Tol 100% 27 - 30 (A5) 32,9
Tol 100% 31 - 42 (A6) 42,0
Tol 100% 43 - 81 (A7) 48
Tol 100% 82 - 100 (A8) 100,1
Tableau [4] ; Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait éthero-
pétrolique fraction B
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl - AcOEt 99,9 / 0,1 12 - 55 (B1) 30,15
Cycl - AcOEt 99,9 / 0,2 56 - 71 (B2) 40,60
Cycl - AcOEt 99,9 / 0,3 72 - 98 (B3) 32,72
Cycl - AcOEt 99,9 / 0,4. 99 - 127 (B4) 94,25
- 165 -
Cycl - AcOEt 99,9 / 0,5 128 -167 (B5) 84,01
Cycl - AcOEt 99,9 / 0,6 168 - 181 (B6) 125,47
- 166 -
Tableau [6] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de la fraction
L
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl - CH2Cl2 99/1 1 - 4 (F1) 10
Cycl - CH2Cl2 98/2 5 - 8 (F2) 131
Cycl - CH2Cl2 95/5 9 - 13 (F3) 10
Cycl - CH2Cl2 90/10 14 - 19 (F4) 100.8
Cycl - CH2Cl2 80/20 20 23 (F5) 90.1
Cycl - CH2Cl2 70/30 24 - 27 (F6) 40.05
Cycl - CH2Cl2 65/35 28 - 35 (F7) 102.8
Cycl - CH2Cl2 60/40 36 - 39 (F8) 200.4
Cycl - CH2Cl2 60/40 40 - 41 (F9) Æ L1 7,1
Cycl - CH2Cl2 60/40 42 - 47 (F10) 11
Cycl - CH2Cl2 60/40 48 - 61 (F11) 14.02
Cycl - CH2Cl2 55/45 62 - 66 (F12) 80.09
Cycl - CH2Cl2 50/50 67 - 70 (F13) 90.10
Cycl - CH2Cl2 60/40 71 - 82 (F14) 131.14
Cycl - CH2Cl2 80/20 83 - 87 (F15) 171.45
CH2Cl2 - 100% 88 - 100 (F16) 117.99
Tableau [7] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait
acétate d’éthyle
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
CH2Cl2 - 100% 1 – 13 (F1) 107,7
CH2Cl2 - 100% 14 – 15 (F2) 98
CH2Cl2 - 100% 16 (F3) 99,07
CH2Cl2 - 100% 17 – 18 (F4) 75,1
CH2Cl2 - 100% 19 (F5) 10
- 167 -
CH2Cl2 - 100% 20 – 21 (F6) 172,8
CH2Cl2 - 100% 22 – 29 (F7) 34,1
CH2Cl2 - 100% 30 – 33 (F8) 37,0
CH2Cl2 - MeOH 95/0,5 34 – 79 (F9) 321,9
CH2Cl2 - MeOH 95/1 80 – 91 (F10) 192,9
CH2Cl2 - MeOH 98,5/1,5 92 – 95 (F11) 1486,9
CH2Cl2 - MeOH 98/2 96 – 102 (F12) 364,7
CH2Cl2 - MeOH 90/10 102 – 104 (F13) 275,7
CH2Cl2 - MeOH 90/10 105 – 108 (F14) 241,4
CH2Cl2 - MeOH 80/20 109 – 111 (F15) 195,5
CH2Cl2 - MeOH 80/20 112 – 115 (F16) 727,9
CH2Cl2 - MeOH 80/20 116 – 120 (F17) 1355,9
CH2Cl2 - MeOH 80/20 121 – 122 (F18) 862,0
CH2Cl2 - MeOH 80/20 122 – 125 (F19) 2540,3
CH2Cl2 - MeOH 60/40 126 – 135 (F20) 5450,2
CH2Cl2 - MeOH 40/60 136 – 140 (F21) 30,24
MeOH 100% 141 – 150 (F22) 205,19
Tableau [8] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice du fraction b :
- 168 -
Étude de la fraction A (F4+F5)
Chromatographie sur colonne :
Dépôt : 110,1 mg.
Colonne : diamètre 1,3 cm.
Phases stationnaire : gel de silice 20 – 45 µm (3,6 g).
Phases mobile : cyclohexane – dichlorométhane.
Les résultats obtenus sont reportés dans le tableau [9].
Tableau [9] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait acétate d’éthyle
fraction A
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl - CH2Cl2 60/40 64 - 74 (A1) 21,00
Cycl - CH2Cl2 55/45 75 - 77 (A2) 5,1
Cycl - CH2Cl2 55/45 78 - 81 (A3) 17,2
Cycl - CH2Cl2 55/45 82 - 89 (A4) 7,1
Cycl - CH2Cl2 55/45 90 - 99 (A5) 20,6
Cycl - CH2Cl2 50/50 100 - 108 (A6) 2,9
Cycl - CH2Cl2 50/50 109 - 110 (A7) 1
Cycl - CH2Cl2 50/50 111 - 125 (A8) 10,7
Cycl - CH2Cl2 50/50 126 -135 (A9) 30,4
Étude de la fraction 15
Chromatographie sur colonne :
Dépôt : 195,5.
Colonne : diamètre 1.5 cm
Phase stationnaire : gel silice 20-45 µm (5,6 g).
Phase mobile : cyclohexane – acétate d’éthyle.
Le tableau [10] rassemble les résultats de cette colonne.
Tableau [10] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait acétate
d’éthyle Fraction 15.
- 169 -
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl - AcOEt 95/5 1-5 -
Cycl - AcOEt 90/10 6-8 -
Cycl - AcOEt 80/20 9 -13 -
Cycl - AcOEt 70/30 14 - 16 (I) 10
Cycl - AcOEt 70/30 17 - 23 (II) -
Cycl - AcOEt 70/30 24 - 35 (F1) 20
Cycl - AcOEt 70/30 36 - 52 (F2) 61,3
Cycl - AcOEt 70/30 53 - 67 (F3) 16,4
AcOEt 100 % 67 - 82 (F4) 9
MeOH 100% 83 - 92 (F5) 60
Tableau [11] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait acétate
d’éthyle fraction 15 (2)
Masse
Solvants d’élution Fractions recueillies
(mg)
Cycl - CH2Cl2 100%, 51-100% Première fractions 1 – 48 10
CH2Cl2 - AcOEt 95/5, 90//10,100% 49 - 52 (F1) 0,1
AcOEt 100% 53 - 56 (F2) 8,31
AcOEt 100% 57 - 64 (F3) 8
AcOEt - MeOH 90 / 10 65 - 98 (F4) 11
AcOEt - MeOH 80 / 20 99 - 103 (F5) 9
AcOEt - MeOH 70 / 30 104 - 120 (F6) 10
- 170 -
Etude de l’extrait n-butanol
34 g de l’extrait brut sont solubilisés complètement dans le méthanol puis on a procédé
à un dépôt à sec (enrobage). L’élution est faite par un gradient du type cyclohexane–acétate
d’éthyle, commençant par de cyclohexane, puis par du chloroforme pur, ensuite par un
gradient de méthanol dans l’acétate d’éthyle, et enfin par du méthanol pur. Des fractions de 50
ml sont collectées.
A l’issue de ce fractionnement, les résultats obtenus se présentent comme suit (tableau
[12] ).
Tableau [12] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait n-butanol
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl 100% 1 - 24 (F1) 370
Cycl - AcOEt 90/10 26 - 29 (F2) 170
Cycl - AcOEt 70/30 30 - 33 (F3) 90
Cycl - AcOEt 50/50 34 - 37 (F4) 140
Cycl - AcOEt 30/70 38 -41 (F5) 190
Cycl - AcOEt 30/70 42 - 65 (F6) 499
Cycl - AcOEt 80/10 , 100% 66- 76 (F7) 1490
Cycl - AcOEt 80/10 , 80/20, 70/30 77 - 84 (F8) 1240
AcOEt - MeOH 50/50 85 - 91(F9) 14100
MeOH 100% 92 - 200 (F10) 15930
Étude de la fraction 6 :
Chromatographie sur colonne :
Dépôt : 499 mg.
Colonne : diamètre 1,8 cm.
Phase stationnaire : gel de silice 20-45 (13,4 g).
Phase mobile : cyclohexane – dichlorométhane – méthanol.
Le tableau [13] rassemble les résultats de cette colonne.
Tableau [13] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait n-butanol
fraction 6
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl - CH2Cl2 90/ 10 1 - 5 (F1) 8
Cycl - CH2Cl2 80/ 10 6 - 18 (F2) 1
- 171 -
Cycl - CH2Cl2 70/30 19 - 23 (F3) 2
Cycl - CH2Cl2 60/40 24 - 30 (F4) 22,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 31 - 33 (F5) 11,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 34 - 35 (F6) 10,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 36 - 38 (F7) 16,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 38 - 44 (F8) 10,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 45 - 52 (F9) 3,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 53 - 54 (F10) 10,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 55 - 67 (F11) 30,00
Cycl - CH2Cl2 55/45 68 - 71 (F12) 10,00
Cycl - CH2Cl2 55/45 72 - 78 (F13) 30,00
Cycl - CH2Cl2 50/50 79 - 84 (F14) 10,00
Cycl - CH2Cl2 50/50 85 - 97 (F15) 10
Cycl - CH2Cl2 50/50 98 - 103 (F16) 6,20
Cycl - CH2Cl2 30/70 104 - 118 (F17) 8,80
CH2Cl2 100% 119 - 162 (F18) 6,9
CH2Cl2- MeOH 99/1 163 - 170 (F19) 3,00
CH2Cl2- MeOH 99/1 171 - 175 (F20) 11,8
CH2Cl2- MeOH 99/1 176 - 179 (F21) 12,00
CH2Cl2- MeOH 99/1 180 - 183 (F22) 30
CH2Cl2-MeOH 99/1 184 - 205 (F23) 66,6
CH2Cl2- MeOH 96/4 206 - 252 (F24) 55,5
CH2Cl2- MeOH 96/4 253 - 260 (F25) 8,00
CH2Cl2- MeOH 96/4 261 - 372 (F26) 40
CH2Cl2 -MeOH 96/4 373 - 398 (F27) 47
- 172 -
II. 7. Identification structurale des produits B1, A1 et 6 (22)
Composé B1
Ce composé a été identifié à un acide gras à longue chaîne avec une masse moléculaire égale
à 270.
Composé A1
Le spectre de masse (spectre n°2) montre un ion pseudomoléculaire [M+NH4]+ et [MH]+
à m/z =516 et m/z= 499 respectivement, correspondant à une masse moléculaire de 498,
compatible avec la formule brute C31H46O5.
- 173 -
Spectre n°2 : SM du Produit A1
- 174 -
La présence d’un cycle hémiacetal est un caractère clé dans la structure de
l’hyperfoliatine. Cela est confirmé par les résultas du spectre RMN 1H (spectre n°4) et RMN
13
C (spectre n°5) comme suivant :
- 175 -
Au champ faible apparaît un signal d’un proton échangeable résonant à 7,77 ppm et un
signal d’un carbone aliphatique déblindé à 107,7 ppm respectivement. A côté de cette
13
observation et les résonances typiques du spectre RMN C attribué aux deux carbonyles
résonants à 206.8 ppm, 209.7 ppm et trois carbones quaternaires résonants 51,4, 70,9 et 97,1
ppm laisse suggérer un dérivé d’un phloroglucinol substitué en penta dans laquel les atomes
d’oxygène sont introduites dans deux groupes kétone et un carbonyle acétal [4]. Le reste des
13
signaux de spectre RMN C sont attribués à un méthyle quaternaire, deux prenyles, un
homoprényle et un isopropylketone de la chaîne latérale.
La localisation de ces substituants dans le squelette de base était possible à l’aide de
techniques multi-impulsionnelles COSY, HETCOR et COLOC (spectre n°6, 7,8, 9, 10, 11).
Cette dernière technique a permis de déterminer les connectivités suivantes :
• Les protons H-5ax et H-5eq résonant à 1,39 et 1,88 ppm et C-7 et C-1.
• Le groupement CH3-31 résonant à 1,77 ppm et C-1, C-5 et C-7.
• Le groupement CH3-14 résonant à 1.02 ppm et C-2, C-4 et C-15.
• Le groupement OH-1 résonant à 7,77 ppm et C-2 et C-6.
- 176 -
• 1,09 ppm, sous forme d’un doublet de 3 protons (J= 7.0 Hz) correspondant à 3
groupes de méthyle (3 CH3 – 12).
• 1,17 ppm, sous forme d’un singulet de trois protons correspondant au groupement
méthyle 31 (CH3 – 31).
• 1,34 ppm, sous forme d’un doublet de doublet (J =14.0Hz, J=13.0Hz)
correspondant au proton H -5 ax.
• 1,54 ppm, sous forme d’un singulet de trois protons correspondant au groupe
méthyle 25 (CH3 – 25).
• 1,57 ppm, sous forme d’un signulet de trois protons correspondant au groupe
méthyle 20 (CH3 – 20).
• 1,60 ppm, sous forme d’un multiplé d’un proton correspondant au groupe (CH-
15a).
• 1,64 ppm, sous forme d’un signulet de six protons correspondant au groupe de
méthyle 29 et 30 respectivement (CH3-29 et CH3-30).
• 1,67 ppm, sous forme d’un singulet de trois protons correspondant au groupe de
méthyle 19 (CH3-19).
• 1,68 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupe acétyle
21a (CH – 21a).
• 1,69 ppm, sous forme d’un singulet de trois protons correspondant au groupe de
méthyle 24 (CH3 – 24).
• 1,75 ppm, sous forme d’un multiplet d’ un proton correspondant au groupe de 15b
(CH– 15b).
• 1,82 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupe acétyle
16a (CH-16a).
• 1,88 ppm, sous forme d’un doublet de double d’un proton correspondant au proton
5eq (H-5eq) ( J=14.0 et J= 4 Hz).
• 2,80 ppm, sous forme d’un doublet de double de double d’un proton (J=15.0Hz,
J=5.0Hz ; J=2.0Hz) correspondant au proton 21b (H-21b).
• 2,24 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupement
16b (CH-16b).
• 2,56 ppm, sous forme d’un doublet dé doublet (J=15.0Hz, J=7.0Hz) correspondant
au proton 26 a (H-26a).
- 177 -
• 2,73 ppm, sous forme d’un doublet dé doublet (J=15.0Hz, J=6.0Hz) correspondant
au proton 26b (H-26b).
• 3,20 ppm, sous forme d’un septuplet d’un proton (J=7.0Hz) correspondant au
proton 11 (H-11).
• 4,92 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupement
acétyle 22 (CH-22).
• 4,98 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupement 17
(CH-17).
• 5,03 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupement
acétyle 27 (CH-27).
• 7,77 ppm, sous forme d’un singulet d’un proton correspondant au groupement
hydroxyle (OH-1).
Ces résultats permettent de proposer la structure pour le produit A1
30 29
28
27
26
8 O
O 7 12
9
O
6 2
10 11
31 13
1
OH 3 O
5
15
4
14
21 16
22 17
23 18
24 25 20 19
- 178 -
Le spectre de COLOC (spectre n°6, 7, 8, 9, 10, 11) du 1H montre les signaux
caractéristiques suivants :
- 179 -
• Le proton du groupement OH et trois carbones résonants à 51,4 ppm, 70,9 ppm et
107,7 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués au C-6, C-2 et C-1
respectivement.
- 180 -
Spectre n°8 : COLOC du Produit A1
- 181 -
Spectre n°10 : COLOC du Produit A1
- 182 -
L’expérience de corrélation homonucléaire COSY 1H-1H (spectre n°12), montre les
couplages entre les protons suivants :
• Le proton H-5 eq, résonant à 1,88 ppm et H-5ax, résonant à 1,34 ppm
• les protons CH3-13, résonants à 0,93 ppm et H-11 résonant à 3,20 ppm
• les protons CH3-14, résonants à 1,02 ppm et H-11 résonant à 3,20 ppm
• les protons H-21b, résonant à 2,10 ppm et CH3-19 résonant à 1,67 ppm
- 183 -
• Le proton H-27 et un carbone à 115,8 ppm, ce déplacement chimique est attribué au
C-27.
• Le proton du groupement CH-17 et un carbone à 124,0 ppm, ce déplacement chimique
est attribué au C-17.
- 184 -
30 29
28
27
26
8 O
O 7 12
9
O
6 2
10 11
31 13
1
OH 3 O
5
15
4
14
21 16
22 17
23 18
24 25 20 19
Hyperfoliatine
- 185 -
Produit 6(22)
Le spectre de masse en ionisation chimique (spectre n° 15) fournit les pics M+ et M+-
29 qui permettent de déduire la masse moléculaire m/z =288 [M+], ainsi que les pics (A1+H+)
et B2+ correspondant au noyau A dihydroxylé et le noyau B mono-hydroxylé.
Le spectre RMN-1H (spectre n° 16) enregistré dans DMSO-d6, montre les signaux
caractéristiques suivants à:
• 4,52 ppm, sous forme de doublet (J=11.0Hz) correspondant au proton H-3.
• 5,02 ppm, sous forme de doublet (J=11.0Hz) correspondant au proton H-2.
• 5,87 ppm, sous forme de doublet (J=2.0Hz) correspondant au proton H-6.
• 5,90 ppm, sous forme de doublet (J=2.0Hz) correspondant au proton H-8.
• 6,79 ppm, sous forme de doublet (J=8.5Hz) correspondant au proton H-3’, H-5’.
• 7,30 ppm, sous forme de doublet (J=8.5Hz) correspondant au proton H-2’, H-6’.
• 11,89 ppm, sous forme de singulet correspondant au groupement OH.
- 186 -
Spectre n°16: SM du produit 6(22)
2' 3'
H
HO 8 1' 4' OH
O
7 9
2
6' 5'
6 3
5 10 4
OH
H
OH O
- 187 -
Tableau [14] : Données R.M.N 1H (300Hz, DMSO-D6)
Constante de
δ(ppm) Intégration Multiplicité Attribution
couplage J(Hz)
4.52 1H d 11.0 H-3
5.02 1H d 11.0 H-2
5.87 1H d 2.0 H-6
5.90 1H d 2.0 H-8
6.79 2H d 8.5 H-3’, H-5’
7.30 2H d 8.5 H-2’, H-6’
11.89 1H s - OH
Les données de la RMN du carbone 13 confirme cette structure [7]. Le tableau [15] donne les
déplacements chimiques des 15 carbones.
- 188 -
Tableau [15] : Données R.M.N13C (100Hz, DMSO)
δ(ppm) Carbone
198.81 C-4
167.93 C-7
164.34 C-5
163.61 C-9
158.77 C-4’
130.46 C-2’, C-6’
128.60 C-1’
115.94 C-3’-C-5’
101.47 C-10
97.07 C-6
96.0 C-8
83.92 C-2
72.50 C-3
- 189 -
II . 8 Activité pharmacologique de l'hyperfoliatine
L'hyperfoliatine a été testée sur des rats afin de déterminer son action sur le système
neveux central et en particulier les différents symptômes comportementaux tels que l'activité
locomotrice. Ainsi, le test de la nage forcée a été réalisé pour mettre, si possible, en évidence,
son effet antidépresseur .
Les résultats ont montré que l'administration de l'hyprefoliatine (Fig 1-2) altere
l'activité psychomotrice. Néanmoins, il raccourcit le temps d'immobilité lors du test de la nage
(Fig 3-4), ce qui suggère un possible effet antidépresseur avec une action au niveau du
système nerveux central .
Fig 1
- 190 -
Fig 2
Fig 3
- 191 -
Fig 4
- 192 -
II. 9. Caractéristiques physiques et spectrales des produits isolés.
A1 Hyperfoliatine
Formule brute : C31H46O5
Spectre I.R. : (KBr) Vmax cm-1 : 3322, 2971 2932 2877 1777 1742 1678 1452 1385, 1332,,
1301, 1119, 1084, 1058 cm-1.
Spectre U.V.: λnm (long ε ) (EtOH): 282(3.20), 376 (1.60)
Spectre de masse : DIC / NH3 : m/z : 499
Spectre de R.M.N. du 1H : (300MH3, CDCl3)
Nombre de Constante de
δ(ppm) Multiplicité Attribution
protons couplage
0.93 1H d J =7.0Hz CH3-13
1.02 3H s - CH3-14
1.07 1H m - CH-4
1.09 3H d J=7.0Hz 3CH3-12
1.17 3H s - CH3-31
1.34 1H dd J=14.0Hz, H-5ax
J=13.0Hz
1.54 3H s - CH3-25
1.57 3H s - CH3-20
1.60 1H m - CH-15a
1.64 6H s - CH3-29
CH3-30
1.67 3H s - CH3-19
1.68 1H m - CH-21a
1.69 3H s - CH3-24
1.75 1H m - CH-15b
1.82 1H m - CH-16a
1.88 1H dd J=14.0Hz H-5eq
J=4.0Hz
2.08 1H ddd J=15.0Hz H-21b
J=5.0Hz
J=2.0H
2,24 1H m CH-16b
2,56 1H dd J=15.0Hz H-26a
- 193 -
J=7.0Hz
2,73 1H dd J=15.0Hz H-26b
J=6.0Hz
3,20 1H Sept J=7.0Hz H-11
4,92 1H m - CH-22
4,98 1H m - CH-17
5,03 1H S - CH-27
7,77 1H s - DeO OH-1
C C-7 C-10
- 194 -
BIBLIOGRAPHIE
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méridionales, Tome II, Ed. CNRS, Paris 683.
[2] L’abbé H. C., Flahault CH., 1904, Flore descriptive et illustrée de la France, de la corse
et des contrés limitrophes, Ed. LSN, Paris, 257.
[3] Tutin T. G., Heywood V. H. Burges N. A., Moore D. M., Valentine D. H., Walters S. M.,
Webb D A., 1968, Flora Europia. Volume 2: Rosaseae to umbelleferae, Ed.Cambridge Ltd,
266.
[4] Verotta L., Appendino G., Jacupovic J., Bombardelli E., 2000, J. Nat. Prod., 63, 415.
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[7] Luz Cardona M., Seoan E., (1982), Phytochemistry, 21(11), 2760.
[8] Tanaka N., et al., (2004), J. Nat. Prod., 67, 1875.
- 195 -
Conclusion Générale
Cette identification tend à répondre à deux objectifs : d’une part, atteindre des
structures nouvelles pour ces représentants de la flore Algérienne et d’autre part, mettre en
évidence l’activité biologique des principes actifs isoleés.
• Xanthotoxine
• Isopimpinilline (isolée pour la première fois de l’espèce)
• Héraclenol (rapporté pour la première fois du genre)
• Rutamontine (inédit)
• Herniarine
• Dihydroherniarine (isolée pour la première fois de l’espèce)
• (2E, 4E)-6-(2-thienyl)-2,4-hexadien-isobutylamide
• Dihydrokaempferol
• Hyperperfoliatine (inédit)
- 196 -
ABSTRACT
This study is a part of the large programm of the research about original Algerian species
reputed for their richness with secondary metabolites with intense biological activities.
Our extraction works on the aerial parts of Ruta montana originated from North Eastern
Algeria, followed by the chromatographic separations (CC, TLC) permitted us to identify four
coumarins:
• Xanthotoxin
• Isopimpinillin (isolated for the first time from the specie)
• Heraclenol (reported for the first time from the genus)
• Rutamontanin (6-hydroxy-7-methoxy-3,7’-dicoumarinyl-
ether): is new
The analogue treatments of the aerial parts of the specie Matricaria pubescens leaded to
the separation and the identification of two coumarins and an isobutylamide:
• Herniarin
• Dihydroherniarin (reported for the first time)
• (2E,4E)-6-(2-thienyl)-2,4-hexadien-isobutylamide
In another hand, we have isolated and identified one dehydroflavonol and a
polyisoprenylated phloroglucinol from Hypericum perfoliatum.
• Dehydrokaempherole
• Hyperfoliatin
Recently, we have shown that hyperfoliatin, extracted from H. perfoliatum, was
remarkably active against the rats forced swimming test and anti-immobilty effect. These
results indicates that hyperfoliatin is an antidepessant constituent of H. perfoliatum.
- 197 -
Résumé
Ce travail fait partie de notre programme de recherche qui porte sur l’étude
phytochimique des plantes médicinales Algériennes, qui sont réputées pour leur richesse en
métabolites secondaires à activités biologiques potentielles.
Les travaux d’extraction des parties aériennes de l’espèce Ruta montana, originaire de
l’Est Algérien, suivis de séparations chromatographiques (CC, CCM), ont permis d’isoler et
d’identifier quatre coumarines :
• Xanthotoxine
• Herniarine
• (2E,4E)-6-(2-thienyl)-2,4- hexadien-isobutylamide
• Dihydrokaempferol
• Hyperfoliatine (inédit)
Nous avons récemment montré que l’hyperfoliatine isolée de l’Hypericum perfoliatum altère
l’activité psychomotrice et possède un pouvoir antidépresseur par le biais du test de la nage
forceé pratiquée chez les rats.
Mots clés :
- 198 -