Mémoire APS Elhammoumi Ahmed
Mémoire APS Elhammoumi Ahmed
Mémoire APS Elhammoumi Ahmed
Damien BROUSSOLLE
Science Economique
Soutenu par
Ahmed Elhammoumi
CIP Promotion Alan Turing (2016-2017)
2
Remerciements
Mes remerciements les plus sincères vont à tous ceux qui m’ont soutenu, dans tous les
encadrement multiforme
À toute ma famille et tous mes amis qui ont toujours cru en moi, pour leur soutien
3
4
Sommaire
La deuxième partie revêt un aspect pratique en se basant sur une enquête effectuée auprès des
structures étudiées, dans l’objectif d’évaluer leurs pratiques en matière des achats publics par
rapport aux exigences de la performance établies par la direction des achats de l’Etat.
Suite à cette analyse, des recommandations ont été élaborées pour améliorer la gouvernance
de la fonction achat de ces organismes et assurer une meilleure intégration de la logique de
performance.
5
6
Sommaire
Introduction ........................................................................................................................................3
Partie I: L’application de la gestion axée sur la performance à l’achat public à l’épreuve des
spécificités ..........................................................................................................................................7
Chapitre I : La construction de la démarche performance : processus et défis ..................................7
Section1 : Cadre conceptuel de la gestion axée sur la performance .............................................7
Paragraphe1 : Le processus de la gestion axée sur la performance ..........................................7
Paragraphe2 : Les outils de la mesure de la performance ...................................................... 10
Section 2 : La déclinaison de la démarche de performance dans le contexte français : défis et
limites ....................................................................................................................................... 13
Paragraphe1 : le dispositif de la gestion axée sur la performance en France .......................... 14
Paragraphe2 : La démarche de performance au sein de l’administration Française : enjeux et
écueils ................................................................................................................................... 16
Chapitre II : L’achat public : vers un passage à la logique de performance ..................................... 19
Section1 : L’achat public à la croisée des logiques différentes.................................................... 20
Paragraphe1 : la prédominance de la logique juridique et budgétaire .................................. 20
Paragraphe 2: L’achat public au service de la politique économique ? .................................. 21
Section2 : La politique achat de l'Etat : Levier d’harmonisation et de gouvernance. ................... 22
Paragraphe1 : Les acteurs de la politique achat de l’Etat ........................................................ 22
Paragraphe2 : Les objectifs de la politique achat de l’Etat ..................................................... 24
Partie II: Etude de cas : la performance de l’achat du ministère de l’éducation nationale et de ses
opérateurs. ....................................................................................................................................... 28
Chapitre I : Diagnostic de la fonction achat du ministère de l’éducation nationale......................... 28
Section1 : Le cadre méthodologique.......................................................................................... 28
Paragraphe1 : La démarche d’évaluation ............................................................................... 28
Paragraphe2 : La grille d’analyse proposée pour cette étude ................................................. 29
Paragraphe3 : Les outils d’enquête ........................................................................................ 30
Section2 : Résultats de l’enquête sur la fonction achat du ministère de l’éducation nationale ... 31
Paragraphe1 : L’organisation et la planification des achats du ministère ................................ 31
Paragraphe2 : Le pilotage et l’évaluation de la performance des achats ................................ 34
Paragraphe 3 : Bilan des objectifs liés à l’efficience de la fonction achat ................................ 36
Chapitre II : La fonction achat des opérateurs de l’enseignement scolaire : Etat des lieux et
préconisations .............................................................................................................................. 38
Section1 : Etat des lieux ............................................................................................................ 38
Paragraphe1 : une organisation hétérogène avec une prédominance la logique de sécurisation
............................................................................................................................................. 38
Paragraphe 2 : Une politique achat en déficit de formalisation .............................................. 41
Paragraphe3 : Une logique de sécurisation et une quasi-absence de l’évaluation de la
performance des achats ........................................................................................................ 42
Section2 : Pistes d’amélioration de la fonction achat ................................................................. 43
Paragraphe1 : Renforcer l’accompagnement et l’évaluation des opérateurs ............................ 43
Paragraphe2 : Assurer la valorisation et professionnalisation des acheteurs ....................... 44
Conclusion : quelles perspectives pour la gestion axée sur la performance en France ? ..................... 47
Annexes ............................................................................................................................................ 50
1
2
Introduction
Dix ans après l’entrée en vigueur de la LOLF, faut-il toujours rappeler que la démarche
de performance n’est pas une fin en soi. Il s’agit d’un outil de pilotage du service public. Or, il
semble toujours opportun de poser la question qui a été déjà posée par la commission du
commissariat général au plan en 1995 avant même l’adoption de la LOLF. Cette question est
la suivante : quel sens doit-on donner au service public en France au XXIème siècle ?
1
Alain Lambert et Didier Migaud "La loi organique relative aux lois de finances (LOLF) : Levier de la réforme de
l'Etat" E.N.A. | Revue française d'administration publique.2006/1 - no117 pages 11 à 14
3
Cette question met en avant la nécessité de « retracer les équilibres entre compétitivité et
solidarité, entre efficacité économique et équité sociale, entre performance et cohésion »2.
Par ailleurs, les dépenses publiques sont effectuées essentiellement à travers l’achat
public. Aujourd’hui la commande publique en France représente constitue l’un des
l’instrument clés des politiques publiques. Compte tenu de cette importance, les pouvoirs
publics ont toujours été attentifs au cadre qui régit différentes formes de la commande
publique.
Cette réflexion présente dès lors un intérêt scientifique parce qu’elle prétend passer en
revue les conditions d’une mutation de la gestion publique qui vers le pilotage par la
performance au moment où les exigences de rigueur et de discipline budgétaires se font de
plus en plus ressentir. Ce travail pourrait ainsi constituer une contribution conceptuelle au
débat sur la gestion axée sur la performance, conjuguée à une utilité pratique à travers l’étude
de cas choisi, à savoir la gestion des achats au sein du ministère de l’éducation nationale et
de certains opérateurs publics.
2
Fouchet Robert. Performance, service public et nouvelles approches managériales. Politiques et management
public Année 1999 Volume 17 Numéro 2 pp. 35-49
http://www.persee.fr/doc/pomap_0758-1726_1999_num_17_2_2229
3
Saussier Stéphane et Tirole Jean.Renforcer l’efficacité de la commande publique. Notes du conseil d’analyse
économique.2015/3 (n° 22). https://www.cairn.info/revue-notes-du-conseil-d-analyse-economique-2015-3-
page-1.htm
4
Problématique
Tout au long de cette réflexion, la question principale qui va nous guider est la
suivante : Quelle évaluation peut-on faire de l’appropriation de la démarche de performance
par l’administration française, à travers l’étude de déclinaison de cette logique au sein du
ministère de l’éducation nationale et certains opérateurs publics ?
Quelles sont les atouts, les modalités et les limites de la démarche performance ?
Quels sont les défis et les contraintes susceptibles d’entraver la pleine appropriation de cette
démarche ?
Dans quelles conditions s’effectue le passage des achats publics de la logique de moyens et
de sécurité juridique, à celle du management de la performance ?
Méthodologie
Plan du mémoire
5
Pour vérifier l’application de ces exigences de performance, on va essayer de dresser un état
des lieux de la gestion des achats au sein du ministère de l’éducation national et certains
opérateurs publics de l’enseignement scolaire, pour pouvoir élaborer des préconisations liées
aux pistes d’amélioration de la gestion de ces structures administratives.
Partie I: L’application de la gestion axée sur la performance à l’achat public à l’épreuve des
spécificités
6
Partie I: L’application de la gestion axée sur la performance à l’achat public à
l’épreuve des spécificités
Par ailleurs, les achats publics en tant d’outil incontournable de la dépense publique,
gérés pendant longtemps selon une logique purement juridique, s’orientent aujourd’hui de
plus en plus vers la logique de la performance.il convient donc de mettre en exergue les
mécanismes mis en place pour garantir cette mutation (Chapitre II).
Outil d’évaluation d’une activité, la performance qualifie « le rapport existant entre les
ressources consommées par cette activité (son «coût») et l'importance des besoins sociaux
auxquels elle permet de satisfaire (sa «valeur») » 4 . En arrière-plan de cette notion de
performance, on retrouve donc toujours le couple «valeur/coût», désigné selon les contextes
par les couples «qualité-prix», «utilité-prix», «efficacité-efficience»5.
Ainsi, la performance dans la gestion n’implique ni moins de dépenses, ni plus de
dépenses. Elle consiste à simplement « dépenser mieux afin que le citoyen/contribuable
ressente l’impact et les effets de sa contribution, tout en assurant une gestion rationnelle des
deniers publics »6.
La performance publique peut donc être comprise comme étant la capacité à atteindre des
objectifs préalablement fixés, exprimés en termes d’efficacité socio-économique, de qualité
de service ou d’efficience de la gestion. Autrement dit, dans le secteur public, «c’est l’intérêt
général qui définit la valeur de ce que fait l’administration ; la performance se définit donc
par rapport à l’intérêt général »7.
En d’autres termes, l’objectif de la performance publique est alors d’optimiser le bénéfice
que l’action de l’Etat procure à la société et améliorer la qualité du service rendu à l’usager
tout en s’inscrivant dans une politique budgétaire soutenable 8.
Ainsi, l’atteinte de la performance dépend de l’application d’une démarche de
performance qui peut être définie comme étant « un dispositif de pilotage des
administrations ayant pour objectif d’améliorer l’efficacité de la dépense publique en
orientant la gestion budgétaire vers l’atteinte de résultats prédéfinis, en matière d’efficacité
4
Lorino Philippe: A La recherche de la valeur perdue : construire les processus créateurs de valeur dans le secteur public/
Politiques et management public, vol. 17 n° 2, 1999. La performance publique. Actes du neuvième colloque international
organisé en collaboration avec l'IUP management public, - 28/29 mai 1998 - Tome 1 - A la recherche de la performance
publique. pp. 21-34.
http://www.persee.fr/doc/pomap_0758-1726_1999_num_17_2_2228 (consulté le 11/05/2017)
5
Lorino Philippe: A La recherche de la valeur perdue : construire les processus créateurs de valeur dans le secteur public/
Politiques et management public, vol. 17 n° 2, 1999. La performance publique. Actes du neuvième colloque international
organisé en collaboration avec l'IUP management public, - 28/29 mai 1998 - Tome 1 - A la recherche de la performance
publique. pp. 21-34.
http://www.persee.fr/doc/pomap_0758-1726_1999_num_17_2_2228 (consulté le 11/05/2017)
6
Zahed Mahrez, la démarche de performance dans la gestion publique .Gestion&finances publiques. N° 5/2016 Septembre-
Octobre 2016
7
INGLEBERT Xavier, manager avec la LOLF. Groupe Revue fiduciaire ; 2ème édition.2009.p141
8
Circulaire interministérielle du 21 juin 2001 sur le développement du contrôle de gestion dans les administrations.citée
par INGLEBERT Xavier, manager avec la LOLF. Groupe Revue fiduciaire ; 2ème édition.2009.p152
8
socio-économique, de qualité de service, d’efficience, dans le cadre de moyens
prédéterminés»9.
B- Les éléments constitutifs de la démarche de performance
La déclinaison de la démarche de la gestion axée sur les résultats, dans une optique
gestionnaire, suit le processus suivant :
1- La définition d'objectif
L’objectif est aussi « une fin mesurable, quantifiable que l’on se propose d’atteindre dans un
délai donné » 10 , ou plus précisément « un but que l’administration se fixe, formulé in
abstracto » 11 .On peut donner comme exemple l’objectif suivant : rendre des décisions de
qualité dans des délais raisonnables en matière civile en matière de justice.
Dans une logique managériale, l'objectif n'est pas seulement une vague orientation
générale; il est une intention d'amélioration et d'action mesurable (quantitativement et/ou
qualitativement), ce qui suppose de pouvoir définir, parallèlement à l'objectif, une mesure de
la situation de départ, et des indicateurs d'évaluation de la situation d'arrivée.
9
La démarche de performance – Guide méthodologique de la LOLF française – 2004
10
Maazouz/B.Leclerc : La gestion intégrée par résultat, presse de l’université de Québec.2008. p 174
11
Catteau.Damien. droit budgétaire ; comptabilité publique : LOLF et GBCP. HACHETTE LIVRE 2014.p 45
12
Manager avec la LOLF p300.
9
Cependant, même si la formalisation de l'organigramme n'est pas suffisante, elle n'en
demeure pas moins utile pour le management. Celui-ci gagne notamment à expliciter les
missions de l'unité et leur répartition entre les acteurs ou les services, dans une optique de
coordination.
Au plan des individus ou des équipes, l'allocation des moyens consiste, selon une logique
similaire, à développer l'adéquation entre les objectifs et les conditions ou les moyens de
travail. Cette logique est d'autant plus importante lorsqu'il y a volonté de délégation, au sens
plein du terme, ce qui suppose de donner aux individus concernés les moyens d'assumer la ou
les missions ainsi confiées.
4- L’activation et l’animation
5- Le(s) contrôle(s)
13
Maazouz/B.Leclerc : La gestion intégrée par résultat. Op.cit
10
delà des questions relatives aux coûts de gestion, à l’efficacité ou encore à l’efficience, se
pose celle autrement plus difficile de la satisfaction d’une extrême variété d’intérêts »14.
Si les indicateurs sont d’abord un outil d’information et d’analyse, il ne reste pas moins
que ces outils sont parfois instrumentalisés pour promouvoir les intérêts de certaines parties
prenantes, ou encore utilisés pour légitimer ou justifier des actions qui ont déjà été décidés.
Autrement dit, ce sont les usages et les finalités des indicateurs qui doivent être adaptés.
Par ailleurs, La plupart du temps, quand les indicateurs ne sont pas des juges impartiaux de
la performance, calculer des indicateurs ne clôt pas le processus de mesure de la performance.
Ils ne font que permettre l’ouverture d’une discussion dont la finalité est de mettre au jour la
performance se servant des indicateurs comme point de départ15.
Au final, mesurer la PP vise à obtenir des informations fiables et régulières sur la contribution
des politiques publiques à résoudre des problèmes collectifs - soit à satisfaire des besoins
sociaux reconnus - et sur les aptitudes des institutions administratives à allouer de manière
efficiente les ressources de l'Etat – soit à gérer la production des prestations publiques 16.
Ainsi, La mise en relation des trois notions : objectifs, résultats et moyens implique trois
logiques possibles: une logique d'efficacité, une logique d'efficience, et une logique de
budgétisation.
1- L'efficacité
14
Bouvier.M : « Au-delà de la LOLF : une réforme de l'Etat, un nouveau contrat social » .Intervention prononcée
lors du colloque du 24 avril 2006 Finances publiques et pérennité de l'Etat publiée sur le site suivant :
http://www.fondation-res-publica.org/
15
BERLAND Nicola. Piloter la performance publique avec des indicateurs : conditions et modalités d’usage. Revue française
des finances publiques N°137-2017
16
Knoepfel Peter & Varone Frédéric. Mesurer la performance publique : méfions-nous des terribles
simplificateurs. Politiques et management public Année 1999 Volume 17 Numéro 2 pp. 123-145
http://www.persee.fr/doc/pomap_0758-1726_1999_num_17_2_2233
17
Ibidem
11
En particulier, la question de la pertinence de l'objectif reste centrale, et renvoie de fait à
une logique stratégique. L’objectif doit être mesurable, il traduit une recherche de cohérence
par rapport à la mission de l'organisation; il s'inscrit dans un horizon temporel de moyen ou
long terme, il s'accompagne d'une part de la définition du résultat attendu à cette échéance, et
d'autre part de l'étude de la situation de départ, de façon à pouvoir identifier le parcours
intermédiaire à réaliser. Or, Les objectifs négociés lors du processus politique ne répondent
cependant que très rarement à pareille exigence. Ils demeurent souvent peu explicites, peu
clairs, non quantifiés et instables dans le temps18.
2- L'efficience
L'efficience désigne « le rapport entre les biens ou les services produits et les ressources
utilisés (productivité), établis en fonction du niveau de services requis (qualité des services)
pour l’atteinte des résultats d’un programme »19.
Quelle que soit l'organisation publique, la question des moyens est d'autant plus cruciale
aujourd'hui que l'État se trouve en phase de resserrement de ses budgets, compte tenu du
contexte économique difficile dans lequel il est inséré. Selon cette évaluation managériale,
l'analyste se demande si l'arrangement politico-administratif pouvait produire les mêmes
outputs avec moins de ressources, ou s'il pouvait produire plus et/ou de meilleurs outputs avec
les mêmes ressources20.
Or, Dans certains cas, la logique d'efficience heurte des valeurs traditionnelles selon
lesquelles le service public ne peut s'arrêter à des questions de rentabilité. Autrement dit ; la
quête de l’efficience risque de mettre en péril la qualité des services rendus aux usagers.
3- La programmation et la budgétisation :
En principe, la mise en relation des objectifs et des moyens peut aussi être un garant de
cohérence et de faisabilité de l'activité déployée si elle s'inscrit dans une réelle démarche
stratégique. Pour autant, cette logique peut n'inclure aucune prise en compte du résultat, ni
18
ibidem
19
Maazouz/B.Leclerc : La gestion intégrée par résultat, presse de l’université de Québec.2008. p 174
20
Knoepfel Peter & Varone Frédéric. Mesurer la performance publique. Op.cit
12
aucune mesure des réalisations effectives, sauf si l'on introduit en complément une
comptabilité analytique conduisant à des analyses d'écarts entre prévisions et réalisations.
Il ressort de ces analyses et illustrations l'idée selon laquelle les trois dimensions
d'efficacité, d'efficience et de budgétisation ne peuvent atteindre un certain niveau de
pertinence que lorsqu'elles sont combinées, puisque chacune d'elles prise isolément comporte
des risques importants d'effets pervers.
On va essayer de mettre en lumière le dispositif mis par la LOLF de 2001, avant de dresser,
brièvement, un bilan de la mise en œuvre de ce dispositif.
21
Prokopenko J., « Services publics : le défi de la productivité », Politique industrielle, printemps 1990, p39.
13
Paragraphe1 : le dispositif de la gestion axée sur la performance en France
L’introduction la logique de performance dans la sphère publique en France par la LOLf de
2001 a nécessité la mise en œuvre des dispositifs adéquats qu’il convient de rappeler.
La budgétisation axée sur la performance est un mode d’établissement du budget qui fait
correspondre les crédits alloués à des résultats mesurables. Ce mode de budgétisation suppose
un lien explicite entre la répartition des ressources et les unités de performance, qui sont
généralement des produits. Les crédits sont donc accordés sur la base d’un contrat incluant
des indicateurs spécifiques de performance ou d’activité 25.
22
DOUBLET.X, DREYFUS.B, BLASQUEZ.P, “Guide pratique du management des organisations publiques”, éd. SEFI, 2000.
23
L’article 34 de la constitution française.
24
Guide pratique de la LOLF française édition 2012 : publié sur le lien suivant :
http://www.performancepublique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/ressources_documen
taires/publications/guide_pratique_lolf/2012/guidelolf2012.pdf
25
La budgétisation axée sur la performance dans les pays de l’OCDE. p22.
https://books.google.co.ma/books?id=BcvVAgAAQBAJ&pg=PA37&lpg=PA37&dq=avantage+de+la+d%C3%A9marche+progr
14
En France, la LOLF de 2001 a introduit ce mode de budgétisation à travers une
nomenclature budgétaire articulée autour des missions, programmes et actions. La mission,
unité de vote des crédits, correspond à une politique publique qui peut être interministérielle
ou gérée par un ministère. Chaque mission est répartie en programmes, unités de spécialité
des crédits, qui constituent des enveloppes limitatives de crédits, comportant un sous-plafond
de dépenses de personnel. 26 Chaque programme correspond à un ensemble cohérent d’actions
confiées à un responsable, désigné par chaque ministre concerné, appelé le « responsable de
programme ». Celui-ci reçoit une enveloppe de crédits globale et fongible lui permettant de
choisir les moyens les mieux adaptés à la réalisation des objectifs qui lui sont fixés.
En outre, le budget de programme nécessite des mesures de l'efficacité, donc des mesures
du volume d'activité et des résultats. De même, les choix budgétaires pouvant être basés sur
une connaissance précise des niveaux de résultats atteignables en fonction d'un niveau de
crédits budgétaires donné
C- Un contrôle de la performance
essive+de+la+r%C3%A9forme&source=bl&ots=yE2b2Dpcjs&sig=rKUjMJ8mYc3BDx-
pVf77G0462Rg&hl=fr&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=avantage%20de%20la%20d%C3%A9marche%20progressive%20de
%20la%20r%C3%A9forme&f=false
26
Guide de la performance 2015.direction du budget. p5
27
INGLEBERT Xavier. Manager avec la LOLF. Groupe revue fiduciaire.2eme édition.2009.p103
15
Ces engagements sont évalués l’année qui suit l’exécution du budget à l’aide des rapports
annuels de performances28 et les rapports d’audit de la performance qui constituent des outils
indispensable de reddition des comptes. Il en résulte la mise en place d’une fonction de
contrôle de gestion au sein des ministères, ce qui permet d’assurer, tout à la fois, le pilotage
des services sur la base d’objectifs et d’engagements de services ainsi que la connaissance des
coûts, des activités et des résultats.
En somme, la LOLF de 2001 a mis en place les jalons de la gestion axée sur la
performance, ce qui incite à s’interroger sur les enjeux et les écueils de cette démarche.
28 Les rapports annuels de performances font connaître, par programme, en mettant en évidence les écarts avec les
prévisions des lois de finances de l'année considérée, ainsi qu'avec les réalisations constatées dans la dernière loi de
règlement :
- Les objectifs, les résultats attendus et obtenus, les indicateurs et les coûts associés ;
- La justification, pour chaque titre, des mouvements de crédits et des dépenses constatées,
- La gestion des autorisations d'emplois, en précisant, d'une part, la répartition des emplois effectifs et, d'autre part, les
mesures justifiant la variation du nombre des emplois ainsi que les coûts associés à ces mesures.
29
Art 57 de la LOLF française de 2001
16
1- Renouveau de la culture managériale
Pour les usagers du service public, La gestion axée sur la performance favorise
l’amélioration de la qualité de service : en plaçant dans la démarche de performance des
objectifs de qualité de service, en donnant à l’administration une plus grande souplesse pour
s’adapter aux spécificités du terrain, la LOLF permet aux services de l’Etat de mieux
répondre aux demandes des usagers30.
30
Mordacq.F « L La LOLF : un nouveau cadre budgétaire pour réformer l’Etat. LGDJ. 2006. p 260
31
Migaud et Lambert : « La LOLF : Levier de la réforme de l’Etat» E.N.A. | Revue française d'administration publique2006/1
- no117 pages 11 à 14
32
Rouban.L: La réforme de l’État et son contexte Réformer l’État : pourquoi et pour quoi ? La réforme de l’État. Cahiers
français n° 346
17
sous contrainte budgétaire. Cela consiste à s’assurer que les services fournis ou les
réglementations procurent des bénéfices en rapport avec leur coût.
En dépit des avancées indéniables, un constat est partagé aujourd’hui dans la littérature
en management public sur le fait que le mouvement d’introduction des exigences de
performance et de transparence contenues dans la LOLF n’a pas pour autant fait disparaitre
totalement, dans les organisations publiques, les logiques de gestion qui prévalaient avant les
33
dernières quinze années . Aujourd’hui la plupart des organisations publiques sont
confrontées à la coexistence de rationalités conflictuelles et paradoxales : logiques
professionnelles, logique de gestion et logique de management et de performance. Ces
logiques sont, souvent, en conflit.
33
DAMART Sébastien. Le manager en mode LOLF ou les nécessités du retour du manager intégratif. Revue française des
finances publiques N°137-2017 p26
34
DAMART Sébastien. Le manager en mode LOLF ou les nécessités du retour du manager intégratif. Revue française des
finances publiques N°137-2017 p27
35
MIGAUD Didier. Allocution d’ouverture Revue française des finances publiques N°137-2017 p4
18
prendre les décisions qui pourraient découler plus facilement, plus naturellement d’une telle
évaluation des résultats effectifs»36.
En somme, La procédure budgétaire n’a pas encore tiré suffisamment profit de cet esprit
de la LOLF qui invitait à s’intéresser davantage aux résultats. Au contraire, elle est restée un
exercice très largement formel, qui se concentre davantage sur les annonces que sur les
résultats38.
Le cadre juridique des achats publics39 a fait l’objet de plusieurs réformes. La dernière
refonte est celle de 2015 qui a eu pour objet la transposition des directives européennes de
2014,et qui s’est concrétisé par l’abrogation de la quasi-totalité des textes précédents et la
refondation autour de l’ordonnance n°2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés
publics et le décrets n°2016-360 du 25 mars relatif aux marchés publics. Cette réforme a été
l’occasion pour consacrer les objectifs de sécurité, de clarté, d’harmonisation et de
simplification. En revanche, force est de constater la coexistence de logiques différentes au
niveau de la gestion des achats publics en France(Section1). L’harmonisation de cette gestion
constitue l’objet du politique achat de l’Etat (Section2).
36
Idem
37
Rapport de La commission des finances / assemblée nationale. France sur l’articulation entre la LOLF et les réformes de
l’organisation de l’État présenté par MM. Michel BOUVARD, Jean-Pierre BRARD, 2010
38
MIGAUD Didier. Allocution d’ouverture Revue française des finances publiques N°137-2017 p4
39
L’achat public désigne l’ensemble des achats réalisés par les services de l’Etat, les collectivités territoriales et leurs
établissements publics, les organismes de droit public, les sociétés d’économies mixte et les organismes de sécurité sociale,
pour la satisfaction de leurs besoins et ceux des destinataires de l’action ou des politiques publiques. Ces achats sont
effectués à l’aide de contrats, de marchés ou de conventionhttp://www.decision-achats.fr/Definitions-Glossaire/Achats-
publics-239031.htm#G36CI60FHfj3Ktr0.97
19
Section1 : L’achat public à la croisée des logiques différentes
L’achat public est à la fois un acte juridique et économique. Aujourd’hui, alors que la
gestion des achats est à la croisée de logiques différentes, il faut se poser la question si dans
un contexte de crise économique la commande publique peut-elle être un levier au service de
la politique économique?
Par ailleurs, le contexte budgétaire actuel, l’opération de l’achat public est aujourd’hui
perçue par les gestionnaires comme étant source de gros risques. Les marchés publics
inquiètent les responsables de l’administration face au risque financier qu'ils peuvent
constituer s'ils sont mal élaborés ou mal négociés.
40
PICARD Patrick. L'utilisation des contrats globaux de la commande publique par les collectivités territoriales de taille
moyenne. Université de Pau et des pays de l'Aldour.22 juin 2015 p245
41
(En partant de l’hypothèse que 400 000 contrats sont conclus chaque année). Source : Sénat. Rapport d’information au
nom de la mission commune d’information sur la commande publique, fait par M. Martial BOURQUIN, Tome I. Enregistré à
la Présidence du Sénat le 14 octobre 2015.P121
42
PICARD Patrick. L'utilisation des contrats globaux de la commande publique par les collectivités territoriales de taille
moyenne. Université de Pau et des pays de l'Aldour.22 juin 2015 p334
20
Au final, l’objectif premier des acheteurs publics est souvent de sécuriser leurs
marchés d’un point de vue juridique et budgétaire. Ce mode de gestion est susceptible de
nuire à la qualité et à l’adaptabilité de la commande publique car il ne permet guère de
s’adapter aux évolutions du besoin des acheteurs, ce qui les conduit à sous-estimer l’objectif
d’optimisation économique43.
L’achat public est, avant tout, un acte économique réalisé par une entité publique en
vue de satisfaire ses besoins et de délivrer un service de qualité à ses usagers. Les achats
publics en France représentent près de 200 milliards d’euros44. Pourtant, ils sont trop souvent
résumés à leur dimension juridique et leur potentiel en tant qu’instrument de politique
économique est encore trop sous-estimé.
Certes, les pouvoirs publics sont de plus en plus conscients de ce rôle vital de l’achat
public, notamment d’un contexte économique difficile. A titre d’exemple, en 2008 la
commande publique a été clairement inscrite parmi les outils que le gouvernement a souhaité
reformer dans le cadre du plan de relance. Les mesures liées à l’achat public devait contribuer
en tant que telles au plan de relance, elles devaient réenclencher une dynamique des marchés
et permettre le redémarrage d'une activité économique46.
Par ailleurs, L’État s’est déjà engagé, à travers la stratégie de la direction des achats de
l’Etat, dans cette logique en se fixant des objectifs liés notamment à l’économie durable et
l’innovation. L'objectif est de relier les défis du secteur public vers les idées novatrices de
43
Sénat. Rapport d’information au nom de la mission commune d’information sur la commande publique, fait par M. Martial BOURQUIN,
Tome I. Enregistré à la Présidence du Sénat le 14 octobre 2015.P105
44
Ibid. page9
45
Sénat. Rapport d’information Op.cit.p135
46
Heintz Mathieu. La commande publique, outil d'interventionnisme public.
http://www.sebanassocies.avocat.fr/wpcontent/uploads/2015/08/pub_lacommandepubliqueoutildinterventionnismepublic.pdf
21
l'industrie pour apporter soutien aux entreprises dans le développement de leur innovation et
permettre l'amélioration et la réalisation des objectifs des acteurs publics47.
Il s’agit notamment de :
47
Blachier Jeau-Lou. Réindustrialiser par l'innovation. Rapport au ministère de l'économie et des finances. février 2017 p42
https://www.economie.gouv.fr/rapport-reindustrialisation-innovation
48
Définition selon le fascicule X 50-128 publié par l’AFNOR http://www.acheteurs-publics.com/mthodes-et-techniques-de-
lacheteur-public/1---gouvernance-achats/mettre-en-place-une-politique-d-achat
49
Guide de la modernisation de l’achat. Les achats de l’État et de ses établissements publics Objectifs et organisation.
Elaboré par le service des achats de l'Etat. Septembre 2013.p6
22
La direction des achats de l'Etat 50 succède au service des achats de l’Etat. Elle assure
la définition et le suivi de la mise en œuvre de la politique d'achats de l'Etat pour rendre la
fonction d'achat plus efficiente et la professionnaliser. Son rôle premier est d’assurer le
pilotage de la politique des achats des services de l’État et de ses établissements publics. A
cette fin, il lui appartient, dans le cadre des orientations qui lui sont fixées par le
Gouvernement, de déterminer les objectifs de chacun des services et de s’assurer de leur mise
en œuvre.
Ils jouent Un rôle important dans les projets de mutualisation des achats, qui s’appuient sur,
les actions de mutualisation engagées au niveau national par la direction des achats de l’Etat.
50
La DAE a été créée par le décret no 2016-247 du 3 mars 2016 créant la direction des achats de l’Etat et relatif à la
gouvernance des achats de l’Etat
23
3 - Les représentants des pouvoirs adjudicateurs
Ils ont la responsabilité opérationnelle des achats. Ils passent les procédures de marchés et
d’accords-cadres et en suivent la bonne exécution, en cohérence avec les stratégies
interministérielles définies par segment. Ils appliquent les stratégies ministérielles des achats.
L’UGAP est la centrale d’achats généraliste de l’État offrant une large gamme de produits et
de services aux administrations publiques. Elle est appelée à jouer un rôle partenarial
important au profit des services de l’État et de ses établissements publics.
Le SAE a mis en place une méthode de mesure des gains commune à l'ensemble des
ministères et des établissements public, fondée sur la comparaison entre un prix de référence
et un prix nouveau, obtenu après l'intervention de l'acheteur .Les gains sont ramenés par
convention à une base annuelle dite"12 mois" qui permet de comparer les projets sur une base
homogène quelle que soit leur durée effective et de calculer le pourcentage de gain par rapport
à une dépense annuelle52.
La mutualisation des achats constitue le principal levier pour atteindre cet objectif.
Ainsi, La massification des achats permet d’obtenir un pouvoir de négociation plus important
51
Guide de la mesure des résultatas.SAE.mars 2014 p3
52
Ibidem
24
face aux entreprises et donc d’obtenir des meilleurs prix. Un autre avantage d’une plus grande
mutualisation des achats est de pouvoir faire de la commande publique un véritable outil de
politique économique. En effet, un « gros » acheteur est plus incité à prendre en compte
53
l’impact économique de ses décisions . Toutefois, si la massification n’est pas
automatiquement défavorable aux PME 54, certains économistes55 soulignent qu’il faut éviter
de se rapprocher d’une situation où un seul acheteur se trouverait face à un grand nombre de
vendeurs avec toutes les conséquences éventuelles que pourrait subir le tissu productif.
C’est un objectifs qui se trouve au cœur des préoccupations de la politique achat de l’Etat.
Alors qu’en 2012 la part des PME était 22.7 du montant des achats publics. L’objectif fixé par le
service des achats de l’Etat pour 2013-2015 est de 25% du montant total des achats (hors défense et
sécurité). Pour atteindre cet objectif, le droit des marchés publics 57 prévoit des outils qui
facilitent l’accès des PME à la commande publique. Il s’agit notamment de :
53
Sénat. Rapport d’information op.cit.P111
54
Selon le rapport du Sénat sur la commande publique « 62 % des fournisseurs de l’UGAP sont par exemple des PME, ce
qui représente 25 % du volume des commandes de cet établissement public dont la surface d’achat a atteint 2,147 milliards
d’euros en 2014 ». Voir le Rapport du Sénat d’information au nom de la mission commune d’information sur la
commande publique, fait par M. Martial BOURQUIN, Tome I. Enregistré à la Présidence du Sénat le 14 octobre 2015.P111
55
Cf. en particulier Albert Sánchez Graells, « Distortions of Competition Generated by the Public (Power) Buyer: A
Perceived Gap in EC Competition Law and Proposals to Bridge It », Université d’Oxford, document de travail CCLP (L) 23.Cité
dans le rapport d’information du Sénat.op.cit.p110
56
Considérant 59 et 69 de la directive 2014/24/UE.
57
Article 45 du décret n°2016-360 du 25 mars 2016 relatif aux marchés publics. Journal officiel de la république française,
27 mars 2016
25
opportunité pour les PME pour accéder à la commande publique et faire face à la
concurrence des grandes entreprises .
- L’allotissement des appels d’offres 58 : Dans ce cadre, la principale innovation du
nouveau cadre juridique des marchés publics est, surtout, l’extension à tous les
acheteurs de l’obligation d’allotissement. En revanche, le législateur prévoit deux
situations qui justifient la dérogation à cette obligation d’allotissement. Il s’agit de
l’atteinte à la concurrence et le risque de rendre techniquement difficile l’exécution
des prestations59.
B- Vers un achat public responsable au service de l’innovation
Dans ce cadre, le service des achats de l’Etat s’est fixé comme objectif d’atteindre 15% des
marchés contenant des clauses sociales d'ici 2020. S’agissant des clauses environnementales, l’objectif
fixé est de 30% des marchés (en nombre) d'ici 2020. En revanche, force est de constater que les
clauses sociales et environnementales dans les contrats publics restent trop peu répandues,
malgré leur progression elles sont présentes dans moins de 10 % des contrats 60. Le rapport du
Sénat sur la commande publique préconise de poursuivre les efforts afin d’introduire dans
l’ensemble des contrats le respect des engagements de la France en termes de respect des
droits humains, de développement durable d’économie sociale et solidaire, de transition
énergétique, de biodiversité61 .
2- L’innovation :
Le partenariat d’innovation constitue un nouveau type de marché public qui a pour finalité
d’encourager la recherche et le développement et de stimuler l’innovation. Il s’agit d’un levier
important pour orienter la commande publique vers les entreprises faisant preuve d’un
comportement exemplaire en matière d’innovation, depuis le développement du prototype
jusqu’à la commercialisation des premières séries innovantes dès lors que cela aura un lien
58
Il s’agit de la décomposition d’un marché en plusieurs lots pour des raisons économiques, financières ou techniques. cette
division pourrait se faire sur une base quantitative, en faisant mieux correspondre la taille des différents marchés à la capacité
des PME, ou sur base qualitative, en fonction des différentes branches d’activité, afin d’adapter plus étroitement le contenu
de chaque marché aux secteurs d spécialisation des PME ou selon les différentes phases successives du projet. Source : la
Directive 2014/14/UE « marchés publics ».
59
Art 32 de l’ordonnance n°2015-899 du 25 juillet 2015 relative aux marchés publics.
60
Sénat. Rapport d’information op.cit.p 135
61
Ibidem
26
avec le marché62. L’objectif fixé par le service des achats de l’Etat est d’atteindre 2% de la
commande publique auprès des PME innovante en 2020. Un rapport destiné au ministère de
l’économie et des finances préconise de consacrer 10% par an en achat public innovant pour
tous les acteurs publics63.
63
Blachier Jeau-Lou. Réindustrialiser par l'innovation. Rapport au ministère de l'économie et des finances. février 2017 p42
https://www.economie.gouv.fr/rapport-reindustrialisation-innovation
27
Partie II: Etude de cas : la performance de l’achat du ministère de
l’éducation nationale et de ses opérateurs.
Par ailleurs, ce travail d’enquête nous permet de faire une photographie de la démarche de
performance au sein du ministère de l’éducation nationale. Les résultats de ce travail font l’objet de la
deuxième section.
Ce travail est soumis à un cadre méthodologique bien défini qu’on va essayer de mettre en
exergue.
28
formulant l’hypothèse qu’en fonction du résultat qui sera obtenu sur la performance des
achats de ces structures, d’autres orientations de la politique achat auraient pu être imaginées.
Les objets d'évaluation se sont diversifiés. L'évaluation porte notamment sur les
pratiques managériales, les dispositifs et les actions et les politiques achat. Les pratiques
d'évaluation sont des pratiques hétérogènes. Il est nécessaire de comprendre les différentes
logiques et les enjeux qui y sont à l'œuvre, enjeux et logiques pouvant être contradictoires,
antagonistes, ou complémentaires. On peut admettre aussi que certains outils sont plus
adaptés que d’autres à l’évaluation de certaines activités.
C’est pour cette raison que nous organiserons un mariage des méthodes d’évaluation
qui ont des optiques différentes. Cette hypothèse méthodologique nous semble la voie la plus
fiable pour examiner la performance des achats, et avec l’objectivité « la moins relative
possible ». La mesure des résultats de la politique achat se fera selon quatre axes, avec
plusieurs angles de vision.
1- Axe Organisation : cet axe décrit l’organisation de la fonction achat au sein de chaque
structure et termes de positionnement et répartition des taches
2- Axe politique des achats : recense les éléments constitutifs de la politique achats à travers
la stratégie et le plan d’action achat, et de sa traduction par l’établissement, ses initiatives,
la conformité de son action par rapport aux objectifs nationaux et à ses propres objectifs.
3- L’axe pilotage : évalue la capacité à animer la fonction achat et mobiliser les services
prescripteurs tout au long du processus des achats et faire le suivi des fournisseurs ;
29
Fig. 1: La cartographie des axes d’analyse
Nous nous efforcerons dans chacun des axes de prendre en considération différents
aspects de l’activité pour le passer au tamis de l’analyse : cette démarche s’appuiera sur
l’examen de divers documents, sur l’étude de procédures, ou bien encore sur l’analyse de
faits.
Les questions ont été conçues à l’avance pour laisser le moins de place possible à
l'improvisation, et d'autre part le choix des interviewés a été fait en tenant compte de leur
compétence en la matière, de leur position et sans négliger les statuts administratifs.
30
L’échantillon est donc numériquement peu important, il est composé de responsables
choisis pour leur place particulière et représentative dans l’établissement. La variété des
origines et des fonctions permet de supposer de leur part un angle d’observation large et des
logiques d’approche variées. Il comprend :
La dynamique de conversation a été bien évidemment plus riche que la simple réponse
aux questions. La confrontation de l'entretien avec d'autres données est importante
La fonction achat du ministère est hissée à un niveau stratégique bien élevé. Depuis
2012, cette fonction est attribuée à une structure attachée au secrétaire général, appelée la
mission achat du ministère. Elle est composée de trois bureaux : le bureau de l’ingénierie ; le
bureau de l’expertise juridique et le bureau de la performance. Il convient donc de rappeler
les missions de chacun de ces trois bureaux.
1- Le bureau de l’ingénierie
L'activité de ce bureau se positionne sur trois volets principaux que sont les volets
juridique, économique et technique. Au sein de la Mission des achats et pour chacun de ces
volets, le bureau entretient une expertise qu’elle dispense sous forme d’assistance ou d’outils
méthodologiques à destination de l’ensemble des organisations et des acteurs intervenant dans
les processus de l’achat. Le bureau prend en charge la réalisation et l’animation de la veille
économique pour les achats du ministère.
Même si au sein de la Mission des achats, chacun des bureaux est responsable de la
performance de l’achat en collaboration avec les prescripteurs, ce bureau assure le pilotage de
la performance de l’achat dans toutes ses dimensions pour, tout à la fois, alimenter les
décisions sur la base de données et de mesures objectivées et vérifier l’atteinte des niveaux de
performances qui répondent aux nouveaux enjeux.
64
En 2013, le décret n° 2013-623 du 16 juillet 2013 modifiant le décret n° 2009-300 du 17 mars 2009 portant création du SAE
et la circulaire du Premier ministre du 31 juillet 2013 n°5669 relative à la politique des achats de l'État et de ses établissements
publics définissent un nouveau cadre au chantier de modernisation de l’achat public en modifiant le dispositif de pilotage
initialement défini en 2009, lors de la création du SAE.
En particulier, le Premier ministre a invité dans la circulaire précitée à franchir une nouvelle étape dans la modernisation de la
politique des achats de l’État et de ses établissements publics en renforçant la professionnalisation des acteurs en vue de
permettre une économie substantielle dont l’objectif global pour l’État et ses établissements publics est de l’ordre de 2
milliards d’euros de gains achats sur la période triennale 2013 – 2015.
Pour les années 2013-2015, le gain achat total assigné par le SAE au ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement
supérieur et de la recherche est de 32 millions d’euros représentant un gain cible annuel moyen de 10,7 millions d’euros soit
2,5% de gains achats sur l’ensemble des dépenses.
32
L’adoption de ces outils par la structure enquêtée constitue, donc, à notre avis, un élément
important pour évaluer le degré de professionnalisation et d’intégration de la démarche de
performance. Depuis 2012, la mission achat du ministère a adopté les outils de planification,
opérationnels et stratégiques
La stratégie d'achat ministérielle fixe le cadre dans lequel les marchés publics doivent être
effectués pour les besoins considérés. Elle précise notamment :
- Les leviers d'achat à mettre en œuvre, les modalités de leur mise en œuvre, l'estimation de
leur contribution aux objectifs poursuivis ;
33
- Le plan d'action, les services acheteurs en charge, les impacts sur les fonctions financières,
budgétaires et en matière d'organisation et de moyens de la mise en œuvre de la stratégie
d'achat ;
Cette stratégie met en relief les objectifs de la mission achat du ministère, déclinés selon les
cinq axes de la performance des achats, établis par la direction des achats de l’Etat.
La mission achat met en place chaque année un plan d’action achat. Cet outil exigé par
la direction des achats de l’Etat, identifie en particulier les gains achats prévisionnels ainsi que
les actions en faveur de l’achat responsable, des petites et moyennes entreprises et de
l’innovation. Le plan d’action achats contient également des actions plus générales destinées à
professionnaliser les achats des établissements, telles que des actions de formation ou de
réorganisation de la fonction au sein académies. Ce plan d’actions achats est adressé par la
mission achat du ministère à la direction des achats de l’État au plus tard le 31 janvier de la
première année de sa mise en œuvre 65.
65
Guide de la modernisation de l’achat. op.cit.p10
34
2- Une pratique élevée des outils de dématérialisation
Par ailleurs, l’élaboration du plan d’action annuel est toujours précédée d’une
évaluation des réalisations selon les cinq axes de performance.
- Politique Achats
- Communication
35
Pour le moment, ce document a fait l'objet d'une expérimentation auprès d'académies
pilotes. Les académies de la région Normandie et de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont été
sollicitées pour réaliser cette expérimentation.
Depuis avril 2010, le directeur du Service des Achats de l'Etat (SAE), en application des
directives du ministre du budget, a demandé à l'ensemble des Secrétaires généraux des
ministères d'élaborer chaque année un plan d'économies portant sur le montant total annuel
des achats.
Par ailleurs, au niveau du projet annuel de performance relatif au programme n°214, un
indicateur relatif à l’efficience de la fonction achat est établi. Cet indicateur 66 permet
d’estimer les gains d’achats potentiels résultant d’une stratégie ministérielle en utilisant les
leviers d’actions mis à la disposition des acheteurs (nationaux et académiques) issus de la
mutualisation, de la standardisation, de l’ajustement au juste besoin, de la négociation, de
l’externalisation, d’une approche « coût global »,etc.
Ainsi, le gain achat total assigné par le SAE au ministère de l'éducation nationale, de
l'enseignement supérieur et de la recherche sur la période 2013-2015 est de 32 millions
d'euros, soit 10,8 M€ en moyenne et par an. Cet objectif a été dépassé. Le montant économisé
était 13.2 M€.
66
Cet indicateur répond à la définition de la circulaire budgétaire n°DF-2PERF-15-3021 du 18 mars 2015 (guide méthodologique de la
performance).
36
Egalement, en 2016, l’objectif était d’économiser 11.4 M€67. Le montant économisé était
13 292 729 d’euros sur un montant global marchés de 30 380 407 d’euros.
L’implémentation des groupements de commandes et le recours aux centrales d’achats,
constituent pour la mission d’achat du ministère autant de leviers clés d’optimisation de la
dépense et donc d’atteinte des objectifs d’efficience des achats.
La mission achat du ministère est relativement impliquée dans la logique des achats
responsables. Cela se traduit par l’intégration des critères éco-responsables dans les marchés,
la proportion de marchés réservés à des entreprises adaptées, la mise en place d’actions en
faveurs des PME et la publication d’une charte déontologique. Ainsi, le nombre de clauses
sociales de la mission des achats progresse sensiblement (15 en 2014, 20 en 2015, 29 en
2016), alors même que le nombre de marchés notifiés diminue. Egalement, en pourcentage,
la mission des achats progresse en matières des clauses sociales: 18,5% (2014), 17,2% (2015),
26,8% (2016).
Le pourcentage des achats effectués auprès des PME est plutôt élevé. En 2016, le montant
des achats auprès des PME représente 27% du total des achats du ministère, ce qui
correspond à la moyenne nationale. Ainsi, il semble, apriori, que la mission achat du ministère
arrive à concilier l’objectif économiques et les exigences de la performance sociale et
environnementale.
L’innovation constitue aussi un des axes de la stratégie de la mission achat .En 2016, sur
440 marchés notifiés par les acheteurs du MENESR en 2016, 13 marchés innovants ont été
notifiés, ce qui représente 2.95% des marchés. A titre d’exemple, le Marché relatif aux
Prestations d’hébergement, d’assistance et de développement pour la mise en œuvre de
67
Projet annuel de performance 2016. Programme 214 relatif au soutien de la politique de l’éducation nationale. p 22
37
passations numériques d’évaluations d’élève revêt un caractère innovant puisqu’il permet la
mise en œuvre d'évaluations d'élèves totalement dématérialisées.
La deuxième phase cette enquête est consacrée à l’analyse de la gestion des achats au sein
de cinq opérateurs publics sous la tutelle du ministère de l’éducation nationale. Il s’agit des
établissements publics suivants :
Dans un premier temps on va dresser l’état des lieux de la gestion des achats en mettant en
interrogeant l’engagement de ses opérateurs par rapport aux exigences de performance qui
émanent du guide de la modernisation de l’achat diffusé en application de la circulaire du 31
juillet 2013 relative à la politique des achats de l’Etat de ses établissements publics, avant de
formuler des préconisations susceptibles d’améliorer la gestion des achats pour garantir une
meilleure performance.
38
Le volume d’achat annuel des cinq opérateurs en 2016 (achats en fonctionnement +
achats en investissement) était de 92.5 millions d’euros sur un budget global de 294.5, ce qui
représente 31% du total des budgets des opérateurs. Le tableau suivant représente la part des
achats sur le budget au sein de chaque opérateur.
10%
CANOPE
39
B- L’organisation de la fonction achat au sein des opérateurs
Les enquêtes réalisées auprès des opérateurs révèlent une grande diversité de situations quant
au positionnement organisationnel et au rattachement hiérarchique de la structure chargée des
achats. Chaque opérateur a une structure différente des autres comme le montre bien le
tableau suivant.
Profil
Composition de la
Opérateur Structure chargée des achats financier/écono Profil juriste Profil acheteur
structure
miste
Total 5 11 1
Taux 29% 65% 6%
Par ailleurs, au niveau des gestionnaires des achats, le profil dominant est celui des
juristes (65%) alors que le profil acheteur reste très minoritaire : un seul gestionnaire ayant
profil acheteur au sein de l’ONISEP.
40
Répartition des gestionnaires des achats par
profil
profil financier/économiste
profil juriste
profil acheteur
41
Ainsi, Sur les cinq opérateurs, un seul opérateur(ONISEP) est doté d’une stratégie des
achats et un plan d’action achat avec des objectifs portant sur les cinq axes de la performance.
En effet, Depuis 2012, l’Onisep s’est engagé dans une politique achat visant à dégager des
marges financières en toute sécurité via la mise en place de marchés établissement. Outre la
mutualisation, intra et inter établissements, d’autres leviers ont également été mis en œuvre
tels que la standardisation des besoins. En 2015, le gain achats réalisé par l’intermédiaire des
marchés notifiés s’élève à 258 547,19 € soit : 2,5 % du budget annuel de fonctionnement de
l’établissement (10 507 991 €).La cible de 2% telle que prévue dans le PAA 2014-2015 a été
donc atteinte.
Par ailleurs, En 2015, sur les 160 marchés et contrats actifs, 8 % du nombre des
marchés de l’ONISEP intègrent des clauses sociales (articles 14 et 15 du CMP) et 11% des
critères ou clauses environnementales ; Des achats sont également effectués auprès de « PME
innovantes.
42
Par ailleurs, Un suivi permanent des marchés publics est effectué par les secrétaires
généraux des opérateurs. L’analyse de l’exécution des marchés est une pratique assez
répandue, effectuée par les responsables achat en coordination avec les services prescripteurs,
notamment pour les marchés le plus importants. Cependant, les conclusions de ces analyses
ne sont pas formalisées dans des rapports. Il est à noter également l’absence de suivi des
fournisseurs. Aucune base de données exploitable des fournisseurs n’est établie au sein des
cinq opérateurs.
Dans le même sens, l’évaluation de la performance des achats, notamment par rapport
aux cinq axes fixés par la direction des achats de l’Etat, n’est pas encore institutionnalisée
pour ne pas dire quasi-absente au sein des quatre opérateurs. Les systèmes d’informations
permettent potentiellement de développer des analyses approfondies et d’engager des
politiques achats argumentées sont absents. Ainsi, la réalité est telle qu’aujourd’hui le niveau
de détail des informations est insuffisant, rendant difficiles les analyses .En somme,
L’évaluation des cinq axes de la performance (économie, PME, clauses sociales, clauses
environnementales et innovation), n’est effectuée que par un seul opérateur(ONISEP).
Dans un objectif d’harmoniser les pratiques d’achat et d’ouvrir l’achat à d’autres axes
de performance que la seule sécurité juridique, il serait souhaitable de suivre les
préconisations suivantes, qu’on pourrait résumer en deux axes majeurs :
43
Ainsi, la DAE et le ministère de tutelle sont sollicité à ce stade notamment pour :
Par ailleurs, Les comités de tutelle constituent un mécanisme important pour établir
dialogue permanent autour des pratiques à instaurer et améliorer. Un climat de confiance
mutuelle entre les opérateurs et l’autorité de tutelle doit être développé. Le contrat objectifs
performance est doit servir comme levier pour garantir l’engagement des opérateurs sur la
voie de la performance.
Aujourd’hui, le métier acheteur public évolue vers le management des achats qui
s’étend de la définition des besoins à la programmation, jusqu’à la négociation et l’exécution
des contrats. La prédominance des profils juridiques, et la pénurie du profil acheteur ayant
une formation en management des achats, possédant non seulement des bases juridiques
solides mais aussi une bonne connaissance du tissu économique et de l’offre des entreprises,
constitue, à notre avis, un obstacle majeur pour l’appropriation et la mise en œuvre de la
logique de performance au sein de ces opérateurs. Par ailleurs, la situation des acheteurs au
sein des structure reste relativement marginale en comparaison avec les services « métiers ».
44
Par conséquent, moderniser la fonction achats nécessite de conférer aux acheteurs une
position centrale, semblable à celle des acheteurs dans les entreprises privées.
Ensuite, il serait très judicieux d’alimenter ces structures par des ressources humaines avec
des profils acheteurs, bien adaptés, capables de relever les défis de la gestion axée sur la
performance.
Autant de pistes de réflexion qui pourraient constituer les bases d’un réseaux des
acheteurs des opérateurs de l’enseignement scolaire avec, in fine, pour objectif, de mieux
contribuer encore aux politiques publiques.
45
46
Conclusion : quelles perspectives pour la gestion axée sur la
performance en France ?
Au demeurant, cette logique de performance exige, d’une part, une stabilité dans le
dispositif pour mesurer l’évolution des réalisations dans le temps, d’autre part, il faut prendre
47
en compte les formes d’adaptation que les organisations pourraient développer par rapport au
système de mesure. Ainsi les objectifs et les indicateurs ont-ils une durée de vie, un cycle. Par
conséquent, il faut les revoir en permanence à travers des modifications ou des adaptations et
des enrichissements.
Concrètement ; tout au long de cette étude, on a essayé de mettre en lumières les entraves
à la performance, à travers l’exemple de la fonction achat du ministère de l’éducation
nationale et celle des opérateurs de l’enseignement scolaire. Il donc, semble opportun
de formuler les préconisations nécessaires à l’amélioration de la performance à ce niveau,
68
Barilari.André. Commande publique et politique publiques. Gestion&finances publiques. N°3-2017. Mai-juin
2017 .P101
48
juridique pour une meilleure harmonisation avec la politique achat de l’Etat et les
impératifs de la démarche de performance, qui reste d’abord une logique managériale.
- Revoir le fonctionnement actuel des centrales des achats telles que l’UGAP. Au fait,
plusieurs responsables ont confirmé que le recours à ces organismes ne permet pas
forcément de faire des économies. Les prix proposés sont parfois exorbitants, alors
que l’objectif principal de ces centrales était de mutualiser les achats publics pour
assurer les rapports qualité/prix. Par ailleurs, si le recours à ces organismes ne porte
69
pas forcément atteinte aux PME , la répartition géographique de ces PME
bénéficiaires/clients de l’UGAP, pourrait être mise en question.
Il serait donc judicieux de renforcer le contrôler de ces organismes pour garantir des
meilleures prestations correspondant à la fois aux besoins des administrations et aux
exigences liées à la préservation des entreprises locales.
- Investir dans les ressources humaines. Les pistes à explorer dans ce cadre sont à la fois
quantitative et qualitative afin d’assurer une mise en cohérence entre les missions des
organisations et les effectifs permettant de les accomplir avec efficacité, et efficience.
L’objectif étant, au final, la valorisation des ressources humaines à travers, d’une part,
le recrutement des meilleurs profils et, d’autre part, la formation continue,
l’accompagnement et la professionnalisation des gestionnaires.
Par ailleurs, Il est souhaitable de faire en sorte que la créativité et l’engagement des
gestionnaires soient récompensés, non seulement en terme de rémunération et de
carrière, mais aussi par la reconnaissance accordée à ceux qui innovent, proposent,
expérimentent et prennent des risques.
- Développer des systèmes d’information performants et exhaustifs. A cet égard, une
des conditions sine qua non de l’efficacité de l’action administrative est de garantir la
disponibilité, la fiabilité et la pertinence des informations. L’investissement technique
afin d’améliorer la qualité des informations engendre, certes, des coûts à court terme,
mais, certainement, il permet de dégager des bénéfices à long terme.
69
Sur les 1.655 milliards d’euros d’achats en 2012, 74% de la part des achats sont adressés aux PE-PME-ETI.
Barilari.André. op.cit.
49
Annexes
50
Domaine Segment 2014 en € 2015 en € 2016 en € Observations
01 - Affranchissement et impression Affranchissement
01 - Affranchissement et impression Impression
Somme 01
02 - IT & Télécom Logiciels
02 - IT & Télécom PC & micro
02 - IT & Télécom Autres matériels informatiques
02 - IT & Télécom Maintenance matériel informatique
02 - IT & Télécom Services informatiques
02 - IT & Télécom Reprographie
02 - IT & Télécom Réseaux
02 - IT & Télécom Communication mobile
02 - IT & Télécom Communication fax et fixe
02 - IT & Télécom Autres dépenses informatiques
Somme 02
Somme 03
04 - Immobilier Charges connexes aux loyers
04 - Immobilier Locations immobilières
04 - Immobilier Aménagement de locaux
04 - Immobilier Maintenance techniques
04 - Immobilier entretien immobilier
04 - Immobilier Autres travaux
04 - Immobilier Eau
04 - Immobilier Electricité
04 - Immobilier Gaz
Somme 04
05 - Prestations générales Publicité
05 - Prestations générales Déplacements
05 - Prestations générales Repas & nuitées
05 - Prestations générales Formation
05 - Prestations générales Gardiennage et surveillance
05 - Prestations générales Nettoyage des locaux
05 - Prestations générales Restauration collective
05 - Prestations générales Assurances
05 - Prestations générales Etudes
Somme 05
Total Carto - Achats courants somme 01 à 05
06 - Achats métiers
Somme 06
Annexe1: cartographie des achats
51
Annexe2 : modèle simplifié du plan d’action achat
Recour durée
Recours Pourcentag
s à une du
à un
centrale contrat Volume e du
Objet du marché marché des pourcentage montant Nombre
d'achat en mois prévisionnel volume
ou de l'action de ou
s
achats gains de en
(recond en euros des gains
oui non oui non d'heures de
d’heures de
oui Non
progrès accord- prévisionnel achat travail dédié
(UGAP uctions HT travail
cadre
ou compris dédié
DAE
AMUE) es)
52
Bibliographie
Ouvrages
Mémoires et thèses
Rapports et guides
53
OCDE : « La budgétisation axée sur la performance dans les pays de l'OCDE ». 2007 ;
Articles et Revues
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www.fondafip.org
56