MMbioch
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Objectifs au cours de
Biochimie PCEM2
2002 - 2003
Plan du cours
3 Plan du cours
7 Objectifs
30 3.1 Arachidonate
31 3.2 Phospholipases
32 3.3 Prostaglandine E2
33 3.4 Leucotriène A4
34 3.5 Glutathion transférase
35 3.6 Prostaglandine F2α
36 3.7 Prostacycline = PGI2
37 3.8 Thromboxane A2
38 3.9 Métabolisme de l’arachidonate
39 3.10 Malondialdéhyde et AG à 17C
40 3.11 Superoxyde dismutase
78 7.1 Acétyl-Choline
79 7.2 Cholinestérases
Objectifs
• Etablir un schéma d’ensemble des carrefours et des voies métaboliques impliquées dans la
synthèse et le catabolisme des catécholamines et des hormones vasopressives, des icosa-
noïdes, des hormones thyroïdiennes.
• Etablir un schéma d’ensemble des carrefours et des voies métaboliques impliquées dans la
synthèse des corticostéroïdes et des gonadostéroïdes.
• Donner1 des exemples d’enzymes du métabolisme des hormones propres aux cellules ou tis-
sus suivants : foie, plaquettes, rein, ovaires, placenta, surrénales, testicules, thyroïde.
1. Donner un exemple : choisir, décrire et expliquer une situation où un concept ou un corps défini joue le
rôle principal et met en évidence ses propriétés essentielles.
Chapitre 1
Métabolisme des
catécholamines
MM 01
• Les voies métaboliques conduisant à la synthèse des catécholamines partent de deux acides
aminés essentiels la Phénylalanine et la Tyrosine. La tyrosine est le produit de la phénylala-
nine hydroxylase.
• Une tyrosine hydroxylase oxyde à nouveau le cycle aromatique de l’acide aminé pour pro-
duire la dihydroxyphénylalanine (= DOPA), précurseur direct des hormones du groupe des
catécholamines.
• Une DOPA décarboxylase produit la dopamine, qui est ensuite oxydée en noradrénaline, puis
méthylée en adrénaline.
• Les mêmes enzymes peuvent métaboliser la tyrosine au lieu de la dopamine et aboutir à des
analogues structuraux des catécholamines : tyramine et octopamine.
1.2 Dihydrobioptérine
MM 02
• Les bioptérines sont des coenzymes transporteurs d’hydrogène. Dans notre organisme le
noyau ptéridine est d’abord réduit sur les carbone 7 et azote 8 pour donner la dihydrobiopté-
rine (H2BPt). Celle-ci peut alors servir de transporteur d’hydrogène en recevant deux autres
atomes d’hydrogène sur les azote 5 et carbone 6. Le couple d’oxydo-réduction
tétrahydrobioptérine / dihydrobioptérine (H4BPt/H2BPt) sert de coenzyme réducteur dans
quelques voies métaboliques. Le NADPH peut réduire la dihydrobioptérine en tétrahydro-
bioptérine.
• La dihydrobioptérine est synthétisée à partir de la guanosine (GTP) dans le foie et dans le rein.
• La tétrahydrobioptérine est le coenzyme de certaines monooxygénases (1.14.16.n) comme la
phénylalanine 4-hydroxylase, de la tyrosine 3-hydroxylase et de la tryptophane 5-hydroxy-
lase, trois enzymes importantes du métabolisme des molécules-signal.
MM 03
MM 04
MM 05
• La DOPA décarboxylase est une décarboxylase à phosphate de pyridoxal (vitamine B6) qui
transforme la L-DOPA en dopamine.
• La DOPA décarboxylase a aussi pour substrats la tyrosine qu’elle transforme en tyramine, le
tryptophane en tryptamine et le 5-OH-tryptophane en sérotonine. Les amines issues du méta-
bolisme de la L-DOPA ont en commun un noyau aromatique à deux fonctions phénol sur des
carbones voisins du cycle : on les appelle les catécholamines.
• La dopamine est un neurotransmetteur pour les neurones dits dopaminergiques. Plusieurs
types de récepteurs à dopamine ont été caractérisés dans la substance noire, les tubercules ol-
factifs ou le noyau caudé, ainsi que dans l’hypophyse.
MM 06
• La dopamine β-hydroxylase est une autre monooxygenase qui catalyse l’oxydation du car-
bone β de la chaîne latérale des catécholamines. Cette réaction nécessite la présence d’oxy-
gène respiratoire, du cuivre et d’ascorbate (vitamine C) comme coenzyme donneur
d’hydrogène. Les hydrogènes réduisent un atome d’oxygène, tandis qu’un autre atome d’oxy-
gène vient sur le carbone β de la chaîne latérale de la dopamine.
• Le produit est la noradrénaline (préfixe nor- = privé de méthyle).
• La noradrénaline est un neurotransmetteur des neurones noradrénergiques du système ner-
veux central et des neurones post-ganglionnaires du système orthosympathique.
MM 07
• Dans la médullosurrénale enfin, la voie métabolique des catécholamines aboutit après une
dernière méthylation à l’adrénaline, hormone du stress et de l’effort.
• La noradrénaline N-méthyl transférase catalyse le transfert du radical méthyl de la S-adéno-
syl-méthionine (S-Ado-Met), coenzyme transporteur de radicaux méthyles, sur la fonction
amine primaire de la noradrénaline. Le coenzyme est libéré sous forme de S-adénosyl-homo-
cystéine.
MM 08
• L’adrénaline est une catécholamine (noyau aromatique, deux fonctions phénol, chaîne laté-
rale) avec une fonction alcool sur le carbone β, et une amine en bout de chaîne, substituée par
un radical méthyle.
• Hormone de réponse au stress, sécrétée par les glandes médullosurrénales., elle augmente le
taux de l’AMPc dans les cellules-cibles, ce qui entraîne les effets suivants :
— activation de la glycogénolyse
— inhibition de la glycogénogénèse
— activation de la gluconéogénèse (action antagoniste de celle de l’insuline)
— activation de la lipolyse (lipase hormono-sensible)
— inhibition de la lipogénèse.
• L’adrénaline est aussi sympathomimétique : elle accélère le cœur (effet inotrope positif), ce
qui augmente le débit d’Oxygène pour la chaîne respiratoire mitochondriale.
MM 09
MM 10
• Enzyme (flavoprotéine à FAD) de la membrane externe des mitochondries, liée à une chaîne
respiratoire (cytochrome, peroxydase).
• Il existe deux formes de monoamine oxydase (MAO) :
— la MAO-A, digestive, qui oxyde les amines au cours de la digestion, pour éviter l’action
pharmacologique d’amines contenues dans les aliments (fromage).
— la MAO-B, cérébrale, qui oxyde les amines biologiques de notre métabolisme.
• Les inhibiteurs des MAO (amphétamines, déprényl, clorgyline) sont employés comme anti-
dépresseurs.
MM 11
MM 12
• Dans les urines, on recherche les produits finaux des voies de dégradation des catécholamines.
• On trouve principalement la métanéphrine issue de l’action de la COMT sur l’adrénaline,
l’acide vanilmandélique issu de l’action de la MAO sur les métanéphrines et l’acide homova-
nillique, issu de l’action de l’action successive de ces deux enzymes sur la dopamine.
Chapitre 2
Métabolisme des
angiotensines
MM 15
2.2 Rénine
MM 15/1
• La rénine est une protéine plasmatique de 44 kDa, douée d’une activité de protéase sur les liai-
sons peptidiques situées du côté COOH des résidus Leucine.
• Elle est sécrétée dans le rein par les cellules de l’appareil juxtaglomérulaire, en cas d’hypo-
tension, d’hypoxie, d’hyponatrèmie ainsi que sous l’effet de l’adrénaline.
• La sécrétion sous forme de prorénine est suivie d’une activation dans le plasma par protéo-
lyse.
• Le principal substrat est l’angiotensinogène, protéine plasmatique d’origine hépatique, d’une
masse de 58 kDa. La rénine détache les 10 premiers acides aminés du côté NH2-terminal de
ce substrat pour libérer l’angiotensinogène I.
MM 15/2
• L’enzyme de conversion est une protéase à Zinc ancrée sur la face externe de la membrane
plasmique des cellules endothéliales.
• En présence de Cl-, elle hydrolyse la liaison Phe-His des peptides circulants. Son principal
substrat est l’angiotensinogène I (10 acides aminés) dont elle détache les deux derniers, pour
former l’angiotensine II (8 acides aminés)
• L’angiotensine II agit sur les cellules musculaires lisses (vasoconstriction) et sur les surré-
nales (synthèse et sécrétion de l’aldostérone).
• Des protéases plasmatiques hydrolysent rapidement (2 minutes) l’angiotensine II : extinction
du signal.
MM 16
• La production de la rénine plasmatique par le rein est stimulée par la diminution du débit san-
guin rénal lors du passage de la position couchée à la position debout (hypotension).
• La rénine hydrolyse l’angiotensinogène plasmatique pour produire l’angiotensine I et l’en-
zyme de conversion transforme cette derniére en angiotensine II.
• Les noyaux supraoptiques et paraventriculaires de l’hypothalamus hydrolysent une protéine
la neurophysine pour produire l’hormone antidiurétique (ADH) ou vasopressine, qui est
concentrée puis sécrétée par le lobe postérieur de l’hypophyse.
• Angiotensine II et Vasopressine activent la 20,22 hydroxylase par l’intermédiaire d’un récep-
teur à diglycérides et Calcium dans la zone glomérulée de la corticosurrénale, ce qui permet
la production de l’aldostérone.
• L’aldostérone enfin active la réabsorption de l’ion Sodium et l’excrétion de l’ion Potassium
dans les cellules du tubule rénal (anse de Henlé). L’eau qui accompagne les ions Sodium
contribue à l’augmentation du volume plasmatique et restaure la pression artérielle.
Chapitre 3
3.1 Arachidonate
MM 20
• Les acides gras de la série n - 6 sont les produits du métabolisme d’un acide gras essentiel :
l’acide linoléique. Ils ont en commun d’être des acides gras polyinsaturés ayant leur dernière
liaison éthylénique au sixième Carbone avant la fin de la chaîne. Ainsi, l’acide arachidonique,
dont la chaîne est de 20 Carbones, a la dernière de ses 4 doubles liaisons entre les Carbones
n°14 (20 - 6 = 14) et n°15.
• Les eicosanoïdes (du grec εικοσα- qui veut dire vingt, comme dans icosaèdre) sont une fa-
mille de molécules informationnelles dérivées du métabolisme de l’acide arachidonique.
• Pour représenter les eicosanoïdes, on écrit habituellement leur formule développée comme ci-
dessus avec l’extrémité polaire de la chaîne en haut à droite (Carbone n°1, acide carboxylique)
et l’extrémité apolaire en bas à droite (Carbone n°20), la chaîne étant repliée autour des Car-
bones n° 8 à 12.
3.2 Phospholipases
MM 20/1
• Les phospholipases sont des enzymes qui hydrolysent les liaisons esters des phospholipides.
• Il existe quatre liaisons esters dans un phospholipide :
— entre chacun des acides gras et le glycérol
— entre le glycérol et le phosphate
— entre le phosphate et l’alcool (choline, éthanolamine, sérine, glycérol, inositol, ...)
• Les phospholipases A1 hydrolysent l’acide gras de la fonction alcool primaire en C1, libérant
un acide gras et un lysophospholipide ; les phospholipases A2 hydrolysent l’acide gras de la
fonction alcool secondaire en C2, libérant deux acides gras et un lysophospholipide ; les phos-
pholipases B hydrolysent les deux acides gras des fonctions alcool en C1 et en C2, libérant un
acide gras et un glycérophosphoryl-alcool ; les phospholipases C hydrolysent le phosphate et
l’alcool de la fonction alcool primaire en C3, libérant un diglycéride et un phospho-alcool ;
les phospholipases D hydrolysent l’alcool de la fonction acide du phosphate, libérant un acide
phosphatidique et un alcool.
3.3 Prostaglandine E2
MM 21
• Les prostaglandines de la série indice2 sont des dérivés de l’acide arachidonique dont le sque-
lette moléculaire est un acide aliphatique à 20 Carbones dont les Carbones 8 à 12 sont cycli-
sés.
• Les prostaglandines E (PGE) ont des fonctions cétone en 9 et alcool secondaire en 11 et 15.
• Les prostaglandines des séries indice1 et 3 sont des analogues structuraux dérivés respective-
ment des acides homo-γ-linolénique et eicosapentaènoïque.
• Les prostaglandines sont des molécules informationnelles très actives agissant à la concentra-
trion de 10-9 gramme par gramme de tissu-cible.
• Elles agissent sur le déclenchement du travail (utérus gravide) et sont présentes dans le plasma
séminal.
• Elles sont antagonistes des hormones adipocinétiques.
• La PGE2 provoque des mouvements de vasodilatation des artérioles et de migration des leu-
cocytes (syndrome inflammatoire).
3.4 Leucotriène A4
MM 22
• Les leucotriènes sont des acides gras à trois liaisons éthyléniques conjuguées (Δ7-8, Δ9-10 et
Δ11-12).
• Ils interviennent dans les réactions d’anaphylaxie (hypersensibilité violente aux substances
étrangères à l’organisme).
MM 22/1
• La glutathion transférase est une enzyme hépatique des voies de détoxification (phase II).
• Dans le métabolisme des dérivés de l’acide arachidonique elle intervient pour transformer le
leucotriène A4 (époxy 5) en leucotriène C4 (conjugué) qui intervient dans les réactions d’ana-
phylaxie (slow reacting substance).
• Le dérivé conjugué, beaucoup plus polaire, diffuse plus dans les tissus que les dérivés libres.
• L’activité de la glutathion transférase est diminuée chez les alcooliques chroniques.
MM 23
MM 23/1
• La prostacycline ou PGI2 est un époxyde dérivé d’une prostaglandine qui comprend une fonc-
tion énol en 6 et trois fonctions alcool secondaire en 9, 11 et 15. Toutes ces fonctions sont
orientées vers l’espace α.
• La PGI2 qui est synthétisée par la paroi des artères a une action antiagrégante vis-à-vis des
plaquettes : cette action est transmise dans les plaquettes par l’augmentation du taux de l’AM-
Pc (second messager). Elle diminue la pression artérielle en inhibant la vasoconstriction arté-
riolaire (antagoniste des thromboxanes).
3.8 Thromboxane A2
MM 24
• Le thromboxane A2 (TXA2) est un dérivé des prostaglandines dont le cycle a été ouvert par
deux ponts époxyde entre les Carbones 9 - 11 et 11 - 12.
• Cette molécule produite par la paroi des vaisseaux sanguins est antagoniste de la PGI2 (pros-
tacycline). Elle active l’agrégation des plaquettes (diminution du taux d’AMPc) et déclenche
la coagulation. Elle engendre une augmentation de la pression artérielle par vasoconstriction
des artérioles.
• La durée de vie des TXA2 est inférieure à une minute dans le sang : elles sont rapidement inac-
tivées en TXB2 (ouverture du pont époxyde en 9 - 11).
MM 25
• Les dérivés informationnels de l’acide arachidonique sont produits dans les membranes à par-
tir de phospholipides dont l’acide gras en position 2 (alcool secondaire) est un acide arachi-
donique.
• Cet acide arachidonique est libéré par une phospholipase A2.
• Il peut être le substrat de diverses lipoxygénases qui conduisent à la formation de leucotriènes.
• L’acide arachidonique est aussi le substrat de la cyclooxygénase, enzyme qui forme le cycle
prostanoïque de la PGG2. Cette PGG2 est réoxydée par une endoperoxydase en PGH2.
• La PGH2 est le carrefour métabolique des voies qui conduisent aux prostaglandines, prosta-
cyclines et thromboxanes.
• Le catabolisme des prostaglandines se fait avec ouverture du cycle prostanoïque, libérant un
malondialdéhyde (MDA) et un acide gras insaturé à 17 Carbones.
• Les inhibiteurs des enzymes de ces voies métaboliques ont une grande importance en
pharmacologie : ainsi, les inhibiteurs de la cyclooxygénase (les antiinflammatoires non sté-
roïdiens = AINS), comme l’acide acétylsalicylique (Aspirine).
MM 26
• Les prostaglandines ont une durée de vie très brève (une à deux minutes) et sont rapidement
oxydées dans leurs cellules cibles.
• Cette oxydation conduit à l’ouverture du cycle prostanoïque pour libérer un acide gras insa-
turé et hydroxylé à 17 carbones dont le catabolisme sera complet (β-oxydation, ...) et à un ma-
londialdéhyde qu’on retrouve dans le plasma ou dans les urines, et qui sert de témoin de cette
dégradation des icosanoïdes.
MM 27
• Les anions superoxyde (oxygène moléculaire ionisé par addition d’un électron supplémen-
taire) sont générés par diverses enzymes NADPH oxydase des macrophages, xanthine oxy-
dase, cytochrome oxydase,... Ces radicaux libres de durée de vie très brève, sont très toxiques
pour les molécules biologiques, en particulier les acides gras polyinsaturés, sur lesquels ils
produisent des peroxydations en chaîne.
• La superoxyde dismutase lie deux de ces ions à deux ions hydrogène pour produire de l’oxy-
gène moléculaire et de l’eau oxygénée, neutres et moins toxiques.
Chapitre 4
Métabolisme des
corticostéroïdes (DCEM1)
MM 28
MM 28/1
MM 29
MM 29/1
MM 31
• La prégnenolone est ensuite oxydée sur le Carbone 3 tandis que la liaison éthylènique passe
de C5-C6 en C4-C5. Le produit est la progestérone.
• La 3β-OH-stéroïde déshydrogénase Δ4,5 isomérase est une enzyme à NAD+.
• Dans beaucoup de cellules, la progestérone n’est qu’un intermédiaire de la synthèse des autres
stéroïdes, mais n’est pas sécrétée elle-même.
• La progestérone n’est sécrétée que par quelques glandes endocrines : surrénales (0,3 à 1 mg/
24h), corps jaune (3 à 5 mg/24h), placenta (30 à 50 mg/24h).
4.6 21-hydroxylase
MM 32
• La 21-hydroxylase est une enzyme du reticulum endoplasmique des corticosurrénales qui par-
ticipe aux voies métaboliques de synthèse de l’aldostérone et des glucocorticoïdes.
• Elle catalyse une oxydation spécifique du Carbone 21 en fonction alcool primaire, en disso-
ciant une molécule d’Oxygène respiratoire pour fixer un atome d’Oxygène sur son substrat.
L’autre atome d’Oxygène est l’oxydant d’une chaîne respiratoire microsomiale à cytochrome
P450 c21 qui oxyde un NADPH et libère une molécule d’eau.
• Les déficits génétiques en 21-hydroxylase sont assez fréquents et conduisent à une insuffi-
sance surrénalienne grave avec augmentation de la synthèse des androgènes surrénaliens qui
sont la cause d’une virilisation dès avant la naissance.
4.7 11β-hydroxylase
MM 33
• La 11β-hydroxylase est une enzyme spécifique des mitochondries des corticosurrénales qui
participe aux voies métaboliques de synthèse de l’aldostérone et des glucocorticoïdes.
• La 11β-hydroxylase est en fait une chaîne respiratoire comprenant :
— une NADPH-cyt c oxydoréductase (EC ...; MM 54000)
— l’adrénodoxine, protéine à Fe-S (MM 12000)
— le cytochrome P450 11A (MM) qui catalyse l’hydroxylation du stérol
• Elle catalyse une oxydation spécifique du Carbone 11 en fonction alcool primaire dont l’hy-
droxyle est orienté vers l’espace β (en avant de l’écran). Elle dissocie une molécule d’Oxy-
gène respiratoire pour fixer un atome d’Oxygène sur son substrat.
• Le NADPH mitochondrial provient d’une enzyme malique à NADP des mitochondries des
surrénales.
4.8 Corticostérone
MM 34
• La corticostérone est un stéroïde (3 céto et Δ4,5) à 21 carbones avec une deuxième fonction
cétone en 20 et deux fonctions alcool en 11 et 21.
• La corticostérone et la 11-déhydrocorticostérone sont des hormones mineures sécrétées par
les corticosurrénales.
• Les hydroxylases qui participent à la synthèse de la corticostérone agissent sur les Carbones
20, 22, 21 et 11.
• Elles agissent sur les reins comme des minéralocorticoïdes (réabsorption du Sodium et de
l’eau), mais les doses utiles sont 50 à 100 fois plus grandes que celle de l’aldostérone pour
obtenir un effet comparable.
• Elles ont aussi un effet glucocorticoïde sur le foie (voir « Cortisol » page 54).
4.9 18-hydroxylase
MM 35
• La 18-hydroxylase est une enzyme spécifique des mitochondries de la zone glomérulée des
corticosurrénales qui participe à la voie métabolique de synthèse de l’aldostérone.
• Elle catalyse une oxydation spécifique du Carbone 18 en fonction alcool primaire, qui est en-
suite réoxydée en fonction aldéhyde, par la même enzyme.
• Il se forme un pont oxygène (hémiacétal) entre la fonction aldéhyde du Carbone 18 et la fonc-
tion alcool secondaire du Carbone 11 (au dessus du crochet sur l’image). Le produit final de
cette voie est l’aldostérone (minéralocorticoïde).
• L’aldostérone est sécrétée par les cellules de la zone glomérulée des corticosurrénales (0,2
mg/24h).
4.10 Aldostérone
MM 36
• L’aldostérone est un stéroïde (3 céto et Δ4,5) à 21 carbones avec une deuxième fonction cé-
tone en 20, une fonction aldéhyde en 18 et une fonction alcool en 11. Il se forme un pont oxy-
gène (hémiacétal) entre la fonction aldéhyde du carbone 18 et la fonction alcool secondaire
du carbone 11.
• L’aldostérone est synthétisée à partir du cholestérol des lipoprotéines, par les corticosurré-
nales (zone glomérulée).
• Les hydroxylases qui participent à la synthèse de l’aldostérone agissent sur les Carbones 20,
22, 21, 11 et 18.
• Hormone minéralocorticoïde, l’aldostérone active la réabsorption du Sodium par les tubules
des reins, ce qui entraîne une rétention d’eau dans l’espace extracellulaire.
MM 37
• Dans les glandes surrénales (zone fasciculée de la corticale), la prégnénolone est d’abord oxy-
dée sur son Carbone 17 avant même l’action de la 3β-OH-stéroïde déshydrogénase Δ4,5 iso-
mérase.
• La chaîne latérale du cholestérol est orientée vers l’espace β c’est à dire en avant du plan du
noyau cyclopentano- phénanthrène. En conséquence, la fonction alcool tertiaire crée par
l’oxydation du Carbone 17 est orientée en arrière du plan de la molécule (espace α).
• Dans les testicules, l’enzyme a pour substrat la prégnénolone et ouvre la voie de synthèse de
la testostérone (voie Δ5).
• Dans les ovaires, l’oxydation du Carbone 17 peut aussi se produire sur la progestérone comme
substrat (voie Δ4). Cette réaction initie la synthèse des œstrogènes.
MM 37/1
4.13 Cortisol
MM 38
• La cortisol est un stéroïde (3 céto et Δ4,5) à 21 carbones avec une deuxième fonction cétone
en 20 et trois fonctions alcool en 11, 17 et 21.
• Le cortisol est synthétisé à partir du cholestérol des lipoprotéines, par les corticosurrénales
(zone fasciculée).
• Les hydroxylases qui participent à la synthèse du cortisol agissent sur les Carbones 20, 22, 17,
21 et 11.
• Hormone glucocorticoïde, le cortisol active les facteurs de transcription des gènes des en-
zymes propres de la gluconéogénèse dans le foie (antagoniste de l’insuline) :
— transaminases
— pyruvate carboxylase
— phosphoénolpyruvate carboxykinase
— fructose-1,6-diphosphatase
— glucose-6-phosphatase.
MM 38/1
• La production du cortisol plasmatique par les surrénales suit un rythme circadien, avec un
maximum en fin de nuit.
• Le stimulus (stress, hypoglycémie, syndrome inflammatoire) correspond à la période de jeûne
la plus longue. Le cortisol produit favorise dans cette période la synthèse du glucose à partir
des acides aminés (gluconéogénèse).
• L’hyperglycémie inhibe la production de l’hormone. La demi-vie de l’hormone étant d’envi-
ron 3 heures (catabolisme hépatique) les taux sont réduits durant et après les trois principaux
repas.
4.15 11-déshydrogénase
MM 39
4.16 Cortisone
MM 40
• La cortisone est un stéroïde (3 céto et Δ4,5) à 21 carbones avec deux autres fonctions cétone
en 11 et 20 et deux fonctions alcool en 17 et 21.
• La cortisone est un dérivé oxydé du cortisol également sécrété par les corticosurrénales.
• Les hydroxylases qui participent à la synthèse de la corticostérone agissent sur les Carbones
20, 22, 17, 21 et 11.
• Hormone glucocorticoïde mineure, son taux de sécrétion est 7 fois plus petit que celui du cor-
tisol.
• En pharmacologie la cortisone est employée comme anti-inflammatoire.
MM 42
Chapitre 5
Métabolisme des
gonadostéroïdes (DCEM1)
MM 43
• Dans les gonades, les voies métaboliques conduisant à la synthése et à la sécrétion des hor-
mones sexuelles (progestérone, testostérone, œstrone, œstradiol, ...) ont pour origine le cho-
lestérol capté des LDL plasmatiques.
• L’enzyme-clé est la cholestérol 20,22 hydroxylase, qui est activée spécifiquement sous l’effet
des gonadostimulines.
• La voie métabolique comporte deux desmolases qui réduisent le squelette carboné à 19 Car-
bones.
• Des enzymes spécifiques permettent la réduction de la fonction cétone en 17 (testicules,
ovaires) et l’aromatisation du cycle A (ovaires, placenta).
• Le catabolisme des hormones sexuelles se fait dans le foie.
5.2 Progestérone
MM 44
• La progestérone est un stéroïde (3 céto et Δ4,5) à 21 carbones avec une autre fonction cétone
en 20.
• La progestérone est synthétisée à partir du cholestérol des lipoprotéines, par les ovaires (corps
jaune) et le placenta. Elle n’est donc présente dans le sang que dans la deuxième partie du
cycle menstruel (phase lutéale) ou lors d’une grossesse.
• Les hydroxylases qui participent à la synthèse de la progestérone agissent sur les Carbones 20
et 22.
• Hormone progestative, elle favorise la nidation et la grossesse.
• Elle a un effet sur la thermogénèse (léger découplage de la chaîne respiratoire mitochondriale)
et provoque un décalage de la température dès le milieu du cycle menstruel et durant toute la
phase lutéale.
MM 45
• Dans les ovaires, la voie de synthèse conduisant aux stéroïdes sexuels, passe par la réduction
de la fonction cétone du Carbone 17. Les ovaires utilisent comme substrat la Δ4-androsténe-
dione (voie Δ4) ; les testicules réduisent de préférence la DHEA (voie Δ5).
• Dans les testicules intervient à ce moment seulement la 3β-OH-stéroïde déshydrogénase Δ4,5
isomérase qui achève la synthèse de la testostérone.
• La formation de cette fonction alcool orientée vers l’espace β (en avant de l’écran) conduit à
la testostérone.
• Les testicules sécrètent la testostérone à raison de 5 à 10 mg/24h. Les ovaires en sécrètent
moins de 1 mg/24h.
5.4 Testostérone
MM 46
• La testostérone est un stéroïde (3 céto et Δ4,5) à 19 carbones avec une fonction alcool en 17.
• La testostérone est synthétisée à partir du cholestérol des lipoprotéines, par les testicules.
• Les hydroxylases qui participent à la synthèse de la testostérone agissent sur les Carbones 20,
22 et 17.
• Hormone androgène,elle favorise la spermatogénèse, la maturation des spermatozoïdes et
permet le développement des caractères sexuels masculins, primaires et secondaires.
• Hormone anabolisante, elle active la biosynthèse des protéines (muscles).
• Elle n’est cependant, dans la plupart des tissus-cibles qu’une prohormone bien qu’elle puisse
se lier au récepteur des androgènes.
5.5 5α-réductase
MM 47
MM 48
• L’aromatase (19-hydroxylase) est une enzyme des ovaires et du placenta qui oxyde le carbone
19 des androgènes synthétisés par ces glandes.
• L’oxydation du Carbone 19 se poursuit jusqu’à l’élimination de ce radical et le produit obtenu
n’aura plus que 18 Carbones (19-nortestostérone).
• Les substrats sont la testostérone ou la Δ4-androstènedione, et conduiront respectivement à
l’œstradiol ou à l’œstrone.
MM 48/1
5.8 Œstradiol
MM 49
• L’œstradiol est une hormone stéroïde à 18 carbones avec un cycle A aromatique et une fonc-
tion phénol en 3, ainsi qu’une fonction alcool en 17.
• L’œstradiol (folliculine) est synthétisée à partir du cholestérol des lipoprotéines, par les
ovaires (follicule de GRAAF).
• Les hydroxylases qui participent à la synthèse des œstrogènes agissent sur les Carbones 20,
22, 17 et 19. La fonction alcool du carbone 17 est en position β : 17β-œstradiol.
• Hormone œstrogène, elle favorise le maturation et la ponte de l’ovule et permet le développe-
ment des caractères sexuels féminins, primaires et secondaires.
• L’œstradiol active la lipogénèse et la synthèse de nombreuses protéines (foie).
5.9 Œstrone
MM 50
• L’œstrone est une hormone stéroïde à 18 carbones avec un cycle A aromatique et une fonction
phénol en 3, ainsi qu’une fonction cétone en 17.
• L’œstrone est synthétisée dans les ovaires à partir de l’androstenedione (aromatase) puis ré-
duite en œstradiol (17βOH-stéroïde déshydrogénase).
• Au cours du catabolisme, l’œstradiol (E2) peut être oxydé en œstrone (E1), ou réduit (16α hy-
droxylase) en œstriol (E3) avant d’être éliminé sous forme de glucuro- ou sulfoconjugués : les
phénolstéroïdes urinaires. Le rapport [E2]/[E1] dans les urines de 24 h est un reflet de l’acti-
vité de la 17βOH-stéroïde déshydrogénase.
Chapitre 6
MM 60
• La 3,5,3’,5’ tétraiodothyronine (thyroxine ou T4) est une prohormone, sécrétée par la glande
thyroïde.
• La T4 est activée par une 5’désiodase en T3 (3,5,3’ triiodothyronine), qui est reconnue par le
récepteur nucléaire spécifique. La désiodation en 5 conduit à la 3,3’,5’ triiodothyronine ou re-
verse T3 (rT3) qui est inactive.
• Les hormones thyroïdiennes sont des découplants de la chaîne respiratoire mitochondriale, ce
qui entraîne une activation des oxydations respiratoires, sans synthèse supplémentaire d’ATP,
mais avec production accrue de chaleur.
• Cette activation des oxydations cellulaires entraîne l’activation des voies métaboliques
énergétiques : glycolyse et lipolyse.
• Les hormones thyroïdiennes sont aussi des facteurs activateurs de la transcription de certains
gènes : par exemple la transcription du gène de la glycérophosphate déshydrogénase des mi-
tochondries, enzyme propre à la navette du glycérophosphate, est induite par les hormones
thyroïdiennes.
MM 61
6.3 Désiodases
MM 62
• Les désiodases sont des enzymes du système nerveux central, du tissu adipeux, du foie et des
reins, qui participent au catabolisme des hormones thyroïdiennes et à la détoxification.
• Les désiodases catalysent une réaction de transhalogénation. La 5’désiodase transforme la
3,5,3’,5’ tétraiodothyronine (T4, prohormone) en 3,5,3’ triiodothyronine (T3, hormone ac-
tive) dans les cellules. Elles catabolisent également les acides aminés rT3, DIT et MIT ainsi
que leurs dérivés transaminés (monoiodohydroxyphénylpyruvate, MIHPPA).
• L’iode issu de ces réactions est transporté sous forme d’iodure vers la glande thyroïde qui le
recapte.
MM 63
• Les iodures, absorbés par l’intestin et transportés par le sang, sont captés par la glande thy-
roïde.
• La glande thyroïde, activée par la TSH (stimuline), métabolise les iodures pour produire les
hormones thyroïdiennes.
• La glande thyroïde synthétise une protéine spécifique : la préthyroglobuline. L’iode, préala-
blement oxydé par une peroxydase, est substitué aux hydrogènes des noyaux phénol des ty-
rosines de la préthyroglobuline. Celle-ci comprend alors deux espèces d’acides aminés iodés :
la monoiodotyrosine (MIT) et la diiodotyrosine (DIT). Les cathepsines, protéases intracellu-
laires, hydrolysent cette protéine et libèrent MIT et DIT dans le cytoplasme.
• Le noyau phénol de ces acides aminés est transféré sur les autres molécules de préthyroglo-
buline, pour faire les synthèses :
• La synthèse de la thyroglobuline ainsi achevée, elle est conservée dans des vésicules intracel-
lulaires (colloïde).
• Les cathepsines qui hydrolysent la thyroglobuline, libèrent les hormones thyroïdiennes T3 et
T4 qui sont sécrétées dans le plasma.
• La thyroxine (prohormone) est le substrat des désiodases qui produisent T3 (hormone active)
et rT3. Les désiodases catabolisent ces hormones et libèrent aussi l’iode des acides aminés
MIT et DIT pour qu’il soit recapté par le glande thyroïde.
MM 64
• L’iode est un nutriment indispensable. Le besoin est de 70 μg/24h. Le sel de cuisine est iodé
à 5 mg/kg. L’iode est absorbé par l’intestin sous forme d’iodures.
• La captation des iodures, grâce à un transport actif, est l’étape-clé du métabolisme des hor-
mones thyroïdiennes. Certains anions sont des inhibiteurs compétitifs des iodures (ex. thio-
cyanates, chlorates, goitrine)
• L’iode est d’abord oxydé par une peroxydase. Lors de la synthèse de la préthyroglobiuline,
les radicaux de tyrosine sont iodés en monoiodotyrosine (MIT) puis diiodotyrosine (DIT).
• Certains radicaux de MIT ou de DIT, perdent leur noyau aromatique iodé, qui est transféré sur
la fonction phénol d’autres radicaux MIT ou DIT selon les réactions suivantes : DIT +
DIT → T4 sur la thyroglobuline DIT + MIT → T3 sur la thyroglobuline. Des cathepsines ly-
sosomiques activées par la TSH, hydrolysent la thyroglobuline pour libérée les hormones T4
et T3 ainsi que des iodopeptides (jusqu’à 3500 d.)
• La 5’ désiodase produit la T3 ou 3’,3,5-triiodothyronine, seule forme active reconnue par le
récepteur. La rT3 (5’,3,5-triiodothyronine) est présente dans la circulation mais inactive, tout
comme les MIT et DIT.
• Les désiodases périphériques permettent le recyclage de l’iode circulant en vue de sa recap-
ture par la glande. Une partie de ces molécules iodées est éliminée dans les féces.
Chapitre 7
Métabolisme de l’acétyl-
choline
7.1 Acétyl-Choline
MM 70
7.2 Cholinestérases
MM 71