Rev Tosel Correction
Rev Tosel Correction
Rev Tosel Correction
Samy Clementz
24/08/2022
1 Nombres complexes
Exercice 2
inx
e ix
2 + e− 2
ix
n
= e 2 2n
2
inx x n
= e 2 2n cos .
2
Finalement
inx x n
C(x) = Re e 2 2n cos
2
nx x n
= 2n cos cos .
2 2
Montrons la deuxième égalité.
n
X n
X
eikx = (eix )k
k=0 k=0
(
n+1 si x ∈ 2πZ
= ei(n+1)x −1
eix −1 si x∈/ 2πZ
1
Si x ∈
/ 2πZ, alors
n+1 n+1 n+1
ei(n+1)x − 1 ei 2 x ei 2 x − e−i 2 x
= x x x (technique de l’angle moitié)
ix
e −1 ei 2 ei 2 − e−i 2
n+1
n sin(
2 x)
= ei 2 x .
sin( x2 )
Finalement,
n
X
S(x) = Im( eikx )
k=0
(
0 si x ∈ 2πZ
= sin( n+1 x)
sin( n2 x) sin(2x ) si x∈
/ 2πZ
2
Exercice 3 *
En effet,
n−1
2kπ
X X
ωj = (ei n )j
ω∈Un k=0
n−1
X 2jπ
= (ei n )k
k=0
(
n si n divise j
= ei2jπ −1
= 0 sinon
i2jπ
e n −1
Pn−1
Ainsi, si P = j=0 aj X j , alors
X X n−1
X
P (ω) = aj ω j
ω∈Un ω∈Un j=0
n−1
X X
= aj ωj
j=0 ω∈Un
Le seul entier k ∈ {0, . . . , n − 1} divisible par n est 0. Donc tous les termes de la dernière somme
sont nuls sauf le premier, qui vaut na0 = nP (0).
X
P (ω) = nP (0).
ω∈Un
= max{|P (ω)|; ω ∈ Un },
2
ce qui montre l’inégalité. Pour le cas d’égalité, remarquons que l’égalité est vérifiée si P est
constant. Supposons à présent que l’égalité est vérifiée. Par conséquent, la suite d’inégalités
ci-dessus est en fait une suite d’égalités. Donc
X X
P (ω) = |P (ω)|
ω∈Un ω∈Un
On est donc dans le cas d’égalité de l’inégalité triangulaire. Si Un = {ω0 , . . . , ωn−1 }, on dispose
donc de i0 ∈ {0, . . . , n − 1} et des réels positifs λ0 , . . . , λn−1 tels que
On peut tout de suite distinguer deux cas. Si P (ωi0 ) = 0, alors P (ωi ) = 0 pour i ∈ {0, . . . , n−1},
et donc on a trouvé n > deg(P ) racines distinctes pour P . P est donc nul et a fortiori constant.
Sinon, si P (ωi0 ) ̸= 0, on remarque qu’on a aussi
X
|P (ω)| = n max{|P (ω)|; ω ∈ Un },
ω∈Un
ce qui implique que les modules des P (wi ) sont égaux. Ainsi
Par conséquent, comme P (ωi0 ) ̸= 0, les λi sont égaux, et en particulier égaux à λi0 = 1. Ainsi
λi = 1 pour i ∈ {0, . . . , n − 1}, et alors
P (ω0 ) = . . . = P (ωn−1 ).
Finalement, le polynôme Q = P − P (ω0 ) admet au moins n > deg(Q) racines distinctes, et est
donc nul. Cela implique que P = P (ω0 ) est un polynôme constant.
Exercice 4
Pn−1
a) Posons Q = k=0 X k ∈ Q[X]. Notons que
X n − 1 = (X − 1)Q.
0 = ω n − 1 = (ω − 1)Q(ω).
x2 + x − 1 = 0.
√
5
x est donc racine de X 2 +X−1, dont les racines sont − 21 ± 2 . Comme x est positif (0 ≤ 2π
5 ≤ π
2 ),
√
x est donc nécessairement égal à − 12 + 25 .
Exercice 5
3
TODO revoir la rédaction ? Soient a, b, c des complexes. On note A, B, C les points d’affixes a, b, c.
On note M0 le point d’affixe z0 := a+b+c
3 .
a, b, c vérifient a + bj + cj 2 = 0 si et seulement si il existe z, µ ∈ C tel que
b − z0 = j(a − z0 ), c − z0 = j 2 (a − z0 )
−−−→ −−−→ −−−→
si et seulement si le vecteur M0 B (respectivement M0 C) est l’image de M0 A par la rotation d’angle
2π 4π
3 (respectivement la rotation d’angle 3 ), ce qui équivaut à dire que A, B, C sont les sommets
d’un triangle équilatéral de sens direct.
2 Asymptotique
Exercice 15
x(x + 1) x 1
=1+ − .
1 + x2 1 + x2 1 + x2
x 1 1 1 1 1
= + o( 2 ), = 2 + o( 2 ).
1 + x2 x x 1 + x2 x x
Comme
1 1 1 1
ex = 1 + + + o( 2 ),
x 2x2 x
on se retrouve avec
1 x(x + 1) 3 1
ex − 2
= 2 + o( 2 ),
1+x 2x x
ce qui signifie
1 x(x + 1) 3
ex − ∼ 2
1 + x2 2x
Exercice 19
Montrons d’abord que an tend vers 1. En effet, la condition ann → u est équivalente à
exp(n ln(an )) → u,
n ln(an ) → ln(u).
Par conséquent
n ln(an )
ln(an ) = → 0,
n
et ainsi an → 1 (en composant à gauche par exp qui est continue en 0). De même, bn → 1. On
peut donc écrire an = 1 + εn et bn = 1 + ε′n , avec εn et ε′n tendant vers 0. Dans la suite on devra
préciser la vitesse de convergence de εn vers 0. Faisons-le maintenant, en remarquant
4
a + b n 2 + ε + ε ′ n
n n n n
=
2 2
εn + ε′n n
= 1+
2
εn + ε′n
= exp n ln(1 + )
2
Mais
εn + ε′n nεn + nε′n 1 √
n ln(1 + )∼ → (ln(u) + ln(v)) = ln( uv).
2 2 2
n √ √ √
an +bn
Donc 2 → exp ln( uv) = uv. On a utilisé la continuité de exp en ln( uv).
Exercice 23
Déjà en considérant les modules, si z est tel que |z| < 1, alors z n → 0. Si z est tel que |z| > 1, alors
(z n )n≥0 diverge.
Maintenant soit z dans le cercle unité tel que (z n )n≥0 converge vers z ∗ . Alors nécessairement z ∗
est dans le cercle unité, donc non nul. De plus z n+1 = zz n converge aussi vers z ∗ , mais aussi vers
zz ∗ . Comme z ∗ ̸= 0, z = 1.
Donc les z ∈ C tels que (z n )n≥0 converge sont tous les éléments du disque unité ouvert et 1.
a) Supposons xn → l. Soit ε > 0. Il existe n0 ∈ N tel que n ≥ n0 implique |xn − l| ≤ ε. Pour tout
n ≥ n0 on a
n
1 X
|yn − l| = (xk − l)
n + 1
k=0
n −1
0 n
1 X 1 X
≤ (xk − l) + |xk − l|
n+1 n+1
k=0 k=n0
n − n0 + 1
≤ε+ ε
n+1
≤ 2ε,
P
1 n0 −1
du moment que n+1 (xk − l) ≤ ε, ce qui est vrai à partir d’un certain rang n1 ≥ n0 .
k=0
Par conséquent, pour tout n ≥ n1 , on a
|yn − l| ≤ 2ε
Finalement yn → l.
Supposons xn → +∞. Soit M > 0. Il existe n0 ∈ N tel que xn ≥ 3M si n ≥ n0 . Pour tout
n ≥ n0
n
1 X
yn = xk
n+1
k=0
n0 −1 n
1 X 1 X
= xk + xk
n+1 n+1
k=0 k=n0
n − n0 + 1
≥ −M + 3M
n+1
≥ M,
1
Pn0 −1 n−n0 +1
dès que n est assez grand de telle sorte que n+1 k=0 xk ≥ −M et 3M n+1 ≥ 2M .
5
b) Si la moyenne de Césaro (yn )n≥0 de (xn )n≥0 convergent, alors (xn )n≥0 ne converge pas néces-
n+1
1 1−(−1)
sairement. Par exemple, prendre xn = (−1)n qui donne yn = n+1 2 → 0.
c) Déjà, on vérifie que xdl+k = xk pour tout entiers naturels k, l. Ensuite on effectue la division
euclidienne de n par d : n = dqn + rn avec 0 ≤ rn < d.
n
1 X
yn = xk
n+1
k=0
qn −1 d−1 rn
1 XX 1 X
= xdl+k + xk
n+1 n+1
l=0 k=0 k=0
d−1 rn
qn X 1 X
= xk + xk .
n+1 n+1
k=0 k=0
Puis
qn n − rn 1
= → ,
n+1 d(n + 1) d
1
Prn
et n+1 k=0 xk → 0, puisque
r rn
n
1 X 1 X
xk ≤ |xk |
n+1 n+1
k=0 k=0
d
≤ max{|xk |, 0 ≤ k ≤ d − 1}
n+1
→ 0.
Finalement,
d−1
1X
yn → xk .
d
k=0
k 1
d) On trouve y2k = 2k+1 → 2 tandis que y2k+1 = − 12 . La moyenne de Césaro ne converge pas.
e) TODO
6
En effet si l’inégalité est vraie au rang n, alors en appliquant l’inégalité des accroissements
finis
L’inégalité est stricte, sinon u0 = a et alors (un )n≥0 serait stationnaire. Donc |un −a| → +∞.
Contradiction.
(xn )n≥0 est non majorée, il existe donc un entier ϕ(0) ∈ N tel que xϕ(0) ≥ 0. Si l’on suppose
maintenant avoir construit des entiers ϕ(0) < . . . < ϕ(n) tels que uϕ(k) ≥ k pour tout k ∈
{0, . . . , n}, alors, en remarquant que (uk )k>ϕ(n) est non majorée, on voit qu’il existe un entier
ϕ(n + 1) > ϕ(n) tel que uϕ(n+1) ≥ n + 1. On construit ainsi une extractrice ϕ : N → N telle que
pour tout n ∈ N
uϕ(n) ≥ n,
a) Si une suite converge alors elle n’admet qu’une seule valeur d’adhérence. Seul l’autre sens
requiert le caractère borné la suite. Soit (un )n∈N une suite de complexes bornée. Supposons
qu’elle n’admet qu’une valeur d’adhérence l. Remarquons que si la suite converge, alors elle
converge nécessairement vers son unique valeur d’adhérence l. Montrons maintenant qu’elle
converge vers l.
Raisonnons par l’absurde. Supposons qu’elle ne converge pas vers l. Alors on dispose de ε > 0, tel
que pour tout entier N ∈ N, il existe un entier noté nN ≥ N tel que |unN −l| ≥ ε. Cette assertion
nous permet de construire par récurrence une extractrice ϕ : N → N telle que |uϕ(n) − l| ≥ ε
pour tout n. La suite complexe (uϕ(n) )n≥0 est bornée et admet donc une valeur d’adhérence
d’après le théorème de Bolzano-Weierstrass. Cela nous donne une valeur d’adhérence l′ de
(un )n≥0 , distincte de l, puisqu’en passant à la limite dans l’inégalité |uϕ(n) − l| ≥ ε on récupère
|l′ − l| ≥ ε. Contradiction.
b) Le sens ⇒ reste vrai car (un ) converge =⇒ (un ) bornée. Le sens ⇐ est faux. Considérer la
suite (n(1 + (−1)n ))n≥0 , possédant 0 pour unique valeur d’adhérence, mais ne convergeant pas.
7
4 Séries et familles sommables
Exercice 30 *
n n
On pose an = (−1) et bn = (−1) 1
P
√
nP
√
n
+ n. Alors an ∼ bn mais an converge (critère des séries
alternées) alors que bn diverge.
P P
Retenir : le raisonnement « an ∼ bn et an converge (resp. diverge) DONC bn converge (resp.
diverge) » est FAUX. Il faut s’assurer que an , par exemple, est de signe constant à partir d’un
certain rang.
Exercice 31 *
TODO
Exercice 32 *
Pn
Posons Sn = k=1 uk et vn = nun . Alors
2n
X
S2n − Sn = uk ≥ nu2n ≥ 0.
| {z }
→0 k=n+1
Exercice 36 *
Soit f une telle fonction. Soit x ∈ R. Par récurrence on montre que f (nx) = nf (x) pour n ∈ N.
La relation
p p
f = f (1),
q q
et donc
8
Finalement, f est continue et coïncide sur la partie dense Q avec la fonction continue x 7→ xf (1)
définie sur R, donc
Exercice 37
Exercice 38
a) On note g la fonction continue x 7→ f (x) − x sur [0, 1]. Alors g(0) ≥ 0 et g(1) ≤ 0. Comme g est
continue sur [0, 1], on dispose, grâce au TVI, de x0 ∈ [0, 1] tel que g(x) = 0, ce qui se traduit
par f (x0 ) = x0 .
b) Non, prendre x 7→ x + 1.
c) On note g la fonction continue x 7→ f (x) − x sur R. Alors
g(x) = f (x) − x
= f (x) − kx + (k − 1)x.
Comme f (x) − kx est bornée sur R et k − 1 < 0, on a g(x) −→ −∞ et g(x) −→ +∞. On conclut
+∞ −∞
à l’existence de x0 ∈ R tel que g(x0 ) = 0 grâce à une variante du TVI.
Exercice 39 *
x ≤ x− =⇒ f (x) ≥ f (0) + 1.
La fonction f est continue sur le segment [x− , x+ ] donc y est minorée, et elle y atteint son minimum
en un certain x0 ∈ [x− , x+ ]. Comme [x− , x+ ] contient 0, on a que f (x0 ) ≤ f (0). Soit maintenant
x ∈ R. Si x ∈ [x− , x+ ], alors f (x) ≥ f (x0 ) par la définition de x0 . Si x > x0 , alors
Exercice 40
a) Si f est strictement monotone alors elle est injective. C’est le sens facile, ne faisant pas appel à
la notion de continuité.
Supposons f injective. Prenons x0 , y0 deux points quelconques de R. Alors f (x0 ) ̸= f (y0 ). Sans
perte de généralité, supposons par exemple f (x0 ) < f (y0 ) et montrons que f est strictement
croissante. Soit x < y ∈ R. On note ψ la fonction λ 7→ f (λy0 + (1 − λ)y) − f (λx0 + (1 − λ)x)
sur [0, 1]. Alors :
— ψ est continue sur [0, 1]
— ψ(1) = f (y0 ) − f (x0 ) > 0
9
— ψ ne s’annule pas sur [0, 1]. En effet, sinon on aurait un λ ∈ [0, 1] tel que
λ(y0 − x0 ) + (1 − λ)(y − x) = 0,
ce qui implique, comme y0 − x0 > 0 et y − x > 0, que λ = 1 − λ = 0. Impossible.
D’après le TVI
ψ(0) = f (y) − f (x) > 0,
ce qui conclut.
b) f ◦ f (x) = −x est injective, donc f est injective. Elle est de plus continue, donc f est stricte-
ment monotone. Cela implique que f ◦ f est croissante, ce qui est impossible car x 7→ −x est
strictement décroissante sur R.
Exercice 41
Raisonnons par l’absurde. Supposons que f ne s’annule qu’un nombre fini de fois.
Posons x0 = max{x ∈ R+ : f (x) = 0}. f est continue sur [0, x0 ], donc est bornée sur ce segment.
Notons m et M deux réels tels que m ≤ f (x) ≤ M sur [0, x0 ]. Comme f (x0 ) = 0, on a m ≤ 0 et
M ≥ 0.
f : R+ → R est surjective donc il existe un réel xm ∈ R+ tel que f (xm ) = m − 1 < 0. Notons que
cela implique xm > x0 . De même, il existe un réel xM > x0 tel que f (xM ) = M + 1 > 0.
Puisque f est continue sur le segment [xm , xM ], f s’y annule. C’est impossible, par la nature
maximale de x0 .
Exercice 42
π π
Montrons que x 7→ sin(x2 ) sur R+ convient. En effet posons xn =
p p
2nπ + 2 et yn = 2nπ − 2
pour tout n ∈ N. Alors
xn − yn → 0,
mais pour tout n ∈ N
sin(x2n ) − sin(yn2 ) = 2.
Exercice 43 *
Soit x ∈ R+ . Grâce à l’uniforme continuité de f , on dispose de η > 0 tel que pour tout y, y ′ ∈ R+
|y − y ′ | ≤ η =⇒ |f (y) − f (y ′ )| ≤ 1.
Posons n = ⌊ xη ⌋. Nous avons la garantie que
|x − nη| ≤ η.
De plus,
n−1
Xh i
f (0) − f (x) = f (kη) − f (k + 1)η + f (nη) − f (x).
k=0
10
6 Fonction de variable réelle : dérivabilité
Exercice 45
f (x)
On note g la fonction x ∈]0, 1] 7→ x − f ′ (0). On a donc g(x) −→ 0+ et f (x) = xf ′ (0) + xg(x)
x→+0
pour tout x ∈]0, 1].
n
X k2
un = f( )
i=1
n3
n n
f ′ (0) X 2 X k 2 k 2
= k + g( 3 ) 3
n3 n n
k=1 k=1
n
n(n + 1)(2n + 1) X k 2 k 2
= f ′ (0) + g( 3 ) 3
6n3 n n
k=1
′
Le premier terme tend vers f 3(0) . Il reste à montrer que le second terme tend vers 0. Soit ε > 0.
Il existe n0 ∈ N∗ tel que si x ∈]0, n10 ] alors |g(x)| < ε. Pour tout n ≥ n0 et k = 1, . . . , n, on a
k2 1
n3 ≤ n0 . Ainsi
n n
X k 2 k 2 ε X 2
g( 3 ) 3 ≤ 3 k
n n n
k=1 k=1
n
ε X
≤ n2
n3
k=1
= ε.
Exercice 46 Donner une fonction dérivable de R dans R dont la dérivée ne soit pas continue
en 0.
Considérons
1
g : x ∈ R∗ 7→ x2 sin( ),
x
′
prolongée par continuité en 0 en posant g(0) = 0. Alors g est dérivable R et g (0) = 0 (revenir
sur
′ 1 1
au taux d’accroissement). De plus pour x ̸= 0, g (x) = 2x sin x − cos x , qui ne converge pas en
0.
Exercice 48
a) Montrer qu’une application dérivable de R dans R est lipschitzienne si et seulement si sa
dérivée est bornée sur R.
b) Montrer que toute application de classe C 1 sur un segment S de R y est lipschitzienne.
11
a) Supposons f : R → R est dérivable lipschitzienne de constante de Lipschitz k > 0. Soit x0 ∈ R.
Alors pour tout x ̸= x0 on a
f (x) − f (x0 )
≤ k.
x − x0
Exercice 49
Exercice 50
On fait apparaître le taux d’accroissement. Pour x plus grand qu’un certain x0 ∈ R+ à déterminer
plus tard on écrit
f (x) f (x) − f (x0 ) x0 f (x0 )
= 1− +
x x − x0 x x
x0 f (x0 )
= f ′ (cx ) 1 − +
x x
avec un certain cx ∈ [x0 , x] obtenu par l’égalité des accroissements finis.
Si λ = +∞. Soit M > 0. On prend x0 ∈ R+ tel que si x > x0 , alors f ′ (x) > M . En particulier
pour x > x0 on a f ′ (cx ) > M et donc
f (x) x0 f (x0 )
= f ′ (cx ) 1 − +
x x x
M M
≥ −
2 4
M
≥ ,
4
pour x > x0 assez grand.
Si λ ∈ R. Soit ε > 0. On prend x0 ∈ R+ tel que si x > x0 , alors |f ′ (x) − λ| < ε. En particulier
pour x > x0 on a |f ′ (cx ) − λ| < ε et donc
f (x) x0 |f (x0 ) − λx0 |
| − λ| ≤ |f ′ (cx ) − λ||1 − | +
x x |x|
≤ 2ε + ε
= 3ε,
12
pour x > x0 assez grand.
Exercice 51
2
x ∈ R+ 7→ sin(x
x
)
vérifie ces propriétés. Le caractère C 1 est obtenu grâce au théorème de la limite
de la dérivée par exemple... Mais on aurait pu éviter de vérifier ça en translatant.
— x 7→ ex est dérivable et convexe sur R. Par conséquent, son graphe est au dessus de sa
tangente en 0. Sa tangente en 0 est la droite d’équation y = x + 1. Donc ex ≥ x + 1 pour
tout x ∈ R.
— Pour y > 0, on applique l’inégalité précédente à x = ln(y), ce qui donne ln(y) ≥ y − 1.
— x 7→ sin(x) est concave et dérivable sur [0, π2 ]. Par conséquent elle est en dessous de sa
tangente en 0, qui est la droite d’équation y = x. Ainsi sin(x) ≤ x pour tout x ∈ [0, π2 ]. De
plus elle est en dessous de ses cordes. Sa corde entre 0 et π2 est la droite d’équation y = π2 x.
Par conséquent sin(x) ≥ π2 x pour x ∈ [0, π2 ].
— Par concavité de ln
1 p 1 q 1 1
ln a + b ≥ ln(ap ) + ln(bq )
p q p q
= ln(a) + ln(b)
= ln(ab),
et en composant à gauche par exp, qui est croissante, on trouve l’inégalité souhaitée.
— Par concavité de ln et d’après l’inégalité de Jensen,
n
! n
1X 1X
ln xi ≥ ln(xi )
n i=1 n i=1
n
!
1 Y
= ln xi
n i=1
v
u n
uY
n
= ln t xi ,
i=1
et en composant à gauche par exp, qui est croissante, on trouve l’inégalité souhaitée.
Ce sont les fonctions constantes. Soit f une fonction convexe. Supposons qu’elle ne soit pas
constante. Par exemple on a f (x) < f (y) avec x < y. Le taux d’accroissement en x, c’est à
dire la fonction t ∈ R\{x} 7→ f (t)−f
t−x
(x)
, est croissante. Par conséquent, pour tout z > y
13
1. TODO Notons f la fonction de l’énoncé, que l’on prolonge par continuité en 0 en posant
f (0) = 0. Pour tout x ∈ R∗ , on montre par récurrence que f (n) (x) =
ce qui implique que pour x proche de a, f (x)/(x − a)n , donc f (x), ne s’annule pas.
b) Raisonnons par l’absurde. Supposons que f s’annule une infinité de fois sur S. Alors on peut
construire une suite (an )n≥0 de zéros de f situés dans S. Le théorème de Bolzano-Weierstrass
s’applique : quitte à extraire, on peut la supposer convergente vers un certain a ∈ S. Comme f
est continue en a, f (a) = 0. Par hypothèse, il existe n0 ∈ N∗ tel que f (n0 ) (a) ̸= 0. On applique
la question précédente à a : il y a un voisinage autour de a tel que f ne s’annule pas. Or pour
n assez grand, an appartient à ce voisinage, vu que an → a. Contradiction.
f (x) − f (0)
≤ 0.
x
donc faisant tendre x vers 0 on obtient f ′ (0) ≤ 0. De même si x < 0 est assez proche de 0,
f (x) − f (0)
≥ 0.
x
d’où f ′ (0) ≥ 0. Finalement f ′ (0) = 0. Pour montrer f ′′ (0) ≤ 0, la formule de Taylor-Young en
0 donne
f ′′ (0) 2
f (x) = f (0) + x + o(x2 ),
2
d’où
f (x) − f (0) f ′′ (0)
lim = .
x→0 x2 2
La quantité dont on prend la limite est négative pour x assez proche de 0, donc sa limite est
négative.
b) La même formule de Taylor-Young donne toujours
Exercice 58
14
d’où
1
1−u
Z
2
| ln(1 + x) − x| = x du.
0 (1 + xu)2
| ln(1 + x) − x| ≤ x2 .
Donc
1
f (x + h) − f (x)
Z
f ′ (x) = −h f ′′ (x + uh)(1 − u)du.
h 0
en étudiant la fonction définie par la majoration trouvée pour |f ′ (x)|, ou bien en disant
r r !2
2M0 M2 h p 2M0 hM2
+ = 2 M0 M2 si et seulement si − = 0,
h 2 h 2
q
2M0 hM2
si et seulement si h = 2 . En résolvant en h on trouve bien h = 2 MM2 .
0
Raisonnons par l’absurde. Supposons que f ne s’annule qu’un nombre de fois inférieur ou égal à
n sur ]a, b[. Notons (x1 < . . . < xk ), avec k ∈ {0, . . . , n} les points où f s’annule en changeant de
signe. Alors si on pose P = (X − x1 ) . . . (X − xk ) ∈ Rn [X], la fonction t 7→ f (t)P (t) sur [a, b] garde
un signe constant. En effet, les seuls points où cette fonction change éventuellement de signe sont
les x1 , . . . , xk , et pour tout i ∈ {1, . . . , k} on a au voisinage de xi
Y
f P (t) = f (t)(t − xi ) (t − xj ) .
| {z }
j̸
signe constant | =i
{z }
signe constant
Par conséquent f P est une fonction continue sur [a, b] de signe constant et d’intégrale nulle. Grâce
à un résultat classique d’intégration, on conclut que f P est identiquement nulle sur [a, b], ce qui
implique que f est nulle sur [a, b]. Contradiction.
15
Exercice 68 * Intégrales de Wallis
a)
Z π/2
Wn+2 = cosn+2 (t)dt
0
Z π/2
= cos(t) cosn+1 (t)dt
0
Z π/2
= (n + 1) sin2 (t) cosn (t)dt (après une IPP)
0
Z π/2
= (n + 1) (1 − cos2 (t)) cosn (t)dt
0
= (n + 1)Wn − (n + 1)Wn+2 .
b)
(2n − 1)(2n − 3) . . . 1
W2n = W0 .
2n(2n − 2) . . . 2
π
On calcule W0 = 2. De plus
2n(2n − 2) . . . 2
W2n+1 = W1 .
(2n + 1)(2n − 1) . . . 3
On calcule W1 = 1.
c) Comme pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0, π/2] on a cosn+1 (x) ≤ cosn (x), alors en intégrant on a
Wn+1 ≤ Wn . (Wn )n≥0 est décroissante. Par conséquent Wn+1 /Wn ≤ 1 (grâce à la positivité de
Wn ...). De plus d’après a) et la décroissance de (Wn )n≥0
n+1
Wn+2 = Wn
n+2
≤ Wn+1 ,
donc
n+1 Wn+1
≤ ≤ 1.
n+2 Wn
Par théorème d’encadremement, Wn+1 /Wn → 1.
n+1
d) En multipliant la relation Wn+2 = n+2 Wn donc
La suite ((n + 1)Wn Wn+1 )n≥0 est constante, et chaque terme vaut W0 W1 = π/2.
e)
(n + 1)Wn Wn+1
Wn =
(n + 1)Wn+1
π
∼ ,
2nWn
donc
r
π
Wn ∼ .
2n
16
Exercice 70 *
et donc
! p1
Z b
1
f (x)p dx ≤ (b − a) p M.
a
Pour la minoration, prenons x0 ∈ [a, b] tel que f (x0 ) = M . Soit ε ∈]0, 2M [. Il existe η > 0 tel que
f (x) ≥ M − 2ε si x ∈ I = [x0 − η, x0 + η] ∩ [a, b]. Pour x ∈ I, on a f (x)p ≥ (M − 2ε )p , donc
! p1 p1
Z b Z
p
f (x) dx ≥ f (x)p dx
a I
1 ε
≥ |I| (M − )
p
2
≥ M − ε (pour p assez grand)
1
De même, pour p assez grand, (b − a) p M ≤ M + ε, ce qui conclut.
Exercice 71
Si f est en escalier sur [a, b], alors il existe une subdivision a = α1 < . . . < αn = b telle que f vaut
une constante ci ∈ C sur ]αi , αi+1 [ pour tout i ∈ {1, . . . , n − 1}. Par conséquent
Z b n−1
X Z αi+1
f (t)eiλt dt = ci eiλt dt,
a i=1 αi
donc
Z b
f (t)eiλt dt −→ 0.
a λ→+∞
Soit maintenant f continue par morceaux sur [a, b]. Soit ε > 0. Alors il existe une fonction g en
ε
escalier telle que ∥f − g∥∞ < 2(b−a) . Donc
Z Z
b b Z b
iλt iλt iλt
f (t)e dt = (f (t) − g(t))e dt + g(t)e dt
a a a
Z b Z
b
≤ |f (t) − g(t)|dt + g(t)eiλt dt
a a
ε ε
≤ (b − a) + (pour λ assez grand)
2(b − a) 2
= ε,
Rb
ce qui montre que a
f (t)eiλt dt −→ 0.
λ→+∞
17
9 Polynômes et fractions rationnelles
Exercice 79
Pn−1 n P o
n−1
a) * Soit z racine de X n − i=0 ak X i . Montrons que |z| ≤ max 1, i=0 |ai | . Si |z| ≤ 1 alors
l’inégalité est vraie. Sinon, si |z| > 1, alors |z|i ≤ |z|n si i ∈ {0, . . . , n − 1}. z est racine, donc
n−1
X
zn = ai z i ,
i=0
ce qui implique
n−1
X n−1
X
|z|n ≤ |ai ||z|i ≤ |z|n−1 |ai |.
i=0 i=0
Ainsi
n−1
X
|z| ≤ |ai |.
i=0
b) TODO
a) Pour tout x ∈ R, on a
n
cos(nx) = Re (cos(x) + i sin(x))
n
X n
= Re(ik ) sink (x) cosn−k (x)
k
k=0
n
⌊2⌋
X n
= (−1)k sin2k (x) cosn−2k (x)
2k
k=0
n
⌊2⌋
X n
= (−1)k (1 − cos2 (x))k cosn−2k (x)
2k
k=0
n
⌊2⌋
X n
= (cos2 (x) − 1)k cosn−2k (x),
2k
k=0
et donc en posant
n
⌊2⌋
X n
Tn (X) = (X 2 − 1)k X n−2k ,
2k
k=0
on a bien Tn (cos(x)) = cos(nx). Pour l’unicité, suffit de voir que si Q est un autre polynôme tel
que Q(cos(x)) = cos(nx), alors Tn et Q coïncident sur la partie infinie cos(R) = [−1, 1], donc
Tn = Q.
b)
Tn+2 (cos(x)) = cos((n + 1)x + x)
= cos((n + 1)x) cos(x) − sin((n + 1)x) sin(x)
et
Tn (cos(x)) = cos(nx)
= cos((n + 1)x − x)
= cos((n + 1)x) cos(x) + sin((n + 1)x) sin(x),
18
donc
Tn+2 (cos(x)) + Tn (cos(x)) = cos(x)Tn+1 (cos(x))
Par conséquent le polynôme Tn+2 + Tn coïncide avec le polynôme XTn+1 sur la partie infinie
[−1, 1], donc sont égaux.
c) Avec la relation Tn+2 = 2XTn+1 − Tn et les égalités T0 = 1, T2 = X, on a aisément par
récurrence deg(Tn ) = n et le coefficient dominant de Tn est 2n−1 pour n ≥ 1, et 1 pour n = 0.
d) Pour n ≥ 1, la relation Tn (cos(x)) = cos(nx) montre que les réels de la forme
π(2k + 1)
xk = , k ∈ Z,
2n
vérifient Tn (cos(xk )) = 0. Ainsi les {cos(xk ), k ∈ Z} sont des racines de Tn . En fait, la famille
{cos(xk ), 0 ≤ k ≤ n − 1} est une famille de n = deg(Tn ) racines distinctes de Tn (elles sont
distinctes car cos est injective sur [0, π]). On a donc trouvé toutes les racines de Tn .
e) Donc pour tout x ∈ R
|Tn (cos(x))| = 1 ⇔ | cos(nx)| = 1
kπ
⇔x= , k ∈ Z.
n
Ainsi les x dans [-1,1] vérifiant |Tn (x)| = 1 sont exactement les {cos( kπ
n ), k ∈ Z}, c’est-à-dire en
kπ
fait les n + 1 réels distincts {cos( n ), 0 ≤ k ≤ n}.
f) En dérivant deux fois la relation Tn (cos(x)) = cos(nx) sur R on récupère
(1 − cos2 x)Tn′′ (cos x) − cos xTn′ (cos x) + n2 Tn (cos x) = 0,
ainsi le polynôme (1 − X 2 )Tn′′ − XTn′ + n2 Tn s’annule sur [−1, 1], c’est donc le polynôme nul.
L’équation différentielle s’écrit finalement
(1 − x2 )Tn′′ − xTn′ + n2 Tn = 0.
a) * Si deg(P ) = n, alors le théorème de Rolle nous donne n − 1 = deg(P ′ ) racines distinctes pour
P ′ , donc P ′ est simplement scindé.
b) * Si P a m racines distinctes, chacune de multiplicité (mk )1≤k≤m , alors P ′ admet m racines
distinctes avec multiplicité (mk − 1)1≤k≤m . De plus avec le théorème de Rolle Pm on récupère
m − 1 racines distinctes. On a donc pour P ′ trouvé un total de m − 1 + k=1 (mk − 1) =
m − 1 + deg(P ) − m = deg(P ) − 1 = deg(P ′ ) racines comptées avec multiplicité. Donc P ′ est
scindé.
c) TODO
d) TODO
Exercice 84 *
19
c) Il suffit de vérifier que dans la décomposition de P en facteurs irréductibles de R[X], il n’y a
pas de facteurs du type (X − α)k avec k ∈ N impair. Si c’était le cas, P changerait de signe au
voisinage de α.
où les αk sont les racines deux à deux distinctes de P , et mk leur multiplicité. Alors, par récurrence
sur le nombre de facteurs n0
n
P′ X0
mk
=
P X − zk
k=1
On retrouve cette formule en dérivant très formellement et sans aucune once de rigueur le loga-
rithme de P .
Qn0
On décompose P = k=1 (X − zk )mk .
Soit z une racine de P ′ . Si z est aussi racine de P , alors le résultat est clair. Sinon,
P′
0= (z)
P
n0
X mk
=
z − zk
k=1
Dans chaque terme de la somme, on fait apparaître les complexes conjugués pour récupérer z au
numérateur :
n0
X z − zk
0= mk ,
|z − zk |2
k=1
où pk = Pna0k a , avec ak = mk
|z−zk |2 , pour k ∈ {1, . . . , n0 }. On vérifie que les pk sont positifs et
j=1 j
somment à 1.
Exercice 91
20
Exercice 92 *Condition suffisante d’intersection non nulle
On rappelle qu’un hyperplan est par définition le noyau d’une forme linéaire non nulle. Nous dispo-
sons donc de m formes linéaires non nulles ϕ1 , . . . , ϕm dont les
noyaux respectifs sont HT
1 , . . . , Hm .
m
Posons ψ l’application linéaire x ∈ E 7→ ϕ1 (x), . . . , ϕm (x) ∈ Km . Alors Ker(ψ) = i=1 Hi et
d’après le théorème du rang
m
\
dim Hi = n − dim Im(ψ) ≥ n − m,
i=1
m
puisque Im(ψ) ⊂ K .
Exercice 94
21
Exercice 100 * Propriétés élémentaires du rang
Pour la première inégalité, Im(u ◦ v) ⊂ Im(u), donc rg(u ◦ v) ≤ rg(u). De plus Im(u ◦ v) =
Im(uIm(v) ). D’après le théorème du rang, rg(uIm(v) ) ≤ dim(Im(v)) = rg(v).
Pour la seconde égalité simplement constater que Im(u + v) ⊂ Im(u) + Im(v), donc
donne
Reste à se convaincre que Im(gIm(f ) ) = Im(g ◦ f ) pour l’égalité des rangs, et que Ker(gIm(f ) ) =
Ker(g) ∩ Im(f ).
Pour x ̸= 0, on sait qu’il existe (λ, µ) ̸= (0, 0) ∈ K2 tels que λx + µf (x) = 0. Forcément µ ̸= 0
sinon l’égalité λx = 0 impliquerait λ = 0, donc (λ, µ) = (0, 0). Ainsi pour tout x ̸= 0, il existe un
unique scalaire λx ∈ K tel que f (x) = λx x. Soit (x, y) ∈ (E∗ )2 des vecteurs non nuls. Montrons
que λx = λy .
Supposons d’abord la famille (x, y) libre. Alors f (x + y) = λx+y (x + y) = f (x) + f (y) = λx x + λy y,
donc
(λx+y − λx )x + (λx+y − λy )y = 0.
Pp−1
Si i=0 λi f i (x) = 0, alors
p−1
X
f p−1 λi f i (x) = 0 = λ1 f p−1 (x),
i=0
22
1. Soit k ≥ m + 1. Seul montrer ⊂ nécessite du travail. Soit x ∈ Ker(uk ).
11 Matrices
23
Exercice 107 * Interpolation de Lagrange et Vandermonde
1. Notons ψ cette application linéaire. Elle est injective car son noyau est trivial. En effet si
P est dans son noyau, alors P admet n > deg P racines distinctes, donc P est nulle. ψ est
une application linéaire injective entre deux espaces vectoriels de même dimension n, c’est
un isomorphisme.
2. Le caractère bijectif de ψ se traduit par le fait qu’un polynôme de degré ≤ n−1 est entièrement
déterminé par ses évaluations en les n points distincts (a1 , . . . , an ). La famille de polynômes
de Lagrange (L1 , . . . , Ln ) est l’image réciproque de la base canonique de Kn . Enfin, pour
tout n−uplet de complexes (b1 , . . . , bn ) ∈ Cn , l’unique polynôme de degré ≤ n − 1 tel que
P (ak ) = bk pour tout k = 1, . . . , n est ψ −1 (b1 , . . . , bn ).
3. La matrice de Vandermonde associé aux (a1 , . . . , an ) est la matrice de ψ dans la base ca-
nonique de Kn−1 . On a vu que ψ est inversible, donc la matrice de Vandermonde est aussi
inversible.
Posons n = dim(E), p = dim(F ) et q = dim(G). Prenons une base (f1 , . . . , fq ) de F que l’on
complète en une base B = (e1 , . . . , en ) de E. De même prenons une base (g1 , . . . , gp ) de G que l’on
complète en base B ′ = (g1 , . . . , gn ) de E. Via l’isomorphisme u ∈ L(E) 7→ [u]B→B′ ∈ Mn (K), on
voit que AF,G est isomorphe au sous-espace vectoriel des matrices de Mn (K) de la forme
A B
0n−p,q C
avec A ∈ Mp,q (K), B ∈ Mp,n−q (K) et C ∈ Mn−p,n−q (K) quelconques. Ce sous-espace est de
dimension n2 − (n − p)q.
a) Interprétation géométrique :
Im(a) est de dimension r et d’après le théorème du rang Ker(b) est de dimension n − s. Par
conséquent, d’après l’exercice précédent, le noyau de Φ est de dimension n2 − sr.
b) D’après le théorème du rang appliqué à Φ
rg(Φ) = sr.
c) Notons S l’ensemble des endomorphismes de E dont le noyau contient celui de a et dont l’image
est contenue dans celle de b. Alors il est clair que Im(Φ) ⊂ S. Pour montrer l’égalité, il suffit
de montrer que dim(S) = sr. Pour cela prenons (e1 , . . . , en−r ) une base de Ker(a) que l’on
complète en base B = (e1 , . . . , en ) de E, et (f1 , . . . , fr ) une base de Im(b) que l’on complète
en base B ′ = (f1 , . . . , fn ) de E. Alors, via l’isomorphisme u ∈ L(E) 7→ [u]B→B′ ∈ Mn (K), on
constate que S est isomorphe à l’ensemble des matrices de Mn (K) de la forme
0 A
0 0
24
b) Toutes les matrices non inversibles sont équivalentes à une matrice nilpotente. En effet, si M
est équivalente à une matrice nilpotente N , alors M et N ont même rang. Il suffit maintenant
de montrer que pour tout entier r = 0, . . . , n − 1 il existe une matrice nilpotente de rang r. En
effet pour l’existence il suffit de prendre la matrice avec r "1" sur les premiers éléments de la
sur-diagonale, et des 0 ailleurs.
Exercice 111 * Lemme d’Hadamard sur les matrices à diagonale strictement dominante
Raisonnons par l’absurde. Supposons M non inversible. Il existe X = (x1 , . . . , xn ) ∈ Kn \{0} tel
que M X = 0. Notons i0 ∈ {1, . . . , n} tel que |xi0 | > 0 soit maximal. Alors en considérant la i0 -ème
ligne de la relation M X = 0 on a
n
X
mi0 ,i0 xi0 = − mi0 ,k xk ,
k=1,k̸=i0
On va montrer un résultat un peu plus fort. Montrons que pour toute matrice A de GLn (K),
on peut trouver des matrices de transvection U1 , . . . , Up et V1 , . . . , Vq dans Mn (K) telles que
U1 , . . . , Up AV1 , . . . , Vq = Diag(1, . . . , 1, det(A)). En appliquant ce résultat à une matrice de SLn (K)
on aura que A = Up−1 . . . U1−1 Vq−1 . . . V1−1 qui est bien un produit de matrices de transvections.
Le problème se reformule comme ceci : étant donné une matrice A inversible, peut-on, en ne faisant
que des opérations du type Li ← Li +λLj ou Ci ← Ci +λCj où i ̸= j, trouver une matrice diagonale
de la forme Diag(1, . . . , 1, α) (si un tel α existe, α sera nécessairement det(A)) ?
Soit donc A une matrice inversible dans GLn (K). Si n = 1 alors c’est bon. Supposons n ≥ 1. La
première colonne de A est non nulle (sinon A ne serait pas inversible), donc contient forcément
un élément non nul. Premier cas : A1,1 = 0 et Aj,1 ̸= 0 pour un certain j ̸= 1. Alors on effectue
L1 ← L1 + A1j,1 Lj pour se retrouver avec le premier coefficient de la première colonne égal à 1.
1−A
Second cas : A1,1 ̸= 0. Alors on effectue L2 ← L2 + A1,12,1 L1 pour avoir que le coefficient (2, 1)
soit égal à 1 (avoir un coefficient non nul aurait été en fait tout autant satisfaisant pour la suite),
puis L1 ← L1 + (1 − A1,1 )L2 pour avoir le coefficient (1, 1) égal à 1. En utilisant le pivot qui est le
coefficient en (1, 1), on annule tous les coefficients (i, 1) et (1, i) pour i ∈ {2, . . . , n}. On se retrouve
finalement avec des matrices de transvection M1 , . . . , Mr et N1 , . . . , Ns avec r, s ∈ N
1 0
M1 . . . Mr AN1 . . . Ns = ,
0 A1
pour une matrice inversible A1 ∈ GLn−1 (K). En répétant l’opération sur la matrice A1 inversible
(car de déterminant égal à celui de A par exemple) et ainsi de suite, on trouve le résultat souhaité.
Exercice 114 *
25
On suppose n ≥ 2. Notons f l’endomorphisme canoniquement associé à M . Alors, f n’étant pas
une homothétie, il existe d’après l’exercice 103 un certain x ∈ Kn tel que (x, f (x)) est libre. On
peut compléter (x, f (x)) en une B = (x, f (x), e3 , . . . , en ) de Kn . Alors la matrice de f dans la base
B, dont M est semblable, a pour première colonne C.
Exercice 115
Exercice 116
Exercice 119
J est de rang 1 donc la dimension de son noyau est n − 1. On prend (e1 , . . . , en−1 ) une base de
Ker(J). On pose en = (1, . . . , 1)T ∈ Rn . Montrons que (e1 , . . . , en ) est une base de Rn . Il suffit de
montrer qu’elle est libre.
Pn
Soit (λ1 , . . . , λn ) ∈ Rn tels que i=1 λi ei = 0. Alors en multipliant à gauche par J on a λn Jen =
Pn−1
0, c’est-à-dire λn nen = 0, d’où λn = 0. Ainsi i=1 λi ei = 0, et par la liberté de la famille
(e1 , . . . , en−1 ) on a λ1 = . . . = λn−1 = 0.
La matrice de l’endomorphisme canoniquement associé à J dans la base (e1 , . . . , en ), dont J est
semblable, est diagonale dont les termes diagonaux sont (0, . . . , 0, n).
26
Exercice 121 * Vandermonde
Le déterminant de Vandermonde associée aux scalaires (x0 , . . . xn ) ∈ Kn+1 est donné par :
1
x0 x20 . . . xn0
1 x1 x21 . . . xn1
V (x0 , . . . , xn ) =
..........
1 xn x2n . . . xnn
Déjà, si les (xi )0≤i≤n ne sont pas deux à deux distincts, alors V (x0 , . . . , xn ) = 0 puisque c’est le
déterminant d’une matrice avec deux lignes égales.
Sinon, notons P le polynôme V (X, x1 , . . . , xn ). En développant par rapport à la première colonne,
on voit que P est un polynôme de degré ≤ n. De plus, les (xi )1≤i≤n forment n racines distinctes
de P , donc P est de la forme
P = λ(X − x1 ) . . . (X − xn ),
Notons que cette formule est aussi vraie pour (xi )0≤i≤n non deux à deux distincts.
Exercice 124
Pn
Montrons que la fonction définie par f (x1 , . . . xn ) = j=1 dete (x1 , . . . , xj−1 , u(xj ), xj+1 , . . . , xn )
sur E n est multilinéaire alternée. Il n’est pas trop dur de voir qu’elle est multilinéaire. Elle est
alternée car, par exemple si x1 = x2 , on a grâce au caractère alterné de dete que tous les termes
de la somme définissant f (x1 , . . . , xn ) sont nuls sauf éventuellement les deux premiers. Ainsi
λ = f (e)
Xn
= det(e1 , . . . , ej−1 , u(ej ), ej+1 , . . . , en ).
e
j=1
Notons A = (Ai,j )1≤i,j≤n la matrice de u dans la base e. Pour montrer que λ = tr(u), il suffit de
que dete (e1 , . . . , ej−1 , u(ej ), ej+1 , . . . , en ) = Aj,j pour tout j = 1, . . . , n. En effet, comme
montrer P
n
u(ej ) = i=1 Ai,j ei , on a
n
X
det(e1 , . . . , ej−1 , u(ej ), ej+1 , . . . , en ) = Ai,j det(e1 , . . . , ej−1 , ei , ej+1 , . . . , en )
e e
i=1
= Aj,j det(e1 , . . . , ej−1 , ej , ej+1 , . . . , en ) (car det est alternée)
e e
= Aj,j det(e)
e
= Aj,j .
27
12 Espaces euclidiens
Exercice 126
Pn
Pour tout x1 , . . . , xn tels que x2k = 1 on a
k=1
v v
n
X
u n u n
uX uX
ai xi ≤ t a2 t x2 i i
i=1 i=1 i=1
v
u n
uX
=t a2 i
i=1
Si (a1 , . . . , an ) = (0, . . . , 0), alors l’égalité est vérifiée pour par exemple x1 = 1, x2 = 0, . . . xn = 0.
ak
Maintenant si (a1 , . . . , an ) ̸= (0, . . . , 0), alors, l’égalité est vérifiée en posant xk = qP pour tout
a2
k
k = 1, . . . , n.
Montrons que
F ⊥ = {f ∈ E : f[0,1] = 0}.
Seul le sens ⊂ demande du travail. Soit f ∈ F ⊥ . Pour tout η ∈]0, 1[ on note χη la fonction qui
vaut 1 sur [−1, −η], 0 sur [0, 1], et qui se raccorde linéairement entre −η et 0. Alors f χη est dans
F , donc :
Z 1
f 2 χη = 0.
−1
La fonction f 2 χη est continue et positive sur [−1, 1], d’intégrale nulle, donc (résultat classique)
f 2 χη = 0. En particulier, f (x) = 0 pour tout x ∈ [−1, −η]. Ceci est vrai pour tout η ∈]0, 1[, donc
f (x) = 0 pour x ∈ [−1, 0[, puis f (0) = 0 par continuité de f .
Finalement F + F ⊥ n’est constitué que de fonctions s’annulant en 0, donc ce n’est pas E tout
entier.
13 Probabilités
k
X
P (X + X ′ = k) = P (X = i) ∩ (X ′ = k − i)
i=0
k
X
= P (X = i)P (X ′ = k − i) (X et X’ sont indépendantes)
i=0
k
n′
X n ′
= i
p (1 − p) n−i
pk−i (1 − p)n −k+i
i=0
i k−i
k ′
i n+n′ −i
X n n
= p (1 − p) ,
i=0
i k −i
28
et
k
n′ n + n′
X n
= ,
i=0
i k−i k
ce qui montre bien que X +X ′ ∼ B(n+n′ , p). La dernière égalité est l’égalité de Chu-Vandermonde,
dont on se souvient qu’elle peut se montrer en identifiant les coefficients dans l’égalité polynômiale
′ ′
(1 + X)n (1 + X)n = (1 + X)n+n , ou bien en partitionnant l’ensemble des parties à k éléments de
′
{1, . . . , n, n + 1, . . . , n + n } suivant le cardinal de leur intersection avec {1, . . . , n}.
Deuxième méthode, X est la loi de la somme de n Bernoulli de paramètre p indépendantes, X ′
est la loi de la somme de n′ Bernoulli de paramètre p indépendantes, donc X + X ′ est la loi de la
somme de n + n′ Bernoulli de paramètre p indépendantes. Finalement X + X ′ suit une binomiale
de paramètre (n + n′ , p).
Il existe une troisième méthode par les fonctions génératrices, très utile mais vue seulement en spé.
P (X = k + 1) pk+1 (1 − p)n−(k+1)
= n k n−k
k p (1 − p)
P (X = k)
p n−k
=
1−p k+1
p n+1
= (−1 + ).
1−p k+1
Après calculs, on trouve
P (X = k + 1)
≥ 1 ⇐⇒ k ≤ p(n + 1) − 1
P (X = k)
a) TODO...
b) On prend X une variable aléatoire qui vaut b avec probabilité p = m−a b−a et a avec probabilité
1 − p. La valeur de p est ainsi choisie afin que la condition E [X] = m soit vérifiée. Alors
V (X) = E (X − m)2
= (b − m)2 p + (m − a)2 (1 − p)
m−a b−m
= (b − m)2 + (m − a)2
b−a b−a
(b − a)(m − a)(b − m)
=
b−a
= (m − a)(b − m).
29