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Fic 00097

Ce document contient plusieurs exercices sur les polynômes. Les exercices portent sur des calculs avec des polynômes, des factorisations, des divisions euclidiennes et des propriétés des polynômes comme trouver ceux dont les racines vérifient certaines conditions. Les niveaux de difficulté des exercices varient de moyen à très difficile.

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Exo7

Polynômes

Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile
I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

Exercice 1 ***I
Calculer an = ∏nk=1 sin kπ n kπ n kπ
n , bn = ∏k=1 cos(a + n ) et cn = ∏k=1 tan(a + n ) en éliminant tous les cas particuliers
concernant a.
Correction H [005313]

Exercice 2 ***
On pose ωk = e2ikπ/n et Q = 1 + 2X + ... + nX n−1 . Calculer ∏n−1
k=0 Q(ωk ).
Correction H [005314]

Exercice 3 ***
Montrer que ∑n−1 2 π kπ 2 π kπ
k=0 cotan ( 2n + n ) = n(n−1). (Indication. Poser xk = cotan ( 2n + n ) puis trouver un polynôme
dont les xk sont les racines.)
Correction H [005315]

Exercice 4 ****I
1. Soient p un entier naturel et a un réel. Donner le développement de (cos a + i sin a)2p+1 puis en choisis-
p kπ p 1
sant astucieusement a, déterminer ∑k=1 cotan2 2p+1 . En déduire alors ∑k=1 sin2 kπ
.
2p+1

2. Pour n entier naturel non nul, on pose un = ∑nk=1 k12 . Montrer que la suite (un )n∈N∗ converge (pour
majorer un , on remarquera que k12 6 k(k−1)
1
).
1 1
3. Montrer que pour tout réel x de ]0, π2 [, on a cotan x < x < sin x .
4. En déduire un encadrement de un puis la limite de (un ).
Correction H [005316]

Exercice 5 **IT
Déterminer le PGCD de X 6 − 7X 4 + 8X 3 − 7X + 7 et 3X 5 − 7X 3 + 3X 2 − 7.
Correction H [005317]

Exercice 6 **T
Pour quelles valeurs de l’entier naturel n le polynôme (X + 1)n − X n − 1 est-il divisible par X 2 + X + 1 ?
Correction H [005318]

Exercice 7 ***
Soit P un polynôme à coefficients réels tel que ∀x ∈ R, P(x) > 0. Montrer qu’il existe deux polynômes R et S
à coefficients réels tels que P = R2 + S2 .
Correction H [005319]

1
Exercice 8 **
Soit P un polynôme différent de X. Montrer que P(X) − X divise P(P(X)) − X.
Correction H [005320]

Exercice 9 ***
Soit P un polynôme à coefficients entiers relatifs de degré supérieur ou égal à 1. Soit n un entier relatif et
m = P(n).
1. Montrer que ∀k ∈ Z, P(n + km) est un entier divisible par m.
2. Montrer qu’il n’existe pas de polynômes non constants à coefficients entiers tels que P(n) soit premier
pour tout entier n.
Correction H [005321]

Exercice 10 *** Polynômes P vérifiant P(Z) ⊂ Z


Soit E la partie de C[X] formée des polynômes P vérifiant ∀a ∈ Z, P(a) ∈ Z.
1
1. On pose P0 = 1 et pour n entier naturel non nul, Pn = n! ∏nk=1 (X + k) (on peut définir la notation Pn =
CX+n n). Montrer que ∀n ∈ N, Pn ∈ E.
2. Montrer que toute combinaison linéaire à coefficients entiers relatifs des Pn est encore un élément de E.
3. Montrer que E est l’ensemble des combinaisons linéaires à coefficients entiers relatifs des Pn .
Correction H [005322]

Exercice 11 ***
Division euclidienne de P = sin aX n − sin(na)X + sin((n − 1)a) par Q = X 2 − 2X cos a + 1, a réel donné.
Correction H [005323]

Exercice 12 ****I Théorème de L UCAS


Soit P ∈ C[X] de degré supérieur ou égal à 1. Montrer que les racines de P0 sont barycentres à coefficients
positifs des racines de P (on dit que les racines de P0 sont dans l’enveloppe convexe des racines de P). Indica-
0
tion : calculer PP .
Correction H [005324]

Exercice 13 ***
Trouver tous les polynômes divisibles par leur dérivée.
Correction H [005325]

Exercice 14 ***T
Trouver un polynôme de degré 5 tel que P(X) + 10 soit divisible par (X + 2)3 et P(X) − 10 soit divisible par
(X − 2)3 .
Correction H [005326]

Exercice 15 ***I
Trouver les polynômes P de R[X] vérifiant P(X 2 ) = P(X)P(X + 1) (penser aux racines de P).
Correction H [005327]

Exercice 16 **T
Déterminer a ∈ C tel que P = X 5 − 209X + a admette deux zéros dont le produit vaut 1.
Correction H [005328]

Exercice 17 ***T

2
+2
Soit (ak )16k65 la famille des racines de P = X 5 + 2X 4 − X − 1. Calculer ∑5k=1 aakk −1 .
Correction H [005329]

Exercice 18 **
Résoudre dans C3 (resp. C4 ) le système :

 x+y+z+t = 0
 x+y+z = 1


 2
1 x + y2 + z2 + t 2 = 10
1) +1+1 =1 2) .
 x y z x 3 + y3 + z3 + t 3 = 0
xyz = −4


 4
x + y4 + z4 + t 4 = 26

Correction H [005330]

Exercice 19 **T
Trouver tous les polynômes P vérifiant P(2X) = P0 (X)P00 (X).
Correction H [005331]

Exercice 20 **
Factoriser dans C[X] le polynôme 12X 4 + X 3 + 15X 2 − 20X + 4.
Correction H [005332]

Exercice 21 ***
Soit n ∈ N∗ . Montrer que (X − 1)2n − X 2n + 2X − 1 est divisible par 2X 3 − 3X 2 + X puis déterminer le quotient.
Correction H [005333]

Exercice 22 **I
Déterminer deux polynômes U et V vérifiant UX n +V (1 − X)m = 1 et deg(U) < m et deg(V ) < n.
Correction H [005334]

3
Correction de l’exercice 1 N
1. Soit n > 2. On a

n−1
1 ikπ/n 1 n−1 ikπ/n n−1
an = ∏ (e − e−ikπ/n ) = n−1 ∏
e ∏ (1 − e−2ikπ/n ).
k=1 2i (2i) k=1 k=1

Maintenant,

n−1 iπ
n (1+2+...+(n−1))
∏ eikπ/n = e = eiπ(n−1)/2 (eiπ/2 )n−1 = in−1 ,
k=1

et donc 1
∏n−1
(2i)n−1k=1 e
ikπ/n = 1 .
2n−1
Il reste à calculer ∏k=1 (1 − e−2ikπ/n ).
n−1

1ère solution. Les e−2ikπ/n , 1 6 k 6 n − 1, sont les n − 1 racines n-ièmes de 1 distinctes de 1 et puisque
X n − 1 = (X − 1)(1 + X + ... + X n−1 ), ce sont donc les n − 1 racines deux deux distinctes du po-
lynôme 1 + X + ... + X n−1 . Par suite, 1 + X + ... + X n−1 = ∏n−1 −2ikπ/n ), et en particulier
k=1 (X − e
−2ikπ/n ) = 1 + 1... + 1 = n.
∏n−1
k=1 (1 − e
2ème solution. Pour 1 6 k 6 n − 1, posons zk = 1 − e−2ikπ/n . Les zk sont deux à deux distincts et racines
du polynôme P = (1 − X)n − 1 = −X + ... + (−1)n X n = X(−n + X − ... + (−1)n X n−1 ). Maintenant,
zk = 0 ⇔ e−2ikπ/n = 1 6 k ∈ nZ (ce qui n’est pas pour 1 6 k 6 n − 1). Donc, les zk , 1 6 k 6 n − 1,
sont n − 1 racines deux à deux distinctes du polynôme de degré n − 1 : −n + X − ... + (−1)n X n−1 .
Ce sont ainsi toutes les racines de ce polynôme ou encore
n−1
−n + X − ... + (−1)n X n−1 = (−1)n ∏ (X − zk ).
k=1
En particulier, en égalant les coefficients constants,
n−1
(−1)n .(−1)n−1 ∏ zk = −n,
k=1
−2ikπ/n )
et donc encore une fois ∏n−1
k=1 (1 − e = n.
Finalement,

n−1
kπ n
∀n > 2, ∏ sin = n−1 .
k=1 n 2
2. Soit n un entier naturel non nul.
n
1 kπ kπ 1 n kπ
n kπ
bn = ∏ (ei(a+ n ) + e−i(a+ n ) ) = n ∏ e−i(a+ n ) ∏ (e2i(a+ n ) + 1).
k=1 2 2 k=1 k=1

Ensuite,
n kπ iπ
∏ e−i(a+ n ) = e−ina e− n (1+2+...+n) = e−ina e−i(n+1)π/2 .
k=1
kπ kπ kπ
D’autre part, soit P = ∏nk=1 (X + e2i(a+ n ) ) = ∏nk=1 (X − (−e2i(a+ n ) )). Pour tout k, on a (−e2i(a+ n )n =

(−1)n e2ina . Par suite, les n nombres deux à deux distincts −e2i(a+ n , 1 6 k 6 n sont racines du polynôme
X n − (−1)n e2ina , de degré n. On en déduit que, P = X n − (−1)n e2ina .

Par suite, ∏nk=1 (e2i(a+ n ) + 1) = P(1) = 1 − (−1)n e2ina = 1 − e2ina+nπ , puis

1 −ina −i(n+1)π/2 1 π π
bn = n
e e (1 − e2ina+nπ ) = n (e−i(na+(n+1) 2 ) − ei(na+(n−1) 2 ) )
2 2
1 −i(na+(n+1) π ) π cos(na + (n + 1) π2 )
= n (e 2 + ei(na+(n+1) 2 ) ) = .
2 2n−1

4
3.
kπ π kπ π π π
cn est défini ⇔ ∀k ∈ {1, ..., n}, a + ∈
/ + πZ ⇔ ∀k ∈ N, a − + + πZ ⇔ a ∈
/ + Z
n 2 n 2 2 n
2i(a+kπ/n)
Pour les a tels que cn est défini, on a cn = ∏nk=1 1i ee2i(a+kπ/n) −1
+1
.
ωk −1 1
Pour 1 6 k 6 n, posons ωk = e2i(a+kπ/n) puis zk = ωk +1 . On a donc cn = in ∏nk=1 zk .
k −1 n n n
Puisque zk = ω ωk +1 , on a ωk (1 − zk ) = 1 + zk et donc, pour 1 6 k 6 n, ωk (1 − zk ) = (1 + zk ) ou encore,
les zk sont racines du polynôme P = (1 + X)n − e2ina (1 − X)n . Maintenant, les a + kπ n sont dans [a, a + π[
et donc deux à deux distincts puisque la fonction tangente est injective sur tout intervalle de cette forme.
1er cas. Si e2ina 6= (−1)n alors P est de degré n et P = (1 − (−1)n e2ina ) ∏nk=1 (X − zk ). En évaluant en
0, on obtient
n
(1 − (−1)n e2ina ) ∏ (−zk ) = 1 − e2ina .
k=1
D’où,
n
1 − e2ina 1 − e2ina eina −2i sin(na) 1 sin(na)
∏ zk = (−1)n − e2ina = einπ − e2ina = einπ/2 eina −2i sin n(a − π ) = in sin n(a − π ) .
k=1 2 2
sin(na)
Finalement, cn = (−1)n sin(n(a− π .
2 ))
sin(2pa)
Si n est pair, posons n = 2p, p ∈ N∗ . cn = c2p = sin(2pa−pπ) = (−1) p .
Si n est impair, posons n = 2p + 1. cn = c2p+1 = (−1) p tan((2p + 1)a).
2ème cas. Si e2ina = (−1)n , alors 2na ∈ nπ + 2πZ ou encore a ∈ π2 + πZ. Dans ce cas, cn n’est pas
défini.

Correction de l’exercice 2 N
Tout d’abord
X n+1 − 1 0 (n + 1)X n (X − 1) − X n+1 nX n+1 − (n + 1)X n + 1
Q = (1 + X + ... + X n )0 = ( ) = = .
X −1 (X − 1)2 (X − 1)2
n(n+1)
Ensuite, ω0 = 1 et donc, Q(ω0 ) = 1 + 2 + ... + n = 2 . Puis, pour 1 6 k 6 n − 1, ωk 6= 1 et donc, puisque
ωkn = 1,

nωkn+1 − (n + 1)ωkn + 1 nωk − (n + 1) + 1 n


Q(ωk ) = 2
= 2
= .
(ωk − 1) (ωk − 1) ωk − 1
Par suite,
n−1
n(n + 1) n−1 n nn (n + 1)
∏ Q(ωk ) = ∏ =
2 ∏n−1
.
k=0 2 k=1 ωk − 1 k=1 (ωk − 1)

Mais, X n − 1 = (X − 1)(1 + X + ... + X n−1 ) et d’autre part X n − 1 =∏n−1


k=0 (X − e
2ikπ/n ) = (X − 1) n−1 (X − ω ).
∏k=1 k
Par intégrité de R[X], ∏n−1
k=1 (X − e 2ikπ/n ) = 1 + X + ... + X n−1 (Une autre rédaction possible est : ∀z ∈ C, (z −

1) ∏n−1
k=1 (z−ωk ) = (z−1)(1+z+...+z
n−1 ) et donc ∀z ∈ C\{1}, n−1 (z−ω ) = 1+z+...+zn−1 et finalement
∏k=1 k
n−1 n−1
∀z ∈ C, ∏k=1 (z − ωk ) = 1 + z + ... + z car les deux polynômes ci-contre coincident en une infinité de valeurs
de z.)
En particulier, ∏n−1 2
k=1 (1 − ωk ) = 1 + 1 + ... + 1
n−1 = n ou encore n−1 (ω − 1) = (−1)n−1 n. Donc,
∏k=1 k
n−1
nn (n + 1) 1 (−1)n−1 nn−1 (n + 1)
∏ Q(ωk ) = 2 (−1)n−1 n
=
2
.
k=0

5
Correction de l’exercice 3 N
Il faut prendre garde au fait que les nombres xk = cotan2 ( 2n
π
+ kπ
n ) ne sont pas nécessairement deux à deux
distincts.
1er cas. Si n est pair, posons n = 2p, p ∈ N∗ .

p−1 2p−1
π kπ π kπ
Sn = ∑ cotan2 ( + ) + ∑ cotan2 ( + )
4p 2p 4p 2p
k=0 k=p
p−1 p−1
π kπ π (2p − 1 − k)π
= ∑ cotan2 ( + ) + ∑ cotan2 ( +
4p 2p 4p 2p
)
k=0 k=0

Or, cotan2 ( 4p
π
+ (2p−1−k)π
2p ) = cotan2 (π − 4p
π
− kπ 2 π kπ p−1 2 π
2p ) = cotan ( 4p + 2p ) et donc Sn = 2 ∑k=0 cotan ( 4p +

2p ).
Mais cette fois ci,

π kπ π (p − 1)π (2p − 1)π 2pπ π


0 6 k 6 p−1 ⇒ 0 < + 6 + = < = .
4p 2p 4p 2p 4p 4p 2
et comme, la fonction x 7→ cotan2 x est strictement décroissante sur ]0, π2 [, les xk , 0 6 k 6 p − 1, sont
deux à deux distincts.
π
Pour 0 6 k 6 p − 1, posons yk = cotan( 4p + kπ
2p ).

e(2k+1)iπ/4p + 1
yk = i ⇒ e(2k+1)iπ/4p (y − k − i) = yk + i
e(2k+1)iπ/4p − 1
⇒ (yk + i)2p = e(2k+1)iπ (yk − i)2p = (−1)2k+1 (yk − i)2p = −(yk − i)2p
⇒ (yk + i)2p + (yk − i)2p = 0 ⇒ 2(y2p 2 2p−2
k −C2p yk + ... + (−1) p ) = 0
⇒ xkp −C2p
2 p−1
xk + ... + (−1) p = 0.
2 z p−1 + ... +
Les p nombres deux à deux distincts xk sont racines de l’équation de degré p : z p − C2p
(−1) p = 0 qui est de degré p. On en déduit que
p−1
2
Sn = 2 ∑ xk = 2C2p = n(n − 1).
k=0

2ème cas. Si n est impair, posons n = 2p + 1, p ∈ N.

p−1 2p
π kπ π π kπ
Sn = ∑ cotan2 ( 2(2p + 1) + 2p + 1 ) + cotan2 2 + ∑ cotan2 ( +
2(2p + 1) 2p + 1
)
k=0 k=p+1
p−1
π kπ
= 2 ∑ cotan2 ( + )
k=0 2(2p + 1) 2p + 1

2
La même démarche amène alors à Sn = 2C2p+1 = n(n − 1).
Dans tous les cas,
n−1
π kπ
∑ cotan2 ( 2n + n
) = n(n − 1).
k=0

Correction de l’exercice 4 N

6
1. Pour tout réel a,

2p+1
j
ei(2p+1)a = (cos a + i sin a)2p+1 = ∑ C2p+1 cos2p+1− j a(i sin a) j
j=0

puis
p
2 j+1
sin((2p + 1)a) = Im(ei(2p+1)a ) = ∑ C2p+1 cos2(p− j) a(−1) j sin2 j+1 a.
j=0


Pour 1 6 k 6 p, en posant a = 2p+1 , on obtient :
p
2 j+1 kπ kπ
∀k ∈ {1, ..., p}, ∑ C2p+1 cos2(p− j) (−1) j sin2 j+1 = 0.
j=0 2p + 1 2p + 1

Ensuite, pour 1 6 k 6 p, 0 < kπ


2p+1 < π
2 et donc sin2p+1 2p+1

6= 0. En divisant les deux membres de (∗)
par sin2p+1 2p+1

, on obtient :
p
2 j+1 kπ
∀k ∈ {1, ..., p}, ∑ (−1) jC2p+1 cotan2(p− j) = 0.
j=0 2p + 1
kπ kπ
Maintenant, les p nombres cotan2 2p+1 sont deux à deux distincts. En effet, pour 1 6 k 6 p, 0 < 2p+1 <
π π
2 . Or, sur ]0, 2 [, la fonction x 7→ cotan x est strictement décroissante et strictement positive, de sorte que
la fonction x 7→ cotan2 x est strictement décroissante et en particulier injective.
2 j+1 p− j
Ces p nombres deux à deux distintcs sont racines du polynôme P = ∑ pj=0 (−1) jC2p+1 X , qui est de
degré p. Ce sont donc toutes les racines de P (ces racines sont par suite simples et réelles). D’après les
relations entre les coefficients et les racines d’un polynôme scindé, on a :

p −C2p+1 3
kπ p(2p − 1)
∑ cotan2 2p + 1
=− 1
C2p+1
=
3
.
k=1

puis,
p p
1 kπ p(2p − 1) 2p(p + 1)
∑ sin2 kπ
= ∑ (1 + cotan2 2p + 1 ) = p + 3
=
3
.
k=1 2p+1 k=1

2. Pour n entier naturel non nul donné, on a

n+1 n
1 1 1
un+1 − un = −
∑ k2 ∑ k2 = (n + 1)2 > 0,
k=1 k=1

et la suite (un) est strictement croissante. De plus, pour n > 2,


n n n n
1 1 1 1 1 1
un = ∑ k2 = 1 + ∑ k2 < 1 + ∑ k(k − 1) = 1 + ∑ ( k − 1 − k ) = 1 + 1 − n < 2.
k=1 k=2 k=2 k=2

La suite (un ) est croissante et est majorée par 2. Par suite, la suite (un ) converge vers un réel inférieur
ou égal à 2.
3. Pour x élément de [0, π2 ], posons f (x) = x − sin x et g(x) = tan x − x. f et g sont dérivables sur [0, π2 ] et
pour x élément de [0, π2 ], f 0 (x) = 1 − cos x et g0 (x) = tan2 x. f 0 et g0 sont strictement positives sur ]0, π2 ] et
donc strictement croissantes sur [0, π2 ]. Comme f (0) = g(0) = 0, on en déduit que f et g sont strictement
positives sur ]0, π2 [.
Donc, ∀x ∈]0, π2 [, 0 < sin x < x < tan x et par passage à l’inverse ∀x ∈]0, π2 [, 0 < cotan x < 1x < sin1 x .

7
(2p+1) 1 2

4. Pour 1 6 k 6 p, 0 < 2p+1 kπ
< π2 et donc 0 < cotan 2p+1 < 2p+1 1 2 kπ
kπ < sin kπ . Puis, cotan 2p+1 < ( π 2 ) k2 <
2p+1
1
sin kπ . En sommant ces inégalités, on obtient
2p+1

p p p
π 2 p(2p − 1) π2 2 kπ 1 π2 1 2p(p + 1)π 2
= ∑ cotan < u p = <
∑ 2 (2p + 1)2 ∑ sin2 kπ = .
3(2p + 1)2 (2p + 1)2 k=1 2p + 1 k=1 k k=1 2p+1
3(2p + 1)2

π2
Les membres de gauche et de droite tendent vers 6 quand p tend vers l’infini et donc la suite (u p ) tend
2
vers π6 .

Correction de l’exercice 5 N
X 6 − 7X 4 + 8X 3 − 7X + 7 = (X 6 + 8X 3 + 7) − (7X 4 + 7X) = (X 3 + 1)(X 3 + 7) − 7X(X 3 + 1) = (X 3 + 1)(X 3 −
7X + 7) et 3X 5 − 7X 3 + 3X 2 − 7 = 3X 2 (X 3 + 1) − 7(X 3 + 1) = (X 3 + 1)(3X 2 − 7). Donc,

(X 6 − 7X 4 + 8X 3 − 7X + 7) ∧ (3X 5 − 7X 3 + 3X 2 − 7) = (X 3 + 1)((X 3 − 7X + 7) ∧ (3X 2 − 7)).


q q q
Maintenant, pour ε ∈ {−1, 1}, (ε 3 ) − 7(ε 3 ) + 7 = −(ε 3 73 ) + 7 6= 0.
7 3 7 14

Les polynômes (X 3 − 7X + 7) et (3X 2 − 7) n’ont pas de racines communes dans C et sont donc premiers entre
eux. Donc, (X 6 − 7X 4 + 8X 3 − 7X + 7) ∧ (3X 5 − 7X 3 + 3X 2 − 7) = X 3 + 1.

Correction de l’exercice 6 N
Soit n ∈ N.

(X + 1)n − X n − 1 est divisible par X 2 + X + 1 ⇔ j et j2 sont racines de (X + 1)n − X n − 1


⇔ j est racine de (X + 1)n − X n − 1
(car (X + 1)n − X n−1 est dans R[X])
⇔ ( j + 1)n − jn − 1 = 0 ⇔ (− j2 )n − jn − 1 = 0.

Si n ∈ 6Z, (− j2 )n − jn − 1 = −3 6= 0.
Si n ∈ 1 + 6Z, (− j2 )n − jn − 1 = − j2 − j − 1 = 0.
Si n ∈ 2 + 6Z, (− j2 )n − jn − 1 = j − j2 − 1 = 2 j 6= 0.
Si n ∈ 3 + 6Z, (− j2 )n − jn − 1 = −3 6= 0.
Si n ∈ 4 + 6Z, (− j2 )n − jn − 1 = j2 − j − 1 = 2 j2 6= 0.
Si n ∈ 5 + 6Z, (− j2 )n − jn − 1 = − j − j2 − 1 = 0.
En résumé, (X + 1)n − X n − 1 est divisible par X 2 + X + 1 si et seulement si n est dans (1 + 6Z) ∪ (5 + 6Z).

Correction de l’exercice 7 N
Soit P un polynôme non nul à coefficients réels.
Pour tout réel x, on peut écrire
k l
P(x) = λ ∏(x − ai )αi ∏ ((x − z j )(x − z j ))β j ,
i=1 j=1

où λ est un réel non nul, k et l sont des entiers naturels, les ai sont des réels deux à deux distincts, les αi et les βi
des entiers naturels et les (x − z j )(x − z j ) des polynômes deux à deux premiers entre eux à racines non réelles.
Tout d’abord, pour tout réel x, ∏lj=1 ((x − z j )(x − z j ))β j > 0 (tous les trinomes du second degré considérés étant
unitaires sans racines réelles.)
Donc, (∀x ∈ R, P(x) > 0) ⇔ (∀x ∈ R, λ ∏ki=1 (x − ai )αi > 0).
Ensuite, si ∀x ∈ R, P(x) > 0, alors limx→+∞ P(x) > 0 ce qui impose λ > 0. Puis, si un exposant αi est im-
pair, P change de signe en ai , ce qui contredit l’hypothèse faite sur P. Donc, λ > 0 et tous les αi sont pairs.
Réciproquement, si λ > 0 et si tous les αi sont pairs, alors bien sûr, ∀x ∈ R, P(x) > 0.

8

Posons A = λ ∏ki=1 (x − ai )αi /2 . A est un élément de R[X] car λ > 0 et car les αi sont des entiers pairs. Posons
ensuite Q1 = ∏lj=1 (x − z j )β j et Q2 = ∏lj=1 (x − z j )β j . Q1 admet après développement une écriture de la forme
Q1 = B + iC où B et C sont des polynômes à coefficients réels. Mais alors, Q2 = B − iC. Ainsi,

P = A2 Q1 Q2 = A2 (B + iC)(B − iC) = A2 (B2 +C2 ) = (AB)2 + (AC)2 = R2 + S2 ,

où R et S sont des polynômes à coefficients réels.

Correction de l’exercice 8 N
Si P est de degré inférieur ou égal à 0, c’est clair.
Sinon, posons P = ∑nk=0 ak X k avec n ∈ N∗ .

n
P(P(X)) − X = P(P(X)) − P(X) + P(X) − X = ∑ ak ((P(X))k − X k ) + (P(X) − X)
k=0
n
= ∑ ak ((P(X))k − X k ) + (P(X) − X).
k=1

Mais, pour 1 6 k 6 n, (P(X))k − X k ) = (P(X) − X)((P(X))k−1 + X(P(X))k−2 + ... + X k−1 ) est divisible par
P(X) − X et il en est donc de même de P(P(X)) − X.

Correction de l’exercice 9 N

1. Posons P = ∑li=0 ai Xi où l > 1 et où les ai sont des entiers relatifs avec al 6= 0.

l l l
P(n + km) = ∑ ai (n + km)i = ∑ ai (ni + Ki m) = ∑ ai ni + Km = m + Km = m(K + 1),
i=0 i=0 i=0

où K est un entier relatif. P(n + km) est donc un entier relatif multiple de m = P(n).
2. Soit P ∈ Z[X] tel que ∀n ∈ N, P(n) est premier.
Soit n un entier naturel donné et m = P(n) (donc, m > 2 et en particulier m 6= 0). Pour tout entier relatif
k, P(n + km) est divisible par m mais P(n + km) est un nombre premier ce qui impose P(n + km) = m.
Par suite, le polynôme Q = P − m admet une infinité de racines deux à deux distinctes (puisque m 6= 0)
et est donc le polynôme nul ou encore P est constant.

Correction de l’exercice 10 N
1. Déjà, P0 est dans E.
Soit n un naturel non nul. Pn = n!1 (X + 1)...(X + n) et donc, si k est élément de {−1, ..., −n}, Pn (k) =
0 ∈ Z.
Si k est un entier positif, Pn (k) = n!1 (k + 1)...(k + n) = Cn+k
n ∈ Z.
Enfin, si k est un entier strictement plus petit que −n,

1 1
Pn (k) = (k + 1)...(k + n) = (−1)n (−k − 1)...(−k − n) = (−1)nC−k−1
n
∈ Z.
n! n!
Ainsi, ∀k ∈ Z, P( k) ∈ Z, ou encore P( Z) ⊂ Z.
2. Evident
3. Soit P ∈ C[X] \ {0} tel que ∀k ∈ Z, P(k) ∈ Z (si P est nul, P est combinaison linéaire à coefficients
entiers des Pk ).
Puisque ∀k ∈ N, deg(Pk ) = k, on sait que pour tout entier naturel n, (Pk )06k6n est une base de Cn [X] et
donc, (Pk )k∈N est une base de C[X] (tout polynôme non nul ayant un degré n, s’écrit donc de manière
unique comme combinaison linéaire des Pk ).

9
Soit n = degP.
Il existe n + 1 nombres complexes a0 ,..., an tels que P = a0 P0 + ... + an Pn . Il reste à montrer que les ai
sont des entiers relatifs.
L’égalité P(−1) est dans Z, fournit : a0 est dans Z.
L’égalité P(−2) est dans Z, fournit : a0 − a1 est dans Z et donc a1 est dans Z.
L’égalité P(−3) est dans Z, fournit : a0 − 2a1 + a2 est dans Z et donc a2 est dans Z...
L’égalité P(−(k + 1)) est dans Z, fournit : a0 − a1 + ... + (−1)k ak est dans Z et si par hypothèse de
récurrence, a0 ,..., ak−1 sont des entiers relatifs alors ak l’est encore.
Tous les coefficients ak sont des entiers relatifs et E est donc constitué des combinaisons linéaires à
coefficients entiers relatifs des Pk .

Correction de l’exercice 11 N
On prend n > 2 (sinon tout est clair).
Q = (X − eia )(X − e−ia ) est à racines simples si et seulement si eia 6= e−ia ou encore e2ia 6= 1 ou enfin, a ∈
/ πZ.
1er cas. Si a ∈ πZ alors, P = 0 = 0.Q.
2ème cas. Si a ∈/ πZ, alors

P(eia ) = sin a(cos(na) + i sin(na)) − sin(na)(cos a + i sin a) + sin((n − 1)a)


= sin((n − 1)a) − (sin(na) cos a − cos(na) sin a) = 0.

Donc, eia est racine de P et de même, puisque P est dans R[X], e−ia est racine de P. P est donc divisible par Q.

n−1
P = P − P(eia ) = sin a(X n − eina ) − sin(na)(X − eia ) = (X − eia )(sin a ∑ X n−1−k eika − sin(na))
k=0
ia
= (X − e )S.

Puis,

n−1 n−2 n−2−k


S = S − S(e−ia ) = sin a ∑ eika (X n−1−k − e−i(n−1−k)a ) = sin a(X − e−ia ) ∑ eika ( ∑ X n−2−k− j e−i ja )
k=0 k=0 j=0
n−2 n−2−k n−2
= sin a(X − e−ia ) ∑ ( ∑ X n−2−k− j ei(k− j)a ) = sin a(X − e−ia ) ∑ ( ∑ ei(k− j)a )X n−2−l
k=0 j=0 l=0 k+ j=l
n−2 l
= sin a(X − e−ia ) ∑ ( ∑ ei(2k−l)a )X n−2−l
l=0 k=0

Maintenant,
l
1 − e2i(l+1)a sin((l + 1)a)
∑ ei(2k−l) a = e−ila 1 − e2ia
=
sin a
.
k=0
Donc
n−2 n−2
sin((l + 1)a) n−2−l
S = sin a(X − e−ia ) ∑ X = (X − e−ia ) ∑ sin((l + 1)a)X n−2−l ,
l=0 sin a l=0
et finalement
n−2 n−2
P = (X − eia )(X − e−ia ) ∑ sin((k + 1)a)X n−2−k = (X 2 − 2X cos a + 1) ∑ sin((k + 1)a).
k=0 k=0

10
Correction de l’exercice 12 N
Soit P un polynôme de degré n supèrieur ou égal à 2.
Posons P = λ (X − z1 )(X − z2 )...(X − zn ) où λ est un complexe non nuls et les zk des complexes pas nécessai-
rement deux à deux distincts.
n n
P
P0 = λ ∑ (∏(X − z j )) = ∑ ,
i=1 j6=i i=1 X − zi

et donc

P0 n
1
=∑ .
P i=1 X − zi
Soit alors z une racine de P0 dans C. Si z est racine de P (et donc racine de P d’ordre au moins 2) le résultat est
clair. Sinon,

P0 (z) n
1 n
z − zi
0= =∑ =∑ .
P(z) i=1 z − zi i=1 |z − zi |2
1
En posant λi = |z−zi |2
, (λi est un réel strictement positif) et en conjugant, on obtient ∑ni=1 λi (z − zi ) = 0 et donc

∑ni=1 λi zi
z= = bar(z1 (λ1 ), ..., zn (λn )).
∑ni=1 λi

Correction de l’exercice 13 N
On suppose que n = degP > 1.
On pose P = λ (X − z1 )(X − z2 )...(X − zn ) où λ est un complexe non nul et les zk sont des complexes pas
nécessairement deux à deux distincts.
0 1
D’après l’exercice précédent, PP = ∑nk=1 X−z k
.
0
Si P est divisible par P , ∃(a, b) ∈ C \ {(0, 0)}/ P = (aX + b)P0 et donc ∃(a, b) ∈ C2 \ {(0, 0)}/ PP = aX+b
0 2 1
0
ce qui montre que la fraction rationelle PP a exactement un et un seul pôle complexe et donc que les zk sont
confondus.
En résumé, si P0 divise P, ∃(a, λ ) ∈ C2 / P = λ (X − a)n et λ 6= 0.
Réciproquement, si P = λ (X − a)n avec λ 6= 0, alors P0 = nλ (X − a)n−1 divise P.
Les polynômes divisibles par leur dérivée sont les polynômes de la forme λ (X − a)n , λ ∈ C \ {0}, n ∈ N∗ ,
a ∈ C.

Correction de l’exercice 14 N
Soit P un tel polynôme. −2 est racine de P + 10 d’ordre au moins trois et donc racine de (P + 10)0 = P0 d’ordre
au moins deux.
De même, 2 est racine de P0 d’ordre au moins deux et puisque P0 est de degré 4, il existe un complexe λ tel que
P0 = λ (X − 2)2 (X + 2)2 = λ (X 2 − 4)2 = λ (X 4 − 8X 2 + 16) et enfin, nécessairement,

1 8
∃(λ , µ) ∈ C2 / P = λ ( X 5 − X 3 + 16X) + µ avec λ 6= 0.
5 3
Réciproquement, soit P = λ ( 15 X 5 − 83 X 3 + 16X) + µ avec λ 6= 0.

11
P solution ⇔ P + 10 divisible par (X + 2)3 et P − 10 est divisible par (X − 2)3
⇔ P(−2) + 10 = 0 = P0 (−2) = P00 (−2) et P(2) + 10 = 0 = P0 (2) = P00 (2) ⇔ P(−2) = −10 et P(2) = 10
λ (− 32 64

5 + 3 − 32) + µ = −10 ⇔ µ = 0 et λ (
32 64
32 64 − + 32) + µ = 10
λ ( 5 − 3 + 32) + µ = 10 5 3
75
⇔ µ = 0 et λ =
128
75 1 5 8 3 15 5 25 3 75
On trouve un et un seul polynôme solution à savoir P = 128 ( 5 X − 3 X + 16X) = 128 X − 16 X + 8 X.

Correction de l’exercice 15 N
Les polynômes de degré inférieur ou égal à 0 solutions sont clairement 0 et 1.
Soit P un polynôme de degré supérieur ou égal à 1 tel que P(X 2 ) = P(X)P(X + 1).
Soit a une racine de P dans C. Alors, a2 , a4 , a8 ..., sont encore racines de P. Mais, P étant non nul, P ne doit
n
admettre qu’un nombre fini de racines. La suite (a2 )n∈N ne doit donc prendre qu’un nombre fini de valeurs ce
n
qui impose a = 0 ou |a| = 1 car si |a| ∈]0, 1[∩]1, +∞[, la suite (|a2 |) est strictement monotone et en particulier
n
les a2 sont deux à deux distincts.
De même, si a est racine de P alors (a − 1)2 l’est encore mais aussi (a − 1)4 , (a − 1)8 ..., ce qui impose a = 1
ou |a − 1| = 1.
En résumé,

(a racine de P dans C) ⇒ ((a = 0 ou |a| = 1) et (a = 1 ou |a − 1| = 1)) ⇒ (a = 0 ou a = 1 ou |a| = |a − 1| = 1).

Maintenant, |a| = |a − 1| = 1 ⇔ |a| = 1 et |a| = |a − 1| ⇔ a ∈ C ((0, 0), 1) ∩ med[(0, 0), (1, 0)] = {− j, − j2 }.
Donc, si P ∈ R[X] est solution, il existe K, α, β , γ, K complexe non nul et α, β et γ entiers naturels tels que
P = KX α (X − 1)β (X + j)γ (X + j2 )γ (− j et − j2 devant avoir même ordre de multiplicité).
Réciproquement, si P = KX α (X − 1)β (X + j)γ (X + j2 )γ = KX α (X − 1)β (X 2 − X + 1)γ .
√ √
P(X 2 ) = KX 2α (X 2 − 1)β (X4 − X 2 + 1)γ = KX 2α (X − 1)β (X + 1)β (X 2 − 3X + 1)γ (X 2 + 3X + 1)γ ,

et

P(X)P(X + 1) = KX α (X − 1)β (X 2 − X + 1)γK(X + 1)α X β (X 2 + X + 1)γ


= K 2 X α+β (X − 1)β (X + 1)α (X 2 − X + 1)γ (X 2 + X + 1)γ .

Par unicité de la décompôsition en produit de facteurs irréductibles d’un polynôme non nul, P est solution si et
seulement si P = 0 ou K = 1 et α = β et γ = 0.
Les polynômes solutions sont 0 et les (X 2 − X)α où α est un entier naturel quelconque.

Correction de l’exercice 16 N
a est solution du problème si et seulement si X 5 − 209X + a est divisible par un polynôme de la forme X 2 +
αX + 1. Mais

X 5 − 209X + a = (X 2 + αX + 1)(X 3 − αX 2 + (α 2 − 1)X − (α 3 − 2α)) + (α 4 − 3α 2 − 208)X + a + (α 3 − 2α).


 4
α − 3α 2 − 208 = 0
Donc a est solution ⇔ ∃α ∈ C/ . Mais, α 4 − 3α 2 − 208 = 0 ⇔ α 2 ∈ {−13, 16} ⇔
a = −α 3 + 2α
√ √ √ √
α ∈ {−4, 4, i 13, −i 13} et la deuxième équation fournit a ∈ {56, −56, 15i 13, −15i 13}.

12
Correction de l’exercice 17 N
On note que P(1) = 1 6= 0 et donc que l’expression proposée a bien un sens.
5
ak + 2 5
3 5
1 P0 (1) 12
∑ ak − 1 ∑ = (1 + ) = 5 − 3 ∑ = 5 − 3 = 5 − 3 = −31.
k=1 k=1 ak − 1 k=1 1 − ak P(1) 1

Correction de l’exercice 18 N
1.

 x+y+z = 1
xy+xz+yz
S⇔ xyz = 1 ⇔ σ1 = 1, σ2 = σ3 = −4
xyz = −4

⇔ x, y et z sont les trois solutions de l’équation X 3 − X 2 − 4X + 4 = 0


⇔ x, y et z sont les trois solutions de l’équation (X − 1)(X − 2)(X + 2) = 0
⇔ (x, y, z) ∈ {(1, 2, −2), (1, −2, 2), (2, 1, −2), (2, −2, 1), (−2, 1, 2), (−2, 2, 1)}

2. Pour 1 6 k 6 4, posons Sk = xk + yk + zk + t k . On a S2 = σ12 − 2σ2 . Calculons S3 en fonction des σk .


On a σ13 = S3 + 3 ∑ x2 y + 6 ∑ xyz = S3 + 3 ∑ x2 y + 6σ3 (∗). Mais on a aussi S1 S2 = S3 + ∑ x2 y. Donc,
∑ x2 y = σ1 (σ12 − 2σ2 ) − S3 . En reportant dans (∗), on obtient σ13 = S3 + 3(σ13 − 2σ1 σ2 − S3 ) + 6σ3 et
donc,

1
S3 = (−σ13 + 3(σ13 − 2σ1 σ2 − S3 ) + 6σ3 ) = σ13 − 3σ1 σ2 + 3σ3 .
2
Calculons S3 en fonction des σk . Soit P = (X −x)(X −y)(X −z)(X −t) = X 4 −σ1 X 3 +σ2 X 2 −σ3 X +σ4 .

P(x) + P(y) + P(z) + P(t) = 0 ⇔ S4 − σ1 S3 + σ2 S2 − σ3 S1 + 4σ4 = 0


⇔ S4 = σ1 (σ13 − 3σ1 σ2 + 3σ3 ) − σ2 (σ12 − 2σ2 ) + σ3 σ1 − 4σ4
⇔ S4 = σ14 − 4σ12 σ2 + 4σ1 σ3 + 2σ22 − 4σ4 .

Par suite,

 

 σ1 = 0 
 σ1 = 0
−2σ2 = 10 σ2 = −5
 
S⇔ ⇔
3σ3 = 0 σ =0
 3

 

2σ22 − 4σ4 = 26 σ4 = 6

⇔ x, y, z, et t sont les 4 solutions de l’équation X 4 − 5X 2 + 6 = 0


√ √ √ √
⇔ (x, y, z,t) est l’une des 24 permutations du quadruplet ( 2, − 2, 3, − 3)

Correction de l’exercice 19 N
Le polynôme nul est solution. Soit P un polynôme non nul de degré n solution alors n = n − 1 + n − 2 et donc
n = 3. Posons donc P = aX 3 + bX 2 + cX + d avec a 6= 0.

P(2X) = P0 (X)P00 (X) ⇔ 8aX 3 + 4bX 2 + 2cX + d = (3aX 2 + 2bX + c)(6aX + 2b)
⇔ (18a2 − 8a)X 3 + (18ab − 4b)X 2 + (4b2 + 6ac − 2c)X + 2bc − d = 0
⇔ 18a2 − 8a = 18ab − 4b = 4b2 + 6ac − 2c = 2bc − d = 0
4
⇔ a = et b = c = d = 0.
9

13
Les polynômes solutions sont 0 et 49 X 3 .

Correction de l’exercice 20 N
0 n’est pas racine de P.
On rappelle que si r = qp , (p ∈ Z∗ , q ∈ N∗ , p ∧ q = 1) est racine de P, alors p divise le coefficient constant de P
et q divise son coefficient dominant. Ici, p divise 4 et q divise 12 et donc, p est élément de {±1, ±2, ±4} et q
est élément de {1, 2, 3, 4, 6, 12} ou encore r est élément de {±1, ±2, ±4, ± 21 , ± 13 , ± 23 , ± 43 , ± 14 , ± 16 , ± 12
1
}.
2 1
Réciproquement, on trouve P( 3 ) = P( 4 ) = 0. P est donc divisible par

2 1
12(X − )(X − ) = (3X − 2)(4X − 1) = 12X 2 − 11X + 2.
3 4
√ √
Plus précisément, P = (12X 2 − 11X + 2)(X 2 + X + 2) = (3X − 2)(4X − 1)(X − −1+i
2
7
)(X − −1−i
2
7
).

Correction de l’exercice 21 N
Pour n > 0, posons Pn = (X − 1)2n − X 2n + 2X − 1. Pn (0) = Pn (1) = Pn ( 21 ) = 0. Pn admet 0, 1 et 1
2 pour racines
et est donc divisible par X(X − 1)(2X − 1) = 2X 3 − 3X 2 + X.
Si n = 0 ou n = 1, le quotient est nul. Si n = 2, le quotient vaut −2.
Soit n > 3. On met succesivement 2X − 1 puis X − 1 puis X en facteur :
n−1
Pn = ((X − 1)2 )n − (X 2 )n + (2X − 1) = ((X − 1)2 − X2) ∑ (X − 1)2k X 2(n−1−k) + (2X − 1)
k=0
n−1 n−1
= (2X − 1)(− ∑ (X − 1)2k X 2(n−1−k) + 1) = (2X − 1)(− ∑ (X − 1)2k X 2(n−1−k) + 1 − X 2n−2 )
k=0 k=1
n−1 2n−1
= (2X − 1)(−(X − 1) ∑ (X − 1)2k−1 X 2(n−1−k) − (X − 1) ∑ X k)
k=1 k=0
n−1 2n−1
= (2X − 1)(X − 1)(− ∑ (X − 1)2k−1 X 2(n−1−k) − ∑ X k)
k=1 k=0
n−2 2n−1
= (2X − 1)(X − 1)(− ∑ (X − 1)2k−1 X 2(n−1−k) − ∑ X k − 1 − (X − 1)2n−3 )
k=1 k=1
n−2 2n−3 2n−3
= (2X − 1)(X − 1)(− ∑ (X − 1)2k−1 X 2(n−1−k) − ∑ X k − ∑ (−1)2n−3−kC2n−3
k
X k)
k=1 k=1 k=1
n−2 2n−3 2n−3
= X(2X − 1)(X − 1)(− ∑ (X − 1)2k−1 X 2n−2k−3 − ∑X k−1
− ∑ (−1)2n−3−kC2n−3
k
X k−1 )
k=1 k=1 k=1

Correction de l’exercice 22 N

n+m−1
1 = (X + (1 − X))n+m−1 = ∑ k
Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k
k=0
n−1 n+m−1
k
= ∑ Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k + ∑ k
Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k
k=0 k=n
n−1 n+m−1
= (1 − X)m ∑ Cn+m−1
k
X k (1 − X)n−1−k + X n ∑ k
Cn+m−1 X k−n (1 − X)n+m−1−k
k=0 k=n

Soient U = ∑n+m−1
k=n
k
Cn+m−1 X k−n (1 − X)n+m−1−k et V = ∑n−1 k k
k=0 Cn+m−1 X (1 − X)
n−1−k . U et V sont des po-

lynômes tels que UX + V (1 − X) = 1. De plus, pour n 6 k 6 n + m − 1, deg(X k−n (1 − X)n+m−1−k ) =


n m

k − n + n + m − 1 − k = m − 1 < m et donc deg(U) < m et de même pour 0 6 k 6 n − 1, deg(X k (1 − X)n−1−k ) =


k + n − 1 − k = n − 1 < n et deg(V ) < n.

14
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