I Connexit E: I.1 Assimilation Du Cours
I Connexit E: I.1 Assimilation Du Cours
I Connexit E: I.1 Assimilation Du Cours
I Connexité
I.1 Assimilation du cours
Exercice 1.—
1. Montrer que l’image d’un espace métrique connexe par arcs par une application continue est un
espace métrique connexe par arcs (indication : on commencera par introduire des notations et préciser
les hypothèses).
2. En déduire que la connexité par arcs est une propriété invariante par homéomorphisme (même
indication).
Exercice 2.— Montrer que la réunion de deux parties connexes par arcs, d’intersection non vide, est
connexe par arcs.
Exercice 3.— (critère pratique de connexité) La caractérisation suivante de la connexité est très utile :
Un espace métrique X est connexe si et seulement si toute fonction continue de X dans {0, 1} est
constante. Démontrer cette caractérisation.
Exercice 4.— Montrer que le graphe d’une fonction f : I → R continue sur un intervalle I est une
partie connexe par arcs du plan.
Exercice 5.— Soit X le graphe de la fonction x 7→ 1/x, de R∗ dans R∗ . Montrer que X n’est pas
connexe.
Exercice 6.—
1. Montrer que [0, 1] n’est pas homéomorphe au cercle unité du plan. (Aide : enlever un point, et utiliser
la connexité...)
2. Montrer, avec la même méthode, que la droite R et le plan R2 ne sont pas homéomorphes.
1
par f . Aide : utiliser la connexité du cercle et la fonction auxiliaire définie par g(v) = f (v) − f (−v)
(noter que v et −v sont diamétralement opposés).
Exercice 8.—(Examen deuxième session 2014-2015, extrait) La réunion de deux parties connexes par
arcs disjointes peut-elle être connexe par arcs ? On justifiera la réponse par une démonstration ou un
exemple.
Exercice 9.— Montrer que l’adhérence d’une partie connexe est connexe (indication : utiliser le bon
critère... Voir le poly !)
1. Justifier l’existence de deux sous-ensembles, C1 et C2 , de C, qui sont disjoints, non vides, qui sont
tous les deux des ouverts de C et tel que C = C1 ∪ C2 .
2. Si x ∈ X et A ⊂ X est non vide on définit d(x, A) := inf{d(x, y), y ∈ A}. Montrer que pour tout
x ∈ C1 , d(x, C2 ) > 0.
3. Montrer que la fonction x 7→ d(x, C2 ) définie de X dans R est continue.
4. Montrer qu’il existe deux ouverts, O1 et O2 de X, qui sont disjoints, tels que O1 ∩ C et O2 ∩ C sont
non vides et tels que C ⊂ O1 ∪ O2 .
Indication : On pourra considérer la fonction x 7→ d(x, C1 ) − d(x, C2 ).
5. Donner un exemple d’ensemble D ⊂ R qui n’est pas connexe et pour lequel il n’existe pas deux fermés
de R, F1 et F2 qui sont disjoints, tels que F1 ∩ D et F2 ∩ D sont non vides et tels que D ⊂ F1 ∪ F2 .
Exercice 11.— Montrer qu’un ouvert connexe de Rn est connexe par arcs.
Exercice 12.— On note A le graphe de la fonction x 7→ sin(1/x) sur l’intervalle du type ]0, π].
1. Montrer que sur n’importe quel intervalle du type [1/(a + 2π), 1/a], la fonction x 7→ sin(1/x) prend
toutes les valeurs entre 0 et 1. Dessiner le graphe au-dessus d’un intervalle de ce type lorsque x est très
proche de 0.
2. Montrer que Ā = A ∪ {(0, 0)} × [−1, 1].
3. Montrer que A est connexe par arcs. En déduire que Ā est connexe.
4. Pour montrer que Ā n’est pas connexe par arcs, on raisonne par l’absurde, en considérant un chemin
γ : [0, 1] → Ā allant du point du graphe d’absisse π à un point (0, 0) du segment vertical ; on note
γx (t), γy (t) les coordonnées du point γ(t) dans le plan.
a. Montrer qu’il existe τ ≥ 0 tel que le point γ(t) = (0, y0 ) est sur le segment vertical mais tous les
points γ(t) avec t < τ sont sur le graphe.
2
b. Soit ε > 0 assez petit, et x = γx (τ − ε). Montrer qu’il existe t ∈ [τ − ε, t0 ] tel que
1 1
= + 2π.
γx (t) x
c. En déduire que pour tout point (0, α) du segment, il existe une suite (tn ) décroissante et conver-
geant vers τ telle que la suite (γy (tn )) converge vers (0, α).
d. Conclure en montrant que γ ne satisfait pas le critère de continuité séquentiel en τ .
Exercice 13.— Montrer qu’une intersection décroissante de compacts connexes est connexe (indication :
voir la recette de preuve dans le poly).
3
II Espaces vectoriels normés
II.1 Assimilation du cours
Exercice 14.— Montrer que les boules d’un espace vectoriel normé E sont convexes : si C est un point
de E, r un réel strictement positif, et P, Q deux points de la boule B(C, r), alors tout point M du
segment [P, Q] est encore dans B(C, r). Indication : on pourra commencer par le cas où C = 0 et r = 1.
1. Trouver par un calcul direct un nombre m tel que, pour tout vecteur x, kAxk∞ ≤ m kxk∞ .
2. Trouver un vecteur x, de norme 1, pour lequel l’inégalité précédente est une égalité.
3. En déduire la norme matricielle de A.
Exercice 16.— Soit M un élement de MN (R), où N est un entier strictement positif. Montrer que la
formule
+∞
X (−1)n 2n
Φ(M ) := M
n=0
(2n)!
définit un autre élément de MN (R).
Exercice 17.— 1. Soit (E, k · kE ) et (F, k · kF ) deux espaces vectoriels normés. En considèrant le
produit cartèsien E × F comme un espace vectoriel, montrer que max(k · kE , k · kF ) est une norme sur
E × F.
2. Soient (un ), (vn ) deux suites convergentes dans E, k.k. a. Montrer que la suite (un + vn ) est
convergente. b. Si (λn ) est une suite convergente de réels, montrer que la suite (λn un ) converge. c.
Ces deux résultats s’interprètent en disant que deux application sont continues, de quelles applications
s’agit-il ?
3. a. Montrer, pour tout x, y ∈ E, l’inégalité
|kxk − kyk| ≤ kx − yk .
Exercice 18.—(Transport de norme) Soit f : E → F une application linèaire et N une norme sur F .
A quelle condition l’application N ◦ f est-elle une norme sur E ?
4
Exercice 19.—Soit E un espace vectoriel normé, P ∈ E et r > 0. Démontrer que l’adhérence de la
boule ouverte B(P, r) est la boule fermèe Bf (P, r).
Exercice 20.—
1. On munit Rn de la norme k.k∞ . Dèterminer la norme associée sur Mn (R). Indication : il s’agit de
généraliser l’exercice ??, en reprendre la démarche.
2. On munit maintenant Rn de la norme k.k2 . Dèmontrer que la norme d’une matrice A symètrique
(t A = A) est ègale à son rayon spectral ρ(A) = maxλ∈Spec(A) |λ| où Spec(A) dèsigne le spectre de A,
c’est-à-dire l’ensemble des valeurs propres de la matrice A.
Exercice 21.— Soit L : E → F une application linéaire entre deux espaces vectoriels normés.
1. On suppose que L est bornée sur une boule B(0, r) de centre 0. Montrer que L est bornée sur la boule
B(0, 1).
2. Sous les mêmes hypothèses, en déduire que L est lipschitzienne.
3. Réciproquement, montrer que si L est continue, alors elle est bornée sur une certaine boule centrée
en 0.
Exercice 23.—
1. Rappeler pourquoi la boule unité fermée est compacte dans Rn muni de la norme k.k∞ .
2. En utilisant l’équivalence des normes, en déduire que c’est encore le cas lorsqu’on muni RN d’une
norme quelconque.
3. Montrer le théorème de Riesz : si E est un espace vectoriel normé dans lequel la boule unité fermée
B f (0, 1) est compacte, alors il est de dimension finie. Aide : voir le poly.
Exercice 24.— (Hyperplans et formes linèaires) Soit E un espace vectoriel normé et H un hyperplan de
E, c’est-à-dire le noyau ker ϕ d’une forme linèaire ϕ : E → R non nulle. Montrer l’alternative suivante :
5
— soit ϕ est continue et H fermè dans E,
— soit ϕ n’est pas continue et H dense dans E.
Indication : si ϕ n’est pas continue, construire une suite (yn ) d’èlèments de E qui converge vers 0 et
vèrifiant ϕ(yn ) = 1 pour tout n ∈ N.