Cours Métré Word (9 Chapitres)

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METRE ET DEVIS

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0. GENERALITE

0.1 INTERVENANTS DANS L’ACTE DE CONSTRUIRE

Quand un particulier ou une collectivité, appelé maître d’ouvrage, décide de faire réaliser une construction, il confie
la mise au point de ce projet à un service qualifie. Celui-ci, appelé maître d’œuvre, sera chargé par la suite, de diriger
et surveiller les travaux qu’il aura confiés à une entreprise.
Le choix de cette entreprise peut être fait de manières différentes :
 L’entreprise ayant fait l’offre la plus intéressante au point de vue prix est obligatoirement retenue, c’est le
marché par adjudication ;
 L’entreprise qui parait mériter la préférence conformément à l’intérêt du maître d’ouvrage même si elle n’est
pas la moins disant, est retenue, c’est le marché par appel d’offres ;
 L’entreprise est choisie librement sans formalités, cette procédure concerne en fait surtout la clientèle
particulière, c’est le marché par entente directe.

0.2 NECESSITE DE L’ESTIMATION DE L A VALEUR D’UN OUVRAGE

Quelle que soit la nature de l’opération envisagée, l’évaluation du coût des travaux est indispensable aussi bien pour
le maître d’ouvrage que pour l’entreprise exécutante.
 Le maître d’ouvrage veut connaître le coût de la construction qu’il a l’intention de réaliser, pour pouvoir juger
si le montant de l’opération correspond à ses moyens financiers ;
 Pour l’entreprise, l’évaluation est indispensable pour soumissionner en toute connaissance de cause, et pour
remettre de la proposition convenable susceptible de la placer en bonne position en lui assurant une marge
bénéficiaire.

L’estimation de la dépense sera établie en décomposant le travail prévu en opérations élémentaires simples dont le
prix est connu. L’évaluation des quantités d’ouvrages peut être faite de 2 manières :
- Soit par calcul d’après les mesures indiquées sur les plans servant à la construction de l’ouvrage, dans ce
cas l’évaluation sera appelée avant – métré .
 Soit par calcul des quantités réalisées d’après les mesures de l’ouvrage fini, dans ce cas l’évaluation sera
appelée métré.
Les quantités calculées sont utilisées pour :
 L’appel d’offre (fournies à titre indicatif, les entreprises sont tenues de les vérifier) ;
 L’approvisionnement de chantier ;
 Le bilan de chantier (comparaison des quantités prévus et des quantités consommées)

L’évaluation d’une construction nécessite l’élaboration de devis.


Le devis descriptif : Les plans donnent des renseignements sur les formes et dimensions de l’ouvrage. Ces
données sont cependant insuffisantes et le rôle du devis descriptif est de les compléter. Ce devis décrit un à un
chaque ouvrage élémentaire, il y indique la nature des matériaux à employer, les spécifications qui les
concernent, les conditions particulières de l’exécution du travail.
Le devis quantitatif : Ce devis donne, par catégorie, les quantités d’ouvrages élémentaires nécessaires à la
réalisation de la construction et mentionnés dans le document précédent. Ce document correspond en fait aux
résultats de l’avant-métré.
Le devis estimatif : C’est le document sur lequel s’effectuent les calculs des prix. Chaque quantité d’ouvrage
élémentaire déterminée au devis quantitatif est reprise, puis multipliée par le prix unitaire de l’ouvrage considéré.

0.3 OBTENSION DES PRIX UNITAIRES

Le métré ayant comme but principal l’évaluation des ouvrages, il convient d’affecter chacune des quantités
établies d’un prix unitaire pour en obtenir le montant.

Les prix unitaires des ouvrages sont extraits de deux sortes de documents (les séries de prix et les bordereaux de
prix) de référence donnant par corps d’état une décomposition des travaux en tâches élémentaires et fixant pour

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chacune d’elles le prix de règlement à une date donnée. Des documents d’actualisation sont publiés
périodiquement pour permettre la mise à jour des prix.

Les bordereaux de prix : C’est la liste d’un nombre limité de prix unitaires se rapportant à des ouvrages ou à
des parties d’ouvrages bien délimités, entrant dans la construction envisagée.
Les séries de prix : C’est aussi un recueil de prix, mais cette fois la décomposition est très fine les prix que l’on
trouve dans la série correspondent à des éléments qui composent les ouvrages mentionnées au bordereau.

Les prix du bordereau sont établis soit statistiquement par dépouillement des résultats d’appels d’offres par
comparaison avec des travaux semblable, soit par composition des prix de séries.

Les prix de série sont calculés à partir de données fournies par les entreprises ou reconstituées par d’administrations.
Ils prennent en compte les fournitures, la main d’œuvre, le matériel, les frais généraux, les dépenses diverses ainsi
que le bénéfice à réaliser.

0.4 CONNAISSANCES PREALABLES D’UN METREUR

L’objectif de l’avant-métré est de déterminer les quantités d’ouvrages élémentaires (abréviation OE qualifiés aussi
d’unités d’ouvrage ou d’articles) à mettre en œuvre pour réaliser l’ouvrage (le projet complet).

C’est le détail méthodique et analytique des ouvrages, dont la texture principale est fixée par les concepteurs qui
comporte simultanément :
Ŕ La description succincte de leur nature et mise en œuvre ;
Ŕ Les détails des calculs de leurs quantités respectives »

C’est un acte établi avant commencement des travaux. Il peut être réalisé sur plans, notamment pour les travaux
neufs, ou après relevés sur place dans le cas de transformation ou d’aménagement.
Il fait appel au préalable :
 à la lecture de plan ;
 à la technologie de connaissance des matériaux et de leur mise en œuvre ;
 à des notions de mathématique (arithmétique, géométrie) ;
 à la technique du métré ;
 Mode de métré (propre à chaque OE) :
Exemple : au m² de surfaces cotes finie vues. Unités et cotes à prendre en compte souvent
différentes de celles des plans d’architecte, par exemple : pour la hauteur des cloisons
prendre une hauteur brute alors que la cote indiquée sur une coupe est une hauteur sous
plafond,
 Techniques de décomposition : HO DO pour hors œuvre dans œuvre, calcul des surfaces
aveugles puis déduction des ouvertures

Les quantités calculées sont utilisées pour :


 L’appel d’offre (fournies à titre indicatif, les entreprises sont tenues de les vérifier) ;
 L’approvisionnement de chantier ;
 Le bilan de chantier (comparaison des quantités prévus et des quantités consommées)

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0.5 LES ACTES DU METRE

Le métré comprend un certain nombre d’actes, dont l’énumération est donnée dans le tableau ci-dessous. La
connaissance de tous ces actes et de leur définition exacte, est essentielle à la formation du métreur, même si
celui-ci n’a pas à les pratiquer tous.
Parmi ces actes, les plus importants, les plus fréquemment établis sont :

Actes du métré Objectifs et définition

Les Mémoires Ils sont établis en cours de travaux, ou postérieurement à l’exécution de


ceux-ci, et constituent la facture détaillée de ces travaux.
Les quantités de différents ouvrages sont établies après mesurage,
c’est-à-dire, d’après relevé, sur le chantier. Ces quantités sont
affectées de prix unitaires tirés de la convention régissant les travaux :
série de prix officielle, ou bordereau de prix contractuel.
L’ensemble des valeurs de chacun des ouvrages constitue le montant
du mémoire présenté par l’Entrepreneur à son client, architecte ou
ingénieur, Maître de l’œuvre.

Les Devis Ces actes, au contraire, sont établis préalablement aux travaux

Ils se « détaillent », soit :

 Entièrement, sur plans, pour de travaux neufs ;


 A la fois, sur plans et d’après relevé sur place, pour les
travaux d’aménagement ou de transformation ;
 Entièrement, d’après relevé sur place, pour les travaux de
réparation.
Ces devis sont détaillés de la même façon que les mémoires, mais les
textes en sont simplifiés. On les appelle aussi : AVANT-METRE, s’ils
sont établis sur plans.

Estimation Avant de « pousser » un projet au stade définitif, il est courant d’en


sommaire estimer la valeur approchée, afin de savoir si le coût final est compatible
avec les possibilités financières du client, maître de l’ouvrage.

L’avant-projet, soumis à ce dernier, est donc accompagné d’une


estimation sommaire fixant l’ordre de grandeur du prix de revient.

Dans le cas d’un bâtiment neuf, il est de règle de faire cette estimation
en partant d’un prix au mètre carré pratiqué sur le marché local, ce prix
étant appliqué à une surface de plancher calculée selon la méthode
appelée : de « surface pondérée », c’est-à-dire que la surface de
chaque pièce, selon sa destination, est affectée d’un coefficient de
réduction (couloirs, débarras, dégagements…)

Attachement Ce terme désigne le constat de travaux ou de prestations temporaires,


c’est-à-dire qui doivent cesser, et le constat de travaux qui doivent être
cachés ou difficilement accessibles…

C’est le cas des étaiements provisoires, des coffrages abandonnés par


raison de sécurité ; de la location de matériel (pompe, bâches, etc…),
des cotes de fond de fouille, des reprises de travaux en sous-œuvre …

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Etats de situation Ces états sont des métrés de travaux exécutés, et des relevés
d’approvisionnements effectués sur le chantier, à une date déterminée.

Ils sont plus souvent établis pour justifier les demandes d’acomptes
périodiques, présentée par les entreprises. Assez approximatifs dans
ce cas, ils doivent néanmoins serrer d’assez près la vérité.

En effet, ces états de situation servent de base au calcul des révisions


de prix, par application au montant des travaux ainsi relevés, du
coefficient de révision de prix Ŕ coefficient mensuel.

Dans tous les cas, l’estimation des matériaux approvisionné sur


chantier devra être aussi exacte que possible ; ces matériaux
n’appartiennent à l’entrepreneur, à partir du moment où ils sont payés
par le maître de l’ouvrage ; il faut que leur quantité n’excède pas celle
qui devra être mise en œuvre c’est-à-dire en aucun cas, que leur prix ne
dépasse celui des travaux à effectuer.

La valeur des approvisionnements ainsi payés avant mise en œuvre,


se trouve comprise dans le nouveau montant des travaux faits, dans
l’état de situation suivant. Il ne doit rien rester, en approvisionnements,
payés d’avance, lors de l’établissement de la dernière situation.

Réclamation sur Les mémoires présentés par les entrepreneurs sont vérifiés par un
règlements vérificateur, ou une personne en faisant office.

Dans les travaux administratifs, une deuxième vérification est faite par
un réviseur, le premier corrige à l’encre rouge, le second à l’encre bleue
(ou verte)

Ces vérifications et révisions, qui ont pour but d’établir la vérité, se


traduisent le plus souvent par une réduction du montant de l’acompte ou
du règlement demandé par l’entrepreneur.

Compte pro rota Ce compte comprend tous les faux frais d’un chantier, non
individualisés, relevant donc de l’ensemble des entrepreneurs.

Il est géré en cours de travaux par l’entreprise qui détient le lot le plus
important, généralement l’entreprise pilote, et visé et arrêté par le maître
de l’œuvre. Son montant est réparti entre les entrepreneurs au prorata
du montant de leurs travaux respectifs.

Révision de prix-ou habituellement faite par le métreur qui a établi le devis de l’affaire et
de marché suivi le chantier.
Ce même métreur a généralement aussi proposé lui-même la formule
de révision de prix. Celle-ci, d’un modèle-type, dont les paramètres
sont des coefficients variable avec la conjoncture économique, présente
des coefficients fixes affectant chacun de ces paramètres, coefficients
dont la détermination tient compte des conditions particulières du travail,
de l’équipement de l’entreprise.

Compte de Ces comptes intéressent les propriétaires mitoyens pour l’acquisition ou


mitoyenneté la cession de la mitoyenneté, le calcul des droits de surcharge des
murs, ou du prix des terrains sur lesquels ils sont construits.

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Etat des lieux Lorsqu’un propriétaire donne un local à bail, ou à engagement verbal à
un locataire, celui-ci s’il n’y a pas de constat spécialement dressé à la
prise de possession des locaux, est réputé les avoir pris en excellent
état, et doit les rendre de même à la fin de son occupation.

Il est donc courant que le preneur d’un local, avant d’entrer dans les
lieux, fasse dresser un état mentionnant toutes des dégradations ou
imperfections qui existent, et en fasse tenir expédition au bailleur.

De même un propriétaire, au départ d’un locataire, peut faire dresser un


état des lieux relevant toutes les dégradations dont la remise en état
incombe à l’occupant sortant.

Dans les deux cas, ces états sont établis en vue de chiffrer le coût des
travaux relevés. Ils sont « présentés » par un métreur.

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1. LE « METRE »

1.1 GENERALITES

L’art du "métré" a toujours été inséparable de "l’acte de construire". En effet, il n’est pas d’ouvrage qui n’ait été
construit sans qu’on ne se soit préoccupé de sa qualité, des quantités et des coûts des différents travaux à réaliser.
Le "métré" consiste donc à analyser qualitativement et quantitativement l’ensemble des travaux nécessaires à la
réalisation des projets afin de pouvoir, en fin de compte, en déterminer le prix.
Nous noterons que le "métré" est directement lié aux différentes technologies, puisqu’il s’appuie sur une
connaissance approfondie des matériaux, de leurs mises en œuvre, ainsi que de la manière dont les travaux sont
conduits.
Ces études nécessitent des qualités diverses :
- Scientifiques, pour les connaissances mathématiques de base des calculs des quantités et de l’étude de prix.
- Techniques, par la connaissance des matériels et matériaux ainsi que leurs conditions d'emploi et de mise en
œuvre.
- Pratiques, par les qualités d'observation et de déduction nécessaires au choix des quantités.
- Rigueur, pour l’établissement des prix de vente unitaires hors taxes des ouvrages élémentaires.

1.2 LES METREURS / TECHNICIENS ECONOMISTES DE LA CONSTRUCTION

Héritiers des géomètres Egyptiens, des arpenteurs Romains, et des toiseurs du grand siècle, les métreurs sont des
techniciens du bâtiment (et des T.P.) spécialisés en matière d’économie de la construction.
Analystes, statisticiens, principalement en matière de prescription de travaux et de coût de la construction, ils sont
aussi étroitement concernés par la gestion et l’économie des chantiers et des entreprises.

Il en existe quatre grandes catégories :


- Les "métreurs libéraux", qui louent leurs services aux différents acteurs de l’acte de construire
(Maîtres d’ouvrages, maîtres d’œuvres, entrepreneurs...etc.).
Entrent dans cette catégorie ceux qui possèdent un cabinet comme ceux qui y sont salariés.
- Les "métreurs d’entreprises", salariés des entreprises.
- Les "vérificateurs" d’administrations ou de grandes entreprises privées.
- Les "assistants de concepteurs", métreurs salariés ou associés avec les architectes ou les bureaux d’études
architecturaux.

Les deux premières catégories sont les plus importantes en nombre.


Les rôles des T.E.C. et les tâches respectives qu’ils ont à accomplir sont très variables. Nous noterons
Qu’elles se situent à tous les stades de l’acte de construire, qu’elles sont très variées.

1.3 UNITES ET ARRONDIS UTILISES :

1.3.1 Les unités

Unités Utilisées
Pour le linéaire. Le mètre m, ml Deux décimales après la virgule
2
Pour la surface. Le mètre carré m Deux décimales après la virgule
3
Pour le volume (cubage). Le mètre cube m Trois décimales après la virgule
Pour la masse. Le kilogramme Kg Trois décimales après la virgule
La tonne t Trois décimales après la virgule
Pour la Main d'œuvre. L'heure h Deux décimales après la virgule
Pour la valeur. Euro, Dollar..Etc. €, $, Deux décimales après la virgule

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1.3.2 Les arrondis :

Les arrondis Unité Exemple


Prendre le chiffre supérieur, l'unité n'étant pas divisible
Pour les éléments indivisibles U
524,20 = 525U ou 534,70 = 535U
èm
Si le 3 chiffre après la virgule est:
èm
en-dessous de 5 (<5) la 2 décimale ne change pas:
Pour un résultat avec deux 2
m, m , h 125,144 = 125,14
chiffres après la virgule
à partir de 5 et plus elle est arrondie au-dessus:
155,285 = 155,29
èm
Si le 4 chiffre après la virgule est:
èm
en-dessous de 5 (<5) la 3 décimale ne change pas:
Pour un résultat avec trois 3
m , Kg, t 28,6433 = 28,643
chiffres après la virgule
à partir de 5 et plus elle est arrondie au-dessus:
59,7455 = 59,746

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2. RECHERCHE DES QUANTITES D’OUVRAGES ELEMENTAIRES

2.1 L’AVANT - METRE :

On devra différentier les appellations :


- Avant-métré : pour les travaux quantifiés sur plans,
- Métré : pour travaux quantifiés à partir des relevés d’ouvrages existants.
L’avant - métré, comme le métré ont pour objet le calcul détaillé des diverses quantités d'ouvrages élémentaires.
Le métreur doit être méthodique dans la réalisation de son avant - métré :
- L’avant métré doit suivre l'ordre chronologique des travaux sauf exception motivée par des considérations pratiques
afin d’éviter des oublis ou pour faciliter les repérages (exemple 1) : remblaiement situé avec les travaux de tenant ;
(exemple 2) : Béton puis armatures (ratio) et coffrage).
- L’avant métré doit suivre un ordre logique (exemple : Façade Est puis Sud, puis Ouest, puis Nord), et reprendre
toujours le même ordre tout au long de l’étude.
Exemple : o Débroussaillage, dégagement du sol Bâtiment A
o Terrassement détaillé en descendant
o Fondations détaillées en montant
o Murs du soubassement (longitudinaux, transversaux, refends …)
o Plancher bas de rez-de-chaussée
o Murs de rez-de-chaussée (longitudinaux, transversaux, refends …)
o …Ect

2.1.1 LES OUTILS DE L’AVANT - METRE

Le métreur doit connaître précisément le travail à réaliser. Il dispose pour cela des outils suivants :
- Les plans
- Le C.C.T.P ou à défaut le descriptif des ouvrages
Le descriptif répond aux questions suivantes (il concerne le client et l’entreprise en l’absence de
C.C.T.P) : › En quoi ? ⇒ Matériaux, composants › Où ? ⇒ Localisation
Le C.C.T.P, élément essentiel, répond, en plus, à la question suivante (cette question ne concerne que l’entreprise) :
Comment ? ⇒ Mise en œuvre (prescriptions liées à la qualité à obtenir, choix, …)
Dans le cas où on ne dispose ni du C.C.T.P ni du descriptif des ouvrages (marchés privés de peu d’importance
essentiellement), il faudra rechercher attentivement les différents O.E à partir d’une Identification préalable des
différents éléments d’ouvrages à construire.

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2.1.2 LES DEMARCHES INDISPENSABLES DE L’AVANT - METRE :

La réalisation d’un avant-métré sera conduite en respectant les démarches suivantes :

S’imprégner des prestations demandées Prendre des notes sur une feuille à part pour les points
et des particularités des plans : qui semblent importants.
• Lire attentivement le C.C.T.P ou à
défaut le descriptif de l’ouvrage. Prendre des notes en mettant les références indiquées
• Rechercher la documentation ou les numéros d’article, le conditionnement pour la
nécessaire ou exploiter : livraison…
o Celle existante
o Les D.T.U (Documents Faire des dessins de détails pour faciliter la
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techniques unifiés) ainsi que les compréhension du travail demandé.
normes françaises Afnor
(Association française de
normalisation)
o Le R.E.E.F (Recueil des
éléments utiles à l’établissement
et à l’exécution des projets et
marchés de bâtiment en France).
Liste ordonnée (brouillon) des ouvrages Surligner ou colorier les éléments de même nature.
élémentaires (O.E) à analyser : Changer de couleur pour un autre élément et ainsi de
• Repérer les O.E à quantifier : suite.
› En utilisant le C.C.T.P ou le Nota : les différents O.E correspondent en grande
descriptif. majorité à ceux dont l’entreprise possède le prix dans
2 › En identifiant les différents son bordereau.
éléments d’ouvrages à
construire si absence de
C.C.T.P/descriptif.
• Faire une liste ordonnée selon un
ordre logique
Analyse sans calcul des différents O.E : Recherche des dimensions manquantes sur les plans :
• Rédiger les textes définissant la o Dimensions « Dans Œuvre » (D.O) ou « Hors
prestation de l’entreprise. Œuvre » (H.O)
• Faire l’avant - métré en faisant o Hauteur sous plafond
apparaître toutes les dimensions et o Hauteur d’allège ou de retombées de poutres
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toutes les opérations utilisées pour o Epaisseur de l’isolant, d’enduit, des cloisons…
le calcul ultérieur du résultat en
précisant les unités de chaque O.E.
• Pointer au fur et à mesure sur les
plans les O.E étudiés
Faire et vérifier les calculs Attention aux erreurs de frappe, il faut avoir une idée
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du résultat que l’on cherche.

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2.1.3 PRESENTATION DES CALCULS :

La présentation des calculs se fait sous forme de tableau. Par soucis de simplification, nous allons utiliser deux des
modèles les plus courants :

A/ PRESENTATION EN « TIMBRE »

Désignation des prestations U Q


N° Index Détails des calculs
vendues des O.E (Unité) (Quantité)
1,50
Fabrication et mise en place 2,50
1 L1 des poteaux préfabriqués 1,80
(200x200)
3,46
Ensemble (ou total)_______________ = ml 9,26
2,00
3,00
S1
Ens. = 5,00
x 2,50ht____________=
12,50
Réalisation du mur de la A déduire (porte ou fenêtre…)
2 façade EST en agglos y
2,00 x 0,80 = 1,60
compris l’enduit intérieur
1,00 x 0,70 = 0,70
S2 Ens.= 2,30
x 2,04ht_______=
4,69
Reste
2
= m 7,81

Terrassement et transport
3 V3 des terres sur site de
stockage 3
10,00 Lg. x 5,00 lg. x 2,50 ht m 125,000

B/ PRESENTATION EN COLONNE
Désignation des U Dimensions Q
N° Index prestations vendues des Détails des calculs Nombre
O.E (Unité) L l h (Quantité)
3
V1 m 0,704 0,715 0,060 1 0,030

Trapèze N°1 à déduire 3


V2 m 0,087 0,062 0,060 -1 0,000
(0,06+0,064)/2 = 0,062
Réalisation d'un pied de
1 Trapèze N°2 à déduire
la table 3
V3 (0,064+0,504)/2 = m 0,284 0,270 0,060 -2 -0,009
0,284
Trapèze N°3 à déduire
3
V4 (0,175+0,715)/2 = m 0,445 0,220 0,060 -2 -0,012
0,445
Total partiel (m3): 0,009

NB : Le numéro d’article suit généralement l’ordre chronologique, sinon la numérotation se fera en fonction du
C.C.T.P ou du descriptif fourni.

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2.2 DEVIS QUANTITATIF (MARCHE PRIVE) OU CADRE DE D.P.G.F (MARCHE PUBLIC) :

Le devis quantitatif ou le cadre de D.P.G.F (Décomposition du Prix Global et Forfaitaire) ne comporte que les
descriptions des prestations vendues, ainsi que les quantités à réaliser.

Il suffit de réaliser un document résumé extrait de l’avant métré qui reprend seulement :

 le numéro ou la numérotation repère d’article,


 le texte désignant la prestation d’entreprise,
 l’unité de mesurage,
 la quantité finale d’O.E

Pour les devis informatisés, le passage de l’avant métré au devis quantitatif ou au cadre de D.P.G.F. est instantané.

On réalise alors un tableau récapitulatif des quantités d’ouvrages élémentaires obtenues :

2.2.1 DEVIS QUANTITATIF (D .Q)

U Q
N° Désignation des prestations vendues des O.E
(Unité) (Quantité)

Réalisation des cloisons en briques plâtrières alvéolées de 7 cm y 2


01.02.30 m 875,00
compris l’enduit en plâtre de 10 mm sur chaque face

Maçonnerie des murs en parpaings creux


2
02.21.10 de 20x20x50 y compris un enduit ciment m 1170,00
de 15 mm coté extérieur
Enduit plâtre sur murs en parpaing coté 2
03.14.08 m 980,00
intérieur
Tube cuivre écroui 18x1 y compris pose et
04.11.05 raccords sur les différents appareils ml 73,00

OUVRAGES COMPTES DAN S LES PRIX UNITAIRES , A NE PAS COMPTER D ANS L’AVANT-METRE

Certaines prestations figurant au programme descriptif et rappelées dans l’avant-métré ne sont jamais portées au
devis quantitatif ou estimatif. Il s’agit par exemple, des démarches administratives de déclaration d’intention de
travaux. Ces prestations étant comprises dans les frais administratifs de l’entreprise sont malgré tout présentes.

Afin de simplifier la lecture du devis quantitatif ou estimatif, un résumé plus poussé peut être fait dans l’avant-métré.
Par exemple, la tranchée d’assainissement d »eaux usées comprenant le terrassement, sable de calage, béton
éventuel, tuyau, remblai peut être résumé par la prestation : assainissement eaux usées avec pour unité : le ml
(mètre linéaire).

Les quantités de terrassement (m3), sable (m3), tuyaux (ml), béton (m3), remblai (m3), feraient l’objet d’un
sous-détail, annexé au devis estimatif ou quantitatif si nécessaire.

› Ne compter que des ouvrages élémentaires finis.


Les éléments constitutifs de ces ouvrages sont détaillés dans le sous-détail qui servira à établir le prix unitaire.

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Exemple : m² d’enduit
Dans le sous-détail :
 Q sable
 Q ciment
 Q heures d’ouvrier pour exécuter 1 m² d’enduit…

› Les ouvrages secondaires servant à exécuter l’ouvrage principal sont également comptés dans le sous-détail et ne
seront pas métrés.
 échafaudage
 nettoyage

› Les ouvrages complexes seront comptés en une seule fois sous le même vocable
Coffrage : surface coffrée qui comprend :
 coffrage étaiement
 décoffrage
 nettoyage
 huile de décoffrage

› Les travaux composés d’ouvrages élémentaires en petite quantité seront considérés comme des ouvrages
élémentaires et unitaires.
Le contrôle ne pouvant se faire que pour l’ouvrage terminé dans son ensemble :
 regard de chute EP ou EV (Terrassement-Béton-Enduit.)

En résumé, on ne fera le métré que des ouvrages qui peuvent être contrôlés en temps d’exécution.

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EXEMPLE DE DEMARCHE POUR MENER UN QUANTITATIF
1/ POSER LE PROBLEME - DEFINIR L’OBJECTIF:

1-1 DEFINIR LES GRANDES LIGNES DU MARCHE.


- Etudier le dossier pour en retirer l’essentiel.
- Les plans.
- Les pièces écrites.

1-2 DEFINIR LES QUANTITES A CALCULER.


- Lister les articles des prix à quantifier.

2/ PREPARER LE TRAVAIL (ACTION EN VUE D’EFFECTUER LE TRAVAIL):

2-1 FAIRE LE PLAN DU METRE


- Lister les éléments de partie d’ouvrage. (Ex: Radier, Poteaux, Couronne)
- Lire les descriptif et les articles (Bordereau) parallèlement noter les parties d’ouvrage concernées par
chaque prix.
- Ordonner la liste des prix en pensant à l’organisation des calculs.

2-2 VERIFIER SI ON A TOUTES LES DONNEES - COMPLETER EVENTUELLEMENT.

2- 3 FAIRE LE PLAN D’ACTION SUCCESSIVEMENT POUR CHAQUE ETAPE DU PLAN DU MET RE.
- Eventuellement faire la nomenclature.
- Organiser les calculs (éventuellement faire les croquis justificatifs)
- Mener les calculs.

3/ EXECUTER LE QUANT ITATIF:


3-1 Suivre le plan d’action.
3-2 Présenter les résultats.

4/ MESURER LE(S) RESULTAT(S):


4-1 Suivre la mesure prévue
4-2 Critiquer la démarche

5/ AMELIORER:
5-1 Faire au besoin un plan d’action amélioré.
5-2 Recommencer le travail jusqu’à ce que la mesure soit satisfaisante.

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EXEMPLE DE BORDEREAU DES PRIX UNITAIRES HORS TAXES

N° DES DEFINITION DES PRIX PRIX UNITAIRE (chiffres)


PRIX ( en lettres ) H.T.
1
INSTALLATION ET REPLI DE CHANTIER
Ce prix unitaire forfaitaire d’installation de chantier tel que défini au point
35. 1 du présent cahier des Prescriptions Techniques comprend :
• la préparation des aires des installations, y compris le débroussaillage,
l’abattage d’arbres, les terrassements éventuels,

• la construction ou le montage de tous les bâtiments et locaux de


chantier, des aires et des hangars de stockage des matériaux et de
fournitures, et toutes les dispositions nécessaires à la vie et au travail du
personnel de l’Entrepreneur et au bon fonctionnement du chantier, en
particulier en ce qui concerne la sécurité et l’hygiène.

• les frais afférents au fonctionnement du chantier: gardiennage,


nettoiement, signalisations provisoires, panneaux de chantier.

• le repli général de l’ensemble des installations et la remise en état du


site après l’achèvement des travaux.
Ce prix est un forfait (Ff) qui s’entend toutes sujétions et aléas. Il serait
payé à l’entrepreneur dans les conditions suivantes

• 70 % au vu d’une attestation de l’ingénieur constatant que toutes les


parties essentielles des installations et des services afférents ont été réalisées
et la totalité du matériel a été mobilisée.

• 30 % au vu d’une attestation de l’ingénieur constatant que toutes les


installations ont été démontées et repliées, le matériel et les fournitures
excédentaires enlevés et le site remis en état.

Ce prix unitaire forfaitaire d’installation de chantier sera payé à (en lettres) :


………………………………………………...……………………………..
……………………………………………………………………………….
………………….…...……

2 DEBROUSSAILLAGE MECANIQUE DES BANDES LATERALES


Ce prix rémunère au km le débroussaillage mécanique des bandes latérales
de la plate-forme tel que défini au point 35.2 du présent Cahier de
Prescriptions Techniques (CPT) :
Ce prix ne s’applique pas aux zones d’emprunt, gîtes et carrières.

Le km exécuté sera payé à : (en lettres) : ……………………………………..


……………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………. …………………………..

3 DEGAGEMENT MECANIQUE DE L’EMPRISE


Ce prix rémunère au km le dégagement mécanique de l’emprise de la voie à
réhabiliter sous forme d’ouverture de piste tel que défini au point 35.3 du
présent Cahier des Prescriptions Techniques (CPT) :
Ce prix ne s’applique pas aux zones d’emprunt, gîtes et carrières.
Le km exécuté sera payé à : (en lettres) : ………………………………….…
……………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………….
……………………………

15
3. LES TERRASSEMENTS

3.1 GENERALITES

3.1.1. Définitions

On appelle terrassements l’ensemble des opérations qui ont pour objet de rendre le sol naturel conforme aux profils
prévus pour un projet et apte à recevoir un ouvrage.
Les terrassements impliquent un déplacement de matériaux naturels.
 Les déblais désignent les terres enlevées ;
 Les remblais désignent les terres apportées.

3-1.2. Importance des terrassements

Les terrassements de grande surface sont caractérisés par le déplacement de volumes globaux très importants sur
des distances notables, c’est le cas des voies de circulation. L’étude de ces terrassements sera faite dans le chapitre
suivant. Cubatures et mouvement des terres.

Les terrassements qui intéressent une surface du sol relativement faible seront appelés fouilles.
Les fouilles ont bien souvent des formes régulières ; elles servent par exemple à l’exécution des fondations d’un
bâtiment.
C’est à ce type de terrassements que nous nous intéresserons dans ce chapitre.

3.1.3. différents types de fouilles

Fouilles en déblais : ce sont des terrassements situés au-dessus du terrain environnant et ayant en général plus de
2 mètres de largeur ;

Fouilles en excavation : ce sont des terrassements effectués au-dessous du niveau du terrain naturel et ayant en
général plus de 2 mètres de largeur au fond ;

Fouilles en rigole : ce sont des fouilles effectuées au-dessous du niveau du terrain naturel mais dont la largeur au
fond est au plus égale à 2 mètres. Quand ces fouilles reçoivent des canalisations, on parlera alors de fouilles en
tranchée ;

Fouilles en trou : ce sont des fouilles isolées dont aucune des dimensions n’est supérieure à 2 mètres, on parlera
aussi de fouilles en puits.

3.1.4. Classification et foisonnement de terrains

Lors des travaux de terrassement le matériau extrait s’aère et produit un volume plus important. Cette augmentation
de volume s’appelle le foisonnement varie avec la nature des terres.
Celles-ci peuvent être divisées en classes suivant leur dureté :
- Classe A : terre végétale, terre sablonneuse, sable
- Classe B : terre argileuse, terrain caillouteux
- Classe C : argile
- Classe D : roche moyennement dure
- Classe E : roche dure
A titre indicatif les pourcentages de foisonnement généralement retenus pour les terrains A et B sont :
Classe A 20% soit un coefficient de foisonnement de 1,20
Classe B 35% soit un coefficient de foisonnement de 1,35

16
3.2 REALISATION DES TERRASSEMENTS

3-2.1. mode d’ouverture de la fouille

L’expérience montre que lorsque l’on ouvre un sol sensiblement à la verticale (à l’exception du rocher) la paroi est
instable et qu’à plus ou moins brève échéance, elle s’éboule et se stabilise sous un angle variable suivant la nature au
sol, dit angle de talus naturel.
Deux possibilités s’offrent alors :
- Ouvrir des fouilles talutées
Cela implique de disposer au sol de la surface suffisante en raison des pentes.
- Ouvrir des fouilles verticales
Cela réduit l’emprise des terrassements mais implique le blindage des parois.
Cette opération consiste à maintenir les parois par l’exécution d’un boisage de retenue.

3.2.2. Problèmes liés à la présence de l’eau

Il est en général indispensable d’obtenir un fond de fouille sec pour permettre l’excavation, le traçage et l’exécution
des fondations.
Afin d’éliminer les eaux de pluie ou d’infiltration on peut installer un puisard en fond de fouille vers lequel viennent
converger les eaux drainées. L’eau est ensuite évacuée par pompage.
Si le fond de fouille est au-dessous du niveau de la nappe, il est nécessaire d’abaisser le niveau de la nappe ou de
travailler dans une enceinte étanche à l’intérieur de laquelle on abaisse le niveau par pompage.

3.2.3. Terrassements manuels

On effectue les fouilles manuellement lorsqu’il s’agit de terrassements de faible volume, ou lorsque des conditions
particulières l’exigent. L’enlèvement de terre est effectué par jets de pelle. On distingue :
- Le jet horizontal : les déblais sont pris à la pelle et projetés à l’horizontale ou sous une faible inclinaison à une
distance maximale de 2 mètres.
- Le jet sur berge : les déblais sont pris à la pelle au fond de la fouille et projetés sur le terrain au bord de celle-ci. La
hauteur maximale du jet est de 1,60 m à 1,80 m
- Le jet sur banquette : lorsque le fond de fouille est situé à plus de 1,80 m du terrain naturel, les déblais sont
projetés sur un plateau intermédiaire (redan laissé dans la paroi ou petit plancher d’échafaudage), puis repris à la
pelle et projetés sur le bord de la fouille . Plusieurs banquettes peuvent être nécessaires, la hauteur entre 2
banquettes ne doit pas être supérieure à 1,80 m
- Le jet pour chargement : ce sont les jets de pelle nécessaires à la mise des déblais dans un engin de manutention

3.2.4. Terrassements mécaniques

Lorsque le volume du terrassement devient important, il est plus économique d’utiliser des engins mécaniques. Les
principaux engins employés pour ces travaux sont :
La pelle mécanique, la pelleteuse chargeuse, le bulldozer, la niveleuse (ou grader) le scarificateur (ou ripper), la
décapeuse (ou scraper) [confère figures page suivante].

3.3 AVANT METRE DES DIFFERENTS TRAVAUX DE TERRASSEMENTS

3.3.1. Les déblais

Il conviendra de distinguer terrassements manuels et terrassements par engins mécaniques.


L’évaluation est faite au métré cube, les mesures sont prises au vide de la fouille (cube géométrique).
Les calculs seront faits pour chaque catégorie de fouilles, suivant la nature du terrain.
Pour les terrassements manuels l’intervention du pelleteur sera comptée par les différents jets de pelle suivant nature
du terrain.

17
3.3.2. Mouvements des déblais et remblais

Le montage ou la descente des déblais doit être compté suivant la nature du terrain et suivant le matériel utilisé.

Le transport ne comprend généralement pas le chargement et doit être compté suivant la nature du terrain et suivant
le véhicule utilisé.

Les remblais s’évaluent généralement au cube géométrique, suivant la nature du sol.

3.3.3. Enlèvement des déblais

Le chargement n’est généralement pas compris. Il y a 2 possibilités :


Les déblais sont mesurés au vide de la fouille. Le prix d’enlèvement tient compte du foisonnement et prévoit le
déchargement aux décharges publiques quelle que soit la distance sur chantier jusqu'à une distance donnée de
déchargement, puis par tranche à définir.
Les déblais sont mesurés au volume transporté dans ce cas on calcule le volume foisonné faisant l’objet du transport.

3.3.4. Evaluations particulières au mètre carré

Débroussage, décapage, dressement des talus (talutage), blindage, pilonnage, nivellement de fond, régalage,
engazonnement.

3.4 TRAVAUX DE FOND ATION

3.4.1. Fouille pour fondations superficielles

Les formes de fouilles réalisées sont généralement géométriques.


Sur le fond des fouilles, et avant exécution des ouvrages de fondations, le coulage d’un béton faiblement dosé en
ciment, sur une épaisseur de 10 cm environ, rend le chantier plus propre, facilite le traçage des fondations et assure
la stabilité des coffrages : c’est le béton de propreté.
Dans certains cas le bétonnage se fait à pleine fouille, sans coffrer latéralement de façon à économiser le bois.

L’estimation des différents volumes ne présente généralement pas de difficultés du fait de la forme simple des fouilles.
Le volume d’une rigole sera calculé en faisant le produit de sa longueur développée par la section transversale. Dans
certains cas il sera plus simple d’effectuer le produit surface de fond (obtenue par soustraction de surfaces simples)
par hauteur.
Le calcul des remblais s’effectue généralement par soustraction : volume des fouilles auquel on déduit le volume
occupé par l’ouvrage.

3.4.2. Définitions

Le tableau de la page suivant, ‘’mode de rémunération des principaux travaux de fondations’’ donne les dispositions à
retenir pour les évaluations de ce type de travaux

On remarquera que ces travaux spéciaux comprennent, en plus de la rémunération à l’unité d’ouvrage :
- un prix pour l’installation et le repli du matériel spécial
- un prix pour le déplacement de ce matériel (ou d’une partie) d’un ouvrage à l’autre

18
4. LES MACONNERIES

4.1 NATURE DES MACONNERIES


Nous distinguerons les maçonneries proprement dites qui comportent de gros éléments (moellons, briques,
parpaings…) liés par un mortier et la maçonnerie de béton constituée par un mélange de gravier, de sable, de ciment
et d’eau.
Les travaux de maçonnerie sont généralement exécutés à la main, les engins interviennent toutefois pour la
préparation des mortiers et des bétons ainsi que pour faciliter la manutention des matériaux lourds.

4.2 MODE DE METRE DES DIFFERENTES MACONNERIES

4-2.1 Béton
Les bétons sont évalués au m3 sans déduction des vides de petites dimensions (scellements, barbacanes…) leurs
prix comprennent la mise en œuvre mais les coffrages sont estimés à part, à la surface coffrée.
Les prix diffèrent en fonction de la nature des bétons employés et suivant les dosages.

On pourra également trouver des catégories suivant la destination du béton :


Béton pour fondations (rigoles, trous, murs…)
Béton pour murs en élévation.
Béton pour hourdis de remplissage de planchers, linteaux, poitrails.
Béton moulé pour menus ouvrages (deuils, appuis couronnements…)

Ouvrages accessoires :

 Vibration béton pour tenir compte de l’utilisation du matériel de vibrage, l’augmentation de la quantité de béton
il est appliqué un coefficient de majoration sur la valeur de béton
 Armatures : le béton peut contenir des armatures qui n’ont pas nécessité d’études ni de calculs de résistance.
Elles seront réglées suivant les indications données dans le chapitre béton armé
 Coffrage (ou boisage) : les coffrages sont mesurés au mètre carré de coffrage en contact direct avec le béton.
Les prix tiennent compte de tous les éléments nécessaires à sa mise en place. Ils peuvent différer pour
chaque utilisation de coffrage

Exemple : coffrage de rigoles, coffrage pour voûte, banchage …

4-2.2 Briquetage

Les maçonneries de briques peuvent s’évaluer au mètre carré ou au mètre cube :

Mesurage au mètre carré: cela concerne les ouvrages dont l’épaisseur sans enduit correspond à l’une des 3
dimensions de la brique (cette dernière peut occuper 3 positions. Boutisse, panneresse ou sur chant). Cela revient à
dire que le briquetage se paie au mètre carré lorsque l’épaisseur des parois ne dépasse pas la longueur d’une brique
soit souvent 22 cm.

Mesurage au mètre cube : quand les conditions ci-dessus ne sont pas remplies c’est Ŕ à Ŕ dire lorsque l’épaisseur
des parois dépasse la longueur d’une brique.

Les prix de briquetage comprennent la valeur des joints (fourniture du mortier).

Les briques s’évalueront par catégories : briques pleines, briques de parement, briques perforées, briques creuses…
et pour chacune d’elle par moule (dimensions)

4-2.3 Agglomérés
Les agglomérés sont aussi appelés agglos, parpaings, blocs de béton.
Pleins ou creux ils sont destinés à monter des murs ou des cloisons.
La maçonnerie d’agglomérés est mesurée au mètre carré, mortier compris.

19
Des distinctions seront faites en fonction :
- de la nature des agglomérés, c'est-à-dire des matériaux constitutifs.
- des dimensions des agglomérés, ces dimensions sont souvent désignées ‘’moule ‘’.

4-2.4 Moellons et pierres de taille


La maçonnerie de moellons est calculée au mètre cube en tenant compte de la dureté.
Les prix sont établis pour maçonnerie hourdie (mortier compris).
Certaines plus Ŕvalues sont applicable au mètre carré par exemple pour parements.
Les ouvrages en pierres de taille se paient généralement au mètre cube.
Les pierres sont mesurées équarrissements, le cube étant obtenu en considérant le plus petit parallélépipède
rectangle dans lequel la pierre doit être taillée.
Il conviendra de mettre séparément les volumes correspondant à chaque nature et à chaque taille de pierres car les
prix ne sont pas les mêmes.

4-2.5 Enduits
Les enduits sont évalués à la surface, leur prix variant suivant :
 Le liant employé par le mortier
 Le dosage du mortier
 L’épaisseur de l’enduit
 La méthode de lissage et serrage de l’enduit
Les prix de base sont généralement établis pour des enduits verticaux de 20 mm d’épaisseur, dressés au bouclier et à
la règle. Ils comprennent le garnissage des joints des matériaux ou le piquage du béton.
Dans les travaux de bâtiment on compte avec plus-value les enduits sur parties courbes, les enduits sur plafond, les
surfaces de faible largeur.

4-2.6 Sols en maçonnerie


Chapes, Dallages, formes se meurent au mètre carré. Les vides de petites dimensions peuvent ne pas être déduits.
Les prix de base de chaque élément sont établis pour une épaisseur donnée.
Le prix du dallage inclut généralement la présence d’une chape.
Il existe des catégories en fondation de la nature même de l’élément et des matériaux utilisés
Les principales plus-values applicables sont :
 Au m² : pour épaisseur, pour pente, pour incorporation de colorant, de produits antidérapants
 Au ml : pour pose de Cornières, pour joints
Remarque :
Armatures et coffrages éventuels sont comptés à part (cf. chapitre ‘’béton armé’’).

4-2.7 Travaux particuliers


Ragrément, rejointoiement sont comptés au m²
Larmiers, feuillures, renforts d’angles sont compté au ml
Trous pour scellement sont comptés à la pièce

Conseils pour les calculs


 Il arrive que la maçonnerie vienne remplir des vides de forme irrégulière. On préfère alors obtenir ce cube
par différence : cube global de maçonneries Ŕ cubes des maçonneries simples Ŕ maçonnerie de remplissage.

 Si le parement d’un mur est composé de pierres de queues différentes, on considèrera une épaisseur
moyenne pour toute la maçonnerie de parement. Cette queue moyenne sera donnée par la relation

qm = (qa na+ qb nb)/(na + nb) avec na pierres de queue qa, nb pierres de queue qb

 Il est souvent plus facile de calculer la maçonnerie pleine, et de déduire ensuite les vides.
Ainsi les murs d’une habitation sont mesurés et calculés comme s’il n’existait aucune ouverture, ces
ouvertures (portes, fenêtres…) sont ensuite déduites des calculs primitifs.

20
5. BETON ARME

5.1 RAPPELS ELEMENTAIRES

Le béton armé est un matériau hétérogène réalisé avec un mélange de ciment, de sable, de gravier et d’eau enrobant
des barres d’acier ou armatures. Le béton, à l’état de pâte est coulé dans un moule ou coffrage formé de parois en
bois ou métal ; devenu solide ou boute de quelques heures, il est alors décoffré.
L’armature est particulièrement dense dans les parties d’ouvrage soumises à la traction ou à la flexion car le béton
supporte très mal l’action de ces forces.

5.2 MODE D’ETABLISSEMENT DES AVANT METRES

L’estimation des ouvrages en béton armé comportera trois éléments :


 Béton évalué ou cube (m3)
 Coffrage évalué à la surface (m²)
 Acier évalué au poids (kg)
L’avant-métré de béton armé ne suit pas l’ordre chronologique du déroulement des travaux puisqu’il s’effectue dans
l’ordre : 1/ bétonnage 2/ coffrage 3/ ferraillage

5.3 BETONNAGE

Les pièces étant généralement prismatiques, elles sont relativement faciles à mètre. Le volume occupé par les
armatures n’est pas déduit du volume de béton. De même on ne tiendra pas compte des tous de faible dimension,
tous de boulons, barbacanes.
Les diverses qualités de béton sont calculées séparément en raison de leur différence de prix

Les ouvrages de bétonnage peuvent être classés dans des catégories :


 Ouvrages horizontaux : semelles, longrines, murets, dalles, poutres, nervures….
 Ouvrages verticaux : poteaux, voiles…
 Ouvrages inclinés ou cintrés
 Toitures, coupoles, escaliers….
Il convient alors de calculer séparément chacune des quantités, les prix étant variables pour chacune d’elle.

5.4 COFFRAGE

Les coffrages sont mesurés au mètre carré de coffrage en contact direct avec le béton coulé.
Les surfaces supérieurs horizontales ou faiblement inclinées sont considérées comme ne nécessitant pas de
coffrages et ne sont pas comptées
Les prix de coffrage tient compte de tous étaiements, cales, serre joints, etc…, nécessaires à la construction du
coffrage.
Les vides des trous de scellement et de barbacanes ne seront pas déduits des surfaces de coffrage.
Dans les travaux de bâtiment, les coffrages pourront être classés dans les catégories correspondant à celles du
bétonnage (cf paragraphe précédent)
Ainsi on fera la distinction
Coffrage horizontal, coffrage vertical, coffrage incliné…
Dans le cas où , pour obtenir des parements vus bien lisses, on a recours à des coffrages spéciaux, les surfaces ainsi
coffrées doivent être métrées à part application soit d’un prix spécial, soit d’une majoration sur le prix de coffrage
ordinaire

21
Les surfaces de parements vus de béton armé peuvent être traitées comme celles des maçonneries, soit par simple
ragréage, soit par recouvrement par enduits
Les différents travaux sont métrés, comme nous l’avons indiqué au chapitre maçonneries.

5.5 FERRAILLAGE

Les armatures sont évaluées au poids. Pour chaque nuance et chaque diamètre les longueurs des aciers sont
totalisées. La densité admise pour l’acier étant de 7,85.
Le tableau ci-dessous donne le poids unitaire pour chaque diamètre :

Poids au ml en fonction du diamètre nominal

Diamètre 4 5 6 8 10 12 14 16 20 25 32 40
nominal
Poids en 0,099 0,154 0,222 0,495 0,617 0,888 1,208 1,578 2,466 3,854 6,313 9,864
kg/m

L’avant-métré se réduit donc à celui des longueurs de barres, compte tenu de leurs formes, des crochets et des
recouvrements. Les dessins indiquent généralement le nombre, la forme et le détail des longueurs des barres. On
ère
relira à ce propos le chapitre ‘’plans de ferraillage’’ du cours de dessin 1 année. Dans le cas où certains détails ne
sont pas donnés sur le dessin, c’est au métreur de les établir.
Les longueurs développées pourront être évaluées à partir des formules ci-dessous

Les résultats sont reportés sans un tableau permettant le regroupent de aciers par diamètre et par nuance. Les poids
sont alors facilement calculés.
Pour l’avant-métré des aciers on pourra adopter le tableau suivant :

Croquis- R Nb Ø Lu Longueur totale Pu Pt


calculs Rond lisse Haute adhér.
annexes Ø6 Ø8 HA12 HA16
1 2 3 4 5 6 7 8 9

Commentaires relatifs à ce tableau

1. On calculera par exemple le nombre, la longueur développée des barres


2. Repère de l’acier
3. Nombre d’armatures identiques
4. Diamètre nominal de l’acier
5. Longueur unitaire de l’acier
6. Longueur totale de l’acier rond lisse repéré de diamètre donné
7. Idem colonne 6 mais pour les aciers à haute adhérence les colonnes 6 et 7 sont subdivisées suivant le
nombre de diamètre différents
8. Les poids unitaires sont reportés à la fin de l’avant Ŕ métré face aux totaux correspondants des colonnes 6 et
Pour cela on veillera à décaler chacun des résultats de ces colonnes
9. Les poids sont obtenus par multiplication des longueurs par les poids unitaires.

Remarque : les cas particulier de treillis soudés

Les treilles soudés se présentent sous forme de quadrillage de fils se différenciant par leur diamètre et par leur
espacement. Ils font généralement l’objet d’une évaluation au m². Il suffit donc dans l’avant-métré d’évaluer pour
chaque treille soudé la surface mise en œuvre.

22
Définition des prix

Fourniture des aciers : en travaux publics le ferraillage est rémunéré au poids mis en place par nuance, sans
distinction de diamètre. En travaux de bâtiment le prix du kilo d’acier varie souvent suivant les diamètres. Les prix
étant plus élevés pour les diamètres plus faibles.
Il est alors nécessaire d’établir le poids d’acier par barres de chaque diamètre.

Façonnage et mise en place : ces opérations sont rémunérées en fonction du diamètre des aciers utilisés. Le coût
diminuant pour les dimensions importantes. En effet une barre de section importante demande moins de temps de
travail que plusieurs de faible diamètre.

23
6. OUVRAGES METALLIQUES

6.1 GENERALITES

Les ouvrages métalliques sont constitués par l’assemblage, souvent désigné par charpente métallique, d’aciers de
formes commercialisées : tôles, plats, barres, tubes et surtout profilés. Ces pièces sont réunies par des éléments de
raccordement : goussets, fourrures, cornières, assemblés par rivets, boulons ou par soudures.

Certaines pièces peuvent être moulées comme les appareils d’appui de pont ou encore les bollards d’amarrage
ère
servant à la navigation (cf cour de construction 1 année)

6.2 ETABLISSEMENT DE L’AVANT METRE

6.2.1 Evaluation

En travaux publics, il n’est généralement prévu par nuance d’acier qu’un seul prix quelle que soit la forme des
différentes pièces.
Dans les bâtiments, les prix dépendent des profils des éléments, de leur dimension et même de leur mode l’emploi.
Toutes ces considérations rendent l’avant-métré plus complexe.

Les ouvrages métalliques sont toujours payés en fonction de leur poids


 Pour les barres, où le poids est connu au ml, l’avant-métré consistera donc dans une évaluation de longueur
de barres pour chaque dimension.
 Pour les tôles, où le poids est connu au m², l’évaluation sera faite à la surface en regroupant les pièces de
même épaisseur.
Les poids unitaires sont donnés, pour chaque échantillon, par un album de forges ou un catalogue de fournisseur.
Pour les pièces moulées les poids seront déterminés par calcul du cube et application à celui-ci de la densité
de l’acier (admise généralement de 7, 85).

- Rivets et boulons : on ne déduit pas dans les pièces assemblées les trous ménagés pour le passage des
rivets ou boulons. La tige de ceux-ci remplissant ces trous, on considère la pièce comme pleine. Par contre
les têtes, écrous et rondelles donnent un poids supplémentaire. Le poids de ces éléments peut être évalué à
partir des albums des forges.
On préfère généralement opérer de façon plus simple en ajoutant 1/15 du poids global des pièces assemblées.
Soudures : elles sont évaluées au ml, leur poids par section étant facile à calculer, cependant le prix des pièces
soudées étant établi compte tenu des soudures, on ne les paye généralement pas à part et on établit le poids des
aciers, sans rien ajouter pour les soudures.

6.2.2. Précision et présentation des calculs

Les longueurs sont exprimées en m ou mm près


Les surfaces en m² ou cm² près
Les poids au kg ou g près
Pour faciliter l’établissement de l’avant-métré on pourra adopter le tableau suivant

Croquis repère désignation Nombre de dimensions poids


calculs pièces L l Lt ou st au ml ou total
annexes au m²
1 2 3 4 5 6 7 8 9

24
Remarques concernant les dernières colonnes du tableau :
5 et 6 pour les barres indiquer la longueur avant découpe éventuelle (colonne 5) ;
La colonne 6 n’est pas utilisée ;
Pour les tôles indiquer les dimensions : longueur (colonne 5) et largeur (colonne 6) ;
Les surfaces plus complexes (goussets…) pourront être reportées directement à cheval sur les colonnes 5 et 6
7 : Cette colonne reçoit la longueur ou surface totale par pièces identiques elle sera donc égale au produit des
colonnes 4, 5 et 6
9 : Le poids total pour chaque élément sera obtenu par multiplication des colonnes 7 et 8

25
7. CHARPENTE ET BOIS

7.1 GENERALITES

Matériaux simplement débité ou taillé (planche, madrier, chevron…) le bois sert principalement :
 A édifier des constructions provisoires (platelages, passerelles…) ou définitives (ponts, ouvrages spéciaux sur
rivière, charpentes…)
 A aider à la mise en œuvre de procédés : coffrages de béton, blindages de fouilles... Matériaux élaboré avec
soin sous forme de ‘’lamellé callé ‘’ pour constituer des poutres longues et légères, il permet
 De réaliser des ouvrages définitifs (passerelles, halls, ossatures….)

7.1 MODE D’ETABLISSEMENT D’AVANT METRE D’OUVRAGES EN BOIS

En charpente, la règle générale est l’évaluation au cube ;

Il n’y a exception que pour des ouvrages de grande surface à épaisseur constante (platelage de pont par exemple) où
l’évaluation est faite à la surface ;
L’estimation et le règlement des ouvrages tiennent compte
 De la nature du bois (essence)
 De la nature de travaux à réaliser et des difficultés de mise en œuvre les conditions de règlement précisent si
l’évaluation concerne le volume réel, ouvrage terminé, ou de celui-ci utiliser avant la découpe.

Le prix du mètre cube tient compte de tous assemblage, ceux-ci n’auront donc pas à être comptés à part.
Simplement, les parties métalliques importantes donneront lieu à une évaluation ou poids, comme en charpente
métallique.

26
8. LES RESERVOIRS

8.1 CONSEILS PRATIQUES

Les réservoirs sont des ouvrages en béton armé (parfois en béton précontraint) dont la forme générale est de
révolution.
Pour les calculs on s’attachera à décomposer l’ouvrage en éléments simples (poteaux, ceintures, goussets,
coupoles…) que l’on nommera sur les plans.

Les volumes de révolution seront calculés à partir du théorème de Guidin, ils feront l’objet de schémas explicatifs
dans l’avant-métré.

Calcul particulier : le volume des coupoles pourra être calculé comme suit :

27
9. LES CANALISATIONS

9.1 GENERALITES

Les travaux publics comprennent de plus en plus dans leur activité, la réalisation d’ouvrages destinés soit à
l’assainissement, soit à l’alimentation en eau et l’électricité.

Ces travaux au point de vue construction et avant-métré présentent la même caractéristique d’être linéaires, c’est à
dire de comprendre un travail de même structure sur une grande longueur.

Par suite au point de vue règlement. Il suffira d’établir un prix unitaire pour une longueur d’un métré d’ouvrage, la
dépense totale étant donnée par le produit de la longueur et de ce prix unitaire.

L’avant-métré consistera donc à évaluer la longueur de l’ouvrage réalisé, aux réserves prés indiquées au paragraphe
suivant.

9.2 MODE D’EVALUATION

9.2.1 Décomposition d’un métré linéaire d’ouvrage :

Quel que soit l’ouvrage, la réalisation comprendra :


 La fourniture d’un mètre de tuyau
 Les travaux de terrassements pour établir la tranchée où doit être posé le remblaiement
 La pose du tuyau avec réalisation de joints, s’il y a lieu.
Les prix de fourniture et la pose du tuyau, avec façons de joints, seront invariables pour une canalisation de diamètre
et de nature déterminés. Par contre ce prix variera, comme cube des terrassements, avec la profondeur de pose des
tuyaux.
Il serait donc nécessaire de déterminer les différentes longueurs de canalisation posées à une profondeur déterminée
et d’établir un prix pour chacune de ces profondeurs. On simplifie le problème en ayant recours à une méthode déjà
employée pour le mouvement des terres, soit l’établissement d’une profondeur moyenne, applicable sur toute la
longueur, et ne nécessitant par suite que l’étude d’un seul prix

9.2.2 Profondeur moyenne

Son calcul est celui d’une moyenne pondérée :


Connaissant les profondeurs h1, h2, h3, h4 des points séparées par les distances l1, l2, l3, l4,… dont la somme la
longueur L du projet, la hauteur moyenne hm est

1 h1 + h2 h2 +h3 h3 + h4 hn-1+hn ln-1


Hm= ( l1 + l2 + l3 + )
L 2 2 2 2

Dès lors l’étude du prix sera établie pour un ouvrage situé à une profondeur Hm

9.2.3 Ouvrages accessoires

Les canalisations comportent des ouvrages accessoires : regards de visite, raccordement…


Ces ouvrages sont compté à part avec des prix variable suivant le diamètre des conduites et suivant la profondeur à
laquelle elles sont installées.
Ces ouvrages sont métrés soit à la pièce (regards, grilles…) soit au mètre linéaire de hauteur (cheminées…) ;

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