Droits de La Nature Et Crime D'ecocide

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DES DROITS POUR LA TERRE

VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES


Du 30 novembre au 11 décembre 2015, lors de la COP21 (Conférence des Parties de la Convention Cadre des Nations
Unies sur les changements climatiques), les nations du monde entier concluront des accords sur le changement
climatique. L’enjeu majeur des négociations sera d’atteindre un engagement suffisamment contraignant pour
que soit assuré à l’humanité un espace vital pérenne. La prise en main de la situation climatique planétaire
requiert une responsabilité morale et légale qui dépasse la simple «déclaration d’intentions». Il est nécessaire
de construire un pacte social commun, une gouvernance mondiale et un cadre juridique international dont les
piliers seraient la sauvegarde de la biodiversité et le respect de la dynamique des écosystèmes - indispensables
pour garantir la sureté de la planète.

De par le monde, les initiatives présentant des solutions systémiques à la dégradation du milieu naturel par une
adaptation du droit international public et pénal se multiplient. Quelles que soient les approches (Droit de la Terre,
Droits de la Nature, Droits des générations futures, Droit de l’Homme à un environnement sain, crime d’écocide),
toutes s’inscrivent dans une perspective socio-écosystémique novatrice selon laquelle les êtres humains font
partie intégrante de la nature et leurs actions ont des conséquences, non seulement sur leur environnement, mais
aussi sur leur propre devenir. Cette convergence des initiatives est l’expression d’un mouvement historique
en faveur d’une adaptation des normes internationales face à la destruction des conditions de vie sur Terre.

La rencontre inédite d’acteurs d’envergure internationale : «Global Alliance for the Rights of Nature» (GARN) et «End
Ecocide on Earth» (EEE), lors de la COP21, venus d’horizons du droit différents et ayant accompli d’importantes
avancées sur leurs territoires respectifs sera le symbole de cette convergence et aura pour but de démontrer la
complémentarité et la nécessité de leurs démarches. Ils s’associent dans le cadre d’un programme où seront
mis en perspective et testés ces concepts juridiques:
- la reconnaissance des Droits de la Nature dans le droit public à l’échelle internationale et locale - reposant sur
La “Déclaration Universelle des Droits de la Nature” portée par GARN - qui reconnait aux écosystèmes des droits
à l’existence et les devoirs incombant à l’humanité de respecter l’intégrité de leurs cycles vitaux.
- la reconnaissance du Crime d’Ecocide par le droit pénal international - reposant sur la proposition
d’amendements de EEE au Statut de la Cour Pénale Internationale - permettrait la mise en place d’un cadre
juridique international susceptible de garantir la sureté de la planète.

Ces deux initiatives dressent un paysage juridique susceptible de renforcer les engagements «climatiques» des
Etats en proposant des normes permettant la sauvegarde de l’humanité et de la nature; ainsi que le jugement
puis la sanction des crimes environnementaux. En mettant en lumière l’interdépendance consubstantielle entre
les hommes et la nature, elles s’inscrivent dans un débat de fond plus global qui touche à la place de l’homme au
sein de la nature afin de nourrir une transformation des consciences collective et des modèles de gouvernance
mondiaux.
INDEX

CONTEXTE POUR UNE JUSTICE ENVIRONNEMENTALE ET CLIMATIQUE

CONCEPTS JURIDIQUES
DROITS DE LA NATURE: GLOBAL ALLIANCE FOR THE
RIGHTS OF NATURE
CRIME D’ECOCIDE: END ECOCIDE ON EARTH

FOCUS
CONVERGENCE DES INITIATIVES: DES DROITS POUR LA TERRE

PROGRAMME
CONFÉRENCE “DES DROITS POUR LA TERRE, VERS
DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES”
TRIBUNAL INTERNATIONAL DES DROITS DE LA NATURE
Programme
Objectifs
Membres
Héritage

MOBILISATIONS CITOYENNES
“KEEP THE OIL IN THE GROUND”: CRIME CLIMATIQUE ET
ÉNERGIES FOSSILES”
DES DROITS POUR LA TERRE: VERS DE NOUVELLES NORMES
INTERNATIONALES

PARTENAIRES
NATURE RIGHT’S
La Nature comme sujet de Droit
A propos
ATTAC FRANCE
CONTACTS

DES DROITS POUR LA TERRE


NATURERIGHTS
VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES
CONTEXTE

POUR UNE JUSTICE ENVIRONNEMENTALE ET CLIMATIQUE


La France présidera la Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques de 2015, du 30 novembre au 11 décembre (COP21/CMP11). Il s’agit
d’une échéance particulièrement importante car elle doit conduire à l’adoption d’un nouvel accord
international sur le climat visant à maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C, un accord
applicable à tous les pays en remplacement du protocole de Kyoto. Cet accord est susceptible
de représenter un tournant majeur de l’histoire du monde à venir, si tant est qu’il soit suffisamment
ambitieux, contraignant et fédérateur pour enrayer les processus de dégradation environnementale
irréversibles liés au réchauffement climatique.

L’ensemble de la communauté mondiale sera réunie et prêtera une oreille attentive aux problématiques
environnementales. C’est un moment crucial pour faire valoir les initiatives de la société civile
portant sur les nouveaux enjeux politiques, économiques, sociaux et écologiques mondiaux
auxquels l’humanité doit faire face.

Le thème du climat soulève des questions inédites. Tandis que les populations les plus vulnérables,
partout dans le monde, sont exposées aux catastrophes liées à la hausse des températures, la
nécessité de remettre en question nos systèmes de valeurs et nos modes de gouvernance se fait
plus nécessaire. Elle soulève l’enjeu crucial de la justice environnementale et d’un cadre législatif
international qui puisse prévenir et atténuer les conséquences du réchauffement climatique.

Nombre de questions relatives aux Droits Humains les plus fondamentaux demeurent en suspens: le
droit de vivre dans un environnement sain, le droit des générations futures, le droit d’accès à l’eau, à
la nourriture, à la santé... En effet le cadre juridique international actuel ne possède pas les outils
nécessaires pour encadrer les activités industrielles dangereuses, protéger les écosystèmes
et la santé humaine. Ce sujet s’inscrit dans des débats de fond qui touchent à l’évolution du droit
international de l’environnement, mais aussi aux droits économiques, à la sécurité internationale,
aux questions de biodiversité ...

Outre la sensibilisation de l’opinion internationale aux questions climatiques, la COP21 est une
opportunité unique pour aborder des questions de justice environnementale et faire reconnaitre comme
un droit inaliénable de l’humanité le droit à un environnement sain au sein duquel les ressources sont
prélevées de façon équitable et pérenne. Demain, pour des centaines de millions d’être humains, il
peut conditionner son accès à l’eau, à la terre, à la santé, au respect de ses traditions, son droit à la
vie tout simplement et son droit à la Paix.
CONCEPTS JURIDIQUES
Global Alliance for the Rights of Nature
http://therightsofnature.org

DROITS DE LA NATURE :
GLOBAL ALLIANCE FOR THE RIGHTS OF NATURE
L’Alliance Mondiale pour les Droits de la Nature (Global alliance for the Rights of Nature - GARN) est
un réseau d’organisations et d’individus engagés dans l’adoption et la mise en œuvre de systèmes
juridiques susceptibles de permettre la reconnaissance, le respect et l’application des “Droits
de la nature”. Les Droits de la Nature se fondent sur la “Déclaration Universelle des Droits de la
Terre Mère” (Universal Declaration of the Rights of Mother Earth - UDRME), texte de référence né
au “Sommet des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Nature” (Peoples’
World Conference on Climate Change and the Rights of Mother Earth), qui s’est tenu en 2010 à
Cochabamba, Bolivie et auquel ont participé 35.000 personnes venues de 100 pays.

NATURE, UN SUJET DE DROIT

La UDRME considère la Nature comme un sujet plutôt que comme un objet. Elle reconnait une valeur
intrinsèque à la nature et toutes ses formes de vie, pour lesquelles elle énonce le droit d’exister,
d’être préservées, de se maintenir, et de régénérer ses cycles vitaux. La UDRME reconnait que
les Droits de la Nature sont inhérents à son existence même, plutôt que déterminés par l’homme: les
écosystèmes sont donc considérés comme des sujets de droit, qui peuvent dès lors être représentés
en justice. Les Droits de la Nature s’inscrivent au sein d’un vaste mouvement émergeant qui reconnaît
notre interdépendance avec la Communauté Terrestre et le droit pour tous ses membres d’exister et
de prospérer.
D’un point de vue philosophique, le concept de “Droits de la Nature” appelle à
substituer le paradigme de la croissance au paradigme de l’harmonie. Les
systèmes juridiques, sociaux et économiques actuels sont fondés sur l’hypothèse d’une
croissance illimitée, à la consommation et quête de profit insatiables. Dans ce cadre,
la Nature est considérée comme une simple ressource, destinée à être consommée
jusqu’à épuisement. L’adoption de lois qui permet de réguler et de gérer l’exploitation
de la Nature revient, en d’autres termes, à légaliser sa destruction. Il en résulte une
destruction sans précédent de la planète; au péril autant des hommes que de la nature.

Reconnaitre des Droits à la Nature inverse cette conception du monde. Cette vision induit une
harmonie entre toutes les formes de vie, qui permettrait de réconcilier l’être humain et la
nature et de rétablir l’équilibre naturel. Ancré dans la sagesse des cultures traditionnelles
indigènes, les droits de la nature établissent une relation d’équilibre entre l’humain et le reste
du vivant fondé sur le respect et l’égalité biosphérique. Ainsi, les Droits de la Terre Mère sont
intrinsèquement liés à la nécessité de la mise en place d’une réelle démocratie participative,
où les communautés et les gardiens de la terre ont un statut égal pour décider de questions
qui affectent le bien être de tous (incluant des projets tels que barrages, extraction minière
et pétrolière ect ), décisions aujourd’hui exclusivement réservées au marché et ses élites
financières ou politiques.

EVOLUTION HISTORIQUE DU CONCEPT DE « DROITS DE LA TERRE MÈRE »

Le concept des «Droits de la Nature» porté par la GARN connaît une évolution importante dans le
monde ces dernières décennies. La pétition pour les Droits de la Nature a obtenu, à ce jour, plus
de 825.000 signatures en provenance de 122 pays. La “Déclaration Universelle Des Droits de la
Nature”, texte officiel fondateur des Droits de la Nature, fut acclamée par 35.000 personnes lors du
Sommet de Cochabamba en 2012.
Bien que ce concept existe dans la sagesse indigène depuis des millénaires, ce n’est que en
2006 que les premières actions juridiques à reconnaître les Droits de la Nature voient le jour au
niveau régional. Depuis, il a été inscrit dans la législation de deux Etats (Equateur et Bolivie) et
fait l’objet de nombreuses initiatives locales dans plusieurs pays (par exemple, de 180 ordonnances
municipales aux Etats Unis). (Histoire: http://therightsofnature.org/ga-ron-video/)

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CONCEPTS JURIDIQUES
Global Alliance for the Rights of Nature
http://therightsofnature.org

2006 Tamaqua Borough, Pennsylvania, États-Unis, première action en justice sur les Droits
de la Nature, visant à protéger les hommes de déchets toxiques.
Premiere municipalité à reconnaitre que les communautés naturelles et les ecosystèmes,
ont, comme les personnes, des droits qui puissent être représentes en justice ; simultane-
ment à la reconnaissance des droits des residents à vivre dans un environnement sain.

2008 l’Équateur est le premier pays à inclure les droits de la nature dans sa Constitution
Pour la première fois dans l’histoire la constitution d’un pays garantit les droits de la nature (Art 71
et 57). Loin de réduire celle-ci à un ensemble de ressources exploitables, elle déclare : «La nature,
ou Pachamama, là où la vie se réalise et se reproduit, a droit au respect de son existence, de même
qu’au maintien et à la régénération de ses cycles vitaux, structures, fonctions et processus évolutifs».

04 /2010 La Bolivie accueille World People’s Conference on Climate Change à Cochabamba


Conférence des peuples sur le changement climatique et les Droits de la Terre Mère et création de
la “Déclaration universelle des Droits de la Nature/ Droits de la Terre Mère” par les membres fonda-
teurs de l’Alliance. Lors de la Journée de la terre, 35,000 personnes se réunissent pour acclamer la
Déclaration Universelle des Droits de la Nature/ Droits de la Terre Mère”.

09/2010 Création de la Global Alliance des Droits de la Nature


12/2010 L’Équateur et la Bolivie adoptent une Loi sur les Droits de la Terre Mère
10/2012 La Bolivie adopte la Loi-cadre de la Terre mère et du bien vivre
(Framework Law on Mother Earth and Integral Development for Living Well)
12/2012 Sommet de la Terre Rio +20 de l’ONU: les Droits de la Nature s’articulent avec le document
de consensus de l’ONU. Ils sont reconnus dans la Déclaration du Sommet des Peuples.
120,000 signatures sont présentées au Secrétaire général de l’ONU au à Rio.
http://www.thepetitionsite.com/1/yes-to-rights-of-nature/

01/2014 Quito, Ecuador “Global Rights of Nature Summit”


1er Tribunal mondial des droits de la nature
www.therightsofnature.org/rights-of-nature-tribunal/

12/2014 Lima, Pérou “UN Framework on Climate Change Convention”


2eme Tribunal mondial sur les droits de la nature
http://therightsofnature.org/lima-2014-tribunal/

• A PROPOS DE LA GLOBAL ALLIANCE FOR THE RIGHTS OF NATURE


Suite au Sommet de Cochabamba, ayant perçu l’expansion sans précédent du concept de Droits de
la Nature, les dirigeants d’organisations venues de 6 continents se sont réunis afin de renforcer le
mouvement, en créant l’Alliance Globale des Droits de la Nature en septembre 2010.
La GARN sert de plateforme pour interconnecter les acteurs, favoriser les échanges et la collaboration
en vue de promouvoir la compréhension et la mise en œuvre des Droits de Nature. Les Membres
de l’Alliance constituent un réseau très divers de personnalités publiques et scientifiques d’horizons
différents (avocats, économistes, leaders spirituels et politiques, artistes…) provenant du monde
entier. Ils portent les droits de la nature comme un fondement de pensée, d’action collective et
de gouvernance juridique. La GARN se concentre sur la création d’un système de jurisprudence qui
considère la nature comme une entité fondamentale détentrice de droits et non comme une simple
propriété instrumentalisable. Sortir des limites anthropocentrées des systèmes juridiques actuels par
la reconnaissance, le respect et l’application des droits de la nature est un vecteur de changement
pour créer un avenir durable pour tous.

MEMBRES PERMANENTS DE LA GARN : Shannon Biggs (Movement Rights);


Cormac Cullinan (EnAct international); Osprey Orielle Lake (Women’s Earth and Climate
Pablo Solon (Focus on the Global South); Action Network);
Atossa Soltani (Amazon Watch); Linda Sheehan (Earth Law Center);
Tom BK Goldtooth (Indigenous Environmental Vandana Shiva (Navdanya);
Network - IEN); Carine Nadal (Gaia Foundation);
Michelle Maloney (Australian Earth Laws Natalia Greene (Secretariat),
Alliance - ALEA); Robin Milam (Secretariat)
CONCEPTS JURIDIQUES
End Ecocide on Earth
http://www.endecocide.org

CRIME D’ECOCIDE : END ECOCIDE ON EARTH


End Ecocide on Earth (EEE) est un mouvement citoyen visant à faire reconnaitre le crime d’écocide par le droit
pénal international, comme 5ème crime pouvant être poursuivi devant la Cour Pénale Internationale au même
titre que le crime contre l’humanité, le crime de génocide, le crime de guerre et le crime d’agression.

EEE propose que l’écocide soit caractérisé par la destruction partielle ou totale de communaux
globaux ou/et de services écosystémiques ayant pour résultat de menacer les conditions de
vie sur Terre pour les générations actuelles et futures. “Eco” vient du grec ancien “maison”.
“Cidere” vient du latin: “tuer”. L’écocide est donc le fait de “détruire la maison”, en l’occurrence
la seule que nous ayons: la Terre !

UN VIDE JURIDIQUE À L’INTERNATIONAL


La pollution et la destruction de notre environnement, ainsi que l’épuisement des ressources naturelles progressent
rapidement et nous faisons face à un grand vide juridique international pour les enrayer. Reconnaître le crime
d’écocide en temps de paix permettrait de juger les auteurs de crimes environnementaux les plus graves
et d’engager ainsi la responsabilité des dirigeants de sociétés transnationales, de chefs d’Etats ou de
directeurs d’organismes partenaires.
L’explosion de Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique, la catastrophe de Fukushima au Japon, la
déforestation massive en Amazonie, l’exploitation des sables bitumineux en Alberta au Canada, la pollution
pétrolière dans le Delta du Niger au Nigeria ou le projet de mine d’or à Rosia Montana en Roumanie sont
quelques exemples de désastres environnementaux qui pourraient être prévenus par l’adoption d’une législation
qui reconnaîtrait la responsabilité pénale des décideurs.
Cette initiative représente, enfin, une solution concrète pour poser un cadre contraignant à l’action des
multinationales en levant l’impunité de leurs dirigeants, pour protéger la biodiversité et remettre l’humain
au dessus des profits, et enfin pour préserver les générations futures. La reconnaissance du crime d’écocide
permettrait de sortir d’une vision anthropique du droit en reconnaissant des droits à la nature elle-même, affirmant
ainsi le principe d’interdépendance liant la nature et les êtres humains.

HISTORIQUE ET STRATÉGIE DE END ECOCIDE ON EARTH (EEE)


Mouvement mondial, EEE a d’abord défendu un projet de directive européenne sur le crime d’écocide
sous forme d’ICE (Initiative citoyenne européenne) en 2013 puis de pétition européenne en 2014 qui a collecté
190.000 signatures (www.endecocide.org) et a fait l’objet d’une audition au Parlement européen le 26 février
2015. Le projet est aujourd’hui à l’étude dans quatre commissions: énergie, droit, pêche et environnement.
Parallèlement, en janvier 2014, le mouvement s’est globalisé en revendiquant la mise en place d’une justice
internationale de l’environnement et de la santé.
Dans ce cadre, EEE a participé à la rédaction et la promotion de la Charte de Bruxelles (Appel d’un consortium
d’organisations pour la création d’une Cour Pénale européenne et Internationale de l’Environnement et de la
Santé), puis a pris part au 10ème anniversaire de l’Appel de Paris (Déclaration internationale sur les dangers
sanitaires de la pollution chimique). En octobre 2014, EEE a organisé une conférence internationale à Bruxelles
inaugurant le lancement d’un Think Tank regroupant des experts juridiques internationaux.

EEE a ainsi pu travailler sur une proposition de 17 amendements au Statut de Rome, fondant la Cour
pénale Internationale, afin d’inclure le crime d’écocide à la liste des crimes internationaux.

AMENDEMENTS AU STATUT DE ROME / COUR PÉNALE INTERNATIONALE


La Cour pénale internationale (CPI), régie par le Statut de Rome, a été créée pour contribuer à mettre fin à
l’impunité des auteurs des crimes les plus graves qui touchent la communauté internationale. Le Statut de la CPI
considère comme crime de guerre le fait de causer des dommages étendus, durables et graves à l’environnement
naturel, mais rien n’est prévu pour protéger l’environnement de ce type d’atteinte en temps de paix.

Depuis son entrée en vigueur en 2002, le Statut de Rome a été adopté par 123 Etats (avril 2015).
Tout Etat-partie peut proposer des amendements à celui-ci. Le texte des amendements doit être
remis au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, qui le communique sans
retard à tous les États Parties et les convoque à une Assemblée générale ou une conférence de
révision. Si les Etats acceptent à la majorité d’étudier la proposition, ils devront ensuite adopter les

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CONCEPTS JURIDIQUES
End Ecocide on Earth
http://www.endecocide.org

amendements par consensus ou à défaut à la majorité des 2/3 présents. La CPI est une organisation
internationale indépendante, qui n’appartient pas au système des Nations Unies. Son cadre est
plus favorable à l’adoption de normes contraignantes car ses Etats membres sont à statut égal
et sont en grande majorité des Etats victimes de la prédation des sociétés transnationales et des
conséquences du changement climatique.

La proposition d’amendements de EEE au Statut de la CPI pour la reconnaissance du crime d’écocide en


temps de paix permettrait d’établir l’effectivité d’un ensemble de normes émergentes par la mise en place d’un
cadre juridique pénal international susceptible de garantir la “sureté de la planète” en s’appuyant sur la
protection des communaux globaux et des services écosystémiques transfrontaliers, dans le respect des
limites planétaires connues.

L’écocide y est défini comme un endommagement étendu ou une destruction qui aurait pour effet
d’altérer de façon grave et durable les services écosystémiques et les communaux globaux, c’est-
à-dire des espaces naturels reconnus d’intérêt commun pour la biodiversité terrestre nécessaires
à la survie de l’humanité (océans et mers au-delà des eaux territoriales, atmosphère, extra-
atmosphère et leur chimie respective, Arctique, Antarctique, rivières et fleuves transfrontaliers,
nappes phréatiques, espèces migratoires, cycles biogéochimiques, patrimoines génétiques).

L’évaluation des dommages pourra être confiée au Programme des Nations Unies pour l’Environnement. En
cas d’écocide avéré, les victimes auront la possibilité d’un recours international pour contraindre les auteurs
du crime (personne morale ou physique) à payer des réparations morales, physiques et économiques. Il sera
possible d’imposer la restauration du milieu naturel endommagé au nom de sa simple valeur écologique. De
plus, le juge international aura le pouvoir d’ordonner la dissolution d’une entreprise transnationale selon la
gravité des faits. La responsabilité des supérieurs hiérarchiques pourrait aussi être engagée et des peines
d’emprisonnement pourraient être prononcées.

EEE / COP21 ET APRÈS

EEE procède actuellement à un plaidoyer auprès de nombreux gouvernements pour qu’ils appuient
publiquement la proposition d’amendements au Statut de Rome. EEE a prévu de faire porter par un Etat favorable
le projet d’amendement auprès de Ban Ki Moon durant la COP21 à Paris.
> UNE CAMPAGNE INTERNATIONALE prévue dès septembre appellera à une mobilisation citoy-
enne soutenant la nécéssité de voir s’appliquer une loi protégeant les écosystèmes, et donc en
soutien aux Etats désireux de soutenir le projet d’amendements.
> UNE CONFÉRENCE DE PRESSE, de préférence le 10 décembre (date anniversaire de l’adoption
de la Déclaration universelle des droits de l’homme à Paris en 1948) devrait annoncer publiquement,
en compagnie d’un groupe de chefs d’états, le dépôt auprès de Ban Ki Moon d’une proposition de
17 amendements au Statut de la Cour Pénale Internationale portant sur le crime d’écocide, afin
de consacrer et d’universaliser le droit à un environnement sain.

EEE porte une stratégie sur le long terme animée sur plusieurs axes : d’expertise (recherche pluridisciplinaire,
analyse et contexte transdisciplinaire, publications scientifiques); politique (lobby politique envers les Etats par-
ties pour porter la proposition, mais aussi inciter à son adoption); et citoyenne (campagne de soutien, vulgarisa-
tion des concepts, publications etc...).

PROPOSITION D’AMENDEMENTS AU STATUT DE ROME cancer et l’environnement),


Adam Cherson (Socio-écologue, Auteur “Ecocide : Humanity Dr. Sandor Fülop (Ancien commissaire parlementaire pour les
environmental demons”) générations futures en Hongrie),
Koffi Dogbevi (Juriste en Droit International) James Skelly (Directeur de l’Institut Baker pour l’étude de la paix et des
Valérie Cabanes (Juriste en Droit International, porte parole de End conflits, Juniata College, en Pennsylvanie) ,
Ecocide on Earth) Roger Cox (Avocat et auteur de “Revolution Justified”),
Wouter Veening (Président de l’Institut pour la sécurité
QUELQUES EXPERTS IMPLIQUÉS DANS LE THINK TANK D’EEE: environnementale),
Prof. Laurent Neyret (Professeur de Droit. Directeur de publication de Corinne Lepage (Avocate de l’environnement, ancienne ministre de
l’ouvrage “Des écocrimes à l’Ecocide”), l’environnement en France)
Damien Short (Dir. Ecocide Project au sein l’Ecole des Hautes études de Ahmed Alami (Médecin, Ancien ministre de l’Environnement marocain),
l’Université de Londres), Kirsten Meersschaert Duchens (Coalition pour la Cour pénale
Jan Van de Venis (Président Stand Up For Your Rights et Directeur internationale),
Juridique de WaterLex.), Valerie Cabanes (Juriste en Droit International, porte parole de End
Marie-Odile Bertella-Geffroy (ex-Juge, vice-présidente de la Cour de Ecocide on Earth),
Paris et coordinatrice au Secrétariat de la Santé Publique de Paris), Emilie Gaillard (Professeur de Droit, spécialisée sur le droit des
Dr. Dominique Belpomme (Professeur de médecine oncologique à générations futures)
l’Université Paris V, Président de l’institut de recherche européen sur le
FOCUS

CONVERGENCE DES INITIATIVES


DES DROITS POUR LA TERRE
La COP21, mettant en lumière l’urgence climatique et la nécessité de renforcer les engagements
des Etats, est un moment clef pour valoriser et faire converger les initiatives juridiques présentant des
solutions systémiques à la dégradation du milieu naturel par une adaptation du droit international
public et pénal.

CONVERGENCE DES INITIATIVES : UN DROIT INTERNATIONAL POUR LA TERRE


Un nouveau corpus juridique se développe actuellement à l’échelle de la planète autour du concept de
droit de la terre (earth law) dans une multiplicité d’approches et de propositions juridiques : Droit de la
Terre, Droits de la Nature, Droits des générations futures, Droit de l’Homme à un environnement sain,
crime d’écocide... Toutes ces propositions s’inscrivent dans une perspective socio-écosystémique
novatrice, reconnaissant que les êtres humains sont des parties inaliénables de la nature et que
leurs actions ont des conséquences, non seulement sur leur environnement, mais aussi sur leur
propre devenir.
Cette émergence et convergence de propositions est l’expression d’un momentum historique, qui,
face à la destruction des conditions de vie sur Terre, prône une adaptation des normes internationales pour
établir un cadre juridique destiné à la protection de la Terre, de ses habitants et à la prise en compte des
générations futures.

DES DROITS DE LA NATURE VERS LE CRIME D’ECOCIDE


Ce principe d’interdépendance induit une progression par étapes du droit de l’environnement, passant
d’une perspective purement anthropocentrée (protection de la nature pour le bien être humain) ; à celle
qui englobe les intérêts des générations à venir ; pour enfin reconnaître une valeur intrinsèque à la
nature comme sujet de Droit.
De fait très distinctes, ces approches trouvent un écho commun dans la définition d’écocide telle que
proposée par EEE aux Etats parties au Statut de la CPI.
La valeur fondamentale sur laquelle repose l’incrimination d’écocide est la “sûreté de la planète”.
Cette valeur a vocation à devenir une norme impérative ; l’homme dans cette vision est une des composantes
protégées mais pas l’unique. De fait, l’interdiction de l’écocide garantirait le droit de l’homme à un
environnement sain mais aussi consacrerait le droit de la nature à être protégée. Cette proposition

DES DROITS POUR LA TERRE


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VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES
FOCUS

est donc une approche transversale entre les droits de la nature et les droits de l’humanité qui les met en
corrélation, en considérant également un grand nombre de concepts de pointe en termes de standards
législatifs et de normes environnementales connues à ce jour :
Les amendements proposés garantissent la sureté de l’environnement mondial par la protection des com-
munaux globaux et des services éco systémiques corrélés au respect des limites planétaires. Ils
s’appuient sur des principes forts à savoir le principe de précaution et le devoir de diligence dans le cadre
d’une responsabilité partagée. Par le biais de jugements déclaratoires et conservatoires, ils mettent en
oeuvre une justice préventive. Lors de désastres environnementaux, ils permettent de reconnaitre la re-
sponsabilité objective des responsables hiérarchiques en s’appuyant sur une justice repressive mais aussi
restaurative et compensatoire. Ils protègent en cela contre les injustices environnementales et les atteintes
à des modes de vie traditionnels. De façon ultime, il assurent aux générations futures un droit à vivre dans
un environnement sain et pérenne en garantissant une protection efficace du système Terre.

GARANTIR L’EFFECTIVITE DES NORMES PAR LE DROIT PENAL INTERNATIONAL


Le mouvement citoyen “End Ecocide on Earth” a décidé d’aller plus loin, en proposant d’adapter le
droit pénal international par l’inclusion du crime d’écocide au Statut de la Cour Pénale Internationale. La
proposition d’amendements de EEE permettrait d’établir l’effectivité de l’ensemble des normes émergentes
par la mise en place d’un cadre juridique pénal international susceptible de garantir la sureté de la planète;
par la protection des communaux globaux et des services éco systémiques transfrontaliers, dans le
respect des limites planétaires connues.
Ce cadre pénal permettra d’encadrer les activités industrielles afin d’assurer des conditions de vie saines
aux générations présentes et futures. Il offrira la garantie d’une justice climatique et environnementale
internationale qui puisse prévenir et atténuer les conséquences du réchauffement climatique, juger
et sanctionner des crimes environnementaux les plus graves et permettre ainsi la sauvegarde de
l’humanité et de la nature.

“DES DROITS POUR LA RECONNAITRE LE CRIME


TERRE” : UN BLOG SUR D’ECOCIDE A LA CPI PENDANT
LEMONDE.FR LA COP21.
Un blog dédié a été lancé afin de réunir EEE souhaite annoncer publiquement, en
des experts reconnus en Droits de l’Homme compagnie d’un ou plusieurs Chefs d’Etats, le
et Droits de l’Environnement dans le but dépôt auprès de Ban Ki Moon de la proposition
d’exposer et vulgariser les démarches et de 17 amendements au Statut de la Cour
concepts juridiques reliant leurs domaines Pénale Internationale à La Haye portant sur le
respectifs, de confronter les points de vue crime d’écocide.
et proposer des pistes d’évolution de la
De préférence, cet évènement se tiendrait le
législation actuelle.
10 Décembre, date anniversaire de l’adoption
L’ambition est de réunir une communauté de de la Déclaration universelle des droits de
chercheurs et experts d’horizons, de cultures l’homme à Paris en 1948.
et de champs du droit différents afin de
EEE souhaite consacrer et universaliser le
mettre en perspective la convergence des
droit de l’homme à un environnement sain
initiatives poursuivant un objectif commun:
ainsi que déclarer les droits fondamentaux
construire un cadre juridique cohérent et
du vivant sur Terre en inscrivant au Statut de
efficace à l’échelle internationale et locale afin
Rome l’Ecocide comme un crime international
de préserver les écosystèmes et l’humanité
afin de protéger les générations actuelles et
qui en dépend.
futures.
http://desdroitspourlaterre.blog.lemonde.fr/

Le livre “des droits pour la terre” accompagne la campagne dans


l’idée d’approfondir et vulgariser les concepts transversaux entre
droits de la nature, crime d’écocide et convergence d’initiatives.

DES DROITS POUR LA TERRE


NATURERIGHTS
VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES
PROGRAMME COP21

CONFÉRENCE “DES DROITS POUR LA


TERRE, VERS DE NOUVELLES NORMES
INTERNATIONALES”
PLACE TO B - JEUDI 3 DÉCEMBRE -14H30/17H30
Présentation de la convergence des initiatives proposant un cadre juridique
international pour la protection de la planète. Des experts clarifieront les différents concepts et principes
émergeants et convergents du Droit de la Terre (Earth Law). Ces propositions visent à élever le droit à
un environnement sain comme norme fondamentale et à octroyer des droits à la nature. Elles apportent un
éclairage pertinent sur les relations étroites qui lient les champs du droit de l’environnement et des
droits de l’homme afin d’affirmer le principe d’interdépendance liant la nature et les êtres humains
et les responsabilités qui leur incombent. L’objet sera de présenter ces angles juridiques et susciter
un dialogue entre les différents porteurs de propositions, instruments, déclarations, succès judiciaires et
initiatives émergentes.
• La complémentarité de ces approches présentent le potentiel dans leur interprétation et leur mise en
œuvre de mettre un terme à une exploitation illimitée des ressources naturelles qui compromet
l’avenir de tous sur terre.
• Elles suscitent un changement de paradigme en encourageant le droit international de
l’environnement à reconnaître des droits à la nature et des droits aux générations futures.
• Enfin, ces initiatives contribuent à une évolution des consciences et des comportements humains, en
proposant une transition vers des systèmes de gouvernance qui soient guidés par l’intérêt général du
Vivant sur Terre, reconnaissant que l’homme se situe au coeur d’un système de vie qui le dépasse,
et dont nous devons respecter les lois, les processus et les limites afin de maintenir l’équilibre
de l’ensemble.

INFOS PRATIQUES
Jeudi 3 Dec. 14h30 / 17h30 PLACE TO B 5 rue de Dunkerque, 75010, Paris, France
WebPage (FR): http://www.naturerights.com/blog/?p=1122
Enregistrement : https://docs.google.com/forms/d/1UQRQuQd7_45djeqI8uakW89ferOIphbsW3N1Cy
5KJA8/viewform?usp=send_form
Live stream: http://www.placetob.org/live/

CONTACTS :
Samanta Novella (NR) lanovella@gmail.com +33 6 64 44 25 16
Flore Manoury (NR) floremanoury@gmail.com +33 6 73 56 39 46
Valerie Cabanes (EEE) valerie@endecocide.eu +33 6 89 85 28 70
Natalia Greene (GARN) nati.greene@gmail.com +593 99 944 3724
PROGRAMME COP21

PROGRAMME CONFÉRENCE
Jeudi 3 Dec - 14h30 / 17h30
PLACE TO B 5 rue de Dunkerque, 75010, Paris, France
* Intervenants non confirmés

Introduction Natalia Greene (GARN), Samanta Novella (NR )


Ouverture Cormac Cullinan (Author Wild law, EnAct)

“CONCEPTS”
Modération: Genevieve Azam (Attac)
Sumak Kawsay - Terre Mère Patricia Gualinga Sarayeku, Tom Goldtooth (IEN)
Buen Vivir Alberto Acosta (ancien Président de l’Assemblée
Constitutionnelle en Equateur)
Laudato Si Roderigo Péret (Franciscans)
DISCUSSION : Modèles Economiques / Gouvernance écologique

“NORMES”
Modération Shannon Biggs (Movement Rights; Global Exchange)
Principe d’Anticipation Mireille Delmas Marty (Prof. au Collège de France - Chaire
Etudes juridiques comparatives internationalisation du droit)
Droit des Communs Koffi Dogbevi (Juriste)
Droits de la Nature Osprey Orielle Lake (WECAN)
Droits des Générations Futures Emilie Gaillard (Professeur de Droit)
DISCUSSION: Relations avec la nature et le changement climatique

“INSTRUMENTS”
Modération: Marie Toussaint (Juriste, NAAT)
Justice Climatique Roger Cox (Avocat, auteur)
Déclaration Universelle des Droits de la Terre Mère
Cormac Cullinan (Auteur wild law, EnAct)
Charte Internationale de l’environnement
Yann Aguila (Avocat à la Cour, Club des Juristes)
Déclaration Droits de l’humanité Corinne Lepage (Avocate, ancien ministre de l’environnement)
Crimes contre la Santé Marie-Odile Bertella Geffroy (Ex-Magistrate, Avocate,
Academie Internationale des sciences de l’environnement)
Traité contraignant sur les multinationales
William Bourdon (Avocat, Sherpa)
Convention Eco-crimes et Ecocide Laurent Neyret (Professeur de Droit)
Crime international d’Ecocide Valérie Cabanes (Juriste, End Ecocide on Earth)
DISCUSSION: Espoirs de mise en oeuvre

FERMETURE : Similarités et différences Vandana Shiva (Navdanya)

Tous les intervenants sont invités à contribuer au blog de la campagne


http://desdroitspourlaterre.blog.lemonde.fr/

DES DROITS POUR LA TERRE


NATURERIGHTS
VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES
TRIBUNAL INTERNATIONAL
TITRE

DES DROITS DE LA NATURE

4-5 Décembre, 2015, 9h - 18h00pm


MAISON DES METALLOS
94, Rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris
www.maisondesmetallos.org

DES DROITS POUR LA TERRE


NATURERIGHTS
VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES
PROGRAMME COP21
http://therightsofnature.org
tribunal@therightsofnature.org

TRIBUNAL INTERNATIONAL DES DROITS DE LA NATURE

Le Tribunal est une initiative citoyenne unique pour témoigner publiquement de


la destruction des conditions de vie sur Terre - que les Etats et les entreprises non
seulement permettent, mais parfois encouragent - et proposer de nouveaux instruments
juridiques pour préserver la sureté de la planète et les droits de ses habitants.

Le Tribunal des Droits de la Nature a été initié par la Global Alliance for the Rights of Nature en 2014.
La première session, présidée par Vandana Shiva, s’est tenue à Quito en Janvier pendant le Global
Rights of Nature Summit; puis la deuxième à Lima en Décembre pendant la UNFCC-COP20, présidée
par Alberto Acosta. La 3ème session du Tribunal International des Droits de la Nature se tiendra
les 4 et 5 décembre à la Maison des metallos conjointement à la COP21. Ce tribunal est organisé
par la GARN en partenariat avec le mouvement ‘End Ecocide on Earth’ (EEE), NatureRights,
ATTAC et la Maison des metallos.

Le Tribunal des Droits de la Nature propose une alternative systémique à la protection


environnementale, en considérant la Nature comme un sujet de droit, dotant d’une valeur intrinsèque
les écosystèmes pour lesquels il énonce le droit d’exister et de se perpétuer. Le Tribunal s’attache
aussi à offrir une voix aux peuples autochtones afin qu’ils partagent avec la communauté
mondiale leurs préoccupations et leurs solutions singulières concernant la terre, l’eau, l’air et la
culture.

Un panel de juristes et personnalités internationalement reconnus sur le thème de la justice


planétaire statueront sur des cas emblématiques de violations manifestes de droits sociaux
et environnementaux tels que le réchauffement climatique, la fracturation hydraulique, les
OGMs, et autres. Ils se baseront sur les cadres juridiques émergeants du “Droit de la Terre”
(Earth Law) tels que la Déclaration Universelle des Droits de la Terre Mère et la proposition
d’amendements au Statut de la Cour Pénale Internationale sur le crime d’écocide.

Le Tribunal formulera des jugements et recommandations dans une perspective de protection et de


restauration de la Terre en se fondant sur la Déclaration Universelle des Droits de la Terre Mère. La
déclaration reconnait aux écosystèmes leurs droits à l’existence, au maintien, à la préservation
et à la régénération et que ces droits puissent être revendiqués en Justice. Elle définit entre
autres les devoirs incombant à l’humanité afin de respecter l’intégrité des cycles écologiques vitaux
de la planète. De ce fait, la Déclaration pousse la proposition d’amendements au Statut de la Cour
Pénale Internationale permettant la reconnaissance du crime d’écocide.

Le Tribunal International des Droits de la Nature s’inscrit dans une démarche visant à promouvoir un
changement des consciences et souligner la nécessité d’élargir le cadre juridique international et les
législations nationales afin de garantir la sureté de la planète par la sauvegarde de la biodiversité et
le respect de la dynamique des écosystèmes.

CRIMES CLIMATIQUES CONTRE LA NATURE / FRACTURATION HYDRAULIQUE /


AGRO-INDUSTRIE ET OGM / MEGA BARRAGES EN AMAZONIE /
LES DEFENSEURS DE LA TERRE-MERE / ECOCIDES LIES A L’EXPLOITATION PETROLIERE
Enregistrement:
www.maisondesmetallos.org/2015/07/22/tribunal-international-des-droits-de-la-nature
Plus d’infos:
(EN) http://therightsofnature.org/rights-of-nature-tribunal-paris - tribunal@therightsofnature.org
(FR) http://www.naturerights.com/blog/?p=1126 - samanta@naturerights.com

DES DROITS POUR LA TERRE


NATURERIGHTS
VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES
PROGRAMME*
MAISON DES METALLOS - VENDREDI 4 ET SAMEDI 5 DÉC. / 9H00-18H00
Le Tribunal est organisé par la Global Alliance for the Rights of Nature (GARN) qui gère le
secrétariat et met en place les procédures du Tribunal. Sur Paris, la GARN a choisi de s’associer
au mouvement citoyen End Ecocide on Earth, NatureRights et ATTAC. Chaque cas est traité
par un PRESENTATEUR, des EXPERTS, des TEMOINS ou VICTIMES et JUGÉ en fin de journée.
Le programme est prévu dans les grandes lignes selon l’ordre suivant*:
JUGES:
PRESIDENT: Cormac Cullinan (Auteur Wild Law, EnAct International, Cullinan Associates Inc., Afrique du Sud)
Tom BK Goldtooth (Indigenous Environmental Network, Turtle Island - USA)
Alberto Acosta, (économiste, ancien président Assemblée Constitutionnelle Equateur)
Osprey Orielle Lake (Women’s Earth and Climate Action Network - USA)
Terisa Turner (Prof. en biologie marine, ancien spécialiste auprès des Nations Unies -Canada)
Felicio Pontes (Procureur Fédéral - Brésil)
Damien Short (Dir. Human Rights Consorcium, Université de Londres - UK)
Attosa Soltani (Amazon Watch - USA)
Nnimmo Bassey (Health of Mother Earth Foundation / Oilwatch - Nigeria)
Ruth Nyambura (African Biodiversity Network - Nigeria)
Christophe Bonneuil (Historien des sciences, CNRS, Attac - France)
Philippe Desbrosses (Docteur en sciences de l’environnement, agriculteur, Intelligence verte) - Juge d’honneur 4 Dec.
Dominique Bourg (Université de Lausanne, Philosophe, auteur) - Juge d’honneur le 5 Dec.
PROCUREURS: Ramiro Ávila (Université Andina Simón Bolivar - Equateur) ; Linda Sheehan (Earth Law Center - USA)
SECRETARIAT: Natalia Greene (Global Alliance for the Rights of Nature - Equateur)
CONSEILLERS DU TRIBUNAL: Edgardo Lander (Transnational Institute, Université centrale du Venezuela), Joan Martínez Alier
(Prof. ICTA Autonomous Université de Barcelone - Espagne), Enrique Viale (Association des avocats écologistes - Argentine),
Thomas Coutrot (Attac- France), Fernando Pino Solanas, sénateur, Argentine

VENDREDI 4 DEC. 9H00-18H


9H00 - CEREMONIE INDIGÈNE D’OUVERTURE
José Gualinga & Nina Gualingua (Sarayaku) / Ta’kaiya Blaney (Tla’Amin First Nation, Canada) / Cassey Camp Horinek (Ponca
Oklahoma, USA)
9H20 - INTRODUCTION SUR LE TRIBUNAL INTERNATIONAL DES DROITS DE LA NATURE
Introduction Natalia Greene (GARN), Samanta Novella (NatureRights)
Procédures des Droits de la Nature Esperanza Martinez (Acción Ecologica)
Ouverture du Président Cormac Cullinan (GARN)
Ouverture des Procès Ramiro Ávila, Linda Sheehan
9H40 - CRIMES CLIMATIQUES CONTRE LA NATURE
Présentateur: Pablo Solón (Fundacion Solon) (Juges: Osprey Orielle Lake & Nnimmo Bassey)
SUJET EXPERT VICTIME / TÉMOIN
Energies fossiles Maxime Combes (Attac) Desmond D’Sa (Afrique du Sud)
Déforestation Miguel Lovera (Global Forest Coalition, Paraguay), David
Kureeba (Global Forest Coalition, Uganda)
Eau & climat Maude Barlow (Council of Canadians) Michal Kravcik (Slovaquie)
Mécanismes de marché, Badrul Alam (LVC & President, Bangladesh Krishok
agriculture intelligente Federation), Maria Isabel Carrillo (CONAVIGUA)
11H30 - Pause
Bioénergie et capture de carbone Pat Mooney (ETC Groupe)
Accords de libre-échange Tony Clark (Polaris Institute, Canada)
Geo-ingénierie Silvia Ribeiro (ETC Groupe Mexique)
Nucléaire Roland Desbordes (CRIIRAD) Alexei Nesterenko (Biélorussie)
Erosion de la Biodiversité Allain Bougrain-Dubourg (L.P.O)
12H40 Déjeuner

13H45 - FINANCIARISATION DE LA NATURE / REDD+


Présentateur Ivonne Yanez (Acción Ecológica) (Juge Tom Goldtooth)
Mécanismes de compensation liés à la biodiversité Genevieve Azam (Attac France) Gloria Ushigua (Sapara Ecuador), Sengwer
UE mesures compensatoires WRM Report on REDD+, Jutta Kill (biologiste, Allemagne) Indigenous (Kenya Africa)
valorisation économique de la nature

15H00 - AGRO-INDUSTRIE / MENACES OGM


Présentateur: Vandana Shiva (Navdanya) (Juge: Philippe Desbrosses)
Marie-Monique Robin (Journaliste), Ronnie Cummins (Organic Consumers Association) José Bové (Député Verts Européens)

16H15 - Pause
16H30 - LES DÉFENSEURS DE LA TERRE-MÈRE
Criminalisation des défenseurs de la Terre Mère en Equateur Blanca Chancoso (Kichwa), Belén Páez (Fundación Pachamama)
Energies fossiles et contamination chimique Yudith Nieto, Juan and Bryan Parras (USA-Houston TX)
(Juges : Ruth Nyambura, Atossa Soltani)
17H10 DÉCLARATION DES PROCUREURS
17H15 - JUGEMENTS JOUR 1
18H00 - CONTRIBUTION DES CONSEILLERS DU TRIBUNAL (Fernando Pino Solanas)
18H10 - CONCLUSION

SAM. 5 DEC. 2015 - 9H-18H00


9H15 - FRACTURATION HYDRAULIQUE
Présentateur: Shannon Biggs (Movement Rights) (Juge: Damien Short)
Enrique Viales (Argentine), Geert de Cock (Food and Water Europe) Kandi Mosset (USA), Khaoula Chikahoui (Tunisia)
10H30 - MEGA BARRAGES EN AMAZONIE - BELO MONTE & TAPAJOS
Présentateur: Gert-Peter Bruch (Planète Amazone), (Juge: Felicio Pontes)
Christian Poirier (Amazon Watch) Cacique Raoni (Kayapo), Antonia Melo (Xingu Vivo), Représentants Munduruku et Yawalapiti

11H30 - Pause
11H45 - PRÉSENTATION DES NOUVEAUX CAS AU SECRÉTARIAT DU TRIBUNAL
Andrea Padilla (Anima Naturalis Corralejas Colombie); Alexandra Postelnicu (Mines de Rosia Montana Roumanie); Lisa
Mead Earth Laws Alliance (Destruction de la vie marine); Godwin Ojo, (ERA/FoE Nigeria, Delta du Niger Shell), Eriel Deranger,
Athabascan Chippewyan (Sables bitumineux au Canada) (Juges : Christophe Bonneuil, Terisa Turner)

13H00 - Déjeuner
14H - CRIME D’ECOCIDE A LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE
Présentateur : Valérie Cabanes (EEE) Reconnaître l’écocide en droit pénal international et réouverture de cas liés à l’exploitation
pétrolière en tant qu’écocides.
14H15 - CAS D’ ECOCIDES LIÉS À L’EXPLOITATION PÉTROLIÈRE - EQUATEUR
Présentateur: Carlos Larrea (Université Andina Simón Bolivar) (Juge : Dominique Bourg, Alberto Acosta)
Yasuní-ITT Justice préventive Esperanza Martinez (Acción Ecologica, Oilwatch - Antonella Calle (Yasunidos), Patricia
garder le pétrole sous Terre) Gualinga Sarayaku
Texaco Chevron Cas d’Ecocide Pablo Fajardo (avocat principal UDAPT, Union de Humberto Piaguaje (UDAPT- Union de
afectados por Texaco) afectados por Texaco)

15H30 - PRÉSENTATION DES SENTENCES PRÉCÉDENTES Jugement des cas Yasuní-ITT (Equateur) (Alberto Acosta) et
Barrière de Corail (Australie) (Tantoo Cardinale)

15h45 - Pause
16H00 CONTRIBUTION DU REPRÉSENTANT DU COMITÉ CONSULTATIF (Joan Martínez Alier)
16H15 DÉCLARATION DES PROCUREURS
16H30- JUGEMENTS JOUR 2 - RECOMMANDATIONS DU TRIBUNAL “DROITS DE LA NATURE/ECOCIDE”
17H20 - DÉCLARATIONS FINALES DU PRESIDENT (Cormac Cullinan)
17H50 - CHANT INDIGENE DE FERMETURE: Ta’kaiya Blaney

DES DROITS POUR LA TERRE


NATURERIGHTS
VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES
PROGRAMME COP21

TRIBUNAL INTERNATIONAL DES DROITS DE LA NATURE


OBJECTIFS DU TRIBUNAL
L’objectif de la conférence 2015 de la UNFCC COP21 est de réaliser, pour la première fois depuis
plus de 20 ans de négociations des Nations Unies, un accord climatique universel. Cependant,
jusqu’à ce jour, la UNFCC n’a pu obtenir à l’issue des négociations un accord qui soit suffisamment
contraignant pour enrayer le changement climatique.
Si le Tribunal n’a pas l’autorité légale exécutoire, il agit comme un catalyseur et un porte-voix
des approches alternatives susceptibles d’inspirer la convention sur le climat. Il propose un
nouveau cadre légal contraignant par le renforcement du droit international en mettant en
scène des procès, tels qu’ils pourraient avoir lieu dans l’hypothèse de l’adoption des Droits de
la Nature. Après le jugement, le Tribunal recommandera des mesures de réparation / de prévention
contre des dommages ou préjudices ultérieurs. Il encouragera les parties à recourir à la médiation
ou à tout autre mécanisme de dialogue qu’il jugera approprié.

RÉSULTATS ESCOMPTÉS:
1. Jugements du Tribunal à l’égard des cas de violations des Droits de la Nature et / ou de la
Déclaration Universelle des Droits de la Mère Terre et / ou d’écocides manifestes.
2. La suggestion de solutions pour (1) atténuer les enjeux et les impacts néfastes liés à chaque
cas présenté et (2) prévenir et réparer des dommages potentiels environnementaux ou
sanitaires.
3. Une acceptation internationale des Droits de la Nature et de l’ensemble des êtres vivants
ainsi que le respect universel des droits et des devoirs énoncés dans la Déclaration de la
Terre-Mère.
4. La démonstration que l’application des droits et des devoirs de l’homme inhérents aux droits
de la nature, à la Déclaration universelle des droits de la Mère Terre et à la reconnaissance du
crime d’écocide, peut favoriser une coexistence harmonieuse entre les hommes et les autres
êtres vivants.
5. La reconnaissance de l’Ecocide comme crime international par la Cour pénale internationale.

PARTENAIRES & REMERCIEMENTS

CROUWD FUNDING:
http://paristribunal2015.causevox.com/

DES DROITS POUR LA TERRE


NATURERIGHTS
VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES
TITRE

QUELQUES MEMBRES DU TRIBUNAL DES PEUPLES


Un panel international d’experts, juges et intellectuels émérites, venu de tous les horizons culturels:
Dr.Vandana Shiva, internationally renowned author, physicist and environmental activist
Alberto Acosta, economist and former president of the Constituent Assembly from Ecuador
Blanca Chancoso, Kichwa leader and educator from Cotacachi, Ecuador;
Cormac Cullinan, lawyer and author (Wild Law), EnAct International, Cape Town, South Africa;
Tom Goldtooth, Dine’/Dakota, executive director of Indigenous Environmental Network, Minnesota, USA;
Julio César Trujillo, constitutional lawyer for Yasunidos, Ecuador;
Elsie Monge, human rights activist and president of CEDHU and FIDH, Ecuador;
Atossa Soltani, founder and director of Amazon Watch, USA;
Enrique Viale, environmental lawyer, Buenos Aires, Argentina; and
Tantoo Cardinal, actress (Dances with Wolves) and indigenous activist from the Tar Sands of Canada,
Francios Houtart, professor, philosopher, theologian, Belgium,
Osprey Orielle Lake, Co-Founder and Executive Director, Women’s Earth and Climate Network, USA,
Edgardo Lander, sociologist, professor, Venezuela, Veronika Mendoza, Peruvian Congresswoman.
Pablo Solon, executive director of FOCUS on the Global South and former Bolivian Ambassador to UN.
Indigenous leaders from the North and South presented opening expert statements.
Ramiro Ávila, Ecuador attorney and professor, served as Prosecutor for the Earth in both the International
Tribunal and the more recent Yasuni Tribunal

L’HÉRITAGE DES ÉVÉNEMENTS PASSÉS

- Quito, Équateur 2014 (Global Rights of Nature Summit)


http://www.pachamama.org/news/first-world-tribunal-on-rights-of-nature-hears-eight-cases-for-admissibility
Le premier tribunal international des droits de la nature, dirigé par Vandana Shiva et réunissant
plus de 60 leaders mondiaux, examina 9 désastres environnementaux (Changement climatique,
Fracturation hydraulique, Programme REDD+, OGMs, Industrialisation de forêts primaires, Pollution
pétrolière, Mines) pour déterminer s’ils pourraient faire l’objet d’une accusation de violation des droits
de la nature au sein d’un Tribunal dédié. La Déclaration universelle des Droits de la Terre Mère, et
dans certains cas la Constitution équatorienne, ont permis l’établissement d’une base juridique pour
l’examen et le jugement des plaintes.

- Lima, Pérou 2014 (UNFCC COP20)


http://therightsofnature.org/lima-2014-tribunal/
Parallèlement à la tenue des réunions de la UNFCC, le second Tribunal International pour les droits
de la Nature, présidé par Alberto Acosta, statua sur une douzaine de cas, sélectionnés en accord
avec les priorités exprimées de la Conférence des Parties sur le changement climatique et la situation
des océans ( Impacts du changement climatique, Grande Barrière de Corail, Extraction de pétrole et
de minéraux au Pérou, Violences perpétrées contre les militants écologistes, tel que le massacre de
Bagua au Pérou.)

DES DROITS POUR LA TERRE


NATURERIGHTS
VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES
MOBILISATION CITOYENNE

“KEEP THE OIL IN THE GROUND”:


CRIME CLIMATIQUE ET ÉNERGIES FOSSILES”
Participation à divers évènements liés à la campagne de
désengagement des énergies fossiles, un sujet majeur de
sensibilisation directement lié aux recommandations du Tribunal.
Il sera envisagé au regard des concepts de justice climatique, de
crime d’écocide et de droits de la nature.

Avec l’héritage du cas de TEXACO CHEVRON (Procédure judiciaire depuis Valérie Cabanes de End
1993 - Plainte en cours auprès de la CPI pour crime contre l’humanité - 30.000 Ecocide on Earth est
victimes), la perspective d’exploiter le pétrole du parc du YASUNI ITT a soulevé un des auteurs du livre
“crime climatique” sorti
un élan d’indignation de la société civile partout dans le monde. Cette initiative aux editions du Seuil par
a donné naissance à la campagne “KEEP FOSSIL FUELS UNDERGROUND”, Attac et 350
qui propose de maintenir les réserves de combustibles fossiles dans le
sol par la création d’instruments économiques telle que la création d’un fonds international. Garder
les énergies fossiles sous terre permettrait de protéger des lieux à haute valeur environnementale et
culturelle dans le monde aujourd’hui menacées par l’extraction de pétrole, comme par exemple le Delta
du Niger (Nigeria). Mais cela permettrait surtout d’imposer une transition énergétique nécessaire.
Afin d’éviter une catastrophe planétaire, au moins deux tiers des réserves restantes de combustibles
fossiles devraient rester inexploités, ce qui permettrait de maintenir le réchauffement climatique
en dessous de la limite acceptable des +2 °Celcius.

Ce message devient, à l’approche de la conférence de l’ONU sur le climat à Paris, le sujet de campagne
commun à un nombre croissant d’acteurs de la société civile. “Keep Fossil Fuels Underground” est
désormais un mouvement mondialisé, par effet de cascade. Avaaz, 350.org, Amazon Watch, The
Guardian, CETIM, Friends of the Earth, Accion Ecologica, Pachamama, Coaltion Climat21... considèrent
que laisser les énergies fossiles dans le sol est l’une des seules solutions au changement climatique.

EEE participe à la campagne, en soutenant que la reconnaissance du crime d’écocide à l’échelle


internationale permettrait l’application universelle du principe de précaution et donnerait au juge
un outil pour contraindre à stopper des activités industrielles responsables du crime climatique en
cours. Au delà de la suspension de projets industriels fortement émetteurs de gaz à effet de serre
(tels que les projets de forage ou d’extraction de combustibles fossiles, ou encore reconnus comme
perturbateurs du cycle du carbone ou du méthane, tel que des actions de déforestation massive ou
des méthodes d’agriculture intensive) au nom du principe de précaution, ce mécanisme permettrait
également d’établir une justice pour les victimes climatiques. En effet, selon l’Onu, le nombre de
refugiés climatiques pourrait atteindre les 250 millions d’ici 2050.

DES DROITS POUR LA TERRE


NATURERIGHTS
VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES
MOBILISATION CITOYENNE

MOBILISATION CITOYENNE :
DES DROITS POUR LA TERRE
“Des Droits pour la Terre” s’inscrit dans toutes les étapes de la mobilisation citoyenne
afin de prendre à témoin le grand public quant à l’efficacité du droit comme vecteur de
changement. Il s’agit d’engager la sociéte civile pour faire entendre aux dirigeants la
nécéssité d’etablir un cadre juridique international pour la sécurité de la planète.

AGENDA
26> 28 NOV. COY CONFERENCE OF YOUTH / VILLEPINTE
29 NOV. MARCHE POUR LE CLIMAT / PARIS
5, 6 DEC. ALTERNATIBA FORUM / MONTREUIL
5 - 6 DEC. 2015 - CLIMAT FORUM / MONTREUIL
10 DEC. ZONZ ACTION CLIMAT / 104
12 DEC. MARCHE DE FERMETURE
++ MOBILISATIONS DES PEUPLES INDIGENES
++ KEEP FOSSIL FUELS UNDERGROUND

+ infos : http://www.naturerights.com/blog/?p=1261
bénévoles : https://docs.google.com/forms/d/1GXWkPvNOmak61sc5St2SaDxTvYDNU
UiJnKDoMq0L3Uk/viewform

DES DROITS POUR LA TERRE


NATURERIGHTS
VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES
NATURERIGHTS, LA NATURE COMME SUJET DE DROIT?
L’idée de considérer la Nature comme sujet de droit pose un certain nombre de questions et interroge notre
conception de la place de l’Homme par rapport à la Nature.

Au fil du temps, la domination d’une économie d’exploitation et de prédation sur l’ensemble des sphères de
l’existence, le progrès de la maîtrise technique des humains sur la Nature, ou l’essor d’une pensée étroitement
rationaliste ont participé au développement d’une conception strictement utilitariste de la relation entre
les sociétés et leur environnement. L’idée de “nature-chose”, devenue fondement philosophique et éthique
de notre système actuel, détermine une perception instrumentaliste de la Nature construite sur l’idée
qu’elle n’existe qu’au travers de ressources utiles et profitables au développement humain. N’étant plus
qu’un stock de ressources, le seul lien envisagé est celui de la gestion.

Cette hyper séparation homme nature a largement contribué à un modèle de développement fondé sur
l’exploitation forcenée et court-termiste des ressources naturelles à des fins de profit, à la détérioration de
notre habitat naturel, et à l’émergence d’un monde où le profit est au dessus de l’homme et où l’avenir de
l’humanité est hypothéqué au bénéfice de quelques uns. Elle a conduit les sociétés humaines à exercer
une telle pression sur les écosystèmes qu’un déséquilibre biosphérique planétaire met aujourd’hui en
péril la pérennité de l’espèce humaine.

A l’ère de l’Anthropocène, alors que sont dépassées les limites de l’empreinte humaine sur terre, n’est-il pas
nécessaire d’interroger les valeurs, les croyances et les paradigmes à partir desquelles la civilisation
moderne s’est déployée?

La notion de «droit de la nature», inspirée des croyances polythéistes et anthropomorphiques des peuples
indigènes, repose sur la conception holistique d’une interdépendance profonde qui relie chaque être à
la “Terre-mère” et nourricière. Le respect dû à la Terre interdit toute forme d’appropriation ou de domination.
Dans cette vision, tout est interconnecté et interdépendant, et l’homme est partie intégrante de la nature et
non pas érigé en son maitre absolu. Cette acception définit un mode de fonctionnement fondé sur le maintien
d’un équilibre vital entre les besoins des communautés et ceux de leur environnement naturel, ainsi
que au sein des communautés humaines elles mêmes, où le collectif prévaut à l’individualisme. Il en découle
un ensemble de valeurs qui définissent des modèles sociaux, politiques et économiques qui ont perduré
pendant des milliers d’années parce qu’ils fonctionnent et qu’ils sont durables.

Cette conception apporte une réponse philosophique et spirituelle pertinente. Alors que le débat public
est dominé par la tyrannie d’une vision étroite qui se limite à de simples ajustements techniques de
l’existant, évitant toute remise en cause profonde et globale du système, le changement de paradigme
civilisationnel qui s’impose requiert le courage de remettre en question nos récits culturels les plus
élémentaires, et d’explorer les ressorts psychologiques qui sont à l’origine de la crise.
Parce qu’«on ne résout pas un problème avec les mêmes modes de pensées qui l’ont engendré*», seule
une redéfinition profonde des fondamentaux et de la place de homme dans la nature sera un substitut à
proposer sur le plan philosophique à l’imaginaire collectif, pour ré-enchanter le monde.
PARTENAIRES
NATURERIGHTS
http://www.naturerights.com

NATURERIGHTS
ONG* créée en 2009, NatureRights s’est engagée à identifier, soutenir et connecter les initiatives
consacrées à la défense et la promotion des «droits de la Nature», entendus dans le sens de
la reconnaissance et du respect de l’interdépendance consubstantielle qui lie les hommes à
la nature. Naturerights défend une approche pluridisciplinaire des «droits de la nature», afin que
ceux-ci deviennent une réalité sur le plan philosophique, juridique, économique et social. Naturerights
développe des opérations de plaidoyer et de sensibilisation pour contribuer au nécessaire
changement des consciences et des pratiques, afin que soit redéfinies les valeurs qui gouvernent
notre perception du vivant et qu’émergent des systèmes juridiques et économiques respectueux du
devenir de l’homme et de la vie sur Terre.

• Axe philosophique : plaidoyer pour les peuples indigènes


NatureRights s’est engagée aux côtés des peuples indigènes pour faire connaître et promouvoir leur vision
du monde, fondée sur un rapport harmonieux entre les hommes et la terre. A travers l’organisation de campagne
de communication et d’évènements (conférences, délégations, création d’outils de communication et de
contenus, publications…), NatureRIghts accompagne certains peuples en Amazonie dans leur lutte pour
la préservation et la transmission de leur identité culturelle, la préservation de leurs droits et de leurs
territoires. Dans ce contexte, Naturerights travaille en coopération avec de nombreuses ONGs telles que la
Fondation France Liberté Danièle Mitterrand, Sherpa, GITPA, ICRA, Amazon Watch, Planète Amazone, ainsi que
avec des structures locales (APIWTXA, APIB…)

• Axe juridique : plaidoyer pour les droits de la nature


NR collabore en réseau avec de nombreux acteurs impliqués dans l’évolution d’un cadre juridique
international, pour promouvoir de nouvelles structures de droit et établir une “jurisprudence de la Terre”
comme cadre potentiel pour une nouvelle forme de gouvernance (Pachamama, Mouvement citoyen End Ecocide
on Earth, Global Alliance for the Rights of Nature...). Notre action consiste au renforcement des coopérations
et collaborations entre les acteurs et avec des tiers (Ongs et citoyens: articulation, optimisation de ressources,
leviers d’action, coordination en réseaux ect ).

• Axe socio-économique : renforcement de communautés autochtones


NatureRights travaille à la promotion et au renforcement de projets locaux de préservation de l’environnement
au bénéfice des communautés autochtones, à travers le renforcement de leur capacité de développement
(recherche de financement, constitution de projets, gestion interne). Portés par les peuples, les projets concernent
la préservation des écosystèmes, l’agroécologie et le renforcement de l’autonomie économique et alimentaire, et
sont des témoins d’un mode de fonctionnement fondé sur une vision holistique du monde.

NR est le partenaire opérationnel de EEE et de GARN pour les évènements liés à


la COP21. NatureRights a collaboré avec la Pachamama (organisation fondatrice de
la GARN) en 2010 pour soutenir la création du fond fiduciaire du Yasuni-ITT ; et est
engagée auprès de l’initiative End Ecocide on Earth en tant que partenaire opérationnel
en France depuis 2013.

NATURERIGHTS FRANCE . 127, AV. DE FLANDRE 75019 PARIS.


Association loi 1901 à but non lucratif enregistrée à la préfecture le 17/01/2009,
annonce publiée au Journal Officiel N°20090003 - 1151.

NATURERIGHTS BELGIQUE . 40, RUE D’ESPAGNE 1060 BRUXELLES . BELGIQUE


Fondation de Droit Privé crée le 18/06/2009 au Greffe de Bruxelles sous le numéro
0812349462 dont le siège se situe au 40, rue d’Espagne 1060 Bruxelles (c/ ).
NatureRights a été agrée au programme de “TGE” Trans Giving Europe, sous l’égide de
la Fondation du Roi Baudouin, qui lui permet de percevoir des donations déductibles
d’impôts de treize pays européens et aux Etats-Unis.

www.naturerights.com / contact@naturerights.com

DES DROITS POUR LA TERRE


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VERS DE NOUVELLES NORMES INTERNATIONALES
www.france.attac.org
Twitter : @attac_fr

PARTENAIRES
Facebook : Attac France (Officiel) 

ATTAC FRANCE
Attac est un mouvement d’éducation populaire tourné vers l’action citoyenne qui depuis sa
création en 1998, se mobilise contre l’hégémonie de la finance et la marchandisation
du monde, pour la prise de pouvoir par les citoyen.ne.s sur leur vie, la construction
d’une démocratie active et pour la construction de convergences entre mouvements
sociaux et écologistes, au sein du mouvement altermondialiste.

La financiarisation de la nature est un aspect central de la financiarisation du monde


et des sociétés. Elle repose sur une conception purement utilitaire de la nature et tente
d’absorber les écosystèmes dans le grand cycle du capital et de la valorisation marchande.
Au lieu de considérer l’économie et la société comme des sous-systèmes d’un
écosystème qui les enveloppe, elle s’attache à faire de la nature un sous-système
de l’économie. C’est pourquoi, cette financiarisation est pour Attac une lutte prioritaire et
concrète. Elle s’incarne dans l’économie verte et la finance carbone, dont l’objectif est de
renouveler le modèle actuel de croissance en le verdissant.

Les écosystèmes sont également soumis à une concurrence accélérée pour l’accaparement
des éléments naturels, dont l’accaparement des terres et des océans, l’accélération de
l’extractivisme en sont les exemples les plus parlants. Il s’agit d’un nouveau mouvement
d’enclosure, de privatisation des communs, cette fois à l’échelle globale. Enfin, comme
nous l’avions fait pour les OGM, nous refusons les politiques d’instrumentalisation et de
fabrication du vivant et du système terrestre, à petite échelle avec la bio-ingénierie ou à
grande échelle avec la géo-ingénierie.

Attac s’engage avec la publication d’analyses et d’informations (livres, brochures,


communiqués) ainsi que par des actions concrètes de solidarité avec les communautés
affectées et de construction d’alternatives.
Attac conteste la financiarisation de la nature par des actions directes qui ciblent les
responsables, les sociétés transnationales : c’est ainsi que, depuis 2014, s’est construite
la campagne “Requins” relayée dans tout le pays par les comités locaux, campagne qui
cible les multinationales de la finance, de l’agro-industrie et de l’énergie.

Enfin, le soutien et le développement des alternatives locales est le troisième pilier


indispensable pour avancer vers une société plus juste, relocalisant productions et
consommations. Car il existe des alternatives, pour une transition vers une société solidaire,
consciente des limites matérielles des écosystèmes et renouant un rapport de coopération
avec la nature au lieu de la guerre productiviste. Nous ne sommes pas condamné.e.s à
subir les ravages de cette mondialisation, ni le cynisme des élites.

Attac est financée par ses adhérents et est animée par ses militants.
Présente sur le terrain dans les luttes quotidiennes contre les ravages du néolibéralisme,
Attac fournit des analyses nécessaires et organise des actions pour construire des
alternatives crédibles.

DES DROITS POUR LA TERRE


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CONTACTS & STRUCTURES

NATURERIGHTS
Association française loi 1901, partenaire opérationnel
de EEE et de GARN pour la COP21.
http://www.naturerights.com

NATURERIGHTS (Opérations):
Samanta Novella <lanovella@gmail.com>
+33.(0)6.64.44.25.16
NATURERIGHTS / CONFERENCE AVEC BENKI
PIYAKO, J.BOVÉ, P. RABHI - LYON

END ECOCIDE ON EARTH


Collectif citoyen s’appuyant sur diverses organisations
partenaires à travers le monde dont “NatureRights”
(France), “Umweltverein - End Ecocide” (Autriche),
“Soleya” (Slovénie) http://www.endecocide.org

EEE: (COP21) Marie Toussaint <mariev.toussaint@gmail.com> ;


(CONTENU) Valérie Cabanes <valerie@endecocide.eu>
END ECOCIDE / COMMISSION EUROPÉENNE
BRUXELLES

GLOBAL ALLIANCE DES DROITS DE LA NATURE


Coalition d’acteurs portée fiscalement par l’organisation
Pachamama
http://therightsofnature.org

GARN (Secrétariat du Tribunal):


Natalia Greene <nati.greene@gmail.com>

GLOBAL ALLLIANCE / CONFERENCE DE PRESSE


/ LIMA COP20

ATTAC FRANCE
Mouvement altermondialiste international
https://france.attac.org

ATTAC : Jacqueline Balvet <jbalvet@attac.org>

ATTAC

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