Chapitre 3 : Le modèle ondulatoire de la lumière Terminale S

Chapitre 3 : Le modèle ondulatoire de la lumière.

Objectifs :
¾ Pourquoi la lumière est-elle une onde et quelles sont les caractéristiques des ondes lumineuses ?
¾ Etude de la diffraction de la lumière.
¾ Quelles sont les caractéristiques de la propagation de la lumière dans les milieux transparents ?

I. Pourquoi la lumière est-elle une onde et quelles sont les caractéristiques des
ondes lumineuses ?
I.1. Mise en évidence expérimentale
Expérience : Diffraction de la lumière rouge d’un faisceau laser

¾ Lorsqu’un faisceau laser traverse une fente (ou un trou, un fil) de faible épaisseur, on observe le phénomène
de diffraction : la figure de diffraction présente des maxima et des minima de lumières dans certaines
directions.
¾ Sachant que le phénomène de diffraction est propre aux phénomènes ondulatoires (c.f. Chapitre 2), on peut
en conclure que la lumière peut être interpréter comme étant une onde.
¾ Cette onde est appelée onde lumineuse ou radiation lumineuse.
C’est une onde électromagnétique sinusoïdale.
I.2. Fréquence des ondes lumineuses
¾ Une onde lumineuse est une onde sinusoïdale, on lui associe donc une fréquence déterminée notée ν.
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¾ On a toujours la relation entre période T de l’onde lumineuse et fréquence ν : T =
ν
¾ La fréquence d’une onde lumineuse est une caractéristique propre de l’onde.
I.3. Célérité et longueur d’onde dans le vide
¾ Contrairement aux OMPP, les ondes lumineuses se propagent dans le vide, ce ne sont donc pas des ondes
mécaniques.
¾ La célérité de la lumière dans le vide, notée c, est de 299 792 458 m⋅s –1 soit c = 3,00 × 10 8 m⋅s –1.
¾ Pour une onde lumineuse on définit la longueur d’onde dans le vide, notée λ, comme la distance de
propagation de l’onde dans le vide durant une période T. On retrouve également la relation :

λ : en m, longueur d’onde dans le vide

c c : en m⋅s –1, célérité de l’onde dans le vide
λ = c × T ou λ =
ν T : en s, période
ν : en Hz, fréquence

Ex : La longueur d’onde dans le vide de la lumière rouge émise par un laser He-Ne est λ = 632,8 nm. Sa
c 3,00 × 10 8
fréquence est donc de ν = = = 4,74 ⋅ 10 14 Hz.
λ 632,8 × 10 −9

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La fréquence de la lumière verte émise par un laser argon ion est ν = 5,83 ⋅ 10 14
Hz. Sa longueur d’onde
c 3,00 × 10 8
dans le vide est donc λ = = = 514 nm.
ν 5,83 × 1014
I.4. Lumières monochromatique et polychromatique
¾ Une lumière monochromatique est une onde lumineuse de fréquence ν déterminée (ou de longueur
d’onde dans le vide λ déterminée).
¾ La fréquence d’une onde lumineuse (ou sa longueur d’onde dans le vide) détermine sa couleur.
La fréquence de l’onde lumineuse ne dépend pas du milieu dans lequel elle se propage.
¾ Une lumière polychromatique est interprétée comme étant la superposition de plusieurs ondes lumineuses
monochromatiques de fréquences différentes. La lumière blanche est une lumière polychromatique.
I.5. Rayonnements visible, infrarouge et ultraviolet Figure 9 p 49
¾ Les longueurs d’onde dans le vide des ondes lumineuses (ou radiations) perçues par l’œil humain sont
comprises entre 400 nm < λ < 800 nm ou 0,400 μm < λ < 0,800 μm.
Elles correspondent au domaine du visible.

¾ Les longueurs d’ondes proches de 400 nm correspondent aux radiations violettes, tandis que celles proches
de 800 nm correspondent aux radiations rouges.
En terme de fréquence, la gamme du visible s’étend de 3,7 × 10 14 (rouge) à 7,5 × 10 14 Hz (violet)
¾ Les radiations infrarouges ont des longueurs d’onde supérieures à 800 nm : λ > 800 nm.
Les IR sont utilisés pour la thermographie ⇒ détections de zones plus chaudes.
¾ Les radiations ultraviolettes ont des longueurs d’onde inférieures à 400 nm : λ < 400 nm.
Les UV émis par le Soleil sont absorbés par l’ozone atmosphérique ⇒ évite les cancers.

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II. Etude du phénomène de diffraction de la lumière. c.f. TP N° 2
II.1. Diffraction d’une lumière monochromatique
¾ On remarque que plus la taille de l’ouverture ou de l’obstacle est petite, plus la tâche centrale de
diffraction sera étalée sur l’écran.

120 μm 50μm
¾ Dans le cas d’une fente ou d’un fil de largeur a, la figure de diffraction s’étale dans une direction
perpendiculaire à la fente (ou au fil).

¾ L’écart angulaire θ entre le milieu de la tâche centrale de diffraction et la première extinction est donné par
l’expression suivante :

θ : en rad, écart angulaire entre le milieu de la tâche centrale et la

λ première extinction
θ=
a λ : en m, longueur d’onde de la radiation lumineuse monochromatique
a : en m, largeur de la fente ou épaisseur du fil

¾ On peut aussi en déduire une relation entre la largeur de la tâche centrale L, la distance D entre la fente et
l’écran et l’écart angulaire θ :
L
L L
On exprime : tan θ = 2 = , or en pratique θ est très petit donc tan θ ≈ θ soit θ =
D 2D 2D
λ L
On obtient donc une relation entre L, D, a et λ : =
a 2D
Enfin on peut déterminer la longueur d’onde d’une radiation monochromatique en utilisant la diffraction.
II.2. Diffraction de la lumière blanche
¾ On observe toujours le phénomène de diffraction avec en plus une irisation de couleurs autour de la zone
centrale qui reste blanche.

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III. Quelles sont les caractéristiques de la propagation de la lumière dans les
milieux transparents ?
III.1. Milieux transparents, célérité et indice de réfraction
¾ Les ondes lumineuses se propagent dans les milieux transparents (ils laissent passer la lumière).
¾ La fréquence ν de l’onde lumineuse ne varie pas lorsqu’elle passe d’un milieu transparent à un autre milieu
transparent.
¾ Contrairement à la fréquence, la célérité V d’une onde lumineuse dépend du milieu transparent dans lequel
elle se propage.
Elle est toujours inférieure à la célérité c de la lumière dans le vide.
¾ La longueur d’onde λ d’une radiation lumineuse est liée à sa célérité V par la relation : λ = V × T ;
Or la célérité V dépend de la nature du milieu ;
Donc pour une onde lumineuse donnée, sa longueur d’onde λ dépend du milieu de propagation.
¾ L’indice de réfraction d’un milieu transparent est noté n.
Pour une fréquence donnée ν, on a la relation suivante :

n : sans unité, indice de réfraction du milieu transparent

c
n= c : en m.s –1, célérité de la lumière dans le vide
V
V : en m.s –1, célérité de l’onde lumineuse dans le milieu transparent

L’indice de réfraction est une grandeur supérieure ou égale à 1 ! Celui de l’air est proche de 1
III.2. Dispersion de la lumière blanche
Expérience : Dispersion de la lumière blanche par un prisme

¾ Lorsqu’on envoie la lumière blanche à travers un prisme on observe sa décomposition en une multitude de
radiations monochromatiques. La radiation violette est le plus déviée que la radiation rouge.
¾ D’après la loi de Descartes sur la réfraction on a n air × sin i = n verre × sin r ;
L’angle d’incidence i et n air sont les mêmes quelque soit la radiation d’où n air × sin i = n verre × sin r = cst.
Or l’angle de réfraction r varie selon la couleur de la radiation donc n verre n’est pas constant et varie
également selon la couleur de la radiation donc selon sa fréquence.
¾ L’indice de réfraction d’un milieu transparent varie selon la fréquence de l’onde lumineuse qui le traverse.
¾ La célérité V d’une onde lumineuse dans un milieu transparent est fonction de sa fréquence.
¾ Les milieux transparents sont donc des milieux plus ou moins dispersifs : leur indice de réfraction et donc
la célérité V de la lumière dans ces milieux dépendent de la fréquence des ondes lumineuses qui les
traversent.
¾ L’air et le vide ne sont donc pas des milieux dispersifs contrairement au verre, à l’eau …
⇒ Exercices N° 17 p 57, ° 23 p 59, N° 29 p 61 – 62, N° 4 et 5 p 64 – 65
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