Bouselsal Et Kherici, 2015 ANRH, 1993: BG, 2002 Côte, 1993

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2.3.

Problème de la remontée des eaux de l’aquifère superficiel


Au cours des 30 dernières années, la région d’El-Oued a connu une remontée des eaux de la
nappe phréatique. Les conséquences de ce phénomène est néfaste pour l’homme et
l’environnement. La conséquence est le noyage des palmeraies et leurs asphyxies, le noyage
des fosses domestiques et la propagation de la pollution bactériologique dans la nappe et
contamination des eaux par les nitrates d’origines domestique et agricole. Aussi la forte
minéralisation d’eau provoquée par l’évaporation intense à partir des plans d’eau libre et la
dissolution des sels qu’est à l’origine d’affaissement des terrains à travers la région d’El-Oued
(Bouselsal et Kherici, 2015 ; ANRH, 1993).
La zone touchée par la remontée des eaux s’étend sur une superficie de 3.000 km² sur laquelle
habite 380.000 habitants, qui sont répartis sur 18 communes dont ; Bayadha, Robbah,
Kouinine, Guemmar, Taghzout, Hassani Abdelkrim, Debila, Sidi Aoun, Magrane, Hassi
Khelifa, Reguiba, Mihouensa, Oued Alenda, Ogla, Nakhla, Ourmes et Trifaoui.
Les causes de la remontée des eaux de la nappe phréatique sont multiples; le pompage intensif
des nappes profondes (CT et CI) à des fins agricoles et approvisionnement en eau potable des
populations. Ce phénomène est aggravé par l’absence quasi-totale d’infrastructure
d’assainissement (le taux de couverture en réseaux d’assainissement est 10%) dans la wiliya
d’El-Oued et l’absence d’exutoire due à la faiblesse de la pente de relief.
A partir de 1993 jusqu’à 2004, une série d'investigations ont été entreprises pour connaître les
caractéristiques géométriques et géologiques de l'aquifère, et recenser les forages existants. A
la fin des investigations une série de mesures ont étaient prises: arrêt de l’irrigation à partir de
nouveaux forages issus des aquifères du CT et du CI et remplacés par des puits à partir de la
nappe phréatique, réutilisation des eaux usées épurées pour l’irrigation, la réduction de la
dotation en AEP des habitants et meilleure gestion des programmes d’irrigation. Ces mesures
ont eu un impact positif avec une stabilisation ou une baisse du niveau piézométrique dans
certaines zones affectées, alors que dans d’autres zones la nappe continue à monter de 40 à 60
cm par année (BG, 2002 ; Côte, 1993) notamment dans la ville d’El Oued.

3. Gestion des eaux usées dans la zone d’étude


Pour juguler la remontée de la nappe phréatique, en tout état de cause, et dans la perspective
de remédier à ce phénomène, l’Etat a entrepris des mesures concrètes par un projet titanesque
susceptible de réhabiliter l’équilibre écologique du Souf, avec un coût total de 31 milliards de
dinars. Le projet supervisé par l’Office national de l’assainissement (ONA) a été réceptionné,
graduellement, dès la fin de l’été 2009 et totalement achevé et réceptionné en 2013. Quatre
stations de pompage pour l’évacuation des eaux indésirables (eaux stagnantes et eaux usées)
ont été installées grâce à un dispositif considérable de canalisations vers la dépression du
Chott El-Haloufa. Entre autres, la rénovation des réseaux d’assainissement des eaux usées
et des canalisations d’eau potable.
Le projet s’est déroulé en quatre phases, la première phase de projet consiste en
l’assainissement actuellement dans 18 communes, dont 12 communes raccordées à un réseau
d’assainissement de 750 km de long, jalonnés de 57 stations de relevage, les six autres
communes bénéficiant d’un total de 542 puits individuels de traitement des eaux usées, dans
la deuxième phase, le projet a comporté la réalisation de quatre stations de traitement des eaux
usées (Fig.2 ) des communes déjà raccordées au réseau d’assainissement collectif, implantées
à Kouinine, Hassani Abdelkrim, Sidi Aoun et Reguiba. La troisième phase de l’opération a
pris forme à travers l’évacuation horizontale et l’absorption de 22.000 m3/j des surplus d’eau
en surface, nécessitant, sur un réseau de 34 km, le fonçage de 51 puits profonds avec une

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Page28 Vol 7, Issue 2, 2018

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