Plaquette L3 - TD3 - Version Numérique
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Equipe pédagogique :
Marine BRUNEL
Manon MAZZUCOTELLI
Léo ROQUE
CONTRATS SPECIAUX :
v Référence bibliographique
v Jurisprudence
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Cass, Civ 1ère, 19 février 1968, n°64-14.315
Attendu que les juges du fond, pour qualifier de contrat d'entreprise la convention intervenue
les 6 novembre 1958 - 4 décembre 1959 entre la dame Y... et les époux X..., se sont fondés
sur le fait que si ces derniers avaient donné à celle-là "pouvoir ... de confier la construction
de leur maison à l'entrepreneur de son choix, en précisant le type, le plan et le prix ... ils
s'adressaient ... à un spécialiste pouvant fournir un choix nombreux et varié de maisons,
avec facilités de payement, et que c'était là bien plus qu'un simple mandat vague et gratuit
de rechercher un entrepreneur, mais la mission de faire construire une maison déterminée
pour un prix forfaitaire ..." ;
Attendu que ces constatations révèlent seulement que les époux X... ont chargé la dame Y...
d'accomplir pour leur compte un acte juridique, conformément aux dispositions de l'article
1984 du Code civil, et non des actes matériels, sans pouvoir de représentation, éléments qui
caractérisent le contrat d'entreprise ; qu'en statuant comme elle l'a fait, la Cour d'appel a
donc violé, par fausse application, le texte susvisé ;
Par ces motifs, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur la première branche du moyen unique ;
Casse et annule l'arrêt rendu entre les parties par la Cour d'appel de Bordeaux le 28
septembre 1964 ; remet en conséquence la cause et les parties au même et semblable état
où elles étaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la Cour d'appel de
Poitiers.
QUE, N'AYANT PAS ETE PAYEE D'UN SOLDE D'HONORAIRES PAR M. X..., MIS EN
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LIQUIDATION DES BIENS, M. Z... ETANT DESIGNE COMME SYNDIC, LA SOCIETE
BROCHARD, SE DISANT SOUS-TRAITANT DE CET ENTREPRENEUR, A EXERCE
CONTRE L'UNION FERTI-MAINE L'ACTION DIRECTE INSTITUEE PAR LE TITRE III DE
LA LOI DU 31 DECEMBRE 1975 ;
QU'EN STATUANT AINSI, ALORS D'UNE PART, QUE LES TRAVAUX D'ORDRE
INTELLECTUEL NE SONT PAS EXCLUS DE LA DEFINITION DU CONTRAT
D'ENTREPRISE, ALORS D'AUTRE PART, QU'EN EFFECTUANT L'ETUDE ET LES
CALCULS DE LA CHARPENTE, QUI INCOMBAIT A M. X..., CHARGE DE CONSTRUIRE
CET OUVRAGE, L'INGENIEUR CONSEIL AVAIT PARTICIPE, EN ENGAGEANT SA
RESPONSABILITE PERSONNELLE VIS-A-VIS DE L'ENTREPRENEUR, A L'EXECUTION
DU CONTRAT D'ENTREPRISE CONCLU PAR M. X... AVEC LE MAITRE DE Y..., LA COUR
D'APPEL A VIOLE LE TEXTE SUSVISE ;
PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE L'ARRET RENDU LE 16 JUIN 1982 ENTRE LES
PARTIES, PAR LA COUR D'APPEL D'ANGERS ;
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que l'URSSAF de l'Hérault, aux droits de laquelle vient
l'URSSAF de Languedoc-Roussillon, ayant rejeté, le 4 avril 2009, la demande de
régularisation présentée par Mme X... portant sur les cotisations afférentes aux périodes de
travail accomplies au sein de la Junior entreprise de l'Ecole supérieure de commerce et
d'administration des entreprises du Havre (l'ESCAE) au cours des années 1981, 1982 et
1983, l'intéressée a saisi d'un recours une juridiction de sécurité sociale ;
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Attendu que pour accueillir celui-ci, l'arrêt retient que doivent être affiliés obligatoirement au
régime général de la sécurité sociale les étudiants ayant reçu de la Junior entreprise d'une
école supérieure de commerce une rétribution en contrepartie d'études fournies dans le
cadre d'un service qu'elle organisait en se gardant la possibilité de contrôler l'activité des
exécutants et de leur donner des directives, quelle qu'ait été la grande latitude laissée aux
étudiants pour mener le projet à terme ; qu'en l'espèce, Mme X... prouve être titulaire du
diplôme d'études supérieures de commerce et d'administration financière délivré en juin
1984 par l'ESCAE, qu'elle produit une étude, réalisée le 19 décembre 1983 par elle et trois
étudiants, dont deux attestent qu' elle a travaillé régulièrement pour la Junior entreprise au
cours de la période considérée ; qu'une autre personne ayant exercé les fonctions de
responsable du bureau des sports et de trésorière du bureau des élèves atteste qu'elle
travaillait régulièrement pour la Junior entreprise au cours de la même période ; qu'elle
établit par une attestation rédigée par le président de Normandie Junior conseil que, suite à
l'incendie du local dans lequel étaient conservées les archives, aucune pièce n'a pu être
récupérée, qu'aucun document de l'époque n'a été numérisé et qu'aucune preuve venant de
Junior conseil ne peut être fournie ; qu'il résulte de ces éléments qu'il résulte d'un faisceau
d'indices graves, précis et concordants que l'intéressée a exercé une activité salariée
pendant le cours de ses études qui justifie, nonobstant l'absence de cotisations versées par
l'employeur, qu'elle puisse régulariser sa situation au regard de l'assurance retraite au titre
de la période litigieuse ;
PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur la première branche du moyen :
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 5 juin 2013, entre les
parties, par la cour d'appel de Montpellier ; remet, en conséquence, la cause et les parties
dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la
cour d'appel de Nîmes ;
Attendu, selon l'arrêt confirmatif attaqué (Bordeaux, 16 novembre 2004), que la société
Larsen, négociant en vins de Cognac, a demandé à la société Distillerie des
Chabannes de faire vieillir pour son compte une certaine quantité d'alcool pur du
millésime 1996 destinée à lui être livrée en 2001 ; que la société Larsen ayant alors
refusé de retirer cette eau-de-vie dont elle contestait la qualité, la société Distillerie des
Chabannes a obtenu la désignation d'un expert ayant pour mission de rechercher si la
qualité du lot mis en vieillissement correspondait aux critères de la société Larsen et
d'en déterminer le prix ;
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Attendu que la société Larsen fait grief à l'arrêt d'avoir dit qu'il existait un contrat de
livraison entre elle et la société Distillerie des Chabannes portant sur une quantité de
125 hectolitres d'alcool pur de la récolte 1996 et d'avoir ordonné une expertise pour en
fixer le prix, alors, selon le moyen :
Mais attendu que l'arrêt retient, par motifs propres et adoptés, que la lettre du 3 octobre
1997 adressée par la société Larsen à la société Distillerie des Chabannes s'analyse
comme une demande de faire vieillir pour son compte un lot d'eaux-de-vie jusqu'en
2001, période pendant laquelle la société Larsen a procédé à deux reprises à des
examens d'échantillons afin d'apprécier s'ils correspondaient à ses exigences de
qualité ; que la cour d'appel ayant ainsi fait ressortir que le contrat conclu entre la
société Larsen et la société Distillerie des Chabannes était un contrat d'entreprise par
lequel la première avait confié à la seconde la réalisation d'un produit qui ne
correspondait pas à des caractéristiques déterminées à l'avance par cette dernière
mais était destiné à satisfaire aux besoins particuliers exprimés par la société Larsen,
le moyen, qui postule que le contrat était un contrat de vente, est inopérant ;
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REJETTE le pourvoi ;
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Caen, 29 avril 2014), que le tribunal civil de Rome (Italie) a
enjoint à Mme X... de payer à la société C. Stein di Arnaldo Righetti ("Stein") une certaine
somme pour solde du prix d'un contrat de déménagement ;
Attendu que la société Stein fait grief à l'arrêt de juger n'y avoir lieu à déclarer exécutoire en
France le jugement du tribunal civil de Rome du 15 janvier 2009, alors, selon le moyen :
1°/ que les décisions rendues dans les autres États membres de l'Union européenne doivent
être reconnues comme exécutoires en France à moins qu'elles ne se heurtent aux
exceptions prévues à ce titre par le règlement CE 44/2001 du 22 décembre 2000 ; qu'à cet
égard, l'article 35 du règlement exclut la reconnaissance de la décision étrangère en cas de
méconnaissance par le juge de l'État d'origine de certaines règles de compétence spéciale
prévues par le règlement ; qu'aux termes de l'article 15, § 3, du même règlement, les règles
de compétence propres aux contrats de consommation sont inapplicables au contrat de
transport, à moins qu'il s'agisse d'un contrat combinant voyage et hébergement ; qu'il en
résulte que ces règles de compétence spéciale sont inapplicables au contrat de
déménagement, qui constitue pour l'essentiel un contrat de transport de meubles ; qu'en
décidant en l'espèce qu'il y avait lieu de refuser de reconnaître la force exécutoire en France
du jugement du tribunal civil de Rome du 15 janvier 2009 pour cette raison que la société
Stein n'avait pas saisi le tribunal du domicile du consommateur, en méconnaissance de
l'article 16, § 2, du règlement CE 44/2001, quand cette disposition était inapplicable au
contrat de déménagement qui fondait l'action en paiement de la société Stein, les juges du
fond ont violé les articles 33, 35 et 38 du règlement CE 44/2001 du 22 décembre 2000,
ensemble les articles 15 et 16 du même règlement ;
2°/ que les contrats de transport de personnes ou de biens sont exclus du champ de la
compétence spéciale prévue pour les contrats de consommation par le règlement CE
44/2001 du 22 décembre 2000 ; qu'en décidant malgré tout d'appliquer en l'espèce cette
règle de compétence au prétexte qu'un contrat de déménagement ne constitue pas un
contrat de transport au sens strict, cependant que l'article 15, § 3, du règlement exclut du
champ de cette règle de compétence tout contrat de transport à la seule exception du contrat
combinant voyage et hébergement, les juges du fond ont violé les articles 15, § 3, et 16, § 2,
du règlement CE 44/2001 du 22 décembre 2000, respectivement par refus d'application et
par fausse application, ensemble les articles 16, 33, 35 et 38 du même règlement ;
Mais attendu que l'arrêt retient que, si le contrat de déménagement inclut certes le transport
des marchandises, son objet n'est cependant pas limité au transport, puisqu'englobant la
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manutention, voire le rangement du mobilier, de sorte qu'il peut être qualifié à ce titre de
contrat d'entreprise ; que la cour d'appel a justement décidé que Mme X... devait être
considérée comme un consommateur à l'égard de la société de déménagement,
professionnelle en la matière, et que l'action en paiement dérivant du contrat de
déménagement devait être portée devant la juridiction du domicile de Mme X... ; que le
moyen n'est pas fondé ;
(…)
REJETTE le pourvoi ;
SUR LES DEUX MOYENS REUNIS : ATTENDU, SELON LES JUGES DU FOND, QUE
MME X... A ETE VICTIME D'UNE CHUTE AU COURS D'UNE "PROMENADE EQUESTRE".
LE CHEVAL SUR LEQUEL ON L'AVAIT FAIT MONTER, AU LIEU DE RESTER AU PAS ET
DE SE MAINTENIR DANS LA FILE FORMEE, S'ETANT MIS SOUDAIN A GALOPER POUR
SUIVRE DEUX AUTRES CHEVAUX SANS CAVALIERS ;
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NATURE DU CONTRAT INTERVENU, ET POUR S'ETRE ABSTENU DE PRENDRE A
TOUTES FINS LES PRECAUTIONS NECESSAIRES ;
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