Rapport Final
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INTRODUCTION GENERALE
1) Contexte de l’étude
L’une des préoccupations majeures des pays en voie de développement (PVD), est le
financement de l’économie nationale à travers les activités que mènent les entreprises et les
particuliers. Ce besoin a engendré l’intensification des échanges entre les banques et
établissements de crédits avec les agents économiques. Mais la liquidation de la plupart des
banques de développement suite à la crise bancaire du début des années 1980 dans
l’UEMOA, a entrainé la nécessité de promouvoir des structures alternatives de financement
capables de mobiliser la petite épargne dans le milieu rural et urbain.
Ainsi de nouvelles institutions aux mécanismes d’intervention plus souples, connues sous
l’appellation d’Institution de micro finance (IMF) et plus tard de système financiers
décentralisés (SFD) ont été crées afin de subvenir au besoin de financement des agents
économiques exclu du système bancaire classiques. La Cote d’Ivoire dès 1976 va voir naitre
la première institution de Micro finance dans un secteur qui connait un réel essor encore
aujourd’hui avec 55 (cinquante cinq) systèmes financiers décentralisés agrées parmi
lesquels nous avons l’UNACOOPEC-CI (Union National des Coopératives d’Épargne et de
Crédit en Cote d’Ivoire).
C’est la plus grande institution de Micro finance en Cote d’ivoire avec ses 161 caisses
reparties sur tout l’ensemble du territoire national et ses plus de 800 000 sociétaires.
La COOPEC Riviera l’une des caisses du réseau est en difficulté au regard des déficits
budgétaires constatés et de la dégradation de son portefeuille crédit, quoique bénéficiant de la
notoriété de cette union quarantenaire dont elle fait partie.
1
Des déboires dus à une mauvaise gestion : un audit de la Banque centrale en avril 2012 avait révélé des
détournements de fonds, des falsifications d’écritures comptables, des acquisitions de patrimoines fictifs, une
mauvaise gouvernance… Les autorités ivoiriennes ont décidé de placer l’institution sous administration
provisoire. <Article Jeune Afrique>
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CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA PROCEDURE D’OCTROI DE CREDIT DANS UNE MICRO
FINANCE : CAS DE LA COOPEC
Elle s’est doté d’un service de crédit afin d’accompagner les sociétaires dans leur activité.
Son fonctionnement, pour être à la fois efficient et efficace doit améliorer sa situation
financière se faisant suivant une logique procédurale.
2) Problématique
Le stage de trois (3) mois à la COOPEC Riviera, plus précisément au sein du service crédit ,
nous a permis de faire ressortir les faiblesses suivantes :
Nous avons observé une asymétrie d’information lors du montage de certains dossiers
de crédit ;
Nous avons remarqué le détournement d’objet de prêt de la part de certains
sociétaires ;
Nous avons observé le non remboursement du crédit octroyé à certains sociétaires ;
Nous avons constaté un manque de suivi rigoureux après le déblocage du crédit.
Pour tenter d’apporter une solution à ces problèmes, nous nous posons la question suivante :
quelles améliorations pouvons-nous apporter à la procédure existante d’octroi de crédit ?
En d’autres termes quelles actions pouvons-nous entreprendre afin d’optimiser les crédits
octroyés ?
Pour répondre à ces interrogations nous consacrerons le volet pratique de notre formation de
licence en sciences de gestion comptable et financière à la ¨contribution à l’amélioration de
la procédure d’octroi de crédit dans une Micro finance : cas de la COOPEC.¨
3) Objectifs de l’étude
L’objectif principal de cette étude est de permettre à la COOPEC de rendre optimal les cw
crédits octroyés aux sociétaires.
vérifier la conformité de la démarche choisie pour l’octroi de crédit aux normes et aux
standards
Pour cerner la problématique de notre thème, il est essentiel d’énoncer des hypothèses sur
lesquelles nous fonderons notre champ d’analyse.
4) Hypothèses
5) Intérêt du sujet
Ce travail répond à l’exigence selon laquelle tout étudiant en fin de cycle doit produire
Un mémoire, fruit d’une recherche sur le terrain, pour l’obtention de son diplôme. Cela traduit
une occasion qui nous a permis de mettre en pratique certains outils et connaissances
Théoriques acquises au cours de notre formation, et d’apporter notre modeste
Au niveau du lecteur
Ce mémoire constituera un appui et une référence dans ces travaux afférents au processus
d’octroi de crédits.
6) Méthodologie de l’étude
Entreprendre une recherche et la mener à bon port, nécessite des outils appropriés pouvant
permettre d’obtenir les informations utiles et les méthodes adaptées. En effet, une méthode est
constituée de l’ensemble d’opérations intellectuelles parmi lesquelles une discipline cherche à
atteindre les vérités qu’elle poursuit, qu’elle démontre et qu’elle vérifie.
En ce qui concerne l’acheminement de ce travail, nous avons utilisé les méthodes suivantes :
L’analyse documentaire
Elle a consisté à consulter les différents documents (internes et externes) à la caisse tels que
(l’historique des comptes, les anciens rapports, les archives les manuels de procédure)
L’interview
Elle a consisté à avoir des entretiens avec certains agents du service crédit et cadre de la
COOPEC.
L’internet
L’internet nous a permis de télécharger quelques documents utiles pour approfondir notre
étude.
7) Articulation du sujet
Pour mieux cerner notre étude, notre plan s’articulera autour de deux parties :
La première partie intitulée « cadre structurel » définit les termes du sujet énonce les
différents types de crédit.
La deuxième partie « procédure d’octroi de crédit » quant à elle a pour objectif d’appréhender
réellement notre sujet et donc de montrer qu’une bonne procédure d’Octroi de crédit garanti la
pérennité financière d’une entreprise.
PREMIERE PARTIE :
CADRE STRUCTUREL
SECTION I : HISTORIQUE
I. CREATION
Dans le souci d’aider les populations des zones rurales à lutter contre la pauvreté et à
développer leurs localités, le Ministère de l’agriculture va les encourager à se constituer en
coopératives. La mise sur pied de l’UNACOOPEC-CI fut un long processus commençant :
1976 : Sous l’impulsion de prenait forme le mouvement des caisses d’Épargne et de crédit
dont la première Caisse Rurale d’Épargne et de Prêt (CREP) fut installée le 28 janvier 1976 à
KOUTO dans le département de BOUNDIALI.
1980 : Création du forum de concertation des CREP dans lequel chaque caisse rurale est
représentée par son président. Ce forum est dénommé Conseil National des Présidents de
Côte-D’ivoire et a pour objectif de traiter leurs problèmes communs.
1993 : Les CREP/COOPEC se réunissent pour se donner une nouvelle dénomination qui est
l’ANAC-CI : Association Nationale des Administrations des CREP et COOPEC de la Côte-
D’ivoire.
1995 : Élaboration par l’UEMOA d’une loi-cadre régissant les Coopératives et Mutuelles
d’Épargne et de Crédit placées sous la tutelle du ministre de l’économie et des finances.
1998 : Adoption des nouveaux textes au cours de l’Assemblée Générale Extraordinaire des 26
et 27 juin, l’ANAC-CI devient FENACOOPEC-CI (Fédération Nationale des COOPEC de
Cote d’Ivoire).
Aujourd’hui, elle compte six directions régionales (Abidjan Est, Abidjan Ouest,
centre, Gagnoa, Man et Korhogo), 161 caisses et plus de 835 agents référencés.
II .STATUT JURIDIQUE
Le réseau des COOPEC n’est pas régi par le secteur bancaire, mais fonctionne dans le
cadre défini par la loi sur les coopératives (Loi n° 77-332 du 1 er juillet 1997) qui n’impose
aucune limitation au développement des caisses réseau. Chaque caisse est juridiquement
autonome et indépendante. Elles font néanmoins partie du mouvement national des COOPEC
de la Côte d’Ivoire (UNACOOPEC-CI). Les caisses se sont données au travers de cette
structure fédérative des textes et un fonctionnement commun.
Aujourd’hui, nous comptons 126 caisses de COOPEC sur toute l’étendue du territoire.
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Au total 53 institutions de Micro finance autorisées dont 38 mutuelles ou Coopératives d’épargne et 15
Sociétés Anonymes de micro finance au 06 JUIN 2016. Commission Nationale de la Micro finance
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FINANCE : CAS DE LA COOPEC
I-VISION
II-MISSIONS
III-PRINCIPES
L’Assemblée Générale
Elle est l’instance suprême de la COOPEC. Elle est constituée de l’ensemble des
sociétaires convoqués et réunis à cette fin. Ses décisions sont obligatoires pour tous les
sociétaires.
Le Conseil d’Administration
C’est l’organe dirigeant composé des sociétaires élus par l’Assemblée Générale. Il veille
au fonctionnement et à la bonne gestion de l’institution. Il rend compte de sa gestion à
l’Assemblée Générale.
Le Comité de Crédit
Il est composé de trois (3) administrateurs désignés parmi les membres du Conseil
d’Administration. Il gère la distribution du crédit conforment aux politiques et procédures
définies en la matière. Il rend compte de sa gestion au Conseil d’Administration.
Il est l’organe de contrôle. Ses membres sont élus par l’Assemblée Générale. Il est chargé
de la surveillance, de la régularité des opérations de la COOPEC et du contrôle de la gestion
ainsi que de l’application des règles d’éthique et de déontologie.
Il présente chaque année à l’Assemblée Générale un rapport sur la régularité et la sincérité des
comptes et opérations de la COOPEC.
Les membres des trois derniers organes font du bénévolat et sont élus parmi les sociétaires.
C’est l’organe chargé de l’exécution des orientations et programmes arrêtés par le Conseil
d’Administration et de la coordination des services de l’Union en vue d’atteindre les objectifs
fixés.
- vérifier et mettre une opinion sur la régularité, la sincérité et la fiabilité des états
financiers des COOPEC ;
- concevoir et faire valider les outils de gestion en relation avec l’audit interne ;
- produire des rapports périodiques et rendre régulièrement compte des activités aux
différents supérieurs hiérarchiques ;
le Crédit
Il s’occupe de tout ce qui attrait au crédit, entre autres, la promotion d’une activité saine
de crédit en vue d’atteindre les objectifs de transformation et de rentabilité.
le Recouvrement
Ce service est donc chargé de trouver les voies et moyens permettant aux COOPEC
d’entrer en possession de leur dus.
le Marketing
- offrir un service de qualité aux sociétaires par le savoir être et le savoir faire ;
- encourager une adhésion totale des acteurs (élus et salariés) à la politique en vigueur
ponctuée d’un changement de mentalité ;
- promouvoir les produits et services de partenariat aussi bien en interne qu’en externe
afin de garantir leur rentabilité et d’assurer leur succès.
- une caissière qui est chargée de traiter les versements et retraits à l’Union.
- un chef de service Logistique et Moyens Généraux qui met en œuvre la politique d’achat et
de cession, gère le patrimoine de l’Union et garantit un approvisionnement adéquat du réseau.
Il est assisté par un chef de service formation qui conçoit et propose la politique de gestion
des ressources humaines, la politique de développement social et le dispositif statuaire et de
suivi du personnel.
- assurer les moyens matériels et logiciels, traiter avec rapidité et fiabilité l’information ;
Au nombre de six (06), elles jouent le rôle d’intermédiaires entre la structure centrale et
les Caisses de base (Agences COOPEC) en ce qui concernent le fonctionnement et le contrôle
de ces dernières. Ce sont :
Ce sont les agences du réseau COOPEC. Elles sont au nombre de 126 et sont animées,
contrôlées et représentées conjointement par des représentants élus des sociétaires (Président
du Conseil d’Administration, Président du Conseil d’Éthique et de Surveillance) et par des
salariés (Directeurs Régionaux, Gérants, Agents de guichets, Chargés de Clientèle, etc.…).
Ces Caisses de Base collectent, sécurisent les fonds des épargnants et les véhiculent à la
structure centrale sous forme de dépôts à terme ou à vue. Elles redistribuent ces fonds sous
forme de prêts aux sociétaires avec un taux d’intérêt.
A coté de ces organes, il existe un organe technique composé de différents services parmi
lesquels nous avons :
Le Service gestion
Le service clientèle
Le service assurance
Le service guichet
Le service recouvrement
L’agent de guichet
A ce titre, il a le devoir :
Le Chauffeur
Sous la responsabilité du gérant, il a pour mission d’assurer dans les meilleures conditions de
sécurité, les déplacements professionnels du personnel à l’extérieur de la COOPEC.
A ce titre, il doit :
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Educateurs
CONSEIL DE SURVEILLANCE KONE O. CREDIT
COMITE DE Paulin Martial
Serge KONAN
BAMBA Aminata
AHOUSSI B. Elisabeth Aimée
GÉRANT
Agents de guichet
CHAUFFEUR
La COOPEC met à la disposition de la clientèle des produits et services parmi lesquels nous
avons :
Les produits
Représenté par un livret d’épargne simple (LES), (annexe1), de couleur verte, le CES
est le premier compte ouvert à l’adhésion d’un sociétaire à la COOPEC. C’est l’ouverture de
ce compte qui donne accès à tous les autres produits et services de la COOPEC. Il est aussi le
premier produit et donne la qualité de sociétaire suite à l’adhésion. Le Compte Épargne
Simple permet au sociétaire d’épargner à son rythme ainsi que de percevoir leur salaire,
pension et autres revenus.
versement d’espèces
remise de chèque
ordre de virement
retraits d’espèces
virements internes
prélèvement de la Contribution Participative au Développement (C.P.D) : 800 FCFA
par mois
Représenté par un livret Épargne Projet (LEP), (annexe1), de couleur bleu, le CEP est
un compte bloqué sur une période d’au moins un an renouvelable par tacticité reconduction.
Le CEP a pour objectif d’aider le sociétaire à :
Il est représenté par le livret Epargne Jeune (LEJ), (annexe 1), de couleur orange, le
CEJ est un produit qui s’adresse aux jeune de moins de 21 ans. Le CEJ permet aux mineurs
d’obtenir un compte grâce aux parents et aux parents de préparer l’avenir des enfants suite à
une épargne bloquée et donc d’épargner sur ce compte jusqu’à la majorité du mineur. Les
bénéficiaires du CEJ sont toute personne âgée de moins de 21 ans.
L’assurance Santé
L’âge limite se souscription à ces deux assurances santé est fixé à 64 ans.
KENEYA Plus
C’est une assurance prenant en compte six personnes (Un couple et quatre enfants mineurs) et
permettant de se soigner dans les hôpitaux privés et d’acheter les médicaments dans toutes les
pharmacies agréés. La couverture est de 80 %.
KENEYA Prestige
C’est une assurance prenant en compte six personnes (Un couple et quatre enfants mineurs) et
permettant de se soigner dans plus d’hôpitaux privés que la formule précédente et d’acheter
les médicaments dans toutes les pharmacies agréées en plus des consultations
ophtalmologiques, des services de lunetteries et de prothèses dentaires après un an de
souscription. La couverture est de 80 %.
- Les gammes
PERSO
ASCENDANT
- Les options
SOCIAL
ECO
Les bénéficiaires de la COOPEC Solidarité sont toutes des personnes physiques titulaires d’un
compte LES à la COOPEC .Le contrat COOPEC Solidarité prend effet à compter de sa date
de signature et du paiement de la prime. Il est conclu pour une durée d'un an et est
renouvelable par tacite reconduction
Les Services
La COOPEC de la Riviera met à disposition des usagers différents services. Les services
les plus sollicités se résument à l’avance sur salaire, au virement de salaire et aux crédits.
L’Avance sur Salaire (AVS) est la mise en place d’un petit prêt mensuel représentant le
tiers du salaire reçu avant la fin du mois. Cette avance sur salaire se fait du 10 au 20 de
chaque mois. Cependant, une commission de 10 % est payée à la date du remboursement.
Le Virement de salaire
Il existe trois (03) types de virement selon la catégorie du sociétaire. Ce sont en autres, le
salaire du privé et ou du public, la pension et le salaire des planteurs.
Pour les personnes travaillant dans les structures privées, les frais de virement varient selon le
montant perçu par le salarié (cf. Tableau 1 ci-après).
Salaires Frais
1 à 100.000 FCFA 1.000 FCFA
100.001 à 300.000 FCFA 1.500 FCFA
+300.000 FCFA 3.000 FCFA
Pour les pensionnaires CNPS-CGRAE (Ceux-là sont les retraités du privé et du public), leur
frais de virement s’élève à 1.000 FCFA.
Certains planteurs perçoivent leur virement à la COOPEC par les structures telles que la
PALM-CI, SAPH, SOGB etc . Les frais engendrés par leur virement sont présentés
Pour que le virement soit effectif, un ordre de virement est donné par le planteur.
Virements Frais
1 à 500.000 FCFA 2.500 FCFA
500.001 à 1.000.000 FCFA 5.000 FCFA
+1.000.000 FCFA 6.000 FCFA
Il est nécessaire d’avoir une appréciation relative des termes importants qui constituent le
thème soumis à notre étude. Il s’agit des substantives « procédure », « micro finance »,
« crédit ».
I. LA MICROFINANCE
On peut définir la micro finance comme l’ensemble des services qui sont proposés à
des individus qui n’ont pas accès aux institutions financières classiques. Par extension,
le terme de « micro finance » désigne l’ensemble des activités mises en œuvre pour
apporter ces services.
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FINANCE : CAS DE LA COOPEC
II. LA PROCEDURE
La procédure est la description de la façon d’accomplir une opération. Elle fait l’objet
d’un écrit sous format informatique ou papier. La procédure s’intéresse à la façon de faire de
manière précise et sous quelle responsabilité. Ramenée au contexte de notre thème, elle
désigne l’ensemble des étapes et actions mises en œuvre pour aboutir à l’octroi de crédit.
III. LE CREDIT
Un crédit est une mise à disposition d’argent sous forme de prêt, consentie par un
créancier (préteur) à un débiteur (emprunteur). Pour le créancier, l’opération donne naissance
à une créance sur l’emprunteur, en vertu de laquelle il pourra obtenir remboursement des
fonds et paiement d’une rémunération (intérêt) selon un échéancier prévu4.
La politique de crédit de la COOPEC met en relief les types de crédit offert aux sociétaires et
bénéficiaires ainsi que les conditions qui y sont rattachées.
Les crédits que le COOPEC octroi à ses sociétaires sont déterminés à partir de l’objet de la
demande et du cycle d’activité.
On distingue :
Il existe différents types de crédits que la COOPEC accorde à ses sociétaires. Ce sont : le
Crédit d’Investissement, le Crédit de Fonctionnement, le Crédit Immobilier et le Crédit de
Consommation.
Crédit de Fonctionnement
Crédit de Consommation
Crédit d’Investissement
Le crédit d’investissement est un prêt accordé dans le cadre des activités telles que : la
construction de bâtiment, l’acquisition ou le renouvellement d’outil de production, l’achat de
fonds de commerce, l’extension de projet existant, l’aménagement d’espace commercial,
l’acquisition des biens d’équipements et de matériels servant au démarrage d’activités.il est
remboursable sur une période de trois (03) ans maximum.
Crédit Immobilier
La garantie est définie comme un engagement écrit que prend une personne à l’égard d’un
débiteur pour le remboursement d’une dette au cas où ce dernier ne parvient pas à honorer ses
engagements. Aussi, consiste-elle à l’affectation d’un bien au profit d’un créancier pour le
remboursement d’une dette.
La politique de crédit qui régit le Réseau fait référence à la prise de garanties en général lors
de la mise en place d’un crédit. La formalisation de ces garanties est très importante pour leur
validité, leur opposabilité et pour leur réalisation en cas de défaillance de l’emprunteur.
Pour les fonctionnaires ainsi que les retraités du public et du privé régulièrement domiciliés,
l’EPN peut être constitué progressivement sur la durée du prêt. Tout autre cas ne remplissant
pas ces conditions devra requérir l’autorisation de la hiérarchie. En aucun cas une partie du
prêt débloqué ne doit servir à constituer partiellement ou entièrement le montant de dépôt de
garantie. En fonction du risque et de l’objet du prêt , Tout autre garantie doivent être prises en
complément de l’EPN.
Il faut souligner que ces garanties sont principalement régies par l’Acte Uniforme OHADA
portant organisation des sûretés. L’Acte Uniforme OHADA portant organisation des sûretés
traite de plusieurs sûretés parmi lesquelles nous avons:
Gage
C’est un contrat par lequel un débiteur donne en garantie à son créancier un bien meuble
en paiement d’une dette (le crédit). Il peut s’agir d’un meuble corporel.
Cautionnement
Le cautionnement est un contrat par lequel une personne, appelée CAUTION, s’engage
envers le CREANCIER (COOPEC) qui l’accepte, à exécuter une obligation contractée par le
débiteur (l’emprunteur) au cas où celui-ci est déclaré défaillant. Avant d’accorder un crédit, la
COOPEC peut exiger la caution d’une personne. Cette personne qui se porte caution a
forcement confiance en vous. C’est vers cette personne que la COOPEC se tourner en cas de
non remboursement de la dette. Il devra donc rembourser le capital emprunté plus les intérêts.
Il doit aussi payer les pénalités.
Nantissement
Concernant le Nantissement, c’est un contrat par lequel un débiteur sans être déposséder de
ses biens le remet ou l’affecte à un créancier pour garantir de dette. Le nantissement
s’applique sur les biens incorporels tels que le fonds de commerce.
Hypothèque
La loi Ivoirienne stipule que toutes les transactions en matière immobilière se fassent devant
un notaire ou un greffier. L’acte formalisé par le notaire a essentiellement deux (02)
objectifs : il s’agit de donner une date certaine à l’acte et de rendre opposable aux tiers.
Cession de loyer
La Cession de loyer, c’est un type particulier de cession de créance.il s’agit pour le sociétaire
de donner une garantie de son paiement de son prêt et de produire un avis d’imposition
foncière et ou une autre pièce attestant de la propriété foncière.
Cession de rémunération
Il faut entendre par rémunération toutes les sommes dues au sociétaire, liées au paiement pour
un travail. Le sociétaire ou le cédant doit apporter la preuve de solvabilité en produisant trois
(03) bulletins de salaire cachetés par l’employeur.
Cession de Créance
Contrat de prêt
Le contrat de prêt est un acte qui constate le crédit octroyé au sociétaire. Le contrat de prêt est
un acte fondateur des obligations contractuelles entre le COOPEC et le sociétaire.
L’assurance Décès Emprunteur est le contrat qui garantit le paiement la dette du sociétaire par
l’assurance en cas de décès uniquement.
DEUXIÈME PARTIE :
PROCÉDURE
D’OCTROI
DE CRÉDIT
L’octroi de crédit par les banques est à la source de création monétaire .C est pourquoi
le suivi de l évolution de l’octroi de crédit revêt une importance .Pour éviter le risque de non
remboursement de crédit, des exigences ont été soumises aux IMF. De même ces institutions
pour se prémunir, renforcent leur gestion en mettant en place une procédure afin qu’au cours
du traitement des dossiers, les parties prenantes puissent mener des analyses efficaces sur les
dossiers de prêts.
Être sociétaire, c’est avoir au moins le Livret d’Épargne Simple(LES) dans une agence
COOPEC dans laquelle on sollicite le prêt. En effet, chaque agence est autonome et
n’accorde de crédits qu’à ses membres sociétaires ;
Avoir une ancienneté de six (06) mois à compter de la date d’adhésion (sauf
dérogation expresse donnée par l’organe suprême) ;
Mener ses activités professionnelles ou avoir sn siège social dans la circonscription
territoriale de la caisse (pour les personnes morales) ;
Être résident ou avoir son activité professionnelle dans la circonscription territoriale de
la caisse (pour les personnes physiques) ;
Avoir au moins 20% du montant sollicité dans son compte pour les domiciliés CNPS,
CGRAE et les fonctionnaires ;
Avoir au moins 30 % du montant sollicité dans son compte pour les domiciliés du
privé ;
Avoir au moins 33 % du montant sollicité dans son compte pour les non domiciliés ;
Ne pas être caution ou l’aval d’un sociétaire qui est tombé en impayé de plus de 30
jours ;
Ne pas être débiteur dans une autre COOPEC ;
N’avoir pas fait auparavant une fausse déclaration qui ait occasionné le rejet d’une
première demande ;
N’avoir pas prit de prêt sous un prête nom ;
Ne pas être sous le cout d’une exclusion.
Toute personne qui désire obtenir un crédit doit ouvrir le LEP (Livret Épargne Simple) qui
est un compte qui lui confère la qualité de sociétaire et lui donne accès à tous les produits et
services de la COOPEC.
Le taux d’intérêt nominal maximum pratiqué par l’UNACOOPEC est fixé par le
Directeur général, sur proposition du Directeur de Crédit. Il est approuvé par le conseil,
d’administration de l’Union avant diffusion et application. IL est de 18,5 %, inferieur au taux
d’usure en vigueur qui est 24 % pour les SFD dans l’UEMOA.
Cette analyse est effectuée à partir de la connaissance effective du processus au cours de ses
différentes étapes qui partent de l’instruction de la demande du prêt à l’étape du
recouvrement.
Le sociétaire qui désire obtenir un crédit doit adresser une demande manuscrite au
gérant en y précisant clairement ses références, la date, l’objet du crédit, son montant et sa
durée. Pour les personnes morales la demande peut être tapuscrit ; le sociétaire doit
obligatoirement signer la demande de crédit. Un rendez-vous lui est fixé afin d’avoir un
entretien.
2- L’analyse du dossier
L’analyse du dossier est une démarche qui consiste pour l’agent de crédit à examiner
l’ensemble des données collectées sur la situation du membre ainsi que sur le caractère du
projet à financer.
Le but de cette collecte est de recueillir les informations et de procéder à une analyse
sommaire de la demande.
A cet effet, l’agent de crédit calcul le besoin réel en crédit du membre mais aussi la capacité
de remboursement. Il évalue la situation de l’activité et la situation personnelle du membre.
Cette étape permet donc à l agent de crédit de se faire une idée aussi bien sur la moralité du
membre que sur son besoin financier réel en crédit, sa capacité de remboursement et d’obtenir
des renseignements utiles lui permettant d’effectuer le recouvrement.
Au cours de cette étape, toutes les allégations du membre sur son profil sont notées car elles
devront être validées par la prochaine étape au cours de laquelle, l agent de crédit visite l
activité du sociétaire pour vérifier la véracité des infos collectées.
Le même jour, l’agent de crédit reçoit le dossier de crédit, en prend connaissance et convoque
le sociétaire pour le déblocage. A la date fixée, l’agent de crédit complète le dossier en y
joignant :
Le contrat de prêt
La fiche de nantissement
La fiche de suivi de prêt
Tous les documents de garanties complémentaires
Le tableau d’amortissement
La lettre d’octroi
Le contrat de prêt doit être correctement rempli, sans surcharge, ni rature. Il est précieusement
conservé de même que le tableau d’amortissement autant par la COOPEC que par
l’emprunteur pendant toute la durée du prêt .le contrat doit être rédigé en autant d’exemplaires
originaux qu’il y a de parties.
Le déblocage des fonds ne peut se faire qu’après obtention de toutes les autorisations
nécessaires. Il ne doit se faire que sur le compte du sociétaire ; bénéficiaire du crédit.
5- Le suivi du prêt
Le suivi du prêt consiste pour le Gérant ou l’agent de crédit à comparer la fiche de suivi de
prêt au tableau d’amortissement. Un suivi régulier et un contrôle rigoureux permet de prévenir
les risques d’impayés.
6- Le remboursement du prêt
Le remboursement consiste à s’acquitter de la somme due à l’échéance. Des qu’un retard est
constaté, les mesures doivent être prises afin d’amener l’emprunteur à rembourser. Plusieurs
étapes sont prévues dans le processus de recouvrement.
Lorsqu’’ il arrive que le sociétaire ait des difficultés de remboursement. il peut alors solliciter
un réaménagement de son crédit qui peut prendre la forme d’une prolongation ou d’une
consolidation sous certaines conditions :
Les crédits doivent être à jour ou en retard de remboursement, sont exclus les crédits
en, souffrance.
La prolongation ou consolidation doit faire l’objet d’une demande écrite par
l’emprunteur
La prolongation ne peut en aucun cas excéder (6) mois
La COOPEC ne peut accorder plus d’une prolongation par crédit
A la suite du réaménagement, le nouveau crédit doit rester conforme à la politique de
crédit
La prolongation prévoit un rééchelonnement et une diminution des échéances
Dés l’instant ou une renégociation de contrat est envisagée et compte tenu du fait qu il s agit
d’un dossier à risque plus élevé, la COOPEC doit en profiter pour demander des garanties
supplémentaires.
Lors de la description du processus, nous avons identifié des disfonctionnement sur certaines
opérations au niveau des fonctions résumées dans le tableau ci-dessous.
Sources : Nous-même
II ANALYSE DE RESULTAT
Résultats Observations
Le non respect du temps imparti pour L’accès au crédit par les demandeurs
l’analyse du dossier qui est de 2 jours nécessite un temps d’étude de dossier
conséquent. En cas de besoin urgent
d’argent, le demandeur qui vient voudrait
recevoir de la liquidité ne sera pas satisfait
La présence d’information non pertinente Les demandeurs doivent donner des infos qui
dans le dossier reflètent l’image fidèle de leur activité
Le non respect de délai pour l’Octroi de Les différentes parties doivent respectées les
crédit délais préconisés dans la politique de crédit
afin de satisfaire aux besoins urgents de
certains demandeurs et d’éviter la perte
d’adhérents.
Garantie non sécurisée Certains meubles et matériels peuvent être
vétustes au moment de la récupération de la
garantie en cas de non remboursement.
Existence d’impayés de la part des Les membres ayant bénéficié de prêts peinent
à régler les intérêts
membres ayant bénéficié des prêts
Détournement de l’objet du prêt par certains le manque de rigueur dans le suivi des prêts
membres est une occasion de détournement
TROISIEME PARTIE :
CONTRIBUTION A
L’AMELIORATION DE LA
PROCEDURE D’OCTROI DE
CRÉDIT
Pour mener une critique pertinente de ce processus d’octroi, nous allons après avoir relevé
ses atouts et défauts intrinsèques le comparer aux autres processus de recouvrement pratiqués
par d’autres par d’autres organismes de par le monde.
Notre analyse critique sera essentiellement articulée autour des points suivants :
Nous allons analyser ces différents points afin de relever leur impact sur l’efficacité et
l’efficience du processus de recouvrement des cotisations sociales. loin d’adopter une critique
seulement fondée sur les chiffres, nous allons mettre en relief des éléments qualitatifs
influençant ou pouvant influencer le processus d’octroi de crédit.
Enfin, il nous semble convenable de mentionner que loin de remettre en cause le processus
d’octroi de crédit à la COOPEC dans l’immédiat, nos critiques et suggestions ont
essentiellement pour but de donner des axes de réflexions aux différents acteurs impliqués
dans ce processus afin de lui assurer une amélioration et une adaptation continue dans le
temps.
Ainsi présenté le périmètre et les axes de notre analyse critique, nous allons débuter en
mettant en exergue les forces de ce processus d’octroi de crédit.
Durant notre stage au sein de la COOPEC riviera précisément au service crédit, nous avons
pu relever des atouts à plusieurs niveaux.
- La structure
La COOPEC Riviera a une structure hiérarchisée, simple qui facilite le travail. Cela minimise
les erreurs et évite les lourdeurs administratives.
Il existe une ambiance agréable qu’ sein de la COOPEC. Des notre arrivée, nous avons été
accueillis chaleureusement et nous avons été rapidement intégré à toute l’équipe. Nous avons
découvert une famille au delà d’une simple organisation.
- Le capital humain
- Le matériel informatique
Le matériel informatique est optimal. En effet les ordinateurs ont été remplacés au cours de
l’année 2016, ils permettent d’effectuer des traitements rapides.
- La logistique
Durant notre stage, nous avons remarqué que la COOPEC riviera dispose d’un seul véhicule
de liaison. Il n’est pas facile pour les agents de crédits d’avoir ce véhicule. Prenons l’exemple
suivant :
Deux agents de crédit ayant deux secteurs différents désirent se rendre dans leurs secteurs
d’activité respectifs. Les agents sont obliges d’y aller chacun à leur tour, ce qui peut
occasionner une perte de temps.
- L’asymétrie d’information
Le délai imparti à l’analyse du dossier qi est de (2) deux jours conformément aux normes et
standards régissant la politique de crédit ralentit le déblocage du prêt .Le sociétaire qui désire
le prêt à une période souhaité est obligé de patienter jusqu’ à l’octroi effectif , ce qui peut
occasionner des désagréments.
Le détournement d’objet de prêt est à l’origine des crédits en souffrance, le prêt octroyé ne
correspond pas à l’objet exprimé par le sociétaire lors de son entrevue avec l’agent de crédit.
Les atouts ayant été identifiées, nous allons à présent faire des suggestions en vu de
l’amélioration du processus dans l’immédiat et surtout sur le long terme de sorte que ce
processus s’adapte progressivement à l’environnement économique en vu d’un octroi efficace
et efficient du crédit.
- L’asymétrie d’information
L’agent de crédit devra veiller au respect du délai légal d’analyse du dossier de (2) deux
jours lorsqu’ il dispose de la bonne information.
Pour pallier à ce problème, la COOPEC doit mettre en place une stratégie pour limiter au
maximum le détournement d’objet de prêt de certains sociétaires.
Elle doit procéder à un suivi régulier des sociétaires après le déblocage jusqu'au
remboursement de par des descentes inopinées, des contre visites de ce dernier afin de
s'assurer que le crédit octroyé est effectivement utilisé pour l'activité pour laquelle il a été
sollicité
CONCLUSION GENERALE
En effet l objectif principal de cette étude était de permettre à la CCOPEC riviera d’optimiser
les crédits octroyés aux sociétaires, nous sommes parvenus à des solutions fondamentales que
sont :
Respecter le délai imparti de (2) deux jours imparti à l’analyse du dossier de crédit
Effectuer des contrevisites, visites inopinées avant et âpres le déblocage de sorte à prévenir les
crédits en souffrance.
Nous ressortons de cette expérience inoubliable enrichie et prêt à poursuivre notre formation
professionnelle.
DEDICACE …………………………………………………………………….….……………..I
REMERCIEMENT ………………………………………..……………………………….…..II
AVANT PROPOS……………………………………………………..…………………….…III
SIGLES ET ABREVIATIONS……………………………………………..…..….………….IV
NOTE DE SYNTHESE…………………………………………………………………….….VI
INTRODUCTION GENERALE……………………………………………….……….………1
I CREATION……………………………………………………………………………..….….8
II STATUT JURIDIQUE……………………………………………………….………...…….9
I VISION……………………………………………………………………….……………..…10
II MISSIONS……………………………………………………………………..….………….10
III PRINCIPES……………………………………………………………………...………….10
I MICRO FINANCE………………………………………………………………….………..31
II PROCEDURE…………………………………………………………………..……..……32
III CREDIT…………………………………………………………………..…………….….32
II LES GARANTIES…………………………………………………………..……..……..34
1 Adhésion……………………………………………………………………..………………..39
2 Taux d’intérêt…………………………………………………………………….……………40
2 Analyse du dossier………………………………………….…………………………………41
5 Suivi du prêt…………………………………………………………………………...………43
II ANALYSE DE RESULTAT………………………………………………………..………47
Conclusion Générale…………………………………………………...………..53
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE