Memoire-Master 2 Djeutchou STEVE
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EA : Energie d’activation.
h: Enthalpie ; h0 : Enthalpie de formation ;
M : Poids moléculaire de l’espèce ;
nT : Exposant de température ;
p: Pression ;
qr : Source de rayonnement en phase gazeuse ;
r: Taux molaire de création / destruction ; vitesse du gaz ;
Rj,s : Taux de production de l'espèce j dû à la réaction de surface r ;
u0 : Vitesse de la section transversale ;
𝑻∞ : Température à la sortie du foyer ;
𝑻in (𝒈) : Température du gaz entrant ;
𝑻𝒔 : Température du solide ;
𝒀𝒊𝒈 : Fraction massique de l’espèce gazeuse i ;
𝒀𝒊𝒔 : Fraction massique de l’espèce solide i ;
𝒊: Masse volumique du corps i ;
𝒌: Coefficient de conductivité thermique des parois ;
𝜼: Viscosité moléculaire ;
𝝀𝒈 : Conductivité thermique du gaz ;
𝝀𝒔 : Conductivité thermique du solide ;
𝝁𝒈 : Viscosité dynamique du gaz ;
: Masse volumique ou la densité de l’humidité ;
DÉDICACE .............................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................ii
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................................... iv
NOMENCLATURE .................................................................................................................................v
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................ vi
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................................... viii
RÉSUMÉ ................................................................................................................................................ xii
ABSRACT ............................................................................................................................................ xiii
INTRODUCTION GÉNÉRALE ............................................................................................................. 1
CHAPITRE I : GÉNÉRALITES SUR LA COMBUSTION DES SOLIDES: LE BIO-CHARBON ..... 4
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 5
1. GÉNÉRALITES .................................................................................................................................. 5
1.1. Etape de la combustion............................................................................................................ 6
1.1.1 Séchage ...............................................................................................................................................................6
1.1.2. Pyrolyse .............................................................................................................................................................7
1.2. La combustion des produits volatils de pyrolyse................................................................... 12
1.2.1. La combustion du résidu carboné ou charbonneux ........................................................................ 12
1.2.2. La nature des gaz produits .................................................................................................................... 14
1.3. Les différents types de procédés utilisés ........................................................................................... 15
1.3.1. Lit fixe .......................................................................................................................................................... 15
2. Le bio charbon ............................................................................................................................... 18
2.1. Définition ....................................................................................................................................................... 18
2.2. Le procédé de fabrication de charbon à partir des déchets ménagers. ........................................ 18
2.2.2. Préparation de la matière première : le séchage ............................................................................... 19
2.2.3. La carbonisation ......................................................................................................................................... 19
2.2.4. Préparation de liant................................................................................................................................... 21
2.2.5. Densification................................................................................................................................................ 21
2.2.6. Séchage du charbon ................................................................................................................................... 21
3. Les foyers ...................................................................................................................................... 23
3.1. Généralités ............................................................................................................................. 23
3.2. Quelques types de four à charbon ......................................................................................... 24
Dans ce travail, il est question de faire des mesures expérimentales et des simulations
numériques du bio charbon. Cette étude est consacrée à l’oxydation partielle d’une ou des
particules de bio charbon sphériques se déplaçant dans une atmosphère air/vapeur. Les
particules de bio charbon sont représentées par du carbone non poreux exempté d’humidité et
de cendres, alors que la qualité du bio charbon est établie à partir des enquêtes que nous avons
menées auprès de certains ménages de la ville de Yaoundé, ainsi que certaines données issues
de la littérature. Les sous-modèles incluent six espèces chimiques gazeuses ( , CO, CO2,
H2, H2O).
Pour la partie numérique, trois réactions hétérogènes sont utilisées, ainsi que deux
réactions semi-globales homogènes, à savoir l’oxydation du monoxyde de carbone et la
réaction du gaz à l’eau. Les équations de Navier Stokes couplées aux équations de
conservation de l’énergie et des espèces ont été utilisées pour résoudre le problème au moyen
de l’approche en état pseudo-stationnaire. À la surface de la particule, l’équilibre de la masse,
de l’énergie et de la concentration des espèces a été appliqué, y compris l’effet de
l’écoulement de Stefan et l’effet de la perte de chaleur due aux rayonnements à la surface de
la particule.
Pour la partie expérimentale, nous avons mesuré le taux de cendre des bios charbons
faits à base de coques de noix, de déchets de rotin et d’épluchures de bananes ; également, le
test d’ébullition et le test de la braise ont permis d’obtenir des résultats globalement
satisfaisants. La modélisation en phase solide nous a permis d’évaluer la température finale
autour du lit combustible et dans la chambre de combustion.
For the numerical part three heterogeneous reactions are used, as well as two
homogeneous semi-global reactions, namely the oxidation of carbon monoxide and the
reaction of gas with water. The Navier Stokes equations coupled with the energy and species
conservation equations were used to solve the problem using the pseudo-stationary state
approach. On the particle surface, the balance of mass, energy and concentration of species
was applied, including the effect of Stefan flow and the effect of heat loss due to radiation at
the surface of the particle.
For the experimental part, we have measured the ash content of organic charcoals
made from nut shells, rattan waste and banana peel; also, the boiling test and the embers test
the results obtained are generally satisfactory. The solid phase modeling allowed us to assess
the final temperature around the fuel bed and in the combustion chamber.
À l’échelle mondiale entre 2000 et 2010, plus de 100 millions de mètres cubes de bois
auraient été illégalement coupés par an, soit de quoi faire dix fois le tour de la planète
en couchant bout à bout les troncs coupés [2].
Dans les pays en voie de développement, les trois quarts du bois servent de combustible
utilisé dans des installations peu efficientes ; ceci a causé la déforestation presque totale
d'Haïti [4]. En zone sahélienne, la demande en charbon de bois est importante. Au sud de
l'Afrique, plus de 140 000 hectares de terrains boisés sur des terrains d’indigènes disparaissent
chaque année pour fournir du bois pour le séchage du tabac. C'est 12 % de la déforestation
annuelle totale de la région [5].
L’exploitation des déchets ménagers sont en effet très nombreux. Au-delà du traditionnel
compostage, il est possible d’en faire un combustible alternatif au bois. La technique proposée
est non seulement une source de développement économique, mais est aussi utile pour la
préservation des forêts et la diminution de l’impact de la pollution sur la santé et
l’environnement. C’est ce qui constitue la problématique de notre mémoire. Nous
travaillerons aussi à examiner les possibilités de production du charbon à partir des déchets
ménagers.
La disponibilité du type de déchets dépend de la zone où on se situe [6]. Ainsi, pour notre
étude, le choix a été porté sur le quartier D’ODZA à Yaoundé. Les activités agricoles sont
fortement pratiquées dans cette zone. La poubelle de la ménagère contenant donc
régulièrement des épluchures de banane, les coques de noix de coco et les déchets de rotin qui
Ainsi, l’objectif principal de notre étude est de produire du bio charbon le caractériser et
faire la simulation numérique de sa combustion.
1. GÉNÉRALITES
La combustion est une réaction chimique qui a lieu lors de la combinaison entre
l’oxygène (comburant) et une matière combustible. Cette réaction produit essentiellement un
grand dégagement de chaleur (réaction exothermique) et est accompagnée d’émission de
rayonnements visibles ou proche des Ultra-Violet ou Infra Rouge [8]. La combustion des
solides est un phénomène se produisant essentiellement dans la phase gazeuse.
1.1.1 Séchage
Le séchage est un procédé qui sépare un liquide d’un solide. Cette opération est
endothermique et nécessite l’apport d’énergie [10]. Elle implique deux types de transferts à
savoir le transfert d’énergie thermique de l’environnement vers le liquide à évaporer ; et le
transfert de masse : de l’intérieur du solide vers la surface, puis le passage en phase gazeuse.
Lors de la combustion du bois-énergie, elle permet l’évaporation de 15 à 20% de l’eau
contenue dans les cellules du bois sec à brûler. La durée de cette phase du processus de
dégradation thermique du bois est fonction de la quantité d’eau encore présente à l’intérieur
de la particule à une température d’environ 553K [11]. L’influence de l’eau dans le processus
de décomposition thermique du bois a intéressé plusieurs auteurs. A l’instar de Melaaen [12],
qui ont considéré un modèle d’équilibre entre l’eau à l’état vapeur et celle à l’état liée, ou
libre contenu dans la particule de bois (dans les pores). Les auteurs, après analyse des résultats
du modèle et comparaison avec les résultats expérimentaux ont conclu que l’eau joue un rôle
très important dans la combustion du bio charbon, ce qui retarde la pyrolyse et modifie le
rendement en char.
{Pandit et al. {2009} [13] ont modélisé un four à combustible solide, dans ce modèle, ils ont
considéré le séchage comme une réaction chimique qui transforme l’eau liquide en vapeur
d’eau. Suivant l’équation :
{Glgano et al. (2004) [14], dans leur modèle de combustion de bois à cœur rétrécissant ont
considéré trois zones : la zone de solide carboné, la zone de bois sec et la zone de bois humide
(séchage). Dans la zone de séchage, ils modélisent le processus d’évacuation d’humidité puis
concluent que le temps de séchage et de conversion évolue de manière linéaire par rapport au
taux d’humidité. [15]{Thunman et al. (2004) ont défini dans leur modèle de séparation du
séchage de la dévolatilisation pendant la conversion du combustible solide, un nombre
additionnel appelé nombre de séchage noté Da, qui est fondamentalement le nombre de
Damkölher, et qui définit le rapport du taux cinétique du processus de dévolatilisation et le
taux d’évaporation de l’humidité, dont sa valeur donne l’information sur la modélisation du
séchage et la dévolatilisation.
Où WWF est le bois humide, DWF est le bois sec et ʋ la fraction massique d’humidité.
Le taux de vaporisation d’eau ou de densité est calculé d’après l’équation suivante :
-R = (ρm) (3)
1.1.2. Pyrolyse
Une phase de pyrolyse qui produit, sous l’effet de la chaleur et en absence d’agent
oxydant, des matières volatiles (CO, CO2, H2, CH4, H2Ovap et hydrocarbures gazeux
appelés « goudrons ») et du charbon ;
Une phase de combustion, parfois appelée oxydation partielle, qui par injection d’un
agent oxydant (air, O2, H2Ovap) oxyde les matières volatiles produites lors de la phase
de pyrolyse et parfois une partie du charbon. Cette phase fournit la chaleur nécessaire
à l’ensemble du procédé et détruit la fraction de goudrons. [19] ;
Ces quatre étapes sont toujours présentes mais leur déroulement et leur configuration
spatiale et temporelle peuvent différer selon le mode d’introduction de la biomasse, l’agent
gazéifiant et la technologie du réacteur. Elles peuvent avoir lieu dans un même réacteur ou
dans des enceintes séparées dans le cas de la gazéification étagée. [19].
Des agents gazéifiant (CO2 et H2Ovap), qui réagissent avec le coke lors de la phase de
réduction pour former le gaz de synthèse.
Dans la plupart des gazogènes à lit fixe, une partie du coke présent dans la zone est
oxydée avec les gaz de pyrolyse.
L’air est de loin le plus employé en pratique, notamment dans le cas des gazogènes à lit fixe.
La vapeur d’eau est parfois employée comme additif pour améliorer le PCI du syngas. Elle est
rarement utilisée comme unique oxydant dans les installations de faible puissance.
Dans le cas idéal, la totalité des gaz de pyrolyse est convertie en dioxyde de carbone et en
vapeur d’eau lors de l’oxydation partielle. Si l’oxygène est absent, alors la gazéification peut
être résumée à seulement deux réactions hétérogènes endothermiques :
C+ --> CO + (4)
Gazéification au dioxyde de carbone ou réaction de Boudouard.
Or, en réalité, tous les gaz de pyrolyse ne réagissent pas avec l’oxygène lors de
l’oxydation partielle. Leur présence augmente le nombre de réactions en compétitions du
modèle chimique comme le montre le tableau ci-après :
Ce sont les gaz et produits hautement volatils qui produisent des flammes bleues.
Viennent ensuite les goudrons, avec des flammes jaunâtres [20]. Ces deux illustrations
montrent bien les différents modes de combustion qui se produisent le plus souvent
simultanément dans un feu, lesquels correspondent aux couleurs des flammes.
→ Combustion du carbone
Les réactions (7) et (8) sont lentes et se produisent au niveau de la surface réactive de
la particule, surface qui varie entre la surface extérieure de la particule et la surface totale des
pores de la particule (surface spécifique) en fonction des propriétés de diffusion au cœur du
solide et des cinétiques chimiques.
C+ ⇆ CO + (7)
C+C ⇆ 2CO (8)
D’après la théorie de {Batrack, 2005} [25], qui suppose deux zones de réactions, la
partie du cœur de la particule jusqu’à sa surface est le siège de la production de CO
essentiellement.
C+ → CO (9)
CO + →C (10)
→ Combustion de l’hydrogène
+ → (11)
→ Combustion du Soufre
Le soufre organique s’oxyde pour former le dioxyde de soufre (SO2), un produit nocif
pour l’environnement [19]
S+ →S (g) (12)
La combustion du soufre pyrique est plus difficile que le soufre organique à cause des
liaisons inter atomiques plus fortes
Les réactifs sont mélangés avant la zone de réaction dans le cas de la flamme pré
mélangée.
Figure 6: Types de flamme : (a) pré mélangée, (b) non pré mélangée. [26]
Le gazéifieur à lit fixe a été le procédé traditionnel utilisé pour la gazéification, exploitée à
des températures autour de 1000° C. Selon la direction du flux d’air, les gazogènes sont
classés en co-courant et contre-courant. On distingue deux types de lit fixe.
Dans le gazéifieur à lit fixe contre-courant, le flux de biomasse solide est introduit par le
haut et l’air en bas de l’appareil via une grille (figure 7).
Les principaux avantages de ces lits sont leur simplicité de construction et leur efficacité
thermique élevée.
Dans le gazéifieur à lit fixe co-courant, l’alimentation et l’air se déplacent dans le même
sens (figure 8).
Les gaz produits quittent le réacteur en passant par la zone chaude, ce qui permet le craquage
partiel des goudrons formés au cours de la gazéification et donnant des gaz à teneur faible en
goudron. En raison de sa faible teneur en goudrons dans le gaz, cette configuration est
généralement préférée pour la production d’électricité à petite échelle
avec un moteur à combustion interne.
2.1. Définition :
Le bio charbon, aussi nommé charbon écologique, est une forme de combustible solide
produit à partir de la matière carbonée structure poreuse. [28]
Le bio charbon peut être produit à partir de toute matière organique, végétale riche en
carbone : bois, écorce, pâte de bois, coques de noix de coco, coques de cacahuètes, noyaux
d'olives, ou bien de houille, tourbe, lignite, résidus pétroliers...
Le bio charbon peut être utilisé en substitution du charbon, du bois de chauffage, pour la
cuisson domestique voire la production de chaleur dans les industries.
Ce charbon subi une préparation particulière et qui, de ce fait, possède à un haut degré la
propriété de fixer et de retenir certaines molécules amenées à son contact. Il s'agit d'une
structure amorphe composée principalement d'atomes de carbone, généralement obtenue après
une étape de carbonisation d'un précurseur à haute température .
- Les matières premières triées sont séchées au soleil avant d’être carbonisées et le taux
élevé d’humidité rend le rendement de la carbonisation médiocre ;
2.2.3. La carbonisation
Pour la méthode artisanale, il est important d’avoir un matériel pour tourner le contenu
du carbonisateur ; la fin de la carbonisation est marquée par la couleur de la fumée qui sort de
la cheminée (couleur berge). [30]
Pour assurer l’adhésion entre les particules du charbon et la solidité des briquettes
combustibles, un liant peut-être ajouté. Cela peut être de l’amidon, de la gomme arabique, de
la mélasse ou de l’argile. Le pourcentage varie entre 10% et 20% dans le cas de l’argile. [30]
2.2.5. Densification
La biomasse obtenue est très friable, et donc légère. Par conséquent, elle doit subir la
technique de densification. Dans le processus de densification de la biomasse du charbon, sa
faible masse volumique complique la manutention, le transport, l’entreposage et la
combustion or ces problèmes peuvent être résolus grâce à l’agglomération.
La densification ou agglomération ou compression est un processus qui permet d’obtenir
un combustible liquide ou solide plus dense et aux propriétés plus uniformes que la biomasse
brute.
Il existe deux types d’agglomération :
- A plateau rotatif ;
- Par extrusion delta 2000. [31]
Le séchage des briquettes du bio charbon se fait au soleil, étalés sur une bâche ou de
manière plus efficace sur des claies posées sur des racks à l’aide des ventilateurs et ceci pour
accélérer le séchage ; Le temps de séchage peut aller de deux à trois jours selon l’éclairement
du soleil.
Le bio charbon, est une forme de combustible solide produit à partir de la matière
végétale. C’est également un matériau constitué essentiellement de matière carbonée avec
structure poreuse.
Les principales caractéristiques des briquettes de charbon sont : le pouvoir calorifique
inferieure (PCI), le taux d’humidité, la masse volumique, les dimensions, l’indice de
résistance de l’impact (IRI), la résistance de l’eau, le taux d’humidité, le ratio de relaxation, la
vitesse de mise en feu, la durée de combustion, le taux de cendre. La plupart des
caractéristiques dépendent directement ou indirectement des facteurs de production sus
mentionnés. Le pouvoir calorifique, principal critère de performance d’un combustible
correspond à la quantité de chaleur libérée par une unité de masse lors de la combustion.
De manière générale, les briquettes fabriquées de façon artisanale ont un PCI plus
faible que celui du charbon de bois 25-30K.J|Kg mais se rapprochant à celui du bois (environ
14K.J|Kg). Il est néanmoins possible d’augmenter fortement le PCI des briquettes grâce à
certains déchets très spécifiques comme les coques de noix de coco carbonisées. [32]
3. Les foyers
3.1. Généralités
Il existe une multitude de foyers différents. On peut classer les foyers en deux catégories :
les foyers « traditionnels » qui correspondent à une variété de foyer qui s’est développée sans
aide extérieur alors que les foyers « améliorés » correspondent à une variété développée par
un organisme extérieure dans le cadre d’un programme de développement [33]. On peut
catégoriser les foyers selon le matériau utilisé pour leur fabrication :
- Les foyers « 3 pierres » consiste à déposer 3 pierres autour du feu afin d’y déposer la
marmite. Cette technique est l’une des plus rudimentaires et des moins performantes.
- Les foyers massif avec ou sans cheminée : fabriqués le plus souvent en pierre ou en
argile.
- Les foyers portables en céramique ou métallique : Ces foyers sont conçu avec des
matériaux disponibles dans l’environnement et connu des villageois. La fabrication de ces
foyers est majoritairement artisanale, dans peu de cas ils sont réalisés par de petites industries
locales. Dans le cas de la fabrication artisanale, ce sont les femmes et utilisateurs des foyers
ou des artisans qui réalisent le foyer, dans certain cas ils sont formés à la technique de
fabrication par des associations dont le but est de promouvoir le type de foyer. Les foyers
n’utilisent pas le même type de combustible, les principaux combustibles sont la biomasse, le
charbon, le pétrole et le gaz. Ces foyers se trouvent aussi bien à l’intérieur des habitations que
dehors avec une protection ou non. Ceci peut devenir gênant au niveau des émissions de
polluants dans le premier cas et pour la performance de la combustion dans le second cas.
Le plus souvent, chaque famille possède son propre foyer. Il existe tout de même des foyers «
institutionnels » qui permettent de cuisiner pour plusieurs familles, voir pour le village.
Four Malgache
Four Diambar
Four RCJ
Four Laos
Four traditionnel Ourgandais
Four Bucket Stove (voir figure 13)
Dans cette partie de notre travail, nous présenterons le prototype de bio charbon produit ainsi
que le matériel employé lors de la partie numérique et la partie expérimentale .Puis la
formulation des équations bilan utilisées dans la combustion du bio charbon dans un foyer
amélioré.
Pour cela, nous allons présenter les équations de conservation sur lesquelles nous
nous appuierons pour cette modélisation: les équations de conservation de la masse, de
l’énergie et des espèces ; Nous présenterons également les différents outils informatiques qui
permettront de réaliser notre simulation numérique. La modélisation en phase gazeuse sera
faite par usage du logiciel FLUENT après un maillage du domaine par le préprocesseur
GAMBIT. La discrétisation pour la modélisation en phase solide se fera par la méthode des
volumes finies.
Dans le cadre de ce travail nous avons choisi d’utiliser trois matières premières : les
coques de noix de coco, les déchets de rotin et les épluchures de banane. La collecte s’est faite
de façon artisanale :
Pour les épluchures de banane, la collecte s’est faite chez les ménagères du quartier
ODZA, avec une fréquence de deux à trois jours nous pouvons recueillir les épluchures.
Pour les déchets de rotin La collecte s’est faite chez un artisan fabriquant de meuble fait à
base de rotin, la disponibilité pouvant varier en fonction de ses commandes.
Pour les coques de noix de coco nous sommes allés chez un commerçant et pour avoir
cela de façon réguliere et en grande quantité.
Pour le séchage nous l’avons réalisé sur une tôle. Les épluchures de bananes ont pris quatre jours
pour séché, les coques de noix de coco deux jours et les déchets rotin après un jour ont eu la
température nécessaire pour la carbonisation.
Figure 15: Séchage manuel des coques de noix coco, épluchures de bananes et déchets de
rotins.
Après le séchage nous sommes passé à l’étape du calibre, étape pendant laquelle on
retire les déchets autres que la matière première, car chacun à sa température de carbonisation.
𝒊
𝒊
𝒊 𝒊 𝒊 𝒊
Cette dernière se produit dans un espace vert afin que les plantes captent le CO 2 qui se
dégage. Dans un interval de temps régulier nous tournons le contenu du carbonisateur afin que
les déchets ménagers ne soient pas brulés et réduits en cendres. La fin de la carbonisation est
marquée par la couleur de la fumée qui sort de la cheminée (couleur berge).
Pour assurer l’adhésion entre les particules du charbon et la solidité des briquettes
combustibles, nous avons utilisé comme liant de l’amidon. L’entreprise KEMICY
TECHNOLOGIE situé à Douala après plusieurs expériences conseille d’utiliser pour 45 kg de
matière carbone 25 l de liant.
Cette poudre obtenue après broyage est très friable, et donc légère pour la
densification nous mélangeons cela à l’essai d’amidon afin d’avoir une patte.
Après obtention du malacca, une agglomération de ces fines de charbon est nécessaire pour
faciliter la combustion et le transport.
Le bio charbon compacté doit être ensuite séché avant de pouvoir être utilisé. Ce séchage s’est fait
au soleil sur des claies posées sur des racks.
- Les balances à crochet allant jusqu'à 5kg permettant de peser les objets ayant une
masse supérieur à 1kg ; Ces balances sont plus facile à utiliser. Figure25.
Les thermocouples à base de métaux usuels types E voient souvent leur homogénéité
mise en péril lorsqu'ils sont utilisés à plus de 200 °C. Le thermocouple est placé à un endroit
précis de l’eau pour déterminer l’évolution de la température pendant son ébullition. Figure
27.
Pour remédier au fait que réchauffer ces thermocouples dans un four altère le fil,
nous avons utilisé un thermo laser afin de déterminer l’évolution de la température de la
braise pendant un certain temps. Ceci en fixant le faisceau laser sur un même endroit pendant
un intervalle de temps régulier. Figure 28.
d)-Analyse élémentaire
C 78 %
H 3.11 %
N 1.18 %
On considère une atmosphère dite à air sec avec une fraction massique (Y) de 0.233 d’O 2,
0.001 la fraction massique de H2O, avec le reste de N2. La composition la température du gaz
entrant Tin a été modifiée de 300K à 1500K. Tous les calculs ont été effectués à une pression
totale de 1 bar. On peut constater que la phase gazeuse ambiante est constituée d’O2, de CO2,
de CO, de H2O, de H2 et de N2.
La chimie est modélisée par des réactions semi-globales homogènes et hétérogènes, écrites
comme suit :
C(𝒔) (14)
C(𝒔) (15)
C(𝒔) + CO (16)
11
𝑹 = ,∗ ∗[ ]∗[ ]1/2 ⁄ ∗ [ ]1/2⁄ 𝒙 ( ) (19)
𝑻𝒈
Gambit est un logiciel servant à la construction des maillages 2D/3D ; préprocesseur qui
permet de mailler des domaines de géométrie d’un problème de CFD. Il possède en outre
nombreuses possibilités d’extraction qui permettent l’utilisation de ces maillages à travers des
fichiers .mesh par des logiciels industriels tels que FLUENT ou Code Saturne. Pour une
session, Gambit crée quatre fichiers à savoir :
• Un fichier d’extension « .dbs » qui contient toutes les données de la session; Un fichier
d’extension « .jou » qui retrace l’historique de la session ;
• Un fichier d’extension « .trn » qui reprend toutes les commandes et leurs résultats lors des
différentes sessions ;
→ La définition des frontières : il s’agit ici des conditions imposées aux différentes faces
du domaine (l’entrée, la sortie et les parois) ;
Il est beaucoup plus facile de le générer en utilisant une géométrie à multi bloc, il présente les
avantages suivants :
• Réduit les risques d’erreurs numériques car l’écoulement est aligné avec le maillage.
• Difficile d’obtenir une bonne qualité de maillage pour certaines géométries complexes. [36]
Les éléments de ce type de maillage sont générés arbitrairement sans aucune contrainte quant
à leur disposition.
• Peut être généré sur une géométrie complexe, tout en gardant une bonne qualité des
éléments ;
*Ses inconvénients :
• Engendre des erreurs numériques (fausse diffusion) qui peuvent être plus importantes si l’on
compare avec le maillage structuré ; [36]
Dans le cadre de notre travail, nous avons utilisé le maillage structuré (quad).
Ses avantages :
Combine entre les avantages du maillage structuré et ceux du maillage non structuré.
Fluent est un code, CFD (Computational Fluid Dynamics) commercial très utilisé dans
l’industrie. Il permet de résoudre les écoulements fluides (champs de vitesses, de
température). C’est la raison pour laquelle on l’a choisi pour réaliser notre simulation.
Fluent offre deux modes de calcul : le mode « double précision » et le mode « simple
précision ». Dans le mode « double précision », les nombres à virgule flottante sont
représentés en utilisant 64 bits alors que le mode « simple précision » utilise une
représentation 32 bits.
Une fois que le chargement de fichier de maillage (réalisé avec le logiciel GAMBIT)
est effectué sous FLUENT, nous devons mettre à l’échelle la géométrie sous FLUENT. On
peut choisir entre plusieurs formulations de solveur.
L’utilisation de Fluent est simple, il suffit de suivre l’ordre des menus en partant de la
gauche pour aller vers la droite.
On utilise les paramètres de relaxations présentées dans le tableau ci-dessous. Ces paramètres
permettent d’accélérer la convergence du calcul.
Pression 0.75
Densité 1
Force de volume 1
Énergie 1
3. Résultats
Trois types de bio charbon ont été obtenue notamment celui fait avec les
déchets de rotin, les épluchures de bananes et les coques de noix de coco. Tous
d’égales dimensions. l= 5cm; L= 5cm; h=4cm
𝒙
𝒊 𝒊 𝒊 𝒊
Nous constatons que le bio char fait avec les peaux de banane a un pourcentage de
51.5 qui est supérieur à celui de bio char fait avec les déchets de rotin soit 46.8 et bio char
fait avec la coque de noix soit 44.8 .
Le taux de cendre étant liée au taux de carbone contenues dans le bio char, nous
pouvons donc conclure que le bio char fait avec la coque de noix contient plus de carbone que
ceux des déchets de rotin et épluchures de banane.
Le test consiste à mesurer la température d’une braise en une durée de temps précis
pendant la combustion.
46 Mémoire de Master II en Physique, rédigé et présenté par : DJEUTCHOU STEVE
Nous plaçons une quantité de bio charbon équivalente, lors de l’allumage dans le
foyer.
Lors de la combustion, il ne nous est pas possible de modifier la position des braises,
sauf une fois, lorsque l’allumage est terminé pour homogénéiser le lit.
Pour ceci nous choisissons un morceau de bio charbon au centre du lit de braises et
enregistrer à l’aide de notre thermo flash l’évolution de la température pendant 55min.
Trois essais sont réalisés. Les résultats, sensiblement similaires, nous laissent penser
que leur nombre est suffisant. Nous obtenons des profils de températures comme ceci :
Figure 32: Courbe d’évolution des températures des braises de bio charbon .
Tronçon 1 : Phase de mise en température. Au départ, l’atmosphère du lit de braises est froide.
La flamme du papier journal permet d’apporter l’énergie d’activation nécessaire pour que le
combustible et le comburant puissent réagir, on parle alors de triangle du feu. Cette énergie
est principalement transmise sous forme de rayonnement de la flamme vers le combustible
Tronçon 2 : Combustion hétérogène du bio charbon. Durant cette phase ou nous avons
enregistré la variation de température, le comburant pénètre la matière carbonée pour pouvoir
réagir avec celle-ci puis les gaz produits s’en échappent. Il y a donc deux flux gazeux dans la
matière (flux opposés) qui rendent leur modélisation compliquée.
Tronçon 3 : Phase de refroidissement. Elle est due à l’épuisement de la matière carbonée dans
le combustible. La réaction de combustion a toujours lieu mais délivre de moins en moins de
puissance. Les braises en périphérie commencent à refroidir en premier.
Nous réalisons 2 tests d’ébullition : test d’ébullition avec le charbon fait à base de
déchets de rotin et test fait avec le charbon fait à partir des épluchures de banane. Les données
suivantes ont été enregistrées sur des intervalles de 3 min.
Ainsi, nous avons remarqué dès la fabrication que le charbon fait avec les épluchures
de banane ont un taux d’humidités très élevé par rapport à celui des déchets de rotin car lors
du séchage artisanal, le bio char fait à base des épluchures de banane prend une semaine pour
être prêt à la combustion par contre celui fait avec les déchets de rotin prend trois à quatre
jours. Le taux d’humidité influence aussi beaucoup sur le pouvoir calorifique ; Nous pouvons
donc dire que le bio charbon fait à partir de déchets de rotin ayant un taux d’humidité
inferieure à celui fait à partir des peaux de bananes a un pouvoir calorifique bien supérieur à
celui fait à partir des épluchures de bananes.
Nous avons introduit une demi sphère de particule de carbone de diamètre D=12.5cm
dans un foyer cylindrique simplifié de diamètre d=40cm et de hauteur h=20cm.
a)
b)
Pour un morceau de charbon ayant pour dimensions : épaisseur 5 cm, longueur 6cm et
largeur 6cm soumis à un traitement de combustion numérique avec une température T=300,
de masse 1kg introduit dans Fluent.
Nous pouvons dire qu’il y a une bonne corrélation entre les résultats numériques et
courbes expérimentales est bien meilleur.
CONCLUSION PARTIELLE.
Le bio charbon fait à partir de la coque de noix de coco possède des caractéristiques
différentes de celles du bio charbon fait avec les déchets de rotin et les épluchures de bananes,
Étant donné que le taux des déchets ménagers est très élevé dans le monde ainsi que les
décharges non conformes à la réglementation, la valorisation des déchets est importante et
possible, si nous suivons un processus bien définit. Au lieu donc de classer les déchets
ménagers comme un polluant absolu, ils peuvent être exploités comme une matière première
pour la production des briquettes de charbon, ce processus est très important pour la
progression économique du monde.
Malgré le fait que le bio charbon possède des inconvénients (c’est un combustible
polluant qui libère lors de sa combustion du CO2, l’un des principaux gaz à effet de serre bien
qu’il soit inférieur à celui du charbon du bois). Aussi, l’exploitation du bio charbon est une
[2] Étude publiée par le think tank anglais Chatham House en 2010
[5]. Geist HJ. How tobacco farming contributes to tropical deforestation. Dans : Abedian et al.
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ameliore tropicalise Memoire master 2 universite de yaounde 1
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