Guide Audit Externe UEMOA
Guide Audit Externe UEMOA
Guide Audit Externe UEMOA
Guide méthodologique de
l’audit externe des SFD
dans les pays de la zone
UEMOA
A destination des auditeurs et des experts
comptables
Guide méthodologique d’audit externe
2
Avertissement : Le présent guide fait à de nombreuses reprises référence aux instructions de la BCEAO.
Au moment de la rédaction de ce projet de guide, les instructions ne sont pas encore validées. Les auteurs
de ce guide se réservent le droit d’amender le texte en fonction des changements qu’apportera la BCEAO.
7. Epargne........................................................................................................................ 132
7.1 Particularités des comptes d’épargne dans les SFD.......................................................... 132
7.2 Analyse et description du cycle d’épargne......................................................................... 132
7.3 Tests de procédures .......................................................................................................... 134
7.4 Tests de conformité ........................................................................................................... 136
7.5 Revue analytique sur les comptes d’épargne .................................................................... 136
7.6 Tests substantifs sur l’ouverture du compte....................................................................... 136
7.7 Tests substantifs sur le suivi des comptes......................................................................... 137
7.8 Tests substantifs sur les versements ................................................................................. 138
7.9 Tests substantifs sur la fermeture des comptes................................................................. 138
7.10 Tests spécifiques sur les intérêts ....................................................................................... 139
7.11 Tests spécifiques sur les dépôts à terme........................................................................... 139
7.12 Tests spécifiques sur l’épargne obligatoire ........................................................................ 140
AC Agent de Crédit
AG Assemblée Générale
AR Agent de Recouvrement
CA Conseil d’Administration
CC Comite de Crédit
PV Procès Verbal
1. Introduction
Ce guide méthodologique de l’audit externe est destiné en priorité aux auditeurs externes mais également
à tous les acteurs du secteur de la microfinance, tels que les SFD, les investisseurs extérieurs, les bailleurs
et les autorités de tutelle, dans le cadre du renforcement de l’environnement de contrôle des SFD.
Les objectifs de ce guide sont de sensibiliser les cabinets d’audit et les autres acteurs aux spécificités de
l’audit externe de SFD et d’offrir une approche pratique et spécifique des rôles et responsabilités de
l’auditeur externe.
Les SFD opèrent dans un environnement spécifique, régit par un cadre légal propre, et un référentiel
comptable dédié.
Les relations entre contrôle interne et audit externe sont développées dans ce guide afin de pointer les
synergies possibles et souhaitables entre ces deux niveaux de contrôle.
L’audit externe des SFD est conforme aux normes ISA, mais suit une préparation et une approche d’audit
particulière. Ainsi, les activités de crédit et d’épargne reçoivent une attention particulière.
Enfin, l’audit externe a une vocation de proposer des recommandations pour améliorer le contrôle interne
des SFD ; cet aspect a été mis en évidence dans l’ouvrage.
Les chapitres de ce guide ont été rédigés pour répondre aux attentes multiples des destinataires et
souligner l’utilité de l’audit externe aux différents acteurs du secteur.
L’audit externe apporte une perspective indépendante sur les comptes et sur l’organisation
opérationnelle des services qui permet aux conseils (CA et CS) d’avoir une vision plus claire des
comptes et de la gestion opérationnelle ;
Les rapports d’audit externe sont envoyés aux autorités de supervision et permettent ainsi un suivi
global et panoramique du secteur de la microfinance ;
Enfin, la revue des rapports d’audit externe permet aux investisseurs extérieurs, tels que les bailleurs
de fonds, d’obtenir l’assurance nécessaire leur permettant de décider, en connaissance de cause, des
investissements dans les différents SFD.
Les SFD se doivent d’avoir mis en place le nouveau référentiel comptable (en vigueur à partir du 1
er
janvier 2010), leurs manuels de procédures et leur système de contrôle interne afin de pouvoir profiter
pleinement de la valeur ajoutée d’un audit externe ;
Ce guide intègre les notions comptables rencontrées dans le cadre des tests mais il n’a pas vocation à
être un manuel comptable ;
Il reprend les principes d’audit externe mais n’a pas la prétention d’être un manuel d’audit externe ;
Il ne vient pas en remplacement des nombreux guides d’audit existants pour le secteur mais en
complément de ceux-ci ;
L’efficacité de ce guide est également tributaire de l’avancement des adoptions du projet de loi dans la
zone UEMOA et à la publication définitive des instructions de la BCEAO.
Cependant ce guide apporte aux étapes de l’audit externe, un éclairage spécifique aux SFD et tend à
préciser les étapes pratiques à considérer et à mettre en place lors de l’audit externe.
Les SFD présents en Afrique de l’Ouest dans la zone UEMOA sont de tailles et de nature diverses. De la
caisse unique au plus grand réseau, tous se doivent d’appliquer les principes généraux de contrôle interne.
L’hypothèse d’une solution universelle, applicable quel que soit le système financier décentralisé semble
peu réaliste. Pour être en ligne avec la réalité du terrain, ce guide propose de tenir compte du facteur de
1
taille, repris dans trois catégories de SFD : les SFD unitaires, intermédiaires et art.44 . L’ensemble des
éléments contenus dans le présent guide s’articule autour de ces trois catégories.
Par ailleurs, la nature juridique du SFD donne un cadre à la structure des organes de gouvernance de
celui-ci. La loi du 6 avril 2007 réglementant les SFD (« la loi SFD ») Microfinance portant réglementation
des Systèmes Financiers Décentralisés formulée par la BCEAO et édictée par le Conseil de l’UEMOA
précise la forme juridique que peut prendre tout SFD.
Association ;
S.A. ou S.à r.l. (ou leur équivalent pour les pays ou ces formes ne portent pas les mêmes noms) ;
L’ensemble des SFD de la zone UEMOA peut être rattaché à l’une des trois catégories présentées dans le
tableau ci-après (les valeurs en italique sont données à titre indicatif et ne servent pas directement à la
classification).
1 Encours des dépôts < ou = > 250 000 000 et = > 2.000.000.000
(en FCFA) 250 000 000 < 2.000.000.000
OU
2 Encours de crédits < ou = > 250 000 000 et
= > 2.000.000.000
(en FCFA) 250.000.000 < 2.000.000.000
1
En référence à l’Article 44 du Projet de loi portant réglementation des Systèmes Financiers Décentralisés, édicté par la
BCEAO et décidée le 06 avril 2007.
1. Critères 1 & 2 – Encours des dépôts ou des crédits : Tout SFD dont les encours de dépôts OU de
crédits atteignent au moins deux milliards (2.000.000.000) de FCFA appartient d’office à la catégorie
III « Institutions art. 44 », quelles que soient les valeurs des autres indicateurs.
Les SFD qui n’appartiennent pas à cette catégorie poursuivent leur auto-positionnement.
2. Critère 3 – Nombre d’agences et/ou de structures de base & Critère 4 – Nombre de clients/membres :
Tout SFD, qui ne répond pas positivement aux critères 1 & 2, qui ne possèderait qu’une agence ET
qui a moins de 5.000 clients/membres, appartient d’office à la catégorie I « Institutions unitaires ».
3. Par défaut, les SFD qui n’ont pas pu se positionner en catégorie III ou en catégorie I appartiennent à la
catégorie II.
Exemple 1
Exemple 2
Exemple 3
Dans la loi SFD édictée par la BCEAO, trois formes juridiques sont possibles (art 15):
Association ;
Les associations
Les SFD peuvent adopter le statut associatif, plus souple en matière d’organisation interne que la société
coopérative d’épargne et de crédit. Le SFD peut ainsi être plus proche du milieu social environnant,
notamment en intégrant les autorités coutumières dans le fonctionnement de la caisse ou peut, au
contraire, opter pour une professionnalisation complète des fonctions techniques (comme la gestion du
crédit et le contrôle interne).
La loi SFD définit à l’article premier ce qu’il faut entendre par association : « Groupement de personnes
qui répond à la définition donnée par la loi nationale y afférente ».
Le recours aux services d’un Commissaire aux Comptes pour la certification annuelle concerne deux types
de SFD dans le cadre de cette segmentation fonctionnelle :
Les SFD entrant dans le cadre de l’article 44 de la loi SFD (encours de crédit et/ou d’épargne > 2
Milliards XOF) ;
Les SFD ayant adopté une forme SARL dans le cas où une des conditions suivantes est satisfaite :
- Chiffre d’affaires > 250 Millions XOF (pour les SFD, comme pour les banques, la notion
de CA est à rapprocher de celle de Produit Net Bancaire) ;
Comme indiqué dans la section précédente, les SFD de la sous-région peuvent recourir à plusieurs types
de statuts juridiques, avec des différences importantes :
Les associations;
Le mode et les conditions d’exercice de la gouvernance sont entièrement déterminés par le statut juridique
adopté :
Les IMCEC, qui ressortent essentiellement de la loi SFD, voient leur gouvernance organisée et
partagée autour d’un Conseil d’Administration, d’un Conseil de Surveillance (organe de contrôle), d’un
ou de plusieurs Comités de Crédit (organe de décision sur l’application opérationnelle de la politique
de crédit et sur l’octroi des financements), et d’une direction exécutive responsable de
l’implémentation de la politique de développement de l’institution. Cette distribution des pouvoirs
(d’orientation et de suivi, de contrôle, de décision sur les engagements, et de management
opérationnel) se décline de façon homothétique à chaque échelon des IMCEC structurées en
« réseau » : Caisse Locale, Union, Fédération… (« faîtières ») ;
Les Associations ou ONG sont structurées autour d’un Conseil d’Administration et d’une Direction ou
d’un Secrétariat Général ;
Les SA, assujetties aux règles OHADA de droit commercial, ont une organisation du pouvoir
clairement distribuée entre le CA et la Direction exécutive.
Le fonctionnement de la gouvernance, tel que défini dans la loi et dans les statuts et règlements intérieurs
constitue un facteur de risque central de la plus haute importance, notamment dans les SFD à forme
mutualiste ou associative.
Il appartient donc à l’auditeur externe d’être particulièrement vigilant sur la réalité de l’exercice des
pouvoirs au sein des organes dirigeants de ces SFD. Mais au-delà de ces aspects relatifs au respect des
textes et procédures juridiques, il appartient à l’auditeur de s’assurer que chacun des types d’organe
dirigeants est bien constitué conformément à son « objet » et exerce pleinement les compétences et
responsabilités qui lui reviennent sans interférences abusives, notamment de la Direction exécutive de
l’institution. Le risque de fonds à évaluer porte clairement sur la possibilité que le pouvoir effectif au niveau
stratégique et opérationnel soit concentré de fait entre les mains d’un petit nombre de dirigeants
s’exonérant de tout contrôle effectif de la part des partenaires de l’institution (membres associés,
sociétaires et leurs représentants, actionnaires…) avec des dangers de dérive pouvant avoir des impacts
financiers très importants.
Catégories d’acteurs
Quatre catégories principales d’institutions entretiennent avec les SFD des relations professionnelles et
contribuent à leur développement, selon une configuration qui est à peu près analogue dans les 8 pays de
la sous-région :
Ministère(s)
Association
Développement
Professionnelle
économique/social
Banques
Apport de fonds propres refinancement
commerciales Direction
Prestataires nationale
Bailleurs de
SFD
fonds
Direction
Agences de
de la
développement Micro
finance
BCEAO
Auditeur Agence de
externe rating
Audit externe
Les Autorités monétaires (BCEAO & Commission bancaire) et les ministères des finances qui assurent
la surveillance du secteur (au même titre que pour les banques et les établissements financiers) ;
Les acteurs qui viennent en appui aux SFD dans le cadre de la politique nationale de la promotion de
la microfinance dirigée par un ministère fonctionnel et par les associations professionnelles ;
Leurs adhérents sont constitués des principaux SFD de chaque Etat membre. Leur vocation est de
représenter le secteur vis-à-vis de l’Administration et de tous les partenaires de la microfinance,
d’apporter des appuis mutualisés aux SFD sur le plan technique et en matière de formation
professionnelle, de mener les efforts de « moralisation » de la profession (codes de déontologie),
d’assurer un suivi des besoins du secteur en coordination avec les DNM.
Le montage institutionnel de la plupart des AP/SFD a été appuyé depuis le début des années 2000 par
des projets des Ministères de tutelle et sur financement d’Agences de coopération internationales.
La loi SFD du 6 avril 2007 modifie sensiblement le paysage des AP/SFD dans la mesure où, son
article 23 rend obligatoire l’adhésion pour tous les SFD ayant reçu agrément des autorités de tutelles.
Cette disposition élargira sensiblement le cercle des adhérents, mais imposera également une charge
de participation (cotisation) à de nombreux SFD (notamment de petite taille) qui jusqu’à présent
n’étaient pas associés.
ONG, projets liés à des agences de coopération, bureaux d’études, GIE, structures dédiées au conseil
et à l’assistance technique aux SFD sont présents dans plusieurs des 8 pays UEMOA.
1. Les Agences de Développement coopération Nord Sud ou bailleurs de fonds, qui depuis 15
ans ont investi dans le secteur de la microfinance dans le cadre de leur appui aux stratégies
de lutte contre la pauvreté et de soutien aux objectifs du millénaire pour le développement
(OMD). Les plus présentes dans la sous-région à ce titre sont la Banque Mondiale, mais
également le PNUD, le FENU la BAD, la Coopération danoise et le FIDA. Le FMI est
également intervenu au travers de sa filiale AFRITAC. Parmi les Agences bilatérales, les
rôles de l’Agence Française de Développement a été historiquement important, de même que
celui de GTZ KFW dans la plupart des 8 pays. Sont également très présents sur le
financement des politiques MF l’agence Lux Développement, et la Coopération Technique
Belge. L’ACDI au titre du Canada a soutenu la structuration institutionnelle du secteur au
travers du projet PARMEC, puis PRAFIDE. Les coopérations des Pays-Bas et de Suède
(SIDA) sont également actives de façon significative, notamment sur des projets de
développement à volet crédits.
Les apports financiers des Agences au secteur prennent de multiples formes allant du
soutien aux politiques globales, aux financements des SFD eux-mêmes sous forme de
subventions d’investissement et/ou d’équilibre et de lignes de crédit destinées à refinancer la
distribution de crédits aux ménages et TPE formelles ou informelles.
- FIM à vocation « éthique » dont l’activité s’inscrit dans la coopération Nord Sud avec le
but d’accompagner les SFD non seulement sur leurs besoins en FP, mais également sur
le plan technique (professionnalisation/bancarisation). Les critères d’intervention
s’appuient sur des considérations qui vont au-delà de la simple viabilité financière,
s’intéressant à l’impact économique et social des entités sur leurs zones d’intervention.
1. Les cabinets d’expertise comptable inscrits au tableau de l’ordre de chaque Etat, habilités à
procéder à des services de commissariat aux comptes et à des prestations d’audit comptable
et financier ;
2. Les opérateurs de rating accentuent progressivement leur présence auprès du secteur. Leur
objet social est d’apporter aux SFD des prestations de services de notation (sur leur situation
financière, mais aussi plus récemment sur leur impact social), dans le même esprit que celui
des grandes agences de notation internationales vis-à-vis des entreprises à la recherche de
partenaires de financement. Pour les SFD demandeurs, pour qui le service est payant, il
s’agit de mettre en avant leur souci de transparence et leur volonté de présenter auprès de
leurs partenaires techniques et financiers un outil d’évaluation crédible de leur situation et de
leur capacité de développement.
La plupart des 50 grands réseaux SFD de l’UEMOA ont fait procéder une ou plusieurs fois à
leur notation (parfois avec l’appui financier d’un de leur partenaire bailleur de fonds).
Les principaux intervenants sur le rating d’IMF dans la sous–région sont Planet Rating,
Microfinanza et Microrate.
Le modèle dominant de SFD dans les 8 pays de l’UEMOA est celui des IMCEC (Institutions Mutualistes ou
Coopératives d’Epargne et de Crédit). Cependant nombre de SFD recourent à d’autres types de statuts sur
des bases relativement diversifiées : Association, ONG, Sociétés de nature commerciale…
Ainsi, le tableau suivant, qui répertorie le cadre légal global dans lequel évolue le secteur de la
microfinance fait un rappel des différents dispositifs légaux auxquels les différentes catégories de SFD
peuvent être assujetties sur le plan des conditions statutaires.
Le cadre légal régissant le secteur de la microfinance est la loi PARMEC. Le projet de loi portant
règlementation des SFD adopté par le conseil des ministres de l’UEMOA du 6 avril 2007 se substitue à la
loi PARMEC aussitôt qu’il est transposé en droit national. A la date de rédaction du guide, trois pays
(Sénégal, Guinée Bissau et Burkina-Faso) ont adopté la loi microfinance.
Il faut souligner que le nouveau cadre légal introduit par l’acte uniforme UEMOA du 6 avril 2007 se traduira
dans son application stricte par l’obligation pour tout SFD d’obtenir l’agrément des autorités de surveillance
avant toute activité opérationnelle. Il en découle qu’un grand nombre de SFD non ou peu formalisés en tant
que tel (volets crédits de projets de développement, Groupement d’Epargne et de Crédit isolés…) se
verront dans l’obligation d’obtenir cet agrément avant 2012. Dans le cas contraire, ils devront cesser leurs
activités, ou fusionner avec des SFD existants ayant l’agrément.
Loi portant réglementation Conseil des ministres Droit financier réglementant des SFD (statuts, agrément,
des institutions coopératives UMOA 30 décembre organisation, contrôle, normes comptables et
ou mutualistes 1993 prudentielles, supervision, procédures préventives et
collectives…) ;
d’épargne et de crédit
Pour les IMCEC (Institutions Mutualistes ou Coopératives
(PARMEC)
d’Epargne et de Crédit) la loi intègre de façon
substitutive le droit des Sociétés Coopératives, qui ne
s’applique que par dérogation. ;
Convention-cadre régissant les Conseil des ministres Dispositions particulières s’appliquant aux SFD
structures ou organisations UMOA 3 juillet 1996 associatives et ONG.
non constituées sous forme
mutualiste ou coopérative et
ayant pour objet la collecte de
l’épargne et/ou l’octroi de
crédit
Décentralisés
10 mars 1998
Instructions relatives à Octobre 2009 Les instructions BCEAO viendront se substituer aux 8
l’application de la instructions existantes dans les différents domaines
En attente
réglementation des Systèmes couverts.
Financiers
Décentralisés
Loi portant réglementation Conseil des ministres Application aux structures faîtières de réseaux IMCEC
bancaire UEMOA doté d’un organe financier ;
Décret-cadre relatif au calcul Conseil des ministres Normes de calcul du TEG sur les crédits et conditions
du taux effectif global UEMOA d’affichage à respecter.
BCEAO
Loi portant définition et Conseil des ministres Modalités spécifiques d’applications pour les SFD.
répression de l'usure UEMOA
BCEAO
Directive N° Conseil des ministres Obligation de déclaration sur les opérations atypiques.
07/2002/CM/UEMOA relative UEMOA
à la lutte contre le
Juillet 2002
blanchiment de capitaux dans
les Etats membres de
l’UEMOA
Règlement n° Conseil des ministres Obligation de déclaration sur les opérations suspectes et
14/2002/CM/UEMOA relatif UEMOA leurs auteurs.
au gel des fonds et autres
2002
ressources financières dans le
cadre de la lutte contre le
financement du terrorisme
dans les Etats membres de
l'Union
Economique et Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA)
- Décision N° Conseil des ministres Obligation de déclaration sur les opérations suspectes et
04/2004/CM/UEMOA portant UEMOA leurs auteurs.
modification de la Décision
5 juillet 2004
N° 06/2003/CM/UEMOA du 26
juin 2003 relative à la liste des
personnes, entités
OHADA Acte Uniforme Traité relatif à Le traité institue la primauté des Actes Uniformes sur le
droit national
l’harmonisation du
et leur applicabilité directe.
droit des affaires en
Afrique 1. Droit commercial général,
2. Droit des sociétés commerciales et du groupement
17 octobre 1993 d’intérêt économique,
3. Droit des sûretés,
4. Procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d’exécution,
5. Procédure collective d’apurement du passif,
6. Droit de l’arbitrage,
7. L’organisation et l’harmonisation de la comptabilité
des entreprises,
8. Les contrats de transport de marchandises par route.
Code CIMA et Règlements Traite instituant une Ce code constitue la réglementation unique qui remplace
associés organisation intégrée les réglementations nationales en matière d'assurances
de l'industrie dans les Etats Africains de la Zone Franc
des assurances dans
les états africains
15 février 1995 Art 36 de la loi SFD du 6 avril 2007
Cadre légal statut associations Législations nationales Les SFD sous statut associatif ou d’ONG sont assujettis
et ONG disparates au statut légal correspondant pour tous les aspects non
couverts par la loi SFD du 6 avril 2007.
1. Instruction n° ... relative aux données périodiques à transmettre par les systèmes financiers
décentralisés au ministre charge des finances, à la banque centrale et à la commission bancaire
de l'union monétaire ouest africaine (Umoa) + annexe : données périodiques à transmettre
2. Instruction n°________ relative au commissariat aux comptes au sein des systèmes financiers
décentralisent des états membres de l'union monétaire ouest africaine (UMOA)
4. Instruction n°________ relative à la mise en œuvre du contrôle dans les systèmes financiers
décentralisent des états membres de l'union monétaire ouest africaine (l’UMOA)
5. Instruction n°________ relative à l'obligation pour les systèmes financiers décentralisent des états
membres de l'union monétaire ouest africaine (l’UMOA) de produire un rapport annuel
8. Instruction n°________ relative aux règles prudentielles applicables aux systèmes financiers
décentralisé des états membres de l'union monétaire ouest africaine (Umoa)
9. Projet d'instruction n° ../2009/rb fixant les modalités de contrôle et de sanction des systèmes
financiers décentralisent par la banque centrale des états de l'Afrique de l'ouest et la commission
bancaire de l'union monétaire ouest africaine
D’une part, au cours des années 1960-70 se sont structurées dans la plupart des 8 pays des Coopec
(Coopératives d’épargne et de crédit) sur le modèle des grands réseaux mutualistes existants en
France (Crédit Agricole, Crédit Mutuel). Les coopératives étaient rassemblées au sein de mouvements
contrôlés par l’Etat et affiliés à une Caisse Nationale publique. Dans la lignée de ce modèle
institutionnel initial, très orienté sur la collecte de l’épargne et le financement du secteur rural, se
situent par exemple des institutions comme les RPCB au Burkina (1972), la FUCEC au Togo (1983),
les CREP/BNDA en Cote d’Ivoire (1976)… Ces institutions étaient soumises pour partie à la loi
bancaire (pour leur organe financier central) et pour partie à la législation nationale applicable aux
coopératives. L’échec financier de nombre des Caisses Centrales publiques a fortement mis en cause
ce modèle dans les années 80-90.
D’autre part, dans la seconde moitié des années 80 on a assisté à l’émergence, dans la lignée d’un
phénomène en cours dans nombre de pays en développement, de nouvelles institutions aux activités
clairement orientées vers les populations urbaines ou rurales exclues de tout service financier par les
établissements existants (banques, Caisses d’Epargne postales), qui allaient incarner la
« microfinance » en UEMOA. Pour certaines, elles se rattachaient à la philosophie mutualiste et
coopérative (le CMS au Sénégal en 1988, ACEP en 1993 ou Kafo Jiginew au Mali en 1987…, pour
d’autres elles étaient structurées sur une base associative (comme les Caisses Villageoises –
exemple : les CVECA du pays Dogon en 1986), pour d’autres enfin, elles étaient rattachées à des
projets de développement rural gérés par des ONG avec un volet crédit.
- les autres axant leur démarche sur la logique de l’épargne comme préalable à l’accès au crédit
(mutualistes).
L’effervescence du secteur conduisit au début des années 90 les Autorités monétaires (la BCEAO) à
mettre en place un processus de création d’une réglementation applicable au secteur, avec l’appui
technique de l’ACDI et de la DID (coopération canadienne). Le résultat en fut la loi PARMEC et ses textes
d’application, transposés dans le droit des 8 pays de la sous-région dans les années 94 à 96. Le cadre
légal mis en place, sous forme de décret uniforme du conseil des ministres de l’UEMOA était très fortement
orienté vers les IMF de type Coopec.
Ainsi, les IMF sont essentiellement désignées comme SFD (Systèmes Financiers Décentralisés) par
référence aux dispositifs mutualistes composés de Caisses Locales regroupées en Union, Fédérations et
Confédérations. Cependant, les débats menés autour du dispositif PARMEC lors de sa préparation entre
les Autorités monétaires (AM), les Ministères des Finances nationaux, les partenaires techniques et
financiers concernés, les structures professionnelles en émergence ont aboutit à élargir le concept aux
autres formes juridiques d’IMF de type « para mutualiste » (réseaux associatifs), sociétés commerciales,
institutions non mutualistes diverses de type « fondations » ou associations « d’utilité publique » en leur
ouvrant la possibilité de reconnaissance et d’agrément dans le contexte de la « convention cadre ».
Au total, sur environ 2000 IMF intervenant à ce jour dans les 8 pays (dont une cinquantaine de grands
réseaux mutualistes et une multitude de micro-institutions), environ 75% relèvent de la logique coopérative
(IMCEC), le reste se rattachant au régime de la convention cadre.
Les nouvelles dispositions proposées par l’acte uniforme du 6 avril 2007 ont pour résultat premier d’unifier
le régime réglementaire de l’ensemble des IMF de la sous-région, indépendamment de leur nature
juridique, exonérant donc les IMF non IMCEC de la contrainte anxiogène de la « convention cadre », qui
n’est valable que 5 ans et renouvelable sous examen des Autorités monétaires (AM). Dans le même
temps, elles sont très fortement incitatives à un renforcement de la professionnalisation du secteur,
obligeant les IMF de toute catégorie à obtenir un agrément en bonne et due forme des AM (suppression du
régime de la reconnaissance simple), à rapporter à la tutelle et aux AM et à adhérer aux Associations
professionnelles nationales. Elles devraient entraîner à terme une disparition des groupements de fait
d’épargne et de crédit et une tendance forte à la concentration du secteur.
- contrôle prudentiel ;
Les modalités d’organisation du dispositif de supervision des SFD ont été définies dans le cadre de la loi
PARMEC (1993) et de ses textes d’application. Le principe retenu a été que la supervision incombe aux
Autorités monétaires de chacun des états membres, représentées par les Ministères des Finances, en
collaboration avec la Commission bancaire de l’UEMOA et la BCEAO.
o Le contrôle sur pièces s’appuie notamment sur les obligations de transmission périodique
d’états financiers et d’indicateurs standards.
o Le contrôle sur place porte sur la conformité du SFD avec l’ensemble de la réglementation
spécifique existante et sur la régularité de son fonctionnement
- Suivi du respect des ratios prudentiels définis par la BCEAO pour le secteur
Le schéma suivant décrit l’architecture globale du dispositif mis en place pour l’exercice des fonctions de
contrôle et qui est progressivement monté en puissance jusqu’à ce jour.
Autorités de tutelle
Ministère des Finances BCEAO Commission
Bancaire
Cellule de suivi/contrôle des SFD Direction de la Micro
Finance Secrétariat de la CB
Coordination annuelle
et suivi trimestriel
pour le contrôle sur Contrôle sur pièce Contrôle sur pièce
Contrôle sur pièce place
Rapports de
contrôle internes IM CEC IM CEC
transmis aux
autorités de
surveillance
Faîtière Organe Financier
Dans un contexte où le nombre total de SFD identifiés dans la sous-région était encore assez réduit (un
peu plus d’une centaine) et où leur poids financier était faible (quelque pourcents de la masse monétaire),
cette organisation du dispositif de contrôle présentait deux grands avantages :
- Elle permettait une approche de contrôle sur pièce et sur place et de suivi financier du secteur au plus
près des réalités locales,
- Elle concentrait principalement les interventions de la BCEAO, dont la Direction de la Microfinance est
située à Dakar, sur un nombre limité d’entités, i.e. les faîtières des IMCEC organisées en réseau. La
loi leur fait en effet obligation d’assurer le contrôle interne de leurs unités de base et c’est sur les
résultats de ce dernier que les travaux de contrôle des Autorités monétaires peuvent s’appuyer dans
leur mission propre.
Concernant les procédures d’agrément, les décisions de sanction vis-à-vis des SFD non conformes ou en
irrégularité de gestion et les décisions portant sur les opérations de restructuration et/ou de
redressement/liquidation, les Ministère des Finances, en tant qu’Autorités monétaires nationales, sont
également en première ligne.
Par ailleurs, au-delà de la fonction de surveillance du secteur, les Ministères des Finances se sont
également vus attribuer dans les différents pays la compétence de définition et de promotion de la politique
nationale sectorielle microfinance. Les cellules de suivi et de contrôle mises en place ont donc pris en
charge, en plus de leur fonction de surveillance, l’accompagnement du développement du secteur, le suivi
statistique de ses évolutions, des actions de promotion et d’appui à la structuration interprofessionnelle …
Le nouveau cadre légal introduit par la loi du 6 avril 2007 en cours de transposition dans chacun des états
de la sous-région et diverses dispositions d’application apportent des modifications non négligeables au
dispositif de surveillance sectoriel :
- La tutelle des SFD demeure attachée au Ministère des Finances (art 18)
- Cependant, au-delà d’un certain seuil de volume d’activité, le contrôle échoit automatiquement à la
BCEAO et la Commission bancaire (art 44 « La Banque Centrale et la Commission bancaire
procèdent, après information du Ministre, au contrôle de tout système financier décentralisé, dont le
niveau d’activité atteint un seuil qui sera déterminé par instruction de la Banque Centrale »). La
conséquence de cette disposition sera que les quelques dizaines de grands réseaux mutualistes qui
génèrent plus de 80% des encours et flux financiers seront sous tutelle et contrôle direct de la BCEAO
- Au total la coopération déjà très engagée entre les cellules de contrôle ministérielles et la Direction
depuis plusieurs années (formation des équipes de contrôle, inspections conjointes…) est en voie de
renforcement avec un effort d’investissement très important de la BCEAO
- La séparation des activités de surveillance attribuées aux Ministères des Finances de la fonction de
définition et d’implémentation de la politique de développement sectorielle est en cours dans la plupart
des 8 pays. Ainsi cette dernière relèvera désormais de « Directions Nationales de la Microfinance au
sein d’un ministère autre, aux attributions orientées vers le développement économique et social
(quelle qu’en soit la dénomination), alors que la surveillance/contrôle sera assumée par une cellule ou
une agence spécialisée au sein du Ministère des Finances.
Les éléments de contrôle et de surveillance prévus dans la réglementation aux fins de protéger l'institution
contre les risques auxquels elle est exposée sont les suivants :
Les principales obligations relatives à l’information produite sont confirmées dans la loi SFD du 6 avril
2007 :
- Emploi des normes comptables arrêtées par la Banque Centrale (art 49). Le nouveau référentiel
comptable en cours de dissémination est applicable à compter de l’exercice 2010.
- Production d’un rapport annuel d’activité comportant les états financiers établis selon les normes
déterminées par instruction de la Banque Centrale. Les états financiers des IMCEC en réseau sont
établis sur une base combinée (art 50)
- Communication du rapport et des états financiers dans les six mois de la fin de l’exercice aux autorités
de tutelle (art 51)
- Les états financiers des SFD de l’art 44 (> seuil) sont obligatoirement certifiés par un Commissaire aux
Comptes agréé selon les normes OHADA (art 53), et approuvé par le Ministre (art 53)
- Communication en cours d’exercice des données périodiques dont la forme, le contenu et le délai de
transmission sont précisés par instruction de la Banque Centrale (art 55)
Le détail des composantes de « reporting » auxquelles sont assujettis les SFD est de fait décrit dans les
instructions d’application de la BCEAO.
- Les normes comptables sont reprises dans l’instruction 01 (Relative à l’obligation pour les systèmes
financiers décentralisés de produire des états financiers).
- L’instruction 01 précise également la « contexture » des états financiers ainsi que le contenu de leurs
postes et leur maquettage.
• Montant total consacré par l’institution aux opérations autres que les activités d’épargne et
de crédit
o Le tableau des ressources affectées et des crédits consentis sur ressources affectées
Elle est complétée par les instructions 02 à 04 qui explicitent les règles de regroupement des postes
de bilan, de classification des crédits sains selon la durée initiale et de déclassement des créances en
souffrance et de provisionnement.
- Le contenu du rapport annuel est détaillé dans les instructions 7 et 8, qui indiquent en annexe le
tableau du jeu d’indicateurs extra comptables obligatoires (données générales sur la structure et
données sur les opérations de la structure)
- La liste et le mode de calcul des ratios prudentiels sont détaillés dans l’instruction 6. Les 7 points de
surveillance sont les suivants :
1- ratio de limitation des opérations autres que les activités d'épargne et de crédit
2- réserve générale
7- norme de liquidité
Les instructions nouvelles de la Banque Centrale apportent quelques modifications en contenu et en forme
à ces normes de transmission d’informations de surveillance.
Elles comportent pour les SFD de l’article 44 des obligations de reporting au-delà de la périodicité
annuelle : états financiers balances trimestrielles sur le modèle des exigences vis-à-vis des banques et
établissements financiers.
- Il est conduit par le corps d’inspection de chaque cellule ministérielle de contrôle et/ou par celui de la
Direction de la Microfinance de la BCEAO conjointement ;
- La méthodologie et le contenu du contrôle sont précisément décomposés dans le guide ad hoc dont
disposent les intervenants.
- Le but central de la procédure est de vérifier la conformité des opérations et de la gestion du SFD
avec la réglementation légale et interne de l’institution, d’évaluer la maîtrise des risques encourus par
les épargnants et les sociétaires et de s’assurer de la régularité du fonctionnement.
- Elle débouche sur des recommandations précises d’amélioration sur ces différents points, dont la mise
en œuvre est vérifiée lors de l’inspection suivante.
- L’investigation porte en particulier sur le respect par le SFD de son obligation légale de définition et de
mise en œuvre de procédures de contrôle interne adaptées et sur l’efficacité de ces procédures.
- Les SFD ont une obligation légale de transmettre au Ministre et/ou à la Banque Centrale tous les
rapports internes de vérification ou d’inspection (art 40 loi SFD) dès que ces derniers sont produits. Il
appartient aux missions d’inspection des autorités de tutelle de faire bon usage de ces rapports, tels
que :
o Analyse ciblée des points soulevés dans les rapports de contrôle interne lors des missions
d’inspection courante.
Dans cette partie est présentée la liste des nouveaux mécanismes de supervision prévus dans la loi SFD
de la zone UEMOA. En fonction des objets de la supervision, la BCEAO, la commission bancaire ou le
Ministère des finances du pays sont les organismes superviseurs.
FORMES JURIDIQUES DE LA - S’assurer que la forme juridique est autorisée par la loi ; Art 70 et 71, 72,
STRUCTURE 73, 74, 76, 77,
- Que l’objet et les dispositions internes des statuts, règlements
78, 79, 80, 81,
Association intérieurs et manuels de procédures sont conformes aux
82, 83, 84
dispositions de la loi et de son décret d’application ;
Coopérative
- Que les organes de gouvernance (AG, CA, DG) prévus par la loi et
Société Anonyme
leurs attributions soient en adéquation avec les dispositions
Société à Responsabilité Limitée règlementaires.
Mutuelle
L’IDENTITE ET LES REFERENCES - S’assurer que les références de publication de l’agrément au journal Art 74
DE LA STRUCTURE officiel et au greffe de la juridiction compétente sont conformes ;
Art 71 pour la
-La dénomination - Que la structure est inscrite au greffe du tribunal, dans le registre dénomination
des SFD et que l’inscription est publiée au J.O . ;
-La nationalité
- Que l’institution est agrée ;
-Les références et dates
d’obtention de l’agrément - Que les statuts sont enregistrés ;
-La date de démarrage des - Que les organes (AG, CA ) se réunissent dans les termes et délais
activités prévus par les dispositions des statuts et règlement intérieurs ;
-La date d’enregistrement des - Que les droits et obligations des actionnaires sont respectés ;
statuts
- Que la dénomination répond aux exigences requises ;
-Le capital social et /ou les
- Le délai de convocation et de tenue des séances sont respectées ;
dotations en Fonds Propres
- Que L’institution est membre de l’association professionnelle ;
-L’adhésion à l’association
professionnelle dans le délai de 3 - Que toutes les références liées à l’identité et à l’agrément figurent
mois dans les actes et documents officiels;
LA TAILLE ET LE NIVEAU DES - Vérifier que le niveau d’activité peut justifier l’intervention ou non Art 70 et 71, 72,
ACTIVITES de la Commission bancaire ; 73, 74, 76, 77,
78, 79, 80, 81,
-L’étendue du réseau - Que les dispositions des textes fondamentaux (Statuts, Règlement
82, 83, 84
intérieur, manuels de procédures) sont conformes à la réalité et
-Le niveau d’affiliation
sont respectées ;
-Le nombre de points de services
- Que les règles de participation dans des filiales et /ou sociétés
(Sièges et agences/caisses)
apparentées et les quotités sont respectées ;
-Principaux indicateurs de
- Que les délais de convocation et de tenue des séances des organes
performance
statutaires sont respectées.
-Le contenu des documents
fondamentaux (Statuts
Règlement intérieur, Manuels de
procédures
LA QUALITE ET LES REFERENCES - S’assurer que les dossiers des dirigeants sont en conformité avec Art 71
DES DIRIGEANTS les dispositions statutaires et ont été approuvés par les autorités
lors de la délivrance de l’agrément ou du renouvellement des
-La nationalité
mandats ;
-La qualité des promoteurs
- Vérifier le paiement des droits d’adhésion et des cotisations par les
-Leurs nombres, les CV, dirigeants ;
références, adresses, domicile des
- Vérifier le respect du délai prévu pour la communication des
dirigeants (administrateurs
rapports un mois après la prise des décisions ;
gestionnaires, contrôleurs
internes, gérants des caisses et - S’assurer que les dirigeants n’aient pas fait l’objet de condamnation
agences) ou ne remplissent pas les critères requis pour être membres;
-Expériences, honorabilité - Que les prêts aux dirigeants personnes morales ou physiques ont
été autorisés selon les dispositions statutaires et que le montant de
-Les extraits de casiers judiciaires
leurs encours respecte les quotités autorisées ;
-Le respect des dispositions
- Vérifier que l’obligation de dépôt des pièces au greffe du tribunal et
statutaires
de déclaration écrite aux Ministres des Finances et à la BCEAO est
-L’assistance technique si c’est respectée
disponible
- S’assurer de la transmission de la liste des pièces au procureur dans
le délai de 8 jours.
LES PRODUITS ET SERVICES - Vérifier si la structure a obtenu les agréments requis pour les Art 70 et 71, 72,
OFFERTS A LA CLIENTELE activités menées et s’assurer que les produits et services offerts 73, 74, 76, 77,
sont agrées et répondent aux normes exigées, à la catégorisation 78, 79, 80, 81,
-La collecte des dépôts
prévue par la réglementation ; 82, 83, 84
-L’octroi des prêts et
- S’assurer que la tarification, les taux et conditions sont conformes
engagements par signature
aux règles édictées ;
L’octroi de prêts uniquement et
- Vérifier les références de publication de l’agrément et son
engagement par signature
enregistrement au greffe ;
Autres produits et services
- S’assurer que les conditions d’offre des produits et services
répondent aux normes fixées par la règlementation.
LES RAPPORTS D’ACTIVITES ET - S’assurer que les rapports d’activité et états financiers sont édictés -
ETATS FINANCIERS ET LEURS conformément aux dispositions comptables et aux règles arrêtées
CONFORMITES par la Banque Centrale ;
LA GESTION ET LE SUIVI DU - Vérifier que les autorisations requises ou les agréments ont été Voir Art. 71
PROCESSUS DE DECISIONS obtenus des autorités ;
-Les décisions affectant les statuts - Vérifier que la filiation ou désaffiliation ont été soumises à
et les autorisations obtenues ; l’autorisation des autorités et la décision de création d’agence/
caisse ou de guichet ait été notifiée dans le délai de 30 Jours ;
-Les modifications des textes ;
- S’assurer que les sommes engagées respectent les quotités
-Le transfert du siège ;
cessibles.
-La fusion, scission ;
-L’affiliation ou désaffiliation
- La création d’agences/caisses ou
de guichets
LA CONFORMITE DES - Vérifier que les instruments de communication contiennent toutes Art 71
REFERENCES ET INFORMATIONS les références requises (formes juridiques, adresse, capital social, n°
SUR LA STRUCTURE d’enregistrement, n° d’agrément ;
-Vérification des indications - S’assurer que le délai de 6 mois prévu pour la communication des
figurant dans les documents rapports aux autorités après la clôture de l’exercice social est
fondamentaux respecté.
-Entêtes, facturiers
-Enseignes panneaux
DISPOSITIONS SPECIFIQUES AUX - S’assurer que les dispositions relatives aux textes notamment les Art 70 et 71, 72,
STRUCTURES MUTUALISTES règles de constitution du Capital, les statuts, les modalités de 73, 74, 76, 77,
fonctionnement de l’Assemblée Générale, du Conseil 78, 79, 80, 81,
-Fonctionnement interne
d’administration, du Comité de Crédit, des organes de contrôle sont 82, 83, 84
-Fonctionnement des fédérations respectées ;
et confédérations
- S’assurer du respect des principes mutualistes notamment le
respect de la souscription de parts sociales, la limitation de la
rémunération des parts sociales, le respect de la norme de
capitalisation, la constitution de la réserve générale, le respect des
règles de fonctionnement et des textes coopératives, le respect des
règles liées à la démission, l’exclusion ou le décès d’un membre, les
règles relatives à l’apurement des créances et des dettes ;
CAS DE SITUATIONS LIEES A LA - Vérifier que les dirigeants ont été auditionnés sur les mesures
RESTRUCTURATION envisagées pour permettre le redressement et que les dirigeants
ont été suspendus dans le respect des dispositions règlementaires ;
-Cas de situations de mesures
administratives, d’administration - S’assurer que les conditions de nomination d’un administrateur
provisoire ; provisoire ou d’un liquidateur sont conformes aux dispositions
règlementaires ;
-Cas d’affiliation, de désaffiliation,
de fusion, de scission, de - S’assurer que les appuis nécessaires ont été formulés auprès des
dissolution et de liquidation ; actionnaires, sociétaires, associés, ou de l’association
professionnelle ;
CONTROLEURS ET INSPECTEURS - S’assurer que les fonctions de gestion et de contrôle sont séparées ; Mesures de
redressement si
-Respect des dispositions relatives - Que les contrôleurs et inspecteurs jouissent de l’autonomie
les intérêts des
au contrôle interne, requise ;
déposants et
-Qualité des inspecteurs et - S’assurer que les rapports respectent les dispositions légales, des créanciers
contrôleurs internes règlementaires et statutaires ; sont menacés
RETRAIT D’AGREMENT - S’assurer que les conditions de retrait d’agrément sont respectées ; -
L’élaboration du référentiel comptable spécifique des SFD répond à divers besoins exprimés par les
acteurs de la microfinance :
uniformiser les principes comptables pour l’ensemble des SFD opérant dans l’UMOA ;
faciliter la collecte d’une information financière plus exhaustive et plus fiable en vue d’améliorer la
surveillance des SFD et d’offrir une base de données pour apprécier leur situation financière.
En matière de réglementation prudentielle, il convient de distinguer les SFD visés par l’article 44 des autres
SFD. En effet, la BCEAO et la Commission Bancaire de l’UMOA procèdent, après information du Ministre
chargé des Finances de l’Etat d’implantation, au contrôle de tout SFD exerçant ses activités dans l’UMOA,
dont les encours de dépôts OU de crédits atteignent au moins deux milliards (2.000.000.000) de FCFA2.
4
Maximum : Publication : 6 mois Non applicable
5
Nomination : Obligatoire Facultative
Commissaire aux
comptes
2
Projet d’instruction N°10 de la BCEAO (sous réserve de modifications ultérieures)
3
Egalement appelés « états réglementaires » en Annexe V du Référentiel spécifique des SFD de l’UMOA
4
Pas d’obligation de publication
5
Un commissaire aux comptes est aussi obligatoire pour les confédérations, les fédérations et les unions.
Indicateurs non financiers incluant les tableaux n°1 (Nombre de membres, bénéficiaires ou
clients), n°2 (Effectif des dirigeants et du personnel employé), n°3 (Nombre de déposants), n°4
(Nombre de crédits en cours), n°5 (Répartition des crédits selon leur objet) et n°6 (Indicateurs sur
la surveillance).
6
Ratios supplémentaires : Limitation des Risques auxquels
est exposée une institution, Limitation des Prêts aux
Dirigeants et aux Personnels ainsi qu’aux Personnes Liées,
Limitation des Risques pris sur une Seule Signature, Norme
de Liquidité et Limitation des Opérations Autres que les
Activités d’Epargne et de Crédit.
Comptes Données générales incluant les Tableaux n°1.1 (Nombre de membres, bénéficiaires ou clients),
annuels n°1.2 (Effectif des dirigeants et du personnel employé).
Données sur les opérations de collecte de dépôts incluant les Tableaux n°3.1 (Evolution du
montant des dépôts), n°3.2 (Evolution du nombre de déposants) et pour les sociétés de capitaux
seulement n° 3.3 (Evolution du capital social et sa répartition).
Données sur les crédits incluant les Tableaux n°4.1 (Evolution du montant des crédits accordés),
n°4.2 (Evolution du nombre de prêts accordés), n°4.3 (Engagement par signature), n°4.4 (Encours
de crédits), n°4.5 (Nombre de crédits en cours), n°4.6 (Opérations de crédit sur ressources
affectées), n°4.7 (Gestion du portefeuille de crédit).
Données sur les autres activités incluant les activités de transfert rapides d’argent et de micro
assurance.
Autres informations sur les opérations avec la clientèle incluant les Tableaux n°6.1 (Tarification
des opérations avec la clientèle), n° 6.2 (Répartition des crédits selon leurs objets) et n°6.3
(Répartition sectorielle des crédits accordés).
Comptes Ratios prudentiels : Limitation des Risques auxquels est exposée une institution, Couverture des
annuels Emplois a Moyen et Long Terme par des Ressources Stable, Limitation des Prêts aux Dirigeants et
aux Personnels ainsi qu’aux Personnes Liées, Limitation des Risques pris sur une Seule Signature,
Norme de Liquidité, Limitation des Opérations Autres que les Activités d’Epargne et de Crédit,
Constitution de la Réserve Générale, Norme de Capitalisation et Limitation des Prises de
Participation.
Les modes de présentation des états périodiques et des comptes annuels sont identiques.
6
Ces ratios supplémentaires ne font pas partie intégrante des comptes périodiques mais doivent être aussi
transmis sur une base trimestrielle pour les SFD non visées par l’Article 44.
Les comptes périodiques sont à transmettre au Ministre chargé des Finances, à la Banque Centrale et à
la Commission Bancaire de l’UMOA sur base mensuelle pour les SFD visés à l’article 44 et sur base
trimestrielle pour les autres.
Le délai maximum de transmission est de 30 jours calendaires à compter de la fin du mois concerné pour
les SFD visés à l’article 44 et de la fin du trimestre pour les autres.
Les comptes périodiques des SFD visés à l’article 44 sont communiqués sur support électronique aux
Autorités de contrôle. Les autres SFD, à défaut de les fournir sur support électronique, doivent les
transmettre sur support papier. Ils doivent être revêtus de la signature d’une personne dûment habilitée
pour engager la responsabilité du SFD.
Ils sont constitués du bilan, du compte de résultat et des soldes intermédiaires de gestion ainsi que des
annexes (notamment l’état des ratios prudentiels).
Montant moyen des fonds propres pour l’exercice CE = Total charges sauf charges
(mmFP) exceptionnelles, les pertes sur exercices >15%
antérieurs et les impôts sur les excédents
Fonds propres
Si fonds propres (FP) mensuels ou
trimestriels non disponibles :
mmFP = (FP année n+FP année n-1)/2
Autosuffisa
Montant total des produits d’exploitation Produits d’exploitation
nce
_____________________________________ >130%
opérationne
lle Charges d’exploitation
Montant total des charges d’exploitation
M a rg e Résultat net d’exploitation (RNE) Définition des termes : voir plus haut >20%
bénéficiaire _____________________________________
Produits financiers nets (PFN) Produits financiers nets (PFN) <ou=60% pour les
structures d’épargne
et de crédit
INDICATEURS DE Encours des crédits comportant au moins Numérateur= Montant des crédits dont une <5% pour
Portefeuille classé à
QUALITÉ DU une échéance impayée de x jours échéance au moins est impayée depuis plus x>ou=30 jours
risqué
PORTEFEUILLE _____________________________________ de x jours. <3% pour
Dénominateur= Total des encours de x>ou=90 jours
Portefeuille de crédit, montant brut
crédits y compris ceux en souffrance. <2% pour x>1 80
7
jours
NB : x= 30 ; 90 ; 180 jours.
Taux de provisions Montant brut des provisions constituées Numérateur = Montant des créances ayant
pour créances en _____________________________________ fait l’objet de provisions pour prévenir
souffrance les pertes probables sur les crédits >ou=40%
Montant brut des créances en souffrance
7
Les 3 ratios x=30, 90 ou 180 jours doivent être respectés
Montant des frais généraux de la période Frais généraux <15% pour les
Ratio des frais structures de crédit
généraux _____________________________________
direct
rapportés au Montant brut moyen du portefeuille de crédits de la Dénominateur= Moyenne du total des
portefeuille <20% pour les
encours de crédits de la période y compris
de crédits période structures d’épargne
ceux en souffrance
et de crédit
8
Les structures qui ne respectent pas cette norme en raison des spécificités propres à leurs institutions devront en donner les raisons.
Ratio des charges de Montant des charges de personnel de la période <5% pour les
personnel _____________________________________ structures de crédit
Charges de personnel =
direct
Dénominateur= Moyenne du total des
Montant brut moyen du portefeuille de crédits de la encours de crédits y compris ceux en <10% pour les
structures d’épargne
souffrance.
période et de crédit
INDICATEURS DE
Taux de rendement des Montant des intérêts et des commissions perçus au Numérateur = Intérêts et commissions
GESTION DU cours de la période
actifs Dénominateur = Opérations avec les
BILAN _____________________________________ >15%
institutions financières et assimilées +
opérations avec les membres ou
Montant des actifs productifs de la période
bénéficiaires + titres à court terme+
immobilisations financières
>2% pour les
Ratio de liquidité de Disponibilités et comptes courants bancaires + Numérateur = Encaisses et comptes structures de crédit
l’activité instruments financiers facilement négociables de la courants ordinaires + titres à court terme. direct
période
_____________________________________ Dénominateur = Total actif du bilan
>5% pour les
structures d’épargne
Actif total de la période et de crédit
Ratio de capitalisation Montant total des fonds propres de la période Fonds propres
_____________________________________ >15%
Dénominateur = Total actif du bilan
Montant total de l’actif de la période
Tendance croissante
Montant moyen de Montant total des dépôts à la fin de la période Numérateur = Dépôts des membres ou
l’épargne par _____________________________________ bénéficiaires
épargnant
Nombre d’épargnants à la fin de la période Dénominateur = Nombre de personnes
disposant d’un ou de plusieurs dépôts
auprès de l’institution, y compris l’épargne
obligatoire. Un individu ne peut être pris en
compte plus d’une fois.
Encours moyen Total des encours des crédits à la fin de la période Numérateur = Crédits sains + crédits en
des crédits par _____________________________________ souffrance
9
emprunteur Tendance croissante
Nombre total d’emprunteurs à la fin de la période Dénominateur = Nombre de personnes
ayant un encours de crédit vis-à-vis de
l’institution. Un individu ne peut être pris en
compte plus d’une fois.
9
Les structures qui ne respectent pas cette norme en raison des spécificités propres à leurs institutions devront en donner les raisons.
a) Hommes
b) Femme
a) Hommes
b) Femmes
a) Hommes
b) Femmes
Tableau n°5 : Répartition des crédits selon leur objet (en milliers de FCFA)
Crédits d'équipement
Crédits à la consommation
Crédits de trésorerie
Autres crédits
(*) A renseigner par les structures faîtières des institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit
Les SFD sont tenus de produire un rapport annuel à la fin de chaque exercice social. Ils sont arrêtés au 31
décembre de chaque année et sont produits en francs CFA. Les comptes annuels doivent être communiqués
dans les 6 mois après la clôture d’exercice et la durée maximale du premier exercice est fixée à 18 mois.
Les réseaux (unions, fédérations et confédérations des SFD) sont également tenus d'élaborer un rapport annuel
sur une base combinée tandis que les SFD non constitués sous forme mutualiste ou coopérative les présentent
sur une base consolidée (voir Section 1.2).
Les SFD constitués en réseau doivent transmettre en sus du rapport annuel sur une base combinée, les rapports
de chacune des entités membres du réseau.
Le rapport annuel, destiné à la publication, contient, outre les informations sur les activités de l’institution, les
états financiers approuvés par l’assemblée générale constitués du bilan, du hors bilan, du compte de résultat,
des soldes intermédiaires de gestion ainsi que des annexes (notamment l’état des ratios prudentiels comme
détaillé plus bas).
Les SFD visés à l’article 44 sont tenus de transmettre le rapport annuel sur support électronique et papier au
Ministère chargé des Finances, à la BCEAO et à la Commission Bancaire tandis que les autres SFD sont tenus
de le transmettre sur support papier, qui doit cependant être revêtu de la signature d’une personne dûment
habilitée pour engager la responsabilité du SFD.
Le rapport annuel présente de façon sommaire l'historique du SFD ainsi que les principales étapes de son
évolution institutionnelle depuis sa création. Il reflète la vie de l'institution par rapport notamment :
A la gouvernance d'entreprise ;
Aux prestations offertes à ses membres (épargne, crédit, micro-assurance, transfert d'argent, monétique,
etc.) ;
Les relations de l'institution avec son environnement, notamment les activités sociales réalisées ;
La mise en œuvre des obligations en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le
financement du terrorisme ;
A ses partenaires ;
A ses perspectives.
Il est également requis des statistiques sur les affiliations et désaffiliations d'institutions membres relatives à la
période sous revue ainsi que la liste des autres institutions financières auprès desquelles l'institution effectue des
placements ou qui lui octroient des financements.
Partie IV] – Données sur les crédits (crédits et engagements par signature) ;
Partie VIII] – Données sur la performance des membres des réseaux (unions, fédérations et
confédérations) ;
PARTIE I] DONNEES GENERALES (équivalent aux INDICATEURS NON FINANCIERS dans les
comptes périodiques)
Même contenu que la Tableau n°1 inclus dans les comptes périodiques
a. Nationaux
b. Personnel expatrié
Agents expatriés (c )
(**) A préciser.
Nombre de guichets ou
d'antennes
Tableau n°3.2 : Evolution du nombre de déposants (membres, bénéficiaires ou clients ayant un dépôt dans les
livres du SFD) et des comptes inactifs
Tableau n°4.1 : Evolution du montant des crédits accordés dans l'année (en milliers de FCFA)
Tableau n°4.2 : Evolution du nombre de crédits accordés dans l'année (en unité)
10
Tableau n°4.3 : Engagement par signature
Montant
10
Par une seule signature, il faut entendre toute personne physique ou morale agissant en son nom propre et/ou
pour le compte d’une autre structure dont il détient directement ou indirectement, un pouvoir de contrôle, notamment
un contrôle exclusif, conjoint ou une influence notable, tels que définis dans le référentiel comptable spécifique des
SFD. Les informations incluses dans ce tableau serviront à calculer le ratio prudentiel IV – Limitation des risques par
une seule signature.
(*) Rapport entre le montant des échéances remboursées et le montant dû au cours de l'année - en
capital
(**) Rapport entre le montant des créances en souffrance recouvrées et le montant total des
créances en souffrance
- à l'émission ;
- à la réception.
UEMOA
Union Européenne
Etats-Unis
Autres pays
UEMOA
Union Européenne
Etats-Unis
Autres pays
nombre de bénéficiaires ;
Crédits d'équipement
Crédits à la consommation
Crédits de trésorerie
Autres crédits
Industries extractives
Industries manufacturières
Services divers
(*) La sectorisation retenue dans ce tableau est celle prévue par le référentiel comptable spécifique des
SFD.
Tableau n°7 : Opérations avec les autres institutions financières (établissements de crédit, SFD, autres
institutions financières) et les partenaires au développement
Ressources affectées
PARTIE VIII] DONNEES SUR LA PERFORMANCE DES MEMBRES DES RESEAUX (UNIONS,
FEDERATIONS ET CONFEDERATIONS)
De plus, les annexes doivent aussi inclure les ratios prudentiels qui sont relatifs aux règles et normes
suivantes :
La couverture des emplois à moyen et long terme par des ressources stables ;
La limitation des crédits aux dirigeants, au personnel ainsi qu'aux personnes liées ;
Le coefficient de liquidité ;
La réserve générale ;
La norme de capitalisation ;
Les ratios réglementaires sont calculés sur la base des données ressortant des états financiers arrêtés
au 31 décembre de chaque année et transmis en trois (3) exemplaires au Ministre chargé des Finances,
à la Banque Centrale et à la Commission Bancaire dans un délai de six (6) mois après la clôture de
l'exercice.
Les SFD astreints à la transmission trimestrielle de données périodiques aux Autorités (SFD non visés
par l’article 44) doivent également leur faire parvenir, sur une base trimestrielle, les ratios relatifs aux
points suivants :
La limitation des risques auxquels est exposé le SFD (Ratio prudentiel I);
La limitation des risques pris sur une seule signature (Ratio prudentiel IV) ;
La limitation des opérations autres que les activités d'épargne et de crédit (Ratio prudentiel VI).
L'état récapitulatif du calcul des ratios prudentiels est communiqué sur support électronique en
complément du support papier au Ministre chargé des Finances, à la Banque Centrale et à la
Commission Bancaire. Les états récapitulatifs sous support papier doivent être revêtus de la signature
d'une personne dûment habilitée à engager la responsabilité du SFD ou de celle d'un commissaire aux
comptes, le cas échéant.
Les modalités de détermination des règles et normes visées à l'alinéa précédent sont jointes dans le
tableau ci-dessous :
Pour le calcul du ratio, 2. Dénominateur : emplois à moyen et long terme (B) (Montants en nets)
RATIO LIMITATION DES Les risques pris sur Ratio = A/B x 1. Numérateur : prêts et engagements par signature (A) La norme à
RISQUES PRIS SUR une seule signature respecter est
Octobre 2010 50
Guide méthodologique d’audit externe
NUMERO DU NOM DU RATIO OBJECTIFS DU FORMULE ELEMENTS DE CALCUL NORMES
RATIO RATIO
Eléments à déduire :
Capital non appelé (L62) ; Excédents des charges sur les produits (E05)* ;
Immobilisations incorporelles nettes (D24+D31 +D41 +D46) ; Report à
nouveau négatif (L70) ; Résultat déficitaire de l'exercice (L80) ;
Complément de provisions exigés par les Autorités de contrôle ; Toutes
participations constituant des fonds propres dans d'autres SFD ou
Capital non appelé (L62) ; Excédents des charges sur les produits (E05)* ;
Immobilisations incorporelles nettes (D24+D31+D41+D46) ; Report à
nouveau négatif (L70) ; Résultat déficitaire de l'exercice (L80) ;
Complément de provisions exigés par les Autorités de contrôle , Toutes
participations constituant des fonds propres dans d'autres SFD ou
établissements de crédit.
Les états financiers des confédérations, des fédérations, des unions ou des SFD visés à l’article 44
doivent être certifiés par un commissaire aux comptes. Pour les autres SFD qui ne remplissent pas les
critères de l’article 44, la nomination d’un commissaire aux comptes est facultative.
Dans le cas des SFD qui ont choisi la forme de sociétés commerciales (S.A. et S.à.r.l.) : ils répondent
également aux dispositions du droit commercial OHADA et doivent être certifiés par un commissaire aux
comptes s’ils remplissent les conditions décrites sous le paragraphe 2.3 du présent guide.
Le choix du commissaire aux comptes est soumis à l'approbation du Ministre chargé des Finances, et,
dans le cas des SFD visés à l'article 44, à celle de la Banque Centrale ou de la Commission Bancaire
de l'UMOA.
Le commissaire aux comptes est désigné obligatoirement sur la liste des experts agréés par les ordres
nationaux d'experts comptables ou de comptables agréés. Afin de favoriser l’indépendance des
commissaires aux comptes, leur sélection est réalisée par appel d'offres sur la base de procédures
adoptées par les organes dirigeants.
Champ de la certification
En outre, le commissaire aux comptes est tenu d'élaborer un rapport spécial sur les conventions
réglementées ainsi que la gestion du fonds de sécurité s'il y a lieu.
Définition
Objectif
Contribuer au financement des institutions membres du réseau dont les fonds propres se situent
en deçà du niveau fixé par les membres du réseau pour permettre à l'institution de respecter les
normes prudentielles ;
Faire face aux difficultés conjoncturelles des institutions affiliées résultant notamment :
Mode de constitution
Le Fonds de sécurité ou de solidarité est constitué sous la forme d'un compte spécifique ouvert dans les
livres de la structure faîtière.
Ressources
Le Fonds de sécurité ou de solidarité est alimenté par les cotisations annuelles non remboursables des
institutions membres, sur la base d'un prélèvement minimum de 2% de la production de crédit de
l'exercice précédent.
Les contributions de chacune des institutions affiliées sont reçues par la structure faîtière au plus tard 6
mois après la clôture de l'exercice.
La dotation du Fonds de sécurité ou de solidarité est obligatoire quel que soit le niveau des fonds
propres du réseau.
Modalités d’intervention
Le Fonds de sécurité ou de solidarité intervient sur demande d'une institution membre du réseau. La
requête d'utilisation du Fonds de sécurité ou de solidarité, accompagnée du plan de redressement de
l'institution requérante, est soumise à l'autorisation préalable du Conseil d'Administration de la structure
faîtière.
La décision d'octroi d'un concours au titre du Fonds de sécurité ou de solidarité requiert l'approbation
des trois-quarts (3/4) des membres du Conseil d'Administration.
La décision de mise en place de ce concours est également tributaire de l'approbation préalable, par
l'organe de contrôle de la structure faîtière, du plan de redressement et du plan de trésorerie de
l'institution concernée.
La surveillance du Fonds de sécurité ou de solidarité est assurée par l'organe de contrôle de la structure
faîtière.
L'organe de contrôle est tenu d'élaborer un rapport général de contrôle de la gestion du Fonds de
sécurité ou de solidarité et de rendre compte, au moins une fois l'an, à l'Assemblée Générale de la
structure faîtière. Le rapport fait notamment ressortir le solde du compte en début et en fin de période,
les cumuls des dotations du Fonds, des utilisations, des remboursements et le montant des cotisations
des membres au cours de l'année ainsi que, les utilisations et les remboursements de la période.
Le rapport de contrôle porte également sur l'évaluation de la mise en œuvre des plans de redressement
des institutions ayant bénéficié des concours du fonds.
Pour les structures faîtières visées à l'article 44 de la loi SFD, le commissaire aux comptes peut dans le
cadre de sa vérification globale élaborer un rapport spécifique sur la gestion du Fonds de sécurité ou de
solidarité.
Règlement intérieur
Les réseaux (confédérations, fédérations et unions des SFD) déjà constitués sont tenus d'instituer le
Fonds de sécurité ou de solidarité et d'élaborer, dans un délai de 6 mois après cette date, un règlement
intérieur organisant son fonctionnement.
Continuité de l’exploitation : le SFD est présumé poursuivre ses activités sur un horizon
temporel prévisible. Dans le cas contraire, les actifs, les passifs et le hors bilan sont évalués sur
la base de leur valeur liquidative ;
Coût historique : les biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur coût d’acquisition
exprimé en unités monétaires courantes ;
Non compensation : aucune compensation ne peut être faite entre les actifs et les passifs,
entre les charges et les produits, ni entre les engagements hors bilan. Exemple classique : les
comptes nantis ne doivent pas être comptabilisés avec les comptes crédit ;
Cependant, le référentiel comptable spécifique des SFD de l’UEMOA, émis par la BCEOA, fait intervenir
dans l’ouverture des comptes plusieurs facteurs :
Les distinctions liées aux caractéristiques des opérations et aux contreparties avec lesquelles
sont effectuées ces opérations (notion d’attributs comme détaillé ci-dessous).
Plan comptable
Les propositions d’ouverture de comptes privilégiant la nature des opérations, les comptes sont répartis
en huit (8) classes. Chaque compte est désigné dans le plan par un numéro et un intitulé. Le premier
chiffre ou compte représente le numéro attribué à la classe à laquelle il appartient. Les autres chiffres
constitués de gauche à droite décrivent de façon plus détaillée la nature des opérations.
Attributs
Un attribut donne pour chaque solde d’un compte général une particularité relative à l’agent
économique acteur de l’opération visée ou à la nature même de l’opération effectuée. Cet attribut
apparaît au niveau de l’intitulé du compte. Les attributs pris en compte dans l’élaboration du nouveau
référentiel comptable sont :
Durée initiale ;
Durée résiduelle ;
Secteurs d’activité.
COMPTES DE BILAN
10. Valeurs en caisse 20. Crédits aux membres ou 30. Titres de placement 41. Immobilisations 50. Subventions et autres fonds
bénéficiaires financières reçus
11. Comptes ordinaires chez les
institutions financières 25. Comptes des membres ou 32. Compte de stocks et emplois divers 42. Dépôts et cautionnements 51. Provisions pour risques et
bénéficiaires charges
12. Autres comptes de dépôts 33. Débiteurs divers et créditeurs divers
43. Immobilisations en cours
chez les institutions financières 27. Emprunt et autre somme dues 52. Provisions réglementées
aux membres, clients ou 37. Comptes transitoires et d’attente
44. Immobilisations d’exploitation
13. Compte de prêts aux IF bénéficiaires. 53. Emprunts et titres émis
38. Comptes de régularisation subordonnés
45. Immobilisations hors exploitation
29. Comptes de Crédits en
15. Comptes ordinaires des IF
souffrance 39. Compte de liaison 54. Fonds pour risques financiers
46. Opérations de crédit-bail et location
généraux
16. Autres comptes de dépôts des avec option d’achat
institutions financières
55. Primes liées au capital et
47. Opération de location-vente
réserves
17. Compte Emprunts et autres
sommes dues aux IF 49. Compte de créances en souffrance
56. Fonds de dotation
18. Ressources affectées
57. Capital sociale
19. Compte de prêt en
58. Report à nouveau
souffrance.
59. Excédent ou déficit
99 Engagements douteux
COMPTE DE GESTION
CLASSE 6 CLASSE 7
La méthode de combinaison des comptes des structures mutualistes ou coopératives présente une
particularité essentielle, qui repose sur les spécificités de leur structuration financière. Le capital de la
structure faîtière est détenu par les caisses de base qui possèdent chacune des titres
titres de participation.
Cependant, dans la mesure où c’est la structure faîtière qui présente des comptes combinés, elle
devient la structure combinante.
Sera alors intégrée dans le périmètre de combinaison toute structure mutualiste ou coopérative
répondant
nt aux critères d’unité et de cohésion et détenant des titres de participation dans une structure
faîtière.
Ne doivent être prises en compte dans le périmètre de combinaison que les entités reconnues en vertu
des dispositions légales.. Toutefois, si l’intégration
l’intégration d’une telle unité est d’une importance significative (qui
doit être justifiée) pour donner une meilleure image des comptes combinés présentés, la prise en
compte du SFD concerné peut être tolérée dans le champ de combinaison sous réserve de justifi
justifier que
des mesures soient prises pour régulariser sa situation juridique.
L’obligation d’établir des comptes combinés incombe à la structure faîtière (Union, Fédération
ou Confédération).
Les comptes combinés résultent du cumul des comptes annuels des différents SFD compris dans le
périmètre, éventuellement après retraitements et reclassements.
Sont visés les SFD n’appartenant pas aux secteurs mutualistes ou coopératifs qui contrôlent de manière
exclusive ou conjointe une ou plusieurs autres entreprises, ou qui exercent sur elles une influence
notable.
Les établissements qui établissent des comptes consolidés sont dénommés entreprises mères.
Est désigné sous le nom de groupe, l’ensemble composé de l’entreprise mère et des entreprises
contrôlées de manière exclusive ou conjointe par celle-ci, directement ou indirectement.
Une entreprise est considérée comme contrôlée de manière exclusive lorsque l’entreprise mère y
détient, directement ou indirectement, une participation en capital lui conférant, soit la majorité des
droits de vote, soit le pouvoir de nommer la majorité des membres des organes d’administration, de
direction ou de surveillance. Le contrôle exclusif est également présumé dans les deux cas suivants :
lorsqu’il n’existe pas d’autres actionnaires ou associés détenant ensemble une participation
supérieure à celle de l’entreprise mère ;
lorsque, notamment en vertu d’un contrat de gestion ou de clauses statutaires, l’entreprise mère,
exerce une influence dominante.
En l’absence de contrôle exclusif, une entreprise est considérée comme contrôlée de manière conjointe
par l’entreprise mère et d’autres associés, lorsque son capital est détenu par un nombre limité
d’associés ou d’actionnaires qui désignent conjointement les organes de direction en vue d’une politique
commune.
L’influence notable sur la gestion et la politique financière d’une entreprise est présumée lorsqu’une
entreprise mère dispose, directement ou indirectement, d’une fraction au moins égale à 20% des droits
de vote de cette entreprise, lorsque les conditions d’un contrôle conjoint ne sont pas réunies.
Les comptes des structures incluses dans le champ de consolidation défini ci-dessus sont consolidés
quelque soit la forme juridique de ces structures et le pays d’exercice de leur activité.
L’inclusion de certaines structures dans le champ de consolidation des comptes n’est pas obligatoire
lorsqu’elle ne présente pas de caractère significatif. Sont notamment considérées comme étant dans ce
cas, les entreprises dont le total bilan est inférieur à 2% du total bilan de l’entreprise mère.
Les comptes des SFD non mutualistes, non coopératifs inclus dans le champ de consolidation sont
consolidés par l’application des méthodes suivantes :
les SFD non mutualistes, non coopératifs contrôlés de manière exclusive sont consolidés par la
méthode de l’intégration globale qui consiste à substituer au montant des titres figurant au bilan
de l’entreprise mère chaque élément du patrimoine et du résultat de l’entreprise consolidée,
après élimination des opérations réciproques ;
Les SFD non mutualistes, non coopératifs contrôlés de manière conjointe sont consolidés par la
méthode de l’intégration proportionnelle qui consiste à substituer au montant des titres figurant
au bilan de l’entreprise mère, proportionnellement à la fraction des intérêts détenus, chaque
élément du patrimoine et du résultat de l’entreprise consolidée, après élimination des opérations
réciproques ;
les comptes des SFD non mutualistes, non coopératifs sur lesquels le groupe exerce une
influence notable sont consolidés par la méthode de la mise en équivalence qui consiste à
substituer au montant des titres figurant au bilan du groupe, la quote-part détenue des capitaux
propres de l’entreprise consolidée.
Les méthodes de présentation des états financiers consolidés sont identiques qu’il s’agisse d’une
consolidation ou d’une combinaison.
La phase de préparation peut se décliner en 10 étapes indispensables qui sont les suivantes :
Le « risque d’engagement » est le risque qu’un auditeur soit amené à exprimer une opinion incorrecte
du fait de nombreuses anomalies significatives dans les états financiers.
L’évaluation de ce risque se fait par le biais d’une connaissance des activités du client et de son
environnement, via des entretiens avec les dirigeants, les précédents auditeurs, les organes de
surveillance, l’analyse de l’environnement du client, etc.
L’auditeur devra notamment se pencher sur les objectifs et stratégies de l’institution, sa structure
opérationnelle, le fonctionnement de son activité, ses résultats d’exploitation, sa capacité
d’autofinancement, les principales opérations et autres évènements économiques susceptibles
d’affecter ses états financiers.
Une vision claire obtenue des principaux risques liés à l’acceptation de la mission permet alors
d’estimer les compétences et le personnel nécessaires pour la bonne réalisation de l’audit.
De nombreuses institutions de micro finance connaissent une croissance rapide et le personnel, les
contrôles ou les systèmes adéquats nécessaires pour soutenir cette croissance sont parfois trop faible
ce qui crée alors un risque d’engagement très élevé pour l’audit des institutions.
Si les premières investigations révèlent un niveau de risque d’engagement inacceptable, l’auditeur doit
refuser la mission et motiver son refus auprès de l’institution. Vis-à-vis du SFD demandeur, il appartient
à l’auditeur d’exprimer clairement et nettement, dans une note écrite, les raisons qui le conduisent à ne
pas donner suite à la demande de réalisation de la mission.
A noter que l’une des raisons qui peuvent conduire un cabinet à s’abstraire d’un projet d’audit SFD est
endogène : le cabinet peut en effet prendre conscience, au vue de sa procédure
d’évaluation/acceptation préalable, qu’il ne dispose pas pour l’heure d’une ressource de compétence
suffisante (en quantité et /ou en qualité) pour répondre à l’appel.
Afin d’illustrer ce point, nous proposons une liste non-exhaustive d’interrogations et d’informations à
collecter durant cette phase :
Indépendance
3 L’auditeur (personne et cabinet) fournit il déjà des services à ce SFD (conseil, formation, mise en
place d’un nouveau système, taxes, etc.) ?
3 Le cabinet a-t-il déjà offert des services à ce client dans le passé ? De quelle nature (Audit et/ou
non-audit ?)
3 L’auditeur jouit-il d’une relation privilegiée vis-a-vis du SFD ou bien de l’entourage du SFD ?
Informations générale
3 Le résumé des informations financières (total de l’actif, total des fonds propres, total des
encours, résultat net, etc.) semble cohérent et réaliste ?
3 L’estimation des frais d’audit susceptibles d’être engagés (nombre d’heures de travail,
ressources nécessaires, budget, % de réalisé souhaité) est réaliste et acceptable ?
3 Quelle est la structure du SFD ? Quelles sont les parties liées ? Quel est le périmètre de l’audit ?
Recherche d’informations
3 Le cabinet ou d’autres ont-ils déjà abandonné ou refusé d’assurer certains services pour ce
client ?
3 L’ancien auditeur a-t-il fait mention de faits ou circonstances indiquant un manque d’intégrité de
la part de la direction ? De désaccords entre le précédent auditeur et la direction concernant les
principes comptables, les procédures d’audit ou d’autres points similaires ? De communications
envers les organes de surveillance relatif à la fraude, des actes illégaux ou au contrôle interne ?
(liste non exhaustive)
3 Une part des frais d’audit facturés par l’ancien auditeur restent-ils impayés ?
Risques produits
Risques financier
3 Le SFD est il dans une situation délicate qui pourrait le conduire à enfreindre la législation dans le
but de continuer son exploitation ?
3 Est-ce que le management peut-être susceptible de modifier les comptes annuels pour atteindre
certains objectifs ? Les objectifs du management sont-ils réalisables ?
Risques gouvernance
3 Quel est son rôle dans la prise de décision stratégique ? Le CA reçoit-il des informations fiables et
en temps réel pour décider au mieux des directions stratégiques à prendre ?
3 Par le passé, le SFD a-t-il réalisé ses objectifs et ce malgré les changements de son
environnement ?
3 Y a-t-il des indications permettant de croire que les investisseurs (bailleurs ou banques) ou
autres parties tierces ont des objectifs ou attentes irréalisables de la part du SFD (du ou non à
une mauvaise communication de la part du management ?)
3 Y a-t-il des indications permettant de croire que le management pourrait manipuler les
informations financières pour quelque raison que ce soit ?
3 Est-ce que les membres clés du management ont une attitude arrogante ou des personnalités
autocrate ?
3 Le ton donné par le management incite-t-il à fournir régulièrement une information financière
fiable ?
3 Système comptable intégré chez le client ? Est-il en phase avec les besoins de l’institution ?
3 Sur les trois dernières années, la société a-t-elle affiché un déficit net d’exploitation et/ou est
susceptible d’être dans cette situation dans les années à venir ?
3 Le SFD a-t-il rencontré des difficultés financières durant les dernières années ? (difficultés à
obtenir un financement, obligations de rajouter des garanties)
3 Le client a-t-il fait des demandes non-réalistes à l’auditeur ? (refus d’accepter un budget réaliste,
insistance sur un délai trop court, refus de mise à disposition des informations nécessaires (ou
trop tard), tentative de restriction du champ d’audit)
3 Quels poids ont les estimations comptables (provisions, à recevoir, etc.) dans les états financiers
?
3 Quelle est la fréquence et le poids des transactions avec les parties liées ?
Etape 2 : Indépendance
Selon la norme ISA 220 §12, l'associé s’assure du respect des règles d'indépendance concernant les
services déjà prestés pour ce même SFD (repris dans les questions de la liste ci-dessus).
3 d’identifier et d'évaluer les circonstances et les relations qui créent des menaces à
l'indépendance ;
3 de prendre les mesures appropriées pour éliminer ces menaces ou les ramener à un
niveau acceptable ou, s'il le juge approprié, de se démettre de la mission d'audit.
Les principales menaces à l’indépendance sont présentées selon 5 catégories comme suit :
A noter que l’on peut considérer que si l’auditeur obéit à une demande préalable de formation de la part
des dirigeants du SFD sur le thème de l’organisation et des objectifs des opérations d’audit, afin que
ces derniers se sentent mieux assurés de la pertinence de leur engagement dans de futurs audits, cette
mission de formation ne peut être considérée comme attentatoire à l’indépendance de l’auditeur dans le
cas où il se positionne lors d’une consultation ultérieures du SFD.
Dans le cas où le SFD justifie d’une mission de commissariat aux comptes au sens normatif du terme
(droit des entreprises OHADA), notamment les SFD assujettis à l’article 44 de la loi SFD, la lettre de
mission emporte mission dans le cadre du mandat de commissariat.
Une indication qui présente le(s) rapports(s) émis par l’auditeur. Il faut également préciser
que les résultats finaux de ces rapports peuvent être différents de ce qui a été initialement
convenu.
En plus d'inclure les points requis présenté ci-dessus, une lettre de mission d'audit peut aussi
faire référence aux points suivants (liste donnée à titre d’exemple et non exhaustive):
Honoraires prévus et leur modalité de calcul, Le niveau d’honoraires attendu est indiqué dans
la proposition financière de l’auditeur. Il est le résultat à la fois de ses modalités de tarification
propres et de la nature et du volume des activités liées aux opérations de vérifications tels que
définis dans sa proposition technique. Ces variables sont bien entendu en corrélation étroite
avec la taille du SFD et sa structure (strates opérationnelles et de gouvernance, nombre de
points de service…) ;
Règles d’indépendance. Elles interdisent l’acceptation d’une mission vis-à-vis de tout SFD avec
lequel le dirigeant associé du cabinet d’audit, et/ou certains des collaborateurs entretiendraient
des liens spécifiques (familiaux à un degré proche ou moins proche, ou économiques…) ;
S’assurer que tous les membres comprennent la stratégie d’audit, les risques clés et la manière
d’obtenir un confort d’audit sur ces risques.
Les conclusions de l’audit précédent (c’est à dire les points clés de l’audit, les conclusions, les
points d’attention relevés, les points communiqués aux organes de direction, etc.) ;
La liste des contacts clés chez le client, incluant leurs fonctions et responsabilités ;
Spécificités SFD
Les tests à réaliser devront être connus et compris des auditeurs qui seront envoyés chez le client.
Une sélection de ces auditeurs sur base de leurs connaissances et de leur exposition aux SFD et au secteur de la
microfinance est essentielle.
L’associé ou le directeur en charge de la mission pourra également tenir une réunion avant le lancement de la
mission pour expliquer et sensibiliser son équipe aux besoins, aux buts et aux risques de la mission et du client.
Cette réunion permettra à chaque membre de l’équipe d’avoir les informations nécessaires pour effectuer les tests
avec le plus de recul et d’esprit critique possible et d’obtenir une vision claire des étapes à respecter.
Selon la norme ISA 315, l'auditeur doit acquérir une connaissance de l'entité et de son environnement
(y compris de son contrôle interne) suffisante pour lui permettre d'identifier et d'évaluer le risque que les
états financiers contiennent des anomalies significatives (fraudes ou erreurs) et de concevoir et mettre
en œuvre des procédures d'audit complémentaires.
Cette connaissance jette les bases pour planifier l'audit et exercer son jugement professionnel sur la
façon d'évaluer le risque d’erreurs dans les états financiers.
Identifier les domaines pour lesquels des procédures spécifiques peuvent s’avérer nécessaires
(telles que opérations réalisées avec des parties liées, l'hypothèse de continuité de l’exploitation
retenue par la direction, l’organisation et les ressources disponibles par rapport à la taille et aux
activités de l’entité, etc.) ;
Déterminer les résultats attendus pour les comparaisons faites dans le cadre de procédures
analytiques ;
Concevoir et mettre en œuvre des procédures d'audit complémentaires pour réduire le risque
d'audit à un niveau acceptable (suite à la revue initiale, définir les tests à effectuer pour pouvoir
émettre une opinion sur les comptes) ;
Evaluer les hypothèses retenues par la direction et des déclarations orales et écrites faites par
celle-ci lors de la rencontre initiale.
L’auditeur dispose de plusieurs sources d’information pour obtenir et développer cette connaissance
du client et de son environnement :
L’auditeur rencontrera lors d’entretiens avec les personnes clés comme le directeur général, le
responsable du crédit, le responsable des systèmes d’informations, le responsable de l’audit
interne/inspection, et tout autre personne susceptible de pourvoir lui fournir des informations ;
Les membres du conseil d’administration ainsi que les principaux actionnaires ou bailleurs de
fonds pourront être contactés directement si possible ou l’auditeur trouvera des informations
similaires dans les comptes rendu d’assemblée générale et de conseil ;
L’auditeur peut aussi visiter plusieurs agences et bureaux régionaux pour acquérir une meilleure
compréhension de la réalité des activités de l’entité sur le terrain ;
Les rapports d’inspection et/ou des missions de contrôle constituent également une source
importante d’informations ;
Une dernière source d’information est l’examen des rapports et documents tels que les états
financiers précédents (audités ou non), les budgets et la planification stratégiques, les rapports
d’activités (incluant les flux de trésorerie, les statistiques de crédit et les rapports sur les impayé,
etc.), les accords de crédit et de subventions, les évaluations faites par les bailleurs de fonds,
les rapports d’évaluation et la correspondance provenant des autorités de réglementation, etc.
Méthodologiquement, la connaissance du client se base sur quatre piliers essentiels décrits ci-dessous:
Activités génératrices
Vue du marché/secteur Stratégie Performance financière
de valeur
Environnement compétitif Buts et objectifs Clients Position financière
Cette manière de procéder incite l’auditeur à avoir une réflexion globale sur l’environnement de
l’institution puis se focaliser de plus en plus vers les fonctions de l’institution.
Différentes questions que l'auditeur peut prendre en compte lors de sa prise de connaissance de l’entité
et de son environnement sont jointes en Annexe 7.
Cette liste est élaborée à titre informatif et n’a pas pour vocation d’être exhaustive ou applicable à tout
client.
Le contrôle interne est un processus, et non un simple département, conçu et mis en place par un
ensemble de personnes pour fournir une assurance raisonnable quant à la fiabilité de l’information
financière, l'efficacité et l'efficience des opérations, ainsi que leur conformité avec les textes législatifs et
réglementaires applicables.
Les institutions de microfinance gèrent un nombre important de petites opérations, opèrent dans des
zones rurales ou sur une population très dispersée qui ont un accès limité aux systèmes bancaires et
aux systèmes de communication avec un nombre d’employés réduits limitant le degré de séparation des
tâches.
Par ailleurs, la volonté de réduire au maximum les coûts de gestion est souvent réalisée au détriment
d’un contrôle interne efficace et de systèmes d’information adaptés. De même la croissance trop rapide
dont certains SFD sont victimes peut avoir un impact négatif sur le contrôle interne.
Un conseil d’administration passif et une structure de gouvernance laxiste peuvent créer des faiblesses
importantes au niveau de la mise en place d’un système de contrôle interne fiable.
L’auditeur externe veut comprendre les systèmes comptables et de contrôle interne de l’entité au
travers :
de l’examen de documents tels que les manuels de procédures, les descriptions de postes et les
organigrammes ;
L’auditeur externe pourra se faire aider en considérant le travail des auditeurs internes qui évaluent
et supervisent ces systèmes. L’audit interne garantit un système de contrôle interne solide et
l’investigation de la fraude. Une collaboration constructive et réciproque entre les deux acteurs est donc
recommandée.
Par exemple :
Domaines clés Assistance possible des auditeurs internes aux auditeurs externes
Liquidités Contrôles de caisses à l’improviste
Examen des réconciliations réalisées durant l’année
Figure 3 : Assistance des Auditeurs internes (Source : Guide CGAP de l’audit externe)
L’audit interne sera évalué sur son objectivité, sa portée, ses compétences techniques et sa rigueur.
Cette évaluation inclura un examen de l’organisation du service, de son personnel, de ses rapports et
de ses programmes.
Nous avons joint en Annexe 8, une liste des faiblesses de contrôle interne auxquelles l’auditeur devra
prêter une attention particulière.
Selon la norme ISA 265, § 5 l’auditeur est tenu de communiquer, par écrit, au gouvernement
d'entreprise et à la direction les déficiences dans le contrôle interne relevées au cours de l'audit et
qui, selon son propre jugement professionnel, sont suffisamment importantes pour mériter leur attention.
L'auditeur doit inclure dans sa communication écrite des déficiences majeures notées dans le contrôle
interne :
En pratique, la combinaison de trois facteurs pousse une personne à commettre une fraude :
1. La motivation
Le facteur « motivation » désigne souvent le besoin, la cupidité et l’ego, mais il peut aussi inclure « les
pressions contextuelles », comme celles du milieu social (famille, lieu de travail, partenaire, etc.)
2. L’opportunité
La recherche d’une opportunité de fraude existe avant tout dans l’esprit du fraudeur. Les opportunités
existent partout mais dépendent surtout de la solidité et de l’efficacité du système de contrôle interne.
Dans le cadre particulier de la microfinance, l’activité requiert une décentralisation importante du pouvoir
et des structures (par exemple pour l’octroi et la gestion de crédits) qui peut augmenter les opportunités
de fraude pour les employés. Par exemple, le contact permanent de l’agent de crédit avec l’argent (il
reçoit les remboursements de crédit et collecte l’épargne des clients sur le terrain en ayant toute
possibilité de ne laisser aucune trace des mouvements en espèces) est un champ d’opportunités
important.
3. La capacité
Si le système de contrôle interne peut être déjoué sans laisser de traces par le personnel et/ou la
direction grâce à sa maîtrise des rouages de ce système, alors la capacité est avérée. Cependant les
personnes qui ont un niveau élevé d’intégrité sont beaucoup moins susceptibles de succomber à cette
tentation.
Lorsque ces trois facteurs sont réunis, alors la fraude est très probable.
Une grande partie des fraudes est liée à des crédits fictifs ou au non-enregistrement des
remboursements :
Un crédit fictif est par exemple un cas où l’agent de crédit corrompu peut accorder un crédit à un
client en détournant à son profit une part des flux de trésorerie. Ce même agent peut ensuite
générer de nouveaux crédits pour rembourser le premier crédit créant ainsi une pyramide de
crédits fantômes. Si l’agent de crédit est le seul responsable de la mise en place et du suivi des
crédits, il est difficile de détecter la fraude tant que les retards des remboursements n’atteignent
pas une proportion telle qu’un autre responsable prenne le relai ;
Un agent de crédit peut également détourner les remboursements qu’il a collectés. Il lui suffit de
ne pas les enregistrer. Il s’écoulera un certain temps avant que le superviseur ne s’aperçoive
des retards de remboursement et ne fasse lui-même une vérification auprès du client.
Comme illustrés dans ces exemples la fraude prend principalement la forme d’une multitude
d’opérations non significatives qui, en s’additionnant, peuvent devenir significatives.
Au-delà d’une vérification a posteriori par l’auditeur externe ou l’auditeur interne (revue des dossiers de
crédits, etc.), le contrôle interne doit être strict, continu et adapté aux opérations décentralisées afin de
lutter efficacement contre la fraude.
Section des
Réponse du Communication au
Objectif du client Risque d’activité Risque clé comptes et Approche d’audit
management client
assertion d’audit
(les objectifs (tout ce qui peut (risque qui a un (solution apporté (identification des (indication des (résumé du point
peuvent être définis empêcher la impact significatif par le management comptes impactés étapes de revue documenté dans la
à différents niveaux réalisation des sur les états pour atteindre et de l’assertion des contrôles et Critical Matter et
(entité globale, objectifs globaux financiers) l’objectif en d’audit en jeu) des tests de rapporté au client)
opérationnel, de l’entité et être maîtrisant le risque) détails)
géographique, par une source d’erreur
activité, par
Exemple : dans les états
Exemple : Exemple : Exemple : Exemple : Exemple : Exemple :
Améliorer la Diminution trop Equipe d’audit Externalisation de Complétude, Vérifier l’adéquation Comme documenté
rentabilité du SFD importante des interne trop certaines tâches existence et des contrôles en dans la Critical
en réduisant les ressources pour restreinte pour exactitude des place et tester les Matter n° XX du
coûts de personnel assurer les effectuer les travaux provisions, des frais contrats, les fiches rapport 2009
opérations prévus de personnel de paie, mais aussi
les rapports reçus.
De faire le lien entre la compréhension de l’auditeur quant à l’activité du client et aux risques
afférents et les impacts sur l’audit ;
De lier les risques clés identifiés avec les actions et procédures mises en place par le
management ;
De faire le lien entre les risques clés déterminés et les réponses apportées durant l’audit par le
testing ;
De lier les points à reporter au client en fonction de ses objectifs, afin de rendre les remarques
de l’auditeur plus pertinentes.
Selon la norme ISA 320 § 3, l'auditeur doit prendre en compte le concept de « caractère significatif »
des montants et le lien avec le risque d'audit. Une information est significative si son omission, ou son
inexactitude, peut influencer les décisions économiques que prennent les utilisateurs sur la base des
états financiers.
L’importance relative d’un élément dépend de sa taille ou de l'erreur résultante de son omission ou de
son inexactitude. Elle fournit un seuil qui doit être pris en compte lorsque l'auditeur détermine la nature,
le calendrier et l'étendue des procédures d'audit.
En pratique, le seuil significatif dépend des facteurs, sur lequel les utilisateurs des états sont le plus
susceptibles de porter leur attention.
Dans le cadre spécifique de la SFD, le principal facteur déterminant est le montant de l’encours crédit.
Le seuil de signification est ensuite calculé comme un pourcentage de ce facteur déterminant. Le
pourcentage peut aller de 1 à 10% selon le niveau du risque d’audit.
Le seuil significatif est inversement proportionnel au risque d’audit. Ainsi, plus le risque d’audit est
considéré comme important, plus le seuil significatif est bas.
En effet, le montant des crédits représente un montant significatif et l’auditeur définira alors un
échantillonnage et les tests à effectuer. En revanche, les frais de petites fournitures (comme les
crayons), peuvent être en dessous de ce seuil, et ne feront donc pas l’objet de tests approfondis.
Selon la norme ISA 315, l'auditeur doit mettre en œuvre des procédures analytiques pour acquérir la
connaissance de l'entité et de son environnement y compris de son contrôle interne. La mise en œuvre
de ces procédures peut révéler des aspects de l'entité dont l'auditeur n'était pas conscient et l'aideront à
évaluer le risque d'anomalies significatives dans le but de déterminer la nature, le calendrier et l'étendue
des procédures d'audit complémentaires.
Les procédures analytiques comprennent la revue comparative des informations financières de l'entité,
notamment:
Les informations comparables des périodes précédentes (par exemple la comparaison avec les
états financiers de l’année précédente) ;
Les résultats attendus de l'entité (tels que des budgets, des prévisions et les anticipations de
l'auditeur) ;
Les informations similaires du secteur d'activité (telles que la comparaison des ratios prudentiels
par rapport à la moyenne du secteur ou à d'autres entités de taille comparable opérant dans le
même secteur) ;
Les procédures analytiques comprennent également la revue comparative entre des informations
financières et des informations non financières correspondantes (telles que le rapport entre les frais de
personnel et les effectifs).
L’objectif de l’approche d’audit est de réduire au niveau minimum le risque d’émettre une opinion
inappropriée sur des états financiers. Ainsi pour un niveau de confort d’audit requis, la balance entre
revue des contrôles et procédures substantives variera comme illustré sur le graphique ci-dessous :
Procédures substantives
Contrôles d’application
(Manuels & Automatiques)
Lors de l’audit des institutions de microfinance, l’approche d’audit initiale pourra se déplacer
Vers la gauche du graphique (Approche d’audit modifiée 1, plus substantive) pour répondre à la
faiblesse des contrôles internes en place ou
Vers la droite du graphique (Approche d’audit modifiée 2, davantage basée sur les contrôles), à
mesure que le SFD intègre une politique de mise en place et de suivi du contrôle interne avec
une meilleure utilisation des contrôles internes existants.
Les normes ISA et leur traduction d’application dans les différents chapitres de l’ouvrage,
Le nouveau référentiel comptable défini pour les SFD par la BCEAO, dont l’application est
obligatoire à compter du 1/1/2010.
Il n’a pas été jugé indispensable de remettre en mémoire des utilisateurs deux autres jeux de normes,
qui sont évidemment également à prendre en considération :
Celles qui relèvent de la NEP 240 (Normes d’Exercice Professionnel) relatives aux erreurs et
fraudes détectées dans l’audit des états financiers,
Celles qui s’inscrivent dans le cadre IFRS (International Financial Reporting Standard).
L’hypothèse est en effet retenue que les auditeurs utilisateurs potentiels de cet ouvrage, tous sans
exception inscrits au tableau des ordres de la sous-région, intègrent automatiquement ces dispositifs
normatifs dans leur démarche d’audit. Par ailleurs, concernant les normes IFRS, il est admis que leur
déclinaison dans le secteur de la microfinance UEMOA ressort du nouveau référentiel comptable au
niveau des principes comptables et d’évaluation retenus.
REFERENCE AUX
NORMES TITRE DESCRIPTIF CHAPITRES DU
GUIDE
Eléments probants
Eléments probants & considérations supplémentaires sur des aspects 6.5 - 6.10 - 6.11
ISA 500/ISA
spécifiques - 6.12 - 6.13 -
501
6.14 - 7.3 - 7.5 -
7.6 - 7.7 - 7.9
ISA 505 Confirmations externes 6.10 - 7.3
6.3 - 6.4 - 7.2 -
ISA 510 Missions initiales - Soldes d'ouverture
7.4
ISA 520 Procédures analytiques 6.4
Sondages en audit et autres modes de sélection d'éléments à des fins
ISA 530 6.9 - 7.10
de tests
ISA 540 Audit des estimations comptables 6.11
ISA 620 Utilisation des travaux d’un expert désigné par l’auditeur -
Afin de vérifier que le nouveau référentiel et les nouvelles normes sont bien mises en place, les
auditeurs doivent récupérer lors de leurs audits les éléments suivants :
1 Technique Vérifier que le nouveau référentiel comptable est appliqué ou qu’un 01/01/2010
planning d’implantation du nouveau référentiel est prévu pour
31/12/2010
alimenter les comptes annuels 2010 ;
2 IT/SIG S’assurer que le SFD a fait les vérifications essentielles sur la 01/01/2010
possibilité de faire évoluer son système d’information et de gestion
31/12/2010
5 Comptabilité S’assurer que le SFD a préparé les informations pour que les colonnes
de comparaisons avec l’exercice précédent puissent être remplies
Reporting
sous le nouveau référentiel
6 Reporting S’assurer que la Direction financière a initié les tâches de calculs des 30/01/2009
ratios et des autres rapports périodiques
7 Légal/DG Vérifier que le SFD a entamé le processus d’étude de transformation 2 ans après la
institutionnelle en s’appuyant sur les guides disponibles sur le sujet le l’adoption de
cas échéant la loi
Le montant des encours de dépôts ou de crédits et vérifier s’il atteint deux milliards
(2.000.000.000) de FCFA pour confirmer dans quelle catégorie et à quelle surveillance le SFD
est soumis (Article 44 ou non) ;
Les comptes périodiques mensuels pour les SFD visés par l’article 44 et trimestriels pour les
autres ;
Le référentiel comptable appliqué par le SFD et s’assurer que celui-ci comporte 8 classes et que
les attributs sont bien utilisés.
Au cours de ces différentes étapes de vérification, et notamment dans la période de transition qui
s’ouvre pour le secteur sur le plan comptable, il appartient à l’auditeur de porter une attention
particulière aux moyens opérationnels dont se dote le SFD pour faire converger son Système
d’Information de Gestion vers la mise en œuvre à court et moyen terme du nouveau référentiel
comptable de façon complète et sécurisée. Pour la plupart des SFD impliqués, le processus de
migration comptable s’appuie sur une modification importante du SIG existant tant en terme de
cartographie fonctionnelle, qu’applicative et/ou sur le recours à un SIG entièrement nouveau. Les
ressources financières nécessaires à de tels projets, la capacité de management/pilotage et les
choix techniques mis en œuvre sont-ils garants que la migration intervient sans risque opérationnel
majeur ? La question doit être considérée avec vigilance par l’auditeur et donner lieu, si nécessaire,
à l’expression des alertes éventuelles qui s’imposeraient.
Définition
La notion de contrôle interne désigne l’ensemble des activités, méthodes et mesures (mesures de
contrôle) ordonnées par le Conseil d’administration et la Direction afin de garantir un déroulement
conforme de la marche des affaires.
Les mesures organisationnelles du contrôle interne sont intégrées dans les flux d’exploitation, en ce
sens qu’elles ont lieu parallèlement à l’activité ou sont situées en amont ou en aval de l’exécution de
celles-ci.
Le contrôle interne apporte un soutien pour atteindre les objectifs de la politique d’entreprise par une
gestion des affaires efficace et efficiente
- pour respecter les lois et les directives
- pour protéger le patrimoine commercial
- pour empêcher, réduire et détecter les erreurs et les irrégularités
- pour garantir la fiabilité et l’intégralité de la comptabilité
- pour garantir la ponctualité et la fiabilité des rapports financiers
protection des ressources humaines de l'institution, de ses usagers ainsi que des actifs de
l'institution ;
11
Annexe Dispositions organisant le contrôle au sein des SFD de l’UMOA - Instruction relative à la mise en
œuvre du contrôle dans les systèmes financiers décentralisés des états membres de l’Union monétaire ouest
africaine (UMOA), BCEAO
Les SFD sont également tenus de procéder à l'identification de leurs clients / membres /
bénéficiaires, conformément aux dispositions du chapitre 2 du titre II de la loi uniforme relative à
la lutte contre le blanchiment des capitaux dans les Etats membres de l'UEMOA ainsi qu'à celles
de l'annexe à ladite loi uniforme, relatives aux modalités d'identification des clients / membres /
bénéficiaires personnes physiques. Ils doivent mettre en place un programme interne s'appuyant
sur un dispositif définissant les procédures et règles internes de prévention et de détection du
blanchiment de capitaux. »
Les huit composants du cadre conceptuel COSO II doivent être considérés sous deux dimensions: ils
s’étendent sur les différentes unités d’entreprise (les départements) mais se déclinent aussi, selon les
objectifs, sur des aspects de stratégie, d’activité commerciale opérationnelle, d‘émission de rapports et
de respect des prescriptions.
Les paragraphes suivants reprennent chaque composant du système de contrôle interne (SCI) selon
COSO II un à un. Nous aborderons ces aspects du point de vue du SFD étant donné que
l’implémentation et le suivi de l’efficacité du SCI relève de la responsabilité du SFD. Les procédures
d’audit effectuées par l’audit dans le cadre de la revue du SCI sont expliquées dans la partie 5.5.
L’environnement de contrôle
L’environnement général de contrôle est déterminé par la charte de l’entreprise et les qualités
individuelles des collaborateurs. Au niveau de l’entreprise, le style de management et les règles
comportementales comme le Code d’éthique ou le Code de conduite par exemple, jouent un rôle
12
Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission
essentiel. Les règles relatives à la délégation des tâches et des responsabilités ainsi que les objectifs de
performance font également partie de l’environnement de contrôle.
Au niveau individuel, ce sont l’intégrité, les valeurs éthiques et les compétences professionnelles des
collaborateurs qui le façonnent dans une large mesure.
Il est important d’établir des critères qualitatifs afin que le Conseil d’administration soit en mesure
d’évaluer l’efficacité du SCI dans l’exercice de ses fonctions de surveillance. Ce dernier peut, pour cela,
s’orienter selon les critères suivants:
Optimisé : Les activités du SCI sont harmonisées avec d’autres fonctions de contrôle. La
gestion des risques et le SCI sont exploités comme un système intégré. Les activités de
contrôle sont largement automatisées et l’utilisation d’outils permet des ajustements
rapides lorsque les conditions évoluent.
Une fois par an, le Conseil d’administration reçoit un rapport sur l’évaluation du SCI
selon des critères de mesure objectifs (efficacité, traçabilité et efficience). Les activités
de contrôle effectuées sont documentées selon un procédé standardisé. Un responsable
du SCI coordonne et surveille les activités de contrôle sur la base d’échantillonnage.
Standardisé : des principes simples d’exploitation du SCI sont définis. Les procédures et
les processus commerciaux sont documentés (activités et contrôles). La traçabilité des
contrôles effectués est assurée. Un échange d’expériences a lieu et les contrôles sont
régulièrement ajustés lorsque les risques évoluent. Une formation de base a été
organisée pour les collaborateurs.
Informel : des contrôles internes existent mais ils ne sont pas standardisés. Les contrôles
existants ne sont exécutés que rarement ou ne le sont pas du tout. Ils dépendent
fortement des personnes ; il n’y a ni formation, ni communication les concernant.
Peu fiable : Il n’existe pas ou pratiquement pas de contrôles internes. Selon les
circonstances, les contrôles existants sont peu fiables.
Pour satisfaire aux exigences posées à un SCI, il faut viser au moins le niveau 3 «Standardisé».
Les niveaux 1 et 2 ne sont pas des options car les activités de contrôle ne peuvent être retracées. Les
critères qualitatifs peuvent également être définis différemment pour les divers secteurs d’entreprise ou
les processus afin, par exemple, de mieux tenir compte de risques individuels.
Evaluation du risque
Objectif
Chaque entreprise doit avoir conscience des risques auxquels elle est exposée et savoir comment les
piloter. La méthode consiste souvent à identifier, à analyser et à évaluer ces risques. La réalisation des
objectifs d’entreprise, dont le Conseil d’administration et la Direction sont responsables, constitue
toujours le point de départ d’une évaluation efficace du risque.
Identification du risque
Lorsque les objectifs en amont sont connus, les risques inhérents à la branche, aux marchés, aux
produits et aux services, à la réglementation ou au modèle commercial sélectionné et aux procédures,
susceptibles de compromettre les objectifs d’entreprise, doivent être traités et répertoriés
systématiquement.
Evaluation du risque
Les risques identifiés sont évalués en fonction de leur probabilité de survenance et de l’étendue de
l’impact du sinistre au cas où ils se concrétiseraient (risque brut).
Mesures
Selon la stratégie de l’entreprise, les risques devant être couverts par des contrôles sont identifiés. De
cette propension au risque dépendent les domaines dans lesquels l’entreprise accepte sciemment de
prendre des risques.
Pour les risques devant être minimisés, des objectifs de contrôle seront définis et devront être couverts
par des mesures de contrôle. Il conviendra d’évaluer si ces mesures sont appropriées pour minimiser le
risque en question. Un risque résiduel (risque net) sera également évalué selon sa probabilité de
survenance et l’étendue du sinistre.
A ce stade, il faudra alors estimer si ce risque net est acceptable pour l’entreprise ou si d’autres
contrôles sont nécessaires. Cette approche très entrepreneuriale (considérations coûts/utilité) et
dynamique implique une gestion des risques et un SCI harmonisés pouvant être développés pour
devenir un outil de gestion intégré.
Pour identifier les principaux risques d’une entreprise, il est nécessaire de comprendre parfaitement les
processus métiers les plus importants. Dans ce contexte, une importance centrale est accordée à la
documentation des procédures, qui permet une présentation claire et transparente des déroulements.
Cette documentation permet en outre de réglementer clairement les responsabilités relatives aux
différents déroulements et à leurs interfaces. Elle montre aussi sur quels systèmes ces déroulements
s’appuient, ce qui constitue la base de l’identification et de l’évaluation des contrôles IT.
Une réévaluation permanente des opportunités et des risques ainsi que le recentrage rigoureux des
mesures en fonction de la politique de risque permettent de déterminer à chaque niveau hiérarchique
des mesures de contrôle appropriées. Ces mesures peuvent, en outre, aider à atteindre les objectifs.
Activités de contrôle
Les activités de contrôle permettent de garantir que les mesures prises par la Direction en vue de piloter
les risques et de réaliser les objectifs sont réellement mises en œuvre. Pour plus d’efficacité, elles
devraient être intégrées le plus directement possible dans les processus métiers. Selon l’effet dans le
temps, un contrôle peut être préventif ou détecteur. Les contrôles préventifs ont pour objectif de
prévenir les erreurs. Cela peut consister notamment à réglementer les compétences ou à restreindre les
accès au système par des mots de passe.
Les contrôles détecteurs sont par exemple des contrôles de conformité et de concordance.
Des mesures organisationnelles peuvent déjà permettre, à elles seules, de réunir des conditions
importantes pour créer un SCI efficace. Il peut s’agir, par exemple, d’une séparation appropriée des
fonctions ou d’une procédure d’approbation.
Les activités de contrôle englobent les revues du management, la supervision directe d’une activité ou
Les activités de contrôle englobent les revues du management, la supervision directe d’une activité ou
d’une fonction, le traitement de l’information (exactitude, exhaustivité, validation, accès restreints),
contrôles physiques, séparation des taches, contrôles informatiques généraux.
Les activités de contrôle englobent diverses opérations, méthodes et mesures; elles peuvent être
classées de la manière suivante:
L’efficacité, la traçabilité ainsi que l’efficience du SCI dépendent du dosage entre les différents types de
contrôles. Un rapport équilibré entre les contrôles préventifs et détecteurs permet de mieux couvrir les
différents objectifs de contrôle que les mesures dont le seul objectif est d’identifier des erreurs. Les
contrôles de management en amont ont un large rayon d’action et permettent généralement une
meilleure prise de conscience du contrôle dans l’entreprise.
Les diverses activités de contrôle génèrent bien souvent des interactions. Il est ainsi possible, par
exemple, de mettre en œuvre une séparation des fonctions au sein d’une organisation par des
restrictions d’accès au système. L’actualité et l’efficacité des restrictions d’accès programmées peuvent
de plus être vérifiées par des contrôles de conformité manuels.
Information et communication
Les voies d’information et de communication doivent être définies afin que les collaborateurs disposent
des informations dont ils ont besoin pour effectuer les contrôles nécessaires.
Pour cela, les systèmes d’information doivent garantir que toutes les informations importantes soient
collectées de manière fiable et ponctuelle et diffusées convenablement. C’est le seul moyen, pour les
personnes compétentes, d’assumer leurs responsabilités. Dans ce contexte, la communication par
niveau occupe une place particulière. Pour ce qui est du SCI, les collaborateurs doivent connaître leur
rôle et leur responsabilité ainsi que les imbrications avec d’autres unités organisationnelles.
Surveillance
La pratique montre que diverses causes – par exemple de nouveaux produits et marchés, des
restructurations, des fluctuations de personnel, de nouveaux systèmes d’information ou des
modifications de cadres réglementaires – peuvent avoir pour conséquence que les mesures de contrôle
définies par le passé ne suffisent plus à couvrir une nouvelle situation de risque, que certains contrôles
ne sont plus effectués ou que leur qualité se dégrade.
Un SCI n’est toutefois efficace que lorsque les mesures de contrôle fonctionnent parfaitement dans la
durée. Le SCI dans sa globalité doit faire l’objet d’une surveillance permanente aussi bien pour garantir
le respect des procédures définies que pour procéder, le cas échéant, à des ajustements lorsque
l’environnement connaît des changements.
contrôles sont réellement effectués, par exemple sur la base d’échantillonnages ou d’observations. La
Direction garantit une surveillance du SCI dans toute l’entreprise en créant les conditions structurelles
nécessaires (attribution de responsabilités, création de systèmes d’information appropriés, etc.), mais
aussi en définissant une procédure de rapport par exemple sur la présentation des résultats du contrôle
ou sur des constatations importantes pour le SCI. Il est recommandé à ce sujet de désigner un
responsable SCI qui assume, sur mandat de la Direction, une part essentielle des tâches de
surveillance.
Dans l’exercice de ses fonctions de surveillance, le Conseil d’administration s’informe, lors d’entretiens
avec la Direction, sur le statut du SCI. Il devrait alors se concentrer sur les points suivants:
La surveillance permanente du SCI et les rapports sont des conditions fondamentales pour que le
Conseil d’administration puisse assumer sa responsabilité générale du SCI. Cette forme de surveillance
constitue l’un des piliers d’un SCI efficace.
Evaluation du SCI
Epargne
Finances et
Comptabilité
Personnel
Etc.
Dans notre exemple, le secteur «Crédit» est classé dans le niveau de qualité 2 «Informel». Le
processus appliqué ne remplit donc pas les objectifs fixés par le Conseil d’administration, à savoir
atteindre au minimum le niveau 3 «Standardisé».
Par conséquent, des mesures doivent être prises pour les procédures relatives au secteur «Crédit». Sur
la base de l’analyse des différents critères, il est possible d’identifier les domaines dans lesquels des
mesures doivent être engagées. Les exigences qualitatives concernant l’efficacité des contrôles ont été
remplies. En revanche, les critères traçabilité et efficience ne sont pas suffisamment couverts.
Le contrôle interne, pour être efficace, doit répondre à certains principes clés tels que :
Les termes, actes et attitudes de ces deux instances affectent l’intégrité, l’éthique et les autres
aspects de la culture de contrôle d’un établissement.
Si l’existence d’une forte culture de contrôle interne ne garantit pas à une organisation
d’atteindre ses objectifs, son absence augmente les risques d’erreurs non décelées ou
d’irrégularités.
- l’approbation collégiale qui consiste à faire approuver une opération par plusieurs personnes
différentes, répartissant ainsi la responsabilité sur plusieurs personnes. C’est le cas du comité
de crédit composé de plusieurs membres prenant une décision collégiale.
- la vérifications croisées qui peuvent se faire par l’audit interne ou par tout autre employé.
Consiste en la vérification du travail d’un employé par un autre employé. Par exemple, le chef
caissier peut procéder au recomptage de la caisse après le caissier afin de s’assurer que la
procédure de contrôle interne à bien été respectée.
- le manuel de procédures est un des éléments du cadre de référence interne du SFD. Les
procédures doivent être segmentées pour plus de clarté avec un système de référence et
d’index qui permettent une navigation plus fluide et facilite la recherche des utilisateurs.
Chaque procédure peut reprendre les informations clés, comme la section, le sujet, la date de
rédaction, la référence, l’approbation, etc. Le contenu est libre et doit être adapté au sujet de la
procédure. Il peut être purement directif pour des opérations simples comme la procédure de
fin de journée pour les caisses avec 2 ou 3 étapes clés simples à effectuer, ou plus qualitatif
comme une procédure de décision d’octroi de crédit ou de montage d’un dossier de demande
de crédit.
Les procédures doivent être accessibles à tous les employés (siège, union/faitière, caisses, et
tout autres points de service) et bénévoles (comme les membres du Conseil) afin qu’elles
soient respectées à tous les niveaux de l’entité. La diffusion peut se faire informatiquement
(par réseau intranet ou par email) et physiquement (impression et distribution aux personnes)
afin de garantir l’accès permanent et sans restriction à tous.
- la prévention et détection de la fraude. En effet, dans le cadre des SFD, le risque de fraude
est important du fait même de la présence d’argent physique en grande quantité et du nombre
importants de petites transactions non significatives.
L'organigramme retient pour les différents services ou départements leur structure et les liens
hiérarchiques et fonctionnels entre eux et avec la Direction. La description des tâches à remplir
par les exécutants explique la fonction, les pouvoirs et la responsabilité de chaque exécutant.
- la documentation des opérations : Tout processus qui crée un engagement dans le chef de
l'établissement ainsi que les décisions y relatives doivent être documentés. La documentation
doit être tenue à jour et conservée par l'établissement conformément à la loi. Elle doit être
organisée de telle manière qu'elle puisse être aisément consultée par un tiers autorisé.
Très souvent le contrôle interne est assimilé à la seule fonction de l’auditeur interne, dont le rôle est vu
comme le contrôleur ex-post des opérations effectuées pas les personnels du SFD.
Le concept de contrôle interne dépasse cette seule fonction et doit être vu comme l’environnement que
met en place l’institution en vue de la détection des erreurs et de la prévention de la fraude. Dans cette
optique, chaque employé, chaque organe de gestion ou de contrôle participe, à son niveau, à la mise en
œuvre de cet environnement.
Il ne s’agit pas de vérifier a posteriori les opérations. Le contrôle interne se conçoit à deux niveaux :
passif et actif.
Au niveau passif, l’organisation élabore un ensemble de référentiels qui permettent à chacun de savoir
quelles sont ses tâches, comment et dans quelles limites doivent-elles être effectuées.
Cette section présente les acteurs du contrôle interne ainsi que les moyens de le mettre en œuvre.
L’art 9 du Projet de Décret d’application de la loi portant réglementation sur les SFD énumère les
compétences-clés de l’AG :
« Sans que la présente énumération soit limitative, l’assemblée générale a compétence pour :
3°) élire les membres des organes de l’institution et fixer leurs pouvoirs
4°) créer des réserves facultatives ou tous fonds spécifiques, notamment un fonds de garantie
Rôle et responsabilité
Le CA prend des mesures et des décisions visant à faire en sorte que l'organisation dispose des
ressources humaines et financières suffisantes et appropriées pour accomplir son travail
Instruction de la BCEAO
« Le Conseil d’administration ou l’organe assimilé est tenu de veiller à la mise en place et à la mise à
jour des politiques et procédures écrites de contrôle favorisant une saine et prudente gestion des
13
Art 7 du Projet de Décret d’application de la loi portant réglementation sur les SFD
activités du SFD. Pour chacun des principaux risques quantifiables auquel est exposé le SFD, le
Conseil d’administration ou l’organe équivalent fixe des limites globales, dont le caractère adéquat est
révisé périodiquement. Celles-ci sont déclinées en limites opérationnelles par la Direction ou la gérance,
qui s’assure en permanence de leur respect. En outre, le Conseil d’administration ou l'organe équivalent
veille à la séparation des tâches incompatibles notamment la manipulation des valeurs,
14
l’enregistrement, l’autorisation des opérations, leur vérification et l’inspection. »
Le Directeur ou le Gérant
Doté des ressources nécessaires (financières et humaines), le Directeur ou le Gérant assure la conduite
des opérations du SFD en accord avec la stratégique générale définie par le Conseil d’administration.
Rôle et responsabilité
mettre en place une structure organisationnelle fixant clairement les rapports de responsabilité,
d’autorité et de notification,
Identifier et évaluer les besoins en formation ou en matériel nécessaires pour la bonne marche
des opérations.
Instruction de la BCEAO
« Le Directeur ou le Gérant met en place un dispositif de contrôle interne couvrant toutes les structures
du SFD et l’ensemble des risques auxquels l’institution de microfinance est exposée. Il s’assure en
permanence de la cohérence et de l’efficacité du système de contrôle interne. Il est tenu également de
sensibiliser l’ensemble du personnel, sur l’importance et l’intérêt des contrôles, notamment à travers
15
une formation adaptée et un enrichissement des tâches. »
14
Annexe Dispositions organisant le contrôle au sein des SFD de l’UMOA - Instruction relative à la mise en
œuvre du contrôle dans les systèmes financiers décentralisés des états membres de l’Union monétaire
ouest africaine (UMOA), 2.1. Dispositions communes aux SFD, BCEAO
15
Annexe Dispositions organisant le contrôle au sein des SFD de l’UMOA - Instruction relative à la mise en
œuvre du contrôle dans les systèmes financiers décentralisés des états membres de l’Union monétaire
ouest africaine (UMOA), 2.1. Dispositions communes aux SFD, BCEAO
Le conseil de surveillance
« La fonction de contrôle doit être confiée à une personne ou à un service spécialement constitué à cet
effet, disposant d'une indépendance fonctionnelle et jouissant de prérogatives étendues quant au
16
champ de ses interventions et à la communication des données des autres structures du SFD. »
Les instructions de la BCEAO précisent les dispositions spécifiques pour les mutuelles et les
coopératives :
« Le Conseil de Surveillance est tenu de se doter, pour l’exercice de son contrôle, de procédures écrites
et à jour, relatives à l’évaluation des aspects suivants du fonctionnement de l’institution :
les politiques et pratiques financières (épargne, crédit, gestion financière et budgétaire, politiques
de placement et d'investissement) ;
la comptabilité ;
la caisse ;
En outre, les rapports de vérification internes, quelle que soit leur nature ainsi que des contrôles
externes sont communiqués au Conseil de Surveillance qui est tenu d’évaluer le suivi de la mise en
œuvre des recommandations qui en sont issues et d’en rendre compte, au moins une fois l’an, à
17
l’Assemblée Générale. »
En outre, les instructions précisent les dispositions spécifiques aux structures faîtières
« Le Conseil de surveillance s’assure que les services de la structure faîtière sont également contrôlés
au même titre que les entités affiliées. Par ailleurs, le contrôle interne porte également sur la vérification
18
des états financiers combinés du réseau. »
L’auditeur interne
La fonction d’audit interne constitue un élément majeur de la surveillance en continu du système de
contrôle interne, parce qu’elle fournit une évaluation indépendante du caractère adéquat des politiques
et procédures établies et du respect de la conformité à ces dernières.
Il est essentiel que la fonction d’audit interne soit indépendante du fonctionnement du SFD au quotidien
19
et qu’elle ait accès à l’ensemble des activités conduites par l’organisation .
16
Annexe Dispositions organisant le contrôle au sein des SFD de l’UMOA - Instruction relative à la mise en
œuvre du contrôle dans les systèmes financiers décentralisés des états membres de l’Union monétaire
ouest africaine (UMOA), 2.1. Dispositions communes aux SFD, BCEAO
17
Annexe Dispositions organisant le contrôle au sein des SFD de l’UMOA - Instruction relative à la mise en
œuvre du contrôle dans les systèmes financiers décentralisés des états membres de l’Union monétaire
ouest africaine (UMOA), 2.2. Dispositions spécifiques aux institutions mutualistes ou coopératives d’épargne
et de crédit, BCEAO
18
Annexe Dispositions organisant le contrôle au sein des SFD de l’UMOA - Instruction relative à la mise en
œuvre du contrôle dans les systèmes financiers décentralisés des états membres de l’Union monétaire
ouest africaine (UMOA), 2.2. Dispositions spécifiques aux institutions mutualistes ou coopératives d’épargne
et de crédit, BCEAO
Rôle et responsabilité
La mission de l’auditeur interne est définie plus précisément dans le chapitre 7 du présent ouvrage.
Les opérants
Les opérants contrôlent eux-mêmes, sur une base quotidienne les opérations qu’ils exécutent, ceci afin
de détecter le plus rapidement possible des erreurs et omissions survenues dans le traitement des
20
transactions courantes .
Des contrôles critiques continus, assurés par les personnes chargées du traitement administratif des
opérations qui incluent notamment :
le contrôle hiérarchique (agents de crédit par responsable d’agence/de caisse par exemple)
Dans le cadre des procédures d’audit, l’auditeur externe va revoir le processus de contrôle interne.
19
Source : Basle Committee on Banking Supervision, Famework for internal control systems in banks
20
Source : Circulaire IML 98/143 telle que modifiée par la circulaire CSSF 04/155
- Remarquer que les contrôles liés à l'objectif de contrôle spécifié ont été mis en œuvre
à compter de la date de fin de période.
Il est évidemment primordial de relier les postes des états financiers, les assertions, les risques
découlant d'opérations de traitement et de contrôle et les contrôles afin de parvenir à un audit plus
efficient et efficace pour:
Sélectionner les contrôles les plus efficients et efficaces pour être testés
Exhaustivité
Objectif : toutes les transactions qui ont eu lieu sont enregistrées et acceptées
Les contrôles sur l’exhaustivité sont conçus pour veiller à ce que:
Toutes les transactions enregistrées sont acceptés par le système (une fois et une seule fois)
Toutes les transactions qui sont rejetées sont identifiées, traitées et corrigées
Précision
Objectif : les transactions sont enregistrées conformément aux instructions reçues.
Les contrôles sur l'exactitude sont conçus pour veiller à ce que:
Les principaux éléments de données pour les transactions enregistrés sont raisonnablement
correcte - par exemple, pour une ouverture de compte client, les éléments de données clés
comprennent l’identification du client
Validité /Calendrier
Objectif : les transactions sont enregistrées et les processus sont exécutés de telle
manière que des flux de travail internes sont conformes aux échéances fixées.
Les contrôles sur les délais sont conçus pour veiller à ce que:
Les demandes reçues sont enregistrées et traitées en temps opportun afin que les taux d’intérêts
corrects soient appliqués.
les différences identifiées ou des erreurs de fonctionnement sont traitées et corrigées en temps
opportun afin que les flux internes ne soient pas retardés ou exécutés correctement.
Exemple de contrôle
Le personnel d'exploitation vérifie régulièrement que les opérations sur comptes client ont été réalisés et
enregistrées au même moment.
Validité /Autorisation
Objectif : toutes les opérations sont examinées et approuvées par le personnel
responsable, conformément à leur autorité spécifique ou générale avant que la
transaction ne soit réalisée
Les contrôles sur l'autorisation sont conçues pour veiller à ce que:
Les transactions prédéfinies, les problèmes et les événements soient portés à l'attention de et
approuvés par la direction
Exemple de contrôle:
Les décaissements importants ne peuvent être exécutés qu’avec l'approbation préalable d’un supérieur
hiérarchique.
Accès restreints
Les données sont protégées contre les modifications non autorisées.
Les contrôles sur les accès restreints sont conçus pour:
Protéger les actifs physiques (tels que la trésorerie et des stocks) et des actifs électroniques.
Exemple de contrôle:
Examen périodique des profils d'accès définis pour une application spécifique.
Quatre types de tests est à la disposition de l’auditeur pour tester les contrôles :
Réexécution
Inspection
Niveau de
Observation confort
Enquête
Enquête: questions au client sur les contrôles. Cela fournit des informations pertinentes, en particulier
lorsqu’un scepticisme professionnel est appliqué dans les discussions
Observation: est un bon moyen d'obtenir des preuves, si il n'ya pas de documentation de la mise en
œuvre d'un contrôle. Il est également utile pour les contrôles physiques, par exemple, voyant que la
porte du coffre fort est verrouillée, ou que des chèques en blanc sont protégés.
Inspection: souvent utilisée pour déterminer si les contrôles manuels sont effectués. Les preuves
peuvent comprendre des explications écrites, des coches, ou d'autres indications de suivi documenté
sur le rapport d’exception lui-même.
Grâce aux enquêtes et observations, l’auditeur a déterminé que le contrôle n'a pas été bien
conçu ou n'a pas été appliqué
1. Evaluer et comprendre la nature et la cause des exceptions, même si le taux d'exception est
considéré comme acceptable
3. Si le taux d'exception dans l’échantillon est plus grand que le taux acceptable, examiner si les
résultats sont susceptibles d'être représentatifs de la population et, le cas échéant, de rejeter le
test ou, si ce n'est pas le cas, élargir la population (typiquement au moins doubler la taille de
l'échantillon original)
Colonne C : Points pratiques d’attention (à mettre à jour afin de refléter les contrôles en place
au sein de l’entité).
Noter que tous les points ne sont pas applicables à chaque entité et que certains points ne s’appliquent
qu’à certains services/départements de l’entité.
Chacun de ces contrôles devrait être lié aux composants et sous composants pour permettre d’évaluer
l’exhaustivité et la pertinence de ces contrôles.
L'exemple utilisé est celui d'un SFD de type SA de taille moyenne avec une clientèle urbaine mixte et
une activité de crédit individuel pure. L’illustration ci-dessous présente l’utilisation du tableau pour
l’évaluation des mesures anti-fraude, l’intégrité & éthique, et les contrôles de gestion du coffre.
Les croix indiquent les niveaux auxquels les contrôles sont présents et permettent ainsi de cartographier
les contrôles et d’identifier les faiblesses potentielles en cas d’absence de contrôles à un niveau (par
exemple aucun contrôle au niveau informatique ou une absence de manuel de procédure, etc.)
La description et les commentaires (colonnes rosées dans le tableau) sur ces contrôles constituent
l’évaluation quantitative permettant d’aboutir à l’appréciation du contrôle interne et la conclusion.
Pour les SFD, comme pour toute entreprise de nature intrinsèquement financière (Banque,
Etablissements financiers, Entreprise d’assurance…), la qualité du SIG est une condition absolument
nécessaire de l’efficience du dispositif de contrôle interne.
A cet égard, le travail de l’auditeur tant pour l’évaluation des risques associés au SCI, que pour son
appréciation de la fiabilité des données financières en général, ne peut pas faire l’économie d’une vision
critique de la performance du SIG du SFD.
Les points les plus sensibles en terme de risques associés sur le SIG portent sur :
Préambule : Le présent chapitre et le suivant sont dédiés à la description d’une méthodologie d’audit
spécifique aux SFD, portant sur le métier principal de ces institutions, i.e. le crédit et l’épargne.
Ce guide, qui n’a pas vocation à se substituer aux guides méthodologiques d’audit déjà existants, ne
couvre délibérément pas l’audit de postes tels que les opérations diverses, les emprunts, les
immobilisations, les comptes de produits et charges financières, les engagements hors bilan, etc.
6.1 Problématique
L’audit des postes de crédit du portefeuille représente sans aucun doute la problématique principale de
l’audit d’un SFD. Les principaux risques inhérents à ce portefeuille sont de deux natures :
Risques exogènes : l’activité de crédit du SFD s’intègre dans un environnement local et national
qui comporte des facteurs de risques toujours significatifs :
- La politique de crédit du SFD peut être menacée par exemple par un contexte de
concurrence locale exacerbée (entre des SFD travaillant dans des conditions « inégales »
en termes de ressources ou de soutien par les PTF ;
- Le SFD peut être soumis à des pressions fortes de nature politique, le sollicitant pour des
financements en contradiction avec sa politique de crédit (venant par exemple des
collectivités locales attentives au développement de leur territoire, ou de façon plus
« immoral » issues d’autorités locales cherchant à favoriser tel ou tel personne ou famille
liée….) ;
Risques endogènes : il s’agit des dangers liés aux tentations de « détournements » offertes aux
collaborateurs du SFD à tous niveaux de la hiérarchie, induisant des octrois de crédit
transgressant les règles de la politique de crédit en faveur de personnes liées (familles, amis,
complices…) et se traduisant par le montage de dossiers biaisés, le déboursement de crédits
« fantômes » organisés en chaînes de « cavalerie ».
La détection de l’occurrence de ces « sinistres » affectant le portefeuille est d’autant plus importante
que ce dernier est constitué par nature d’une multitude de petits crédits octroyés sur des zones rurales
ou urbaines vastes. Le cycle de vie de la qualité du contrôle et la certification des portefeuilles relève
donc d’un double défi au niveau de
la vérification ;
L’auditeur doit trouver le juste équilibre entre d’une part l’étendue des tests de détails et l’impact en
termes de ressources et d’autre part, la couverture du risque.
La faiblesse des contrôles internes de bon nombre d’institutions ne permet pas toujours à l’auditeur
externe de s’appuyer sur les travaux de l’audit interne dans le respect de la norme internationale d’audit
ISA 610 qui concerne la prise en compte des travaux de l'audit interne.
L’enjeu du déroulement et des résultats de l’audit sur le portefeuille de crédits aux ménages et aux
entreprises est déterminant pour les SFD, encore plus que pour les autres institutions financières. Il
représente en effet l’essentiel de l’actif de ces institutions. Ainsi toute erreur peut se traduire par un
impact conséquent sur le résultat comptable et l’équilibre bilanciel.
L’objectif principal de la démarche d’audit sur le portefeuille de crédit est, comme pour les autres postes
des états financiers, de vérifier que les soldes relatifs aux crédits consentis auprès des membres et
clients (individus ou entreprises) :
sont en cohérence avec les enregistrements comptables de base des opérations relatives à ces
derniers (engagements et remboursements – paiement des intérêts et frais de dossier) ;
et que ces opérations de bases ont une bonne probabilité d’être passées sans erreurs ni
irrégularités.
Tests de procédures ;
Rapprochement des informations dans les états financiers avec les données de base crédits ;
Revue analytique des données crédits en grandes masses pour contrôles de vraisemblance ;
Compte-tenu de l’expérience accumulée dans le secteur, l’approche proposée ici accorde une grande
importance à la vérification des données et aux tests de détails. Cependant ces travaux ne peuvent être
commencés sans une revue de procédures qui suit un travail de compréhension du cycle crédit.
Objectifs
L’auditeur doit effectuer avant tout travail substantif une revue du cycle crédit. Les objectifs de cette
étape sont :
L’identification des flux d’information, financiers liés des différentes étapes du cycle ;
Méthode
L’auditeur doit utiliser les outils type de l’auditeur externe, à savoir :
Validation des informations recueillies en prenant un ou plusieurs cas précis (avec les
intervenants) ;
Expression du besoinbesoin
Elaboration du dossier
de demande de crédit
L’instruction
Demadeur
Elaboration du dossier Dossier de crédit
Demande
crédit
Décaissement
Agent de crédit
Communication Instruction Décision Décaissement
des documents à
fournir
Remboursement
Comité de crédit
Décision
Ils ont pour objectif d’examiner si l’auditeur est capable d’obtenir l’assurance que les procédures, les
règles de gestion et le contrôle interne du SFD liés au portefeuille soient correctement appliqués.
Les tests de procédures doivent porter sur chacune des étapes du cycle type du crédit, qui sont les
suivantes :
Enregistrement
Evaluation /scoring
ii. Approbation/engagement
iii. Déboursement/versement
Pièces justificatives
atives produites et traces comptables
Les tests sont conduits sur un échantillon de dossiers clients calibré en fonction de l’opinion préalable
que l’auditeur s’est constituée sur les capacités de contrôle et de gestion du SFD lors de la phase
initiale de « prise de contact » et de revue documentaire du SFD.
Gestion des crédits Respect des diligences sur Politique de crédit et Dossier de crédit
les phases du cycle crédit procédures d’octroi
Manuel procédure
Contact client
Procédures de recouvrement Respect des diligences sur Politique de Fichier des crédits
les phases de traitement recouvrement en souffrance et
des crédits défaillants déclassés
Procédure de retraits de fonds Respect des conditions de Procédures de gestion Reçus retraits
sur compte client réalisation épargne
Manuel procédures
Visite des clients Confirmation des soldes Procédure de gestion et Carnet client
et des opérations suivi des clients
Pièces laissées
client
Le but est d’obtenir des éléments probants quant à la pertinence et la validité des traitements
comptables portant sur les comptes clients et les comptes liés et à détecter l’occurrence d’erreurs et
d’anomalies. Le taux d’erreurs ou d’anomalies observé sur un échantillon représentatif des opérations
de gestion de crédit effectuées au cours de l’exercice sera un indicateur fondamental de la fiabilité des
soldes comptables inscrits dans les états financiers.
Les vérifications sur chacun des dossiers échantillonnés portent sur les montants enregistrés lors des
opérations d’imputation en comptabilité lors des phases d’engagement/versement et de remboursement
des crédits. Elles s’opèrent par confrontation/rapprochement :
Des écritures passées avec les pièces correspondantes au dossier (notamment la fiche crédit
client) ;
Des pièces au dossier avec les pièces justificatives détenues par le client et émises par le SFD
lors de chaque opération (livret client, reçus…). Ce deuxième volet de l’investigation suppose le
déploiement de ressources non négligeables de la part de l’auditeur (prise de contact avec les
clients, déplacements, vérifications sur pièces…).
6. Etat des encours sur les 10 plus gros débiteurs NRC Etat DIMF 2012,
8. Etat des Crédits sur ressources affectées NRC Etat DIMF 2014
La pratique de l’audit des SFD dans la zone UEMOA fait apparaître un certain nombre d’erreurs
récurrentes au niveau de l’information fournies par les comptabilités des SFD. Ces erreurs sont
synthétisées dans le tableau ci-dessous :
Erreur n°1 Le portefeuille crédit géré par le logiciel de gestion du SFD n’est pas intégré à la comptabilité. En
conséquence, il peut arriver que les informations comptables ne correspondent pas à celle du
portefeuille de crédit parce que le logiciel de comptabilité n’a pas été mis à jour avec le logiciel de
gestion des crédits.
Exemple : Logiciel de crédit utilisé au niveau des agences mais un autre logiciel (Sage, Perfecto
etc.) est utilisé par les comptables
Erreur n° 2 Les logiciels basés sur un système de Gestion de Base de données permettent régulièrement
d’effectuer des filtres (requêtes informatiques spécifiques) lors de la production des documents
demandés à l’auditeur.
Exemple : Il peut arriver alors que l’auditeur audite une base incomplète dont on a par exemple
enlevé les crédits au personnel ou aux membres en souffrance)
Erreur n°3 La comptabilité n’est pas totalement informatisée dans toutes les caisses du réseau du SFD ; En
conséquence l’information sur les crédits disponibles au siège ou à la structure faîtière, n’est pas
exhaustive.
Exemple : Caisse non électrifiée dont les informations ne sont pas parvenues à temps à la
faîtière ou apparues de manière tronquée
21
Les références présentées dans l’énumération ci-après (DIMPF 2000, etc.) sont à identifier dans le NRC
Erreur n°4 Le logiciel du portefeuille de crédit ne permet pas le calcul des intérêts selon la méthode prévue
et commercialisée par le SFD
Exemple : Méthode dégressive ou méthode de type tontine non prise en compte dans le logiciel.
Erreur n°5 Le logiciel de gestion du portefeuille de crédit ne permet pas d’enregistrer l’historique des
modifications sur le compte du client (log file),
Erreur n°6 Le SIG du SFD est dans l’incapacité de conserver les données historiques de l’activité de crédit,
non seulement sur les transactions relatives aux crédits en cours, mais également sur les crédits
échus antérieurement à l’exercice ou en cours d’exercice. Inconvénients : impossibilité de
mesurer les évolutions dans les comportements de remboursement des clients sur les cycles
successifs de crédit, limites dans les possibilités de reconstitution des soldes comptables
(notamment sur les variations d’encours, les Intérêts courus non échus –rattachement-, ….
Cette liste d’erreurs fréquentes est non exhaustive mais elle est représentative des types d’erreurs le
plus souvent rencontrées ; l’auditeur doit en être conscient et pour y faire face, la démarche qui suit est
recommandée.
Etape n°1 L’auditeur doit vérifier la possibilité d’exporter les données du portefeuille du logiciel (sous un
format de base de données ou Microsoft Excel®.
Etape n°2 L’auditeur doit demander le portefeuille de crédit sous format électronique exploitable. Le
format électronique doit idéalement faire apparaître les informations suivantes :
- Les informations sur les crédits (montant, échéances, intérêt, durée, date d’octroi). Le détail
des ces informations est repris plus loin dans la partie confrontation ;
- Les informations sur les entités du SFD qui ont géré ce crédit (le nom ou le code de l’agent
de crédit ayant traité ce crédit, le nom de l’Agence, le nom des personnes ayant validé
l’octroi du crédit) ;
Etape n°3 L’auditeur doit ensuite vérifier que les informations de portefeuille remises par le SFD sont
correctes de la manière suivante :
- S’assurer que le total des encours du portefeuille correspond à l’encours enregistré dans la
comptabilité à la date de l’audit ;
- S’assurer que les intérêts courus non échus (ICNE) du portefeuille correspondent au
montant comptable ;
- S’assurer que le total des montants des créances en souffrance provisionnées en créances
douteuses est bien identifié en comptabilité.
« A l’arrêté, les fiches d’épargne et de crédit doivent être inventoriées. Ces travaux d’inventaire
permettent de s’assurer de la réalité, de l’exactitude et de l’exhaustivité du crédit accordé et de
l’épargne collectée. Les résultats des travaux d’inventaire des fiches d’épargne et de crédit utilisées
pour retracer les différentes opérations doivent être exploités pour une comparaison avec les données
comptables.
Les comptes d’attente actif (3791) et passif (3792) pourront être utilisés pour retracer les écarts
d’inventaire dans l’attente de la décision de leur imputation en charges ou en produits dans un délai
maximal de 3 mois après la clôture ».
Dans le cas d’institutions qui pratiquent la tenue des fiches client crédit (fiches qui sont censées retracer
de façon fidèle et en temps réel la vie de chacun des crédits engagés ainsi que ses caractéristiques) sur
un mode purement manuel (papier), le cycle de mise en œuvre de l’information de base peut être lourd
et marqué de risques d’erreurs (saisie des fiches dans un fichier informatique pour traitement par un
logiciel d’étude).
En revanche dans les SFD dont le SIG assure un traitement informatique des opérations liées au crédit
(en temps réel ou en batch), la possibilité d’organiser l’information individuelle sur les crédits en
gisement de données exploitables doit être mise à profit.
1. Les valeurs d’encours au 31/12/A-1 tant sur le total des crédits que sur les catégories de
crédits affichées dans les Etats financiers normés (selon la durée initiale, selon l’objet….)
9. Le montant des ICNE (Intérêts courus non échus) enregistrés en créances rattachées
Objectifs
La revue de conformité permet à l’auditeur externe de vérifier que les opérations de crédit respectent les
règles prudentielles prévues par le Décret d’application de la loi portant réglementation des SFD et du
manuel de procédures et de la politique de crédit.
Méthode
L’auditeur externe pourra procéder par entretien auprès des personnes clés (agent de crédit, chef de
caisse, directeur, et même les membres du Comité de crédit le cas échéant) pour compléter sa checklist
couvrant les obligations prévues par la loi qui sont détaillées dans le Chapitre 2.6 et 2.7 de ce guide.
Il procédera de manière analogue pour s’assurer du respect des règles prévues par le manuel de
procédures et la politique de crédit (telles que le niveau d’autorisation pour un montant donné, la nature
et le montant des garanties à fournir pour un crédit donné, la cohérence de l’objet du crédit avec la
politique appliquée par le SFD, etc.).
Cette partie donne des indications à l’auditeur sur la revue analytique des données crédits en grandes
masses pour les contrôles de vraisemblance.
Objectifs
Il s’agit de s’interroger sur la cohérence interne des soldes étudiés sur deux plans :
Une vérification simple consiste à confronter les soldes comptables des intérêts relatifs aux
différentes catégories de crédits avec le résultat de la multiplication des taux pratiqués par
l’encours moyen annuel (somme des encours mensuels divisé par 12 par exemple). Un écart
significatif est un bon signal d’alerte.
Une deuxième vérification peut porter sur la reconstitution de l’évolution de l’encours des
différentes catégories de crédits distribués entre le début et la fin de l’exercice par reprise des
versements et remboursements sur les crédits non déclassés.
2. En suivi des évolutions observées sur les différents postes des états financiers concernant le
crédit et celles qui marquent les principaux indicateurs d’activité du SFD.
L’étude peut être menée sur trois exercices successifs, en reprenant les états certifiés des
deux derniers. La comparaison porte sur les taux de croissance (positifs ou négatifs) observés
sur deux périodes et cherche à détecter si les rythmes propres aux soldes de crédit ont
quelque vraisemblance dans le contexte global de la situation du SFD.
Les indicateurs de vraisemblance qui peuvent être considérés dépendent en partie de la nature
spécifique des activités et des principes d’action et d’organisation du SFD.
Cependant à titre d’exemple il est toujours intéressant de se pencher sur les comparaisons de
variations suivantes :
RATIO
METHODE DE CALCUL SIGNIFICATION
Mesure la quantité de revenus (intérêts et
commissions) effectivement perçus durant
RENDEMENT DU (Produits d'Intérêt et de Commissions) / la période. La comparaison entre le
PORTEFEUILLE (Encours moyen du portefeuille brut de rendement du portefeuille et le taux
crédits) d'intérêt effectif moyen du SFD donne une
indication sur sa capacité à collecter les
paiements de ses clients.
PORTEFEUILLE A (Encours des crédits comportant au moins Mesure la partie du portefeuille qui est
RISQUE (PAR) une échéance impayée de x jours)/ "contaminée" par les impayés et présentant
(Montant brut du portefeuille de crédits) un risque de non remboursement
Présentation
Les tests de détails proposés dans le présent guide doivent être effectués en tenant compte :
Des normes d’audit ISA 500 (Eléments probants) et ISA 530 (Sondages) ;
Des ressources budgétaires mobilisables pour la réalisation des opérations dans le cadre des
honoraires et couverture de frais d’intervention contractualisés entre le SFD et l’auditeur.
Objectifs
Les tests de détails doivent être conduits de manière à couvrir les objectifs d’audit essentiels :
OBJECTIF DESCRIPTION
Exactitude Des opérations ou évènements sont enregistrés de manière inexacte (montants erronés).
Validité Certaines opérations enregistrées ne sont pas valides, ou l’élément enregistré n’appartient
pas à l’entité.
Les différents échantillons présentés ci-après servent chacun des objectifs de la manière suivante :
Exhaustivité Tests de revue des dossiers au siège ou à l’agence (papier) Echantillon I,II
Exactitude Tests de revue des dossiers au siège ou à l’agence (papier) Echantillon I,II
Validité Tests de revue des dossiers au siège ou à l’agence (papier) Echantillon I,II
Rattachement Tests de revue des dossiers au siège ou à l’agence (papier) Echantillon I,II
Évaluation Tests de revue des dossiers au siège ou à l’agence (papier) Echantillon I,II
Revue des Etats Les tests de revue des Etats financiers sont à exécuter Voir partie sur la
financiers et de la en fin d’audit et concernent la revue des Bilans, les réglementation
comptabilisation comptes de résultats et les états annexes. prudentielle
La partie vérification de la comptabilisation est le
rapprochement entre le dossier crédit et sa
comptabilisation
Visite sur le terrain et La visite sur le terrain consiste à confronter les Visite sur le terrain et
Confrontation sur le éléments des dossiers de l’échantillon III avec la discussion avec les
terrain documentation détenue par le client/ bénéficiaire bénéficiaires sur leur
Ces tests peuvent être : lieu de résidence ou de
travail
- la confirmation du montant
- la confirmation des remboursements effectués
- la confirmation des informations du dossier
- La vérification des garanties mobilières ou
immobilières
- La vérification des éléments de l’utilisation du
crédit
- La vérification de l’identité
Présentation
La réalisation des tests de détail est la partie la plus consommatrice de ressources pour l’auditeur. Aussi
nous proposons une technique d’échantillonnage élaborée sur base de celle utilisée par le cabinet
KEKAR au Togo dont certains aspects sont déjà appliqués par d’autres cabinets de la sous-région. La
clé de cette méthode réside dans le traitement informatique de la liste des dossiers de manière à
construire une série d’échantillons différents qui poursuivent chacun un objectif d’audit (comme
présentés ci-dessus).
Lorsque les dossiers ne sont pas informatisés, un encodage informatique est conseillé. Cet encodage
doit reprendre une information minimum sur les dossiers.
Lors de la définition de l’échantillon, l'auditeur doit tenir compte des objectifs de la procédure
d'audit et des attributs de la population dont sera extrait l'échantillon ;
L'auditeur doit sélectionner les éléments pour le sondage de manière telle que tous les éléments
d'une population aient une chance d'être retenus.
Il est proposé ici de bâtir un échantillonnage sur base des extractions sous fichiers de la base de
portefeuille crédit. Trois échantillons sont construits sur base des critères suivants :
En ce qui concerne l’application du critère « I.a », il est conseillé à l’auditeur de se baser sur « le
registre de parenté du SFD » ; un tel registre doit nécessairement faire apparaître l’identité des
membres de la famille nucléaire de chacun des employés, dirigeants, administrateurs. Dans le cas de
l’inexistence d’un tel fichier il faudra envisager d’inclure ce manquement dans la lettre de contrôle
interne ou la lettre de recommandations qui suivra la fin des travaux de la mission d’audit.
Sur les dossiers crédits de cet échantillon « particulier », des tests très exhaustifs sont conseillés. En
effet bien que la norme ISA 550 ne préconise pas spécifiquement des tests exhaustifs24, il est proposé,
vu les risques liés au secteur, de tester la totalité des crédits de ce premier échantillon de manière à
couvrir le risque de fraude et le risque de transactions avec des parties liées non effectuées aux
conditions du marché. En outre les tests de détails réalisés sur cet échantillon « crédits spéciaux »
permettent d’identifier et de relever de nombreux facteurs de risques de fraudes, s'il en existe, découlant
de relations et d'opérations avec les parties liées, qui sont pertinents pour l'identification.
22
Méthode d’échantillonnage élaborée par le cabinet KEKAR au Togo
23
Il est suggéré aux auditeurs internes de mettre en place un « registre de parenté » exhaustif (allant jusqu’à
plusieurs degrés de parenté ». L’établissement de cet échantillon se fera sur base de ce registre
24
il s’agit dans cette norme essentiellement « d'acquérir une connaissance suffisante des relations et des opérations
avec les parties liées, que le référentiel comptable applicable établisse ou non des règles en la matière »
Cet échantillon servira à l’étude physique des dossiers crédit ; il ne servira cependant à aucun test de
« circularisation » (ou confirmation des soldes), confirmation de solde ou constatation sur le terrain de
l’existence du crédit et du bénéficiaire. Le but de cet échantillon est d’établir une statistique d’anomalies
pour chaque dossier de l’échantillon.
Cet échantillon est constitué à partir du portefeuille crédit. La méthode préconisée pour la constitution
de cet échantillon est la suivante :
1. Trier le portefeuille de crédit de manière à obtenir la liste des crédits par montant et par
agence.
2. Analyser tout le portefeuille crédit filtré par agence et en déterminer sa concentration par
montant emprunté : la sélection doit idéalement représenter au moins 80% de l’encours
crédit total. Ce pourcentage de couverture doit être appliqué.
Cette analyse nous permet de déterminer les limites de trois grandes catégories de crédit au sein de
chacune des Agences/caisses locales et de regrouper l’ensemble des crédits sous ces trois catégories :
Petits Encours Inférieurs ou égale à XXX XXX FCFA X xxx xxx xxx xx,xx X xxx
Moyens Supérieurs à XXX XXX FCFA et inférieurs ou égal à X xxx xxx xxx xx,xx X xxx
Encours X XXX XXX FCFA
Grands Supérieurs à xxx xxx FCFA X xxx xxx xxx xx,xx xxx
Encours
TOTAL x xxx 100,00
L’auditeur devra veiller à ce qu’au sein de chacune des strates, chacune des agences locales ou
caisses locales soit représentée.
Une fois cette stratification établie, l’auditeur devra y sélectionner les crédits les plus importants ou
effectuer une sélection au hasard de manière à ce qu’au sein de chacune des strates (Petits, Moyens,
Grands Encours) chaque crédit aie une chance d’être sélectionné et ce pour toutes les agences.
En résumé, cet échantillon est trié et analysé et présenté en fonction des critères suivants :
Une fois cet échantillon créé, l’auditeur peut procéder à la revue des dossiers crédits au siège de
l’institution ou à l’agence si nécessaire. Les travaux à effectuer sont présentés dans la suite du
chapitre ; en résumé il s’agit de revoir l’entièreté des dossiers crédits (papier) et de reporter le nombre
« d’anomalies » détectées à chacune des étapes de la vie du dossier crédit. Voici quelques exemples
du type d’anomalies classiques qui peuvent être détectées au niveau des dossiers crédits :
Etc.
Dans la suite du chapitre nous guidons l’auditeur pour la détection des anomalies ou erreurs à chacune
des étapes du dossier crédit et nous reprenons une liste indicative des anomalies/risques. Cette revue
doit aussi se baser sur le manuel de procédures.
Durant la revue ces anomalies doivent nécessairement être reportées et catégorisées par « Module de
gestion » ou par étape à savoir :
La demande ;
L’évaluation ;
L’approbation ;
Le Déblocage ;
Le Remboursement ;
Le Suivi ;
La clôture du crédit .
25
25
La clôture du crédit est une étape qui est marquée que dans certains SFD : Elle ne devra donc pas obligatoirement
être reprise en tant que Module de gestion dans la présente méthode. Elle consiste essentiellement en l’émission
d’un certificat de clôture à l’emprunteur une fois que celui-ci a remboursé l’entièreté de son crédit.
Il est important, à l’issue de la revue de tous les dossiers crédits de ce premier échantillon, que toutes
les anomalies soient reportées et qu’elles soient clairement rattachées à une étape de la vie du crédit
comme indiqué ci-avant (de la demande au suivi). Pour la réalisation pratique, nous conseillons au
cabinet une formation spécifique aux auditeurs et réviseurs qui auront à faire l’étude de ces dossiers. Il
conviendra dans cette formation de leur lister les anomalies possibles et Les vérifications à effectuer par
dossier. La suite du guide offre un certain nombre d’éléments à ce sujet.
Le troisième échantillon sert de base aux visites sur le terrain : ces visites auront pour objectif de
confirmer les éléments du dossier crédit. Ce troisième échantillon représente environ 60% à 80% des
dossiers du deuxième échantillon.
Le troisième échantillon sera donc créé à partir du deuxième échantillon (en reprenant les dossiers
crédits obtenus après le double tri Agence/taille des encours). Les critères de création de cet échantillon
sont les suivants :
A ce niveau, en fonction des spécificités du SFD audité, d’autres critères peuvent être pris en compte.
Voici une liste non exhaustive de critères ou de combinaison de critères :
Nombre d’anomalies moyen par dossier de crédit pour chaque agent de crédit
26
Ici, il s’agit des Modules de gestion : Demande, Evaluation, approbation, etc.
Toutes ces limites sont autant d’éléments à joindre aux lettres de recommandations à la fin de l’audit
externe.
Tels qu’abordés dans le chapitre 6.9 critère « I », les parties liées sont une catégorie particulière pour
laquelle le risque est plus élevé.
En effet sur l’ensemble du cycle de crédit, le risque est que les parties liées bénéficient de conditions
particulières par rapport aux autres clients.
Le concept de parties liées est large et comprend notamment les membres de la famille nucléaire (si
possible), de chacun des employés, dirigeants, administrateurs, mais aussi les individus ou entreprises
qui ont un lien amical ou économique avec des employés, dirigeants, et administrateurs du SFD.
Exemple
La société ABUS SA, en la personne de Mme X (directrice de cette société) effectue une demande de crédit pour CFA 10 Mio sans
garanties.
Le comité de crédit accorde ce crédit au taux applicable sans vérification supplémentaire.
Mme X est l’épouse de Mr X qui est un membre influant du Comité de crédit et qui a su imposer la décision d’octroi de crédit à
ABUS SA.
Le crédit sert à financer l’augmentation de la production de la société ABUS SA et le crédit est remboursé sans incidents.
Dans ce cas, les parties liées ont bénéficié de conditions particulières grâce à leur relation avec une
personne du SFD.
Le fait que le crédit soit remboursé ou non est presque accessoire, car dans les deux cas, le risque
supporté par le SFD est plus grand, même en cas de dénouement heureux du crédit.
En effet, la relation avec une personne du SFD peut diminuer les exigences de garanties ou réduire le
niveau de vérification des dossiers (projets, montants, taux, durée, etc.)
L’auditeur externe devra vérifier qu’un contrôle ciblé sur les parties liées est effectué. Il tiendra
également compte de cet aspect lors de sa revue de crédit et vérifiera notamment que:
Les parties liées sont consignées dans un registre mis à jour régulièrement ;
Tous les dossiers acceptés par le comité l’ont été sur base d’éléments figurant dans le dossier de
crédit.
Obtenir le registre des parties liées (papier ou électronique), vérifier la date de dernière mise à jour
et s’entretenir avec le responsable pour comprendre comment sont identifiées les parties liées ;
Eléments manquants dans le dossier de demande (contrat de travail, livret de CNSS ou autre),
autorisation de saisie sur salaire, bulletins de paye, historique des cotisations) ;
De nombreuses expériences d’auditeurs externes de SFD relatent des dossiers crédit très
vraisemblables qui pourtant une fois la vérification de la cohérence (croisement des informations des
différentes pièces) effectuée, s’avèrent faux ou trompeurs.
Chacun des SFD a mis en place une procédure propre pour la constitution du dossier, cependant on
retrouve généralement les documents suivants à vérifier et à contrôler :
27
Checklist interne qui permet de vérifier que le dossier contient les pièces prévues par les procédures
Lorsqu’il est difficile d’obtenir certaines pièces pour des garanties matérielles (par exemple la garantie
est du bétail), l’auditeur peut procéder de la manière suivante :
Vérifier qu’il y a eu une constatation physique de la garantie par l’agent de crédit (et par une tierce
personne du SFD si un lien de parenté est avéré avec l’agent de crédit) ;
Vérifier qu’il y a une attestation sur l’honneur écrite par l’agent du SFD qui a été sur le terrain pour
vérifier l’existence de la garantie ;
Vérifier le cas échéant que l’agent de crédit a demandé une validation par une personne tierce (qui
atteste, dans notre cas que le bétail appartient bien au demandeur de crédit).
Dans cette liste, certains documents sont repris et concernent les crédits groupés effectués par des
groupements. Par exemple une photo d’ensemble du groupement permet d’éviter que des personnes
externes au groupement ne se glissent dans le groupe pour la demande de crédit alors qu’elles sont
inconnues de ce groupement.
L’auditeur dans ses travaux de vérification du dossier de crédit ne doit pas hésiter à interroger son client
(responsable crédit) et confronter ses réponses aux informations contenues dans le dossier ou aux
informations obtenues sur le terrain.
Table 12 : Questions à se poser par l’auditeur sur les pièces du dossier crédit
La pièce est-elle authentique ou s’agit-il d’une copie ? La falsification est plus aisée avec des copies
S’il s’agit d’une copie, y-a-t-il une évidence que l’original ait été Idem
présenté à l’agent de crédit et au comité de crédit ?
La pièce est-elle clairement datée d’une date proche et Tous les documents doivent être datés et signés : Le
antérieure à la demande de crédit ? Y-a-t-il des indications sur la moment de l’insertion au dossier peut être un indicateur
date d’insertion de la pièce au dossier ? d’anomalie dans le dossier
Comment et à quel moment la pièce a-t-elle été fournie au De nombreuses irrégularités proviennent du fait que tous
dossier ? Qui a apporté cette pièce au dossier (nom du receveur les documents ne sont pas insérés dans le dossier ou le
de la pièce) sont par des personnes non autorisées
Les éléments contenus sur la pièce sont ils cohérents avec le Par exemple, la fiche de paie est-elle cohérente avec le
restant du dossier ? contrat de travail ?
Y-a-t-il une cohérence interne sur la pièce ? Par exemple s’il s’agit d’un budget prévisionnel, les
totaux sont-ils corrects ?
Lorsqu’il s’agit d’un client existant déjà, les pièces ont-elles été La fermeture et la réouverture des crédits peut être un
renouvelées et revalidées ? moyen de masquer des crédits fictifs et de ne pas
catégoriser ces crédits dans le portefeuille à risque (PAR)
La demande de crédit est-elle correctement remplie ET A-t-on rempli tous les champs (pas de vides) ?
complète ?
La demande contient-elle toutes les informations sur Ne pas se contenter d’une simple « B.P. » (Boite
l’emprunteur y compris la localisation physique exacte de postale), ou d’une simple indication du quartier. La
son domicile, du domicile de sa famille directe, et de son localisation de la maison familiale est souvent
lieu de travail l’indication la plus sûre.
Le client remplit-il les conditions d’éligibilité (statut Couvrir le risque de crédit facile et s’assurer que la
social, nombre d’années d’expérience ou d’exercice, etc.) procédure de demande est bien respectée
Non prise en compte du comportement observé sur les crédits antérieurs (prorogation ou
renouvellement de crédit sans amortissement du capital prêté ou avec amortissement partiel).
Les garanties
Pour s’assurer que les garanties indiquées dans le dossier de crédit sont réelles et valides, l’auditeur
vérifie que :
l’existence du bien mis en garantie a été confirmée par une visite de terrain de l’audit interne ou
d’un responsable ;
la propriété de ce bien a été établie par entretien et enquête de terrain auprès des voisins, ou toute
autre méthode ;
le compte rendu et les conclusions de ces travaux de vérification par l’audit interne sont bien
documentés dans des rapports joints au dossier de crédit.
L’auditeur veillera à effectuer un contrôle de plausibilité des éléments du rapport. Il pourra par exemple
vérifier que le montant est cohérent avec la nature du bien ou encore que le titre de propriété présenté
est sans rature et que les noms et références sur le document sont bien présents. Dans le cas ou
28
l’intervention d’un juriste devait être requise pour analyser la garantie, s’assurer que celui-ci a bien
documenté son travail de vérification dans le dossier.
que les garanties prises pour les dossiers de crédit sélectionnés répondent aux critères prévus par
la politique de crédit (nature, montant, diversification, etc.) ;
que ces garanties présentent les qualités prévues par la politique de crédit (hypothèque de 1er
rang, original du titre de propriété ou de la carte grise, certificat bancaire authentifié pour le
nantissement d’une épargne, autorisation signée sur papier à entête pour retenue sur salaire,
etc.) ; L’approche devra être ici modulée en fonction des procédures du SFD ;
que les garanties sont revues et au besoin réévaluées régulièrement selon la fréquence prévue
par la politique de crédit et surtout en cas de nouveaux crédits ;
que les garanties sont uniques et non de deuxième ou troisième rang. Pour ce faire l’auditeur
obtiendra la preuve du travail de recherche et de vérification auprès d’un fichier centralisé des
risques ou par confirmation avec une autorité centrale (comme l’association professionnelle, le
Ministère ou la Commission selon les cas) par l’audit interne.
que l’approbation d’un dossier est effectuée au niveau d’autorisation adéquat selon les seuils
établis par la procédure (par le comité de crédit de caisse jusqu’à un certain montant, puis remonté
au comité de crédit central, puis au niveau de la direction et/ou du conseil d’administration par
exemple) ;
que l’approbation soit faite dans le délai prévu par la procédure afin d’éviter que la situation décrite
dans le dossier ne change et que la décision soit prise sur des bases différentes et qui ne reflètent
plus la réalité ;
28
Ce type de ressources est important pour les SFD visés à l’art 44
29
Comme tout document interne, l’historique des versions et les dates d’amendement doivent être visibles sur
le document :
que les pièces soient clairement identifiées et que les décisions documentées mentionnent les
références du dossier ;
que les dossiers soient revus par l’ensemble des membres du comité et que la décision et le détail
de sa motivation soient documentés afin d’éviter le favoritisme de certains dossiers pour des
raisons personnelles.
Contrat de crédit non signé par le SFD et/ou le bénéficiaire, ou signé bien après le déblocage ;
Risques de fausses pièces avec des faux carnets de reçus (crédit perçu par une autre personne) ;
Risques de rétrocession à des employés (agents de crédit par exemple) d’une commission occulte
pour services rendus dans le cadre de l’octroi de crédit ;
iii. Le reçu est-il bien signé et contresigné par respectivement l’agent de crédit, le
caissier et le chef d’Agence ou de caisse ?
iv. Le montant figurant sur le reçu est-il bien celui octroyé (dossier de crédit,
documents d’approbation) ?
v. Le montant du reçu est-il celui qui est enregistré en comptabilité dans le grand-livre
à l’agence ? et au siège ? et dans le logiciel de crédit ?
vi. Le cachet de l’agence est-il bien présent sur le reçu ? Le cachet est-il clair et
lisible ? Est-il exactement le même que le cachet officiel ?
vii. Le numéro de reçu suit-il une logique séquentielle par rapport aux autres reçus et
par rapport au carnet de reçus ?
viii. A-t-on vérifié le reçu aux folios du carnet ou à la souche du carnet de reçus ?
ix. Est-il signé avec une date de signature par les parties (emprunteur, caissier) ? ;
- S’assurer de le déblocage a bien été fait par chèque pour les montants importants (si le
manuel de procédure ne le prévoit pas, dans ce cas le suggérer à la Direction en
expliquant les risques)
- La présence d’une preuve que la vérification d’identité a bien été faite (photocopie
datée30 de la carte d’identité)
- S’assurer que les fonds ont bien été perçus à l’agence par le bénéficiaire (vérifier
l’existence de ce point dans le Manuel de Procédures)
- Dans certains SFD, le déblocage du crédit se fait par positionnement direct du montant
du crédit correspondant dans le compte courant du client ; il y a lieu aussi de prévoir les
points de vérification relatifs à ce cas de figure. Le cas du déblocage du crédit par
tranches successives doit aussi être pris en compte. Le cas aussi des reçus générés
informatiquement doit être pris en compte. Dans tous les cas, ces vérifications doivent
suivre les procédures prévues à ce stade dans le manuel de procédures
Avant d’engager le cycle des tests de détails sur les procédures de remboursement, l’auditeur aura
intérêt à se doter d’un aperçu analytique des caractéristiques des crédits identifiés comme « en
souffrance » depuis plus d’un an en s’interrogeant sur le type de bénéficiaires concernés. Cette
démarche lui permettra d’acquérir une vision des principaux types d’opérations de nature
« frauduleuse » à certaines étapes du cycle de crédit qui peuvent dans le cas précis du SFD examiné
expliquer certaines défaillances : surévaluation des demandes et rétrocession d’une partie du capital,
cycles de cavaleries…
Risque que les remboursements ne soient détournés avant d’avoir été enregistrés ;
Prélèvement sur épargne nantie pour payer les échéances ou prélèvement sur épargne nantie
avant le terme du crédit ;
30
On reporte des cas ou des reçus ont été falsifiés et que le falsificateur a repris la copie de la carte
d’identité déjà présente dans le dossier client pour un ancien crédit ou une épargne
L’auditeur devra :
S’assurer que tous les remboursements déjà effectués sur le crédit sous revue l’ont été de
manière correcte et complète ;
Vérifier que la date et le montant des remboursements ont été correctement enregistrés en
comparant les registres client avec ceux de l’agent de crédit ainsi que ceux du SFD ;
Dans le cas où le client rembourse avec des chèques postdatés, y a-t-il une évidence dans le
dossier de suivi ou le dossier crédit, que le chargé du dossier a bien effectué une vérification
ultérieure sur l’acceptation de ces chèques, en d’autres termes y a-t-il une évidence du suivi
effectué sur ces chèques ?
En cas de refinancement, ce fait est-il clairement identifié dans le système ou dans le livre des
prêts ?
Vérifier et enquêter en cas de non respect du tableau de remboursement : Qu’a-t-on fait en cas de
retard de remboursement ou de remboursement partiel ? A-t-on vérifié le respect de la procédure
en cas de retard ? Y-a-t-il eu une visite chez le client documentée dans le dossier suite à une
absence de remboursement ?
En cas de crédit non remboursé ou en retard de remboursement, l’auditeur devra aussi rendre
visite au client de manière à confirmer les éléments du dossier : Au moment de cette visite, si la
garantie est matérielle, il est conseillé de vérifier qu’elle existe toujours et qu’elle couvre toujours le
montant à rembourser ?
Si le crédit s’accompagne d’une épargne, vérifier que l’épargne est toujours présente dans les
comptes et que celle-ci n’a pas été retirée ou qu’il n’y a pas eu de prélèvement sur le montant.
31
Il est reporté de nombreuses fraudes aux crédits fictifs. Les fraudeurs pour éviter d’être démasqué
enregistre le remboursement total du crédit et ouvre un autre dossier de crédit avec le même
emprunteur.
Porter une attention particulière aux « fiches incidents » créées par le SFD, si applicable. Sur cet
échantillon, l’auditeur externe revoit les moyens mis en œuvre par le chargé de crédit ;
En cas de non respect du tableau d’amortissement par certains débiteurs, il devra vérifier et
enquêter sur les moyens mis en œuvre par le chargé de crédit. Ces moyens respectent-ils la
procédure en cas de retard ? Y a-t-il eu une visite au client documentée dans le dossier crédit ? Y
a-t-il eu une correspondance mise en œuvre avec le client (envoi de courrier) avec une copie du
courrier dans le dossier de crédit ?
Afin de réduire le risque de détournement de l’objet du crédit, l’auditeur externe vérifiera par visite
au client l’utilisation de la somme prêtée ;
En cas de changement de domicile du débiteur sans préavis, l’auditeur externe devra vérifier et
enquêter sur les moyens mis en œuvre par le chargé de crédit pour retrouver la nouvelle adresse
du client. Ces moyens respectent-ils la procédure ?
En cas de non respect des procédures et/ou en cas d’insuffisance de suivi de la part du chargé de
crédit, l’auditeur externe devra reporter les points à la direction ;
A l’issue de la dernière échéance du crédit, vérifier que les écritures de clôture ont bien été
passées tant dans le dossier client qu’en comptabilité (sorti de l’encours) ;
Tests à conduire par revue des dossiers de crédit échus au cours de l’exercice.
Certains mauvais payeurs tentent d’utiliser leur relation particulière avec des interlocuteurs
externes ou avec des dirigeants du SFD pour intimider les responsables du recouvrement du SFD
de manière à stopper la procédure de recouvrement et/ou de recours aux garanties.
Les rapports et notes rédigés lors de cette mobilisation (point 1. et 2.) ou un entretien par
questions ouvertes avec le personnel concerné, par exemple peuvent être considérés comme
piste d’audit.
3. Vérifier que le client a été contacté dans les plus brefs délais (convocation à la caisse,
entretien téléphonique, visite chez le client) pour discuter de la situation.
L’auditeur devra obtenir et analyser le compte rendu de cet entretien et vérifier que la situation
et le plan de recouvrement ont bien été expliqués. L’auditeur pourra également procéder par
entretiens (en questions ouvertes) avec le personnel concerné.
4. Obtenir le fichier des recouvrements et vérifier que le montant total à recouvrir inclus le
montant du capital, les intérêts restants à payer ainsi que les pénalités de retard, le cas
échéant.
5. Vérifier qu’une estimation des actions, du temps et des coûts nécessaires au recouvrement a
été soumise à la direction et au comité de crédit pour leur approbation.
6. Vérifier que les garanties et cautions indiquées dans le dossier de crédit ont bien été identifiées
et sollicitées.
7. Vérifier le suivi régulier (hebdomadaire, mensuel, etc.) de l’avancement du dossier par l’agent
de crédit, la direction et le service de l’audit interne, et ce en obtenant les rapports et notes
rédigés ou par entretien en questions ouvertes avec le personnel concerné.
8. Obtenir la liste des poursuites engagées par le SFD auprès des autorités pour impayés et
s’assurer que les cas frauduleux ou les échecs de recouvrements ont été reportés aux
autorités. Les tentatives d’intimidation de la part de certains mauvais payeurs visent à éviter ce
« fichage » et ces poursuites.
9. Enfin, vérifier qu’une fois le dossier clos, les parts du montant recouvré et considéré perdu (ou
radié) sont correctement calculées et comptabilisées et provisionnées en accord avec le plan
comptable en vigueur (normes BCEAO et éventuellement normes plus serrées si le SFD a une
politique de provisionnement plus prudente).
L’auditeur doit également s’assurer que la liste des crédits en recouvrement est exhaustive, en portant
son attention sur les crédits connaissant des retards significatifs qui ne seraient pas inclus dans le
portefeuille sous procédure.
Dans le cas où il détecte des crédits en souffrance non répertoriés, il lui appartient d’investiguer sur les
raisons qui conduisent le SFD à faire l’impasse sur le recouvrement ou la mise en jeu des garanties, et
sur les décideurs du SFD qui sont impliqués. Si les motifs sont le fruit d’un effet « parties liées » il doit
le mettre clairement en évidence.
Notons que certains SFD commencent à recourir à l’assurance crédit. Cette assurance peut être de
type décès (prise en charge des remboursements par la société d’assurance si le contractant décède
avant la fin de la période de remboursement), invalidité / incapacité / chômage (prise en charge en cas
d’accident ou perte d’emploi), contrepartie (prise en charge des remboursements par la société
d’assurance en cas d’insolvabilité de l’emprunteur), etc.
Tous ces types d’assurance semblent se développer car ils permettent de réduire le risque de crédit
pour les SFD et pour les emprunteurs et leur famille.
SFD En prévention:
1. couverture du client
1 3
2. octroi du crédit
3. facturation de la prime
6 2
Companie d'assurance Client emprunteur 4. surveillance régulière
En sinistre:
4
5. recouvrement
6. indemnisation
Il existe plusieurs modèles de développement pour les activités de micro assurance sur le crédit par les
SFD. Les deux principales configurations en usage sont les suivantes :
L’internalisation de l’activité par le SFD par le biais du montage d’un fonds ad hoc alimenté par les
primes payées par les emprunteurs dans le cadre de leur contrat de crédit. Ce fonds peut être logé
dans le bilan du SFD, ou dans une filiale ad hoc capitalisé par ce dernier ;
La contractualisation avec une compagnie d’assurance dans laquelle le SFD prend une fonction
d’agent (au sens assurantiel du terme), c'est-à-dire réalise pour le compte de la compagnie la
distribution du produit auprès de ses emprunteurs selon des termes économiques et fonctionnels
entendus entre les deux parties.
Conformité avec le droit des assurances (notamment dans la sous-région le corpus légal (Code
CIMA) et le dispositif propre de surveillance des activités d’assurance (agrément, règles
prudentielles, fonds propres minimum, règles d’emplois…)) ;
Couverture des risques spécifiques du métier assurantiel par les fonds propres du SFD sans que
la mesure en soit effectivement évaluée ;
Le risque de non-conformité existe, mais de façon atténuée. Le SFD doit s’assurer d’un agrément
d’agent auprès des autorités de surveillance du secteur et répondre aux exigences d’informations
liées ;
Le SFD supporte un risque opérationnel classique sur les transactions sur les contrats placés
auprès des clients, sur les transactions « miroirs » avec le partenaire assurantiel et sur la gestion
de la bonne fin des prestations contractualisées en cas de sinistre (remboursement des soldes sur
les crédits impactés) ;
Le SFD supporte un risque économique sur le bon calibrage des commissions et chargements qui
lui sont rétrocédés par l’assureur en contrepartie des coûts de distributions/placements engagés.
Dans le premier cas, heureusement assez rare dans la sous-région, le travail de l’auditeur doit porter
tant sur la conformité légale du dispositif que sur la pertinence du modèle économique et financier mis
en œuvre (en relation avec le besoin en fonds propres spécifique), que sur l’efficience des procédures
de gestion mises en œuvre et leur application effective (tests détails).
Dans le second cas, l’auditeur externe devra mener une investigation sur le contrat d’agent passé avec
la compagnie partenaire, son rapport qualité, prix, ses modes d’application et les dérives éventuelles
que la passation du marché par le SFD a pu susciter. Il devra également analyser le contenu, les
termes et la validité du produit d’assurance commercialisé (quotité de couverture des sinistres, clauses
d’exclusion, montant des limitations de remboursement et le paiement de la prime par l’assuré…),
considérer la cartographie des risques spécifiques et leur traitement dans le SCI du SFD, et conduire
les tests de détail sur les procédures spécifiques adoptées et leur efficience.
7. Epargne
Risques généraux
Dépôt comptabilisé sur un autre compte que le compte du déposant ;
Risque que certaines caisses (structure avec faîtières) proposent des produits non autorisés par le
conseil d’administration.
Les audits des comptes d’épargne ne font pas appel à des techniques spécifiques différentes de celles
utilisées lors de l’audit des comptes de crédit. Cependant certains risques sont bien différents. En
conséquence le Chapitre suivant fera plusieurs références au chapitre 6, tout en donnant des pistes
d’audit et de révision plus orientées.
Dépôts à vue : sont constitués des dépôts dont l'échéance initiale est inférieure à un mois ;
Dépôts à terme : sont constitués des dépôts rémunérés dont la durée initiale est supérieure à un
mois.
Objectifs
Avant tout travail substantif, l’auditeur doit effectuer une revue du cycle épargne. Les objectifs de cette
étape sont :
Méthode32
Afin de remplir ces objectifs, l’auditeur externe pourra notamment utiliser les moyens suivants:
Entretien avec les responsables de services d’épargne et les responsables d’agence pour passer
en revue et comprendre les procédures ainsi que les contrôles en place ;
Identification complète des différents produits d’épargne et établir une revue de la procédure pour
chaque produit ;
Validation (par entretiens) de la description des processus rédigés par l’auditeur externe.
Une carte ou un livret ou livret unique et personnel (généralement photo d’identité) consigne les
informations fournies par le membre ou le client et confirme sa relation avec l’entité.
La première moitié est réservée aux opérations d'épargne (dépôts et retraits sur l'épargne) ;
Les principaux supports d’épargne rencontrés dans l’offre des SFD de la sous-région sont les suivants :
Carnet ou livret d’épargne à vue classique (dépôt minimum très faible, liquidité théorique totale,
rémunération par un taux d’intérêt fixe) ;
Dépôts à terme : engagement du client de ne pas retirer le solde avant la date d’échéance au
contrat, sauf pénalités sur le taux d’intérêt ; Les termes utilisés sont de 3 mois, 6 mois ou 1 an.
Ces dépôts sont inscrits dans le carnet ou livret client (qui fait foi) ou matérialisés sous forme de
certificats de dépôt à terme ;
Epargne crédit ; après une phase d’accumulation dont la durée et/ou le montant est prévue au
contrat, le client se voit ouvrir un droit préférentiel à crédit (dont le montant est fonction de
l’épargne constituée). Ces produits peuvent être orientés sur des objets de crédit spécifiques
(logement, acquisition véhicule…). Ils sont plutôt présents dans les gammes des grands réseaux
SFD, qui cherchent à diversifier leur offre.
A noter que certains SFD expérimentent des véhicules formalisés qui s’inspirent des dispositifs
« informels » ou « spontanés » ou « coutumiers » de tontines, dispositifs très répandus sur tout le
continent dans la plupart des groupes sociaux. A notre connaissance il n’existe aucun cadre légal relatif
à ce type de formule financière, qui conjugue dans un même cadre opératoire l’épargne et son emploi
32
Méthode similaire à la méthode utilisée pour l’audit des postes de crédit
immédiat en crédit aux membres (bénéficiaires du tirage au sort périodique). Dans la mesure où les
adaptations tentées par certains SFD en sont au stade de la recherche, les projets en ce sens doivent
inclure une composante d’étude de faisabilité en termes de conformité, ce dont l’auditeur devra
s’assurer.
En outre, dans le cadre des tests de procédures, il est conseillé à l’auditeur d’effectuer les vérifications
suivantes :
Table 13 : Tests de procédures sur l'Epargne
Vérification de carnets et Pour les membres/clients qui se présentent aux guichets durant les travaux de
conformité des l’auditeur externe, ce dernier pourra alors observer le déroulement des opérations
transactions : et effectuer les vérifications suivantes aux côtés du guichetier :
a) Vérification de carnets de compte
1. vérifier l’exactitude du (des) solde(s) du carnet avec celui (ceux)
inscrit(s) dans les fichiers de du SFD.
2. tout écart entre le carnet et la fiche doit être expliqué sur-le-champ par
le gérant et/ou le caissier.
b) Conformité des transactions
S’assurer que :
1. les écritures sont enregistrées simultanément dans le carnet du client
et sur la fiche
2. le carnet et la fiche sont paraphés par le caissier
Durant ces procédures l’auditeur doit s’appuyer sur les procédures qui existent au sein du SFD ; il doit
porter un jugement sur
Dans tous les cas, pour les SFD ayant recours à l’épargne systématique, l’auditeur doit s’attendre à
trouver au minimum les procédures suivantes
Toute ouverture de comptes doit faire l’objet d’un formulaire de demande d’ouverture de compte remplie
et signée par le membre.
33
Supports : Registre d’ouverture, Fiche d’épargne, contrat d’épargne obligatoire le cas échéant
Les comptes inactifs doivent être suivis et isolés du reste des comptes : les critères d’inactivité doivent
être définis dans le manuel de procédures, une liste de ces comptes doit être établie mensuellement :
enfin, ils doivent régulièrement faire l’objet de contrôles par le département en charge de l’Inspection ou
de l’audit interne.
Supports : Registre d’ouverture, fiche d’épargne, contrat d’épargne obligatoire le cas échéant
Une vérification systématique des soldes apparaissant sur la balance des épargnes (y compris les
dépôts à terme) est effectuée avec la fiche individuelle du membre.
Une vérification systématique des soldes apparaissant sur la balance des épargnes (y compris les
dépôts à terme) est effectuée avec la fiche
Toute épargne donnée en garantie (quel que soit le type d’épargne) devra être transférée sur un compte
d’épargne différent des comptes des autres types d’épargne (prévoyance, etc. ) si ceux-ci existent.
D’une politique générale de gestion de l’épargne au sein de l’institution, celle-ci doit être mise à
jour périodiquement et à la disposition du personnel ;
D’une approbation formelle par le conseil d’administration des produits d’épargne proposés.
33
L’épargne obligatoire correspond aux pratiques de certains SFD qui exigent en préalable à tout examen de
demande de crédit que le client constitue un dépôt d’épargne pour un montant proportionnel à celui du
crédit qu’il souhaite solliciter. Dans certains dispositifs SFD ce dépôt peut être alimenté par une partie
du capital emprunté et doit demeurer stable jusqu’à la dernière échéance du crédit.
Respect du manuel de procédures Vérifier par exemple le nombre, l’existence, la proximité, etc. des
guichets et points de service par rapport à la clientèle tels que décrits
dans le manuel de procédures
La revue analytique des comptes d’épargne a pour objectif de passer en revue les variations et les
écarts significatifs entre deux exercices et au sein des comptes d’épargne.
Lors de cette revue, l’auditeur externe pourra utiliser les outils suivants :
Suggestion de ratio :
Comparatif entre les montants d’encours dépôts de l’exercice sous revue et ceux de l’exercice
précédent avec explication des variations significatives ;
Comparatif entre le niveau des encours crédit et le niveau des encours de dépôts avec explication
des variations significatives ;
Analyse des comptes non mouvementés depuis plus d’un an ;
Revue analytique des intérêts versés sur ces comptes d’épargne avec explication des variations et
plausibilité des taux moyens recalculés.
La demande d'adhésion est complète et les documents exigés sont produits (photo, etc.) ;
La demande d'adhésion est inscrite au registre des clients et que ce registre est tenu à jour ;
La demande d'adhésion est acceptée par une personne autorisée ;
La part sociale a été souscrite et payée selon les règlements intérieurs ainsi que les droits
d'adhésion (et autres frais, selon le cas), et adéquatement comptabilisés ;
La fiche « Capital social » est complétée adéquatement ainsi que la pièce justificative supportant
les écritures, s’il y a lieu.
En outre, l’auditeur devra vérifier que l’inventaire des carnets non émis est adéquat.
Pour se faire il vérifiera notamment leur nombre, inscription au registre, mais aussi que les carnets
suivent bien une suite numérique séquentielle, etc.
a. Obtenir et vérifier une liste à jour de ces comptes avec leurs soldes à la date de clôture et comparer
cette liste (comptes et soldes) avec celle de l’audit précédent (ou générer cette liste à la
précédente date de clôture si l’historique système le permet).
b. Identifier et lister les comptes dont le solde a diminué significativement par rapport à l’audit
précédent.
c. Analyser les opérations de ces comptes identifiés et s’assurer de leur bien-fondé et autorisation
(est ce que ces opérations semblent cohérente avec l’activité et le profil du client ? Les documents
de support de ces opérations, prouvant qu’elles ont été effectuées par une personne autorisée,
sont-elles acceptables ?).
d. L’auditeur portera une attention particulière aux comptes dont le solde a été mis à zéro depuis le
dernier audit et obtiendra une explication quant à la raison pour laquelle le client a vidé ce compte
sans le clôturer.
e. Analyser les mouvements de ces comptes vers les comptes techniques ou de transits de l’entité ou
entre comptes. Vérifier la motivation de ces mouvements intra-entité.
les versements déjà effectués sur le compte d’épargne sous revue l’aient été de manière correcte
et complète. Il pourra par exemple s’assurer que la fréquence et les montants des versements sont
cohérents, que les versements n’ont pas fait l’objet d’extournes et de modifications à postériori :
la date et le montant des versements ont été correctement enregistrés. L’auditeur pourra comparer
les registres guichet/caisse avec ceux de l’agent en charge de l’épargne ainsi que ceux de la
comptabilité ;
le versement a été effectué sur le bon compte. L’auditeur vérifiera pour se faire la cohérence entre
le nom inscrit et la signature sur le double du registre guichet/caisse et le nom du compte dans le
système comptable. La présence de ratures sur les registres doit attirer l’attention
en cas d’incohérence détectée, une justification satisfaisante est obtenue auprès du personnel
concerné.
la demande de fermeture est faite par une personne autorisée (membre/client, ayant-droit) ;
en cas de décès, litige aggravé conduisant à la décision de clôture d’un compte débiteur ou non,
que la personne qui engage la fermeture pour le SFD a reçu l’autorisation de procéder ;
les pièces justificatives sont signées par les personnes autorisées (membre/client, ayant-droit,
employé ;
le membre/client a reçu pleine compensation (intérêts, bonis, etc.) pour son dépôt et les frais de
fermeture de compte ont été appliqués et adéquatement comptabilisés ;
les crédits et les autres engagements du client envers l’institution ont été soldés ;
le remboursement des dépôts aux héritiers est supporté par des documents légaux et que ces
documents sont inclus dans le dossier client qui sera conservé 10 ans (34) après la fin de la
relation clientèle.
Ainsi le calcul de l’intérêt moyen et des variations de taux d’intérêts annuels sont autant de moyens de
vérifier le calcul des intérêts.
34
Section 3.2 Annexe de l’instruction n°5 relative à la mise en œuvre du contrôle dans les systèmes financiers
décentralisé des états membres de l’union monétaire ouest africaine (UMOA)
Pour chacun des dépôts à terme sélectionnés dans l’échantillon (A), l’auditeur devra :
Pour chacun des remboursements sélectionnés dans l’échantillon (B) l’auditeur devra :
S’assurer que toutes les conditions de remboursement ont été respectées, telle que:
1. la date d’échéance
S’assurer que les conditions ont été respectées pour les remboursements avant échéance
(lorsque le manuel de procédures et les conditions générales sur les dépôts à terme du SFD le
permettent).
Les clients doivent constituer un fonds de garantie dont le montant varie selon le type et le montant du
crédit. Notons que le montant du fonds de garantie ne sera pas versé par le client avant l’obtention du
crédit. Il est constitué progressivement sur la durée du crédit, ou prélevé dès déblocage du crédit.
Notons que le montant du fonds de garantie est souvent versé par le client après déblocage du crédit.
Ce fonds de garantie peut être récupéré par le client à la fin de ses remboursements, lorsqu’il ne veut
plus s’engager vis à vis de l’institution, ou lorsque le client devient défaillant, le fonds est utilisé pour
couvrir tout ou partie des impayés.
Non identification des dépôts d’épargne obligatoire en tant que tels dans les livres comptables du
SFD (faiblesse du SIG) qui entraîne une impossibilité pour l’agent de crédit de contrôler le maintien
du dépôt, incapacité du SFD à piloter la ressource Epargne Obligatoire au plan bilanciel.
la politique de constitution de ce fonds a été correctement suivie (montants, type d’épargne, etc.) ;
les restrictions liées à l’épargne obligatoire sont respectées (conditions de retraits, nantissement
unique, etc.) ;
l’épargne obligatoire n’est pas utilisée en fin plan d’amortissement pour assurer le remboursement
intégral du crédit ;
l’épargne obligatoire est bien restituée à la fin du cycle de remboursement (quitte à assurer son
transfert en épargne classique) ;
l’épargne obligatoire, en tant que ressource passive, est utilisée de manière contrôlée et maîtrisée
pour assurer des refinancements du portefeuille de crédit.
Cette partie est volontairement centrée sur les postes liquidités et Fonds Propres, qui présentent des
facteurs de risque très spécifiques au secteur de la micro finance. Les autres grandes catégories de
postes (notamment ceux présents dans le compte de résultats – classes 6 et 7) et les valeurs
immobilisées n’ont pas été abordées, car les tests des ces sections ne différent pas fondamentalement
des tests d’audit externe des autres types d’institutions ou d’entreprises. L’auditeur pourra se référer en
la matière aux autres ouvrages existants ou aux normes internationales d’audit (ISA).
Les disponibilités et comptes assimilés comprennent les avoirs en banque et les avoirs en caisse au
siège et dans les agences. Ce poste du bilan est considéré comme un risque clé par sa nature. En effet,
de nombreux SFD maintiennent des soldes de trésorerie relativement élevés dans les agences pour
conserver les liquidités nécessaires au décaissement d’un grand nombre de petits crédits et pour
couvrir les retraits.
Une personne se fait passer pour un client à l’aide d’un carnet d’épargne volé pour effectuer un
retrait, ou encore un caissier peut prélever des fonds dans sa caisse et falsifier les documents
administratifs en fin de journée avec ou sans la complicité du chef d’agence.
Tests de procédures
Une compréhension approfondie des procédures de contrôle interne mise en place dans le SFD est
nécessaire pour cerner les risques afférents aux disponibilités.
Pour se faire l’auditeur externe devra revoir les travaux de l’audit interne portant sur les comptes
de liquidité notamment les revues de réconciliations, les états de caisse en fin de journée, le
montant gardé en caisse, etc.
- Procédures d’encaissement
- Procédures de décaissement
- Approvisionnement et transferts
- Vérification de caisse
- Gestion du coffre
Il devra également vérifier le respect de ces procédures. Il pourra par exemple observer un
caissier afin de vérifier les opérations journalières, et l’application des procédures prévues pour
chaque tâche (comme un retrait/dépôt d’épargne, un versement de remboursement crédit,
participer aux comptages de caisse quotidiens ou encore revoir le compte rendu d’éventuels
comptages prévus par l’audit interne ou inopinés).
Tests substantifs
Avoirs en banque
L’existence de ces avoirs et leur exhaustivité sont les principaux risques des avoirs en banque. La revue
analytique étant ici insuffisante, le test de détails (comme la confirmation bancaire qui circularise les
comptes que le SFD possède auprès de banques) est le plus efficace.
La demande de confirmation est « ouverte » et sans préciser le montant indiqués en comptabilité, c'est-
à-dire qu’elle demande à la banque de bien vouloir confirmer les points suivants :
liste et soldes de tous les comptes courants et dépôts à terme à la date de clôture ;
liste et soldes de tous les crédits et lignes de crédit octroyés (incluant les taux d’intérêts
applicables) ;
liste et soldes de tous les investissements (autres comptes épargnes, titres, obligations, etc.)
détenus par le SFD ;
liste et soldes des garanties et engagements auxquels est soumis le SFD vis-à-vis de la banque ;
Chaque confirmation externe doit faire l’objet d’une réconciliation par l’auditeur externe avec les
montants inscrits dans le grand-livre avec l’aide du comptable du SFD. Tout écart doit être justifié par
les opérations et mouvements « manquants ».
L’auditeur devra également vérifier la réconciliation faite entre les relevés bancaires et le grand-livre par
le comptable du SFD. L’auditeur s’assurera que le comptable ait repris et justifié les écarts.
L’auditeur devra enfin s’assurer du caractère raisonnable des frais prélevés par la Banque et par le
SFD. Pour se faire il devra recenser et vérifier les frais appliqués pour un échantillon de transactions.
Afin de préserver la validité de ce test, la confirmation doit être envoyée directement par la banque à
l’auditeur. Toute correspondance (demandes de confirmation et réponses) doit circuler directement
entre les banques et l’auditeur, sans être filtrée par le SFD ou tout autre intermédiaire.
Avoirs en caisse
Comme pour les avoirs en banque, l’existence de ces avoirs et leur exhaustivité sont les principaux
risques des avoirs en caisse.
La revue analytique étant ici inefficace à cause des fluctuations imprévisibles des avoirs de caisse, le
test de détail est plus adapté. Il pourra alors vérifier la réconciliation faite par le comptable du SFD et
tracer les éléments de réconciliation aux pièces justificatives de la caisse/guichet (reçu de remise/retrait,
copie de chèque, etc.).
Coffre
Le coffre est le point de sécurisation de la caisse et présente des risques similaires aux avoirs en
caisse.
Les procédures de sécurité physique et de séparation des tâches (concernant le code et les clés)
doivent être reprises dans le manuel de procédures et la description de poste des personnes
concernées.
L’auditeur externe veillera à vérifier les consignes de sécurité dans le manuel et dans la pratique (par
observation ou par entretien).
Etapes à compléter
Avoirs en banque
Circularisation bancaire
Confirmer les soldes en fin d’année des comptes bancaires • Fait; [indiquer le mode de
maintenus par le SFD. confirmation]
L’auditeur procédera par confirmation bancaire ouverte
directement reçue de la banque ou par revue des relevés
bancaires si la demande de confirmation ne reçoit pas de
• Conclusion : [résumé de la
réponse.
conclusion]
- Examiner les réconciliations des comptes pour tout montant • Fait [indiquer la référence des
significatif ou inhabituel et vérifier la cohérence de cette documents de support]
réconciliation avec le résumé comparatif (grand livre).
Obtenir les documents de support pour ces éléments et
ajustements.
• Conclusion : [résumé de la
Ne pas oublier de faire le lien avec les documents de
conclusion]
circularisation bancaire reçus directement des banques.
Avoirs en caisse
Caisse
a) Compter les liquidités en caisse en présence du caissier ou • Fait [indiquer la référence des
observer le caissier compter les liquidités en caisse. documents de tests et de la copie
Dans le cas ou l’auditeur effectue le comptage, obtenir la de l’état de caisse]
signature du caissier pour évidence de l’exactitude du
b) Réconcilier les soldes des comptes et obtenir les éléments • Fait [indiquer la référence des
de réconciliation auprès de la comptabilité du SFD. L’auditeur pièces comptables justificatives]
devra également obtenir les documents de support (pièces
comptables) pour chacun de ces éléments de réconciliation.
• Conclusion : [résumé de la
conclusion]
Coffre
- Vérifier dans les procédures et physiquement que le • Fait [indiquer la référence du manuel et la
coffre est ignifugé, la présence d'un seau de sable, date de vérification physique]
d’une lance à incendie, d’un extincteur, et
éventuellement des détecteurs de fumée.
-S’assurer que la clé du coffre fort est emportée et • Fait [indiquer la référence du manuel et la
conservée dans un endroit connu uniquement du date de vérification physique]
responsable administratif et financier (par
observation ou par entretien).
- Vérifier dans les procédures et en pratique que le • Fait [indiquer la référence du manuel et
code des coffres est changé régulièrement (tous les vérifier que la date du dernier changement
deux mois par exemple). de code concorde]
- Contrôler dans les procédures et en pratique (par • Fait [indiquer la référence du manuel et la
observation ou par entretien) que l’accès au coffre se date de vérification physique]
fait principalement quand l’agence est fermée (en
début de journée ou en fin de journée).
- Vérifier dans les procédures et en pratique que les • Fait [indiquer la référence du manuel et la
entrées et sorties de fonds du coffre sont date de vérification physique du registre]
enregistrées sur un registre signé du caissier et du
chef caissier et transmis au directeur financier.
Pour une institution ayant le statut d’organisation à but non lucratif, l’actif net de l’institution est
formé d’un ensemble de subventions cumulées et de bénéfices ou pertes mis en réserves et est
généralement considéré comme une ressource. Cette ressource ne peut pas être distribuée à des
personnes privées ;
En revanche, une entité ayant le statut de société anonyme présente des comptes de fonds
propres classiques, reflétant les droits des actionnaires sur la société ;
Enfin une structure de type mutualiste possède un capital composé de parts sociales payées par
les membres. Si les frais d’adhésion ne sont pas remboursables en cas de démission, de décès ou
d’exclusion du membre, il n’en est pas de même pour les parts sociales. Certains risques propres
à ce type de structure devront alors être considérés par l’auditeur.
Les exigences formulées par les bailleurs de fonds peuvent également influencer le traitement des
comptes de fonds propres.
Notons encore, que certains bailleurs de fonds demandent aux SFD de fournir des informations
financières permettant de mettre en évidence les différents types de subventions dans leurs résultats
financiers.
Cela permet en effet une comparaison pertinente des performances d’institutions de structures de
financement et de pays différents. Cela permet aussi aux analystes de juger de la capacité potentielle
35
d’une institution à accroître ses activités en utilisant des ressources non subventionnées .
Le risque fiduciaire apparait lorsque les bailleurs exigent que leurs fonds soient séparés des
autres fonds et activités de l’institution (par exemple, si un bailleur de fonds restreint l’affectation
de ses fonds à des programmes éducatifs ou des programmes de crédits spécifiques, l’institution
doit distinguer ces fonds à la fois dans ses comptes de trésorerie et ses fonds propres grâce à un
système de comptabilité par origine des fonds). Si l’institution ne respecte pas les exigences du
bailleur, elle risque de ne plus être financée dans l’avenir par ce bailleur et peut même avoir
l’obligation légale de rembourser les fonds déjà reçus.
35
Les auditeurs doivent disposer des contrats/ conventions signées par le SFD avec les bailleurs de fonds qui
l’appuient afin de pouvoir vérifier la comptabilisation des subventions ou autres appuis accordés.
Le risque réglementaire est grand pour les institutions qui acceptent les dépôts et qui sont
soumises à la réglementation des autorités financières. En effet, les organes de contrôle imposent
des niveaux de capitaux et des ratios d’adéquation des fonds propres minimums et la mise en
réserve d’un pourcentage de leur surplus de capital (bénéfices non distribués) pour renforcer la
sécurité et la santé des institutions ;
Enfin, le risque de liquidité peut survenir en cas de départ massif de membres, actionnaires qui
obligerait alors le SFD à rembourser un grand nombre de parts ou actions, créant ainsi une
situation de « stress » de liquidité.
Tests de procédures
L’auditeur externe devra revoir le travail de l’audit interne portant sur le registre des actionnaires,
les PV d’AG mentionnant les décisions d’allocation des réserves, etc ;
L’auditeur vérifiera que les décisions et les mouvements relatifs aux fonds propres soient effectués
en accord avec le plan comptable et que ces parts doivent respecter les dispositions prévues par
la Loi : «Le capital social des institutions est constitué de parts sociales, dont la valeur nominale
est déterminée par les statuts. Les parts sociales sont nominatives, individuelles, non négociables,
36
non saisissables par les tiers et cessibles selon les conditions prévues par les statuts ».
Tests substantifs
Une revue analytique permet une analyse de la variation des divers comptes composants les
fonds propres du SFD (capital, réserves, résultats des exercices antérieurs et résultat de l’année) ;
Pour couvrir ses assertions, l’auditeur externe obtiendra un résumé mentionnant les soldes
d’ouverture et les mouvements de fonds propres effectués pendant l’exercice afin de vérifier :
- les raisons et les sources de ces variations (qui couvre les assertions : exhaustivité,
exactitude, existence, et occurrence) ;
- le respect des lois et réglementations relatives à l’adéquation des fonds propres, (droit
et obligation) ;
- ainsi que la conformité à d’autres exigences imposées par les accords des bailleurs
(droit et obligation).
L’auditeur vérifiera également que les actions/parts émises ont été souscrites et payées et que
l’attribution des parts sociales dans le cadre d’une structure de type mutualiste se fasse de
manière équitable et cohérente. Tous les membres doivent avoir le même nombre d’action/parts et
ces actions/parts doivent être payées avant leur attribution ;
L’auditeur vérifiera si le SFD a prévu un plan d’action dans le cadre d’un « scénario catastrophe »
où un grand nombre d’action/parts font l’objet d’une demande de rachat. Ce plan devra
comprendre des actions chiffrées et chronologiques qui assurent le financement nécessaire à la
36
Projet de Décret d’application de la loi portant réglementation des systèmes financiers décentralisés - Titre
I, Chapitre 2, Section 1, article 4.
Notons enfin que le travail de l’auditeur externe sur les fonds propres portera sur l’ensemble des
opérations et des comptes et non sur un échantillon au vue de leur importance dans les comptes.
Les instructions de la BCEAO précisent les règles de sélection des commissaires aux comptes et les
missions qui leur sont dévolues:
« Les états financiers des confédérations, des fédérations, des unions ou des SFD visés à l'article 44 de
la loi portant réglementation des SFD, doivent être certifiés par un commissaire aux comptes.
Pour les autres SFD qui ne remplissent pas ces critères, la nomination d'un commissaire aux comptes
37
est facultative ».
Les instructions de la BCEAO précisent également la périodicité de production du rapport annuel à la fin
38
de chaque exercice social :
SFD non constitués sous forme Base consolidée conformément aux Annuel
mutualiste ou coopérative dispositions du référentiel
comptable spécifique des SFD
L’auditeur externe aura préalablement convenu de la date d’intervention avec le SFD pour que les
comptes lui soient remis à temps.
« Les SFD visés à l’article 44 sont tenus de faire publier dans un délai de six (6) mois après la clôture
39
de l’exercice social, à leur frais, leurs états financiers ».
A ce titre, l’auditeur externe devra émettre une opinion sur ces comptes endéans ce délai de 6 mois.
La bonne pratique applique ce délai aux comptes de tous les SFD, qu’ils publient, ou reportent au
ministère des finances (Tutelle) ou non.
37
Instruction n°3 relative au commissariat aux comptes au sein des systèmes financiers décentralisé des états
membres de l’union monétaire ouest africaine (UMOA)
38
Instruction n°6 relative à l’obligation pour les systèmes financiers décentralisés des états membres de
l’union monétaire ouest africaine (UMOA) de produire un rapport annuel
39
Article 54 du Projet de Loi BCEAO sur les SFD 2009.
Au-delà ce cet aspect réglementaire du calendage des opérations de certification, il n’est pas inutile de
souligner que les SFD ayant un objectif fort de sécurisation de leurs comptes et d’optimisation de leur
gestion pourraient trouver avantage à travailler à la certification en partenariat avec leur auditeur
externe sur une base plus continue que la simple certification annuelle. D’une part une intervention de
l’auditeur sur les résultats semestriel en juillet/août serait une bonne préparation de la certificat
certification
annuelle proprement dite. D’autre part, le démarrage de la phase d’investigation approfondie de
l’auditeur en amont de la fin de l’exercice sur les processus d’échantillonnage et de tests de détails
(notamment sur le portefeuille d’activités) serait favorable
favorable au développement d’une culture de « contrôle
continu ou rapproché » améliorant fortement la maîtrise des risques opérationnels.
Les comptes émis par les SFD à la fin de l’année fiscale (le 31 décembre de l’année d’exerci
d’exercice) sont
audités dès que la balance et le compte de résultat sont consolidés et équilibrés.
40
Instruction n°6 relative à l’obligation pour les systèmes financiers décentralisés des états membres de
l’union monétaire
aire ouest africaine (UMOA) de produire un rapport annuel
et instruction n°9 relative aux règles prudentielles applicables systèmes financiers décentralisés des états
membres de l’union monétaire ouest africaine (UMOA) de produire un rapport annuel
un rapport spécial sur les conventions réglementées ainsi que la gestion du fonds de sécurité s'il y
a lieu.
Les opinions d’audit prévues par les normes ISA 700, 705 & 706 sont :
Exemple : le SFD produit des comptes sans erreur et que les commentaires sont acceptés par la
direction.
Exemple : une incertitude concernant l'issue future d'une action exceptionnelle en justice ou d'un
organisme régulateur
Une opinion avec réserve est traduite par le terme « sous réserve » de l'incidence des questions sur
41
lesquelles porte la réserve ».
Exemple : le SFD produit des comptes corrects mais conteste les ajustements et recommandations de
l’auditeur externe sur la comptabilisation d’une subvention en capital.
41
§12 de la norme ISA 705
42
§ 13 de la norme ISA 705
Exemple : le SFD ne peut pas communiquer les informations liées aux crédits car ces archives et
dossiers ont brulé et qu’il ne dispose pas de sauvegarde acceptable.
Opinion défavorable
« doit être exprimée lorsque l'incidence du désaccord sur les états financiers est si importante et
concerne un nombre important d’éléments contenus dans les états financiers que l'auditeur estime
qu'une réserve dans son rapport ne suffirait pas à informer sur la nature incomplète ou trompeuse des
43
états financiers. »
Exemple : le SFD a tenté de dissimuler une perte liée à un crédit frauduleux et refuse d’accepter
l’ajustement recommandé par le cabinet.
Remarque : Les exemples proposés ci-dessus le sont bien-sûr à titre strictement indicatif et la
responsabilité du choix de l’opinion demeure celle de l’auditeur externe. Chaque exemple n’est pas une
indication de choix d’opinion mais une simple illustration avec ses limites.
Notons que la norme ISA 705 prévoit également une opinion sans réserve avec observation(s) qui
serait exprimée lorsque l’auditeur conclut que les états financiers présentent une image fidèle du
patrimoine et de la situation financière du SFD ainsi que des résultats pour l’exercice clos mais souhaite
attirer l’attention sur certains éléments (comme un profit exceptionnel suite à la fin d’un actif ou d’un
don, une acquisition importante, l’ouverture d’une nouvelle caisse, etc.).
Cependant nous avons constaté que cette forme d’opinion semble peu utilisée et nous l’indiquons à titre
d’information afin de présenter tous les types d’opinions proposés par la norme ISA 705.
La Significant Matter (« SM ») est un élément essentiel pris en compte dans le rapport de certification
puisqu’elle reprend les exceptions significatives et matérielles identifiées lors des travaux d’audit.
43
§ 14 de la norme ISA 705
Annexes
ANNEXE 1 – Bibliographie
Ouvrages
- Audit externe des institutions de microfinance : Guide pratique, Volume 1, CGAP (1998)
- Audit externe des institutions de microfinance : Guide pratique, Volume 2, CGAP (1998)
- Manuel de gestion des risques en microfinance, Greg Churchill et Dan Coster (2001)
- Normes ISA, traduction réalisée par l’Institut des Reviseurs d'Entreprises (Belgique) en
coopération avec la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (France), IFAC
(2009) - http://www.ibr-ire.be/fra/documentatie_vertalingen_ISA.aspx
- Projet de loi portant réglementation des Systèmes Financiers Décentralisés, édicté par la
BCEAO et décidée le 06 avril 2007
- Projet de décret d’application de la loi portant réglementation des SFD, BCEAO (2009)
- Dispositions organisant le contrôle au sein des SFD de l’UMOA - Instruction relative à la mise
en œuvre du contrôle dans les systèmes financiers décentralisés des états membres de
l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), BCEAO
- Instruction relative à la mise en place d’un fonds de sécurité ou de solidarité au sein des
réseaux d’institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit des états membres de
l’UMOA, BCEAO
- Renforcement des Capacités des Auditeurs Externes d’Institutions de Micro finance, APIM
- Statuts, WAGES
- Guide d'inspection avec identification des risques d'une coopérative et des ratios, FUCEC
- Rapport sur le niveau de réalisation des activités du Plan d'Action de la Lettre de Politique
Sectorielle de la MF, CNM
- Rapport sur le niveau de réalisation des activités du Plan d'Action de la Lettre de Politique
Sectorielle de la Micro finance (PA-LPS/MF) au 30 juin 2009, DRS SFD
- Document actualise de politique sectorielle de la micro finance et plan d’action (2008 – 2013),
DRS SFD
- Manuel de procédures des opérations de crédit a l’usage des agents de crédit, KOKARI
- Monographie des Exceptions et défaillances notées dans le Contrôle interne des IMF dans la
zone UEMOA, BENAUDIT
- Compte rendu du séminaire régional sur la supervision basée sur Les risques dans les
institutions de microfinance, BCEAO
- Liste non exhaustive des documents utiles pour la conduite des études , LuxDevelopment
CLASSE 1
OPERATIONS DE TRESORERIE ET AVEC LES INSTITUTIONS FINANCIERES
10 - VALEURS EN CAISSE
126157 - Dépôts à terme constitués de plus de 3 ans à 10 ans au plus chez les autres
institutions financières
banques et correspondants
127145 - Dépôts de garantie constitués de plus de 2 ans à 3 ans au plus chez les
établissements financiers
127146 - Dépôts de garantie constitués de plus de 2 ans à 3 ans au plus chez les
SFD
127147 - Dépôts de garantie constitués de plus de 2 ans à 3 ans au plus chez les
autres institutions financières
financiers
161116 - Dépôts à terme reçus de 0 à 6 mois au plus des SFD
161117 - Dépôts à terme reçus de 0 à 6 mois au plus des autres institutions
financières
financiers
161166 - Dépôts à terme reçus de plus de 10 ans des SFD
161167 - Dépôts à terme reçus de plus de 10 ans des autres institutions
financières
1616 - Dettes rattachées
18 - RESSOURCES AFFECTEES
181 – Ressources affectées à court terme
CLASSE 2
OPERATIONS AVEC LES MEMBRES OU BENEFICIAIRES OU CLIENTS
2711 - Emprunts
2725 - Divers
CLASSE 3
OPERATIONS SUR TITRES ET OPERATIONS DIVERSES
30 - TITRES DE PLACEMENT
301 - Obligations
302 - Autres titres à revenu fixe
303 - Actions
304 - Autres titres à revenu variable
305 - Versements restant à effectuer
307 - Créances rattachées
309 - Provisions pour dépréciation
38 - COMPTES DE REGULARISATION
381 - Comptes de régularisation - actif
3811 - Charges à répartir sur plusieurs exercices
3812 - Charges constatées d'avance
3814 - Comptes d'abonnement de produits
3815 - Produits à recevoir
CLASSE 4
VALEURS IMMOBILISEES
41 - IMMOBILISATIONS FINANCIERES
410 – Prêts et titres subordonnés
4141 - Obligations
4142 - Autres titres à revenu fixe
4147 - Créances rattachées
4149 - Provisions pour dépréciation
42 - DEPOTS ET CAUTIONNEMENTS
43 - IMMOBILISATIONS EN COURS
431 - Immobilisations incorporelles en cours
4311 - Immobilisations incorporelles en cours
4319 - Provisions pour dépréciation
44 - IMMOBILISATIONS D'EXPLOITATION
441 - Immobilisations incorporelles
44213 – Matériel
442131 – Matériel et outillage industriel et commercial
442132 – Matériel et outillage agricole
442133 – Matériel d’emballage récupérable et identifiable
442134 – Matériel et mobilier de bureau
442135 – Matériel de transport
442136 – Immobilisations animales et agricoles
442137 – Agencements et aménagements du matériel
442138 – Autres matériels
4428 – Amortissements
44281 – Amortissements des terrains
442811 – Amortissements des terrains agricoles et forestiers
442814 – Amortissements des travaux de mise en valeur des terrains
442815 – Amortissements des terrains de gisement
45213 – Matériel
452131 – Matériel et outillage industriel et commercial
452132 – Matériel et outillage agricole
4528 – Amortissements
45281 – Amortissements des terrains
452811 – Amortissements des terrains agricoles et forestiers
452814 – Amortissements des travaux de mise en valeur des terrains
452815 – Amortissements des terrains de gisement
45413 – Matériel
454131 – Matériel et outillage industriel et commercial
454132 – Matériel et outillage agricole
454133 – Matériel d’emballage récupérable et identifiable
454134 – Matériel et mobilier de bureau
454135 – Matériel de transport
454136 – Immobilisations animales et agricoles
454137 – Agencements et aménagements du matériel
454138 – Autres matériels
4548 – Amortissements
45481 – Amortissements des terrains
454811 – Amortissements des terrains agricoles et forestiers
454814 – Amortissements des travaux de mise en valeur des terrains
454815 – Amortissements des terrains de gisement
46 - OPERATIONS DE CREDIT-BAIL ET
DE LOCATION AVEC OPTION D'ACHAT
461 - Crédit-bail
4611 - Immobilisations en cours
4612 - Crédit-bail mobilier
4613 - Crédit-bail immobilier
4614 - Crédit-bail sur actifs incorporels
47 - OPERATIONS DE LOCATION-VENTE
471 - Immobilisations en cours
472 - Location-vente
473 - Immobilisations en location simple
474 - Immobilisations non louées
477 - Créances rattachées
478 – Amortissements des immobilisations en location-vente
479 - Provisions pour dépréciation des immobilisations en location-vente
CLASSE 5
56 – FONDS DE DOTATION
57 - CAPITAL SOCIAL
571 - Capital
5711 - Capital souscrit appelé
57111 - capital souscrit appelé versé
57112 - capital appelé souscrit non versé
5712 - Capital non appelé
573 – Actionnaires, associés ou membres
5731 – Actionnaires, associés ou membres, capital souscrit non appelé
5732 – Actionnaires, associés ou membres, capital souscrit appelé non versé
58 - REPORT A NOUVEAU
59 - RESULTAT
CLASSE 6
COMPTE DE CHARGES
6019 – Commissions
6027 – Intérêts sur emprunts et autres sommes dues aux membres, bénéficiaires ou clients
6029 - Commissions
60291- Cotisations
60293 – Autres commissions
611 - Achats
632 - Autres impôts, taxes et prélèvements assimilés versés à l'Administration des impôts
633 - Autres impôts, taxes et prélèvements assimilés versés aux autres organismes
64 - CHARGES DE PERSONNEL
6633 - Dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations hors exploitation
66331 - Dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations
incorporelles hors exploitation
66332 - Dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations
corporelles hors exploitation
6642 - Dotations aux provisions sur créances en souffrance de plus de 6 mois à 12 mois au +
6643 - Dotations aux provisions sur créances en souffrance de plus 12 mois à 24 mois au plus
666 - Dotations aux provisions pour dépréciation des autres éléments d'actif
CLASSE 7
COMPTE DE PRODUITS
7012 - Intérêts sur autres comptes de dépôts chez les institutions financières
7019 - Commissions
7029 - Commissions
704611 - Loyers
704612 - Reprises de provisions
704613 - Plus-values de cession
704619 - Autres produits
704621 - Loyers
704622 - Reprises de provisions
704623 - Plus-values de cession
704629 - Autres produits
704631 - Loyers
704632 - Reprises de provisions
704633 - Plus-values de cession
704639 - Autres produits
704721 - Loyers
704722 - Reprises de provisions
704723 - Plus-values de cession
704729 - Autres produits
704731 - Loyers
704732 - Reprises de provisions
704733 - Plus-values de cession
704739 - Autres produits
711 Ventes
7111 - Marges commerciales
7117 - Ventes de marchandises
7118 - Produits accessoires d'achat
7119 - Rabais, remises et ristournes accordés sur ventes de marchandises
73 - PRODUCTION IMMOBILISEE
74 - SUBVENTIONS D'EXPLOITATION
77 - PRODUITS EXCEPTIONNELS ET
PROFITS SUR EXERCICES ANTERIEURS
CLASSE 9
90 - ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT
91 - ENGAGEMENTS DE GARANTIE
CLASSE 9
95 - AUTRES ENGAGEMENTS
CLASSE 9
99 - ENGAGEMENTS DOUTEUX
1. Durée initiale
Les crédits aux membres, bénéficiaires ou clients, les prêts aux institutions financières, les dépôts et
emprunts, les opérations de crédit bail, de location avec option d’achat et de location-vente, ainsi que
les engagements de hors-bilan, doivent être ventilées suivant les durées initiales.
1.1 Crédits
Sont considérés comme crédits à court terme, les prêts aux membres, bénéficiaires ou clients dont la
durée initiale de remboursement, y compris tout différé éventuel, n’excède pas douze mois. Ils doivent
être classés de la façon suivante:
Par convention, les comptes ordinaires débiteurs sont à classer dans la plage de « 0 à 6 mois au plus »
(durée ≤ 6 mois).
Sont considérées comme des crédits à moyen terme, les crédits aux membres, bénéficiaires ou clients
dont la durée initiale de remboursement, y compris tout différé éventuel, est supérieur à 1 an mais
inférieure ou égal à 3 ans. La ventilation des crédits à moyen terme suit l’ordre ci-après :
Sont considérés comme crédits à long terme, les crédits aux membres, bénéficiaires ou clients dont la
durée initiale de remboursement, y compris tout différé éventuel, excédé de 3 ans (durée > 3 ans). La
ventilation des crédits à long terme peut suivre l’ordre ci-après:
1.2 Prêts
Ils retracent les crédits conclus en vertu d’une convention expresse avec une institution financière dont
la durée initiale de remboursement est inférieure à un an. Les crédits à moins d’un an doivent suivre la
ventilation suivante:
Les prêts à terme sont conclus avec une institution financière pour une durée initiale de remboursement
supérieure ou égale a un an.
1.3 Dépôts
Les dépôts à terme et les dépôts de garanties concernant les membres, bénéficiaires ou clients et les
institutions financières suivent la ventilation selon les durées initiales suivantes
1.4 Emprunts
Ils retracent les engagements à court terme à l’égard d’une institution financière dont la durée initiale de
remboursement est inférieure à un an. Les emprunts à moins d’un an doivent suivre la ventilation
suivante :
Ils portent sur les engagements à l’égard d’une institution financière pour une durée initiale de
remboursement supérieure ou égale à un an. Les emprunts à terme doivent suivre la ventilation
suivante :
Les engagements reçus et donnés doivent être classés en fonction des durées initiales suivantes :
Sont considérés comme engagement à court terme, ceux dont la durée initiale d’engagement, y compris
tout différé éventuel, n’excède pas douze mois. Ils doivent être classés de la façon suivante.
Sont considérés comme engagements à moyen terme, ceux dont la durée initiale d’engagement, y
compris tout différé éventuel excède un an mais ne dépasse pas trois ans. Ils doivent être classés de la
façon suivante
Sont considérés comme engagements à long terme, ceux dont la durée initiale d’engagement, y
compris tout différé éventuel, excède trois ans. Ils doivent être classés de la façon suivante :
2. Durée résiduelle
Les emplois et les ressources doivent être ventilés suivant les durées résiduelles suivantes :
Par convention les comptes ordinaires (débiteurs ou créditeurs) et les comptes d’épargne à régime
spécial non affectés d’un terme, les autres sommes dues, les créditeurs divers, les comptes d’épargne
sur livret et les autres comptes d’épargne-logement sont à classer dans la durée « 0 à 1 mois au plus »
(durée ≤ 1 mois). Pour les autres comptes d’épargne à régime spécial, il convient de retenir la durée
contractuelle d’indisponibilité des fonds versés sur ces comptes.
Dans l’UMOA, il convient d’entendre par « Banque Centrale », l’institut d’émission commun aux Etats
membres.
L’organe financier/caisse centrale est une structure créée par un réseau et dotée de la personnalité
morale dont l’objet principal est de centraliser et de gérer les excédents de ressources des membres du
réseau.
Tout réseau peut se doter d’un organe financier. L’organe financier est constitué sous forme de société
à capital variable obéissant aux règles prévues dans la loi portant réglementation des SFD.
Il a le statut de banque ou d’établissement financier et est régi, sauf dérogation par les dispositions de la
loi portant réglementation bancaire.
Il s’agit du centre des chèques postaux (CCP) du ou des pays où le SFD est autorisé à exercer.
Il s’agit des entreprises agréées en qualité de banques dans les pays membres de l’UMOA ou les
entreprises installées hors de l’UMOA et qui répondent à la définition de la loi portant réglementation
bancaire. La liste des banques agréées est établie par la Commission Bancaire de l UMOA.
certains organismes établis dans un pays hors de l’Etat d’implantation de déclarant : Instituts
d’émission étrangers, CCP, Trésor Public, siège ou succursales à l’étranger.
Ce sont des personnes physiques ou morales agréées en qualité d’établissements financiers dans les
Etats membres de l’UMOA. La liste des établissements financiers agréés est établie par la Commission
Bancaire de l’UMOA.
Les SFD sont des institutions, structure ou organisations dont les opérations de collecte de dépôts, de
prêts et d’engagement par signature sont régies par la loi portant réglementation des SFD de l’UMOA.
Cette catégorie comprend les institutions financières étrangères ou internationales, y compris les
banques multilatérales de développement, qui s’effectuent des opérations de crédits dans le cadre de
leurs activités. Il s’agit notamment les organismes suivants : United States Agency for International
Development (USAID) Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD),
Fonds Monétaire International (FMI), Banque des Règlements Internationaux (BRI), Société Financière
Internationale (SFI), Association Internationale pour le Développement (AID), Banque Ouest Africaine
de Développement (BOAD), Banque Africaine de Développement (BAD), Banque Européenne
d’Investissement (BEI), Banque Islamique de Développement (BID), Banque Arabe pour le
Développement en Afrique (BADEA), Agence Française de Développement (AFD), Fonds de garantie
du Conseil de l’Entente, Fonds de Coopération, de Compensation et de Développement de la
Communauté Economique des Etats de l’ Afrique de l’Ouest (FCCD), Fonds de Garantie et de
Coopération Economique (FAGACE), Fonds de Solidarité Africain (FSA).
Est considérée comme membre, bénéficiaire ou client toute personne physique ou morale autre que les
institutions financières qui bénéficie de services offerts par le SFD au titre de la rémunération de
l’épargne de l’octroi de crédits ou de tout autre produit ou service.
Sont compris dans cette catégorie l’Etat et les organismes qui en dépendent (ministères, services
centraux) à l’exclusion du Trésor public considéré comme une institution financière.
Sont visés notamment : les régions, provinces, départements, communes et organismes divers de
l’administration locale.
Sont concernés notamment la Caisse Autonome d’Amortissement de la dette publique ou toute autre
structure en charge de la gestion de la dette publique, la Sécurité Sociale et organismes en dépendent.
Les Caisses de Retraite affiliées à la Sécurité Sociale.
Sont compris notamment dans cette catégorie : l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, la
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Union Européenne, l’Union Africaine,
l’Organisation des Nations Unies et ses organismes spécialisés à l’exclusion des institutions financières
émanant de ces organismes.
3.2.1.5 Ambassades
La clientèle financière est composée notamment des Organismes de Placement Collectif en Valeurs
Mobilières (OPCVM), en particulier les Sociétés d’ Investissement à Capital Variable (SICAV), les
Sociétés d’Investissement à Capital Fixe (SICAF) et les Fonds Communs de Placement (FCP).
les sociétés d’Etat qui sont des entreprises non financières autres que les entreprises
d’assurances et les caisses de retraite, ayant la forme juridique de sociétés, dont la fonction
principale est la production de biens ou la prestation de services et dont le capital est
entièrement détenu (100%) par l’Etat et/ou ses démembrements, ou par des sociétés
entièrement contrôlées par l’Etat et/ou ses démembrements ;
les établissements publics à caractère industriel ou commercial qui sont des organismes d’Etat
ou de collectivités publique autres que les entreprises d’assurances et els causses de retraites
n’ayant pas la forme juridique de société et dont la fonction principale est la production de
biens ou la prestations de services.
Sont concernées les compagnies d’assurances ainsi que les caisses de retraite non affiliées à un
organisme de sécurité sociale. On distinguera ainsi :
Ce sont les sociétés autres que les sociétés d’Etat, les membres, bénéficiaires ou clients financiers, les
entreprises d’assurances et caisses de retraire et dont la fonction principale est la production de biens
ou la prestation de services.
Ce sont des entreprises non financières qui n’ont pas de personnalité juridique distincte de celle de
l’entrepreneur personne physique. Sont visés notamment les artisans, commerçants, exploitant
agricoles et membres de professions libérales exerçant leur activité à titre individuel.
Il s’agit de sociétés commerciales en raison de leur forme et que soit leur objet créées par une seule
personne physique ou morale dénommée associée unique ou actionnaire unique. Sont visées les
sociétés anonymes ou les SARL unipersonnelles.
Cette catégorie regroupe les personnes physiques et des clients de passage, à l’exclusion des
entrepreneurs individuels.
Le SFD doit identifier par tout moyen technique les personnes faisant partie de son personnel.
3.2.2.9 Divers
La catégorie « divers » comprend les administrations privées et les organismes à but non lucratif
notamment : cultes et communautés religieuses, partis politiques, syndicats de travailleurs, amicales,
associations et organisations non gouvernementales (ONG)
les sociétés nationales de recouvrement et les liquidateurs figurant parmi les autres agents
économiques en fonction de leur statut juridique : sociétés d’Etat et établissements publics à
caractère industriel ou commercial, autres sociétés entreprises individuelles ;
3.3 Obligations
Le SFD doit, pour toutes les catégories d’agents économiques définies ci-dessus, avec lesquels ses
activités sont réalisées, identifier par tout moyen technique adéquat (par un recueil d’informations
exhaustives notamment) les personnes morales ou physiques suivantes :
actionnaires ou associés ;
Il s’agit là d’une application des dispositions des textes légaux et réglementaires relatifs à la lutte contre
le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme dans l’UEOMA basées sur une bonne
connaissance de la clientèle.
L’ « Etat du déclarant » est l’Etat de l’UEOMA sur le territoire duquel le SFD a reçu l’autorisation
d’exercer ses activités. Relèvent de l’ « Etat du déclarant » :
les personnes physiques, nationales ou non nationales ayant leur habitat habituel dans l’Etat du
déclarant ;
les personnes morales, nationales ou non nationales pour leurs institutions faisant partie intégrante
de l’économie de l’Etat considéré.
Les « Autres Etats de l’UEMOA » sont les Etats membres de l’UEMOA autre que l’ « Etat du
déclarant » : Sont concernés par cette territorialité :
Les institutions internationales financières ou non dont la compétence territoriale se limite aux pays
membres de cette zone d’émission ;
les personnes physiques ou morales établies dans les autres Etats membres de l’UEMOA ;
les ambassades des pays membres de l’UEMOA installées dans l’Etat du déclarant.
Tous les pays autres que ceux appartenant à l’UEMOA constituent le « Reste du Monde ». Sont
classées dans cette catégorie :
les institutions internationales financières ou non financières dont la compétence territoriale s’étend
à des pays non membres de l’UEMOA ;
les personnes physique ou morales établies dans les pays non membres de l’UEMOA ainsi que les
ambassades des pays extérieurs à l’UEMOA.
Toutefois, une subdivision de la zone « Reste du monde » doit être faite comme ci-après :
les départements français d’Outre-mer auxquels est rattachée la Collectivité territoriale de SAINT –
PIERRE-ET-MIQUELON ;
Dans cette rubrique sont visés tous les pays autres que ceux appartenant à la zone Euro
Dans la définition de cet attribut sont considérés comme des dépôts, les comptes créditeurs tenus par le
SFD (comptes ordinaires, comptes de dépôts à terme)
Par « emprunts » on sous-entend les ressources (autres que les dépôts) obtenues auprès des
membres, bénéficiaires ou clients, en vertu d’une convention express prévoyant un remboursement en
une fois ou par tombées successives. Ces emprunts peuvent être matérialisés ou non par des supports
(effets, titres).
Ce sont les dépôts et emprunts ne comportant aucune affectation, dont l’emploi est laissé à l’initiative du
SFD.
Ce sont les dépôts et emprunts autres que ceux définies ci-dessus. Ces dépôts et emprunts doivent être
subdivisés comme suit :
Il s’agit des dépôts et emprunts affectés au financement d’emplois déterminés : crédits aux membres,
bénéficiaires ou clients, prêts aux institutions financières, opérations de crédit-bail, de location avec
option d’achat ou de location-vente.
Il s’agit de dépôts en francs CFA, constitués par des gouvernements étrangers et provenant
essentiellement de la vente de marchandises, dont l’affectation est prévue par accord entre le
gouvernement de l’Etat du déclarant et le gouvernement étranger.
Il est à noter que pour l’attribut « pays de résidence », les fonds de contrepartie de prêts étrangers sont
classés parmi les dépôts relevant de « l’Etat du déclarant ».
Il s’agit de dépôts et emprunts comportant une affectation à des opérations à caractère particulier, non
répertoriés dans les autres catégories de dépôts et emprunts affectés.
Les SFD doivent par tout moyen technique, scinder les encours de crédit aux membres bénéficiaires ou
clients en deux catégories :
6.1 Crédits sont dits «mobilisables » lorsqu’ils sont éligibles au refinancement auprès d’un
organisme réescompteur établi dans l’UEMOA. Les crédits mobilisables partiellement seront classés
dans la catégorie « mobilisables » pour la fraction concernée.
6.2 Crédits « non mobilisables » inéligibles au refinancement auprès d’un organisme
réescompteur établi dans l’UEMOA. Les crédits partiellement non mobilisables seront classés dans la
catégorie « non mobilisables » pour la fraction concernée.
Les crédits sur ressources affectées peuvent être ventilés comme suit :
Les SFD doivent ventiler par tout moyen technique adéquat, les concours aux membres bénéficiaires ou
clients selon leur objet économique.
L’objet économique à prendre en compte est celui de chaque crédit pris individuellement,
indépendamment de l’objet social ou du secteur d’activité de la personne morale ou physique
bénéficiaire du concours.
Sont visées par cette catégorie de crédits les concours consentis à des particuliers pour un objet autre
que professionnel et destinés à l’acquisition de biens d’équipements ou de consommation, ou à
permettre le règlement de dépenses courantes. Sont concernés :
les prêts à l’équipement des ménages (moyens de transport, biens d’équipement ménagers) ;
les comptes ordinaires débiteurs des particuliers autres que les entrepreneurs individuels.
des avances à court terme sur avoirs financiers et autres avances assorties de diverses garanties
réelles ;
Les crédits qui en raison de leur objet ne sont pas répertoriés dans les catégories précédentes sont
classés dans les « autres crédits »
Les SFD doivent par tout moyen adéquat identifier les emplois et les engagements de hors bilan donnés
qui sont couvert partiellement ou totalement par les catégories de garanties suivantes :
Avoirs financiers : comptes créditeurs tenus par le SFD concerné, bons de caisse ;
Engagements par signature reçus de : Organe financier/Caisse Centrale, Trésor, CCP, l’Etat
et organismes assimilés ;
Autres garanties
La comparabilité des statistiques au sein des Etats à la fois membres de l’UEMOA et d’AFRISTAT
nécessite une harmonisation de la répartition sectorielle du crédit et peut suivre les caractéristiques
suivantes :
Activités extractives ;
Activités de fabrication ;
Construction
Activités financières ;
Education ;
Les branches d’activités et les activités retracées dans les secteurs d’activités sélectionnés font
l’objet d’une liste exhaustive disponible auprès de l’organisme (www.afristat.org)
Etant donné le volume de cette annexe, nous proposons au lecteur de se référer aux sites web
suivants :
.
Référentiels Personnes/organes Moyens
Description et commentaires
Appréciation et Conclusion
Vérifications/visites terrain
Supervision par CA, CS, …
Structure organisationelle
Manuels de Procedures
Comité de Crédit
effectivement en place dans l'entité.
Informatique
PROGRAMME ANTI-FRAUDE x x x x x x x x x x x x x
ENVIRONNEMENT DE CONTROLE - - - - - - - - - - - - -
Integrité et Ethique
Engagement pour la Compétence
Conseil d'administration, de surveillance et comités
Philosophie des dirigeants et style opératoire
Structure organisationelle
Attibution et repartition de l'autorité et des responsibilités
Politiques et pratiques des resources humaines
INFORMATION & COMMUNICATION - - - - - - - - - - - -
Information
Communication
SUIVI DES CONTROLES - - - - - - - - - - - - -
Contrôle continu
Evaluations séparées
Reporting des faiblesses et erreurs
Confiance en la qualité de l'information
Revue des indicateurs de performance vs. Suivi des contrôles
Auto-évaluation des contrôles
EVALUATION DU RISQUE - - - - - - - - - - - - -
Objectifs au niveau entité (global)
Objectifs par activité / segment
Risques
Gestion du changement
ACTIVITES DE CONTRÔLE - - - - - - - - - - - - -
Inclure les contrôles pertinents
Procédures (EXEMPLE de l'octroi de crédits)
Présence de procédures nécessaires au respect des conditions d'octroi de
crédit
Application de manière satisfaisante des contrôles identifiés
etc.
Revue des indicateurs de performance
Traitement des Informations
Sauvegarde des actifs et contrôles physiques
Séparation des tâches
Activités
Indurstrie - Quels sont les principaux types de produits, financiers et non financiers ?
- Qui sont les principaux concurrents de l'institution ? - Comment fonctionnent les activités de crédit ?
- Comment la direction gère-t-elle cette concurrence ? Structure organisationnelle - Comment les produits financiers et non financiers sont-ils liés entre eux ? Résultats d'exploitation
- Quel est la situation gouvernementale ? Est-ce une situation stable ? - Qui sont les décideurs clés (conseil d'administration, directeur général, - Comment l'institution développe-t-elle et contrôle-t-elle les procédures ? - Quelle est votre principale source de revenus ?
- Quelle est l'implication du gouvernement dans le secteur de la microfinance bailleurs de fonds, contrôleur de gestion) ? - L'activité est-elle cyclique ou saisonnière ? (Exemple : crédits agricoles) - Les sources de revenus sont-elles suffisantes pour couvrir les charges
? Y a-t-il déjà eu recours à l'utilisation des IMF comme véhicule pour fournir - Quelle est leur attitude par rapport à l'audit externe ? - Dispersion géographique ? d'exploitation ?
des aides à la population ? - Obtenir un organigramme détaillé de la structure - Où se trouve le siège et les agences ? - Etude de la structure du compte de profit et perte
Economie
- Dans quelle mesure l'institution est-elle affectée par ou exposée à l'inflation, Source de financement
aux variations de taux d'intérêt, aux fluctuations monétaires, aux instabilités - De quelle manière la SFD se finance-telle ?
macro-économiques ? - Quelle est sa structure d'endettement ? Incluant les garanties données, les
- Quel est le niveau de l'économie ? L'économie est-elle stable ? Quel est le Objectifs engagements et autres engagements hors bilan
niveau d'inflation ? La monnaie est-elle volatile ? - Quels sont les objectifs d'exploitation de l'institution ? - Fait-elle appel à des bailleurs de fonds ?
- Quel est le régime fiscal de la SFD ? Y a-t-il des dispositions particulières - Quels sont les objectifs sociaux de l'institution ? Clientèle - Est-elle sounises à des conditions particulières lourdes posées par le bailleur
liées à sa forme juridique ou son objet social ? - L'institution veut-elle développer certains produits ? Toucher une nouvelle - Quel est le profil des clients principaux ? de fonds ?
clientèle ? Accroitre son périmètre géographique d'activité ? - La clientèle est-elle assez importante pour le maintien de l'activité? - Rencontre-t-elle des difficultés à obtenir du financement ?
Politiques comptables
- L'institution a-t-elle connaissance du référentiel comptable applicable ?
- L'institution respecte-t-elle le nouveau référentiel comptable ?
- A-t-elle des règles comptables propres ? Sont-elles en accord avec le
Lois et réglementation nouveau référentiel comptable ?
- Qui règlemente ou supervise l'institution ? - Les politiques comptables sont-elles bien documentées ?
- L'institution a-t-elle connaissance de la nouvelle loi sur la microfinance ? - La comptabilité est-elle tenue régulièrement ?
- L'a-t-elle comprise et respecte-t-elle les dispositions législatives et - Obtenir le plan comptable
réglementaires ? Gouvernance Systèmes d'information - La comptabilité est elle tenue uniquement au siège ou dans les agences ?
- Y a--il des exigences particulières auxquelles l'institution doit se conformer - Qui sont les membres de la gouvernance ? - Compte tenu du niveau d'activité, les systèmes d'information de gestion sont- - Est-ce que les états financiers présentés sont en accord avec la nouvelle loi
du fait de sa forme juridique ou de son objet social ? - Quel est leur niveau d'enseignement ? ils suffisament développés ? de microfinance ?
- La preuve de l'agréement permettant d'exercer en tant que SFD est-elle - Savent-ils lire des états financiers ? - NB : les opérations comptables des institutions sont généralement - Les états financiers sont-ils tenus en FCFA ?
conservée ? - Quelle est la nationalité des membres des organes de gouvernance ? décentralisées. L'activité d'une agence est souvent comptabilisé au niveau - La comptabilité est-elle tenue en FCFA ?
- Est-ce que les membres de la gouvernance au moins connaissent la - Exercent-ils une activité rémunérée au sein de l'institution ou du réseau ? régional puis transmise périodiquement au siège. Dans certaines institutions, - Les états financiers sont-ils signés par un responsable de l'institution ou par
législation applicable et maitrisent correctement les instructions de la BCEAO? - Ont-ils un casier judiciaire ? toute la comptabilité est effectuée au siège. un commissaire au comptes ?
Comptabilité
- Quelles sont les principales politiques comptables ?
- Sont-elles cohérentes avec les pratiques du secteur ?
- Quelle est la méthode comptable adoptée ? Est-elle appropriée ?
- NB : les normes et méthodes comptables des institutions de microfinance
peuvent ne pas être conventionnelles, et demandent par conséquent une
attention particulière de la part des auditeurs. Il doit déterminer quelles normes
comptables l'institution utilise. Beaucoup d'institutions de suivent pas les
normes nationales ou internationales. Beaucoup d'institutions ont adopté la
- L'entité a-t-elle des statuts ? comptabilité d'engagement, pafois sous une forme modifiée. Cette méthode
- Ont-ils été déposés au greffe de la juridiction compétence avec la liste des est conforme aux normes imposées par la plupart des organismes
administrateurs ? comptables. Cependant quelques institutions continuent à utiliser la
- Les réunions d'assemblées générales et de conseil d'administration sont- comptabilité de caisse. Dans ce cas, l'auditeur externe sait qu'il devra Procédures pour chaque activité
elles régulières ? Au moins une fois dans l'année ? proposer des ajustements relatifs au passage en comptabilité d'engagement. - La SFD a-t-elle des procédures fortes mises en place et documentées ?
- Les procès verbaux des réunions sont-ils conservés dans l'IMF ? Beaucoup d'institutions n'applique pas une méthode comptable uniforme d'un - Obtenir une copie de toutes les procédures
- Les obligations de présence et quorum sont-ils respectés ? compte à l'autre, ce qui complique le travail de l'auditeur. - Se renseigner sur les procédures si pas documentées
Personnel
- L'institution pratique-t-elle une rotation excessive du personnel ?
- Le personnel est-il qualifié pour ses fonctions, en particulier les fonctions
financières et comptables ?
- La formation du personnel est-elle adaptée ?
- De combien d'employés dispose la SFD ?
- Avez-vous une politique de ressources humaines formalisée et appliquée ?
- Pouvez-vous fournir les profils de poste par niveau et fonction (agent de
terrain, superviseur et encadrement)
- Existe-il une politique d'intéressement ?
Parties liées
- Y a-t-il des transactions avec parties liées ?
- Faites vous des transactions avec les parties liées ? Membres du personnel
ou de la direction ?
Faits / observations :
Lors de notre revue, nous avons noté que les versements faits au guichet par les emprunteurs en
remboursement de leur prêt sont consignés par le guichetier dans son registre papier sans revue de
second niveau.
Risques / conséquences :
L’absence de revue de second niveau sur une opération manuelle effectuée par une seule personne
peut être source de fraude et/ou d’erreur non-détectées.
L’emprunteur, dont le versement ne sera pas correctement déduit de son solde à rembourser, supporte
un risque financier.
Le SFD supporte lui un risque de réputation si l’incident se répète et est colporté, mais aussi un risque
réglementaire lié aux montants erronés pris en compte dans le calcul des ratios prudentiels.
Recommandations :
Le SFD devra veiller à ce que la consignation des versements de remboursement se fasse sur un
registre à 3 feuillets (guichet, chef de caisse/responsable et audit interne) et fasse l’objet d’une revue
parafée par le chef de caisse/responsable qui vérifiera que le montant inscrit dans le registre guichet
corresponde au montant indiqué sur le talon du reçu qui sera donné à l’emprunteur.
Plan d’action :
Le plan d’action doit être Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporel (« SMART »).
6) L’audit interne procédera à des tests sur ce contrôle endéans 2 mois après la
mise en place.
Placements
- Pas de séparation des tâches
- Manque d'autorisations appropriées de vente et d'achat
- Non-respect des décisions du conseil d'administration relatives aux placements ou à la
politique de placement
- Calcul incorrect des bénéfices ou pertes sur les ventes
- Sécurité physique des placements insuffisante
Crédits
- Pas de séparation des tâches
- Vérifications non satisfaisantes dans le processus d'octroi des crédits
- Respect insuffisant des politiques et procédures de l'institution
- Absence de politiques de suivi immédiat des crédits en retard, ou non-respect de ces politiques
- Documentation incorrecte des dossiers de crédits
- Pas de distinction des crédits ayant fait l'objet d'un refinancement, d'un rééchelonnement, ou
d'un remboursement non effectué en espèces dans le système de suivi des crédits
- Refinancement ou rééchelonnement excessif des crédits
- Inexactitude ou non-disponibilité en temps voulu des informations du système de suivi des
crédits
- Écarts significatifs entre le système comptable et le système de suivi des crédits
- Existence de crédits octroyés à des parties liées
- Absence de fonction d'audit interne, y compris d'unité d'audit opérationnelle
- Absence de visites surprises, des dirigeants et auditeurs internes, aux agences et aux clients
44
Source : Guide CGAP de l’audit externe
Dettes
- Pas de séparation des tâches
- Pas de suivi des contrats
- Calcul incorrect des primes ou remises sur dettes
- Pas d'enregistrement des emprunts aux bailleurs de fonds et enregistrement incorrect dans les
fonds propres
- Pas d'approbation du conseil d'administration
- Calcul incorrect des charges d'intérêts
Épargne et dépôts
- Pas de séparation des tâches
- Pas de vérification des enregistrements sur les livrets d'épargne par l'audit interne
- Pas de suivi de l'épargne obligatoire
Fonds propres
- Pas de séparation des fonds soumis à restriction et non soumis à restriction
- Pas d'autorisation du conseil d'administration sur les opérations de capitaux
- Non-respect des termes du contrat avec le bailleur de fonds
- Non-respect des normes d'adéquation des fonds propres, et d'autres textes législatifs et
réglementaires
Produits et charges
- Activité enregistrée dans la mauvaise période
- Enregistrement incorrect du produit des intérêts
- Pas d'élimination des intérêts reçus des agences dans la procédure de consolidation
- Enregistrement incorrect des subventions du bailleur de fonds reçues en retard
- Comptabilisation incorrecte des actifs immobilisés
- Achats enregistrés comme charges
- Taux horaires de rémunération incorrects
- Existence possible d'employés « fantômes »
- Nombreux liens familiaux entre les salariés
Description du produit
Le compte "Épargne prévoyance" permet au membre d'amasser des épargnes graduellement. Cette
épargne pourra servir pour parer aux imprévus (maladie, naissance, mortalité etc.), planifier des
dépenses en raison de fêtes religieuses ou simplement pour subvenir aux dépenses quotidiennes.
Caractéristiques du produit
Un compte est considéré comme inactif (solde nul) et inerte (avec solde), s'il n'a pas été mouvementé
pendant cinq mois.
Les prélèvements sont suspendus lorsqu’aucun mouvement n’est effectué par le membre durant une
période de cinq mois. Le Directeur devra alors prendre contact avec le membre pour le sensibiliser sur
l’état de son compte. Si le membre ne se manifeste pas dans le cas d’un compte inactif au bout de 18
mois, alors le directeur doit procéder à la fermeture du compte après déduction des frais de fermeture et
le reliquat est comptabilisé en produits exceptionnels.
Les opérations sur les comptes inactifs et inertes doivent être autorisées par le caissier principal qui doit
les garder dans un bac à clés, pour le cas d’une Caisse en mode manuelle. La liste des comptes inactifs
et inertes doit être produite et analysée mensuellement.
Liste des formulaires ou documents reliés aux transactions d'ouverture, de dépôts ou de retraits
dans un compte "épargne prévoyance"
Le carnet du membre et sa pièce d'identité;
La fiche "Épargne Prévoyance (si la caisse n’est pas informatisée)";
Un bordereau de dépôt ou de retrait;
Le formulaire de récapitulation quotidienne des fiches (si la caisse n’est pas informatisée).
Demander au membre son carnet de membre (le membre doit toujours avoir avec lui son carnet
pour déposer ou retirer de l'argent de son compte)
Vérifier si le solde au carnet correspond au solde dans SAF (ou à la fiche du membre); si non,
inscrire les écritures manquantes au carnet;
Faire ensuite signer le membre puis initialiser la pièce; prendre soin de procéder à la remise de
numéraire s'il y a lieu ;
Saisir la transaction dans SAF (ou si la caisse n’est pas informatisée : mettre à jour la fiche
"Épargne Prévoyance" du membre) et mettre à jour son carnet; initialiser la transaction dans
le carnet et remettre ensuite le carnet au membre ;
Si la caisse n’est pas informatisée : procéder ensuite au report des écritures comptables de
l'ancien solde et du nouveau solde sur le formulaire de récapitulation quotidienne des fiches
Si la caisse n’est pas informatisée : classer ensuite la fiche "Épargne Prévoyance" dans l'ordre
dans le casier réservé à cette fin en fin de journée.
Récupérer le carnet du membre et une pièce d'identité (ou si la caisse n’est pas informatisée :
sortir la fiche "Épargne prévoyance" du membre). Vérifier si la personne effectuant le retrait
est bien celle détenant ce carnet ;
Vérifier si le solde au carnet correspond au solde dans SAF (ou à la fiche si la caisse n’est pas
informatisée); si non, inscrire les écritures manquantes au carnet ;
Vérifier ensuite si le solde permet le montant désiré; si non, demander au membre s'il modifie le
montant désiré; si oui, sortir un bordereau de retrait ; vérifier l'identité de la personne en
comparant la pièce d'identité et l'information inscrite dans le carnet (et dans la fiche épargne
prévoyance si la caisse n’est pas informatisée)
Si tout est dans l'ordre, compléter le bordereau de retrait (préciser le billettage); faire signer par
le membre et initialiser la pièce ;
Saisir la transaction dans SAF (ou si la caisse n’est pas informatisée compléter la transaction
dans la fiche épargne prévoyance)
Source : « Le warrantage ou crédit stockage : un moyen pour les paysans de mieux valoriser
leurs produits » et une sécurisation du financement rural, Valorisation d’expériences
d’organisations paysannes: «Accès au marché et commercialisation de produits agricoles».
Forum régional Bamako, 16-18 janvier 2007Inter-réseaux Développement rural - CTA
INTRODUCTION
La saisonnalité des ventes des produits agricoles
La grande majorité des produits, dans les pays en développement, est mise en marché à la récolte,
Il faut savoir que seules les institutions de microfinance (IMF) s’y intéressent, même si elles ne
répondent que partiellement aux besoins des paysans. Les exploitations agricoles familiales sont
souvent exclues du système bancaire, car elles présentent un niveau de risque important : la production
est soumise aux aléas climatiques, la rentabilité est variable, les besoins en crédit sont saisonniers,
l’épargne est difficilement mobilisable (Inter-réseaux, 2002). Les décisions de l’exploitation sont souvent
liées à celles de la famille : un évènement familial motivera souvent une vente précoce. Aussi, les
institutions de microfinance sont souvent les seules à financer les paysans.
Cependant, les paysans sont demandeurs d’une grande diversité de crédits : consommation,
production, opérations de commercialisation, équipement, foncier, cultures pérennes… à laquelle les
IMF ne peuvent pas toujours répondre. Elles demandent une garantie, qui est la plupart du temps la
caution solidaire. Cette dernière ne permet pas de prêter de grosses sommes, les risques de
défaillances restant importants. De plus, les IMF sont souvent limitées par leurs ressources financières.
Les cas de perte de confiance entre IMF et paysans ou organisations paysannes (OP) sont nombreux
en raison de défauts de remboursement, et parfois de manque de professionnalisme dans la gestion du
crédit. Les montants prêtés sont plafonnés, pour des produits financiers limités.
Le terme de « warrant » est utilisé dans le vocabulaire commercial, où c’est un récépissé délivré aux
commerçants au moment où ils font déposer des marchandises dans un magasin ou entrepôt, et qui
constate la valeur des marchandises déposées. On parle maintenant de crédit stockage ou crédit
warranté : c’est un crédit de quelques mois dont la garantie est un stock de produit liquidable par la
banque en cas de défaillance (le warrant). Le paysan peut ainsi accéder à un crédit lui permettant de
faire face à ses obligations à la récolte, et garder sa production pour les périodes de prix hauts ; pour
l’IMF, la garantie est plus fiable. Cette pratique est couramment utilisée par des grossistes qui
garantissent ainsi les crédits obtenus auprès des banques formelles pour assurer leur trésorerie à la
récolte, période de disponibilité des produits. Quelques projets ont cherché à adapter cette pratique aux
contraintes des paysans (Projet Intrants au Niger, National Resources Institute en Afrique de l’Est et
centrale, Technoserve au Ghana…), quelques-uns ont été relayés par des organisations paysannes. Ce
sont ceux qui nous intéressent ici.
Le SIG évite donc de consacrer à la réconciliation une trop grande importance et déplace son attention
vers :
- le contrôle de l’exhaustivité : toutes les pièces ont-elles été saisies sur le SIG ?
De plus, le SIG permet d’extraire les données souhaitées et d’émettre tout type de rapport de manière
quasi instantanée tels que les rapports de gestion ou rapports réglementaires en conformité avec les
obligations légales et réglementaires auxquelles est sujet le SFD.
Un logiciel comptable bon marché de type CIEL constituera donc très vite l’étape suivante de la maitrise
de l’information comptable
omptable mais la gestion de crédits
crédits n’est pas aisée, même si certaines institutions
consolident
ent les comptes auxiliaires crédits
crédits des membres sur un simple logiciel comptable. Cette solution
permet, à partir de quelques centaines d’euros par an, de maitriser une grande partie de l’information
comptable et de faciliter la consolidation des données.
Le système le plus évolué consiste en une base centralisée qui nécessite une connexion permanente
entre l’agence et le siège et devient accessible avec l’arrivée de l’ADSL dans les zones urbaines mais
reste couteux pour la gestion des crédits.
crédits. Seule la gestion des retraits hors agence justifie réellement la
gestion centralisée car un client pourrait retirer plusieurs fois le même montant dans plusieurs a
agences
du réseau.
L’INTEGRATION PRETS/COMPTABILITE
L’un des principaux challenges de l’informatisation vient du fait que le gestionnaire de crédit bon marché
ne gère pas la comptabilité et réciproquement, le logiciel
logiciel comptable bon marché ne gère pas les crédits.
Entre les agences qui ont besoin d’une quinzaine de comptes et le siège qui a des besoins incluant la
gestion de la paie, les immobilisations, les stocks, etc., il est probable que le logiciel comptable d
du siège
ne soit pas le même qu’en agence.
Le gestionnaire de crédit s peut se contenter de transmettre de façon automatique ou manuelle un total
par produit (capital, intérêts, frais, pénalités) et par agence mais une interface automatique transaction
par transaction avec les donnés membre pour générer des écritures automatiquement permet une
parfaite intégration des deux systèmes.
LA FONCTION SUPPORT
La proximité est la clé d’un support de qualité et il ne faut pas sous estimer les barrières linguistiques.
L’intervention des fournisseurs informatiques doit être rigoureusement suivie par votre informaticien car
elle peut être source de fraude externe.
L’installation et la reprise des données peuvent être faites par l’éditeur ou une tierce partie, un
revendeurr qui assure aussi la formation.
La documentation sur le logiciel devrait idéalement comprendre une aide en ligne contextuelle, une aide
par case de saisie, un manuel utilisateur, un manuel technique, voire une copie électronique pour
faciliter la mise à jour, mais il est rare d’avoir tout cela parmi
parmi les logiciels spécialisés m
microfinance.
Certaines demandes peuvent être faites auprès du fournisseur afin de personnaliser l’application. Cela
engendre un risque en ce sens que le SFD utilisera une version divergente pouvant inclure des bugs
qu’il est le seul désormais a pouvoir découvrir et qui peuvent porter atteinte à la justesse des
informations comptables.
LA TARIFICATION
Il s’agit de garder à l’esprit que le coût total du projet inclut non seulement les licences mais aussi la
personnalisation, l’installation, la migration des données, la mise à niveau du matériel, le câblage et
l’aménagement des guichets, le coût annuel de maintenance.
Les licences (par utilisateur, par station de travail ou combinaison des deux) ne représentent souvent
que 15% du cout total et la maintenance annuelle représente, elle-même 15 à 25 % des prix de licences
annuellement.
LA SECURITE
Les 4 dimensions de la sécurité du SIG sont les suivantes :
- Disponibilité: s’assurer que le système est sauvegardé et peut être restauré sur un serveur
rapidement
- Intégrité des données: s’assurer qu’il n’y a pas d’accès direct possible à la base dans le but de
d’éviter la corruption de données
- Confidentialité: s’assurer que le système de mot de passe et d’habilitations permet de délivrer
la bonne information au bon interlocuteur
- Preuve: s’assurer que le système garde trace des imputations ou modifications d’informations
financières et non financières
CRITERES D EVALUATION
Pour répondre à vos besoins comptables et de suivi du portefeuille de crédits, votre SIG doit répondre à
toutes ces catégories de critères :
1. Fonctionnalités
1.1. Comptabilité:
- Etendue et qualité des rapports standards financiers
- Intégration du système (réconciliation entre la comptabilité et le gestionnaire de crédits)
- Gestion Actif Passif (ALM)
- Fonctions de Trésorerie
- Intérêts courus non échus
1.2. Suivi du portefeuille de crédits
1.3. Suivi de l’épargne et des dépôts
1.4. Approbation du Crédit
1.5. Evolutivité: Capacité du SIG à croitre et à s’étendre au fur et à mesure de la création de
nouveaux produits et clients
- Support de différentes méthodes de calcul des intérêts sur dépôts et crédits
- Agences multiples
2. Pertinence et justesse des rapports
Déterminer si les calculs réalisés par le système sont justes
3. Documentation relative au système
- Qualité de la documentation destinée à l’utilisateur incluant la prise en main, les manuels
d’administration, et les opérations planifiées
- Utilité de l’aide en ligne (hyperliens, etc.)
- Correction d’erreurs facile
4. Services fournis par la société logicielle
- Installation du SIG
- Formation à l’utilisation et à l’administration du SIG
- Support technique
5. Capacités techniques
- Capacité du système à communiquer avec des systèmes externes
- Sauvegarde, restauration et capacités en matière de sécurité (incluant la fiabilité des
sauvegardes)
- Tolérance de panne et robustesse
- Contrôle de la dégradation de performance due à la croissance du système et des utilisateurs.
6. Technologie et architecture
- Technologie adéquate (avenir, prix du matériel requis)
- Conformité aux standards
- Maintenance et disponibilité du code source (par exemple en cas de faillite)
- Gestion de version claire et non divergente
- Stratégie claire de mise à jour
7. Standards et conformité
- Qualité de la comptabilité et du respect des standards
- Adhésion aux règles nationales et des autorités de régulation
- Le module comptable et les autres fonctions peuvent être modifiés pour répondre au contraintes
locales (ex: taxe sur les dépôts, centrale des risques)
- Souplesse d’adaptation aux nouvelles contraintes
8. Tarification
- Prix des licences et de la maintenance eu égard au marché et aux SIG similaires
- Prix de Base et structure tarifaire (à la transaction, au poste de travail,…)
- Prix adapté au niveau de complexité et de fonctionnalités