Creances en Souffrance
Creances en Souffrance
Creances en Souffrance
Présentation sur:
Année universitaire:2023-2024
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PLAN:
1-Introduction générale
2-Définition d’une créances
3-Définition et classification des créances en souffrance
-créances pré-douteuses
-créances douteuses
-créances compromises
4-provision des créances en souffrances
5-Traitement comptable
6-Conclusion
INTRODUCTION GENERALE:
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Les banques ont un rôle spécifique dans le cycle économique. Au carrefour des circuits monétaires, elles constituent
un rouage essentiel de l'organisation économique par les multiples fonctions qu'elles exercent.
Parmi les principales fonctions de la banque, on trouve l’octroie de crédit; Le crédit est la principale activité des
banques, si son octroi est toujours soumis à la volonté du banquier, il n'en est pas ainsi de son remboursement.
Lorsque le remboursement d'un crédit bancaire ne s'effectue pas conformément aux dispositions contractuelles, la
créance née de ce crédit devient une créance en souffrance. Elles sont différentes des autres types de créances
bancaires, et ont un régime adapté à leurs spécificités.
DEFINITION DES CREANCES: 4
Avant de définir les créances en souffrances, on définit d’abord c’est quoi une créance d’une manière générale. D’après l’article premier de la
Circulaire n° 19/G/2002 du 23/12/2002 relative à la classification des créances et à leur couverture par les provisions :
Bank Al Maghrib (BAM) définit les créances comme étant ’’ tous les éléments du bilan et du hors bilan, quelles qu’en soient la forme, la
monnaie de libellé et la contrepartie, susceptibles de générer un risque de crédit’’
Cette lecture pour la première fois nous mène à poser la question suivante:
Qu’est ce qu’un risque de crédit?
Également appelé ‘’risque de contrepartie’’ sur les marchés financiers, le risque de crédit correspond à l'incertitude relative à la
possibilité (ou à la volonté) d'un débiteur de rembourser tout ou partie de son crédit à son créancier, et ce, aux échéances prévues par les
contrats.
LA CLASSIFICATION DES CREANCES EN SOUFFRANCES:
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Après avoir définit les créances , BAM et Selon la même circulaire, classe ces créances en trois catégories:
1- les créances saines
2- les créances en souffrance.
3- et les créances irrégulières.
1-les créances saines:
Article 3===>
Sont considérées comme créances saines, les créances dont le règlement s’effectue
normalement à l’échéance et qui sont détenues sur des contreparties dont la
capacité à honorer leurs engagements, immédiats et/ou futurs, ne présente pas de
motif d’inquiétude
2-les créances irrégulières:
Article 4 bis===>
Sont considérées comme irrégulières, les créances qui, tout en satisfaisant aux critères de classification parmi les
créances en souffrance, ne sont pas considérées comme telles, du fait de leur couverture intégrale par l'une des garanties
éligibles à cet effet au sens de ladite circulaire.
d’une autre façon les créances irrégulières sont des montants dus qui présentent des anomalies ou des problèmes dans
leur traitement ou leur enregistrement.
3-les créances en souffrances:
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-Concernant les créances en souffrance, elles sont définies dans l’article 4 comme étant les créances qui présentent
un risque de non recouvrement total ou partiel, eu égard à la détérioration de la capacité de remboursement
immédiate et/ou future de la contrepartie.
Les créances en souffrance sont, compte tenu de leur degré de risque de perte, réparties en trois catégories :
- les créances pré-douteuses
- les créances douteuses
- et les créances compromises
DEFINITION SELON la Circulaire n° 19/G/2002 du 23/12/2002 relative à la
classification des créances et à leur couverture par les provisions. 7
Article 5
Sont classés dans la catégorie des créances pré-douteuses :
1) - les encours des crédits amortissables dont une échéance n’est pas réglée 90
jours après son terme (*) ;
2) - les encours des crédits remboursables en une seule échéance qui ne sont pas
honorés 90 jours après leur terme (*) ;
3) - les loyers des biens donnés en crédit-bail ou en location avec option d’achat, qui
ne sont pas réglés 90 jours après leur terme ;
4) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature consentis à des
contreparties dont la situation financière ne peut être évaluée faute de disponibilité
de l’information ou de la documentation nécessaires à cet effet ;
5) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature dont le
recouvrement total ou partiel est, indépendamment de tout impayé, susceptible d’être mis en cause en raison de
considération liée à:
-La capacité de remboursement du débiteur (déséquilibre persistant de la situation
financière, baisse significative du chiffre d’affaires, endettement excessif,…),
- des événements qui concernent les principaux dirigeants ou actionnaires (décès,
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dissolution, mise en liquidation,…),
- l’existence de problèmes de gestion ou de litiges entre les associés ou actionnaires,
- des difficultés au niveau du secteur d’activité dans lequel opère la contrepartie.
Article 6
Sont classés dans la catégorie des créances douteuses :
1) - les soldes débiteurs des comptes à vue qui n’enregistrent pas, pendant une
période de 180 jours, de mouvements créditeurs réels couvrant au moins le montant
des agios imputés à ces comptes ainsi qu’une partie significative desdits soldes
débiteurs ;
2) - les encours des crédits amortissables dont une échéance n’est pas réglée 180
jours après son terme ;
3) - les encours des crédits remboursables en une seule échéance, qui ne sont pas
honorés 180 jours après leur terme ;
4) - les loyers des biens donnés en crédit-bail ou en location avec option d’achat, qui
ne sont pas réglés 180 jours après leur terme ;
5) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature consentis à des
contreparties déclarées en redressement judiciaire ;
6) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature dont le
recouvrement total ou partiel est, indépendamment de tout impayé, incertain compte tenu de la dégradation de la situation de la contrepartie du fait des considérations
évoquées au paragraphe 5 de l’article 5 ci-dessus ou pour toutes autres raisons.
4) - les loyers des biens donnés en crédit-bail ou en location avec option d’achat, qui ne sont pas réglés 180 jours après leur terme ;
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5) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature consentis à des contreparties déclarées en redressement judiciaire ;
6) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature dont le
recouvrement total ou partiel est, indépendamment de tout impayé, incertain compte tenu de la dégradation de la situation de la
contrepartie du fait des considérations évoquées au paragraphe 5 de l’article 5 ci-dessus ou pour toutes autres raisons
Article 7
Sont classés dans la catégorie des créances compromises :
1) - les soldes débiteurs des comptes à vue qui n’enregistrent pas, pendant une
période de 360 jours, de mouvements créditeurs réels couvrant au moins le montant
des agios imputés à ces comptes ainsi qu’une partie significative desdits soldes
débiteurs ;
2) - les encours des crédits amortissables dont une échéance n’est pas réglée 360
jours après son terme ;
3) - les encours des crédits remboursables en une seule échéance qui ne sont pas
honorés 360 jours après leur terme ; 10
4) - les loyers des biens donnés en crédit-bail ou en location avec option d’achat qui
demeurent impayés 360 jours après leur terme ;
5) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature dont le
recouvrement total ou partiel est, indépendamment de l’existence de l’un des critères
de classement susvisés, peu probable du fait de considérations telles que :
- la perte, par la contrepartie, de 75% ou du tiers de sa situation nette, selon qu’elle
est constituée, respectivement, en société anonyme ou sous une autre forme de
sociétés, lorsque l’assemblée générale extraordinaire ne s’est pas réunie, dans les
délais légaux requis, pour décider de la continuité de l’activité ;
- l’introduction d’une action en justice, à l’encontre de la contrepartie pour le
recouvrement des créances,
- la contestation, par voie judiciaire, de la totalité ou d’une partie des créances par la
contrepartie,
- la cessation d’activité ou la liquidation judiciaire de la contrepartie,
- la déchéance du terme ou, en matière de crédit-bail ou de location avec option
d’achat, la résiliation du contrat.
PROVISION DES CREANCES EN SOUFFRANCES:
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La provision pour créances en souffrance, souvent appelée simplement "provision pour pertes sur créances", est un concept
comptable utilisé par les entreprises et les institutions financières pour anticiper et couvrir les pertes potentielles dues à des
Lorsqu'une entreprise octroie des crédits ou des prêts à ses clients ou à d'autres entreprises, il existe toujours un risque que ces
créances ne soient pas remboursées en totalité, soit en raison de difficultés financières du débiteur, soit en raison de défauts de
paiement. Pour refléter ce risque dans leurs états financiers, les entreprises établissent une provision pour créances en souffrance.
Cette provision est comptabilisée en tant que charge dans le compte de résultat, réduisant ainsi le bénéfice net de l'entreprise.
La manière exacte dont une entreprise calcule et enregistre sa provision pour créances en souffrance dépend des normes
comptables et des réglementations en vigueur dans sa juridiction, ainsi que de sa propre politique de gestion des risques. En
général, cette provision est établie en fonction de l'estimation des pertes probables sur les créances en souffrance, en prenant en
compte des facteurs tels que l'historique de remboursement des emprunteurs, les conditions économiques actuelles et les
tendances du marché.
Pour éviter l’insécurité liée aux conséquences pouvant résulter des crédits impayés, Bank Al Maghrib a mis en place de nouvelles
Pour éviter l’insécurité liée aux conséquences pouvant résulter des crédits impayés, Bank Al Maghrib a mis en place de nouvelles 12
règles de provisionnement.
Ces règles contraignantes intègrent un suivi rigoureux des engagements et des dossiers de crédit:
•Les garanties reçues de l’Etat ou les garanties reçues d’organismes d’assurance des les attestations de droits constatés
crédits ; délivrées par l’Administration aux
de la Caisse Centrale de Garantie, entreprises adjudicataires de marchés
homologuées par l’Etat. publics ;
les fonds et institution marocains les garanties reçues des autres fonds et institutions le nantissement de véhicules
de garanties des crédits assimilées marocains de garantie des crédits; automobiles neufs.
à celle de l’Etat
le nantissement de titres émis ou les garanties reçues des banques multilatérales de
garanties par l’État développement et organismes assimilés ;
On prend l’exemple d’un encours totalisant 100.000 DHs, qui a été enregistré au niveau du compte de créances douteuses. En contrepartie, nous devons provisionner cette créance à hauteur de 50% suivant les dispositions
de la circulaire, soit une provision égale à 50.000 DHs. Nous obtiendrons alors le schéma d’écritures suivant :
On prend l’exemple d’un encours totalisant 100.000 DHs, qui a été enregistré au niveau du compte de créances douteuses. En
contrepartie, nous devons provisionner cette créance à hauteur de 50% suivant les dispositions de la circulaire, soit une provision 15
égale à 50.000 DHs. Nous obtiendrons alors le schéma d’écritures suivant :
Le même schéma d’écritures est suivi pour augmenter une provision déjà existante.
N.B: lorsque l’établissement bancaire octroie un crédit à ses client, il requiert généralement une
garantie (ou un engagement par signature), qui serait exécutée dans le cas ou ce client ne
respecterait pas ses engagements. La garantie sera comptabilisée au niveau de la classe 8 des
Engagements hors bilan
CONCLUSION :
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finalement on clôture notre présentation par des statistiques concernant le niveau des créances en souffrances au
Maroc: