Mémoire

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REMERCIEMENTS

Je voudrais remercier Madame le Professeur Zahia Kabbouche qui m ‘a


accueillie dans son groupe de recherche, m’a confie ce sujet de recherche et m’a
prodiguée de nombreux conseils et encouragements.

Je suis infiniment reconnaissante à Monsieur Le Professeur Mohammed


Benkhaled, Professeur à l'université de Batna, pour l’inlassable soutient qu’il
m’a toujours accordé, pour la facilité de travail qu’il m’a procurée et pour les
précieux conseils qu’il m’a prodigués tout au long de mon travail. Recevez ici
l’expression de ma profonde reconnaissance pour vos qualités scientifiques.

Je remercie chaleureusement Monsieur Le professeur Dibi Ammar,


Professeur à l'université de Batna, pour son sens admirable des rapports
humains, pour la réalisation de cette thèse au sein de son laboratoire et pour le
grand honneur qu’il me fait en présidant le jury de thèse.

Je remercie les membres du jury qui ont accepté de juger ce travail :


• Monsieur le professeur Y. Bouzaher, Professeur à l’université de Batna
• Monsieur le professeur F. Djazi, Professeur à l’université de Skikda
• Madame le professeur R. Djazi,, Professeur à l’université de Skikda

Je tiens à remercier bien vivement les Professeur Michel Koch et François


Tillequin, Professeur de pharmacognosie à la faculté de Pharmacie de l’université
René Descartes de Paris V, pour m' avoir accueillie dans leurs laboratoire.

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Je remercie sincèrement Madame le Professeur Elisabeth Seguin Professeur
de pharmacognosie à la faculté de médecine et Pharmacie de l’université Rouen,
qui m’a constamment guidée au cours de mon travail au laboratoire de
pharmacognosie Paris V, aidée par ces connaissances, ses précieux conseils.
Recevez ici l’expression de ma profonde gratitude.

Je tiens à remercier sincèrement Le Docteur Georges MASSIOT, Directeur


du centre de recherche sur les substances Naturelles, pour son aide inestimable. Je
remercie également le Docteur Catherine LAVAUD, Professeur à l'UFR de
pharmacie de l'université de Reims Champagne–Ardenne, pour la réalisation des
spectres RMN.
Je remercie également les personnes du laboratoire de pharmacognosie,
faculté de Pharmacie de l’université René Descartes de Paris V,pour leur
gentillesse, leur humour.

Je remercie ma famille pour leurs encouragements qui m’ont permis de


surmonter les épreuves.

Je teins à adresser un hommage à la mémoire de ma mère et mon frère


Abdelhafid qui m’ont encouragée à me battre pour trouver mon espace.

Je n’aurai garde d’oublier Monsieur Ahmed El-Tawel, enseignant chercheur


à l’université de Constantine, pour sa joie de vivre, les nombreuses discussions
scientifiques qui m’ont enrichies et pour ces pertinence conseils.

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Je tiens à remercier Monsieur Yahyia Abdelwahabe, Professeur à
l'université de OUM El-Boughi, pour la précision de ces conseils, Recevez ici l'
expression de mon profond respect.

Enfin, je remercie ma sœur Fouzia, qui m’a soutenue, encouragée mais


également supportée, en particulier durant la rédaction du manuscrit.

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ABREVIATIONS UTILISEES

AMP : Adénosine 5’- monophosphate


AMPC : Adénosine 5’- monophosphate cyclique
ADP : Adénosine 5’- diphosphate
ATP : Adénosine tri-phosphate
CoA : Coenzyme
NAD : Adénine dinucléotide
NADP+ : Nicotinamide adénin dinucléotide phosphate, forme oxydé ; NADPH forme réduite
Pi : Phosphate inorganique
Ppi : Pyrophosphate d’isopentenyle
DMAPP: Pyrophosphate de dimethylallyle
ADN : Acide désoxyribo-nucléique
Ac.: Acide
CCM: Chromatographie sur couche mince
°C: Degré celsius
Ep. : Ether de pétrole
AcOEt : Acétate d’éthyle
MeOH : Methanol
Cy .: Cyclohexane
Tol. : Toluene
Hex. : Hexane
H2O : Eau
HCl : Acide chlorhydrique
NaOH : Soude
F : Fraction
Sf : Sous-fraction
ppm : Partie par million
δ: Déplacement chimique
nm : Nanomètre
RMN : Résonance Magnétique Nucléaire
UV : Ultrat-Violet
IR : Infra-Rouge
Hz : Hertz

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J : Constante de couplage
λ : Longueur d’onde
DMSO: Diméthylsulfoxide
COSY : Correlation Spectroscopy
HSQC : Heteronuclear Single Quantum Correlation
HMBC: Heteronuclear Multiple Bond Correlation
NOESY: Nuclear Overhauser Exchange spectroscopy
HETCOR: Heteronuclear Chemical Shift Correlation
COLOC: 2D-Long range CH Correlation
S: Singulet
d: Doublet
dd: Doublet de doublet
t: Triplet
m: Multiplet
CI50 : Concentration inhibitrice de la croissance de 50% des celllules
Ip: Intraperitoniale
IMAO: Inhibitrice de la monoamine oxydase

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Introduction Générale

La pharmacopée, prise dans son sens le plus large, est l’art de préparer des
médicaments. Elle prend ses origines dans une mosaïque de traditions ancestrales.
L’exploitation des pharmacopées empiriques reste une source importante de nouvelles
substances actives et de nouveaux médicaments.

L’utilisation des plantes médicinales comme source de remède pour se soigner ou


prévenir des maladies est originaire des millénaires jusqu’à la récente civilisation chinoise,
Indienne et du proche-orient. Elle est devenue certainement un art [1].

Au fil des siècles, la thérapeutique par les plantes s’est dissociée des pratiques magiques
pour devenir empirique puis scientifique. Cela était évident en début du 19ème siècle qui
marque la découverte des alcaloïdes (la morphine, la strychnine, quinine…)[1, 2]. Dans les
pays industrialisés, les recherches dans le domaine des plantes médicinales sont variables
durant les dernière décennies. Néanmoins, les substances actives isolées constituent environ
25% des préparations médicamenteuses [1].

La pharmacopée africaine est qualifiée de traditionnelle parce que, à la différence des


pharmacopées occidentales officialisées en formulaires ou codex, elle n’est pas écrite et s’est
perpétuée jusqu’à présent de génération en génération, chez les guérisseurs, les féticheurs,
uniquement par la transmission orale des connaissances et la pratique de l’art médical. En
effet, la pharmacopée Africaine, toujours presque exclusivement à base de drogues végétales,
prend sa source non seulement dans la diversité des groupes humains, des langues, des
coutumes et des techniques, mais aussi dans la diversité du climat, du sol et de la flore [3].

Les plantes médicinales sont essentiellement utilisées sous deux formes :


• Comme un mélange complexe contenant un large spectre de constituants (infusion,
des huiles essentielles et des extraits des teintures)
• Pure, chimiquement définie comme des principes actifs

Les composés purs sont généralement utilisés quand les principes actifs des plantes
produisent une forte et spécifique activité ou bien avaient un faible indice thérapeutique [1].

Depuis quelques années, des changements fondamentaux ont marqué l’étude des
produits naturels biologiquement actifs et la façon par laquelle les recherches devront être
conduites [4]. En effet, la sélection de l’espèce étudiée est un facteur crucial dans le succès

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ultime de la découverte des agents biologiquement actifs présents dans les plantes [5]. Ces
derniers sont destinés pour guérir des maladies dues aux tumeurs, aux virus et au
dysfonctionnement du système nerveux central.
En Algérie, pays avec 3000 espèces dont 15 % endémiques [6] où la population a
recours à la médecine traditionnelle, on commence à entreprendre des études systématiques
portant sur des plantes médicinales de sa flore.
Les objectifs fixés sont l’inventaire ainsi que l’évaluation chimique et
pharmacologique des plantes médicinales Algériennes, dans le double but de valoriser et de
rationaliser leurs usages traditionnels et d’isoler des composés d’intérêt thérapeutique
potentiel.
Notre travail s’insère dans les programmes de recherche développés par le laboratoire
d’obtention de substances thérapeutiques (LOST). Il se veut une contribution à l’étude
phytochimique et biologique de plantes médicinales appartenant à notre flore.
La première partie du présent travail porte sur l’étude phytochimique d’une Rutaceae,
Ruta montana. Cette plante récoltée de l’Est Algérien, a été choisie en fonction de
considérations chimiotoxonomique et biologique.
La seconde partie, a pour objet l’étude phytochimique d’une plante du Sahara et
appartenant à la famille des Compositae, Matricaria pubescens. Cette famille, largement
distribuées dans le règne végétal, est une source de métabolites secondaires particulièrement
variés, tels que les flavonoides, les sesquiterpènes lactones qui constituent des têtes de série
intéressantes pour le développement de molécules à potentialités pharmacologiques [7, 8].
La troisième partie consiste à l’étude des métabolites secondaires d’une plante
endémique connue pour son effet anti-dépresseur. Il s’agit de l’hypericum perfoliatum, plante
endémique récoltée de l’Est Algérien.

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BIBLIOGRAPHIE

[1] Hamburger H., Hostettmann K., 1991, Phytochemistry, 30 (12), 3874.


[2] Rubin M., 1988, Que sais-je ? Phytothérapie, 1ère Ed. Presse universitaire de France.
[3] Hertz H., 1943, La forêt du Gabon, Ed. Larose, Paris.
[4] Cordell G. A., 1995, Phytochemistry, 40(6), 1585.
[5] Cordell G. A., 1990, Pharmacia, 30, 169.
[6] Gaussen H., Leroy H. F., 1982, Précis de botanique, végétaux supérieurs, 2ème Ed., 426.
[7] Park E. J., Kin J., 1998, Planta Med., 64, 752.
[8] Besanger-Beauqueme L., Pinkas M., Torck M., 1986, Les plantes dans la thérapeutique
moderne, 2ème Ed. Maloine, Paris.

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Chapitre I :
Aperçu Bibliographique

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I. Aperçu bibliographique

I. 1. Introduction
La famille des Rutaceae a été décrite initialement en 1782 par Durande [1], puis par A.L

Jussieu en 1789 [2]. D’après Cronquist [3], les Rutaceae appartiennent à la division des

Magnoliphytae, à la classe des Magnoliopsidae, à la sous-classe des Rosidae et à l’ordre des

Sapindales (Dumort 1829 ).

D’autres auteurs, tels que Dahlgren, Takhtajan, Thorne et Reveal placent les
Rutaceae dans l’ordre des Rutales (Perleb 1826) [4].
La famille des Rutaceae comprend prés de 1500 espèces regroupées en environ 150
genres. Cette famille est plus ou moins cosmopolite, avec une forte concentration dans la zone
intertropicale et dans les régions tempérées de l’hémisphère Sud (Australie, Afrique du Sud )
[5].

Les Rutaceae sont caractérisées par des poches sécrétrices d’un type qui n’est rencontré
dans aucune autre famille dites schizolysigènes [6]. Ces poches, d’origine épidermique, sont
toujours superficielles et libèrent leur contenu, une huile essentielle, à la moindre pression.
Beaucoup d’espèces des rutaceae sont utilisées en pharmacie et dans l’industrie agro-
alimentaire, telles que diverses espèces du genre Citrus [7]. Leurs flavonoïdes sont
principalement utilisés pour améliorer l’insuffisance veino-lymphatique, et leurs huiles
essentielles sont utilisées en parfumerie [7].

Les Rutaceae sont riches en alcaloïdes [8-9], triterpènes [10], coumarines [11] lignanes

et huiles essentielles plus particulièrement trouvés dans les espèces R. angustifolia [12] R.

chalepensis [13] et R. graveolens [14] .

I. 2. Le genre Ruta
a). Introduction
Le genre Ruta appartient à la famille des Rutaceae. Ce genre a été découvert par C. Von
Linné. Le Ruta est aussi connu par son nom français rue ou grec « Ρΰτη » dont la signification
fait allusion à ses vertus emménagogues [15]. Les synonymes recensés sont rue fétide, rue
puante, péganion, herbe de grâce [16].
L’intérêt suscité par l’étude chimique du Ruta revêt plusieurs aspects:

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• Un aspect chimique, en raison de la présence, dans ce groupe, de nombreux alcaloïdes
[17].
• Un aspect pharmacologique : depuis la découverte, dans l’éspèce R. graveolens, pour
la première fois, du rutoside ou quercétine 3- rhamnoglucoside. Selon Weiss, la
richesse de la plante en ce principe (1 %) peut la faire utiliser au même titre que le
marron d’Inde dans l’insuffisance veineuse [18].

• Un aspect thérapeutique : en raison de l’utilisation des différentes espèces en


médecine traditionnelle (Afrique, Asie et Amérique du Sud) [19].

Le genre Ruta L. est représenté en Algérie par 4 espèces : R. montana (Clus) L, R.


chalepensis L. ; R. angustifolia (pers) P. cout et R. latifolia (Salib) lindb. Les espèces
diffèrent entre elles par l’allure des feuilles, de la grappe fructifère, des bractées et des sépales
[20-21].

La Rue c’est largement répandue dans le monde entier à cause de ses propriétés
ornementales et médicinales, elle est souvent cultivée dans les jardins pour ses qualités
décoratives en variété de couleur bleue ou panachée et parfois naturalisée [22,23]. Elle a été
introduite en Grande Bretagne, en Espagne, un peu moins en Italie et en Yougoslavie.
L’Espagne est le grand producteur d’huiles essentielles de la Rue. Elle a été introduite en
médecine chinoise, il y a près de deux siècles et est devenue très connue par la population
[20,23,24].

La Rue pousse spontanément dans les rochers, les lieux arides, vieux murs, collines
sèches et elle est abondante dans les terrains calcaires des régions méditerranéennes [21].

En Algérie, elle est rencontrée dans les zones montagneuses de l’intérieur sur l’Atlas
Saharien et les pelouses arides [16].

b). Appellations
La Rue a revêtu plusieurs appellations depuis qu’elle est connue : Rue puante, péganion,
herbe de grâce, plante de bonheur, Rue de la Bible [25].
Dans la médecine traditionnelle grecque et latine, la Rue est tirée du nom Ruomaique
qui signifie préserver ou du nom Réuo pour dire libre de maladie [26].
C’est une ancienne herbe médicinale qui a été longtemps utilisée comme contre-poison
et comme talisman contre la sorcellerie chez les Grecs. Les Romains l’utilisaient surtout pour
améliorer la vision [27]. Ainsi, avec les branches de Rue, on aspergeait l’église d’eau bénite
avant les messes. La Rue était une composante du vinaigre des quatre voleurs qui détruisaient
les victimes pendant l’épidémie de peste en Angleterre, en 1665 [27].

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c). Utilisation du Ruta en médecine traditionnelle
Différentes variétés de Ruta, en Afrique et dans d’autres continents, entrent dans la
composition de plusieurs préparations médicamenteuses utilisées en médecine traditionnelle.
En règle générale, les différentes parties de la plante sont utilisées fréquemment comme
abortif, emménagogue, antirhumatismal, antispasmodique, antiparasitaire et antalgique.
Le tableau [1] présente les multiples usages traditionnels de plusieurs Ruta de part le
monde.
Tableau [1] : Quelques usages traditionnels du Ruta
Partie
Espèce Pays Voie Usages Réf.
utilisée
R. angustifolia Tunisie Feuilles Orale Gastrites, hypertension, [28]
Aménorrhée, diarrhées,
vermifuge.
Feuilles Externe Fièvre
Feuilles Orale Aérophagie du nourrisson
Toux
Feuilles Cataplasme Céphalées
Rhinites

Feuilles Gouttes Otite, otalgie


Feuilles, Externe Rhumatisme
racines
R. chalépensis Palestine Plante Externe Rhumatisme, [27]
entière
gouttes Otite
Feuilles Orale Abortif, Tonique
(estomac)
Otite,
Cure – dents
Graines Orale
Contre-poison

Amérique Entière La rougeole, [29]


Centrale fièvre, maux de tête, cœur
(Guatemala
Mexique)
Egypte Plante Orale Coliques intestinales [30]
entière
Amenorrhée, rhumatisme
Plante externe Vitiligo, rhumatisme [31]
Maroc entière
Fleurie

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gouttes Bourdonnement d’oreilles,
otites, épilepsie
Inhalation Fièvre
Orale, Abortive, toxique
Injection
Orale Affection du foie, de
l’appareil respiratoire
goutte, oedèmes,
l’oligurie, paralysies,
règles douloureuses
Tampons L’epistaxie
Cataplasme Migraine
Orale Coliques, contre les vers
intestinaux et les morsures
de serpent
Arabie Parties Laxative, [32,
Saoudite aériennes anti-inflammatoire, 33,
antispasmodique, abortive, 34,
épilepsie, emménagogue, 35]
colique, maux de tête,
rhumatisme, leucoderma,
aphrodisiaque
R. montana Espagne Plante entière Orale Fièvre [36]
emménagogue
abortive, antispasmodique
contre les vers intestinaux
Algérie Parties Emménagogue [37]
aériennes
Antispasmodique
Rubéfiant, poudre
écharrotique
R. graveolens France Feuilles, Inhalation Digestive, sédative, [22,
plante entière abortive, emménagogue, 19]
anti-rhumatismale,
antivirale
Antihelminthique
Grande Plante entière Orale Emménagogue, [27]
Antispasmodique
Bretagne,
Europe du
sud
Chine, Feuilles Phlébites, varices, [22]
épilepsie, problèmes
Canada
nerveux, maladies de
l’utérus

- 15 -
Suisse Fleurs et Stupéfiant [19]
feuilles
antiseptique
emménagogue
abortive
Plante entière Orale Antispasmodique, [39]
protection des vaisseaux
sanguins (capillaires) ,
digestion, stimulation des
muscles, emménagogue
Turquie, racines Externe Rubéfiant de la peau [40,
Chine 41]
Orale Fertilité
Maroc Graines Orale Douleurs gastro- [31]
plante fleurie, Gouttes intestinales, conjonctivite,
racines Orale abortive
Inde Plante entière Orale Antiseptique, stimulant [33]
(utérus et système
nerveux), contre-poison,
emménagogue, abortive,
hystérie
Rhumatisme, douleurs
coliques, atonique,
Externe aménorrhée, ménorragie
R. sylvestris France Externe Désordres veineux [42]

L’exploitation sélective du contenu des Ruta utilisées dans ces différentes pharmacopées
demeure ainsi une des voies prometteuses de découverte de médicaments nouveaux.

- 16 -
I. 3. Travaux chimiques antérieurs sur le genre Ruta L.
De nombreux travaux ont été réalisés sur le genre Ruta L., aboutissant à l’identification

de la structure d’un nombre considérable de métabolites secondaires, appartenant à des séries

chimiques extrêmement variées.

En effet, pratiquement tous les types de composés caractéristiques de la famille des

Rutaceae ont pu être mis en évidence dans le genre Ruta L. à l’exception notable des

substances amères de type tétranotriterpènoïde.

La diversité des voies du métabolisme secondaire des Rutaceae se reflète donc dans la

chimie des espèces du genre Ruta L. à partir desquelles ont été isolés notamment des

alcaloïdes, des amides, des coumarines, des lignanes, des flavonoïdes et des triterpenoïdes.

Quelques exemples représentatifs de chacun de ces groupes sont illustrés ci-dessous.

I. 3. 1. Les coumarines
a). Etymologie
L’expression coumarine a été introduite en 1820 par VOGEL pour désigner tout
hétérocycle ayant un oxygène 1. Les coumarines tirent leur nom de « coumaroun » nom
vernaculaire de la fève Tonka (Dipteryx odorata Wild, Fabaceae).
Il est intéressant de mentionner que la coumarine n’est pas la première substance isolée.
En effet, en 1812 Vauquelin a pu isoler un dérivé glycosylé à partir de la plante Daphnia
gnidium appartenant à la famille des Thymeliaceae et il l’avait nommée Daphnine [43].

O O
C6H11O5
1
Le squelette de base des coumarines est constitué de deux cycles accolés de types (C6 –
C3) avec neuf atomes de carbones [44]. Ils sont considérés comme étant des 2H-1-
benzopyran -2- ones, donc, des lactones des acides O-hydroxy-2-cinnamiques.

b). Répartition
A l’exception des algues, ces composés sont les constituants caractéristiques du règne
végétal chlorophyllien [45]. Ils peuvent également se trouver dans le règne animal : les
glandes à sécrétion odoriférante du castor (3,4 – benzocoumarines) et certains
microorganismes [44].

- 17 -
Les coumarines sont largement répandues chez les plantes supérieures, particulièrement

dans certaines familles : Fabaceae, Asteraceae, Ombelliferae et Rutaceae. C’est dans ces deux

dernières que sont rencontrées les molécules les plus complexes [46].

Pratiquement, les coumarines se localisent dans toutes les parties de la plante et


notamment dans les fruits et les huiles essentielles des graines, elles sont fréquemment à
l’origine des hétérosides.
Les coumarines libres sont solubles dans les alcools et dans les solvants organiques ou
les solvants chlorés alors que les formes hétérosidique sont plus ou moins solubles dans l’eau
[44].

c). Biogénese des coumarines


Les coumarines appartiennent à la classe des composés phénoliques, elles constituent,
avec les flavonoides, les chromones et les isocoumarines, un très vaste ensemble de
substances. L’élément structural fondamental qui les caractérise est la présence d’un noyau
benzopyrane [17].
Les structures simples des coumarines dérivées de l’acide cinnamique via l’acide aminé
phénylalanine comme la coumarine 2, l’umbelliferone 3 et l’herniarine 4 sont trouvées dans
plusieurs plantes [47, 48]. L’hydroxylation en ortho de l’acide trans- cinnamique est la voie
directe qui conduit aux coumarines simples. Cela est confirmé par l’oxygénation des
coumarines en C-7, largement répandues dans les Rutaceae.

O O HO O O CH3O O O
2 3 4
2 coumarine 3 umbelliferone 4 herniarine

D’autres coumarines qui ont subi un changement dans leur structure de base, par
addition des unités de C5 originaires de l’acide mévalonique, se rencontrent dans peu de
familles. En effet, la participation du précurseur mévalonate est également possible pour
donner des dérivés mixtes de l’acide shikimique et mévalonique qui sont les furano et
pyranocoumarines [47,49,50].
La première réaction est la condensation du phosphoénol pyruvate (PEP) avec
l’érythrose -4- phosphate pour former un composé en C7 : le 3-désoxy -D- arabino-
heptulosonate -7- phosphate (DAHP) [49]. La cyclisation du DAHP en 3- déhydroquinate met
en jeu une condensation aldolique intramoléculaire intervenant après l’élimination du
phosphate (schéma 1) [51].

- 18 -
COO-

P O (PEP) COO- COO-


HO COO-
P O O
1 2 3
+
P O
OH O OH O OH
HO

OH OH OH
O
HO DAHP 3 - déhydroquinate 3 - déhydroshikimate
OH

érythrose 4 - phosphate
Schéma 1

La déshydratation enzymatique du 3-déhydroquinate se produit ensuite pour former le 3-


déhydroshikimate (schéma 2).

+ COO-
HO Enz-B-H HO - Enz-B:
Enz-B: COO- COO
H

H H H
Enz-N Enz-N Enz-N OH
OH OH +
+
OH
OH OH

3 - déhydroshikimate
Schéma 2

L’enzyme 3-déhydroquinase permet l’élimination de la molécule d’eau en formant


transitoirement une base de shift entre un résidu et le carbonyle du 3-déhydroquinate [44, 50].
Une réduction du carbonyle du 3-déhydroxyshikimate se déroule pour donner le
shikimate. Cette réduction se fait par l’intermédiaire de NADPH et l’enzyme catalyseur
shikimate oxydoréductase. Le shikimate résultant est ensuite phosphorylé par l’ATP, lui
cédant un groupe phosphate pour former le shikimate 3-phosphate. Ce dernier, en présence
d’une enzyme condensante, fixe une nouvelle molécule de PEP pour donner un ester d’énol,
le 5-énolpyruvyl-shikimate 3- phosphate (EPSP). Ce dernier conduit au chorismate, via une
trans 1,4-élimination (schéma 3).

- 19 -
COO- COO- COO-

O OH HO P O
OH OH

OH OH OH
3 - déhydroshikimate shikimate shikimate 3-phosphate

COO- COO-

O O COO- O COO-
P
OH OH
chorismate
Schéma 3
Le réarrangement précyclique du chorismate donne le préphénate. Ce réarrangement est
catalysé par une enzyme (chorismate mutase) capable de transférer la chaîne latérale dérivée
du PEP pour qu’elle soit directement liée sur le carbocycle. En conséquence, le squelette des
phénylpropane est engendré (schéma 4).

COO-

COO- COO- O
-OOC
O

O COO-
OH
OH
chorismate préphénate phénylpyruvate
Schéma 4
La transamination de l’acide phénylpyruvique conduit à la formation de la phénylanine.
(schéma 5) [44,49,52].
NH2
-

CH2 - CO - COOH CH2- CH


COOH
NH3

ac. phénylpyruvique phénylalanine


Schéma 5

- 20 -
Par contre, la tyrosine se forme à partir du précurseur l’acide prephénique sur lequel se
fait l’oxydation qui permettra la formation de l’hydroxyle phénolique
(schéma 6).

CH2 - CO - COOH CH2 - CO - COOH CH2 - CH - COOH


HOOC CH2 - CO - COOH HOOC
NH3
CO2 NH3

NAD+ NADPH, H+

OH O OH OH
ac. préphénique tyrosine

Schéma 6

Une désamination de la phénylalanine et de la tyrosine conduit respectivement à


l’acide transcinnamique et l’acide hydroxy–cinnamique (ou acide coumarique) (schéma 7).

CH2 - CH - COOH CH== CH- COOH

NH2

phénylalanine ac. cinnamique

CH2 - CH - COOH CH = CH - COOH

NH2

OH OH
tyrosine ac. para- coumarique
Schéma 7

L’activation du carboxyle a lieu par l’intermédiaire de l’ATP et du coenzyme A.


(Schéma 8).
Cinnamate + ATP → cinnamyle – AMP+ P-Pi
Cinnamyle- AMP +CoA-SH → cinnamyl-SCoA-AMP

- 21 -
CO SCoA CHO CH2OH

Schéma 8

Quant à l’isomérisation de la chaîne latérale, elle nécessite l’intervention de l’ATP (Schéma


9)
CH3

CH2 O ~P~P
+ PPi

CH2

Schéma 9

La création de groupement hydroxyle sur le noyau benzénique se ferait en présence d’O2


et de NADPH–H+. Ainsi, l’hydroxylation en para de l’acide cinnamique est réalisée par l’
acide cinnamique 4- hydroxylase (CAH ) (schéma 10).
COOH
COOH
O2 H2O

OH
+
NADPH; H+ NADP

Schéma 10

La cyclisation de l’acide ortho-hydroxycinnamique (ou acide ortho-coumarinique)


conduit à la formation de la coumarine. L’hydroxycoumarine se produit par fixation préalable
d’un deuxième hydroxyle sur le noyau benzénique (schéma 11) [52,53].

- 22 -
COOH COOH

OH O O
acide o - coumarique coumarine
acide cinnamique

COOH COOH

HO OH HO O O
HO
acide p - coumarique

Schéma 11

d). Formation des furano- et des pyranocoumarines


L’utilisation systématique de traceurs à permis de montrer que la prénylation par le
DMAPP du noyau benzenique de la 7- hydroxycoumarine, en position 6 ou 8, est à l’origine
du cycle supplémentaire qui caractérise ces molécules [44].
En effet, la prénylation en 6 conduit aux furano- et pyranocoumarines linéaires. Le
psoralène 5 isolé du R.angustfolia [12] et la xanthylétine 6 isolée du R.chalepensis [54]
constituent d’excellents exemples de ces groupes.

H H
H

O O
O O
O
H
H
5 psoralène 6 xanthyletine

Par ailleurs, la prénylation peut intervenir en 8 conduisant a la formation des


homologues angulaires du type angélicine 7 et seseline 8, cette dernière a été isolée du
R.oreojasme [55].

O O O
O O
O

7 angélicine 8 seseline

Sur le plan biogénétique, la cyclisation de la 6- ou 8- isoprénylcoumarine est à l’origine


d’une attaque nucléophille de l’hydroxyle en 7 sur l’époxide. Ce dernier est formé par

- 23 -
oxydation de la double liaison du chaînon isopentenylique [47] . Le résultat de cette réaction
est fonction de l’orientation de l’attaque nucléophille :
• Formation d’une hydroxyisopropyldihydropyranocoumarine ou
• Formation d’une hydroxyisopropyldihydropyranocoumarine dans le cas d’une
attaque sur le carbone tertiaire (schéma12) [44,47,56].

O O O O O O
HO
10 marmecine 5 psoralène

OH O O

9 7-diméthylsuberosine
OH

O O O
O O O
6 xanthyletine

HO O O
3 umbelliferone
O O O
O O O

12 columbianétine 7 angélicine
OH
OH O O

O O O O O O
11 osthénol

OH 8 seseline
Schéma 12

L’étude bibliographique du genre Ruta a montré que ce dernier est très riche en
coumarines. Le tableau [2] représente les produits isolés de quelques espèces de ce genre.

- 24 -
Tableau [2] : Dérivés coumarines isolés de quelques espèces du genre Ruta L.
Espèce Origine Dérivés coumarines Structure Réf
R .angustifolia Espagne Bergaptène 13 [57]
Isopimpinelline 14
Xanthotoxine 15
Chalepensine 16
Isoscopolétine 26
Rutamarine 31
Espagne Angustifoline 32 [12]
Scoparone 33
6, 7, 8-triméthoxycoumarine 34
Espagne Psoralène 5 [58]
Bergaptène 13
Xanthotoxine 15
Benahorine 17
Isoimpératorine 18
Héraclenol 19
Angustifoline 32
7-dimethylrutacultine 27
Escaparone 33
6, 7, 8-triméthoxycoumarine 34
R.bracteosa Espagne Bergaptène 13 [59]
Psoralène 5
Xanthotoxine 15
R. chalepensis USA Chalepensine 16 [60]
Chalepine 44
Acétate de chalepine 45
Italie Xanthotoxine 15 [61]
Chalepensine 16

- 25 -
Espagne Bergaptène 13 [54]
Byakangélicine 20
Chalépensine 16
Isoscopolétine 26
Isopimpinelline 14
Psoralène 5
Rutamarine 31
Xanthylétine 6
Xanthotoxine 15
Arabie Coumarine 2 [62]
Saoudite
Chalépensine 16
Arabie Chalépensine 16 [63]
Saoudite
Chalépine 44
Arabie Isoimperatorine 18 [64]
Saoudite
Allemagne Isorutarine 46 [65]
Rutarensine 47
Turquie Chalépine 44 [66]
Chalepensine 16
Turquie Chalépensine 16 [67]
Chalépine 44
Rutamarine 31
Bergaptène 13
Isopimpinélline 14
Xanthotoxine 15
Turquie Coumarine 2 [68]
Xanthotoxine 15
Bergaptène 13
Rutolide 53
Portugal Xanthotoxine 15 [69]
Bergaptène 13
Arabie Chalepensine 16 [70]
Saoudite
Umbelliferone 3
R. graveolens Hongrie Daphnoterine méthyl ether 54 [71]
Allemagne Xanthylétine 6 [72]
Byakangélicine 20

- 26 -
Allemagne Daphnoretine 55 [73]
Dophnoretine Méthyl ether 54
Allemagne Gravelliférone 56 [74]
Allemagne Chalepensine 16 [75]
Gravelliferone Méthyl ether 57
3-(1,1-dimethyl allyl) Herniarine 59
Allemagne Psoralène 5 [76]
Allemagne Psoralène 5 [77]
Bergaptène 13
Rutaretine 48
Herniarine 4
Scopoletine 35
Umbélliferone 3
Hongrie Bergaptène 13 [78]
Psoralène 5
Isopimpinelline 14
Xanthotoxine 15
Isoimpératorine 18
Allemagne Rutamarine 31 [79]
Hongrie Bergaptène 13 [80]
Xanthotoxine 15
Isoimpératorine 18
Psoralène 5
Allemagne Rutaretine 48 [81]
Allemagne Isoimperatorine 18 [82]
Hongrie Psoralène 5 [83]
Hongrie Daphnorine 62 [84]
Rutarine 49
Scopoletine 35
Marmésine 10
Rutaretine 48
Ex. URSS Umbelliférone 3 [85]
Xanthotoxine 15
Psoralène 5
Bergaptène 13
Isoimpératorine 18
Rutamarine 31

- 27 -
Hongrie Umbelliférone 3 [86]
Scopélétine 35
Rutaretine 48
Marmesine 10
Bayakangélicine 20
Rutarine 49
Isorutarine 46
Espagne Bergaptène 13 [87]
Rutamarine 31
Isoimpératorine 18
Psoralène 5
Pangeline 21
Hongrie Rutamarine 31 [88]
Psoralène 5
Isoimpératorine 18
Xanthotoxine 15
Bergaptène 13
Canada Psoralène 5 [89]
Xanthotoxine 15
Bergaptène 13
Isopimpinelline 14
Canada Psoralène 5 [90]
Xanthotoxine 15
Bergaptène 13
Dimethylallyl-herniarine 60
Rutamarine 31
Isopimpinelline 14
3-(1'-1'-dimethylallyl) herniarine 59
Chalepensine 16
Diméthoxychalepensine 63
Ex.URSS 7-8-Dimethoxy-3-(α,α- 61 [91]
dimethyallyl coumarine,
Psoralène
5
Bergaptène
13
Xanthotoxine
15
Hongrie Suberenone 28 [92]
Allemagne 3-(1,1-Dimethylallyl)scopoletine 50 [93]

- 28 -
Ex.URSS Bergaptène 13 [94]
Xanthotoxine 15
Rutamarine 31
Isoimperatorine 18
Psoralène 5
Canada Umbelleferone 3 [95]
Scopoletine 35
Psoralène 5
Xanthotoxine 15
Isopimpinelline 14
Rutamarine 31
Rutacultine 58
6,7-dimethoxy-3-1,1- 51
demethylallyl coumarine)
Isopimpinelline 14 [96]
Sphondine 64
Xanthotoxine 15
Psoralène 10
Bergaptène 13
Pimpinelline 65
Coumarine 2
Isobergaptène 66
Hongrie Isorutarine 46 [97]
Allemagne Bergaptène 13 [98]
Isopimpinelline 14
Malaisie Bergaptène 13 [99]
Psoralène 5
Allemagne Naphthoherniarine 67 [100]
Canada Psoralène 5 [101]
Xanthotoxine 15
Isopimpinelline 14
Bergaptène 13
Pologne Psoralène 5 [102]
Bergaptène 13
Xanthotoxine 15
Isopimpinelline 14

- 29 -
3-(1,1-Dimethyallyl scopoletine 52 [103]
7-O-B-D-glucopyranoside
R. montana Espagne Chalépensine 16 [104]
Chalépine 44
Australie Rutolide 53 [105]
Espagne Bergaptène 13 [106]
Psoralène 5
Espagne Rutamarine 31 [107]
Chalepensine 16
Rutolide 53
Bergaptène 13
Xanthotoxine 15
Chalepine 44
Umbelliferone 3
Daphnoretin Méthyl ether 54
Daphnoretine 55
Ex. URSS Chalepensine 16 [108]
Xanthotoxine 15
Bergaptène 13
Daphnoretine Méthyle éther 54
Scopoletine 35
R. microcarpa Allemagne Bergaptène 13 [109]
Byakangelicine 20
Impératorine 22
Espagne Byakangelicine 20 [11]
Xanthyletine 6
Luvangetine 68
Bergaptène 13
R. oroejasme Espagne Aesculétine 36 [53]
Citroptène 37
Sesiline 8
Espagne Coumarine 2 [110]
Herniarine 4
Psoralène 5
Bergaptène 13
Xanthotoxine 15
Isopimpinelline 14

- 30 -
Espagne Isopimpinelline 14 [11]
Coumarine 2
Herniarine 4
Bergaptène 13
Psoralène 5
Umbelliferone 3
Byakangelicine 20
Xanthotoxine 15
Espagne Psoralène 5 [111]
Bergaptène 13
Xanthotoxine 15
Isopimpinelline 14
Imperatorine 22
Xanthyletine 6
Luvangetine 68
Graveolliferone Me ether 57
Sabandinine 38
6,7,8-trimethoxy coumarine. 34
Herniarine 4
Espagne Easculetine 36 [112]
Citroptene 37
Seseline 8
Espagne Oreojasmine 69 [113]
Fatagarine 70
R. pinnata Les îles Luvangetine 68 [114]
canaries
Byakangelecine 20
Marmesine 10
Umbelliferone 3
Aesculétine 36
Scopolétine 35
Espagne Xanthotoxine 15 [115]
Thamnosine 71
Pennarine 39
Furopeninnarine 23

- 31 -
Espagne Coumarine 2 [53]
Herniarine 4
Umbelliferone 3
Psoralène 5
Bergaptène 13
Xanthotoxine 15
Byakangelecine 20
Espagne Isooxypeucedanine 24 [116]
Pangéline 21
Oxypeucedanine 26
Héraclenol 19
Byakangelicine 20
Ulopterol 40
Sabindinol 41
Espagne Coumarine 2 [11]
Sabandinine 38
Sabandinone 42
Herniarine 4
Bergaptène 13
Saphondine 64
Furopinnarine 23
Isoimpiratorine 18
Isopimpinelline 14
Isobergaptène 66
Oxypeudonine 26
Xanthotoxine 15
Séséline 8
Espagne Psoralène 5 [117]
Bergaptène 13
Isopimpinelline 14
Sabandine 43

- 32 -
Las palmas Xanthyletine 6 [118]
Les îles Luvangetine 68
Canaries
Isopimpenelline 4
Sabandine 43
Thamnosine 71
Furopennarine 23
Pinnarine 39
Espagne Tamarine 29 [119]
6-(3'-ethoxy-2-hydroy-3'- 30
methylbutyl)-7-
méthoxycoumarine.

R1

O
O O

R2

13 R1 = OCH3 R2 =H
14 R1 = OCH3 R2 = OCH3
15 R1 = H R2 = OCH3
16 R1 = H R2 = H
17 R1 = OCH2CH=C(CH3)2 R2 = OCH3
18 R1 = OCH2CH=C(CH3)2 R2 = H
19 R1 = H R2 = OCH2CH(OH)C(CH3)2OH
20 R1 = OCH3 R2 = OCH2CH(OH)C(CH3)2OH
21 R1 = OCH2CH(OH)C(OCH3)=CH2 R2 = H
22 R1 = H R2 = OCH2CH=C(CH3)2
23 R1 = OCH3 R2 = OCH2CH = C(CH3)2
24 R1 = CH2COCH(CH3)2 R2 = H
25 R1 = OCHCHOC(CH3)2 R2 = H

- 33 -
R1

R2 O O

26 R1 = OH R2 = OCH3
27 R1 = OCH3 R2 = C(CH3)CH=CH2
28 R1 = CH=CHCOCH3 R2 = OCH3
29 R1 = OCH3 R2 = CH(OH)CH2
30 R1 = OH R2 = C(OCH3)OET

R1

O O O
OR2

31 R1 = C(OCH3)2CHCH2 R2 = COCH3

R1 R3

R2 O O
32 R1 = H R2 = OH
R3 = C(OCH3)CH=CH2
33 R1 = OCH3 R2 = OCH3
R3 = H
R1
R2

R3 O O
R4

34 R1 = H R2 =OCH3
R3 = OCH3 R4 = OCH3

- 34 -
35 R1 = H R2 = OCH3
R3 = OH R4 = H
36 R1= H R2 = H
R3 = OH R4 = H
37 R1 = OCH3 R2 =H
R3 =OCH3
38 R1 = OCH3 R2 = OCH2O
R3 = H R4 = OCH3
39 R1 = OCH3 R2 = H
R3 = OCH3 R4 = OCH2CH=CH(CH3)2
40 R1 = CH2CH(OH)C(OH)(CH3)2 R2 = H
R3 = OCH3 R4 = H
41 R1 = OCH2CH(OH)C(OH)(CH3)2 R2 = H
R3 = OCH2O R4 = H
42 R1 = OCH2COCH(CH3)2 R2 = H
R3 = OCH2O R4 = H
43 R1 = OCH3 R2 = OCH2
R3 = H R4 = OCH3

R2

R1 O O O

44 R1 = C(CH3)2CHCH2 R2 = C(CH3)2OH
45 R1 = C(OAC(CH3)2 R2 = C(CH3)2CH=CH2

R2 O O O
R1

46 R1 = OCH3 R2 = C(OH)(CH3)2
47 R1 = OCH3
R2 = Glc-O-H2CH2COCH3OHCH2CO2CH2
48 R1 = OH R2 = C(OH)(CH3)2

- 35 -
49 R1 = OGL R2 = C(OH)(CH3)2
50 R1 = OH R2 = OCH3
R3 = C(OCH3)CH=CH2
51 R1 = OCH3 R2 = OCH3
52 R1 = OCH3 R2 = B-D-glycopyranosyl

R1
R2

O O O

53 R1 = H R2 = CHC(CH3)2CH2

R1
O O O

R2 O O
54 R1 = OCH3 R2 = OCH3
55 R1 = OCH3 R2 = OH

R3
R1

R2 O O

56 R1 = CH2CH=C(CH3)2 R2 = OH
R3 = C(CH3)2CH=CH2
57 R1 = CH2CH=C(CH3)2 R2 = OCH3
R3 = C(CH3)2CH=CH2
58 R1 = OCH3 R2 = OCH3
R3 = C(OCH3)2CH=CH2

- 36 -
R3

R1 O O
R2
59 R1 = OCH3 R3 = C(CH3)2CH=CH2
R2 = H
60 R1 = OCH3 R2 = H
R3 = C(CH3)2CH=CH
61 R1 = OCH3 R2 =OCH3
R3 = C(CH3)2CH=CH2

R1
O O O

R2 O O

62 R1 = OCH3 R2 = OGl

R1
R2

O O O
R2
63 R1 = OCH3 R2 = OCH3
R3 = C(CH3)2CH=CH2

R1
R2

O O O

64 R1 = OCH3 R2 = H
65 R1 = OCH3 R2 = OCH3

- 37 -
66 R1 = H R2 = OCH3

O R1

R2

R3 O O

67 R1 = OCH3 R2 = OCH3
R3 = COCH3
R1
R3

O O O
R2

68 R1 = H R2 = OCH3

R2

R1 O O
O
O O

69 R1 = OCH3 R2 = OCH3
70 R1 = H R2 = OCH3

O R2 R1 O
71 R1 = OCH3 R2 = OCH3

- 38 -
e). Activités biologiques des coumarines :
Les coumarines sont connues pour leurs effets toxiques sur les animaux [120]. En effet,
Gray et son équipe [45] ont montré que l’ingestion ou le contact avec les plantes contenant
certaines des quantités de coumarines peuvent avoir des effets nocifs sur l’organisme non
adapté à leur détoxification.
Une étude scientifique rigoureuse menée par Grawron et son équipe [121] sur le
potentiel carcinogène des coumarines a montré la cytotoxité des coumarines vis-à-vis des
cellules cancéreuses Héla – 3 à la dose de 5 µg/ml. L’influence des coumarines était élevée en
déterminant le contenu protéinique dans les souches de culture à des concentrations variantes
entre 5 et 50 µg/ml. La quantité de protéines cellulaires et la croissance de ces cellules ont
diminué remarquablement.
En 1957, O’Neal et son équipe [122] testèrent l’effet des coumarines sur la promotion
des tumeurs cutanées chez les rats blancs induites par les irradiations ultraviolettes. Plus
tard, des travaux ont montré l’efficacité des coumarines pour bloquer le cancer induit
chimiquement par la 4- nitroquinoline -1- oxyde ou par les radiations [123]. Cependant, il est
prouvé que la coumarine, rutamarine 31, possède le même effet que l’agent anti-tumoral, le
mercapto- purine. Les expériences ont montré, à raison de 25 µl/ml, que la rutamarine 31
stoppe complètement la synthèse de l’ADN [6].
L’administration de l’umbelliférone 3 et de la coumarine 2 sur des malades atteints de
cancer ou de brucellose à raison de 100 mg/j a provoqué l’augmentation des cellules
lymphocytes Helper T dans la circulation sanguine périphérique [124]. En conséquence, les
coumarines se révèlent être des composés thérapeutiquement promoteurs dans l’amélioration
du système immunitaire [123].
Il est parfaitement établi que les coumarines sont des composés à fort pouvoir anti-
fertile. En effet, l’injection intraperitoniale des coumarines à raison de 3 à 4 µg/kg chez les
rats et les hamsters a donné des résultats intéressants [125,126] :
• Formation de kystes et tamponation des follicules dans les ovaires.
• Dans les reins : c’est la coalition segmentaire et l’apparition des ganglions.

C’est surtout le cas des furocoumarines.


Certaines coumarines pourraient exercer un effet protecteur vis-à-vis de quelques
pathologies. Cela se manifeste par la résistance des plantes contre les infections virales ou
fongiques en synthétisant des fongicides naturels à l’intérieur des tissus (phytoalexines) [127].
Une activité antifongique significative a également été reportée pour certaines
coumarines. Dans leurs études in vitro, Degree et son équipe [128] ont montré que les
coumarines paralysent la croissance de Saccharomyces servisiae. A de fortes concentrations à
raison de 100-1000 ppm, elles retardent ou bloquent la germination des spores d’Aspergillus
niger et de Penicillium glaucum [129].
Par exemple, la scopolétine 35 se rencontre en traces dans certaines plantes saines
(Tabac, pomme de terre), appartenant à la famille des Solanaceae. En effet, la concentration
augmente remarquablement autour des blessures résultant d’une infection virale [130-131].
Pour l’activité antibactérienne, il y a lieu de noter que les coumarines sont efficaces
contre les bactéries G+ à des concentrations élevées à raison de 300 à 500 ppm. Les extraits
des feuilles d’ascerplatanoîdes et Aesculus luppocastanum inhibent remarquablement la

- 39 -
croissance des bactéries responsables de la décomposition du cellulose Polyanigum
cellulosum [44].
La phototoxicité d’un certain nombre d’espèces végétales indigènes ou exotiques est
connue depuis longtemps. Cette phototoxicité survient toujours après un contact avec la
plante suivie d’une exposition à la lumière solaire [44]. En 1980, Schemmer et son équipe
[132] ont examiné l’activité photo-toxique des furocoumarines vis-à-vis des microorganismes
(Chlamydomonas reinherdu à 5 µg/ml et 0,1 mM/l et sous l’effet des radiations ultraviolettes
(60 min, 2 - 2,7 w/m2), les résultats étaient très importants. Ces réactions phototoxiques
endommagent les macromolécules biologiques. Il a été démontré que ces composés peuvent
donner lieu à des cycloadditions en 3,4 et/ou en 4,5 avec les bases pyrimidiques de l’ADN.
Ces cycloadditions peuvent être mono-ou bifonctionnelles et, dans ce dernier cas, former des
liaisons croisées entre les paires de bases des acides nucléiques, et ainsi induire des lésions du
génome (schéma 13) [133, 134].
O O
H O 3
4
NH
N
O 4'
O O 5'
N
H
O O O O
Schéma 13 : Cycloadition monofonctionnelle sur la thymine

f). Les Intérêts pharmaceutiques


L’intérêt croissant à l’étude des végétaux et des matières premières d’origine végétale
connaît un regain d’intérêt sans précédent. En effet, on peut estimer qu’actuellement près de
50 % des spécialités pharmaceutiques sont d’origine naturelle. A côté de l’usage
thérapeutique, les végétaux sont aussi la source de nouvelles applications.
Les coumarines sont essentiellement des toxiques veineux et des protecteurs de fragilité
des capillaires sanguins dans certaines maladies vasculaires et circulatoires (action
vitaminique P) [135]. Elles sont utilisées comme: antibactériens [136], anticoagulants [137],
anticancéreux [138], spasmolytiques [139], stimulants du phénomène respiratoire et
hépatoxicité [45], photomutagénique et phototoxique [133].
D’une manière générale, les préparations actuellement disponibles sur le marché ont des
indications ou propositions d’emplois suivants :
• Traitement de symptômes en rapport avec l’insuffisance veino-lymphatique :
jambes lourdes, paresthésie, crampes, douleurs et autres signes fonctionnels,
œdèmes ou liés à la crise hémorroïdaire.
• Traitement des troubles de la fragilité capillaire et leurs expressions
hémorragiques.
• Traitement de la brucellose en médecine vétérinaire.
• Traitement symptomatique de troubles digestifs, ballonnements épigastriques,
lenteur à la digestion, eructation, flatulence et comme traitement adjuvant de la
composante douloureuse des colites spasmodiques.

- 40 -
• Anticoagulants coumariniques, actuellement élaborés sur le modèle du
dicoumarol.
• Agents protecteurs contre les pathologies des plantes.
• Agents protecteurs contre les radiations ultraviolettes. Les produits naturels tels
que l’huile essentielle de bergamote sont autorisés comme des photodynamisants
dans les produits solaires, cependant, ils augmentent le nombre de mélanocytes et
accroissent la production de mélanine.

Les produits séparés des espèces du genre Ruta ou d’autres genres de Rutaceae ont
plusieurs intérêts pharmacologiques que le tableau 3 résume clairement et succinctement.

Tableau [3] : Relation entre structure chimique et activité pharmacologique de quelques


coumarines isolées de Rutaceae.
Coumarines Effet pharmacologique Réf.
Chalepensine Antifertilisant [126 , 125]
Bergaptol Antifertilisant [126]
Chalépine Antifertilisant [126]
Xanthotoxine Antifertilisant, Spasmolitique, contre la [126, 78, 136,
propagation des virus en utilisant l’ADN, 140,141,142,143,
Antibiotique, Ralentit la division cellulaire 144]
(mitotique), phototoxique, Antibactérien,
PUVA thérapie, Inhibe la prolifération des
lymphocytes
Rutamarine Cytotoxique, [145,146]
Antispasmodique
Bergaptène Spasmolytique [78,147,136,148
,125, 141]
Antibiotique
Photomutagénique
Phototoxique
Anti-fertilisant
Photo toxique
Isoimpératorine Spasmolytique [3,4,78,82]
Contre la propagation des virus en utilisant
l’ADN

- 41 -
Spasmolytique, [78,83,147,149,
148,44,141,150]
Contre la propagation des virus en utilisant
l’ADN,
Provoque la contraction de l’utérus isolé,
Erythème de la peau,
Hyperpigmentation,
Vércicataire,
Photophytodermatites,
Photomutagénie,
Phototoxique,
Contre les infections de la peau, vitiligo,
psoriasis,
Blocage de l’oxydation du glucose,
Antifongique
Rutarine Antibiotique [136]
Chalipine Antifertilisant [126]
Impératorine Photomutagénie, [148,151,
Phototoxique, 144]
Photophosphorilisation dans la mitochondrie,
Inhibe la prolifération de lymphocytes
Bergapténe Fungicide, [152,153, 154,
155]
Phototoxique,
Photo dermatite,
Diminue le cancer de peau
Scopoletine Antibactérien [145]
Umbelliferone Antibactérien, [142,156]
Blocage de la respiration et la
phosphorilisation dans la mitochondrie,
Mutagène

Coumarine Mutagène [152]


Herniarine Antibactérien, [157, 142]
Antifongique
Osthol Anticancéreux, Antifongique (agent [137]
protecteur)
4-Methylasculetine Anticancéreux [137]
Xanthotoxol Anticancéreux [137]
Séséline Antifongique [158]

- 42 -
Xanthyletine Antifongique [158,159]
Luvangetine Antifongique [158,159]
+
Ostruthine Antimicrobien (G ) [160]
7-Méthoxycoumarine Antimicrobien (G-) [161, 157]
Antifongique (agent protecteur)

I. 3. 2. Les alcaloïdes
C’est le nom générique de substances azotées d’origine végétale, de structure souvent
complexe et de poids moléculaire élevé. Ce sont des bases primaires, secondaires et tertiaires
ou des hydrates d’ammonium quaternaires renfermant des noyaux hétérocycliques [50].
Les alcaloïdes constituent, à côté des coumarines, un second groupe de métabolites
secondaires largement répandus dans la famille des Rutaceae et plus particulièrement dans le
genre Ruta L. [13].
Parmi les métabolites de l’acide anthranilique, les quinolones et surtout les furo
(2, 3-b) quinoléines sont abondantes dans les espèces du genre Ruta L. [14].
Les furo-(2,3-b)-quinoléines, dont la biogenèse met en jeu la substitution électrophile
d’une quinolone par une unité isoprène activée suivie d’une cyclisation, sont très largement
représentées chez les Ruta L. [17]. Platydesmenium 72, présente dans les différentes parties
de R. graveolens [161], reflète cette origine biogénétique. A partir de tels composés, une
oxydation en position benzylique suivie d’une élimination acido-catalysée d’eau et d’acétone,
permet l’aromatisation du noyau furane. Les furo-(2, 3-b)-quinoléines totalement
aromatiques, telle que la dictamine 73, la γ-fagarine 74 et la skimmianine 75, constituent une
série d’alcaloïdes ubiquistes dans la famille des Rutaceae [162].

CH3 OCH3
OH

N O
N O

72 platydesmenium 73 dictamnine

OCH3

N O CH3O N O

OCH3 OCH3

74 γ – fagarine 75 skimmianine

Les acridones, dont la biosynthèse met en jeu une unité anthranilique et trois unités
acétates sont rencontrés uniquement dans la famille des Rutaceae. Nous pouvons citer, à titre
d’exemple, l’arborinine 76 et la rutacridone 77 [163].

- 43 -
OH O OCH3
O

OCH3

OCH3 N O
N

H C = CH2
CH3
CH3

76 arborinine 77 rutacridone

L’étude bibliographique du genre Ruta L. a montré que ce dernier est très riche en
alcaloïdes. Le tableau [4], ci-après, représente les produits isolés de quelques espèces du
genre Ruta L. Les composés connus ont été identifiés par comparaison de leur constantes
physiques et de leur données spectrales avec celles préalablement publiées [164].
Ulubelen a particulièrement étudié l’espèce Ruta montana ; cette étude a permis d’isoler
un alcaloïde nouveau. Il s’agit de la montanine 78 [165]. Une étude chimique plus récente
effectuée sur l’extrait chloroformique de la plante entière a révélé également la présence de
quatre nouveaux alcaloïdes. Ces composés sont : 2-(nonan-8-one)-(1H)-4-quinolone 79 2-
(nonan-8-one)-4-méthoxyquinoline 80, 2-(nonan-8-one)-N-méthyl-4-quinolone 81 et 2-
(décan-9-one)-N-méthyl-4-quinolone 82 [170].

- 44 -
Tableau[4]: Alcaloïdes isolés de quelques espèces du genre Ruta L.
Espèce Origine Alcaloïde Structure Réf.
R. angustifolia Espagne Kokusaginine 83 [56]
Skimmianine 75
Arborinine 76
Espagne Gravéoline 86 [12]
R. bracteosa Espagne Gravéoline 86 [59]
R. chalepensis Espagne Kokusaginine 83 [59]
Skimmianine 75
Espagne Kokusaginine 83 [167]
Skimmianine 75
Arborinine 76
Dictamnine 73
Graveolinine 87
Rutacridone 77
Arabie Saoudite Taifine 88 [168]

Allemagne Kokusaginine 83 [169]


Skimmianine 75
Graveoline 86
Chaloridone 91
Turquie Kokusaginine 83 [66]
Skimmianine 75
Graveoline 86
Chaloridone 87
Arabie Saoudite Gravéolinine 87 [70]
Rutacridone 77
Gravéoline 86
Isogravacridone chlorine 92
Maculosidine 84
Allemagne Isotaifine 89 [71]
8- méthoxytaifine 90

- 45 -
Turquie Kokusaginine 83 [170]
Skimmianine 75
Arborinine 76
γ-fagarine 74
Graveoline 86
3-hydroxygraveoline 98

Turquie Gravéolinine 87 [68]


1-hydroxy-N- méthyl 99
acridone
Arabie Saoudite 2-[6’-(2H-benzo[d] 104 [70]
1’’,3’’, dioxolen - 12’-5’’-
yl)hexyl.]-hydroquinolen
–4- one
-2-[6’-(2H-benzo[d]
1’’,3”, dioxolen -5’’- 105
yl)hexyl-4-methoxy
quinolone
Dictamnine
Rutacridone
Isogravacridone chlorine 73
Maculosidine 77
Gravéoline 92
Gravéolinine 84
86
87
R. graveolens Hongrie Ribaliniume 106 [71]
Rutaliniume 107
N- platydesmine 108
Ribaliniume 106 [171]
Hongrie Ribaliniume 106 [172]
Allemagne Skimmianine 75 [173]
Dictamnine 73
γ-fagarine 74
Gravéolinine 87
Hongrie Kokusaginine 83 [76]
Skimmianine 75
γ - fagarine 74

- 46 -
Allemagne Graveoline 86 [172]
Graveolinine 87
Allemagne 2-[4-(3,4- 109 [173]
metylenedioxyphenyl)buty
l]-4-(1H)-quinolinone
Allemagne Rutacridone 77 [174]

Hongrie Kokusaginine 83 [175]


Skimmianine 75
γ- fagarine 74
Arborinine 76
Hongrie Arborinine 76 [78]
γ-fagarine 74
4-hydroxy-2,3-methoxy- 100
N-methylacridone
110
N-méthylplatydesminium

Hongrie Rutaliniume 107 [164]


N-méthylpladesmine 111
Ex-URSS Skimmianine 75 [176]
Kokusaginine 83
γ-fagarine 74
Dictamnine 73
Allemagne Rutacridone 77 [177,178]
1-Hydroxy-N- 99
methylacridone

Allemagne 1-Hydroxy-N-methyle 99 [179,180]


acridone
Canada Kokusaginine 83 [95]
Skimmianine 75
6-methoxydictamine 85
Edulinine 112
Bulgarie Kokusaginine 83 [181]
Graveoline 86
Ex. URSS γ- fagarine 74 [182]
Rutacridone 77
Allemagne Rutacridone 77 [183]

- 47 -
Allemagne 1- hydroxy-3- methoxy-N- 101 [184]
methyl acridone
Isogravacridone chlorine
92
Hongrie Gravacridonediol 93 [185]
Gravacridonediol 94
Glycoside
Allemagne Gravacridonediol 93 [186]
Gravacridonetriol 95
Ex. URSS 1-Hydroxy-3-methoxy- N- 101 [187]
méthyl acridone
Rutacridone
77
1-Hydroxy-N-
99
méthylacridone
Hongrie Rutacridone epoxide 96 [188]
Gravacridonole 97
Allemagne Hydroxyrutacridone 113 [189]
epoxide

1-Hydroxy-N-methyl- 99 [98]
acridone
Rutacridone
77
Rutacridone epoxide
96
Gravacridone chlorine
114
Hallacridone
115
Dictamnine
73
γ -fagarine
74
Skimmianine
75
Rutacridone epoxide
96
Hallacridone
115

Allemagne Rutagravine 116 [190]


hydroxyrutacridone 113
epoxide
Gravacridonol
97

- 48 -
Allemagne Gravacridonediol acetate 117 [191]
Gravacridonetriol 95
Gravacridonediol 93
Rutacridone 77
Rutacridone époxide 97
1-Hydroxy-N- 102
méthylacridin-9 (1OH) –
one
Allemagne Isogracridone chlorine 92 [192]
France Ribaliniume 106 [193]
Rutaliniume 107
Platydesminiume 72
Rutacridone époxide 97
Rutacridone 77
Hallacridone 113
1-Hydroxy-N- methyl – 103
9(10H)- acridone
1- Hydroxy –3-methoxy-
N-methyl9(0H) acridinone

Pologne Kokusaginine 83 [194]


Skimmianine 75
Espagne Arborinine 76 [195]
R. montana Turquie 3-Hydroxyqui-2- noline 118 [196]
Montanine 78 [165]
Maroc 1-methyl-4- methoxy-2- 119 [166]
quinolone
Evolitune
120
2-(nonan-8- one)-(1H)-4-
79
quinolone
2-(nonan-8- one) –4-
methoxy- quinoline 80
2- (nonan-8- one) –N-
methyl-4- quinolone 81
2-(decan-9- one) -N-
methyl-4- quinolone
82

- 49 -
R2

R3

N R1
R4

78 R1= R2 = OCH3 R3 = R4 =H

N R2

R1

79 R1= H R2 =(CH2)7COCH3

OCH3

N R
80 R= (CH2)7COCH3

N R2
R1
81 R1 = CH3 R2 = (CH2)7COCH3
82 R1= CH3 R2 = (CH2)8COCH3

- 50 -
OCH3

R1

R2 N O
R3

83 R1=R2= OCH3 R3= H


84 R1=R3= OCH3 R2= H
85 R1= OCH3 R2 = R3= H

O N O
N
CH3
O 86 O 87

R1 N O
R2 Et
88 R1= OCH3 R2= H
89 R1= H R2= OCH3
90 R1= OCH3 R2= OCH3

- 51 -
O O O OH
O

N
N O
O
92 CH3
91 CH3 R
CH2Cl

R= C OH

CH3

O OH

N O
CH3
R

CH2OH

93 R= C OH

CH3

CH2O glucose

94 R= C OH

CH3
CH2OH

95 R= C OH

CH2OH

96 R= CH2

CH3
CH2
97 R= C
CH2OH

- 52 -
O
OCH3

N O
98 CH3
O

O R1
R2

N R3

CH3 R4

99 R1= OH R2= R3= R4= H


100 R1= H R2= R3= OCH3
R4=OH
101 R1= OH R3= OCH3

102 R1= OH R2= R3= R4= H


103 R1= OH R2= R4=H
R3= OCH3 R4= H

O OCH3

NH O N O

104 O 105 O

R1
OH

OH
N O

R2

- 53 -
106 R1 = H R2 = OCH3

OR

HO
OH

N O

107 R= CH3

OCH3
OH

N O
108
CH3

N O

H
109

OCH3

R N O OH
CH3
110 R=H
R1
OH

OH

N O

R2
111 R1 = OCH3 R2 = CH3

- 54 -
OCH3

OH

OH
N O
112
CH3

O OH
O
CH2
R1 = C
N O CH3
CH3
R1
113 OH

O OH

CH2OH
N
O
R= C Cl
CH3

114 R CH2OH

- 55 -
O OH

N O
CH3
O
115 R = CH 3
R
116
O

N O
OCH3 CH3
O
OH

O OH

CH3
N O
R= C OCH2OAC
CH3
R 117 OH

OH OCH3

118 N O
N O

119 CH3

OCH3

CH3O

N O
O
HO

120 OH

- 56 -
Intérêts pharmacologiques des alcaloïdes

Les alcaloïdes sont des substances particulièrement intéressantes pour leurs activités
pharmacologiques dans les domaines les plus variés : SNC, SNA (sympathique et
parasympathique), cardio-vasculaire, anesthésie, tumeurs, maladies parasitaires,…etc
[44,197,198 ].
Ils agissent au niveau du système nerveux central qu’ils soient dépresseurs (exp :
morphine, scopolamine ;…) ou stimulants (strychnine, caféine) [199] ou au niveau du
système nerveux autonome sympathomimétique (éphédrine) ou sympatholytique
(yohimibine) certains alcaloïdes de l’ergot de seigle, parasymptomimétiques (ésérine,
pilocarpine…) antichollinergiques (atropine, hyoscyamine,…), ganglioplégiques (spartéine ;
nicotine).
D’autres ont des propriétés anesthésiques locales (cocaine), antifiorillantes (quinidine),
antitumorales (vinblastine, ellipticine,…), antipaludiques (quinine), amoebicides (émetine)
[17,200].
Les Rutaceae sont riches en alcaloïdes [11] telles que dans les espèces R. angustifollia
[12], R. chalepensis [9] et R. graveolens [176]. Ces composés possèdent des activités
pharmacologiques très importantes. En effet, les diverses fractions de l’extrait de R.
graveolens, de même que les composés isolés, ont fait l’objet de tests biologiques relatifs à
l’activité spasmolytique. Ces tests ont montré que la dictamnine 73, la γ-fagarine 74, la
skimmianine 75 et la kokusagénine 83 sont actives sur les rats et les porcs de Guinée [7]. En
plus, la rutacridone époxide 109 et l’hydroxyrutacridone époxide 111 possèdent une activité
antimicrobienne intéressante comparée avec celle de l’éthacridone lactate utilisée en
médecine [136].
Les alcaloïdes isolés des espèces du genre Ruta présentent des intérêts
pharmacologiques que le tableau [5] résume clairement.
Tableau[5] : Relation entre structure chimique et activité pharmacologique de quelques
alcaloïdes.
Alcaloïde Activité Réf.
Dictamine Spasmolytique [202,136,148]
Antibactérienne
Mutagénique
Photomutagenecité
Photo toxicité
γ –fagarine Spasmolytique [201,76,175,80,136,
Mutagénique 202,203,148]
Provoque les échanges entre les
chromatides homologue
Photomutagenecité
Phototoxicité
Skimmianine Spasmolytique [201,76,175]
Propagation des virus de DNS
Mutagénique

- 57 -
Photomutagenecité
Phototoxicité
Kokusaginine Spasmolytique [201,76,175]
Mutagénique
Arborinine Spasmolytique [76,80,200,146]
Propagation des virus de DNS
Inhibition de l’acétyle–β-
méthyle choline : responsable
de la contraction des grandes
artères
1-Hydroxy-2,3- Spasmolytique [175]
dimethyl–N-
methylacridone
4-Hydroxy-2,3- Spasmolytique [80]
dimethoxy–10-
Propagation des virus de DNS
methylacridone
Rutacridone epoxide Antibactérienne [136,193,204]
Mutagénique
Hydroxyrutacridone Antibactérienne [136]
epoxide
Arborinine Antispasmodique [205]
Inhibation de l’acétyle - β -
méthyle choline
Pteleine Mutagénique [203]
Rutacridone Mutagénique [191,205]
Isogravacridone chlorine Mutagénique [191,192]
Rutamarine Antispasmodique [146]

I. 3. 3. Les flavonoides
On trouve chez les Ruta L., des flavonoides glycosylés appartenant en particulier aux
groupes des flavones comme la Rutine 121, et la quercétrine 122, toutes deux largement
répandues chez les Rutaceae. Leur mode de substitution oxygénée rappelle leur biogènese,
issue d’une unité cinnamique, à l’origine des atomes de carbone des cycles B et C et de trois
unités acétiques à l’origine du cycle A, pratiquement toujours porteur d’atomes d’oxygène en
position 5 et 7.

OH OH

OH OH

OH O OH O

ORha - Glu ORha

O O
OH OH

- 58 -
121 rutine 122 quercétrine

Les flavonoides non glycosylés portent souvent des substituants oxygénés


supplémentaires sur le cycle A, comme en témoigne le quercetol 123 isolé du Ruta graveolens
[206]. Le tableau [6] ci- après, résume les flavonoïdes isolés du genre Ruta L.
OH

OH

OH

OH O

123 quercétol
Tableau [6] Flavonoïdes isolés de quelques espèces du genre Ruta L.
Espèce Origine Flavonoïde Structure Réf.
R. chalpensis Turquie Rutine 121 [207]
R. graveolen Pologne quercétine 123 [208]
Pologne Rutine 121 [209]
R. montana Turquie Rutine 121 [210, 211]

Intérêts pharmacologiques des flavonoïdes


Les flavonoïdes sont essentiellement des médicaments de l’insuffisance veineuse, leur
action se situe au niveau des petites veines ou des capillaires action vitaminique p. Ce sont
des toniques veineux et des protecteurs capillaires [212]. L’administration de 25 –100mg/kg
d’acacétine réduit la fragilité des capillaires [213]. Quant au flavones, ils possèdent une action
de dilatation de coronaires [214].
Ainsi, il a été prouvé que les anthocyanines ont une activité anticancéreuse, réduisant la
fatigue occulaire, contrôlent le diabète, améliorent la circulation sanguine [215] etc...
Ils sont également des composés toxiques tel la rétenone, flavonoïde complexe extrait de
légumineuses tropicales qui ont des poisons classiques, très puissants et très sélectifs de la
respiration mitochondriale [44].

I. 3. 4. Les lignanes
Les lignanes sont issus du couplage oxydatif intramoléculaire de deux unités
phénylpropanoiques issus du métabolisme cinnamique. La savinine 124 et la saventinine 125,
deux composés isolés du R. graveolens [207], illustrent cette catégorie de métabolites.

O
CH2
O O
O CH
H2 C
O O O
124 savinine

- 59 -
H
O
O
O
O
H O
O
125 saventinine

Les lignanes possèdent des propriétés biologiques intéressantes [215] telles que :
• Inhibition d’enzymes, en particulier de la phosphodiesterase de l’AMPC
(Adenosine Monophosphate cyclique) et des enzymes de la chaîne respiratoire.
• Activité antihypertensive du bis-D-glucoside de (+)-pinorésonol.
• Activité antimitotique, hépatoprotectrice et antivirale.

I. 3. 5. Autres dérivés trouvés dans le genre Ruta


• Des dérivés des esters (acide propanique, acide isobutyrique, acide
méthylbutyrique, acide isovalérique.
• Des acides gras (palmitique, oléique, linoléique).
• Des lipides.
• Des limonoïdes [102, 216].
• Les substances suivantes ont été également isolées de certaines Ruta : des dérivés
de l’acide schikimique : moskachan A, B, C, D ; 126, 127, 128, 129 et
Déhydromoskachan C 130 chalepimoscachan 131.
• Saponines [217].

- 60 -
O
R

126 R=CO-Me
127 R=CH2- CH2- CH2- CH2-CO-Me
128 R=CH2- CH2- CH2- CH2-CHOH
129 R=CH2- CH2- CH2- CH2- CH2- CH2-CO-Me
130 R=(CH2)4CH=CH2

O OH
O C CH C (CH2)6 O

O O
131

- 61 -
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- 72 -
Chapitre II :
Description des
Travaux

- 73 -
II. Description des travaux
II. 1. Place dans la systématique
R. montana L. appartient à:
• Dicotylédone
• De l’ordre des Rutales
• Du sous-ordre Rutineae
• Famille des Rutaceae
• Sous-famille des Rutoidées
• Genre Ruta.

II. 2. Description botanique de l’espèce Ruta montana


Il s’agit d’un sous-arbrisseau vivace de 30 à 60 cm de hauteur à tige rameuse dans sa

partie supérieure, semi-ligneux. Les feuilles, glauques finement découpées en segments

linéaires, lancéolées ou souvent très allongées, enroulées en dessous par leur bord, leurs faces

supérieurs sont couvertes de pustules sécrétant une essence extrêmement malodorante. Les

fleurs, petites de 4 à 5 mm, de couleur jaune, sont groupées par 5 à 6 en cyme composée

ordinairement de 4 divisions, pétales concaves, denticulés sur les marges, calice persistant.

Elles comportent 4 à 5 carpelles libres, multiovulés, à style soudé. A maturité, le fruit est une

capsule globuleuse, s’ouvrant en deux valves et laissant apparaître une graine globuleuse,

noire et brillante [1]. La plante est originaire de l’Europe méridionale et occidentale et de

l’Afrique du sud [2].

- 74 -
Ruta Montana

II. 3. Matériel végétal :


Les parties aériennes de R. montana L., récolté à MILA (nord-est d’Algérie) en mai

1995, on été séchées à l’ombre. Un échantillon (référence ZKBN LOST Rm 95) a été

conservé dans l’herbier du laboratoire d’obtention de substances thérapeutiques (LOST),

Université Mentouri, Constantine.

Des essais préliminaires ont mis en évidence la présence d’alcaloïdes, ce qui nous a
encouragées à effectuer une extraction spécifique de ces derniers.

II. 4. Extraction :
Les parties aériennes de Ruta montana L., séchées et pulvérisées, sont lixiviées dans
l’éther de pétrole pendant 48 heures. Après filtration et évaporation du solvant sous pression,
la phase organique I est testée pour la présence des alcaloïdes.

Les marcs épuisés par l’éther de pétrole sont ensuite lixiviés dans le méthanol
(80%) pendant 6 jours. Les solutions extractives sont acidifiées à l’aide d’acide chlorhydrique
à 2 % puis filtrées. Le filtrat est épuisé par le chloroforme.
La phase acide est alcalinisée par NaOH jusqu'à pH = 9 puis de nouveau épuisée par le
chloroforme.

La phase chloroformique est ensuite lavée à l’eau, séchée sur sulfate de magnésium et
ensuite évaporée à sec. Le résidu obtenu est de 34 g (schéma 1).

- 75 -
Schéma 1: Schéma d'extraction

- 76 -
II. 5. Séparation et purification :
Le but de cette étape est de réaliser la séparation d’une grande quantité de molécules
alcaloïdiques natives (individuelles).

L’examen en chromatographie sur couche mince (CCM) de l’extrait chloroformique


montre des tâches fluorescentes. La révélation des plaques CCM par le réactif Dragendorff,
donne une coloration jaune orangé, orange, jaune. A première vue, on peut les attribuer à la
présence d’alcaloïdes.

Environ, 34g de l’extrait chloroformique sont déposés sur une colonne de gel de silice
(type 60, 240-300 mesh, Merck) préparé dans l’éther de pétrole. L’élution est réalisée par un
gradient d’éther de pétrole-acétate d’éthyle, commençant par l’éther de pétrole pur. Ensuite,
on augmente la polarité par l’addition progressive de l’acétate d’éthyle pur, par un mélange
acétate d’éthyle-méthanol, et enfin par du méthanol pur.

Des fractions de 50 millilitres ont été collectées et analysées par chromatographie sur
couche mince. Les plaques ont été examinées à la lumière UV (365nm ) et révelées à l’aide du
réactif Dragendorff puis chauffées.

Les fractions sont réunies suivant leurs tâches en CCM Tableau [1].

Tableau [1] : Séparation chromatographique de l’extrait chloroformique du Ruta montana


Solvant d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Ep-AcOEt-70/30 2 à 25 F1 3340
Ep-AcOEt-50/50 26 à 31 F2 600
Ep-AcOEt-50/50 32 à 37 F3 2260
Ep-AcOEt-50/50 38 à 57 F4 210
Ep-AcOEt-80/20 58 à 74 F5 330
Ep-AcOEt-80/20 75 à 82 F6 300
Ep-AcOEt-80/20 83 à 90 F7 430
Ep-AcOEt-80/20 91 à 112 F8 860
Ep-AcOEt-10/00 113 à 121 F9 360
AcOEt 100% 122 à 139 F10 340
AcOEt-MeOH-99/1 140 à 155 F11 360
AcOEt-MeOH-99/5 156 à 170 F12 1740
AcOEt-MeOH-90/10 171 à 185 F13 220
MeOH 100% 186 à 201 F14 770
MeOH 100% 202 à 216 F15 5130

- 77 -
ETUDE DE LA FRACTION 1
Chromatographie sur colonne
Dépôt : 3340mg
Colonne : diamètre 3.5 cm
Phase stationnaire: silice flash 35-70 µm
Phase mobile: Ether de pétrole-acétate d’éthyle
Les résultats de ce suivi sont présentés dans le tableau [2].

Tableau [2] : Séparation chromatographique de la fraction 1


Solvant d’élution Fractions recueillies Masses (mg)
Ep-AcOEt-90/10 1à2 (sf1) 66
Ep-AcOEt-90/10 3à6 (sf2) 2659,1
Ep-AcOEt-80/20 7 (sf3) 90,6
Ep-AcOEt-100% 8 à 12 (sf4) 38,6
AcOEt-100% 13 à 14 (sf5) 29,4
MeOH-100% 15 à 16 (sf6) 98,4

Rassemblement des sous fractions 2 et 3 pour une nouvelle purification.

ETUDE DES SOUS-FRACTIONS 2 ET 3

Chromatographie sur colonne


Dépôt : 2749,7 mg
Colonne: diamètre 18 mm
Phase stationnaire: silice flash 35-70um
Phase mobile: Ether de pétrole – acétate d’éthyle
Le tableau [3] englobe les résultats obtenus.

Tableau [3] : Séparation chromatographique des sous-fractions 2 et 3


Solvant d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Ep-AcOEt – 99/1 1à4 (sf1) 940,2
Ep-AcOEt – 98/1 5à7 (sf2) 1392,3
Ep-AcOEt – 95/5 8 à 19 (sf3) 20,0
Ep-AcOEt – 94/6 20 à 24 (sf4) 21,0
Ep-AcOEt – 94/6 25 à 33 (sf5) 48,00
Ep-AcOEt – 92/8 34 à 40 (sf6) 23,30
Ep-AcOEt – 85/15 41 à 48 (sf7) 21,6

- 78 -
Ep-AcOEt – 75/25 49 à 61 (sf8) 890,00
Ep-AcOEt – 75/25 62 à 65 (sf9) 55,20
Ep-AcOEt – 75/25 66 à 69 (sf10) 47,00
Ep-AcOEt – 75/25 70 à 71 (sf11) 7,20
Ep-AcOEt – 75/25 72 à 73 (sf12) 8,80
Ep-AcOEt – 75/25 74 à 81 (sf13) 13,2
Ep-AcOEt – 75/25 82 à 85 (sf14) 13,0
Ep-AcOEt – 75/25 86 à 92 (sf15) 4,2
Ep-AcOEt – 70/30 93 à 104 (sf16) 850

Cette fraction a permis d’isoler 13 mg du produit BM4 ( sf14).

ETUDE DE LA FRACTION 2

Chromatographie sur colonne

Dépôt : 600mg
Colonne : diamètre 30mm
Phase stationnaire: silice flash 35-70um
Phase mobile: Ether de pétrole-Acétate d’éthyle
A l’issue de ce fractionnement, les résultats obtenus se présentent comme suit (Tableau
[4]).
Tableau [4] : Séparation chromatographique de la fraction 2
Solvant d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Ep-AcOEt-90/10 1à9 (sf1) 190
Ep-AcOEt-70/30 10 à 11 (sf2) 110
Ep-AcOEt-70/30 12 (sf3) 160
Ep-AcOEt-70/30 13 (sf4) 140
Ep-AcOEt-70/30 14 (sf5) 360
Ep-AcOEt-50/50 15 à 19 (sf6) 620
Ep-AcOEt-30/70 20 à 22 (sf7) 120
Ep-AcOEt-30/70 23 à fin (sf8) 320

Chromatographie sur couche mince

Support: plaques de silice gel F254 (Merck)


Solvant: Ether de pétrole- acétate d’éthyle: 30/70 pour la fraction recueillie 7 (120mg).

- 79 -
La chromatographie a permis d’isoler 30 mg (BM4) qui cristallise dans l’éther de
pétrole sous forme d’aiguilles jaunes pâles.

ETUDE DE LA FRACTION 5

Chromatographie sur colonne

Dépôt : 330mg
Colonne : diamètre 15mm
Phase stationnaire: silice flash 35-70um
Phase mobile: Ether de pétrole-Acétate d’éthyle
Le fractionnement a été réalisé comme suit ( Tableau [5] ).

Tableau [5] : Séparation chromatographique de la fraction 5


Solvant d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Ep-AcOEt-90/10 1 à 20 ( sf1) 230
Ep-AcOEt-80/20 21 à 34 ( sf2) 350
Ep-AcOEt-80/20 35 à 37 ( sf3) 910
Ep-AcOEt-70/30 38 à 41 ( sf4) 340
Ep-AcOEt-70/30 42 à 44 ( sf5) 280
Ep-AcOEt-70/30 45 à 47 ( sf6) 560
Ep-AcOEt-50/50 48 à 50 ( sf7) 290
Ep-AcOEt- 100% 51 à 55 ( sf8) 220
AcOEt-MeOH 50/20 56 à 59 ( sf9) 180

Chromatographie sur couche mince

Support: plaques de silice gel F254 (Merck)


Solvant: Ether de pétrole- acétate d’éthyle: 30/70 pour la fraction recueillie 7 (290 mg).
La chromatographie a permis d’isoler: 30 mg de produit (BM4) qui cristallise dans
l’éther de pétrole sous forme d’aiguilles jaune pâles.

ETUDE DE LA FRACTION 7

Chromatographie sur colonne

Dépôt: 166,7 mg
Colonne: diamètre 10 mm

- 80 -
Phase stationnaire: silice flash 35-70 µm
Phase mobile: chloroforme-hexane
Le tableau [6] englobe les résultats obtenus.

Tableau [6] : Séparation chromatographique de la fraction 6


Solvant d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
CHCl3-Hex-50/50 1 à 23 (sf1) 9,01
CHCl3-Hex-50/50 24 (sf2) 11,08
CHCl3-Hex-50/50 25 (sf3) 10,05
CHCl3-Hex-50/50 26 (sf4) 9,01
CHCl3-Hex-50/50 27 à 31 (sf5) 8,01
CHCl3-Hex-50/50 32 à 35 (sf6) 3,03
CHCl3-Hex-50/50 36 à 37 (sf7) 12,05
CHCl3-Hex-50/50 40 à 52 (sf8) 13,08
CHCl3-Hex-80/20 53 à 73 (sf9) 8,09
CHCl3-Hex-80/20 74 à 90 (sf10) 7,03
CHCl3-Hex-80/20 91 à 118 (sf11) 5,03
CHCl3-Hex-80/20 119 (sf12) 2,09
CHCl3-Hex-80/20 120 à 129 (sf13) 10
CHCl3-Hex-85/15 130 à 145 (sf14) 5
CHCl3-Hex-85/15 146 à 156 (sf15) 13
CHCl3-Hex 100% 157 à 176 (sf16) 3
CHCl3-MeOH 99/1 177 à 180 (sf17) 12
CHCl3-MeOH 95/5 181 à 216 (sf18) 18

Le rassemblement des fractions similaires donne les produits (sfII)et (sfIII).

ETUDE DE LA FRACTION 12

Chromatographie sur colonne

Dépôt: 1740 mg
Colonne: diamètre 100 mm
Phase stationnaire: silice flash 35-70 um
Phase mobile: Ether de pétrole-Acétate d’éthyle et finalement le méthanol.
Les résultats de ce suivit sont présentés dans le tableau [7].

- 81 -
Tableau [7] : Séparation chromatographique de la fraction 7
Solvant d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Ep-AcOEt-70/30 1 à 13 ( sf1) 270
Ep-AcOEt-50/50 14 à 44 ( sf2) 40
Ep-AcOEt-30/70 45 ( sf3) 20
Ep-AcOEt-30/70 46 à 50 ( sf4) 180
Ep-AcOEt-20/80 51 à 55 ( sf5) 50
AcOEt- 100% 56 à 73 ( sf6) 200
AcOEt-MeOH 99/1 74 à 75 ( sf7) 200
180

Cette fraction a permis d’isoler 20 mg de BM4 et F1(sf10).

- 82 -
II. 6. Identification structurale des produits isolés
L’identification des composés isolés du R. montana est basée sur :

• La fluorescence.
• Le calcul des Rf à partir d’une CCM.
• L’interprétation des séries spectrales
• (UV, IR, RMN, 1H et 13C).
• Co-chromatographie en présence de témoins.

Produit (BM4).
Le spectre de masse en ionisation chimique (DiC/NH3) (spectre n°1) montre un ion
pseudomoléculaire à m/z= 217 [M+H]+ correspondant à une masse moléculaire de 216
compatible avec la formule brute C12H8O4. La présence d’un ion de fragment à m/z = 202 [M-
15], correspondant à la perte d’un méthyle, confirme ainsi la présence d’un groupement
méthoxyle. La présence des ions de fragments à m/z = 187 confirme la perte d’une molécule
de CO.

Spectre n°1: SM du produit BM4

Le spectre IR (spectre n°2) présente des bandes d’absorption à 1728 cm-1 (C=O
aromatique), 866 cm-1 (cycle furane), 1605 cm-1 (C=C furane), 1180 cm-1 (OCH3).

- 83 -
Spectre n°2: IR du produit BM4

Le spectre UV (spectre n°3) montre des maxima à 208, 247, 262 et 283 nm suggérant
une structure de série furocoumarinique porteuse de substituants oxygène en position 8 [3].

- 84 -
Spectre n°3: UV du produit BM4
Le spectre de RMN du proton (spectre n°4) enregistré dans CDCl3 montre les signaux
caractéristiques suivants à:
• 4,25 ppm, sous forme de singulet de trois protons correspondant a un groupement
métoxyle.
• 6,30 ppm, sous forme de doublet (J = 9,6 Hz), correspondant au deuxième proton H-
3 coulpant avec H-4.
• 6,75 ppm, sous forme de doublet (J = 2,0 Hz), correspondant au deuxième proton H-
3’ du noyau furane couplant avec le proton H-2’.
• 7,29 ppm, sous forme d’un singulet attribuable au proton H-5 du noyau
aromatique
• 7,62 ppm, sous forme de doublet (J = 2,0 Hz), correspondant au proton H-2’ du noyau
furane.
• 7,70 ppm, sous forme de doublet (J = 9,6 Hz), correspondant au proton H-4 couplant
avec le proton H-3.

- 85 -
Spectre n°4: RMN H du produit BM4
Ces résultats permettent de proposer la structure suivante pour le produit BM4 :

5 4
6
3' 3

2'
O
8 O 2 O
7 1
OCH3

13
Le spectre de RMN C (spectre n°5) présente des signaux de 12 atomes de carbone,
avec en particulier un signal à 61,3 ppm attribuable au groupement méthoxyle. Les signaux
correspondant aux carbones C-2', C-3' du cycle furane sont observés respectivement à 146,6
ppm et 106,7 ppm.

- 86 -
Spectre n°5: RMN 13C du produit BM4

L’expérience de corrélation homonucléaire COSY H1-H1 (spectre n°6) montre les


couplages entre les protons suivants :

• Le proton H-3 résonant à 6,31 ppm et H-4 résonant à 7,70 ppm


• Le proton H-2' résonant à 7,62 ppm et H-3' résonant à 6,75 ppm

- 87 -
Spectre n°6: COSY H-H du produit BM4

L’expérience HMBC (spectre n°7), met en évidence les couplages C–H longue distance
en 2JC-H et 3JC-H entre :
• Le proton H-2' et deux carbones résonant à 126,0 ppm et 147,6 ppm. Ces
déplacements chimiques sont attribués respectivement aux carbones en C-6 et C-7.
• Le proton H-4 et quatre carbones résonant à 112,9 ppm, 116,4 ppm, 132,7 ppm et
142,9 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués respectivement à C-5, C-10, C-
8, C-9.
• Le proton H-5 et six carbones résonants à 144,8 ppm, 116,4 ppm, 126,0 ppm, 132,7
ppm, 147,6 ppm et 142,9 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués
respectivement à C-4, C-10, C-6 et C-8, C-7 et C-9.
• Le proton H-3’ et deux carbones résonant à 126,0 ppm, 147,6 ppm. Ces déplacements
chimiques sont attribués à C- 6, C-7.
• Le proton H-3 et un carbone à 116,4 ppm attribué à C-10.

- 88 -
Spectre n°7: HMBC C-H du produit BM4

Cette technique a fait apparaître, en zone aromatique, le système AB (J = 9,7 Hz) des
deux protons H-3 et H-4 d’une coumarine à 6,29 et 7,69 ppm, ainsi qu’un autre système AB (J
= 2,5Hz), de deux protons H-2’ et H-3’ d’un noyau furane, à 7,62 ppm et 6,75 ppm.

Le spectre RMN 13C en J-modulé (DEPT) (spectre n°8) montre :

Deux signaux des carbones C-2' et C-3' résonant respectivement à 146,6 ppm et 106,6 ppm

caractéristiques du noyau furane.

Deux signaux des carbones C-3 et C-4 résonant respectivement à 115,3 ppm et 144,8 ppm

caractéristiques d’une double liaison oléfinique conjuguée.

Un signal du carbone C-2 résonant à 160,5 ppm attribué au carbonyle.


Les autres signaux sont par ailleurs tout à fait caractéristiques du noyau aromatique.

- 89 -
Spectre n°8: RMN 13C (J-modulé) du produit BM4

La comparaison de l’ensemble de ces données avec les caractéristiques physiques et


spectrales antérieurement publiées [4] et la comparaison avec un échantillon identique
conduisent à identifier ce composé à la xanthotoxine.

Cette coumarine avait déjà été isolée de différentes espèces de Ruta L. telle que R.
montana [5], R. graveolens [6], R. chalepensis [7], R oroejasme [8] et R. pinata [9].

- 90 -
Produit F1sf10 :
Le spectre de masse (spectre n°9) en ionisation chimique (DiC/NH3) montre un ion
pseudomoléculaire à m/z 246 [M]+ compatible avec la formule brute C13H10O5.

Spectre n°9 : SM du produit F1sf10

Ce produit a été identifié à l’isopimpinelline par comparaison chromatographique avec


un échantillon authentique (temoin).

Ces résultats permettent de proposer la structure suivante pour le produit F1sf10.

OCH3
5 4
6
3
3'

2'
7
O 8 O 2O
1
OCH3

Cette furocoumarine a été isolée précédemment d’un certains nombre d’espèces du


genre Ruta L. tel que R. angustifolia [3], R. chalepensis [10], R. graveolens [6].

- 91 -
Produit F7sfIII :

Le spectre de masse ESI (spectres n° 10, 11), présente un ion pseudo moléculaire à m/z = 327
[M+Na]+en mode positif et en mode négatif [M-H]-, correspondant à la formule brute
C16H16O6. La présence des fragments à 232, 203, 117 et 158 confirme la perte d’une molécule
de CO qui présente l’une des caractéristiques majeures des furocoumarines.

Spectre n°10 : SM du produit F7sf1II

- 92 -
Spectre n°11 : SM du produit F7sf1II

Le spectre UV (spectre n° 12) permet d’observer les bandes à 218, 248, 263 et 299 nm
(double liaison du cycle pyrone) suggérant une structure de série furocoumarinique.

Spectre n°12 : UV du produit F7sf1II

- 93 -
Le spectre de RMN du proton (spectre n° 13), enregistré dans CDCl3, montre les
signaux caractéristiques suivants à :

• 1,30 ppm et 1,34 ppm, sous forme de deux singulets correspondant aux protons des
méthyle H-4" et H-5", respectivement.
• 3,89 ppm, sous forme d’un doublet de doublet (J = 7,8 Hz, J = 2,1 Hz) correspondant
au proton H-2".
• 4,41 ppm, sous forme d’un doublet de doublet (J = 10,0 Hz, J= 7,0 Hz) correspondant
au proton H-1"b.
• 4,75 ppm, sous forme d’un doublet de doublet (J = 10,0 Hz, J = 2,1 Hz) correspondant
au proton H-1"a.

• 6,34 ppm, sous forme d’un doublet (J = 9,5 Hz), correspondant au proton H-3.
• 6,82 ppm, sous forme d’un doublet (J = 1,7 Hz) correspondant au deuxième proton du
noyau furane H-3’ couplant avec le proton H-2’.
• 7,36 ppm, sous forme d’un singulet attribuable au proton H-5 du noyau aromatique.
• 7,69 ppm, sous forme d’un doublet (J = 1,7 Hz) correspondant au proton H-2’ du
noyau furane.
• 7,75 ppm, sous forme d’un doublet (J = 9,5 Hz), correspondant au proton H-4
couplant avec le proton H-3.

- 94 -
5''
OH
3''
4''
HO
2'' 1''

O O 1'
7 O
2
2'
3 5 6
4 3'

Spectre n°13 : RMN du produit F7sf1II

Ces résultats permettent de proposer la structure suivante pour le produit F7sfIII


5''
OH
3''
4''
HO
2''
1''

O O 1'
7 O
2
2'
3 5 6
4 3'

Le spectre de RMN 13C (J-modulé) (spectre n° 14) présente des signaux de 16 atomes de
carbones, avec en particulier les signaux des groupes CH2 et CHOH apparaissant à 75,5 et
76,0 ppm.

- 95 -
Spectre n°14 : RMN 13C (J-modulé) du produit F7sf1II

L’expérience HMBC (spectre n° 15) met en évidence les couplages C-H longue distance
en 2JC-H et 3JC-H entre :

• Le proton H-5‫ ״‬et un carbone résonant à 25,0 ppm attribuable au


carbone C-4‫״‬.
• Le proton H-4‫ ״‬et trois carbones résonant à 75,5 ppm, 76,0 ppm et 26,5 ppm.
Ces déplacements chimiques sont attribués respectivement à C-1‫״‬, C-2‫ ״‬et C-5‫״‬.
• Le proton H-2" et deux carbones résonant à 75,5 ppm et 71,6 ppm attribuable
aux carbones C-1‫ ״‬et C-3‫ ״‬, respectivement.
• Le proton H-1"b et deux carbones résonnant à 130,8 ppm et 75,5 ppm. Ces
déplacements chimiques sont attribués à C-8 et C-1" respectivement.
• Le proton H-3 et deux carbones résonant à 160,5 ppm et 116,4 ppm Ces
déplacements chimiques sont attribués à C-2 et C-10 respectivement.
• Le proton H-5 et quatre carbones résonant à 116,4 ppm, 144,4 ppm, 142,9
ppm, 105,1 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués à C-10, C-4, C-9,
C-3', respectivement.

- 96 -
• Le proton H-2' et deux carbones résonant à 126,1 ppm et 146,6 ppm. Ces
déplacements chimiques sont attribués à C-6 et C-2' respectivement.
• Le proton H-4 et cinq carbones résonant à 160,5 ppm, 116,4 ppm, 142,9 ppm,
112,4 ppm et 130,8 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués à C-2, C-
10, C-9, C-5, et C-8, respectivement.

Spectre n°15 : RMN HMBC du produit F7sf1II

L’expérience de corrélation héteronucléaire carbone-proton (C-H) ou HSQC (spectre


n°16) montre les couplages directs 1JC- H entre:

• Le proton H-5" et le carbone C-5" résonant à 26,5 ppm


• Le proton H-4" et le carbone C- 4" résonant à 25,0 ppm
• Le proton H-2" et le carbone C-2" résonant à 76,0 ppm
• Le proton H-1"b et le carbone C-1" résonant à 75,5 ppm
• Le proton H-1"a et le carbone C-1" résonant à 75,5 ppm
• Le proton H-3 et le carbone C-3 résonant à 114,6 ppm
• Le proton H-3' et le carbone C-3' résonant à 105,1 ppm
• Le proton H-2' et le carbone C-2' résonant à 146,6 ppm
• Le proton H-5 et le carbone C-5 résonant à 112,4 ppm

- 97 -
• Le proton H-4 et le carbone C-4 résonant à 144,4 ppm

Spectre n°16 : RMN HMBC du produit F7sf1II

Le spectre RMN du carbone 13C (J-modulé) (spectre n°14) permet d’observer le signal
caractéristique du carbonyle résonant à 160,5 ppm et des signaux apparaissant à 75,5 ppm (C-
1"), 7,60 ppm (C-2"), 71,6 ppm (C-3"), 25,0 ppm (C-4"), et 26,5 ppm (C-5") correspondant
aux carbones de la chaîne latérale substituée en position 8.

Aux champs plus ou moins forts, apparaissent un ensemble de signaux correspondant à


une chaîne latérale prényle caractérisée par :

• Un système ABX, constitué de trois doublets de doublets d’un proton chacun, centrés
sur 4,75 ppm (J = 7,7 Hz, J =2,1 Hz), 4,41 ppm (J = 10,0 Hz, J = 7,7 Hz), 3,89 ppm (J
= 7,7 Hz, J = 2,1 Hz).
• Deux singulets intégrant pour 3 protons à 130 ppm et 134 ppm, correspondant à deux
groupements OCH3.

Les 16 signaux du spectre de RMN du carbone ont été eux aussi attribués à l’aide
d’expérience de RMN multi-impulsionnelles (J-modulé), HSQC 13C-1H et HMBC 13C-1H.
Cette dernière technique a permis de déterminer la position du substituant prényle porté par
C-8 grâce aux corrélations observées entre :

- 98 -
• H-1"a à 4,75 ppm et C-2" à 76,0 ppm, C-3" à 71,6 ppm et C-8 à 130,8 ppm.
• H-1"b à 4,41 ppm et C-2" à 76,0 ppm, C-3" à 71,6 ppm et C-8 à 130,8 ppm.
• H-2" à 3,89 ppm et C-1" à 75,5 ppm, C-3" à 71,6 ppm.
• CH3-4" à 1,30 ppm et C-1" à 75,5 ppm, C-3" à 71,6 ppm et C-5" à 26,5 ppm.
• CH3-5" à 1,34 ppm et C-4" à 25,0 ppm.

L’ensemble de ces données conduit à attribuer au produit F7sfIII la structure de 8-(2,3-


dihydroxy-3-methylbutoxy)psoralène ou héraclénol. Cette identification est confirmée par la
comparaison avec les caractéristiques physiques et spectrales antérieurement publiées pour ce
composé [11]. A l’état naturel, la 8-(2,3-dihydroxy-3-methylbutoxy) psoralène ou héraclénol
est décrite ici pour la première fois, à notre connissance, dans le genre Ruta L.

Produit F7sfII :
Le spectre de masse (spectres n°17, 18) à haute résolution obtenu en ionisation par
électroflash ou ESI (Electrospray Spray Ionisation) présente un pic à m/z = 351 pour l’ion
moléculaire [M-H]-en mode négatif et m/z = 375 pour l’ion [M + Na]+ en mode positif soit
une masse égale à M = 352 correspondant à une formule brute C19H12O7. La confirmation de

- 99 -
la présence d’un groupement méthoxyle est apportée par un fragment à m/z=336. La présence
des ions de fragments à m/z = 115, 147 confirme la perte d’une molécule de carbonyle CO.

Spectre n°17: SM du produit F7sfII

Spectre n°18: SM du produit F7sfII

Le spectre UV (spectre n°19) permet d’observer des bandes à 230, 267, 325 et 344 nm
typiques d’un dérivé7-alkoxycoumarine [12].

- 100 -
230 (0.85) 344 (0.98)
325 (0.9)

267 (0.43)

Spectre n°19: UV du produit F7sfII

Le spectre de RMN du proton (spectre n°20), enregistré en solution dans CDCl3, montre les
signaux caractéristiques suivants à :

• 3,90 ppm, sous forme d’un singulet de trois protons correspondant à un groupe
méthoxyle.

• 6,31 ppm, sous forme d’un doublet (J= 9,5 Hz) correspondant au proton H-3'.
• 6,86 ppm, sous forme d’un singulet correspondant au proton H-5 du noyau
aromatique.
• 6,90 ppm, sous forme d’un singulet, correspondant au proton H-8 du noyau
aromatique.

• 6,93 ppm, sous forme d’ un doublet (J= 2,0 Hz) correspondant au proton H-8’ du
noyau aromatique, couplant avec le proton H-6’.

• 6,99 ppm, sous forme d’un doublet de doublet (J= 8,5 Hz, J= 2,0 Hz)
correspondant à H-6’ couplant avec le proton H-5’.

• 7,48 ppm sous forme d’un doublet (J= 8,5 Hz ) correspondant au proton H-5' du
noyau aromatique.

• 7,49 ppm, sous forme d’un singulet correspondant au proton H-4.

- 101 -
• 7,74 ppm, sous forme d’un doublet (J= 9,5 Hz) correspondant au proton H-4’
couplant avec le proton H-3’.

Spectre n°20: RMN H1 du produit F7sfII

Ces résultats permettent de proposer la structure suivante pour le produit F7sfII

1
O
5' 4'
MeO 7 O
6' 3'
2
2'
HO 6 3 7' O
5 O O
4 1'

L’expérience de corrélation proton-proton ou COSY (spectre n°21) montre deux


systèmes de corrélation.

• Le proton H-3' résonant à 6,31 ppm et H-4’ résonant à 7,74 ppm.


• Le proton H-6’ résonant à 6,99 ppm et H-5’ résonant à 7,48 ppm.

- 102 -
Spectre n°21:COSY H-H du produit F7sfII

Le spectre RMN du proton se distingue nettement de ceux des trois composés


précédents par sa zone aromatique qui présente trois singulets d’un proton chacun entre 6,90,
6,96 et 7,49 attribuables aux protons H-4, H-5 et H-8 respectivement, ce qui caractérise les
bis-coumarines [13].

Les 19 signaux du spectre de RMN du carbone ont été eux aussi attribués à l’aide
d’expériences de RMN multi-impulsionnelles : J-modulé.
Le spectre RMN du carbone (J-modulé) (spectre n°22) présente un ensemble de signaux
en particulier à 56,1 ppm et à 145,5 ppm caractéristiques d’un groupement méthoxyle et
hydroxyle respectivement.

Les signaux apparaissant à 161,3 ppm (C-2) et 159,7 ppm (C-2') correspondent aux deux
carbonyles [13].

Aux champs les plus faibles, parmi les carbones porteurs de protons, apparaît un signal à
143,6 ppm attribuable au carbone C-4' [14].

Le spectre montre aussi des signaux à 136,6 ppm (C-3) et 130,3 ppm (C-4) attribuable
aux carbones d’une double liaison oléfinique conjuguée.

- 103 -
Spectre n°22:RMN 13C (J-modulé) du produit F7sfII

Ce nouveau produit naturel, pour lequel nous proposons le nom rutamontanine (6-
hydroxy-7-méthoxy-3,7' dicoumaryl éther) est inédit. La recherche bibliographique a montré
que l’homologue de ce dérivé qui est la daphnorétine, dont le groupement méthoxylé est en
position 6, isolée de Daphne cannabina [15] présente un spectre du proton (spectre n°23)
différent ce qui conforte notre structure présentant le méthoxyle en position 7.

- 104 -
Spectre n° 23 : RMN 1H du produit daphnorétine

- 105 -
II. 7. Caractéristiques physiques et spectrales des produits
isolés.
Produit BM4 : 8-méthoxy psoralène (Xanthotoxine).
Formule brute: C12H8O4 5 4
6
F : 249°C (CH2Cl2/Et2O). 3' 3

Spectre U.V. : λmax nm /log ε (MeOH) : 208, 247, 262, 283 2'
O
8 O 2 O
-1 7
Spectre I.R. : (KBr) v max cm : 3290, 1728, 1605, 1498. 1
OCH3
Spectre de masse : DIC/NH3 : m/z : 216 [M+].
Spectre de R.M.N du 1H : (400MHz, CDCl3).
Déplacement
Constante de
chimique Intégration Multiplicité Attribution
couplage J(Hz)
δ(ppm)
4.21 3H s - H (OMe)
6.30 1H d 9.6 H-3
6.75 1H d 2 H-3’
7.29 1H s - H-5
7.62 1H d 2.0 H-2’
7.70 1H d 9.6 H-4

Spectre de R.M.N. du13C (300MHz CDcl3) :

C C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10 C2’ C3’ OCH3


δ(ppm) 160.5 115.3 144.8 112.9 126.0 147.6 132.7 142.9 116.4 146.6 106.7 61.3

Produit F1sf10 : 5-8 diméthoxypsoralène ou isopimpinelline


Formule brute: C13H10O5
F : 151°C-152° (CH2Cl2/Et2O).
OCH3
Spectre de masse : DIC/NH3 : m/z : 246. 1245 5 [M+]. 4
5
6
3
3'

2'
7
O 8 O 2O
1
OCH3

- 106 -
F7sfIII: 8- (2,3- dihydroxy-3-méthylbutoxy) psoralène (héraclenol).
Formule brute: C16H16O6
5''
F: 118°C (CH2Cl2/Et2O). OH
3''
Spectre U.V. : λmax nm /log ε (MeOH) : 218, 248, 263, 259 4''
-1 HO
Spectre I.R. (KBr) v max cm : 3544, 1723, 1608, 1495, 2''
1''
1390, 1374, 875.
O
Spectre de masse : m/z : 304. 1002 [M+].
O O 1'
7 O
Spectre de R.M.N. du 1H : (400MHz, CDCl3). 2
2'
3 5 6
4 3'

Déplacement
Constante de
chimique Intégration Multiplicité couplage J(Hz)
Attribution
δ(ppm)
1.30 1H s - H-4’’
1.34 1H s - H-5’’
3.89 2H dd 7.7, 2.1 H-2’’
4.41 2H dd 10.0, 7.7 H-1’’b
4.75 2H dd 10.0, 2.1 H-1’’a
6.34 1H d 9.5 H-3
6.82 1H d 1.7 H-3’
7.36 1H s - H-5
7.69 1H d 1.7 H-2’
7.75 1H d 9.5 H-4

Spectre de R.M.N. du 13C : (400MHz, CDCl3).


C C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10 C2’ C3’
δ(ppm) 160.5 114.6 144.4 112.4 126.1 147.6 130.8 142.9 116.4 146.6 105.08

C C-1” C-2” C-3” C-4” C-5”


δ(ppm) 75.5 76.0 71.7 25.0 26.6

F7sfII : 6-hydroxy-7-methoxy-3,7-dicoumarinyl éther


1
Formule brute: C19H12O7 O
5' 4'
MeO 7 O
6' 3'
F : 129°C-131° C (CH2Cl2/Et2O). 2
2'
Spectre U.V. : λmax nm /log ε HO 6 3
O
7' O
O
5 4 1'
(MeOH) : 230, 267, 325, 344.
Spectre I.R.: (KBr) v max cm-1 : 3530, 1728, 1612, 1476, 1376, 1382, 1130, 855.
Spectre de masse : m/z: 352. 0590 [M+].
Spectre de R.M.N. 1H : (500MHz, CDCl3).

- 107 -
Déplacement
Constantes de
chimique Intégration Multiplicité Attribution
couplage J(Hz)
δ(ppm)
3.90 3H s - OMe
6.31 1H d 9.5 H-3’
6.86 1H s - H-5
6.90 1H s - H-8
6.93 1H d 2.0 H-8’
6.99 1H dd 8.5, 2.0 H-6’
7.48 1H d 8.5 H-5’
7.49 1H s - H-4
7.74 1H d 9.5 H-4’

Spectre de R.M.N. du13C : (400MHz, CDCl3).

C C2 C2’ C3 C3’ C4 C4a C4’ C4’a C5 C5’


δ(ppm) 161.3 159.7 136.3 114.1 130.3 110.1 143.6 114.7 104.4 129.3

C C6 C8’ C7 C7’ C8 C8’ C8a C8’a OCH3


δ(ppm) 145.5 113.8 150.7 158.0 107.7 103.2 147.7 155.1 56.1

- 108 -
II. 8. Conclusion
Le choix principal de notre travail s’est fixé sur une espèce du genre Ruta pour l’étude
des composés du métabolisme secondaire, notamment les alcaloïdes, elle est très répandue
dans l’Est de notre pays et elle est considérée comme une plante médicinale ; il s’agit du R.
montana L.

Quatre coumarines ont été isoleés des parties aériennes de l’espèce R. montana. L’une
d’elles est un composé naturel nouveau dont la structure a été déterminée à l’aide de
techniques de RMN multi-impulsionnelle. Il s’agit de la 6-hydroxy-7-methoxy-3,7’-
dicoumarinyl éther.

D’un point de vue chimiotaxonomique, l’isolement de la coumarine xanthotoxine 15 n’a


rien de surprenant, c’est une coumarine particulièrement répandue dans le genre Ruta L. La
présence de l’héraclénol 19 et l’isopimpinilline 14 est plus intéressante, car il convient de
signaler que l’héraclénol 19 n’avait jamais été jusqu’ici isolé de ce genre. L’isopimpinilline
14, isolé antérieurement de R. angustifolia est rencontrée pour la première fois chez l’espèce
R. montana.

Les structures ont été établies par l’étude de leurs différents spectres et par haute
technique de résolution.

- 109 -
BIBLIOGRAPHIE

[1] Creté P. 1965, Systématique Des Angiospermes, Masson Cie Editeurs, Paris VIe, France.

[2] Bezanger B.L., Pinkas M., Torck M., 1986, Les plantes dans la Thérapeutique Moderne.

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[15] Cordell G. A., 1974, J.Nat. Prod ,47(1),88.

- 110 -
- 111 -
I. Aperçu bibliographique

I. 1. Introduction

La famille des Compositae est l’une des plus distribuées dans le règne
végétal. Cette famille comprend plus de 13 tribus, 1000 genres et 23000 espèces
[1,2]. En Algérie, il en existe 109 genres et 408 espèces [3] et en France, 111 genres
et 638 espèces [2]. Cette vaste famille est économiquement importante, elle fournit
des plantes alimentaires : Laitues (Lactuca), Endives, Chicorée (Cichorium),
Artichauts (Cynara), Salsifis (Tragopogon). Le tournesol (Heliantus annuus) est
cultivé pour son huile riche en acides gras.
Plusieurs espèces sont utilisées en pharmacie : Le Semen-contra (Artemisia
cina Berg), l’Arnica (Arnica montana L.), la Chamomille (Matricaria chamomilla
L. et Anthemis nobilis L.), le pied de chat (Antenaria dioca gartn) [1]. Une des
proprietés typiques de la famille des Compositae est sa richesse en composés
naturels divers. On y trouve des terpenoïdes, des flavonoïdes et des alcaloïdes [4].
C’est une famille très riche en lactones sesquiterpéniques qui représentent des
principes amers typiques de cette famille [4].

I. 2. Description botanique
Les Compositae, surtout représentées dans les régions tempérées et
froides du globe [5], sont principalement des herbes, vivaces ou non, mais aussi
des arbustes ou sous-arbrisseaux, parfois des herbes, rarement des plantes
aquatiques ou des plantes grimpantes ou encore des épiphytes. Les feuilles sont
le plus souvent alternes, mais aussi opposées ou radiales, simples exstipulées
[6].

Selon Gaussen, les Compositae sont réparties en fonction de la forme de


leurs fleurs en deux types : l’un ayant des fleurs à corolles ligulées et l’autre à
corolles tubulées [2]. Le genre Matricaria appartient à ce dernier type. Ce genre
renferme des espèces à réceptacle conique. Elles se distinguent par l’absence de

- 112 -
poils sur leurs parties végétatives et par le manque de paillettes sur le réceptacle
de leurs capitules [7].

I. 3. Usages traditionnels
La médecine traditionnelle a attribué de nombreuses propriétés thérapeutiques a la
Matricaire (Chamomille allemande) qui ont été souvent discutées. Parmi les principales
propriétés, il y avait l’usage en tant qu’antispasmodiques, fébrifuges, antispastiques des
organes de la digestion, emménagogues, antinévralgiques, anti-allergiques et bactéricides. En
usage externe, la Matricaire est un anti-inflammatoire, un cicatrisant de la peau et des
muqueuses. Elle est prescrite contre les inflammations de la bouche, des oreilles, des yeux et
contre diverses affections cutanées. L’huile essentielle est également utilisée comme agent
antirhumatismal [5,8].

La matricaire est couramment employée dans les préparations capillaires


destinées à éclaircir la nuance des cheveux dont elle stimulerait aussi la
croissance. C’est la plante la plus utilisée en cosmétologie où elle se montrerait
émolliente, adoucissante, protectrice [9].

Le tableau [1] présente les multiples usages traditionnels de quelques


Matricaires de part le monde.

Tableau[1] : Quelques usages traditionnels de certaines Matricaire dans le monde


Origine Partie
Espèce Voie Usage Réf.
géographique utilisée
M. aurea Israël Plante Orale Traitement de [10]
entière l’hypoglycémie
M. chamomilla Russie Fleurs Externe Contre le vieillissement [11]
prématuré de la peau
Allemagne Fleurs Orale Spasmolytique [12]
Hongrie Antimicrobien [13]
Allemagne Antiviral [14]
Hongrie Antifongique [15]
Bulgarie Plante Orale Intensifier le tonus de [16]
entière l’utérus

- 113 -
Italie Plante Orale Sédative [17]
entière
République Plante Orale Antispasmodique [18]
tchèque entière externe Anti-inflammatoire
Antiseptique
Japon Antimutagénique [19]
Espagne Pollen Conjonctivite [20]
Produits cosmétiques
Dermatologique
Iraq Injection Anti-inflammatoire [21]
Plante Orale
Yougoslavie Ulcère [22]
entière
Plante Externe
Japon Eclaircissement de la peau [23]
entière
Iran Antioxydant [24]
Inhibe la production des
Japon [25]
mélanocytes
Italie Sédative, spasmolytique [26]
Plante Inhalation
Pologne Anti-allergique [27]
entière
Plante Antiviral
France [28]
entière Anti-herpétique
Plante
Japon Antimutagène [29]
entière
Plante Externe Stimule la croissance des
Espagne [30]
entière cheveux
Espagne Pollen Externe Conjonctivite [31]
Plante Hydratant
Japon [32]
entière Traitement de l’eczéma
Plante Traitement des dermatites
entière atopiques
Japon [33]
Traitement de l’exoroderma
sénile
Plante [34]
Japon Antioxydant
entière

- 114 -
Fleurs Orale Tonique amer, eureptique
Antispasmodique
Externe Anti-inflammatoire
Plante Orale
M. indica Chine Anti-cancer [35]
entière
Plante Externe Traitement des cheveux
Chine [36]
entière hypertendus
Plante
Chine Pneumonie des bébés [37]
entière
M. inodora Plante Antiviral
France [28]
entière Anti-herpétique
M. nigellifolia Plante
Angleterre Désordre nerveux [38]
entière
M.
Japon Anti-inflammatoire [39]
matricaroîdes
M. pubescens Plante Orale Affections gastro-
entière intestinales
Calculs biliaires
Tumeurs internes
Maroc Otites
[40]
Algérie Rhumatismes
Sciatiques
Névralgies
Parfumer et conserver le
beurre fondu
M. recutita Fleurs Orale Spasmolytique
Argentine [41]
Sédative
Plante
EX.URSS Antioxydant [42]
entière
Italie Antimycotique [43]
Brésil Agents Antisolaires [44]
Plante Anti--inflammatoire
entière (respiratoire,
Italie [45]
gastroentérique)
Alimentation des enfants

- 115 -
Plante
Egypte Anti-ulcère [46]
entière
Plante
Lituanie Antioxydant [47]
entière
Anti-inflammatoire
Italie Anti-ulcère [48]
Cicatrisant de la peau
Plante Anti-inflammatoire
Allemagne entière Antiseptique [49]
Spasmolytique
Fleurs Orale Antispasmodique
Digestif
Diurétique
Externe Anti-inflammatoire
Orale Contre le syndrome de
l’intestin irritable
Le manque d’appétit et
l’indigestion
L’insomnie, anxiété ou
stress
[8]
Suisse Contre l’endormissement
des bébés
Contre l’hypertension
Externe Pommade contre les
piqûres d’insectes, les
plaies, le prurit de
l’eczéma, les irritations
anales ou vulvaires
Inhalation Contre le catarrhe nasal, les
rhumes des foins, l’asthme
et la bronchite

I. 4. Travaux antérieurs sur le genre Matricaria


Un grand nombre du genre de Matricaria ont fait, à ce jour, l’objet d’études chimiques
et de très nombreux métabolites secondaires ont été isolés [50].

- 116 -
A l’exception des alcaloïdes, les recherches phytochimiques ont permis de
mettre en évidence, dans le genre Matricaria, tous les composés caractéristiques
des Compositae.
Ces dernières, lors des études chimiosystématiques, ont montré une grande
variété de métabolites secondaires et des procédés biosynthétiques différents. On
a ainsi pu mettre en évidence, au cours des études chimiques sur les Compositae,
différents types de composés chimiques [50] :

• Coumarines
• Flavonoïdes
• Terpènes
• Hétérosides
• Sesquiterpènes lactones

II. 4. 1. Les coumarines


Ce sont des 2-H-1-benzopyran-2-ones, considérés comme étant les lactones des acides
O-hydroxy-2-cinnamiques.

Les composés coumariniques rencontrés chez le genre Matricaria [51] sont le plus
souvent des composés simples comme c’est le cas de l’Herniarine 1 et l’umbelliférone 2.

CH3O O O HO O O

1 Herniarine 2 umbelliférone
Ahmed et al, ont particulièrement étudié l’espèce M. chamomilla. Cette
étude réalisée sur l’extrait chloroformique des fleurs à permis d’isoler les deux
coumarines Herniarine 1 et l’umbelliférone 2 [52]. Le tableau [2] illustre les
composés séparés du genre Matricaria.

Tableau [2] : Dérivés coumariniques isolées de quelques espèces du genre Matricaria L.


Origine
Espèce géographique
Coumarine Structure Réf
Allemagne Umbelliférone 2 [53]
M. chamomilla Scoparone 3
Allemagne Umbelliférone 2 [14]
Italie Herniarine 1 [54]

- 117 -
Allemagne Herniarine 1 [55]
Umbelliférone 2
Italie Umbelliférone 2 [56]
Herniarine 1
France Herniarine 1 [57]
Umbelliférone Methyl. 4 [58]
ether
Umbelliférone 1
Scopolatine 5
Turquie Herniarine 1 [59]
Umbelliférone 2
Italie Herniarine 1 [60]
Bulgarie Coumarine 6 [61]
Umbelliférone 2
M. discordea Ex-URSS Umbelliférone 2 [62]
Herniarine 1
Ex-URSS Herniarine 1 [63]
M. matricarioïdes Canada Umbelliférone 2 [64]
Ex-URSS Herniarine 1 [65]
M. pubescens Autriche Herniarine 1 [66]
M. recutita Allemagne Herniarine 1 [67]
Canada Umbelliférone 2 [68]
Herniarine 1
Russie Coumarine 6 [69]
Isoscopolétine 7
Scopolétine 5
Herniarine 1
Umbelliférone 2
Esculétine 8
Hongarie Herniarine 1 [70]
Slovaquie Herniarine 1 [71]
Italie Umbelliférone 2 [72]
Herniarine 1
Canada Umbelliférone 2 [73]
Herniarine 1
Ex-URSS Herniarine 1 [74]
Roumanie Umbelliférone 2 [75]
M. romanae Herniarine 1

R4
R3

R2 O O
R1

- 118 -
Coumarine R1 R2 R3 R4
3 OCH3 OCH3 H H
4 OCH3 OH H H
5 H H H H
6 H OCH3 OH H
7 H OH OCH3 H

8 H OH OH H

Intérêts pharmacologiques des coumarines

Les coumarines ont des actions photobiologiques [76], bactériostatiques et


antifongiques [77]. Certaines furanocoumarines sont photosensibilisantes, elles
ont des effets carcinogènes qui tendent à diminuer l’emploi de ces substances
dans les traitements des maladies de la peau telles que le psoriasis [78]. Le
tableau [3] rassemble l’activité des coumarines issues du genre Matricaria.

Tableau [3] : Relation entre structure et effet pharmacologique des coumarines isolées du
genre Matricaria
Coumarine Activité Réf
Herniarine Anti-solaire [70,80,79]
Antifongique
Stimule les réponses allergiques
Umbelliférone Antimicrobienne [68,14]
Photoactive
Coumarine Antimicrobienne [68]
Photo active

I. 4. 2. Les flavonoïdes

Les composés flavoniques sont des substances naturelles très répandues


dans la famille des Compositae [81] où beaucoup de travaux ont été réalisés [82]
chez le genre Matricaria. On trouve essentiellement des flavonoïdes glycosylés
comme l’apigénine 7-glucoside 9 et la lutéoline 7-glucoside 10

- 119 -
OH OH

Glc-O O Glc-O O
OH

OH O OH O

9 apigénine 7-glucoside 10 lutéoline 7-glucoside

L’étude chimique des espèces M. recutita et M. chamomille a permis


également de mettre en évidence des flavonoïdes aglycones. L’analyse
spectroscopique a permis d’assigner les structures de ces composés. Il s’agit de
la rutine 11 et de la quercétine 12 [55,83].

OH

OH OH

HO O O
OH
OH

ORha OH
O
OH OH O

11 rutine 12 quercétine

Les flavonoides isolés du genre Matricaria sont regroupés dans le tableau [4].

Tableau [4] : Flavonoïdes isolés du genre Matricaria


Espèce Origine
Flavonoïde Structure Réf
géographique
M. Allemagne Apigénine7- glucoside 9 [53]
chamomilla patulitine 13
quercémétrine 14
luteoline7-glucoside 10
Allemagne 4,5’-dihydroxy-3’,3,6,7- 15 [84]
tétramethoxyflavone
Italie Apigénine7-glucoside 9 [85]
Apigenine-7-acetylglucoside 16
Bulgarie Apigénine 17 [63]
Apigénine7-glucoside 18
Apigenine-7-acetylglucoside 16

- 120 -
Allemagne Apigénine 17 [55]
Luteoline 18
Patulitine 13
Quercétinee 11
Apigénine 7- glucoside 19
2’’,6 ‘’diacétate
Italie Apigénine7- glucoside 2”,6”- 19 [86]
diacétate
Italie Apigénine 17 [87]
Apigénine-7-glucoside 9
Apigenine-7-acetylglucoside 16
France Apigénine 17 [57]

Italie Apigénine-7-glucoside 9 [88]


Apigénine-7-acetyl glucoside 16
République Apigénine 17 [89]
Tchèque
Yougoslavie Apigénine 17 [90]
Apigénine-7-glucoside 9
Turquie Apigénine 17 [91]
Luteoline 19
Apigénine-7-glucoside 9
Kaempferol-3- glucoside 20
Lutéoline-7- glucoside 10
Italie Apigénine-7-glucoside 9 [92]
Apigénine 17
Yougoslavie Apigenine-7-acetylglucoside 16 [93]
Apigénine7- glucoside 2”,6”- 19
diacétate
Allemagne Apigénine 17 [94]
Lutéoline 18
Apigénine-7-glucoside 9
Roumanie Rutine 11 [95]
Apigénine 17
Apigénine-7 glucoside 9
M. discordea Ex. URSS Lutéoline 7-glucoside 10 [61]
Lutéoline 18
M. flos Allemagne Jacéidine 21 [96]
Chrysosephenol D 22
Eupatolitine 23
Spinacétine 24
Auxillarine 25
Eupatiline 26
M.inodora France Lutéoline-7-glucoside 10 [97]
M. Hongrie Quercémétrine 14 [98]
matricaroïde
M. ricutita Bulgarie Quercétagétine 27 [99]
Apigénine7-glucoside 9
Lutéoline7-glucoside 10
Hypéroside 28
Rutine 11
Apigénine 17

- 121 -
Allemagne Apigénine 8-B-O-( 4’’O- 29 [100]
acétyl) glucoside
Allemagne Apigénine 7-glucoside 9 [99]
Slovaquie Apigénine 17 [71]
Allemagne Apigénine 17 [101]
Apigénine 7- glucoside 9

R5
R4 R6
R3
R2 O
R7

R1
R8
OH O

Flavonoïde R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8
13 OCH3 OH H H OH OH H OH
14 H GLc H H OH OH OH
15 OCH3 H H H OCH3 OCH3 OCH3 OCH3
16 H 2’’,6’’acetate) H H H OH H H
GLc
17 H OH H H H OH H H
18 H OH H H OH OH H H
19 H O –(diacétyl)- H H H OH H H
Glc
20 H OH H H H OH H OGlc
21 OCH3 OH H H OCH3 H H OCH3
22 OCH3 OCH3 H H OH OH H OCH3

- 122 -
23 OCH3 OCH3 OH OH OH H H H
24 OH OCH3 OH OCH3 H H H H
25 OCH3 OH H H OH OH H OCH3
26 OCH3 OH OH H H H OH H

27 OH OH H H OH OH H OCH3
28 OH H H H OH OH H O-GLc
29 OH H H H H OH H (4’’-acetyl)
GLc

Intérêts pharmacologiques des Flavonoïdes isolés du genre Matricaria


Les flavonoïdes, connus anciennement comme toniques veineux et protecteurs
capillaires [102] (action vitaminique p utilisée comme réductrice des hémorragies), sont dotés
de propriétés biologiques remarquables qui sont : anti-hypertensive [103], anti-allergique,
anti-inflammatoire [104, 105], anti-hépatotoxique et antivirale [106] etc…Comme beaucoup
de Compositeae, le genre Matricaria renferme des flavonoïdes qui présentent des activités
physiologiques résumées dans le tableau [5].

Tableau [5] : Relation entre structure et effet pharmacologique des flavonoïdes isolés du
genre Matricaria.
Produit Activité Réf
Apigénine Spasmolytique [107]
Anti-inflammatoire
Inhibe l’infiltration des granulocytes [12]
Inhibe la locomotion [108]
Anxiolytique [26]
Sédative
Luteoline 7-glycoside Spasmolytique [107]
Traitement de la pigmentation de la
peau
Antiviral [108]
Lutéoline Spasmolytique [12]
Inhibe l’infiltration des granulocytes [109]
Anti- inflammatoire [110]
Traitement de la pigmentation de la [111]
peau
Patulétine Spasmolytique [12]
Quercétine Spasmolytique [12]
Anti-inflammatoire [109]
Apigénine 7-( 6-O- Anti-inflammatoire [12]
acétyl) glucoside
Apigénine 7- glucoside Spasmolytique [12]
Anti-inflammatoire [109]

- 123 -
Apigénine diglycoside Spasmolytique [12]
Rutine diglycoside Spasmolytique [12]
Rutine Anti-inflammatoire [12]
Chrysine Anxiolytique [110]
Inhibe la locomotion

I.4.3. Les amides

Les parties aériennes et les racines de nombreuses espèces Argyranthemum [112] et


l’espèce Matricaria pubescens [66] présentent un goût piquant et poivré dû à des métabolites
secondaires comportant un radical isobutylamide. Ces amides peuvent être aromatiques 32 ou
aliphatiques 33 [113].

O H

N
O

32 Fagaramide

N
H
H

33 γ-Sanshool

Les isobutylamides oléfiniques possèdent des activités biologiques diverses, ils peuvent être anti-insecticides, anti-mollusques, anti-
tussifs, stimulants, anti-inflammatoires, antiseptiques, analgésiques et anti-tumoraux [114, 115].

I. 4.4. Les autres Constituants


Les substances suivantes ont également été isolées de plusieurs Matricaria :
• Chez M. aurea, la matricine 34 et le bisabol 35 ont été extraits des parties
aériennes [116].
• Des composés divers : des amides, polysaccharides, hydrocarbures,
triglycérides et des acides gras [66, 117, 118].

- 124 -
OH

O-CO-CH3
H

34 matricine 35 bisabol

- 125 -
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- 132 -
II. Description des travaux

II. 1. Place dans la systématique


Embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous-classe : Gamopétales
Ordre : Astérales
Famille : Compositae
Genre : Matricaria
Espèce : pubescens

II. 2. Description botanique de l’espèce Matricaria pubescens


L’espèce Matricaria pubescens se rencontre particulièrement dans tout le Sahara
septentrional et central. C’est une espèce endémique très connue en Afrique du Nord [1].
C’est une plante à tiges couchées puis redressées, nombreuses et sous forme de touffes. Les
feuilles découpées velues et d’un vert sombre; involucre d’un jaune paille à bractées portant
une marge membraneuse large. Fleurs toutes en tubes, à chaîne surmontée d’une écaille
membraneuse plus longue, rejetée sur un coté et ayant l’aspect d’une ligulé [1,2].

Matricaria pubescens

- 133 -
II. 3. Matériel végétal :
Le matériel végétal étudié a été récolté au mois d’avril 1996, en période de
floraison dans la région de Biskra (Sahara Septentrional).
Un échantillon d’herbier (Référence LOSTMp 04/96) a été déposé au laboratoire
d’obtention de substances thérapeutiques (LOST), faculté des sciences université Mentouri,
Constantine.

II. 4. Extraction :
700g des parties aériennes et racines de la plante séchée sont mises à macérer
dans un mélange méthanol-eau (70 /30)v/v pendant 3×24 heures. L’extrait
hydroalcoolique est filtré puis évaporé à sec sous pression réduite à une
température inférieure à 50°C jusqu'à l’obtention d’un résidu sirupeux sec. Ce
dernier est repris par de l’eau distillée. Une décantation à la chambre froide
pendant une nuit permet le dépôt des composés hautement lipophilles (la
chlorophylle, les cires, les résines, les boues terpéniques, le sable etc… La solution
ainsi dégraissée subit une filtration ou plusieurs sur verre fritté n°3 permettant
de faciliter la chromatographie. La phase aqueuse obtenue est épuisée
successivement par le chloroforme (extrait-A), l’acétate d’éthyle (extrait-B), et le
n-butanol (extrait-C) (schéma1).

- 134 -
Schéma 1 : Schéma d’extraction

- 135 -
II. 5. Séparation et purification
Etude du résidu chloroformique
Le but de cette étape est de réaliser une première séparation des composés
avant la confection de la colonne, l’adsorbant est mis en suspension dans le
solvant de base (éther de pétrole) sous agitation magnétique afin d’homogénéiser
la bouillie formée avant de l’introduire dans la colonne.

Une quantité de 5g de l’extrait brut est solubilisée dans un minimum d’éther de pétrole
puis introduite dans une colonne de gel de silice flash (35-70µm) en phase et pression
normales. L’élution est réalisée au moyen de l’éther de pétrole dont on augmente la polarité
par l’addition progressive de l’acétate d’éthyle, puis on élue avec un mélange d’acétate
d’éthyle-méthanol et enfin par du méthanol pur. 17 fractions ont été obtenues selon le tableau
[1].

Tableau [1] : Séparation chromatographique de l’extrait chloroformique du M. pubescens

Solvant d’élution Masse (mg)


Fractions recueillies
Ep 100 % 1-3 290
Ep 100 % 4-8 170
Ep 100 % 9-18 290
Ep 100 % 19-29 40
Ep 100 % 30-37 40
Ep-AcOEt-99,9/0,1 38-41 220
Ep-AcOEt-99,9/0,1 42-66 30
Ep-AcOEt-98/2 67-80 140
Ep-AcOEt 20/80 91-114 374,4
AcOEt- 100 % 115-139 1150
AcOEt-MeOH- 95/5 140-147 100
AcOEt-MeOH-80/20 148155 160
AcOEt-MeOH-80/20 156-157 250
AcOEt-MeOH-80/20 158-172 140
AcOEt-MeOH-70/30 173-197 360
AcOEt-MeOH-10/90 198-218 840
MeOH-100 % 218-225 430

- 136 -
Etude de la fraction a (Fa) :
La fraction a (0,46g), provenant du rassemblement des fractions F2 et F3, est
chromatographiée sur colonne de gel de Silice (35-70µm). 11 fractions ont été obtenues selon
le tableau [2]

Tableau [2] : Séparation chromatographique de la fraction Fa


Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cy-AcOEt- 90/10 1-25 (a1) 158,0
Cy-AcOEt- 90/1 26-30 (a2) 15,0
Cy-AcOEt- 90/10 31-35 (a3) 30,0
Cy-AcOEt- 90/10 36-40 (a4) 89,3
Cy-AcOEt- 80/20 40-43 (a5) 19,5
Cy-AcOEt- 80/20 44-45 (a6)→BND 24,1
Cy-AcOEt- 75/25 46-70 (a7) 20,0
Cy-AcOEt- 75/25 71-113 (a8) 25,8
Cy-AcOEt- 75/25 114-120 (a9) 20,4
Cy-AcOEt- 75/25 121-140 (a10) 20,7
Cy-AcOEt- 75/25 141-Fin (a11) 16,6

Cette fraction a permis d’isoler 24,1 mg du produit BND (sfa6).

Etude de la fraction a1:


La fraction a1 (158 mg) est chromatographiée sur colonne de gel de silice
(35-70 µm) éluée avec le cyclohexane puis avec un gradient croissant d’acétate d’éthyle.
Trois fractions ont tété obtenues selon le tableau [3] :

Tableau [3] : Séparation chromatographique de la fraction a1


Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cy-AcOEt- 80/20 1-25 (a1-1') 19,5
Cy-AcOEt- 80/20 6-10 (a1-2') 53,9
AcOEt- 100 % 11-20 (a1-3') 53,00

Etude de la fraction a4 :
La fraction a4 (89,2 mg) est chromatographiée sur colonne de gel de silice
(20-45µm) éluée avec le cyclohexane puis un gradient croissant d’acétate d’éthyle. Des
fractions ont été recueillies selon le tableau [4]

Tableau [4] : Séparation chromatographique de la fraction a4

- 137 -
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cy-AcOEt- 90/10 1-12 -
Cy-AcOEt- 85/15 12-18 (a4-1’) 8,1
Cy-AcOEt- 85/15 19 (a4-1”) 9,3
Cy-AcOEt- 85/15 20-62 (a41) 27,5
Cy-AcOEt- 85/15 63-116 (a42) 8,1
Cy-AcOEt- 84/16 117-125(a43) 14,3
Cy-AcOEt- 82/18 126-153(a44) 9,5

Etude de la fraction a41 :


La fraction a41 (27,5 mg) est chromatographiée sur colonne de gel de Silice 20-45 µm, éluée au
cyclohexane puis, avec un gradient d’acétate d’éthyle, conduisant à deux fractions selon le tableau [5]
Tableau [5] : Séparation chromatographique de la fraction a41
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cy-AcOEt- 90/10 1-14 Première fraction
Cy-AcOEt- 87/13 14-17 (a4-1- I) 13
Cy-AcOEt- 87/13 18-Fin (a4-1- II) 10

Les fractions a41-I, a41-II, a42, a41' ont été rassemblées pour donner la nouvelle fraction FN (40,4
mg).

Etude de la fraction FN :
La fraction FN (40,4 mg) est chromatographiée sur colonne de gel de silice
(20-45µm) éluée avec le cyclohexane puis avec un gradient de polarité croissante d’acétate
d’éthyle de 6 à 8 % conduisant: aux produits N1 (20,1 mg) et N2 (19,8 mg). Tableau [6]

Tableau [6] : Séparation chromatographique de la fraction FN


Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cy 1-21 -
Cy-AcOEt- 94/6 22-31 (N1) 20,1
Cy-AcOEt- 92/8 32-Fin (N2) 19,8

Cette fraction a permis d’isoler 20,1 mg et 19,8 mg du produit N1 et N2


respectivement.

- 138 -
II. 6. Identification Structurale des produits N1, N2 et BND
Produit N1 :
Le spectre de masse en ionisation chimique (DiC/NH3) (spectre n° 1),
montre un ion pseudomoléculaire [MH]+=177, correspondant à la formule brute
C10H8O3.

[MH]+

Spectre n° 1 : SM du produit N1

Le spectre UV (spectre n° 2, 3), présente des valeurs de λmax de 203,4 (1,332), 204

(1,903), 214 (1,191), 322 (1,162) nm, caractéristiques d’une coumarine oxygénée en position

7 [3].

- 139 -
203.4 (1.332)
214 (1.191)

322.4 (0.582)

302 (1.162)

Spectre n° 2: UV du produit N1

- 140 -
Spectre n° 3: UV du produit N1

5 4
6 3

2
RO 7 O
O
1

Le spectre IR (spectre n° 4) permet d’observer les bandes d’absorption du carbonyle à 1707


cm-1, du groupement méthyle à 2840 cm-1 et du noyau aromatique à 1613 cm-1.
OCH3

aromatique
Noyau CO

Spectre n° 4: IR du produit N1

Le spectre de RMN du proton (spectre n° 5) enregistré en solution dans CDCl3, montre


les signaux caractéristiques suivants à :

• 3,85 ppm, sous forme de singulet de trois protons, correspondant à un groupement


méthoxyle aromatique.
• 6,25 ppm, sous forme de doublet (J= 10.0Hz), correspondant au proton H-3.

- 141 -
• 6,75 ppm, sous forme de doublet de doublet (J = 8.0 Hz, J = 2.0 Hz),
correspondant au proton H-6 couplant avec H-8.
• 6,85 ppm, sous forme de doublet (J = 2.0 Hz), correspondant au proton H-8,
couplant avec le proton H-6 et H-5.
• 7,35 ppm, sous forme de doublet (J = 8.0 Hz), correspondant au proton H-5.
• 7,65 ppm, sous forme de doublet (J = 10.0Hz), correspondant au proton H-4,
couplant avec le proton H-3.

Spectre n° 5: RMN 1H du produit N1

Ceci permet de proposer la structure suivante :


5 4
6 3

H3C 7 2
O O O
8 1

Tableau [7] : Données R.M.N 1H (300MHz, CDCl3)


δ(ppm) Multiplicité Intégration J(Hz) Attribution
3.85 s 3H - OCH3
6.25 d 1H 8.0 H-3
6.75 dd 2H 2.0; 8.0 H-6

- 142 -
6.85 d 1H 2.0 H-8
7.35 d 1H 10.0 H-5
7.65 d 1H 10.0 H-4

Cette structure est confirmée par le spectre de RMN13C (spectre n° 6) qui présente des
signaux de 10 atomes de carbone dont le signal à 55,75 ppm, propre au groupement
méthoxyle et les signaux à 128,7 ppm, 112,6 ppm, 162,8 ppm, 100,9 ppm, 155,9 ppm, 112,5
ppm correspondant à la résonance des carbones C-5, C-6, C-7, C-8, C-9, C-10 respectivement
(tableau [8]).

Spectre n° 6: RMN 13C du produit N1

Tableau [8]: Données R.M.N 13C (300MHz, CDCl3)


δ(ppm) Carbone
161.1 C2
113.1 C3
143.4 C4
128.7 C5
112.6 C6
162.8 C7
100.9 C8
155.9 C9
112.5 C10
55.7 OCH3

- 143 -
Ces données suggèrent une structure de l’herniarine en accord avec les
données de la littérature [4].
Cette structure est confirmée par comparaison avec les caractéristiques
physiques et spectrales de l’herniarine dont le point de fusion coïncide avec celui
que nous avons mesuré : 115º (éther diéthylique) [4].
Cette coumarine a été antérieurement isolée de deux espèces du genre Matricaria L., M.
chamomille L.[5, 6, 7] et M. pubescens [4].

- 144 -
Produit N2 :
Le spectre de masse en ionisation chimique (Dic/NH3) (spectre n° 7),
montre un ion pseudomoléculaire [MH]+ = 179, correspondant à la formule
brute C10H10O3.

Spectre n° 7: SM du produit N2

Le spectre UV (spectres n° 8, 9) présente des maxima à 204,4 (1,189) et 279,7 (0,107) nm,

propre à un squelette coumarine.

- 145 -
- 146 -
Le spectre IR (spectre n° 10) présente les bandes d’absorption du carbonyle à 1752 cm-1,
du groupement méthoxyle à 2850 cm-1 et 1652 cm-1 du noyau aromatique.

Spectre n° 9: UV du produit N2

Spectre n° 10: IR du produit N2

Le spectre RMN du proton (spectre n° 11) enregistré dans CDCl3 ressemble à celui de
l’herniarine mais il se distingue par la disparition des protons aromatiques du cycle lactone et
leur remplacement par 2CH2 qui apparaissent à 4,18 et 4,28 ppm. Le tableau [9] résume les
valeurs et les attributions effectuées.

- 147 -
Spectre n° 11: RMN 1H du produit N2

Tableau [9] : Données R.M.N 1H (300MHz, CDCl3)


δ(ppm) Multiplicité Intégration J(Hz) Attribution
3.75 s 3H - OCH3
4.18 dd 2H 6.0 ; 14.0 H-3
4.28 dd 2H 6.0 ; 14.0 H-4
6.02 d 1H 2.0 H-8
6.66 dd 2H 2.0 ; 8.0 H-6
7.06 d 1H 8.0 H-5

Ces données permettent de suggérer la structure de la 3,4-dihydroherniarine

5 4
6 3

H3C 7 2
O O O
8 1

- 148 -
Cette structure est confirmée par le spectre du RMN13C (spectre n° 12) qui présente des
signaux de 10 atomes de carbone caractéristiques de la 3,4-dihydroherniarine (tableau [10]).

Spectre n° 12: RMN 13C du produit N2

Tableau [10] : Données R.M.N 13C (300MHz, CDCl3)


δ(ppm) Carbones
146.1 C2
36.9 C3
40.3 C4
151.4 C5
111.6 C6
160.5 C7
120.2 C8
129.4 C9
108.8 C10
55.4 OCH3

La déhydro-3,4-herniarine est décrite ici pour la première fois pour l’espèce Matricaria
pubescens.

- 149 -
Produit BND :
Le spectre de masse en ionisation chimique (Dic/NH3) (spectre n°13),
montre un ion pseudomoléculaire [MH]+ =250, correspondant à la formule
brute C14H19NOS. La présence des ions de fragments à m/z = 177, 149 est le
résultats d’une perte du fragment NHCH2Me2 suivit de la perte d’une molécule
de CO, cela étant un critère typique pour les isobutylamides [10,12].

Spectre n° 13: MS du produit BND

Le spectre de RMN du proton (spectre n°14,15,16,17) enregistré en solution dans


CDCl3, montre les signaux caractéristiques suivants à :

- 150 -
Spectre n°14: RMN 1H du produit BND

• 0,93 ppm, sous forme de doublet (J = 6.5Hz), correspondant aux deux 1,81 ppm,
sous forme d’un multiplet, correspondant au proton du groupement methine CH2-
CH-Me2.
• 3,18 ppm, sous forme de doublet de doublet (J = 6.5Hz, J = 7.0 Hz),
correspondant au groupement méthylène lié à l’azote –NH-CH2-CH.
• 3,69 ppm, sous forme d’un pseudo doublet (J = 4.5 Hz), correspondant au proton
du groupement methylène lié au cycle thiophène 2 ( 6- CH2).
• 5,61 ppm, sous forme d’un large triplet (J = 18.0Hz), correspondant au
groupement –NH-.
• 5,82 ppm, sous forme de doublet (J = 15.0 Hz), correspondant au proton H-2.
• 6,22 ppm, sous forme de multiplet, correspondant aux protons oléfiniques H-4 et
H-5 .
• 6,81 ppm, sous forme de doublet (J = 3.5 Hz), correspondant au proton thienyle H-
3.
• 6,95 ppm, sous forme de doublet de doublet (J = 5.0 Hz, J =3.5 Hz ),
correspondant au proton thiényle H-4’.

- 151 -
• 7,17 ppm, sous forme de doublet de doublet (J = 5.0 Hz ), correspondant au
proton thienyle H-5’.
• 7,25 ppm, sous forme de doublet de doublet (J = 15.0 Hz, J =8.0 Hz ),
correspondant au proton H-3.

Spectre n°15: RMN 1H étalé du produit BND

- 152 -
Spectre n°16: RMN 1H étalé du produit BND

Spectre n° 17: RMN 1H étalé du produit BND

Ceci permet de proposer la structure suivante :

H
4' 3'
6 4 2
CH2 N
1
5' C
2' 5 3
S
1' O

Le tableau [11] résume les valeurs et les attributions effectuées.

- 153 -
Tableau [10] : Données R.M.N 1H (300MHz, CDCl3)
δ(ppm) Multiplicité Intégration J(Hz) Attribution
0.93 d 6H 6.5 2CH3
1.81 nonat 1H 7.0 -CHMe2
3.18 dd 2H 6.5 ; 7.0 NH-CH2CH
3.69 d 2H 4.5 6-CH2
5.61 t(large) 1H - -NH-

5.82 d 1H 15.0 H-2


6.22 m 2H - H-4 ; H-5
6.81 d 1H 3.5 H-4’ (Thiényle)
6.95 dd 1H 5.0; 3.5 H-3’ (Thiényle)
7.17 d 1H 5.0 H-5’ (Thiényle)
7.25 dd 1H 15.0; 8.0 H-3

Ces données permettent de suggérer la structure de la.

Cette structure est confirmée par le spectre de RMN13C (spectre n° 18,19) qui présente
des signaux de 14 atomes de carbone caractéristiques de la (2E,4E)-6-(2-thienyl)-2,4-
hexadien-isobutylamide en accord avec les données de la littérature [4]. Tableau [12].

H CH3
4' 3'
6 4 2
CH2 N
1
5' C CH3
2' 5 3
S
1'
O

- 154 -
Spectre n° 18: RMN 13C du produit BND

- 155 -
Spectre n° 19: RMN 13C du produit BND
Tableau [12] : Données R.M.N 13C (300MHz, CDCl3)
δ(ppm) Carbones
166.2 C1
141.6 C2 (thienyl)
140.2 C3
139.1 C5
129.6 C4
127.0 C4 (thienyl)
125.0 C3 (thienyl)
124.0 C5 (thienyl)
123.5 C2
147.0 N-CH2
33.1 C6
29.64 isobutyl
20.1 2xMe

Cet (2E,4E)-6-(2-thienyl)-2,4-hexadien-isobutylamide a été antérieurement


isolée du genre Argyranthemum (Chrysanthemum)L., A. frutescens [8], A. gracile
[9], A. broussonetii , A. pinnatifidum [10] et Matricaria pubescens [11].

- 156 -
II. 7. Conclusion
Le but principal de notre travail est d’étudier le métabolisme secondaire de l’espèce
Matricaria pubescens. L’attention que nous avons donnée à cette plante est justifiée par le fait
qu’elle est peu étudiée malgré son appartenance à la famille des Compositae.

Cette étude a mené à l’obtention de deux coumarines et d’un thienylisobutylamide


contenues dans l’extrait chloroforme, l’herniarine 1, la dihydroherniarine et (2E,4E)-6-(2-
thienyl)-2,4-hexadien-isobutylamide. La dihydroherniarine est isolée pour la première fois de
cette espèce.

Les structures ont été déterminées grâce aux méthodes spéctroscopiques (UV, IR, RMN,
Masse).

- 157 -
BIBLIOGRAPHIE
[1] Ozenda P., 1991, Flore du Sahara, Ed. CNRS, Paris France.

[2] Quezel F., Santa S., 1962-1963, Nouvelle flore de l’Algérie et des régions
désertiques méridionales, Vol. 1-2. Ed. CNRS, Paris France.

[3] Edwards K. D., Stoker J. R., 1967, Phytochemistry, 6, 661.

[4] Greger, H., Hofer O.; 1984, Phytochemisty, 23(5), 1174

[5] De pasquale A., Silvestri R., 1975, Atti- Conr. Naz. Olu Essenz. Suiderir.
Agrum, 6-7, 136.

[6] Kunde R., Isaac O., 1979, Planta med., 37(2), 130.

[7] Redaelli C., Formentini L., Santaniello E., 1981, Planta med., 43(4), 413.

[8] Winterfeldt E., 1963, Chem. Ber., 96, 3349.

[9] Bohlmann F., Zdero C., 1967, Chem. Ber., 100, 104.

[10] Doskotch R.W., Beal J.L, 1970, Lloydia, 33, 393.

[11] Greger H., Hofer O., 1984, Phytochemisty, 23(5), 1174.

[12] Greger H., Grenz M. et Bohlemann F., 1981, Phytochemisty, 20(1), 2581.

- 158 -
- 159 -
II. Description des travaux

II. 1. Place dans la systématique


Sous embranchement : Angiosperme
Classe : Dicotylédones
Sous classe : Dialypétales
Ordre : Guttiférales
Famille : Cluceaceae
Genre : Hypericum
Espèce : perfoliatum

II. 2. Description botanique de l’espèce Hypericum perfoliatum


Selon Quezel et al, l’H. perfoliatum est une espèce originaire du Tell Algéro-
constantinois [1]. Il s’agit d’un arbuste de 20 à 40 cm de hauteur, à tiges dotées de deux lignes
saillantes. Les feuilles amplexicaules en général soudées 2 à 2 la base. Les folioles ovales,
lancéolées, obtuses en cœur de base, glauques en dessous, ponctuées transparentes. Les fleurs
jaunes, assez grandes en corymbe un peu serrées, sépales lancéolées, ciliées-franges,
fortement ponctuées de noir, pétales 2-3 fois plus longues que le calice, ponctuées de noir.
Capsule ovale, munie de 1-3 bandelettes et de nombreuses vésicules noirâtres [2, 3].

II. 3. Matériel végétal

La plante a été récoltée au mois de juin de l’année 2001, dans la région de JIJEL (Est
Algérien).

Un échantillon (référence ZKNBHp 06/01) est conservé dans l’herbier du laboratoire


d’obtention de substances thérapeutiques (LOST) au département de chimie, Constantine.
L’étude phytochimique a été faite sur les parties aériennes de la plante, dont le poids après
séchage à l’air libre à l’abri des rayons solaire était de 2000 g.

II. 4. Extraction
Après séchage dans un endroit sec et aéré, à l’abri des rayons solaires, les parties
aériennes broyées sont pesées (m=2kg) et mises à macérer dans un mélange (MeOH/H2O) de
proportion 70 :30 pendant 24 heures. Cette opération est répétée trois fois avec
renouvellement de solvant.

- 160 -
Après filtration, concentration à une température n’excédant pas 35°C, cet extrait
contenant toujours du methanol est additionné d’eau distillée à raison de 400 ml pour 1Kg de
matière sèche. Après quelques heures d’agitation, le mélange est filtré.

Le filtrat obtenu subit, dans un premier temps, des affrontements liquide-liquide avec
l’éther de pétrole (trois extractions) qui entraîne les cires, les graisses, ainsi que les composés
lipophiliques. 9,4 grammes d’extrait éthero-petrolique sont ainsi obtenus.

Le second affrontement se fait avec CHCl3 qui entraîne les terpenoïdes. La phase
organique est concentrée en donnant 9,5 grammes d’extrait chloroformique. La troisième
extraction utilise l’acétate d’éthyle (trois extractions) qui entraîne les flavonoïdes aglycones et
les monohéterosides. 17 grammes d’extrait d’acétate d’éthyle sont obtenus.

Enfin la dernière extraction se fait avec le n-butanol (3 extractions) qui extrait les
composés phénoliques di-O-glycosylés ainsi que les tri-O- et C- glycosides. L’évaporation
sous pression réduite donne 34 grammes de l’extrait n-butanol.
Ce protocole d’extraction est résumé dans le schéma 1.

- 161 -
Schéma général de l’extraction

- 162 -
II. 5. Contrôle chromatographique des extraits :

II. 5. 1. Extrait éthero-pétrolique :


Les chromatographies sur couche mince (CCM) effectuées sur l’extrait éthero-
pétrolique dans les systèmes d’élution cyclohexane/acétate d’éthyle 99/1, 70/30, 80/20
montrent, après examen par la lumière UV et vaporisation par la vanilline sulfurique suivie
par un chauffage à 100°C pendant 3 minutes, une tâche de couleur violette foncée suivie de
plusieurs tâches collées et une traînée de couleur rose clair et un dépôt orange.

II. 5. 2. Extrait Chloroformique


L’analyse par CCM de l’extrait chloroformique dans les systèmes de solvants
cyclohexane/diclorométhane 90/10, 80/20, 70/30, 60/40, 50/50 montrent une tâche bleue
visible en UV. Après révélation à la vanilline sulfurique et chauffage à 100°C pendant 3
minutes, on observe une coloration orange claire. D’autres tâches collées et une traînée
marron clair ont été également distinguées.

II. 5. 3. Extrait acétate d’éthyle :


L’ analyse par CCM en utilisant comme systèmes de séparation le
dichlorométhane/méthanol 95/5, 90/10, 80/20, 70/30 permet d’observer plusieurs tâches
collées donnant des couleurs jaune clair, orange, rose clair, marron clair, marron foncé, avec
une tâche violette foncée et une traînée marron foncé, après révélation à la vanilline sulfurique
et chauffage à 100° C, pendant 3 minutes.

II. 5. 4. Extrait n-butanol :


L’extrait n-butanol examiné par CCM avec les systèmes de solvants :
cyclohexane/acétate d’éthyle, 50/50, 30/70, 10/90 présente des ressemblances avec l’extrait
acétate d’éthyle, mais avec plus de tâches collées et deux traînées chevauchées et en plus d’un
dépôt.

II. 6. Séparation et purification


La technique de séparation utilisée est la chromatographie sur colonne de gel de silice.
9,4 grammes de l’extrait étheropétrolique sont introduits dans une colonne de gel de
silice (300g). L’élution a été initialement réalisée par le cyclohexane dont on augmente
progressivement la polarité par addition d’acétate d’éthyle puis, finalement par le méthanol.
Des fractions de 10 ml sont prélevées, ainsi, plus de 264 fractions sont obtenues.
Le tableau [1] rassemble les résultats de cette colonne.

- 163 -
Tableau [1 ] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait éthero-
pétrolique.

Solvants d’élution ractions recueillies Masse (mg)


Cycl -AcOEt 98/2 1-22 (F1) 2126,9
Cycl - AcOEt 98/2 23-39 (F2) 800
Cycl -AcOEt 75/25 40-65 (F3) 300
Cycl -AcOEt 75/25 66-99 (F4) 700
Cycl -AcOEt 75/25 100-109 (F5) 600
Cycl -AcOEt 75/25 110-158 (F6) 644,5
Cycl - AcOEt 70/30 159-180 (F7) 185,7
Cycl- AcOE 60/40, 50/50, 40/60 181-139 (F8) 1348,2
Cycl -AcOEt 30/70, 20/80, 100% 240-263 (F9) 485,1
MeOH 100% 264 – 269 (F10) 1580,00

Étude de la fraction 1
Chromatographie sur colonne
Dépôt = 2126,9 mg
Colonne = diamètre 3,5 cm
Phase stationnaire = silice flash 35-70 µm (65 g)
Phase mobile = cyclohexane-acétate d’éthyle.
Les résultats de ce suivi sont présentés dans le tableau [2].
Tableau [2] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait éthero-
pétrolique (fraction 1)
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl 100 % 1 - 2 (F1) -
Cycl -AcOEt 99,9 / 0,1 3 - 12 (F2) 616,2
Cycl -AcOEt 99,9 / 0,1 13 - 24 (F3) 168,9
Cycl -AcOEt 99,9 / 0,1 25 - 32 (F4) 414,07
Cycl -AcOEt 99,9/0,2 33-54 (F5) 247,4
Cycl- AcOEt 99,2/0,8 55(F6) 102,1
Cycl-AcOEt 99/1 55-97 (F7) 96,2
Cycl-AcOEt 99/1 98-210 (F8) 47,2
Cycl-AcOEt 50/50 211-213 (F9) 83,73
Cycl- AcOEt 50/50 214-230 (F10) 351,1

Étude de la fraction A (F2+F3) :


Chromatographie sur colonne :

- 164 -
Dépôt : 785,1 mg
Colonne : diamètre 2,2 cm
Phase stationnaire : gel de silice 20-45 µm
Phase mobile :Toluène
Le tableau [3] englobe les résultats de suivi de la colonne.
Tableau [3] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel silice de l’extrait éthero-pétrolique
fraction A :
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Tol 100% 13 -14 (A1) 154,9
Tol 100% 15 - 17 (A2) 188,1
Tol 100% 18 - 19 (A3) 96,8
Tol 100% 20 - 26 (A4) 122,3
Tol 100% 27 - 30 (A5) 32,9
Tol 100% 31 - 42 (A6) 42,0
Tol 100% 43 - 81 (A7) 48
Tol 100% 82 - 100 (A8) 100,1

Cette fraction a permis d’isoler 154,9 du produit A1.

Étude de la fraction B(A2+A3+A4) :


Chromatographie sur colonne :
Dépôt : 407,2 mg
Colonne : diamètre 1,8 cm
Phase stationnaire : gel de silice 20─45 µm
Phase mobile : cyclohexane-acétate d’éthyle
Le tableau [4] rassemble les résultats obtenus.

Tableau [4] ; Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait éthero-
pétrolique fraction B
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl - AcOEt 99,9 / 0,1 12 - 55 (B1) 30,15
Cycl - AcOEt 99,9 / 0,2 56 - 71 (B2) 40,60
Cycl - AcOEt 99,9 / 0,3 72 - 98 (B3) 32,72
Cycl - AcOEt 99,9 / 0,4. 99 - 127 (B4) 94,25

- 165 -
Cycl - AcOEt 99,9 / 0,5 128 -167 (B5) 84,01
Cycl - AcOEt 99,9 / 0,6 168 - 181 (B6) 125,47

Cette purification a permis de donner le produit B1.

Étude de l’extrait chloroformique


9,5 gramme de l’extrait chloroformique ont été mis à chromatographier sur une
colonne de gel de silice en phase et pression normales. L’élution est réalisée au moyen de
l’hexane-chloroforme dont on augmente la polarité par l’addition progressive du chloroforme,
puis par un mélange chloroforme-méthanol et enfin par du méthanol pur.
Des factions de 50 millilitres ont été collectées, et analysées. Ainsi, 130 fractions sont
obtenues. Les résultats de cette colonne sont présentés dans le tableau [5].
Tableau [5] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait
chloroformique
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Hex -CHCl3 100%, 99,1, 98/2 1 - 15 (F1) 140
Hex - CHCl3 95/5 16 - 19 (F2) 30
Hex - CHCl3 94/6 20 - 25 (F3) 80
Hex - CHCl3 90/10, 80/20, 70, 30 60/40 26 - 41 (F4) 10
Hex - CHCl3 55/45, 70/30, 100% 42 - 51 (F5) 20
CHCl3 - MeOH 99,9/0,1 52 - 64 (F6) 20
CHCl3 - MeOH 99,9/0,1 65 - 70 (F7) 490
CHCl3 - MeOH 99,3/0,7 71 - 76 (F8) 1930
CHCl3 - MeOH 99,7/0,3 77 - 84 (F9) 2310
CHCl3 - MeOH 99,6/0,4 85 - 89 (F10) 140
CHCl3 - MeOH 99,3/0,7 90 - 99 (F11) 10
CHCl3 - MeOH 50/50 100 – 102 (F12) 76
MeOH - 100% 103 – 130 (F13) 2640

Étude de la fraction L : F6+F7+8+F9+F11


Chromatographie sur colonne :
Dépôt : 2, 11 g.
Colonne : diamètre 3,5 cm.
Phase stationnaire : gel de silice 20-45 µm (65 g).
Phase mobile : cyclohexan – dichlorométhane.
Le Tableau [6] englobe les résultats de suivi.

- 166 -
Tableau [6] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de la fraction
L
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl - CH2Cl2 99/1 1 - 4 (F1) 10
Cycl - CH2Cl2 98/2 5 - 8 (F2) 131
Cycl - CH2Cl2 95/5 9 - 13 (F3) 10
Cycl - CH2Cl2 90/10 14 - 19 (F4) 100.8
Cycl - CH2Cl2 80/20 20 23 (F5) 90.1
Cycl - CH2Cl2 70/30 24 - 27 (F6) 40.05
Cycl - CH2Cl2 65/35 28 - 35 (F7) 102.8
Cycl - CH2Cl2 60/40 36 - 39 (F8) 200.4
Cycl - CH2Cl2 60/40 40 - 41 (F9) Æ L1 7,1
Cycl - CH2Cl2 60/40 42 - 47 (F10) 11
Cycl - CH2Cl2 60/40 48 - 61 (F11) 14.02
Cycl - CH2Cl2 55/45 62 - 66 (F12) 80.09
Cycl - CH2Cl2 50/50 67 - 70 (F13) 90.10
Cycl - CH2Cl2 60/40 71 - 82 (F14) 131.14
Cycl - CH2Cl2 80/20 83 - 87 (F15) 171.45
CH2Cl2 - 100% 88 - 100 (F16) 117.99

Cette purification a permis de donner le produit L1

Étude de l’extrait acétate d’éthyle


L’extrait acétate d’éthyle (17 g) est chromatographie sous pression normale sur
colonne de silice (500 g). l’élution se fait initialement au moyen du dichlorométhane pur, puis
par augmentation de la polarité progressivement par le méthanol, et finalement le méthanol
pur. Des fractions de 20 ml sont collectées à l’issue de ce fractionnement, les résultats obtenus
se présentent comme suit (tableau [7]).

Tableau [7] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait
acétate d’éthyle
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
CH2Cl2 - 100% 1 – 13 (F1) 107,7
CH2Cl2 - 100% 14 – 15 (F2) 98
CH2Cl2 - 100% 16 (F3) 99,07
CH2Cl2 - 100% 17 – 18 (F4) 75,1
CH2Cl2 - 100% 19 (F5) 10

- 167 -
CH2Cl2 - 100% 20 – 21 (F6) 172,8
CH2Cl2 - 100% 22 – 29 (F7) 34,1
CH2Cl2 - 100% 30 – 33 (F8) 37,0
CH2Cl2 - MeOH 95/0,5 34 – 79 (F9) 321,9
CH2Cl2 - MeOH 95/1 80 – 91 (F10) 192,9
CH2Cl2 - MeOH 98,5/1,5 92 – 95 (F11) 1486,9
CH2Cl2 - MeOH 98/2 96 – 102 (F12) 364,7
CH2Cl2 - MeOH 90/10 102 – 104 (F13) 275,7
CH2Cl2 - MeOH 90/10 105 – 108 (F14) 241,4
CH2Cl2 - MeOH 80/20 109 – 111 (F15) 195,5
CH2Cl2 - MeOH 80/20 112 – 115 (F16) 727,9
CH2Cl2 - MeOH 80/20 116 – 120 (F17) 1355,9
CH2Cl2 - MeOH 80/20 121 – 122 (F18) 862,0
CH2Cl2 - MeOH 80/20 122 – 125 (F19) 2540,3
CH2Cl2 - MeOH 60/40 126 – 135 (F20) 5450,2
CH2Cl2 - MeOH 40/60 136 – 140 (F21) 30,24
MeOH 100% 141 – 150 (F22) 205,19

Étude de la fraction b : F6 + F7 +F8


Chromatographie sur colonne :
Dépôt : 215,8 mg.
Colonne : diamètre 1,5 cm.
Phase stationnaire : gel de silice 20 – 45 µm (5,6 g).
Phase mobile : cyclohexane – dichlorométhane.
Les résultats obtenus sont notés dans le tableau [8].

Tableau [8] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice du fraction b :

Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)


Cycl - CH2Cl2 50/50 1 - 5 (F1) 16
Cycl - CH2Cl2 50/50 6 - 13 (F2) 24,3
Cycl - CH2Cl2 50/50 14 - 15 (F3) 48,3
Cycl - CH2Cl2 50/50 16 - 24 (F4) 75,03
Cycl - CH2Cl2 50/50 24 - 44 (F5) 35,07

- 168 -
Étude de la fraction A (F4+F5)
Chromatographie sur colonne :
Dépôt : 110,1 mg.
Colonne : diamètre 1,3 cm.
Phases stationnaire : gel de silice 20 – 45 µm (3,6 g).
Phases mobile : cyclohexane – dichlorométhane.
Les résultats obtenus sont reportés dans le tableau [9].

Tableau [9] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait acétate d’éthyle
fraction A
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl - CH2Cl2 60/40 64 - 74 (A1) 21,00
Cycl - CH2Cl2 55/45 75 - 77 (A2) 5,1
Cycl - CH2Cl2 55/45 78 - 81 (A3) 17,2
Cycl - CH2Cl2 55/45 82 - 89 (A4) 7,1
Cycl - CH2Cl2 55/45 90 - 99 (A5) 20,6
Cycl - CH2Cl2 50/50 100 - 108 (A6) 2,9
Cycl - CH2Cl2 50/50 109 - 110 (A7) 1
Cycl - CH2Cl2 50/50 111 - 125 (A8) 10,7
Cycl - CH2Cl2 50/50 126 -135 (A9) 30,4

Cette purification a permis de donner le produit A1.

Étude de la fraction 15
Chromatographie sur colonne :
Dépôt : 195,5.
Colonne : diamètre 1.5 cm
Phase stationnaire : gel silice 20-45 µm (5,6 g).
Phase mobile : cyclohexane – acétate d’éthyle.
Le tableau [10] rassemble les résultats de cette colonne.

Tableau [10] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait acétate
d’éthyle Fraction 15.

- 169 -
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl - AcOEt 95/5 1-5 -
Cycl - AcOEt 90/10 6-8 -
Cycl - AcOEt 80/20 9 -13 -
Cycl - AcOEt 70/30 14 - 16 (I) 10
Cycl - AcOEt 70/30 17 - 23 (II) -
Cycl - AcOEt 70/30 24 - 35 (F1) 20
Cycl - AcOEt 70/30 36 - 52 (F2) 61,3
Cycl - AcOEt 70/30 53 - 67 (F3) 16,4
AcOEt 100 % 67 - 82 (F4) 9
MeOH 100% 83 - 92 (F5) 60

Étude de la fraction 15 (2):


Chromatographie sur colonne :
Dépôt : 61,2 mg.
Colonne : diamètre 1 cm 2,3.
Phase stationnaire : gel de silice 20-45 µm.
Phase mobile : dichlorométhane – acétate d’éthyle
L’ensemble des travaux de cette étape est reporté dans le tableau [11].

Tableau [11] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait acétate
d’éthyle fraction 15 (2)
Masse
Solvants d’élution Fractions recueillies
(mg)
Cycl - CH2Cl2 100%, 51-100% Première fractions 1 – 48 10
CH2Cl2 - AcOEt 95/5, 90//10,100% 49 - 52 (F1) 0,1
AcOEt 100% 53 - 56 (F2) 8,31
AcOEt 100% 57 - 64 (F3) 8
AcOEt - MeOH 90 / 10 65 - 98 (F4) 11
AcOEt - MeOH 80 / 20 99 - 103 (F5) 9
AcOEt - MeOH 70 / 30 104 - 120 (F6) 10

Cette purification a permis de donner le produit F15(2-3).

- 170 -
Etude de l’extrait n-butanol
34 g de l’extrait brut sont solubilisés complètement dans le méthanol puis on a procédé
à un dépôt à sec (enrobage). L’élution est faite par un gradient du type cyclohexane–acétate
d’éthyle, commençant par de cyclohexane, puis par du chloroforme pur, ensuite par un
gradient de méthanol dans l’acétate d’éthyle, et enfin par du méthanol pur. Des fractions de 50
ml sont collectées.
A l’issue de ce fractionnement, les résultats obtenus se présentent comme suit (tableau
[12] ).

Tableau [12] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait n-butanol
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl 100% 1 - 24 (F1) 370
Cycl - AcOEt 90/10 26 - 29 (F2) 170
Cycl - AcOEt 70/30 30 - 33 (F3) 90
Cycl - AcOEt 50/50 34 - 37 (F4) 140
Cycl - AcOEt 30/70 38 -41 (F5) 190
Cycl - AcOEt 30/70 42 - 65 (F6) 499
Cycl - AcOEt 80/10 , 100% 66- 76 (F7) 1490
Cycl - AcOEt 80/10 , 80/20, 70/30 77 - 84 (F8) 1240
AcOEt - MeOH 50/50 85 - 91(F9) 14100
MeOH 100% 92 - 200 (F10) 15930

Étude de la fraction 6 :
Chromatographie sur colonne :
Dépôt : 499 mg.
Colonne : diamètre 1,8 cm.
Phase stationnaire : gel de silice 20-45 (13,4 g).
Phase mobile : cyclohexane – dichlorométhane – méthanol.
Le tableau [13] rassemble les résultats de cette colonne.

Tableau [13] : Séparation par chromatographie sur colonne de gel de silice de l’extrait n-butanol
fraction 6
Solvants d’élution Fractions recueillies Masse (mg)
Cycl - CH2Cl2 90/ 10 1 - 5 (F1) 8
Cycl - CH2Cl2 80/ 10 6 - 18 (F2) 1

- 171 -
Cycl - CH2Cl2 70/30 19 - 23 (F3) 2
Cycl - CH2Cl2 60/40 24 - 30 (F4) 22,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 31 - 33 (F5) 11,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 34 - 35 (F6) 10,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 36 - 38 (F7) 16,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 38 - 44 (F8) 10,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 45 - 52 (F9) 3,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 53 - 54 (F10) 10,00
Cycl - CH2Cl2 60/40 55 - 67 (F11) 30,00
Cycl - CH2Cl2 55/45 68 - 71 (F12) 10,00
Cycl - CH2Cl2 55/45 72 - 78 (F13) 30,00
Cycl - CH2Cl2 50/50 79 - 84 (F14) 10,00
Cycl - CH2Cl2 50/50 85 - 97 (F15) 10
Cycl - CH2Cl2 50/50 98 - 103 (F16) 6,20
Cycl - CH2Cl2 30/70 104 - 118 (F17) 8,80
CH2Cl2 100% 119 - 162 (F18) 6,9
CH2Cl2- MeOH 99/1 163 - 170 (F19) 3,00
CH2Cl2- MeOH 99/1 171 - 175 (F20) 11,8
CH2Cl2- MeOH 99/1 176 - 179 (F21) 12,00
CH2Cl2- MeOH 99/1 180 - 183 (F22) 30
CH2Cl2-MeOH 99/1 184 - 205 (F23) 66,6
CH2Cl2- MeOH 96/4 206 - 252 (F24) 55,5
CH2Cl2- MeOH 96/4 253 - 260 (F25) 8,00
CH2Cl2- MeOH 96/4 261 - 372 (F26) 40
CH2Cl2 -MeOH 96/4 373 - 398 (F27) 47

Cette purification a permis de donner le produit F 6(18) et F 6(22).

- 172 -
II. 7. Identification structurale des produits B1, A1 et 6 (22)
Composé B1
Ce composé a été identifié à un acide gras à longue chaîne avec une masse moléculaire égale
à 270.

Spectre n°1: SM du produit B1

Composé A1
Le spectre de masse (spectre n°2) montre un ion pseudomoléculaire [M+NH4]+ et [MH]+
à m/z =516 et m/z= 499 respectivement, correspondant à une masse moléculaire de 498,
compatible avec la formule brute C31H46O5.

- 173 -
Spectre n°2 : SM du Produit A1

Le spectre UV, présente des maxima à 282 et 376 nm.


Le spectre IR (spectre n°3) présente les bandes d’absorption de groupement hydroxyle à
3322 cm-1, carbonyle à 1777, 1742 et 1678, groupement alcène à 1084 et groupement éther à
1085 cm-1.

Spectre n°3 :IR du Produit A1

- 174 -
La présence d’un cycle hémiacetal est un caractère clé dans la structure de
l’hyperfoliatine. Cela est confirmé par les résultas du spectre RMN 1H (spectre n°4) et RMN
13
C (spectre n°5) comme suivant :

Spectre n°4 :RMN 1H du Produit A1

Spectre n°5 :RMN 13C du Produit A1

- 175 -
Au champ faible apparaît un signal d’un proton échangeable résonant à 7,77 ppm et un
signal d’un carbone aliphatique déblindé à 107,7 ppm respectivement. A côté de cette
13
observation et les résonances typiques du spectre RMN C attribué aux deux carbonyles
résonants à 206.8 ppm, 209.7 ppm et trois carbones quaternaires résonants 51,4, 70,9 et 97,1
ppm laisse suggérer un dérivé d’un phloroglucinol substitué en penta dans laquel les atomes
d’oxygène sont introduites dans deux groupes kétone et un carbonyle acétal [4]. Le reste des
13
signaux de spectre RMN C sont attribués à un méthyle quaternaire, deux prenyles, un
homoprényle et un isopropylketone de la chaîne latérale.
La localisation de ces substituants dans le squelette de base était possible à l’aide de
techniques multi-impulsionnelles COSY, HETCOR et COLOC (spectre n°6, 7,8, 9, 10, 11).
Cette dernière technique a permis de déterminer les connectivités suivantes :

• Les protons H-5ax et H-5eq résonant à 1,39 et 1,88 ppm et C-7 et C-1.
• Le groupement CH3-31 résonant à 1,77 ppm et C-1, C-5 et C-7.
• Le groupement CH3-14 résonant à 1.02 ppm et C-2, C-4 et C-15.
• Le groupement OH-1 résonant à 7,77 ppm et C-2 et C-6.

La forme cage de l’hyperfoliatine et la présence du pont d’oxygène donne la


configuration relative aux carbones suivant : C-1, C-8, C-2 et C-6 respectivement. La grande
constante de couplage trans-diaxial (J = 13Hz) entre H5-ax et H-4 confirme la position
équatoriale du substituant prenyl à C-4.
L’expérience NOSY a montré un grand croisement de pics entre H5-ax et CH3-31 d’un
côté et CH3-14 d’un autre côté, ce qui permet de confirmer la configuration chaise du cycle
hexane et déduire le reste des stérocentres à C-3 et C-4. La configuration des centres de
chiralité ne peut être déterminée du fait de la quantité insuffisante isolée. Nous pouvons
récapituler les résonances des pics comme suit :
Le spectre de RMN du proton enregistré dans CDCl3 (spectre n°4), montre les signaux
caractéristiques suivants à :
• 0,93 ppm, sous forme d’un doublet (J=7.0 Hz), correspondant à un groupement
méthyle - 13 (CH3-13).
• 1,02 ppm, sous forme d’un singulet de trois protons correspondant au groupe
méthyle – 14 (CH3 – 14).
• 1,07 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupe méthyle
4 (CH – 4).

- 176 -
• 1,09 ppm, sous forme d’un doublet de 3 protons (J= 7.0 Hz) correspondant à 3
groupes de méthyle (3 CH3 – 12).
• 1,17 ppm, sous forme d’un singulet de trois protons correspondant au groupement
méthyle 31 (CH3 – 31).
• 1,34 ppm, sous forme d’un doublet de doublet (J =14.0Hz, J=13.0Hz)
correspondant au proton H -5 ax.
• 1,54 ppm, sous forme d’un singulet de trois protons correspondant au groupe
méthyle 25 (CH3 – 25).
• 1,57 ppm, sous forme d’un signulet de trois protons correspondant au groupe
méthyle 20 (CH3 – 20).
• 1,60 ppm, sous forme d’un multiplé d’un proton correspondant au groupe (CH-
15a).
• 1,64 ppm, sous forme d’un signulet de six protons correspondant au groupe de
méthyle 29 et 30 respectivement (CH3-29 et CH3-30).
• 1,67 ppm, sous forme d’un singulet de trois protons correspondant au groupe de
méthyle 19 (CH3-19).
• 1,68 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupe acétyle
21a (CH – 21a).
• 1,69 ppm, sous forme d’un singulet de trois protons correspondant au groupe de
méthyle 24 (CH3 – 24).
• 1,75 ppm, sous forme d’un multiplet d’ un proton correspondant au groupe de 15b
(CH– 15b).
• 1,82 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupe acétyle
16a (CH-16a).
• 1,88 ppm, sous forme d’un doublet de double d’un proton correspondant au proton
5eq (H-5eq) ( J=14.0 et J= 4 Hz).
• 2,80 ppm, sous forme d’un doublet de double de double d’un proton (J=15.0Hz,
J=5.0Hz ; J=2.0Hz) correspondant au proton 21b (H-21b).
• 2,24 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupement
16b (CH-16b).
• 2,56 ppm, sous forme d’un doublet dé doublet (J=15.0Hz, J=7.0Hz) correspondant
au proton 26 a (H-26a).

- 177 -
• 2,73 ppm, sous forme d’un doublet dé doublet (J=15.0Hz, J=6.0Hz) correspondant
au proton 26b (H-26b).
• 3,20 ppm, sous forme d’un septuplet d’un proton (J=7.0Hz) correspondant au
proton 11 (H-11).
• 4,92 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupement
acétyle 22 (CH-22).
• 4,98 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupement 17
(CH-17).
• 5,03 ppm, sous forme d’un multiplet d’un proton correspondant au groupement
acétyle 27 (CH-27).
• 7,77 ppm, sous forme d’un singulet d’un proton correspondant au groupement
hydroxyle (OH-1).
Ces résultats permettent de proposer la structure pour le produit A1
30 29

28

27
26

8 O
O 7 12
9
O
6 2
10 11
31 13
1

OH 3 O
5
15
4
14
21 16
22 17

23 18

24 25 20 19

Le spectre du RMN13C (spectren°5), présente des signaux de 31 atomes de carbones, avec


en particulier à 107,7 ppm attribuable au carbone déblindé d’un cycle hémiacétale. Le cycle B
est constitué par deux carbones quaternaire aliphatique à 71,9 ppm et 55,2 ppm attribuable à
C-2 et C-6 respectivement.
• à 209,1 ppm et 207,6 ppm deux carbonyles attribuables à C-7 et C-9 respectivement.
• à 108,8 ppm : Un carbonyle acétal attribuable au carbone C-1.
• à 97,1 ppm : Un carbone non protoné mais oxygéné attribuable à C-8.

- 178 -
Le spectre de COLOC (spectre n°6, 7, 8, 9, 10, 11) du 1H montre les signaux
caractéristiques suivants :

• Le proton H-5ax et un carbone résonant à 209,7 ppm. Le déplacement chimique est


attribué au C-7.
• Le proton H-5eq et un carbone résonant à 107,7 ppm. Ce déplacement chimique est
attribué au C-1.
• Les protons du groupement 3 CH3-12 et trois carbones résonant à 217,8 ppm, 39,2
ppm et 19,1 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués au C-10, C-11, C-13
respectivement.
• Les protons du groupement CH3-13 et trois carbones résonants à 217,8 ppm, 39,2 ppm
et 17,5 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués au C-10, C-11 et C-12
respectivement.
• Les protons du groupement CH3-14 et quatre carbones résonants à 70,9 ppm, 47,1
ppm, 41,6 ppm et 36,8 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués au C-2, C-3,
C-4 et C-15 respectivement.
• Les protons du groupement CH3-19 et deux carbones résonants à 124,0 ppm et 131,8
ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués au C-17 et C-18 respectivement.
• Les protons du groupement CH3 – 20 et deux carbones résonants à 124,0 ppm et 131,8
ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués au C-17 et C-18 respectivement.
• Les protons du groupement CH3-24 et deux carbones résonants à 122,0 ppm et 133,4
ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués au C-22 et C-23 respectivement.
• Les protons du groupement CH3-25 et deux carbones résonants à 122,0 ppm et 133,4
ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués au C-22 et C-23 respectivement.
• Les protons du groupement CH et deux carbones résonants à 25,6 ppm et 17,7 ppm.
Ces déplacements chimiques sont attribués au C-29 et C-30 respectivement.
• Les protons du groupement CH3-29 et deux carbones résonants à 117,5 ppm et 136,1
ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués au C-27 et C-28 respectivement.
• Les protons du groupement CH3-30 et deux carbones résonants à 115,8 ppm et 136,1
ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués au C-27 et C-28 respectivement.
• Les protons du groupement CH3-31 et quatre carbones résonants à 34,1 ppm et 51,4
ppm, 107,7 ppm et 209,7 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués au C-5, C-
6, C-1 et C-7 respectivement.

- 179 -
• Le proton du groupement OH et trois carbones résonants à 51,4 ppm, 70,9 ppm et
107,7 ppm. Ces déplacements chimiques sont attribués au C-6, C-2 et C-1
respectivement.

Spectre n°6 : COLOC du Produit A1

Spectre n°7 : COLOC du Produit A1

- 180 -
Spectre n°8 : COLOC du Produit A1

Spectre n°9 : COLOC du Produit A1

- 181 -
Spectre n°10 : COLOC du Produit A1

Spectre n°11 : COLOC du Produit A1

- 182 -
L’expérience de corrélation homonucléaire COSY 1H-1H (spectre n°12), montre les
couplages entre les protons suivants :
• Le proton H-5 eq, résonant à 1,88 ppm et H-5ax, résonant à 1,34 ppm
• les protons CH3-13, résonants à 0,93 ppm et H-11 résonant à 3,20 ppm
• les protons CH3-14, résonants à 1,02 ppm et H-11 résonant à 3,20 ppm
• les protons H-21b, résonant à 2,10 ppm et CH3-19 résonant à 1,67 ppm

Spectre n°12 : COSY H-H du Produit A1

Le spectre HETCOR (spectres n°13, 14)


• Le proton H-11 et un carbone à 39,2 ppm, ce déplacement chimique est attribué au C-
11.
• Le proton H-22 et un carbone à 122,0 ppm, ce déplacement chimique est attribué au
C-22.

- 183 -
• Le proton H-27 et un carbone à 115,8 ppm, ce déplacement chimique est attribué au
C-27.
• Le proton du groupement CH-17 et un carbone à 124,0 ppm, ce déplacement chimique
est attribué au C-17.

Spectre n°13 : HETCOR du Produit A1

Spectre n°14 : HETCOR du Produit A1

L’ensemble de ces données a conduit à attribuer à ce nouveau produit naturel la structure


pour laquelle nous proposons le nom d’ Hyperfoliatine.

- 184 -
30 29

28

27
26

8 O
O 7 12
9
O
6 2
10 11
31 13
1

OH 3 O
5
15
4
14
21 16
22 17

23 18

24 25 20 19

Hyperfoliatine

Il est à noter que la biogenèse de l’hyperfoliatine peut être probablement résulter de


phlorisobutyrophenone polyketide, dérivé de la valine et 3 acétates qui subit des alkylation
consécutive par un S-adenosylmethionine et quatre unités prenyle. Ce biosynthèse ressemble
à ceux déjà décrit pour le métabolisme secondaire rencontré dans d’autres hypericum tels que
l’hyperforine isolé de l’H. perforatum [5] et l’H. uliginosum [6]. L'hyperfoliatine a été isolé
de l'éspèce l'H. scabrum [7].

- 185 -
Produit 6(22)
Le spectre de masse en ionisation chimique (spectre n° 15) fournit les pics M+ et M+-
29 qui permettent de déduire la masse moléculaire m/z =288 [M+], ainsi que les pics (A1+H+)
et B2+ correspondant au noyau A dihydroxylé et le noyau B mono-hydroxylé.

Spectre n°15: SM du produit 6(22)

Le spectre RMN-1H (spectre n° 16) enregistré dans DMSO-d6, montre les signaux
caractéristiques suivants à:
• 4,52 ppm, sous forme de doublet (J=11.0Hz) correspondant au proton H-3.
• 5,02 ppm, sous forme de doublet (J=11.0Hz) correspondant au proton H-2.
• 5,87 ppm, sous forme de doublet (J=2.0Hz) correspondant au proton H-6.
• 5,90 ppm, sous forme de doublet (J=2.0Hz) correspondant au proton H-8.
• 6,79 ppm, sous forme de doublet (J=8.5Hz) correspondant au proton H-3’, H-5’.
• 7,30 ppm, sous forme de doublet (J=8.5Hz) correspondant au proton H-2’, H-6’.
• 11,89 ppm, sous forme de singulet correspondant au groupement OH.

- 186 -
Spectre n°16: SM du produit 6(22)

Ces résultats permettent de proposer la structure suivante pour le produit 6(22)

2' 3'
H
HO 8 1' 4' OH
O
7 9
2
6' 5'
6 3
5 10 4
OH
H
OH O

- 187 -
Tableau [14] : Données R.M.N 1H (300Hz, DMSO-D6)
Constante de
δ(ppm) Intégration Multiplicité Attribution
couplage J(Hz)
4.52 1H d 11.0 H-3
5.02 1H d 11.0 H-2
5.87 1H d 2.0 H-6
5.90 1H d 2.0 H-8
6.79 2H d 8.5 H-3’, H-5’
7.30 2H d 8.5 H-2’, H-6’
11.89 1H s - OH

Les données de la RMN du carbone 13 confirme cette structure [7]. Le tableau [15] donne les
déplacements chimiques des 15 carbones.

Spectre n°17:RMN 13C du produit 6(22)

- 188 -
Tableau [15] : Données R.M.N13C (100Hz, DMSO)

δ(ppm) Carbone
198.81 C-4
167.93 C-7
164.34 C-5
163.61 C-9
158.77 C-4’
130.46 C-2’, C-6’
128.60 C-1’
115.94 C-3’-C-5’
101.47 C-10
97.07 C-6
96.0 C-8
83.92 C-2
72.50 C-3

- 189 -
II . 8 Activité pharmacologique de l'hyperfoliatine

L'hyperfoliatine a été testée sur des rats afin de déterminer son action sur le système
neveux central et en particulier les différents symptômes comportementaux tels que l'activité
locomotrice. Ainsi, le test de la nage forcée a été réalisé pour mettre, si possible, en évidence,
son effet antidépresseur .
Les résultats ont montré que l'administration de l'hyprefoliatine (Fig 1-2) altere
l'activité psychomotrice. Néanmoins, il raccourcit le temps d'immobilité lors du test de la nage
(Fig 3-4), ce qui suggère un possible effet antidépresseur avec une action au niveau du
système nerveux central .

Fig 1

- 190 -
Fig 2

Fig 3
- 191 -
Fig 4

- 192 -
II. 9. Caractéristiques physiques et spectrales des produits isolés.
A1 Hyperfoliatine
Formule brute : C31H46O5
Spectre I.R. : (KBr) Vmax cm-1 : 3322, 2971 2932 2877 1777 1742 1678 1452 1385, 1332,,
1301, 1119, 1084, 1058 cm-1.
Spectre U.V.: λnm (long ε ) (EtOH): 282(3.20), 376 (1.60)
Spectre de masse : DIC / NH3 : m/z : 499
Spectre de R.M.N. du 1H : (300MH3, CDCl3)

Nombre de Constante de
δ(ppm) Multiplicité Attribution
protons couplage
0.93 1H d J =7.0Hz CH3-13
1.02 3H s - CH3-14
1.07 1H m - CH-4
1.09 3H d J=7.0Hz 3CH3-12
1.17 3H s - CH3-31
1.34 1H dd J=14.0Hz, H-5ax
J=13.0Hz
1.54 3H s - CH3-25
1.57 3H s - CH3-20
1.60 1H m - CH-15a
1.64 6H s - CH3-29
CH3-30
1.67 3H s - CH3-19
1.68 1H m - CH-21a
1.69 3H s - CH3-24
1.75 1H m - CH-15b
1.82 1H m - CH-16a
1.88 1H dd J=14.0Hz H-5eq
J=4.0Hz
2.08 1H ddd J=15.0Hz H-21b
J=5.0Hz
J=2.0H
2,24 1H m CH-16b
2,56 1H dd J=15.0Hz H-26a

- 193 -
J=7.0Hz
2,73 1H dd J=15.0Hz H-26b
J=6.0Hz
3,20 1H Sept J=7.0Hz H-11
4,92 1H m - CH-22
4,98 1H m - CH-17
5,03 1H S - CH-27
7,77 1H s - DeO OH-1

Spectre de R.M.N. du 13C : (75MHz, CDCl3).


C C-14 C-31 C-12 C-30 C-20 C-25 C-13

δ(ppm) 15,3 16,7 17,5 17,7 17,9 18,0 19,1

C C-16 C-26 C-29 C-19 C24 C-21 C-5

δ(ppm) 23,6 23,8 25,6 25,7 25,7 28,4 34,1

C C-15 C-11 C-4 C-3 C-6 C-2 C-8 C-1

δ(ppm) 36,8 39,2 41,6 47,1 51,4 70,9 97,1 107,7

C C-27 C-22 C-17 C-18 C-23 C-28 C-9

δ(ppm) 115,8 122,0 124,0 131,8 133,4 136,0 206,8

C C-7 C-10

δ(ppm) 209,7 217,8

- 194 -
BIBLIOGRAPHIE
[1] Quezel P., Santa S., 1963, Nouvelle Flore de l’Algérie et des régions désertiques
méridionales, Tome II, Ed. CNRS, Paris 683.

[2] L’abbé H. C., Flahault CH., 1904, Flore descriptive et illustrée de la France, de la corse
et des contrés limitrophes, Ed. LSN, Paris, 257.

[3] Tutin T. G., Heywood V. H. Burges N. A., Moore D. M., Valentine D. H., Walters S. M.,
Webb D A., 1968, Flora Europia. Volume 2: Rosaseae to umbelleferae, Ed.Cambridge Ltd,
266.

[4] Verotta L., Appendino G., Jacupovic J., Bombardelli E., 2000, J. Nat. Prod., 63, 415.

[5] Brondz I., Greibrokk T., Groth P. A., Aasen A. J., 1982, Tetrahedron Lett., 23, 1300.

[6] Parker W. L., Johnson F., 1968, I. J. Amer. Chem. Soc., 90, 4723.

[7] Luz Cardona M., Seoan E., (1982), Phytochemistry, 21(11), 2760.
[8] Tanaka N., et al., (2004), J. Nat. Prod., 67, 1875.

- 195 -
Conclusion Générale

À l’issue de la présente recherche qui représente une contribution à l’étude


phytochimique de certaines plantes médicinales de la flore Algérienne, Ruta montana,
Matricaria pubescens et Hypericum perfoliatum, nous somme arrivés à des résultats qui nous
ont permis l’identification des composés de types coumarines, flavonoïdes et phloroglucinol.

Cette identification tend à répondre à deux objectifs : d’une part, atteindre des
structures nouvelles pour ces représentants de la flore Algérienne et d’autre part, mettre en
évidence l’activité biologique des principes actifs isoleés.

En faisant appel aux différentes méthodes modernes d’analyse spectroscopiques,


particulièrement les techniques de RMN 2D (COSY, HMBC, HSQC, HETCOR, COLOC),
nous avons pu identifier : Quatre coumarines isolés de R. montana :

• Xanthotoxine
• Isopimpinilline (isolée pour la première fois de l’espèce)
• Héraclenol (rapporté pour la première fois du genre)
• Rutamontine (inédit)

Deux coumarines et un isobutylamide chez M. pubescens

• Herniarine
• Dihydroherniarine (isolée pour la première fois de l’espèce)
• (2E, 4E)-6-(2-thienyl)-2,4-hexadien-isobutylamide

Un flavonol et un phloroglucinol isolés de l’H. perforliatum

• Dihydrokaempferol
• Hyperperfoliatine (inédit)

En ce qui concerne l’activité pharmacologique, nous avons récemment démontré que


l’hyperfoliatine isoleé de Hypericum perfoliatum altère l’activité psychomotrice et possède un
pouvoir antidépresseur par le biais du test de la nage forcée pratiquée chez les rats.

- 196 -
ABSTRACT
This study is a part of the large programm of the research about original Algerian species
reputed for their richness with secondary metabolites with intense biological activities.
Our extraction works on the aerial parts of Ruta montana originated from North Eastern
Algeria, followed by the chromatographic separations (CC, TLC) permitted us to identify four
coumarins:
• Xanthotoxin
• Isopimpinillin (isolated for the first time from the specie)
• Heraclenol (reported for the first time from the genus)
• Rutamontanin (6-hydroxy-7-methoxy-3,7’-dicoumarinyl-
ether): is new
The analogue treatments of the aerial parts of the specie Matricaria pubescens leaded to
the separation and the identification of two coumarins and an isobutylamide:
• Herniarin
• Dihydroherniarin (reported for the first time)
• (2E,4E)-6-(2-thienyl)-2,4-hexadien-isobutylamide
In another hand, we have isolated and identified one dehydroflavonol and a
polyisoprenylated phloroglucinol from Hypericum perfoliatum.
• Dehydrokaempherole
• Hyperfoliatin
Recently, we have shown that hyperfoliatin, extracted from H. perfoliatum, was
remarkably active against the rats forced swimming test and anti-immobilty effect. These
results indicates that hyperfoliatin is an antidepessant constituent of H. perfoliatum.

Keywords: Ruta Montana, Matricaria pubescens Hypericum perfoliatum


Coumarins, Flavonoids, Polyisoprenylated phloroglucinol, antidepressant.

- 197 -
Résumé
Ce travail fait partie de notre programme de recherche qui porte sur l’étude
phytochimique des plantes médicinales Algériennes, qui sont réputées pour leur richesse en
métabolites secondaires à activités biologiques potentielles.

Les travaux d’extraction des parties aériennes de l’espèce Ruta montana, originaire de
l’Est Algérien, suivis de séparations chromatographiques (CC, CCM), ont permis d’isoler et
d’identifier quatre coumarines :

• Xanthotoxine

• Isopimpinelline (rapportée pour la première fois dans l’espèce)

• Héraclénol (isolé pour la première fois du genre)

• Rutamontine (6-hydroxy-7-methox-3’,7-dicoumarinylether): inédit

De la même manière, le traitement des parties aériennes de l’espèce Matricaria


pubescens a révélé la présence de deux coumarines et d’un isobutylamide :

• Herniarine

• Dihydroherniarine (isolé pour la première fois de l’espèce)

• (2E,4E)-6-(2-thienyl)-2,4- hexadien-isobutylamide

Par ailleurs, nous avons isolé un déhydroflavonol et un isoprenyl phloroglucinol de l’espèce


endemique Hypericum perfoliatum :

• Dihydrokaempferol

• Hyperfoliatine (inédit)

Nous avons récemment montré que l’hyperfoliatine isolée de l’Hypericum perfoliatum altère
l’activité psychomotrice et possède un pouvoir antidépresseur par le biais du test de la nage
forceé pratiquée chez les rats.

Mots clés :

• Ruta montana, Matricaria pubescens, Hypericum perfoliatum, coumarines,


flavonoides, isoprenyl phloroglucinol, anti-dépresseur

- 198 -

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