Memoire de Projet de Fin D'Etude

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‫وزارة ا ـ ا ـ و ا ـ ا ـ‬
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE SAAD DAHLEB DE BLIDA

FACULTE DES SCIENCES DE L’INGENIEUR


DEPARTEMENT DE CHIMIE INDUSTIELLE

MEMOIRE DE PROJET DE FIN


D’ETUDE
POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME
DE MASTER EN GÉNIE DES PROCÈDES ORGANIQUES

OPTION : MATÉRIAUX ET PRODUITS ORGANIQUES INDUSTRIELS

EXTRACTION ET COMPARAISON DE L’ACTIVITE


BACTÉRICIDE ET INSECTICIDE D’HUILE
ESSENTIELLE DE RUTA MONTANA

Présenté par :
HAMDANI FATIMA ZAHRA

PROMOTEUR :

Dr: Mr. BOUTOUMI H.

BLIDA 2011
Dédicace

C’est avec un très grand honneur que je dédie ce modeste travail aux personnes les

plus chères au monde mes chers parents qui n’ont permis de continuer mes études dans les

meilleures conditions et qui m’ont appris à ne jamais baissé les bras.

Je dédie aussi cette modeste réalisation à :

Mes très chers frères : Mohammed et Abdellah que dieu le bénisse.

Mes très chères sœurs.

A tous mes amis : Amira, Faiza, Djamila, Amina, Hafidha, Asma, Hicham, Abdelhak.

A ma meilleur amis et chère sœur Zahra Bounab qui m’a toujours encouragé et

conseiller.

A toute personne ayant contribué à l’élaboration de ce travail, par un conseil, ou même un

sourire.

HAMDANI Fatima Zahra


Remerciements

Avant toute chose, je tiens à remercier Dieu Tout- Puissant, pour m’avoir donné la force et
la patience.

Je tiens sincèrement à remercier mon promoteur, Monsieur BOUTOUMI pour ces


précieux conseils, sa patience, sa disponibilité et son efficace encadrement, sa sympathie et
son attitude positive et encourageante tout au long de ce travail. J’ai eu le privilège de
bénéficier de son enseignement, de son savoir et de sa grande expérience qui, alliés à ses
qualités humaines resteront pour moi un modèle.

J’ai effectué ce travail dans des laboratoires du département de chimie industrielle; et


j’exprime mes respectueux remerciements à : Mr Zobire, Mme Zahira, Mlle Zahia, et tous les
membres du département, du chef au simple travailleur pour leur accueil chaleureux, leur
sympathie ainsi que leur idées constructives.

Je tiens à exprimer ma très grande considération et vive reconnaissance à Monsieur


Benjouhar, directeur de la société ALPHIT et leur informaticien Mr Zobire pour leur
disponibilité malgré leurs nombreuses occupations, leur contribution et leurs aides
concernant la réalisation des analyses par GC/MS des deux huiles essentielles. J’ai trouvé en
lui un directeur toujours disponible et ouvert.
Je tiens à exprimer ma reconnaissance et mes remerciements à Mme Youcefi Djamila
qui m’a énormément aidé et encouragé surtout pendant les moments difficiles
Je tiens à exprimer également ma reconnaissance aux travailleurs de la bibliothèque de
médecine pour leur accueil, leur aide et surtout pour leurs grandes qualités humaines.

Je tiens à remercier Farid, mon collègue d’Agronomie ainsi que Soumia et Imane, mes
collègues de biologie pour la réalisation des tests biologiques.

Je remercie par ailleurs l’ensemble des membres du jury de m’avoir fait l’honneur de
juger mon travail et d’assister à la soutenance de ma thèse.
Merci à mes proches notamment mes parents, mes sœurs et mes deux frères Mohammed
et Abdellah. Sans vous, rien n’aurait été possible, merci de votre soutien moral et de votre
amour…
J’ai exprimé mes vif remerciements à mes amies Amira, Faiza, Farida, Djamila, Amina,
Asma, Hafidha, Hassiba, Hichem, Mouloud, Chahinaze et Yasmine pour leurs soutiens
constant, leurs conseils, et pour tous les bons moments que nous avons passé ensemble.
Mes sentiments de reconnaissance et mes remerciements vont également à l’encontre
de toute personne qui a participé de près ou loin, directement ou indirectement à la
réalisation de ce travail.
Enfin mes remerciements sont particulièrement adressés à Zahra Bounab, ma meilleur
amis, qui est la personne la plus importante à mon cœur, de m’avoir soutenu et patiemment
réconforté et encouragé surtout pendant les moments difficiles Et aussi pour sa patience et
ses conseils
Résumé

Les huiles essentielles de la rue de montagne d’Algérie « Ruta montana » extraites par
entrainement à la vapeur d’eau pour le mois de Février et d’Avril, possèdent des indices
physico-chimiques différents et ils sont composés essentiellement des cétones Aliphatique
avec des teneurs respective de 94% pour le mois de Février et 95% pour le mois d’Avril.

Ces huiles sont caractérisées par la présence de 2-Undécanone comme chémotype avec des
compositions respectives de 59.34% pour le mois de Février et 49.39% pour le mois d’Avril.

L’activité antibactérienne des deux huiles essentielles est moyenne vis-à-vis des bactéries à
gram + (Enterococcus faecalis et Sataphylococcus aureus). Cependant l’activité insecticide
vis-à-vis les larves de Tuta Absoluta est très importante et dépend du stade de développement
de la rue de montagne.

En effet l’huile essentielle de la rue de montagne pour le mois de Février possède un effet
choc et celle d’Avril possède un effet prolongé.

Abstract

Essential oils of Ruta montana an Algerian spice were extracted by steam water during
February and April they have different physicochemical index and they are composed mainly
of aliphatic Ketones with respective contents of 94% for those of February and 95% for those
of April.

These essential oils are characterized by the presence of 2-Undecanone as chemotypes, their
respective compositions are of 59.034% for February and of 49.39% for April.

These two essential oils were tested for Antimicrobial activity, a moderate kind of inhibition
against Enterococcus feacalis and Staphylocaccus aureus was observed. However, the
insecticidal activity against Tuta Absoluta larvae was very significant and it has relation with
the stage of plant development. Indeed the ruta Montana essential oil for the month of
February has a shock effect and that of April possesses a prolonged effect
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Sommaire

INTRODUCTION GÉNÉRALE................................................................................................ 1
CHAPITRE 1
PRÉSENTATION DE LA PLANTE ÉTUDIÉE........................................................................ 3
1.1. Introduction.............................................................................................................. 3
1.2. Classification botanique........................................................................................... 4
1.3. Nom commun............................................................................................................4
1.4. Description botanique............................................................................................... 4
1.5. Caractéristiques......................................................................................................... 5
1.5.1. Organes reproducteurs.....................................................................................5
1.5.2. Graine.............................................................................................................. 5
1.5.3. Habitat et répartition ...................................................................................... 5
1.6. Culture.......................................................................................................................5
1.6.1. Conditions propices........................................................................................ 5
1.6.2. Récolte et traitement........................................................................................5
1.7. Composition chimique de la rue............................................................................... 6
1.8. La toxicité de la rue...................................................................................................6
1.9. Utilisations................................................................................................................ 7
1.9.1. Effet pesticide de la rue...................................................................................7
1.9.2. Culinaires.........................................................................................................8
1.9.3. Effet thérapeutique de la rue.......................................................................... 8
CHAPITRE 2
HUILE ESSENTIELLE.............................................................................................................. 9
2.1. Introduction............................................................................................................... 9
2.2. Procédés d’extraction............................................................................................... 9
2.2.1. Procédés d’extraction directe.......................................................................... 9
2.2.1.1. Extraction par entrainement à la vapeur d’eau....................................... 9
2.2.1.2. Hydrodistillation ................................................................................... 10
2.2.1.3. L’expression à froid.................................................................................10
2.2.1.4. L’extraction assistée par micro-ondes.................................................... 10
2.2.2. Les procédés d’extraction indirecte…............................................................ 11
2.2.2.1. Extraction par solvant fixe....…...............................................................11

2.2.2.1.1. Enfleurage .....................................................................................11


2.2.2.1.2. Macération (Enfleurage à chaud).................................................. 11
2.2.2.2. Extraction par solvants volatils…………………………………………11
2.2.2.3. Extraction par dioxyde de carbone supercritique ou liquide………… 12
2.3. Huile essentielle de la rue............…..........................................................................12
2.4. Composition des huiles essentielles….......................................................................13
2.4.1. Les terpénoides ...............................................................................................13
2.4.2. Monoterpènes.................................................................................................. 13
2.4.3. Les sesquiterpènes...........................................................................................14
2.4.4. Les composés aromatiques..............................................................................15
2.5. Influence du procédé d’obtention…………………………………………………..15
2.6. Les biopesticide d’origine végétale ..........................................................................15
2.6.1. Définition....................................................................................................... 15
2.6.2. Critères de base des biopesticides d’origines végétale................................. 16
2.6.2.1. Sélectivité............................................................................................... 16
2.6.2.2. Spécificité .............................................................................................. 16
2.6.2.3. Biodégradabilité..................................................................................... 16
2.6.2.4. Résistance............................................................................................... 16
2.6.2.5. Biodisponibilité....................................................................................... 17
2.7. Les moyens de lutte………………………………………………………………...17
2.7.1. La lutte préventive…………………………………………………………. 17
2.7.2. La lutte biotechnologique……………………………………………………18
2.7.3. La lutte curative……………………………………………………………...18
2.7.4. La lutte biologique………………………………………………………...... 19
CHAPITRE 3
MAT É RIELS ET M É THODES ..............................................................................................25
3.1. Matériel végétal….....................................................................................................25
3.2. Matériel biologique…………………………………………………………………25
3.2.1. L’insecte étudie ……………………………………………………………. 25
3.2.1.1. L’infestation de la plante hôte………………………………………… 26
3.2.1.2. Aperçu générale sur Tuta absoluta …………………………………… 26
3.2.1.2.1. Position systématique…………………………………………… 26
3.2.1.2.2. Les synonymes de Tuta absoluta………………………………...26
3.2.1.3. Les plantes hôtes ……………………………………………………….27
3.2.1.4. Morphologie…………………………………………………………….27
3.2.1.5. Biologie…………………………………………………………………28
3.2.2. Les souches microbiennes testées……………………………………………28
3.2.2.1. Escherichia coli…………………………………………………………29
3.2.2.2. Staphylococcus aureus………………………………………………….29
3.2.2.3. Pseudomonas aeroginosa….....................................................................29
3.2.2.4. Enterococcus feacalis ………………………………………………… 29
3.3. Analyse chromatographique des huiles essentielles………………………………..30
3.4. Extraction des huiles essentielles par entrainement à la vapeur d'eau……………...30
3.5. Application de l’huile essentielle de la rue sur les larves de la mineuse de la
tomate ………………………………………………………………………………... 31
3.6. Estimation de l’activité antibactérienne de l’huile essentielle de la rue……………31
3.7. Méthode de calcul ………………………………………………………………….34
3.7.1. Correction de la mortalité ………………………………………………….. 34
3.7.2. Calcul des doses létales 50 et 90…………………………………………… 34
CHAPITRE 4
RÉSULTATS ET DISCUITIONS……………………………………………………………...36
4.1. Analyse des deux huiles essentielles de la rue de montagne……………………….36
4.1.1. Détermination des indices physico-chimiques……………………………. 36
4.1.2. Composition chimique des huiles essentielles analysées par la CG/MS…….37
4.2. Évaluation de l’activité biologique des deux huiles essentielles de la rue de 39
montagne………………………………………………………………………………...
4.2.1. Évaluation de l’activité antibactérienne des deux huiles essentielles de
la rue de montagne contre quatre souches de référence…………………………… 39
4.2.2. Évaluation de l’activité insecticide des deux huiles essentielles de la rue de
montagne contre les larves de la mineuse de la tomate …………………………….. 40
CONCLUSION GÉNÉRAL…………………………………………………………………….43
Symboles et Abréviations
AFNOR: Association Française de normalisation.

ATCC: American Type Culture Collection

°C : degré Celsius.

CG-MS: Chromatographie en phase gazeux couplée à spectrométrie de masse.

Cm: centimètre.

Di : Dose.

DL50: Dose létale 50.

DL90: Dose létale 90.

g: gramme.

h: heures.

IA : Indice d’acide.

IE : Indice d’ester.

n20D : Indice de réfraction.

GN : Gélose nutritive.
L: litre.

M : le pourcentage de morts dans la population traitée.

Mc : le pourcentage de mortalité corrigé.

Mt : le pourcentage de morts dans la population témoin.

mg : milligramme.

ml : millilitre.

Mm : millimètre

min: minute.

µm: micromètre.

tR: Temps de retentions.

% : Pourcentage.
s safer and better than

nique. 5ème Edition. P 158-160.

angereux pour l’homme et les


n. P 461-467.

e des angiospermes). Paris :

e. 12ème édition.Paris : Lasson.

4.Botanique systématique des


itaire romandes. P272-273.

que et chorologique de la flore

cations, New York.


of extracts made from plants

of green plants for antimicrobial

l natural antioxidants in
long-term storage. J. Sci. Food

dicinales. P 170

Paris. P 104.

actif à effet insecticide dans Ruta


mie industrielle (2006).P7-8.
es renseignements scientifiques

Arome. P 110-112-117.

5.

ude de l’influence de la
nnes sur Rhyzopertha dominai
nomique El-Harrach. P 9-12.

(2002). Produits phytosanitaires


d'hui. In Biopesticides d'origine
P 337.

Biopesticides d’origine végétale.

U., Pissarev V.(1991).Fumigant


ct insects. Journal of chemical
n : Tomatocni, quand la tomate

idas con hongos

Dossiers de l'Environnement de

ck). Informativo, Rev. La Platina

01. Patogenicidade de Beauveria


doptera: Gelechiidae) criada em
pp 417- 421.
gas. Ed. INIA Quilamapu, p2.
ones sobre el control de la polilla

as de lepidópteros al nemátodo
pp 49-51.
informatives sur les organismes
Plant Protection Organisation,
des Plantes, Bulletin n°35. P

neuse de la tomate. Ed. Koppert

d. Plant Research International,

(Meyrick, 1917) éléments de

tomate Tuta absoluta Meyrick

absoluta) Uma nova ameaça à


os, P 5.

Rev.Agricola, .P 16-18.
iologie chimique. 2 Edition. P

t médicale.

ck., Barbara E. Murray. 1998.


ar matrix proteins. FEMS

g., Y.F. Shen. 2006. Repellent


nceps and Cinnamomum
oad bean. Bioresource

. J.C. 2001. Role of plant age in


omato leafminer Tuta absoluta
113.

mentales d’analyse chimique et


on. P320.

ies résistantes aux antibiotiques-


INTRODUCTION GÉNÉRALE

Les pesticides de synthèse font partie désormais de la vie courante de l’être humain,
cependant leurs utilisation abusive et incontrôlé ne cesse de causer de grave conséquences, sur la
santé publique, l’environnement, la contamination de l’eau, l’air et des sols, des résidus sur les
denrées alimentaires, mais sans oubliée la perte de l’efficacité de ces pesticides qui engendre des
dégâts sur les cultures et l’équilibre écologique. Tout, cela a motivé la recherche des nouvelles
alternatives afin de produire des pesticides d’actualités et en particulier la mise en page des
pesticides efficaces et biodégradables [1]
Le comportement naturel des plantes vis-à-vis les insectes a permet de concentrés les travaux
de recherche actuels pour le développement de biopesticide d’origine végétale. Dans la réalité ces
plantes se défendent contre leurs ennemies ravageuses par la production des métabolites
secondaires, tels que les alcaloïdes, les polyphénols, les terpènes, les stéroïdes, les huiles
essentielles, les lignanes, les sucres et les acides gras, qui ont d’importantes propriétés
biologiques contre les insectes nuisibles [2,3]
L'effet de la plupart des plantes qui sont utilisées dans la lutte contre les ravageurs
antiparasitaires de contrôle, plus que d'être insecticide sont insectistatic (régulateurs de
croissance) [3], car elles inhibent le développement normal des insectes. Certaines plantes
inhibent l'alimentation dans plusieurs façons : repousser l'alimentation, la supprimer ou
l’empêcher ; d'autres inhibent la croissance, la production d'œufs et le développement [4].
Les extraits de plantes comme insecticides ont des avantages et des inconvénients.
Parmi les avantages : leur action rapide, leur biodégradation, une faible toxicité sur les
mammifères, la sélectivité, et un impact minimal sur les plantes [5]. Comme ces insecticides
botaniques possèdent des molécules qui ont dérivées du métabolisme secondaire des plantes, ils
présentent un effet limité sur les insectes utiles. D'ailleurs ils sont rarement toxiques pour les
mammifères et l'homme, et comme ils ont des mécanismes d'action différents, le développement
d'une résistance chez les insectes est limité [1].Les principaux inconvénients sont : leurs coûts
élevés, leur faible disponibilité, ainsi que la rareté des données de résultats fiables [5].
En particulier les huiles essentielles constituent un potentiel important pour la lutte contre les
ravageurs.
Dans ce contexte, l’objectif de ce travail est d’évaluer, de comparer l’activité bactéricide et

1
insecticide de l’huile essentielle de la rue de montagne (Ruta Montana), récoltée durant les mois
de Février et Avril.
Le travail que nous avons entrepris comporte deux parties procédé par une introduction générale :

Une partie bibliographique qui nous éclaire sur la rue de montagne, les huiles essentielles,
les biopesticides et les moyens de lutte contre Tuta absoluta.
Une partie expérimentale qui est subdivisée en deux chapitres :
Le premier chapitre est consacré à la mise en œuvre de l’insecte et les souches
microbiennes étudiés, la méthode d’extraction de la rue de montagne,
Caractérisation physicochimiques de l’huile essentielle de la rue, Identification
des principaux constituants par l’analyse de GC-MS et l’évaluation de leur
activité antibactérienne et insecticide.

Le second chapitre abordera les différents résultats et leurs discussions.

En fin, une conclusion générale qui résume l’ensemble des résultats obtenus

2
CHAPITRE 1
PRESENTATION DE LA PLANTE

1.1. Introduction :

Les rutacées doit son nom à la rue et elles comprennent plus 700 espèces en grande partie
arborescentes et appartenant aux pays tropicales et tempérées chaudes de globe.

C’est une famille par enchaînement et n’offrant qu’un petit nombre de caractères constants.

Une rutacée s’identifie cependant avec netteté par son appareil sécréteur constitué par des poches
sécrétrices d’un type particulier et qui ne sont rencontrées dans aucune autre famille dites
schizolysigènes.

Ces poches, toujours très superficielles, sont d’origine épidermique c’est ce qui explique qu’il
suffit d’écraser légèrement une partie molle d’une rutacée pour qu’une forte odeur d’essence s’en
dégage. Très abondantes sur les feuilles, elles apparaissent sous forme des points transparents.

Les fleurs possèdent un disque nectarifère intrastaminal, c’est-à-dire situé à l’intérieur des
étamines, ce qui classe les rutacées dans l’ordre des térébenthènes ; leur formation résulte à la
fois d’un écartement (de grée, schizein fendre) et de la multiplication des cellules délimitant la
cavité à l’origine de la poche, et d’une lyse des cellules les plus internes de celle-ci. [6]

Le problème principal que peuvent poser les rutacées est en fait d’ordre dermatologique : souvent
riches en furanocoumarines photosensibilisantes (ex. : bergaptène), elles sont parfois
responsables de manifestations phototoxiques. [7]

Il existe plusieurs centaines d'espèces de Ruta :


Ruta montana, Ruta graveolens et Ruta chalepensis sont les plus connues et utilisées.
Les rues sont en effet des plantes médicinales traditionnelles. Ce dont désormais des plantes un
peu délaissées en phytothérapie moderne car considérées, à juste titre, comme potentiellement
trop toxiques. Par contre Ruta graveolens reste une plante utilisée en Homéopathie.

3
Nous limiterons notre étude à Ruta montana, herbe vivace que l’on rencontre à l’état spontané
dans les montagnes calcaires de Midi ; à une odeur désagréable, et rarement qu’on trouve des
insectes autour d’elle et elle a une grande activité insecticide. [6]

1.2. Classification botanique [8, 9 et 10]

Règne : Végétal
Embranchement : Spermaphytes
Sous embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous classe : Dialypétales
Série : Disciflores
Sous série : Diplostémones
Ordre : Sapindales (Rutales)
Famille : Rutacées
Sous famille : Rutoidées
Genre : Ruta
Espèce : Ruta montana L

1.3. Nom commun : rue de montagne.

1.4. Description botanique

La rue est une plante vivace (pérennes) glabre de forme presque arbustive. Sa tige est ligneuse au
bas du plant. Ses feuilles bleu-vert sont alternes et profondément subdivisées en trois segments
spatulés ou oblongs de 15 mm de longueur. Ses fleurs vert-jaune sont disposées en panicule ou
corymbe terminale. Les feuilles et les fleurs sont très plates. (Figure 1) « Annexe B»,

Les plants à maturité mesurent environ 60 cm de largeur et de 40 à 100 cm de hauteur. La rue


émet une odeur très forte, plutôt désagréable et le goût de ses feuilles est très amer et acre.

En Europe, la floraison a lieu en mai-juin et la fructification en fin d'été. On y distingue deux


variétés cultivées, soit la variété divaricata qui possède des feuilles brillantes de couleur jaune-
vert et la variété variegata dont les feuilles sont panachées. [6]

4
1.5. Caractéristiques [11]

1.5.1. Organes reproducteurs

Type d'inflorescence : racème de racèmes

Répartition des sexes : hermaphrodite

Type de pollinisation : entomogame

Période de floraison : Mai à Août

1.5.2. Graine

Type de fruit : capsule

Mode de dissémination : barochore

1.5.3. Habitat et répartition

Habitat type : garrigues méditerranéennes occidentales

Aire de répartition : européen méridional

1.6. Culture

1.6.1. Conditions propices

Dans son aire de distribution naturelle, on retrouve la rue dans des endroits abrités sur sol sec et
pierreux ou calcaire. La rue croîtra cependant en sol humide ou sec en autant qu'il soit bien
drainé. La rue va mieux persister et sera moins affectée par le froid dans un sol pauvre et sec que
dans un sol très fertile. Le pH du sol doit se situer entre 5.8 et 8.3. [12,13]

1.6.2. Récolte et traitement

L’action médicinale des préparations galénique dépend du stade végétale de la plante, du moment de
la récolte, et enfin de la manière dont les produits récoltés sont séchés et conservés celui qui récolte
des plantes doit donc observer des principes bien précis, les éventuelles exceptions à ces principes
généraux seront indiquées pour chaque plante.

5
La première récolte de la rue se fait à la deuxième année de croissance, pour l’utilisation fraîche,
l’idéal de cueillir les jeunes tiges ou les feuilles juste avant la floraison. [14]

Le séchage de la rue à lieu en principe à l’ombre, ou du moins dans un endroit protégé contre le
rayon trop fort du soleil ou au séchoir à des températures entre 29 et 43°C, elle est en reposées en
baril de carton et passés au tamis de 6.4 mm pour en enlever les impuretés. [15]

1.7. Composition chimique de la rue

La rue est une plante médicinale qui contient plus de 120 composés chimique tels que les
alcaloïdes, coumarines, huile essentielle, flavonoïdes, glucides furoquinolines et un peu de tanin
repartis sur différentes parties de la plante (les racines, les feuilles et les fleurs), beaucoup de ces
composés à une activité biologique, par exemple l’huile essentielle à effet répulsif des insectes et les
alcaloïdes, coumarines à des propriétés bactéricide. [16, 17]

1.8. La toxicité de la rue

Les Furanocoumarines et l'huile essentielle de rue (Ruta montana), peuvent provoquer des
troubles graves.
Les Furanocoumarines (psoralènes) sont phototoxiques. Elles induisent, par contact des feuilles
contuses suivi d'une exposition au soleil, une dermite aiguë qui ressemble à une brûlure du
premier ou du deuxième degré. Secondairement la peau gardera une hyperpigmentation qui peut
persister assez longtemps. Cette réaction phototoxique est accentuée par l'humidité. [18]

Plus grave, après absorption digestive, ces coumarines sont toxiques pour le rein et le foie, voire
cancérigènes, car elles altèrent les acides nucléiques et peuvent ainsi provoquer des lésions du
génome.
L'huile essentielle provoque des contractions du muscle de l’utérus ainsi que des hémorragies
utérines. Les signes d'intoxications par la rue commencent par des troubles digestifs (douleurs,
vomissements, hypersalivation) qui s'accompagnent rapidement de signes de choc (hypotension,
troubles cardiaques), voire de convulsions. Parallèlement on peut observer des saignements
génitaux. Plus tard, et selon la gravité de l'intoxication, il peut se développer une insuffisance
rénale et hépatique pouvant conduire au décès. Il n'y a pas d'antidote à l'intoxication par la rue
(Ruta montana, Ruta graveolens ou Ruta chalepensis). L'empoisonnement par la rue est en

6
général volontaire pour provoquer un avortement. Il faut rappeler que l'avortement est le plus
souvent interdit en Amérique du sud. Les femmes enceintes doivent éviter de consommer des
extraits de rue même en petite quantité car des études sur l'animal ont montré que des extraits rue
provoquent des malformations fœtales. [19]

1.9. Utilisations

1.9.1. Effet pesticide de la rue

La rue, de par sa forte odeur et ses composés puissants, est utilisée pour le contrôle des ravageurs.
Elle repousse le coléoptère japonais (insecte nuisible qu’on ne retrouve au Québec). Elle est
efficace contre les insectes comme les doryphores de la pomme de terre, les tanaisies et les
mouches d’étables et les domestiques ainsi que les puces. Et l’extrait à l’éther de leurs graines est
efficace contre le puceron de la féverole (Aphis craccivora). [13, 20]

L'extrait à l'eau-acéto-éthanol de la rue possède des propriétés antibactériennes mais insensibles


contre les levures antifongiques. Cependant elle est efficace entre autres contre des maladies de
plante telles que la tumeur du collet (Agrobacterium tumefaciens), la pourriture molle (Erwinia
carotovora), la pustule bactérienne (Xanthomonas phaseoli) et la tache bactérienne
(Pseudomonas syringae). [21]

Selon le chercheur Doug Walker de l'Université de Californie à Davis, la rue est un attractif très
puissant pour l'aleurode des serres (Trialeurodes vaporariorum). On peut l'utiliser
avantageusement en plaçant un ou des plants de rue dans les serres afin de dépister les aleurodes.
Si celles-ci sont présentes dans la serre, elles se retrouveront d'abord sur la rue. Les lâchers de
guêpes parasitaires (Encarsia formosa) se feront alors au besoin.

7
1.9.2. Culinaires

Au Moyen-Orient, la rue est utilisée dans la fabrication d'un produit à base de beurre de chèvre
ou de brebis qui se conserve pendant quatre mois. [22]

Les Italiens utilisent la rue pour aromatiser un vin nommé "Grappa con ruta». La rue aromatise
aussi les alcools de type Vermouth. Les Africains du Nord utilisent les graines dans la
préparation d'un vin de palme appelé laqmí.

En Angleterre, les feuilles étaient autrefois bouillies avec de la mélasse pour les conserver
longtemps.

La rue est l'une des composantes du vinaigre des quatre voleurs, remède phytothérapeutique bien
connu. Elle est aussi employée comme gargarisme.

En petite quantité également, les feuilles fraîches ou séchées servent à aromatiser les fromages,
les viandes, la volaille, les jus de légumes, les ragoûts et les vins. [13,23]

1.9.3. Effet thérapeutique de la rue

La rue est connue depuis longtemps que le jus ou la sève des feuilles de la rue sert d'antidote
contre les morsures de serpent, les piqûres d'insectes et les allergies dues aux plantes et elle est
antispasmodique. Les Arabes en mâchent les feuilles, ce qui est sensé calmer tout trouble
d'origine nerveuse. Les feuilles fraîches écrasées en application externe soulagent la sciatique.
Traditionnellement, la rue était utilisée dans les cas d'épilepsie.

La rue est ant-helminthique, anti-amibique et aussi bonne pour renforcer les os et les dents.
[24,15]

8
CHAPIRE 2
HUILE ESSENTIELLE

2.1. Introduction
Les huiles essentielles sont des substances qui dégagent par fois une odeur aromatique agréable.
Elles sont volatiles à une température normale, les huiles essentielles sont emmagasinées dans
des cellules spéciales, des glandes ou des canaux [25].
La nouvelle encyclopédie FUNK et WAGNALLS (2004) décrit des huiles essentielles comme
étant des "liquides volatils la plupart du temps insolubles dans l'eau mais librement solubles dans
les alcools, éthers et huiles végétales et minérales, elles sont habituellement non huileuses au
contact " et ne laissent pas de tache durable sur le papier [26].

2.2. Procédés d’extraction :

Plusieurs techniques d'extraction des principes actifs des plantes sont de nos jours connues. Le
choix de la méthode d'extraction peut être orienté par la localisation des sites de stockage des
huiles essentielles. [27]

2.2.1. Les procédés d’extraction directe

2.2.1.1. Extraction par entrainement à la vapeur d'eau

C’est la méthode la plus utilisée pour l’obtention des composés d’arôme du fait qu’elle produit
des substances volatiles facilement analysables par chromatographie en phase gazeuse et exigeant
une technologie relativement simple, donc un cout plus bas ainsi qu’une reproductibilité
facilement contrôlable. [28]
Le procédé d'entrainement à la vapeur d'eau est basé sur le fait que la plupart des composés
odorants contenus dans les végétaux sont susceptibles d'être entrainés par des aérosols de vapeur
d'eau. Pour ce faire la plante ou organe de la plante est placé dans un alambic, traversé par un
courant de vapeur d’eau ; les principes volatils ; solubles dans l'eau, sont entrainés et après
condensés, séparés du distillat par capillation [29]

9
2.2.1.2. Hydrodistillation

Ce mode a été proposé par GARNIER en 1891, c'est la méthode la plus utilisée pour extraire les
huiles essentielles et pouvoir les séparer à l'état pur, le principe consiste à immerger directement
la matière végétale à traiter dans un ballon rempli d'eau est ensuite porté à ébullition les vapeurs
hétérogènes vont se condenser sur une surface froide et l'huile essentielle sera alors séparée par
différence de densité [30]

Si la densité de l’huile essentielle que l’on veut obtenir est très voisine de la densité de l’eau on
doit utiliser un solvant organique (diéthyle éther, l’hexane, benzène…) pour les séparés. [27]

2.2.1.3. L’expression à froid

Cette méthode est réservée à l'extraction des composés volatils dans les péricarpes des
hespéridés. Il s'agit d'un traitement mécanique qui consiste à déchirer les péricarpes riches en
cellules sécrétrices.

Dans les agrumes, l'huile essentielle se trouve repartie dans la partie externe du fruit, elle est
contenue dans ovales en forme de ballon appelés sacs d'huile ou glandes délimité par des tissus
dégradés. Ces sacs d'huile sont difficilement cassables. Le reste de la matière végétale est soumis
à des forces de pression qui détruisent les glandes d'huile essentielle ; Afin de faire sortie toute
huile à récupérer ainsi l'huile est entrainée par un courant d'eau, l'essence est ensuite séparée par
décantation [27,31].

2.2.1.4. L’extraction assistée par micro-ondes :

Dans ce procédé, la plante est chauffée sélectivement par un rayonnement micro-ondes dans une
enceinte dont la pression est réduite de façon séquentielle : l’huile essentielle est entrainée dans le
mélange isotropique formé avec la vapeur d’eau propre à la plante traitée (sans ajout d’eau pour les
produits traités en frais). Très rapide et peu consommateur d’énergie, le procédé livre un produit qui,
le plus souvent, est de qualité supérieure à celle du produit d’hydrodistillation traditionnelle (temps
de travail divisé par 5 à 10 et température plus basse). [31]

De façon caractéristique, les micro-ondes génèrent un chauffage rapide et intense des substances
polaires avec une réduction importante dans le temps de réaction, et dans la plupart des cas des
rendements élevés. [32]

10
2.2.2. Les procédés d’extraction indirecte

2.2.2.1. Extraction par solvant fixe

2.2.2.1.1. Enfleurage

Cette méthode n’est presque plus utilisée, car elle est très couteuse. Elle représente environ
3%des cas. Elle est réservée aux organes de plante les plus fragiles, les fleurs en l'occurrence.
Elle consiste à étendre les fleurs fraiches et odorantes sur une masse de graisse. Après un certain
temps, l'huile essentielle passe des fleurs à la graisse est devient facile à récupérer, en lui ajoutant
l'alcool, qui sert de vecteur à l’huile essentielle. Finalement par simple évaporation de l'alcool, on
récupère l'huile essentielle seule. [27, 31]

2.2.2.1.2. Macération (Enfleurage à chaud)

A l’inverse de l’enfleurage où l’extraction s’effectuait à température ambiante. La macération


utilise les mêmes graisses mais à chaud. Ce qui a pour effet d’augmenter leur pouvoir absorbant
l’extraction est réalisée par immersion des fleurs fraichement cueillies est constamment
renouvelées dans un bac de graisse chaudes (50-70 °c) jusqu’à atteindre la saturation. Un
épuisement à l’alcool absolu est généralement appliqué sur cette graisse. [33]

2.2.2.2. Extraction par solvants volatils

Les huiles essentielles ont la propriété d’être soluble dans la plupart des solvants organiques,
particulièrement les hydrocarbures aliphatiques.

La matière végétale est mise en contact avec le solvant dans un extracteur spécifique, à une
température bien définie, selon le solvant utilisé, une fois l’extraction est terminée, on obtient un
produit appelé « concrète » ressemblant à une cire graisseuse à tendance à se solidifier, en raison de
la présence de grasses entrainées par le solvant.

En fonction de la technique et du solvant, on obtient :

• des hydrolysats : extraction par solvant en présence d’eau.


• Des alcoolats : extraction avec éthanol dilué.
• Des teintures ou solution non concentrées obtenues à partie de matières premières traitées par
éthanol ou mélange éthanol + eau

11
• Des résinoïdes où extrait éthanoliques concentrés.
• Des oléorésines et des concrètes qui sont respectivement des extraits à froids et à chaud au
moyen de solvant divers. [34]

L’extraction est accompagnée d’un traitement secondaire pour séparer les fractions aromatique des
graisses entrainées conjointement .En pratique une extraction à (-20°C) au moyen éthanol dans
lequel les matières grasses sont peu solubles pour récupérer l’absolue comportant la majorité des
composés odorants.

L’extraction par solvant organique volatil reste la méthode la plus pratiquée avec l’hydrodistillation.

Les solvants les plus utilisés à l’heure actuelle sont l’exhane, l’éthanol, l’éther de pétrole, et
moins fréquemment le dichlorométhane et l’acétone.

2.2.2.3. Extraction par dioxyde de carbone supercritique ou liquide

Il s’agit d’un procédé qui utilise le dioxyde de carbone sous sur deux état liquides ou supercritique,
cette technique est basée sur le fait que certains gaz, notamment le dioxyde de carbone, dans des
conditions de pression dites critiques ou supercritiques présentent un pouvoir de dissolution accru
vis-à-vis de divers composés tels que les huiles essentielles, les aromes les colorants naturels etc.…
[35].

2.3. Huile essentielle de la rue

Les principaux constituants de l’huile essentielle de la rue sont : la nonan-2-one (methylheptycétone,


de teneur comprise entre 3 à 60%) ou la undécan-2-one (méthylnonylcétone : 5 à 80%¨) ; les
proportions respectives de ces deux composés varient vraisemblablement selon les races chimiques ;
les autres constituants sont l’acétate de 2-nonyl et l’acétate de 2-undecyl d’isobutyrate de 2-nonyl,du
2-méthylbutyrate de 2-nonyl de pégeiérène, l’acide hexadecanique et de curcuphenol.

Le mode d’extraction de cette huile est entrainement à la vapeur d’eau avec un rendement de 0.75%
à 1.2% à partir de Ruta montana L et 0.6% à partir de Ruta graveolens L. [35]

12
O O

2-Decanone (C10H20O) 2-Nonanone (C9H18O)

2.4. Compositions des huiles essentielles


2.4.1. Les terpénoides
Ce sont des hydrocarbures de nature terpénique dont la formule générale est
(C5H8) n. Ces terpènes sont des substances volatiles à masse moléculaire peu élevée. Les plus
fréquents sont les monoterpènes (C10H16), les sesquiterpènes (C15H24) sont moins répandus. [36]
2.4.2. Monoterpènes
Constituants les plus simples de la série, les monoterpènes sont issus du couplage de deux unités
« isoprèniques ». Ils peuvent être acycliques (myrcéne, ocimène) monocycliques (alpha et sigma-
terpinéne, p-cyméne) ou bicycliques (pinène, camphène, sabinène). Ils constituent parfois plus de
90% d’huile essentielle (Citrus, térébenthines) [31].
La réactivité des cations intermédiaires justifie l’existence de nombreuses molécules
fonctionnalistes :
• Alcools : acycliques (Nonam-2-ol, linalol), monocycliques (menthol), bicycliques (bornéoln
fenchol,….) ;

• Aldéhydes : le plus souvent acycliques (géranial, néral, citronnelle, …) ;

• Cétones: acycliques (Undecan-2-one), monocycliques (menthone, carvone...), bicycliques


(camphre, fenchone, thuyone…);

• Esters : acycliques (Octylacétate, Decyl-2-acetate), monocycliques (acétate de menthyle,


acétate d’α-terpinyle), bicycliques (acétate d’isobornyle) ;

• Ethers : (Oxyde de linalol, 1,8Cinéole) ;

• Phénols: (thymol, carvacrol).

13
Myrcène Ocimène P-cymène
2.4.3. Les sesquiterpènes
Sont des constituants habituels des huiles essentielles des végétaux supérieurs, ils peuvent
intervenir dans les propriétés pharmacologiques attribuées à ces fractions volatiles.
Biologiquement, bon nombre de structures sesquiterpéniques sont des phytoalexines, d’autres
semblent agir comme des régulateurs de croissance, d’autres enfin attirent les insectes ou agissent
à l’encontre de ceux-ci comme des facteurs antinutritifs [31]
On trouvera quelques exemples de sesquiterpènes caractéristiques des huiles essentielles :
carbures mono ou polycycliques (β-bisobolène, β-caryophyllène), les alcools (farnésol, carotol),
les cétones (cis-longipinane-2,7-dione), les aldéhydes (sininsals) et les esters (acétate de cedryle)
[36].

OH

β-bisabolène Carotol

14
2.4.4. Les composés aromatiques
Les composés de cette série sont beaucoup moins fréquents que les monoterpènes et les
sesquiterpène. Les composés aromatiques dérivés du phenylpropane (C3-C6) sont très souvent des
allyles et prophenylphenols, parfois des aldéhydes, caractéristiques de certaines huiles
essentielles d’origan telle que thymol [36].

CHO

H3CO
H3CO
OH
OH
Eugénol Vanilline

2.5. Influence du procédé d'obtention

La labilité des constituants des huiles essentielles explique que la composition du produit obtenu
par hydrodistillation soit, le plus souvent, différente de celle du mélange initialement présent dans
les organes sécréteurs du végétal. Au cours de l'hydrodistillation, l'eau, l'acidité et la température
peuvent induire l'hydrolyse des esters mais aussi des réarrangements, des isomérisations, des
racémisations, des oxydations, etc. [27]

2.6. Les biopesticide


Il existe dans la nature de nombreux molécules ou organismes biologiques susceptibles de
contrôler les phytoravageurs et les phytogènes.
2.6.1. Définition
Etymologiquement un biopesticide est un pesticide issu d’organismes vivants ou une substance
toxique d’origine naturelle synthétisée par ces derniers. Philogene, et al. (2002) [37] qualifient un
biopesticide comme un produit de protection des plantes qui n’est pas issu de la chimie organique
de synthèse. Cette définition est controversée par certains scientifiques qui jugent que le terme de
biopestcide doit être réservé aux agents de lutte biologique comme les arthropodes parasitoïdes
ou prédateurs, les champignons entomopathogènes (Beauveria Metharrizium), les virus

15
entomopathogènes (granulose, polyedrose), les bactéries Bacillus thuringiencis (Berliner). Cette
définition ne prend pas en considération les produits issus des métabolismes d’organismes
biologiques comme les substances semiochimiques (phéromones, substances allelochimiques).
Selon Philogene et al. (2002) [37] la définition doit être plus large et inclure les composés
semiochimiques dans les biopesticides [38].

2.6.2. Critères de base des biopestcides d’origines végétale


2.6.2.1. Sélectivité
Les molécules allélochimiques végétales exercent sur les insectes une grande variété d’effets
qui sont classés selon leur mode d’action en substances défensives, toxiques, répulsives ou
dissuadant, antiphagostimulantes ou inhibitrices de la digestion, attractives, inductrices de capture
ou de ponte, etc. En conséquence, ces molécules allélochimiques développent une action
sélective [38].
2.6.2.2. Spécificité
Les études sur l’efficacité des fractions des plantes aromatiques démontrent qu’il existe une
grande variation dans la sensibilité des espèces pour une même huile essentielle [39], ou pour un
même composé [40], qu’une même molécule allélochimique n’exerce pas forcément la même
activité aux différents stades du cycle reproductif d’un insecte, c'est-à-dire que la sensibilité d’un
insecte peut évoluer en fonction de son développement physiologique. En conséquence,
sélectivité et spécificité permettent aux molécules allélochimiques végétales d’agir à des
moments déterminés sur les espèces ciblées [38].
2.6.2.3. Biodégradabilité
Autrefois appelées composés secondaires des plantes, les molécules allélochimique végétales
appartiennent au métabolisme secondaire : polyphénols, terpènes, alcaloïdes ou glucosides
cyanogénétiques. Ces composés sont facilement biodégradés par voie enzymatique [38].
2.6.2.4. Résistance
Les molécules allélochimiques végétales, en augmentant le nombre de composés utilisés dans
la lutte phytosanitaire, et de ce fait en variant les structures chimiques, contribuent à la
diversification des cibles moléculaires et biochimiques chez l’insecte. Cependant, comme les
antibiotiques, un phyto-insecticide peut générer des cas de résistance si des applications de ce
composé sont faites de manière systématique, répétée et sans discernement. Il faut donc limiter

16
les fréquences d’épandages et varier. Dans la mesure du possible, les formulations en associant
plusieurs composés de modes d’action différents.
2.6.2.5. Biodisponibilité
Les molécules allélochimiques sont sujettes aux facteurs environnementaux, physiologiques et
génétiques qui influencent leur biodisponibilité au sein d’une espèce donnée. Toutefois, leur
ubiquité dans l’ensemble du règne végétal devrait permettre de limiter cet inconvénient [38].

2.7. Les moyens de lutte

Au regard de l’importance économique que revêtent les dégâts causés par la mineuse de la
tomate, plusieurs méthodes de lutte peuvent être utilisées dans une stratégie de protection
intégrée : prophylactiques, chimiques, biologiques et biotechnologiques.

2.7.1. La lutte préventive

Elle comprend les mesures suivantes [41] :

a. L’utilisation de plants indemnes

Au niveau des pépinières : les producteurs des plantes de tomate doivent éliminer
systématiquement les plantes atteintes.

Au repiquage : les agriculteurs ne doivent utiliser que des plantes saines et refuser les
plantes infestés.

b. L’entretien cultural

Il commence par la rotation des cultures avec d'autres familles, le nettoyage des parcelles
visant à réduire les sources locales de l'infestation et la préparation du sol :

• Le labour profond pour la destruction des nymphes et des larves enfouies en profondeur
afin d’éviter l'émergence des adultes et le développement du cycle. Les conditions de
froid, de chaleur, de déshydratation ainsi que l’action des ennemis naturels sont des
facteurs notables à prendre en considération.

• L'élimination des feuilles sénescentes de la partie basale de la plante [42].

• Le désherbage à l’intérieur et aux alentours de la culture. [41]

17
d. La protection insect-proof

C’est la voie prophylactique la plus sure, elle permet d’empêcher toute infiltration
d’insectes dangereux.

2.7.2. La lutte biotechnologique

Les pièges à phéromone

L'utilisation des pièges à phéromone est applicable dans le cas de la surveillance [43]. Ainsi, il
faut détecter la présence d'adultes dans chaque parcelle. Pour cela, il y a lieu de :

• Placer 3 à 4 pièges par hectare en plein champ dans la zone surveillée et 1 piège par sous
abri serre

• Surveiller les pièges une fois par semaine afin de recueillir les insectes.

• Renouveler les pièges toutes les 6 semaines.

Les premières captures doivent être accompagnées d’un diagnostic sur plant afin de
détecter les éventuelles attaques sur les feuilles et les fruits verts et de prendre les mesures
appropriées.

2.7.3. La lutte curative

a. Piégeage massif

Le dispositif de piégeage ainsi que le nombre de piège doivent être raisonnés en fonction de la
superficie de la parcelle cultivée et de l’état sanitaire des parcelles avoisinantes. Il est conseillé
de :

• Installer 20 à 40 pièges delta ou ‫ ״‬pièges à eau par hectare‫״‬, à l’intérieur et en dehors de la


parcelle ou de la zone à contrôler.

• Renforcer le piégeage au niveau des zones de captures élevées avec des pièges distants
l’un de l’autre de 25 mètres.

18
• maintenir le dispositif de piégeage en masse tout au long du développement de la plante et
même après la récolte. [43]

b. Méthode chimique

Aujourd’hui, les interventions chimiques sont nécessaires afin de maintenir le nombre de


ravageurs sous le seuil de nuisibilité.

Les meilleurs résultats sont obtenus avec des pulvérisations à base de spinosad ou d’indoxacarbe.
Ces produits peuvent avoir également des effets négatifs sur les autres ravageurs ou sur la
pollinisation naturelle dans le cadre de la lutte biologique [44].

C’est pour cette raison, qu’en Italie, il n’est autorisé que certains insecticides à base de
Chlorpyrifos (Skorpio, Destroyer 480 EC), de pyréthrines, de Lambda-cyhalothrine (Ninja),
d’Etofenprox (Kiran Duo), d’Abamectine (Abba) et d’huile minérale (Socoil).

Deux matières actives d’insecticides homologuées au Royaume-Uni indoxacarbe (Steward) et le


spinosad (Conserve Tracer), ont fait preuve d'efficacité satisfaisante par des tests au niveau des
foyers espagnols infestés par les larves de Tuta absoluta. Il existe également des produits
homologués contenant de la deltaméthrine susceptibles d’être utilisés sur le marché britannique
de tomates sous abri [45].

2.7.4. La lutte biologique

La lutte biologique est la gestion des arthropodes nuisibles en utilisant d'autres populations
d'autres organismes (ennemis naturels) afin de limiter la densité et la croissance de la population
de ravageurs.

a. Les auxiliaires et ennemis naturels :

Dans l’optique de la réduction des moyens chimiques de contrôle des insectes ravageurs, la
perspective de la lutte biologique est pleine de promesses. Des espèces d’insectes entomophages
en nombre suffisants contrôlent naturellement les déprédateurs [46].

19
b. Les organismes entomopathogènes

L’entomopathogène est un micro-organisme (bactéries, champignons et nématodes) ou un


virus capable de causer la mort des insectes les plus répandus et les plus notoires des
entomopathogènes. C’est la bactérie Bacillus thuringiensis qui est utilisée pour la lutte. La
plupart des souches possèdent une activité pathogène contre les larves de lépidoptères [47].

c. Les champignons entomopathogènes

Les champignons entomopathogènes sont importants dans la régulation naturelle de


nombreux insectes ravageurs. Leur potentiel de lutte est souvent reconnu contre les acariens et les
insectes dans les habitats naturels. Seuls les genres Beauveria, Metarhizium, Verticillium et
Paecilomyces sont produits à une échelle industrielle [48].

Le Centre Régional de Recherche de Quilamapu (Chili) dispose de 400 isolements de


champignons entomopathogènes indigènes de Beauveria sp et Metarhizium sp, dont sept souches
de Beauveria sp. et six de Metarhizium sp., qui sont considérés comme agents de nuisance sur
Tuta absoluta [49].

Les expériences effectuées par Giustolin et al., en 2001 avec des larves de Tuta absoluta
nourries pendant 16 jours de feuilles de tomates traitées avec Beauveria bassiana, ont permis
d’obtenir des taux de mortalité d’environ 50%.

L'efficacité du parasitisme du champignon peut être limitée par la présence de tomatine,


substance allélochimique présente dans les feuilles de tomate. La tomatine alcaloïde est connue
pour ses propriétés antifongiques, elle est capable de retarder l'infection par Beauveria bassiana
[50].

Des taux de mortalité élevés d’œufs de Tuta absoluta dans le cadre d’une étude en
laboratoire de pathogénicité de Metarhizium anisopliae var. anisopliae (80%) et de Beauveria
bassiana ( 60%). Au Chili, Rodríguez et al., (2006) ont obtenu [1]

20
d. Les bactéries

La bactérie la plus connue et la plus prospère contre les ravageurs est le Bacillus
thuringiensis. Toutes les bactéries du genre Bacillus sont produites comme insecticides
microbiens. Mais, il existe des bactéries entomopathogènes, nocifs pour l'homme et difficiles à
multiplier. [51]

En 1984, Ripa et Rojas dans le centre du Chili enregistrent des résultats encourageants,
par l’utilisation des bio insecticides à base de Bacillus thuringiensis.

e. Les virus :

Les baculovirus ou virus responsables des polyédroses nucléaires sont des virus exclusivement
pathogènes d’invertébrés. Ils ont pour cible plus de 3 000 espèces d’insectes. C’est pour cela, que
de nombreux travaux de recherche se sont intéressés, depuis de nombreuses années, à leur
utilisation comme bio insecticides. Malgré les essais, leur utilisation n’a pu s’imposer comme
méthode de lutte en raison du coût économique de leur production de masse. [48]

Le virus de la granulose (GV) est considéré comme agent susceptible de contrôler Tuta absoluta.
Les essais en laboratoire avec des plantes cultivées sous serres ont permis d’obtenir des résultats
avec des taux de mortalité de plus de 90% (Rojas, 1981). Cependant, la pathogénicité élevée dans
ces essais biologiques ne peut pas se reproduire dans les conditions réelles. [52]

f. Les nématodes :

Peu d’espèces de nématodes sont utilisées en lutte biologique. Les espèces des familles
suivantes : Mermithidae, Tylenchidae, Aphelenchidae et Rhabditidae sont utilisées comme des
antagonistes des insectes. Seuls les Rhabditidae des genres Steinernema et Heterorhabditis et les
symbiotes bactériens spécifiques Xenorhabdus et Photorhabdus, sont utilisés pour décimer des
populations larvaires d’insectes. [48]

En effet, le nématode pénètre par les ouvertures naturelles de l'insecte, comme la bouche, l'anus
et les stigmates. Il libère les bactéries symbiotiques qui entraînent la mort de la larve. Ces
bactéries sécrètent des toxines qui causent une septicémie et une désintégration du tissu, ils
causent la mort des insectes dans les 48 heures [48]

21
Steinernema carpoapsae à de nombreux hôtes. Son cycle de vie est court. La reproduction et le
stockage de ce nématode sont faciles à réaliser. Les tests de laboratoire sur Tuta absoluta
permettent d’obtenir des taux de mortalité de100%. [53]

g. Les insectes

Les parasitoïdes

Les parasitoïdes sont des insectes dont les larves se développent en se nourrissant du corps de
leurs hôtes généralement des insectes.

Qu’elles soient spécialistes ou généralistes, les femelles parasitoïdes pondent leurs œufs sur ou
dans leurs hôtes ou à proximité [54].

En 1981, Rojas relève que l'ennemi naturel de la mineuse des feuilles de la tomate le plus
abondant dans le secteur de La Cruz (Venezuela) et Quillota (Chili), est un ectoparasitoïde des
larves de second et troisième stade, Retisympiesis phthorimaea (Hymenoptera: Eulophidae) dont
le taux de parasitisme naturel atteint 40 %.

En 1997, Rojas note que le parasitoïde Apanteles gelechiidivoris Marsh (Hymenoptera :


Braconidae), importé de Colombie en 1984 et 1986, a été retrouvé au nord du pays, notamment
dans la vallée d’Azapa, ainsi que dans les cultures de tomate en plein champ et sous serres dans
les zones de Quillota et de La Cruz.

En 1984, Ripa et Rojas indiquaient qu'Apanteles gelechiidivoris Marsh est capable de parasiter
des larves de Tuta absoluta en hiver, avec des taux très élevés, même dans les cultures, ayant
reçu des applications fréquentes de pesticides.

Dans les secteurs indemnes d’applications chimiques en Colombie l’ectoparasite Dineulophus


phthorimaeae (Hymenoptera:Eulophidae) se développe au dépend des larves de deuxième et
troisième stades .[55]

D’autres parasitoïdes sont signalés en Amérique du Sud [56] parmi les :

• Braconidae tels que Bracon sp (Figure 2) « Annexe B», Chelonus sp, Orgilus sp et
Pseudapanteles dignus (Figure 3) « Annexe B»,

22
• Bethylidae: Goniozus nigrifemur (larvale)

Ainsi que la super famille des Chalcidoidea: Conura sp, Copidosoma sp, Galeopsomya
sp, Trichogramma pretiosum et Trichogramma sp.

En 2009, José recense au Portugal les parasitoïdes dont les noms suivent :

Parasitoïde des œufs : Trichogramma pretiosum.

Parasitoïdes des larves : Pseudoapanteles dignus, Dineulophus phthorimaeae.

Parasitoïde des chrysalides : Cornua sp.

Les résultats obtenus au Centre de Recherche sur les Cultures Abritées et Industrielles à
Harrow (Londres) permettent d’affirmer que certaines espèces de Trichogramma (Figure 4)
« Annexe B», peuvent être de bons auxiliaires de lutte biologique contre la mineuse de la tomate
à condition d’associer d’autres mesures de lutte.

Les prédateurs :

Ils sont signalés en Amérique du Sud [56]

- Pentatomidae: Podisus nigrispinus.

- Miridae: Nesidiocoris tenuis (Figure 5) « Annexe B»; Macrolophus melanotoma, M.


pygmaeus.

- Anthocoridae: Xylocoris sp. Prédateur des œufs.

- Coccinellidae: Cycloneda sanguinea prédateur des larves.

En 2009, José recense au Portugal les prédateurs dont les noms suivent :

• Prédateurs des oeufs : Mirídeos (Nesidiocoris tenuis, Macrolophus caliginosus).

• Prédateurs des larves : Podisius nigrispinus

En Espagne [56], signale que les insectes auxiliaires, issus des élevages pour des lâchers,
sont :

23
- Nesidiocoris tenuis: est considéré comme un ennemi naturel des insectes ravageurs sur les
cultures de tomates dans la région méditerranéenne. Il colonise souvent les cultures de tomate et
contribue largement à la maîtrise des aleurodes et d'autres organismes nuisibles

Sa population a tendance à suivre celle des aleurodes montrant ainsi son potentiel de lutte
biologique (Sanchez, 2008). Les études en laboratoire ont confirmé, qu'elle se nourrit des œufs et
le début des stades larvaires [57]

- Macrolophus caliginosus : est un Heteroptera : Miridae, prédateur polyphage utilisé en région


méditerranéenne pour la lutte intégrée sous verre. C’est une punaise de couleur vert clair et d’une
longueur de 6 mm. Les larves, comme l’imago, sont des prédateurs polyphages. Elles s’attaquent
en priorité aux œufs et aux larves des mouches blanches. Les œufs des lépidoptères constituent la
base de l’alimentation des punaises. Dans les conditions de laboratoire, les femelles peuvent
pondre jusqu’à 260 œufs dans les tissus des plantes. Les œufs éclosent dix jours après la ponte, à
une température de 25°C. Les larves atteignent le stade imago 19 jours après l’éclosion. Les
Macrolophus vivent sous serres, entre 30 et 40 jours.[58]

24
CHAPITRE 3
MATÉRIELS ET MÉTHODES

3.1. Matériel végétal


L’étude a été réalisée sur la partie aérienne (Tiges et feuilles) de la rue de montagne (Ruta
montana) et fraichement cueillie.
Nous avons effectué deux récoltes la première au mois de Février et la deuxième pendant la
période de la floraison (Avril).
L’identification de la matière végétale a été faite au niveau du département d’Agronomie à
l’Université de Blida.
3.2. Matériel biologique
Afin d’évaluée l’activité biologique des deux huiles essentielles de la rue de montagne on a
étudiées deux activités
1. L’activité insecticide sur les larves de la mineuse de tomate (Tuta absoluta).
2. L’activité antimicrobienne sur quatre souches de référence :
• Escherichia coli (Gram-) ATCC
• Enterococcus feacalis (Gram +) ATCC
• Staphylococcus aureus (Gram +) ATCC
• Pseudomonas aeruginosa (Gram-) ATCC

3.2.1. L’insecte étudie


L’espèce utilisée dans notre étude, le lépidoptère Tuta absoluta a été collecté à partir des
plantes de tomate, prélevés de la région de (zéralda) Wilaya de Tipaza. Dont leurs feuilles sont
infestées par des larves de stade L3 et L4.
L’élevage de ce ravageur a été réalisé au niveau de salle d’élevage de Zoo phytiatrie,
Département des sciences Agronomique, Université SAAD DAHLEB (BLIDA), cet élevage est
conduit dans des boites perforé à une température 300 C et 70%.d’ humidité. Par utilisation des
feuilles infestées. (Figure 6) « Annexe B»,

25
3.2.1.1. Infestation de la plante hôte
l’infestation de la plante avec l’insecte a été effectuée comme suit :
Dans une chambre d’élevage les plantes de tomate ont été inondées par des adultes du Tuta
Absoluta issu d’un élevage mené au laboratoire, en vue d’obtenir des larves, qui subiront des
traitements par effet contact (Figure 07) « annexe B »
3.2.1.2. Aperçu générale sur Tuta absoluta
3.2.1.2.1. Position systématique
La position systématique de Tuta absoluta a été établie par Meyrick en 1917 : [59]

L’embranchement : Arthropoda

Le sous embranchement : Uniramia

La classe : Insecta

L’ordre : Lepidoptera

La Famille : Gelechiidae

La sous famille : Gelechiinae

Le Genre : Tuta

L’espèce : Tuta absoluta

3.2.1.2.2. Les synonymes de Tuta absoluta sont [60]:

Scrobipalpuloides absoluta Povolny,

Scrobipalpula absoluta Povolny,

Gnorimoschema absoluta Clarke,

Phthorimaea absoluta Meyrick.

26
3.2.1.3. Les plantes hôtes

Tuta absoluta attaque essentiellement la famille des solanacées [61]. Ses principales
plantes-hôtes demeurent la tomate et la pomme de terre, mais elle peut également attaquer le
poivron, l’aubergine ainsi que d'autres solanacées adventices ou ornementales telles que : la
stramoine (Datura stramonium), la stramoine épineuse (Datura ferox), le tabac glauque
(Nicotiana glauca), les morelles jaune et noire (Solanum sp). [55, 62]

3.2.1.4. Morphologie

L’adulte :

C’est un microlépidoptère de 6 à 7 mm de long et de 8 à 10 mm d’envergure, de couleur


gris argenté, avec des taches brunes sur les ailes (Figure 8) « annexe B». Ces antennes sont
filiformes faisant le 5/6 des ailes [63]. La femelle est légèrement plus grande que le mâle [64].

Les œufs :

Ils mesurent 0.36 mm de long et 0.22 de large. Ils sont de forme elliptique, de couleur
crème (Figure9) « annexe B». Les œufs sont disposés à la face inférieure de la feuille [64, 65].

L’incubation dure de 4 à 5 jours [60,66]

Les larves :

Ils y a quatre stades larvaires bien définis se distinguant par la taille et la couleur : [67]

La larve initiale, L1 d’environ 1,6 mm est de couleur blanche à tête marron foncée puis sa
couleur vire au vert (Figure10) « annexe B». [68]

Les larves L2 (Figure11) et L3 (Figure 12) « annexe B», ont de dimensions comprises
entre 2,8 à 4,7 mm et de couleur verte [65].

La larve L4 peut atteindre jusqu’à 8 mm de long. La ligne dorsale rougeâtre est


caractéristique de la fin de son stade de développement (Figure 13) « annexe B» [63]

27
La chrysalide (Nymphe)

Elle est de couleur vert- marron et mesure 4 à 5 mm de long (Figures 14 et 15) « annexe
B». [63, 69]

3.2.1.5. Biologie

En Italie cet insecte possède un potentiel de reproduction élevé et que les larves ne
rentrent pas en diapause. Elles sont présentent tout au long de l'année, avec 10 à 12 générations.
Le cycle biologique est achevé entre 29 et 38 jours à des températures comprises entre 25 et 30 °
C, et à 76 jours à une température de 14 ° C. [70]

Ce ravageur hiverne dans le sol principalement sous forme de chrysalide. Elle accomplit
plusieurs générations par an, de courte durée, de 25 à 45 jours. [71]

En Europe les générations se chevauchent. L’insecte peut développer plus de 10 générations par
an si les conditions sont favorables. En Argentine, Tuta absoluta ne présente que 5 générations
par an. [45]

Le cycle biologique dépend de la température. A Corrientes en Argentine, le cycle se complète en


54 jours en hiver à une température moyenne de 16,6 º C (août- Septembre), tandis qu’au
printemps la durée se raccourcie à 25 jours, à une température moyenne de 21,5ºC (Novembre).
À partir de novembre, les générations se succèdent rapidement et l'attaque devient plus intense.
[72]

Les adultes sont à activité nocturne. Les femelles pondent leurs œufs généralement sur la face
inférieure des feuilles. Chaque femelle pond environ 260 œufs durant toute sa vie. [65]

3.2.2. Les souches microbiennes testées


Les souches utilisées dans notre étude font parties de trois groupes de microorganismes, qui sont
des pathogènes et des contaminants. Les tests sont réalisés sur cinq bactéries, provenant
essentiellement dû laboratoire de microorganisme de vénus.

28
3.2.2.1. Escherichia coli
C’est une bactérie à gram négatif. C’est une hôte normale de tube digestive de l’homme et des
animaux. E. coli se développe en 24 h à 37°C sur les milieux gélosé en donnant des colonies
rondes, lisses de 2a3mm de diamètre. E coli est impliqué dans de nombreuses infections comme
infection urinaire, infection intestinale et infection néonatale se traduit par une méningite. [73]

3.2.2.2. Staphylococcus aureus

Appelé aussi « Staphylocoque doré ». C’est un genre ubiquitaire, retrouvé dans le sol, l’air et
l’eau. Il se présente comme une coque en amas (grappe). Ce sont des bactéries gram positif et
catalase positif.

C’est un germe commensal de la flore de la peau et des muqueuses de l’homme. On le trouve


dans l’oropharynx et dans les selles, le pus, c’est l’espèce la plus pathogène du genre
Staphylococcus et est responsable d’intoxications alimentaires, d’infections localisées suppurées.
[74]

3.2.2.3. Pseudomonas aeroginosa

C’est une bactérie répondue dans la nature, il vie dans l’eau et sur le sol. Elle se trouve dans le
tube digestive et plus rarement dans la salive, c’est un bacille à gram négatif, caractérisé par la
pigmentation bleu vert, sporule, température ambiante 30°C à 40°C, pH optimale 6,8 à 8.
Pseudomonas aeroginosa est une bactérie généralement résistante, les antibiotiques peuvent avoir
une bonne activité. [75]

3.2.2.4. Enterococcus feacalis

C’est une bactérie commensale à gram positif. Ils constituent une part de la flore intestinale
humaine. E. feacalis peut causer des infections mortelles chez l’homme et le singe,
particulièrement dans un environnement hospitalier ; ils ont été reconnus comme des causes
importantes de l’endocardite.

Le haut niveau de résistance naturelle aux antibiotiques de la bactérie contribue à sa


pathogénicité. [76]

29
3.3. Analyse chromatographique des huiles essentielles
Les analyses chromatographiques en phase gazeuse couplées à un spectromètre de masse ont été
effectuées au Centre de Recherche et de Développement de ALDAR.
L'identification des composés d’huile essentielle de Ruta Montana a été faite par un
chromatographe de type « Hewlett Packard 6890» couplé à un spectromètre de masse « 5973 N
MS, ionisation par impact électronique ».
Les conditions de chromatographie sont les suivantes :
Injection de 1 µl en mode Splitess (1/50)
Température de l´injecteur : 250ºC
Colonne capillaire HP5MS (30cm× 0.25mm×0.25µm)
Programmation de température : 60ºC pendant 4min ; 4ºC/min jusqu´ á 230ºC pendant 10min
Débit du gaz vecteur : Hélium (1ml/min)
Et pour le Spectre de masse sont les suivantes
Températures : interface (280ºC), source (230ºC), quadripôle (150ºC).
L´énergie d´ionisation est de 70ev.
3.4. Extraction des huiles essentielles par entrainement à la vapeur d'eau
Les observations des coupes anatomiques théoriques de la plante étudiée nous ont confirmé
que l’huile essentielle de Ruta montana se trouve dans des poches sécrétrices très superficielles,
cela nous permit d’extraire l’huile essentielle par entrainement à la vapeur d’eau.

L’extraction des deux huiles essentielles a été effectuée par entrainement à la vapeur d’eau.
Qui consiste à découper, peser puis disposer la matière végétale dans un ballon de 1litre qui est
relié par un coude au réfrigérant de type serpentin (figure16) « annexe B». La vapeur d’eau
produite dans l’alambic, traverse la matière végétale et entraine les molécules volatiles qui après
condensation sont récupérées dans une ampoule à décanter. La phase organique est récupérée et
conservée dans des tubes opaques en verre à une température de 0°c à 4°c.

30
3.5. Application de l’huile essentielle de la rue sur les larves de la mineuse de la tomate

La méthode d’application d’insecticide est variée et elle dépend surtout de la nature de l’insecte
et celle du produit à protéger.
Dans notre cas nous avons opté pour une méthode d’application : par contact (pulvérisation)

À partir des huiles essentielles obtenues, nous préparons les doses à tester après dilution
dans le tensioactif tween 80(diluée 3%).

Nous avons utilisé le tween 80 à la dose 3% comme témoin à cause de l’absence de


l’activité insecticide et comme diluant pour former des microémulsions et donc
l'homogénéisation de la solution d’huiles essentielles pour obtenir des résultats reproductibles.
Afin d’évaluer l’effet insecticide de l’huile essentielle de la rue, nous avons choisi le mode
d’action par contact. Nous avons pulvérisé les plantes de la tomate infestées par les larves de la
mineuse par un pulvérisateur manuel, d’une capacité d’un litre (Figure17), Avec les doses
suivantes : 5(mg/g), 10%(mg/g) et 15% (mg/g) [77]. Pour chaque dose nous avons effectués trois
répétitions. Des témoins (sans huiles) ont été réalisés dans les mêmes conditions

Pour la mortalité ; le nombre d’insectes morts est compté après 24h ,48h et 72h d’exposition.

Remarque :

Le dénombrement des larves sur les plantes de tomate est effectué pour chaque dose juste avant
pulvérisation.

3.6. Estimation de l’activité antibactérienne de l’huile essentielle de la rue


a. Méthode de diffusion sur gélose

La diffusion sur gélose est une méthode qualitative permettant de tester l’existence de l’activité
antibactérienne, qui se traduit par la formation d’une zone d’inhibition autour de la substance à
caractère antimicrobien.

31
b. Principe

Le principe consiste à déposer sur une gélose ensemencée des disques de papier buvard
préalablement imprégné de la substance à tester à une dose bien déterminée.

c. Isolement des souches

Le milieu utilisé pour les différentes souches est :

-Milieu gélose nutritive pour les bactéries.

d. Préparation de la souche du milieu

-faire fondre la Gélose nutritive dans un bain-marie à 95°C.

-Verser aseptiquement une couche de 15 ml dans chaque boite de Pétri.

-Laisser refroidir et solidifier sur la paillasse.

e. Préparation de l’inoculum

-à partir d’une culture jeune, réaliser des suspensions en prélevant 3 à 5 colonies bien isolées, et
les mettre dans 5 ml d’eau physiologique stérile (Figure 18) « annexe B»

-Bien agiter le tube et laisser pendant quelque seconde.

N.B : l’inoculum doit être utilisé dans les 15 min qui suivent sa préparation.

f. Ensemencement

-Ensemencer à l’aide d’un écouvillon stérile des stries serrées pour chaque suspension
préalablement préparer dans des boites de Pétri contenant la Gélose nutritive.

32
g. Dépôt des disques absorbants

À l’aide d’une pince stérile, prélever un disque stérile de 0,6cm de diamètre, l’imbiber avec
l’huile essentielle en mettant seulement le bout du disque en contact avec cette dernière celui-ci
va absorber progressivement jusqu’à son imprégnation totale.

- Déposer le disque sur la surface de la gélose délicatement.

-laisser diffuser sur la paillasse pendant 30 mn.

-Incuber à 37°C pendant 24 heures.

h. Lecture de l’activité antibactérienne des deux huiles essentielles

Après incubation des bactéries durant 24 h à 37°C, on a retiré les boites de Pétri des étuves pour
les observer.

En effet, durant la période d’incubation l’huile essentielle de la rue de montagne. Contenue dans
les disque s’est diffusé sur les couches de gélose et selon la sensibilité des germes vis-à-vis de
cette huile, il y a apparition ou non de zones plus ou moins rondes autour des disques appelées :
les zones d’inhibitions, dont le diamètre varie selon le pouvoir inhibiteur de l’huile essentielle
vis -à- vis des germes (figure19) « annexe B».

33
3.7. Méthode de calcul

3.7.1. Correction de la mortalité

Les pourcentages de mortalité des individus tués par les huiles essentielles des cinq plantes sont
corriges par la formule de Schneider Orelli qui tient compte de la mortalité naturelle (témoin)
M − Mt
%M C =
100 − M t

• Mc : le pourcentage de mortalité corrigé.


• M : le pourcentage de morts dans la population traitée.
• Mt : le pourcentage de morts dans la population témoin

Les pourcentages de mortalité corrigée sont transformés en Probit et représentés en fonction des
logarithmes décimale des doses.
3.7.2. Calcul des doses létales 50 et 90

L’efficacité d’un toxique se mesure par la DL50 et la DL90 selon la méthode de Finney
(1971) représente la concentration de la substance toxique qui entrainant la mort de 50%
d’individus traités et par la DL90 qui indique la concentration létale de 90% des traités, elles sont
déduite à partir de tracer la droite de régression.

Afin d’évaluer les DL50 et DL90 les pourcentages de mortalités sont transformé à des
pourcentages de mortalité corrigés qui sera transformer en probits selon le Tableau 1.

Les probits sont représentés graphiquement en fonction de logarithme népérien des doses
pour évaluer les doses létales 50 (DL50) et 90 (DL90) pour les deux huiles essentielles.

Ces doses sont déterminées à partir des équations des droites de régression obtenues
théoriquement.

34
Tableau N° 1 : Transformation des pourcentages de mortalité en Probits

% 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

0 …… 2,67 2,95 3,12 3,25 3,36 3,45 3,52 3,59 3,66

10 3,72 3,77 3,82 3,87 3,92 3,96 4,01 4,05 4,08 4,12

20 4,16 4,19 4,23 4,26 4,29 4,33 4,36 4,39 4,42 4,45

30 4,48 4,50 4,53 4,56 4,59 4,61 4,64 4,67 4,69 4,72

40 4,75 4,77 4,80 4,82 4,85 4,87 4,90 4,92 4,95 4,97

50 5,00 5,03 5,05 5,08 5,10 5,13 5,15 5,18 5,20 5,23

60 5,25 5,28 5,31 5,33 5,36 5,39 5,41 5,44 5,47 5,50

70 5,52 5,55 5,58 5,61 5,64 5,67 5,71 5,74 5,77 5,81

80 5,84 5,88 5,92 5,95 5,99 6,04 6,08 6,13 6 ,18 6,23

90 6,28 6,34 6,41 6,48 6,55 6,64 6,75 6,88 7,05 7,33

0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80 0,90

99 7,33 7,37 7,41 7,46 7,51 7,58 7,75 7,75 7,88 8,09

1 Exemple de calcul des probits

Si Mc =72% Probits = 5,58

35
CHAPITRE 4
RÉSULTATS ET DISCUITIONS

4.1. Analyse des deux huiles essentielles de la rue de montagne


4.1.1. Détermination des indices physico-chimiques
Les indices physico-chimiques des deux huiles essentielles étudiées sont consignés dans le
tableau suivant :
Tableau N° 2 : les indices physico-chimiques des deux huiles essentielles de Ruta montana.

L’huile essentielle
Février Avril
Indices
α
n D 1,434 1.430

IA I Code de champ modifié


A 5,610 3.366

I E
IE Code de champ modifié
94,809 168,300

Les indices de réfractions de l’huile essentielle de la rue pour Février et Avril sont presque
identiques et diffèrent que par le troisième chiffre ; ces valeurs de l’indice de réfraction
permettent de mettre en évidence la richesse de la rue de montagne en composés.

Les grandes valeurs de réfraction de la rue permettent à celle-ci de jouir des propriétés
physicochimiques intéressantes.

L’huile essentielle du mois de Février est plus acide que celle du mois d’Avril, ces différences
expliquées par le fait que certains composés se transforment dans la période de la floraison en
composé plus volatile nécessaire pour la formation des grains.

L’indice d’ester de mois d’Avril est plus élevé que celui de Février, cette observation est en
parfaite concordance avec celle de l’indice d’acide.

36
4.1.2. Composition chimique des huiles essentielles analysées par la CG/SM

L’analyse par chromatographie en phase gazeuse couplée à une spectrométrie de masse des deux
huiles essentielles de la Rue (Ruta montana) a fourni un chromatogramme nous a permis
d'identifier les composés rassemblés dans le tableau 1 et les figures 20 (1-7) et les figures 21

(1-3) donné en« annexe C»

Tableau 3 : Composition chimique de l’huile essentielle de la Ruta montana L du mois de


Février et d’Avril

Composés identifies
tR Février Avril
(formules brutes)
(min) (%) (%)

(Z)-3-hexen-1-ol-acetate (C8H14O2) 9,86 0,08 0,45

p-Cymene (C10H14) 10,75 0,46 0.448

D-Limonene (C10H16) 11,96 0,10 0.379

2-Nonanone (C9H18O) 13,39 0,76 4,32

Nonanal (C9H18O) 13,77 1,64 1,61

2-Decanone (C10H20O) 17,43 12,25 9,06

3-Decanone (C10H20O) 18,61 - 11,57

2-Undecanone (C11H22O) 21,38 59,34 49,39

3-Dodecanone (C12H24O) 23,50 1,32 1.53

2-Dodecanone (C12H24O) 24,45 4,21 4,45

3-Tridecanone (C13H26O) 26,17 0,12 0,17

2-Tridecanone (C13H26O) 27,37 2,13 2,49

6-(3’,5’-Benzodioxyl)-2-hexanone 37,47 13,17 11,23


42,22
8-(3’,5’-Benzodioxyl)-2-octanone 0,59 0,65

37
L’analyse des chromatogrammes des deux huiles essentielles a permis de mettre en évidence
l’existence de trois groupes des composés dont :

Le premier groupe sous forme de traces, est composé essentiellement de D-Limonene, (Z)-3-
hexen-1-ol-acetate et p-Cymene.

Le second groupe est formé essentiellement de cétone aliphatique à partir de C9 jusqu’a C13.

Le troisième groupe des composés qui apparait des chromathogrammes est celui des cétones avec
un radicale de Benzodioxyl. Avec des teneurs légèrement différent mais avec des temps des
rétentions identiques.

L’analyse chromatographique en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse a permis de


caractériser de l’huile essentielle de la rue (Ruta Montana) comme étant une huile composé
essentiellement des cétones dont la fonction cétone est dans la position deux avec un
pourcentage de 94% pour la récolte du mois de Février et 95% pour le mois d’Avril et les deux
huiles essentielles ayants les mêmes composés ; seulement pour le mois d’Avril apparaîtapparait
un composé spécifique qui est le 3-Décanone.

38
4.2. Évaluation de l’activité biologique des deux huiles essentielles de la rue de montagne

4.2.1. Évaluation de l’activité antibactérienne des deux huiles essentielles de la rue de


montagne contre quatre souches de référence

Les résultats de l’activité antibactérienne des deux huiles essentielles de la rue de montagne pure
sont consignés dans le tableau 4 et figure19 « annexe B».

Tableau 4 : activité antimicrobienne des deux huiles essentielles de la rue de montagne.

Diamètre de zone d’inhibition Diamètre de zone d’inhibition


Les souches de références utilisées
du mois de Février (mm) du mois d’Avril (mm)

Escherichia coli (Gram -) 0,00 0,00

Enterococcus faecalis (Gram +) 15,00 13,00

Sataphylococcus aureus (Gram +) 14,00 0,00

Pseudomonas aeroginosa (Gram -) 0,00 0,00

On remarque que l’huile essentielle de la rue pour les deux mois n’a pas d’activités pour les
bactéries de gram- ; cependant ces les même huile sont faiblement actif vis-à-vis les bactéries à
gram + (Enterococcus faecalis et Sataphylococcus aureus).

Ces observations sont en accord avec la nature de la bactérie et l’état de l’huile utilisée.

39
4.2.2. Évaluation de l’activité insecticide des deux huiles essentielles de la rue de montagne
contre les larves de la mineuse de la tomate (Tuta Absoluta)

L’application des deux huiles essentielles autant qu’un insecticide contre les larves de la
mineuse a permis d’obtenir des résultats regroupe dans le tableau suivant.

Tableau N°5 : Mortalité par contacte des insectes traités par les deux huiles essentielles de la rue
de montagne.

Les doses traitées (mg/g) Les doses traitées (mg/g)


Temps Mt (%) (Février) (Avril)
(h)
5 10 15 5 10 15
Mc (%)
24h 0 74 87 57 65 95
72

48h 0 80 81 91 64 67 98

72h 0 87 94 98 76 95 100

Les résultats du tableau 5 représentent la variation de la mortalité des larves de la mineuse en


fonction des doses utilisées et du temps pour les deux huiles essentielles permet d’observer
l’augmentation du taux de mortalités des insectes avec la durée d’exposition.
Pour les deux mois, la dose de 15mg/g est très efficace, et les taux de mortalité sont trop élevés
mais cette dose est intolérable pour la plante elle-même.
Les résultats acceptables sont ceux d’une dose équivalente à celle du rendement (10 mg/g) et on
remarque que le même taux de mortalité est obtenu pour les deux huiles essentielles (Mc= 95%),
seulement l’action de l’huile essentielle du mois de février est rapide tandis que celle d’avril est
plus lente ; ce phénomène peut être à la grande volatilité de l’huile essentielle d’avril qui
nécessite un temps d’accumulation beaucoup plus lent.

40
Tableau N°06 : Efficacité des deux huiles essentielles de la rue de montagne après 72 heures
d'exposition.

Mois Tableau mis en forme


Février Avril
Doses létales
DL50 (mg/g)
0,77 3,02

DL90 (mg/g) 6,40 7,48

Les DL50 et DL90 obtenues (figure 24, 25) révèlent que l’huile essentielle du mois de Février
exercée un effet choc sur les larves de la mineuse dont la DL50 est de 0,77mg/g en comparaison Mis en forme : Indice

avec celle du mois d’Avril qui est de l’ordre 3,02mg/g et leur ce que on approchant de la DL90
elle perd son activité choc avec une teneur de 6,40mg/g par rapport à celle du mois d’Avril qui
est de l’ordre 7,48mg/g.

41
Figure 24 : efficacité par contact de l’huile essentielle de la rue récolté au mois de Février après
72h

Figure25 : efficacité par contact de l’huile essentielle de la rue récolté au mois d’Avril après
72h4.2.2. Évaluation de l’activité antibactérienne des deux huiles essentielles de la rue montagne
contre quatre souches de référence

42
Les résultats de l’activité antibactérienne des deux huiles essentielles de la rue de montagne pure
sont consignés dans le tableau 6 et figure15 « annexe B»

CONCLUSION GÉNÉRAL

L’objectif de ce travail est d’étudié l’activité bactéricide et insecticide et bactéricide de l’huile


essentielle de la rue de montagne, récolté en Février et Avril.

LMes résultats obtenus ontnous conduitre aux conclusions suivantes :

L’huile essentielle de la rue de montagne est localiséeprésentée dans des poches très
superficielles et elle est a permis de l’extraites par entraînemententrainement à la vapeur d’eau. Mis en forme : Non Surlignage
Mis en forme : Non Surlignage
Les analyses physico-chimiques des huiles essentielles des mois de Février et d’Avril ont permis
leurs caractérisation et d’expliquée leurs activités vis-à-vis les micro-organismes et les insectes
par l’étude des paramètres physico-chimiques tel que l’indice d’acide et l’indice d’ester

Les deux huiles essentielles de la rue de montagne sont caractérises par la présence de même
chémotype dont la structure chimique est relative à celle de 2-Undécanone avec des teneurs
respectives de 59,34% pour le mois de Février et de 49,39% pour le mois d’Avril.

L’huile essentielle de la rue de montagne est moyennement actif vis-à-vis des bactéries à gram +
tel que Enterococcus faecalis et Sataphylococcus aureus.

Par contre l’huile essentielle de la rue de montagne est très actif vis-à-vis les larves de la mineuse
de la tomate (Tuta Absoluta). Cependant l’huile essentielle du mois de Février est plus efficace Mis en forme : Police :Italique

que celle obtenue pour du mois d’Avril.

L’huile essentielle pour le mois de Février exercée un effet choc sur les larves de la mineuse dont
la DL50 est de 0,77mg/g en comparaison avec celle du mois d’Avril qui est de l’ordre 3,02mg/g. Mis en forme : Indice

L’activité de l’huile essentielle de la rue de montagne pour le mois de Février perd de son activité
choc en approchant de la DL90 avec une teneur de 6,40mg/g par rapport à celle du mois d’Avril Mis en forme : Indice

qui est de l’ordre 7,48mg/g.

L’activité de l’huile essentielle de la rue de montagne attribuée au 2-Undécanone et le 2- Mis en forme : Français (France)

Tridecanone a été largement discutée dans les travaux [78] qui ont prouvé l’influence de ces

43
composés sur la résistance de la tomate vis-à-vis des larves de la Tuta Absoluta. Mis en forme : Police :Italique

Ce travail pourrait être poursuivi par les perspectives suivantes :

• L’activité insecticide de l’huile essentielle de la rue peut être améliorée par l’introduction d’un Mis en forme : Police :(Par défaut)
Times New Roman, 12 pt, Couleur de
groupement thione à la place de la fonction cétone via la réaction de thionation. police : Couleur
personnalisée(RVB(35;31;32)), Police
de script complexe :Times New Roman,
• L’activité insecticide de l’huile essentielle de la rue de montagne peut être développée par la 12 pt
recherche d’une formulation stable à base de celle-ci tel que l’encapsulation des molécules Mis en forme : Police :(Par défaut)
Times New Roman, 12 pt, Couleur de
hydrophobes de l’huile essentielle à l’intérieure de β- cyclodextrine. police : Couleur
personnalisée(RVB(35;31;32)), Police
• Formulation d’un biopesticide à base de constituant majoritaire de l’huile essentielle. de script complexe :Times New Roman,
12 pt, Non Surlignage
Mis en forme : Police :(Par défaut)
Times New Roman, 12 pt, Couleur de
police : Couleur
personnalisée(RVB(35;31;32)), Police
de script complexe :Times New Roman,
12 pt
Mis en forme : Paragraphe de liste,
Retrait : Avant : 0 cm, Suspendu : 0,5
cm, Avec puces + Niveau : 1 +
Alignement : 0,63 cm + Retrait : 1,27
cm
Mis en forme : Police :(Par défaut)
Times New Roman, 12 pt, Couleur de
police : Couleur
personnalisée(RVB(35;31;32)), Police
de script complexe :Times New Roman,
12 pt
Mis en forme : Couleur de police :
Automatique, Police de script complexe
:Arial
Mis en forme : Couleur de police :
Automatique, Police de script complexe
:Arial
Mis en forme : Couleur de police :
Automatique, Police de script complexe
:Arial
Mis en forme : Couleur de police :
Automatique, Police de script complexe
:Arial
Mis en forme : Couleur de police :
Automatique, Police de script complexe
:Arial
Mis en forme : Couleur de police :
Automatique, Police de script complexe
:Arial
Mis en forme : Taquets de
tabulation : 3,73 cm,Gauche

44
L’étude analytique des deux huiles essentielles nous révèle qu’ils ne sont pas de la même qualité
due à la grande différence entre leurs indices d’acides et les indices d’esters, ces différences
expliquées par le fait que certains composés se transforment dans la période de la floraison en
composé plus volatile nécessaire pour la formation des grains, ce qui nous exige d’utiliser
l'analyse chromatographique couplée à la spectrométrie de masse pour identifier tous les
composés et leurs classes chimiques. Cette analyse a permis de caractériser l’huile essentielle de
la rue de montagne comme étant une huile composé essentiellement des cétones avec un taux de
93.97% pour la récolte du mois de Février et 95.28% pour le mois d’Avril et avec des traces des
monoterpènes hydrocarbonés tel que le p-Cymene et le D-Limonene, dont les composés
majoritaires dans les deux huiles sont 2-Undecanone (59.34% et 49.39%), 2-Decanone (12.25%
et 9.06%), 2-Dodecanone (4.21% et 4.45%), 2-Tridecanone (2.13% et 2.49%) et 6-(3’,5’-
Benzodioxyl)-2-hexanone (13.17% et 11.23%) respectivement, seulement pour l’huile essentielle
du mois d’Avril apparaît un composé spécifique qui est le 3-Décanone (11.57%).
Dans la partie biologique de notre (ce) travail, nous avons étudié l’activité insecticide des deux
huiles essentielles sur la mineuse de la tomate et d’estimer leurs activité antibactérienne :
Les résultats obtenus pour l’activité insecticide ont montré que les huile essentielle récolté au
mois de Février est plus efficacité vis-à-vis la mineuse de la tomate avec DL50=0.77mg/g et
DL90=6.40 mg/g que celle du mois d’Avril avec DL50=3.02mg/g et DL90=7.48 mg/g, ce
différence est dû que l’action de l’huile essentielle du mois de février est rapide tandis que celle
d’avril est plus lente ; ce phénomène peut être à la grande volatilité de l’huile essentielle d’avril
qui nécessite un temps d’accumulation beaucoup plus lent. Cette grande activité de la rue de
montagne due à la présence de 2-Undecanone et le 2-Tridecanone. [+*+*] mémoire
En ce qui concerne l’activité antimicrobienne des deux huiles essentielles de la rue de montagne,
la méthode de diffusion sur gélose a montré que les deux extraits de la rue n’ont pas un pouvoir
inhibiteur sur les bactéries à gram- (Escherichia coli et Pseudomonas aeroginosa) ; cependant ils
sont faiblement actif vis-à-vis les bactéries à gram + (Enterococcus faecalis et Sataphylococcus
aureus).

Ce travail pourrait donc être poursuivi en vue de déboucher sur une utilisation pratique des
biopesticides à base d’huile essentielle pour préserves l’environnement ainsi que la santé
humaine et animale.

45
• Formulation d’un biopesticide à base de constituant majoritaire de l’huile essentielle.
• Poursuivie l’étude des structures moléculaires des principes actifs des huiles essentielles.
• Etudier l’amélioration de l’activité d’un biopesticide par l’ajout du stabilisant et modifier la
structure moléculaire des composés majeurs par des réactions chimique.

46
Glossaire

Allélochimie: substance naturelle intervenant dans les relations entre des espèces différentes
ou entre une espèce et son environnement.

Antispasmodique : substance qui permet de lutter contre les spasmes, agit généralement en
empêchant la contraction des fibres musculaires de l’intestin et des voies urinaires

Divaricata : se dit de pédoncules (tiges) s’écartant beaucoup (angle très ouvert) de l’axe

support.

Parasitoïde: Organisme (animal ou végétal) se développant aux dépens d'un être vivant et
entraînant sa mort. Les adultes ont une vie libre.

Prédateur: Organisme vivant qui capture des proies vivantes pour s'en nourrir ou pour
alimenter sa progéniture.

Règne: catégorie taxonomique supérieurs dans le system de classification de Linné (règne


végétal, règne animal).

Schizolysigéne : se dit de mode de formation d’une cavité à l’intérieur d’un tissu qui résulte à

la fois d’un écartement et de la multiplication des cellules bordant cette cavité mode

schizogéne ,et de la lyse des cellules les plus internes des celle-ci mode lysigène.

Simiochimique: ce sont des médiateurs chimiques responsables dans la communication entre


les espèces (relation interspécifique)

Variegata : l’ensemble des végétaux à l’intérieur d’une même espèce.


Liste des figures

Figure 01 : La Rue (Ruta montana)


Figure 02 : Bracon sp
Figure 03 : Pseudapanteles dignus
Figure 04 : Trichogramma sp
Figure 05 : Adulte de Nesidiocoris tenuis

Figure 06 : Élevage des adultes de Tuta absolutat.


Figure 7 : les infestés par les larves de la mineuse
Figure 8 : Adulte de Tuta absoluta

Figure 9 : Œuf de Tuta absoluta


Figure 10 : Stade L1 de Tuta absoluta.
Figure11: Stade L2 de Tuta absoluta
Figure12 : Stade L3 de Tuta absoluta.
Figure13: Stade L4 de Tuta absoluta.
Figure14: La face dorsale de la nymphe
Figure 15: la face ventrale de la nymphe.
Figure 16: Dispositif de l’extraction des huiles essentielles par entraînement à la vapeur d’eau

Figure 17: Matériel de traitement


Figure 18: Préparation de l’inoculum.

Figure 19: Résultat des tests microbiologique.


Figure20(1): Chromatogramme de l'huile essentielle de la Rue récolté au mois d’Avril
obtenue par GC/MS.
Figure20 (2):Le spectre de masse de2-Décanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au
mois d’Avril

Figure20 (3):Le spectre de masse de3-Décanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au


mois d’Avril

Figure20 (4):Le spectre de masse de2-Undécanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au


mois d’Avril.
Figure20 (5):Le spectre de masse de2-Dodécanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au
mois d’Avril.

Figure20 (6):Le spectre de masse de3-Tridécanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au


mois d’Avril.

Figur20 (7):Le spectre de masse de2-Tridécanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au


mois d’Avril

Figure21 (1): Chromatogramme de l'huile essentielle de la Rue récolté au mois de Février


obtenue par GC/MS.

Figure21 (2):Le spectre de masse de2-Undécanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au


mois de Février.

Figure21 (3):Le spectre de masse de2-Dodécanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au


mois de Février.

Figure 22 : Couplage : chromatographe-spectromètre de masse

Figure 23: Illustration de la méthode des aromatogrammes sur boîte de Pétri.

Figure 24: Efficacité par contact de l'huile essentielle de la rue récolté au mois de Février
après 72h.
Figure 25: Efficacité par contact de l'huile essentielle de la rue récolté au mois d’Avril après
72h.
Liste des tableaux

Tableau 1 : Transformation des pourcentages de mortalité en Probits

Tableau N° 2 : les indices physico-chimiques des deux huiles essentielles de Ruta montana.

Tableau 3 : Composition chimique de l’huile essentielle de la Ruta montana L du mois de


Février et d’Avril

Tableau 4 : activité antimicrobienne des deux huiles essentielles de la rue de montagne.

Tableau N°5 : Mortalité par contacte des insectes traités par les deux huiles essentielles de la
rue de montagne.

Tableau N°06 : Efficacité des deux huiles essentielles de la rue de montagne après 72 heures
d'exposition.
ANNEXE C

Figure20(1): Chromatogramme de l'huile essentielle de la Rue récolté au mois d’Avril


obtenue par GC/MS.
Figure20 (2):Le spectre de masse de2-Décanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au
mois d’Avril.
Figure20 (3):Le spectre de masse de3-Décanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au
mois d’Avril.
Figure20 (4):Le spectre de masse de2-Undécanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au
mois d’Avril.
Figure20 (5):Le spectre de masse de2-Dodécanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au
mois d’Avril.
Figure20 (6):Le spectre de masse de3-Tridécanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au
mois d’Avril.
Figur20 (7):Le spectre de masse de2-Tridécanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au
mois d’Avril
Figure21 (1): Chromatogramme de l'huile essentielle de la Rue récolté au mois de Février
obtenue par GC/MS.
Figure21 (2):Le spectre de masse de2-Undécanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au
mois de Février.
Figure21 (3):Le spectre de masse de2-Dodécanone de l'huile essentielle de la Rue récolté au
mois de Février.
ANNEXE A

Les méthodes analytiques choisies sont les méthodes établies et révisées par AFNOR.

Les caractéristiques physiques :

• Détermination de l’indice de réfraction :

Définition :

L’indice de réfraction d’une huile essentielle est le rapport entre le sinus de l’angle d’incidence et le
sinus de l’angle de réfraction d’un rayon lumineux de longueur d’onde déterminée .passant de l’air
dans l’huile essentielle maintenue à une température constante.

Détermination du pouvoir rotatoire :

Définition :

Le pouvoir rotatoire d’une huile essentielle αtD est l’angle exprimé en milliradians et /ou degré
d’angle, dont tourne le plan de polarisation d’une radiation lumineuse de longueur d’onde 589.3nm
+- 0.3, correspondant aux raies D du sodium, lorsque celle-ci traverse une épaisseur de 100nm de
l’huile essentielle dans des conditions déterminer de température .Si la mesure est effectuée sur une
épaisseur différente, la valeur de αtD doit être ramenée, par le calcul, a une épaisseur de 100nm.

Mode opératoire :

Les mesures ont été effectuées à l’aide d’une polarimètre précision (Bellingham + Stanley,Limited
BS N° R86010) il est réglé de façon à donner (0) avec l’éthanol ,la concentration de l’ huile
essentielle et de 0.5%(massique).Le pouvoir rotatoire spécifique est donné par la formule :

[α]20λ= A/L*C

Où :

A : la valeur, de l’angle de rotation exprimé en degrés d’angle.

L : est la longueur du tube utilisé, exprimée en décimètre.

C : la concentration de l’huile essentielle en g/cm3.


Les caractéristiques chimiques :

Indic d’acide

Définition : L’indice d’acide IA est le nombre de milligrammes d’hydroxyde de potassium


nécessaire à la neutralisation des acides libres dans un gramme de l’huile essentielle.

Principe

Neutralisations des acides libres par une solution éthanolique d’hydroxyde de potassium titré.

Réactifs

Au cours de l’analyse on utilise uniquement des réactifs de qualité reconnue et de l’eau


distillée ou de l’eau du pureté équivalente,éthanol à 95% à 20°C ,rarement neutralisé par la
solution d’hydroxyde de potassium ,solution éthanolique titré,C (KOH) =0.1 mol/l .

Mode opératoire

On introduit 0.5g/l d’huile essentielle dans un ballon, on ajoute 25ml d’éthanol et 5gouttes de
solution de phénophtaléine, comme indicateur et on neutralise la solution avec l’hydroxyde de
potassium contenue dans la burette.

IA= 5.61V/m

V : est le volume en millilitre de la solution d’hydroxyde de potassium utilisée.

m : est la masse en grammes de la prise d’essai.

Indice d’ester

Définition : l’indice d’ester IE est le nombre de milligrammes d’hydroxyde de potassium


nécessaire à la neutralisation des esters contenue dans 1 gramme d’huile essentielle.

Principe

Hydrolyse des esters par chauffage dans des conditions définies, en présence d’une solution
éthanolique titrée d’hydroxyde de potassium et dosage de l’excès d’alcali par une solution
titrée d’acide chlorhydrique.
Réactifs

Ethanol à 95% volumique.

C (KOH) =0.5mol/l

C (HCl) =0.5mol/l.

Mode opératoire :

Dans un ballon on introduit 0.5gramme d’huile essentielle, on ajoute à l’aide d’une burette 25
ml de la solution de KOH, on adapte un tube en verre ou un réfrigérant et on place le ballon
sur le bain d’eau bouillante et on l’y laisse pendant une durée précisée dans la monographie
de l’huile essentielle à analyser.

On laisse refroidir, on démonte le tube et on ajoute 20ml d’eau puis 5gouttes de solution de
phénophtaléine, comme indicateur .on titre l’excès d’hydroxyde de potassium avec une
solution d’acide chlorhydrique.

IE= 28.05/m (V0-V)-IA

Où :

V0 : le volume en millilitre de la solution d’acide chlorhydrique dans le test blanc.

m : est la masse en grammes de prise d’essai (0.5 g).

IA : la valeur d’indice d’acide, déterminé selon NFT 75-103.


Détection par spectrométrie de masse: GC-MS
La combinaison de la spectrométrie de masse et de la chromatographie en phase gazeuse offre
de multiples possibilités analytiques; Ces appareils ont subi une évolution technologique
considérable. Les plus récents, appelés GC-MS compacts, sont très simples d'utilisation et ne
nécessitent pas de formation spécifique.

La spectrométrie de masse a connu un essor important ces dernières années avec la mise au
point d'appareils de technologies variées dont le choix est adapté aux applications (recherche
ou analyses de routine) et aux techniques de séparation utilisées en amont/: chromatographie
en phase gazeuse, chromatographie en phase liquide, électrophorèse capillaire ou même dans
le cas d'analyse inorganique spectrométrie de masse dont nous donnons les caractéristiques
lors de l'étude respective de chacune de ces méthodes[79].

Principe de la spectrométrie de masse:

Fin de formule inattenduedéterminer la nature et l'abondance de l'ensemble des


ions formés.
Appareillage:

Les opérations de formation et de séparation des ions sont effectuées dans des une enceinte ou
est maintenu un vide extrêmement poussé [<10-6 Torr (1 torr=1mm de mercure=1.33mbar)].
Le vide augment le libre parcours moyen d'ions, de manière à leur permettre de franchir la
distance séparant la source du collecteur d'ions sans subir ni collision, ni réaction ions
molécules.

En couplage CG-MS, l'ionisation est obtenue soit par impact électronique(EI), soit par
ionisation chimique (CI).Par exemple, en en impact électronique, les molécules de
l'échantillon entrent en collision avec un flux d'électrons de forte énergie. L'impact d'un
électron sur une molécule provoque l'expulsion d'un électron de la molécule créant ainsi un
ion positif moléculaire qui est le plus souvent lui-même décomposé en fragments ionisés.
L'ionisation chimique repose sur des réactions ions-moléculaires entre un ion réactif tel que
CH5+ ou NH4+ présent en large excès et la molécule à étudier. Une réaction fréquente est la
formation de l'ion MH, ou M représente le composé à étudier.

Les ions sont extraits de la source au fur et à mesure de leur formation, accélérés et focalisés
jusqu'à l'analyseur par un jeu de lentilles électrostatiques [79].
Figure 22 : Couplage : chromatographe-spectromètre de masse.

Aromatogramme

Principe
L’aromatogramme est une méthode inspirée de l’antibiogramme qui permet de déterminer
l’activité inhibitrice d’agent antimicrobiens par la mesure du diamètre d’inhibition autour
d’un disque de cellulose imprégné de différents produits à tester [80] figure 23. Les disques
sont déposés à la surface d’une gélose uniformément ensemencée avec une suspension du
microorganisme à étudier. On observe ainsi autour des disques une zone circulaire indemne
de colonies. Appelée zone d’inhibition. Plus le diamètre de cette zone est grand… Plus la
souche est sensible à l’antimicrobien. Plus il est petit. Plus la souche est résistante.

Figure 23: Illustration de la méthode des aromatogrammes sur boîte de Pétri.


ANNEXE B

Figure 01 : La Rue (Ruta montana)

Figure 02: Bracon sp


Figure 03: Pseudapanteles dignus

Figure 04 : Trichogramma sp

Figure 05 : Adulte de Nesidiocoris tenuis

Figure 06 : Élevage des adultes de Tuta absolutat.


Infestation

plantes infestées

Figure 07 : les infestés par les larves de la mineuse.

Figure 08 : Adulte de Tuta absoluta

Figure 09: Œuf de Tuta absoluta

Figure 10: Stade L1 de Tuta absoluta.


Figure 11 : Stade L2 de Tuta absoluta

Figure 12: Stade L3 de Tuta absoluta.

Figure 13 : Stade L4 de Tuta absoluta.

Figure 14 : La face dorsale de la nymphe Figure 15 : la face ventrale de la nymphe.


Figure 16 : Dispositif de l’extraction des huiles essentielles par
entraînement à la vapeur d’eau
Figure 17: Matériel de traitement.

Figure 18 : Préparation de l’inoculum


Figures19 : Résultat des tests microbiologique

Escherichia coli

Enterococcus faecalis

Staphylococcus aureus

Pseudomonas aeroginosa

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