Droits de La Nature Et Crime D'ecocide
Droits de La Nature Et Crime D'ecocide
Droits de La Nature Et Crime D'ecocide
De par le monde, les initiatives présentant des solutions systémiques à la dégradation du milieu naturel par une
adaptation du droit international public et pénal se multiplient. Quelles que soient les approches (Droit de la Terre,
Droits de la Nature, Droits des générations futures, Droit de l’Homme à un environnement sain, crime d’écocide),
toutes s’inscrivent dans une perspective socio-écosystémique novatrice selon laquelle les êtres humains font
partie intégrante de la nature et leurs actions ont des conséquences, non seulement sur leur environnement, mais
aussi sur leur propre devenir. Cette convergence des initiatives est l’expression d’un mouvement historique
en faveur d’une adaptation des normes internationales face à la destruction des conditions de vie sur Terre.
La rencontre inédite d’acteurs d’envergure internationale : «Global Alliance for the Rights of Nature» (GARN) et «End
Ecocide on Earth» (EEE), lors de la COP21, venus d’horizons du droit différents et ayant accompli d’importantes
avancées sur leurs territoires respectifs sera le symbole de cette convergence et aura pour but de démontrer la
complémentarité et la nécessité de leurs démarches. Ils s’associent dans le cadre d’un programme où seront
mis en perspective et testés ces concepts juridiques:
- la reconnaissance des Droits de la Nature dans le droit public à l’échelle internationale et locale - reposant sur
La “Déclaration Universelle des Droits de la Nature” portée par GARN - qui reconnait aux écosystèmes des droits
à l’existence et les devoirs incombant à l’humanité de respecter l’intégrité de leurs cycles vitaux.
- la reconnaissance du Crime d’Ecocide par le droit pénal international - reposant sur la proposition
d’amendements de EEE au Statut de la Cour Pénale Internationale - permettrait la mise en place d’un cadre
juridique international susceptible de garantir la sureté de la planète.
Ces deux initiatives dressent un paysage juridique susceptible de renforcer les engagements «climatiques» des
Etats en proposant des normes permettant la sauvegarde de l’humanité et de la nature; ainsi que le jugement
puis la sanction des crimes environnementaux. En mettant en lumière l’interdépendance consubstantielle entre
les hommes et la nature, elles s’inscrivent dans un débat de fond plus global qui touche à la place de l’homme au
sein de la nature afin de nourrir une transformation des consciences collective et des modèles de gouvernance
mondiaux.
INDEX
CONCEPTS JURIDIQUES
DROITS DE LA NATURE: GLOBAL ALLIANCE FOR THE
RIGHTS OF NATURE
CRIME D’ECOCIDE: END ECOCIDE ON EARTH
FOCUS
CONVERGENCE DES INITIATIVES: DES DROITS POUR LA TERRE
PROGRAMME
CONFÉRENCE “DES DROITS POUR LA TERRE, VERS
DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES”
TRIBUNAL INTERNATIONAL DES DROITS DE LA NATURE
Programme
Objectifs
Membres
Héritage
MOBILISATIONS CITOYENNES
“KEEP THE OIL IN THE GROUND”: CRIME CLIMATIQUE ET
ÉNERGIES FOSSILES”
DES DROITS POUR LA TERRE: VERS DE NOUVELLES NORMES
INTERNATIONALES
PARTENAIRES
NATURE RIGHT’S
La Nature comme sujet de Droit
A propos
ATTAC FRANCE
CONTACTS
L’ensemble de la communauté mondiale sera réunie et prêtera une oreille attentive aux problématiques
environnementales. C’est un moment crucial pour faire valoir les initiatives de la société civile
portant sur les nouveaux enjeux politiques, économiques, sociaux et écologiques mondiaux
auxquels l’humanité doit faire face.
Le thème du climat soulève des questions inédites. Tandis que les populations les plus vulnérables,
partout dans le monde, sont exposées aux catastrophes liées à la hausse des températures, la
nécessité de remettre en question nos systèmes de valeurs et nos modes de gouvernance se fait
plus nécessaire. Elle soulève l’enjeu crucial de la justice environnementale et d’un cadre législatif
international qui puisse prévenir et atténuer les conséquences du réchauffement climatique.
Nombre de questions relatives aux Droits Humains les plus fondamentaux demeurent en suspens: le
droit de vivre dans un environnement sain, le droit des générations futures, le droit d’accès à l’eau, à
la nourriture, à la santé... En effet le cadre juridique international actuel ne possède pas les outils
nécessaires pour encadrer les activités industrielles dangereuses, protéger les écosystèmes
et la santé humaine. Ce sujet s’inscrit dans des débats de fond qui touchent à l’évolution du droit
international de l’environnement, mais aussi aux droits économiques, à la sécurité internationale,
aux questions de biodiversité ...
Outre la sensibilisation de l’opinion internationale aux questions climatiques, la COP21 est une
opportunité unique pour aborder des questions de justice environnementale et faire reconnaitre comme
un droit inaliénable de l’humanité le droit à un environnement sain au sein duquel les ressources sont
prélevées de façon équitable et pérenne. Demain, pour des centaines de millions d’être humains, il
peut conditionner son accès à l’eau, à la terre, à la santé, au respect de ses traditions, son droit à la
vie tout simplement et son droit à la Paix.
CONCEPTS JURIDIQUES
Global Alliance for the Rights of Nature
http://therightsofnature.org
DROITS DE LA NATURE :
GLOBAL ALLIANCE FOR THE RIGHTS OF NATURE
L’Alliance Mondiale pour les Droits de la Nature (Global alliance for the Rights of Nature - GARN) est
un réseau d’organisations et d’individus engagés dans l’adoption et la mise en œuvre de systèmes
juridiques susceptibles de permettre la reconnaissance, le respect et l’application des “Droits
de la nature”. Les Droits de la Nature se fondent sur la “Déclaration Universelle des Droits de la
Terre Mère” (Universal Declaration of the Rights of Mother Earth - UDRME), texte de référence né
au “Sommet des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Nature” (Peoples’
World Conference on Climate Change and the Rights of Mother Earth), qui s’est tenu en 2010 à
Cochabamba, Bolivie et auquel ont participé 35.000 personnes venues de 100 pays.
La UDRME considère la Nature comme un sujet plutôt que comme un objet. Elle reconnait une valeur
intrinsèque à la nature et toutes ses formes de vie, pour lesquelles elle énonce le droit d’exister,
d’être préservées, de se maintenir, et de régénérer ses cycles vitaux. La UDRME reconnait que
les Droits de la Nature sont inhérents à son existence même, plutôt que déterminés par l’homme: les
écosystèmes sont donc considérés comme des sujets de droit, qui peuvent dès lors être représentés
en justice. Les Droits de la Nature s’inscrivent au sein d’un vaste mouvement émergeant qui reconnaît
notre interdépendance avec la Communauté Terrestre et le droit pour tous ses membres d’exister et
de prospérer.
D’un point de vue philosophique, le concept de “Droits de la Nature” appelle à
substituer le paradigme de la croissance au paradigme de l’harmonie. Les
systèmes juridiques, sociaux et économiques actuels sont fondés sur l’hypothèse d’une
croissance illimitée, à la consommation et quête de profit insatiables. Dans ce cadre,
la Nature est considérée comme une simple ressource, destinée à être consommée
jusqu’à épuisement. L’adoption de lois qui permet de réguler et de gérer l’exploitation
de la Nature revient, en d’autres termes, à légaliser sa destruction. Il en résulte une
destruction sans précédent de la planète; au péril autant des hommes que de la nature.
Reconnaitre des Droits à la Nature inverse cette conception du monde. Cette vision induit une
harmonie entre toutes les formes de vie, qui permettrait de réconcilier l’être humain et la
nature et de rétablir l’équilibre naturel. Ancré dans la sagesse des cultures traditionnelles
indigènes, les droits de la nature établissent une relation d’équilibre entre l’humain et le reste
du vivant fondé sur le respect et l’égalité biosphérique. Ainsi, les Droits de la Terre Mère sont
intrinsèquement liés à la nécessité de la mise en place d’une réelle démocratie participative,
où les communautés et les gardiens de la terre ont un statut égal pour décider de questions
qui affectent le bien être de tous (incluant des projets tels que barrages, extraction minière
et pétrolière ect ), décisions aujourd’hui exclusivement réservées au marché et ses élites
financières ou politiques.
Le concept des «Droits de la Nature» porté par la GARN connaît une évolution importante dans le
monde ces dernières décennies. La pétition pour les Droits de la Nature a obtenu, à ce jour, plus
de 825.000 signatures en provenance de 122 pays. La “Déclaration Universelle Des Droits de la
Nature”, texte officiel fondateur des Droits de la Nature, fut acclamée par 35.000 personnes lors du
Sommet de Cochabamba en 2012.
Bien que ce concept existe dans la sagesse indigène depuis des millénaires, ce n’est que en
2006 que les premières actions juridiques à reconnaître les Droits de la Nature voient le jour au
niveau régional. Depuis, il a été inscrit dans la législation de deux Etats (Equateur et Bolivie) et
fait l’objet de nombreuses initiatives locales dans plusieurs pays (par exemple, de 180 ordonnances
municipales aux Etats Unis). (Histoire: http://therightsofnature.org/ga-ron-video/)
2006 Tamaqua Borough, Pennsylvania, États-Unis, première action en justice sur les Droits
de la Nature, visant à protéger les hommes de déchets toxiques.
Premiere municipalité à reconnaitre que les communautés naturelles et les ecosystèmes,
ont, comme les personnes, des droits qui puissent être représentes en justice ; simultane-
ment à la reconnaissance des droits des residents à vivre dans un environnement sain.
2008 l’Équateur est le premier pays à inclure les droits de la nature dans sa Constitution
Pour la première fois dans l’histoire la constitution d’un pays garantit les droits de la nature (Art 71
et 57). Loin de réduire celle-ci à un ensemble de ressources exploitables, elle déclare : «La nature,
ou Pachamama, là où la vie se réalise et se reproduit, a droit au respect de son existence, de même
qu’au maintien et à la régénération de ses cycles vitaux, structures, fonctions et processus évolutifs».
EEE propose que l’écocide soit caractérisé par la destruction partielle ou totale de communaux
globaux ou/et de services écosystémiques ayant pour résultat de menacer les conditions de
vie sur Terre pour les générations actuelles et futures. “Eco” vient du grec ancien “maison”.
“Cidere” vient du latin: “tuer”. L’écocide est donc le fait de “détruire la maison”, en l’occurrence
la seule que nous ayons: la Terre !
EEE a ainsi pu travailler sur une proposition de 17 amendements au Statut de Rome, fondant la Cour
pénale Internationale, afin d’inclure le crime d’écocide à la liste des crimes internationaux.
Depuis son entrée en vigueur en 2002, le Statut de Rome a été adopté par 123 Etats (avril 2015).
Tout Etat-partie peut proposer des amendements à celui-ci. Le texte des amendements doit être
remis au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, qui le communique sans
retard à tous les États Parties et les convoque à une Assemblée générale ou une conférence de
révision. Si les Etats acceptent à la majorité d’étudier la proposition, ils devront ensuite adopter les
amendements par consensus ou à défaut à la majorité des 2/3 présents. La CPI est une organisation
internationale indépendante, qui n’appartient pas au système des Nations Unies. Son cadre est
plus favorable à l’adoption de normes contraignantes car ses Etats membres sont à statut égal
et sont en grande majorité des Etats victimes de la prédation des sociétés transnationales et des
conséquences du changement climatique.
L’écocide y est défini comme un endommagement étendu ou une destruction qui aurait pour effet
d’altérer de façon grave et durable les services écosystémiques et les communaux globaux, c’est-
à-dire des espaces naturels reconnus d’intérêt commun pour la biodiversité terrestre nécessaires
à la survie de l’humanité (océans et mers au-delà des eaux territoriales, atmosphère, extra-
atmosphère et leur chimie respective, Arctique, Antarctique, rivières et fleuves transfrontaliers,
nappes phréatiques, espèces migratoires, cycles biogéochimiques, patrimoines génétiques).
L’évaluation des dommages pourra être confiée au Programme des Nations Unies pour l’Environnement. En
cas d’écocide avéré, les victimes auront la possibilité d’un recours international pour contraindre les auteurs
du crime (personne morale ou physique) à payer des réparations morales, physiques et économiques. Il sera
possible d’imposer la restauration du milieu naturel endommagé au nom de sa simple valeur écologique. De
plus, le juge international aura le pouvoir d’ordonner la dissolution d’une entreprise transnationale selon la
gravité des faits. La responsabilité des supérieurs hiérarchiques pourrait aussi être engagée et des peines
d’emprisonnement pourraient être prononcées.
EEE procède actuellement à un plaidoyer auprès de nombreux gouvernements pour qu’ils appuient
publiquement la proposition d’amendements au Statut de Rome. EEE a prévu de faire porter par un Etat favorable
le projet d’amendement auprès de Ban Ki Moon durant la COP21 à Paris.
> UNE CAMPAGNE INTERNATIONALE prévue dès septembre appellera à une mobilisation citoy-
enne soutenant la nécéssité de voir s’appliquer une loi protégeant les écosystèmes, et donc en
soutien aux Etats désireux de soutenir le projet d’amendements.
> UNE CONFÉRENCE DE PRESSE, de préférence le 10 décembre (date anniversaire de l’adoption
de la Déclaration universelle des droits de l’homme à Paris en 1948) devrait annoncer publiquement,
en compagnie d’un groupe de chefs d’états, le dépôt auprès de Ban Ki Moon d’une proposition de
17 amendements au Statut de la Cour Pénale Internationale portant sur le crime d’écocide, afin
de consacrer et d’universaliser le droit à un environnement sain.
EEE porte une stratégie sur le long terme animée sur plusieurs axes : d’expertise (recherche pluridisciplinaire,
analyse et contexte transdisciplinaire, publications scientifiques); politique (lobby politique envers les Etats par-
ties pour porter la proposition, mais aussi inciter à son adoption); et citoyenne (campagne de soutien, vulgarisa-
tion des concepts, publications etc...).
est donc une approche transversale entre les droits de la nature et les droits de l’humanité qui les met en
corrélation, en considérant également un grand nombre de concepts de pointe en termes de standards
législatifs et de normes environnementales connues à ce jour :
Les amendements proposés garantissent la sureté de l’environnement mondial par la protection des com-
munaux globaux et des services éco systémiques corrélés au respect des limites planétaires. Ils
s’appuient sur des principes forts à savoir le principe de précaution et le devoir de diligence dans le cadre
d’une responsabilité partagée. Par le biais de jugements déclaratoires et conservatoires, ils mettent en
oeuvre une justice préventive. Lors de désastres environnementaux, ils permettent de reconnaitre la re-
sponsabilité objective des responsables hiérarchiques en s’appuyant sur une justice repressive mais aussi
restaurative et compensatoire. Ils protègent en cela contre les injustices environnementales et les atteintes
à des modes de vie traditionnels. De façon ultime, il assurent aux générations futures un droit à vivre dans
un environnement sain et pérenne en garantissant une protection efficace du système Terre.
INFOS PRATIQUES
Jeudi 3 Dec. 14h30 / 17h30 PLACE TO B 5 rue de Dunkerque, 75010, Paris, France
WebPage (FR): http://www.naturerights.com/blog/?p=1122
Enregistrement : https://docs.google.com/forms/d/1UQRQuQd7_45djeqI8uakW89ferOIphbsW3N1Cy
5KJA8/viewform?usp=send_form
Live stream: http://www.placetob.org/live/
CONTACTS :
Samanta Novella (NR) lanovella@gmail.com +33 6 64 44 25 16
Flore Manoury (NR) floremanoury@gmail.com +33 6 73 56 39 46
Valerie Cabanes (EEE) valerie@endecocide.eu +33 6 89 85 28 70
Natalia Greene (GARN) nati.greene@gmail.com +593 99 944 3724
PROGRAMME COP21
PROGRAMME CONFÉRENCE
Jeudi 3 Dec - 14h30 / 17h30
PLACE TO B 5 rue de Dunkerque, 75010, Paris, France
* Intervenants non confirmés
“NORMES”
Modération Shannon Biggs (Movement Rights; Global Exchange)
Principe d’Anticipation Mireille Delmas Marty (Prof. au Collège de France - Chaire
Etudes juridiques comparatives internationalisation du droit)
Droit des Communs Koffi Dogbevi (Juriste)
Droits de la Nature Osprey Orielle Lake (WECAN)
Droits des Générations Futures Emilie Gaillard (Professeur de Droit)
DISCUSSION: Relations avec la nature et le changement climatique
“INSTRUMENTS”
Modération: Marie Toussaint (Juriste, NAAT)
Justice Climatique Roger Cox (Avocat, auteur)
Déclaration Universelle des Droits de la Terre Mère
Cormac Cullinan (Auteur wild law, EnAct)
Charte Internationale de l’environnement
Yann Aguila (Avocat à la Cour, Club des Juristes)
Déclaration Droits de l’humanité Corinne Lepage (Avocate, ancien ministre de l’environnement)
Crimes contre la Santé Marie-Odile Bertella Geffroy (Ex-Magistrate, Avocate,
Academie Internationale des sciences de l’environnement)
Traité contraignant sur les multinationales
William Bourdon (Avocat, Sherpa)
Convention Eco-crimes et Ecocide Laurent Neyret (Professeur de Droit)
Crime international d’Ecocide Valérie Cabanes (Juriste, End Ecocide on Earth)
DISCUSSION: Espoirs de mise en oeuvre
Le Tribunal des Droits de la Nature a été initié par la Global Alliance for the Rights of Nature en 2014.
La première session, présidée par Vandana Shiva, s’est tenue à Quito en Janvier pendant le Global
Rights of Nature Summit; puis la deuxième à Lima en Décembre pendant la UNFCC-COP20, présidée
par Alberto Acosta. La 3ème session du Tribunal International des Droits de la Nature se tiendra
les 4 et 5 décembre à la Maison des metallos conjointement à la COP21. Ce tribunal est organisé
par la GARN en partenariat avec le mouvement ‘End Ecocide on Earth’ (EEE), NatureRights,
ATTAC et la Maison des metallos.
Le Tribunal International des Droits de la Nature s’inscrit dans une démarche visant à promouvoir un
changement des consciences et souligner la nécessité d’élargir le cadre juridique international et les
législations nationales afin de garantir la sureté de la planète par la sauvegarde de la biodiversité et
le respect de la dynamique des écosystèmes.
16H15 - Pause
16H30 - LES DÉFENSEURS DE LA TERRE-MÈRE
Criminalisation des défenseurs de la Terre Mère en Equateur Blanca Chancoso (Kichwa), Belén Páez (Fundación Pachamama)
Energies fossiles et contamination chimique Yudith Nieto, Juan and Bryan Parras (USA-Houston TX)
(Juges : Ruth Nyambura, Atossa Soltani)
17H10 DÉCLARATION DES PROCUREURS
17H15 - JUGEMENTS JOUR 1
18H00 - CONTRIBUTION DES CONSEILLERS DU TRIBUNAL (Fernando Pino Solanas)
18H10 - CONCLUSION
11H30 - Pause
11H45 - PRÉSENTATION DES NOUVEAUX CAS AU SECRÉTARIAT DU TRIBUNAL
Andrea Padilla (Anima Naturalis Corralejas Colombie); Alexandra Postelnicu (Mines de Rosia Montana Roumanie); Lisa
Mead Earth Laws Alliance (Destruction de la vie marine); Godwin Ojo, (ERA/FoE Nigeria, Delta du Niger Shell), Eriel Deranger,
Athabascan Chippewyan (Sables bitumineux au Canada) (Juges : Christophe Bonneuil, Terisa Turner)
13H00 - Déjeuner
14H - CRIME D’ECOCIDE A LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE
Présentateur : Valérie Cabanes (EEE) Reconnaître l’écocide en droit pénal international et réouverture de cas liés à l’exploitation
pétrolière en tant qu’écocides.
14H15 - CAS D’ ECOCIDES LIÉS À L’EXPLOITATION PÉTROLIÈRE - EQUATEUR
Présentateur: Carlos Larrea (Université Andina Simón Bolivar) (Juge : Dominique Bourg, Alberto Acosta)
Yasuní-ITT Justice préventive Esperanza Martinez (Acción Ecologica, Oilwatch - Antonella Calle (Yasunidos), Patricia
garder le pétrole sous Terre) Gualinga Sarayaku
Texaco Chevron Cas d’Ecocide Pablo Fajardo (avocat principal UDAPT, Union de Humberto Piaguaje (UDAPT- Union de
afectados por Texaco) afectados por Texaco)
15H30 - PRÉSENTATION DES SENTENCES PRÉCÉDENTES Jugement des cas Yasuní-ITT (Equateur) (Alberto Acosta) et
Barrière de Corail (Australie) (Tantoo Cardinale)
15h45 - Pause
16H00 CONTRIBUTION DU REPRÉSENTANT DU COMITÉ CONSULTATIF (Joan Martínez Alier)
16H15 DÉCLARATION DES PROCUREURS
16H30- JUGEMENTS JOUR 2 - RECOMMANDATIONS DU TRIBUNAL “DROITS DE LA NATURE/ECOCIDE”
17H20 - DÉCLARATIONS FINALES DU PRESIDENT (Cormac Cullinan)
17H50 - CHANT INDIGENE DE FERMETURE: Ta’kaiya Blaney
RÉSULTATS ESCOMPTÉS:
1. Jugements du Tribunal à l’égard des cas de violations des Droits de la Nature et / ou de la
Déclaration Universelle des Droits de la Mère Terre et / ou d’écocides manifestes.
2. La suggestion de solutions pour (1) atténuer les enjeux et les impacts néfastes liés à chaque
cas présenté et (2) prévenir et réparer des dommages potentiels environnementaux ou
sanitaires.
3. Une acceptation internationale des Droits de la Nature et de l’ensemble des êtres vivants
ainsi que le respect universel des droits et des devoirs énoncés dans la Déclaration de la
Terre-Mère.
4. La démonstration que l’application des droits et des devoirs de l’homme inhérents aux droits
de la nature, à la Déclaration universelle des droits de la Mère Terre et à la reconnaissance du
crime d’écocide, peut favoriser une coexistence harmonieuse entre les hommes et les autres
êtres vivants.
5. La reconnaissance de l’Ecocide comme crime international par la Cour pénale internationale.
CROUWD FUNDING:
http://paristribunal2015.causevox.com/
Avec l’héritage du cas de TEXACO CHEVRON (Procédure judiciaire depuis Valérie Cabanes de End
1993 - Plainte en cours auprès de la CPI pour crime contre l’humanité - 30.000 Ecocide on Earth est
victimes), la perspective d’exploiter le pétrole du parc du YASUNI ITT a soulevé un des auteurs du livre
“crime climatique” sorti
un élan d’indignation de la société civile partout dans le monde. Cette initiative aux editions du Seuil par
a donné naissance à la campagne “KEEP FOSSIL FUELS UNDERGROUND”, Attac et 350
qui propose de maintenir les réserves de combustibles fossiles dans le
sol par la création d’instruments économiques telle que la création d’un fonds international. Garder
les énergies fossiles sous terre permettrait de protéger des lieux à haute valeur environnementale et
culturelle dans le monde aujourd’hui menacées par l’extraction de pétrole, comme par exemple le Delta
du Niger (Nigeria). Mais cela permettrait surtout d’imposer une transition énergétique nécessaire.
Afin d’éviter une catastrophe planétaire, au moins deux tiers des réserves restantes de combustibles
fossiles devraient rester inexploités, ce qui permettrait de maintenir le réchauffement climatique
en dessous de la limite acceptable des +2 °Celcius.
Ce message devient, à l’approche de la conférence de l’ONU sur le climat à Paris, le sujet de campagne
commun à un nombre croissant d’acteurs de la société civile. “Keep Fossil Fuels Underground” est
désormais un mouvement mondialisé, par effet de cascade. Avaaz, 350.org, Amazon Watch, The
Guardian, CETIM, Friends of the Earth, Accion Ecologica, Pachamama, Coaltion Climat21... considèrent
que laisser les énergies fossiles dans le sol est l’une des seules solutions au changement climatique.
MOBILISATION CITOYENNE :
DES DROITS POUR LA TERRE
“Des Droits pour la Terre” s’inscrit dans toutes les étapes de la mobilisation citoyenne
afin de prendre à témoin le grand public quant à l’efficacité du droit comme vecteur de
changement. Il s’agit d’engager la sociéte civile pour faire entendre aux dirigeants la
nécéssité d’etablir un cadre juridique international pour la sécurité de la planète.
AGENDA
26> 28 NOV. COY CONFERENCE OF YOUTH / VILLEPINTE
29 NOV. MARCHE POUR LE CLIMAT / PARIS
5, 6 DEC. ALTERNATIBA FORUM / MONTREUIL
5 - 6 DEC. 2015 - CLIMAT FORUM / MONTREUIL
10 DEC. ZONZ ACTION CLIMAT / 104
12 DEC. MARCHE DE FERMETURE
++ MOBILISATIONS DES PEUPLES INDIGENES
++ KEEP FOSSIL FUELS UNDERGROUND
+ infos : http://www.naturerights.com/blog/?p=1261
bénévoles : https://docs.google.com/forms/d/1GXWkPvNOmak61sc5St2SaDxTvYDNU
UiJnKDoMq0L3Uk/viewform
Au fil du temps, la domination d’une économie d’exploitation et de prédation sur l’ensemble des sphères de
l’existence, le progrès de la maîtrise technique des humains sur la Nature, ou l’essor d’une pensée étroitement
rationaliste ont participé au développement d’une conception strictement utilitariste de la relation entre
les sociétés et leur environnement. L’idée de “nature-chose”, devenue fondement philosophique et éthique
de notre système actuel, détermine une perception instrumentaliste de la Nature construite sur l’idée
qu’elle n’existe qu’au travers de ressources utiles et profitables au développement humain. N’étant plus
qu’un stock de ressources, le seul lien envisagé est celui de la gestion.
Cette hyper séparation homme nature a largement contribué à un modèle de développement fondé sur
l’exploitation forcenée et court-termiste des ressources naturelles à des fins de profit, à la détérioration de
notre habitat naturel, et à l’émergence d’un monde où le profit est au dessus de l’homme et où l’avenir de
l’humanité est hypothéqué au bénéfice de quelques uns. Elle a conduit les sociétés humaines à exercer
une telle pression sur les écosystèmes qu’un déséquilibre biosphérique planétaire met aujourd’hui en
péril la pérennité de l’espèce humaine.
A l’ère de l’Anthropocène, alors que sont dépassées les limites de l’empreinte humaine sur terre, n’est-il pas
nécessaire d’interroger les valeurs, les croyances et les paradigmes à partir desquelles la civilisation
moderne s’est déployée?
La notion de «droit de la nature», inspirée des croyances polythéistes et anthropomorphiques des peuples
indigènes, repose sur la conception holistique d’une interdépendance profonde qui relie chaque être à
la “Terre-mère” et nourricière. Le respect dû à la Terre interdit toute forme d’appropriation ou de domination.
Dans cette vision, tout est interconnecté et interdépendant, et l’homme est partie intégrante de la nature et
non pas érigé en son maitre absolu. Cette acception définit un mode de fonctionnement fondé sur le maintien
d’un équilibre vital entre les besoins des communautés et ceux de leur environnement naturel, ainsi
que au sein des communautés humaines elles mêmes, où le collectif prévaut à l’individualisme. Il en découle
un ensemble de valeurs qui définissent des modèles sociaux, politiques et économiques qui ont perduré
pendant des milliers d’années parce qu’ils fonctionnent et qu’ils sont durables.
Cette conception apporte une réponse philosophique et spirituelle pertinente. Alors que le débat public
est dominé par la tyrannie d’une vision étroite qui se limite à de simples ajustements techniques de
l’existant, évitant toute remise en cause profonde et globale du système, le changement de paradigme
civilisationnel qui s’impose requiert le courage de remettre en question nos récits culturels les plus
élémentaires, et d’explorer les ressorts psychologiques qui sont à l’origine de la crise.
Parce qu’«on ne résout pas un problème avec les mêmes modes de pensées qui l’ont engendré*», seule
une redéfinition profonde des fondamentaux et de la place de homme dans la nature sera un substitut à
proposer sur le plan philosophique à l’imaginaire collectif, pour ré-enchanter le monde.
PARTENAIRES
NATURERIGHTS
http://www.naturerights.com
NATURERIGHTS
ONG* créée en 2009, NatureRights s’est engagée à identifier, soutenir et connecter les initiatives
consacrées à la défense et la promotion des «droits de la Nature», entendus dans le sens de
la reconnaissance et du respect de l’interdépendance consubstantielle qui lie les hommes à
la nature. Naturerights défend une approche pluridisciplinaire des «droits de la nature», afin que
ceux-ci deviennent une réalité sur le plan philosophique, juridique, économique et social. Naturerights
développe des opérations de plaidoyer et de sensibilisation pour contribuer au nécessaire
changement des consciences et des pratiques, afin que soit redéfinies les valeurs qui gouvernent
notre perception du vivant et qu’émergent des systèmes juridiques et économiques respectueux du
devenir de l’homme et de la vie sur Terre.
www.naturerights.com / contact@naturerights.com
PARTENAIRES
Facebook : Attac France (Officiel)
ATTAC FRANCE
Attac est un mouvement d’éducation populaire tourné vers l’action citoyenne qui depuis sa
création en 1998, se mobilise contre l’hégémonie de la finance et la marchandisation
du monde, pour la prise de pouvoir par les citoyen.ne.s sur leur vie, la construction
d’une démocratie active et pour la construction de convergences entre mouvements
sociaux et écologistes, au sein du mouvement altermondialiste.
Les écosystèmes sont également soumis à une concurrence accélérée pour l’accaparement
des éléments naturels, dont l’accaparement des terres et des océans, l’accélération de
l’extractivisme en sont les exemples les plus parlants. Il s’agit d’un nouveau mouvement
d’enclosure, de privatisation des communs, cette fois à l’échelle globale. Enfin, comme
nous l’avions fait pour les OGM, nous refusons les politiques d’instrumentalisation et de
fabrication du vivant et du système terrestre, à petite échelle avec la bio-ingénierie ou à
grande échelle avec la géo-ingénierie.
Attac est financée par ses adhérents et est animée par ses militants.
Présente sur le terrain dans les luttes quotidiennes contre les ravages du néolibéralisme,
Attac fournit des analyses nécessaires et organise des actions pour construire des
alternatives crédibles.
NATURERIGHTS
Association française loi 1901, partenaire opérationnel
de EEE et de GARN pour la COP21.
http://www.naturerights.com
NATURERIGHTS (Opérations):
Samanta Novella <lanovella@gmail.com>
+33.(0)6.64.44.25.16
NATURERIGHTS / CONFERENCE AVEC BENKI
PIYAKO, J.BOVÉ, P. RABHI - LYON
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